École Doctorale de Géographie de Paris - Espaces, Sociétés, Aménagement

__________________________________________ Université Paris 1 - Panthéon - Sorbonne

L’EAU ANTHROPIQUE

Virginia LAGUIA Architecte dplg - Paysagiste. Enseignante de l’École Nationale

Supérieure d’Architecture Paris La Villette. ENSAPLV Sous la direction de : Christian Pédelahore De Loddis. Docteur HDR Laboratoire AHTTEP – Architecture, Histoire, Technique, Territoire, Patrimoine AUSSER - UMR 3329 du CNRS – Architecture, Urbanisme, Société ENSAPLV, École Nationale Supérieure d’Architecture Paris La Villette En cotutelle : (en cours d’acceptation) Francisco Gómez Díaz. Docteur Université de Séville. “Escuela Técnica Superior de Arquitectura”

Projet de THÈSE octobre 2015

L’EAU ANTHROPIQUE

SOMMAIRE PROSPECTIF

L’EAU, ÉLÉMENT FÉDÉRATEUR DE PRODUCTION SPATIALE

S PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES

S ANGLES D’ETUDES ET MÉTHODES

Partie I L’EAU VIVANTE

S ÉLÉMENTS

S UNE PENSÉE AGISSANTE DE L’INTÉRORITÉ

S SPATIALITÉS MATRICIELLES

Partie II L’HYDRAULIQUE, ORDONNATRICE DE L’ESPACE ANTHROPIQUE

S CONTEXTES

S CULTURES CONTEMPORAINES

S CORDOUE : L’hydrique en héritage

S LA HAVANE : Intégrations hydrauliques

CONCLUSION : Essentialités hydriques de la fabrication spatiale raisonnée et située.

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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L’EAU ANTHROPIQUE

INTRODUCTION

PRÉSENTATION

Constats-enjeux

L’eau est un des quatre éléments naturels qui prend des significations différentes selon les cultures et les lieux géographiques. Elle représente autant l’élément physique que l’élément imaginaire et immatériel, tel que Gaston Bachelard nous parle dans son ouvrage L’eau et les Rêves: « l'eau est une réalité poétique complète ».*1 Source de vie, l’eau est présente dans toutes les cosmogonies des anciennes cultures méditerranéennes. Certes, celles-ci sont liées aux conditions géographiques aquifères des civilisations qui les ont créées. Mais ces anciennes sociétés ont toujours attribué à l’eau une signification symbolique allant bien au-delà de son aspect matériel. Le terme même d’ « eau » fut utilisé depuis la haute Antiquité pour désigner aussi bien l’aspect matériel physique « H2O » que nous lui connaissons, que l’évocation de la dimension céleste et infinie. Dans le texte hébreu de la Genèse dérivé de sociétés plus anciennes telles que la civilisation sumérienne, nous relevons que Dieu sépare les « eaux supérieures » des « eaux inférieures » lors des tous premiers temps de la Création universelle. Ainsi, selon les mythes de la Mésopotamie, « Apsou », l’eau douce masculine et sa femme « Tiamat » l’abîme féminin des eaux salées, engendrent les dieux et le monde, pendant qu’en Egypte, l’origine est représenté par un disque entouré par une étendue d’eau « Noun », d’où sort le Nil séparant la terre en deux et qui permet l’apparition des dieux et du monde.*2 La mythologie gréco-romaine personnifie l’eau grâce à ses divinités marines telles que Poséidon, le dieu olympien de la mer ; Océanos*3, le Titan et son épouse la Titanide Téthys qui engendrent des milliers de fleuves ; les Néréides, nymphes marines filles du dieu Nérée ; ou les Naïades, ces nymphes aquatiques vivant dans les eaux douces, et bien d’autres encore. Enfin, dans la tradition judéo-chrétienne, l’eau est un élément purificateur sacré par excellence comme en témoigne le rite même du baptême. Au delà de cette spiritualité, les cultures grecque, romaine, arabe, puis chrétienne du Moyen-Âge, ont successivement porté un intérêt géopolitique sur                                                                                                                1 L'eau et les rêves - Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. Biblio Essais, p. 24 2 Divinités et mythes : Mésopotamie, de Grèce. http://www.h2o.net/magazine/culture-mythes-et-realites 3  La mythologie. E. Hamilton. ed.Marabout.2004. p.30 ; p-43  

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l’hydraulique qui a permis de fonder les civilisations en étroite relation à la culture sociale de l’eau. La ville de Cordoue représente une mise en valeur de l’eau urbaine et domestique par la sédimentation de plusieurs cultures. Il est important de faire référence à l’inscription en 2012 de ses « patios » comme patrimoine intangible, au Patrimoine Culturel de l’Humanité*4. Le patio de référence romaine, puis arabe, constitue un lieu collectif partagé aménagé par des compositions végétales et hydriques qui améliorent la ventilation naturelle de l’air et apportent de la fraîcheur au bâti. C’est aussi à travers plusieurs projets de restructuration du territoire urbain, tel le Paseo Renfe, ou la requalification des bords de la rivière Guadalquivir, que la ville porte un engagement vers un futur hydraulique à ériger. Dans le cas de La Havane, plusieurs éléments hydriques qui structurent la ville sont des cas d’étude actuellement. On s’interroge sur la rénovation des espaces portuaires autour de la baie, ainsi que sur une requalification du secteur environnant. Le front de mer sur le Malecón reste un espace représentatif de l’image paysagère de la ville et qui par sa forte exposition aux intempéries, demande à d’être continuellement réhabilité. La rivière Almendares dont les franges habitées subissent des inondations fréquentes, fait partie intégrante de la réflexion paysagère sur le Parc Métropolitain. La rénovation de l’aqueduc d’Albear qui fournit en eau la ville, fait partie des stratégies urbaines actuelles. Ces quatre espaces amènent vers une transformation spatiale de la ville. Car cette hydraulique est au cœur de la fabrication urbaine et architecturale ainsi que de la durabilité des établissements humains. Cet engagement dans le temps nous amène à questionner l’enjeu actuel sur la « finitude » des ressources en eau de la terre et leur gestion. Les interrogations concernent : l’augmentation démographique, le changement climatique et le dérèglement des cycles, la montée des eaux, les conflits territoriaux de stockage par les barrages, l’accès à l’eau encore utopique pour l’ensemble des populations, le manque d’assainissement dans de nombreuses villes, l’accroissement de besoins industriels, la pollution et le gaspillage de cette ressource. La gestion de l’eau est devenue une inquiétude mondiale ; on examine de nos jours les différents types d’usages. L’agriculture et l’industrie représentent les secteurs qui consomment le plus d’eau avec 70% du total.*5

                                                                                                               4 Le Patio de Cordoue : patrimoine immatériel Unesco. http://www.unesco.org/culture/ich/es/RL/00846  5 Consommation d’eau par secteur d’activités en France Sur les 34 milliards de m3 prélevés en 2001, 6 milliards (que l’on appelle « part consommée »), ne retournent pas au milieu naturel. Cette part consommée se répartit comme suit : 48% pour l’irrigation (2,88 milliards de m3) ;

