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Vol. 45 Nº 19 Hearst ON - Jeudi 6 aout 2020 - 2,50 $ taxe incluse AGA : le CAH s’adapte « M’entrainer, c’est comme méditer » La COVID-19 s’invite finalement à Hearst Page 2 Page 9 Page 16 Pages 2, 3 et 7 Mattice doit faire son deuil 888 362-4011 Hearst • 888 335-8553 Kapuskasing Lecoursmotorsales.ca 2020 F-150 4X4 2020 F-150 4X4 13 000 $ 13 000 $ PROFITEZ DU MEILLEUR PRIX DE L’ANNÉE ! PROFITEZ DU MEILLEUR PRIX DE L’ANNÉE ! ÉCONOMISEZ ÉCONOMISEZ JUSQU’À JUSQU’À EXCLUSIVEMENT PENDANT AOUT ET SEPTEMBRE EXCLUSIVEMENT PENDANT AOUT ET SEPTEMBRE EN RAJUSTEMENT EN RAJUSTEMENT DE PRIX TOTAUX DE PRIX TOTAUX FINANCEMENT À 1,99 % POUR 72 MOIS ! FINANCEMENT À 1,99 % POUR 72 MOIS !

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Vol. 45 Nº 19 Hearst ON - Jeudi 6 aout 2020 - 2,50 $ taxe incluse

AGA : le CAH s’adapte

« M’entrainer, c’est comme méditer »

La COVID-19 s’invite finalement à Hearst

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Pages 2, 3 et 7

Mattice doit faire son deuil

888 362-4011 Hearst • 888 335-8553 Kapuskasing Lecoursmotorsales.ca

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2 LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020

Récemment, une vidéo disant que les enseignants de l’Ontario n’auront pas à se soumettre à des tests obligatoires de la COVID-19, puisque ceux-ci donnent de faux positifs dans 50 % des cas, circule sur les médias sociaux et sème la confusion. Lors d’une conférence de presse, le 31 juillet, la médecin de santé publique Dre Barbara Yaffe répond à la question d’un journa-liste qui demande pourquoi les enseignants de l’Ontario n’auront pas à se soumettre à des tests de la COVID-19. Elle répond en anglais : « Vous savez, je pense que beaucoup de gens pensent que les tests vont vraiment résoudre tout le pro-blème et ce n’est qu’une compo-sante de la réponse. Si vous testez quelqu’un aujourd’hui, vous ne savez que s’il est infecté aujour-d’hui. Et en fait, si vous testez dans une population qui n’a pas beaucoup de COVID, vous

obtiendrez des faux positifs presque la moitié du temps où la personne n’a, en fait, pas de COVID, elle a autre chose ou elle n’a peut-être rien, alors cela ne fera que compliquer l’image. » Après avoir communiqué avec le personnel du Bureau de santé Porcupine et la Dre Marjolaine Talbot-Lemaire, tous étaient extrêmement surpris de la vidéo. Ainsi, ils ont encore une fois répété que les faux positifs étaient très rares et qu’ils ne comprenaient pas du tout pourquoi Dre Yaffe aurait dit quelque chose de la sorte. Cependant, la vidéo ne dure qu’une minute et on ne voit pas la deuxième explication de Dre Yaffe. En effet, celle-ci confirme qu’elle s’est très mal exprimée et elle clarifie la situation tout de suite après. Ce que la médecin tentait d’expliquer, c’est que dans une région où il y a très peu de COVID, pour tous les

1 000  tests, deux reviendront positifs ; de ces deux-là, 50  % seront des faux positifs. En réalité, cela représente un taux de faux positifs quasi nul, soit moins de 0,05 %. Nous avons communiqué avec la critique en matière de santé à l’opposition officielle, la néo-démocrate France Gélinas,

qui nous a confirmé qu’il s’agis-sait d’une très mauvaise explica-tion de la part de Dre Yaffe. La députée de Nickel Belt a affirmé au journal Le Nord que Dre Yaffe tenait le même discours que le Bureau de santé Porcupine et Dre Talbot-Lemaire quant aux tests faux positifs.

Confusion au niveau des tests de COVID-19 Par Samuelle Dallaire

La quincaillerie Missinaibi Hard-ware de Mattice est passée au feu lundi dernier, le 27 juillet, en fin de journée. Il s’agissait de l’un des derniers commerces du vil-lage. La quincaillerie vendait des matériaux de construction, de la peinture, des outils et servait également de station-service et de bureau de poste. Les gens de la communauté sont bouleversés. « C’est dévastateur certain. C’est du monde vieillissant à Mattice. Ils n’ont pas tous des voitures pour aller à Val Côté. Nous autres, on est habitués en plus que si on a besoin d’une coupelle de vis, on va au Hardware. Là, on ne peut pas. Le gaz, faut aller à Hearst ou à Kap ou à Opasatika. Non, ce n’est pas bien. On n’est pas contents. On est très tristes de cette situation-là. »

– Joyce Malenfant « C’est sûr que ça va affecter Mat-tice beaucoup, parce qu’on est une communauté de personnes âgées. La poste office à Val Côté pour quelqu’un qui n’a pas de véhicule, ce n’est pas trop, trop commode. Pour les gens qui ne vont pas nécessairement en de-hors du village, ça va être très dur. Même pour toutes les petites choses de quincaillerie, on allait

chercher ça vite fait, on n’avait pas besoin d’attendre une journée ou de faire un voyage spécial à Hearst pour ramasser nos matériaux de construction ou n’importe quoi de même. Surtout quand c’est des jobs pas plani-fiées ou des urgences, ce n’est pas évident. Le gaz, c’est la même affaire. Le gaz, c’était très pra-tique pour les motoneigistes, les quatre roues, toutes ces choses-là. Ça va vraiment affecter le village. C’est vraiment une grosse perte qu’on a eue. J’espère qu’ils vont être capables de recons- truire, c’est sûr. Parce que, sans ça, on s’en va en baissant au lieu de continuer d’améliorer notre village. »

– Yvon Nolet « Pour notre village, c’est quand même une grosse perte parce que c’est notre station d’essence, le Hardware, la poste office ; c’est quand même beaucoup. Du côté de la quincaillerie, si tu as besoin de deux ou trois vis, ou quelque chose comme ça, faut que tu y penses sinon tu dois aller virer à Hearst. C’est un gros impact pour la communauté. Disons que pour la poste, aller chercher ça à Val Côté ce n’est quand même pas si pire pour nous, mais les

personnes âgées qui n’ont pas de véhicule, ça c’est une autre his-toire. Pour nous, en attendant, j’imagine que ça va être juste à court terme d’après ce que Nicole disait. Ils essayent de trouver une place de remplacement en atten-dant. Le fait de devoir mettre du gaz à Hearst, moi personnelle-ment, ça ne me dérange pas parce que mon pickup est au diésel et il n’y avait pas de tank, il fallait que j’aille à Hearst quand même. Mais je sais que pour ma mère, son véhicule c’est à l’essence. Comme plusieurs autres, s’ils ne sortent pas du vil-lage habituellement, il va falloir

qu’ils aillent prendre une ride à Hearst pour chercher de l’essence. C’est sûr que ça ne sera pas trop commode. On pense toujours à nos véhicules, mais simplement une tondeuse, ou l’hiver, la souffleuse. Ça ne va pas bien mettre un cinq gallons de gaz dans ta valise de char : ça sent. C’est ça, quant à moi, qui va être le plus gros problème pour tout le monde. »

– Claude Plamondon «  C’est triste pour notre com- munauté. On perd un bon service. Je suis triste pour les propriétaires. »

– Denise Nolet

Incendie à la quincaillerie de Mattice : répercussions sur les résidents Par Samuelle Dallaire

Photo : CPAC

Photo : Samuelle Dallaire

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La nouvelle qui est apparue en fin de semaine, selon laquelle une personne de Hearst avait la COVID-19, a beaucoup fait jaser sur les réseaux sociaux. La personne en question a obtenu un résultat positif après s’être fait tester le 29 juillet dernier. Quelques jours plus tard, son test est revenu négatif. Plusieurs citoyens étaient confus quant aux résultats et ont cru qu’il ne s’agis-sait pas vraiment d’un cas de COVID-19, que c’était simple-ment un faux positif, ce que le milieu de la santé s’est empressé de rectifier. Le vendredi 31 juillet en fin de journée, le médecin de famille Dre Marjolaine Talbot-Lemaire a reçu la nouvelle qu’un membre de la communauté avait testé positif pour la COVID-19. La nouvelle s’est répandue très rapi-dement, mais le Bureau de santé Porcupine a officialisé le cas seulement le lendemain, le samedi 1er aout. Dre Talbot-Lemaire tente de clarifier la situation. « Beaucoup de fausses informations se sont

propagées sur les médias sociaux. Je ne voudrais pas que les gens aient un faux sentiment de sécurité par rapport à ça, parce que ce n’est pas à prendre à la légère », explique-t-elle en début d’entrevue. Mme Talbot-Lemaire ainsi que le Bureau de santé Porcupine affirment que si quelqu’un obtient un résultat positif pour la COVID-19, c’est qu’à ce moment-là, le virus était présent. Un résultat négatif quelques jours plus tard ne signifie pas que le premier test était un faux positif. Au contraire, la personne a combattu le virus et a développé des anticorps, selon les experts. «  Elle avait le virus, mais elle ne l’a plus », explique Dre Talbot-Lemaire. Même son de cloche du côté du Bureau de santé Porcupine qui, dans un communiqué publié en début de semaine, soutient n’avoir été informé d’aucun faux positif pour aucun des tests effectués dans sa région. « Comme le cas nous l’a démon-tré, ce n’est pas parce qu’on n’a

pas de symptômes qu’on n’a pas la COVID-19. On le voit surtout chez les plus jeunes et les adoles-cents. Ils peuvent l’avoir sans le savoir et le transmettre », ajoute Dre Talbot-Lemaire. Elle continue en disant que « la probabilité d’avoir un faux positif est quasi nulle. C’est tellement rare qu’on n’a même pas de pour-centage à donner parce que c’est des points zéro, zéro, zéro pour cent. Donc, si on a un test positif pour la COVID-19 c’est parce qu’on a eu ou on a la COVID-19. Ce que le test fait au niveau du dépistage c’est qu’il va chercher la présence du virus. Donc, si le virus est présent à ce moment-là, on l’a, c’est tout ». La médecin de famille mentionne également que le virus est encore nouveau; ça ne fait pas un an qu’il est apparu. Les experts en santé n’ont donc pas toutes les réponses, mais l’information qu’ils ont provient de données mondiales de tous les centres et métropoles ayant été touchés par la COVID-19. Ces données sont basées sur des

faits vérifiés et des documents officiels pour les spécialistes en médecine que le journal Le Nord a réussi à obtenir et qui corroborent les données de Dre Talbot-Lemaire. Le docu-ment en question se nomme UpToDate, publié par Wolters Kluwer. Selon ce même document, bien qu’il soit pratiquement impossi-ble d’obtenir un résultat faux positif, il est assez fréquent de recevoir un faux négatif. C’est le cas pour 5 à 40  % des tests. Autrement dit, quelqu’un peut tester comme n’ayant pas la COVID-19 quand il l’a réellement.

