Telle une gigantesque pointe plongeant dans l’océan Indien, la péninsule méridionale représente le cœur de l’hindouisme du Sous-Continent. Ses paysages sont en tous points différents des montagnes enclavées et des déserts écrasés de soleil de l’Inde du Nord.

Des milliers de kilomètres de rivage bordent des plaines fertiles et des collines ondulantes, la double mousson leur conférant une beauté luxuriante. C’est l’Inde de ceux qui aiment la vie balnéaire des plages de Goa ; des vieux temples hindous du Tamil Nadu et du Karnataka ; des jungles urbaines de Mumbai (Bombay) et de Bengaluru (Bangalore) ; des canaux ourlés de palmiers et rafraîchis par la brise de la province tropicale du Kerala ; des treks fabuleux à la découverte de la nature ; des cultures aborigènes et rurales préservées de l’Andhra Pradesh.

En matière de minorités ethniques, de fêtes, de traditions et de paysages, l’Inde du Sud témoigne d’une diversité spectaculaire, offrant au voyageur un vivant kaléidoscope de plaisirs visuels et d’activités. Citons aussi la cuisine délicieuse, avec des spécialités comme les idli rebondis (gâteaux de riz) et les dosa (grandes galettes croustillantes), sans oublier les plats du monde entier servis dans les grandes métropoles et les centres touristiques.

Le sport national – le cricket – est une véritable obsession pour les Indiens, tout comme les dernières extravagances de Bollywood. Dans les médias, seule la politique (nationale, régionale ou locale) tient la dragée haute aux loisirs. Les discussions remontent régulièrement aux oreilles de la classe dirigeante, à Delhi, où sont prises toutes les décisions qui s’appliqueront à l’ensemble du pays. Les classes moyennes et aisées s’intéressent également de près à l’actualité internationale. L’économie, l’une des plus florissantes au monde depuis une dizaine d’années, est aussi souvent à l’ordre du jour. Mais malgré une croissance annuelle qui avoisine les 9%, une grande partie de la population (qui totalise plus d’un milliard d’habitants) vit toujours dans la misère. Le gouvernement a beau s’employer à répartir les richesses, le fossé entre les plus aisés et les plus pauvres n’a jamais semblé aussi important. Et la pauvreté (voir p. 49) pourrait encore augmenter si la fertilité du peuple indien continue de devancer la croissance économique du pays.

Depuis des décennies, la surpopulation du sous-continent (p. 50) est source de nombreux dilemmes, à commencer par l’importante demande en infrastructures. Pour les experts, le plus grave reste à venir : il ne s’agirait que d’une question de temps avant que ne naissent d’interminables conflits locaux pour l’accès aux ressources de base, sans parler du système de santé déjà saturé. Les analystes prévoient également qu’un nombre croissant d’enfants issus de milieux pauvres seront déscolarisés afin d’aider leur famille à compléter leurs revenus (p. 46).

Environnement, changement climatique, déforestation, pollution, industrialisation galopante et tourisme durable (comme à Goa ; voir l’encadré p. 226) sont des sujets âprement discutés par tous les États de l’Inde. Pour plus de détails, reportez-vous p. 90.

Les questions politiques sont tout aussi cruciales pour le gouvernement fédéral, notamment lorsqu’il s’agit de gérer les conflits régionaux comme au Cachemire, une région que se disputent violemment l’Inde et le Pakistan depuis la Partition en 1947. Si le contexte avait, ces dernières années, donné la part belle à l’apaisement et au dialogue entre Delhi et Islamabad, la tension est remontée d’un cran après que des attentats terroristes eurent frappé Mumbai en novembre 2008 (voir p. 43).

Destination Inde du Sud

QuelQues chiffres

Population : 1,027 milliard d’habitants (recensement de 2001)

Chômage : 7,2% (2008)

revenu annuel moyen : 977 $Us (681 €)

Croissance démographique : 1,6%

Taux d’alphabétisation : 65,38% (recensement de 2001)

Familles vivant dans un foyer d’une seule pièce : 42%

Proportion de la population indienne par rapport à la population mondiale : 16,9%

Coût moyen d’un mariage dans une grande ville : 12 500 $Us (8 700 €)

espérance de vie : 66 ans (femmes) et 63 ans (hommes)

rapport de la population femmes/hommes : 933/1000 (recensement de 2001)

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d e s T i n aT i o n i n d e d U s U d

Sur le plan des technologies, la situation de l’Inde est bien plus encourageante : les régions du sud, et notamment les villes de Bangalore, Mumbai, Pune, Hyderabad et Chennai, sont l’objet d’un intérêt mondial. L’industrie informatique bourgeonnante a joué un rôle crucial dans le développement de l’économie de l’Inde du Sud – et de l’ensemble du pays. Les analystes prévoient un futur florissant malgré la crise internationale (voir l’encadré p. 50).

L’industrie touristique s’est également largement développée en Inde du Sud. L’affluence touristique a alimenté les caisses des États et permit la création de nombreux emplois dans les secteurs concernés (notamment l’hôtellerie). Le patrimoine culturel, à l’image des danses et musiques locales, en a également bénéficié. D’après les chiffres du gouvernement, 5,37 millions de touristes se sont rendus en Inde en 2008, soit 5,7% de plus que l’année précédente. Le tourisme médical est l’une des branches les plus lucratives du secteur (les soins sont pratiqués ici à des coûts bien inférieurs à ceux des pays occidentaux) et devrait avoir rapporté jusqu’à 2 milliards de dollars d’ici à 2012 (lire aussi l’encadré p. 386). En parallèle, les spas et autres centres de soins ayurvédiques se développent, particulièrement dans les centres touristiques du Sud, à Goa ou Kerala.

L’Inde du Sud permet de voyager à un rythme agréablement serein, car la plupart des sites sont d’un accès facile et les plages ne se trouvent jamais bien loin. Partout où vous irez, vous connaîtrez une explosion des sens que chacun vit d’une manière très personnelle. Pour apprécier l’expérience, il suffit juste de se laisser aller à l’inconnu, car l’âme de la région réside dans son mystère.

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Débordante de vitalité, enthousiasmante, surprenante mais suscitant aussi réflexions et frustrations, l’Inde confronte le voyageur à une gamme d’expériences fabuleuses. Mettez toutefois de côté les clichés, car le Sud présente le visage “doux” de l’Inde, sans les pressions mercantiles incessantes exercées sur les touristes et avec quantité de plages de rêve où trouver refuge. Si vous n’avez jamais visité cette partie du monde, plusieurs jours seront sans doute nécessaires pour vous acclimater à son tourbillon d’images, de parfums et de saveurs.

