102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

36
JOURNAL INDÉPENDANT Janvier - Février 2012 Numéro 102 2,50 € des deux rives JOURNAL Le page 23 CARRIÈRES S/ POISSY page 6 REMBLAIS : LA PLAINE FRAPPÉE PAR LA MALÉDICTION page 12 Le maire, Joël Mancel, demande un report de l’arrêté préfectoral qui donnait l’accord de l’Etat à la réouverture de l’ancienne déchar- ge à des remblais «éco-compati- bles». La Plaine enjeu d’aménage- ments d’environ 600.000 euros. Onze associations ont demandé et obtenu une prolongation de l’en- quête publique. En outre, certains se préparent à un recours qui ris- que de mettre en cause cette in- frastructure routière classique. LE PONT D’ACHÈRES ET LA LIAISON A104 BIS La CA2RS : mariage de raison ou calcul politique ? ANDRÉSY TRIEL-SUR-SEINE Malgré les critiques (pléthore de communes, de représentants, anticonstitutionnalité...) l’entrée de six nouvelles communes dans la CA2RS aura de lourdes conséquences sur sa gouvernance. Car c’est de la vie et des projets de 100 000 habitants qu’il s’agira. (page 19) La demande de classement en zone ENS (Espace naturel sensi- ble) des coteaux de l’Hautil a fait l’objet d’une passe d’armes entre l’opposition et le maire, M. Ribault. Ce dernier a opéré une volte-face inattendue début février. REVIREMENT INCROYABLE : LES COTEAUX CLASSÉS ENS (Photo J2R)

description

Une CA2RS a 12 communes, Le pont d'achères, l'A104, et les coteaux de l'Hautil.

Transcript of 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

Page 1: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

JOURNAL INDÉPENDANT Janvier - Février 2012 Numéro 102

2,50 €

des deux rivesJOURNALLe

page 23

Carrières s/ Poissy

page 6

Remblais : la plaine fRappée paR la malédiction

page 12

Le maire, Joël Mancel, demande un report de l’arrêté préfectoral qui donnait l’accord de l’etat à la réouverture de l’ancienne déchar-ge à des remblais «éco-compati-bles». La Plaine enjeu d’aménage-ments d’environ 600.000 euros.

onze associations ont demandé et obtenu une prolongation de l’en-quête publique. en outre, certains se préparent à un recours qui ris-que de mettre en cause cette in-frastructure routière classique.

le pont d’achèRes et la liaison a104 bis

La Ca2rs : mariage de raison ou calcul politique ?

andrésy trieL-sur-seine

Malgré les critiques (pléthore de communes, de représentants, anticonstitutionnalité...) l’entrée de six nouvelles communes dans la Ca2rs aura de lourdes conséquences sur sa gouvernance. Car c’est de la vie et des projets de 100 000 habitants qu’il s’agira. (page 19)

La demande de classement en zone ens (espace naturel sensi-ble) des coteaux de l’Hautil a fait l’objet d’une passe d’armes entre l’opposition et le maire, M. ribault. Ce dernier a opéré une volte-face inattendue début février.

ReviRement incRoyable : les coteaux classés ens

(Pho

to J

2R)

Page 2: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

Formules & menus nouveaux

Cuisine de saisonproduits frais

Midi-express* :à partir de 13,50€ (plat du jour et café), 18 € (entrée, plat ou plat, dessert), 24 € (entrée, plat et dessert) et 28 € (entrée, plat, dessert, 1/2 bou-teille d’eau et café). *(sauf samedi et jours fériés)Soir : Deux formules à 31,50 € et 38,50 €Réserver au 01 39 70 32 002/4 rue Galande - TRIEL

www.restaurantsaintmartin.com

Plac

es

disp

onibles

Page 3: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

éditoriaLLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

3www.journal-deux-rives.com

Joël Mancel «m’a (presque) tuer ! »

Le 27 octobre dernier, la municipalité de Triel-sur-Seine déposait plainte contre le directeur de la pu-blication de notre journal, pour avoir reproduit le logo de la ville au bas d’un tract appelant à soutenir

le champion de France de marche, le triellois David Régy, engagé dans la course Paris-Colmar. Au verso figurait un bulletin d’abonnement pour le journal. Selon la mairie de Triel, l’utilisation du logo de la ville - propriété de l’actuelle majorité au pouvoir - sans autorisation était une faute que la justice devait condamner. Ses avocats affirmaient aussi que « cette confusion volontaire » avait pour but « d’aug-menter les ventes du journal ».

L’affaire resterait anecdotique si elle ne menaçait la pérennité d’un journal indépendant, réalisé par des bénévoles, car l’unique objectif du maire de Triel, Joël Mancel, est de se débarrasser d’une presse locale qui dérange.

La plainte a d’infimes chances d’aboutir, mais peu importe pour la mairie : celle-ci dispose d’un service juridique puissant, financé par les impôts locaux des Triellois. La plainte de-vant le tribunal de grande instance contraint le journal à prendre un avocat. Coût pour le J2R : 3 000 €. Le dossier est vide, mais à nouveau peu importe pour la mairie : le document incriminé n’est ni un journal mis en vente ni une affiche publicitaire, mais un tract de soutien à un athlète de niveau international triellois, soutenu conjointement par notre journal et la ville.

Nous n’avons pas été au bout de nos surprises quand nous avons accepté le principe d’une négociation avec le maire de Triel qui a, au départ, exigé une page de notre journal, une déclaration de repentir du directeur de la pu-blication en conseil municipal (un acte de contrition pu-blique digne de l’ère soviétique) et 3 000 € dont le tiers pour… David Régy qui n’a pourtant pas déposé plainte ! On nage en pleines eaux troubles !

Voilà comment une municipalité nous fait un procès pour une broutille nous obligeant à débourser des frais d’avocats.

Mais le plus intéressant reste à venir : dans leur achar-nement à convaincre le juge, les avocats de la ville lâchent le mot qui brûle depuis longtemps les lèvres de bon nom-bre d’élus de notre territoire : le J2R est « un journal d’op-position à la mairie ».

« Vous êtes des opposants ! » : nous l’avons déjà enten-du chez certains maires de la Communauté d’aggloméra-tion des Deux Rives (CA2RS). Ce qui nous rassure, c’est que le J2R est un poil-à-gratter tant pour les élus de droite que de gauche. Oui, nous revendiquons notre statut de « média citoyen », de « journal engagé », et de contre-pouvoir local quand nous le jugeons nécessaire.

« Journal d’opposition » ? M. Mancel a la mémoire bien courte ! Je l’ai personnellement interviewé pour qu’il jus-tifie sa décision d’augmenter les impôts à Triel, en 2009. Il a pu s’expliquer longuement dans nos colonnes (J2R n°85,

page 9), et il nous avait remerciés pour cet article. Rien qu’en 2011, nous avons ouvert par deux fois nos colonnes au président de la CA2RS, Pierre Cardo, qui a pu librement s’y exprimer (n° 96 et 101). Le maire d’Andrésy se plaint souvent de nos articles, mais il a eu l’honneur de deux pages pour une interview lors des cantonales (n° 97). Le maire de

Triel connaît-il beaucoup de journaux « d’opposition » qui laissent autant de place à l’expression libre des élus éti-quetés UMP ?

Cette triste affaire n’est qu’un nouvel avatar de la crise de société de notre pays : la démocratie se cherche de nouveaux fondements face à l’essoufflement de sa légiti-mité et à la crise de la représentation.

Les associations de cadre de vie sont souvent ignorées et rarement invitées à participer à la prise de décision lo-cale. Les projets actuels sur notre territoire (pont d’Achè-res, urbanisation de Carrières, projet de territoire de la CA2RS) en sont d’éclatantes illustrations.

L’absence de reconnaissance entraîne la radicalisation des mobilisations. Certains élus, dont fait partie M. Man-cel, n’acceptent que difficilement ce contre-pouvoir ci-toyen.

En voulant tuer le J2R, c’est la liberté d’expression et le pluralisme qui sont menacés. Heureusement, d’autres élus en sont conscients et nous ont apporté leur appui en adhérant à notre comité de soutien. Certains d’entre eux appartiennent même à l’exécutif de notre interco : lueur d’espoir que nos élus ne se comportent pas tous comme Joël Mancel. r

Lionel WastL pour la rédaction

Ce qui nous rassure, c’est que le J2R est un poil-à-gratter tant pour les élus de droite que de gauche.

Page 4: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

soMMaireLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

4 www. journal-deux-rives.com

Journal indépendant, fondé en 2001. Directeur-fondateur : Rodrigo Acosta.Commission paritaire : 0117 I 79525. ABC éditeurs R.C.S. Versailles 535 004 063Siret 535 004 063 00017 APE 7010Z

Publicité et rédaction :22 rue Charles Dupuis78510 Triel-sur-SeineFax : 09 53 17 19 28Tél. 06 79 69 51 50 [email protected]

le journal des deux rives est une publication à vocation citoyenne. Son objectif est double : traiter des questions locales touchant le territoire de la Com-munauté d'Agglomération des Deux Ri-ves de Seine et au-delà, ouvrir le débat sur les questions nationales et internationales. Farouchement attachés à la liberté d’ex-pression et à la participation démocrati-que, nous souhaitons que notre journal soit un lieu de discussions vivant, sans sectarisme, dogmatisme ni esprit de po-lémique stérile. Le journal est ouvert à l’expression de toutes les opinions, dans le respect de quelques grands principes : démocratie, laïcité, égalité, non-discrimination, ab-sence d’atteinte à la dignité humaine. En conséquence, le journal ne soutiendra ni de près ni de loin de candidat à des élec-tions locales sur son territoire de diffu-sion.La ligne éditoriale est décidée et mise en œuvre par la rédaction, en toute collégialité.

rédaction : Rodrigo Acosta, Claude Barouh, François Darcq, Damien Delerin, Mustapha Kleiche, Pierre Tas-sain, Lionel Wastl.

Ont participé à ce numéro : Olivia Brisco, Maître Capello, SérieuxMaquette : 2DS créations

Les articles, photos, dessins et infogra-phies publiés ne peuvent en aucun cas être reproduits sans l'autorisation expres-se de la rédaction.

abonnement 10 numéros : 23 €

Prix unitaire : 2,50 €.

Notre site internet offre des forums citoyens, des partenaires visibles et une newsletter. Rubriques : actualité locale, associations, opinions, culture, nature, sport, cuisine, etc. Nous vous invitons à le découvrir et à nous faire part de vos opinions et suggestions...

Le Journal des deux rives

www.journal-deux-rives.com

ÉDITORIALJoël Mancel «m’a (presque) tuer ! » page 3

AcTuALITÉ LOcALeandRésy rénovation des berges :

accord avec les riverains page 5

les coteaux : Hugues ribault refusait le débat et puis... pages 6-7

caRRièRes eddie aït reJette tous les recours Mais garde certaines idées des requérants page 8

chanteloup la caserne : un cadeau avant noël page 9

Joël tissier au secours des enfants roMs de la plaine page 10

mauRecouRt grandes Manoeuvres et querelles politiciennes page 11

tRiel la plaine frappée par la Malédiction page 12reMblais : la Messe est dite, Mais le Maire dit « attendons » page 13

veRneuil bilan à Mi-Mandat : pHilippe tautou se tresse des lauriers pages 15-16

veRnouillet différends à gaucHe : lopez-Jollivet contre esnol page 17

RIve gAucheoRgeval un buffet cHic page 18

DOssIeRsnouvelle ca2Rs

une ca2rs à 12... anticonstitutionnelle ! pages 19-20

vernouillet - ca2rs, un Mariage de raison page 21

cardo réunit tous les élus des villes de l’interco’ page 22

pont d’achèRes, a104 bis liaisons Rd30-190le futur pont d’acHères : « il faut revoir la copie » pages 23-25

le proJet autoroutier dans la boucle : « pas d’urgence » page 26

sPORTsboxe trois Jours d’intensité... pugilistique pages 27-28

cuLTuReun JouR un livRe

poMMes de terre à andrésy page 29

histoiRe d’argenteuil à Mantes : un train qui passe par triel page 30

en vœux-tu, en voilà ! page 31la poste aérienne à verneuil-sur-seine page 31

causeRie la Magie au débat dans les deux rives page 32

théâtRe rencontre avec la Jeune coMédienne alix bénézecH page 33

en bRef pages 34-35

Page 5: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

andrésy

www.journal-deux-rives.com 5

Rénovation des berges : accord avec les riverainsLe projet de rénovation des berges à Andrésy ne fait que quelques centaines de mètres dans le centre ville mais a nécessité de longs mois de né-gociations avec les riverains, vent debout contre le projet initial. La municipalité a pris en compte les desiderata des riverains. Un accord a été trouvé... sauf sur la vi-déo-surveillance.

Le projet de rénovation est stoppé depuis de longs mois : seule l’allée piétonne en bois a été réalisée ainsi que le renforcement des berges. Les premières réunions de présen-tation s’étant mal passées avec les riverains, la municipalité avait stoppé le chantier pour trouver un terrain d’entente.

Les riverains avaient médiatisé leur mé-contentement et montré qu’ils connaissaient presque mieux leur rue et ses contraintes que les services de la ville. (Voir, n° 100, page 9, notre article et le point de vue du collectif des riverains sur le projet initial : «Rénovation des berges : Ribault embourbé »).

La municipalité a dû revoir son dossier et contacter les collectivités qui subvention-nent pour obtenir leur accord.

piste cyclable RétRécie Afin d’éviter tout incident public, le mai-

re d’Andrésy avait convié les riverains à une

réunion de présentation du nouveau projet quelques jours avant la réunion de quartier du centre ville. Contacté, le collectif de rive-rains a confirmé sa satisfaction des modifi-cations proposées.

Ainsi, le trottoir, côté maisons, passera de 0,80 à 1,20 mètre. Ce qui minimise le danger d’intru-sion dans les jardins surélevés des propriétaires.

La voirie ne sera pas de 3 mètres de large mais de 3,3 mètres : ainsi les bus et camions passeront avec plus d’aisance.

Enfin, la piste cyclable sera réduite de 2,5 à 1,5 mètres. On peut donc supposer que la ville a pu négocier une réduction de sa taille avec le conseil régional qui subventionne la piste en question.

Hugues Ribault, le maire, a pu donc af-firmer dans la réunion de quartier du centre, devant 80 personnes que « les riverains adhé-raient totalement au projet : ils sont contents.»

Dans cette affaire, le maire et son équipe ont fait l’apprentissage de la concertation avec un collectif de riverains sur un projet contesté. A l’exception du petit couac sur la vidéo-surveillance (voir encadré), voilà un bon compromis et une expérience probable-ment enrichissante pour Hugues Ribault ! r

Lionel WastL

HORAIRES

Ce type de concertation est un bon compromis et une expérience enrichissante pour tous. (Photo J2r)

la video-suRveillance le petit couac du maiRe

Lors de la réunion de quartier du centre ville, emporté par son élan, le maire, Hugues Ribault a affirmé que « les riverains du projet de rénovation des berges ad-héraient aussi au projet de vidéo-surveillance ». Pro-blème : le maire n’avait pas prévu la présence d’un des riverains ce soir-là (une réunion avait eu lieu trois jours avant avec les riverains). Celui-ci s’est immédiatement levé pour rectifier le tir : « Excusez-moi, Monsieur le Maire, mais vous avez évo-qué les caméras qui seront installées sur les berges à la fin de la réunion, en trente secondes, sans que cela n’ait été discuté... », ni obtenu, a fortiori, l’accord de quiconque. rappelons en effet, que les riverains ne voulaient ni du projet de rénovation initial, ni des caméras de sur-veillance, intégrées dans le projet.

Page 6: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

andrésy

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com6

Les Coteaux : Ribault refusait le débat et puis...Lors du conseil municipal du 14 novembre 2011, le maire d’Andrésy, Hugues Ribault, a refusé coup sur coup deux projets de délibé-ration, l’un de l’association Sauvegarde des Coteaux, l’autre de l’opposition mu-nicipale Andrésy Citoyenne qui proposaient d’émettre un voeu pour la protection des coteaux de l’Hautil.

Hugues Ribault, le maire UMP d’Andrésy, a géré à sa manière une offensive concertée de l’association Sauvegarde des Coteaux de l’Hautil et de l’opposition Andrésy citoyen-ne.

Depuis juin 2010 et la victoire du « non » à la consultation organisée par la municipalité sur son « projet de ville » qui prévoyait une ur-banisation de trois zones de la ville (ancien collège, gare SNCF et coteaux de l’Hautil), les vainqueurs attendaient des actes de M. Ribault. La zone d’aménagement concertée (ZAC) sur les coteaux a été annulée un an après. Mais depuis, les doutes subsistent sur la réelle volonté du maire de protéger les co-teaux de l’Hautil.

L’association née de la victoire du « non » et qui se revendique dorénavant comme « la principale association de cadre de vie et d’environ-nement d’Andrésy » voulait brusquer le maire et l’obliger à se découvrir. Alors, les mem-bres de l’association ont préparé un projet de délibération en vue « d’affirmer le caractère d’espace naturel des coteaux d’Andrésy » pour un éventuel classement en espace naturel sensi-ble (ENS).

La préfecture de la région Ile-de-France a apporté le soutien le plus franc à l’associa-tion de Sauvegarde des Coteaux en rappe-lant que « ce coteau agricole propose un très beau panorama sur la boucle boisée de Saint-Germain et sur Paris qui pourrait justifier que le Conseil général des Yvelines établisse un périmètre d’ENS sur ce secteur afin de garantir la pérennité de cet espace et de sa plus large ouverture au public ».

Pour Patrice Besnard, président de l’asso-ciation, « il est désormais plus que temps d’avancer ».

La proposition de la délibération a donc été déposée en mairie, le 2 novembre (tampon de la mairie), en 33 exemplaires, adressée personnellement sous pli, à chacun des élus du conseil municipal d’Andrésy.

mais où est donc passé le couRRieR de l’association ?

Surprise : hormis le maire et quelques ad-joints, les élus n’ont pas reçu, dans leur boîte aux lettres, le courrier de l’association. Pour Patrice Besnard, le maire a fauté : « il n’appar-tient pas à un fonctionnaire municipal ou à un élu de prendre une initiative unilatérale pour bloquer ou retarder la diffusion d’un courrier adressé à des élus. Il y a là matière à faute lourde ! ».

« Scandaleux ! » a tonné la chef de file de l’opposition, lors du conseil municipal du 14 novembre, Michèle Chateau.

filtRage du couRRieR destiné aux élus de la ville

Sentant venir le vent du boulet, le maire a répondu par courrier à l’association. L’oc-casion d’apprendre deux choses sur le mode de gouvernance à Andrésy :

1°/ Tout courrier destiné à un élu de la ville et distribué en mairie, doit, au préalable, recevoir l’approbation de M. Ribault : « Je vous confirme que [votre] courrier a été enregistré par le secrétariat de la direction générale le 2 novembre.

(…) Etant absent d’An-drésy les 3 & 4 novembre, ce courrier a été mis de côté en attente de mon retour. La distribution était donc prévue le 7 novembre » ;

2°/ La non dis-tribution du courrier émane, selon le maire, d’un « dysfonctionnement administratif, sincèrement regrettable, qui n’est absolu-ment pas volontaire ». Mais à qui la faute , alors ? Le maire répond : ce n’est la faute ni de lui, « ni de la part de la Direc-tion générale, ni de la part d’un agent municipal ».

Disparition donc totalement mystérieuse… la faute à... personne.

Mais le mystère est resté entier, lorsqu’après le conseil municipal et le cour-rier de protestation de l’association, les 33 lettres sont finalement arrivées à bon port...

Rappelons que le maire n’a aucune obliga-tion à inscrire à l’ordre du jour d’un conseil municipal une proposition de délibération émanant d’une association. Mais quand cel-le-ci est proposée par un élu de la ville, la situation est plus complexe…

l’opposition municipale se fend elle aussi d’un pRoJet de délibéRation

Et justement, les cinq élus de l’opposition municipale ont, de leur côté, envoyé, un pro-jet de délibération similaire, dans les délais impartis.

Lors de ce conseil municipal du 14 no-vembre, le maire, Hugues Ribault, a donc aussi refusé d’inscrire à l’ordre du jour le projet déposé par le groupe d’opposition. Le maire s’est justifié en rappelant d’abord qu’il était maître de l’ordre du jour et que, dans cette affaire des coteaux, « il ne fallait pas se précipiter, il fallait étudier de nouvelles approches et toutes les solutions permettant de répondre aux attentes concernant les coteaux, à leur préservation et à leur mise en valeur ». Par ailleurs, le maire rappelle que classer les coteaux en ENS né-cessite « d’instruire avec d’autres partenaires le

Hugues ribault dénonce ses détracteurs et leur tentative de «coup politique». (Photo J2r)

Page 7: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

andrésy

www.journal-deux-rives.com 7

dossier ». Pour l’opposition municipale, An-drésy Citoyenne, il ne s’agit pas d’une déli-bération avec conséquences juridiques mais seulement « un vœu » pour protéger définiti-vement les coteaux.