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Concernant l’eau alimentaire, et suite à un usage démesuré et insouciant, de nombreuses villes développent aujourd’hui une gestion éthique de l’économie et de la consommation. Elles développent une gestion des eaux qui concerne aussi bien la qualité requise pour l’alimentation que le traitement des eaux usagées et polluées. Dans cette pensée d’équilibre écologique et d’habitat, Lucien Kroll a réalisé un ensemble « éco-colonie » aux Pays-Bas en abordant les aspects sociaux, urbains, architecturaux et communautaires. Il a construit des résidences accolées avec une variété de types de logements qui se regroupent autour d’espaces collectifs urbains et d’un paysage lacustre. Il a proposé un équilibre dans la relation des lieux publics et privés qui enrichissent la vie communautaire. Il nous amène vers une gestion de l’eau et de l’habitat réunis.*6 Concernant une échelle urbaine plus étendue, il est nécessaire de revenir à la fin du XIXe et du XXe siècle sur la gestion publique de l’hydraulique. A Paris c’est un processus urbain dirigé par Alphand et Belgrand en 1885, qui a structuré un réseau complexe de nouvelles pratiques hydrauliques et hygiénistes* 7 . Il a intégré les différentes échelles de la ville, depuis l’alimentation en eau potable par des aqueducs, des canaux, des réservoirs et des fontaines, qui ont distribué plus tard les appartements, jusqu’aux égouts et vidanges qui seront gérés ensuite dans l’actualité par des centrales de traitement des eaux rejetées. Ce processus se poursuit au XXIe siècle sur de nouveaux enjeux. La relation spatiale à l’eau urbaine n’étant plus exclusivement alimentaire, les eaux et fontaines adoptent alors un rôle scénographique et de loisirs sur les places, les quais, les rues et les rotondes. Elle participe aussi aux enjeux de cohésion du territoire. La couverture de la rivière du Paillon à Nice est un exemple contemporain de la pensée actuelle urbaine où se mélangent différents aspects : l’amélioration des flux de transports, la connexion au centre ville des quartiers périphériques, la jonction des quartiers segmentés du centre ville, le développement d’une promenade paysagère et de loisirs, l’intégration des espaces culturels et touristiques au cœur de la ville. Une intervention qui rejoint la volonté urbaine du « Paseo Renfe » à Cordoue et qui questionne le rôle de l’eau dans son insertion spatiale.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    24% pour les usages domestiques (1,44 milliards de m3) ; 22% pour la production d’énergie (1,32 milliards de m3) ; 6% pour l’industrie (hors énergie) (0,36 milliards de m3). Données : IFEN 2001 / Source : Le financement de la gestion des ressources en eau en France, Ministère chargé de l’environnement, 2012 http://www.eaufrance.fr/groupes-de-chiffres-cles/consommation-d-eau-par-secteur-d 6 « Ecourbanismo ». M. Ruano. Ed : GG.1998. 7 Les plans de Paris. P. Pinon. Ed : Le Passage. 2004.

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Ces grands axes rénovés appartiennent à une échelle territoriale ample, mais nous trouvons aussi de nombreux aménagements d’espaces en relation à l’eau à plus petite échelle, au niveau de la place, du jardin ou de la rue. Dans cette progression de l’hydraulique vers l’îlot et vers l’habitat, il apparaît une évolution des usages liés intimement à la culture locale. Nous pouvons observer comment les anciens bains publics se transforment avec le temps en piscines avec des espaces saunas-spa de bien être collectifs mais individualisés. Dans l’espace domestique, les cuisines deviennent des pièces principales et s’ouvrent aux espaces de salon vers une communication de partage et de convivialité. Les salles de bain dépassent leur fonction hygiéniste et se transforment dans des espaces de beauté et de repos hydraulique, de l’ordre de l’intime. Ainsi, dès le début du XXe siècle, on constate un nouveau regard paysager sur l’architecture. Plusieurs exemples remarquables apportent un changement à la segmentation fonctionnelle de l’habitat.*8 Dans le pavillon Mies van der Rohe à Barcelone, la spatialité joue sur le plan libre de murs porteurs vers une nouvelle mise en relation avec le jardin environnant, l’eau des bassins et le ciel appréhendés au retour, à l’intérieur de cet espace. La maison de la cascade de Wright, posée sur un site naturel, joue avec chaque volumétrie dans un dialogue constant entre nature et espace habité. Le Corbusier dans la villa Savoye crée un nouvel espace de bain ouvert au regard et de double accès, en intégrant une baignoire-chaise longue en céramique. Aujourd’hui, l’hydraulique est un enjeu de société où le confort est lié aux progrès technologiques, et qui soulève la question d’une éthique soucieuse d’une qualité éco-environnementale. Mais en amont de la technique des réseaux et de leurs débits, il est important d’analyser le rôle de l’eau dans le milieu habité. Réaliser une approche culturelle et sensible sur les modes et les raisons de l’utilisation urbaine et domestique de cette eau. Les enjeux de l’eau portent sur les besoins nutritionnels et d’hygiène, mais ils interrogent les modes qui permettent le bien être et la mise en valeur des données culturelles collectives et individuelles qui permettent à l’homme d’habiter et de s’épanouir dans son milieu.

                                                                                                               8 L’architecture du XXe siècle. P.Gössel - G.Leuthäuser. Ed : Taschen.2005.

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Domaine de la recherche

Le domaine de cette recherche interroge la place de l’anthropisation de l’eau dans les productions spatiales humaines. L’EAU ANTHROPIQUE : étude de l’interrelation de la pensée de l’essence de l’hydraulique et des deux échelles spatiales qui en découlent, celle du territoire et celle de l’habitat et de son intériorité.

Objectifs de la recherche

L’objectif est d’analyser les systèmes hydrauliques urbains et domestiques de l’eau par des approches convergentes: culturelle, géographique, technologique, sociale, économique. Proposer une méthode d’analyse pour permettre d’étudier et de mesurer les espaces hydriques urbains et domestiques dans leur contexte.

Objet de la recherche

L’objet est d’identifier les systèmes anthropiques de l’eau dans un milieu culturel méditerranéen (cas de la ville de Cordoue), dans un milieu tropical de culture hispanique (cas de la ville de La Havane) en miroir avec des comparaisons et en contrepoint analogique avec plusieurs villes qui façonnent des propositions hydrauliques représentatives. *Ph1. Photo satellite. Cordoue. Google.2006

Cordoue constitue un emplacement stratégique naturel entre une chaine de montagnes et la rivière Guadalquivir. (*Ph.1)

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*Ph 2-3.Plans IGN Instituto Geográfico Nacional. Córdoba: Réseau Hydrographique- Secteurs aquifères.

Elle possède de nombreuses voies hydriques souterraines et des nappes phréatiques peu profondes. (*Ph.2-3)

Dans sa structure urbaine, elle a sauvegardé un cœur historique patrimonial de maisons à patio comprenant des réservoirs enterrés et quelques puits. Les travaux de renouvellement des infrastructures ferroviaires ont permis une liaison du centre ville avec les quartiers périphériques et la réalisation d’une promenade urbaine paysagère et hydrique tout au long de la couverture des réseaux. Son expansion rapide, rejoint aujourd’hui la première chaîne de montagnes ainsi que les terrains agricoles environnant la rivière. Le deuxième cas d’étude La Havane, portera sur les enjeux de la baie, la rivière Almendares, le front de mer El Malecón et le réseau de distribution d’Albear qui va alimenter un ensemble urbain définit par des immeubles et maisons à patio. Le quartier historique de La Havane a conservé sa structure coloniale d’îlots réguliers constitués autour des places principales.

