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DécoupageR. Bourgeois investit dans un centre d’usinage Yasda d’exception> page 25

UsinageUn décolleteur dans la dentelle…de titane> page 17

Salon Micronoramicrotechniques et précision 25-28 sept. 2012 – Besançon www.micronora.com

Un robot micro-pince pour les horlogers

http://www.grosperrin.com

1Micronora inforMations - Mai 2012

é d i t o r i a l

Sommaire Applications laser 2 Micromanipulation 5 Nanotechnologies 7 Micro & nanotechnologies 9 Métrologie 11 Mesure 13 Capteurs 15 Usinage 17 Micro-usinage 23 Découpage 25 Machine-outil 27 Outillage 31 Micro-plasturgie 33 Commande numérique 35 Protection corrosion 37 Horlogerie - Luxe 39

Photo de couverture :Un opérateur pilote le robot de micromanipulation

en arrière-plan pour coller une microbille de 50 µm.Source : Percipio Robotics

Revue du Salon International des MicrotechniquesAdministration : MICRONORA

BP 62125 - 25052 BESANÇON CEDEX 5Tél. : 00 33 (0)3 81 52 17 35Fax : 00 33 (0)3 81 41 30 89Site : www.micronora.com

E-mail : contact@micronora.com3 numéros / an - Tirage 15 000 exemplaires

Directeur de la publication : Michel Goetz

Date de dépôt : mai 2012Conception et réalisation : Cactus/Besançon

Impression : Imprimerie de Champagne/Langres

Nous déclinons toute responsabilité pour les erreurs involontaires qui auraient pu se glisser dans le présent document, malgré tous les soins apportés

à son exécution. (Jurisprudence Cour d’Appel de Toulouse 1887, de Paris 19.10.1901)Tous droits de reproduction interdits.

SALON INTERNATIONAL DES MICROTECHNIQUES

25 - 28 septembre 2012Besançon - France

Multi-technologies et haute précision

Plus petit, Plus précis, Plus intelligent

Multi-technologies et haute précision

Plus petit, Plus précis, Plus intelligent

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■ Le Président, Michel GOeTZ

Après quelques hésitations en 2011, la production industrielle mondiale a repris son ascension et affiche une hausse de 3,5% sur un an. Si elle la doit en grande partie aux pays émergents et aux États-Unis, force est de constater que de nombreuses entreprises européennes participent à ce mouvement ou souhaitent également profiter de cette croissance.

Les plus dynamiques d’entre elles ont choisit d’exposer sur le salon Micronora du 25 au 28 septembre prochain, afin de présenter leurs innovations dans les domaines de la précision et de la miniaturisation. Sur une surface d’exposition de +7 % par rapport à l’édition précédente, Micronora affiche complet 6 mois avant l’ouverture.

D’ores et déjà dans ce numéro, et à l’instar du numéro spécial salon de septembre, nous donnons majoritairement la parole aux exposants afin de valoriser les innovations qu’ils proposent. C’est une évidence de dire que la mondialisation s’accélère et que le monde industriel se complexifie à une allure vertigineuse. À tel point qu’il est difficile pour les chefs d’entreprise de prendre les bonnes décisions. L’innovation reste cependant une valeur sûre. Elle est et restera quoiqu’il arrive, l’élément consensuel sur lequel chacun doit s’investir… pour investir. L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) témoigne de cette dynamique puisque 12 619 brevets ont été déposés en 2011 (+ 1,7 % / 2010).

Au fil des pages, vous découvrirez comment R. Bourgeois a su investir dans deux outils d’exception, pour être capable de travailler sur la prochaine Renault Zoé. Seem Décolletage aurait pu s’endormir sur son capital décolletage, mais il a su étendre ses activités vers le dentaire et la bijouterie. La société Percipio Robotics aurait pu, elle aussi, s’asseoir sur ses deux Microns d’Or, mais elle choisit de construire une machine à destination des horlogers. Et Mécanique de Précision du Barrois se lance (seul en France !) dans l’usinage électrochimique. De son côté, Amplitude Systèmes remporte un Award avec son laser à fibre Satsuma, tandis qu’Irepa Laser propose sa nouvelle machine de fabrication additive EasyCLAD Magic et que Renishaw lance Equator, un système breveté et inédit de contrôle 3D. Enfin, le sonar de MENAPiC mesure concrètement et avec précision, des objets de l’ordre du nanomètre… tandis que Männer propose une machine de micro-injection très productive.