Éclosion au Foyer Dès qu’un résident ou un employé d’un foyer de longue durée obtient un résultat positif à la COVID-19, l’établissement en question est immédiatement placé en éclosion et doit apporter des modifications aux procé-dures. Au moment d’écrire ces lignes, le Foyer des Pionniers était toujours considéré en éclosion.

LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020 3Premier cas confirmé de COVID-19 à Hearst Par Samuelle Dallaire avec la collaboration de Steve Mc Innis

Une expérience difficile pour la personne concernée Par Samuelle DallaireSamedi matin, le 1er aout, le Bureau de santé Porcupine a con-firmé dans un communiqué de presse que la ville de Hearst avait son premier cas de COVID-19. Il est écrit que la personne en ques-tion est une femme âgée entre 10 et 19 ans et travaille au Foyer des Pionniers. Cela a semé la panique au sein de la commu-nauté et les résidents ont utilisé les médias sociaux comme plateforme afin de s’exprimer et pointer du doigt cette personne. Selon la jeune femme atteinte, elle aurait reçu plusieurs commentaires négatifs. Elle a donc tenté de rectifier la situation en écrivant une publication sur sa page Facebook le 3 aout. Sur sa page Facebook, la personne en question a écrit une publication pour démontrer son découragement par rapport à la communauté. Elle est très déçue du fait que les gens puissent inventer des rumeurs à son sujet sans connaitre entièrement la situation. Elle confirme avoir testé positif pour la COVID-19 le 29 juillet. Elle ajoute également

que le 3 aout, la journée de son message, elle était maintenant négative pour le virus. La jeune femme dit aux gens de la communauté de garder leurs opinions pour eux-mêmes. Elle mentionne également que les mots peuvent blesser une per-sonne et demande aux citoyens de se mettre à sa place, que tout le monde la regarde comme une jeune qui court après le virus et

que la Ville entière fait pression sur ses épaules. La dame en question ajoute qu’elle est plus responsable que la moitié d’entre nous et confirme être à la maison depuis le début de sa quarantaine et compte y rester jusqu’à la fin par respect pour les gens de la communauté. Elle conclut en remerciant ses amis, sa famille et tous les gens lui ayant envoyé

des messages positifs et de soutien. Sa publication a obtenu près de 400 partages et plus de 150 commentaires. Le journal Le Nord a commu-niqué avec cette personne afin de lui demander si elle souhaitait commenter davantage, mais elle a poliment refusé.

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4 LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020

Équipe Steve Mc Innis Directeur général et éditeur [email protected] Marie-Claude Mongrain Directrice adjointe/comptabilité [email protected] Sophie Gagnon Samuelle Dallaire Elsie Suréna Awa Dembele-Yeno Journalistes [email protected] Chloé Villeneuve Graphiste [email protected] Ventes [email protected]

Isabelle Sabourin Guy Morin Collaborateurs Claire Forcier Réviseure bénévole Claudine Locqueville Chroniqueuse Sites Web Journal lejournallenord.com Journal électronique lejournallenord.com (virtuel) Facebook fb.com/lejournallenord

Membres APF apf.ca 613 241-1017 Fondation Donatien-Frémont 613 241-1017 Canadian Media Circulation Audit circulationaudit.ca 416 923-3567 Lignes agates marketing [email protected] 866 411-7487 Journal Le Nord 1004, rue Prince, C.P. 2648 Hearst (ON) P0L 1N0 705 372-1011

Notre journal rectifiera toute erreur de sa part qui lui est signalée dans les 48 heures suivant la publication. La responsabilité de notre journal se limite, dans tous les cas, à l’espace occupé par l’erreur, pourvu que l’annonce en question nous soit parvenue avant l’heure de tombée. Il est interdit de reproduire le contenu de ce journal sans l’autorisation écrite et expresse de la direction. Nous reconnaissons l’aide financière du Gouvernement du Canada, par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques dans nos activités d’édition. Prenez note que nous ne sommes pas responsables des fautes dans plusieurs des publicités du journal. Nombreuses sont celles qui nous arrivent déjà toutes prêtes et il nous est donc impossible de changer quoi que ce soit dans ces textes. ISSN 1199-0805

ÉDITORIAL : La peur du changement et les mauvaises nouvelles !En cette période ponctuée de changements à cause de la pandémie du coronavirus, certaines personnes semblent déstabilisées. Cette fin de semaine, un premier cas de COVID-19 a été enregistré sur notre territoire. Bien qu’il ne s’agissait que d’une question de temps, la panique s’est quelque peu installée. Pourquoi les mauvaises nouvelles sont-elles beaucoup plus partagées, et du même coup mal interprétées, que les bonnes nouvelles ? Pourquoi autant de panique au sein de la communauté en quelques jours ? Lançons notre réflexion avec une citation du philosophe Jiddu Krishnamurti qui a dit du changement  : « Quand un être humain arrive dans le changement, ce qui lui fait peur, ce n’est pas l’inconnu, ce qui lui fait peur, c’est de laisser aller le connu. » La peur engendre du stress et pour plusieurs personnes, c’est à ce moment que le gros bon sens en prend pour son rhume. C’est sans compter les voisins, amis, oncles ou collègues de travail qui se trans-forment en pseudo-experts du jour au lendemain, et qu’ils crient haut et fort à qui veut bien l’entendre LA vérité sur ce qui se passe avec le virus. Parler à travers son chapeau n’aide en rien la situation. Poursuivons avec une explication de la peur du Dr Serge Marquis, qui est un médecin spécialiste en santé communautaire. Lors de ses conférences, il explique que le cerveau perçoit et obtient toute l’attention lorsque quelque chose est perçu comme une menace ! Voilà pourquoi l’être humain est davantage attiré par les mauvaises nouvelles que les bonnes nouvelles. Ceci se ferait de manière incon-sciente. « Depuis quatre millions d’années, l’être humain survit grâce à la réaction de stress. Il s’agit d’une réaction engendrée par une sagesse organique primitive qui prépare le corps à lutter ou à fuir pour assurer son équilibre, pour se maintenir en vie. Elle est déclenchée par toute forme de situation ou de demande qui constitue une menace réelle ou qui est perçue comme telle par le cerveau. À notre époque, c’est la perception d’une menace à l’égo qui la déclenche d’innombrables fois par jour. » Dr Marquis ajoute que c’est pour cette raison que les médias utilisent des phrases types pour attirer l’attention du cerveau de la personne, par exemple « ce dont il faut se méfier c’est… », « ce qui est inquié-tant c’est… » Le cerveau est attiré par ce qui est perçu comme une menace, donc l’être humain écoutera le bulletin de nouvelles négatif où l’on joue avec la peur, sinon il ne sera pas intéressé, et ce, de manière inconsciente. Depuis la venue des médias sociaux, tout le monde a le pouvoir d’exposer sa perception d’une situation et ne se gênera pas pour utiliser seulement le contenu utile aux messages qu’il veut véhiculer. Dans ce même ordre d’idée, mentionnons le fait que Dre Barbara Yaffe est la médecin hygiéniste de la province, et que dans une vidéo retransmise sur les médias sociaux lors d’une conférence de presse le vendredi 31 juillet, elle affirme que 50 % des résultats des tests

sont faux négatifs. À première vue, cette vidéo étonne puisque même le premier ministre Doug Ford est derrière elle ! Mais après avoir fait des démarches pour obtenir des informations concernant cette vidéo, on apprend Dre Yaffe s’est très mal exprimée, et que plus loin dans la conférence, elle a rectifié le tout via la question d’un journa-liste. C’est pour cette raison que la vidéo n’est pas apparue dans les médias conventionnels, puisqu’il n’y avait pas de nouvelle à faire avec ça ! Mais, ça n’en prenait pas plus pour voir les grands conspirationnistes de ce monde sauter sur cet extrait et le partager à grande échelle. Le premier étant le député indépendant de Lanark-Frontenac-Kingston, Randy Hillier, reconnu comme un militant contre la vaccination et un théoricien du complot en Ontario. La mode est de blâmer les médias traditionnels depuis quelques années, mais il faut faire confiance à ces médias qui offrent une information vérifiée et neutre. Est-ce que c’est parfait, certainement que non et je suis le premier à dire que les médias doivent s’ajuster au fil du temps, mais ça demeure une bien meilleure source d’infor-mation que les grands réseaux sociaux de ce monde pour l’instant.

Steve Mc Innis

JOURNAL HEUREUX

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LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020 5

Le 1er août 2020, vers 23 h 45, la Police provinciale de l’Ontario ainsi que les services médicaux d’urgence du district de Cochrane (SMU) sont intervenus lors d’une collision automobile sur une propriété privée dans le canton de Moonbeam. L’enquête de la police a révélé

qu’un conducteur avec facultés affaiblies par l’alcool a tenté de sauter par-dessus un fossé. Le conducteur et le passager furent transportés à l’hôpital avec des blessures non mortelles. L’homme de 44 ans, originaire de Fauquier, a été accusé d’opéra-tion avec facultés affaiblies, de

concentration sanguine de 80 et plus, de conduite dangereuse causant des lésions corporelles ainsi que de fonctionnement avec facultés affaiblies causant des lésions corporelles. Le conducteur a reçu une suspen-sion administrative du permis de conduire de 90  jours et le

véhicule a été mis en fourrière pendant sept jours. L’accusé doit comparaitre devant la Cour de justice de l’Ontario à Kapuskasing le 14  septembre 2020 pour répondre aux accusations portées contre lui.