*Ph4. Photo satellite. La Havane. Google.2015 Des fontaines sur ces mêmes places ont permit d’alimenter la population. La rivière Almendares a aussi alimenté une partie de la population.

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*Ph5. Plan La Havane. A. M. de la Torre.1817. Adapté par V. Laguia. 2015. Mais rapidement c’est La Zanja Real canal à ciel ouvert, qui s’est transformé ensuite en égout sauvage, qui a fournit la ville en eau. Son parcours sera utilisé pour le tracé de l’aqueduc Albear et l’aqueduc Fernando VII, qui seront eux mêmes nourris par les bassins de Palatino. Actuellement l’eau arrive des barrages environnants sur un système hydraulique détérioré qui fournit un réseau secondaire étendu de citernes et autres réservoirs individuels mettant en cause l’hygiène de cette eau. Un habitat qui porte des séquelles de transformations successives sans ordre ni mesure qui ont fragilisé non seulement la structure du bâti, mais aussi les habitudes hydrauliques des habitants. Un questionnement à proposer qui va au-delà de la technicité pour se réapproprier le sens de l’eau et de l’habiter.

*Ph6. Photos: Toits terrasses La Havane avec réservoirs d’eau des particuliers. V. Laguia. 2010

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En vis à vis je propose d’analyser de nouvelles contemporanéités hydrauliques et leurs espaces urbains et domestiques dans le rapport du naturel à l’anthropique. (*Ph4.) Cette analyse de trois projets urbains et architecturaux interroge les situations suivantes :

• L’eau domestiquée par l’urbain: Paris • Fontaines et scénographies hydrauliques : Rome • Projets d’articulation urbaine : Nice

*Ph7. Plans du centre ville, à l’échelle comparative 2km. Google. Doc. V.Laguia. 2015

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Plans : Paris, Rome, Nice, Cordoue, La Havane. Google. 2014

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PARIS

Ph. 1 : plan coupe Immeuble historique Paris E. Hénard (J.L. Cohen) Ph.2 : carte égouts de Paris 1885 E. Belgrand / Ph.3 : plan eau potable SAGEP 2001

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ROME

Ph.1 : plan « aquae plan latium » Cassius ahenobarbus / Ph.2 : plan « aquae plan rome » Coldeel / Ph. 3-10 : Photos V. Laguia 2006

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NICE

Ph.1-2 : Photos historiques archives Ville de Nice / Ph.3 : plan agence d’architecture Pena, 2005 / Ph.4 : vue aérienne Ville de Nice, 2015

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CORDOBA

Ph.1 : photo aérienne Goggle 2006 / Ph.2-3 : plans et schémas Dirección de Urbanismo de Córdoba 2006 / Ph.4-6 et 7: croquis et photos V. Laguia, 2006

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LA HABANA

Ph.1 : Plan of water main distribution of Havana 1899 / Ph.2-3 : rivière Almendares et aqueduc Albear, Ecured / Ph.4-5 : divers photos Malecón et baie de La Havane

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QUESTIONNEMENT

Hypothèses :

L’hydraulique en tant qu’élément constitutif de la fabrique spatiale, elle semble être productrice d’urbanité et de qualité de vie. Les pratiques et usages de l’eau apparaissent comme des caractères constitutifs des cultures. L’eau de Cordoue organise l’espace urbain dans la superposition matérielle et idéale des trois cultures qui l’ont façonnée. L’eau de la Havane qui s’est développé en étroite relation aux établissements géographiques, interpelle un raisonnement hydraulique contextualisé qui réponde aux besoins actuels. Les hydrauliques urbaines européennes répondent de façon dominante à une approche technico-industrielle. De nouvelles contemporanéités hydrauliques pourraient répondre aux besoins multiformes de la ville par des solutions contextuelles performantes. Les hydrauliques domestiques collectives sont à la fois patrimoniales et moteur d’évolution. La méthode « hydroscopie » permettrait d’interroger l’avenir l’hydraulique, en regroupant les différentes analyses théoriques et graphiques par un système de représentation planaire de l’eau dans son milieu.

Questions de recherche :

Quels sont les attributs essentiels de l’eau anthropique dans la construction de la ville ? L’analyse des différents systèmes d’eau dans leur contexte urbain et culturel, nous apporte-t-il des clés originales de proposition pour le développement d’une nouvelle stratégie d’eau intégrée? Dans le cas de Cordoue, ont peux s’interroger sur quels sont les fondements des éléments d’eau provenant d’une origine culturelle mixte arabe, romaine et chrétienne, pour ce qui concerne l’usage urbain et domestique. Nous pouvons nous demander si les propositions hydrauliques on été nourries par une accumulation du savoir hydrique relié à la géographie du territoire, ou bien alors, si elles représentent des solutions adaptées aux différents usages historiques et culturels. Dans l’ensemble hydrique urbain, sommes-nous face à des traces « inertes» et figées dans l’espace-temps, ou face à des systèmes « vivants » d’eau? Il semble important de s’interroger sur la sauvegarde d’un patrimoine technique qui au long des années a perdu son usage initial. Quel peut être de nos jours le rôle des anciennes traces hydriques : les puits, les réservoirs, les fontaines? La

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réponse actuelle à ces espaces serait-elle une sauvegarde patrimoniale archéologique, ou alors une réinterprétation adaptée aux besoins des espaces publics actuels? Dans le projet de couverture des voies ferrées, il a été réalisé une promenade paysagère composée d’une suite de « folies d’eau » à différentes échelles d’intégration. Cet espace a permis la liaison continue de la ville historique à la ville contemporaine et aussi l’intégration d’un système de transport mixte de train et de bus qui facilite la connexion avec les banlieues et les villes limitrophes. C’est un ensemble qui a organisé une nouvelle spatialité d’activités de loisirs autour de l’hydrique. Ainsi, nous avons à questionner le rôle de l’eau dans l’espace public. Quelles activités et quelles formes d’eau sont utilisées de nos jours dans les villes ? Répondent-elles à une scénographie aquatique mondiale ? S’intègrent-elles dans leur milieu ? Apportent-elles de nouvelles dynamiques urbaines ? De quelle façon les usages autour de l’hydrique façonnent de nos jours une réponse spatiale et une activité humaine adaptée ? Quelles formes hydriques contemporaines portent des évolutions urbaines raisonnées ? La ville de Nice a construit progressivement la couverture de la rivière Le Paillon. L’étude des traces historiques sur des usages populaires le long des rives a été prise en compte pour les nouvelles activités proposées. Ce projet a favorisé la liaison des quartiers périphériques au centre grâce à un système de transport par le tramway et il a permis de relier le quartier historique au quartier moderne anciennement segmenté par une frange construite. Cet ensemble paysager et hydrique a régénéré la configuration urbaine. Dans le cas de Rome, les aqueducs ont représenté la source du progrès. Un système de canalisations et de fontaines urbaines ont desservi la ville en eau pendant des siècles. La scénographie urbaine qui accompagne ces éléments hydrauliques est liée à la maitrise artistique et à l’aménagement paysager nourri par une symbolique riche. Ce système étendu à la ville, questionne la relation à l’hydrique vers l’intérieur des îlots et l’interrelation du public-privé. Quelle est l’importance de l’hydraulique dans les espaces de structuration et d’articulation entre l’urbain et le domestique: l’intérieur de l’îlot, les cours, le jardin, le patio? Dans ce changement d’échelle et d’usage vers l’intériorité domestique, l’eau reste présente par son rôle nourricier et hygiéniste. Nous assistons à une nouvelle relation à l’eau intime qui incite à la production de modèles architecturaux, lesquels personnalisent ces espaces hydriques. Quelle influence porte l’eau naturelle et ses représentations symboliques culturelles dans l’évolution spatiale des espaces liés au quotidien : le bain, l’hygiène, la nourriture ? Sommes-nous face à de nouveaux modes d’habiter l’hydriques ?

