1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et...

29
1

Transcript of 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et...

Page 1: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

1

Page 2: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

2

Plan

1. But et contexte de l’étude

2. Méthodologie

3. Principaux résultats

4. Conséquences et pistes d’action

5. Conclusion

Page 3: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

3

But et contexte de l’étude

• L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés (1982) fut une source d’espoir pour les communautés francophones et acadiennes– droit à l’enseignement en français– « pouvoirs exclusifs » de gestion reconnus

• L’étude réalisée pour le compte de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) indique que beaucoup de parents « ayants droit » semblent peu enclins à se prévaloir de ces droits.

Page 4: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

4

But et contexte de l’étude(suite)

• Pour longtemps, le problème fut caractérisé par le manque d’accès à l’école de langue française

• Aujourd’hui, malgré les progrès sur les plans de l’accès et de la gestion, le problème est davantage caractérisé par un manque de participation à l’école de langue française.

Page 5: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

5

But et contexte de l’étude(suite)

• Les francophones minoritaires ont fait reconnaître leurs droits à la gestion des écoles de langue française par de nombreuses revendications

• Ils ont gagné quatre causes devant la Cour suprême

• Face au problème de la participation, une nouvelle stratégie s’impose, celle d’un marketing social de l’école de langue française.

Page 6: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

6

But et contexte de l’étude(suite)

• Depuis 1986, la CNPF a effectué des analyses des données du recensement portant sur la rétention du français au foyer et la connaissance du français par les enfants d’ayants droit francophones

• La présente étude (Là ou le nombre le justifie…IV) fait une analyse des données linguistiques du recensement de 2001 chez les enfants de moins de 18 ans des ayants droit francophones.

Page 7: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

7

Méthodologie

• L’étude porte sur deux groupes d’enfants des ayants droit francophones :– 0-4 ans (âge préscolaire)– 5-17 ans (âge scolaire : M – 12)

• Les tableaux présentent aussi les résultats pour l’ensemble des enfants de moins de 18 ans.

Page 8: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

8

Méthodologie (suite)

• Les variables analysées sont:

a) la transmission du français comme langue maternelle aux enfants

b) l’emploi du français « le plus souvent » à la maison

c) l’emploi du français « régulièrement » à la maison

d) l’emploi du français « au moins régulièrement »

e) la connaissance du français

f) la continuité linguistique : la proportion des enfants ayant le français comme langue maternelle qui le parle le plus souvent à la maison.

Page 9: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

9

Méthodologie (suite)

• Toutes les variables sont analysées selon la structure familiale.

– 3 groupes :

a) Deux parents francophones (endogamie)

b) Un des parents est francophone (exogamie)

c) Monoparental francophone.

• L’étude porte sur le total des enfants dont au moins un des parents est «ayant droit» francophone (N= 309 605 enfants de moins de 18 ans)

• Il faut reconnaître que la clientèle scolaire cible (5 à 17 ans) des écoles de langue française pourrait comprendre plus que les enfants des ayants droit identifiés dans la présente étude (N= 237 825)

Page 10: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

10

Méthodologie (suite)

• Une interprétation généreuse de l’article 23 permettrait de comptabiliser :

a) les enfants demeurant avec un ou des parents « ayants droit » francophones (N= 237 825)

b) les enfants de couples exogames ayant un parent francophone ayant droit mais demeurant avec le parent anglophone (N estimé à 14 460)

c) les enfants de parents francophones non-citoyens canadiens (N=3330)

d) les enfants de parents allophones dont la langue « la plus souvent parlée » au foyer est le français (N=9060)

• La clientèle scolaire cible pourrait donc être accrue de 26 850 enfants de 5 à 17 ans pour un total de 264 675.

Page 11: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

11

Principaux résultats

• On constate une baisse de la clientèle scolaire cible

5 à 17 ans (âge scolaire)

1986 2001

N=285 205 N= 237 825

Baisse = 17 %

0 à 4 ans (âge préscolaire)

1986 2001

N=98 640 N= 71 780

Baisse = 27 %

• La baisse plus forte chez les enfants d’âge préscolaire est un indice d’une baisse qui s’accentue avec le temps.

Page 12: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

12

Principaux résultats(suite)

• Les baisses sont attribuables surtout à deux facteurs :

a) un taux de fécondité faible – aux environs de 1,6 (comparativement à 4,95 à la fin des années ’50) et nettement inférieur au taux de remplacement (2,1).

b) un taux d’anglicisation élevé

• La faible transmission du français aux enfants est particulièrement alarmante dans les familles exogames.

