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Journal satirique marocain paraissant le vendredi Troisième année N°139 - vendredi 1er janvier 2010 - 8 DH - Directeur de la publication Abdellah Chankou NOUS SOMMES EN 2010 LE SCANDALE DES RESSOURCES HUMAINES Numéro double P8-9 Marie-Béatrice Lallemand, pdg de Mazagan Beach Resort. Le RNI de mal en pis MEZOUAR REPREND LES HOSTILITÉS UN CHARLATAN HIGH-TECH LES BONNES DÉFAITES DE L’ANNÉE 2009 UNE PETITE PLACE AU SOLEIL POUR BAKOURY DANS LA STATION D'EL JADIDA, IL YA DEUX CATÉGORIES DE PERSONNEL : L'ARMÉE DES INDIGÈNES CORVÉABLE À MERCI ET UNE POIGNÉE D'EXPATRIÉS FRANÇAIS PRIVILÉGIÉS. VOYAGE AU BOUT D'UN MONDE À PART. RÉVÉLATIONS. P6 P6 P3 P2 Mazagan Beach Resort CONFUS DE CANARD CôTé BASSE-COUR

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Le Canard libéré N° 139

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Journal satirique marocain paraissant le vendredi

Troisième année N°139 - vendredi 1er janvier 2010 - 8 dh - directeur de la publication Abdellah Chankou

Nous sommes eN 2010

le scandale des ressources

humaines

Numéro

double

p8-9

Marie-Béatrice Lallemand, pdg de Mazagan Beach Resort.

Le RNI de mal en pis

mezouar reprend les hostilités

un charlatanhigh-tech

les bonnes défaites de l’année 2009

une petite place au soleil pour bakoury

dans la station d'el Jadida, il ya deux catégories de personnel : l'armée des indigènes corvéable à merci et une poignée d'expatriés français privilégiés. voyage au bout d'un monde à part. révélations.

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Mazagan Beach Resort

Confus de Canard

Côté basse-Cour

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Que cherche le Mossad ? depuis quelques mois, les services de l’état hébreu, font dans l’intox de bas étage envers le royaume.

Une fois, c’est la fausse info du ministère de la communication ma-rocain qui a délivré une accréditation à un journaliste du Maarif, une autre fois, c’est Tipzi Livni qui devait débarquer à Tanger en catimini et qui se retrouve à la une des journaux du monde arabe et cette fois-ci, c’est le bouquin de Seguev, préfacé par un ancien chef du Mossad, le service d’espionnage israélien, Ephraïm halévy, qui a été publié en hébreu par les éditions « Matar » sous le titre « Le lien marocain » qui nous fournit moult détails croustillants « sur les relations secrètes entre Israël et le Maroc ». On apprend ainsi que « le Maroc constituait une pièce maîtresse du dispositif occidental contre le bloc communiste. Paris avait aménagé à l’époque de la guerre froide soviéto-américaine (1945-1990) une importante am-bassade à Rabat de mille personnes, la plus importante après celle de Washington, en vue de servir de base- arrière au haut commandement politique et militaire français en cas d’invasion de Paris par les trou-pes communistes dans le cadre de la stratégie du « Stand Behind». L’espion en chef des Israéliens explique que le Royaume abritait la plateforme opérationnelle du Strategic Air Command américain de l’aéroport Mohammed V de Casablanca (Maroc), relié par un câble coaxial directement à Bizerte (Tunisie), la base navale qui faisait office du temps du protectorat français de centre d’écoute radar pour le compte de l’Otan. Cerise sur le gâteau, l’ouvrage n’oublie pas la guerre des sables de 1963 entre le Maroc et l’Algérie, où « les ins-tructeurs d’Israël ont ensuite entraîné des officiers marocains, formé des aviateurs au pilotage de Migs-17 soviétiques, organisé ses servi-ces secrets, surveillé la construction de la barrière entre le Maroc et l’Algérie, vendu des armes, y compris des chars AMX-13 français via Téhéran, et équipé des embarcations de pêche avec des radars pour les transformer en gardes côtes » ! du pain béni pour la presse algérienne qui a fait ses choux gras de ces « révélations » pour casser du sucre sur le voisin, ennemi juré des généraux de Boutef.

2 - «Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010

Les expLoits de AbbAs eL FAssi

opération intox

sebti et coNsorts coNdAmNés à 1 AN de prisoN Ferme et à de Lourds dommAges et iNtérêts

Le Maroc au ralentiLe Maroc tourne au ra-

lenti à l’occasion des fêtes de fin d’année. Dans les grandes entreprises, c’est l’immobilisme total, la plu-part des cadres décisionnai-res ont profité de cette occa-sion pour se barrer. Nombre d’opérateurs économiques qui travaillent lors de cette période en ont fait frais, c’est le cas de cet homme d’affai-res qui doit attendre l’avène-ment de 2010 pour obtenir

une prime d’assurance Axa, pourtant urgente, car le ca-dre qui devait la signer est en vacances. Un entrepreneur nous a fait part de son indi-gnation : “je ne sais pas nous Marocains sommes Chré-tiens ou Musulmans, mais trop de jours fériés tue l’acti-vité“. Le Maroc est un pays respectueux de ses traditions et celles autres autres. Vite, un ministère des fêtes natio-nales et étrangères ?

benamour n’aime pas le nord

Abdelali Banamour a le mérite de la franchise.

À une question sur “ Où il passe habituellement ses vacances“ dans le cadre d’un entretien “En Aparté“, le président du conseil de la concurrence avoue ne plus passer ses vacances dans le nord du Maroc “ à cause des moustiques“, une situa-tion qu’il juge “insuppor-table“. Résultat, M. Bena-mour préfère, dit-il, aller en Espagne, en Italie, aux Etats-Unis et “bien sûr“ à Paris. Ce n’est pas sympa pour les personnalités pres-tigieuses qui fréquentent assidûment la zone pen-dant la saison estivale. Le patron de hEM est un vrai amour!

Le casse-tête 2M

L a chaîne de télévision 2M est aux abois à

cause d’une situation fi-nancière pour le moins dif-ficile. Après plusieurs SOS lancés par le président de la SNRT Faïcal Laâraïchi, le gouvernement a finale-ment daigné lui débloquer la bagatelle de 50 millions de dh. Juste de quoi lui permettre d’être maintenue sous perfusion. En fait, la chaîne de Aïn Sebaâ a be-soin d’un repreneur privé. Pourquoi ne pas la propo-ser à Sir Othman Benjel-loun qui voulait se payer une danseuse médiatique avant que la haca n’annu-le à la surprise générale le match des licences des TV privées ?

une petite place au soleil pour bakoury

Après une traversée de désert de plusieurs mois, Mustapha Bakoury qui a été débarqué de la tête

de la CdG par SMS depuis Paris par le chef de l’État se voit à nouveau confier un poste de responsabilité à la tête d’un établissement public. Reçu, mercredi au pa-lais royal de Marrakech, il a été nommé par le Sou-verain président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Moroccan Agency for solar energy -MASEN-).Mais cette fois, il ne s’agit plus pour l’enfant de Mohammedia de capter l’épargne des salariés mais de capter les rayons solaires du désert. En ces temps de réchauffement climatique, il doit faire attention à ne pas s’échauffer de nouveau la tête et d’utiliser son énergie pour ne pas être en froid avec ses patrons.

Journalistes indésirables

Les journalistes ont été invités à couvrir jeudi 24 décem-bre le conseil d’administration ordinaire de la CNSS.

Mais quelle ne fut leur surprise lorsqu’ils ont priés de quitter la salle où devait se tenir la réunion présidée par le ministre de l’Emploi Jamal Rhamani aux côtés du directeur général de la Caisse Saïd Ahmidouch. Une réunion consacrée essentiel-lement au projet de mise en place de l’indemnité pour perte d’emploi. La presse pour certains est juste bonne pour relayer les communiqués tricotés à la langue de bois fruitée…

Les médecins ont peur du vaccin

Seul un infime pourcentage du personnel médical national s’est fait vacciner jusqu’ici contre la grippe A. Les médecins

ont-ils peur des effets secondaires, réels ou supposés, engendrés par le vaccin dont le ministère de la Santé a pourtant acquis près de 20 millions de doses ? dur dans ces conditions de convaincre les populations d’aller se faire piquer… Pour le moment, on n’a pas encore enregistré de cas de médecins qui ont refilé cette sa-loperie à leurs patients. Mais si la méfiance des blouses blanches continue, cela ne saurait tarder…

Camara, l’encombrant

Moussa dadis Camara, le chef de la junte militaire en Guinée en convalescence au Maroc suite à une ten-

tative d’assassinat par un de ses proches il y a près d’un mois, va-t-il devoir s’offrir malgré lui un asile doré dans le Royaume ? Tout porte à le croire. Car ni la France, ni les Etats-Unis, ni l’ONU, qui vient de l’accuser de “crimes contre l’humanité“ ne voient d’un bon œil le retour du dic-tateur en treillis dans son pays, un retour jugé à haut risque susceptible de déclencher de nouveaux troubles dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest au sous-sol riche en or mais où la population vit dans la pauvreté.

