152

28
nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011 Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 De Tunis à Montréal, en passant par Alger et Rabat Le Maghreb en Marche Page 17 et suivantes Soccer - Éliminatoires CAN 2012 Algérie VS Maroc : Dimanche 27 mars à 14h30 Le grand derby maghrébin Page 23

description

Atlas.Mtl 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Transcript of 152

Page 1: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Courriel:[email protected] Web:www.atlasmedias.com

Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

De Tunis à Montréal, en passant par Alger et Rabat

Le Maghreb en Marche

Page 17 et suivantes

Soccer - Éliminatoires CAN 2012

Algérie VS Maroc : Dimanche 27 mars à 14h30

Le grand derby maghrébin Page 23

Page 2: 152

2 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Page 3: 152

Idées

Une Algérie développée

Semaine d’Action Contre le Racisme 2011Faire tomber les barrières et vivre la diversité

Des «Journées de la Tunisie nou-velle» à Montréal du 31 mars au 3 avril à l’UQAM

Lutte contre les escroqueries à l’immigrationUn nouvel organ-isme fédéral de surveillance

Sommaire

La campagne «Toutes nos origines» lan-cée par le MICC cette semaine - dont l’objectif premier est de sensibiliser la population du Québec à l’intérêt de l’immigration et aux apports des immi-grants au devenir de la nation - a encore une fois eu, pour l’essentiel, des témoins issus des communautés culturelles. La campagne prend corps sous la forme d’une websérie dans laquelle des origi-naires de l’immigration témoignent de leur vie de tous les jours et démontrent que leur diversité n’a rien d’apeurant ou de périlleux pour les «autres»; elle mériterait assurément d’être regardée par l’ensemble du Québec. Hélas, dans la vie vraie, les webspectateurs seront sans doute en majorité, des «néo-québécois». Le visionnement leur remontera sans doute le moral dans la mesure ou ils pourront se rendre compte que, de visu, l’État pense à eux; mais aucun sans doute n’oubliera cette vérité sociologique que «L’État fait ce qu’il peut, la société fait ce qu’elle veut!». Or la société, par les temps que nous vivons, est plutôt frileuse, tend plutôt à se refermer qu’à s’ouvrir et aurait une fâcheuse tendance à céder aux réflexes xénophobes qu’à la logique sociétal et démographique. Une preuve : en France, ou l’on annonce un besoin criant de 10 millions d’immigrants dans les prochaines années, le parti raciste qui veut «mettre tous les immigrants dans des bateaux» s’adjuge 15,9 % des votes populaires dans la dernière élection en date, un scrutin cantonal.

Ces tristes considérations ne nous ferons cependant pas oublier qu’ici, au pays, notre pays, la semaine est cruciale. Au Québec comme au Canada, les budgets 2011-2012 ont été présentés et nous

annoncent rigueur et austérité. Aux deux niveaux de gouvernement, on nous déclare que les mesures prises le sont pour notre bien et que si l’on se serre la ceinture pendant quelques temps, demain ça ira mieux. En d’autres termes, l’État fait ce qu’il peut. Au Fédéral, parce que là le projet de budget risque d’entraîner la chute du gouvernement, la société pourrait avoir bientôt l’occasion de faire ce qu’elle veut: (peut-être) sanctionner le gouvernement par la voix des urnes, où alors le reconduire, selon toute vraisem-blance dans une situation minoritaire qui n’est pas, comme ailleurs un «Dégage!» franc et direct, mais qui n’en signifie pas moins un certain raz-le-bol, une colère qui ne descend pas encore dans la rue.

Tout cela ne nous laisse néanmoins pas insensibles à ce qui se passe ailleurs dans le monde, dans les pays arabes notam-ment, le drame libyen, la nouvelle Constitution égyptienne, l’amorce d’une révolution tranquille marocaine etc.Nous rendons donc compte de tout cela dans ce numéro.

Mais comme on ne vit pas que de démocratie, sont également abordées quelques questions relatives à l’emploi et beaucoup de culture avec le printemps de la littérature maghrébine qui s’ouvre à Côte-des-Neiges et du sport pour finir; car quoi de mieux comme le disait Hemingway, qu’une partie de soccer pour oublier les vicissitudes de l’existence.

Et puis après tout, pendant que l’État fait ce qu’il peut, nous on fait ce que l’on veut; même du sommaire d’un journal…

3 Atlas.Mtl

Editeur : Abdelghani Dades.

Administration Gestion Rachid Najahi.

Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

Publicité : Amine Benjelloun, Hassan BoulalRachid Najahi.

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi,

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal

* Atlas.Mag

et du site web: www.atlasmedias.comwww.atlasmdia.cawww.atlasmedias.ca

Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

«L’État fait ce qu’il peut,la société fait ce qu’elle veut!»

5

Éditorial

Maroc : Refonte et réforme de la Constitution Une Révolution Tranquille en marche

Soccer - Éliminatoires CAN 2012 Algérie - Maroc : duel fratricide à Annaba

4

18

Abdelghani Dades

17

19

POUR VOS ANNONCES DANS LE JOURNAL

ATLAS.MTL

Tél.: (514) 962-8527 [email protected]

www.atlasmedias.com

23

Page 4: 152

4 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Migrances

Lutte contre les escroqueries à l’immigratioNUn nouvel organisme fédéral de surveillanceJason Kenney annonce «La fin des consultants-fantômes»

Dimanche 20 mars 2011; le Ministre de la Citoyenneté, de l’ Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a rencontré les représentants des Médias communautaires de Montréal pour expliquer les tenants et aboutissants de la proposition d’un nouvel organisme de réglementation chargé de surveiller les activités des consultants en immigration en vue d’améliorer l’ intégrité du système d`immigration.

« Le Conseil de réglementation des consultants en immigration, le CRCIC, s’est engagé à améliorer la protection du public canadien et des personnes qui recourent aux servic-es des consultants en immigration », a déclaré le ministre Kenney.

Il a estimé que le temps des Consultants fantômes est révolu; car ces derniers pénalisent fortement les candidats à l’immigration, qui se trouvent, très souvent, la proie de personnes peu scrupuleuses et mal-honnêtes. Il a affirmé que : « cette décision a été prise pour répondre à la volonté du peuple canadien ».

La profession de consultant en immi-gration est présentement réglementée par la Société canadienne de consul-tants en immigration (SCCI). Cet organisme n’a pas empêché les abus engendrant des conséquences cer-taines sur la durée d’étude des dos-siers des candidats.

M. Kenney a rappelé les bienfaits de l’immigration pour le Canada, « c’est un remède contre le vieillisse-ment de la population » a-t-il dit. Un million de dollars seront alloués au nouvel organisme, qui regroupera les membres du SCCI s’ils se con-forment aux conditions du nouveau règlement. Le ministre a indiqué que le Canada possédait le taux d’immigration le plus élevé du monde occidental en accueillant cette année 280 000 nouveaux immigrants. Mais pour maintenir ce niveau, le gouvernement s’attelle à garder l’appui du grand public.

A la question de savoir comment se fera la publicisation de ces nouvelles mesures, M. Kenney a annoncé qu’une somme conséquente serait allouée à cet effet pour atteindre une large frange des populations désireuses d’émigrer au Canada. Un site web a été mis en ligne sur la toile en plus d’une campagne de publicité télévisée.

Il a annoncé également qu’une con-certation se faisait avec les princi-paux pays d’immigration pour avoir une approche formalisée. Cette coo-pération permettra la concrétisation de projets pour la réussite de toute démarche d’immigration et éviter , ainsi, le trafic humain et l’ exploita-tion éhontée de potentielles victimes .

Wahid Megherbi

Espagne : Vente de contrats fictifs à des candidats à l’immigrationM. Fernandez Toxo (CCOO) Le Centre d'Information pour les Travailleurs Etrangers (CITE) de la Confédération Syndicale des Commissions Ouvrières d'Euskadi (CCOO) dénonce la vente de con-trats de travail fictifs à des immigrés, vendredi 18 mars, au Pays Basque. Les immigrés paieraient ainsi 1500 euros afin d'obtenir une Autorisation de Résidence et de Travail, rapporte EFE. Pour l'obtention de cette Autorisation, la loi sur l’immigration exige, entre d'autres, un contrat de travail d'une durée d’un an.

Dans un communiqué, l’association a expliqué que c'est dans les moments de crise que les « entrepre-neurs sans scrupule profitent des plus faibles ». Les employeurs prom-ettent aux immigrants de leur fournir un permis de travail contre des som-mes pouvant aller jusqu'à plus de 2000 euros. Selon le CITE, l’attitude de ces entrepreneurs relève d'« une escroquerie ou d'un crime contre les travailleurs eux-mêmes ».

Source : Yabiladi.com

20.000 MRE sont retournés vivre au Maroc entre 2009 et 2010"L’enquête Nationale Démographique à passages répétés" rendue publique cette semaine par le Haut Commissariat au Plan (HCP), a dévoilé que pas moins de 20.000 immigrants sont retournés vivre au Maroc entre 2009 et 2010.Durant la même période, 106.000 marocains ont émigré vers plusieurs pays à travers le monde, faisant ainsi un solde migratoire déficitaire de 86.000

personnes.

Ce flux migratoire dans le sens inverse, est imputé par le HCP à la dynamique économique enregistrée par le Royaume ces dernières années, mais également à la crise économique internationale qui force les Marocains résidant à l’étranger à quitter leur pays d’accueil pour revenir s’installer au Maroc

Page 5: 152

5 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Migrances

Créée il y a onze ans pour souligner la célébration du 21 mars, décrété Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale par les Nations Unies, la Semaine d’actions contre le racisme (SACR) a eu lieu pour la pre-mière fois en 2000, du 20 au 26 mars. Au cours des dernières années, cet évé-nement est devenu un moment privilé-gié de réflexion, d'échange et de rap-prochement interculturel en faisant con-naître, entre autres, des initiatives nova-trices en matière d'éducation et de sen-sibilisation sur les problèmes du rac-isme, réalisées au Québec et ailleurs dans le monde.

Portée par le CIDIHCA depuis 2010, la 12e édition de la SACR a lieu cette année du 21 au 25 mars 2011. Développée avec moins d’envergure que les années précédentes, la program-mation de ce 12e anniversaire sera con-centrée autour d’une vaste campagne de sensibilisation et de quelques autres activités majeures qui s’adresseront par-ticulièrement au grand public et aux jeunes, citoyens et décideurs de demain.

La SACR sera cette année encore célé-brée à Montréal et dans d’autres villes québécoises, à Québec, et Sherbrooke. La population ontarienne est également

mobilisée, puisque Ottawa et Toronto accueilleront également projections, conférences, débats et activités littérai-res. Cette initiative montréalaise est à l’origine de Semaines similaires à Paris, Bruxelles, Genève, Lausanne et Lille, et fait également l’objet d’une campagne d’envergure européenne mise sur pied par UNITED et traduite en une dizaine de langues de l’anglais au russe.

Faire tomber les barrières et vivre la diversitéL’enjeu de cette édition est de faire reculer les intolérances, de plus en plus ancrées et à l’origine du clivage actuel présent dans nos sociétés, en vue de tirer profit de la diversité, et de ce qu’elle a à nous apporter. S’ouvrir sur les autres, sur ce qu’ils peuvent nous offrir, quelle que soit leur origine ou appartenance ethnique, est le comporte-ment à adopter en vue de vivre un monde uni et respectueux, auquel cha-cun contribue.

Il s’agit de célébrer la diversité comme une richesse, dans un contexte de plus en plus globalisé. La lutte contre les discriminations est une priorité de la SACR, car ce sont ces injustices qui nuisent à l’insertion et à la pleine par-ticipation de tous, et qui, en plus, lais-

sent à l’écart trop de talents, de compé-tences et d’individus qui peuvent con-tribuer activement à notre société.