L’innovation est bien au centre de toutes les préoccupations, comme le prouvent ces quelques exemples. Sur Micronora les donneurs d’ordres découvriront une offre complète et complémentaire de hautes technologies dans les domaines de la précision et de la miniaturisation, y compris les nanotechnologies.

Afin de ne pas manquer ce grand rendez-vous, les visiteurs peuvent obtenir dès maintenant leur badge d’accès gratuit au salon, sur notre site Internet www.micronora.com (code : MIC).

L’innovation fer de lance des exposants de Micronora

2 Micronora inforMations - Mai 2012

D O S S I E R

Les applications laser en vitrine du salon Micronora 2012

Les technologies laser seront largement présentes au prochain salon Micronora (du 25 au 28 septembre prochain). En effet, Alphanov, Rofin Baasel, Trumpf, Synova, Sisma, Oxford Lasers (parmi d’autres) présenteront leurs dernières nouveautés. De plus, le CLP (Club Laser et Procédés) organisera un stand collectif réunissant douze industriels. Au total, ce sont plus de trente entreprises qui participeront à Micronora. L’édition  2012 valorisera particulièrement ces technologies et leurs applications indus-trielles en les faisant exister au sein d’un Zoom qui leur est dédié. Celui-ci accueillera six îlots thématiques : le laser pour les nuls, découpe-perçage- marquage-usinage, assem-blage-soudage, fabrication additive, contrôle-mesure-métrologie, reconnaissance de forme et enfin, les produits de tous les jours fabriqués au laser. Nous proposons de découvrir les produits et applications de trois sociétés qui exposeront sur Micronora.

Évolution des lasers pour micro-usinage

de très haute précision

Oxford Lasers présentera, entre autres, ses lasers conçus plus spécifiquement pour l’usinage des composants céramiques, réa-lisés à partir d’alumine (Al2O3), de nitrure de silicium (Si3N4), de nitrure d’aluminium (AlN) ; ces composants sont utilisés en grand nombre pour des applications élec-tronique, automobile, aérospatiale, médi-cale… "Les industriels ont de plus en plus recours aujourd’hui aux nouvelles générations de systèmes laser offrant des possibilités de micro-usinage". Alan Ferguson, Directeur d’Oxford Lasers (GB), poursuit en précisant que le micro-usinage de très haute précision par laser vise par exemple les supports

de diode lasers (en AlN), les connecteurs de fibres optiques, la gravure de saphir, les têtes de sonde… Pour les connecteurs de fibres optiques, en plus de percer des trous borgnes et des trous ouverts, les lasers peu-vent aussi contrôler l’angle d’ouverture du trou avec la technique de trépanation. Pour la découpe et la gravure du saphir, notam-ment pour les composants GaN épitaxiés sur des substrats de saphir pour le marché de la diode électroluminescente (LED), on utilise un laser à état solide pompé par diode fonctionnant à 266 nm.

La fabrication additive s’industrialise

avec l’EasyCLAD Magic

La nouvelle machine de fabrication addi-tive EasyCLAD Magic conçue par Irepa Laser, principalement pour la réalisation de pièces pour l’aéronautique et l’aérospatiale, permet de s’affranchir d’un long proces-sus de fabrication en réalisant directement

des pièces fonctionnelles. Grâce au pro-cédé CLAD développé par Irepa Laser, il n’y a plus besoin de moules, de matrice et de procédés polluants et énergivores. En effet, ce procédé consiste à déposer par couches successives des poudres fusionnées par laser pour réaliser des éléments métalliques, denses et homogènes, aux dimensions parfai-tement maîtrisées. Il rend possible la fabrica-tion intégrale (ou partielle) et la réparation des pièces complexes. Le système embarque deux buses CLAD permettant d’atteindre des vitesses de construction comprises entre 8 et 50 mm3/s. Ce nouveau modèle de machine 3D dis-pose d’une dynamique élevée grâce à ses 5 axes continus. L’ensemble est intégré dans une enceinte à atmosphère contrôlée. La protection des alliages et des métaux réactifs à l’oxygène (O2) et l’eau (H2O) est alors maîtrisée (<40 ppm O2 et <50 ppm H2O). La dimension de la cabine de 8 m3 permet de fabriquer des pièces de grand volume (Ø 600 mm x 1000 mm de long) avec un poids pouvant atteindre 300 kg.