La PPO arrête un conducteur avec facultés affaiblies Par Samuelle Dallaire

Le marché des fermiers de retour

Une activité qui est grandement attendue dans toute la commu-nauté chaque année, la 33e  édition du marché des fermiers, a recommencé samedi à Kapuskasing. Avec la pandémie qui reste encore présente même dans le Nord, plusieurs person-nes croyaient que l’évènement serait annulé. Pour réussir à avoir lieu malgré la crise, les organisateurs ont dû mettre en place des mesures sanitaires strictes. Le port du masque était évidemment recommandé, mais aussi du désinfectant pour les mains se trouvait à chacun des kiosques. En plus de ces mesures, le marché des fermiers a changé complètement son emplacement habituel simplement pour re-specter la distanciation physique. Au lieu de se situer dans le cercle,

au centre-ville de Kapuskasing, cette fois-ci le marché se déroulait dans le stationnement du Bureau de santé Porcupine.

Un représentant du pape dans la paroisse

L’évêque de Timmins, Serge Poitras, va visiter le diocèse de Hearst-Moosonee au cours du mois. Les résidents de la région qui souhaitent le rencontrer pourront le faire du 16 au 22  août. Selon l’évêque du diocèse, Robert Bourgon, Mgr Poitras ne vient pas gérer un problème spécifique dans la communauté, mais effectue plutôt une mission d’écoute. Pourtant, d’après Mgr Poitras, c’est le pape qui lui a demandé d’aller faire une visite pour découvrir la source des récents problèmes. Rappelons que la paroisse a été largement touchée par les controverses au cours des

derniers mois avec les accusa-tions de fraude à Kapuskasing et Cochrane, ainsi que celles de nature sexuelle contre un prêtre à la retraite à Hearst. Retour en classe bien reçu

L’annonce du retour en classe à temps plein à l’école a été bien accueillie dans le Nord de l’On-tario. Selon le plan du gouverne-ment Ford dévoilé jeudi, aucun conseil scolaire du Nord ne sera obligé de mettre en place un modèle hybride pour le sec-ondaire contrairement au reste de la province. Tous les élèves, petits et grands, pourront donc revenir à la rentrée en septem-bre. D’après les premières réactions, la majorité des parents se disent heureux de ce retour en classe. Cette nouvelle situation va faciliter le télétravail pour plusieurs encore coincé à la maison puisqu’ils n’auront pas à

s’occuper de leurs enfants durant la journée. Seul le port du masque obligatoire à partir de la quatrième année inquiète en ce moment les parents dans le Nord.

Bouteilles d’eau gratuites Plus de 2000 élèves du Nord de l’Ontario recevront des bouteilles d’eau Tupperware réutilisables lors de la rentrée scolaire. L’initiatrice du projet, Michèle Minor-Corriveau, souhaitait fournir aux étudiants un produit qui peut leur servir toute l’année. Accompagnée de Manon Robillard, Sylvie Falardeau et Chantal Castonguay, Mme Minor-Corriveau espérait vendre 300  bouteilles, mais elle a largement dépassé son objectif. La campagne continue toujours selon l’organisatrice pour ceux qui veulent participer.

La 11 en bref : marché des fermiers, Mgr Serge Poitras et retour en classe Par Charles Ferron

Les conseils scolaires catholiques francophones de l’Ontario déplorent unanimement le fait d’avoir été «ignorés» par le gouvernement Ford dans les nouveaux investissements pour la construction et l’agrandisse-ment d’écoles à travers la province. Dans la région, le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), dont plusieurs établissements débor-dent, se voit contraint de laisser sa douzaine de projets sur la table à dessin. Des 45 projets d’immobilisation retenus par le ministère de l’Éducation d’un bout à l’autre de la province, lesquels totalisent quelque 500 millions $, seuls cinq concernent des conseils scolaires francophones. Du nombre, une seule soumis-sion d’un conseil scolaire catholique a été retenue pour

passer à l’étape suivante, dans la région de Brampton. «Je ne comprends pas, je me pose la question : quelle impor-tance ont les écoles catholiques francophones pour le ministère? Je comprends que la plus grosse capacité (de clientèle) provient des conseils anglophones, mais quand même, il y a des projets d’envergure qui attendent depuis longtemps», déplore la prési-dente de l’Association franco- ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et du CECCE, Johanne Lacombe. Dans la région de la capitale fédérale, seule la construction d’une nouvelle école élémentaire publique dans le quartier Kanata-Sud, un projet du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), a obtenu le feu vert du gouvernement. «Un affront»

Dénonçant la situation en précisant que sept élèves franco-ontariens sur dix fréquentent une école de langue française catholique, l’AFOCSC affirme que «ce manque de reconnais-sance et de respect des priorités des conseils scolaires constitue un affront direct à la gestion autonome des conseils scolaires de langue française». «Le fait de permettre le maintien de la surpopulation et des conditions inférieures aux normes dans certaines écoles catholiques de langue française va directement à l’encontre d’une décision récente de la Cour suprême du Canada concernant l’accès à des bâtiments scolaires équitable pour la minorité linguistique», mentionne l’or-ganisation, faisant allusion au jugement donnant raison au Conseil scolaire francophone de

la Colombie-Britannique et à la Fédération des parents francoph-ones de la Colombie-Britannique, en juin dernier. Mme Lacombe affirme qu’elle ne peut accepter sans broncher ces annonces du gouvernement ontarien. «Le ministre Lecce a été très ouvert avec nous au début de son mandat en disant à quel point les écoles francophones étaient importantes pour lui, qu’il en serait un grand défenseur. Et là, c’est ce que je reçois comme résultat? Ça m’en dit beaucoup. Je souhaite qu’il nous entende, on demande d’ailleurs à le rencontrer en personne pour avoir des réponses et compren-dre le raisonnement derrière tout cela», soutient-elle.

Grogne dans les conseils scolaires catholiques francophones en Ontario Daniel Leblanc – Le Droit

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6 LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020

Durement frappée par les mesures canadiennes et inter-nationales de gestion de la pandémie, l’industrie nationale du tourisme pourrait se tourner vers une nouvelle forme de voyage  : le tourisme virtuel. C’est ce que suggère le journal-iste Sol Rogers dans un article paru dans le magazine améri-cain Forbes où il indique que près de 50  millions d’emplois dans l’industrie touristique pourraient être affectés par la crise dans le monde. M. Rogers ne fait pas référence aux vidéos avec une bande sonore épique qui étaient projetées dans les agences de voyage pour montrer aux poten-tiels clients l’endroit où ils allaient se rendre. Il n’écrit pas non plus au sujet des diapora-mas qui permettent aux inter-nautes de voir la collection d’un musée par exemple, ou des vidéos de voyage en ligne. Il est question ici du tourisme par réalité virtuelle qui a débuté officiellement en 1994 quand la reine Elizabeth II est devenue la première touriste à naviguer une reconstruction virtuelle du château de Dudley, tel qu’il aurait pu exister en 1550, à en croire Andy Porter de la compagnie 3xplor. Depuis 1994, la technologie der-rière la réalité virtuelle a évolué puisqu’il existe maintenant des casques de réalité virtuelle qui permettent à ceux qui les portent de se plonger complète-ment dans l’expérience qu’ils vivent. Les casques se démocra-tisent de plus en plus et il est possible d’acheter des casques pour des prix allant de 13 à plus de 1000 dollars canadiens. Du côté des entreprises touris-tiques qui veulent développer du contenu de réalité virtuelle, l’équipe ThinkMobiles et l’entreprise App Futura estiment que le coût au Canada varie entre 40 à 240 dollars de l’heure. D’après ThinkMobiles, créer un univers en 3D comme ce qu’offrent les entreprises touristiques de réalité virtuelle peut coûter entre 50 000 et 200 000 dollars, selon la région du monde où se situe le sous-traitant qui va créer le contenu.

Depuis 2015, la plateforme YouTube permet aux proprié-taires de téléphones intelligents de regarder des vidéos de réalité virtuelle avec ou sans casque en bougeant le téléphone de haut en bas ou en tournant sur soi-même pour avoir un aperçu à 360° de la scène au fur et à mesure que la vidéo avance. Sur ordinateur, si l’option est disponible, il est possible d’utiliser sa souris pour explorer la scène à 360° aussi. Plusieurs entreprises ont adopté la technologie et, équipé des casques en question, le public peut désormais voir les chutes du Niagara depuis un hélicop-tère, voir des requins se faire nourrir dans les Bahamas, visiter les parcs naturels de la Colombie-Britannique, se promener dans les rues de Rome, gravir les pentes du mont Everest, déambuler dans les pyramides égyptiennes ou faire du tourisme spatial, pour une fraction du prix que coûterait un

voyage. Avant la pandémie, la réalité virtuelle avait pour objectif de donner aux touristes un avant-goût de leur destination finale, à en croire Cristina Blasco de l’agence de marketing espa-gnole, Inturea. Elle cite par exemple le travail d’une com-pagnie aérienne australienne qui permet à ses clients de se faire une idée des différentes parties du voyage, du cockpit de l’avion où ils peuvent voir les pilotes, en passant par leur chambre d’hôtel jusqu’au survol en hélicoptère de la Grande Barrière de Corail. Une maison de soins de longue durée située à Abbotsford, en Colombie-Britannique, a publié en 2017 une vidéo qui montre comment les résidents ont eu accès à du tourisme par réalité virtuelle puisqu’ils n’ont plus la mobilité requise pour entre-prendre des voyages. Brian Geyser, le vice-président de l’institution, explique

que, comme l’expérience est immersive, « cela stimule leurs processus cognitifs et leurs émotions à un niveau que la télévision ou l’écran de cinéma n’atteint pas. Ce que la réalité virtuelle permet de faire, c’est de leur permettre de voyager localement et dans le monde entier ». Du 3 au 9 mai de cette année, une entreprise de promotion du tourisme dans l’île de Puerto Rico a établi un partenariat avec Google pour organiser des visites guidées en direct de l’île, selon un article de la journaliste de voyages Michelle Herrmann paru dans Forbes. En Suisse, une école hôtelière offre depuis 2019 un cours en réalité virtuelle. À l’avenir, selon ce que les étudiants ont imaginé, les murs, plafonds et sols des chambres d’hôtels deviendront des écrans sur lesquels les clients pourront projeter les paysages naturels ou urbains qu’ils désirent.

