1LE DEVELOPPEMENT DE LA POLITIQUE D’HYGIENE RACIALE .

Les nazis prétendaient que les Allemands appartenaient à une race supérieure, la race aryenne.

Les Aryens forment un peuple qui s'était établi au IIIème millénaire avant JC, sur les hautsplateaux de l'Iran. Vers 1500 av. JC, ces peuplades pénétrèrent le Pendjab et se donnèrent le nomde "ârya" ce qui veut dire "excellent" ou "noble" dans la langue sanscrite. Vers 1860, unscientifique, Max Müller proposa d'appeler "Aryens" ces peuplades qui plus tard, pénétrèrent enEurope. Les Indiens, les Grecs, les Romains, les Celtes, les Germains descendraient de ce peupleet seraient donc des "Aryens".

Dans toute l'Europe dominée, les nazis appliquent leur idéologie d'hygiène raciale dans le but d’éliminer lessoi disant "malades héréditaires et malades mentaux, handicapés physique, indésirables sociaux ou raciaux",des "vies indignes d'être vécues".

L'extermination des enfants et les adultes atteints de déficiences, d'anomalies physiques ou demaladies mentales.

Dès 1939, est mis en place le programme T4A Berlin, le bureau de coordination de ce programme est situé 4 Tiergartenstrasse, d’où le nom deT4 appliqué à ce programme.Ce programme visait les enfants et les adultes atteints de déficiences, d'anomalies physiques ou demaladies mentales.

« La race aryenne nordique est la détentrice de toute culture, la vraie représentante detoute l'humanité, et c'est par application divine que le peuple allemand doit maintenir sapureté raciale. La race germanique est supérieure à toutes les autres et la lutte contrel'étranger, contre le Juif, contre le Slave, contre les races inférieures est sainte. »

Hitler, Mein Kampf

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L'extermination des TsiganesLes nazis considéraient les tsiganes comme "racialement inférieur.Les Eisatzgruppen, (unités mobiles d'extermination) assassinèrent des milliers de milliers de Tsiganes dansles territoires de l'Est occupés par les Allemands.Des milliers d'entre eux furent tués dans les camps d'extermination.

Sur environ un million de Tsiganes vivant en Europe avant la guerre, au moins 220 000 auraient ainsiété tués.

- plus du quart des Tsiganes de France ou de Hongrie,- près de la moitié des Tsiganes de Yougoslavie ou de Lettonie,- les trois quart des Tsiganes d'Allemagne ou de Belgique,- la totalité des Tsiganes des Pays-Bas, du Luxembourg et de Lituanie .

SAMUDARIPEN, en langue romani, veutdire génocide. Le mot est construit sur leverbe mudare : «il tue»,Le préfixe sa, qui est un pronom indéfini,signifie : tout.Samudaripen, en d'autres termes, signifie :tout tuer.

Dans la perspective de leur éventuelle déportation hors d'Allemagne, tous lesTsiganes furent enfermés dans des camps spéciaux (Zigeunerlager).Peu avant l’ouverture des Jeux olympiques de Berlin, la police ordonna l’arrestationde tous les Tsiganes de la capitale et de ses environs et leur relogement par la force àMarzahn, sur un terrain vague situé dans un quartier à l’est de Berlin, près d’uncimetière et d’une décharge publique. La police encercla tous les campementstsiganes et transféra les habitants et leurs roulottes à Marzahn.

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Une vasque d’eau sombre évoque le « grand trou où disparurent les victimes »Un triangle de granit, d’où s’échappera le son vibrant d’un violon et sur lequel reposera une fleursauvage renouvelée chaque jour.

1. Comment les Tsiganes étaient-ils différenciés ?2. Quels crimes les nazis ont-ils perpétré contre les populations tsiganes ?3. Quel mot revient à plusieurs reprises évoquant l’incompréhension face à cette persécution ?

A BerlinUn mémorial pour les tsiganes a été construit

par plasticien israélien Dani Karavan dans le parccentral de la capitale, Tiegarten (au Sud du Reichstaget à coté de la Scheidemannstrasse / Ebertstrasse)..

En allemand, « Denkmal für die imNationalsozialismus ermordeten Sinti und Roma »

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La persécution des homosexuels.

