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1Syndicat mixte d'études pour la gestion de la ressource en eau du département de la Gironde Secrétariat technique de la Commission locale de l'eau du SAGE Nappes profondes de Gironde
Approvisionnement en eau du Approvisionnement en eau du département de la Girondedépartement de la Gironde
Le défi de la gestion des nappes Le défi de la gestion des nappes profondesprofondes
Journée bleue de l'IPB18 avril 2013
Syndicat mixte d’études pour la gestion de la ressource en eau du département de la Gironde :Établissement public de coopération entre :
• le département de la Gironde ,• la Communauté urbaine de Bordeaux,• à compter du 13 mai 2013, tout service de l'eau qui le
souhaitera,Mission actuelle :
Étude de la faisabilité technique, économique, juridique et financière des solutions permettant de préserver ou d’atteindre « le bon état » de la ressource en eau des nappes profondes de Gironde.
Mission future (à compter du 13 mai 2013) :
Conduite, dans l’intérêt général, toutes actions visant à assurer la préservation, la valorisation et la protection quantitative et qualitative des ressources en eau souterraine et des ressources et milieux naturels associés.
Le SMEGREG
Prévus par la Loi sur l’eau de 1992, deuxième grande loi de décentralisation des politiques de l’eau après celle de 1964, un schéma schéma d’aménagement et de gestion est :
• un outil de planification à portée réglementaire pour un bassin versant (une entité hydrologique cohérente),
• élaboré localement par une Commission locale de l’eau (CLE) souvent appelée « parlement local de l’eau ».
Schéma d’aménagementet de gestion des eaux
(SAGE)
Installée par le représentant de l’Etat, la CLE est composée de :
• 50% au moins d’élus locaux ;• 25% au moins de représentant des
usagers ;• 25% au plus de représentant de l’Etat.
Elus locaux
Usagers
Etat
4
Les ressources en eaudu département de la
Gironde
5
Les ressources en eaudu département de la
Gironde
Territoire : 10 000 Km²Population : 1 400 000 habitantsCroissance démographique : +1,1% par an
6
Nappes profondes (SAGE)Eaux de surface et nappes phréatiques
en millions de m3
hors refroidissement CNPE du Blayais
160 160
Département de la Gironde Les volumes prélevés et les
usages
7
Nappes profondes (SAGE)Eaux de surface et nappes phréatiques
en millions de m3
160 160
10%17%
73%Eau potable
Agriculture
Industrie
Département de la Gironde Les volumes prélevés et les
usages
8
Les nappes profondes du département
MiocèneOligocène
Eocène supérieurEocène inférieur à moyen
Campano-maastrichtien (Crétacé supérieur)
Cénomano-turonien (Crétacé supérieur)
aujourd'huiL'age du réservoir
en millions d'années
Quaternaire 1,6
Pliocène 5
S Miocène 23
A Oligocène 33
G Eocène sup
E Eocène moy et inf 65
Crétacé 130
Jurassique 205
Trias 250
socle primaire
9
Aire d'extensionde la nappe de l'Eocène
Aire d'étude des nappes profondes
(de Gironde)
L'aire d'extension des nappes profondes de Gironde est bien supérieure au territoire départemental et leur comportement s'analyse cette échelle supra-départementale,
On utilise notamment des outils de simulation du comportement des nappes, et notamment le Modèle mathématique nord Aquitain (MONA) développé par le BRGM,
Prélèvements cumulés moyens :
325 000 000 m3/an
Mais pourquoi une gestion à l'échelle du département de la Gironde ?