Le tourisme virtuel de plus en plus populaire Par Awa Dembele-Yeno

Photo : Courtoisie de Stephan Sorkin

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Le 29 juillet, quelques entrepre-neurs, ainsi que Guy Bourgouin, se sont rencontrés virtuellement afin de discuter des résultats d’un sondage effectué par la Commis-sion de formation du nord-est ayant pour but d’évaluer l’impact de la COVID-19 sur les entreprises de la région. Le sondage concernant les effets de la pandémie sur les organismes et les entreprises de la région, de Hearst à Iroquois Falls, fut effectué entre le 10 et 22  juillet dernier. Julie Joncas, directrice générale de la Commis-sion de formation du nord-est, explique qu’il s’agit du troisième sondage mené par l’organisme. Effectivement, un premier a été effectué en avril et un deuxième en mai. Puisque le sondage n’était pas obligatoire, il est impossible de savoir si ce sont toujours les mêmes employeurs qui y répondent. Mme  Joncas ajoute qu’il faut également prendre en compte le timing, surtout avec la 3e  étape du déconfinement qui venait tout juste d’être annoncée lors de la publication du sondage.

Résultats du sondage Les résultats du sondage démon-trent que la COVID-19 a eu un impact financier élevé chez 16 % des entreprises, un impact moyen chez 33 % d’entre elles, un faible impact dans 40 % des cas

et 11 % ont indiqué qu’elles n’ont eu aucun impact. Dans le cadre de la COVID-19, 58 % des répondants ont affirmé avoir reçu de l’aide financière par l’entremise de prêts, de subven-tions salariales, de la prestation canadienne d’urgence, pour entreprises francophones, pour aînés, de l’argent supplémentaire pour les soins de longue durée, etc. Des 42 % n’ayant pas reçu d’aide financière, on explique que c’est soit parce qu’ils n’en avaient pas besoin, qu’ils ne qualifiaient pas ou qu’ils ne savaient pas comment faire demande. Sur 96 répondants, 95 % ont indiqué pouvoir rouvrir leur porte selon les mesures mises en place par le gouvernement. De ceux-ci, 86 % ont effectivement ouvert leur porte, tandis que les autres ont choisi de rester fermés.

Tour de table Les représentants de divers organismes et entreprises de la région ont eu l’opportunité de discuter de leur situation actuelle ; principalement de leurs défis face à la COVID-19. Gilles Matko, de la SADC, indi-que que l’organisme a reçu environ 1,3 million de la part de FEDNOR en fonds d’aide. Ce fonds-là fut épuisé en un mois et demi. Il tente donc présentement d’en obtenir d’autres. Du côté de North Clay Belt, Linda

Semczyszyn mentionne que l’organisme a reçu 829 000 $ de la part de FEDNOR en fonds d’aide et de relance régionale. Du départ, la moitié de cet argent fut donné, mais ça s’est arrêté là. Elle explique que les gens ont peur d’emprunter et de s’embarquer dans d’autres dettes, même si une partie des fonds n’a pas besoin d’être remboursée. D’ailleurs, elle ajoute que « beau-coup d’entrepreneurs nous disent que les gens ne veulent pas entrer dans leur commerce parce qu’ils ne veulent pas porter de masques ». Mélanie Breton, de la Société Économique de l’Ontario, parle surtout du manque de main d’œuvre. « Il y avait des postings pour 14 postes étudiants. De ces postes-là, seulement six ont été comblés parce qu’il n’y avait personne qui appliquait sur les différents postes.  » «  Un autre défi des entreprises que j’appuyais, c’était qu’ils n’étaient pas capables de restocker leur inventaire », ajoute-t-elle. Sylvie Fontaine et Mélissa Pouliot du Centre Partenaires pour l’emploi mentionnent que les employeurs disaient ne pas avoir le temps de former de nouveaux employés et qu’avec les restrictions, ce n’est pas tous les employés qui sont retournés au travail. Et avec la PCU, plusieurs

étudiants ont choisi de ne pas travailler, et de garder l’incitatif. « Les employeurs trouvaient que c’était extrêmement difficile pour être admissible aux incitatifs disponibles et les critères semblaient durs à rejoindre  », ajoute Mme Pouliot. Jimmy Côté, directeur général du Centre régional de Loisirs cultu-rels à Kapuskasing, mentionne que l’organisme à but non lucratif fut touché de tous les côtés. « On a fermé la première semaine du mois de mars. Si on regarde les pertes de mars à aout, c’est 100 000  $  ». De ses 22  employés, il a seulement pu en garder trois. Louise Lacroix, directrice géné-rale du développement écono-mique et touristique de Hearst, indique que notre centre touris-tique « est le seul centre touris-tique du Nord de l’Ontario qui est ouvert ». Il est également occupé. « Pour ce qui est de l’achalan-dage, ça nous a surpris. Dès juin, quand on a ouvert nos portes, on avait beaucoup de va-et-vient. » « On trouve que le gouvernement provincial n’a pas fait assez pour aider les PME. Je pense aussi que les organismes à but non lucratif auraient eu besoin de plus d’aide. Les petites communautés sont parfois oubliées  », ajoute le député Guy Bourgouin en terminant la rencontre.

Impact de la COVID-19 sur les entreprises de la région Par Samuelle Dallaire

Une émission chaque dimanche de 9 h à midi et en reprise le lundi de 18 h à 21 h !EN BOUCLE

AVEC FÉLIX BRUNET ET ÉMILIE GOSSELIN

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Officiellement à la retraite depuis trois ans, André Rhéaume consa-cre encore une journée par semaine à la radio CINN 91,1 lorsqu’il n’est pas en voyage. Le mot est lâché, car c’est bien de voyager qu’il s’agissait pour lui pour cette troisième mi-temps. Alors, qu’en est-il ? La première destination fut Saint-Pierre et Miquelon où il a débarqué un 14 juillet, jour de fête nationale. Eh oui, si vous ne le saviez pas, cette ile appartient à la France et est cataloguée territoire d’outre-mer. En tout cas, cela lui a valu de connaitre Mme la mairesse et la ministre des territoires d’ou-tremer, excusez du peu. Cette ile aux sympathiques habitants lui a rappelé Hearst, dit-il, car tout le monde se connait. Il leur a dé-couvert une pratique régulière aussi. Quand par rapport à l’euro le dollar canadien est faible, les gens vont acheter des véhicules à Terre-Neuve, comme de gros ca-mions pour tirer leurs bateaux. Quand le dollar canadien est fort, alors ils acquièrent des autos françaises, des Peugeot. Pendant la fête, il y avait de la musique

française, bien sûr, mais aussi de la musique canadienne-française interprétée par un orchestre qui jouait du Jean Leloup. De fait, l’ile est bien plus proche du Canada que de la France au plan géographique, puisqu’il suffit de 40 minutes en traversier pour se rendre à Terre-Neuve. Ce qui explique aussi que plusieurs sont devenus très riches au temps de la prohibition, a-t-il aussi appris, en livrant de l’alcool par bateau aux États-Unis et au Canada. L’année d’après, la priorité fut d’aller voir les parents de sa conjointe, Lucie Paquin. Le cap fut mis sur Ste-Eulalie, village agricole situé entre Trois-Ri-vières et Victoriaville. Là, il faisait du vélo tous les jours parmi les grosses fermes et en toute sécurité, ne croisant que deux autos en une heure. La plus an-cienne fromagerie du Québec se trouvant dans la zone, à Sainte-Elisabeth-de-Warwick, et il n’a pas manqué de se sacrifier à la coutume qui veut que le vendredi soit jour de party avec trois sor-ties de fromage en fin de journée, chansonniers à l’appui. De l’autre

côté de la rue, le magasin général vend du vin et fait figure de bien patrimonial dans ce village de 300  personnes où 200 d’entre eux participent à cette fête heb-domadaire du fromage. Le party a une allure familiale, dit André, car on y voit des gens de tous les âges. L’an dernier, le retraité par-tit pour l’ile de Vancouver avec sa conjointe. Ils ont quand même parcouru 10 000 kilomètres déjà, avec une escale en Alberta chez sa cousine, une soudeuse de profession, et en passant par des vignobles de la région. En face de l’ile se déploient plusieurs autres qu’on peut visiter en traversier, de même que des fermes de marijuana médicales, les pre-mières à en produire sur le marché canadien et qui en ont donc pris une grosse part. Au re-tour, la traversée des Rocheuses fut tout un cadeau par sa magni-ficence et le voyage s’est terminé en passant par le nord plus rural des différentes provinces parcou-rues. Le projet le plus immédiat pour cette année est d’aller camper et visiter la zone entre Sault-Ste-Marie et Thunder Bay.

Tout ceci n’a nullement exclu les visites faites ou reçues de frères, sœurs, d’enfants et de petits- enfants, tout en respectant le nombre maximum de dix. Pas plus que les activités sportives puisque André continue la pratique du karaté, ce même plus qu’avant. Selon ses dires, jus-qu’ici la retraite c’est le fun et on le croit !