Les nazis considéraient les hommes homosexuels comme faibles et efféminés, qui ne pouvaientpas combattre pour la nation allemande. Ils considéraient que les homosexuels étaient peu susceptiblesd'avoir des enfants et d'augmenter le taux de natalité allemand. Les nazis pensaient que tout ce qui était denature à réduire le potentiel reproductif de l'Allemagne était considéré comme constituant un danger pourla race aryenne.

Des dizaines de milliers d'homosexuels furent déportés par les nazis. L'organisation de cettedéportation ne fut cependant pas systématique et les déportés homosexuels n'étaient pas exterminés à leurarrivée dans les camps contrairement aux Juifs et aux Tsiganes.

En Allemagne, depuis le XIXe siècle, l'article 175 du code pénal punissait l'homosexualité. Cet articlefut particulièrement appliqué après l'arrivée de nazis au pouvoir et plus nettement encore après 1938. Leshomosexuels arrêtés étaient d'ailleurs surnommés les « Hundert-fünf-und-siebzig », les "175", dans lescamps.

A Berlin, un mémorial a été construit rappelant la persécution des homosexuelsLa sculpture été conçue par deux architectes scandinaves (Ingar Dragset et Michael Elmgreen)

TEMOIGNAGE DE RUDOLF BRAZDA

Fils d'émigrés tchèques en Allemagne, Rudolf Brazda a tout juste 20 ans quand Hitler accède aupouvoir. Rudolf vit ouvertement son homosexualité et très vite, il subit la répression, liée au durcissement dela loi criminalisant les actes homosexuels, le fameux Paragraphe 175. En avril 1937, alors qu'il vit à Leipzig,Rudolf est arrêté une première fois au titre du Paragraphe 175 et condamné à six mois de prison ferme. Exilédans les Sudètes, devenu territoire allemand, Rudolf est à nouveau condamné en 1941, et une fois la peinepurgée et en raison de son homosexualité, déporté au camp de concentration de Buchenwald, où il arrive le 8août 1942. Il porte le matricule 7952 et on l'affuble d'un triangle rose. Les conditions de détention sontextrêmement difficiles dans ce camp situé en territoire allemand et où seront d'abord enfermés des prisonniersallemands puis, lorsque la guerre éclate, ceux en provenance des pays occupés. Bien que Buchenwald n'ait pasété un camp d'extermination, le nombre de morts y est très élevé puisqu'on estime que plus de 56000prisonniers (sur les 238000 qui y furent incarcérés) sont décédés dans le camp, soit exécutés, soit parépuisement ou maladie.

Rudolf BRAZDA, le dernier Triangle rose est mort en Août 2011

Le mémorial se situe en plein coeur de Berlin, dansle grand parc Tiergarten (dans la Hannah-Arendt-Straße). En allemand, « Denkmal für die imNationalsozialismus verfolgten Homosexuellen »Il s'agit d'une sculpture de béton (conçue par deuxarchitectes scandinaves Ingar Dragset et MichaelElmgreen) percée d'une fenêtre oblique, à traverslaquelle les passants pourront regarder une vidéo ennoir et blanc. Une vidéo qui met en scène un baiser"perpétuel" entre deux hommes.

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L’extermination des populations juives.

Après l'invasion de la Pologne par le Reich en septembre 1939 les nazis créèrent desghettos .

- Le terme de "ghetto" tire son origine du nom du quartier juif de Venise, créé en 1516.Pendant la Seconde Guerre mondiale, les ghettos étaient des quartiers isolés du restedu tissu urbain par des barbelés ou un mur, dans lesquels les Allemands forcèrent lapopulation juive à vivre dans des conditions misérables.. Les nazis créèrent plus deLes premiers ghettos furent créés en Pologne

à Lodz en mai 1940à Varsovie en octobre 1940à Lublin en mars 1941

- Le plus grand ghetto fut celui de Varsovie, dans lequel environ 450 000 Juifs étaiententassés sur une zone de 3.3 kilomètres carrés environ.

- La vie quotidienne dans les ghettos était gérée par des Conseils juifs (Judenräte) etune police juive, nommés par les nazis. Celle-ci était chargée du maintien de l'ordre etparticipa aux déportations vers les camps d'extermination.400 ghettos.

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LA VIE DANS LE GHETTO

Document 2

Brassard blanc avec étoile de David brodée en bleu,porté par Dina Offman de 1939 à 1941 pendantqu'elle habitait le ghetto de Stopnica, en Pologne.