La cohésion de la société se reflète dans le sentiment de la jeunesse à par-ticiper activement à la vie communau-taire de leur milieu, et à la consolida-tion de son espoir face à un meilleur avenir. Les initiatives de la SACR ont, dès sa création, mis l’accent sur les actions culturelles des jeunes, et visent à occuper une place primordiale au cœur du dispositif de socialisation de ces derniers.

Au cours des 12 dernières années, l’investissement interculturel assumé par la SACR a joué un rôle essentiel auprès du jeune public, facilitant l’intégration sociale et l’insertion pro-fessionnelle, ouvrant les barrières et permettant aux jeunes de trouver les réponses à leur légitime désir d’expression et d’émancipation.

La thématique de cette 12e édition nous le rappelle : le racisme est l’affaire de tous ! C’est également l’occasion de valoriser le portrait multiple de la diver-sité culturelle du Québec, et de propos-er une version nouvelle, celle de l’ouverture sur l’autre.

La 12e édition de la SACR, coordon-nées par le CIDIHCA, à rallié l’appui de la Ville de Montréal, du Ministère de l’immigration et des communautés cul-turelles (MICC), du Conseil des Relations Interculturelles, de ResArtE (Réseau des Artistes pour l’Équité) et de l’Agence Fleur d’Orchidée.

Informations : CIDIHCA; Semaine d’actions contre le racisme Courriel : [email protected] Site Internet : www.inforacisme.com

Semaine d’Action Contre le Racisme 2011Faire tomber les barrières et vivre la diversité

Page 6: 152

6 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Migrances

Campagne de promotionLe Québec et la diversitéen mode Web

La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, a procédé le 22 mars 2011, au lancement d'une campagne visant à faire la promotion de l'apport de la diversité au développe-ment du Québec. Sur le thème Toutes nos origines enrichissent le Québec, cette campagne revêt la forme d'une websérie qui présente des témoi-gnages authentiques de personnes issues de l'immigration ainsi que des témoignages de personnes qui les côtoient.

« La diversité constitue un atout pour toutes les sociétés modernes, comme la nôtre. On ne peut se passer des tal-ents et des compétences des per-sonnes qui choisissent de s'établir au Québec. Notre gouvernement agit afin que les Québécoises et les Québécois de toutes origines partici-pent pleinement au développement économique, culturel et social de notre société », a déclaré la ministre Kathleen Weil.

« Alors que 740 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2014, le recrutement

de travailleuses et de travailleurs immigrants spécialisés et non spé-cialisés permet de répondre aux besoins croissants du marché du tra-vail. Depuis des générations, les per-sonnes issues de l'immigration con-tribuent à l'essor et au dynamisme de la société. Ces femmes et ces hom-mes sont nos voisins, nos collègues, des amis, des parents, des consom-mateurs aussi. Tous ensemble, quelles que soient nos origines, nous formons le Québec d'aujourd'hui et nous contribuons à l'enrichissement collectif de notre société », a ajouté Mme Weil.

La population est invitée à visionner les capsules vidéo sur le Web et sur YouTube puis à les faire connaître par divers moyens, notamment les médias sociaux.

Pour découvrir la websérie : www.Toutesnosorigines.gouv.qc.ca

Source : Ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles

Débat : Minorités et problème d’intégrationEn collaboration avec la CRIEC, l’Observatoire international sur le racisme et les discriminations et le Ministère de l’immigration et des communautés culturelles (MICC) organisaient le 23 mars une rencon-tre sur Les problèmes d’intégration des personnes issues des minorités racisées.

En présence d’intervenants spéciali-sés de la thématique abordée, le panel donnait à cette occasion au public l’opportunité d’interagir sur des notions et des faits sociétaux, l’amenant à réfléchir et à poser des actes concrets pour un « Vivre ensemble » dans un contexte accept-able.

Étaient présents lors de cet échange Régine Alende Tshombokongo, Directrice du Centre d’encadrement

pour les jeunes femmes immigrantes (CEFJI), Yasmina Chouakri, de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), François Houle, Commandant et Chef des relations avec la communauté, Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), Patricia Rimok, Présidente du Conseil des relations interculturelles, Luciana Soave, Directrice générale de l’Association multi-ethnique pour l’intégration des personnes handicapées (AMEIPH), sous la modération d’André Jacob, Coordonnateur de l’Observatoire international sur le racisme et les discriminations de l’UQAM.

Cet événement a été filmé et sera rediffusé sur le canal UQAM.TV.

« MÉDIAS ET DIVERSITÉ : OÙ EN SOMMES NOUS? » Le Conseil des relations intercul-turelles organisait le 23 mars 2011 à l’UQAM, dans le cadre de la « Semaine d’actions contre le racisme », un atelier sur le thème « Médias et diversité : où en sommes nous? ». À cette occasion, la présidente du CRI, Patricia Rimok, a fait un état de la situation depuis le lancement de l’avis « Une représentation et un traitement équitables de la diversité dans les médias et la publicité » en juin 2009 afin de présenter les avan-

cés sur ce sujet. D’autres conférenciers étaient présents : Émilie Ekoumé, anima-trice de Radio Centre-Ville, Edwige Dazogbo, éditrice de l’Edwige Magazine qui sera publié en sep-tembre 2011 et Donald Jean, prési-dent-directeur général de Média Mosaïque qui présentera son projet mobilisateur, Les Lys de la Diversité du Québec.

Profilage racialÊtre coupable ne prive pas une personne de ses droits citoyensestime la Cour d’appel du Québec

La Commission des droits de la per-sonne et des droits de la jeunesse vient de remporter une importante bataille juridique contre le Service de police de Montréal (SPVM) dans une cause de profilage racial.

En effet, la Cour d'appel du Québec a donné raison à la Commission qui soutenait depuis plusieurs années que le Tribunal des droits de la per-sonne pouvait être saisi d'une cause de profilage racial lorsque le plaig-nant avait été trouvé coupable de l'infraction reprochée.

« La question centrale en litige […] est celle de savoir si une pratique ou une mesure d'intervention élaborée par un service de l'appelante (le SPVM) est discriminatoire dans ses effets et porte notamment atteinte aux droits que l'article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne garantit à certains groupes de personnes. Il ne peut faire de doute cette question relève de la compétence du Tribunal des droits de la personne », a précisé la Cour d'appel dans sa décision rendue le 17 mars 2011.

Le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, monsieur Gaétan Cousineau, a accueilli avec satisfac-tion cette décision qui aura d'importantes répercussions sur plus d'une douzaine d'enquêtes de pro-filage racial qui ne pouvaient jusqu'ici procéder en raison de la contestation judiciaire du SPVM.

« Le fait d'être trouvé coupable ne rend pas moins discriminatoire une intervention policière fondée sur le profilage racial », a rappelé monsieur Cousineau.

La Commission déplore les longs délais imposés aux plaignants qu'entraînent les nombreuses procé-dures judiciaires qui empêchent le Tribunal des droits de la personne de se prononcer sur le fond dans les causes de profilage racial impliquant des membres du SPVM.

La Commission entend reprendre les procédures devant le Tribunal de cette plainte qui remonte à l'été 2003. Le plaignant, qui est Noir et qui était mineur au moment des faits, s'est vu remettre un constat d'infraction par des agents du SPVM en vertu du règlement municipal sur la propreté et la protection du domaine public et urbain, parce qu'il était assis sur une petite clôture près de sa résidence, un HLM dans le quartier Saint-Michel.

Selon l'enquête menée par la Commission, les policiers ont eu un comportement méprisant et discrimi-natoire à l'endroit du jeune et ont associé ses amis aux « gangs de rue »

Source : CDPDJ

Page 7: 152

Atlas.Mtl7 nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Points de vue

Gilles Duceppe : «La question de l’immigration me touche personnellement» De tous les débats en cours sur l’immigration, l’inclusion, l’exclusion, de toutes les initiatives prises en la matière; que pensent nos hommes politiques, au-delà de leurs prises de position dans les débats pub-lics et dans les instances décision-nelles auxquelles ils appartiennent?

Cette interrogation a mené notre col-laborateur Wahid Megherbi mener une série d’entretiens avec des mem-bres du gouvernement et du parlement fédéral, de toutes sensibilités et appartenances partisanes. Avec par-fois, des réponses qui vont au-delà du convenu, du «politiquement correct», pour dévoiler des convictions que l’exercice parlementaire ne montre pas toujours suffisamment.

Il en est ainsi de notre invité d’aujourd’hui, Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois, dont les origines familiales et les lectures explique son rapport à l’immigration, aux immi-grants et même, aux pays d’origines des communautés culturelles.

Entretien.

«Nous n’avons pas tous les outils pour intégrer correctement ces personnes désireuses bâtir leur nouvelle vie parmi nous» Propos recueillis par Wahid Megherbi

Wahid Megherbi : Récemment, est paru un livre particulièrement cri-tique envers les effets de l’Immigration sur le Québec, part-agez-vous ce genre de thèses ?

Gilles Duceppe : Je n’ai pas lu le livre en question, mais je peux vous dire que je crois fortement en l`apport positif de l’immigration pour le Québec; mais il faut que l’on se donne les moyens appropriés pour

que l’on soit une société d’accueil capable d`intégrer toutes personnes désireuses bâtir leur nouvelle vie parmi nous.

Je suis moi-même le descendant d’immigrants Anglais que l’on mettait dans des gares à leur arrivée et ils ont du batailler fort pour faire leur place. Je lis, présentement, le livre d’Abla Farhoud « Le Bonheur a la queue glissante » qui raconte l’histoire d’une famille immigrée. Ce sujet me touche personnellement.

Pensez-vous que tout a été fait pour réussir l’intégration de ces immigrants ?

On n’a pas tous les outils pour les intégrer pleinement, nous devons cor-riger les défauts. Des ajustements doivent être apportés pour ne pas se priver de cette formidable richesse que représente l’ immigration pour notre pays. Quel genre d’immigration voulons-nous pour le Québec ? On ne doit pas se priver de compétences, qui pourraient être un levier de croissance pour notre économie.

Comment peut-on aider les pays d origine de ces immigrants pour stabiliser ces flux migratoires ?

Nous devons encourager, favoriser le développement économique de ces pays. On ne doit pas les vider de leur matière grise, outil essentiel a tout essor civilisationnel. Certains pays consacrent 0.7 % de leur PIB pour l’aide au développement ; c est un exemple à suivre pour nous tous si l’on veut voir émerger des forces vives capables de mener à terme les changements capables d’éviter à ces nations le chaos et les affres du sous -développement sous toutes ses formes.

Le chômage qu’endure la commu-nauté maghrébine pourra-t-il être résorbé un jour ?

Cette situation doit changer ; la recon-

naissance des diplômes obtenus à l’étranger doit être accélérée. On ne peut pas se permettre de se priver de toutes ces compétences, qui n’aspirent qu’à participer pleinement à l’effort de notre pays. S’il ya des ajustements à faire, que cela prenne les mois qu’ il faudra mais pas 5 ou 10ans.

Le bloc Québécois a proposé le CV anonyme pour éviter tout profilage racial; notre parti combat toute forme de discrimination sous quelque condi-tion que ce soit.

Plus particulièrement, la commu-nauté maghrébine est-elle un atout pour le Québec?

Les Maghrébins ont un taux de sco-larisation élevé ; ils participent active-ment au développement économique du pays. Ils sont francophones pour la plupart et contribuent, ainsi à la pérennité de notre culture franco-phone en Amérique du Nord.

Ils s’intègrent, également, aux instances du Bloc, cela démontre leur volonté de s’impliquer totalement dans leur pays d’ adoption .

L’actualité ces derniers jours se joue dans le monde arabe en par-ticulier au Maghreb, quelle analyse faites-vous de la situation?

On doit favoriser la démocratisation de ces pays et encourager l’évolution pacifique vers des régimes plus enclins à respecter les droits de l’homme. Cela passe également par l’établissement de liens commerciaux forts avec ces pays, principalement, ceux du Maghreb.