Page 13: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

13

Principaux résultats(suite)

• La proportion d’enfants nés de parents exogames est grandissante

1986 = 53 %

1991 = 57 %

1996 = 60 %

2001 = 64 %

• En 2001, seulement 3 enfants d’ayants droit sur 10 (31,3 %) ont deux parents francophones

(Voir Tableau 1 prochaine diapositive)

• Les résultats varient considérablement selon les provinces et territoires.

Page 14: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

14

Principaux résultats(suite)

Tableau 1

Page 15: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

15

Principaux résultats(suite)

• La transmission du français comme langue maternelle et comme langue d’usage est très faible dans les familles exogames

• La forte proportion d’enfants née de parents exogames a une forte incidence sur l’ensemble de la population d’enfants d’ayants droit.

(Voir Tableau 2 prochaine diapositive)

Page 16: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

16

Principaux résultats(suite)

Tableau 2

Divers taux reflétant la transmission, la rétention et la connaissance du français chez les enfants d’ayants droit francophones selon l’âge et la structure familiale

(au Canada, le Québec excepté) Âge Structure familiale B/A* C/A* E/A* C/B* F/A*

De 0 à 4 ans Deux parents francophones 93,3 89,6 92,9 96,0 93,2 Un des parents est francophone 26,3 19,6 33,9 74,6 35,3 Monoparental francophone 64,5 58,2 66,9 90,1 69,1 Total 49,6 43,7 54,3 88,3 55,4 De 5 à 17 ans Deux parents francophones 92,4 84,5 91,3 91,4 94,3 Un des parents est francophone 21,4 13,2 32,9 61,9 47,7 Monoparental francophone 59,6 50,4 63,9 84,7 71,8 Total 49,2 41,0 55,7 83,3 65,8 De 0 à 17 ans Deux parents francophones 92,6 85,6 91,6 92,4 94,1 Un des parents est francophone 22,6 14,8 33,2 65,6 44,6 Monoparental francophone 60,5 51,9 64,5 85,8 71,3 Total 49,3 41,6 55,4 84,5 63,4 *Légende. B/A = Transmission intergénérationnelle du français langue maternelle; C/A = Rétention du français comme principale langue d’usage à la maison; E/A = Emploi au moins régulier du français à la maison; C/B = Continuité linguistique; F/A = Connaissance du français

Page 17: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

17

Principaux résultats(suite)

• En somme :

– 1 enfant d’ayant droit sur 2 a le français comme langue maternelle

– 4 enfants sur 10 ont le français comme principale langue du foyer

– seulement 55 % des enfants emploient le français « au moins régulièrement » à la maison

– seulement 63 % connaissent le français suffisamment pour soutenir une conversation.

– 85 % des enfants ayant le français comme langue maternelle l’emploient le plus souvent à la maison

Page 18: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

18

Conséquences et pistes d’action

• L’étude démontre que :

a) La clientèle cible des écoles de langue française risque de continuer à diminuer.

b) La clientèle cible sera constituée de plus en plus d’enfants nés de parents exogames

Page 19: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

19

Conséquences et pistes d’action (suite)

• Il est important de reconnaître que l’exogamie n’est pas une cause directe de l’assimilation linguistique

• La cause est la dynamique langagière choisie par la famille (Landry et Allard, 1997)

• Les enfants de familles exogames qui parlent le français au moins avec le parent francophone et qui sont scolarisés à l’école de langue française (forte francité familioscolaire) sont très semblables aux enfants de parents endogames francophones sur les plans de l’identité francophone et des compétences langagières en français. (Landry et Allard, 1997).

Page 20: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

20

Conséquences et pistes d’action (suite)

• Une forte francité familioscolaire en contexte minoritaire est associée à un haut degré de bilinguisme additif pour tous les enfants francophones

• Le degré de bilinguisme a tendance à être le plus élevé chez les enfants exogames ayant vécu une forte francité familioscolaire.

• Un principe très simple est à la base du bilinguisme additif : mettre l’accent sur la langue de la communauté ayant la plus faible vitalité. (voir le modèle des balancier compensateurs) prochaine diapositive.

Page 21: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

21

Conséquences et pistes d’action (suite)

Modèle des balanciers compensateurs

Page 22: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

22

Conséquences et pistes d’action (suite)

• L’exogamie peut être vue comme le fléau de la francophonie ou comme un potentiel caché qu’il faut libérer.