Couvrant une vaste zone géographique, l’Inde du Sud offre de nombreuses curiosités naturelles et historiques, ce qui ne facilite pas le choix de la destination (pour des idées d’itinéraires, voir p. 21). L’important est de ne pas chercher à trop en faire, car voyager dans ce pays implique des distances considérables et beaucoup d’énergie. Pensez à prévoir quelques semaines de préparation pour les formalités de visa et les vaccins. Mieux vaut aussi dresser un circuit approximatif avant de partir, car il serait dommage de manquer de peu une fête spectaculaire ou de voir votre séjour sur les plages de Goa gâté par la mousson. Il importe néanmoins de conserver une certaine souplesse, les choses n’étant pas toujours réglées en Inde comme du papier à musique. Plus d’un voyageur a en effet eu ses vacances gâchées par des problèmes de transport imprévus. Par ailleurs, un peu de flexibilité permet de rester ouvert aux merveilleuses surprises que réserve le pays et de sortir des sentiers battus.

Mise en route

N’oubliez pas…

Le visa requis (p. 549) et une assurance voyage (p. 540)

Les vaccinations requises (p. 580) – certaines se font sur plusieurs semaines – et un stock suffisant (avec ordonnance) de vos médicaments habituels

Des vêtements dissimulant le corps (femmes et hommes), essentiels pour visiter les sites sacrés et plus respectueux des sensibilités locales

Un porte-monnaie ou une pochette bien dissimulés (p. 547)

De la crème solaire et des lunettes de soleil

Une torche électrique pour les ruelles obscures et en cas de panne de courant

Des bouchons d’oreilles, pour échapper au vacarme nocturne, et pour les longs trajets en bus ou en train

Des tongs pour les salles de bains collectives ou douteuses

Un bonnet de bain et une bonde universelle pour la douche ou la baignoire (rares en dehors des hôtels de luxe)

Des tampons hygiéniques – les serviettes sont un produit courant, pas les tampons, vendus uniquement dans les grandes villes et les lieux touristiques

Un spray antimoustique (une moustiquaire peut servir)

Une bouteille d’eau. Si vous utilisez des tablettes de purification ou des filtres, réutilisez votre bouteille pour préserver l’environnement (voir p. 582 pour plus d’informations sur l’eau potable)

Un drap de voyage (simple “sac à viande”), si vous avez des doutes sur les draps de l’hôtel (surtout petits budgets) ou pour dormir dans le train

De vous attendre à l’inattendu : l’Inde récompense ceux qui se laissent porter par le courant

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m i s e e n r o U T e • • C o û t d e l a v i e

Enfin, lisez autant de livres que possible consacrés à l’Inde, en particulier dans le domaine culturel (voir aussi Culture et société, p. 44). Cela vous donnera des clés pour mieux appréhender les sites et les traditions et avoir des contacts mieux informés avec les habitants.

Quand partirExcepté sur les hauteurs des Ghats occidentaux, l’Inde du Sud subit des températures élevées toute l’année et connaît globalement deux saisons : une sèche et une humide (la mousson). Il existe deux moussons, celle du nord-est et celle du sud-ouest, qui ne se déclarent pas exactement en même temps. La région étant tropicale, les écarts de températures ne sont pas aussi importants que dans le nord du pays.

En règle générale, la meilleure saison pour visiter l’Inde du Sud s’étend d’octobre à mars. À cette époque, le climat est assez frais et sec, bien qu’en novembre et au début de décembre certaines zones du Tamil Nadu et du Kerala soient énormément arrosées par la mousson du nord-est. Dans les stations balnéaires de Goa, certains équipements (tels que les bungalows de plage) n’ouvrent qu’à la fin du mois d’octobre ; par ailleurs, pendant les semaines qui suivent la mousson (c’est-à-dire en octobre), de forts courants peuvent rendre les baignades dangereuses. Les tarifs des hôtels dans les zones touristiques, comme Goa, le Kerala et les îles situées au large de la côte, atteignent des sommets au moment de Noël et du Nouvel An.

Fin-mars, les températures grimpent rapidement dans la majeure partie de la région. En mai, la canicule envahit toute l’Inde du Sud. Les zones montagneuses sont très prisées d’avril à juin, époque à laquelle les habitants fuient les plaines écrasées de chaleur pour rejoindre des zones plus tempérées, en altitude. À l’inverse, les Ghats occidentaux peuvent devenir brumeux et froids en hiver (fin décembre et janvier), et les nuits y sont généralement très fraîches, quel que soit le mois de l’année.

Les îles Andaman et Nicobar connaissent un climat tropical, modéré par des brises de mer, avec des températures atteignant en moyenne 29°C. La plupart des pluies tombent pendant la mousson du sud-ouest (de mai à septembre) et durant les cyclones d’octobre et de novembre. Les îles Laquedives jouissent d’un temps tropical identique.

Enfin, les dates de certaines fêtes ou événements d’exception peuvent aussi influencer votre itinéraire (voir p. 17 et l’encadré Fêtes et festivals…au début de chaque chapitre régional).

Coût de la vieL’Inde du Sud convient à tous les budgets. Les lieux d’hébergement vont de la paillote sommaire sur la plage au cinq-étoiles grand luxe, avec entre

MoussoN MagiQue

C’est le Kerala qui subit, début juin, les premiers assauts de la mousson du sud-ouest. Les pluies arrosent l’État et se propagent vers l’est depuis la mer d’Oman. Au niveau des Ghats occidentaux, elles détrempent les versants ouest (au vent) avant d’arroser de manière plus faible les versants est (sous le vent). En quelque dix jours seulement, la dépression gagne le nord du Maharashtra et, dès le début du mois de juillet, elle touche le pays tout entier. Les Ghats occidentaux du Karnataka constituent l’une des zones les plus humides de l’Inde du Sud.

Une seconde mousson a lieu dans le Tamil Nadu et le Kerala en novembre et début décembre : cette mousson du nord-est (appelée également mousson d’hiver) provient du golfe du Bengale. Durant cette période, les côtes de l’Andhra Pradesh, de l’Orissa et du Tamil Nadu sont touchées, parfois durement, par des cyclones.

Voir p. 544 pour plus d’informations sur le climat.

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m i s e e n r o U T e • • C o û t d e l a v i e

les deux de charmantes options peu ruineuses de catégorie moyenne. Il existe également des restaurants de tout standing et un réseau de transport public étendu permettant de circuler à moindre frais.

Pour une évaluation plus précise du coût de votre voyage, reportez-vous au chapitre de la région concernée. Attendez-vous à débourser davantage dans les grandes villes comme Mumbai (Bombay) et Bengaluru (Bangalore), ainsi que dans les zones touristiques fréquentées.

Sur les sites, les étrangers paient souvent un droit d’entrée plus élevé que les Indiens (le prix est parfois indiqué en dollars, mais payable en roupies) et un supplément s’applique aux appareils photo et aux Caméscopes.