Ce qui se passe n’est pas surprenant car c’ était un peu prévisible car les gens ne pouvaient endurer des régimes tortionnaires qui ne se souci-aient guère de l’ amélioration du niveau de vie des citoyens.

Nous partageons avec le Maghreb un passé douloureux avec la France, cela a été plus violent en Algérie. C’est pour cela que nos cœurs battent pour que cette région du monde, qui nous est si chère, puisse jouir d’un espace de liberté à même de mener vers une démocratisation féconde annoncia-trice de paix et croissance

Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois

Page 8: 152

8 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Emploi

Programme Parrainage pro-fessionneDes résultats probantsMadame Mary Deros, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal responsable des commu-nautés d’origines diverses, accompa-gnée des représentants des ministères de l’Emploi et de la Solidarité sociale ainsi que de l’Immigration et des Communautés culturelles, a souligné le 17 mars, à l’hôtel de ville de Montréal la clôture de la cinquième édition du programme de Parrainage professionnel(PPP).

Vaincre les difficultés d’accès au marché de l’emploi

Le PPP permet à des stagiaires appartenant majoritairement à l’un et/ou l’autre des groupes visés par l'accès à l'égalité en emploi, soit les femmes, les minorités visibles, les minorités ethniques, les autochtones et les personnes handicapées, d’intégrer le marché de l’emploi et de favoriser le développement de leur employabilité en leur permettant d’acquérir une première expérience de travail. « Acquérir sa première expérience de travail reliée à son domaine d’activité est souvent ce qu’il y a de plus difficile par rapport au marché de l’emploi. Le pro-gramme de Parrainage professionnel offre cette possibilité, en plus de favoriser à la fois le rapprochement interculturel, intergénérationnel et l’échange d’expertise », a déclaré madame Mary Deros.

55 participants en 2011 avec des résultats probants

Le PPP a recruté cette année 55 par-ticipants, parrainés par autant d’employés. Près de 55 % des partic-ipants des deux dernières années ont obtenu un emploi à la suite de ce stage d’une durée de 945 heures, et ce, pour la majorité d’entre eux, dans leur domaine de formation. De ce nombre, 40 ont décroché un emploi à la Ville de Montréal. Le programme de Parrainage professionnel est rendu possible grâce à la participation financière d’Emploi-Québec, qui s’est engagé en finançant les salaires des stagiaires à hauteur de 493 760 $ et en mettant à contribution son réseau de Centres locaux d’emploi. Pour sa part, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles a contribué au projet pour un montant de 60 000 $, permettant notamment de la formation et l’évaluation du projet. La Ville de Montréal octroie quant à elle un montant de 489 600$, également alloué aux salaires des stagiaires. La Ville assure en outre la mise en œuvre du programme, sa coordina-tion et l’accompagnement des stagi-aires grâce aux parrains et marraines, pour un investissement total évalué à plus de 1,5 M $.

Source : Ville de Montréal

Quatre Atelier Intégration TravailRéalisés par la Chambre de commerce de l’Ouest-de-l’ÎleLa Chambre de commerce de l’Ouest-de-l’Île de Montréal (CCOIM) a complété avec succès la présentation des quatre Atelier Intégration Travail, un projet réalisé en collaboration avec le Collège Gérald-Godin, dans le cadre de Défi Montréal, une initiative du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec en partenariat avec Emploi-Québec et la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ).

100 participants

Ainsi, près d’une centaine de partici-pants ont suivi les ateliers et ont témoigné de leur grande satisfaction en soulignant les bénéfices de la for-mation. En terme de participation, l’objectif a non seulement été atteint mais il a même été dépassé de 20 %, démontrant l’existence d’un marché pour des formations sur le renforce-ment de la cohésion et de la commu-nication interpersonnelle dans des équipes de travail multiculturelles.

Rappelons que le projet consistait à offrir gratuitement des ateliers de formation en communication inter-culturelle à des immigrants et à des représentants d’entreprises. L'un des objectifs des AIT était de permettre à de nouveaux arrivants de mieux comprendre le processus d'embauche au Québec en les mettant face à face avec des responsables des ressources humaines à la recherche de candi-

dats.

Des formatrices expérimentées, dont l’une d’elle issue de l’immigration, ont abordé avec les participants les enjeux et les codes de la communica-tion interculturelle et ont donné des outils pratiques aux futurs candidats pour à la fois faire valoir leurs com-pétences et répondre aux attentes des employeurs.

Défi Montréal

Depuis 2009, Défi Montréal convie les acteurs socio-économiques de l'île de Montréal à mettre en oeuvre des projets originaux et structurants pour faciliter l'insertion profession-nelle des Montréalaises et de Montréalais issus de l'immigration.

Pour la CCOIM, le projet Atelier Intégration Travail s’inscrit au cœur de sa mission par sa contribution au développement de l'Ouest de l'Île et par le renforcement de la concerta-tion entre les divers acteurs socioé-conomiques de la région.

Première organisation de gens d’affaires de l’Ouest-de-l’Île de Montréal, la Chambre se donne pour rôle d'encourager et de promouvoir, par l'entremise de services et d'activités, le bien-être économique de notre communauté d'affaires.

Offre d’emploiLa Mosquée BadrchercheDirecteur général ou directrice généraleCoordonnées de l'organisme :8614, boulevard LangelierSt-Léonard (Québec), H1P 2Y7Téléphone /Télécopieur: (514)324-5341 Email : HYPERLINK "mailto:[email protected]"[email protected] Site Web: HYPERLINK "http://www.badr.ca"www.badr.ca

Description générale de l'organisme:Le Bureau Associatif pour la Diversité et la Réinsertion (BADR) est un organisme communau-taire crée en avril 2005 pour répondre aux besoins croissants de services socioéconomiques, culturels, éducatifs et de loisir à tous les résidents de St-Léonard. Les actions du BADR s'articulent autour de deux axes principaux que sont : la pro-motion de la diversité culturelle et la réinsertion socioéconomique.

Sommaire du posteSous l'autorité du Conseil d'administration et en

fonction des mandats émis par ce dernier, le direct-eur général ou la directrice générale est respons-able de la planification, de la supervision, du con-trôle, de l'évaluation des programmes et activités du centre d'action bénévole et de la gestion des ressources humaines et financières. Il ou elle veille à l'exécution des décisions du Conseil d'administration et doit en rendre compte au Conseil d'administration.

Responsabilités détailléesOrientation et planification de l'organisme.Gestion de la structure interne et des politiques générales de l’organisme.Gestion administrative et financière.Gestion des ressources physiques et des ressources humaines.

Connaissances et aptitudes requisesFormation académique:Baccalauréat, spécialité pertinente ou équivalent.

Expérience:Expérience de gestion en milieu communautaire et/ou bénévole requise.

Connaissances particulières requises:Solide connaissance du travail communautaire.Solide connaissance des langues officielles (Français et Anglais) et de la langue Arabe.Sens de l'organisation, de la planification et de l'opérationnalisation. Grande capacité d'adaptation avec autonomie de gestion et leadership.Bon communicateur (écrit et parlé), rassembleur et négociateur.

Statut d'emploi: Temps plein, 40 Heures par semaine

Salaire:À discuter

Page 9: 152

9 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Page 10: 152

10 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Canada

Budget 2011-2012Ligne droite vers des élections ?À Ottawa, le dépôt du budget 2011-2012 et de possibles accusations d'outrage au Parlement contre le gou-vernement minoritaire conservateur de Stephen Harper garantissent des jours à venir fertiles en rebondissements, au terme desquels le pays pourrait de nouveau être plongé en campagne électorale.

Le budget Flaherty constitue l'élément central de la séquence des évène-ments. Le document engage la confi-ance de la Chambre et plusieurs votes de confiance susceptibles d'entraîner la chute du gouvernement auront lieu dans les jours suivant son dépôt.

Le Parti libéral, à titre d'opposition officielle, avait la possibilité de déposer un premier amendement deux jours après le dépôt du budget. Que cela se soit concrétisé ou non, un pre-mier vote de confiance aura assuré-ment lieu vendredi, le gouvernement étant obligé de faire adopter certains crédits budgétaires avant le 26 mars.

La question des «outrages au Parlement»

Le gouvernement Harper pourrait cependant tomber, aussi, dans la foulée d'accusations sans précédent d'outrage au Parlement. Le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre, contrôlé par l'opposition, remettra lundi au président de la Chambre son rapport sur le refus du gouvernement de présenter aux élus les coûts de ses projets de loi en mat-ière de justice.

Si le comité devait conclure à l'outrage au Parlement, les députés fédéraux seraient appelés à se pronon-cer en Chambre. Le quotidien toron-tois précise que les conservateurs ont les moyens de repousser quelque peu ce vote. Selon La Presse, le gouverne-ment conservateur s'attend plutôt à ce qu'il ait lieu deux jours plus tard et a sommé tous les députés conservateurs d'être présents en Chambre ce ven-dredi. Le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre étudie également le cas de la ministre de la Coopération et du Développement international Bev Oda, soupçonnée d'avoir induit la Chambre en erreur au sujet d'une subvention qui a été refu-sée à l'organisme Kairos. Ce rapport, qui pourrait lui aussi conclure que le gouvernement a bafoué les privilèges des parlementaires, peut se traduire par une motion de défiance suscepti-ble d'entraîner la chute du gouverne-ment. Ces débats sur le respect des institutions parlementaires par le gou-vernement conservateur minoritaire seront en outre pimentés par la déci-sion du premier ministre Harper de demander à la GRC d'enquêter sur un de ses anciens conseillers, Bruce Carson. Cette histoire de lobbying potentiellement illégal assortie d'une dimension sulfureuse - Carson aurait fait du lobbying au profit de la firme de sa conjointe, une jeune femme de 22 ans qui travaillait aussi comme escorte - n'a pas encore été abordée lors de la période des questions, les travaux parlementaires ayant été sus-pendus la semaine dernière.

Majorité VS opposition; quelques faits et chiffres

Avec 143 députés à la Chambre des communes, le gouvernement Harper n'a besoin de l'appui que d'un parti d'opposition pour se maintenir au pou-voir.

L'appui du Parti libéral est hors de portée, les conservateurs ayant rejeté leur principale demande, soit l'annulation des baisses d'impôt con-senties aux grandes entreprises.

L'appui du Bloc québécois est très improbable. Le parti de Gilles Duceppe a conditionné son appui au règlement du dossier de

l'harmonisation des taxes avec le Québec. Ce dossier est en négocia-tion, mais le ministre Flaherty a déjà dit qu'il ne s'attend pas à ce que l'affaire soit réglée si rapidement.

Reste donc le Nouveau Parti démocra-tique de Jack Layton. Le parti a présenté diverses demandes au gou-vernement, dont l'élimination de la TPS sur les factures de chauffage et une amélioration des régimes de retraite et l'embauche de nouveaux médecins.

Source : Presse canadienne

M. Jim Flaherty, ministre des finances, Canada

Les points saillants du projet de budgetVoici les points saillants du budget présenté mardi par le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty:- Le gouvernement maintient son objectif d'atteindre l'équilibre budgétaire pour l'année financière 2015-2016, mais il pour-rait bien y parvenir un an plus tôt que prévu, puisque le déficit prévu pour 2014-2015 ne serait que de 0,3 milliard $.

- Le programme de rénovation domiciliaire Éco Énergie est relancé pour une autre année, en 2011-2012, ce qui coûtera au gouvernement 400 millions $; ce pro-gramme offre jusqu'à 5000 $ aux proprié-taires pour améliorer l'efficacité énergé-tique de leurs maisons.

- Le gouvernement consacre 300 millions $ par année pour bonifier le Supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés qui comptent presque exclusivement sur leurs prestations de la Sécurité de la vieillesse et le SRG; cette mesure se traduira par un gain annuel pouvant atteindre 600 $ pour les personnes seules et 840 $ pour les cou-ples.

- Un nouveau crédit d'impôt de 15 pour cent pour aidants familiaux s'appliquera à un montant de 2000 $; cette mesure, qui

s'adresse à ceux qui prennent soin de per-sonnes ayant une déficience, inclut pour la première l'époux ou le conjoint de fait ainsi que les enfants mineurs.