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u Canard, nous n’avons pas l’habitude de sacrifier à la tradition de l’homme de l’année, celle qui veut que

l’on chante les louanges d’un banquier généreux, toujours le même, ou d’un opérateur économique qui arrose. Pour cette année, notre journal tient à célébrer ce marronnier à sa façon, valoriser en creux ceux qui par leur attitude inouïe ont brillé à leur façon en exploitant à fond les contradictions du système. Comment ne pas saluer en effet l’ex-ploit d’un Fouad Ali El himma qui a réussi en moins d’un an à faire de son PAM le Premier parti du Royaume, passant de la majorité à l’opposition après avoir vidé au passage les autres formations de tous leurs opportunistes de valeur ? Une pensée sincère va éga-lement à notre S’di Abbas national qui a suffisamment montré que la vacuité peut tenir lieu stratégie personnelle pour durer. Chapeau aussi à tous les faux investisseurs étrangers qui, sans ramener le moindre sous dans leur escarcelle, sont parvenus à s’enrichir en arnaquant banques, populations et autorités. Le cas des as de Tamesna, les der Krikorian et Chetrit, est un chef d’œuvre en la matière. Un grand garde-à-vous aussi au cabinet Mcken-sie qui s’est vu sous-traiter la réflexion nationale en confectionnant des stra-tégies sectorielles, devenant du coup la seule entité étrangère à posséder une vision complète de la politique gouvernementale, il a poussé le vice jusqu’à faire une enquête-commande sur les marges jugées pharamineuses des promoteurs immobiliers qui en ont dénoncé les résultats. Mais le coup est déjà parti. Une pensée non moins athlétique à Si Moncef Belkhayat, le seigneur incontesté d’une nouvelle discipline de sa création, à savoir la course du demi-fon-cier. Le Canard salue obséquieusement Othman Benjelloun qui arrive avec une constance admirable à décrocher pour BMCE Bank des prix de meilleu-re banque de l’année alors même que celle-ci commence à vaciller sur ses bases. Un grand salut dans l’immor-talité à la classe politique nationale qui se contente d’exister dans un silence assourdissant. Un hommage appuyé à Aminatou haïdar, devenue, l’espace d’une grève de la faim très discutable, une star internationale à cause de la di-plomatie marocaine dont la faiblesse a donné du relief aux gesticulations de la séparatiste. Bonne année quand même !

Les bonnes dé-faites de

l’année 2009

rayana : Le terroir près de chez vousHammad Kassal est un

vrai ami du terroir. L’ex-président président de la fédé-ration PME à la CGEM vient de lancer à Casablanca sur le boulevard Bir Anzarane une franchise baptisée Rayana spécialisée dans la vente des fruits secs du cru à haute va-leur ajoutée. Une gamme di-versifiée de victuailles s’offre au consommateur dans un magasin bien aménagé où le moindre détail a été parfaite-ment pensé . Entre les aman-

des croustillantes, le maïs au fromage, les pois chiches fondants, les noix de cajou savoureuses des tropiques et bien d’autres amuse-gueule bien apetissantes comme les pistaches marocaines et ira-niennes, les dates d’Erfoud le client n’a que l’embarras du choix. Il faut dire que le pro-moteur s’y connaît pur être déjà aux commandes d’une PME qui commercialise les fruits secs. Intraitable sur la qualité et l’hygiène, hammad

Kassal, opérateur économi-que avisé, propose également de l’huile d’olive cultivée dans ses vergers de sa ville natale, Taza ainsi que de l’huile d’ar-gan du Souss. Les amateurs de chocolat ne sont pas en reste. Tout un rayon est dédié aux produits chocolatiers dé-licieux fabriqués en Belgique sous la marque Rayana. Pour ceux qui aiment faire leurs emplettes sans bouger, ils n’ont qu’à cliquer sur le site Internet (www.rayana.com)

pour passer commande des produits de leur choix pour se faire livrer à domicile. Si les fruits sont secs, l’accueil chez Rayana est des plus doux. La femme du patron est à votre service, elle veille au grain, un sourire ensoleillé aux lè-vres.

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n jour, les humains ont décou-vert qu’il y avait 100 jours par an. Comment faire, se dirent-ils ? C’est un chiffre trop rond, il ne

paie pas de mine, on dirait des élections tu-nisiennes ! Eh ben y a qu’à multiplier 100 par quelque chose ! Comme quoi ? Multi-plier par 3, 14 ? Y en a marre, on sait pas que 3, 14, pourquoi on essaierait pas un truc compliqué avec au moins une virgule aussi genre 3, 65 ? C’est ainsi qu’ils dirent, c’est ainsi qu’ils firent. C’est de ce jour que date la semaine des quatre jeudis puisque 3, 65 X 100, ça fait 365 jours par an sauf tous les quatre ans qu’on appelle les années dyslexiques. Elles viennent une fois tous les quatre ans parce ce con de février nous fait des caprices : des fois, il bande mou, des fois on le rallonge sans toutefois le faire parvenir à la taille des mois normaux com-me vous et moi. Les gens disent que la terre tourne autour du soleil, on appelle ça une révolution, ça dure 3, 65 X 100 jours, ça fait la durée habituelle d’un régime tropical dans une république bananière avec pour clore le mandat une méga émeute où des soldats demi dingues et armés comme des porte-avions défouraillent à tout va et ça finit tous les ans par quelques milliers de morts et un nouveau président en sursis, un presque ex, et on appelle ça un unennat, c’est-à-dire un quinquennat qui a paumé 4 ans en chemin. Voilà pourquoi chaque changement de ré-gime africain correspond à une révolution terrestre, d’où les « anniv » et les bonne année, bonne santé et patati et patata. di-tes-moi une seule année qui ait été bonne pour l’humanité. Allez, dites, rien que pour voir…. Juste une…. Rien ? Ben y en a pas eu. Bonne santé mon œil, depuis Tcher-nobyl on sait qu’on va tous droit au mur. C’est l’avantage du réchauffement climati-que, ça éradique les futilités et les minau-deries des riches, on va crever la gueule ouverte tous, pauvres noirs et riches blancs. Bonne année. Tout le monde le sait mais bonne année. Affligeant, de bloquer sur des trucs pareils, mais ça marche pas, moi. Par contre je peux très bien vous souhai-ter la bonne année le prochain 29 février.

Quant aux « anniv », merci, la joie forcée c’est pitoyable.La bonne année correspond à la découverte de la roue pour rouler les gens ou par les pyramides où on a envoyé des acrobates poser des parpaings d’une tonne avec le petit doigt ? C’est quoi, la bonne année ? Y a autant d’années que de peuples. L’ère du rat, tu connais ? Faut le faire, se placer sous la protection des rats, ça me va pas.Et l’ère du cochon vaudou et l’hégire et Jé-sus-christ et Moïse, et maintenant, les Ber-bères qui s’y sont mis aussi, il fêtent aussi asseggwas amaynou, mais eux, c’est un cas à part, ils ont avec la fête des relations pri-vilégiées. Ils ont la danse facile et font des joutes poétiques où les cons l’ont toujours dans l’os à la fin.Je passe les nouveaux 365 jours un quart avec les Berbères, cette année, et je vous expliquerais une autre fois pour les quarts. Le 31 décembre, on s’en fout un peu mais d’un autre côté on s’en fout pas tant que ça, vu que c’est une nouvelle et formida-ble occasion de faire la fête, d’ingurgiter des trucs et de fumer des machins, ce qui n’est pas négligeable surtout par rapport à ma femme qui peut décemment pas me faire la gueule à cause des excès parce qu’il me semble bien qu’elle est Berbère aussi, et ça m’étonnerait pas : sa tribu connaît pas un foutre mot d’arabe et ils ont choisi de percher à plus de 3500 mètres d’altitude, ce qui fait d’eux de très peu probables des-cendants du prophète frais émoulus de la péninsule arabe.Après ça, nous on a pas le temps de nous relever de la première fête que c’est déjà la deuxième, c’est la nuit du douze au treize janvier que c’est notre nouvel an à nous les Berbères et les Arabes, ils sont obligés de trouver une parade et ils disent : on fête Baba Aïchour !!! Quel scandale, si ça se trouve, eux aussi ils ingurgitent des choses et fument des bidules type davidoff arti-sanal roulé sur les cuisses de Rita Gnawa Marley, la gardienne de notre immeuble qui fait la fête toute l’année. Moyenne an-née mes amis. Forcez pas sur les trucs, dou-cement sur les bidules, et roulez lentement. Bonne année quand même !

Moyenne année !

L’Oie de la Jungle

sArkozy pAsse Les Fêtes de FiN à mArrAkech

avez-vous quelque chose à déclarer ?

uand à Rabat on s’aperçut que Casablanca existait, c’est-à-dire en mars 1965, l’administration centrale des affaires générales

du renseignement et de la documentation se dit : « mais c’est pas possiiiib », « elle a poussé toute seule où on lui a injecté des hormones ? », l’administration était sens dessus, les ministres en dessous d’une nap-pe aveugle et imperméable de condensé de brouillard. Le prolétariat marocain existe, et les syndicats, « comment cela se fait-ce, comment cela se peusse », où étions-nous donc pendant que cette p…. de tumeur était en train d’enfler ? ».En fait le déclencheur était un ministre dévoyé qui voulait instituer un numerus clausus de fait pour éliminer la racaille des écoles quand à 16 ans, elle ne passait pas au brevet. Le ministre s’aliéna 15 millions de citoyens car à l’époque vous n’étiez pas nés et nous on était moitié moins nom-breux à partager la galette. C’était le para-dis, on était tous presque riche grâce aux bidonvilles.Le ministre de l’Enseignement reçut des coups de pieds au c…. jusqu’à son éviction des lambris sous lesquels il sévissait. Le ministre de l’Intérieur, un certain Oufkir reçut des coups de boutoir, des coups du sort, des coups du lapin, rien, il survécut à ses blessures d’amour-propre tout en mijo-tant un putsch pour nous faire danser avec les militaires, mais ça ne compensait pas le choc de la découverte de Casablanca. A un bout de la ville, y avait les Roches Noires, de l’autre, y avait l’Oasis et on était deux fois moins pauvres que maintenant, mais on en a gros sur la patate, à tel point que dès 1966, le ministre des chars essaya de trouver une solution. Un jour qu’il sirotait un blanc sec, il eut comme une espèce de révélation : « Puisqu’on a des émeutes et qu’il faut évacuer la voie publique, y a qu’à canaliser les trublions vers les bouches de métro, on ferme la sortie et on descend les achever dans les stations de métro. Manque de pot, quand on demanda au gouverneur de Casablanca où étaient passées les bou-ches de métro, il eut le culot de répondre