Document 1Enseigne en allemand et en letton,avertissant que les gens tentant detraverser la clôture ou d'entrer en contactavec les habitants du ghetto de Rigaseront exécutés. Riga, Lettonie, 1941-1943

Document 3Un enfant épuisé mange dans les rues du ghettode Varsovie. Varsovie, Pologne, entre 1940 et1943.

Document 4Enfant au travail forcé en usine dans un ghetto. Kovno(aujourd'hui Kaunas), Lituanie, entre 1941 et 1944.

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Pour chaque document, précisez quel aspect de la vie dans la vie dans le ghetto il évoque.

A BERLINLes Juifs de Berlin, comme partout en Allemagne, reçurent l'ordre de n'habiter que des "maisons

juives" dont la Gestapo avait l'adresse. Il s'agissait de ghettos sans murs.Face aux persécutions nazies, de nombreux Juifs avaient émigré. La population juive de Berlin tombaainsi à environ 80 000 personnes entre 1933 et 1939.Les déportations de Juifs à partir de Berlin vers les ghettos et les camps d'extermination en Europe de l'Esteurent lieu entre octobre 1941 et avril 1943. Des points de rassemblement pour les déportations furentorganisés dans les synagogues de la rue Levetzow et de l'allée Heidereuter, au cimetière juif de la rue duGrand Hamburg, et dans la Rosenstrasse.

Les Juifs âgés de Berlin furent déportés à Terezin (Theresienstadt) en 1942 et 1943. A partir de1942, des Juifs furent déportés directement de Berlin vers les camps d'extermination, essentiellementAuschwitz-Birkenau.

Jusqu’en 1943 les Juifs mariés à des non-Juifs - en allemand, les Mischehen - ont étéprovisoirement épargnés, ainsi que leurs enfants - les Mischlinge. Ils sont au nombre de 20.000 environ,dont la moitié à Berlin. Dépouillés de l'essentiel de leurs biens et chassés de leur profession, ils sontastreints aux travaux forcés dans des usines de munitions.

Après la défaite de Stalingrad, ces exceptions sont supprimées.

C'est ainsi que le 27 février 1943, la garde personnelle du Führer arrête les Juifs sur leurs lieux de travailpar centaines cependant que des hommes de la Gestapo se rendent à leur domicile et enlèvent leursenfants.

Les malheureux sont conduits dans cinq centres de détention au coeur de Berlin. L'un d'eux est situé au 2-

84, Rosenstraße (rue des roses). Le bâtiment est à deux pas de la Burgstraße, une rue où se trouve lequartier général de la Gestapo pour les affaires juives.

Le soir, des épouses constatant l'absence de leur mari se rendent devant le centre de détention. Lelendemain, un dimanche, jour chômé, elles sont plusieurs centaines qui crient devant la façade: «Rendez-nous nos maris!» Leurs maris, à travers les murs, leur répondent comme ils peuvent. La manifestation seprolonge les jours suivants et même après la tombée de la nuit, malgré un froid glacial. Elle rassemble parmoments plusieurs centaines de personnes dont quelques hommes.

La Gestapo, rapidement alertée, fait intervenir la police. Mais à peine les policiers dispersent-ils le groupeque celui-ci se reconstitue aussitôt. Une brigade SS est appelée à la rescousse. Elle menace de mitraillerles manifestants mais la détermination de ceux-ci ne faiblit pas. Enfin, au bout d'une semaine, Goebbels,de guerre lasse, se résigne à suspendre la rafle des Mischehen. À partir du 6 mars, les détenus du 2-4,Rosenstraße sont autorisés à rejoindre leur famille.

Après l'invasion allemande de l'Union Soviétique en juin 1941, lesEinsatzgruppen (unités mobiles d'extermination) commencèrent des tueriesde masse qui touchèrent des communautés juives entières.Ces exécutions font partie des massacres de la Shoah par balles.

Babi Yar (Extrait) 1961Yevgeni Yevtushenko

Né en 1933 à Sima, dans le gouvernement d'Irkoutsk, YYevtushenko, commence à publier ses écrits en 1949 etentre, en 1951, à l'Institut pédagogique Gorki. Sonpremier livre, Les Éclaireurs, parut à Moscou en 1952.