- Le gouvernement établit un crédit d'impôt de 15 pour cent pour les activités artis-tiques des enfants, pouvant atteindre 500 $.

- L'investissement annuel de 2 milliards $ destiné au Fonds de la taxe sur l'essence devient permanent, conformément à une demande exprimée par les municipalités qui souhaitent un financement plus stable.

- Le gouvernement entend déposer un pro-jet de loi pour abolir l'âge de la retraite obligatoire pour les personnes travaillant pour un employeur assujetti à la réglemen-tation fédérale.

- Un crédit d'impôt pour les PME pouvant atteindre 1000 $ vise à réduire pour un an les cotisations d'assurance-emploi.

- Le déficit pour l'année financière devrait atteindre 29,6 milliards $, ce qui portera la dette totale à 586 milliards $.

Page 11: 152

11 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Québec

Modestie et austéritéau menu de l’exercice budgétaireRaymond Bachand a présenté un budget austère et modeste, marqué par des hausses de cotisations au Régime des rentes et la hausse des droits de scolari-té et par l'abandon de la promesse de créer 15 000 places en garderie avant les prochaines élections. Mais le minis-tre des Finances a fait miroiter des pos-sibilités d'enrichissement collectif grâce à l'éventuel Plan Nord et aux redevanc-es tirées des ressources naturelles.

«Le Québec est une des nations riches et performantes du monde. Nous l'oublions trop facilement, a déclaré Raymond Bachand dans son discours du budget livré à l'Assemblée nationale. Ce budget est le budget des Québécois qui reconnaissent les défis et les con-traintes, et qui les transcendent pour construire leur avenir plutôt que de l'attendre et de le subir.»

«Le contribuable écope»Raymond Bachand a présenté un budget qui est la continuité de son premier opus. Le contribuable écope. Les ponc-tions décrétées l'an dernier par le minis-tre des Finances et par Monique Jérôme-Forget l'année précédente se matérialisent: hausse de 1 % de la taxe de vente du Québec à compter de janvi-er et de 1 % encore à compter de janvi-er 2012, augmentation de la taxe sur les carburants de 1 cent, cotisation santé qui passe à 100 $ par adulte.

Le deuxième budget Bachand affiche des dépenses de 69,08 milliards pour l'année 2011-2012 et un déficit de 3,8 milliards, soit 900 millions de plus que la prévision de l'an dernier. Pour l'année qui se termine, le déficit s'élèvera à 4,2 milliards, soit 300 millions de moins que prévu. Le gouvernement n'atteint pas son objectif quant à la limitation des dépenses: elles connaissent une hausse de 3,7 %, contre une prévision de 2,8 % l'an dernier, ce qui représente près de 600 millions compensés par des revenus engendrés par une croissance économique plus vigoureuse que prévu. L'augmentation moyenne des dépenses pour les quatre prochaines années se situera à 3,1 %, a fait valoir Raymond Bachand.

La dette nette du Québec atteindra 184 milliards à la fin de la présente année, soit 55,7 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec. Après avoir grimpé depuis 2009, la dette relative au PIB devrait recommencer à baisser à compt-er de 2012, a prédit le ministre des Finances. Le service de la dette bondit de 852 millions en un an à 7,83 mil-liards, une poussée de 1,68 milliard en deux ans. La croissance économique, qui a été de 3 % l'an dernier, sera limi-tée à 2 % cette année.

Les objectifs du gouvernementL'objectif du gouvernement demeure le même: l'atteinte de l'équilibre budgé-taire en 2013-2014. Et ce sera au gou-vernement de faire 62 % de l'effort total pour arriver au déficit zéro, soit 6,9 mil-liards, soutient-il encore. «Les plus récentes données confirment que nous tiendrons cet engagement», a affirmé le ministre, une prétention que conteste le Parti québécois.

C'est un budget austère puisque l'ensemble des mesures, somme toute modestes, qu'il contient entraîne un déboursé de 171 millions au total, con-tre 240 millions pour les mesures annoncées l'an dernier. Aux fins de comparaison, au chapitre des revenus, la seule augmentation de 1 % de la TVQ procurera 1,5 milliard à l'État cette année.

Raymond Bachand s'est donné la peine d'annoncer que le gouvernement respectera sa promesse électorale de créer 15 000 places en garderie. Or ces places ne seront pas créées au cours du présent mandat, comme promis. En consultant les documents budgétaires, on peut constater que l'essentiel de l'investissement de 558 millions ne se fera qu'à compter de 2015-2016, après les prochaines élections.

Le gouvernement Charest, qui a aug-menté les droits de scolarité universi-taire de 50 $ par semestre depuis quatre ans, ira plus loin à compter de 2012. Ils seront relevés de 325 $ par an pendant cinq ans, pour atteindre 3793 $ en 2017. C'est 30 % de moins que la moyenne dans le reste du Canada, a calculé le ministère. Le tiers des 383 millions per-çus sera versé en bourses aux étudiants qui en touchent de façon à ne pas alour-dir leur endettement.

Les cotisations au Régime des rentes du Québec, qui fait face à une impasse actuarielle, seront majorées de 0,15 % par an pendant six ans. Les cotisations passeront donc de 9,9 % des salaires à 10,8 %. En 2013, les rentes seront légèrement haussées pour les personnes qui prennent leur retraite après 65 ans. En revanche, à compter de 2014, les personnes qui prennent leur retraite à 60 ans seront davantage pénalisées.

Raymond Bachand a annoncé la créa-tion de nouveaux régimes volontaires d'épargne-retraite avec droit de retrait, semblables à la formule proposée mer-credi par le député péquiste François Rebello et l'ancien ministre libéral Claude Castonguay. Dans son budget du 22 mars, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, doit annoncer la

mise sur pied de pareils régimes, qu'il appelle Régimes de pension agréés col-lectifs (RPAC), a révélé M. Bachand.

Dans son budget, Raymond Bachand a présenté une ébauche du cadre financier du Plan Nord, soit la création d'un fonds de 1,6 milliard pour les cinq prochaines années, essentiellement pour les infra-structures. Des travaux visant le pro-longement de la route 167 au nord de Mistissini vers les gisements de dia-mants des monts Otish commenceront cette année.

Raymond Bachand a également annon-cé la refonte complète du système de redevances et de droits sur les hydrocar-bures, qui visent notamment l'industrie du gaz de schiste. «En comptant les impôts sur les profits des entreprises, la part des bénéfices dévolue à la collec-tivité québécoise pourra dépasser 50 %», a affirmé M. Bachand.

En matière d'éducation, le budget prévoit le financement des mesures annoncées dans le discours inaugural du premier ministre Jean Charest. Ainsi, il prévoit des investissements de 240 mil-lions à terme pour des «outils péda-gogiques numériques», 25 millions par an pour l'enseignement intensif de l'anglais en 6e année et 13 millions répartis sur trois ans pour le soutien des équipes sportives des écoles secon-daires. Mais en y regardant de près, seulement 5,3 millions seront dépensés pour acheter des tableaux électroniques et des ordinateurs pour les écoles cette année. De fait, quatre cinquièmes des 240 millions du programme seront engagés dans les deux dernières années du programme, soit à partir de 2014-2015.

D'autres engagements contenus dans le discours inaugural se retrouvent dans le budget. C'est le cas du crédit d'impôt,

qui sera introduit en janvier 2012, pour les travailleurs de 65 ans et plus, ainsi qu'un crédit d'impôt remboursable pour l'achat de véhicules électriques ou hybrides rechargeables.

Les avis de l’oppositionLes partis d'opposition ont taillé en pièce ce dernier budget. Au PQ, le député de Rousseau, Nicolas Marceau, a calculé que les contribuables assu-ment 59 % de l'effort pour le retour à l'équilibre budgétaire. «C'est de la fraude intellectuelle», a dit le porte-parole péquiste en matière de finances. Même s'il est un partisan de l'indexation des droits de scolarité au coût de la vie, il a dit trouver «proprement scandale-use» la hausse imposée qui contribuera, selon lui, à réduire le nombre de diplô-més. Le député de Richelieu, Sylvain Simard, a souligné que le gouvernement n'arrivait pas à limiter ses dépenses et que seulement 9 des 70 000 emplois dans la fonction publique avaient été retranchés l'an dernier.

Le chef de l'Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, a dénoncé le fait que le gouvernement n'ait pas pro-cédé à une révision systématique des programmes de «l'État tentaculaire». Il a décrié ce budget qui «manque de courage», un budget «Brault et Martineau, achetez maintenant, payez plus tard», selon l'expression du député de Shefford, François Bonnardel.

«Au Québec, on désapprouve les coups à la tête», a illustré le député de Mercier, Amir Khadir, de Québec solid-aire, en parlant de la hausse des droits de scolarité. Elle vise «ces jeunes têtes qui sont assoiffées de savoir».

Source : Presse canadienne

M. Raymond Bachand , ministre des finances, Québec

Points saillantsDéficit : Le déficit sera plus important que prévu en 2011-2012: 3,8 milliards, au lieu de 2,9 milliardsRégime des rentes : La cotisation d'un employé gagnant 48 300 $ augmentera de 33,60 $ par année à compter de 2012 Droits de scolarité : Les droits annuels de scolarité passeront de 2168 $, cette année, à 3793 $ en 2017

Gaz de schiste : Le taux maximal de redevances sera variable et se situera entre 12 % et 35 %

Page 12: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201112 Atlas.Mtl

Monde

Égypte : La Constitution revisitéeDes taux de participation référendaire élevéspour souligner l’Après-MoubarakQuarante millions d'Égyptiens se sont rendu aux urnes pour participer à un référendum sur un ensemble d'amendements constitutionnels pro-posés par le Conseil suprême des forces armées.

Ce scrutin était le premier test impor-tant pour le processus de démocratisa-tion du pays, un mois après le retrait du pouvoir du président Hosni Moubarak, le 11 février.

De longues files d'attente se sont for-mées devant de nombreux bureaux de vote du Caire, rapporte l'AFP. Elles tranchent avec l'abstention massive qui caractérisait les élections du temps du régime de Hosni Moubarak.

Les amendements sur lesquels se sont prononcé les Égyptiens ont été conçus pour faire en sorte que les prochaines élections législatives et présidentielles soient libres et justes. Ces mesures prévoient notamment d'ouvrir les scrutins aux candidats indépendants et d'opposition et restaureraient une supervision judiciaire des élections, afin de lutter contre la fraude.

Les amendements prévoient aussi une limite de deux mandats de quatre ans

pour les futurs présidents.

Ce sont des juristes nommés par l'armée qui ont élaboré les amende-ments.

Le oui aux amendements pave ainsi la voie à des élections parlementaires et présidentielles avant la fin de l'année. Retour sur la campagne référendaireLes amendements proposés avaient rencontré beaucoup d'opposition.

Parmi les opposants, on retrouvait le candidat à la présidence, Mohamed ElBaradei, qui a déclaré que le « mir-acle » de la révolution égyptienne devait être consolidé par un rejet des amendements constitutionnels soumis à un référendum.

Il jugeait que ces amendements ne portaient que sur des « détails sans importance » et ne « s'attaquaient pas aux pouvoirs discrétionnaires du président, ni aux règles de formation du gouvernement ».

D'autres personnes qui étaient contre l'adoption de ces amendements ont aussi soutenu que des élections avant la fin de l'année surviendraient trop tôt pour les dizaines de nouveaux par-

tis politiques nés du soulèvement pop-ulaire. Selon eux, le Parti national démocratique d'Hosni Moubarak et les Frères musulmans, les deux plus grandes formations politiques du pays et les mieux organisées, en seraient avantagés.

D'autres disaient que la constitution égyptienne doit être démantelée totalement et qu'un nouveau document doit être rédigé afin d'empêcher la prise du pouvoir par un dictateur. Plusieurs milliers de personnes se sont d'ailleurs rassemblées dans le centre

du Caire pour exprimer leur rejet des réformes proposées.