par une question : « Ces bouches de métro ont-elles vraiment existé un jour ? ». hop ! condamné à mort. Le doute est une tra-hison en temps de guerre civile. Tous des gueux tous des rouges.Alors l’administration a décidé de tirer le taureau par les cornes en creusant d’abord les stations de métro, dont celle de derb Moulay Cherif qui nous rappelle des temps heureux et Oukacha qui nous rappelle le hard rock. Puis on creusa à peu près entre les stations, malheureusement, ceux qui creusaient de chaque côté se ratèrent de 56 mètres, ce qui faisait deux tunnels pour une seule voie. On convoqua le ministre des chasses seigneuriales pour un avis auto-risé, malheureusement, les chaouch à la porte lui demandèrent s’il avait sa convo-cation, comme il ne l’avait pas, il ne donna aucun avis et retourna sur les deux chan-tiers et hurla : creusez et écoutez, quand vous entendrez des coups de pioches, c’est que vous êtes pas loin des copains qui creusent de l’autre côté, mais le différend entre creuseurs des deux bouts s’élargit et la distance qui les séparaient n’augurait certainement pas d’une prochaine rencon-tre dans le ventre de Casablanca. Puis ce furent les émeutes de 1981. Et là, mon ami, le peuple a méchamment morflé. La presse parla de 150 morts, le chef des comman-dos patriotiques anti-trublions souterrains hurla « On les a même pas encore touchés ». Mais quand les islamistes jouèrent au pop corn, on les a salement touchés mais on a compris. Le passé est bien mort, l’in-souciance, le cours tranquille de la vie, tout cela est derrière nous, on a perdu toutes nos illusions, derb Moulay Cherif ne sera pas desservi par le métro de Casablanca qui est en fait une espèce de métro sans trous aux bords, on roule que dans le tunnel unique de Casablanca, celui qui passe entre Anfa et derb Missimi qui est à Casa ce que les favelas sont aux cariocas.Non, il n’y aura plus jamais de métro, on va devoir draguer la minette sans le concours de l’obscurité propice des tunnels. Le pain n’a plus le même goût qu’avant. Adieu, Casablanca.

Casablanca, adieu

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un charlatan high-techJamil Manar

’est connu, la valeur n’at-tend pas le nombre d’an-nées : un jeune homme de

22 ans, malgré le fait qu’il n’a pas eu la chance de poursuivre des étu-des poussées, a quand même trouvé le moyen de vivre confortablement aux crochets des gogos de tout poil avant d’être rattrapé par la justice. Autoproclamé guérisseur, tantôt fquih et tantôt sorcier, le jeune gar-çon a écumé l’oriental avant de tom-ber sur la victime idéale : un taxieur dont la femme, souffrant de troubles psychiques n’avait pas trouvé re-mède chez les médecins de Oujda. L’homme qui avait eu le malheur de se fier au faux fquih mais vrai escroc s’est présenté à lui sur un plateau d’argent en lui racontant ses déboires avec la médecine, incapable de gué-rir sa douce moitié. « Tu as la chance de tomber sur moi. C’est un signe du destin » ! lui répondit le jeune hom-me qui demanda à voir la patiente. Un seul regard, une seule poignée de main avait permis de déceler la présence d’un djinn « une grosse pointure » qui réclame des moyens financiers et humains énormes pour quitter la possédée. Le pauvre bou-gre qui ne voulait rien de plus que voir sa femme débarrassée de ce

mauvais génie, est passé à plusieurs reprises à la caisse. Malgré ses dou-tes devant la cupidité du guérisseur et ses réclamations incessantes de sommes d’argent alors que l’état de son épouse ne faisait que s’aggraver, le mari n’a pas perdu espoir dans les capacités surnaturelles du person-nage qui psalmodiait des formules obscures à voix basse en faisant brû-ler du mauvais encens…Le charlatan a demandé au mari de

se procurer un Nokia 95 muni d’une caméra. L’intéressé, décidément bien naïf, a sorti ses dernières écono-mies pour acheter l’appareil au faux guérisseur …« La prochaine séance sera la dernière si dieu le veut …Le miracle apparaîtra et l’esprit se révèlera de lui-même par le biais du téléphone portable, se présentant notamment sous forme d’un pigeon blanc sur l’écran.. » Le charlatan a assuré que la malade recevra un ap-

pel téléphonique et verra quelque chose sur l’écran du téléphone avant de guérir définitivement. Mais avant cela, il devait emmener le portable chez lui pour y placer des amulettes afin que le miracle se réalise et que la malade guérisse une fois qu’il le lui aura montré le lendemain…Le charlatan a vite fait disparaître dans sa poche le portable que le mari a acheté à 4500dhs, a éteint son télé-phone avant de disparaître lui-même complètement de la circulation…Une absence prolongée qui a éveillé les soupçons du mari qui s’est rési-gné à déposer une plainte auprès de la police judiciaire de la Wilaya de police de Oujda…Pris en filature, l’homme, déjà fi-ché par la police, a été arrêté avec le fameux téléphone dans la poche et une importante somme d’argent en sa possession. Une perquisition à son domicile a abouti à la saisie d’un ensemble de livres portant des titres realatifs à la sorcellerie et les esprits, un encrier avec un liquide noirâtre, des crayons en roseau, des bouteilles contenant différentes herbes et de nombreux talismans…Le sorcier a été placé en garde-à-vue, il a avoué ses actes avant d’être traduit devant le tribu-nal de première instance, le jeudi 26 novembre.

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Après une accalmie de quelques semaines pour cause de Loi de finances,

Salahedine Mezouar a déterré la hache de guerre. L’argentier du Royaume vient de faire des sorties médiatiques, annonçant sa détermination de réunir le conseil national dont il a fixé la date pour le 23 et 24 janvier. Le meneur du “Mouvement de réforme“ autoproclamé avait effectué au cours des dernières semaines une série de tournées dans les régions et provinces pour s’assurer le soutien des membres de cette instance dans sa volonté de destituer Mustapha Mansouri, le président élu démocratiquement après la convocation d’un congrès extraordinaire.En guise de riposte, M. Mansouri a saisi la justice en vue d’obtenir un jugement qui invaliderait ce qu’il estime être une convocation illégale puisque seul le président du parti a le pouvoir de réunir le conseil national dont son rival assure bénéficier du soutien des 2/3. Coup de bluff ? Toujours est-il que le président est censé être au courant que la majorité des composantes de ce conseil souhaitent tenir leur réunion. Mezouar et ses partisans ne l’entendent

pas de cette oreille, arguant que Mustapha Mansouri a donné à son adversaire une délégation pour gérer les affaires du parti. Or, le chef du RNI lui avait retiré entre-temps cette délégation quand il avait tenté de réunir le Bureau politique sans son accord. Cette course au leadership menée par le ministre de l’Économie et des Finances avait donné lieu récemment à une belle pantalonnade au Sahara, ce dernier a profité de la présence de Mustapha Mansouri en Espagne au plus fort de l’affaire Haïdar pour présider une réunion à Laâyoune au nom du parti sans son accord. Mais le président du Parlement a pu déjouer cette farce en louant un jet privé qu’il a lui-même piloté, parvenant à arriver à Laâyoune avant son adversaire et ses soutiens.Tout au long de ce feuilleton politique de mauvais goût, les députés et les conseillers du parti sont restés silencieux, comptant les points, attendant la suite des événements. Une chose est sûre : le droit est du côté de Mustapha Mansouri qui est, malgré sa solitude, déterminé à aller jusqu’au bout. Au meilleur des cas, les gesticulations

de Mezouar n’aboutiront qu’à provoquer une scission au sein d’un parti qui suscite décidèment bien des convoitises.

Mezouar reprend les hostilités

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8 - «Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010

Le scandale des ressources humainesMazagan Beach Resort

À Mazagan Beach Resort, il y a un vrai malaise. Le personnel, majoritairement marocain, a du mal à s’adapter dans une maison où les rares privilé-giés sont pour la plupart des directeurs Français. Enquête.

Ahmed Zoubaïr

ôté jardin, la station Mazagan c’est la promesse d’un tourisme haut de gamme, un havre de délassement et de confort, situé à quelques encablures de Casablanca et Marrakech. Côté cour,

le complexe de Kerzner, le magicien, offre un autre décor moins brillant, celui-là, que les touristes et autres flambeurs nationaux sont loin de soupçon-ner, dominé par des inégalités de toutes sortes entre personnel étranger et marocain.À Mazagan Beach Resort, il y a en effet deux caté-gories, les privilégiés, véritables patrons, qui jouis-sent, outre de gros salaires, d’avantages exorbitants comme des 4X4 de Chaâbi leasing et des cartes d’essence à volonté. Et les autres, l’armée des su-balternes du cru, ces indigènes aux cheveux noirs qui ont été juste recrutés pour vaquer aux tâches que leurs supérieurs venus d’ailleurs se considèrent assez importants et compétents pour les assurer. C’est du moins le sentiment général parmi le petit personnel. À leur tête la Pdg Marie-Béatrice Lal-lemand rarement visible dans les allées du resort, les nouveaux seigneurs de Mazagan, évoluant dans l’ombre, sont des expatriés français, ils occupent la majorité des postes stratégiques. Seules trois direc-