L’hébergement constitue habituellement le poste de dépense le plus important (voir p. 551). Les tarifs varient selon l’époque de l’année – en haute saison, les hôtels peuvent majorer leurs prix de 50%, mais c’est avant tout le cas dans les régions très touristiques – et le nombre de personnes voyageant ensemble entre également en ligne de compte. La haute saison s’étend d’une façon générale de novembre à février, avec un pic des tarifs entre mi-décembre et début janvier dans les stations balnéaires. Dans les régions montagneuses (en particulier les stations climatiques), la haute saison court approximativement d’avril à juin. Il arrive aussi que le prix des chambres soit multiplié au moins par deux lors de certaines fêtes ou manifestations particulières (voir p. 554). Compte tenu des importantes disparités de tarifs en Inde du Sud, il est délicat de définir un prix moyen pour l’hébergement. Pour plus d’informations, reportez-vous p. 551 et aux sections Où se loger des différentes villes. Si vous en avez les moyens, réservez une chambre dans l’un des établissements de luxe du pays, dont certains figurent au premier rang mondial dans l’échelle hôtelière. Comptez au bas mot 200 $US (140 €) par nuit, mais n’espérez pas profiter du room service pour ce tarif. Vous pourrez trouver des promotions sur Internet.

Les restaurants sont généralement excellents dès 40 Rs (voire moins pour les stands de rue). Comptez environ le double pour un bon restaurant de catégorie moyenne. En ville, les grandes tables peuvent coûter entre 150 et 350 Rs auxquelles s’ajoutent l’accompagnement (du riz) et, en général, une taxe de 10% à 12,5%. Comme pour l’hébergement, les prix diffèrent d’un endroit à l’autre (voir la section Où se restaurer de chaque ville).

Pour les trajets longue distance, il existe plusieurs classes dans les trains et différents types de bus, d’où une grande flexibilité en termes de confort et de coût (voir la rubrique Depuis/vers des chapitres régionaux et p. 572). Les vols intérieurs sont devenus beaucoup plus abordables grâce à la récente déréglementation de l’industrie aérienne indienne, et au développement de la vente sur Internet (voir p. 568). Les transports publics urbains ne coûtent pas cher (voir p. 569) et la location d’une voiture avec chauffeur se révèle étonnamment avantageuse si l’on partage la dépense à plusieurs (voir p. 577).

les Mille et uNe facettes de l’iNde du sud

Outre la découverte des sites, l’Inde du Sud offre bien d’autres possibilités :

Activités, de la randonnée exténuante à la méditation paisible (voir p. 94)

Cours, de la danse classique au yoga (voir p. 544)

Fêtes et festivals, des plus déchaînés aux plus sereins (voir p. 19)

Achats, des épices colorées aux instruments de musique (voir p. 532)

Volontariat, en tant que professeur d’école ou aide-vétérinaire (voir p. 540)

QuelQues prix

sarong : à partir de 75 rs

dentifrice : 28 rs

Une douzaine de bananes : 25 rs

Bindi de nombril : à partir de 15 rs

encens de santal (15 bâtonnets) : à partir de 20 rs

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m i s e e n r o U T e • • l i v r e s à e m p o r t e r

livreS à eMporter Le Seigneur de Bombay, de Vikram Chandra (Pocket, 2009), très bon roman policier, emmène son lecteur dans une découverte à moindres risques des facettes les plus interlopes de la Mumbai d’aujourd’hui.

De Bombay à Goa, en passant par Madras, vous serez captivé par l’errance dans les profondeurs de l’Inde, entre rêve et cauchemar, du personnage central de Nocturne indien, d’Antonio Tabucchi (10/18, 2004). Ce roman a été couronné par le prix Médicis étranger en 1986.

Golfedu

BengaleMer

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ÎlesAndamanAndamanAndamanAndamanAndamanAndamanAndamanAndamanAndaman

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I N D E I N D E I N D E I N D E I N D E I N D E I N D E I N D E I N D E I N D E D U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DD U S U DToP 5

livreS CaptivantSLes romans offrant une vision de l’Inde abondent. La présente sélection ne reflète qu’une partie de nos titres préférés. Pour d’autres titres recommandés, voir p. 60, p. 108 et l’encadré p. 437.

La Perte en héritage de Kiran Desai (Livre de Poche, 2009)

Shantaram de Gregory David Roberts (J’ai Lu, 2008)

Le Dieu des petits riens d’Arundhati Roy (Folio, 2000)

L’Équilibre du monde de Rohinton Mistry (Livre de Poche, 2008)

Un garçon convenable de Vikram Seth (Livre de Poche, 2007)

FêteS enCHantereSSeS L’Inde du Sud est connue pour ses fêtes, grandes ou petites. Pour plus de détails, reportez-vous p. 19 et lisez l’encadré Fêtes et festivals au début de chaque chapitre régional. Nous vous présentons ici un simple aperçu.

Trophée Nehru des bateaux-serpents – août ; Alappuzha, Kerala (p. 379)

Ganesh Chaturthi – août/sept ; en particulier à Mumbai (Bombay ; p. 101) et à Pune (p. 176)

Diwali – oct/nov ; dans tout le pays (p. 20)

Fête de Saint-François-Xavier – 3-10 déc ; Velha Goa (p. 230)

Festival de musique et de danse carnatiques – déc/jan ; Chennai (Madras ; p. 428)

voYaGeS FaBuleuxAvec ses splendides paysages sillonnés de voies d’eau, l’Inde du Sud donne l’occasion de voyages mémorables. En voici quelques-uns :

En train, à Udhagamandalam (Ooty ; p. 509) : un train à vapeur miniature offre l’occasion d’admirer le magnifique paysage de montagne environnant la station climatique

Croisière sur les backwaters d’Alappuzha (Alleppey) à Kollam (Quilon ; voir Les Backwaters p. 382) : naviguer le long du réseau aquatique luxuriant du Kerala fait partie des moments inoubliables d’un voyage en Inde du Sud

En train, de Mumbai à Goa (p. 136) : la toute nouvelle voie ferrée longe la jolie côte du Konkan

En bateau, d’île en île dans l’archipel des Andaman (p. 512) : s’allonger sur le pont du ferry et faire le tour des îles vierges de l’archipel tropical des Andaman

Cyclotourisme à Goa : rallier au rythme tranquille du vélo la charmante Panaji (Panjim ; p. 223) à la pittoresque Velha Goa (p. 230)

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m i s e e n r o U T e • • S i t e s I n t e r n e t

Publié en 1933, Un barbare en Asie du poète Henri Michaux (Gallimard, 2005) compte parmi les ouvrages classiques de la littérature. Une lecture essentielle, non dépourvue d’humour. Autre ouvrage hautement recommandable, Lueurs de l’Inde d’Octavio Paz (Gallimard, 1997), qui dresse un saisissant portrait de l’Inde passée et présente, mêlant poésie, histoire et art.