Pour leur part, les Frères musulmans font campagne pour l'adoption de ces changements constitutionnels. Ils avançaient que les amendements per-mettraient de « passer d'une période de transition à une période de stabilité ».

Source : Radio-Canada.ca avec AFP et

Reuters

Page 13: 152

13 Atlas.Mtl nº 152 du 24 mars au 6 avril 2011

Page 14: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201114 Atlas.Mtl

Page 15: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201115 Atlas.Mtl

Page 16: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201116 Atlas.Mtl

Page 17: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201117 Atlas.Mtl

Monde

Une Algérie développéeLes réflexions de 17 experts sur le devenir du paysUn collectif dirigé par Taïeb Hafsi, com-posé de 17 experts internationaux d’origine algérienne, vient de publier chez Casbah éditions un ouvrage intitulé «Le développement économique algérien : quelques idées et des propositions» dans lequel sont soulevées idées et propositions pour une Algérie développée économique-ment. En ces temps où les pays du Maghreb s’interrogent et s’activent à questionner le futur de leurs pays respec-tifs et de leur région; il n’est sans doute pas inutile de jeter un regard, même som-maire, sur cet ouvrage.

Contributeurs et contributionsLe collectif, dirigé par Taïeb Hafsi, regroupe 17 compétences dont l’apport aux sociétés dans lesquelles ils ont choisi de vivre est incontestable autant que con-sidérable. Tous convaincus que leurs idées peuvent également contribuer au mieux être de leur pays d’origine, chacun dans son domaine de compétence, à apporté ses réflexions et suggestions. Le tout con-stitue une somme admirable de proposi-tions qui valent toutes les manifestations du monde et peuvent tout autant qu’une grosse colère de rue, changer les choses pour le mieux si tant est que ces avis soi-ent pris en considération par ceux qui gouvernent et décident. Les 17 membres du collectif sont Mehdi Abbas, Esma Aïmeur , Abdou Attou, Boualem Aliouat , Ahmed Benbitour, Ahmed Bensaada, Ramdane Djoudad et Ali Dib, Taïeb Hafsi (Intro, Kamel Khiari, Rezki Lounnas, Bachir Mazouz et Noureddine Belhocine, Abderrahmane Mebtoul, Nadji Safir , OeK Touati et Morteda Zabouri. DédicaceInterrogé par un journaliste sur le collectif et ses objectifs, l’un des auteurs, Bachir Maazouz, à tracé le cadre dans lequel se situe cette initiative à travers la réponse suivante : «nous sommes des enseignants et des chercheurs. Nous ne voulons pas donner des leçons sur des décisions spéci-fiques, mais nous ne craignons pas d’enseigner les choses fondamentales. Si le soleil se lève à l’Est, nous voulons le présenter comme un fait « têtu » qu’on ne peut ignorer. C’est la même chose pour toutes les choses que les sciences enseig-nent ! ». Ce livre est donc à propos de faits têtus en économie et management des affaires d’une nation. J’espère à la fois qu’il sera une référence du fait de la valeur intellectuelle des écrits et qu’il sus-citera un large débat national tant parmi les universitaires, journalistes, hommes d’affaires que les politiques. Ce collectif a dédié son travail à la mémoire des nom-breux amis et collègues, beaucoup trop tôt disparus, assassinés durant les terribles années de tourmente que le pays a con-nues. Plusieurs sont mentionnés par les auteurs des différents chapitres de ce col-lectif. Il est plus particulièrement dédié à

la mémoire de quatre remarquables per-sonnes dont les contributions, de toute évidence, y auraient eu toute leur place. Dans l’ordre chronologique de leur dis-parition, il s’agit de: Djilali LIABES, M’Hamed BOUKHOBZA, Chadly HAMZA et Mohamed KHELLADI.

ContenuEn plus d’une introduction générale, cinq grandes parties couvrent les aspects importants du développement économique. La première partie fait le bilan de la situation actuelle en Algérie. Ce bilan est présenté dans trois chapitres, écrits par Abderrahmane Mebtoul et Ahmed Benbitour. A. Mebtoul, profes-seur, économiste et conseiller réputé, fait dans le premier chapitre un bilan de l’évolution économique algérienne de l’indépendance à 2010. A. Benbitour, économiste et ancien premier ministre de l’Algérie, rappelle les péripéties du rééch-elonnement de la dette dans les années difficiles du début de la décennie 1990 et au cours de laquelle il fut un acteur poli-tique majeur. L a deuxième partie du livre discuter les fondements théoriques du comportement humain, en particulier le comportement de direction des organisations. Nadji Safir, sociologue et spécialiste du dével-oppement économique, discute de l’importance des croyances et des idées. Taïeb Hafsi, professeur de management stratégique international et de théorie des organisations, décortique un peu plus, en utilisant la théorie de la prise de décision individuelle et collective, pourquoi les idées ont une telle influence sur notre comportement. Finalement, A. Benbitour, affirme l’importance des élites et leur responsabilité dans le comportement de la nation. La troisième partie cœur du livre regroupe neuf chapitres qui abordent les grandes questions au cœur du développement économique. D’abord, dans son troisième essai, A. Benbitour souligne la faiblesse d’une démarche qui ne se libère pas du poids des ressources naturelles. Ramdane Djoudad et Ali Dib, tous deux écono-mistes, se basant sur leur expérience à la Banque du Canada, décrivent le fonction-nement d’une banque centrale et ses mul-tiples rôles dans le développement d’une économie nationale. Abdou Attou, spé-cialiste de la finance internationale, dis-cute du rôle du système financier dans le développement national et propose l’architecture d’un nouveau système financier pour l’Algérie. Kamel Khiari, un spécialiste de droit des affaires, discute du rôle du droit comme cadre facilitateur du développement économique. Boualem Aliouat, dont la formation de base est celle d’un juriste et qui est aussi un spé-cialiste du management stratégique,

prend un peu de recul et discute de l’harmonisation juridique comme facteur d’efficience et de performance. Ahmed Bensaada, pédagogue, lauréat de nom-breux prix des gouvernements du Québec et du Canada et de ses pairs. Il est recon-nu pour la grande qualité de ses contribu-tions à l’enseignement des sciences. Il propose un chapitre de réflexion sur ce qui fait la qualité des enseignements au primaire et au secondaire. Esma Aïmeur, professeur spécialiste des questions de gestion de la sécurité de l’information, a aussi été impliquée dans la gestion de programmes universitaires importants. Elle discute à la lumière de son expéri-ence de ce qui fait qu’un système univer-sitaire joue un rôle innovant et soutien du développement économique. Oumelkhir Touati, une sociologue de l’université de Montréal et une gestionnaire au sein de Sonatrach depuis plus de 20 ans, utilise ses recherches doctorales pour discuter des problèmes du système socio-éducatif et des moyens à mettre en œuvre pour le rénover et lui faire jouer un rôle dynamique dans le développement du pays. Le dernier auteur de cette section importante, Rezki Lounnas, ancien cadre Sonatrach et chercheur en énergie, ayant entre autres occupé le poste de directeur du département des études énergétiques à l’OPEP à Vienne en Autriche, propose une réflexion sur le secteur des hydrocar-bures. La partie 4 est consacrée directement à la concurrence et à ses effets, les deux pre-miers chapitres, de Morteda Zabouri, un expert de l’économie politique interna-tionale, et de N. Safir, sociologue, abor-dent sous des angles différents l’importance des talents dans la concur-rence entre nations. Mehdi Abbas, écono-miste à l’université de Grenoble, replace l’Algérie dans le contexte institutionnel de la communauté des nations et examine les contraintes et les possibilités que cela offre à son développement économique. Finalement, R. Lounnas reprend le sujet de l’énergie en le replaçant dans son cadre naturel, celui de la relation entre nations. La dernière partie remet au premier plan l’importance du management de la com-plexité pour une mise en œuvre efficace de la stratégie économique d’une nation. Le premier chapitre, de T. Hafsi propose un regard sur le fonctionnement d’une nation et sur les mécanismes qui per-mettent de générer en situation de com-plexité les comportements des acteurs économiques. Le chapitre de B. Aliouat met en particulier l’accent sur la régula-tion comme une forme de management particulièrement efficace, parce qu’elle permet de faire de manière indirecte ce qu’on ne peut réaliser de manière directe. Comme le marché est une main invisible de la coordination économique globale, on ne peut éviter d’en parler et A.

Mebtoul discute de la complémentarité entre les actions « naturelles » du marché et celles «artificielles » de l’État. Dans son essai, A. Benbitour utilise là aussi son expérience pour montrer comment la ges-tion des entreprises d’État a été souvent inappropriée parce que l’État voulait trop en faire. Finalement, Bachir Mazouz, pro-fesseur spécialisé dans le fonctionnement et l’intervention de l’État, et Noureddine Belhocine, spécialiste du management, décrivent comment le public et le privé s’associent de manière judicieuse, dans le cadre de partenariats public-privé, pour offrir une efficacité que le public ou le privé séparément ne peuvent réaliser seuls.

Ambitions : Réapprendre à rêverPourquoi un tel ouvrage» est la question qui vient immédiatement à l’esprit lorsque l’on prend connaissance du contenu. Pour Taïeb Hafsi, Professeur et directeur de recherches à HEC Montréal Canada, la réponse ne prête à aucune équivoque : «Notre entreprise est à la fois ambitieuse et modeste. Nous sommes modestes parce que nous ne croyons pas apporter la lumière à l’Algérie. Nous n’apportons qu’une démarche et notre foi que la lumière ne viendra que du réveil ordonné des multiples forces de la nation. Nous sommes ambitieux parce que nous croyons que cela peut se produire. Nous avons l’ambition de susciter de l’enthousiasme chez les politiciens avertis et les intellectuels. Nous avons l’ambition de montrer que les divisions sont étri-quées et font perdre tout le monde. Toutes les forces et tous les intérêts gagneront beaucoup plus dans une Algérie qui marche que dans une Algérie étriquée, qui a peur et qui se freine elle-même. Nous voulons inciter les Algériens et leurs dirigeants à ne pas s’empêcher de rêver».

Taïeb Hafsi

Maghreb« L’intégration économique pour transcender les divergences politiques » ?

L’Ambassade du Royaume du Maroc à Ottawa, en partenariat avec Maghreb Canada Express, organisent une conférence sur le thème « l’intégration économique pour transcender les divergences politiques »

Cette conférence sera animée par Dr Camille SARI, conseiller économique, consultant international, spécialiste des monnaies et de la finance internation-ale et auteur du livre « Algérie –Maroc : quelles convergences économiques » La conférence aura lieu le 29 mars 2011, de 18h à 20h, au 439, Jean-Talon-

Ouest, Montréal.

La conférence sera suivie d’une réception du thé et gâteaux marocains en l’honneur des participants.

Le nombre de places est limité. Prière de confirmer votre présence par courri-el à : [email protected] ou [email protected] Par téléphone au : 613 236 73 91 EX 27

Page 18: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201118 Atlas.Mtl

Monde

Des «Journées de la Tunisie nouvelle» à Montréaldu 31 mars au 3 avril à l’UQAMLe Collectif de Solidarité au Canada avec les Luttes sociales en Tunisie et Avant-Scène Production organisent, du 31 mars au 3 avril 2011, à l’UQAM, les premières Journées de la Tunisie Nouvelle : un temps de réflexion, de discussion et de fête pour souligner le changement politique majeur en Tunisie et célébrer l'avènement d'une société tunisienne fière du processus démocra-tique qu'elle entame. «Les Journées de la Tunisie Nouvelle se veulent un lieu d’échange et de réflexion sur cette révo-lution de la dignité et de ce qu’on appelle désormais le printemps arabe.