tions, finances et gestion, ressources humaines et achats, sont confiés à des cadres locaux ( voir enca-dré). En fait, le choix de conférer ces responsabili-tés à des locaux ne manque pas d’arrières-pensées, il met leurs titulaires en première ligne, notamment le patron des Rh qui doit se coltiner des problèmes de gestion humaine au quotidien liés justement au sentiment de plus en plus fort que certains sont plus égaux que d’autres. Mais en est-il conscient, lui, qui ne se réunit jamais avec le personnel ?Plus grave, le copinage règne en maître dans la ci-tadelle Mazagan. Un vrai clan sympathique bercé chaque matin que dieu fait par la brise marine de la côte ouest. À tout seigneur tout honneur, la très res-pectable patronne Lallemand, au port altier, a le sens de la famille pour avoir placé sa sœur, Merie-Elise au poste très prestigieux de directrice VIP. Évidem-ment, elle ne va pas nettoyer les parterres. Comme par hasard, la directrice de l’hébergement, Lauren-ce Ferretti, se trouve être la femme du directeur de sécurité Renaud Ferretti. Mais on ne sait pas qui du mari ou de l’épouse a pistonné l’autre. Les petits Marocains enquêtent toujours. Il paraît que ce jeu de détective les amuse. La gouvernante, également française, a elle aussi de la famille à Mazagan. Son mari c’est le chef de la cafétéria. Ne manquent plus que la marmaille pour boucler la boucle. Les chefs cuisiniers sont tout aussi de nationalité française, à l’excepté du chargé de la cuisine marocaine qui est naturellement marocain. Seule consolation dans les chaleur étouffante des fourneaux, le directeur des cuisines, un vieux routier hexagonal d’un certain âge qui jouit visiblement du respect de tous. «On attend dans les prochains jours l’arrivée des cousins et des cousines, des oncles et des gendres», ironise un cadre marocain sur le départ. Bonjour Mazagan french family. Avec une telle ambiance où les procédures ne sont pas respectées par tout le monde, le turnover du personnel, qui a commencé dès les premières semaines ayant suivi l’ouverture, risque de battre des records si rien n’est fait pour rectifier le tir. Le malaise est là, réel et prégnant. Les démissions ont déjà eu lieu. d’autres sont en cours. Nombreux sont ceux qui regrettent de s’être embarqués dans l’aventure et pour certains d’avoir laissé tomber des situations professionnelles ailleurs pour une petite augmentation.Comme grande explication à cette belle hospita-lité familiale dans le mangement de Mazagan, la responsable communication et relations publiques, Soumia Chraïbi, qui dépend, elle, d’Emanuel Com-

ble, le directeur exécutif des ventes, nous a adressé un texte ( voir encadré) qui noie le poisson dans une littérature tricotée à la langue de bois… de santal. Le gros des troupes est formé de petites mains lo-cales, corvéables à merci, placées aux avant-postes du service clientèle. En quelque sorte la chair à ca-non derrière laquelle se cache les galonnés. Ser-veurs, femmes de chambres, portiers, etc qui pour la plupart sont de parfaits débutants donc manquant cruellement d’expérience. Pour un resort qui affi-che grand luxe à son fronton, l’approche est très limite. «Les dirigeants ont promis de les former, indique un cadre marocain qui a déjà rejoint une chaîne hôtelière nationale, mais tout le monde est conscient, faute de temps, qu’il s’agit là d’une mis-sion impossible». La formation ‘‘in job’’ s’avère en effet une vraie gageure. Ce qui rejaillit immanquablement sur la qualité des prestations. Bonjour les couacs et les réclama-tions. Un exemple parmi tant d’autres, il y a deux semaines, un client marocain a pris le soin avant de s’installer au bar de l’hôtel de demander au serveur si la maison acceptait toutes les cartes de crédit. «Évidemment, monsieur», s’est-il entendu répon-

C

Pour le moment, le seul effet tangible de l’ouverture de la station Mazagan, en

attendant d’improbables groupes de touris-tes internationaux, c’est la montée en flèche du prix des loyers dans la ville d’El Jadida. Comme la maison n’offre pas le gîte et le couvert à ses serviteurs, les loueurs de villas et autres appartements se frottent les mains, voyant dans le nouveau complexe un temple de richesse peuplé d’étrangers pleins aux as. Alors, ils pratiquent les tarifs qu’ils veulent. Si l’encadrement supérieur de l’hôtel peut se permettre des loyers exorbitants, tel n’est pas le cas de la majorité du personnel marocain qui touche des salaires modestes.Autre phénomène palpable depuis l’inaugu-ration de Mazagan, la recrudescence des agressions de jour comme de nuit contre les employés de la station devenus la cible privi-légiée des malfrats qui les prennent pour des gens riches.

le business de la criminalité

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«Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010 - 5

Le scandale des ressources humainesMazagan Beach Resort

le internationale haut de gamme. Mais force est de constater que depuis son ouverture en grande pompe le 15 octobre dernier, les touristes étran-gers hyperfriqués ne se sont pas bousculés au portillon. Juste quelques touristes ordinaires es-sentiellement locaux séjournent régulièrement à l’hôtel ainsi que quelques “teams-buildings“ or-ganisés par des entreprises nationales. Et puis, il y a cette réalité imposante: la station n’est appréciée qu’à travers le prisme du casino. Celui-ci est , il est vrai, beau et spacieux, c’est le pivot de l’ensemble de l’investissement puisqu’il réalise l’essentiel du chiffre d’affaires. Ce temple du jeu, qui fonc-tionne h24, est le seul à fonctionner grâce à des flambeurs marocains. Pour compenser le manque à gagner au niveau des nuitées et des autres an-nexes ( restaurants, SPA, golf, etc), la direction de l’hôtel a mis en place une navette “ catch the bus“ pour transporter gratuitement les jeunes is-sus de familles aisées de Casablanca jusqu’à Ma-zagan où la seule attraction reste le casino. Ici, la tenue de rigueur n’est pas exigée, pas de filtrage des entrées non plus, n’importe qui, quel que soit son âge, peut venir claquer son argent. Une dé-rive. Les jeunes, vêtus de jeans, sont en train de se ruiner au jeu et cela on le doit à Mazagan qui fait figure, du moins pour l’instant, d’instrument de siphonnage de l’argent local et de son transfert à l’étranger à un moment où cet investissement co-lossal, où sont impliqués des groupes marocains comme La Mamda-MCMA, était censé rapporter de la devise. Quelques histoires peu plaisantes commencent déjà à circuler comme celle se rapportant à ce jeu-ne joueur casablancais qui a perdu sa belle voiture et sa montre de luxe en voulant défier les tables de poker sur lesquels veillent des croupiers essentiel-lement russes et polonais.dans les couloirs du complexe, certains croupiers marocains se vantent devant leurs collègues ser-veurs et autres cadres de même nationalite que c’est grâce à eux qu’ils sont payés, histoire de leur signifier qu’ils ne servent pratiquement à rien. Ils font aussi et surtout vivre les gros salaires qui at-tendent toujours cette clientèle du Moyen-Orient et de Russie promise par le grand manitou de Ke-rzner… Arrogant, ces croupiers sont allés même jusqu’à interdire aux employés d’autres services d’utiliser la navette du personnel, (excellente par ailleurs et disponible chaque demie-heure) reliant le site à la ville d’El Jadida. Un sacré esprit d’équi-pe. L’affaire a fait l’objet d’une note de service.Ce n’est que récemment que les dirigeants, sen-tant certainement que l’atmosphère était devenue exécrable, ont autorisé le personnel, après la fin de leur service, d’accéder à tarifs réduits aux loisirs de l’hôtel comme le SPA et la boîte de nuit. Chose qui leur était interdite au début. Alors c’est quoi la prochaine carotte pour garder un personnel qui a décidément du mal à s’adapter dans un mi-lieu où il ne se sent pas chez lui ? Mazagan mon désamour!

dre. Après avoir consommé pour quelque 2.000 dh, il présente sa carte de crédit american express au moment du règlement de la note. Et patatras, Maza-gan n’accepte pas ce type de carte ! Colère du client qui pique une grosse crise en pestant contre tout le monde. Autre dysfonctionnement, changement per-manent du lieu réservé au petit déjeuner. Tantôt, il est servi en bas dans le restaurant ‘‘Olive’’, tantôt il est servi à l’étage au ‘‘Market Place’’. Résultat : le touriste, perdu, ne sait plus sur quel pied manger.Pour l’anecdote, les dirigeants de la station ne se sont pas toujours pas décidés de faire vacciner le person-nel. Comme quoi, on prend bien soin de sa santé et celle des clients! Ce qui renforce surtout l’exaspération des “indigè-nes“ qui se sentent de plus étrangers chez eux, ce sont les horaires de travail jugés impossibles. «On se tape plus que les 8 par jour réglementaires», ex-plique un préposé à l’entretien, ajoutant que les heu-res supplémentaires ne sont pas payées à cause de la complexité des procédures mises en place.Les patrons du complexe, à commencer par son promoteur Sol Kerzner, avaient expliqué à souhait que la station Mazagan était destinée à une clientè-

réponse de Mazagan beach : jugez-en… !

• Mazagan Beach Resort, nouvelle station touris-tique du plan Azur et qui a ouvert ses portes le 15 octobre 2009, a pour objectif d’ouvrir la des-tination El Jadida à l’international et au niveau national.• La station touristique emploie actuellement plus de 1400 personnes.• Pour la constitution de son staff, le groupe Ke-rzner a choisi de s’appuyer essentiellement sur les ressources humaines locales, « car nous croyons fort en leur potentiel ».• Pour cela, nous avons aussi privilégié le recrute-ment de managers de haut niveau, avec des qua-lités pédagogiques indéniables, car le coaching quotidien du personnel fait partie de la forma-tion. • Mazagan Beach Resort ne fait pas de différen-ce par nationalité. Nous privilégions l’expertise, l’expérience et les compétences.• Chez Mazagan Beach Resort, nous avons un mode management et une grille salariale basés «sur l’importance et la complexité du poste com-binée à l’expertise requise pour ces postes ».• Cette grille est applicable à tous les employés et membre de la direction quelque soit leur natio-nalité.• Respectueuse de son engagement Mazagan Beach Resort a formé beaucoup de jeunes Marocains et continuera à les former. Ce qui leur permettra d’ac-quérir les compétences et le savoir technique néces-saires à la gestion d’un Resort de luxe.

