1 À quoi sert le vocabulaire -...

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Repères théoriques La précision du mot Choisir le mot le plus approprié, préciser et enrichir son expression, distinguer les nuances de sens, telles sont les principales directions de travail en vocabulaire au cycle 3. Au-delà des apports lexicaux, le travail sur le vocabulaire conduit vers un enrichissement syntaxique, métaphorique et esthétique qui valorise la production d’écrit. Le dictionnaire, bien choisi et adapté aux compétences de l’élève, est l’outil indispensable pour progresser en vocabulaire, mais aussi en lecture et en écriture. Les niveaux de langue Après avoir insisté, en CE2, sur le lien entre le choix du vocabulaire et la clarté (la beauté) de l’expression personnelle, on montre en CM1 qu’il faut choisir les mots en fonction de son interlocuteur. Prendre part à un dialogue, intervenir à bon escient, en tenant compte de la situation et des interlocuteurs, cela fait partie des compétences sociales et civiques explicitées dans le Socle commun et mentionnées dans les programmes de 2008. La compréhension entre les locuteurs est fonction du registre ou niveau de langue employé, ce registre pouvant faciliter la communication (lorsque les registres sont voisins) ou constituer un obstacle (lorsque les registres sont excessivement éloignés). Le choix du registre génère compréhension ou incompréhension, voire méprise. On distingue généralement plusieurs registres ou niveaux de langue : − populaire : pompes, jeter ; − familier : groles, virer, rafiot ; − courant : chaussures, faire sortir, bateau, barque ; − recherché ou soutenu : souliers, exclure, embarcation, navire. Au cycle 3, on se limitera aux trois registres les plus usités : familier, courant, soutenu. 149 V O C A B U L A I R E 1 À quoi sert le vocabulaire ? Commentaires et démarche 1 J’observe Lecture et découverte des textes : il s’agit de la formulation différente d’un même récit. On procède à la mise en correspondance des mots ou expressions du texte 1 avec ceux du texte 2. On iden- tifie ensuite les différences (vocabulaire plus soutenu, reformulation) et la situation de communication (changement de locuteur et de niveau de langue). Pour aller plus loin Les exercices du manuel incitent les élèves à enrichir un texte (compétence à développer dans les produc- tions d’écrits) et à recourir au dictionnaire pour véri- fier le sens d’un mot. La recherche de définitions doit privilégier l’utilisation du dictionnaire papier. Pour autant, il ne faut pas négliger l’apport en termes de connaissances et de compétences de l’utilisation d’un dictionnaire numérique ou d’une recherche sur In- ternet, dans le cadre des compétences du B2i. En collectif et sous forme de jeu, le maître peut demander à plusieurs élèves de raconter une scène vécue dans l’école par les élèves de la classe. La consigne : « Raconter la même scène avec un niveau de langue familier, puis un niveau de langue plus soutenu. » Ménager un temps de préparation par petits groupes de 5 ou 6 élèves. En binôme : à partir d’un extrait de texte étudié, proposer (dans des enveloppes individuelles et de contenus différents) des expressions à substituer à deux ou trois passages (repérés ou non, selon le niveau et les besoins des élèves) de l’extrait. Support possible : manuel, p. 6, ligne 11 à 16. Confrontations et coopération sont indispensables pour parvenir à une proposition unique par binôme. Pour sensibiliser à l’intérêt d’un vocabulaire précis, mettre en œuvre une situation de communication classique : un élève doit décrire une figure géométrique simple afin que ses camarades puissent la reproduire ; seul l’usage des mots est autorisé. Pas de gestes, pas de dessin. Les résultats sont en général assez éloquents quant à la nécessité d’utiliser les mots justes… Corrigés de tous les exercices p. 229 Les objectifs n Sensibiliser les élèves à la précision du mot. n Sensibiliser les élèves aux différents niveaux de langue et à leur variation en fonction des situations de communication. (p. 255) 1. Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? », p. 25.

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Page 1: 1 À quoi sert le vocabulaire - Editisextranet.editis.com/it-yonixweb/images/300/art/doc/4/4f5b4bd707a41a... · lecture et en écriture. Les niveaux de langue Après avoir insisté,

Repères théoriquesLa précision du motChoisir le mot le plus approprié, préciser et enrichir son expression, distinguer les nuances de sens, telles sont les principales directions de travail en vocabulaire au cycle 3. Au-delà des apports lexicaux, le travail sur le vocabulaire conduit vers un enrichissement syntaxique, métaphorique et esthétique qui valorise la production d’écrit. Le dictionnaire, bien choisi et adapté aux compétences de l’élève, est l’outil indispensable pour progresser en vocabulaire, mais aussi en lecture et en écriture.