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L’eau du bien-être rejoint la symbolique des sources originelles et du jardin du paradis et la technicité domotique s’adapte à ces espaces. Mais porte-elle correctement la question et le matériau hydraulique ? Répond-elle aux besoins corporels et spirituels dans un équilibre conscient des enjeux de la finitude de cette ressource ? La culture, l’imaginaire, le territoire et les flux s’entremêlent dans ce tissu complexe de la ville. La perception subjective de l’individu apparaît dans « l’habiter » face aux systèmes fonctionnels urbains et les formes objectives liés à des besoins et des habitudes d’usage multiples. Les notions utiles à étudier provenant de divers champs disciplinaires amènent souvent à une superposition d’informations incohérentes. Comment transplanter les outils cartographiques dans le domaine de l’analyse iconographique ?

CHAMP DE CONNAISSANCES

Trois champs d’étude regroupent l’organisation de la réflexion de cette thèse. Le premier réunit les approches contextuelles, le deuxième sonde l’individualisation du collectif vers l’intimité de la spatialité domestique, le troisième assemble les différents systèmes d’interprétation iconographique.

Anthropique

Dans la recherche sur l’eau anthropique, cette terminologie donne un sens à l’étude, car partant d’un élément naturel, on pose des questionnements plus complexes sur l’interrelation des territoires physiques hydrauliques et les formes nées de la pensée que l’urbanisation à modifiée ensuite.

On parle d’anthropisation en matière d’érosion, de désertification, de dégradation des milieux, de sédimentation. En archéologie en matière d’occupation du territoire par des peuples, en anthropologie pour étudier des structures complexes d’établissements humains dans le territoire.

Du grec Anthrôpos : homme

Anthropique : anthropien, humain. Se dit d'un paysage, d'un sol, d'un relief dont la formation résulte essentiellement de l'intervention de l'homme.*  9

Anthropisation : En géographie et en écologie, l'anthropisation est la transformation d'espaces, de paysages ou de milieux naturels par l'action de l'homme. 10

A la suite des transformations des territoires, on peut s’interroger sur le terme Contextuel (relatif au contexte) par lequel on prend en compte l’objet d’étude hydraulique et les conditions dont il s’est formé.

                                                                                                               9 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/anthropique/3881 10 (http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/anthropisation.php4

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Contexte : Ensemble des conditions naturelles, sociales, culturelles dans lesquelles se situe un énoncé, un discours. / Ensemble des circonstances dans lesquelles se produit un événement, se situe une action.*11

Vernaculaire : Nom vernaculaire, nom usuel d'une espèce animale ou végétale dans son pays d'origine. / Langue vernaculaire (…), langue parlée seulement à l'intérieur d'une communauté, parfois restreinte.

Autochtone : aborigène, habitant, indigène, local, natif, naturel, originaire, ressortissant. *12

Spatialité : Caractère de ce qui est dans l'espace ou s'organise dans l'espace.*13

Les formes hydriques que nous pouvons observer dans la ville, résultent d’une sédimentation d’objets matériels et immatériels reliés intimement au milieu géographique et socio- culturel. Les structures hydriques se façonnent alors dans cette relation spécifique aux usages des habitants autochtones. L’eau anthropique s’organise dans l’espace urbain dans une spatialité qui répond aux besoins de distribution en eau de la population. Des bassins, des réservoirs, des fontaines, des canaux, des réseaux de distribution et d’assainissement s’organisent et évoluent au XIXe siècle vers le concept hygiéniste de « l’eau à tous les étages » afin d’intégrer l’espace domestique et quotidien. Avec l’augmentation de la population urbaine et la multiplication des usages liés à l’alimentaire et au bien être du corps, l’eau potable demande une technicité de qualité extrême pour un volume croissant. Ces besoins sont de nos jours réinterrogés et des politiques de prise de conscience pour un usage réduit de l’eau apparaissent comme un élément indissociable de l’économie locale. Le concept de soutenable en tant qu’équilibre, se rapproche de ce qu’on pourrait nommer de savant. Il semble important d’analyser les structures hydriques urbaines en tant que savoir faire qui puisse porter une projection de futur.

Savant : Qui a des connaissances étendues dans divers domaines ou dans une discipline particulière. Soutenable : possible, acceptable, vers un équilibre entre nos besoins et les limitations de notre environnement. / Qui peut être défendu, appuyé par des arguments sérieux14

On interroge l’hydraulique vers un développement soutenable qui symbolise la confluence « durable » des préoccupations économique, sociale et écologique

                                                                                                               11 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/contexte/18593 op.cit. 12 (http://www.crisco.unicaen.fr/des/synonymes/anthropique) 13 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ 14 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/soutenable/73969

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(les trois piliers du développement soutenable) afin quelles soient vivables, viables et équitables.*15 La conscience collective de l’hydrique nous amène à questionner l’organisation par les usagers. Ainsi des initiatives à La Havane (Cuba), nous montrent comment la prise de position de femmes pour l’accès et la gestion de l’eau dans le quartier Jesús Maria a été prise en compte par « l’Atelier de Transformation Intégrale » afin de pouvoir se prononcer sur l’amélioration intégrale et équitable de la gestion de l’eau domestique dans des quartiers démunis.*16 Une gouvernance territoriale qui représente un intérêt d’étude afin d’améliorer le cycle de l’eau entre la nature et l’homme.

Développement soutenable : « Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des « limitations » que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.» Gouvernance territoriale : acteurs locaux, et démocratie participative phases : définition des problématiques et priorités sociales, environnementales et économiques du territoire, établissement d'un plan d'actions précis ciblant ces problématiques, mise en œuvre du plan d'actions, évaluation et ajustements des actions mises en œuvre.*17

Intériorité

Le contexte prend un sens de particularité dans le collectif puis dans l’individuel. Nous vivons tel un ensemble d’individus qui évoluent dans un milieu partagé et commun. La spatialité hydraulique urbaine va matérialiser des espaces hydriques d’intimité domestique. Le patio en tant que lieu non construit va constituer un espace tampon entre l’urbanité et l’habitat. Les patios collectifs vont permettre de multiples activités individuelles, dans un collectif partagé. Ils vont être l’extension d’un commerce, d’un atelier, l’accès à la fontaine d’eau, l’espace de jeu pour les enfants, le garage des différents engins de transport, un lieu de passage et de parole,… Ils deviendront ensuite des espaces tampon « dépurés » entre la rue et l’espace privé de l’appartement. Le cas du patio-urbain d’immeubles-lotissements de plus grande dimension, va rester comme un espace fermé, avec des jardins collectifs et/ou privés

                                                                                                               15 Rapport Brundtland : Commission mondiale sur l’environnement et le développement. http://fr.ekopedia.org/Développement_soutenable 16 « La participación de la mujer en el acceso y gestion del agua. Una experiencia cubana. » Noelia Melero Aguilar. Universidad de Sevilla. « Andulí » Revista Andaluza de Ciencias Sociales. N°10. 2011. 17 http://fr.ekopedia.org/Développement_soutenable / op.cit