Le maire a néanmoins pris un risque en refusant d’inscrire le projet de délibération de l’opposition. Certes, comme l’ont rap-pelé M. Ribault et son adjoint aux Finances, Denis Faist, le maire « fixe l’ordre du jour du conseil » et qu’il « n’est pas aux ordres de [l’opposi-tion] » (propos de M. Faist). Mais, la jurispru-dence précise aussi que « lorsque le maire arrête l’ordre du jour des séances du conseil, [il] ne doit pas porter une atteinte excessive au droit de proposition des conseillers municipaux »(1)

Un mois après, lors du conseil municipal du 19 décembre 2011, l’opposition munici-pale revenait à la charge, après avoir menacé le maire d’un recours au cas où il refuserait à nouveau d’inscrire à l’ordre du jour leur pro-jet de délibération.

« Prématuré » pouR l’adJointe au maiRe

En début de séance, le maire déplorait « le coup politique » tenté par l’opposition, tout en leur rappelant qu’il avait bien résilié la zone d’aménagement concertée qui la liait à l’in-terco et l’Etat (OIN Seine-Aval). L’adjointe à l’urbanisme et au développement durable, Virginie Muneret, prenait ensuite la parole pour contrer l’opposition : « Je suis effective-ment étonnée de cette délibération alors qu’une vision globale de la ville vient d’être lancée, avec la révision du PLU. Le classement en ENS des coteaux doit faire l’objet d’acquisitions foncières onéreuses du dé-partement ». Outre son caractère « prématuré », à leurs yeux d’un classement en ENS, cette délibération était superflue car les « coteaux sont actuellement parfaitement protégés, en zone N et en ZPPAUP (zone de protection paysagère). »

RetRait de la délibéRation : stupeuR et cacophonie

C’est alors que la majorité de M. Ribault dégaine son arme : « En tant qu’élue du conseil municipal, je demande un vote pour retirer de l’or-dre du jour la délibération portant sur le vœu de classement des coteaux », déclarait l’adjointe à l’urbanisme, Mme Muneret.

Stupeur dans l’opposition et le public qui ne s’attendaient pas à une telle procédure. Le vote à main levée amène le maire à retirer le projet de délibération du conseil portant sur le vœu de classement en ENS des coteaux de l’Hautil. Furieuse, l’opposition prend une dernière fois la parole : « Puisque vous avez re-tiré notre délibération de l’ordre du jour et que vous nous empêchez de travailler, nous quittons la salle du conseil ». Brouhaha… Les membres de l’asso-ciation Sauvegarde des coteaux de l’Hautil, venue en masse ce soir-là, se levèrent tout en interpellant le maire en pleine séance : « Voilà un beau déni de démocratie !... Quelle honte, Monsieur le Maire !... ».

Outre le caractère probablement illégal de la procédure de retrait de la délibération, il

est clair que le maire d’Andrésy ne veut pren-dre aucune décision quant à l’éventualité de protéger davantage les coteaux naturels de la ville. Rappelons qu’il existe toujours une zone d’aménagement différée (ZAD) d’Etat sur les coteaux de l’Hautil, dans le cadre de l’opération d’intérêt national à laquelle parti-cipe Andrésy. L’argumentation de l’adjointe à l’urbanisme et au développement durable est de plus fragile : les coteaux, même classés en zone naturelle, ne sont pas parfaitement protégés. Un PLU peut se faire et… se dé-faire. Et cette ZAD est une véritable épée de Damoclès sur la zone.

Enfin, rappelons que la consultation de juin 2010 portait justement sur un projet d’aménagement des coteaux avec des zo-nes bâties précises jusqu’à la forêt : ainsi, Hugues Ribault a démontré lui-même que, malgré une protection en zone N et en zone ZPPAUP, les coteaux pouvaient être tout-à-fait urbanisables. r - L.W.

(1) Arrêt de la CAA, Marseille, 24 novembre 2008

L’heure de la vérité : H. ribault demande au conseil général le classement des coteaux en zone ens. (J2r)

... coup de tonneRRe ! dans la «Lettre du Maire» de février 2012, distribuée à tous les andrésiens, le maire vient de demander le classement en zone ens (espace naturel sensible) des coteaux de l’Hautil. il y souligne «la sincérité de l’enga-gement» par son équipe municipale en matière de pro-tection de l’environnement... depuis 2008. dans cette missive, il donne l’impression d’avoir en-tendu les habitants de la commune. selon nos sour-ces, il n’y aurait pas d’objectif électoraliste de la part de l’uMP; ce serait plutôt : « la grâce qui aurait touché H. ribault ».en s’adressant directement au nouveau conseiller général, Joël tissier. le maire demande de l’aide et souhaite créer un groupe de travail pour faire acqué-rir ces zones par le conseil général des yvelines. C’est pourquoi le maire Hugues ribault, demanderait aussi le soutien de ses anciens collègues de la majorité uMP départementale.L’opposition semble désarçonnée en raison de cette volte-face. un groupe de travail sur l’ens et un proces-sus de modification du PLU (Plan local d’urbanisme) pourraient réconcilier tout le monde.en conséquence, le projet dit de la couronne urbaine de la CA2RS serait finalement abandonné. Le pragmatisme l’emporte.

Page 8: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

Carrières-sous-Poissy

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com8

Eddie Aït rejette tous les recours mais garde certaines idées des requérantsEddie Aït, maire PRG de Carrières-sous-Poissy, a rejeté les recours gracieux, au nombre de 23, contre le projet immobilier Bou-ygues, à l’entrée de la ville côté pont de Poissy. Cela dit, le constructeur doit re-voir sa copie en raison «des ambitions municipales» qui coïncident avec celles des ri-verains de la Croisette.

L’association de la ZAC des Bords de Seine - habitant notamment dans le quartier de la Croisette - avait promis une « guérilla juridique » et de l’activisme pendant la cam-pagne des Législatives, pour laquelle Eddie Aït est engagé dans la 6e circonscription des Yvelines.

Plus rien ne devrait freiner dorénavant le projet immobilier de la ZAC des Bords de Seine du groupe Bouygues Immobilier, dé-fendu par la municipalité de Carrières. Cette dernière a rejeté les 23 recours gracieux qui ont été déposés par les riverains et l’associa-tion de quartier.

La plupart des riverains qui avaient dépo-sé un recours ont reçu la réponse du maire le 30 décembre: « Voici en quelque sorte les vœux 2012 de Monsieur le Maire ! », ironise l’associa-tion de la « ZAC des Bords de Seine ».

L’association locale est déçue et regrette « l’absence totale de la moindre perspective d’amélio-ration » du projet.

les Raisons du ReJet des RecouRs gRacieux

Les riverains avaient contesté le projet

immobilier qui génère-rait de fortes nuisances routières et de déplace-ments. Pour le maire, il y a eu « étude complète por-tant à la fois sur les condi-

tions actuelles de déplacements et sur les incidences des constructions futures ». Ce qui n’a pas em-pêché Eddie Aït, rappelle ensuite le collectif de « lancer une nouvelle étude via l’interco » quand la colère des Carriérois touchés a monté – preuve que tout n’est pas parfait sur ce point-là.

Sur un autre point, le maire conteste les recours car il n’y a pas de « détournement de pouvoir ou de procédure » comme l’affirmaient certains requérants : La ZAC des Bords de Seine « constitue une opération d’aménagement qui tend à la satisfaction de l’intérêt général », pour Eddie Aït, notamment avec la présence de logements sociaux et d’une crèche.

Le collectif mettait aussi en cause la va-lidité du permis de construire : mais il s’agit d’une opération immobilière pilotée par l’Etat, au sein de l’opération d’intérêt na-tional (OIN) qui a considéré que le permis pouvait être accordé. L’octroi du permis n’était « pas subordonné à l’accord du conseil mu-nicipal » rappelle le maire.

Enfin, quant au caractère inondable du terrain, notamment à l’endroit de la future crèche, le maire rappelle que le PPRI auto-rise « les constructions nouvelles » surélevées, au-dessus des « plus hautes eaux connues » (de l’ordre de 20 centimètres) – ce qui sera le cas dans le projet.

Malgré leur défaite juridique – certes at-tendue -, le collectif refuse toujours cet im-meuble de 9 étages (« une tour, même si le maire s’évertue par voie de presse à nous expliquer qu’il ne s’agit pas d’une tour car elle est plus large que haute – 33 mètres au faitage ! ») et fera tout pour obli-ger le maire à proposer une « nouvelle étude des flux routiers ».

L’association compte poursuivre la gué-rilla juridique : les « contentieux seront multiples

et variés : parc paysager, passerelle, pont de Poissy, PPRI,… »

gêneR la campagne du candidat de gauche aux législatives

L’association veut aussi « capitaliser sur les prochaines échéances électorales » : elle a déjà pris (difficilement) rendez-vous avec Phi-lippe Tautou, vice-président de l’interco’ en charge de l’aménagement du territoire et va demander une entrevue avec le député de la 6e circonscription, Pierre Morange (UMP).

Mais on voit mal les élus UMP de l’in-terco’ ou de la circonscription gêner le maire radical de gauche de Carrières en parfait ac-cord sur tous les projets lancés dans la bou-cle de Chanteloup avec les élus UMP locaux depuis son élection en 2008.

epilogue : bouygues doit RevoiR sa copie

Pour l’association, Eddie Aït a reculé « face à la pression du Collectif ZAC des bords de Seine » mais il faut aussi reconnaître que le maire PRG a su écouter les riverains pour ensuite demander au constructeur Bouygues de revoir sa copie en adéquation avec « les ambitions municipales ». Sans trop crier victoi-re, les riverains et le collectif semblent « satisfaits » de la décision du maire qui de-vrait se traduire par : - la suppression de la tour de neuf étages ;- une refonte du programme en adéquation avec les hauteurs existantes ;- une modification des flux routiers et des stationnements supplémentaires de proxi-mité en amont et aval de la ZAC.

Mais, les riverains restent vigilants - tout un gardant un levier de négociation, un re-cours judiciaire éventuel, cette fois-ci contre Bouygues - pour qu’une concertation loyale soit mise en oeuvre au sujet des futurs amé-nagements dans le quartier de la Croisette. r

-L.W.RuptuRe des liens entRe le maiRe

et le collectif « Zac boRds de seine »Le collectif regrette que « le maire, Eddie Aït, ait tou-jours refusé de rencontrer les habitants de la ZAC de-puis le 14 septembre 2011 ». de surcroît, l’association regrette l’absence de « proposition d’améliorations ou de compromis » du maire.L’association de riverains déplore aussi de ne « pas avoir été invitée à la cérémonie des vœux du maire, Ed-die Aït », vendredi 13 janvier. Preuve supplémentaire de la non reconnaissance du maire de Carrières, de fait, de l’association carriéroise en question.

le manQue de RigueuR JuRidiQue du collectif de RiveRains

très actif, le collectif a néanmoins été renvoyé dans ses cordes par le maire pour avoir envoyé un recours « postérieur à l’expiration du délai de recours conten-tieux ». de même, eddie aït, a retoqué le collectif sur un autre point : l’association « ZAC des Bords de Seine » a été créée postérieurement à la demande de permis de Bouygues immobilier. en conséquence, pour le maire, « votre association n’est donc pas recevable à contester la légalité » du permis de construire.

e. aït : «Le recours n’est pas recevable !» (J2r)

Page 9: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

CHanteLouP-Les-vignes

www.journal-deux-rives.com 9

La caserne : un cadeau avant Noël Le 19 décembre, le « père Noël Schmitz » est passé à Chanteloup pour tenir une promesse de 2010 : lancer la construction de la nou-velle caserne demandée par le corps de pompiers.

La cérémonie de la pose de la première pierre, sobre mais intense, fut l’occasion de rendre hommage aux soldats du feu qui, stoïquement, représentent une des valeurs sûres de notre société : le courage.

Allez, ne soyons pas rancuniers du fait que le cabinet de la présidence du conseil général nous ait « oubliés » : le J2R n’a pas été formellement invité à cette cérémonie de la pose de la première pierre. Néanmoins, l’information circule dans les Deux Rives et nous pouvons vous faire un « reportage » comme si nous avions été présents.

Selon un témoin proche du dossier, la cérémonie était sobre mais intense. Sobre car le premier coup de pelleteuse a été ra-pide ; il est passé presque inaperçu. Dans un deuxième temps, les discours... On ne va pas tous les citer mais la plupart des acteurs politiques étaient présents : le Préfet des Yvelines, Michel Jau, le sous-préfet Philippe Court, le député Arnaud Richard (UMP), le président Alain Schmitz (UMP). Il faut citer aussi le président de la CA2RS, Pierre Cardo, les vice-présidents et maires : Catherine Are-nou, Eddie Aït, Philippe Tautou, Hugues Ri-bault... et Pierre Gaillard, l’adjoint au maire de Chanteloup-les-Vignes, ce dernier étant chargé de la sécurité.

Ainsi, les travaux de construction du cen-tre d’incendie et de secours de Chanteloup-les-Vignes ont été lancés lundi 19 décembre. Même avant la première pioche, la mise des palissades a été effectuée par les entreprises chargées du chantier le week-end dernier.

Selon le site du conseil général, avec la signature d’une deuxième convention le 21 août 2006 par le Département des Yvelines et le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), le conseil général s’était engagé à financer la première tranche de construction ou de reconstruction des bâti-ments du SDIS sur une période de dix ans

pour une enveloppe globale de 50 M€, in-cluant l’acquisition des terrains nécessaires. L’assemblée départementale avait voté en mai 2008 un budget de 8 580 000 € TTC pour financer la construction du centre d’incendie et de secours de Chanteloup-les-Vignes, situé avenue Charles de Gaulle, à proximité du quartier de La Noé.

D’une surface utile de 2 758 m², la nouvel-le caserne accueillera un effectif maximum de 110 personnes (entre 12 et 15 personnes de garde) et 15 véhicules et engins d’inter-ventions. Les espaces de travail, détente et hébergement sont clairement identifiés et les flux de circulation des véhicules sont bien séparés.

Pour David Saquet, adjoint au chef des pompiers de la ca-serne actuel de Chanteloup, les pompiers de la caserne ont été « ravis de savoir que le président Alain Schmitz respecte ses engage-ments : le président avait dit que la première pierre serait mise avant Noël ; c’était le cas ! » En somme, le père Noël Schmitz est passé par le quartier de la Noë. Les pom-piers de Chanteloup méritent plus qu’une caserne car depuis-

cdes années, ils sont les sacrifiés de la ration-nalisation des structures (fermeture à Triel) et de l’incompréhension de certains indivi-dus du quartier qui avaient caillassé l’actuelle caserne en mai 2010. Il était temps de met-tre à la disposition des soldats du feu une nouvelle caserne.

Attentif aux besoins des pompiers yve-linois, Alain Schmitz, président du conseil général des Yvelines, s’investit dans la construction et la rénovation des casernes. Malgré la crise et les tergiversations comp-tables, le président a prouvé sa volonté de tenir les promesses faites aux pompiers de Chanteloup. r - r.a.

calendRieR et coût

La préparation des travaux se déroule jusqu’en février 2012 et les travaux s’étaleront d’avril 2012 à avril 2013.Le Conseil général des yvelines a consacré un budget de 72,8 M€ au sdis en 2011 : 63,02 M€ pour les frais de fonctionnement, 4,25 M€ pour les travaux de reconstruction et de ré-novation des casernes, 3,6 M€ pour les acquisitions foncières, 1,7 M€ pour la modernisation des réseaux de trans-mission (projet antares).

Les pompiers de Chanteloup méritent non seulement une nouvelle caserne, mais aussi le respect pour l’utilité de leur tra-vail dans un territoire qui vit une mutation urbaine sans précédent. ici la perspective architecturale de la future caserne. (Crédit photo conseil général yvelines)

Page 10: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

CHanteLouP - trieL

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com10

Joël Tissier au secours des enfants roms de la PlaineVingt-six enfants roms de la Plaine sont inscrits en élémentaire et maternelle à Triel-sur-Seine. L’accès aux écoles leur est difficile.

Face à la passivité des élus de la CA2RS – Joël Mancel (maire de Triel) et Eddie Aït (maire de Carrières) en tête – le collectif Ro-mYvelines a interpellé le nouveau conseiller général des Yvelines (EELV), Joël Tissier. Celui-ci a pris le dossier en main et a écrit au président du conseil général des Yvelines, Alain Schmitz.

Le collectif RomYvelines avait d’abord dû batailler pour faire accepter à la municipalité de Triel la scolarisation des enfants roms : la Halde avait dû menacer de poursuites le maire de Triel, Joël Mancel (UMP).

Ce dernier avait alors déclaré : « Je ne sou-haite pas conforter l’illégalité de la situation des gens que vous représentez »

Second obstacle : l’éloignement des éta-blissements scolaires (Poissy pour le lycée, Chanteloup pour le collège et Triel pour les écoles). Le collectif avait donc interpellé, dès octobre 2010, le maire de Triel : « Du fait de vos fonctions à la Communauté d’Agglomé-ration, nous vous avions demandé d’intervenir pour la création, sur la D22, d’un nouvel arrêt de bus qui soit proche du terrain sur lequel vivent ces familles, pour les élèves qui vont aux collèges de Chanteloup-les-Vignes et de Poissy. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est une des conditions essentielles de l’assiduité scolaire. »

Le maire de Triel leur avait répondu en décembre 2010 en rappelant d’abord qu’il ne souhaitait et ne pouvait pas, par ses dif-férentes actions, conforter l’illégalité de la situation dans laquelle se trouvaient les per-sonnes que le collectif représentait.

Joël Mancel avait ensuite rappelé : « Le SI-TERTA, qui assure le ramassage scolaire pour la commune de Triel-sur-Seine, m’a réaffirmé que le point d’arrêt du Pigeon Bleu avait été supprimé fau-te d’enfants. De plus, cette ligne ne dessert que l’école Jules Verne et n’est pas destinée à transporter des maternels. Il n’est donc pas envisagé de remettre en place cet arrêt pour l’année scolaire en cours. Je vous informe toutefois que les lignes régulières desservant la commune font un arrêt au Pigeon Bleu. Ces lignes sont payantes (au voyage ou par abonnement) et les enfants mineurs doivent être accompagnés. »

Le collectif RomYvelines ne compte plus sur le vice-président de la Communauté d’agglomération des Deux Rives (CA2RS) Eddie Aït, en charge de l’accueil des gens du voyage, maire de Carrières-sous-Poissy (et

candidat de la gauche aux prochaines législatives). Ce dernier a même écrit au président Sarkozy pour accélerer la procédure d’expulsion du camp rom sur la plaine de Chanteloup

Alors, le collectif a interpellé le nou-veau conseiller général des Yvelines du canton Andrésy/Chanteloup, Joël Tis-sier (EELV). Celui-ci s’est vite aperçu de la difficulté à faire avancer les cho-ses : « Les associations de soutien ont écrit par deux fois et rencontré une fois le maire

de Triel, Joël Mancel, ainsi que le SITERTA. La situation n’a, hélas, pas évolué. »

Joël Tissier est inquiet par une situa-tion « inhumaine » Aussi, le conseiller général vient d’écrire au président du conseil général des Yvelines, Alain Schmitz, pour lui rappe-ler la situation : « Aujourd’hui, 26 jeunes enfants roms doivent aller aux écoles de Triel en marchant une heure à travers la campagne par des chemins non balisés, boueux et impraticables la nuit, rendant les conditions de déplacements inhumaines pour de jeunes enfants allant à la maternelle. »

Le collectif RomYvelines et le Secours Catholique font des allers-retours en voiture pour transporter certains enfants, à leurs frais. Mais cette situation n’est pas pérenne.

Joël Tissier demande donc à la majorité départementale de « tout mettre en œuvre pour que le droit des enfants à emprunter les transports scolaires soit enfin assuré. » r

-L.W.

Les enfants roms mettent une heure pour aller aux écoles de triel. (Photo J2r)

Page 11: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

MaureCourt

www.journal-deux-rives.com 11

Depuis la dernière réunion sur la carte intercommunale des Yvelines à la Préfecture des Yvelines le 28 novem-bre, rien ne va plus : seize élus ont quitté la réunion, ce qui a forcé le préfet Mi-chel Jau à reporter ladite commission.

Poissy, Achères, Conflans-Sainte-Honori-ne ne veulent pas d’une interco mastodonte imposée ; la ville des Mureaux veut arracher Aubergenville pour qu’elle fasse partie d’une intercommunalité dite Seine-Aval-Centre-Vexin... Mais les communes rurales de la Rive droite ne sont plus d’ac-cord.