“L’Inde prive tout visiteur de ses certitudes, de sa souveraineté et de ses repères”, ainsi débute Itinéraire indien, un magnifique récit de Giorgio Manganelli (Le Promeneur, 1994), qui conseille d’arriver en Inde avec un “soi” désarmé pour réussir son voyage.

De sept années passées en Inde, Pascal Bruckner a rapporté un roman luxuriant, Parias (Points Seuil, 1996), où un jeune fonctionnaire parti en mission pour l’Inde se trouve bientôt déchiré entre sa fascination pour ce pays et son incapacité à le comprendre.

Pour une approche moins exogène, on pourra plonger dans la lecture palpitante de L’Équilibre du monde, de Rohinton Mistry (Livre de Poche, 2008). L’auteur canadien, d’origine indienne, inventorie, dans une saga haute en couleur, toute l’Inde contemporaine, ses traditions, ses codes sociaux, ainsi que les grands combats et les infimes victoires qui scandent la vie quotidienne.

Dans un registre plus léger, le roman Vacances indiennes de William Sutcliffe (10/18, 2005) stigmatise avec truculence le conformisme d’une certaine jeunesse en voyage. Il décrit avec finesse le tourisme “ascétique” en Inde.

Le gourou sur la branche, de Kiran Desai (Livre de Poche, 2002), suit les pas d’un moine las et rêveur qui, n’aspirant qu’à se retirer dans un goyavier pour y trouver la paix, se retrouve brusquement courtisé par de nombreux pèlerins en quête de lumière.

SiteS interneten françaisIncredible India (www.incredibleindia.org). site officiel de l’office du tourisme, consultable en français, comprenant des renseignements nationaux en relation avec le voyage.Inde en France (www.indeenfrance.com). Portail de blogs sur l’inde en France, classés par régions. actualité, culture, activités, forum : pour se tenir au courant de ce qui se passe dans sa région.Inde en ligne (www.inde-en-ligne.com). Ce portail généraliste de l’inde est destiné au public francophone. de nombreux liens pour se documenter, s’informer et préparer son voyage en français.France India (www.franceindia.net). des informations sur les relations franco-indiennes ainsi qu’une rubrique culturelle et des liens vers les sites de journaux indiens.Lonely Planet (www.lonelyplanet.fr). outre les nombreux liens utiles vers d’autres sites, il abrite un forum très fréquenté, où les voyageurs peuvent s’échanger des informations sur l’inde du sud et sur d’autres destinations.Pondichéry.com (www.pondichery.com). des informations culturelles et pratiques ainsi qu’une newsletter.

en anglaisEvents in India (www.eventsinindia.com). Un site très pratique qui répertorie tous les événements des plus grandes villes d’inde.Maps of India (www.mapsofindia.com). Énorme choix de cartes, dont des cartes thématiques, comme celle qui localise les stations climatiques, les réserves naturelles et les États d’inde du sud.South India (www.southindia.com). Portail internet dédié à l’inde du sud. Contient une multitude de liens vers des hôpitaux, des sites touristiques, etc.South India Tourism (www.south-india-tourism.com). renseigne sur les multiples facettes du tourisme dans la région, des fêtes à l’ayurveda en passant par les temples et les plages.IndiaMike (www.indiamike.com). Un forum fréquenté qui permet d’obtenir de bonnes adresses de voyage.

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La plupart des fêtes en Inde suivent les calendriers lunaires indiens ou tibétains ou le calendrier islamique. Les dates exactes changent donc d’une année sur l’autre ; renseignez-vous auprès des offices du tourisme locaux. Les fêtes et festivals indiqués ci-après, les plus importants du pays, sont classés selon le calendrier lunaire indien qui com-mence par le mois de Chaitra (mars ou avril). Pour connaître les fêtes régionales, consultez l’encadré placé en tête des chapitres régionaux.

CHaitra (MarS-avril)MahaVir JaYaNtiCette fête jaïne commémore la naissance de Mahavira, le fondateur du jaïnisme.

raMaNaVaMiLes hindous célèbrent l’anniversaire de Rama par des processions, de la musique et des festins, ainsi que des lectures et des représentations du Ramayana.

pÂQuesFête chrétienne qui commémore la résurrection du Christ.

vaiSaKHa (avril-Mai)buddha JaYaNtiCélébration de la naissance, de l’Éveil et de l’accès du Bouddha au nirvana (fin du cycle des réincarnations) ; cette fête peut avoir lieu en avril, en mai ou début juin.

JYaiStHa (Mai-Juin)Seules des fêtes régionales ont lieu durant cette période ; voir l’encadré Fêtes et festivals au début des chapitres régionaux.

aSadHa (Juin-Juillet)rath Yatra (fÊte des chars)Des effigies du seigneur Jagannath (Vishnu, maître de l’Univers) sont promenées sur des chars tirés par des hommes. La procession de Puri (p. 199), dans l’Orissa, est particulièrement spectaculaire.

Sravana (Juillet-août)Naag paNchaMi Une fête hindoue dédiée à Ananta, le serpent sur les anneaux duquel Vishnu se reposait entre deux univers. Les serpents sont vénérés car ils protégeraient des inondations de la mousson et des mauvais esprits.

raKsha baNdhaN (Narial purNiMa)Lors de la pleine lune, les filles attachent des amulettes (rakhi) aux poignets de leurs frères ou de leurs amis proches pour les protéger au cours de l’année à venir. Les frères offrent des cadeaux à leurs sœurs. Certains prient aussi Varuna, la divinité védique de la mer.

raMadaN (raMazaN)Trente jours de jeûne de l’aube au crépuscule marque le neuvième mois du calendrier islamique. Il débutera vers le 12 août 2010, le 1er août 2011 et le 20 juillet 2012.

BHadra (août-SepteMBre)fÊte de l’iNdÉpeNdaNce 15 aoûtCe jour férié marque l’anniversaire de l’indépen-dance de l’Inde en 1947. Les célébrations mettent le patriotisme à l’honneur dans tout le pays.

druKpa teshiUne fête bouddhique qui commémore le premier enseignement de Siddharta Gautama.

gaNesh chaturthiLes hindous célèbrent joyeusement l’anniversaire du dieu à tête d’éléphant, particulièrement festif à Mumbai. Des effigies en argile de Ganesh sont promenées dans les rues avant d’être immergées en grande pompe dans une rivière, un bassin ou l’océan.