Les niveaux de langueAprès avoir insisté, en CE2, sur le lien entre le choix du vocabulaire et la clarté (la beauté) de l’expression personnelle, on montre en CM1 qu’il faut choisir les mots en fonction de son interlocuteur. Prendre part à un dialogue, intervenir à bon escient, en tenant compte de la situation et des interlocuteurs, cela fait partie des compétences sociales et civiques explicitées dans le Socle commun et mentionnées dans les programmes de 2008.La compréhension entre les locuteurs est fonction du registre ou niveau de langue employé, ce registre pouvant faciliter la communication (lorsque les registres sont voisins) ou constituer un obstacle (lorsque les registres sont excessivement éloignés). Le choix du registre génère compréhension ou incompréhension, voire méprise.On distingue généralement plusieurs registres ou niveaux de langue :− populaire : pompes, jeter ;− familier : groles, virer, rafiot ;− courant : chaussures, faire sortir, bateau, barque ;− recherché ou soutenu : souliers, exclure, embarcation, navire.Au cycle 3, on se limitera aux trois registres les plus usités : familier, courant, soutenu.

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1 À quoi sert le vocabulaire ?

Commentaires et démarche1

J’observe Lecture et découverte des textes : il s’agit de la formulation différente d’un même récit.On procède à la mise en correspondance des mots ou expressions du texte 1 avec ceux du texte 2. On iden-tifie ensuite les différences (vocabulaire plus soutenu, reformulation) et la situation de communication (changement de locuteur et de niveau de langue).

Pour aller plus loin● Les exercices du manuel incitent les élèves à enrichir un texte (compétence à développer dans les produc-tions d’écrits) et à recourir au dictionnaire pour véri-fier le sens d’un mot. La recherche de définitions doit privilégier l’utilisation du dictionnaire papier. Pour autant, il ne faut pas négliger l’apport en termes de connaissances et de compétences de l’utilisation d’un dictionnaire numérique ou d’une recherche sur In-ternet, dans le cadre des compétences du B2i.● En collectif et sous forme de jeu, le maître peut demander à plusieurs élèves de raconter une scène vécue dans l’école par les élèves de la classe. La consigne : « Raconter la même scène avec un niveau de langue familier, puis un niveau de langue plus soutenu. » Ménager un temps de préparation par petits groupes de 5 ou 6 élèves.● En binôme : à partir d’un extrait de texte étudié, proposer (dans des enveloppes individuelles et de contenus différents) des expressions à substituer à deux ou trois passages (repérés ou non, selon le niveau et les besoins des élèves) de l’extrait. Support possible : manuel, p. 6, ligne 11 à 16. Confrontations et coopération sont indispensables pour parvenir à une proposition unique par binôme.● Pour sensibiliser à l’intérêt d’un vocabulaire précis, mettre en œuvre une situation de communication classique : un élève doit décrire une figure géométrique simple afin que ses camarades puissent la reproduire ; seul l’usage des mots est autorisé. Pas de gestes, pas de dessin. Les résultats sont en général assez éloquents quant à la nécessité d’utiliser les mots justes…

Corrigés de tous les exercices p. 229

Les objectifsn Sensibiliser les élèves à la précision du mot.

n Sensibiliser les élèves aux différents niveaux de langue et à leur variation en fonction des situations de communication.

(p. 255)

1. Voir dans l’introduction, « Quelle démarche pédagogique adopter ? », p. 25.

Page 2: 1 À quoi sert le vocabulaire - Editisextranet.editis.com/it-yonixweb/images/300/art/doc/4/4f5b4bd707a41a... · lecture et en écriture. Les niveaux de langue Après avoir insisté,

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2 avec mon dictionnaire

Les objectifsn Trouver dans le dictionnaire les différents sens d’un mot.

n Savoir se servir du dictionnaire pour trouver un synonyme, un contraire ou un mot de la même famille.

n Identifier le sens de quelques abréviations (v., n. m., n. f., adj., adv.).

(p. 256)

Repères théoriquesL’utilisation du dictionnaire se poursuit tout au long du cycle 3.

Au CM1, on explore des homonymies, les différentes définitions d’un mot, on analyse les rapports entre des mots de même sens ou de sens proche (synonymes) ou contraire (antonymes).

La séquence est centrée sur des mots qui peuvent appartenir à plusieurs catégories grammaticales (boucher).

C’est l’occasion d’aborder :

– l’organisation des articles du dictionnaire (un mot peut renvoyer à différentes classes : adjectif, nom, adverbe…) ;

– les rôles respectifs de la définition et de la phrase-exemple qui y est associée ;

– le classement des différents sens ;

– les abréviations (adj., n. m., v., adv., contr.).

Commentaires et démarche

J’observe À partir des articles proposés, les élèves sont en mesure de rechercher dans le dictionnaire d’autres articles présentant les mêmes problématiques : toucher, savoir, lever, coucher, faire, pouvoir ; ce sont autant de mots pouvant être employés en tant que verbes ou noms.

Faire relever toutes les abréviations et rechercher leur signification. En quoi facilitent-elles l’utilisation du dictionnaire ?

Pour aller plus loinLes questions 3 et 4 de « J’observe » ouvrent sur des activités facilement transférables à d’autres mots. Le maître peut proposer ces activités par groupes : deux ou trois mots par groupe, au sein desquels les rôles doivent être répartis. Par exemple, un élève recherche des mots de la même famille, un autre des contraires, un autre des synonymes et, lorsque c’est possible, des homonymes (lever/levée/levait ; touchait/toucher). À l’issue de la recherche, chaque groupe rend compte à l’ensemble de la classe.

Corrigés de tous les exercices p. 229