Soumia Chraïbi Directrice communication

et relations publiques

Les touristes de luxe de Mazagan en attendant les vrais

Marie Beatrice Lallemand (PdG)Merie Elise Lallemand (responsable VIP)Frederic Picard (directeur executif des opérations hôtelières)John Galvani (directeur executif casino)Emmanuel Comble (directeur executif ventes et marketing)Mustapha Aoussim (directeur executif finances et Gestion)Lahcen Laghlimi (directeur des achats)Aziz Ayouche (directeur executif pôle immobilier)Mustapha Sekkat (directeur executif ressources humaines)Bart Callens (directeur de restauration)Renaud Feretti (directeur sécurité)Laurence Mathis (gouvernante générale)Laurence Feretti (responsable hebergement)Marie Ange Authie (responsable recrutement)Laurent Koperski (directeur sommercial)Denis Bouillon (directeur technique)

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Le meilleur du pire…Abderrahim El Badaoui

’irruption du PAM en 2009 à la tête des communales, des professionnelles puis du renouvellement du tiers de

la chambre des conseillers ne saurait occulter, de l’aveu d’un jeune loup de l’USFP, « les égarements dont nous sommes comptables! »Néanmoins, l’inflation partisane galo-pante n’est favorable ni à la cohérence d’une majorité appelée à assumer une bonne gouvernance, ni à l’efficacité d’une opposition constructive devant favoriser une véritable alternance. Encore moins à l’émergence de partis représentatifs : Lors des communales 2009, sur 28 partis en lice, seulement sept ont dépassé un tel seuil !Pour que les femmes arrivent à oc-cuper le dixième de l’espace des Re-présentants, il aura fallu leur réserver une liste nationale. Par la force d’un quota à peine déguisé, certaines, sans avoir jamais été vues dans les organi-sations féminines, ont été parachutées au gré d’intérêts non avoués. L’effort d’émancipation s’est alors transformé en rente de pole position! Pour assu-rer 12% des 23.367 sièges pourvus par les communales 2009, on fera de nouveau appel au quota féminin im-posé, à défaut d’avoir suffisamment de citoyennes mieux encadrées par de vrais partis. Les voies de coalition furent si péné-trables et interchangeables qu’on a vu quasiment tout le monde accepter de faire des majorités locales en lam-beaux. dans ce tas des lieux façon-nables à volonté, la prétendue Koutla n’a pas failli à la règle d’un bloc de-puis longtemps fissuré, désormais car-rément démoli! Concernant le nerf de la guerre, la loi de finances 2009 avait prévu d’affec-ter aux régions 1% du produit de l’im-pôt sur les sociétés et 1% du produit de l’impôt sur le revenu. Pourtant, si le tiers des recettes de la TVA est af-fecté aux communes, une grande part va s’engouffrer dans le paiement des salaires. Après avoir été amputée à la source de 70% de leur montant pour faire face à un endettement endémi-que des budgets communaux. Pour les nouvelles infrastructures économi-ques, sportives et socioculturelles, il ne reste que des miettes. Raison de plus pour mieux défendre les deniers publics. La moitié des sanctions administratives prises entre Janvier 2008 et Juin 2009 concernent les présidents de communes (9 sus-pensions et 40 révocations). Le tiers

des sanctions a trait à l’urbanisme ou à la gestion du patrimoine. Le triste record de la sanction la plus rapide est détenu par Said Yabou, élu PI au conseil de Youssoufia (Rabat) avant d’être cueilli par la police aux portes de la commune dont il venait d’être président ! Les échéances électorales de 2009 (partielles, professionnelles, commu-nales) auront coûté 550 millions de dirhams. dont 200 millions débour-sés aux formations politiques et aux centrales syndicales. 30 millions pour la campagne pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers et la même somme pour les syndicats également concernés par ce scrutin.Apparemment toutes ces sommes étaient loin de suffire. A voir tant d’élus user de tellement d’argent pour revenir nous servir, il faudrait deman-der une fatwa à nos oulémas pour permettre à ces si grands bienfaiteurs d’être traités en marabouts après leur mort ! Au cours du même an qui nous quitte, lors des élections des conseils paritai-res, les syndicats ont creusé davantage leur distance avec la classe ouvrière. Outre un taux historique d’absten-tion, près de 65% des délégués du personnel dans le secteur privé sont sans appartenance syndicale. Ce qui, contrairement aux termes du code du travail, ne donne aucun ses à la notion de syndicats les plus représentatifs. Non moins représentatives, les cham-bres professionnelles se dotèrent de plus de SAP. Un tel désaveu de l’ap-

partenance partisane devrait inciter la droite déclarée libérale à s’interroger sur sa raison d’être si mal aimée par ceux qu’elle est supposée défendre. Peut-être reproche-t-on à ces libéraux de manquer cruellement de... libéra-lisme. des vrais entrepreneurs aux simples preneurs, la différence est fla-grante entre le libéralisme qu’ils nous promettent et celui auquel ils nous soumettent.Un exemple ? Mai 2009, Khalid Alioua est débarqué de la présidence d’un CIh pourtant en meilleure forme ! Une éviction sans doute due à son acquisition de deux appartements ap-partenant à la banque. Bradés à deux millions de dirhams alors que leur va-leur marchande a été évaluée à près de 7 millions de dirhams. Pour toute explication, Khalid Alioua, de surcroit membre du bureau politique du parti des forces populaires fera observer à un journaliste que « toute entreprise qui dispose de biens peut les céder à l’un de ses membres. Le système ren-tier qu’on croyait archaïque se donne une nouvelle respectabilité grâce à une économie financière qu’on croyait porteuse de modernité!Juin 2009, s’ouvre le procès intenté par l’administration des douanes à 17 minotiers dans l’affaire Cerelex, en-treprise spécialisée dans l’importation et la commercialisation de blé, accu-sée de délits de change et infractions douanières. des importateurs de cé-réales qui pouvaient aussi détourner une Caisse de Compensation sensée réconforter les plus démunis. L’Etat

paradoxal arrive, au nom des plus pauvres, à enrichir les plus riches. Comme pour la farine qui concerne aussi bien le pain quotidien du petit paysan que la brioche du riche cita-din, pendant que des produits exoné-rés comme le sucre peuvent toucher autant le bidonvillois que la multina-tionale Coca-Cola ! la Caisse de com-pensation a décidé en juillet 2009 de réduire de moitié la taxe de restitution passée de 2000 à 1000 dh la tonne de sucre utilisé par les limonadiers. Les déboires footballistiques d’une année à oublier sont certainement nos-talgiques de ces anciens temps de la rente associative. A l’instar du club de Sidi Kacem qui a hérité d’un débit de boissons alcoolisées, fermée en 2009. Sans toucher néanmoins aux juteuses activités du bar de l’IZK ouvert au public ! Une aubaine dont continue de profiter moult club de tennis ou de pétanque qui se font beaucoup de blé, grâce à leur exonération fiscale confé-rée par un statut associatif. Transparency international s’est in-téressée aux secteurs perçus par les Marocains comme étant les plus cor-rompus. Viennent en tête la Fonction publique, la justice et les partis poli-tiques. Le Parlement arrive en qua-trième position, suivi du secteur privé. d’autres classements ont contribué à reléguer le Maroc au fond de la classe. Notamment pour l’indice de dévelop-pement humain. A l’aune de la liberté de la presse, 2009 verra le recul du Maroc dans le classement de Reporters sans frontiè-res, de la 122 ème à la 127 ème place.Entre lundi 30 juin et mardi 1er juillet 2009, quatre organes de presse ont été condamnés à payer 8,9 Mdh en dommages et intérêts. En moins de quatre ans, cinq organes de presse ont été condamnés à payer en dommages et intérêts l’équivalent de près de 5% du chiffre d’affaires annuel réalisé par tout le secteur. de sommes si dispro-portionnées qu’elles visent, sinon à tuer ces canards, du moins à les pous-ser à l’autocensure. Autant de carences qui méritent de meilleures ordonnances. Pourtant, le discours royal d’ouverture parlemen-taire d’octobre 2009 dut de nouveau insister sur le fait que l’action des deux chambres ne doit plus se réduire « … à de simples procédures de pure forme ou à des surenchères margina-les et passagères, faisant l’impasse sur ce qui est autrement plus important pour la patrie et pour les citoyens ». Ferons-nous mieux en 2010 ? En at-tendant voir, meilleurs vœux !

L

Best-ouf 2009

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Le leader de l’UGTM a rencontré le Canard en marge des festivités du 50ème anniversaire du syndicat et lui dévoile les ficelles de son jeu syndical.

L’alcool au volant u Maroc, les gendarmes n’ont pas besoin d’alcootest pour mettre la main sur les automo-

bilistes qui ont un peu forcé sur la bou-teille. Les conducteurs sont assez grands pour se prendre un poteau sur la gueule après s’être imbibés d’alcool. Un banal accident de voiture à Mohammedia a révélé non seulement l’état d’ébriété avancée du conducteur et de ses passa-gers mais également l’existence d’im-portantes quantités d’alcool planquées dans le coffre et sous les banquettes de la voiture. Le poste temporaire de la gen-darmerie royale a ainsi présenté au pro-cureur général du tribunal de première instance de Benslimane quatre person-nes résidentes à Mohammedia, dont une femme, sous l’inculpation d’ivresse, de corruption, d’adultère, de possession et la commercialisation d’alcool de contrebande, sans oublier l’accident de la circulation et le délit de fuite. L’arres-tation des accusés est survenue suite à

l’accident de circulation provoqué par le conducteur d’une voiture de type « Fiat SIENA » tard dans la nuit du week end dernier sur la route côtière n°322 reliant Mohammedia à Mansouria à proximité du bar « La madrague ». Après avoir percuté une moto, le chauffeur, bien que bourré, a réussi à prendre la fuite, avant d’être poursuivi par une patrouille de la gendarmerie présente dans les parages.Après avoir été pris au collet, le conduc-teur et ses compagnons, sont passés à table révélant qu’ils ont acheté l’alcool chez l’un des « Guerrab » au quartier L’habitat de Mohammedia. Le lende-main du drame, les agents de police, n’ont eu qu’à frapper à la porte pour cueillir le fournisseur et saisir une gran-de quantité de bouteilles de vin estimée à 2000 litres sans compter des caisses de bière, de whisky et de l’eau-de-vie, ainsi qu’une grosse somme d’argent provenant de la commercialisation de la bibine.