André Rhéaume : « la retraite c’est le fun! » Par Elsie Suréna

André Rhéaume avec son petit-fils Théo. Photo : courtoisie

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Même si les saisons 2019-2020 et 2020-2021 du Conseil des Arts de Hearst (CAH) sont affectées par les mesures de gestion de la COVID-19, il ressort de la première assemblée générale annuelle (AGA) en ligne que le personnel du CAH est assez optimiste par rapport à l’avenir de l’organisation. Certes, comme le reconnaît la directrice artistique et générale du CAH, Valérie Picard, «  la programmation artistique va changer beaucoup. C’était la première année que 95 % de la programmation était finalisée en février. » Par conséquent, il n’y aura pas de spectacle avec des têtes d’affiche reconnues et les spectacles qui avaient fait salle comble sont reportés à 2021. Cependant, avec une vingtaine d’activités scolaires et artistiques prévues pour la saison  2020-2021, d’après Mme  Picard, le CAH sera le « seul diffuseur dans le Nord à offrir une programma-tion à la fin août ». Par exemple, six expositions sont prévues à la Galerie  815. À en croire Mme  Picard, les rénovations se sont bien déroulées et les artistes auront un beau lieu d’exposition. Autre bonne nouvelle pour les artistes : leur cachet va doubler pour passer de 500 à 1000 dollars par exposition. Les autres bons coups pour la saison  2019-2020 cette fois-ci ont été, entre autres, la Foire d’hiver avec une participation record de 1 300  personnes, la réaction positive de la commu-nauté à la nouvelle formule de Hearst sur les Planches, les deux spectacles de collecte de fonds pour le Camp Source de Vie avec André Lanthier et la murale

réalisée au mois d’août sous la supervision de l’artiste autoch-tone et franco-ontarienne Mique Michelle dans le cadre du camp Mâmawi. Le multiculturalisme, comme cela est indiqué dans le rapport de Mme Picard, reste au cœur de la mission que le CAH s’est donnée  : «  Lors des trois dernières années, le CAH a été partenaire organisateur de deux projets qui ont permis au CAH d’atteindre deux objectifs majeurs de sa nouvelle planifica-tion stratégique : créer des activi-tés qui feront rayonner la diversité culturelle et découvrir la culture autochtone. » À en croire le rapport, cela signifie notam-ment que même si l’expression artistique francophone reste la priorité, le CAH « poursuivra le développement d’activités acces-sibles à la population anglophone de la communauté ». Le désir d’être inclusif explique pourquoi le CAH s’est impliqué dans les deux projets suivants. Premièrement, il y a eu « Essor et vitalité, un projet qui avait pour but d’encourager les nouveaux arrivants à participer pleinement dans la vie culturelle de Hearst et aussi de sensibiliser la population à la culture des groupes provenant de la diversité culturelle  ». Ensuite, il y a eu MAMO, une résidence artistique autochtone de création mise en place par l’Université de Hearst qui « a comme objectif de tisser des liens entre les communautés francophones, anglophones et autochtones de Hearst et de Constance Lake en favorisant les occasions d’échange et de collaboration afin de créer des projets artistiques communau-taires ». Dans le rapport, le CAH

s’est engagé à continuer «  à célébrer la diversité culturelle dans sa programmation ». Pour la saison  2020-2021, un autre changement majeur sera dans la manière dont les spectacles seront proposés. Mme  Picard a annoncé que la plupart des spectacles seront offerts en ligne puisque la salle de spectacle, gérée par le CAH, permettra d’accueillir seulement un maximum de 50 personnes. Le CAH a par ailleurs réalisé un sondage auprès de la population de la région pour déterminer comment allait se passer le déconfinement au CAH. Ce son-dage a révélé que 56,5  % des répondants étaient prêts à assister à un spectacle en salle à l’automne  2020, mais le pour-centage est de 79,77 % pour les spectacles au printemps 2021. Par contraste, les répondants ont montré moins d’enthousiasme pour la participation à des spectacles virtuels ou activités artistiques en ligne  : 51,98  % n’avaient jamais participé à une activité ou un spectacle virtuel. Parmi ceux qui avaient déjà participé, 50,83 % avaient aimé leur expérience tandis que 42,50  % avaient eu une expé-rience moyenne. Aussi, 60,31 % ont dit n’avoir aucun intérêt pour des activités artistiques en ligne. Pour ceux qui voudraient partici-per à des activités ou des spectacles virtuels, 59,06 % se

disent prêts à payer pour l’accès. Les fourchettes de prix les plus populaires sont de 10 à 15  $ (43,68 %), de 15 à 20 $ (36,78 %) et 5 à 10 $ (31,03 %). De toutes les mesures de santé et sécurité liées à la COVID-19, la plus courante était le fait de limiter ou de contrôler la circulation dans la salle de spectacles puisque 81,82 % des répondants étaient en faveur. Plus des ¾ des répondants étaient aussi en faveur de faire vérifier leur température ou de respecter la distanciation sociale. La moins appréciée est le port obligatoire du masque puisque 58,89  % sont en faveur et 30,04 % sont contre. L’un des plus grands change-ments pour le CAH, au cours de la dernière année de programma-tion, reste cependant la vente du bâtiment au Conseil scolaire public du Nord-Est. Conformé-ment à la décision prise lors de l’assemblée générale extraordi-naire de 2017, une fois que le CAH aura remboursé le Diocèse de Hearst-Moosonee pour le terrain, le « surplus généré par la vente de l’immeuble sera investi dans la Fondation du Conseil des Arts de Hearst, qui a comme mission de soutenir l’ensemble des activités et des services du Conseil des Arts de Hearst  ». Selon Mme Picard, cela permet-tra au CAH de se concentrer sur les projets artistiques et culturels.

Une année inhabituelle au Conseil des Arts de Hearst Par Awa Dembele-Yeno

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Après l’acquisition du Motel Le Companion il y a deux ans, l’entrepreneur Gino Bourdages ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a récemment fait entrer la franchise Super 8 en ville. Le Nord l’a rencontré. LN : En conjoncture de pandé-mie, qu’est-ce qui vous a poussé à prendre ce risque ? GB : Il était trop tard pour virer de bord, tout le projet était déjà prêt à partir. La COVID-19 est arrivée deux semaines après que j’avais signé les papiers. Il fallait continuer, c’était pas le temps d’arrêter. LN : Depuis lors, comment ça se passe ? GB : C’est trois mois pas mal pénible. Là ça va un peu mieux, le trafic a repris un peu sur le highway 11, mais c’est pas comme ça devrait être pour le moment. LN : Vous aviez fait certains calculs… GB : Oui, mais là je n’ai pas les mêmes chiffres que j’avais calculés avec la pandémie. LN : Vous gardez l’espoir d’un retour à une certaine normalité ? GB : On n’a pas le choix d’avoir l’espoir. Si on ne l’avait pas, ça n’irait pas bien. J’ai confiance que ça va être fait, qu’on va être

correct. LN : Vous étiez déjà propriétaire d’un hôtel, quelle a été la motiva-tion pour en avoir un second ? GB : Parce que le propriétaire était pour vendre quand même, puis je voulais éviter d’avoir d’autre compétition. Aussi, le rêve de grandir en business. LN : Aviez-vous prévu de faire quelque chose d’autre ici ? GB : Non, non, la condition c’était de changer le plancher. Si ça n’avait pas été possible, j’aurais pas acheté. LN : Quel avantage particulier vous donne cette franchise ? GB : Dans le secteur voyageur, on cherche tous un nom connu, certains standards qui viennent avec une franchise, puis les hôtels indépendants sont de moins en moins populaires, on n’en voit presque plus. Ici à Hearst on était chanceux, on était trois propriétaires locaux, puis tout allait ben. Aussitôt qu’un autre investisseur serait rentré, c’est sûr qu’il aurait fait la même chose que je viens de faire, trouver une franchise, et ça nous aurait créé plus de compétition. LN : La franchise vous garantit une certaine clientèle ? GB : C’est pas garanti, faut

quand même s’occuper de la place, garder ça propre. LN : Avez-vous des défis particu-liers à cause de la pandémie ? GB : Oui, oui. C’est plus de temps dans chaque chambre, faire certain de tout désinfecter, de ne rien oublier. Avant non plus, mais là, c’est encore pire. Il y a même des clients qui ne veulent pas faire nettoyer leurs chambres, il y en a qui veulent s’assurer qu’il n’y a eu personne dans la chambre pour quelques jours avant. Ici le déjeuner est compris, mais c’est plus pareil non plus  : toutes les affaires doivent être enveloppées en indi-viduel. On ne peut plus avoir une boite de céréales où tout le monde se sert ni avoir juste un sac de pain. Les tables sont plus éloignées les unes des autres et beaucoup de gens ont encore beaucoup de crainte de la pandé-mie. Et c’est plus de temps, plus de travail, pour moins de clients. LN : Avez-vous en tête de faire ou de ne pas faire certaines choses lors du retour à la normale ? GB : Non, non. Seulement hâte que la normale arrive, qu’on retourne à la normale. Les prochains mois on va prendre ça

plus relaxe, parce qu’on n’aura plus à transformer ça en Super 8, comme dans les cinq derniers mois. LN : Eh bien bonne chance, bonne continuation !

Franchise Super 8 : présente à Hearst aussi Par Elsie Suréna

L’entrepreneur Gino Bourdages garde l’espoir d’un retour à la normale. Photo : Elsie Suréna

Deux résidents de longue date du lac Rémi, situé près de Moon-beam, sont sur le point de conclure quatre longues années de recherche dans le but de raconter son histoire. Le lac, qui porte son nom depuis 1905, a accueilli au fil des ans plusieurs générations de campeurs et de pêcheurs et s’est fait une belle réputation auprès des voyageurs qui souhaitent s’échapper de la ville. Debbie Blais et Gilbert Peters en sont maintenant à la dernière étape de leur projet.

Un projet de passion qui tire à sa fin

C’est en 2016 que le duo s’est lancé dans la recherche et la ré-daction du récit du lac Rémi. Avant d’en arriver à la publica-tion, prévue au printemps 2021, Mme Blais et M. Peters souhait-ent compléter l’œuvre en y insérant des contributions du public. Ils espèrent notamment

faire comprendre à la jeunesse l’importance historique du lac Rémi. «Il y a bien des gens âgés ayant vécu au lac Rémi qui avaient de belles expériences à partager, se souvient Gilbert Peters. C’est eux qu’on voulait écouter. […] L’information rentrait si vite que nous n’avions pas le temps de tout noter! Nous nous sommes donc rendus chez ces gens-là pour entendre leurs histoires.» Gilbert Peters s’est aussi rendu compte que la majorité des résidents actuels du lac Rémi n’ont jamais entendu ces contes, une raison supplémentaire de les inscrire dans la tradition écrite.

«Au cœur de Moonbeam» «Les gens qui restaient autour du lac [durant les années 1910 à 1920] vivaient bien, tant qu’ils avaient une vache et un cochon. Dans ce temps-là, c’était possible de pêcher du quai et d’attraper

du poisson pour le déjeuner, dîner et souper! C’était vraiment un paradis pour le monde qui y restait en termes d’accès à la nourriture», indique M. Peters. Le nez plongé dans les archives régionales, le duo de chercheurs a notamment identifié la famille Buell, qui a fait partie des premiers résidents du lac et qui possède une île à son nom. Ils ont depuis contacté les descendants de ces pionniers afin d’obtenir des informations sur les origines touristiques du secteur. C’est grâce à des gens comme eux que la municipalité de Moonbeam est si populaire auprès des vacanciers. «On se fait souvent dire que Moonbeam est l’un des seuls villages dans le Nord de l’Ontario qui peut vivre du tourisme, et c’est grâce au lac Rémi, affirme M. Peters. Le lac est le cœur de Moonbeam.»