JaNMastaMiLes hindous célèbrent l’anniversaire de Krishna, notamment sur son lieu de naissance, à Mathura (Uttar Pradesh).

shraVaN purNiMa Lors de ce jour de jeûne, les hindous des castes supérieures remplacent le fil sacré qu’ils portent en travers du torse, sur l’épaule gauche.

patetiLes parsis célèbrent le Nouvel An zoroastrien, particulièrement festif à Mumbai.

aSvina (SepteMBre-oCtoBre)NaVratiLa fête hindoue des Neuf Nuits, qui précède Dussehra, célèbre toutes les incarnations de la déesse Durga. Elle s’accompagne de danses et de cérémonies en l’honneur des déesses Lakshmi et Saraswati. Les festivités sont particulièrement ferventes dans le Gujarat et le Maharashtra.

Fêtes et festivals

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f ê t e S e t f e S t I va l S • • P h a l g u n a ( f é v r i e r - M a r s )20

dussehraUne fête vishnouite qui célèbre la victoire du dieu hindou Rama sur le roi-démon Ravana et le triomphe du bien sur le mal. La fête est particulièrement importante à Mysore (voir l’encadré p. 284), où l’on brûle rituellement des effigies de Ravana et de ses affidés.

durga puJaLa conquête du bien sur le mal, symbolisée par la victoire de la déesse Durga face au démon à tête de buffle Mahishasura. Les festivités ont lieu autour de la Dussehra.

gaNdhi JaYaNti 2 octobreLa naissance de Mohanda (Mahatma) Gandhi est fêtée par un jour férié. Des rassemblements spirituels ont lieu sur le lieu de crémation de Gandhi (Raj Ghat) à Delhi.

aid al-fitr Les musulmans célèbrent la fin du ramadan par trois jours de réjouissances, trente jours après le début du jeûne.

KartiKa (oCtoBre-noveMBre)diWali (deeVapali)Pendant la “fête des lumières”, qui débute le 15e jour de Kartika et dure cinq jours, des lampes à huile et des feux de Bengale illuminent le chemin de Rama revenant d’exil. À cette occasion, les hindous échangent des cadeaux.

goVardhaNa puJaFête vishnouite célébrée dans tout le pays par les fidèles de Krishna, elle rappelle que le dieu souleva le mont Govardhan pour protéger les humains du déluge.

aid al-adhaLes musulmans commémorent le sacrifice d’Abraham, prêt à immoler son fils pour Dieu. La fête aura lieu le 16 novembre 2010, le 6 novembre 2011 et le 26 octobre 2012.

aGHan (noveMBre-dÉCeMBre)NaNaK JaYaNtiL’anniversaire de Guru Nanak, le fondateur du sikhisme, est célébré par des prières et des processions.

MuharraMLes musulmans chiites commémorent le martyre de l’imam Hussein, le petit-fils du prophète Mahomet. Les prochaines célébrations auront lieu vers le 7 décembre 2010, le 26 novembre 2011 et le 15 novembre 2012.

pauSa (dÉCeMBre-Janvier)NoËl 25 décembreFête chrétienne célébrant la naissance de Jésus.

MaGHa (Janvier-FÉvrier)fÊte de la rÉpubliQue 26 janvierCe jour férié commémore la création de la République d’Inde en 1950 ; les manifestations les plus spectaculaires ont lieu à Delhi, avec un impressionnant défilé militaire le long de Rajpath et la cérémonie de la Retraite trois jours plus tard.

poNgalCette fête tamoule célèbre la fin des moissons. Dans le Sud, les familles préparent des marmites de pongal (préparation à base de riz, de sucre, de dhal et de lait), symbole de prospérité et d’abondance, dont ils nourrissent ensuite des vaches ornées de peintures décoratives.

VasaNt paNchaMiEn l’honneur de Saraswati, la déesse du Savoir, les hindous se vêtent de jaune et disposent des livres, des instruments de musique et d’autres objets liés aux arts et à la connaissance devant les effigies de la déesse afin d’attirer sa bénédiction.

losarLe Nouvel An tibétain est fêté dans tout le pays par les adeptes du bouddhisme tantrique, particulièrement dans l’Himachal Pradesh, le Sikkim, le Ladakh et le Zanskar. Les dates peuvent varier d’une région à l’autre.

pHalGuna (FÉvrier-MarS)aid-Milad-uN-NabiFête musulmane célébrant la naissance du prophète Mahomet. Elle tombera le 26 février 2010, le 15 février 2011 et le 4 février 2012.

holiC’est l’une des fêtes hindouistes les plus exubé-rantes. On célèbre l’arrivée du printemps en jetant de l’eau et du gulal (poudre) colorés sur tous les passants. La nuit précédente, on allume des feux pour symboliser la destruction du démon Holika.

shiVaratriCette journée de jeûne rappelle le tāndava (danse cosmique) de Shiva. Les processions aux temples sont suivies de psalmodies de mantras et d’onctions de lingams (pierre d’apparence phallique, représentation symbolique de Shiva).

LES GrANDS CLASSIquESle Sud en expreSS Trois à huit semaines / de Mumbai à ChennaiDe Mumbai (p. 101), gagnez Aurangabad (p. 147), au nord-est, pour rejoindre les grottes d’Ellora (p. 152) et d’Ajanta (p. 163). Allez voir le centre de méditation Osho de Pune pour méditer et jouer au “zennis” (tennis zen ; p. 177), avant de gagner Bijapur (p. 320), où vous admirerez le Golgumbaz, et Hampi (p. 308), la capitale du royaume de Vijayanagar.

Poursuivez ensuite jusqu’à Bengaluru (Bangalore ; p. 267), pôle majeur de l’industrie technologique. De là, ne manquez pas Sravanabelagola (p. 293), les temples de Belur (p. 292) et de Halebid (p. 292). Après Mysore (p. 281) et le palais du maharaja, partez respirer l’air des Ghats occidentaux : grimpez jusqu’à Ooty (Udhagamandalam ; p. 504) et visitez le parc national de Mudumalai (p. 510). Prenez le train miniature pour rejoindre Mettupalayam et Kochi (Cochin ; p. 395). Gagnez ensuite la réserve naturelle de Periyar (p. 387) pour observer les animaux sauvages, puis Madurai (p. 484), où vous attend le remarquable temple Sri Meenakshi. Montez enfin dans le train pour Chennai (Madras ; p. 428).

Itinéraires

ChennaiHalebidBelur

Sravanabelagola

Madurai

Kochi

Ooty(Udhagamandalam)

Bengaluru

Hampi

Bijapur

Pune

Aurangabad

AjantaEllora

Mumbai

Parc nationalde Mudumalai

Mysore

Réserve naturellede Periyar

Ce circuit reliant Mumbai à Chennai comprend le meilleur de la vie urbaine de l’Inde du Sud et les villes abritant des temples majeurs, sans oublier des sites de randonnée et de découverte de la nature. On peut en parcourir les étapes principales en trois semaines, mais il faut compter quelques semaines supplémentaires pour couvrir les 3 500 km du parcours total.