Ici, dans le cadre de la CA2RS, Andrésy et Maurecourt sont parties en guerre des communiqués.

Le site de la Préfecture des Yve-lines évoque la réunion du 28 no-vembre mais d’une manière sibylli-ne : la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) s’est réunie le lundi 28 no-vembre 2011... Les amendements déposés ont pu être tous examinés. Ils ont fait l’objet de nombreux échanges, ce qui a permis aux mem-bres de la CDCI de s’exprimer largement sur les options proposées et les explications à re-tenir. Deux amendements modifiant le projet de SDCI ont été votés à la majorité requise, les autres ont été rejetés. Vers 22 heures, le quorum n’était plus atteint...

Seize élus de gauche ont quitté la réunion. Pour ces élus, qui ont envoyé un communi-qué à la rédaction, l’intercommunalité devrait être celle de la « qualité, rationnelle et cohérente, fondée sur l’existant et les bassins de vie » ; mais ce ne serait pas le cas de la carte intercommu-nale proposée à la commission ad hoc, qui devrait adopter le schéma actuel. Du coup, un blocage se profile : c’est dans cet esprit que les élus (de gauche) demandent un re-port de l’adoption du schéma proposé par le Préfet, afin que le dialogue et la concertation

puissent vraiment prendre place sur ce sujet essentiel. Afin de sensibiliser les décision-naires sur ces questions, les élus ont envoyé un courrier en ce sens au Premier ministre, au Ministre en charge des Collectivités loca-les, au Président de l’AMF, au Président de l’UMY, au Président du Conseil régional, au Président du Conseil général, ainsi qu’à l’en-semble des sénateurs yvelinois.

la maJoRité ump d’andRésy attaQue mauRecouRt et tissieR

Non seulement les divergences apparais-sent au grand jour à la Commission ad hoc mais sur le terrain (ici au Nord des Yvelines), l’ambiance se dégrade entre les élus UMP et les élus de Maurecourt (proche de la gauche).

Sur le dernier bulletin municipal d’Andrésy, la tribune de la majorité UMP d’Andrésy atta-que frontalement les élus de Maurecourt, et notamment le premier adjoint Joël Tissier : « Le départ, à sa demande, de Maurecourt dans le Val d’Oise, afin de rejoindre Cergy (...), décision à caractère politique d’autant plus étonnante que le nou-veau conseiller général du canton est le 1er adjoint de Maurecourt (...). Considérant que ce rattachement est contraire à la réalité du territoire, à la continuité de nos villes, à la réalité de la vie quotidienne de nos habitants et à la volonté du législateur en matière de cohérence spatiale, le conseil municipal d’Andrésy (groupe EPA et AAV [Nouveau Centre avec Michel Marqué]) a décidé dans sa très grand majorité d’émettre un avis défavorable au rattachement de Maurecourt...»

Depuis sa défaite aux Cantonales, Hu-gues Ribault et sa majorité n’ont qu’une ci-

ble : Maurecourt, ville du nouveau conseiller général, Joël Tissier (EELV). Andrésy avait déjà longuement évoqué Maurecourt pour critiquer son choix, lors du conseil municipal de juin 2011.

C’est le maire de Maurecourt, Gérald Ru-tault, qui a réagi à cette nouvelle offensive pour défendre le choix intercommunal de sa ville et épingler le maire d’Andrésy, ancien conseiller général, Hugues Ribault.

pouR mauRecouRt, la ca2Rs est « une intercommunalité Politique »

« La CA2RS est une intercommunalité politique qui bafoue les règles économiques élémentaires liées

à ce type de construction. À tous ceux qui nous parlent de politique, nous continuerons dans la plus pure tradition maurecourtoise à répondre en terme de gestion municipale orientée uniquement sur la défense des inté-rêts communaux », souligne le maire de Maurecourt, M. Rutault.

Pour Gérald Rutault, il est temps que son collègue d’Andrésy se calme : « Nous sommes, nous, convaincus que nos détracteurs – dont l’un cumulait il y a peu de nombreuses fonctions rétribuées – seraient mieux inspirés de comprendre que les Fran-çais en ont marre de payer pour des strates administratives qui sont certes juteuses pour

quelques-uns, mais totalement inadaptées et ruineuses pour le contribuable (voir le rapport Mariton député UMP sur l’intercommunalité) ». Le maire fait ré-férence à l’absence d’économies d’échelle se traduisant par la montée des impôts locaux dans les villes appartenant à la CA2RS.

« Sauf erreur, les Yvelinois et les Val d’Oisiens appartiennent à un même pays. C’est fort de cela que nous laissons les guerres de clochers à qui elles profi-tent et que nous invitons les Andrésiens à s’inquiéter dès aujourd’hui de leur avenir. L’intercommunalité nous a été imposée. La CACP est une intercom-munalité aboutie. Les élus de Maurecourt, sur des critères de pur bon sens, ont donc choisi d’y adhérer à l’unanimité », conclut-il. r

sérieuX

Grandes manœuvreset querelles politiciennes

Pourquoi la Ca2rs s’acharne-t-elle à vouloir garder «ces trublions» de Maure-court ? (Photo J2r)

Page 12: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

trieL-sur-seine

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com12

La Plaine frappée par la malédictionLa malédiction s’acharne sur Triel. Les élus de la majorité ont jugé bon de déclencher une offensive frontale contre la décision préfectorale du 16 novem-bre qui entraînera la réou-verture de la décharge de la Plaine de Triel.

D’abord, un voeu tardif au conseil mu-nicipal, le 16 décembre, et ensuite un appel à la population trielloise à s’indigner contre l’arrêt du préfet. Pierre Cardo, le président de la CA2RS, a envoyé une lettre le 21 dé-cembre au maire de Triel pour lui rappeler les incohérences de la politique trielloise et lui demander d’assumer ses responsabilités sur ce maudit site sur la Plaine... Ambiance avant Noël !

Depuis un mois, les rapports font plus que de se dégrader entre les élus de Triel et la tête de l’exécutif de la CA2RS, com-munauté d’agglomération des Deux Rives de Seine. Un des élus triellois, qui siège au conseil communautaire avait déjà malmené un fonctionnaire de l’interco sur ce dossier hautement sensible qu’est la réouverture de la décharge de la Plaine de Triel. En outre, Joël Mancel, le maire de Triel, qui ne s’était pas opposé à cette réouverture en bureau du conseil communautaire, a été mis en mino-rité par le bureau de la majorité municipale à Triel.

Dans cette ambiance de fin de règne, l’af-faire EMTA, filiale de Véolia, qui exploite sous concession le méthane que dégage l’an-cienne décharge de la Plaine vient couronner les difficultés que rencontre l’aménagement de la Plaine même si l’on se trouve désor-mais en interco’.

ne pas accepteR l’inacceptable

Le 11 octobre dernier, le Conseil Dépar-temental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Techniques (CODERST) a donné son accord à la modification de l’ar-rêté préfectoral relatif à l’exploitation de l’ancienne décharge à l’entrée sud de Triel. Dans son arrêté en date du 16 novembre, le préfet Michel Jau autorise la société EMTA,

filiale de Véolia, à remblayer pendant six ans, sur les 70 hectares de l’ancienne décharge « quatre millions de tonnes de nouveaux déchets sur une hauteur de quatre mètres.»

De plus, selon la municipalité trielloise, « sur ce site, initialement envisagé pour permettre l’implantation de panneaux solaires, il s’avère qu’aucune certitude n’a été acquise par le conseil mu-nicipal sur la réalisation effective de ce projet.»

Par conséquent, le pigeon de la CA2RS se trouve être la ville de Triel. Accepter l’inac-ceptable sous l’angle écologique, explique le site internet de Triel, reviendrait à opérer un retour en arrière de vingt ans et à laisser la noria de camions (entre 100 et 300 par jour) s’effectuer dans une zone déjà saturée. Se-lon la majorité trielloise, la ville a déjà donné pour l’ancienne décharge, et estime que « cette fin de non-recevoir hypothèque sérieusement le projet de ferme solaire » Deuxième malédiction trielloise.

Le maire explique que sa majorité pense « avant tout à protéger la population des nuisances qui accompagneront immanquablement la réouverture de la décharge.» Les élus de Triel ont donc émis un « voeu que soit officiellement aban-donné » ce projet de réouverture de décharge. De plus, le maire de Triel interpelle le préfet afin qu’il annule l’arrêté du 16 novembre 2011 « et demande officiellement » au préfet d’en revenir en l’état initial de la réglementation sur le suivi post-exploitation du site par la société EMTA.

méconnaissance du dossieR

Pierre Cardo, président de la CA2RS, n’a pas tardé à réagir dans une lettre circonstan-ciée. Pour l’interco’, la ville de Triel a tou-jours été associée à toutes les démarches préalables à la préparation de tous les projets successifs tendant à valoriser ces 70 hectares : plantation de sorgho, ferme solaire qui, fina-lement, avait été amputée de 16 hectares (au nord de la zone) pour laisser de l’espace à un « golf académique » (1).

En fin connaisseur de la contre-attaque, Pierre Cardo porte un double coup : le projet de golf, voulu par Joêl-Mancel, impliquait aussi « un apport important de remblais... et donc plusieurs millions de m3 de remblais ».

Et l’estocade est fatale : pourquoi ce pro-jet de golf a été présenté à la population trielloise lors de la cérémonie de voeux de 2009 ? Et cela sans une réaction épidermi-

que de la part des élus de Triel ! Même les élus « verts » en ont pris pour leur grade.

Au lieu de s’opposer frontalement, Pierre Cardo invite le maire de Triel à négocier avec l’Etat et la société EMTA pour imposer « les conditions pour un maximum d’avantages et un minimum de nuisances » et notamment par le biais d’une commission de contrôle à créer sur la nature des remblais. Pour l’interco’, le transport par voie d’eau doit être privilégié..., (Encore merci qui ?).

Enfin, la CA2RS s’étonne de la mécon-naissance du dossier de la part des élus de Triel qui ont été favorables et ensuite ont voté le voeu du 16 décembre : c’est un arrêté « post exploitation » et cette décision s’impose de fait à l’agglomération et à la ville de Triel. Et dans l’hypothèse où le préfet annulerait la réouverture de la décharge, se poserait alors le problème du financement de l’aménage-ment de l’entrée de ville.

Et sans le financement du remblai, qui paierait la couche de terre végétale à appor-ter sur l’ensemble de la surface et son ache-minement ?

Voilà la troisième malédiction trielloise, en l’absence de réflexion stratégique pour les années à venir... avec ou sans les élus d’aujourd’hui. r

sérieuX

(1) Selon Pierre Cardo, la commune de Triel n’a jamais effectué les études préalables permettant de s’assurer de la faisabilité du projet de golf (compatibilité de la na-ture du projet avec l’obtention d’une DUP, et lancement d’une étude préalable par la DRI2E, Direction régionale industrie, énergie et environnement.)

chRonologie de la fRiche

1991 -1992 : Fermeture de la décharge à ciel ouvert de triel-sur-seine. Mta devient le concessionnaire de la gestion de la décharge post-exploitation (méthane et biomass).

1992-2009: Le site de 70 hectares est devenu le lieu d’implantation récurrent des gens du voya-ge, faute de réponse adaptée en matière d’aire d’accueil.

2009-2010 : Le maire a projeté un golf académi-que, qui n’aura pas de suite. on a aussi lancé l’idée de la ferme solaire (projet alterrya) ; blo-qué du fait du gouvernement.

2010-2011 : eMta préconise un remblai de deux mètres d’épaisseur en moyenne, pour les be-soins d’entretien de l’ancienne décharge.

Page 13: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

trieL-sur-seine

www.journal-deux-rives.com 13

Remblais : La messe est dite, mais le maire dit : « Attendons »Le 13 janvier, Philippe Court, le sous-préfet, a réu-ni les acteurs de la possible réouverture de la décharge sur la Plaine.

Une réduction de la quantité de remblais a été proposée aux élus de Triel. Le Bureau municipal devait se réunir le mardi 17 jan-vier... Quelle que soit la conclusion de cette réunion, la messe est dite et la décharge sera probablement remplie des remblais... au dam des écolos.

Mercredi 18 janvier a été une journée maussade : la pluie et le vent ont commencé à envahir notre quotidien. En bref, c’est une perte des repères. Déboussolés, c’est ainsi que doivent se sentir les élus de Triel-sur-

Seine. À quoi bon s’insurger ? Contre qui ? L’État ? Trop tard, le contentieux adminis-tratif ne laisse que deux mois pour réagir. Ces deux mois sont passés et rien n’a été en-trepris sur le plan juridique. Les banderoles « NON à la décharge » étaient là pour décorer l’après-fêtes. Pas de pétition... pas d’effica-cité !

L’appareil UMP leur aurait-il dit de fermer le ban ? Ils se sont exécutés comme de bons petits soldats. La préfecture et le sous-préfet ont réuni le 13 janvier tous les acteurs (la so-ciété EMTA, le porteur du projet ferme so-laire, Alterrya, la CA2RS, les élus) pour trou-ver un compromis. Il ne fallait surtout pas « ouvrir la boîte de Pandore » de la contestation à Triel. Sur le fond, le message est passé : « Pas de remblais, pas de ferme solaire, c’est consubstan-tiel », dixit le sous-préfet. Amen.

fallait-il abdiQueR ? La thèse de Pierre Cardo l’a emporté : le

maire de Triel devrait négocier avec l’État et la société EMTA pour imposer « les conditions pour un maximum d’avantages et un minimum de nuisances », notamment dans le cadre d’une commission de contrôle sur la nature des rem-blais à créer. En plus, au lieu de 4,2 millions de tonnes de remblais, environ 3 millions « seule-ment » seront versés sur la zone de l’ancienne décharge (70 ha). Pour la CA2RS, le transport par voie d’eau doit être privilégié... d’où la « pertinence » du Port de Triel (selon les riverains de Villennes) ; mais, selon l’entreprise EMTA, un ancien quai de déchargement en bord de Seine serait réhabilité à l’occasion.

« Que faire ? », se sont interrogés le maire de Triel et les autres « dindons de la farce » ? Fallait-il abdiquer comme cela ? On tentera d’y voir plus clair dans les jours qui vien-nent. Mais sachez, chers habitants de Triel, que vous auriez intérêt à suivre de près ce chantier de remblais.

A propos : que feront l’ancien et l’actuel députés qui se sont opposés à une décharge illégale à Vaux-sur-Seine ? Si vous les croisez, enjoignez-leur de venir parler à la rédaction, qui demande des conseils pour la suite de ce dossier compliqué... r -r.a.

ACTUALITÉ LOCALELES NOUVELLES DES FÉVRIER-MARS 2010

VERNOUILLET

14 nouvelles-des-deux-rives.com

Boucherie CharcuterieTraiteurVIANDES

DE QUALITÉ

M. et Mme SOFIANOS18, Clos du Verger

78480 Verneuil-sur-SeineTél. : 01 39 71 04 64

De plus, la contrainte environne-mentale génère des incertitudes. Le propriétaire du site envisagé pour le transfert, Eternit, devrait traiter cor-rectement la pollution emmagasinée dans le sol. Il est temps de se poser la question de la dépollution de ce site, maltraité par un industriel qui avait exploité les ressources humaines et foncières durant des décennies.

Bail emphytéotique et propriété du Val-de-Seine I

Le « capitalisme naturel » implique de laisser dans « l’état naturel » un site après exploitation. D’ailleurs, la loi exige un traitement de la pollution avant de céder la propriété polluée. C’est pour cela que le propriétaire va procéder à l’utilisation d’un bail emphytéotique (durée entre 25 et 70 ans !) à l’aménageur.A cela s’ajoute une incertitude ju-ridique concernant le Val-de-Seine I : les propriétaires des murs et les commerçants du centre commercial actuel ont signé en 2007 un proto-cole d’accord qui est aujourd’hui caduc. Si le protocole était revalidé, il permettrait un bon déroulement

(juridique et financier) pour le dé-placement des commerçants voulant s’implanter sur l’autre site. Les pro-priétaires vont-ils, se mettre d’accord à nouveau avec l’aménageur ? Selon nos informations, quatre com-merçants craignent de payer les pots cassés des retards d’allumage de ce dossier hautement technique et poli-tique. Mais, les trois quarts des com-merçants semblent décidés à suivre : « Si le projet doit se faire, qu’il se fasse maintenant, car l’incertitude et le temps peuvent être des facteurs défavorables pour ce dossier », souligne la propriétaire de la boutique Phildar. Les arguments tels que la proximité, le savoir-faire et la co-propriété du centre actuel conduisent à justifier un arrange-ment entre les commerçants actuels et le promoteur Desjouis. En tout cas, la Commission départe-mentale d’aménagement commercial (CDAC) veille au bon déroulement de cette procédure d’instruction (deux mois). Parmi les huit repré-sentants de cette commission (cinq élus et trois personnes qualifiées,) une majorité absolue doit se dessi-ner (si quatre étaient pour et quatre

contre, la décision serait défavorable pour le transfert…). On peut regretter aussi la non concertation publique (quid de l’impact sur le commerce de proxi-mité à Triel, à Verneuil-sur-Seine et même à Vernouillet). En effet, l’en-quête publique n’est plus nécessaire pour ce type d'implantation com-merciale depuis l’adoption de la loi LME (Loi pour la modernisation de l’économie).

En conclusion, et sans se prononcer sur le fond de ce dossier, le retard du transfert de ce centre commer-cial est une illustration de la non-gouvernance locale entre décideurs politiques pour aménager globale-ment l’ensemble des deux rives de la Seine. Se pose également la question politique du rôle de la Communau-té d’agglomération des deux rives avec ou sans Vernouillet. Cet enjeu a peut-être été le levier de négo-ciation pour faire accepter le trans-fert du centre commercial dans un contexte plus que morose.

Rodrigo ACOSTA [email protected]

le maiRe de tRiel demande un RepoRt de l’aRRêté pRéfectoRal

dans une lettre datée du 23 janvier Joël Man-cel, le maire de triel-sur-seine, a demandé « la suspension pour quelques mois de l’arrêté du 16 novembre 2011 » suite à la réunion du bureau municipal de la majorité le 17 janvier, le maire et son staff ont expliqué à Philippe Court, sous-préfet de saint-germain-en-yvelines, que le dossier a soulevé beaucoup de questions « qui méritent d’être étudiées en toute séréni-té. » Comme la société porteuse du projet ferme solaire, alterrya, ne pourra pas déposer un dos-sier avant le 8 février, le maire considère que rien ne presse.

alteRRya difficile d’êtRe satisfait,

mais confiant !

Contacté par la rédaction, yoni ammar, Pdg d’alterrya, porteur du projet de la ferme solaire, a indiqué être « difficilement satisfait » ! Pour lui, la réunion du 13 janvier aurait dû être une réunion de validation du projet, avec une appro-bation sans équivoque de la ville de triel. or, tout le travail de trois ans n’a pas pu aboutir. et le délai fatidique du 8 février ne sera pas tenu : date de la clôture des dossiers de l’appel d’of-fres national. « La volte-face du maire de Triel, Joël Mancel, était incompréhensible pour tous les acteurs du projet ; et le résultat ne s’est pas fait attendre : pas de dossier pour le 8 février 2012. » Cela dit, le PDG reste confiant car l’État et les acteurs du projet au niveau de la Ca2rs continuent d’y être favorables. Ce projet de la ferme solaire est consubstantiel au projet de remblai d’une sur-face de 24 hectares. Par conséquent, le projet devrait continuer – avec l’étude d’impact et la mise en œuvre d’un cahier des charges – mal-gré cette période d’attente imprévisible.

Page 14: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

PuBLiCitéLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com14

Un groupe leader et présent depuis 15 ans sur votre secteur, avec ses 3 agences à Vernouillet, Conflans Sainte-Honorine, Andrésy, et

ses 2 vitrines à Verneuil sur Seine et Triel sur Seine

PPPOOOUUURRR   TTTOOOUUUTTT   MMMAAANNNDDDAAATTT   CCCOOONNNFFFIIIAAANNNCCCEEE      

VVVEEENNNDDDUUU   EEENNN   222000111222   :::   DDDiiiaaagggnnnooossstttiiicccsss   oooffffffeeerrrtttsss***   

Vernouillet Conflans Sainte Honorine Andrésy

Boulevard André Malraux Verneuil Rue Paul Doumer Triel sur Seine

Retrouvez toutes nos annonces sur www.century21lesdeuxrives.com

Sur présentation de ce numéro, une estimation gratuite et sans engagement sera réalisée

* voir condition en agence

11 rue Maurice Berteaux 78700 CONFLANS 01 34 90 00 00

63 bld Noël Marc 78570 ANDRESY 01 34 01 20 80

Centre Commercial

Val de Seine Rue de la Grosse Pierre

VERNOUILLET 01 39 28 15 65

Page 15: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

verneuiL-sur-seine

www.journal-deux-rives.com 15

Bilan à mi-mandat : Philippe Tautou se tresse des lauriersA la fin d’un dernier trimes-tre consacré à de nombreu-ses réunions de quartiers, le dernier numéro de « Ver-neuil Mag » (1) a permis au maire de Verneuil de dres-ser son bilan de mi-parcours (2008-2012).