L’entretien -à peine- fictif de la semaine

hamid chabatpatron de l'ugtm

Mon portefeuille de route25 juifs marocains

s’installent en Israël

Selon les statistiques récentes de l’Agence juive, 25 juifs maro-

cains ont décidé en 2009 de vivre en Israël. Le rapport annuel de cette ins-titution qui supervise l’immigration juive vers Israël constate un total de 16200 juifs qui ont décidé de faire leur aliah (terme hébreu signifiant le départ pour “la terre promise“) dont 25 d’ori-gine marocaine. Selon l’Agence, ce chiffre correspond à une hausse de 17 % par rapport à 2008. Un responsable de la communauté israélite du Maroc pense que cette immigration judéo-marocaine est tout à fait normal. « Ils partent soit pour rendre visite à leurs famille soit pour finir le restant de leur vie en Israël », explique-t-il.

boudali stitou s’en va

Dans la matinée du lundi 29 dé-cembre nous a quitté le journa-

liste Boudali Stitou. Il était âgé de 65 ans. Le défunt a longtemps dirigé les rédactions du Matin du Sahara et de Maroc soir. Feu Stitou qui vit le jour à Taza en 1944 était connu par son professionnalisme désintéressé. « On a rarement vu des directeurs de rédac-tions qui ont toujours eu les manches retroussées et les mains pleines de cambouis », se souvient un ami du regretté. Les obsèques de Feu Stitou, qui a fait l’institut du journalisme au milieu des années 1970, ont eu lieu le lendemain au cimetière des Chouhada de Casablanca. Parmi les personnes qui ont assisté à l’enterrement l’ancien directeur général et ami du disparu Abdelhafid Rouisi ainsi que le journa-liste Abdellah Stouky.

uN tAbLeAu de heNri rousseAu veNdu à 4,4 miLLioNs de dh

A

«Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010 - 11

m Vous avez fêté récemment en grande pompe à Fès le cinquantième anniversaire de l’UGTM... l Il faut de temps en temps remplir les coquilles vides de quelque chose qui fasse événement. J’ai tenté de le faire avec le 50ème anniversaire de l’UGTM pour montrer un peu les muscles que je n’ai pas encore.

m Lors de cette manifestation, vous avez menacé le gouvernement Abbas d’une grève générale si celui-ci ne tenait pas ses

promesses pour améliorer la situation de la classe ouvrière…Avez-vous vraiment

les moyens de paralyser le pays ?l Evidemment que je n’en ai pas.

Mais il ne faut pas l’écrire. Le bluff m’a réussi jusqu’à présent. Autant en abuser. Je l’ai fait pour Ben Barka que j’ai traité d’assassin sans que cela ne me cause aucun préjudice. Bien

au contraire. Par ailleurs, cette stratégie me crédibilise vis-à-vis de ma base, des istiqlaliens et des travailleurs. Vous savez, au Maroc il faut savoir fustiger l’exécutif le matin et dîner à sa table le soir. C’est un équilibre bon pour la santé politique ou syndicale. Gare à celui qui

s’amusera à le rompre, il en prendra pour son grade sans jamais prendre de grade.

m Vous parlez donc de la duplicité ? l Non, ce n’est pas ça. Je parle de ces équilibres qui font que ceux que vous dénoncez en apparence jouent le jeu en faisant mine de vous prendre au sérieux et ceux que vous faites semblant de défendre croient à votre capacité de nuisance. C’est du grand art.

m Vous avez également pris à cette occasion la défense de votre prédécesseur que vous avez écarté avec le soutien de Abbas El Fassi dans l’affaire du procès du projet hassan II…l Le pauvre est tellement malade qu’il en est devenu sénile. Cela ne m’a rien coûté de le défendre devant mes ouailles après l’avoir jeté hors du syndicat comme un malpropre. Cela ne sert à rien de tirer sur une ambulance.

m Quels sont vos vœux pour 2010 ?l Que ma militance syndicale et ma réputation de grande gueule m’apportent un poste ministériel dans le cadre d’un remaniement gouvernemental. C’est mon seul portefeuille de route. Ma petite famille mérite bien ce sacrifice pour une noble cause en vue de promettre à mon tour la condition des travailleurs, qu’ils soient petits ou grands.

ProPos-Presque-recueillis Par saliha Toumi

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icolas Sarkozy est au pied du mur. Une mesure phare voulue par le président français a été

tout simplement annulée par le conseil constitutionnel. À la surprise générale et à moins de deux jours de l’entrée en vigueur de la taxe carbone, les Sages ont estimé que la loi crée trop d’exemptions, ce qui est « contraire à l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique » et crée une inégalité face à l'impôt. La taxe était fondée sur l’idée qu’en faisant payer aux Français leurs émissions de CO2, ils seraient incités à les réduire afin de lutter contre le réchauffement climatique. Cette « contribution carbone » a été âprement défendue par le président Sarkozy. Il l’avait d’ailleurs imposée contre son propre camp. Une manière de s’affirmer comme étant le premier chef d’État à s’engager vraiment contre le réchauffement climatique. Le rejet, mardi 29 décembre, par le Conseil constitutionnel de la "taxe carbone" est de mauvais augure au moment où le président français voudrait que l'Union européenne instaure une telle fiscalité à ses frontières, et hautement symbolique après le fiasco du sommet de Copenhague sur le climat. Nicolas Sarkozy semble avoir perdu la "magic touch" qui lui avait permis de reconquérir en 2008, sur la scène européenne et internationale, la crédibilité perdue sur le front intérieur. Ces derniers mois ont durs pour Nicolas Sarkozy qui vient d’essuyer un nouveau revers. Avant, il y avait la

fronde des élus de la majorité contre la suppression de la taxe professionnelle ou la réforme territoriale, les bourdes à répétition de ministres ou encore l’enchaînement de polémiques comme celle déclenchée par la tentative avortée du fils cadet du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, de se faire élire à la présidence du plus grand centre d'affaires d'Europe, La défense, près de Paris. Après la censure de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel, les commentaires ont afflué de partout. Et même au sein même de la majorité présidentielle, certains se félicitent de cette annulation. Le député UMP du Nord Christian Vanneste a ainsi souhaité mercredi 30 décembre qu’elle pousse le gouvernement à renoncer à une mesure "complexe" et qui

"défavorise" l'activité économique. « J'avais dénoncé (la taxe carbone) dès septembre devant le président de la République, parce qu'elle est complexe et défavorise notre activité économique, de manière plus accentuée encore dans les zones frontalières », a-t-il affirmé. « Le Conseil constitutionnel a confirmé la fumisterie de la taxe carbone version Sarkozy », estiment Les Verts dans un communiqué. "Le Parti socialiste souligne pour sa part que la censure de la taxe carbone représente « une lourde défaite pour le président de la République qui s'était personnellement engagé ». « C'est à la fois la sanction d'une

méthode de travail qui consiste à faire tout à la va-vite et par une série d'effets d'annonce », pointe Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS à l'environnement. Martine Aubry, première secrétaire du PS, y voit « un revers majeur pour Nicolas Sarkozy". "Les motifs de cette annulation confirment la position prise par le Parti socialiste », affirme la maire de Lille. La taxe était « inefficace, car elle ne portait que sur une faible part de la consommation énergétique, exonérant les plus gros pollueurs, ce que confirme le conseil constitutionnel » et « injuste, car elle frappait indistinctement les ménages, quels que soient leurs revenus ».

sous le nom significatif de « Plomb durci ». Évidemment, le dispositif déployé par l'Égypte est ressenti ici comme une trahison. Estimant que la construction par l’Égypte du mur d’acier à la frontière avec la bande de Gaza est interdit par la charia, les oulémas musulmans égyptiens et internationaux interprètent cette opération comme une action visant à «renforcer blocus imposé au peuple palestinien, à l’affamer, à l’humilier en vue de le mettre à genoux pour qu’il se résigne aux desiderata d’Israël ». Ils sont de plus en plus nombreux à dénoncer la construction par le régime égyptien d’un mur d’acier à la frontière avec la bande de Gaza. Il s’agit des oulémas musulmans, à commencer par ceux de nationalité égyptienne, qui ne mâchent pas leurs mots pour condamner cette entreprise du gouvernement Moubarak. Ils vont jusqu’à assimiler le silence de quiconque à de la trahison vis-à-vis de la cause palestinienne, voire une « alliance avec les ennemis de dieu et de la nation musulmane ». Un journal gouvernemental égyptien a défendu les travaux de construction de la barrière souterraine avec la bande de Gaza affirmant qu’il s’agissait d’un « droit souverain » de l’Egypte et d’un moyen de pression sur le hamas.« Il s’agit de la même barrière qui existe actuellement (à la frontière), mais avec des

fondations souterraines en plus », écrit al-Gomhouriya, étroitement lié au pouvoir, dans un long éditorial publié en Une. « L’Egypte, qui protège sa souveraineté, a le droit de développer la barrière qui la sépare de Gaza. Elle a le droit d’avoir un mur solide et qui ne s’effondre pas», ajoute-t-il.

e gouvernement égyptien a commencé la construction, le long de ses quinze kilomètres de frontière

avec la bande de Gaza, d'une barrière de métal destinée à obturer les tunnels existants et à empêcher le creusement d'autres passages souterrains. Une construction qui devra être réalisée avec l’aide de spécialistes délégués par le gouvernement américain. Pourtant ces centaines de tunnels transfrontaliers, construits à la sauvette, constituent une des rares sources de travail et d'approvisionnement en produits indispensables aux Gazaouis À fortiori, cet approvisionnement et ces activités rendus possibles grâce aux tunnels vers l'Égypte sont devenus totalement indispensables depuis les opérations meurtrières menées par le pouvoir israélien contre Gaza, il y a juste un an,

L’égypte étouffe Gaza

La taxe carbone carboniséeL’an 2009 s’achève sur une fausse note pour Nicolas Sarkozy, qui a essuyé un nouveau revers avec le rejet par le Conseil constitutionnel de la "taxe carbone", une loi âprement défendue par le président français.