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i T i n É r a i r e s • • l e s g r a n d s c l a s s i q u e s

tout le Sud Deux mois / de Mumbai à HyderabadMumbai (p. 101) l’exubérante capitale du Maharastra, constitue un splendide tremplin pour explorer le sud de l’Inde. Veillez cependant à éviter la période moite de la mousson – c’est d’octobre à février que le ciel est le plus lumineux.

Profitez de l’atmosphère cosmopolite de Mumbai, siège de Bollywood (p. 121), avec ses boutiques (p. 133), ses restaurants (p. 127) et ses bars (p. 130), avant de rejoindre, au nord-est, Ajanta (p. 163) et Ellora (p. 152), qui recèlent de remarquables grottes bouddhiques, hindoues et jaïnes. Rendez-vous ensuite à Goa (p. 217) pour lézarder sur l’une des plages ourlées de palmiers. Plongez ensuite dans l’histoire en découvrant les temples en ruine et les énormes pierres rondes du mystérieux village de Hampi (p. 308).

Bengaluru (Bangalore ; p. 267) possède de nombreux bars branchés, tandis que Mysore (p. 281), noyé sous les effluves d’encens, abrite un opulent palais de maharaja (p. 283). Partez ensuite pour le Kerala tropical, avec une halte dans la ville historique de Kochi (Cochin ; p. 395), pour assister à un spectacle de kathakali (p. 407). Là, une croisière sur les backwaters alanguis au départ d’Alappuzha (Alleppey ; p. 378) et un bain dans les eaux chaudes des environs de Varkala (p. 371) s’imposent.

Pour changer de rythme, depuis Varkala, mettez le cap au nord-est sur la réserve naturelle de Periyar (p. 387), où vous pourrez observer des éléphants sauvages avant d’admirer les temples raffinés de Madurai (p. 484). Faites un saut à Trichy (p. 477) et à Thanjavur (p. 472), puis une pause à Puducherry (Pondichéry ; p. 458), accueillante ville côtière qui conserve son atmosphère d’ancien comptoir français. D’autres spécialités culinaires vous attendent à Chennai (p. 428), capitale anarchique du Tamil Nadu. Enfin, prenez le large vers le nord pour admirer les vestiges moghols de Hyderabad (p. 328).

GOA

Trichy

Varkala

Alappuzha

Thanjavur

Ellora

Chennai

Ajanta

Hyderabad

Hampi

Bengaluru

Madurai

Mysore

Mumbai

Kochi

Réservenaturelle

de Periyar

Puducherry(Pondichéry)

Échantillon représentatif de

l’Inde du Sud, cet itinéraire

visite des plages sublimes, des

temples rupestres fascinants, des

réserves naturelles dans la jungle luxuriante, un

palais de maharaja et des villes

parmi les plus flamboyantes

d’Inde du Sud. Deux semaines de

plus permettent d’adopter

un rythme plus tranquille.

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i T i n É r a i r e s • • l e s g r a n d s c l a s s i q u e s

plaGeS et teMpleS Deux-trois mois / de Mumbai à ChennaiCe circuit reliant Mumbai (p. 101) à Chennai (p. 428) englobe certains des temples et des plages les plus sublimes d’Inde du Sud. Ceux qui le peuvent, pourront prolonger le plaisir par un séjour dans les îles Andaman (p. 512).

Commencez par Mumbai et Chowpatty Beach (p. 114), au bord de la mer d’Oman, en dégustant une assiette de bhelpuri (p. 80), et poursuivez par une visite des superbes temples rupestres d’Elephanta Island (p. 139), avant de prendre le train à destination de Goa (p. 217). Que vous aimiez la tranquillité ou la fête, ce véritable paradis balnéaire vous comblera. Toujours sur la côte, la ville sacrée de Gokarna (p. 305) revêt un charme plus discret. Dans l’intérieur des terres, vous pourrez visiter les temples en ruine de Vijayanagar, dans le curieux paysage de Hampi (p. 308) jonché de rochers, ainsi que les temples hoysala de Belur et de Halebid (p. 292).

Traversez ensuite les villes côtières de Mangalore (p. 299) et de Kochi (Cochin ; p. 395) pour rallier le littoral planté de palmiers du Kerala et vous laisser aller au farniente sur les plages de Varkala (p. 371) et de Kovalam (p. 366). Puis le train vous conduira à Madurai (p. 484), au nord-est, dont le temple Sri Meenakshi suscite une admiration respectueuse. Continuez vers le nord via les villes historiques de Trichy (p. 477), de Thanjavur (p. 472) et de Chidambaram (p. 467) et arrêtez-vous au passage dans l’ancienne colonie française, Puducherry (Pondichéry ; p. 458).

En continuant vers le nord, faites un détour dans l’intérieur des terres par le fascinant temple d’Arunachaleswar (p. 456), à Tiruvannamalai, et suivez la côte qui mène à Mamallapuram (p. 445), site du temple du Rivage et de sculptures sur pierre (p. 447). Le circuit s’achève par une paisible promenade le long la plage de Marina Beach (p. 433), à Chennai.

GOA

IslandElephanta

Hampi

BelurHalebid

Trichy

Mumbai

Gokarna

Mangalore

Kochi

Kovalam

Madurai

Thanjavur

Chidambaram

Mamallapuram

Chennai

Varkala

TiruvannamalaiPuducherry (Pondichéry)

Ce périple de Mumbai à Chennai combine les plus beaux temples et plages de la région, mêlant ainsi détente et spiritualité. Accordez-vous, si possible, un mois supplémentaire pour tirer le meilleur de l’expérience.

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i T i n É r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s

HOrS DES SENTIErS BATTuSl’air deS CollineS Trois à six semaines / de Mumbai à la réserve naturelle de PeriyarCet itinéraire choisit de quitter les villes côtières pour sillonner les parcs nationaux et les routes de montagne des Ghats occidentaux.