Le volumineux dossier - presque un tiers de la pagination - composé d’articles flat-teurs pour les réalisations municipales, ac-compagné d’une généreuse illustration, nous a semblé mériter une analyse un peu plus poussée...

«SanS la liberté de blâmer... il n’eSt Point d’éloge flatteur» (2)

Si on ne peut que louer la volonté du maire de Verneuil de rendre compte à ses administrés de la façon dont il met en œu-vre le programme pour lequel il a été élu, et d’animer des réunions au cœur des quartiers de la ville, force est de constater que l’exer-cice, tel qu’il paraît dans le magazine, s’ap-parente plus à une opération de communi-cation qu’à de l’information. Le maire vend son programme, ce qui est son droit, avec l’argent du contribuable, ce qui est moins défendable sur le plan moral, même si cette pratique est très courante parmi les exécutifs quelqu’échelon que l’on se situe.

On reproche souvent aux observateurs de ne parler que des trains qui arrivent en re-tard et jamais de ceux qui arrivent à l’heure. L’exécutif vernolien ayant donc eu l’oppor-tunité, par le biais du journal municipal, de se répandre sur tous les aspects favorables de sa politique, il nous apparaît utile de les compléter en apportant les éléments tant de contexte que de fond, afin que le citoyen/contribuable puisse se forger son opinion de manière documentée et étayée.

des lettRes et des illustRations, mais, peu de chiffRes…

Tout d’abord, ce bilan manque cruelle-ment de données chiffrées : mis à part la par-tie logement et le bilan financier, aucune in-formation sur les impacts des programmes,

les coûts estimés et les coûts réels n’est indiquée.

Par ailleurs les modifications du programme ne sont pas justifiées. Par exemple, pour-quoi avoir choisi de consacrer le site de l’ancienne piscine à des loge-ments alors qu’il était préalable-ment destiné à la construction de l’école de musique et de danse ?

où va l’avenue du château ?La présentation de certaines opérations

peut surprendre : ainsi, il est indiqué que la réhabilitation de l’avenue du Château est achevée, alors que chacun peut se rendre à l’évidence, en lisant le panneau d’infor-mations dressé sur la place de la gare et en constatant l’état d’abandon du chantier, que cette réhabilitation n’est réalisée qu’au tiers de ce qu’il était prévu. Alors que ce projet a été présenté lors de nombreuses réunions publiques comme une opération phare du mandat, Verneuil Mag se montre particuliè-rement discret sur ce sujet et ne lui consa-cre pas la place que mériterait une opération budgétée à 3,5 millions d’euros.

densification Raisonnée et bétonnage fRénétiQue…

Par ailleurs, la politique de « densification raisonnée » (comme il est indiqué dans un ar-ticle du même magazine présentant la poli-tique de l’habitat de la ville) est l’occasion de lancer des chantiers de constructions vi-sant d’une part à répondre à la politique de la CAR2S, qui entend cantonner la ville de Verneuil à un rôle de ville-dortoir, et d’autre part à élargir la base fiscale pour augmenter les recettes. La population de Verneuil, après avoir crû au rythme de 6,5% ces dix derniè-res années (contre une moyenne de 4% pour l’ensemble du département), devrait connaî-tre une nouvelle accélération puisque la mu-

nicipalité prévoit une population de 17 500 habitants à l’horizon 2015-2020.

Cette densification pour laquelle on peut légitimement se demander si le mot « rai-sonné » est le mieux approprié, n’est pas sans poser des problèmes sur le plan de l’organi-sation urbaine, notamment les infrastructu-res. De fait, chacun peut constater que les routes n’ont pas été élargies en proportion de la croissance des logements qui les bor-dent, que les écoles ne sont pas extensibles, alors que certains établissements scolaires ont été dans l’obligation de restreindre l’ac-cès à la cantine aux seuls enfants dont les deux parents peuvent justifier d’une activité. Or, à côté du rôle utilitariste de la cantine existe également une fonction de sociabili-sation importante pour les enfants. Enfin, malgré cet afflux, aucun projet d’extension de crèche n’est indiqué dans le programme présenté.

gReenwashing…Continuons à feuilleter ce Verneuil Mag

décidément plus distrayant qu’il n’y parais-sait de prime abord. Et là, on tombe sur un curieux apparentement : le cimetière est trai-té dans le chapitre « développement durable », ce que nous avons un peu de mal à compren-dre. On pressent que l’équipe qui a réalisé le document a rencontré des difficultés pour trouver des actions consistantes sous cette tête de chapitre.

au jeu des bonnes nouvelles, Philippe tautou, maire de verneuil, gagne à tous les coups. (Photo J2r)

Page 16: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

verneuiL-sur-seine

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com16

Alors, on a présenté deux ou trois actions après les avoir grossièrement repeintes en vert(3). Derrière les stries du gros pinceau, on a du mal à voir en quoi un cimetière ou un aérodrome relève de l’environnement et du développement durable. tout ce qui n’est pas énuméré dans ce chapitre ne serait donc pas du développement durable...

les pRomesses de la ca2Rs n’engagent Que ceux Qui y ont cRu

Nous pourrions ainsi continuer au fil des pages du Verneuil Mag à cueillir des brassées d’incohérences et des bouquets de propos creux. Deux chapitres des plus importants : l’intercommunalité et les finances.

On se rappellera que la transformation de la Communauté de communes en Commu-nauté d’agglomération ne figurait pas dans le programme du candidat Tautou, mais qu’elle a été réalisée dans l’urgence en sep-tembre 2008.

La question de l’intercommunalité n’est pas une simple question technique.

Car au-delà de l’erreur qui consiste à ne pas annoncer une partie de son programme, surtout quand on a l’intention de la réaliser dans les semaines qui suivent les élections, émerge la faute politique de ne pas consulter la population sur des projets qui les enga-gent de manière aussi forte et irréversible (voir encadré).

Portés par cet élan, les six maires ont dé-cidé de répartir le rôle des communes sans en aviser la population. Pourquoi ce mini-Yalta n’a-t-il pas été présenté aux citoyens lors des réunions publiques ? Mais c’est bien sûr ! Pourquoi aller embêter les gens avec ces questions affreusement compliquées alors qu’il est tellement plus sympa de parler d’un pédibus « Carapatte » ou de la beauté des balcons fleuris ?

Par ailleurs, on avait présenté les bénéfi-ces sonnants et trébuchants que l’on pourrait tirer de l’intégration dans une Communauté d’agglomération. Combien avons-nous ga-gné à créer cette couche administrative sup-plémentaire ? Verneuil Mag est curieusement muet sur ce point, alors qu’il s’agissait de l’argument phare présenté à l’époque pour convaincre les Vernoliens des bienfaits de cette association.

Est-ce que Verneuil a réalisé un gain de 2 millions d’euros comme il avait été promis ? On pourra se replonger utilement dans notre article sur les finances de la CA2RS (J2R nu-méro 99, page 8), qui montrait à quel point chacune des communes a économisé d’ar-

gent grâce à la création de l’interco’ !

la maRtingale du bonneteau…Sur les finances enfin, il est indiqué que la

taxe d’habitation n’a pas varié depuis 2002. Encore heureux : c’est la plus élevée des Yvelines ! Pourquoi ne pas viser, au-delà du titre départemental, un titre régional ou na-tional ! Malgré une dette qui a diminué et un programme d’investissements des plus mo-destes, Philippe Tautou refuse de desserrer le frein et d’aligner les taxes à des niveaux raisonnables comparables à celles des com-munes du même type.

Nous avions déjà analysé ce mode de gestion dans un article intitulé « Le jeu de la dette et de l’impôt » (J2R, numéro 98, pages 23 et 24). Non content de fixer les taxes à des niveaux élevés, le maire de Verneuil a pro-fondément modifié les tarifs municipaux en 2010, ce qui a eu pour conséquence une hausse substantielle. Enfin, toujours à l’affût des opportunités, l’équipe municipale a pro-cédé en 2011 à la modification des systèmes d’abattement. Conséquences : des augmen-tations de 15 à 25%. Comme pour les quo-tients familiaux, Philippe Tautou a présenté l’opération comme une œuvre de justice so-ciale car, a-t-il assuré, ces réformes profitent aux plus modestes.

Effectivement à chaque fois, la modifica-tion du quotient familial comme la modifica-tion des bases et de l’abattement entraînent

un transfert vers ces catégories. Cepen-dant, au total les recettes de la commune augmentent car les réformes conduisent à une concentration de l’effort sur les classes moyennes.

Or, une vraie réforme de justice sociale doit être globalement neutre et non pas pro-fiter au budget de la commune car, dans ce cas, il s’agit d’une augmentation d’impôts déguisée.

pouR alleR plus loin…Le but de ces remarques était de donner

au (é)lecteur quelques éléments lui permet-tant de mieux analyser le bilan municipal à mi-mandat. Cela reste toutefois insuffisant. En effet, il nous semble que c’est le rôle de l’élu de présenter des informations étayées et impartiales, et non d’organiser une opéra-tion de communication politique.

Par conséquent, nous encourageons Phi-lippe Tautou, mais également tous les autres maires à faire procéder à une évaluation ex-terne et indépendante de leur bilan munici-pal et à en rendre naturellement publiques les conclusions. r

-M.K.

(1) Novembre/décembre 2011

(2) La célèbre phrase de Beaumarchais a été reprise

par Villemessant comme devise du journal, lorsqu’il

fonda «Le Figaro» le 2 avril 1854.

(3) Greenwashing, selon l‘«anglicisme» consacré !

une communauté de communes à une communauté d’aggloméRation

La communauté de communes est un ePCi, etablissement public de coopéra-tion intercommunale, regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et sans enclave. elle a pour objet d’associer des communes au sein d’un espace de so-lidarité en vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et d’amé-nagement de l’espace. La communauté de communes exerce au moins une com-pétence commune parmi six optionnelles. (articles L5214-16 et L5214-23-1 du CgCt)

La communauté d’agglomération est un ePCi regroupant plusieurs communes formant, à la date de sa création, un ensemble de plus de 50 000 habitants d’un seul tenant et sans enclave autour d’une ou plusieurs communes centre de plus de 15 000 habitants. Ces communes s’associent au sein d’un espace de solidari-té, en vue d’élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d’aménagement de leur territoire. La communauté d’agglomération exerce quatre compétences communes et trois compétences optionnelles parmi les six. (article L5216-5 du CgCt)

Même si elle atteint une population de 50 000 habitants et si une des villes qui la composent dépasse une population de 50 000 habitants, la loi n’oblige pas une communauté de communes à se transformer en communauté d’agglomération. du reste, il existe de nombreuses exemples de communautés de communes dont la population dépasse 50 000 habitants.

Page 17: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

aCtuaLité LoCaLeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

vernouiLLet

www.journal-deux-rives.com 17

Du rififi chez les socialistes... Le processus de désignation des candidats PS aux élec-tions législatives a eu lieu dans la 7e circonscription. Mme Lopez-Jollivet n’a pas été désignée. Amère, telle est la conclusion que l’on tire de la lettre ouverte qu’elle a envoyée à Martine Aubry, première secrétaire du PS.

Philippe Esnol, sénateur-maire de Conflans-Sainte-Honorine et Fanny Ervera, secrétaire de section et conseillère générale lui répondent qu’elle « ne parvient pas à accepter la réalité toute simple de sa défaite.» Ambiance !

D’une manière prémonitoire, à une ques-tion qui lui avait été posée par la rédaction, Marie-Hélène Lopez-Jollivet avait répondu : « Elle (NLDR : Estelle Rodes) tient l’appareil mais je tiens le terrain. » Justement, l’appareil semble avoir « déraillé » à partir d’une première lecture de la lettre ouverte adressée à Martine Aubry le 5 décembre 2011. La candidate malheu-reuse y dénonce des méthodes intolérables «qui discréditent gravement l’engagement politique des élus locaux, et déconsidèrent l’action militante sur le terrain.» Surtout elle attaque Philippe Esnol qui avait pratiqué du « néo-népotisme »... Se-lon la lettre, « …à Conflans-Sainte-Honorine, le vote des militants est soumis aux pressions - discrètes mais efficaces - du sénateur-maire et de sa compa-gne, elle-même actuelle secrétaire de section... » Par

ailleurs, cette dernière est aussi directrice de cabinet et maintenant conseillère générale à la place de son mari.

un pRocessus contesté

Quels sont les attendus de ce dysfonc-tionnement ? La lettre fait allusion, sans plus de précision, à un courriel envoyé aux mili-tants à la veille du scrutin. Il n’y a pas eu de contrôle de l’identité des votants au scrutin interne de la section PS à Conflans-Sainte-Honrine ; pas davantage d’enveloppes pour garantir la discrétion des votes. Mis à part cela, il est curieux de voir que seules deux sections - Conflans et Chanteloup - ont voté pour la gagnante : Estelle Rodes. Enfin, Ma-rie-Hélène Lopez-Jollivet prend acte de ce résultat mais considère que la 7ème circons-cription n’est plus gagnable, car les condi-tions de la victoire ne sont plus réunies... Triste pour la candidate malheureuse, qui pensait avoir tout pour elle, sauf l’appareil et le poids lourd socialiste de la 7ème circons-cription, Philippe Esnol.

le dépit d’une défaite C’est par cette affirmation péremptoire et

lourde de sens que Philippe Esnol sénateur-maire et Fanny Ervera secrétaire de section et conseillère générale, ont répondu le 7 dé-cembre à la lettre apparemment destinée à Martine Aubry, première secrétaire du PS. L’objectif essentiel du texte est de démentir les propos de la « candidate malheureuse à la désignation interne pour les prochaines élections légis-latives ». Chiffres à l’appui les signataires dé-

montrent que « le résultat final donne une majorité incontestable à Estelle Rodes» résultant « d’un vote libre et en pleine conscience des militants ».

Ils pensent ainsi réfuter les insinuations de Marie-Hélène Lopez-Jollivet d’ « erreur démocratique » qui aurait « enrayé… une dyna-mique où le rassemblement était acquis et la victoire possible ». Concernant l’hypothèse évoquée par Marie-Hélène Lopez-Jollivet « des primai-res citoyennes ouvertes à tous pour la désignation de nos futurs députés », pas de réponse. L’appareil, c’est l’appareil ! On ne change pas de métho-de. Toutefois il n’est pas inutile de rappeler le but de la désignation qui n’est autre que de « rechercher des solutions gagnantes » afin de ne pas mettre en route « la machine à perdre ».

Quand est-on le plus apte à rassembler les électeurs ? Quand on est maire d’une commune de 9500 habitants et en charge de mandats représentatifs de la fonction ? Ou quand on est conseillère municipale d’oppo-sition dans une commune UMP et secrétaire fédérale ? La réponse sera donnée dans quel-ques mois par les électeurs.

Des mots forts ont été échangés de part et d’autre sur la place publique, qu’il est inu-tile de rappeler. Cette joute contestable aurait dû être évitée à l’heure du « rassemblement » évoqué de part et d’autre.

Une chamaillerie surréaliste qui ne peut que nuire à l’image du PS et de toute la classe politique. Un boulevard n’a-t-il pas ainsi été ouvert à des adversaires déclarés ou non ? Les plaideurs ne manqueront pas d’observer et d’en tirer des conclusions. r

- C.s.B.

Différends à gauche : Lopez-Jollivet contre Esnol

Page 18: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

orgevaL

rive gauCHeLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com18

Un buffet chicLe 3 janvier a eu lieu la cé-rémonie des vœux à Orge-val. Environ 400 personnes se sont réunies pour la pre-mière cérémonie d’une lon-gue série de vœux qui lance l’année 2012.

Le maire Yannick Tas-set (UMP) a fait le tour des projets en cours et ceux de demain dans lesquels la Communauté d’agglo-mération des Deux Rives occupera une place pré-pondérante.

Devant un parterre im-pressionnant de person-nalités(1) dont le ministre David Douillet, le maire Yannick Tasset est revenu sur l’année 2011 et s’est projeté vers l’avenir en 2012. Sa ville ne sera pas une ville-dortoir mais plu-tôt une ville compatible avec le développement durable : le PLU veille à maintenir une cohérence entre les projets de la CA2RS et ceux de la commune ; les trans-ports seront améliorés ; une nouvelle ma-ternelle sera bientôt terminée ; le complexe sport Saint-Marc verra la construction d’un nouveau bâtiment qui servira de vestiaire. En bref, l’équipe municipale bosse pour vous, les Orgevalais !

Dans une sorte d’auto-congratulation,

le maire s’est félicité que la protection des bois entourant le complexe Saint-Marc soit devenue un acquis de son mandat. En outre, il a annoncé que le château de la Brunette-rie sera démoli et reconstruit dans un plan d’ensemble « cohérent » à son environnement. Le nombre de logements construits sera le même par rapport à l’existant.

Pour le reste, un parcours de santé verra

le jour ; un skate park (conçu par les jeunes du conseil municipal jeunes) sera ouvert. La vidéo-surveillance sera mise en place vers avril 2012. Un nouvel aménagement de la place de la Chapelle et de la rue du Parc per-mettra une amélioration du cadre de vie des Orgevalais. En somme, les ambitions muni-cipales sont toujours présentes dans la tête

du premier magistrat de la ville la plus chic du club des cinq.

Quant aux moyens pour y aboutir, l’inté-gration à la CA2RS en est un ; l’intermoda-lité et l’OIN pourraient aussi apporter leur pierre aux objectifs de la ville. Ainsi, la ville compte mettre en œuvre une politique de mise en valeur du patrimoine bâti et envi-ronnemental pour le cadre de vie des habi-

tants, dans un contexte de développement « rai-sonné » de la ville (7 000 habitants à l’horizon 2020, soit une augmen-tation de... 18 % !).

Comme lors des vœux de l’année 2011, un banc d’huîtres après le discours du premier magistrat attendait les invités présents. Les nouveaux venus com-me le J2R et le maire de Chanteloup, Catherine Arenou, ont pu appré-cier la classe de ce buf-fet (du foie gras et du champagne). r

sérieuX

(1) Philippe Court, le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, M.Gournac sénateur-maire du Pecq, Eddie Aït, conseiller régional maire du Carrières-sous-Poissy, les conseillers généraux de Poissy-Sud, de Poissy-Nord et de Saint-Germain-Nord, Gérard Larcher, ancien prési-dent du Sénat, Frédérik Bernard, maire de Poissy et les maires de Chanteloup-les-Vignes, de Morainvilliers, des Alluets-le-Roi, d’Andrésy, d’Aigremont, de Verneuil-sur-Seine et «JOJO» l’animateur-vedette d’Orgeval.

Yannick Tasset, maire d’Orgeval, a affirmé une fois de plus les ambitions municipales de la ville la plus chic du club de la rive gauche. (Photo J2r)

Page 19: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

nouveLLe Ca2rs

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 19

Une CA2RS à 12... anticonstitutionnelle !Avec l’entrée de six nou-velles communes, le nombre d’élus communautaires va doubler.

Pierre Cardo, président de la Commu-nauté d’agglomération des Deux Rives de Seine (CA2RS) a dévoilé la nouvelle configu-ration de la gouvernance intercommunale, avec l’arrivée des six nouvelles communes au 1er janvier 2012 : Les Alluets-le-Roi, Médan, Morainvilliers, Orgeval, Vernouillet et Villennes-sur-Seine.

Le Journal des Deux Rives a déjà souligné les choix contestables d’extension de la CA2RS dont son président a refusé l’arrivée de toute commune importante (Conflans, Achères, Poissy), pourtant partie in-tégrante du bassin de vie de la plaine de Chanteloup.

Mais voilà que les négociations engagées par Pierre Cardo, avec l’accord probable des maires des communes historiques de la CA2RS (Andrésy, Carrières, Chanteloup, Chapet, Triel-sur-Seine et Verneuil-sur-Seine) avec ces six petites et moyennes communes se concré-tisent par l’obtention d’avantages absolument exorbitants pour les entrants.