Perçage, découpe, marquage, gravure, texturation sur tous les matériaux de l’échelle du micron au millimètre… Le laser est partout : dans les applications de micromécanique,

de microélectronique, de micro fluidique, de traçabilité…

Le micro-usinage de très haute précision donne des qualités de surface étonnantes. Source : Oxford Lasers

La nouvelle machine de fabrication additive EasyCLAD Magic conçue par Irepa Laser. Source : Irepa Laser

3Micronora inforMations - Mai 2012

Les applications laser en vitrine du salon Micronora 2012Perçage, découpe, marquage, gravure, texturation sur tous les matériaux de l’échelle du micron au millimètre… Le laser est partout : dans les applications de micromécanique,

de microélectronique, de micro fluidique, de traçabilité…

La machine est pilotée a l’aide du logi-ciel FAO PowerCLAD, les trajectoires de fabrication et les programmes ISO sont entièrement générés à partir de modèles natifs (ProE, Catia, SolidWorks…) ou stan-dards (STEP, IGES…) en configuration de fabrication ou reconstruction. Comme toutes les solutions EasyCLAD, l’option multimatériaux permet de repousser les limites techniques de la fabrication additive traditionnelle.

Un Award pour le laser Satsuma d’Amplitude Systèmes

Au cours d’une cérémonie qui a eu lieu à San Francisco, le 25 Janvier 2012, le laser à fibre Satsuma d’Amplitude Systèmes vient de remporter le "Prism Awards for Photonics Innovation". Le Prism Awards est un concours international qui récompense des produits innovants, qui se démarquent des idées conventionnelles et améliorent l’existence à travers la pho-tonique. Le laser Satsuma a été reconnu comme meilleur laser industriel de l’année, Rappelons que les lasers ultrabrefs (durée d’impulsion femtoseconde ou picoseconde) se sont imposés comme des outils majeurs dans les domaines scientifiques et industriels.

Les lasers à fibre de leur côté offrent des perspectives très attractives pour l’obtention d’une puissance moyenne éle-vée. La grande surface d’échange thermique que présente la périphérie de la fibre per-met une dissipation efficace, et donc une opération sous forte puissance moyenne. Le guidage du faisceau dans le cœur de la fibre garantit également une très haute qualité spatiale du faisceau laser. Cependant et jusqu’à récemment, dans le domaine des lasers ultrabrefs, le même confine-ment du faisceau dans le cœur de la fibre limitait l’énergie par impulsion. Amplitude Systèmes s’est appuyé sur des dévelop-

pements innovants dans le domaine de la conception des fibres et des amplificateurs laser pour proposer une gamme de lasers à fibre ultrabrefs offrant simultanément haute puissance moyenne et énergie de sortie élevée. Satsuma est un laser à fibre compact de forte énergie, qui délivre des impulsions ultrabrèves (jusqu’à 250 fs), une cadence élevée (1 MHz ou plus) et une forte énergie par impulsion (jusqu’à 10 µJ). Il est intégré dans une structure mécanique compacte de haute stabilité.Oxford Lasers, Irepa Laser et Amplitude Systèmes exposeront à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

A p p l I c A t I O n S l A S E R

Dans l’industrie électronique, le micro-usinage par laser est de plus en plus employé pour fabriquer des composants utilisés pour les tests des cartes à pointes verticales. Celles-ci sont composées de centaines ou milliers d’aiguilles très fines et espacées, en contact avec le wafer pour des tests. A l’intérieur de ces cartes à pointes, plusieurs conduits en alumine ou en nitrure de silicium sont compo-sés d’une grille de trous positionnés de manière très précise (± 2 µm) et sont utilisés pour monter et guider les aiguilles. Synergie Cad Probe SA (Meyreuil – 13) produit ses cartes à pointes pour des clients comme STMicroelectronics, Texas Instruments, Inside Secure… Sébastien Usai, designer, fait état d’une série de tests d’évaluation effectués chez Oxford Lasers (fin 2010) où il était question de réaliser des micro-perçages de 50 à 100 µm de diamètre dans du nitrure de silicium. Le système de micro-usinage laser utilisé est

de type "Probe Drill 355", laser de très haute précision équipé d’un laser (source) à état solide pompé par diode (nano seconde). Sébastien Usai ajoute que deux jeunes ingénieurs qui ont participé aux tests Oxford étaient à Micronora 2010 "pour se tenir au courant et faire de la veille technolo-gique… Et nous serons aussi là en 2012 !".