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SECréTariaT DE réDaCTionabdefettah El Kouri

réDaCTionamale Samie

abderrahim El Badaoui, Jamil Manar Saliha Toumi, rachid Wahbi, ahmed Zoubaïr

CariCaTurESBoudali, Zag

WEBMaSTErlarbi larzaoui

inFoGraPhiEYahia Kamal

loGiSTiQuEYoussef roumadi

iMPrESSion GrouPE MaroC Soir

DiSTriBuTionSaPrESS

DoSSiEr PrESSE aut. 51/06

DéPôT léGal2007 / 0025

iSSn2028-0416

Journal satirique marocain paraissant le vendredi

www. delucq.com

N

L

12 - «Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010

Rachid Wahbi

R.W

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a fronde contre le service de numérisation des livres du géant de Mountain View

s’amplifie. Les éditeurs européens sont en ordre de bataille.La tension est encore montée d’un cran entre les éditeurs européens de livres et Google. Après l’épisode de la BNF (Bibliothèque nationale de France) qui pourrait confier au géant du Web la nu-mérisation de son fonds, le débat s’est déplacé sur l’accord qu’a passé Google avec les auteurs américains en 2008. Un accord rejeté en bloc.Ce dernier prévoit notamment le mode de rémunération des livres numérisés et publiés sur le service et le partage de revenus entre Google, les éditeurs et les auteurs (37% des bénéfices liés à cette exploitation pour le premier, 63% pour les seconds). L’examen actuel de cet accord par la justice américaine permet aux éditeurs, européens notamment, de contre-attaquer.En France, le SNE (Syndicat national

des éditeurs) estime que cet accord «n’est pas conforme au droit de la pro-priété littéraire et artistique». L’organi-sation qui représente 80% du marché du livre dans l’hexagone compte adres-ser une lettre au juge américain.Pour le SNE, si cet accord est validé, il pourrait être appliqué aux éditeurs et auteurs non américains. Inacceptable pour le syndicat.Même tonalité en Italie et en Alle-magne. Chez nos amis transalpins, la guerre est déclarée. «Cet accord viole plusieurs points de la convention de Berne sur les droits d’auteur, qui af-firme la nécessité d’un accord préala-ble pour toute utilisation des oeuvres», affirme dans un communiqué l’Asso-ciation italienne des Editeurs qui a pré-senté ses objections devant un tribunal de New York.«Nous nous trouvons face à un accord privé qui institue de fait un régime spé-cial en faveur d’une seule entreprise, ce qui est sans précédent», explique-t-

elle. «Un régime de ce type crée des risques réels de monopole dans l’édi-tion électronique», dénonce-t-elle.Outre-Rhin, un recours auprès du tri-bunal de New York a également été déposé. L’argumentaire est le même : si ce projet est entériné, il risque d’avoir un impact international, no-tamment sur les droits d’auteur des écrivains allemands. Pourtant, l’accord de 2008 vise uniquement le territoire des Etats-Unis... Le moteur de recherche doit être auditionné lundi prochain par la Commission européenne, qui l’a in-vité à s’expliquer sur l’accord passé avec l’association des éditeurs et le syndicat des auteurs américains.Enfin, last but not least, n’oublions pas qu’Amazon, Microsoft et Yahoo, se sont aussi fermement opposés au projet de Google. Mais dans ce cas, il ne s’agit pas de défendre les auteurs et les éditeurs mais plutôt leur business.

Une posture «hypocrite» dénoncée d’ailleurs par l’Authors Guild quia si-gné le fameux accord avec Google.

our d’horizon de l’année écoulée marquée par la réus-site d’«Apocalypse» et de

«La Journée de la jupe» avec Isabelle Adjani, et par l’échec des «Molières» et de «Générations famille».L’excellente surprise de l’année Apo-calypse (France 2). diffusée en sep-tembre, la série documentaire «Apo-calypse» (six volets de 52’) de daniel Costelle et Isabelle Clarke a conquis le public, et notamment les adolescents d’habitude réfractaires à ce genre de programme, par sa qualité (6,5 mil-lions de téléspectateurs en moyenne). Racontant la Seconde Guerre mondia-le à travers le regard de ceux qui l’ont vécue, constituée uniquement d’ima-ges d’archives inédites et colorisées, construite à la façon d’une fresque cinématographique, «Apocalypse» est une totale réussite.La Journée de la jupe (Arte) a fait car-ton plein pour Isabelle Adjani dans le rôle d’une prof qui «disjoncte». Grâce à son héroïne, Arte a atteint des som-mets en mars dernier, en attirant 2,5 millions de téléspectateurs et en réa-lisant une part d’audience très élevée de 9,6 %. Pour la chaîne, il s’agit de la meilleure performance de l’année et, surtout, de l’un de ses scores histori-ques depuis son lancement.Les Experts (TF1), c’est la botte se-crète de TF1. Qu’ils soient Manhattan, Las Vegas ou Miami, dès que la chaî-ne programme Les Experts, elle est assurée de faire un carton même avec des rediffusions. Le 20 décembre, les enquêteurs se sont même payé le luxe

d’arriver en tête en deuxième partie de soirée avec 3 millions de fans (30,4 % de part d’audience).En ce qui concerne les flops, on a Gé-nérations famille (M6)Sur le papier, le projet paraissait pro-metteur. Un magazine de société mê-lant reportages et témoignages en pla-teau. Lancé le 30 novembre en prime time, l’émission présentée par Karine Le Marchand n’aura pourtant vécu que le temps de trois numéros. Malgré des thèmes accrocheurs (les désordres alimentaires, les violences conjuga-les), les téléspectateurs ont boudé le programme : 7,4 % d’audience pour le premier numéro puis 10,5 et 7,7 %.Avis de tempête pour «Thalassa» ? Le magazine a traversé une période délicate, cette année. d’où la volonté de dépoussiérer l’émission qui affiche une longévité exceptionnelle de trente-cinq ans. Le plan de sauvetage consis-te à proposer des reportages plus longs que les sujets diffusés actuellement. Le 18 décembre, le magazine de la mer avait réuni 2,9 millions de fidèles, soit une part d’audience de 11,2 %.Serge Moati, le présentateur de l’émis-sion de cinéma lancée en septembre avait conscience de la difficulté de la tâche. Capter l’attention du public avec un rendez-vous sur le septième art re-lève du scénario (presque) impossible. Pour l’heure, le sien ne déroge pas à la règle, malgré des plateaux variés. 2010 marquera-t-elle le temps de la reconquête ? À coup sûr, Serge Moati ne manquera pas de «riposter».

Chaînes françaises, gloire et débandades

a Nouvelle-Zélande est un pays de l’Océanie, un pays magnifique, selon les nombreux documentaires

qui lui sont consacrés. Peu de gens s’inté-ressent à ce pays, à part quand l’équipe des All Blacks va démontrer son redoutable ta-lent entamé par un tonitruant et retentissant hakka. Impressionnant, souvenez vous de Jo-nah Lomu, dit « La locomotive » et qui n’en méritait pas moins.On est loin de ça, avec River Queen, un film somptueux, même si le mot est galvaudé.L’île, située au Sud-Ouest de l’océan Pacifi-que, constituée de deux îles principales (l’île du Nord et l’île du Sud), est une espèce de jungle glaciale qui étire de noires et inter-minables forêts perpétuellement noyées de pluie et de brume. Ici vivait un peuple libre, un peuple fier, il est en train de déchoir, « grâce » aux Blancs.Située à environ 2 000 km de l’Australie, la Nouvelle-Zélande est très isolée géographi-quement. Cet isolement a permis le déve-loppement d’une flore et d’une faune endé-miques très riches et variées, allant des kauri géants aux insectes weta en passant par les kaponga et le kiwi, ces deux derniers étant des symboles du pays.La population est majoritairement d’origine européenne, tandis que les Maoris forment la minorité la plus nombreuse. Les Maoris sont des populations polynésien-nes autochtones de Nouvelle-Zélande. Ils s’y seraient installés par vagues successives à partir du VIII° siècle. Ils sont, à l’aube de l’an 2000, plus de 600 000 auxquels il faut ajou-ter une diaspora d’environ 90 000 personnes dont une grande majorité vit en Australie.L’histoire de ce pays est l’une des plus cour-tes du monde, car il s’agit d’un des derniers

territoires découverts par l’homme : en effet, les Maoris y sont arrivés entre 1050 et 13004, tandis que les Européens y débarquèrent en 1642. Ancienne colonie britannique, domi-ninée en 1907, puis complètement indépen-dante depuis 1947, elle maintient de forts liens avec le Royaume-Uni, ainsi qu’avec l’Australie (pays anglo-saxon le plus proche et partageant une partie de son histoire).Le pouvoir politique est tenu par le Parlement démocratiquement élu, sous la direction du Premier ministre, le chef de gouvernement.dans River Queen, une aventure se dérou-lant au 19e siècle dans la beauté sauvage de la Nouvelle-Zélande, la fille d’un chirurgien de l’armée britannique tombe amoureuse d’un membre d’une tribu Maori. Lorsque ce dernier succombe à l’influenza, elle doit éle-ver seule son fils. Un jour, ce dernier se fait kidnapper par son grand-père, qui est chef de tribu. Alors que la recherche du disparu s’avère de plus en plus dangereuse, la mère se retrouve coincée entre l’armée occupante et les Maoris qui luttent pour préserver leur mode de vie.Le film est sorti en DVD il y a tout juste un an. Jeu sobre et expressif et contact violent avec la rencontre des Maoris et la sauva-gerie des colons blancs, même histoire que pour les aborigènes d’Australie, les Indiens d’Amériques et on ne sait pas à qui sera le tour ensuite. Les héros sont joués par Kiefer Sutherland, qui s’en tire pas mal, Samantha Morton qui est ultra craquante, Sam Neill, Cliff Curtis et Temuera Morrison. Le film est de Vincent Ward. Aimez-vous les paysages surréalistes, la fantasmagorie, les dernières manifestations de fierté des Maoris avant leur écrasement par les britiches ? Achetez le film.

rivière de sang

Feuilleté de canard

T L

R.WA.S

A.S

«Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010 - 13

LLivres, Google traqué

Page 14: 139

Quand j’étais petit à la maison, le plus dur

c’était la fin du mois… Surtout les trente derniers jours! (Coluche)

Je suis inquiet, je vois des points noirs.