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délimités. Les activités étant réduites, ils vont définir les limites entre les usagers urbains et leurs habitants. Le patio urbain, ouvert et traversé, reste un cas spécifique moins répandu en Méditerranée, mais assez courant en Europe du Nord. La notion d’habitabilité du patio, prend son sens dans le patio de l’immeuble-maison familial. Le puits, la fontaine, le jardin d’eau, vont créer des espaces de repos et d’intimité domestique. C’est une prolongation de l’habitat qui porte une symbolique retrouvant l’essence de la nature et qui permet une spiritualité ou une intériorité. Ces espaces « secrets » ne seront accessibles qu’à l’intimité familiale et peuvent se succéder spatialement depuis la rue, par un premier patio d’accueil pour les visiteurs, puis vers des patios individuels réservés. Les patios collectifs aussi bien que les patios privés vont être le champ d’exploration d’une multitude d’effets plastiques de l’eau, lesquels réveillent des perceptions intimes nourries de métaphores symboliques.

Milieu : Position, place de quelque chose, de quelqu'un qui est située entre d'autres. / Cadre, environnement dans lequel vit quelqu'un, considéré comme conditionnant son comportement. / Groupe de personnes parmi lesquelles quelqu'un vit habituellement, son entourage, la société dont il est issu. / Groupe de personnes liées par leurs intérêts communs, leurs types d'activités identiques

Patio: atrium, cour. Espace de ventilation, espace d’éclairage, espace végétal, recueil des eaux, cœur de l’habitat, espace collectif, espace de repos, espace lien entre le ciel et la terre, …

Habitat : Partie de l'environnement définie par un ensemble de facteurs physiques, et dans laquelle vit un individu, une population, une espèce ou un groupe d'espèces./ Ensemble de faits géographiques relatifs à la résidence de l'homme (forme, emplacement, groupement des maisons, etc. / Ensemble des conditions relatives à l'habitation, au logement : Amélioration de l'habitat.*18

Habiter : Tel Heidegger dans sa conférence sur « Un habiter, poétique et pensant », il prend le poème de Hölderling « L’homme habite en poète » et lui permet d’inscrire l’homme dans ce qu’il nomme les « Quatre du monde » : ciel, terre, divins, mortels, en désignant le rôle central de la poésie et du langage qui « conduit ainsi vers nous l’être d’une chose ». *19

Habitabilité -In-habitabilité: Absence d’eau, excès d’eau, nuisances, dégâts et détériorations

Intériorité : profondeur, subconscient, intime, foyer. / Qualité de ce qui est l’intérieur.

L'intériorité, qualité ou caractère de ce qui est intérieur, désigne, dans la langue philosophique, ce dedans de l'homme que chacun appréhende ou croit appréhender immédiatement en lui-même et qui, se distinguant de l'univers visible et du monde des

                                                                                                               18 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/habitat/38777 19 http://www.universalis.fr/encyclopedie/essais-et-conferences/2-un-habiter-poetique-et-pensant/

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corps auquel appartient le corps humain, se présente comme une expérience, ou, pour ne pas trancher sur le fond, comme une quasi-expérience de subjectivité.*20

Essence : Nature propre à une chose, à un être, ce qui les constitue fondamentalement : On touche là à l'essence même de l'homme.

Littéraire. Principe, contenu fondamental de quelque chose : Cette phrase contient toute l'essence de sa pensée.

Essentiel : Qui est indispensable pour que quelque chose existe.*21

Eau : mythologie, société, élément vital à l’homme, source environnementale,…

Elément : eau : « origine de tout « « racine de toutes choses » (Thales VIIè s.a.C)

Symbole : Signe figuratif, être animé ou chose, qui représente un concept, qui en est l'image, l'attribut, l'emblème

Symbolique : Le domaine des symboles, des signes culturels.

Catégorie introduite par J. Lacan (1953) dans un ensemble (symbolique-imaginaire-réel) qui permet de définir l'activité propre à l'être humain en tant qu'il est soumis à l'activité du langage et qu'il est de fait pris dans un système d'échanges définissant aussi bien la culture que l'inconscient.

Spirituel : Qui est de la nature de l'esprit, considéré comme une réalité distincte de la matière. / Qui relève du domaine de la pensée, de l'esprit

Bien-être : État agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit

Corporel : Qui a un corps, par opposition à spirituel. / Qui concerne le corps humain

Hygiène corporelle – hygiène de l’eau

Secret : intérieur, intime, invisible, irrévélé, latent, mystique, profond, sous –jacent, réservé, souterrain, …

Effet : conséquence, résultat, évènement, impression, incidence, rejaillissement, influence, sensation, sentiment, surprise, valeur, vertu…

« Hydroscopie »

Philosophes, historiens d’art, géographes, ou encore architectes se sont confrontés à la structuration de systèmes d’analyse de donnés qui permettent l’étude des spatialités. Plusieurs approches méthodologiques et analytiques méritent qu’on s’y attarde un instant. Nous définirons ainsi le terme « hydroscopie » comme marqueur de l’hydraulique permettant, tel un réseau, de lier les données de représentation spatiale. Kevin Lynch dans « L’image et la cité » invente une cartographie fondée sur l’analyse visuelle du paysage urbain en prolongement de la l’analyse strictement fonctionnelle de l’espace.

                                                                                                               20 http://www.universalis.fr/encyclopedie/interiorite/ 21 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/essentiel_essentielle/31103

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L’auteur y explore la présence du temps et de l’histoire dans l’environnement et ouvre l’étude à la perception et à la mémoire du parcours physique des habitants. « L’imagibilité » est ici une représentation mentale individuelle d’une forme urbaine qui incarne également une image mentale collective. Philippe Panerai analyse les tissus urbains et nous « renvoie à notre capacité de penser la ville en dehors des catégories fonctionnelles dont nous avons hérité. »*22 Pour penser l’îlot comme un tout, il nous amène vers une « attitude comparable au postmodernisme architectural, soit : remplacer l’histoire par la référence et l’usage par le symbole ». Soit un nouveau statut du cœur de l’îlot afin d’expérimenter des solutions reliés au territoire. Le groupe Stalker nous invite à réaliser l’expérience personnelle de la traversée des lieux, à arpenter la ville et sa banlieue, en élaborant ensuite une cartographie sensible des espaces intermédiaires du territoire exploré.*23 Panovsky dans « Des idées et des Arts »*24 propose une interprétation spatiale comme un système global avec des composantes non seulement intellectuelles mais également formelles et historiques. Dans « Le sujet dans le tableau. Essais d’iconographie analytique »*25, Daniel Arasse développe une iconographie d’association d’idées : une mise en contexte des aspects plastiques, des motifs et des détails avec les théories artistiques, sociales ou politiques ainsi que les circonstances et conditions d’exécution de l’œuvre. Dans la « Rhétorique de l’image »*26 , Roland Barthes déconstruit l’image publicitaire comme une succession de signes et de symboles porteurs de plusieurs messages : messages linguistiques, message de l’image, message symbolique et de civilisation. Cette analyse de la rhétorique de l’image peut nous permettre un recul critique sur certains exemples de superposition formelle d’éléments hydriques dans l’espace parfois surchargés de sens ou détournées de leurs essences contextuelles. Par le biais de l’« hydroscopie » nous entendons ainsi ouvrir l’analyse des éléments hydriques à un champ de représentations de plusieurs disciplines. Cet ensemble intègre et ordonne des études statistiques, cartographiques, photographiques, des représentations sensibles, artistiques, littéraires, et permet l’analyse du regard collectif et individuel sur leurs milieux physiques.

