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ÉLOGE HISTORIQUE

1 DE

M. LE PROFESSEUR ROYER-COLLARD.

Lu à la séance générale du i5 avril 1826;

! Par M. JOLLY, Secrétaire-général»

Antoine-Athanase Royer-Collard, professeur à la Faculté de médecine de Paris, médecin en chef de la Maison royale de Charenton, médecin ordinaire du Roi, par quartier, membre titulaire de l’Académie, fondateur et président d’honneur de l’Athénée de médecine, était né en 1768, à Sompuis, départe¬ ment de la Marne, d’une famille ancienne et ho¬

norable de propriétaires jouissant d’une honnête

aisance , et à laquelle des mœurs pures, austères et patriarehales tenaient lieu de fortune depuis plusieurs siècles. Les leçons et les exemples de ses parens lui avaient inspiré de bonne heure le goût du travail et l’amour de la vertu : doué d’un esprit vif et pénétrant, d’une intelligence active et précoce, véritable apanage de famille, ses pre¬ mières études lui valurent de nombreux succès. Après les avoir commencées à Vitry-le-François, il alla les achever à l’Oratoire de Lyon , congrégation savante , digne émule de l’Université., qu’elle ne cherchait point à dominer, mais avec laquelle elle tenait à

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honneur de marcher de pair dans la carrière de

l'enseignement. Ce fut là surtout que le jeune élève

montra déjà cette supériorité qui semble n'appar¬

tenir qu’à la maturité de l’âge, supériorité telle,que,

de simple disciple qu’il était, et sans avoir pris au¬

cun degré dans les ordres, il fut chargé de la chaire

d’humanités, qu’il occupa jusqu’en 1 yqs. Mais comme

si ses malheurs eussent dû être aussi prématurés

que ses talens, il ne tarda pas à être poursuivi dans

cet asile de morale et de piété, comme tout ce

qui était alors animé du patriotisme le plus pur et le

plus vrai.

Déjà, en effet, l’horizon de la France se chargeait

d’un nuage qui reflétait des couleurs de sang ; effrayé

de la marche rapide des événemens qui courent au

despotisme à travers la liberté, il veut tenter un ef¬

fort, opposer une digue à ce torrent; il fait un appel

à l’opinion publique, surveillante active, infatigable,

des gouvernemens, sans l’appui de laquelle rien

n’est stable, sans l’appui de laquelle tout est ruine

et désordre. Ce fut alors qu’il fit paraître un journal

politique intitulé le Surveillant > qui, comme tous

ceux qui sont franchement l’expression de l’opinion

publique, fut accueilli avec une rare avidité. Rédigé

par un honnête homme, il rallia beaucoup d’hon¬

nêtes gens; mais septembre dévastait la patrie, le

journal disparut, et l’auteur fut obligé de fuir. 11 n’y

avait plus d’asile qu’aux armées, M. Royer-Collard!

s’y réfugia. 11 fut employé dans l’administration des-

vivres, à l’armée des Alpes, et l’on pense bien que cesi<

nouvelles fonctions, tout-à-fait étrangères à ses habi-

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tudes, au genre de travaux auxquels il s'était livré

jusqu’alors, ne pouvaient qu’être transitoires : aussi

n attendit-il que le moment où le calme fut réta¬

bli pour rentrer dans la vie civile. Il n’était alors

âgé que de vingt-sept ans, marié depuis plusieurs

années, et déjà père de deux enfans ; sans état et

sans fortune, il sentit bientôt la nécessité de s’ouvrir

une carrière, et comme ses heureuses dispositions

lui permettaient de la choisir, il eut le bonheur

de trouver dans la médecine celle qui pouvait con¬

cilier les facultés de son esprit avec les besoins

de sa position. Ce fut à Chambéry qu’il commença

ses premières études médicales, étant encore em¬

ployé à l’administration des vivres, obligé par consé¬

quent de partager son temps entre des fonctions ad¬

ministratives, des devoirs domestiques et la médi¬ tation de la médecine.

Ce ne fut qu’en 1797 qu’il quitta farmée pour

se livrer entièrement à sa nouvelle carrière, et

quoiqu’il y entrât fort tard et sans guide, il la par¬

courut rapidement, et n’en atteignit le terme que

pour marcher plus rapidement encore, soit dqjxs la

carrière littéraire et académique, soit dans l’exercice,

l’enseignement et l’administration de la médecine.

La thèse si connue qu’il soutint en i8o3, sur

1*aménorrhée, pour obtenir le grade de docteur, à une

époque où ce genre d’épreuve n était pas seulement

une simple formalité de réception, avait surtout at¬

tiré l’attention sur M. Royer-Collard , et lui avait

assigné un rang distingué parmi les jeunes médecins

de son temps. Déjà, en effet, l’on y trouve cet esprit

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de méthode, ces détails d’observation, cette force

de style qui étaient l’un des plus beaux attributs de

son intelligence.