Effort collectif pour préserver le lac Rémi

Au cours de ses quatre années de recherches, le retraité a aussi appris que la beauté naturelle du cours d’eau pourrait facilement disparaître et que des efforts de conservation devront être mis en place si le public souhaite profiter du lac pendant encore de nombreuses années. Le président de l’organisme Les amis du lac Rémi, Denis Bérubé, espère que ce livre contribuera aux efforts visant à protéger le lac pour que les prochaines générations puissent en profiter. Dans un courriel envoyé en réponse à nos questions, il raconte que «le lac Rémi a joué et continue de jouer un rôle très important dans la vie des gens de notre région. […] On ressent une grande fierté, mais aussi une certaine inquiétude chez Les amis du lac Rémi.

L’histoire du lac Rémi sera immortalisée sur papier Chris St-Pierre — Initiative de journalisme local – APF

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Elle a eu lieu chez Mme Marie-Paule Payeur Gosselin, née en septembre 1933, dans une famille de Coppell où 17 enfants ont vu le jour. Ses parents, venant du Québec et arrivés au village en 1921, ont été des défricheurs. C’est donc à Coppell qu’elle a fait ses classes et passé une bonne partie de sa vie, avant de venir habiter Hearst en 1986 avec son mari, Adrien Gosselin. LN : Vous avez grandi sur une ferme. Qu’est-ce que vous n’aimiez pas faire ? MPP : Ah, mon Dieu, j’aimais pas mal tout. Je pouvais pas faire l’ouvrage des hommes, mais ce que les femmes faisaient, aller aux champs, surtout les récoltes, on y allait. LN : Vous étiez à quelle place dans la famille ? MPP : Chez nous, il y a eu un feu avec huit enfants décédés. Après, on a appelé ça la deuxième famille et j’ai deux frères plus vieux et ma sœur jumelle, Marie-Laure. On n’a pas connu la première famille, mais on a eu des parents vraiment courageux. LN : Courageux, c’est peu dire parce que j’ai lu votre livre sur leur vie, Des défricheurs parmi tant d’autres… mes parents, et je ne trouve pas les mots. Main-tenant, je comprends mieux ce que vous avez raconté. MPP : Il ne reste plus rien de la ferme, mais on a été élevé par de bons parents. On n’a jamais manqué de rien, on n’était pas riche, on vivait modestement. On n’a pas été à l’école longtemps, on arrêtait l’étude vers 13-14 ans et moi j’ai même pas fait ma 7e année. LN : Vous vous êtes mariée à quel âge ? MPP : (Rires) Je me suis mariée

à 16 ans, j’ai eu 17 ans le mois d’après. J’ai jamais, jamais regretté ça. Mon mari n’avait pas de famille ici ; il est venu comme bûcheron et habitait dans une pension. Comme de raison, on est sorti deux ans ensemble, mais je me trouvais jeune. J’ai dit à mes parents : « Moi je sais que je suis jeune, si vous pensez que je suis trop jeune, je vais vous écouter. » Ils ont dit : « C’est vrai t’es jeune, mais on peut pas dire rien qui soit pas correct d’Adrien. C’est un homme qui travaille, il ramasse son argent, pis il ne boit pas. » LN : Et vous, qu’est-ce que vous avez aimé en lui ? MPP : Ben, pour commencer c’était un beau grand jeune homme, un grand blond. Il paraissait très bien, il avait de bonnes manières, il ne prenait pas de boisson et c’était un gros, gros travaillant. On s’est marié en 1950 et on est allé habiter dans sa maison qu’il avait déjà. On a eu de très belles noces, on a fait un voyage de noces d’un mois au Québec et le premier bébé est arrivé en septembre 1951. J’ai eu seulement cinq enfants, moins que mes parents (rires). On a continué à défricher et on est resté 36 ans à Coppell avant de venir ici à Hearst, en 1986. On n’avait plus d’enfants à la maison et on a construit ici. LN : Vous vous êtes facilement adaptée en ville, vous avez regretté Coppell ? MPP : Oui, parce que Coppell, il y a déjà eu beaucoup d’activités, c’était intéressant. Mais plus ça allait, plus ça diminuait, le moulin avait fermé, pis on n’avait plus de prêtre. Ici, pour com-mencer, c’est mon garçon qui faisait des études universitaires.

Pour se faire des sous, il avait entrepris de faire le ménage dans deux écoles, Louisbourg et Jogues. Après, quand il a laissé ça, c’est moi qui ai pris sa place. Comme mon mari aimait travailler, je lui ai montré quoi faire et pendant 20 ans on a été concierges d’écoles. C’était normal, il me semble, on était tous les deux en bonne santé et c’est plaisant de travailler ensem-ble. Mais, on habitait dans une concession et l’hiver c’était diffi-cile pour se déplacer. C’est la rai-son pourquoi on est venu en ville. LN : Comment vous êtes arrivée à écrire ce livre sur l’histoire de la famille ? MPP : Mon Dieu, ça là… Je ne voulais pas, je ne me sentais pas capable, j’ai pas d’instruction. J’avais une belle-sœur qui disait : «  Marie-Paule, tu dois écrire cette histoire-là, c’est intéressant,

il faut que ça se sache ». Écrire un livre, je voyais ça pour les instru-its, mais elle ne m’a pas lâchée pendant des années. « Il n’y a que toi qui puisses le faire. » Au bout de plusieurs années, je me suis décidée et l’hiver que je l’ai fait, en 2000, j’ai bien pleuré. LN : Vos petits-enfants vous en remercieront, sans doute. Vous en avez eu combien ? MPP : J’en ai eu douze, mais les arrière-petits-enfants, je ne les compte plus ! LN : Quelles sont vos activités maintenant ? MPP : Je n’en ai plus beaucoup, j’ai une maladie dégénérative et mes mains ne veulent plus, mais je ne m’ennuie pas à la maison. J’ai 86 ans, j’ai eu des épreuves, moins que mes parents, mais j’ai tout aimé dans ma vie. LN : Alors on vous souhaite de continuer ainsi !

Visite chez les grands-parents : Mme Marie-Paule Payeur Gosselin Par Elsie Suréna

Marie-Paule Payeur Gosselin, une Coppelloise qui a aussi aidé à mieux faire connaitre la vie des défricheurs. Photo : Elsie Suréna/Journal Le Nord

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12 LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020

L’Ontario est le bercail de plusieurs espèces de menthe sau-vage, notamment la menthe des champs, la menthe à épis et la menthe poivrée, d’après le blogue Northern Bushcraft. Malgré la rapidité à laquelle la plupart des espèces de menthe se propagent, le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales indique quand même sur son site internet qu’une espèce de menthe indigène est en voie de disparition : le pycnanthème gris, qui fait maintenant partie de la liste des espèces en péril de l’Ontario, car les deux peuple-ments qui existent dans la pro-vince sont les seuls au Canada. Dans la classification scienti-fique, les menthes ontariennes appartiennent toutes à la famille des lamiaceae ou labiatae à en croire le site Ontario Wildflower. Cela signifie, d’après le chercheur R. R. Raja que, comme les autres plantes de cette famille à laquelle appartiennent la sauge, la marjo-laine, la sarriette, le romarin, l’origan ou la lavande, les différentes menthes sont aromatiques et peuvent avoir des vertus dites médicinales. «  La plante a des propriétés sédatives, diurétiques, toniques, antispas-modiques et antiseptiques.  », écrit M. Raja. Cela veut dire que la plante permet de mieux dormir et d’aller aux toilettes, donne de l’énergie, permet de limiter les contractions muscu-laires douloureuses et limite la multiplication des bactéries. Riches en vitamine A, selon une fiche d’information produite par l’Association forestière du sud du Québec (AFSQ), la menthe des champs, la menthe à épis et la menthe poivrée facilitent aussi « la digestion en combattant les crampes du système digestif et

les gaz intestinaux et en augmen-tant et liquéfiant la bile ». Le document de l’AFSQ contient également d’autres suggestions pour utiliser les menthes sau-vages. Il est apparemment possi-ble de teindre des tissus avec de la menthe sauvage. De plus, « son odeur éloigne les souris et la vermine. Pour attraper un rat, on peut placer des chiffons imprégnés d’huile de menthe dans les sorties secondaires et attendre devant l’entrée princi-pale », est-il écrit dans la fiche d’information. Cependant, parce qu’elles sont aromatiques, les menthes onta-riennes sont utilisées principale-ment pour donner de la saveur à des aliments. La menthe poivrée, d’après la pépinière Blue Sky Nursery, a un goût et une odeur de menthe très prononcés. Elle peut, à en croire le site internet de la pépinière, être « utilisée en cuisine, en pâtisserie, pour faire du thé ou dans des boissons fraîches », mais cela s’applique à toutes les menthes sauvages comestibles. Le cocktail cubain appelé mojito est un exemple de boisson rafraî-chissante à base de menthe qui peut se faire avec ou sans alcool. Traditionnellement, la recette comprend des feuilles de menthe fraîche, de la lime, du sucre, du rhum blanc, de l’eau gazeuse et de la glace pilée, selon le site espagnol Recetas de Rechupete. Ricardo, quant à lui, a une recette de sirop à la menthe fait maison tandis que la version québécoise du site Allrecipes propose une recette de gelée à la menthe. La menthe se consomme aussi dans des plats salés comme la salade de couscous appelée taboulé, les salades de concombre, de betterave ou les sandwichs au

poulet. Les amoureux de la cuisine britannique peuvent même utiliser ces menthes sauvages pour la recette de veau à la menthe. Selon l’AFSQ, « les fleurs sont comestibles et sont superbes, par exemple, dans les salades de fruits ». Lors d’un de ses voyages, par contre, Laurent Vaillancourt a trouvé une autre manière d’utili-ser la menthe. « Avec un copain, on est parti en canot et on n’a pas amené de thé ou de café. On s’est dit  : “On va trouver quelque chose.” Lorsqu’on est arrivé aux chutes de Thunderhouse, on est tombés dans une talle de menthe. Donc, on a cueilli beaucoup de menthe et c’est ça qu’on a utilisé tout le reste de notre voyage. Le matin, on se faisait de la menthe. Le soir, on se faisait un thé de menthe. Et puis un matin, il en

restait du froid. On n’avait pas de lait et on avait du granola, fait qu’on a mis ça dans le granola. » Selon les dires de M.  Vaillan-court, le goût était agréable.