                                                                                                               22 « Formes urbaines : de l’îlot à la barre. » PH. Panerai. Ed/ Parenthèses. p. 178- p186. 23 Groupe Stalker. http://derivesurbaines.com/Laboratoire_Stalker.html 24 PANOFSKY, Erwin, LABROT, Gérard, L'œuvre d’art et ses significations. Essai sur les Arts visuels, Compte rendu: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. Vol. 25 N° 5 pp. 1388-1390, 1970 25 ARASSE, Daniel, Le Sujet dans le tableau. Essais d'iconographie analytique, Éditions : Flammarion, Collection : Champs Arts, Paris, 2008 26 BARTHES, Roland, Rhétorique de l’image, Éditions: Communications 4, Article p. 40-51, 1964

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FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE

Question de départ

L’eau anthropique matériau de la fabrique urbaine, est constituée de l’interrelation d’éléments hydriques qui marquent et façonnent tant l’espace urbain que l’architecture domestique. Notre travail de recherche consiste tout d’abord à aborder cet ensemble complexe avec des méthodes permettant de questionner leurs fondements et leurs matérialités. Notre effort d’identification réunit connaissances contextuelles, historiques, données sociales, situations économiques, évolutions spatiales, nous permettra d’articuler des spatialités concrètes aux représentations culturelles qui les sous-tendent et les informent. Nous procéderons au relevé concret des milieux : mesure, disposition, proportions, consistance. L’objectif étant de restituer les caractères constitutifs de l’eau en tant que socle et matériau essentiel de l’urbanité.

Axes de travail

Deux approches de travail sont convoquées dans cette recherche. Une première, théorique, historique, aborde l’hydraulique de l’habiter par la géographie, l’histoire et l’anthropologie. Une herméneutique ou interprétation des mots, des textes et des documents comme des éléments symboliques de la culture étudiée dans son contexte. Ensuite, nous allons faire évoluer cet axe de recherche théorique vers une introduction analytique sur les contemporanéités hydrauliques à travers plusieurs cas d’étude situés dans trois villes: Paris ou l’eau domestiquée par l’urbain, Rome ou les fontaines et scénographies hydrauliques, Nice ou les projets d’articulation urbaine. Finalement, une approche analytique, nous amènera à restituer les dispositifs hydriques actuels de deux villes représentatives : Cordoue et La Havane. Un travail qui va analyser les différents éléments hydriques présents dans la ville et dont l’enjeu porte sur la stratégie spatiale de demain.

ANGLES D’ETUDES ET METHODES

Méthodologie

Selon les concepts théoriques utilisés et les objectifs de la recherche, le choix porte sur une approche déductive. Ainsi, les observations des cas singuliers à Cordoue, à La Havane et les exemples de relevance hydrique contemporaine, vont nous permettre d’affiner les hypothèses et les théories sur l’importance de l’eau anthropique dans la fabrique urbaine.

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Le type de recherche causale serait plus proche des investigations liées à la gestion de l’économie de l’eau et sur les macro-stratégies d’aménagement développées aujourd’hui.

Pour cette recherche la méthode non causale paraît nécessaire, car l’exploration et la description des cas in situ, va nous permettre l’étude de l’eau anthropique adaptés selon la structure et l’échelle sur site urbain et sur l’habitat.

Afin d’aboutir à une articulation du concept culturel et anthropique de l’eau vers des propositions théoriques de pensées sur l’eau, on utilisera cette méthode exploratoire par laquelle, les cas concrets pourront permettre de projeter une pensée ouverte au différents cas de la pratique urbaine de l’eau.

L’articulation de cet ensemble de cas d’étude pourra nous faire d’aboutir à la théorie selon laquelle l’eau anthropique serait un élément essentiel de la fabrique urbaine contextuelle.

Reliée à cette démarche, la méthode descriptive convient afin de décrire par des fiches analytiques la variété de cas hydriques de l’espace urbain. L’étude débutera par l’observation, puis la description des éléments hydrauliques dans leur milieu par plusieurs méthodes historiques, sociogéographiques, morphologiques, analytiques et d’enquête, développés ensuite.

Le processus d’échantillonnage va permettre de viser des espaces publics et des espaces privés de l’habitat, définis selon les conditions et le rapprochement aux structures hydriques urbaines de leur milieu.

La cible prendra en compte des données générales techniques tel le volume d’eau nécessaire à la consommation quotidienne ou la fréquence d’usage ainsi que des données de catégories sociales, professionnelles, économiques, ou culturelles.

D’autres éléments sont dignes d’intérêt pour l’étude, tels que l’observation des flux de déplacements piétons et routiers et des afflux extraordinaires de population qui pourraient être le fait de fêtes locales ou évènementielles. Des relations espace-temps qui constituent une mémoire de l’eau présente dans la culture urbaine.

Les différentes thématiques peuvent être classées en utilisant les modèles disciplinaires suivants:

Méthode historique : approche évolutive des systèmes d’eau.

• Cordoue : la ville romaine au Ier siècle, arabe au XIe siècle et ecclésiastique au XIXe siècle

• La Havane: la ville coloniale du XVIe siècle et l’Indépendance du XIXe siècle

• Paris : les travaux d’Haussmann XIXe siècle

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• Rome : l’hydraulique romaine Ier siècle, fontaines de la Renaissance et de l’Eglise XVIe-XVIIIe siècle

• Nice : la Belle Époque XXe siècle

Méthode sociogéographique : questionnement de l’usage hydrique de l’urbain par les populations et leur relation au territoire. Importance de leur implantation en cœur historique ou en bord de ville, selon la configuration géographique sur terrain inondable ou non, selon les catégories socioprofessionnelles et les métiers liés à l’eau.

Au long des siècles, la ville de Cordoue s’est implantée sur des territoires plus au moins proches de la rivière Guadalquivir. Elle garde aussi une étroite relation spatiale avec les eaux de montagne et les nappes phréatiques dont elle est traversée. De nos jours et par son extension dans le territoire elle porte un enjeu d’avenir étroitement lié à l’hydrique.

La Havane actualise son rapport à l’eau dans sa propre configuration géographique. Un nouveau regard est porté sur la mer et sur Le Malecón comme élément d’identification urbaine, puis sur la baie avec un territoire de friche industrielle à réintégrer à l’urbanisme actuel, et finalement sur sa rivière porteuse d’un territoire paysager à consolider.

Méthode analytique morphologique : décomposition de l’ensemble complexe urbain dans ses éléments structurants selon plusieurs catégories :

• Les fronts urbains naturels de rivière et de mer • Les axes de recomposition urbaine • Les échelles des espaces paysagers • Scénographies urbaines et éléments d’eau ponctuels • L’hydrologie dans le tissu bâti

Dans cette méthode il est important d’analyser l’eau à deux échelles distinctes : l’espace urbain et l’espace architectural. Dans le premier, nous interrogerons les catégories du public-privé, l’accessibilité, l’utilité, le rayonnement d’approche ou d’usage, la relation historico-géographique et culturelle. Dans le deuxième, nous étudierons les types de besoins alimentaires ou d’hygiène, les relations entre les espaces collectifs et intimes, les usages culturels et familiaux.