Ce fut peu de temps après que M. Royer-Collard,

également animé du désir d’assurer la gloire de

notre art et de concourir à ses progrès, jeta les pre¬

miers fondemens d’une société particulière de mé¬

decine , que devait continuer celle qui nous réunit;

plusieurs d’entre vous, Messieurs, n’ont point oublié

quel zèle, quelle ardeur il montra dans celte cir¬

constance où il sut animer , électriser, pour ainsi dire,

ses collègues, de ses discours, de ses exemples et de

ses travaux; et cependant que d’obstacles n’eut-il

pas à vaincre avant d’avoir vu l* Académie 9 la Société

académique et ïInstitut de médecine, confondus enfin

sous le titre d’Athénée !

Mais rien ne put ralentir son zèle ni décourager

sa ferme volonté ; en meme temps qu’il luttait contre

tant de difficultés, il fondait, en i8o3, un journal de

médecine, qu’il destinait tout-à-la-fois à signaler la

marche de la science, et à livrer au monde médical

les travaux et la gloire de l’Athénée ; et une fois fon¬

dées pour se prêter un mutuel appui, il soutint ces

deux institutions comme deux édifices inséparables,

dont la mort seule devait le séparer lui-même.

Les premiers volumes de la Bibliothèque médicale

contiennent surtout un grand nombre d’articles, où

l’on retrouve cet heureux mélange de philosophie ,

d’érudition et de critique, qui était encore le cachet

de son talent ; aussi pendant tout le temps qu’il put

l’enrichir de ses travaux, « ce recueil a été le pre-

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K

O

mier des journaux de médecine » (1), et peut-être

neût-il jamais trouvé de rivaux, si M. Royer-Collard

eût pu continuer d apporter à sa rédaction le même

soin et la même activité. Mais l’Athénée ! il fut tou¬

jours l’objet de ses vœux, il l’aima toujours comme

un asile consacré en même temps au culte de la

science et à la pratique de la vérité.

Tant d’efforts ne pouvaient rester long-temps sans

récompense; chacun admirait ce vif amour, ce zèle

infatigable pour le bien ; le gouvernement lui-même

avait jeté ses regards sur notre savant collègue, et

suivait avec intérêt le développement de talens qui

jusqu’alors avaient été sans autre appui que l’étude.

En 1806, la place de médecin en chef delà Maison

royale de Charenton étant devenue vacante, M. Royer-

Collard y fut appelé, et prouva encore dans l’exer¬

cice de ce nouvel emploi font co qnp peut une âme

forte jointe à un esprit supérieur. Après mille diffi¬

cultés de tous genres, il fit disparaître dans l’admi¬

nistration de cet établissement une foule d’erreurs,

d’abus et de préjugés contre lesquels il avait eu à

lutter pendant plusieurs années ; un réglement rédigé

en entier par lui, et discuté ensuite avec la plus scru¬

puleuse exactitude devant une commission du gou¬

vernement, rétablit l’ordre dans toutes les parties,

assura au médecin en chef tous les moyens d’exé¬

cution que réclamait l’intérêt des malades confiés à

ses soins; et la maison d’aliénés de Charenton devint

l’un des premiers établissemens de l’Europe. C’est

(1) Boisseau, Biographie Médicale , art. Royer-Collard.

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6

là aussi que M. Royer-Collard se livra tout entier à

l’étude des maladies mentales. Quon se reporte de

nouveau à cette activité, à ce désir insatiable de

science, à ce besoin de travail et d’étude, dans un

âge où l’existence veut s’épancher sur tout ce qui

l’entoure, et l’on sentira avec quelle ardeur M. Royer-

Collard dut se livrer à ses nouvelles fonctions, qui le

mettaient à même de scruter sans cesse les secrets les

plus intimes de notre moral, de cette faculté si bril¬

lante, hélas! si. fugitive, qui sépare l’homme du reste

de la création ; et si nous sommes encore privés du

fruit de ses recherches sur cet intéressant sujet, c’est

qu’il n’avait que trop appris par la plus constante

méditation à en reconnaître tous les écueils, toutes

les difficultés, et qu’il lui fallait des résultats positifs

avant de rien publier (1). En 1808, M. Royer-Col¬

lard avait été nommé inspecteur général de l’Univer-

(1) Les principaux travaux que M. Royer-Collard laisse

inédits, sont :

i°. Un Essai de Psychologie, servant d’introduction à un

Cours de Pathologie mentale.

20. Un Cours de Medecine lr'gale , recommencé à trois re¬

prises différentes, et dont quelques parties ont été traitées avec

un talent remarquable.

3°. Plusieurs Mémoires sur divers points de l’aliénation

mentale , qui allaient être livrés à l impression.