La nouvelle assemblée inter-communale qui va naître de l’union de ces douze communes est telle-ment déséquilibrée qu’elle se révèle être… contraire à la Constitution.

la ca2Rs à six déJà peu RepRésentative

Le conseil communautaire de la CA2RS est aujourd’hui composé de 23 élus. Les cinq principales communes - Andrésy, Car-rières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, Triel-sur-Seine et Verneuil-sur-Seine - ont chacune quatre conseillers communautaires, Chapet en a trois. Cette répartition, certes non équitable, est prévue à l’article 7.1 des statuts de la CA2RS et conforme à la loi alors applicable. Le nombre et la répartition des sièges au sein du conseil de la commu-

nauté d’agglomération étant fixés à l’amiable et devant simplement figurer dans les sta-tuts. (1)

Cette répartition a été décidée par les six communes en 2005 lors de la création de la communauté de communes dans un souci de répartition égalitaire, notamment pour Chapet, commune bien différente des cinq autres. Tout juste une légère pondé-ration en fonction du nombre d’habitants de la commune membre a été concédée, à

savoir qu’une commune de moins de 4999 habitants avait trois délégués, une commune entre 5000 et 19 999 quatre et, cas hypothé-tique, une commune de plus de 20 000 habi-tants en aurait cinq.

Conséquence de ces modalités de réparti-tion de sièges entre communes, la sur-repré-sentation des petites communes. Ainsi un délégué communautaire de Chapet repré-sente 401 habitants alors qu’un de Verneuil en représente 3945, soit 10 fois plus.

Avec l’entrée de six nouvelles communes, toutes de la rive gauche et toutes de moins de 10 000 habitants, la CA2RS va profondé-ment changer et la question de la surrepré-sentation des petites communes se repose

avec acuité. D’autant plus que la réforme territoriale de 2010 (2) change la donne en modifiant les règles de répartition des sièges entre communes. En clair, les intercos doi-vent dorénavant tenir compte de la popula-tion de chacune d’elle (3).

la RépaRtition des sièges de la ca2Rs pRend-elle en compte la population de chaQue commune ?

A priori, la réponse pourrait sembler po-sitive puisque les statuts prévoient trois strates de population comme indiqué plus haut. Mais la réalité est bien différente et c’est le Conseil constitutionnel qui en donne la ré-ponse.

Pour le juge suprême, les inter-communalités doivent avoir des or-ganes délibérants élus « sur des bases essentiellement démographiques (…). La répartition des sièges doit respecter un prin-cipe général de proportionnalité par rap-port à la population de chaque collectivité locale participante ». Certes, le conseil constitutionnel admet que l’on peut tenir compte « dans une mesure limitée d’autres considérations d’intérêt général et notamment de la possibilité qui serait laissée à chacune de ces collectivités de dis-poser d’au moins un représentant au sein du conseil concerné » (4).

Le Code général des collectivités territoriales impose notamment que chaque commune dispose au moins d’un siège. La question est alors de

savoir la signification « des bases essentiellement démographiques » : où commencent-elles, où se terminent-elles ?

démocRatie RepRésentative et intéRêt généRal En 2010, lors de l’examen de la confor-mité de la loi de réforme territoriale, c’est justement sur ce point que les sages de la rue Montpensier vont la censurer en la jugeant contraire à la Constitution (5). Ils précisent leur décision de 1995 à savoir que « ces autres considérations d’intérêt général ne peuvent toutefois intervenir que dans une mesure limitée ». En clair : la répartition des sièges entre communes ne doit pas nécessairement être proportion-

dans la nouvelle Ca2rs, les représentants communautaires devraient tous être égaux, mais il y en a qui sont plus égaux que les autres. (Montage J2r)

Page 20: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

nouveLLe Ca2rs

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

20 www.journal-deux-rives.com

nelle, mais le principe constitutionnel d’éga-lité de suffrages impose de ne pas trop s’en écarter.

Le Conseil constitutionnel applique en-suite ce principe à la fixation du nombre des conseillers territoriaux (6). Il considère que le rapport du nombre des conseillers de cer-tains départements (7) s’écarte de la moyenne régionale dans une mesure qui est « manifes-tement disproportionnée » et de ce fait déclare cette partie de la loi comme étant contraire à la Constitution et refuse de la valider. A titre d’exemple, la loi de décembre 2010 pré-voyait dix-neuf conseillers territoriaux pour la Meuse, département le moins peuplé de la Région Lorraine avec 193 696 habitants (1 conseiller pour 10 000 habitants) alors que la moyenne régionale était de 1 pour 17 510 habitants. Le législateur a donc du revoir sa copie (8) et au final, la Meuse n’a que quinze conseillers territoriaux soit un pour 13 000 habitants.

un élu pouR 2 178 habitants Avec quarante-quatre conseillers pour

91 494 habitants, la moyenne communau-taire d’un délégué serait de 2178 habitants. La répartition des sièges entre communes ne devrait donc pas s’en écarter de manière disproportionnée sauf à être anticonstitu-tionnelle.

Or, l’application des statuts actuels de la CA2RS aboutit à des écarts de représenta-tion entre les petites communes et les gran-des communes manifestement dispropor-tionnées à l’avantage des petites.

chapet, médan, les alluets : nouveaux maîtRes de la ca2Rs

La carte présentée en page 19, représen-tant la taille des communes selon le rapport nombre d’élus / nombre d’habitants, est éloquent. Elle traduit des inégalités criantes en terme de gouvernance, qui s’éloignent des principes de démocratie représentative avec une surreprésentation des petites com-munes de la CA2RS. C’est ainsi que Médan est près de cinq fois moins peuplée que sa voisine Vernouillet mais pèsera, dans la nou-velle assemblée de la CA2RS, six fois plus en terme de voix. La plus grosse commune du territoire, Verneuil, pèsera dix fois moins dans la CA2RS que Les Alluets – treize fois moins peuplée…

pouRQuoi un tel choix anticonstitutionnel ?

La plaquette de présentation de la nouvelle

CA2RS laisse accroire que la répartition des sièges entre communes peut se faire par accord. C’est inexact, comme nous venons de le démon-trer.

Mais alors pourquoi ris-quer de se placer dans l’il-légalité ? En fait, la CA2RS a deux ans pour se mettre en conformité avec la lé-gislation. Le changement devra se faire en 2014 et les conseils municipaux devront être consultés. On peut supposer que les choix de gouvernance de la CA2RS permettent de satisfaire toutes les com-munes qui veulent toutes des élus et une vice-prési-dence (avec indemnité). Et ce, pendant deux années.

Rive gauche / Rive dRoite : l’autRe incohéRence

Last but not the least, les choix opérés par Pierre Cardo et la CA2RS en terme de gou-vernance recèlent une autre incohérence : les villes de la rive gauche vont devenir majori-taires (28 voix contre 16, soit 63 % des voix de l’assemblée).

Or, tous les grands projets de développe-ment se situent sur la… rive droite : l’amé-nagement de la boucle de la Seine est l’enjeu numéro un de la CA2RS, mais ce sont les élus de la rive gauche qui décideront...

2012 : l’année des négociations entRe les douZe

2012 sera donc déjà une année d’âpres négociations entre les douze communes. On s’en délecte déjà : comme le nombre de conseillers est limité, augmenter la représen-tation des communes les plus peuplées fera automatiquement diminuer celle des petites, créant obligatoirement une crise politique au sein de l’interco’, les petites communes se sentant flouées par rapport aux nouvelles communes. Les statuts de l’intercommuna-lité doivent donc être revus. Ils le seront de toute façon puisque l’article L.5211-6-2-II l’impose avant le 31 décembre 2013. Sauf à risquer un recours, les communes devront alors adopter la répartition prévue par la loi, à savoir « la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne » (9). Les petites commu-nes se retrouveront avec un seul élu et les

grandes villes avec six, sept ou à huit élus. Les oppositions municipales seront aussi enfin représentées. r

Maître CaPeLLo & L. WastL

(1) Article L 5211-5-1 et L 5216-3 du CGCT (2) Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales décembre 2010 (3)Article L.5211-6-1 du CGCT (4) Décision n°94-358 du 26 janvier 1995 considérant n°46. (5) Décision n°2010-618 du 9 décembre 2010 considé-rants n°35 à 41. (6) Cette loi supprime en effet les conseillers généraux et les conseillers régionaux les remplaçant par les conseillers territoriaux élus dans des cantons renou-velés et siégeant à la fois à l’assemblée du départe-ment et à celle de la région. La loi votée fixait ainsi pour chaque département un nombre de conseillers territoriaux, et par addition, le nombre de conseillers territoriaux par région. (7) Meuse pour la région Lorraine, Cantal pour la région Auvergne, Aude pour le Languedoc-Roussillon, Haute-Garonne pour Midi-Pyrénées, Mayenne pour les Pays-de-la-Loire et Savoie pour Rhône-Alpes. (8) Loi n°£2011-871 du 26 juillet 2011, fixant le nombre des conseillers territoriaux de chaque département et de chaque région (9) Article L 5211-6-1-II

dernière MinuteBranle-bas de combat chez nos élus et le dé-puté richard pour faire accepter la nouvelle Ca2rs au ministreselon une source du ministère de l’intérieur, la nouvelle configuration de la CA2RS a fait tiquer les services du ministre – et pour cause ! Pierre Cardo, accompagné de son ancien bras droit, de-venu député uMP de la circonscription, arnaud richard, ont dû faire un « aller-retour en urgence », entre les deux réveillons, à la place Beauvau pour convaincre l’etat de la conformité au droit de la nouvelle Ca2rs. arnaud ri-chard aurait notamment justifié cette interco - bientôt ju-ridiquement illégale - comme « nécessaire pour préparer l’avenir du territoire et ses projets majeurs ». Forts de leur appartenance à la majorité présidentielle, Pierre Cardo et arnaud richard semblent avoir convain-cu le ministère de l’intérieur. Philippe tautou, maire de verneuil et en charge de l’amé-nagement du territoire exulte : « un grand bravo et toute notre gratitude à Pierre Cardo et Arnaud Richard pour leur ténacité et le superbe résultat qu’ils ont obtenu : grâce à eux, nous serons bien 12 en 2012 ! ».

une gouveRnance pléthoRiQue

avec la venue des 6 nouvelles villes, la population de la Ca2rs va s’accroître de moins de 40 %, sans atteindre les 100 000 habitants. Mais le nombre de conseillers communautaires, lui, va quasiment dou-bler. Par ailleurs, pour ne froisser aucune commune, Pierre Cardo a réservé une vice-présidence pour chacun des 12 maires. La Ca2rs aura donc 12 vice-présidents et un président, ce qui représentera plus du quart de l’assemblée. Les services juridiques de la Ca2rs doivent certaine-ment actuellement se creuser les méninges pour dénicher des déléga-tions à chacun des vice-présidents-maires afin qu’ils puissent toucher une indemnité (1 238 € brut). (Photo crédit ville de verneuil)

Page 21: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

nouveLLe Ca2rs

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 21

Vernouillet – CA2RS, un mariage de raisonDepuis le premier janvier 2012, la Communauté d’agglomération des deux rives de Seine (CA2RS) a été rejointe par six nou-velles communes, dont Ver-nouillet.

Lundi 5 décembre, les Vernolitains étaient invités à écouter leur maire (PS), Mme Marie-Hélène Lopez-Jollivet et le président fonda-teur (UMP) de la CA2RS, M. Pierre Cardo. Deux discours pendant lesquels la courtoisie du propos ne cachait pas une certaine gêne réciproque entre deux animateurs de la politique locale qui, pourtant, se connais-sent depuis longtemps.

Après les nécessaires explications géné-rales concernant le pourquoi (la loi) et le comment (les regroupements de commu-nes), Mme Lopez-Jollivet a rappelé qu’elle « travaille depuis quelques années sur un autre schéma [de regroupement] tourné vers le bassin de vie de Poissy ». Habile façon de montrer que l’adhésion à la CA2RS n’est pas « volon-taire ». Puis, elle s’est appliquée à démon-trer que Vernouillet, bien « qu’absorbée par la CA2RS », n’entrait pas dans l’inconnu mais avait analysé les compétences obli-gatoires et celles choisies par l’aggloméra-tion. Qu’elles entraîneront des transferts d’équipements, de services, d’activités et de personnel. Ce dernier « changera de patron mais pas de statut ». Rassurant l’auditoire, elle a af-firmé, « proximité » oblige, que les habitants s’adresseront toujours à leur mairie et ne changeront donc pas d’interlocuteurs.

Est venu ensuite un bref rappel du fait que les communes étaient déjà habituées à travailler ensemble à travers les syndicats in-tercommunaux, sauf que le regroupement entraînait le transfert de ressources com-munales (cotisations fiscales des entreprises, part départementale de la taxe d’habitation etc.) ainsi que le projet «Val de Seine 2», un vaste centre commercial (22 000 m²) en ges-tation depuis cinq ans et la « requalification de la zone industrielle de la Grosse Pierre », après le départ des activités existantes. Deux projets porteurs de recettes fiscales futures…

On peut se poser la question de leur in-

tégration dans les programmes connus de la CA2RS, d’autant plus que ces deux dossiers sont qualifiés par certains... d’« incertains ». Mais ce n’est pas tout. Deux autres projets à long terme et à caractère à la fois urbanis-tique et social pourront bénéficier « des com-pétences en matière d’ingénierie de la CA2RS ». Il s’agit de « la réhabilitation et de la restructuration du quartier du Parc et la redynamisation du centre-ville ».

Formulé ainsi, on entrevoie une suren-chère ou tout au moins des exigences haut de gamme, mais les formules employées, li-mite langue de bois, semblent bien conven-tionnelles.

On peut noter : • Le maintien de la qualité du service pu-

blic rendu aux Vernolitains ; • Une mutualisation des moyens humains,

matériels et financiers ; • Une définition commune des objectifs. Il y aurait beaucoup de commentaires à

faire sur ces attentes mais laissons aux Ver-nolitains et à leurs représentants le bénéfice sinon du doute du moins de la découverte de la réalité de ce qu’est la vraie vie au sein de la CA2RS.

Sans forcer la mise, le discours juste un peu didactique, M. Pierre Cardo semble avoir apprécié l’invitation à s’expliquer de-vant les Vernolitains et l’on peut penser, compte tenu des (gentilles) questions qui furent posées après les exposés, que ce fut réciproque.

Et à l’aide de schémas pas toujours très

lisibles pour les non-initiés, est prévue l’ex-position (dans le désordre) du port de Triel, du Cœur Vert (vous avez dit miscanthus ?), d’un espace de 113 ha destiné à la nature et aux loisirs en bords de Seine, d’une passe-relle permettant de traverser le fleuve pour rejoindre la future gare du RER E…et la lis-te n’est pas finie. Mais qu’importe, ces futu-res réalisations seront implantées sur l’autre rive de la Seine et n’ont pas l’air d’interpeller l’assistance. On leur dit que tout est « éco » ceci ou « éco » cela et même que demain, on produira de l’énergie autrement (des études sont en cours... si, si !).

L’air restera pur, ou du moins ne sera pas plus pollué qu’actuellement. La fis-calité locale ? Elle ne sera pas impactée. Les transports en commun ? On vous prépare un parking, du moins pour ceux qui prennent le bus qui passe par la A14… La gouvernance ? Les maires sont 12, com-bien y aura-t-il de vice-présidents ? Une place est réservée pour Mme le maire de Vernouillet, qui aura le portefeuille des fi-nances. La transparence, après le « durable », c’est le mot à la mode.

En guise d’une conclusion qui ouvrira un débat (celui-ci aurait mérité d’être plus animé), l’écran affiche un texte stéréotypé qu’il faut décrypter pour bien en saisir toute la saveur. Le voici : « Les aggloméra-tions sont devenues des espaces de développement,

au service de l’intérêt général. Face aux enjeux et dé-fis que nos collectivités ont à relever, notre intercom-munalité apparaît aujourd’hui comme la meilleure institution pour porter et mener à terme les projets structurants pour notre territoire ».

L’intercommunalité n’est rien d’autre qu’une nouvelle couche administrative ve-nue s’insérer parmi celles qui l’ont précédée. Sans légitimité démocratique, ses dirigeants (désignés par leur conseil municipal) restent les élus de leur ville et se comportent comme tels. Les économies d’échelle sont compen-sées par le coût de la structure elle-même, qui emploie des équipes de fonctionnaires se superposant souvent à celles des commu-nes. Sans compter les bureaux d’études et les sous-traitants attitrés. r

Claude BarouH

En savoir plus : http://www.journal-deux-rives.com/actu/01788-vernouillet-ca2rs-mariage-raison

M-H Lopez-Jollivet, maire de vernouillet a-t-elle subi ce mariage ins-titutionnel ? (Photo J2r)

Page 22: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

nouveLLe Ca2rs

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

22 www.journal-deux-rives.com

Cardo réunit tous les élus des villes de l’interco’Le président de la Commu-nauté d’agglomération des Deux rives de Seine a réuni l’ensemble des élus munici-paux des villes historiques le 15 décembre, à Triel-sur-Seine.

Pierre Cardo a évoqué l’avenir de la CA2RS et son extension à six nouvelles communes. Mais tous les élus des groupes d’opposition n’avaient pas reçu de carton d’invitation de M. Cardo... C’était la première fois, pourtant, que des élus des oppositions municipales étaient conviés à l’interco’. Rappelons, en effet, qu’aucune opposition n’est représentée au conseil communautaire.

D’une légitimité précaire, au regard des intercos géantes en voie de constitu-tion autour d’elle, la communauté des Deux Rives (CA2RS) veut se renforcer. L’arrivée de six communes, en 2012, se devait d’être justifiée et expliquée.

Pierre Cardo a donc présenté les princi-paux enjeux de la CA2RS et analysé l’état des projets.

la phase iii de la ca2RsDepuis 2006, l’interco avance ici dans les

Deux Rives. Entre 2008 et 2009 Pierre Car-do, le fondateur de la CA2RS, l’a transformée en Communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine. En 2012, elle s’est élargie à douze avec l’arrivée du club chic des com-munes de la Rive gauche... Une conférence de presse du 3 janvier a été le prétexte pour lancer la CA2RS à douze.

La Communauté d’Agglomération des Deux Rives de Seine regroupe désormais 12 Communes (1). Depuis le lancement et le débat sur la carte intercommunale des Yve-lines, le périmètre de la CA2RS n’a pas posé finalement trop de problèmes sur notre ter-ritoire, à l’exception du cas de Maurecourt.

Par arrêté en date du 31 décembre 2011, le Préfet des Yvelines, Michel Jau, a validé l’extension de la Communauté d’Aggloméra-tion des Deux Rives de Seine aux communes des Alluets-le-Roi, Médan, Morainvilliers, Orgeval, Vernouillet et Villennes. Préala-

blement, toutes les communes concernées avaient adopté des délibérations allant dans le même sens. Deux débats intéressants ont eu lieu pour inciter le public à s’intéresser au sujet (juin 2011 à Orgeval et décembre à Ver-nouillet). La CA2RS compte sur elle-même et la présentation officielle s’est déroulée au siège de la Communauté d’agglomération, mardi 3 janvier.

Pour Pierre Cardo, en père du périmètre « perdu », c’est l’aboutissement de quatre ans de réflexion et de trois ans d’études, sans compter les âpres négociations entre Poissy

et les autres communes de la Rive gauche : Les Alluets-le-Roi, Médan, Morainvilliers, Orgeval, Vernouillet et Villennes-sur-Seine. En fin tacticien, il a défait l’hégémonie de Poissy et a inversé les rôles. Certes, le temps et la crise de l’automobile ont aussi contribué à cette situation. Les futurs quémandeurs seraient les leaders de Poissy et même au-delà. D’une manière succincte, Pierre Cardo a estimé qu’il y aura plus de « cohérence dans la logique des projets de la CA2RS », notamment dans le cadre de la stratégie de l’urbanisme commercial. « On va lutter à armes égales avec Chambourcy et Flins ! », s’exclame-t-il.

Tout le monde – à l’exception de Mme Marie-Hélène Lopez-Jollivet, maire de Ver-nouillet – se satisfait de cette nouvelle donne territoriale : MM François Gourdon (Vil-lennes), Yannick Tasset (Orgeval), Daniel Gorbaty (Les Alluets-le-Roi), Serge Goblet (Médan) et Mme Fabienne Devèze (Morain-villiers) étaient ravis que la gouvernance et la représentativité (44 délégués !) soient aussi favorables aux petits, au risque de faire naî-tre dans le reste de l’agglo un sentiment d’in-justice démocratique (voir page 19 : « Une CA2RS à 12... anticonstitutionnelle ! »).

eddie aït, l’élu de gauche, Ravi Même une partie de la gauche acquiesce :

« Si l’extension de l’agglomération a pu se faire avec

l’accord de toutes les villes concernées, c’est parce qu’il y a eu écoute des élus de la part de la préfecture », explique Eddie Aït, maire (PRG), conseiller régional d’Île-de-France et vice-président de la Communauté d’agglomération. « Leur voix a été entendue. La CA2RS a aujourd’hui un péri-mètre pertinent qui correspond à des bassins de vie et des bassins d’emploi bien identifiés ».

Seule Mme Lopez-Jollivet, maire (PS) de Vernouillet, n’a pas été d’accord mais elle « garde le sourire » pour le moment. Cela dit, elle continuera à exprimer son désaccord pour défendre les intérêts de sa ville. Mais

le moment n’est pas encore venu pour le débat ou la polémique.