Méthode analytique typologique: étude des divers modèles spatiaux et de leur propriétés essentielles :

• Structure et types de réseaux hydrauliques urbains • Eaux potables, non potables et eaux usagées • Éléments hydrauliques : réservoirs naturels, réservoirs techniques,

aqueducs, puits, promenades, jardins d’eau, fontaines publiques, fontaines d’eau potable

• Dispositifs d’eau dans l’habitat

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Méthode analytique comparative

Etant donné que l’étude porte sur plusieurs villes, la méthode comparative nous permettra d’analyser les cas concrets et de comprendre les similitudes et les différences de leur relation spatiale à l’eau.

Méthode d’observations et d’enquêtes

L’observation in situ de cas d’étude, introduit la démarche de l’enquête. Un questionnement sur la subjectivité du rapport à l’eau qui constitue en même temps une pensée collective.

Groupes - Étapes de cas

La première étape de recherche porte sur le recueil, lecture et étude des sources bibliographiques et des sources iconographiques.

L‘étude de l’eau dans son contexte, sera réalisé sur des supports tels que :

• des écrits littéraires, historiques, philosophiques, • des statistiques et données sociologiques • des rapports, des études et des articles sur les enjeux hydrauliques • des supports iconographiques • des données cartographiques : plans et schémas urbains, cartes

géographiques, cartes hydrauliques • des parcours photographiques et cartes sensibles

La deuxième étape est d’expérimentation locale.

Après cette étude théorique préalable, nous interrogerons les intervenants locaux sur la gestion, l’actualité et la prévision de l’eau:

• Les Services d’urbanisme : « Gerencia Municipal de Urbanismo- Ayuntamiento de Córdoba », IPFLH Instituto de Planificación Física de La Habana.

• Les agences de l’eau : Córdoba : EMPROACSA, EMACSA ; La Habana : ECURED. Aguas de La Habana ; Paris : Eau de Paris, Eau Seine Normandie, VEOLIA. Autres agences internationales de l’eau.

Cette enquête sera appuyée par la réalisation de documents synthétiques sur les problématiques envisagées et leurs stratégies spatiales de développement.

Ensuite, on prévoit de définir un échantillon réduit de cas particuliers et de réaliser un ensemble de relevés aux deux échelles, architecturales et urbaines.

La première, comportera une transcription de l’organisation et des usages individuels et familiaux de l’espace domestique ; la deuxième, proposera une cartographie des parcours et de l’appropriation par les habitants des espaces hydrauliques publics.

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Ces relevés seront accompagnés d’enquêtes in situ portant sur la perception sensible de l’eau que les citadins élaborent dans leur environnement.

La troisième étape portera sur la synthèse de ces données à travers la méthode « d’hydroscopie » ou de l’étude planaire de l’eau dans son milieu.

Un ensemble ordonné recueillant les diverses données graphiques et sensorielles permettra l’analyse de la relation intrinsèque entre la structure spatiale des espaces hydriques, l’importance de la perception spatiale par leurs habitants et leur essentialité dans la construction de nouvelles spatialités urbaines.

APPORTS DE LA RECHERCHE

L’apport de cette recherche réside dans l’interrogation de l’eau anthropique comme générateur et ordonnateur urbain et architectural.

Par le moyen de « hydroscopie » l’ordonnancement des analyses de différentes disciplines et de leurs représentations graphiques, permettra de déployer cette méthode pour décomposer les éléments essentiels de l’hydraulique qui façonnent le fondement de l’espace urbain et de l’architecture domestique dans leur contexte.

Elle introduit un nouvel outil de réflexion dans l’aménagement de futures spatialités urbaines liées à l’hydraulique.

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CALENDRIER DE LA RECHERCHE  2015 novembre - décembre Consultation des archives: Paris Rencontre avec les Services de l’eau Paris Etude-synthèse de textes bibliographiques Structuration des fiches analytiques des relevés in situ Déplacement à Cordoue Rencontres avec U. Séville – Services urbanisme de Cordoue Consultation des archives historiques: Madrid -Cordoue – Séville 2016 janvier - mars Constitution du dossier et Recherche complémentaire de financements Etude-synthèse de textes bibliographiques Rédaction de l’introduction Déplacement à Cordoue : Rencontres avec les Services de l’eau Consultation des archives historiques: Madrid - Cordoue Relevés in situ - questionnaires Conférence sur l’eau à Cordoue Publication d’un Article sur Cordoue 2016 avril - juin Etude-synthèse de textes bibliographiques Déplacement à Cuba: Rencontres avec les Services de l’eau Relevés in situ - questionnaires Consultation des archives historiques: La Havane Conférence sur l’eau urbaine à Paris et à Cordoue 2016 juillet - septembre Etude-synthèse de textes bibliographiques Rédaction Chapitre 1 Investigations sur site : Cordoue 2016 octobre - décembre Investigations sur site : La Havane Rédaction Chapitre 2 2017 janvier - mars Rédaction Chapitre 2 2017 avril - juin Conférence à Cuba sur l’eau urbaine Relevés in situ – questionnaires - Publication d’un article Composition des fiches analytiques 2017 juillet - septembre Rédaction de la Conclusion et compilation des Annexes 2017 octobre - décembre Rédaction - vérification Chapitre 1 et 2 2018 janvier – mars Révision générale – pré-jury Publication d’un article - Colloque 2018 avril-juin- juillet-septembre Corrections finales Rédaction de la thèse 2018 octobre Soutenance de la thèse

L’EAU ANTHROPIQUE

PLAN DE TRAVAIL

L’EAU, ÉLÉMENT FÉDÉRATEUR DE PRODUCTION SPATIALE

S PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES S ANGLES D’ETUDES ET MÉTHODES :

• Relevés des milieux: Cartographies analytiques, Synesthésie des territoires, Approches culturalistes

• L’hydrospection des eaux contextuelles : Etude iconographique planaire de l’eau dans son milieu.

Partie I L’EAU VIVANTE

S ÉLÉMENTS • L’eau naturelle • L’eau technique • L’eau spirituelle: symboles, mythes et légendes • Une conscience symbiotique

S UNE PENSÉE AGISSANTE DE L’INTÉRORITÉ • Espace nourricier : l’eau au cœur de la convivialité • De l’hygiène à la source de l’intimité (le bain et le soin de soi) • Vécu, appartenance et héritage culturel • L’entre deux: espaces de liaison paysagère • Lieux d’expérimentation personnalisés

S SPATIALITÉS MATRICIELLES • Jardins d’eau (« jardin andalou », jardin horticole) • De la cour privée à la cour d’îlot • Végétalisations aériennes (terrasses plantées, tapis végétal) • L’air et la lumière (le patio colonial, l’atrium vitré) • Les eaux dormantes (réservoirs, citernes, bassins)

               

Partie II L’HYDRAULIQUE, ORDONNATRICE DE L’ESPACE ANTHROPIQUE

S CONTEXTES • Incorporations exportations et: cultures hydriques • Echelles et spatialités des systèmes : cadres hydrauliques • Evolution sociétale - systèmes raisonnées : vers la soutenabilité • Insuffisance et surcroit : crues et tempêtes tropicales

S CULTURES CONTEMPORAINES • L’eau domestiquée par l’urbain : Paris • Fontaines et scénographies hydrauliques : Rome • Projets d’articulation urbaine : Nice