Il n'est à Babi Yar sur tant et tant de tombes Pas d'autres monuments que ce triste ravin.J'ai peur... Quel poids ici sur mes épaules tombe !Ô peuple juif, vraiment, j'ai ton âge soudain.

A Babi Yar, « ravin de la vieille femme »,près de Kiev (URSS) en 1941, les nazis ontmassacré 90.000 juifs.

Une femme et son enfant abattus en URSSpar un soldat de l’armée allemande .

1. Comment comprenez-vous la 1° strophe dece poème ?

2. Quels sentiments cette photo peut-ellefaire naître chez celui qui la regarde ?

Justifiez votre réponse.

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Dès 1941, les nazis décident la "solution finale" du problème juif, c’est-à-direle meurtre systématique de tous les juifs du continent.

Le premier camp d'extermination fut celui de Chelmno, qui ouvrit dans le Warthegau (lapartie de la Pologne annexée à l'Allemagne) en décembre 1941.Les nazis créent ensuite les camps de Belzec, Sobibor et Treblinka .

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Le plus grand camp d'extermination fut celui d'Auschwitz-BirkenauAuschwitz est le nom allemand de la ville polonaise d'Oswiecim.Le complexe d’Auschwitz était formé de trois camps principaux :

Auschwitz I - Le "camp principal" (Stammlager)Un camp de concentration

- Travail forcé dans des kommandos extérieurs- Sous-alimentation chronique- Tortures- Assassinat de déportés au Revier (infirmerie) parinjection de phénol H- Expériences médicales (jumeaux, stérilisation, test demédicaments, résistance à la fatigue...) par le DocteurMENGELE- Exécutions par fusillade dans la cour du block 11- Pendaisons publiques

- Assassinat dans la chambre à gaz

Auschwitz II - Auschwitz-Birkenau Le camp d'extermination- Extermination dans les chambres à gaz de centainesde milliers de Juifs et de Tsiganes- Exécutions à la seringue au Revier- Travail forcé- Pendaisons publiques

Auschwitz III - Auschwitz-Monowitz- Travail forcé dans les usines de la Buna (I.G.Farben : usine de caoutchoucsynthétique) et dans les kommandos annexes- Sous-alimentation chronique- Pendaisons sur la place d'appel- Injections mortelles au Revier- Expédition vers les chambres à gaz d'Auschwitz II

Au moins 1,1 millions de personnes furent exterminées à Auschwitz.

Portail d'entrée du camp de concentrationd'Auschwitz

Rampe d'accès deBirkenau

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« Notre méthode pour sélectionner lesvictimes était la suivante : deuxmédecins SS examinaient les arrivagesde transport de prisonniers. Lesprisonniers devaient passer devant l’unde ces médecins qui, à l’aide d’un signe,faisait connaître sa décision. Ceux quiétaient jugés aptes au travail étaientenvoyés dans le camp ; les autres dirigéssur les lieux d’extermination. Les enfantsen bas âge étaient exterminés sansexception, puisque du fait de leur âgeétaient incapables de travailler.

R. HOESS, commandant du campd’Auscjwitz, déposition au procès deNuremberg, avril 1946

Convoi de Juifs hongrois faisant la queue pour la sélection aucamp d’extermination d’Auschwitz. Pologne, mai 1944.

Des femmes viennent d’être sélectionnéespour le travail à Auschwitz. Elles ont étérasées, tatouées et ont revêtu un costume.

Dessins de David OLERE, Sonderkommando d’Auswchwitz. Les Sonderkmandos, dérenus eux-même devaient vider les chambres à gaz, arracher les dents en or, couper les cheveux des morts etensuite incinérer les cadavres dans les fours crématoires et les fosses.

L’ouverture de la chambre à gaz

L’incinération des corps

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Extrait de «Primo LEVI , Si c’est un homme, Julliard, 1987 Juif italien, Primo LEVI est arrêté en décembre 1943 alors qu’il participe à un réseau de

Résistance.. Il est ensuite déporté au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz en février1944. Il est libéra en janvier 1945 par les Soviétiques.En 1947,il publie « Si c’est un homme » , un récitautobiographique, l’un des premiers témoignages sur le camp d’Auschwitz. Le livre sera plusiuers foisréédité. Primo LEVI se suicide en 1987

En vous appuyant sur les documents, expliquez pourquoi l’on peut dire que les nazis à Auswchwitz sesont livrés à une entreprise de déshumanisation.

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