Ce sera aussi l’occasion de rendre hom-mage à ceux qui n’ont pas vu aboutir cette lutte pour la liberté qu’ils ont menée toute leur vie » explique Sonia Djelidi, coordonnatrice du Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales en Tunisie et porte-parole de ces journées.», disent les organisateurs.

Programme.

*Jeudi 31 mars, 19h – 21h, ONFClichés de la révolte : de la Tunisie au Canada

Un diaporama de photos sous le titre de Clichés de la Révolte : de la Tunisie au Canada lancera ces journées avec la présence de photographes et de l'artiste vedette et symbole de la parole libérée en Tunisie, Bendir Man qui dédicacera son premier album de musique.

*Vendredi 1er avril, 19h – 21h, ONFTunisie… Tout court

Tunisie… Tout Court mettra en valeur le cinéma tunisien à travers une projec-

tion de plusieurs courts métrages et sera l'occasion de présenter au public de jeunes réalisateurs encore peu connus. *Samedi 2 avril, 10h-12h, pavillon Hubert-Aquin - UQAMRévolution 2.0 : médias et chemin vers la liberté

Révolution vers la liberté2.0 : médias et chemin, une vidéoconférence abordera le rôle des nouveaux médias dans la révolution tunisienne et dans le monde arabe en compagnie de jeunes cyberac-tivistes du Qatar, de la Tunisie, du Canada et des États-Unis. Parmi eux, le célèbre caricaturiste Z, dont personne ne connaît le visage mais bien les cari-catures, sera en audioconférence pour garder son anonymat. Il nous parlera de l’importance des nouveaux médias dans la révolution. Animée par Anthony Grolleau-Fricard, spécialiste des nou-veaux médias, cette vidéoconférence permettra aussi de rendre hommage à Zouheir Yahyahoui, cyberdissident tunisien victime de la quête pour la lib-erté d'expression, pionnier du cyberac-tivisme et décédé le 13 mars 2005, quelques mois après sa sortie de prison sous le régime Ben Ali.

*Samedi 2 avril, 14h – 16h, pavillon Hubert-Aquin - UQAM

Des transitions démocratiques en Espagne, au Mexique et en Roumanie et de la naissance de ‘nouvelles démocrat-iesAfin de mieux comprendre les enjeux de la transition démocratique, la con-férence intitulée Des transitions démocratiques en Espagne, au Mexique et en Roumanie et de la naissance de

‘nouvelles démocraties’, permettra à Mme Magda Popeanum, M. Manuel Español Echevarría et M. Javier Vargas de Luna de se pencher sur la difficile question de "l’après dictature". La séance sera animée par M. Aziz Fall, politologue.

*Samedi 2 avril à 20h, Salle Marie Gérin Lajoie - UQAM

Concert de Bendir Man, symbole de la parole retrouvéeEn soirée, les JTN proposeront un con-cert-bénéfice de célébration avec l'unique Bendir Man, accompagné de plusieurs figures de la scène québé-coise: Labess, Queen K et Sabeur Gallali. Malgré son interdiction de scène sous le régime de Ben Ali, Bendir Man n'a jamais cessé d'utiliser son arme pour lutter contre la dictature : "Je n'ai pas de kalashnikov, j'ai juste une guitare", disait-il encore quelque

mois avant la chute du dictateur. Ce concert bénéfice, où la moitié des prof-its iront au Croissant Rouge Tunisien, se déroulera à la salle Marie-Gérin Lajoie de l’UQAM.

*Dimanche 3 avril 2011, 14h – 16h, pavillon Hubert-Aquin - UQAMAteliers

Suivront des ateliers sur les enjeux du nouveau paysage tunisien et la respons-abilité citoyenne animé par Aziz Fall, politologue et membre fondateur du GRILA (Groupe de Recherche et d'Initiative pour la Libération de l'Afrique) ainsi que Mme Nihed Ben Salah, collaboratrice à AGIR, magazine des droits de l’homme, Amnistie inter-nationale du Canada francophone.Information : http://www.avantsce-neproduction.com" www.avantsce-neproduction.com

Page 19: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201119 Atlas.Mtl

Monde

Maroc : Refonte et réforme de la ConstitutionUne Révolution Tranquille en marche

Mohamed Moatassim, conseiller du Roi Mohammed VI en charge du suivi de la réforme de la constitution maro-caine, a lancé lundi 21 mars, les pre-mières consultations dans ce sens. Une trentaine de partis politiques reconnus ont répondu à l’appel. Seul le Parti socialiste unifié (PSU) était absent. Cette réunion tenue à Rabat, est la pre-mière d’une série de rencontres dont le but est d’impliquer les partis politiques et les syndicats dans l’élaboration d’une nouvelle constitution. Seuls Annahj Addimocrati et le mouvement Al Adl wal Ihssane, tous deux non reconnus par le gouvernement, n’ont pas été convoqués à cette rencontre.Les propositions émanant de ces réunions, seront soumises à la Commission consultative de révision de la Constitution présidée par Abdeltif Mennouni. Celle-ci devra soumettre une proposition concrète de réforme de la constitution en juin prochain au Roi Mohammed VI. Ces réformes seront ensuite soumises à un référendum pop-ulaire.

SM le Roi Mohammed VI avait annoncé le 9 mars précédent une réforme constitutionnelle globale.

Le souverain avait alors souligné «son engagement ferme de donner une forte impulsion à la dynamique réformatrice profonde en cours». Cette réforme sera suivie d'un référendum. Il avait égale-ment annoncé la prochaine formation

d'une commission ah hoc pour «la révision de la constitution», réformée pour la dernière fois en 1996. La présidence de cette commission est confiée au constitutionnaliste marocain Abdelatif Menouni ; ce dernier doit présenter au Souverain, d'ici juin. Les propositions de réforme de la constitu-tion, a précisé le souverain concerner-ons notamment «la consécration du statut du Premier ministre en tant que chef d'un pouvoir effectif, et pleine-ment responsable du gouvernement», est constitueront un «fondement de la séparation et d'équilibre des pouvoirs». La réforme constitutionnelle va prévoir «un gouvernement élu, émanant de la volonté populaire exprimée à travers les urnes et jouissant de la confiance de la majorité à la Chambre des représentants». Le Souverain a égale-ment suggéré une série des mesures afin de renforcer le pluralisme, les droits de l'homme et les libertés indivi-duelles, l'indépendance de la justice et le rôle des partis politiques. Autre recommandation Royale : l’enchâssement dans la future Constitution de la démocratie locale, avec accompagnant ainsi et consacrant un projet de régionalisation avancée qui portera définitivement le Maroc sur les rails de la modernité et de la bonne gouvernance. Enfin, autre élé-ment marquant : la réforme devra ren-dre constitutionnel la diversité et le multiculturalisme du pays.

Projet de régionalisation avancéeLe nouveau découpage administratif envisagé

Le rapport présenté par Omar Azziman, le président de la Commission consultative de la régionalisation, au Roi Mohammed VI, proposerait selon plusieurs sourc-es un nouveau découpage adminis-tratif.

Les régions passeraient ainsi de 16 à 12 régions :- Tanger-Tétouan, - Orientale-Rif, - Fès-Meknès, - Rabat-Salé-Kénitra, - Beni Mellal-Khénifra, - Casablanca-Settat,

- Marrakech-Safi, - Darâa-Tafillalet, - Souss-Massa, - Goulmim-Ouadnoun, - Laâyoune-Sakia Al Hamra, - Dakhla-Oued Eddahab.

Si ce nouveau projet de découpage administratif est approuvé, Casablanca-Settat, sera la plus grande région du Maroc, avec 6 millions d’habitants et la région de Dakhla-Oued Eddahab deviendra la plus petite sur le plan démographique, avec 150.000 habitants seulement.

Des milliers de Marocains dans les ruesDes milliers de Marocains sont descendus dans les rues dimanche 20 mars pour exprimer leurs attentes quand au processus de réforme entrepris et faire pression pour en accélérer le rythme.

Les manifestations, ont rassemblé près de 10.000 personnes à Casablanca et entre 4 et 6000 à Rabat. Des manifestations ont égale-ment eu lieux à Agadir (3500 per-sonnes), Al Hoceima (4000 per-sonnes), Fès (2500 personnes) et plusieurs autres villes du Royaume.

Ces marches, initiées par le "Mouvement du 20 février", se sont déroulées sans incidents majeurs et avec une présence policière discrète. D’autres marches étaient prévues à Tanger, Marrakech. De nouvelles marches et sit-in ont été annoncés pour dimanche 27 mars.

À Montréal aussiProlongeant les manifestations au pays, des actions similaires ont eu lieu dans différentes villes du monde. À Montréal, une centaine de personnes se sont rassemblées,

dimanche en début d’après midi, devant le Consulat général du Maroc à Montréal, pour soutenir le mouve-ment du 20 février et les manifes-tants au Maroc.

Lors de ce rassemblement, initié par le «Comité de soutien au mouvement marocain du 20 février à Montréal», les protestataires réclament davan-tage de démocratie et de justice sociale et moins de corruption, quelques jours après l'annonce par SM le Roi Mohammed VI de pro-fondes réformes politiques.

Les manifestants brandissaient des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment "Non à la corruption", "Pour la démocratie et la liberté au Maroc", "Non à la répression Oui à la liberté d’expression", et "Dignité, démocratie, justice".

L’accent a été en particulier mis sur «les réformes politiques, notamment l’amendement de la Constitution.

* Impôt pour Particulier, Famille, Travailleur Autonome, à Commission, Compagnie Enregistrée, Immeuble locative. * Comptabilité Générale et Rapports TPS/TVQ * Hypothèques, pour acheter, transférer ou refinancer d’une maison, profitez des taux d’intérêts le plus bas.

Contactez Nahdi Zahabi au :

(514) 575-9042

Impôts et Hypothèques

Page 20: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201120 Atlas.Mtl

Monde

À côtés*Le premier ministre tunisien en visite officielle au Maroc

Le premier ministre tunisien Beji Caïd Essebsi, a effectué une visite officielle au Maroc le 14 mars écoulé, son pre-mier déplacement à l’étranger depuis son accession au pouvoir.

Chargé le 27 février dernier par le Président tunisien par intérim Fouad Mebazaa, de constituer un nouveau gouvernement suite à la démission de Mohamed Ghannouchi, Caïd Essebsi est jugé d’homme de la situation pour sortir la Tunisie de l’impasse, après la révolution du Jasmin qui a entrainé la chute du régime de Ben Ali.

Conseiller du président Bourguiba en 1960, Beji Caïd Essebsi, 85 ans, a été directeur général de la sûreté nation-ale (1963), ministre de l’intérieur (1965) et ministre de la défense (1970) avant de devenir ambassadeur en France et puis ministre des affaires étrangères en 1981.

*Réforme au Maroc : Kaddhafi furieux!

Le guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, dont le départ est réclamé par son peuple depuis la mi-

février, serait entré dans une colère noire après le discours du Roi Mohammed VI annonçant une impor-tante réforme constitutionnelle au Maroc.

Kadhafi, qui selon Maghreb Intelligence aurait suivi le discours avec son fils Seif El Islam, s’est dit "trahi" par le Roi du Maroc estimant que le moment de faire une telle annonce alors que son départ est récla-mé à l’international, était très mal choisi.

Seif El Islam a lui aussi réagi en prév-enant : "Le parallèle va être très vite fait entre la manière d’agir des dirigeants libyens et celle du roi du Maroc qui démontre que l’on peut réformer sans tensions".

*L’Égypte s’inspire du modèle de réconciliation marocain

Le gouvernement égyptien a exprimé le 17 mars, son souhait de s’inspirer du modèle de réconciliation marocain.

Le vice-Premier ministre égyptien, Yahia El Jamal, invité de l’émission "l’Égypte aujourd’hui" sur la télévision d’État, pense à faire bénéficier l’Égypte "d’expériences pilotes adop-tées notamment par le Maroc, le Chili et l’Afrique du sud en matière de réc-onciliation".