• Des calculs à partir des données du recensement de 1996 et des statistiques relatives à la fréquentation scolaire (Martel, 2001) démontrent que le recrutement de tous les enfants d’ayants droit peut avoir une très forte incidence sur la croissance des effectifs dans les écoles de langue française.

• Voir tableau 3

Page 23: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

23

Conséquences et pistes d’action (suite)

Proportion de la population scolaire totale représentée par les élèves des écoles de langue française dans chacune des provinces et

territoires (1996)

Provinces et territoires Effectifs réalisés

Effectifs potentiels

Colombie-Britannique 0,1 % 2,3 %

Alberta 0,3 % 3,7 %

Saskatchewan 0,4 % 3,8 %

Manitoba 2,2 % 7,4 %

Ontario 4,0 % 6,3 %

Nouveau-Brunswick 32,0 % 37,1 %

Nouvelle-Écosse 1,8 % 6,3 %

Île-du-Prince-Édouard 2,6 % 7,3 %

Terre-Neuve et Labrador 0,1 % 0,9 %

Territoires du Nord-Ouest 0,3 % 3,5 %

Yukon 1,6 % 6,4 %

Nunavut - -

Canada (moins le Québec) 3,3 % 6,1 %

Source : Landry et Rousselle (2003) adapté de Martel (2001)

Tableau 3

Page 24: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

24

Conséquences et pistes d’action (suite)

• Le « potentiel caché » de l’exogamie peut être envisagé sur au moins quatre plans :

a) l’individu:- deux langues maternelles- haut degré de bilinguisme additif- réussite identitaire

b) l’école:- augmentation des effectifsde l’école de langue française- contribution à la masse critique d’élèves requise pour améliorer les services

c) la communauté:- les enfants de familles exogames diplômés de l’école française peuvent autant contribuer à la vitalité de la communauté francophone que les enfants de familles endogames.

d) le pays:-meilleure réalisation des responsabilités constitutionnelles visant l’égalité des langues officielles et le développement des communautés minoritaires.

Page 25: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

25

Conséquences et pistes d’action (suite)

• Un « plan national » est requis pour faire de l’éducation la pierre angulaire du développement communautaire francophone.

• Ce développement global de l’éducation doit aller « au-delà de l’Article 23 de la Charte » (Landry et Rousselle, 2003).

• Un élément central du plan national doit être celui d’assurer une participation maximale des enfants d’ayants droit à l’école de langue française.

Page 26: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

26

Conséquences et pistes d’action (suite)

• Cet élément est composé d’au moins trois composantes interdépendantesa) Conscientisation des ayants droit et de la

population canadienne• campagne nationale de marketing social dans

les mass-médias sur :

– les droits linguistiques

– les conditions du bilinguisme additif

– les résultats positifs de l’école de langue française

• campagne de marketing socio-communautaire offrant des services personnalisés aux parents de la communauté.

Page 27: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

27

Conséquences et pistes d’action (suite)

b) Services d’appui à la famille• Le but est d’assurer une socialisation de

l’enfant dans la langue française pendant toute la durée du préscolaire

• ex. Centres de la petite enfance et de la famille rattachés aux structures scolaires existantes

• Il importe d’y instituer une pédagogie propre à un contexte linguistique minoritaire qui favorise l’actualisation du plein potentiel humain de l’enfant

• Les centres doivent être faciles d’accès et très compétitifs quant aux coûts qu’entraîne normalement la garde d’enfants.

Page 28: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

28

Conséquences et pistes d’action (suite)

c) Une structure d’accueil affirmative et ouverte• capable de bien intégrer une clientèle moins

homogène.

• capable de communiquer avec le parent anglophone en raison des nombreux mariages interlinguistiques.

• capable d’être affirmative de la mission de protéger et de promouvoir la langue française

Page 29: 1. 2 Plan 1.But et contexte de létude 2.Méthodologie 3.Principaux résultats 4.Conséquences et pistes daction 5.Conclusion.

29

Conclusion

• Le succès de la mise en œuvre de stratégies favorisant la socialisation en français pendant la période préscolaire et la participation maximale des enfants d’ayants droit à l’école de langue française exige la création d’un partenariat global de collaboration.

• Ce partenariat est fondé sur une prise en charge de sa destinée par la communauté francophone et acadienne et la reconnaissance effective par le gouvernement fédéral de ses responsabilités constitutionnelles.

• L’incidence effective de la stratégie à trois composantes proposée sur la vitalité des communautés francophones et acadiennes est possiblement supérieure à celle de tout autre domaine d’action.