À Mumbai, prenez le train miniature qui conduit à Matheran (p. 172). Cette station climatique pittoresque jouit d’un calme absolu du fait de l’absence de tout véhicule. Redescendez dans la vallée par Lonavla et Pune, puis grimpez à Mahabaleshwar (p. 184), très apprécié des Indiens et réputée pour ses cultures de fraises et de baies. La route qui mène à Madikeri (Mercara ; p. 296), dans le Kodagu (Coorg), traverse des plantations de café parfumées et invite à faire de belles randonnées. Rejoignez ensuite Mysore, à l’est, et repartez à l’assaut des hauteurs, ou plus précisément de la réserve de biosphère de Nilgiri, constituée de quatre parcs nationaux voisins : Bandipur (p. 294) et Nagarhole (p. 294) au Karnataka, Mudumalai (p. 510) au Tamil Nadu et Wayanad (p. 416) au Kerala. Randonnées et camping vous conduiront au cœur d’une nature exceptionnelle. Depuis Mudumalai, on rejoint facilement Ooty (Udhagamandalam ; p. 504), station d’altitude dans un magnifique écrin de verdure. Rejoignez éventuellement Coimbatore en traversant les collines de Palani pour vous relaxer un peu à Kodaikanal (Kodai ; p. 494), beaucoup plus calme qu’Ooty. Empruntez ensuite un bus à destination de Kochi et arrêtez-vous à Munnar (p. 391), où les plantations de thé s’accrochent à perte de vue, à flanc de montagne. Enfin, à 70 km au sud, la réserve naturelle de Periyar (p. 387) promet de superbes randonnées dans la jungle et croisières sur les lacs.

Munnar

KodaikanalOoty (Udhagamandalam)

Madikeri

Mahabaleshwar

MatheranMumbai

Parc national de Wayanad

Parc national de NagarholeParc national de Bandipur

Parc national de Mudumalai

Réserve naturellede Periyar

Mysore

Parcs nationaux, forêts et stations

climatiques réservent à leurs

visiteurs fraîcheur et paysages verdoyants,

loin des côtes et des plaines.

Ce périple de 1 500 km traverse

les plus belles et les plus hautes

villes du Sud et de magnifiques

zones préservées. Trois semaines suffisent, mais vous prendrez

votre temps avec une semaine

de plus.

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i T i n É r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s

leS SiteS ClaSSÉS Quatre à six semaines / de Mumbai à ThanjavurL’Inde compte près de trente sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Dans le Sud, il s’agit en grande partie de monuments anciens ou de temples.

À Mumbai, la gare ferroviaire principale Chhatrapati Shivaji (p. 113), plus connue sous le nom de Victoria Terminus, possède une architecture originale inspirée du gothique vénitien. Elephanta Island (p. 139), au large de la ville, abrite des temples rupestres dédiés à Shiva. Les hauts lieux historiques du Maharashtra comprennent indéniablement les temples rupestres d’Ellora (p. 152), réalisés sur cinq siècles par des moines bouddhistes, hindous et jaïns, ainsi que les grottes et les fresques bouddhiques d’Ajanta (p. 163), plus anciennes encore.

Ne manquez sous aucun prétexte les églises et les couvents de l’ancienne capitale de Goa, Velha Goa (Old Goa ; p. 230) : la basilique du Bom Jesus, la cathédrale Sainte-Catherine (p. 230) et l’église et le couvent Saint-François-d’Assise (p. 230). Arrêtez-vous à Hampi (p. 308), tant pour son atmosphère pittoresque que pour ses temples extraordinaires datant du royaume hindou de Vijayanagar. Au nord, les temples de Pattadakal (p. 319) sont certes moins célèbres, mais le temple de Virupaksha, orné de superbes colonnes sculptées illustrant des scènes des grandes épopées hindoues, mérite le coup d’œil. À Mamallapuram (p. 445), le temple du Rivage (p. 447) et les Cinq Ratha (p. 447) figurent parmi un ensemble de monuments édifiés sous la dynastie des Pallava. Thanjavur (p. 472) est pour sa part indissociable du temple de Brihadishwara (p. 474).

Mamallapuram

Pattadakal

Hampi

AjantaEllora

Thanjavur

IslandElephanta

Mumbai

Velha Goa(Old Goa)

Les sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco en Inde du Sud incluent de magnifiques grottes sculptées, des églises, des temples anciens et même une gare ferroviaire. Un mois suffit, mais deux semaines de plus rendent le parcours plus appréciable.

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i T i n É r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s

d’île en île Deux à quatre semainesAmateurs de plages désertes, de snorkeling et de plongée sous-marine, les îles Andaman devraient vous combler. Situé à 1 000 km au large des côtes, dans le golfe du Bengale, l’archipel est accessible en bateau ou en avion depuis Chennai ou Kolkata (Calcutta).

En partant de Chennai, vous débarquerez dans la capitale, Port Blair (p. 520), une ville animée sans véritable cachet, mais qui garde encore la marque de son passé colonial. Après une visite au Cellular Jail National Memorial (p. 522) de Port Blair et à Ross Island (p. 525), prenez le ferry pour Havelock Island (p. 526), où vous pourrez vous adonner à la plongée, au snorkeling et à la pêche. Pour vous reposer, optez plutôt pour Neil Island (p. 529). Depuis Havelock, des ferries rallient Rangat (p. 530) et font parfois halte à Long Island (p. 530). De Rangat, un bus traverse toute l’île jusqu’à Mayabunder (p. 530), où des bateaux desservent la minuscule Avis Island (p. 530). Depuis Mayabunder, gagnez Diglipur (p. 530), à l’extrémité de North Andaman (ou effectuez la traversée de nuit, depuis Port Blair). Selon vos envies, vous pourrez escalader le pic Saddle ou lézarder sur des plages isolées.

De retour à Port Blair, louez une moto ou prenez un bus pour rejoindre Wandoor (p. 526), point de départ des excursions au parc national marin Mahatma-Gandhi (p. 526) et sur les îles Jolly Buoy et Red Skin.

Diglipur

Mayabunder

W andoorPort Blair

Rangat

IslandRoss

Avis Island

LongIsland

Havelock Island

Neil Island

Parc national marinMahatma-Gandhi

Le voyage dans les îles Andaman, dotées de plages

sans pareil aux eaux turquoise, est un véritable enchantement,

surtout pour qui pratique la plongée

ou le snorkeling. Cet itinéraire couvre

de 800 à 1 000 km, sur terre et en

mer. Réalisable en deux semaines, votre séjour ne

pourra pas dépasser trente jours, durée

maximale des permis accordés

pour visiter les îles.

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i T i n É r a i r e s • • v o y a g e s t h é m a t i q u e s

VOyAGES THéMATIquESteMpleS et pèlerinaGeSLa religiosité qui émane de l’Inde du Sud ne manquera pas de vous marquer durablement. Pour en apprécier les splendeurs, pourquoi ne pas emprunter cet itinéraire sur les pas des pèlerins hindous et des Occidentaux en quête de spiritualité. Privilégiez le Tamil Nadu : Kanchipuram (p. 451), Tiruvannamalai (p. 456), Chidambaram (p. 467), Kumbakonam (p. 469), Thanjavur (p. 472), Trichy (p. 477) et les temples de Rock Fort et de Sri Ranganathaswami, Madurai (p. 484) pour le temple de Sri Meenakshi, Rameswaram (p. 482), haut lieu de l’hindouisme, et Kanyakumari (p. 491), où les pèlerins se pressent en masse pour admirer le temple de Kumari Amman et assister au coucher ou au lever du soleil à la pointe du sous-continent.