Tout ce beau monde, à l’instar du maire de Triel-sur-Seine, se félicite que tous les élus présents soient accueillis par la CA2RS. C’est encore Pierre Cardo, le ciment dans ce territoire « perdu », qui ga-rantira l’équité. Justement, nous avions des questions

sur l’équité de représentation démocrati-que, mais le temps a cruellement fait défaut et tout le monde s’est mis en position pose pour la photo du groupe. r -r.a.

(1) Depuis le 1er janvier 2012, les communes des Al-luets-le-Roi, Médan, Morainvilliers, Orgeval, Vernouillet et Villennes-sur-Seine ont rejoint la CA2RS (Andrésy, Chapet, Chanteloup, Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine et Verneuil-sur-Seine). La Communauté d’agglomération avait en effet délibéré à l’unanimité, le 26 septembre 2011, en faveur de l’ad-hésion de ces six communes.

les délégations : une paRt belle pouR les nouveaux maiRes

La liste de délégations de la Ca2rs que la rédaction a pu se procurer montre une distribution des cartes qui donne la part belle aux nouveaux venus, notam-ment Mmes Marie-Hélène Lopez-Jollivet (gestion fi-nancière et fiscalité) et Fabienne Devèze (espaces et patrimoines naturels et ruralité).

Page 23: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

Pont d’aCHères, a104 Bis Liaisons rd30-190

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 23

Le futur pont d’Achères : « Il faut revoir la copie »Une réunion publique du collectif « Non à l’extension routière » dans la Boucle de Chanteloup s’est tenue à Carrières-sous-Poissy le 20 janvier. Les enjeux environnementaux et socié-taux ont été évoqués. Un diagnostic sans concession, une « boîte à outils », disponible sur internet, pour contester la pertinence du projet et la volonté de faire reculer ce pro-jet autoroutier digne des années 60 ont ali-menté le débat. Pour le collectif, qui a réussi à prolonger l’enquête publique jusqu’au 15 février, les carottes ne sont pas cuites (voir aussi la vidéo)(1).

Le collectif qui compte onze associa-tions(2) a réuni environ soixante-dix person-nes à Carrières-sous-Poissy pour débattre des enjeux environnementaux et sociétaux du projet proposé par le conseil général des Yvelines (liaison de la RD 30-RD 190 avec le pont d’Achères). Trois exposés et un accueil politique de la part d’un ténor de la CA2RS, Eddie Aït, fournissaient un menu copieux pour les habitants à la recherche d’éléments de compréhension pour se prononcer dans l’enquête publique en cours.

passage en foRce de l’a104 bis Eddie Aït, maire de Carrières-sous-Poissy,

vice-président de l’interco’, conseiller régio-nal, a accueilli à bras ouverts les participants avec une détermination sans faille en ma-nifestant son opposition à ce pont d’Achè-res, qui est, par ailleurs, mal parti : « Le pont d’Achères fait débat au sein de la CA2RS. Les élus n’ont pas encore dégagé un consensus et la ville de Carrières-sous-Poissy n’exclut pas l’éventualité de déposer un recours contre ce projet », si l’enquête publique en cours donnait un avis favorable à l’issue de la consultation des habitants.

Bernard Destombes (association ADIV-Environnement) a cadré par la suite le dé-bat de la soirée. L’explosion des projets de construction (merci à la Centralité.... et à l’Écopôle... ) va de pair avec la logique de cette autoroute qui ne dit pas son nom. Une infrastructure telle que le pont d’Achères est considérée comme nécessaire pour désen-

claver la Boucle de la CA2RS. L’urbanisation galopante (la Centralité de Carrières) et la prévision du nombre d’emplois du projet Écopole constituaient les arguments cen-traux de ce besoin autoroutier. Ainsi que l’argument classique de la « valorisation du ter-ritoire » au détriment du cadre de vie actuel des habitants des Deux Rives.

Quant aux enjeux de société, l’exposé de Bernard Destombes a souligné les désillu-sions des habitants : multiplication prévisi-ble des nuisances, grignotage progressif du paysage local (exemple de l’Île de la Déri-vation), fort d’un capital humain et naturel – qui apparaît pourtant aux antipodes de la valorisation tant voulue par les élus en place – et le passage en force d’une A104 bis sans études préalables et sans justifications.

Pis, pour le collectif réuni le 20 janvier, les estimations de trafic publiées dans le rapport du projet se sont réveélées « fausses » ! Ainsi, on estime que les habitants des Deux Rives seront piégés par un trafic non chiffrable, sans pouvoir évaluer les effets indésirables induits par ce type d’infrastructure. « On est à la dérive... à Villennes et à Médan en raison du pont de Triel, qui était ouvert depuis 2003 », s’est exclamée Gisèle Furling, de l’ADRUP 154.

le collectif conteste le pRoJet S’agissant du pont d’Achères et de son

prolongement, les habitants seront victi-mes d’un trafic mal mesuré et mal maîtrisé, une sorte d’aspirateur de pollution. C’est un comble pour des élus locaux qui ne jurent que par le développement durable et par le souci écologique !

Ce diagnostic, partagé par les onze asso-ciations, était complété par l’exposé d’An-toine Mille, président du « NON au Pont d’Achères » : pour les habitants de l’Île de la Dérivation et leur association, le projet de pont et ses barreaux étaient conçus pour une autre échelle de circulation nationale (voire internationale). L’Île de la Dérivation fait face à un défi : soit elle sera cassée par ce projet pharaonique, soit elle sera défendue par tous, car L’Île de la Dérivation est une bonne illustration d’un cadre de vie à repro-duire dans toutes les communes de la boucle de la CA2RS. Le prototype existe. Et le pro-jet de pont risque donc de détruire ce cadre de vie harmonieux.

En outre, l’écosystème des méandres de la Seine et ses oiseaux migrateurs sont mis en danger par cette logique « du tout bagnole par le tout béton ». Ces propos ont été corro-borés par l’analyse de Gisèle Furling, faite à

(de gauche à droite) antoine Mille, président du «non au Pont», yannick Pichaud, représentant du CoPra-Carrières-sous-Poissy et Bernard Bechen représentant l’adruP 154. (Photo J2r)

Page 24: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

24 www.journal-deux-rives.com

PuBLiCitéLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

Page 25: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

Pont d’aCHères, a104 Bis Liaisons rd30-190

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 25

partir de l’expérience acquise avec le pont de Triel (voir plus haut). Selon Mme Furling, le conseil général des Yvelines devrait « arrêter de saucissonner les projets autoroutiers. Les habi-tants ne sont pas dupes ! », a-t-elle martelé.

En somme, le collectif a contesté la per-tinence de ce projet autoroutier sur quatre points.

D’abord, le périmètre n’est pas adapté. Pourquoi avoir exclu de la consultation les habitants des communes telles Andrésy, Vil-lennes, Vernouillet ?

Ensuite, l’impact du trafic et des flux en

provenance des voies rapides voisines est er-roné. Les chiffres sont à revoir.

Le projet retenu, si l’on compare avec l’hypothèse de départ pour l’A104, conduit à penser que les élus ont opté pour un pis-al-ler avec cette liaison bis. Enfin, la spirale in-fernale – plus on construit d’infrastructures routières, plus on aura de bouchons – sera le piège pour tous les habitants de la Boucle dans la CA2RS.

appel à la solidaRité entRe les habitants des deux Rives

S’en est ensuivi un débat sur deux points sensibles pour le collectif. Primo, comment construire un consensus entre les 11 asso-ciations qui, légitimement, représentent une parcelle directe du pouvoir démocratique ? Pendant l’enquête publique, cette question devrait être au cœur de la réflexion de tous les acteurs associatifs. Cela dit, parmi les trois choix (3), une tendance a semblé se dé-gager : un moratoire serait indispensable sur tout projet autoroutier tant que la décision POLITIQUE (État et collectivités territo-riales) sur l’A104 n’est pas encore prise.

Christiane Paravy, présidente du COPRA

184, pilier de la lutte contre l’A104, a conclu provisoirement le débat en appelant à la so-lidarité entre les associations et les habitants dans les Deux Rives.

Yannick Pichaud, architecte et animateur du collectif du 20 janvier, a fait part d’une avancée du collectif : la prolongation de 15 jours (jusqu’au 15 février 2012) de l’enquête publique coordonnée par M. Alain Clerc dans les communes concernées. De plus, le collectif a suggéré que les habitants pou-vaient :

• Utiliser le savoir-faire du collectif par

la « boîte à outils » mise à disposition sur les sites internet des associations participantes. Il faudra utiliser ces arguments pour contre-carrer ceux en faveur du projet ;

• Faire remonter l’information suscep-tible d’aider ultérieurement le collectif pour conforter ses arguments ou découvrir d’autres lacunes du projet : « Il faut être plus réactif que jamais » ;

• Collaborer à la mise en place d’une équipe compétente pour préparer un éven-tuel recours ; Michel Cullin, président de l’ADIV-Environnement, aguerri par plu-sieurs recours (relatifs à la RD 154), a laissé entendre que des compétences juridiques se-raient déjà en train de se mettre en place.

la bataille de la boucle « Tous pour un et un pour tous » est devenu la

devise de la CA2RS(4). De la même manière, les associations des Deux Rives ont compris la force de cette devise et l’utiliseront aussi, parce que l’on ne doit pas « laisser le monopole de l’action locale à des élus qui ne tiennent pas comp-te, par la situation actuelle, des minorités agissantes et, a fortiori, des habitants qui ne demandent qu’un répit dans un processus d’urbanisation galopante en oeuvre ici dans la Boucle ». Ainsi, le collectif du 20 janvier 2012 a réussi son coup, tout en démontrant l’aberration de ce projet « tout bagnole ». Le collectif a également dénoncé les lacunes et les erreurs du rapport de l’en-quête publique. Ainsi, le message a été clair : il faudra revoir la copie de ce projet « ni fait, ni à faire ».

Les carottes ne sont pas cuites et il est temps d’entendre l’avis des habitants. Pour ce faire, les associations du collectif envisa-geraient plusieurs actions sur le terrain dans cette période électorale où les élus cherchent une légitimité démocratique... Avis aux can-didats de juin 2012 !

Enfin, la bataille de la Boucle de Chante-loup ne fait que commencer. Après ce col-lectif du 20 janvier, combien de bataillons ? r

-r.a.(1) http://blip.tv/wwwjournaldeuxrivescom/non-au-

pont-d-ach%C3%A8res-et-%C3%A0-l-extension-de-la-

rd-30-5901478

(2) ADIV-Environnement, ADRUP 154, Andrésy Qualité

Pour Tous, Berges en dérive, Comité de Sauvegarde

de Chanteloup-les-Vignes, C.O.P.R.A de Carrières-

sous-Poissy et d’Achères, Non au Pont d’Achères, Pis-

sefontaine-Environnement, ADRESP et la APPCT.

(3) Un moratoire sur la construction de ce type d’in-

frastructure routière avant toute prise de décision par

le gouvernement au sujet de l’A104 ; se battre contre

le pont d’Achères mais proposer une alternative, par

exemple la voie sous-fluviale ; pas d’autoroute en zone

urbaine.

(4) Pierre Cardo l’a utilisée pendant les cérémonies des

vœux et lors du lancement médiatisé de la CA2RS le

3 janvier 2012.

veRnouillet s’oppose au pont d’achèRes

Marie-Hélène Lopez-Jollivet, maire PS de Vernouillet, s’oppose officiellement au projet routier reliant Achères et Triel. «Du fait de la A104 inachevée, les flux de circulation débou-cheront immanquablement sur la rd 154», à vernouillet, explique l’édile le 30 janvier 2012. Mme Lopez-Jollivet ne demande pas pour autant le prolongement de la a104, contraire-ment à son homologue d’andrésy, Hugues ribault (uMP). vernouillet prend une position radicale au sein de la Ca2rs qui peut braquer certaines communes a priori pas défavora-bles, notamment Verneuil. Enfin, le maire de Vernouillet déplore ne pas avoir fait partie de l’enquête publique, malgré sa demande.

Perspective du passage du futur Pont d’achères sur l’île de la dérivation. (Copyright a. Mille)

Page 26: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

Pont d’aCHères, a104 Bis Liaisons rd30-190

dossiersLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

26 www.journal-deux-rives.com

Le projet autoroutier dans la Boucle :« Pas d’urgence »Qu’est-ce que la liaison RD 30-RD 190 sinon la mise à 2x2 voies de la RD 30 (sur 1 350 m), la construc-tion d’un pont à la hauteur d’Achères et la création d’une 2x2 voies entre la RD 30 et la RD 190 (sur 3 300 m) qui reliera les ponts de Triel et d’Achères.

La liaison en question fait l’objet d’en-quêtes publiques(1). Un collectif d’associa-tions dit NON à cette « fausse bonne idée », qui aura pour conséquence de saturer les routes secondaires des alentours.

« faiSonS un voeu » Tel est le souhait que formule en ce début

d’année le collectif d’associations formé par l’ADAPAVE, ADIV-Environnement, An-drésy Qualité Pour Tous, Berges en dérive, C.O.P.R.A. 184, Non au Pont d’Achères et Pissefontaine-Environnement.

six communes conceRnées

La préfecture des Yvelines organise pour le compte du conseil général trois enquêtes publiques conjointes du 2 au 15 février 2012 sur « la réalisation du projet d’aménagement de la liaison départementale entre la route départementale 30 (RD 30) et la route départementale 190 (RD 190) avec la création d’un franchissement de la Sei-ne (Pont à Achères) sur le territoire des communes d’Achères, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, Poissy et Triel-sur-Seine ». Les dossiers d’enquêtes et les registres destinés à recevoir les observations sont disponibles pendant la période prévue dans les mairies concernées aux heures d’ouverture. Le commissaire en-quêteur tient également huit permanences.

une fausse bonne idée

La création d’un nouveau pont à Achères (en plus des ponts de Triel et de Poissy) peut sembler une bonne idée pour désengorger notre territoire :- Les habitants doivent franchir la Seine quotidiennement pour se rendre à leur tra-vail et notamment rejoindre les modes de

transport collectif (RER, SNCF) ;- Les embouteillages actuels vont se multi-plier avec les projets d’urbanisation consé-quents (Centralité de Carrières-sous-Poissy en particulier).

Mais ces déplacements locaux seront « noyés » dans des flux nationaux ou inter-nationaux de transport de marchandises : car après avoir mis en avant les échanges entre Cergy et Saint-Quentin-en-Yvelines, puis la desserte du site Peugeot de Poissy, l’État justifie désormais le prolongement de l’A104 entre Méry-sur-Oise et Orgeval par la création du « Port Seine Métropole » (le port multimodal d’Achères), mais sans s’engager à la prolonger au-delà d’Achères dans un premier temps.

L’État ne prend donc pas de décision claire sur l’A104, contrairement au conseil général des Yvelines qui avance son dossier sur le raccordement des RD 30 et RD 190. Mais la démarche est incohérente : à quoi sert-il de juxtaposer entre Achères et Car-rières-sous-Poissy sur l’île de la Dérivation un pont départemental et un passage d’auto-route en sous-fluvial ? Des coûts multipliés pour quels flux précis (conjoints ou distincts) de circulation ?

un authentiQue dangeR

L’État prévoit actuellement de limiter le prolongement de l’A104 au port Seine Mé-tropole d’Achères. Le trafic routier vers le sud va donc inexorablement utiliser les voies

départementales pour rejoindre d’autres voies rapides. Le piè-ge se referme: à partir du pont d’Achères, continuité entre les RD 30 et RD 190, puis avec la RD 154 après le pont de Triel, avant de rejoindre l’A13 déjà saturée. Un trafic autoroutier sur des voies départe-mentales !

Tous les territoires - et donc les habitants - à proximité (Île de la Dérivation, habi-

tants de la Boucle, riverains de la RD 154 de Vernouillet, Verneuil et Chapet) vont devoir supporter des bouchons permanents et su-bir directement les pollutions nuisibles pour la santé (air, bruit, et les cultures...).

une consultation puRement foRmelle

Le « saucissonnage » des dossiers soumis à des enquêtes publiques successives n’auto-rise pas à faire n’importe quoi. Certains élus « en perdent leur latin » entre le « oui », le « oui mais », le « non si ». La seule position com-mune des élus est « oui chez les autres ».

Les enquêtes publiques démarrent dans un brouillard absolu. Elles sont souvent vé-cues par les personnes qui remplissent les registres comme des « chambres d’enregistrement » de décisions déjà prises : une consultation purement formelle.

Quand un dossier « n’est ni fait, ni à faire », on a le courage de le retirer pour le repren-dre dans de meilleures conditions : cela cré-dibilise la démarche et facilite l’acceptation des décisions.

Si les enquêtes se déroulent selon le ca-lendrier prévu, les registres seront remplis fin janvier 2012(1) d’inquiétudes et d’avis négatifs dont le conseil général ne tiendra aucun compte. r

-C.s.B. d’après un texte du Collectif

(1) L’enquête publique a été reportée au 15 février

2012.

simulation du futur pont d’achères d’après le conseil général des yvelines.

Page 27: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

sPortsLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 27

sPorts

oPen BoX adidas de CHanteLouP

Trois jours d’intensité... pugilistiqueAlors que la boxe féminine sera représentée pour la pre-mière fois aux Jeux Olym-piques de Londres en 2012, la ville de Chanteloup-les-Vignes, avec le soutien de la Communauté d’Agglomé-ration des 2 Rives de Seine, a accueilli, du 17 au 19 dé-cembre au complexe sportif David Douillet, le premier Open Boxing Adidas, un nouveau tournoi internatio-nal de boxe féminine.

Organisé par le Ring de Chanteloup et le Boxing de Cormeilles, le tournoi a réuni sur trois jours une centaine de boxeuses des ca-tégories cadettes, juniors et seniors, venues de France, Pologne, Allemagne, Pays-Bas, Canada, Chypre… et Australie.

Plusieurs têtes d’affiches, véritables am-bassadrices de la boxe féminine, étaient également présentes : Anne-Sophie Mathis, quadruple championne du monde des super-légers, Myriam Thomaz, championne d’Eu-rope et ancienne championne du monde…

un touRnoi en hommage à fRankie lesage

Cadre technique de la Fédération Fran-çaise de boxe, Frankie Lesage, disparu en 2011, a été pendant plusieurs années le pa-tron de la boxe féminine en France. Fran-kie a vu arriver la nouvelle génération et a encadré l’équipe nationale en rapportant de nombreux trophées à la maison.

Plus qu’un entraîneur, il a été un deuxième papa pour un grand nombre de filles. Grand ambassadeur de la France dans le Monde en-tier, il a contribué au développement de la discipline, mais plus particulièrement de la boxe féminine.

C’est notamment pour poursuivre la pas-sion de Frankie Lesage que ce tournoi a été organisé, permettant ainsi une plus grande notoriété et une reconnaissance de la boxe féminine.

Le club de Cormeilles-en-Parisis l’ACSC BOXE et le Ring de Chanteloup-les-Vignes se sont associés autour du même projet, avec le soutien d’ADIDAS, ainsi que celui

du comité d’Île-de-France de boxe. Le film présenté lors du démarrage de ce tournoi a ému tout le public présent.

2012 Jeux olympiQues de londRes C’est une date importante dans l’histoire

de la discipline, car la boxe féminine entre aux JO avec trois catégories de poids : 48kg à 51 kg 57kg à 60 kg 69kg à 75 kg

L’objectif du tournoi chantelouvais était de permettre à un maximum de filles de par-ticiper à un tournoi de niveau international avant le championnat de France (janvier 2012) en vue des Jeux Olympiques de Lon-dres, chacune dans des catégories différentes d’âge et de poids. C’était le premier tournoi de cette envergure organisé en France.

Ce tournoi a été ouvert aux cadettes 0 combat, juniors 1 combat et deux catégories séniors : une moins de 10 combats et une élite plus de 10 combats. Également ouvert aux clubs, aux comités régionaux et aussi à l’international, il a représenté pendant ces trois jours un vrai moment de fraternité sportive.

poule de 4 boxeuses dans chaQue catégoRie de poids sélectionnée 1996/1997 Cadettes : -48 / -51 / -54 / -57 / -60 / -64 1994/1995 Juniors : -48 / -51 / -54 / -57 / -60 / -64 1993 ≤ Senior :

Élite -+10C> (plus de 10 combats)-48 / -51 / -54 / -57 / -60 / -64 / -75 Non-élite -10C> (moins de 10 combats)-51 / -54 / -57 / -60 / -64 / -69

avis d’un expeRt (J-p cossegal) : « Le bilan des deux premiers jours est positif

à tout point de vue. D’abord, six nations se sont engagées, dont cinq étrangères avec un total de 97 boxeuses. Il est à noter que le tournoi Adidas de Chanteloup a attiré l’élite nationale et internationale (notamment présente au Ring 1). Il me paraît aussi que le choix de la date était idéal pour les boxeuses : il a permis une bonne préparation pour les cham-pionnats de France de janvier 2012. Les têtes de série, telle Delphine Mancini (championne de France sortante), sont déjà prêtes. On a vu par ailleurs un beau combat entre Cynthie Orans et son adversaire de l’école de boxe de Rouen. L’Australienne était excellente sur les plans technique et mental. Les sportives polonaises ont impressionné par leur nom-bre et aussi par leur technicité. Dans les années à venir, deux boxeuses polonaises vont sortir du lot sur la scène internationale. Les athlètes doivent faire attention à leur forme physique pour la troisième journée. Il est difficile de garder le même niveau d’intensité. Au vu des deux premiers jours, il n’y aura pas de grosse surprise. Les filles qui se sont dégagées du lot seront présentes au podium. Et certaines repartiront avec la ceinture ».