L’Instance équité et réconciliation (IER) est le modèle que voudrait reprendre l’Égypte pour instaurer une justice et une réconciliation sociale, et juger les responsables des dépasse-ments commis sous le régime de Moubarak.

Après dix huit jours de manifestations et d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre sur la place Tahrir, Hosni Moubarak a quitté le pouvoir le 11 janvier dernier. Depuis, le pays peine depuis à trouver sa voie.

LibyeTrois civils marocains tués

Trois ressortissants marocains sur les 100.000 que compte la communauté marocaine établie en Libye ont trouvé la mort depuis le début du conflit dans ce pays, a rapporté mardi l'agence marocaine de presse MAP.

Deux ressortissants marocains "ont été tués à Al Bayda et Misrata", alors que le troisième l'a été à Tripoli.

Ce dernier a succombé à des bles-sures subies lors d'une "explosion d'origine inconnue" a ajouté la MAP en citant sa famille.

"Achraf Jaâdouni, 22 ans, est mort après avoir été grièvement atteint vers 20h30 (locale) par un engin explosif dont la provenance est inconnue alors qu'il se trouvait devant son lieu de travail, un restaurant de Tripoli", a indiqué l'agence marocaine.

L'agence ne précise pas les circon-stances de la mort des deux autres Marocains.

La Libye fait face depuis le 28 février à une révolte qui a fait des centaines de morts et poussé plus de 300.000 personnes à la fuite.

Pour Vos annonces dans le journal Atlas.Mtl

(514) 962-8527

[email protected]

M. Beji Caïd Essebsi, PM tunisien

M. Yahia El Jamal, vice-Premier ministre égyptien

Page 21: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201121 Atlas.Mtl

Arts & cultures

3eme Printemps culturel nord africain de MontréalLe Maroc à l’honneurà travers sa littératureLa 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal aura lieu du 24 mars au 10 avril 2011 avec à son menu Littérature, arts visuels et Musique du Maghreb.

Le volet Littérature organisé en parte-nariat avec la librairie Olivieri et L’Espace du Livre Francophone, qui avait l’an dernier pour vedette Anouar Benmalek, grand écrivain algérien, pro-posera à nouveau au public de découvrir les publications récentes et la redécou-verte des classiques de la littérature maghrébine.

Rachid Benzine en tête d’affiche

Cette année, avec l’apport du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, il mettra le Maroc à l’honneur, avec la présence de l’écrivain Rachid Benzine, des éditrices Laïla Chaouni (LE Fennec) et Nadia Essalmi (Yomad) et l’exposition de la Collection CCME.

Ces invités animeront diverses cause-ries et participeront à différentes ren-contres avec les gens du livre montréal-ais.

Coups de cœurs pour les auteurs québé-cois d’origines maghrébines: Rencontres et signatures, animations autour de la littérature jeunesse, lec-tures, contes etc. sont également au programme. Causerie et débats à la Librairie Olivieri et à l’Université de

Montréal, en hommage à Mohamed Arkoun et autour des évolutions en cours au Maghreb, avec Rachid Benzine, constitueront également les grands moments de l’édition. Afrique du nord.

Arts Visuels : à la découverte d’Issiakhem L'écorché vif, exposition à la mémoire de M'hamed Issiakhem, une exposition réunissant les œuvres de six artistes : Nadia Aït-Saïd, de Gaspé, Miloud Chennoufi, de Toronto, ainsi que Hassane Amraoui, Nour-Eddine Djoudja, Ali Kichou et Hadjira Preure, de Montréal.

M'hamed Issiakhem (1928-1985), pein-tre majeur de la seconde moitié du XXe siècle et fondateur d'un élan artistique sans précédent sur sa terre natale d'Algérie, revit à Montréal le temps d'une exposition.

Le groupe d'artistes a ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des œuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique.

Cette exposition est présentée en parte-nariat avec la Maison de la Culture de CDN du 05 mars au 10 avril 2011.

Musique : 35 artistes en scèneLes Amis de la Musique Andalouse de Montréal et l’ensemble Québécois de musique ancienne ESTAVEL se produ-irontle Samedi 02 avril 2011 a 20h30 a la Salle Brébeuf, 5575 Decelles à Cote-des-neiges

AMAM et ESTAVEL vous proposent

de revivre à leur manière cette rencon-tre des cultures si chère à Alphonse le Sage. Ici, les Cantigas rencontrent Sika et Nouba, portés par les rythmes et les mélodies des voix et des instruments. Une soirée de découverte où le passé rencontre le présent. Deux grandes tra-ditions issues de la terre d’Espagne se rencontrent.

L’ensemble Estavel est formé de chan-teurs et musiciens (05) qui se passion-nent pour la musique ancienne, princi-palement à l'époque du Moyen Âge, jusqu'au début de la Renaissance. Formé depuis 1999, l'ensemble explore le répertoire sacré des monastères, celui des troubadours et trouvères, et la poly-phonie naissante des xiiie et xive siè-cles.

L’ensemble les Amis de la Musique Andalouse de Montréal, formé de plus de 30 musiciens et choristes, se consa-crent à la musique classique algérienne dite Andalouse. Essentiellement mélodique et tonale, cette musique se maintient grâce à une tradition orale représentée en Algérie par trois écoles : l’une se revendique de Grenade, une autre de Cordoue et enfin, une troisième de Séville.

AMAM et ESTAVEL proposent ainsi

de revivre une époque ou l'islam, le judaïsme et le christianisme se côtoyaient intimement en Espagne et s'influençaient mutuellement

Également au programmeVernissage et Ouverture officielle du 3iéme Printemps Culturel Nord Africain de Montréal le jeudi 24 mars 2011

17h00 : Vernissage

18h30 : Conférence de l’artiste et jour-naliste torontois et ex. montréalais Miloud Chennoufi, un spécialiste de l’œuvre d’Issiakhem, il nous racontera comment Issiakhem fut l’un des fonda-teurs d’un élan artistique sans précédent en Algérie.

19h 30 : Chants; Hadjira Preure et Seghira Bouhaddi Festival Maghreb CultureDu 24 mars au 10 avril à la librairie Olivieri , 5219 chemin Cotes des Neiges , Montréal. Metro Cote-des-neigesTel: 1 514 295117 Courriel: [email protected]

Page 22: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201122 Atlas.Mtl

Arts & lettres

Médias

Les « Lys de la Diversité du Québec » 2011-2012La place, modeste, des médias de la diversité dans le paysage presse du Québec, est assurément le résultat d’une méconnaissance préjudiciable de ce genre journalistique, pourtant né à la fin du XVIIIeme siècle, c’est-à-dire en même temps que les premières gazettes de la Belle Province. Pour rétablir ces faits historiques et réparer cette injustice, un groupe de medias ethnique, piloté par l’Agence Médiamosaïque, vient de lancer l’initiative du Gala sur la Diversité dans les médias.

Cet événement, qui débutera en avril 2011 par la tenue des « Assises de la Diversité », sera couronné par le Gala des « Grands Prix Mosaïque: Les Lys de la Diversité du Québec » qui aura lieu le mercredi 4 avril 2012. Ce Gala récompensera « l'excellence journalis-tique » sous le thème de la « Diversité ». Une initiative qui vise, entre autres, à faire la promotion de toutes les expressions culturelles, dans l'esprit de la Convention sur la Diversité cul-turelle des Nations-Unies (UNESCO). Et de surcroît, à promouvoir l'égalité des chances dans le milieu médiatique québécois qui touche à la probléma-tique des minorités en lien avec l'immigration, le handicap, le genre ou encore l'orientation sexuelle.

L’initiative vient d’être rendue pub-

lique lors d’une conférence de presse animée par M. Donald Jean, prési-dent-directeur général de Médiamosaïque. Elle est animée par diverses personnalités montréalaises dont le Dr. Mohamed Benkhalifa, expert international auprès du Conseil économique et social des Nations Unies, Mme Patricia Rimok, présidente du Conseil des relations interculturelles, Mme Marjorie Théodore, présidente-directrice générale de La Magnétothèque, M. Noberto Aguiar, président-directeur général de Lusopresse, Mme Maria Teresa Calderon, présidente de Nuevo Mundo TV, M. Mario Cortavitarte, directeur du Journal El Directorio Commercial, M. Abdelghani Dades, éditeur et rédac-teur en chef de l'Atlas Média, M. Vittorio Giordano, rédacteur en chef du Journal El Cittadino Canadese, M. Raymond Laurent, animateur de l'émission Samedi Midi Inter, M. Christian Martin, président du Carrefour des communautés du Québec, Mme Nicole Goyer, direc-trice de Diversité à l'antenne de la Société Radio-Canada, Mme Hélène Parent, directrice générale de Radio-Canada International.

Y contribuent également le Dr. Maurice Chalom, chercheur associé au Centre international de criminolo-

gie comparée de l'Université de Montréal, le Pr. Claude Martin, Département de communication de l'Université de Montréal, la Dr. Samia Mihoub, chargée de cours à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke, le Dr. Louis Naud Pierre, professeur associé au Département de science politique de l'Université du Québec à Montréal,

M. Mohamed Aouini, consultant en développement des affaires auprès des communautés culturelles, Mme Michelle Blanc, analyste web, Marketing Internet et nouveaux médias, M. Éric Douville, directeur de SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière Centre financier Montréal-Centre.

Media et migrationsDouble exclusion et nécessité d'un média «de l'ici et de là-bas» Faute d'une place dans les médias des pays de vie, qui marginalisent généralement les minorités, les diasporas se tournent de plus en plus vers les médias des pays d'origine dans un désir d'information, d'identification et d'intelligibilité.

Les MRE, qui subissent encore une double exclu-sion de l'espace médiatique «d'accueil» et «d'origine», recourent à des outils alternatifs pour faire entendre leurs voix.

Si l'apparition des radios communautaires et l'éclosion du web diasporique s'imposent comme des instruments d'affirmation identitaires, ils peu-vent jouer également, le rôle d'agents de fragmen-tation, voire, de ghettoïsation. Les marocains du monde veulent s'informer, communiquer et accé-lérer les échanges entre eux afin de mobiliser leurs énergies en développant de nouveaux contenus.

Ces réponses éparses et volontaires sont souvent entachées de bricolages et d'amateurisme criant faute de ressources qualifiées et de moyens finan-

ciers.

Mais qu'attendent vraiment les MRE des médias? S'ils regardent avec une certaine satisfaction les émissions de divertissement des chaines nation-ales: Studio 2M, Naghma ou atay, Comédia show... les marocains du monde, toutes générations con-fondues, espèrent, aussi, plus de services et d'informations spécifiques sur les politiques pub-liques en leur direction dans les pays de vie comme celui d'origine (et de vacance).

Les Marocains d'ailleurs souffrent de l'éternelle image « d'immigrés » ou « d'enfants d'immigrés ».

Une véritable double incompréhension qui pèsent surtout sur les nouvelles générations en mal de représentation et d'espace d'expression dans les médias dominants mais méfiant à l'égard de tout outil communautaire. Les MDM ont besoin de « média de l'ici et de là-bas » pour contourner les exclusions et favoriser l'enracinement dans l'espace publique du pays de vie, permettant la consolida-

tion des liens avec la culture d'origine et le vivre ensemble.

Plusieurs diasporas bénéficient depuis quelques années déjà des services de télévisions entièrement dédiées. Certaines servent de « miroir social » mais aussi à mobiliser ses composantes pour une participation au développement du pays d'origine et au renforcement des identités et de la culture des sources, d'autres à la propagande nationale. Les MRE ont besoin d'une chaine inédite, un lieu de double reconnaissance dans l'ère du temps. Interactive et didactique, elle devrait répondre à leurs aspirations: informer, divertir, accompagner, valoriser... les expatriés et les nouvelles généra-tions de l'immigration marocaine ici et là-bas pour palier à la double exclusion médiatique. Elle devrait permettre une double identification et tenir compte de la diversité linguistique et culturelle ainsi que de la dispersion géographique.