Se nourrir de la nature : la menthe indigène du Nord de l’Ontario Par Awa Dembele-Yeno Dans un monde où tout bouge trop vite, la Terre elle, prend son temps. La nature est notre alliée et dans cette série en continu, on va parler agriculture, élevage, horticulture, chasse, trappe, serriculture, y compris des trucs et astuces pour monsieur/madame tout le monde. Bienvenue dans cette belle vague verte de retour à la terre.

Photo : courtoisie d’Andrew Wong

Photo : Journal L’Express

Photo : Journal L’Express

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LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020 13

BÉLIER (21 mars - 20 avril) Vous aurez envie de vous gâter, de renouveler votre garde-robe ou même votre coiffure. Vous aurez l’audace de vivre une transformation particulière, d’entreprendre une vie sociale plus active et, surtout, de sortir de votre zone de confort. TAUREAU (21 avril - 20 mai) Vous ne prendrez pas toujours le temps d’écouter les conseils de qui que ce soit. Heureusement, vos intuitions vous guideront dans la bonne direction si vous les écoutez attentivement. Un ange veillera également sur vous. GÉMEAUX (21 mai - 21 juin) Il faut parfois faire un pas en arrière afin de se donner l’élan nécessaire pour s’accomplir et entreprendre un important virage. Vous réfléchirez sérieusement à ce qui vous anime et vous passionne dans la vie ainsi qu’à diminuer votre niveau de stress. CANCER (22 juin - 23 juillet) Une vie sociale active engendre parfois des dépenses considérables. Si vous n’avez pas l’habitude de calculer, vous risquez de mal mener votre budget et ainsi d’avoir quelques difficultés à rembourser vos dettes. Sachez mieux calculer! LION (24 juillet - 23 août) Vous ne lésinerez pas sur les moyens de bien paraître devant les gens et ce sera tout aussi vrai pour les autres membres de la famille. Vos enfants seront une véritable carte de mode et vous serez aussi à jour côté techno. VIERGE (24 août - 23 septembre) Au travail, vous entreprendrez une formation qui vous apportera de l’avancement. Vous accéderez aussi à des fonctions plus près de vos valeurs personnelles. Du moins, vous redéfinirez vos ambitions avec plus de conviction.

BALANCE (24 septembre - 23 octobre) Si vous n’avez pas pu bénéficier de vacances reposantes et enrichissantes cet été, vous planifierez au moins une belle escapade qui vous permettra de socialiser et de vous ressourcer. Ce sera aussi perçu comme une cure de jeunesse pour vous. SCORPION (24 octobre - 22 novembre) Vous tenterez de plaire à tout le monde, mais vous savez très bien que c’est impossible. Faites simplement les choses en sui¬vant votre cœur et vous ne vous tromperez jamais. Ayez plus confiance en vous et en vos intuitions. SAGITTAIRE (23 novembre - 21 décembre) Si vous reprenez le travail après de longues vacances, vous vous épuiserez assez rapidement. De plus, votre douce moitié et vos proches demanderont davantage d’attention alors qu’un peu de repos serait essentiel pour traverser la semaine. CAPRICORNE (22 décembre - 20 janvier) Vous vous retrouverez sur un piédestal pour une raison ou pour une autre et cette situation vous apportera beaucoup de succès. Vous éclaircirez une histoire nébuleuse et mystérieuse et vous aurez droit à de grands remerciements plutôt gratifiants. VERSEAU (21 janvier - 18 février) Vous prendrez du temps en famille à la maison ou vous apprécierez la solitude dans le confort de votre foyer. Votre couple sera également une priorité. Vous déploierez une très belle créativité pour créer un chef-d’œuvre, ne serait-ce qu’un plat cuisiné. POISSONS (19 février - 20 mars) Vous éprouverez sûrement la tentation de vous acheter une nouvelle voiture. Vous passerez aussi beaucoup de temps à négocier toutes sortes de choses ou à écouter des discours interminables. Vous pourriez découvrir en vous un as de la vente.

SEMAINE DU 6 AU 12 AOUT 2020Signes chanceux de la semaine : Cancer, Lion et Vierge

ÉCORCE DE CHOCOLAT MARBRÉE

INGRÉDIENTS • 1 paquet (225 g) de chocolat mi-sucré Baker’s, brisé en morceaux • 1 paquet (170 g) de chocolat blanc Baker’s, brisé en morceaux • 1 tasse d’amandes grillées et hachées, divisée

PRÉPARATION Étape 1

Chauffer le chocolat mi-sucré dans un bol allant au micro-ondes, à intensité MOYENNE, de 1 à 2 min ou jusqu’à ce qu’il ait presque fondu; remuer jusqu’à ce qu’il ait complètement fondu. Répéter les opérations dans un bol séparé pour le chocolat blanc. Incorporer 1/2 t des amandes au chocolat dans chaque bol.

Étape 2 Déposer en alternance des cuillerées combles des mélanges de chocolat sur une plaque à pâtisserie tapissée de papier ciré; marbrer délicatement avec la pointe d’un couteau.

Étape 3 Réfrigérer 1  h ou jusqu’à fermeté. Briser la préparation en morceaux.

Nous avons tout ce dont vous avez besoin pour un souper réussi !

Repas chauds

Viandes et fruits de mer

Fruits et légumes

HORIZONTALEMENT 1. Gonflement. 2. Qui est de la ville – Instrument. 3. Bière – Personne bavarde –

Titane. 4. Masse de fer sur laquelle on

bat les métaux – Transpirer. 5. Paresseux – Principe chimique

odorant. 6. Tunique moyenne de l’œil –

Oiseau sauvage. 7. Grand conifère – Croix de

Saint-Antoine – Champion. 8. Rayon – Perçant. 9. Dictateur – Germanium. 10. Rabiot – Assaisonnement. 11. Vandales. 12. Anaconda – Brut.

VERTICALEMENT 1. Influence abusive de

l’administration. 2. Métal précieux – Degré

d’élévation – Cuivre. 3. Versant d’une montagne –

Publication. 4. Rassembler – Négation. 5. Monsieur – Bandit. 6. Pronom indéfini – Court

message – Brochure de propagande.

7. Perméable. 8. Croyance – Existait. 9. Déchiffrées – Brusquerie. 10. Vieux do – Utilisa – Et le reste. 11. Cérémonie – Serrer fortement. 12. Choisir – Sainte – Appris.

Bon été ! De l�équipe du journal Le Nord

RÉPONSES 674

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14 LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020

Nous avons le regret d’annoncer le décès de M. Harry  Levasseur, le samedi 25 juillet 2020, à l’âge de 59 ans. C’est entouré de sa famille aimante que Harry a doucement rendu l’âme après une longue et courageuse bataille contre le cancer. Il laisse dans le deuil sa tendre épouse Linda (née Boulet). Il était le père exceptionnel de June (Cory) de Powassan, Lynn (Brad) de Thunder Bay, Judy de Hearst et Louise (Trevor) de Thunder Bay. Il

laisse également dans le deuil sept petits-enfants : Katie, Jessica, Samuel, Brandon, Kody, Theodore et Grayson ; ainsi que trois sœurs et un frère : Aline (Jean-Yves) Boulet de Hearst, Monique (Michel) Campeau de Connaught, Lorraine (Tony) Hébert de Chelsey et Jean-Paul (Anamae) Levasseur de Timmins. Il laisse aussi derrière lui plusieurs neveux, nièces, parents et ami(e)s. Il fut précédé dans la mort par ses parents Laurent et Hildur (née Elvrum) Levasseur, ainsi que son beau-père René et sa belle-mère Marie Boulet. Harry était un époux, un père et un grand-père attentif et aimant, qui aimait passer du temps en famille. Très travaillant, il a œuvré auprès de la compagnie Ryam Lumber à Hearst comme opérateur de grue mécanique pendant plusieurs années. Il était passionné des chevaux et avait redécouvert un intérêt pour la chasse et la pêche. Il laisse des souvenirs mémorables dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu et aimé. Une célébration en la mémoire de Harry a eu lieu le jeudi 30 juillet 2020. La famille apprécierait les dons envers la Société canadienne du cancer.

NÉCROLOGIEHarry Levasseur

Paisiblement et entourée des siens, le 27 juillet 2020, est décédée à l’âge de 80 ans Mme Suzanne Villeneuve, épouse de M. Julien Paul, demeurant à Brossard et autrefois de Sorel-Tracy. Outre son époux, elle laisse dans le deuil ses enfants : Sophie Villeneuve (Marie-Josée Tremblay) et Brigitte Villeneuve (Philippe Arjane) ; ses petits-enfants : Antoine et Lili-Marie Arjane. Elle laisse également dans le deuil ses beaux-enfants : Sylvain Paul

(Carole Boily), Martin Paul (Manon Germain) et France Paul. Elle laisse également ses beaux-petits-enfants : Alexandre, Guillaume, Sabrina et Maxime Paul ; ainsi que ses frères, sœurs, beaux-frères et belles-sœurs de la famille Villeneuve : feu Jean, Denise (feu Guy Roy), Irène (Marcel Leclerc), Jacqueline (Yvan Jacques), Yvonne (feu Guy Jolin), feu Françoise, Paulette (Fernand Jolin), Olive (feu Marcel Côté), Claude (Annette Bergeron), feu Marcel (Lise Lachance) et Yvette (Richard Bergeron) ; plusieurs neveux et nièces et autres parents et amis. Selon les volontés de Suzanne, elle a été incinérée et l’inhumation se fera en toute intimité avec les membres de sa famille au cimetière des Saints-Anges de Sorel-Tracy. « Que ceux et celles qui l’ont connue aient une pensée spéciale pour elle. »