aire d'extension du modèle mathématique nord Aquitain
45 %
46 %
41 %
Quelques repères pour une mise en perspective du territoire
Population
Valeur ajoutée brute
Emploi
Prélèvements dans
les nappes profondes
Aire d'extension des réservoirs :
325 000 000 m3/an
Département de la Gironde :
150 000 000 m3/an
(50% de ses besoins)
46 %
12
Une exploitation récente
Évolution du nombre de forages exploités sollicitant les nappes profondes en Gironde
0
250
500
750
1000
1250
1500
1850 1900 1950 2000 2050
Nombre de forages exploités
13
Jusqu'à un passé récent, une croissance ininterrompue des
prélèvements
80 000 000
90 000 000
100 000 000
110 000 000
120 000 000
130 000 000
140 000 000
150 000 000
160 000 000
170 000 000
180 000 000
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Volu
me
prél
evé
en m
illio
ns d
e m
3
Prélévements annuels dans les nappes profondes de Gironde
14
Conséquence : le "bon état" des ressources
n'est pas garanti
Les objectifs du SAGE :
• un bon état chimique (qualitatif) tel que défini dans l'annexe V de la directive cadre et précisé dans la directive "fille" sur la protection des eaux souterraines contre la pollution et la détérioration
• un bon état quantitatif "défini sommairement" dans la directive cadre (art. 2) et dans son annexe V et dont une définition a été arrêtée par la CLE le 11 juillet 2011.
Le SAGE a donc arrêté une définition de ce « bon état quantitatif » qui a été repris par le Ministère de l’écologie.
"Bon état quantitatif" Définition arrêtée par la CLE
L'analyse de l'état d'une nappe captive combine une approche globale en bilan et des approches locales en pression.
Une nappe captive est en bon état quantitatif lorsque à la fois :• la diminution de la réserve que peut faire apparaître le calcul des bilans annuels à moyen et long termes (plusieurs décennies a minima) ne remet pas en cause la pérennité de la ressource ;• les niveaux piézométriques sur les zones à enjeux identifiés permettent de garantir :
l'absence de dénoyage permanent et étendu du réservoir ; des directions et sens d'écoulement interdisant l'entrée d'eaux parasites ; des débits sortants au profit des milieux aval suffisants pour ne pas empêcher l'atteinte ou le maintien du bon état pour ces milieux.
Les concepts :
• pour la gestion globale en bilan :
des unités de gestion (UG) des volumes maximum prélevables objectifs (VMPO)
Les concepts :
• pour la gestion globale en bilan :
des unités de gestion (UG)
Bon état ?Les concepts, constats et outils
OligocèneOligocèneEocèneEocène
Campano-Campano-maastrichtienmaastrichtien
EocèneCampano-maastrichtien
Les concepts :
• pour la gestion globale en bilan : des unités de gestion (UG) des volumes maximum
prélevables objectifs (VMPO) un classement des UG :
à l'équilibre :• Oligocène centre• Eocène Médoc Estaire• Campano Maastrichtien Médoc Estuaire
déficitaires :• Eocène Centre• Campano Maastrichtien Centre
Les concepts :
• pour la gestion globale en bilan :
des unités de gestion (UG)
Les concepts, constats et outils
Risque de dénoyage Oligocène
Risque de salinisation
Éocène inférieur à moyen
Les concepts :
• pour la gestion globale en bilan :
des unités de gestion (UG) des volumes maximum prélevables objectifs (VMPO) un classement des UG
• pour la gestion locale en pression :
zones à risque zones à enjeux aval
Les concepts, constats et outils
Les constats du SAGE
Des bilans déséquilibrés à grande échelle
Des risques locaux
Risque de dénoyage Oligocène
Risque de salinisationÉocène inférieur à
moyen
Les actions à mettre en oeuvre
Pour atteindre le bon état quantitatif, il est nécessaire de réduire les prélèvements dans les Unités de gestion déficitaires et dans les Zones à risque ce qui passe par :
• en priorité une optimisation des usages (économies d'eau et maîtrise des consommations) ;
• une substitution de ressource pour les prélèvements résiduels en excès dans les Unités de gestion déficitaires ;
• une diminution des prélèvements dans les Zones à risques, le cas échéant par redistribution spatiale au sein de l'Unité de gestion considérée.
Une réduction des prélèvements pour quels
usages ?