S CORDOUE : L’HYDRIQUE EN HÉRITAGE • L’eau romaine, arabe et chrétienne : un savoir sensible • Le XIXe siècle : les fontaines marqueurs de la croissance urbaine • Le XXe siècle: Le « Paseo RENFE » : la liaison des territoires • L’eau matériau stratégique : Eau et forme urbaine - Problématique

du centre historique - Enjeu et moyen du développement spatial S LA HAVANE : INTÉGRATIONS HYDRAULIQUES

• Le XVIe siècle : urbanités hydriques : La baie gardienne de la ville – l’Almendares rivière nourricière - El Malecón front balnéaire – front protecteur - La Zanja Real l’alimentation des réservoirs et fontaines

• Le XIXe et XXe siècle : une vision élargie de l’hydrique : l’aqueduc Fernando VII et l’aqueduc d’Albear – Jean Claude Nicolas Forestier et le paysagement urbain

• L’hydraulique dans métropole contemporaine

CONCLUSION : Essentialités hydriques de la fabrication spatiale raisonnée et située.

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie Théorique

ARASSE, Daniel, Le Sujet dans le tableau. Essais d'iconographie analytique, Éditions : Flammarion, Collection : Champs Arts, Paris, 2008 AUGÉ, Marc, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Éditions : du Seuil, Collection : La Librairie du XXIe siècle, Paris, 1992 BACHELARD, Gaston, L’Eau et les rêves. Essai sur l'imagination de la matière, Éditions : Librairie José Corti. Collection : Le livre de poche. Biblio-essais, La pochothèque, Paris, 1942-2003 BENÉVOLO, Leonardo, Orígenes del urbanismo moderno, Éditions : Celeste, Madrid, 1992-1994 BERQUE, Augustin, Médiance de milieux en paysages, Éditions: Belin - Reclus, Collection : Géographiques, Paris, 2000 CAUQUELIN, Anne, L’invention du paysage, Editions : PUF Presses universitaires de France, Quadrige, Paris, 2000 CLÉMENT, Gilles, L’alternative ambiante, Éditions: Sens&tonka, Paris, 2014 COHEN, Jean Louis, Eugène Hénard. Etudes sur l’architecture et les transformations de Paris, Éditions de la Villette, Collection : Textes fondamentaux modernes, Paris, 2012 CORBIN, Alain, Le territoire du vide. L’occident et le désir du rivage. 1750-1840, Éditions : Flammarion, Coll.: Champs, Paris, 2000 DELBAERE, Denis, La fabrique de l’espace public. Ville, paysage et démocratie, Éditions: Ellipses, Paris, 2010 EMOTO, Masaru, Mensajes del agua. La belleza oculta del agua, Éditions : La Liebre de Marzo. Barcelona, 2003 GOUBERT, Jean Pierre, La conquête de l’eau. L’avènement de la santé à l’âge industriel. Éditions : Robert Laffont, Paris, 1986 GUILLERME, André, Les temps de l’eau. La cité, l’eau et les techniques, Éditions: Champ-vallon, Collection : Milieux, Paris, 1983 JUNGMANN, Jean Paul, L’image en architecture. De la représentation et de son empreinte utopique, Éditions: La Villette, Paris, 1996 KROLL, Lucien, Tout est paysage, Éditions : Sens&tonka, Coll.: essai 10/vingt, Paris, 2001 LECLERC, Bénédicte, Jean Claude Nicolas FORESTIER. 1861-1930. Du jardin au paysage urbain, Éditions : Picard, Paris, 1994 LEFÈBVRE, Henry, Le droit à la ville. Espace et politique, Éditions: Anthropos, Collection : Points, Paris, 1968-1972 LYNCH, Kevin, L’image de la cité, Éditions: Dunod, Paris, 1998 MERLEAU-PONTY, Maurice, Phénoménologie de la perception, Éditions: Gallimard, Paris, 1945-1976 PANERAI, Philippe- CASTEX, Jean, DEPAULE, Jean-Charles, Formes urbaines. De l’îlot à la barre, Éditions: Parenthèses, Collection : eupalinos, Marseille, 2006 SANSOT, Pierre, Poétique de la ville, Éditions: Payot & Rivages et Éditions: Armand Colin, Paris, 2004-1996 SEGAUD, Marion, Anthropologie de l’espace. Habiter, fonder, distribuer, transformer, Éditions: Armand Colin, Paris, 2007

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Cordoue

GARCÍA VERDUGO, Francisco R., Córdoba, burguesía y Urbanismo. 1859-1936, Éditions : Gerencia de Urbanismo. Ayuntamiento de Córdoba, 1992 LÓPEZ ÁLAMO, José, Las aguas de Córdoba. Descripción del origen y curso de las aguas potables en 1876, Éditions de La Posada. Ayuntamiento de Córdoba. Departamento de cultura, 1997 MARTÍN LÓPEZ, Cristina, Córdoba en el siglo XIX. Modernización de una trama histórica. Planos históricos, Éditions : Gerencia de Urbanismo. Ayuntamiento de Córdoba, 1990 VENTURA VILLANUEVA, Ángel, El abastecimiento de agua a la Córdoba romana II. Acueductos, ciclo de distribución y urbanismo, Éditions : Universidad de Córdoba, Collection : Monografías Nº 251, Córdoba, 1996

La Havane

GÓMEZ DÍAZ, Francisco, De Forestier a Sert. Ciudad y arquitectura en La Habana. (1925-1960), Éditions: Abada. Collection: Territorio y Ciudad, Madrid, 2008 MENÉNDEZ, Madeline, La casa Habanera. Tipología de la arquitectura domestica en el centro histórico, Éditions: Oficina del Historiador de la ciudad de La Habana, La Habana, 2007 DPPF-CH, Regulaciones urbanísticas ciudad de La Habana. El Vedado. Municipio Plaza de la Revolución, Éditions: Boloña – Éditions: Unión. , Collection : arquitectura y ciudad, Dirección Provincial de Planificación Física, La Habana, 2007

Monographies et Etudes de cas

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Guides et Rapports d’Etudes

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Articles et Thèses

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Revues et Références internet

LAIZÉ, Gérard, WACHÉ, Olivier, Au bain. Design & Architecture d’Intérieur, Revue, Éditions: VIA, DomoVision, 2012 Divers, Eau, art et eau, Éditions: area revues n°12, 2006 Divers, Zaragoza 2008. La expo del agua: construcciones sostenibles, Éditions: Arquitectura Viva, revue n°117, 2008 RUANO, Miguel, Ecourbanismo. Entornos urbanos sostenibles : 60 proyectos, Éditions: GG, Revue, Barcelona, 2002 ,Dictionnaire Larousse,http://www.larousse.fr/ , ,Dictionnaire Synonymes Crisco,(http://www.crisco.unicaen.fr/, ,Dictionnaire environnement,http://www.actu-environnement.com/, ,Encyclopédie Universalis,http://www.universalis.fr/ Le Patio de Cordoue : patrimoine immatériel Unesco; http://www.unesco.org/culture/ich/es/RL/00846; 2012 Rapport Brundtland : Commission mondiale sur l’environnement et le développement; http://fr.ekopedia.org/Développement_soutenable; Stalker; Dérives urbaines ; http://derivesurbaines.com/Laboratoire_Stalker.html;