Suzanne Villeneuve

CORPORATION DE LA VILLE DE HEARST OFFRE D’EMPLOI

Officier supérieur aux arrêtés municipaux/ Coordonnateur de santé et sécurité et du

programme de recyclage

La Corporation de la Ville de Hearst est à la recherche d’une personne autonome, fiable, intègre et diplomate pour combler le poste d’officier supérieur aux arrêtés municipaux/coordonnateur de santé et sécurité et du programme de recyclage à temps plein. But de l’emploi • Faire respecter les arrêtés municipaux qui ne sont pas attribués à d’autres officiers désignés. • Gérer le budget du département des arrêtés municipaux et superviser le travail d’un officier, de deux officiers adjoints aux arrêtés municipaux et de deux brigadiers. • Promouvoir les arrêtés municipaux et la législation connexe pour prévenir les infractions. • Agir à titre de coordonnateur de santé et sécurité. • Planifier et gérer l’éducation et la promotion du programme municipal de gestion des déchets. • En collaboration avec le directeur des travaux publics et services d’ingénierie, produire les rapports de performance du programme et soumettre les données requises pour l’obtention du financement du gouvernement provincial en lien avec le recyclage. Qualifications • Diplôme collégial ou universitaire dans l’un des domaines suivants : en santé et sécurité, para juridique et/ou en administration des affaires. • Un minimum d’expérience de travail de 3 ans, en management et dans la gestion du personnel. • Excellentes compétences à communiquer dans les deux langues officielles, à l’oral et à l’écrit. • Qualités de leadership, bon esprit d’équipe et attitude positive. Salaire Un salaire fixé selon la classification 10 de la grille salariale en vigueur, proportionné avec les qualifications et l’expérience, ainsi qu’un programme d’avantages sociaux complet sont offerts. Pour une description de tâches plus détaillée, veuillez consulter le site www.hearst.ca. Veuillez envoyer votre curriculum vitae avant 16 h le vendredi 14 août 2020 à : Yves Morrissette, administrateur en chef Corporation de la Ville de Hearst S.P. 5000, 925 rue Alexandra HEARST, ON POL 1NO [email protected]

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CORPORATION DE LA VILLE DE HEARST APPEL D’OFFRES POUR SABLE TAMISÉ

Des soumissions scellées sur des formulaires fournis par la Municipalité seront reçues à la réception de l’Hôtel de Ville de Hearst, au 925 rue Alexandra, jusqu’au jeudi 20 aout 2020 à 15 h 30 pour 1500 mètres cubes de sable tamisé pour l’hiver à être livré, mélangé avec du sel, et placé à l’intérieur du dôme de sable du garage municipal. Les soumissions seront ouvertes et lues publiquement à 15 h 35, heure locale, le jeudi 20 aout 2020 aux bureaux municipaux à Hearst. Les matériaux et les pièces d’équipement devront être conformes aux normes du « Ontario Provincial Standard Specifications » et de la Ville de Hearst. Chaque soumission devra être accompagnée d’un chèque certifié au montant égal à au moins 10 % de la soumission totale. La plus basse ou n’importe laquelle des soumissions ne sera pas nécessairement acceptée. Luc Léonard, directeur des travaux publics et services d’ingénierie Corporation de la Ville de Hearst S.P. 5000 925, rue Alexandra Hearst, Ontario P0L 1N0

Une présentation de

Sur les ondes de

Le FANATICMercredi 19 h à 21 h

Avec votre expert en sport local

Guy Morin

Même si aucune date de retour n’est prévue, les Lumberjacks ont annoncé la mise sous contrat de quelques nouveaux joueurs et le retour d’un vétéran de marque la semaine dernière. Dans un premier temps, les Jacks annonçaient le retour du vétéran sherbrookois Olivier Cloutier-Faucher. Ce dernier a terminé au quatrième rang des marqueurs la saison dernière. L’attaquant a cumulé 21 buts et 27 passes pour un total de 48 points en 56 matchs à sa saison recrue l’année dernière. Olivier apportera un élément de leader-ship aux Jacks, en plus de solidifier l’offensive. La même journée, les Jacks ont mis sous contrat l’attaquant qué-bécois de 6’ et 180 lb, Raphaël Lajeunesse. Originaire de Mont-Laurier, Lajeunesse évoluait pour le Twin City Thunder de la USPHL la saison dernière, où il a récolté 18 points en 22 matchs. L’équipe junior A locale a ensuite

ajouté les défenseurs Calum Haslam et Keaston Blais à leur alignement. Haslam fait 6’ et 190 lb, il est originaire d’Etobicoke en Ontario et évoluait pour les Red Wings Toronto au niveau midget AAA la saison dernière. Keaston Blais est, quant à lui, originaire d’Iroquois Falls en Ontario et évoluait pour les Majors de Timmins au niveau midget AAA la saison dernière. Les Jacks ont complété la semaine en annonçant la venue du fougueux attaquant Alexan-der Christopoulos. Originaire de Toronto, Christopoulos mesure 6’01’’ et pèse 185 lb. Il évoluait également pour les Red Wings Midget AAA de l’endroit. Au moment de publier le journal, la nouvelle formation de Marc-André Bégin compte 10 joueurs, dont cinq attaquants, trois défenseurs et deux gardien de but.

Les Lumberjacks continuent d’ajouter des éléments Par Guy Morin

LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020 15

(Elsie Suréna) Sur le site web des Nations Unies, on peut lire ceci : « Afin de sensibiliser le public aux besoins de cette partie de la population, nous célébrons, le 9 août de chaque année, la Journée internationale des peuples autochtones. La date a été choisie pour rappeler la première réunion du Groupe de travail des Nations Unies sur les populations autochtones, tenue à Genève (Suisse) en 1982. » Quelques faits, toujours selon l’ONU : « Les peuples autochtones représentent 476 millions de personnes réparties dans 90 pays. Les populations autochtones sont près de trois fois plus exposées à la pauvreté extrême que les autres peuples. Dans le monde, 47 % des populations autochtones actives n’ont pas fait d’études, contre 17 % des non-autochtones. Cet écart est encore plus important chez les femmes. Plus de 86 % des populations autochtones travaillent dans l’économie informelle, contre 66 % des non-autochtones. » (Photo : un.org )

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16 LEJOURNALLENORD.COM | JEUDI 6 AOUT 2020

À vos cartes, jouez !

Ne manquez surtout pas la chance de crier

BINGO !tous les samedis à 11 h

sur les ondes du

Denis Plamondon, originaire de Mattice, s’entraine depuis l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, à 58 ans et à la retraite, il continue de s’entrainer six jours par semaine. Que ce soit du vélo, du kayak, de la course à pied, de la natation, M. Plamondon aime se garder en forme. Depuis son entrée au secondaire, M. Plamondon s’entraine quoti-diennement. «  Quand j’étais à l’école primaire, j’étais sportif, mais pas bon. Quand tu es tou-jours choisi en dernier pour les équipes, un moment donné ça vient te chercher. Donc, j’ai décidé de faire mes propres affaires. Je fais de la bicyclette, de la natation, de la course à pied et du kayak. Je n’ai pas besoin de personne pour le faire. C’est un peu grâce à ça que je me suis trouvé des sports que je pouvais faire. Je n’avais pas besoin de personne ou d’attendre de me faire choisir », explique-t-il. L’athlète a fait plusieurs marathons et demi-marathons. Il a également fait quelques demi-Iron Man et triathlons. Par contre, sa spécialité c’est les duathlons, soit de la course à pied, du vélo et d’autre course à pied. Il en faisait beaucoup durant les années 80, mais moins maintenant à cause des prix élevés pour les inscriptions. « Pour beaucoup de mes chums, qui sont environ de mon âge, c’est la même affaire. On a décroché un peu de la compéti-tion et on le fait parce qu’on aime ce que l’on fait. Un moment donné, quand tu as des paquets de médailles et de trophées, c’est

pu un challenge. Been there, done that comme on dit en anglais », ajoute-t-il. D’après ce mordu de l’entraine-ment, afin de compétitionner à un haut niveau, il devait s’entrai-ner un bon minimum de 20 heures par semaine. « C’est beaucoup de sacrifices, pas seulement pour nous autres, mais pour la famille aussi. Il faut que tu trouves un équilibre. Il ne faut pas être trop égoïste non plus dans ce qu’on fait. Normale-ment, quand j’avais des enfants, j’essayais de faire mes entraine-ments de bonne heure le matin ou sur mon heure de diner. Tu essayes de ne pas trop affecter la famille avec ça  », explique M. Plamondon. Selon le sportif, il faut se donner des buts, mais il faut également savoir quand arrêter, car notre corps a des limites. Ce n’est pas tout le monde qui peut devenir athlète olympique. Il dit aussi que « le plaisir là-dedans c’est de persévérer, d’aimer ce qu’on fait et d’y aller progressivement ». Denis Plamondon a occupé plusieurs emplois au cours de sa carrière. Il a pris sa retraite en tant que chef d’équipe pour Postes Canada en mars 2017. Il s’est également retiré comme ambulancier à l’Hôpital Notre-Dame de Hearst en 2010. Plus jeune, il était dans les forces de la réserve pour la GRC à Vancouver. Maintenant qu’il est à la retraite, Denis Plamondon semble manquer de temps. Puisqu’il n’a pas besoin de faire ses entraine-ments à 5 h du matin, il les fait

plus tard. Il a également plusieurs autres projets, comme l’aménagement paysager et les voyages. Il veut profiter de la vie au maximum.

Des épreuves pas faciles Il y a 16  ans, le fils de Denis Plamondon s’est suicidé. Ce fut difficile, mais il en parle ouverte-ment maintenant. Il aide beau-coup les gens dans la communauté à ce niveau et a organisé des forums sur le suicide. Il appuie ceux qui vivent des situations liées au suicide, ou d’autres problèmes. Par exemple,

si une personne suicidaire refuse l’aide des médecins ou des thérapeutes, celui-ci agira comme personne-ressource pour aller leur parler. « C’est épuisant, ce n’est pas quelque chose de facile. On ne peut pas non plus juger personne avec ça. » M. Plamondon insiste sur le fait qu’il faut trouver un équilibre mental pour fonctionner dans la vie. Pour lui, la course à pied, et les autres sports qu’il pratique, c’est de la méditation. Ça lui apporte un bon équilibre mental.

Denis Plamondon, « m’entrainer, c’est comme méditer » Par Samuelle Dallaire

Photo : facebook.com