M. Royer-Collard avait également réuni tous les maté¬

riaux d’une Monographie sur le croup , qu’il se proposait de

publier, avec le rapport fait par lui au nom de la commission

chargée d’examiner les Mémoires envoyés au concours ouvert

en 1812 sur cette maladie.

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site, titre qui le fit appeler à plusieurs missions im¬

portantes et délicates, dans lesquelles il apporta en¬

core cette scrupuleuse conscience qui ne fait point

acception des personnes , cette urbanité qui s’allie

avec tant de grâce à la fermeté, alors même qu’elle

doit être sévère, ce discernement éclairé, cette ju¬

dicieuse mesure qui arrachent l’assentiment de tous ;

et si quelques-unes de ces missions lui valurent des

ressentimens personnels, c’est que, comme il le di¬

sait lui-même, il est impossible de les éviter quand

on remplit avec justice et impartialité des fonctions

publiques. De même à l’Académie et à la Faculté, on

a pu apprécier souvent la sagesse de ses vues, la gra¬

vité de ses conseils et sa rare capacité pour les fonc¬

tions administratives; partout où il fut appelé, sa

voix fut prépondérante.

Le rapport dont il fut cliargé en 1812 , au nom de

la Commission d’examen des mémoires envoyés au

concours sur le croup, attestera encore cette recti¬

tude de jugement qui le caractérisait à un si haut

degré : comme sa thèse, il a été pour ainsi dire trans¬

formé dans ses mains en une véritable monographie,

où tout ce qui avait été dit et écrit sur la matière se

trouve consigné, discuté et apprécié; comme sa thèse,

il a mérité d’être traduit en plusieurs langues , et res¬

tera à la postérité comme un modèle de critique mé¬

dicale, de talent et de probité littéraires.

C’est ainsi que deux ouvrages de circonstance,

joints à quelques discours académiques, à quelques

articles de journaux, sortes de publications qui, pour

l’ordinaire, n’ont que l’intérêt du moment, avaient

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déjà suffi pour assurer à M. Royer-Collard une place

parmi les écrivains qui ont le plus honoré la littéra¬

ture médicale en France , lorsqu’une nouvelle car¬

rière s’ouvrit devant lui, et lui donna l’occasion de

développer cette vigueur de logique , cette profondeur

de science qui, unies à la facilité de l’élocution, font

le succès et l’affluence des cours. Appelé en 1816,

et par le vœu unanime de la Faculté de Paris, à la

chaire de médecine légale, il se livra avec zèle, pen¬

dant cinq années, à cette branche si délicate et si

épineuse de notre enseignement, dans laquelle il

s’efforcait à faire sentir aux élèves qui l’entouraient

avec respect, quels religieux devoirs ils étaient ap¬

pelés à remplir , et de quel poids leur déclaration

pouvait être dans la balance de la justice ; c’est alors

surtout que l’homme religieux s’alliant au médecin philosophe, et souvent au jurisconsulte profond, lais¬

sait entrevoir cette morale sévère qui fut toujours la

rèffle immuable de sa conduite, o

Cependant trois années s’étaient écoulées dans l’oc¬

cupation de cette chaire, lorsqu’une nouvelle chaire

fut fondée en 1819 à la faculté de médecine de Paris.

La commission de l’instruction publique, frappée de

l’importance que l’on donnait dans toute l’Eifrope au

traitement de l’aliénation, de l’extension qu’avait prise

l’étude de cette maladie, du nombre toujours crois¬

sant d’établissemens qui se formaient partout pour

recevoir les aliénés ; voulant d’ailleurs rattacher à

cette étude une autre étude non moins intéressante,

qui jusqu’alors avait manqué à l’enseignement mé¬

dical, celle des facultés intellectuelles considérées

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9

dans leurs rapports avec l'organisation, chargea î’mi

des professeurs de médecine légale de faire un cours

de pathologie mentale. On sent déjà que cette chaire

devait appartenir à M. Royer-Collard : il s’y prépara

pendant deux années d’études profondes et assidues,

et lorsque ce cours fut enfin ouvert, ses premières

leçons attirèrent un tel concours d’auditeurs, que

l’on put juger de la vive impression qu’elles devaient

produire et des heureux fruits qui en seraient le résul¬

tat. Les leçons avaient essentiellement pour objet la

psychologie considérée dans ses rapports avec la phy¬

siologie. Elles avaient pour but, comme le professeur

nous l’a dit lui-même dans son introduction, de sub¬

stituer les notions d’une saine philosophie à une philo¬

sophie mensongère, et d’attaquer le matérialisme jus¬

que dans ses fondemens, et pour ainsi dire dans son

foyer; aussi l’on a vu avec quelle intime conviction,

avec quelle force de logique et quelle touchante élo¬

quence il développait les hautes pensées qui ger¬

maient dans son âme, et découlaient, pour ainsi dire,

d’une constante méditation de la nature de l’homme

et de sa fin morale.