2e JouRnée

La même tendance se confirme à la mi-tour-noi : chez les seniors, le niveau de boxe était très bon ; chez les juniors, un peu en-dessous.

La délégation polonaise a remporté le prix du meilleur club du tournoi à Chanteloup-les-vignes. (Photo J2r)

Page 28: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

28

sPortsLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com

BoXing aMiCaL des MureauX

On a pu observer dans certaines catégories un peu plus de concurrence, notamment chez les juniors. D’autres points à noter sont le retour de Cyndy Orain et de Cyndi Vas-tine. Delphine Mancini démontre qu’elle est la meilleure à ce stade-là. Elle ne lâchera pas son titre de championne de France.

Chez les autres nations, les Polonaises étaient en forme. L’Australienne Bianca El-mir a survolé le tournoi avec deux grands combats. La prestation des autres nations était relativement moyenne.

La boxe féminine française démontre que l’activité sportive est très dynamique : les filles sont plus appliquées à suivre les actions et la technique. Elles ont le désir de bien faire. La bonne santé de la boxe se vérifie avec de nombreux titres obtenus... Par exemple Pau-line Leconte, une des premières champion-nes d’Europe juniors, monte sur le podium de l’élite 54 kg, devançant la Polonaise Laura Grzyb et Justine Lepoultier (F).

Les championnes de France et du monde devraient figurer parmi les athlètes de ce tournoi. La dynamique est en place et les clubs d’envergure tels ceux des Flandres, de la Normandie, de l’Essonne (Vigneux). Jus-tement, Delphine Mancini mérite bien le ti-tre de meilleure boxeuse (voir plus loin). La boxe féminine a connu un développement très rapide ces deux dernières années, avec un nombre de sportives qui prennent le che-min des salles de boxe, ce qui a entraîné un changement des mentalités chez les entraî-neurs, qui ne voyaient pas les femmes dans un sport aussi masculin. La France possède déjà un bon niveau féminin international, avec des filles de tous âges qui ont décroché

des titres européens et mondiaux.Quant à l’avenir, ce tournoi gagnera en

notoriété si l’on met plus d’efforts dans la logistique et dans la communication, afin de faire valoir la boxe féminine auprès d’un large public dans les Deux Rives.

delphine mancini, deux victoiRes et le titRe de meilleuRe athlète :journal des deux rives : Comment avez-vous abordé ce tournoi ?delphine mancini : Je suis rentrée dans la compétition assez détendue. Un peu fa-tiguée au début en raison d’une absence dans la compétition ; mais après, tout al-lait correctement : puis, j’ai été mieux en jambes ; en définitive, physiquement et

mentalement, j’ai réussi à passer ce tour-noi.j2r : Quelle adversaire a été la plus redou-table ?d.m. : Les deux étaient au même niveau. D’ailleurs, ma dernière adversaire a perdu contre moi lors du tournoi de l’année der-nière, au challenge de box Montana. j2r : En tant que championne de France, quelle est votre motivation pour venir à ce tournoi à Chanteloup ?d.m. : Je suis contente de le faire ; cela ren-force mon expérience. Je vais reprendre les entraînements car je vise le podium au cham-pionnat de France. r

sérieuX

la championne du monde anne-sophie mathis :

« Mes frappes sont des coups de marteau »

en marge du tournoi de boxe féminine à Chanteloup-les-vi-gnes, anne-sophie Mathis (26-1 dont 22 victoires par Ko) nous raconte dans un entretien exclusif (1) sa victoire du 2 décembre dernier aux états-unis où elle est allée chercher La victoire contre Holly Holm chez l’américaine, ancienne numéro 1. elle analyse aussi l’état de la boxe féminine en France et encourage les jeunes boxeuses à prendre la loco-motive « MatHis ».

(1) L’interview a eu lieu le dimanche 18 décembre 2011.http://www.journal-deux-rives.com/actu/01820-championne-monde-anne-sophie-mathis-frappes-sont-coups-marteau

La championne du monde, anne-sophie Mathis, nous a accordé un interview exclusif qui a été publié sur notre site internet. (Photo J2r)

1ERE 2EME 3EMEC 52 BOUCHLAKA ELISA CANOCHE NAOMIE GINEUR CORMEILLES KIROTOGOFF LAURE DIEPPEC 57 BOUVEUR CHLOE ARMENTIERES SERRAJI MYRIAM CLICHY LIMUKA BELINDA TOULOUSEC 64 LEFEVRE MATHILDE ST QUENTIN LEBLOND OPHELIE NORMANDIE MENDY ANNA NOUK CORMEILLES

J51 MARONGUIU JOUMDOUSSE NANTES RICHER JOHANA MARMOUTIER SMAGOULOVA KARINA GRECEJ54 LKHADIRI NASSILA HYEROIS TOMAS MARION ESEI VASSART EMILIE BERNES

J62 B GALLE FANNY GUADELOUPE SABATOU CHIRA ESEI FONTESSE OPHELIE BERNES J62 A BOUVEUR MELANIE ARMENTIERES COUVERCELLE WENDY FOSSES SEGAUD MARION CHAMON

ELITE J54 LECONTE PAULINE ST QUENTIN LEPOULTIER JUSTINE ESCR GRZYB LAURA POLOGNEELITE J57 JAKUBCZYK PAULINA POLOGNE ZELOBOUWSKA POLOGNE DROUOT SONIA CORMEILLES

S51 CAMPANA LAETITIA LEVALLOIS HAMDOUNE SALMA METZ MERMET ANNE LAURE RSOAS57 NOVELLI CONDY DENAIN AHMADIA RABIA TOULOUSE CHARLENE POLI CHANTELOUP LES VIGNESS 62 KORONICKA BEATRICE POLOGNE MAHANI DOUNIA TOULOUSE GOURVES SABRINA CORMEILLES S69 BORYSIEWICZ PAULINA POLOGNE KATARZINA CICHOSZ POLOGNE SCHONBERGER IRINA Allemagne

ELITE S48 BRODACKA SANDRA POLOGNE VOGT FELICITAS Allemagne SEKAF LEILA AUBERVILLIERELITE S51 BIANCA ELMIR AUSTRALIE RHODIER LUDIVINE ESBARROIS BOURBIA NAWEL AUBERVILLIER

ELITE S54 A MANCINI DELPHINE VIGNEUX WOLF BITTA Allemagne BOUZNIR SOPHIA OXYGENE ELITE S54 B BOUCHLAKA ELODIE CANOCHES CHEBLI LINDA ASNIERES LETKIEVICZ MARTINA POLOGNEELITE S57 PAM LIVIA AUBERVILLIER HELEN LASCOMBE BOURGOGNE KEBIR KAINA TOULOUSEELITE S60 ORAIN CINDY NANTES DUCHEMIN ANGELIQUE THUIR RIM JOUINI TUNISIEELITE S64 FERGER STELLY AUBERVILLIER VASTINE CINDY NORMANDIE ATHANOSOPOULOU GRECEELITE S75 DELARUE SABRINA USSAP LUKA ESTELLE AUBERVILLIER WOMONAVICZ PATRICIA POLOGNE

CLASSEMENT DU TOURNOI OPEN BOXING ADIDAS 2011

Page 29: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

CuLtureLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 29

un Jour un Livre

Pommes de terre à AndrésyLe Club historique d’An-drésy déborde d’activités dont la publication d’ouvra-ges sur… Andrésy. Parmi ceux-ci une petite brochure(1) de presque cinquante pages évoque l’agriculture locale en exposant le destin de ce tubercule qui fut produit ja-dis en grande quantité dans notre région : la pomme de terre.

Après un rapide historique intitulé « De Jules César à Louis XIV : la longue attente d’un tubercule », les auteurs Gabriel Dupuy et Gilbert Tissier, dressent un inventaire de la culture (variétés), des usages gastrono-miques (recettes) et industriels (fécule) et même artistiques (Van Gogh – 1885) de ce cher salanum tuberosum.

des tubeRcules souteRRains

On apprend que « les tubercules souterrains de la pomme de terre se développent en sous-sol grâce au feuillage abondant qui pousse en surface. » Mais aussi que les cultivateurs trouvant le marché local trop limité, la récolte est emportée chez un grossiste à Poissy « qui se charge de l’expédier jusqu’à Paris ». Ou qu’en 1918, les cultivateurs andrésiens reçoivent une commande excep-

tionnelle : 325 quintaux de « qualité loyale et marchande [qui] sont à fournir pour le ravitaille-ment de l’armée. »

Souvent les plus petites pommes de terre servent à la nourriture des cochons mais de grandes quantités ont un usage industriel car elles sont transformées à « la féculerie de Conflans. Cette usine a été construite en 1837 sur le quai de Gaillon à l’emplacement d’anciennes carriè-res. On y transformait en fécule (amidon) les pom-mes de terre livrées par les cultivateurs. »

Aujourd’hui disparue (une résidence oc-cupe les lieux depuis 1964) cette industrie locale est rappelée par les auteurs… nostal-gie… nostalgie…

l’extRait (pages 24-25)« Qu’est-ce que la fécule : c’est tout simplement

l’amidon de pomme de terre transformé en granulés et utilisé dans de nombreuses industries. A l’origine, la fécule de pomme de terre est ajoutée à la farine pour faire le pain. On l’utilise ensuite pour produire du glucose, puis pour fabriquer des colles utiles dans l’industrie textile.

La production de la fécule à partir de la pomme de terre exige de grandes quantités d’eau. Ensuite, il faut faire sécher les grains de fécule. C’est ainsi qu’à Conflans l’on sécha de la fécule dans l’ancien moulin du Gibet, au dessus de la vallée de l’Oise. A la fin des années 1830, deux féculeries industrielles sont créées. L’une à Chennevières, propriété de la famille Crapotte, utilise l’eau d’une rivière locale, aujourd’hui souterraine. L’autre, sur le quai de

Gaillon à Conflans, utilise l’eau de la Seine. Elle a d’abord appartenu à la famille Arthus avant d’être rachetée par la famille Doittau. C’est là que les pro-ducteurs andrésiens, comme beaucoup d’autres culti-vateurs de la région apportent leurs pommes de terre. La féculerie de Conflans vend aux cultivateurs des plants qui satisfont aux exigences de la production d’amidon. A l’automne, elle achète les récoltes cor-respondantes. Le tarif d’achat aux cultivateurs est connu à l’avance mais d’âpres discussions ont lieu à propos de la tare, c’est à dire la déduction faite sur le tarif en fonction de la proportion de terre qui reste attachée aux tubercules lors de la livraison. Au dé-but des années 1960, la famille Doittau qui possède d’autres usines du même type, notamment à Corbeil, ferme son établissement de Conflans qui sera rem-placé par une résidence immobilière. »

Recettes

La pomme de terre servant de base à de nombreuses recettes culinaires, les auteurs terminent leur éloge de la patate par deux savoureuses recettes à ne pas manquer : le ragoût de pommes de terre au « guinglet » et la fricassée de pommes de terre aux cham-pignons. r

Claude BarouH

(1) On peut se procurer cet ouvrage en s’adressant au club : http://histoire.Andresy.free.fr

La pomme de terre souffre de ne pas être identifiée à des terroirs. Pourtant sur le marché d’Andrésy, des pommes de terre régionales sont proposées aux clients. (Photo J2r)

Page 30: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

CuLtureLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com30

BLoC notes de L’Histoire

D’Argenteuil à Mantes : un train qui passe par TrielAu train où vont les choses, le 14 janvier, c’est la sixiè-me conférence qu’offrait aux Triellois (et aux voisins) l’association Triel Mémoire et Histoire. Et cela tombe bien, puisque le sujet traité devant un auditoire attentif n’était autre que « La ligne d’Argenteuil à Mantes, ge-nèse d’un chemin de fer au XIXe siècle ».

Le 14 janvier, M. Jean-Claude Desmonts, en vrai conteur, a passionné un auditoire qui connaît « son » train de la rive droite (de la Seine), car nombreux sont ceux qui l’em-pruntent pour aller à Paris dans un sens, vers Mantes dans l’autre direction. Et c’est ce dernier tronçon qui nous intéresse car il fut construit plusieurs dizaines d’années après celui de la rive gauche.

Mais en connaissent-ils l’histoire et les péripéties qui jalonnèrent ses débuts, bien tardifs, avec notamment la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest qui emporta le marché de sa construction ? Ou encore la place qu’occupa le développement du che-min de fer dans le développement écono-mique des régions qu’il desservait ? C’est à toutes ces questions et à bien d’autres en-core que le conférencier, après des recher-ches passionnantes, nous a conviés pour

un après-midi consacré à un passé pas aussi lointain qu’on pourrait le penser.

Après avoir clairement exposé le développement technique et économique du chemin de fer en cette fin du XIXe siècle, puis les raisons qui ont abouti à la construc-tion de cette ligne (saturation de la rive gauche ? demande pressante des habitants ? be-soin des industriels ? nou-veaux débouchés pour les agriculteurs ? pression des maires ?...). M. Desmonts a décrit avec précision les pha-ses du projet, depuis la « très longue étude préliminaire » qui prit 4 ans... jusqu’à la construc-tion de la ligne, des gares et des ouvrages d’art (ponts, viaducs, tunnel…), décrivant un véritable chantier long de 28 km qui aura duré 4 ans, 2 mois et 24 jours.

La conférence ne durant qu’une heure et demie, les anecdotes, les documents, photos, schémas et cartes ayant jalonné l’exposé n’ont pu qu’exciter la curiosité de certains qui, à la fin, n’avaient qu’une envie : en savoir plus ! r

-C.s.B.

Jean-Claude desmonts a révélé au public triellois quelques secrets historiques concernant leur train. (Photo J2r)

Un artisan de proximité qui est à votre écoute rue de la Grosse Pierre - 78540 Vernouillet

[email protected] C.C Val-de-Seine

EUro-visionAssistance, intervention, vente

téléviseur, satellite, antenne01.39.71.14.30

Page 31: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

CuLtureLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 31

BLoC notes de L’Histoire

Située opportunément en janvier à l’occasion du Nou-vel An, la période des vœux municipaux est enfin termi-née. Ouf !

Jadis, il s’agissait de quelques congratu-lations réciproques que s’échangeaient les voisins, voisines, proches parents ou amis de longue date. Et puis ces politesses verba-les prirent une tournure plus formelle avec l’envoi de cartes de vœux illustrées, généra-lement chargées de souhaits, de sentiments convenus ou d’attendrissantes formules plus ou moins sincères.

« La première carte est anglaise ; elle porte la mention : A Merry Christmas and A Happy New Year to you. John Calcott Horsley la dessina en 1843 à la demande de sir Henry Cole, alors direc-teur du tout récent Victoria and Albert Museum. Mille copies lithographiées du dessin d’Horsley (re-présentant une famille réunie) et coloriées à la main furent envoyées en 1846 ». (1)

Avec le temps, la formule s’est institution-nalisée. Ce furent les « cartes postales fantaisies », puis les cartes virtuelles (merci M. Internet) et vinrent les vœux collectifs. Tandis que le particulier s’attache à l’expédition ou à la réception des petites formules joliment il-

lustrées de dessins convaincants, de photos de familles aux sourires figés ou de paysa-ges enneigés où s’ébrouent les rennes d’un Père Noël frigorifié sur son tapis (sic) volant, certains dignitaires établis ont institué de grands shows coûteux à l’occasion desquels ils s’efforcent de paraître bons, beaux, géné-reux et même altruistes. Ils exposent devant un public attentif (et impatient de passer au buffet) la réalisation des programmes am-bitieux, financés par ceux-là même qui les écoutent, ébahis qu’on puisse faire tant de si belles choses avec si peu de moyens (ou inversement).

Chacun scrute l’image, écoute le com-mentaire, attend l’information qui le concer-ne : sa place, sa rue, son quartier, l’institution qu’il fréquente, afin de vérifier qu’il a bien bénéficié de sa part du gâteau et qu’elle est plus grosse que celle du voisin. Certains sont déçus, d’autres sont frustrés, parfois ils se rappellent la présence d’un chantier non dé-siré qui n’en finissait pas de finir ou des pro-messes non tenues. Car hélas (ou tant mieux), ne sont exposés à l’écran (multimédia oblige) que « les trains qui sont arrivés à l’heure ». Les autres ont rejoint aux oubliettes les échecs ou les projets non aboutis car « on » ne montre que ce qui valorise.

Le négatif, ça n’existe que pour les ingrats,

ceux qui n’ont toujours pas compris que c’est pour leur bien qu’on a défoncé leur rue, coupé des arbres centenaires, construit (par-don… détruit) des bâtiments qu’ils aimaient pour réaliser d’ambitieuses restructurations programmées par de lointains éco-techno-crates qui ne pensent que éco-tours, éco-autoroutes, éco-parkings…

Enfin, c’est l’heure des compliments, des récompenses et des médailles. Les heureux bénéficiaires de ces honneurs, pour la plupart bien mérités, sont chaleureusement applau-dis, et s’ils ne savent pas pourquoi ils ont été choisis, un petit discours convenu les éclaire ainsi que le public. Le plus applaudi est le dernier récompensé, une véritable standing ovation… Car...

C’est l’ouverture du buffet. Moment re-marquable pendant lequel les convives ont la satisfaction de recevoir un cadeau gastrono-mique, juste retour des choses puisque com-me toutes les réalisations présentées, il ne faut pas oublier que ce sont eux qui les ont financées. Mais comme l’a si bien dit Pierre Dac : « Se rappeler de quelque chose est encore le meilleur moyen de ne pas l’oublier ». r

-C.s.B.

(1) - Inventaire des fêtes de France d’hier et d’aujourd’hui

- Nadine Cretin – Larousse 2003

En vœux-tu, en voilà !

Une exposition ne vaut que si on la réalise ou si on la visite. Celle présentée à l’Es-pace Maurice-Béjart du 10 au 27 janvier mérite d’être commentée.

Évoquer la « Genèse de la Poste aérienne » c’est s’exposer à des redites et à des approxima-tions. Près de soixante ouvrages plus ou moins récents ont été recensés, certains écrits à posteriori par des chercheurs journalistes ou romanciers, d’autres, au contraire, ont été rédigés par des pionniers eux-mêmes. Devant cette abondance d’informations (souvent concordantes, quelquefois contradictoires …), les risques, pour les organisateurs étaient multiples et prévisibles. Pourtant l’Associa-tion philatélique et cartophile du canton de Triel a relevé le défi en s’appuyant sur deux

opportunités : d’abord cibler un public sco-laire, car de nombreuses classes sont habi-tuellement invitées, ensuite en s’appuyant sur l’expertise avisée d’un spécialiste du sujet, M. Yves Saint Yves, qui s’est prêté à l’épreuve du conseiller-collectionneur-critique, et qui a prêté des objets et des documents excep-tionnels, sans interférer dans le déroulé de l’exposition que les organisateurs voulaient personnaliser.

Cette démarche a permis de rendre ac-cessible au public un sujet aussi vaste que complexe. Transporter le courrier, c’est de-puis l’histoire des pigeons voyageurs jusqu’à la traversée commerciale de l’Atlantique par avions de l’Aéropostale, en passant par la période des ballons montés, celle des diri-geables gonflés à l’hydrogène (boum !) et des hydravions géants, une véritable épopée des machines et des hommes.

Pourtant si le résultat obtenu est une vi-

sion partielle mais exacte, des événements racontés, il semble que les enfants ont été plus qu’intéressés puisqu’ils sont revenus avec leurs parents et là ce sont eux qui don-nèrent à leurs manières des explications. r

-C.s.B.

La Poste aérienne à Verneuil s/Seine

Jean-Luc Koenig et les enfants, c’est de la passion parta-gée sans limite. (Photo J2r)

Page 32: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

CuLtureLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com32

Causerie du vendredi

La Magie au débat dans les Deux RivesUn débat au sommet à la mairie de Meulan-en-Yve-lines autour de la Magie a été organisé avec de grands noms de cet art en France ce vendredi 20 janvier.