Nappes profondes nondéficitaires
Nappes profondes àl'équilibre
Nappes profondesdéficitaires
AEP 47%Agriculture 47 %
AEP 93%
AEP 92%
Eaux de surface etnappes phréatiques
Stabilisation des prélèvements
Réduction des prélèvements+ réduction des prélèvements dans les Zones à risques ou à
enjeux aval=> une réduction des prélèvements de l'ordre de 30 Mm3/an
Origine des 320 Mm3/an prélevés en Gironde
160 Mm3/an
22
La politique de gestion des nappes profondes de Gironde est inscrite dans le Schéma d'aménagement et de gestion des eau (SAGE) des nappes profondes de Gironde.Le SAGE impose une réduction des prélèvements dans les nappes surexploitées par :
• en priorité une optimisation des usages (économies d'eau et maîtrise des consommations) ;
• complétée par une substitution de ressource.
Qui, où, quand, comment ?
23
COMMENT MAITRISERLA DEMANDE EN EAU ?
Maîtriser la demande en eau, c'est d'abord répondre à deux questions : - qui utilise l’eau prélevée ?
- à quel usage est destinée cette eau ?
40
110
120 Mm3/an via les réseaux d'eau potable
40 Mm3/an pour un usage direct
Analyse des consommations de 300 000 abonnés girondins sur trois ans (60% des usagers de l'eau potable).
24
QUI UTILISE L’EAU PRELEVEE ?
Bailleurs sociaux7,1 (6%)
Activités économiques
12,8 (10%)
Usages collectifs8,4 (7%)
Pertes sur réseau et eaux
de services31 (26%)
Logements privés et assimilés58,6 (49%)
Fuites après compteur2,3 (2%)
120 Hm3/an
Bailleurs sociaux7,1 (6%)
Activités économiques
12,8 (10%)
Usages collectifs8,4 (7%)
Pertes sur réseau et eaux
de services31 (26%)
Logements privés et assimilés58,6 (49%)
Fuites après compteur2,3 (2%)
120 Hm3/an
25
QUEL USAGE FAIT ON DE CETTE EAU ?
Bailleurs sociaux
7,1
Activités économiques
12,8
Usages collectifs
8,4
Pertes sur réseau et eaux
de services31
Logements privés et assimilés
58,6
Fuites après compteur
2,3
USAGES DOMESTIQUES OU ASSIMILES
(66% soit 80 Hm3/an)
120 Hm3/an
Bailleurs sociaux
7,1
Activités économiques
12,8
Usages collectifs
8,4
Pertes sur réseau et eaux
de services31
Logements privés et assimilés
58,6
Fuites après compteur
2,3
USAGES DOMESTIQUES OU ASSIMILES
(66% soit 80 Hm3/an)
120 Hm3/an
26
ECONOMIES D'EAU : LA STRATEGIE
La stratégie de maîtrise de la demande du SAGE Nappes profondes concerne tous les usages et tous les usagers mais sa mise en oeuvre donne la priorité :
à la réduction des pertes en distribution (25% de l'eau) ;
aux usages domestiques (66% de l'eau) ce qui nécessite une adhésion de l'ensemble des habitants ;
aux usages collectifs, les acteurs publics se devant d'être exemplaires si l'on sollicite le grand public.
27
REDUCTION DES PERTESSUR LES RESEAUX D'EAU
POTABLE
Diagnostic de réseau obligatoire
Guides méthodologiques
Indicateurs normalisés dans le rapport annuel
Nouvelles autorisations de prélèvements et sous conditions de performance
Subventions sous conditions d'action
Amélioration des performances des réseaux
AEP
Données de 2003 : pertes des réseaux d'eau potable estimées à 25 Mm3/an, soit 24% des volumes prélevés pour l'AEP
Entre 2003 et 2008 : 4 M€ dépensés sur des diagnostics et des sectorisations de réseau. Recentrage des opérations d'entretien sur des opérations ciblées (réparations).
Diminution des pertes sur cette même période ≈2,5 Mm3/an.
Etat d'avancement des diagnostics de réseau en 2008
29
Consommation moyenne en Gironde : 148 litres/habitant/jour
MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
30
Economies passives :
matériels réduisant la consommation sans intervention de l'usager
Résultats immédiats.MAITRISE DES CONSOMMATIONS DOMESTIQUES Economies actives :
nécessite une modification du comportement de l'usager
Résultats à terme.
MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
31
résultats immédiats
retour sur investissement en quelques mois
promotion, information, communication vers le grand public www.jeconomiseleau.org
développement des filières de distribution
sensibilisation des professionnels (plombiers, artisans, etc.)