Malheureusement à peine le professeur avait-il eu

le temps de faire goûter les fruits de cette nouvelle

branche d’enseignement, qu’une violente et subite

attaque de goutte le força de suspendre ses leçons ;

et c’est au moment où il se disposait à les reprendre avec

plus d’activité que jamais, que , par une de ces me¬

sures inouïes, dont on ne trouve d’exemple que

dans les annales de notre révolution, la Faculté de X «

taris fut tout-à-coup renversée , le cours de patho-

2

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1 O

logie mentale supprimé, et toutes les espérances que

l’on en avait conçues réduites au néant. Obligé à cette

époque de se démettre du titre d’inspecteur général

de l’université, qui fut jugé incompatible avec celui de

professeur, et qu’il avait conservé pendant quatorze

ans, privé en même temps du titre de médecin en

chef de la maison royale d’Alfort, M. Royer-Collard

eut besoin de toute sa philosophie pour supporter

les événemens qui vinrent alors le frapper; et peut-

être les eût-il vus avec plus de calme encore, si,

sans fortune, il n’eût été chef d’une nombreuse fa¬

mille, vers laquelle il reportait sans cesse ses devoirs

et ses affections.

Rendu à la chaire de médecine légale par suite

de la réorganisation de la Faculté, M. Royer-Collard

voulut concentrer de nouveau sur cette science tous

ses travaux; mais la chimie, dont elle réclame sans

cesse les lumières, avait fait d’immenses progrès.

M. Royer-Collard, qui n était pas du nombre de

ceux qui répudient toute les acquisitions nouvelles

et sont au milieu de nous comme dans un autre siècle,

sentit la nécessité de rechercher les applications de la

chimie moderne à la médecine légale ; et bientôt le

voilà tout entier à des études d’autant plus pénibles,

qu’ell es le fixent des journées entières dans des la¬

boratoires froids et humides, que tout semble con¬

courir à lui rendre funestes : deux fois sa santé en

reçoit les plus fâcheuses atteintes; mais rien ne l’ar¬

rête; et une troisième fois, c’est la mort elle-même

qui le frappe , qui l’enlève à la science qu’il honorait,

à sa famille, dont il était l’unique soutien; à notra

Société, dont il était l’ornement et l’appui.

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M. Royer-Collard n'était pas seulement un modèle

de talens et de philosophie, il était aussi un modèle

de vertus et de probité. On a vu que ses fonctions

administratives lavaient placé plus dune fois entre

ses intérêts et ses devoirs ; mais il préféra toujours les

trésors de sa conscience aux trésors de la fortune ;

et lorsqu’il fut près de descendre dans la tombe, il

put contempler sévèrement le tableau de sa vie pu¬

blique et privée, sans y apercevoir aucune tache qu’il

eût besoin d’effacer.

Il n’appartient qu’au sage d’être ferme dans ses

principes , inébranlable dans sa conduite : tel fut tou¬

jours M. Royer-Collard. Plein de respect pour la re¬

ligion de ses pères, il lui fut toujours fidèle, et ne la

pratiqua jamais que pour satisfaire au besoin de sa

conscience.

De même il supportait avec la plus sage et la plus

douce tolérance toutes les nuances d’opinion ; mais

la cause qu’il crut juste fut celle qu’il adopta pour

toujours, et dont il ne se sépara jamais, alors même

qu’il avait vu s’égarer tout ce qui l’environnait.

M. Royer-Collard fut aussi du petit nombre de

ceux qui aiment mieux faire le bien que de paraître

le faire; il lui suffisait presque toujours d’avoir de¬

viné les intentions ou les besoins de quelqu’un pour

les prévenir; et c’eût été pour lui une sorte de cha¬

grin de penser que ses démarches ne fussent pas

restées pour toujours dans le secret de son cœur.

Vous n’avez point oublié, Messieurs, le récit de

quelques actes que sa délicatesse avait emportés dans

la tombe, et que la douleur nous a révélés lorsqu’il

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1 2

fallut nous séparer de lui pour jamais ; mais combien

d’autres n aurais-je pas â vous rappeler, s’il m’était

permis de soulever le voile qu’il se plaisait à jeter

sur sa vie si pleine de bienfaits, si franchement re¬

ligieuse !

Maintenant que le bienfaiteur n’est plus , que

l’homme vertueux a disparu, que l’ami du bien pu¬

blic a succombé, honorons à jamais sa mémoire ; et

pour adoucir, s’il se peut, nos regrets , aimons à re¬

dire que tant de vertus, qui semblaient attachées à

son nom autant qu a sa personne, vivent encore avec

son nom pour l’honneur de la France !

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