Dans l’Andhra Pradesh, le temple de Venkateshwara de Tirumala (p. 352) ne reçoit pas moins de 100 000 pèlerins par jour. Au Karnataka, Sravanabelagola (p. 293) est un centre important de pèlerinage jaïn, organisé autour de la statue de Gomateshvara (Bahubali), perchée sur une colline. Outre ses plages paradisiaques, Gokarna (p. 305) figure parmi les lieux les plus sacrés pour les hindous, qui honorent Shiva dans le temple de Mahabaleshwar. Ville sainte du Maharashtra, Nasik (p. 143) accueille tous les douze ans un immense rassemblement festif, le Kumbh Mela.

d’un aSHraM à l’autreSi vous recherchez les nourritures spirituelles, l’Inde du Sud devrait vous permettre d’atteindre l’état contemplatif pour le restant de vos jours. Pour en savoir plus sur les ashrams, reportez-vous p. 100.

À Pune, l’Osho Meditation Resort (p. 177), l’ashram de feu controversé Bhagwan Rajneesh, attire de longue date les voyageurs du monde entier. Les adeptes de la méditation bouddhique peuvent suivre les cours organisés par la Vipassana International Academy (p. 336), à Igatpuri. Le paisible ashram de Sevagram (p. 169) fut créé par le Mahatma Gandhi en 1933.

À Puttaparthi, Prasanthi Nilayam (p. 355) est l’ashram de Sri Sathya Sai Baba. L’ashram de Sri Ramana (p. 457) de Tiruvannamalai reçoit les disciples de Sri Ramana Maharishi. Puducherry (Pondichéry) est réputée pour l’ashram de Sri Aurobindo (p. 461), fondé par une Française, surnommée “la Mère”. La curiosité devrait vous pousser jusqu’à Auroville (p. 466), où, depuis 1968, une communauté internationale poursuit des expérimentations pour fonder les bases d’une société idéale. Peu connu, le centre de yoga Isha (p. 502), à Poondi, propose retraite et pèlerinage. Enfin, dans le Kerala, près de Kollam, un bateau peut vous conduire à la Matha Amrithanandamayi Mission (p. 376), l’ashram de Matha Amrithanandamayi, surnommée “la mère qui étreint”, dont le message spirituel passe par de fraternelles étreintes à ses adeptes.

Kumbakonam

KanchipuramTiruvannamalai

Chidambaram

Thanjavur

MaduraiRameswaram

Gokarna

Nasik

Sravanabelagola

Tirumala

Kanyakumari

Trichy

Poondi

AurovilleTiruvannamalai

Sevagram

Pune

Igatpuri

Puttaparthi

Kollam

Puducherry(Pondichéry)

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i T i n É r a i r e s • • v o y a g e s t h é m a t i q u e s

de Fête en FêteLes fêtes indiennes constituent une expérience unique, à condition d’être au bon endroit, au bon moment (voir aussi p. 19). Pour les détails, reportez-vous à l’encadré sur les fêtes au début de chaque chapitre régional.

Célébré dans toute l’Inde du Sud, Ganesh Chaturthi (août/sept ; p. 19) revêt une importance particulière à Mumbai et à Pune. Le festival de musique et de danse d’Ellora (déc/jan ; p. 152) se déroule au sein du temple de Kailasa. Goa célèbre, entre autres fêtes spectaculaires, la fête de Saint-François-Xavier (3-10 déc).

Mysore offre un superbe cadre à l’une des fêtes les plus importantes, Dussehra (sept/oct ; p. 20). Vasantahabba (fév ; p. 267) réunit des spectacles

de musique et de danse indiennes traditionnelles ou contemporaines. Thrissur Pooram (avril/mai ; p. 358) donne à voir des processions d’éléphants impressionnantes, tandis qu’Alappuzha (Alleppey) accueille l’inimitable trophée Nehru des bateaux-serpents (août ; p. 379). Au Tamil Nadu, citons le festival de danse de Mamallapuram (déc-jan ; p. 426) et le Festival international de yoga (jan ; p. 426), à Pondichéry. À Tirumala, la fête de Brahmotsavam (sept/oct ; p. 328) dure neuf jours. La fête du Deccan (fév ; p. 328), à Hyderabad, rend hommage à la culture du Deccan et comporte de la danse et de la musique traditionnelles.

plaGeS de rêve et BaCKwaterSLes adorateurs du soleil seront comblés par les

superbes plages qui bordent la côte occidentale de l’Inde du Sud, où les touristes affluent depuis des décennies. Elles ne lasseront pas les amateurs de farniente, surtout si l’on y ajoute une croisière sur les canaux du Kerala.

À Mumbai (p. 101), goûtez à l’ambiance festive et pittoresque qui règne sur la plage de Chowpatty le soir. Prenez ensuite la direction de Goa et de ses plages paradisiaques. Après avoir parcouru Panaji (Panjim ; p. 223), l’actuelle capitale, et les vestiges de Velha Goa (Old Goa ; p. 230), l’ancienne capitale portugaise, choisissez une plage qui vous inspire pour un bain de soleil sur le sable. Prenez le train jusqu’à Karwar afin de découvrir Gokarna (p. 305), une petite ville de pèlerinage poussiéreuse avec de jolies plages, nichées dans des criques, fréquentées par des adeptes de la fête. De là, poussez jusqu’à Jog Falls (p. 304) si vous voyagez durant la mousson. Après ces impressionnantes

cascades, vous aborderez l’étroite côte du Kerala. Traversez Kozhikode (Calicut ; p. 414) et faites halte à Fort-Cochin (p. 397), perché sur une ravissante île, accessible depuis Ernakulam. À Alappuzha (Alleppey ; p. 378), vous pourrez organiser une croisière en house-boat dans les backwaters ou une excursion d’une journée en bateau jusqu’à Kollam (Quilon ; p. 375). Non loin au sud, Varkala (p. 371) présente des falaises et des plages spectaculaires. La dernière étape se situe à Kovalam, près de la pointe méridionale de l’Inde (p. 375), qui possède de petites plages en croissant idéales pour s’adonner au farniente.

Mamallapuram

Hyderabad

Tirumala

Mysore

Thrissur

ElloraMumbai

Alappuzha

Pune

Velha Goa(Old Goa)

Puducherry(Pondichéry)

Fort-Cochin

Kovalam

Kozhikode

Jog FallsGokarna

Alappuzha

Mumbai

Velha Goa(Old Goa)

Panaji

Varkala

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