Economies passives :
MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
32
Economies actives :
objectif : former les usagers de demain
résultats : à long terme
moyens : un programme d'actions pédagogiques en milieu scolaire en partenariat avec l'Education nationale (12 000 élèves/an)
MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
33
LES TROIS DIMENSIONS DU DEVELOPPEMENT DURABLE
34
FORMATIONS, INFORMATIONS
Guides techniques Guides techniques
Programme de Programme de sensibilisation en milieu sensibilisation en milieu scolaire scolaire
Formation Formation des des professionneprofessionnels :ls :
agents des agents des collectivités collectivités et plombiers et plombiers
Des conseils Des conseils gratuits gratuits personnalisés personnalisés pour les pour les particuliersparticuliers
35
EXEMPLARITEDES ACTEURS PUBLICS
Usages collectifs
Diagnostic des usages
Suivi des consommations
Espaces verts
Terrains de sport
Matériels hydro-économes
Ville de Mérignac - 63 000 habitantsUsages domestiques
50 000 000
70 000 000
90 000 000
110 000 000
130 000 000
1968 1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008
prél
èvem
ents
pou
r l'A
EP
1 000 000
1 100 000
1 200 000
1 300 000
1 400 000
1 500 000
1968 1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008
nom
bre
d'ha
bita
nts
Optimisation des usagesLes résultats déjà obtenus
Nombre d'habitants
Prélèvements pour l'alimentation en eau potable (toutes ressources confondues)
107 500 000
112 500 000
117 500 000
122 500 000
1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
pré
lève
me
nts
po
ur
l'A
EP
1 200 0001 250 0001 300 0001 350 0001 400 0001 450 0001 500 000
1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
nom
bre
d'ha
bita
nts
Optimisation des usagesLes résultats déjà obtenus
Nombre d'habitants
Prélèvements pour l'alimentation en eau potable (toutes ressources confondues)
50
55
60
65
70
75
80
85
90
95
100
1968 1978 1988 1998 2008 2018
m3/
an/h
abita
ntOptimisation des usages
Empreinte d'un habitant sur la ressource pour l'AEP
Pour l'AEP, l'efficacité de la politique d'optimisation des usages est évaluée à partir du poids en prélèvement d'un habitant toutes ressources confondues.Cet indicateur diminue depuis 2003 (2001 ?) et sa valeur en 2008 est la plus faible depuis 1983,
La politique d'économie d'eau et de maîtrise des consommations
concerne tous les usagers de la ressource.
Elle ne permettra pas à elle seule d'atteindre les objectifs du
SAGE, même pour son objectif le plus ambitieux (soit 75
m3/hab/an).
Il convient donc d'envisager des substitutions de ressources.
L'optimisation économique de la politique de substitution amène
à écarter la multiplication des solutions ponctuelles et à
privilégier des projets structurants ne concernant que quelques
services de l'eau.
Un complémente indispensable :les substitutions de ressource
Trois grands projets :
• capacité 10 à 12 Mm3/an ;
• 40 000 000 € HT d’investissement ;
• 1 000 000 €/an de fonctionnement ;
• un coût du m3 livré de l'ordre de 0,40
€/m3.
Un complémente indispensable :les substitutions de ressource
Oligocène Sainte Hélène (10 Mm3/an)
Cénomien sud Gironde (12 Mm3/an)
Eau de Garonne, ré-infiltration et reprise (12 Mm3/an)
Si la politique d'économie d'eau et de maîtrise des
consommations concerne tous les usagers de la ressource, les
substitutions ne concernent que quelques services dont le prix de
l'eau augmentera.
Le principe est posé d'une prise en charge de ces surcoûts par les
services de l'eau non raccordés, et qui pourront continuer à
s'approvisionner à partir de leurs captages.
La mise en œuvre de ce principe repose sur un accompagnement
de l'Agence de l'eau qui s'appuie sur une majoration des
redevances pour prélèvement sur les nappes profondes de
Gironde.
Dans un cadre solidaire
42
POUR EN SAVOIR PLUS
Trois sites : www.jeconomiseleau.org
www.smegreg.org
www.sage-nappes33.org