Taoufik BoubkerSource : Dounia news

http://www.atlasmedias.com

Page 23: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201123 Atlas.Mtl

Page 24: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201124 Atlas.Mtl

Sports

Par Radouane Bnou-Nouçair

Soccer - Éliminatoires CAN 2012

Algérie - Maroc : duel fratricide à AnnabaLe Maroc et l’Algérie vont s’affronter dans un match officiel où il n’y aura aucune place pour les sentiments. Les deux équipes ont connu des iti-néraires bien distincts : l’Algérie se relève difficilement de deux grandes compétitions : la CAN 2010 et la coupe du monde en Afrique du Sud où les fennecs n’ont pas particulière-ment brillés. Ils se sont séparés de Rabeh Saadane après avoir ratés des matches amicaux et il est très difficile actuellement d’évaluer leur niveau d’autant plus que l’entraîneur actuel a chamboulé l’effectif en redonnant confiance aux joueurs locaux avec le rappel de l’armada du Wydad Setif.

La sélection marocaine, après des éliminatoires catastrophiques pour la CAN et la CM2010, a retrouvé le sourire depuis l’arrivée de Cupperly puis de Gerets et c’est ainsi que le Maroc, depuis le match contre le Cameroun, n’a plus perdu. Mieux, un groupe solide vient de se former avec notamment une armada de joueurs évoluant dans les clubs les plus pres-tigieux du monde : Chamakh, à Arsenal, Kharja à l’Inter, Benatia à Udinese, Boussoufa, à Anderlecht puis actuellement en Russie,…Mais le plus important, c’est que tous ces joueurs s’entendent entre eux, ont du plaisir à jouer ensemble et surtout ont

retrouvé le plaisir de gagner.

Autre facteur qui joue contre l’Algérie, c’est la pression qu’auront à subir les algériens qui jouent chez eux et qui n’ont pas droit à la défaite qui serait synonyme d’élimination pré-coce.

Concernant les marocains, le belge Eric Gerets, aidé par Cuperly qui a très bien déblayé le terrain, a non seulement un groupe solide, une tac-tique bien arrêtée (4-2-3-1) mais aussi pratiquement une équipe type : Lamyaghri, Basser-Benatia-Kantari-Souleimani, Belhanda (ou Hermach)- Kharja Carcela-Boussoufa-Tarrabt Chamakh

Cette équipe a déjà pas mal travaillé les automatismes et n’en déplaise à

nos amis algériens, les fennecs n’ont actuelle-ment que la combativité et la volonté bien connue des joueurs pour con-trecarrer une machine marocaine qui commence à tourner à plein régime.

C’est dommage que ces deux pays

frères se rencontrent durant une péri-ode cruciale car, comme l’Algérie avait enfoncé le Maroc dans la crise en 1979, il y de très fortes chances que le Maroc, le 27 mars 2001, soit à l’origine d’une crise latente dans le football algérien.

Maroc Algérie

À travers l’histoire

Les principaux résultats des confrontations précédentes :

1971 : Algérie-Maroc 3 - 1 (à Alger) Maroc-Algérie 3 - 0 (Casablanca) 1979 : Maroc-Algérie 1 - 5 (Casablanca) Algérie–Maroc 3 - 0 (Alger) 1988 : Maroc-Algérie 1 - 0 (Casablanca) 2001 : Maroc-Algérie 0 - 0 (Casablanca) 2004 : Maroc-Algérie 3 - 1 (Tunisie).

Souvenirs…souvenirsPour aider le lecteur à plonger dans le bain de ce match, on leur propose les portraits de deux ex-gloires : Hacene Lalmas pour l’Algérie et Ahmed Fars, pour le Maroc.

AHMED FARAS, "Moul Alkora"

Le poste d'avant centre au football a tou-jours été l'un des plus difficiles à assum-er et, ce, pour plusieurs raisons dont nous retiendront les deux principales : - D'abord, c'est à l'avant centre qu'est

confiée, la tâche ingrate de finaliser les attaques collectives ; - Ensuite, c'est l'un des postes les plus soumis au marquage strict et où le risque de blessure est très grand.

Pourtant, au Maroc, il y a eu un grand joueur qui a pu assumer les difficultés de ce poste et qui y a connu une longévité remarquable ; ce joueur, c'est Ahmed FARAS. FARAS a, non seulement bien assumé ce poste en devenant un grand chasseur de but, mais, en plus il lui a donné des toutes ses règles de noblesse.

De nombreux clubs locaux et étrangers ont cherché à le recruter mais il a tou-jours préféré la chaleur de sa ville natale (qui est d'ailleurs baptisée "la cité des fleurs», par les marocains). Il a défendu les couleurs de son club , le Chabab de Mohammédia , de 1965 à 1979. Il n'a jamais changé de club.

Né en Décembre 1966, Ahmed FARAS, surnommé "Moul KOURA" (c'est à dire le propriétaire du ballon), a commencé sa carrière comme ailier gauche, à l'âge de 18 ans ; il a bénéficié des précieux con-seils du célèbre feu HAJ LAKHMIRI et il s'est beaucoup inspiré du célèbre numéro 10 de Mohammédia, BACHIR (d’ailleurs, le stade de MOHAMMEDIA

s'appelle jusqu'à aujourd'hui, le stade BACHIR). C’est, jusqu’à ce jour le plus grand buteur de l’équipe nationale dont il mar-quait la plupart des buts.

HACENE LALMAS

En 1968, pour sa première participation à la CAN, l’Algérie va décevoir ses sup-porters qui auront la consolation de découvrir un grand stratège : Hacène LALMAS. Ce joueur, qui se fit connaître au chabab de BELCOURT, s’offrira le luxe de marquer trois buts dans un même

match (contre l’OUGANDA).

Né le 12 mars 1943, à Alger, il n’a pu embrasser le professionnalisme à cause de ses hésitations. Mais ce fut une aubaine pour le Chabab de Belcourt qui, grâce à sa vedette incontestée, remport-era trois fois la coupe maghrébine.

À 32 ans, il rejoint le Milaha de Hussein Dey où il terminera sa carrière en 1962. Il s’essaya, ensuite, comme entraîneur mais il n’eut pas la réussite souhaitée.

Avec l’équipe nationale, il totalisa 73 sélections et s’offrit une longue carrière internationale qui s’acheva le 5 septem-bre 1974 mais il ne participa qu’une seule fois à la CAN.

Robert VERGNES, le journaliste de « FOOTBALL MAGAZINE » dira de lui « …Celui-ci apporta quelque chose de plus, une sorte de label professionnel. Cela se sentit surtout du point de vue tactique. L’Algérien voit le jeu instan-tanément à la façon d’un PUSKAS, ce que certains appellent le regard périphérique. Il est de surcroît d’une sobriété technique très…Britannique et d’une grande résistance car ses jambes sont courtes et puissantes.

Page 25: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201125 Atlas.Mtl

Sports

Algérie et Maroc fin prêtsAvec Sénégal-Cameroun à Dakar et Afrique du Sud-Égypte à Johannesburg, le match de la 3e journée dans le groupe D entre l’Algérie et le Maroc sera le point cul-minant de la 3e journée des élimina-toires pour la CAN 2012. Avec seule-ment 1 point au compteur, les Fennecs d’Abdelhak Benchikha ne peuvent envisager une défaite alors que la Centrafrique, leader provisoire avec 4 pts, se déplacera en Tanzanie.

De part et d’autre, on ne relève pas de grosses surprises dans la composition des listes. Côté algérien on note quand même les absences de Rafik Haliche, Karim Matmour et Mourad Meghna, les deux premiers car ils jouent peu avec leur club (Fulham et Mönchengladbach) set le troisième par ce qu’il s’est blessé à la cuisse alors qu’il reprenait à peine avec la Lazio. Pour sa part, Gerets a préféré de pas convoquer Mounir El-Hamdaoui (13 buts en champi-onnat des Pays-Bas avec l’Ajax), lui préférant le jeune buteur de Cane Younes El-Arabi, également auteur de 13 buts en Ligue 1.

Les 23 Algériens

Gardiens: Raïs Mbolhi (FK Krylia Sovetov, Russie), Mohammed Amine Zemmamouche (MCAlger), Faouzi Chaouchi (ES Sétif).

Défenseurs: Madjid Bougherra (Glasgow Rangers, Ecosse), Ismaïl Bouzid (Hearts of Midlothian, Ecosse), Carl Medjani (AC Ajaccio, France), Mehdi Mostefa (Nîmes, France), Djamel Mesbah (Lecce, Italie), Nadir Belhadj (Al Sadd, Qatar), Antar Yahia (VfL Bochum, Allemagne), Mohamed Meftah (JSM Bejaïa).

Milieux: Medhi Lacen (Racing Santander, Espagne), Hassan Yebda (Naples, Italie), Karim Ziani (Kayserispor, Turquie), Ryad Boudebouz (Sochaux, France), Djamel Abdoun (Kavala, Grèce), Khaled Lemmouchia (ES Sétif), Hocine Metref (ES Sétif), Lazhar Hadj-Aïssa (ES Sétif), Abdelmoumen Djabou (ES Sétif).

Attaquants: Rafik Djebbour (Olympiakos, Grèce), Abdelkader Ghezzal (Bari, Italie), Abdelmalek Ziaya (Ittihad Djeddah, Arabie Saoudite).

Les 23 Marocains

Gardiens: Nadir Lamyaghri (WAC Casablanca, Maroc), Mohamed Mohammadina (OCK Khouribga, Maroc), Issam Badda (FUS Rabat, Maroc).

Défenseurs: Michael Chrétien (Nancy, France), Jamal Alioui (WAC Casablanca, Maroc), Mehdi Benatia (Udinese, Italie), Ahmed Kantari (Brest, France), Mehdi Karnas (DHJ El-Jadida, Maroc), Rachid Soulaimani (Raja Casablanca, Maroc), Hicham Mahdoufi (Raja Casablanca, Maroc), Moustapha Lamrani (MAS Fès, Maroc).

Milieux: Younes Belhanda (Montpellier, France), Mohamed Berrabeh (WAC Casablanca, Maroc), Mbark Boussoufa (Anderlecht, Belgique), Mehdi Carcela (Standard

de Liège, Belgique), Mohamed Chihani (MAS Fès, Maroc), Adil Hermach (Lens, France), Houssine Kharja (Inter Milan, Italie), Adel Taarabt (Queens Park Rangers, Angleterre), Oussama Assaidi (Heerenveen, Pays-Bas), Youssouf Hadji (Nancy, France).

Attaquants: Marouane Chamakh (Arsenal, Angleterre), Youssef El Arabi (Caen, France).

Cheb Mami chantera lors du matchDès l’annonce de la libération de Cheb Mami prévue le 23 mars prochain, le comité organisateur du match Maroc-Algérie aurait entrepris des contacts pour inviter le prince du Raï à chanter en ouverture du match à Annaba.

Le quotidien algérien Achourouk qui relaye l’information, indique que même si Cheb Mami ne chante pas en ouverture du match il sera tout au moins présent en tant qu’invité d’honneur sur les gradins du stade du 19 mai.

Condamné à cinq de prison en 2009 pour avoir tenté de faire avorter de force son ex-compagne, l’artiste algérien devrait sortir de prison le 23 mars prochain, après une deuxième demande de libération conditionnelle.

Cheb Mami avait demandé pardon à son ex-compagne Camille, mais pas à sa fille née de cette relation, selon l’avocat de la défense.

Page 26: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201126 Atlas.Mtl

* Impôt pour Particulier, Famille, Travailleur Autonome, à Commission, Compagnie Enregistrée, Immeuble locative.

* Comptabilité Générale et Rapports TPS/TVQ

* Hypothèques, pour acheter, transférer ou refinancer d’une maison, profitez des taux d’intérêts le plus bas.

Contactez Nahdi Zahabi au :(514) 575-9042

Page 27: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201127 Atlas.Mtl

Page 28: 152

nº 152 du 24 mars au 6 avril 201128 Atlas.Mtl