- Tu a vu l’oculiste ?- Non, des points noirs !

Une jeune fille confie à son amie :

- Mon rêve, ce serait d’épouser un archéologue.- Ah bon, pourquoi ?- Parce que, plus on vieillit, plus il vous aime.

Nous sommes fin décembre et le juge du

tribunal correctionnel est de bonne humeur. Il demande au prisonnier :- Quelles sont les faits qui vous sont reprochés ?- On me reproche d’avoir fait mes achats de Noël trop tôt!- Mais ce n’est pas un crime ça. Et comment ça, trop top !- Ben, avant que le magasin n’ouvre…

Un homme à longue barbe blanche consulte

un psychiatre. Le médecin l’accueille :- Je ne connais pas encore vos problèmes, alors commencez par le commencement !- Au commencement, je créai le ciel et la terre…

La secrétaire: - Chef, j’ai une bonne et une

mauvaise nouvelle:Le chef : - Eh bien, donnez-moi la bonne !La secrétaire: - Vous n’êtes pas stérile !

Il faisait si froid la se-maine dernière que j’ai

vu des avocats avec les mains dans leurs propres poches…

Si un avocat et un agent du fisc étaient en train

de se noyer devant vos yeux et que vous ne pourriez qu’en sauver un seul sur les deux, vous iriez prendre un verre ou vous choisiriez de lire le journal ?

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ans les annales des gratte-ciel, il ne fait aucun doute que la tour Burj dubaï sera la plus haute du monde.

Mais ses dimensions exactes restent un secret bien gardé à quelques jours de son inauguration, prévue le 4 janvier. "Cela reste un secret", a déclaré William Baker du cabinet d'architectes Skidmore, Owings and Merrill LLP. Ce cabinet basé à Chicago a réalisé le dessin de l'ouvrage, qui sera près de 2,5 fois plus haut que la tour Eiffel. "Le client (Emaar Properties PJSC) nous autorise seulement à dire qu'elle mesure plus de 800 mètres. Cela participe au côté mystique du projet", a-t-il dit lors d'une interview. L'actuel édifice le plus haut du monde, la tour Taipei 101 à Taiwan, s'apprête à être relégué au deuxième rang du classement établi par le Council on Tall Buildings and Urban habitat (Conseil sur les grands immeubles et l'habitat urbain). Sept des dix plus hautes tours du monde se situent en Asie, et toutes ont été construites au cours des treize dernières années. Les derniers étages du bâtiment, qui en compte 164, ont été affectés à

des bureaux et un hôtel de luxe Armani occupera les premiers étages de la tour. depuis la terrasse d'observation du 124e étage, les visiteurs auront une visibilité de 80 km par temps dégagé. L'architecture de la tour, en flèche, est basée sur "les géométries de la fleur du désert et les motifs incarnant l'architecture islamique", selon un prospectus. William Baker a déclaré que l'on accédait au sommet de la tour en deux minutes grâce aux ascenseurs les plus rapides au monde, dont la vitesse peut atteindre 40 km/h. La façade extérieure de la tour est en verre et en acier et six à huit semaines seront nécessaires pour le nettoyage d'une surface équivalente à 17 terrains de football. La quantité de béton utilisée est équivalente à celle nécessaire pour construire un trottoir de 2.065 kilomètres. Le système de climatisation produit assez de condensation pour remplir 20 piscines olympiques par an. L'eau ainsi récupérée sera utilisée pour arroser les jardins. Le coût total de la tour a été estimé dans plusieurs rapports à environ 1,5 milliard d'euros.

finie la gueule de boise serait génial si l'on pouvait enlever ou du moins atténuer les principaux

inconvénients de l'alcool. Des scientifiques y travaillent justement. des chercheurs de l'Imperial College de Londres ont ainsi développé un « alcool synthétique ». On retrouve avec ce produit les sensations d'étourdissements et d'euphorie que procure l'alcool, mais il devient possible de tout remettre à zéro à l'aide d'une simple pilule. Ensuite, on pourra aller au travail ou prendre sa voiture comme si l'on n'avait rien consommé de spécial et sans craindre la « gueule de bois ». Cet alcool synthétique est développé à partir de composés

chimiques s'apparentant à ceux du Valium. Cela agit comme l'alcool au niveau du cerveau : on éprouve alors une sensation de bien-être et un effet relaxant. L'action s'arrête là : contrairement à l'alcool, il n'y a pas de modifications d'humeur ou de possibilités de dépendance. "La loi donne l'avantage à l'alcool, qui est consommé depuis 3000 ans. Mais pourquoi ne pas user des avancées en pharmacologie pour trouver

quelque chose de plus sain et de meilleur?", interroge david Nutt. Peut-être parce que picoler sans prendre de cuite enlèverait tout son charme à la chose...

burj dubaï, la plus haute tour du monde ?

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D

14 - «Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010

C

Page 15: 139

«Le Canard Libéré» vendredi 1 janvier 2010 - 15

Horizontalement 1- Père de Pantagruel. 2- Elément simple - Montre deprès. 3- Dionysos a biberonné avec elle - Très recher-ché lorsqu’il ne présente pas d’intérêt. 4- Emissionenfantine - Homme de chiffres. 5- Peut étrangler dansl’ombre. 6- Ne peut attendre - Vaste étendue dedunes. 7- En bonne et due forme - Grade. 8- Enzymecatalysante.

Verticalement1- Qui peut nous ôter tous nos moyens. 2- Fille deTolstoï - Chef éthiopien. 3- Sans engrais ni pesticides -Entre en action. 4- Ce n’est le mot de la fin - On ydescend pour descendre. 5- Maladie de Hansen -Soir du début à la fin. 6- Mal mené. 7- Montagnes flot-tantes. 8- Vaut le détour - Volonté.

Mots croisés

KAKURO

Solution des jeux dans le prochain numéro

Mots fléchés

A méditer

Tant de mains pour

transformer ce monde, et si peu

de regards pour le contempler.

Julien Gracq

Su-Do-Ku

Complétez cette grille de manière à ce quechaque ligne, chaque colonne et chaque carré

contienne une fois et une seule foistous les chiffres de 1 à 9

Remplissez les cases blanches avec des chiffres(de 1 à 9) afin que la somme de tous les chiffres d'unemême ligne ou colonne soit égale au nombre inscrit

dans la case noire définissant la ligne ou la colonne etque cette ligne ou colonne ne contienne pas deux fois

le même chiffre.

45 7

19

2 4

4

3

8 3

11

5 986 2

968

Solution des jeux du numéro précédent

Horizontalement : 1- Satrapes. 2- Epouse. 3- Fêté - Dam.4- Ara - Aéré. 5- Rôles - Tu. 6- Imagés. 7- Dose - Ire. 8- Emétines.Verticalement : 1- Séfarade. 2- Apéro - OM. 3- Totalise.4- Rue - Emet. 5- As - Asa. 6- Pédé - Gin. 7- Artère. 8- Semeuses.

Mots fléchés

Mots croisés

KAKURO

Su-Do-Ku

1 8 5 6 4 18 4 5 7 2 1 3 6

3 2 8 4 5 15 2 4 1 8 3 7 63 7 1 6 5 9 8 2

1 6 2 3 4 94 6 7 3 9 2 5 11 5 4 1 2 3

11 22 33 44 55 66 77 881122334455667788

9

5

8 13

3 36 36 395

30

19

36 1719

40

38

37

36

32 3

28 19

42

3

7 1 6 5 3 8 2 9 42 8 3 4 9 6 5 7 14 5 9 1 2 7 3 8 63 2 8 7 1 4 9 6 56 9 4 2 5 3 7 1 81 7 5 6 8 9 4 2 39 6 2 3 4 1 8 5 78 3 7 9 6 5 1 4 25 4 1 8 7 2 6 3 9

E E O F O V S RI M P R E S S I O N N A N T E

P A R T I A L I T E A R A SG E N E R E U S E T R I A I S

I N S E R T S E A N T R EA G E I S E E P R I S E R

N E O N R U S E E S S U RN E E T R E S I L L O N L E

I D E A L R E I N E T T EB A S E P L I E E N C R E

C O M P T E R P R E O R EC E L E E S R S S M E T I S

T E S T P E T I T E S S E SR E M S E M E R R N I U A

U E R R E L I A I T C R IU S N E E S L A C E S U E

E T E T E M E N T T A R I NA S R E S I S T E R A I E N T

Animauxaux oeufs

Syncope

Mondiales

Bons oubonnes

Argon

Religieux

Carburants

Champion

Devantle prince

Arbitraire

Tiréesdes

gaines

Songeât

Fleurjaune

Luxueuse

FurentlargementouvertsAvecmedia

Métaljaune

Aiguisé

Ecimé

Ville duNigeria

Greffe

Refugesde fauves

Continent

Formationsdes

montagnes

Trimbale

Monarqueslave

Mis aupieu

Va-et-vient

Certain

Mouches

Coup detambour

Pilote

Epoques

Stupide

Flairent

Bêtesrusées

Chevilles

Impérat-rice russe

Ancêtrepéruvien

Théâtrejaponais

Ecrivainfrançais

Liquideblanc

En groupe

Lettregrecque

Attaché

Fait sontrou

Petitesainte

Divinité

Rétrécis-sementd’orifice

Ville decarnaval

Facilité

Sac decouchage

Elémentde terre

Pâturaged’été

Petitgroupe

Premièresfilles

Rayon quimonte

Reste depain

Doubleconsonne

Feuillestelles les

barbes dela plume

Personnel

Cordages marins

Il cajole

Acte violent

Tauxsanguin du

sodium

Ratiteaustralien

Soucoupe volante

Colères

Quantitésde fils dans

un tissu

Recueilde cartes

Sodium

Habitant

Eructe

Stationrusse

Fleuve deSibérie

Situés

Fin devers

Sacrifier

Connu

Saisons

Aide autribunal

Charmées

Sépara-tion deslettres

Endurées

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