Pour ouvrir les «Causeries du Vendredi» de l’année 2012, Guy Poirier, maire de Meu-lan, a organisé un débat autour de la Magie avec des invités exceptionnels : le magicien Bernard Bilis, qui participe souvent à l’émis-sion « le Plus Grand Cabaret du Monde » et co-auteur du livre La magie pour les nuls ; le magicien François Audouze, également pro-fesseur de magie à l’école À qui le Tour, au Plessis-Bouchard ; Marie-Hélène Leherissey, arrière petite-fille de Georges Méliès. Ils ont été rejoints plus tard dans la soirée par le magicien Axel Dorsay, qui était en représen-tation..

« Les Secrets de la Magie » était le thème exact du débat de cette soirée, comme l’a rappelé le journaliste Philippe Jond-Nécand, animateur de la soirée. Ce dernier a fait un rapide historique de la Magie d’Isis la Magi-cienne en Égypte au français Georges Méliès.

« leS SecretS de la magie »

Ce dernier, comme l’a rappelé son arrière

petite-fille, était à la base un magicien qui fut considéré par les Frères Lumières com-me « le créateur de l’Art Cinématographique ».

Bernard Bilis, François Audouze et Marie-Hélène Leherissey sont tombés d’accord sur le fait que la magie est une passion et qu’en faire une conférence est « difficile ». Ils ont préféré commencer tout de suite les échan-ges de questions/réponses avec le public. De nombreuses questions ont été posées : Comment devient-on magicien ? Comment naît un tour de magie ? Est-ce un art ? À cette question la réponse fut oui. Et comment naît donc un tour ?

La réponse a ap-porté des informa-tions intéressantes sur le monde de la Magie. Effectivement, Ber-nard Bilis a précisé que les plus grands tours venaient d’un patrimoi-ne européen, et surtout français. À la base, un magicien a une idée de tour, puis elle est tra-

vaillée. « Les tours évoluent par l’apport des ma-giciens qui les reprennent ! À la fin, cela devient un nouveau tour », explique Bernard Bilis. À travers ces interrogations, les parcours des intervenants ont été dévoilés… mais pas le secret de leurs tours !

En fin de soirée, François Audouze a effectué des tours de cartes et de gobelets, laissant notamment bouche ouverte un petit garçon présent dans la salle. r

damien deLerin.

François audouze, un illusionniste, qui a plus d’un tour de cartes dans les mains. (Photo J2r)

Marie-Hélène Leherissey est venue parler de son aïeul, georges Méliès, le créateur des trucages cinématographi-ques. (Photo J2r)

Page 33: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

CuLtureLE JOURNAL DES JANviER - FévRiER 2012

www.journal-deux-rives.com 33

tHéâtre

Rencontre avec la jeunecomédienne Alix BénézechLe festival de courts métra-ges de Triel-sur-Seine a été l’occasion de découvertes et de rencontres inattendues. La jeune comédienne Alix Bénézech, membre du jury, nous a accordé un peu de son temps pour évoquer son métier, son parcours et ses ambitions.

Savoir pourquoi elle a participé au jury du festival de courts métrages est l’entrée en matière incontournable de l’entretien exclu-sif qu’Alix Bénézech a bien voulu accorder au Journal des Deux Rives.

C’est semble-t-il une série de petits évé-nements qui l’a conduite à accepter la pro-position de Michaël Debusschère, l’initiateur du festival. Une rencontre lors d’un stage de perfectionnement à la vidéo, une participa-tion à un film avec Julien Courbey, le parrain du festival, et l’amour du cinéma. Ces deux piliers du jury, Alix et Julien, en ont profité pour attirer beaucoup de monde du cinéma et plein d’idées de films à visionner.

Pour Alix, sa participation à ce jury lui a fait toucher une dimension supplémentaire à son métier d’actrice : elle a pu apprendre à se placer du point de vue du public, du découvreur du travail «fini », accompli. Les émotions ne sont pas les mêmes lorsqu’elle est devant la caméra, en actrice, ou quand elle regarde un film (court ou long métrage), en spectatrice.

Le bilan de cette expérience trielloise lui parait positif : « C’est formidable pour une jeune comédienne de se retrouver dans un jury, d’avoir la chance de découvrir des films d’une telle qualité, d’avoir à faire des choix - difficiles-, d’analyser, de débattre, et de rencontrer les équipes ».

Cette expérience s’ajoute à son parcours balisé de comédienne de cinéma qui se pro-duit aussi au théâtre. Car Alix Bénézech répète actuellement le rôle de Lucile dans « Les Serments Indiscrets » de Marivaux, mis en scène par Anne-Marie Lazarini. Sa troupe de théâtre sera en tournée(1), dont une première au Théâtre Alexandre-Dumas à Saint-Ger-main-en-Laye.

Le théâtre, le cinéma, les clips publicitai-

res pour Holaho-me.fr, Bouygues télécom et Eco-drop..., elle semble avoir percé à Paris. Le parcours d’une fille passion-née par la littérature (son écrivain favori est Marcel Proust) et par la danse, est aussi marqué par un stage à l’Atelier Frédéric Jacquot à Paris, et auparavant par une expérience assez réussie au Théâtre National de Strasbourg.

Fin 2010, elle a joué le rôle de Chis-tine Daaé dans «Le Fantôme de l’Opéra», mis en scène par Henri Lazarini au Théâtre 14 à Paris.

La Ville Lumière est toujours le Graal pour toute actrice qui veut se faire une place sur la scène théâtrale.

Elle a « déjà réussi par la force du travail et par l’abnégation ». Mais Alix n’est pas naïve : il reste un long che-min à parcourir. Tra-vailler dur est la clef pour percer dans la vie.

Depuis trois ans, Alix Bénézech s’effor-ce d’apprendre et compte bien proursuivre sont cheminement de comédienne. D’autant qu’elle vient de remporter un prix d’inter-prétation pour son rôle dans le film « Train-Potins » de Lucas Stoll au Festival Ciné Poche. Le film a du reste reçu le prix du Meilleur Film dans la catégorie «acteurs/actrices » de moins de 21 ans.

« A la recherche du temps perdu », de Mar-cel Proust, est sa référence littéraire. Elle a même rédigé un mémoire pour l’obtention d’un master 2 de Lettres modernes.

Dans vingt ans, elle souhaiterait jouer

«Albertine », le personnage clé de l’oeuvre de Proust, dans une nouvelle adaptation. En aura-t-elle le temps ? Oui, explique-t-elle, car « mon parcours je le construis doucement, progressi-vement, sans me précipiter. C’est comme l’amour, un travail de longue durée! »

Ravi d’avoir rencontré une comédienne pleine de vie et de philosophie lors du Festi-val de Triel, le Journal des Deux Rives souhaite à Alix Bénézech une longue et fructueuse carrière, comme le laisse entrevoir son jeune talent. r

sérieuX(1) http://www.tad-saintgermainenlaye.fr/la-saison/theatre/les-serments-indiscrets/

alix Bénézech : « Mon parcours je le construis doucement sans me précipiter » (©ledroitperrin)

Page 34: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

andrésy

l pas d’enQuête publiQue ?Le futur pont dit d’Achères passe à quel-

ques centaines de mètres des habitations du sud d’Andrésy. Et pourtant l’enquête publi-que ne concerne pas cette ville... tout sim-plement parce que la future départementale 2x2 voies ne passe pas sur le territoire de la commune.

Contacté, le maire d’Andrésy, Hugues Ribault (UMP), confirme qu’Andrésy « n’est pas impactée physiquement sur son territoire ». Le maire concède néanmoins qu’ « effectivement le tracé est proche notamment entre l’île d’En Bas et l’île de la Dérivation » De surcroît, le maire rappelle qu’il n’y est pour rien : « C’est le conseil général des Yvelines qui demande une enquête publique au préfet ». Cela dit, le maire aurait pu éventuellement contacter le président du CG 78 pour demander que sa ville fasse par-tie de l’enquête publique.

l «il Reste du chemin à faiRe»Le 12 janvier dans la salle Julien-Green,

Hugues Ribault, le maire UMP, a axé son discours sur l’interco’ à douze. « Notre voix sera plus forte à douze » a-t-il martelé... pen-dant que Pierre Cardo souriait de plaisir. Tout le gotha de l’interco’ des Deux Rives – à l’exception d’Eddie Aït – était présent à cette traditionnelle cérémonie des vœux dans la bonne ville d’Andrésy. Tous les pos-sibles candidats sérieux à la Législative de juin 2012 étaient aussi présents : le sortant Arnaud Richard (UMP), Estelle Rodes (PS), ainsi que Denis Faist (NC), adjoint aux Fi-nances de la ville...

L’École de danse d’Andrésy a d’abord donné un spectacle vivant. Tout le monde a aimé et applaudi à la fin de cette première séance de la soirée. Un panorama des réali-sations de 2011 a complété la séance avec des projets en cours, telle la réhabilitation du centre-ville et la mise en œuvre de l’Agenda 21... La municipalité était fière de son ac-complissement phare : le Parc de la Côte Vert juxtaposant la rue de Verdun, bien connue par les amateurs de la course mythi-que, les 20 bornes.

Sur l’année 2012, Hugues Ribault est res-té très « sarkozyste » et, avouons-le, c’est le signe d’un militant UMP très fidèle au Pré-sident, en ces temps où le sarkozysme n’est guère plus de mise. Pour le maire d’Andrésy, il faut « nous remettre en cause et engager les réfor-mes indispensables » pour l’avenir de la France. 2012 sera une année « charnière » pour H. Ribault, notamment dans un contexte diffi-cile sur le plan économique et budgétaire.

l tRavaux pouR l’église saint-geRmain-de-paRis

Le chantier de rénovation avance dans cette église classée aux Monuments histo-riques en 1949. On observe que plusieurs phases ont déjà été réalisées depuis 2004 : la restauration du beffroi et du clocher ; la ré-habilitation de la face sud de l’église (vers le marché), qui est en cours et se terminera fin 2012. Il restera à réaliser l’élévation des voû-

tes et la restauration générale du sol. Enfin, les vitraux seront aussi nettoyés, renforcés et rassemblés pour redonner un nouvel élan à ce patrimoine communal.

Carrières-sous-Poissy

l délégation Japonaise dans les deux Rives

Une délégation de la ville de Shizuoka est venue voir comment la « Petite enfance » est abordée dans la ville de Carrières.

Selon le communiqué de presse de la ville, le 21 décembre, Eddie Aït, accompa-gné d’élus et des responsables des struc-tures d’accueil dédiées à la petite enfance, a reçu à l’Hôtel de ville une délégation de six membres et leurs accompagnateurs pour une visite guidée et commentée des instal-lations « Petite enfance » de la ville. La ville de Shizuoka (715 000 habitants), située sur la façade Pacifique du Japon entre Tokyo et Nagoya, mène actuellement une réflexion sur l’avenir de sa politique en matière de petite enfance. La municipalité de Carrières, par le biais de contacts noués avec le CLAIR (Centre Japonais des Collectivités Locales), avait accepté de recevoir une délégation au début du mois de décembre.

« Après une réunion de travail dans la salle du Conseil municipal, nous nous sommes rendus dans deux structures de la ville où les membres de la dé-légation ont pu apprécier la qualité de nos installa-tions », ajoute Eddie Aït.

l le ps local cRitiQue la politiQue d’eddie aït

Dans un tract distribué le 28 janvier par les militants de la section PS d’Andrésy/Maurecourt, les projets d’aménagement de la boucle de Chanteloup sont critiqués. Et notamment le projet Centralité de Car-rières-sous-Poissy qui prévoit 2 800 loge-ments supplémentaires sur la Boucle. Petit problème : le maire de Carrières, à l’origine du projet, est de gauche et représentera le PS aux prochaines législatives dans la 6e cir-conscription des Yvelines.

Après les anicroches Rodes/Esnol/Lo-pez-Jollivet (page 17), on ne peut pas vrai-ment parler d’union et d’entente au sein de la gauche sur le territoire des Deux Rives !

Ce tract, distribué sur les marchés du week-end dans le cadre de la campagne élec-torale actuelle, est composé d’une demi-pa-ge consacrée aux « aménagements que l’on nous

prépare » sur la Boucle de Chanteloup. Jean-François Thil, l’ancien maire PS d’Andrésy, nie vouloir « critiquer » le maire de Carriè-res-sous-Poissy. Il explique que ce sont des interrogations légitimes.

A104, coteaux d’Andrésy, pont d’Achè-res, port de Triel, port d’Achères, TGV Confluence... tout y passe, même le grand projet d’urbanisation du centre-ville de Car-rières, nommé Centralité.

Le PS rappelle que les 2 800 logements supplémentaires prévus sur Carrières « conduiront à un accroissement sensible de la po-pulation autour de la RD 190 et du pont de Pois-sy ».

Enfin, le document distribué aux popula-tions affirme que « ces projets pris individuelle-ment peuvent avoir leur intérêt. Mais pris ensemble, on peut s’interroger sur leur finalité globale et sur leur rentabilité sociale et écologique ».

CHanteLouP

l souteniR les initiatives locales La municipalité met à disposition des ha-

bitants et des associations deux nouveaux outils : un fonds d’initiatives locales et, dé-but 2012, une Maison des associations.

Le fonds d’initiatives locales est une en-veloppe financière mise en place par la ville et destinée aux Chantelouvais désireux de réaliser des microprojets à l’échelle de la commune. Ce fonds est accessible aux as-sociations et aux particuliers porteurs de projets contributifs au renforcement du lien social, aux actions citoyennes ou solidaires et susceptibles de créer un ressenti direct dans la vie locale.

Est finançable tout projet intervenant dans les domaines culturel, éducatif, social, sportif ou environnemental. La participa-tion du fonds est limitée à 1 000 euros par action (et par personne morale ou physique) et ne devra pas représenter la totalité du budget prévisionnel de l’action projetée.

Avec le soutien de la Région Île-de-Fran-ce, la Maison des associations est en cours d’aménagement sur la place du Pas, récem-ment réhabilitée au cœur du quartier de La Noé. Ce futur équipement de 375 m² ouvri-ra ses portes et offrira aux associations de nouveaux locaux, destinés à faire grandir les projets associatifs de la ville. Au sein de ce lieu de rencontres et d’échanges, les mem-bres des associations disposeront, en outre, d’actions spécifiques et d’un programme de formation.

Une aide à la constitution du dossier peut être apportée par Mme Ouichène, chargée de mission « Vie associative », ou au Centre Social Grains de Soleil. Le dossier de de-mande de fonds d’initiative est disponible : sur le site www.chanteloup-les-vignes.fr ; auprès de la Mairie de Chanteloup-les-Vi-gnes (Direction du Développement Local). Une commission ad hoc instruira les dos-siers déposés.

34 www.journal-deux-rives.com

en bRef...

Page 35: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)

«oCtuor-sur-seine»rive gauCHe

l oRgeval Selon le site d’informations de la majo-

rité municipale (EPO, Orgeval pour tous), le conseil municipal d’Orgeval a élu le 17 jan-vier les quatre délégués titulaires et les quatre délégués suppléants pour représenter la ville auprès de la Communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine. Il s’agit donc de :

Y. Tasset, JP Juillet, L. Orhand, F. Boehly (titulaires )

JM Micheaux, G. Douniès, P. Étienne, M. Bardot (suppléants).

En outre, pour une durée d’un an, un délégué et un suppléant ont été également désignés pour siéger à la Commission Lo-cale d’Evaluation des Charges Transférées (CLECT), qui évalue et fixe les actifs et les passifs de chacune des villes qui intégreront la CA2RS.

trieL-sur-seinel Jean paillet (1920-1948)

Décédé le 12 janvier 2012 à Triel, Jean Paillet était bien connu des Triellois. Né le 9 juin 1920 à Landrecies dans le Nord, c’est en 1948 qu’il s’installe à Triel où il exerce pen-dant 40 ans ses talents de pharmacien, rue du Pont. Il laisse le souvenir de quelqu’un qui était au service de ses concitoyens pres-que jour et nuit. On ne passait pas par le commissariat. Les pharmaciens préparaient certaines potions et lui, il fabriquait un sirop contre la toux. Plus tard, Il a pratiqué le tiers payant avant l’heure en permettant à certains de le régler après avoir été remboursé par la Sécurité Sociale.

Sous les mandats de M. Champeix, le maire de l’époque, il fut de 1963 à 1977 conseiller municipal en charge des affaires sociales et sanitaires. Il a participé active-ment à la concrétisation du jumelage avec Seligenstadt et a fait partie de la première délégation qui s’est rendue en Allemagne. L’un des enfants de la famille qui l’avait reçu était présent pour l’enterrement.

Membre fondateur du Photo Ciné Club de Triel, dont il fut président pendant plus de 20 ans, il fut aussi plus de 15 ans tréso-rier de la Croix Rouge et trésorier de l’école Notre-Dame pendant plus de 10 ans. Jean Paillet a obtenu le Triel d’Or en 2008.

l inauguRation de la maison des asso-ciations

Le samedi 28 janvier a été inaugurée la MDA, maison des associations, de Triel. (Voir photo ci-dessous) Après la coupure du ruban immortalisant cet événement, Joël Mancel, maire de Triel, a conduit le public,

nombreux, à une visite des lieux. Lors d’un discours dans une des salles nouvellement rénovées, le maire et Léon Janus, son ad-joint aux sports et à la vie associative, ont retracé un historique de ce bâtiment ô com-bien symbolique de Triel. Comme son nom l’indique, toutes les associations seront les bienvenues au 44 rue des Créneaux. Venez vite la découvrir !

verneuiL-sur-seine

l « nouS ne SommeS PluS leS SePt nainS... »

Le Maire de Verneuil, Philippe Tautou et les onze autres élus de la Communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine récemment élargie, étaient pour la première fois réunis le 9 janvier au Complexe Fran-çois-Pons pour la cérémonie des vœux.

Par ailleurs, Pierre Cardo, le président de la CA2RS, a exhorté les habitants présents à œuvrer dans le cadre du périmètre nouveau incluant les douze communes des Deux Ri-ves. « Nous ne sommes plus les sept nains... depuis longtemps les élus ont travaillé afin de mettre sur les rails le projet territorial ». De plus, la nouvelle échelle de la « Confluence » va permettre à M. Cardo de négocier dans le cadre du Grand Paris et dans un contexte de réforme territo-riale inachevée. D’où d’après lui la nécessité de rester prudent et de ne pas « se rapprocher

de la grosse ville » en face (laquelle ?...). Poissy était dans la tête de tous les participants.

Madame Joëlle Tarrin a été honorée par le premier magistrat de la ville, Philippe Tautou, pour tout son travail durant des an-nées à l’école Notre-Dame.

Joëlle Tarrin a reçu les honneurs pour son action en faveur de la vie scolaire et muni-cipale. Enseignante pendant plus de 30 ans, elle a consacré sa carrière aux enfants, parti-culièrement ceux en difficulté. À l’école No-tre-Dame, elle s’est toujours battue pour que ces enfants aient un enseignement adapté, afin que chacun progresse à son rythme et prenne plaisir à venir à l’école.

Philippe Tautou a aussi repris le flambeau de son maître à penser, Pierre Cardo : « Notre ville a fait le choix d’être un élément moteur dans la création d’un avenir commun et s’est résolument tournée vers les autres. » Toutes les bonnes vo-lontés étaient les bienvenues à Verneuil-sur-Seine afin de vivre une année 2012 « passion-nelle et passionnante ».

vernouiLLet

l vote du financement de l’école en centRe-ville

Malgré la double opposition, celle d’un collectif de parents (voir photo ci-dessous) et celle de l’opposition UMP, le conseil mu-

nicipal de Vernouillet a voté le 30 janvier l’enveloppe prévisionnelle – 3,4 millions d’euros – pour la construction d’une école maternelle en centre-ville.

Selon le maire de Vernouillet, Marie-Hé-lène Lopez-Jollivet (PS), le projet alternatif proposé par certains parents d’élèves a été étudié consciencieusement.

Madame le maire avait reporté cette déli-bération il y a un mois et demi pour prendre le temps d’une concertation. Le projet alter-natif proposait dix classes au lieu des huit souhaitées par la municipalité. Ce nouveau projet coûterait à la commune environ 1 mil-lion d’euros supplémentaires. Le surcoût de ce projet alternatif induirait une augmenta-tion des impôts de près de 30%.

Invoquant la nécessité pour la commune d’une gestion responsable de l’argent public, Marie-Hélène Lopez-Jollivet a catégorique-ment refusé d’évoquer une augmentation des impôts. Afin de pouvoir respecter les délais de son ouverture à l’horizon 2014, le maire a donc voté le lancement et une enveloppe prévisionnelle de 3,42 millions d’euros (HT).

en bRef...

www.journal-deux-rives.com 35

Page 36: 102 du Journal des Deux Rives (Yvelines France)