Ce type de laser peut être utilisé pour le micro-perçage, la micro-découpe, le micro-fraisage ou pour une combinaison de procédés. Source : Oxford Lasers

Synergie Cad Probe perce des têtes de sonde

Le laser à fibre Satsuma récemment primé aux Awards.Source : Amplitude Systèmes

Groupe européen qui développe et produit des pièces et ensembles électromécaniques par découpage, emboutissage, moulage par injection, surmoulage, travail du tube et assemblage.

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5Micronora inforMations - Mai 2012

M I c R O M A n I p U l A t I O n

David Hériban a de la suite dans les idées ! En 2005, il est ingénieur chez FEMTO-ST et il travaille à industrialiser une pince bru-celles robotisée, déjà récompensée d’un Micron d’Or. En 2008, nouveau Micron d’Or, cette fois-ci pour une station robo-tisée de micro-assemblage. "Pour manipuler et assembler, la pince ne suffisait pas. D’abord, pour "voir" ce que l’on fait, les microscopes s’avéraient indispensables car les objets sont invisibles à l’oeil nu. De plus, pour réaliser des micro-assemblages, il faut être suffisamment précis pour ne pas endommager les compo-sants, d’où l’intégration de robots assistant la main humaine". Fort de ce savoir-faire, en février 2011, il crée la société Percipio Robotics à Besançon (Doubs), avec Michaël Gauthier, ancien responsable de recherche CNRS et Jean-Pierre Hamant, responsable R&D d’une entreprise franc-comtoise, et travaille depuis à la mise au point d’un robot qui devrait révolutionner le travail quotidien des horlogers.

Des machines sur mesure…

"Aujourd’hui, des clients viennent nous voir, par exemple, pour manipuler des micro-billes de 50 µm afin de les positionner au bout d’une tige. Nous testons l’application sur une de nos machines pour voir si c’est faisable et si oui, nous construisons une machine. Pour cela, nous réalisons la micro-pince et nous achetons les composants commerciaux pour les assem-bler et monter le robot. Pour arriver à des précisions de l’ordre du micromètre, il nous faut des robots très précis, plus précis que les robots industriels standards qui ne travaillent pas à l’échelle microscopique". Depuis sa création, Percipio Robotics a essentielle-ment une activité de Bureau d’Etudes pour une dizaine de clients car les machines

sont encore chères. "Nous analysons leur problématique, nous faisons des tests de faisabilité sur nos propres machines et nous leur proposons une sous-traitance de micro-assemblage".

…à des machines "standards" pour l’horlogerie

David Hériban pourrait ainsi "attendre le client" sur la base de la réalisation de machines sur-mesure… Ou proposer une machine standard ciblant une profession et une demande : celle des horlogers.

"Ils ont besoin de manipuler de tous petits éléments (pierres précieuses, rouages, micro-vis…) de moins d’un millimètre et de les assembler sous binoculaires dans des boîtiers de montre. Les loupes ne sont pas pratiques, il faut être précis : il s’agit d’un métier très difficile, très exigeant physiquement, car il ne faut pas trembler". Percipio Robotics pro-pose le Chronogrip, une petite machine de table grosse comme une imprimante de bureau, composée d’un robot qui permet à un opérateur horloger, sur son établi, de positionner les pièces et la montre sur la machine, et de travailler avec un joystick et un écran pour "attraper" les micro-pièces et les assembler dans le mouvement horloger, sans effort, avec efficacité et une bonne précision. "Cette machine ne com-porte aucun programme logiciel complexe, c’est juste du pilotage qui intègre les avantages des deux systèmes, le robot pour la précision et l’homme pour son savoir-faire".Avec des applications horlogères, mais aussi pour la micro-électronique, le médical, l’as-semblage de prothèses, la micro-fluidique…Percipio Robotics exposera cette machine au salon Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

Percipio Robotics crée un robot micro-pince pour les horlogersLe Bureau d’Études Percipio Robotics produisait en interne des machines de micro-assemblage "sur mesure". La start-up annonce pour les mois prochains une machine dédiée aux industries horlogères.

La machine de micromanipulation permet l’intervention d’un opérateur humain collaborant avec le robot. Source : Percipio Robotics

L’opérateur réalise l’assemblage d’un microcomposant grâce à un joystick en visualisant le retour vidéo des microscopes sur son écran. Source : Percipio Robotics

La micropince robotisée, venant au cœur des machines de Percipio Robotics, manipule très précisément des objets dont la taille est comprise entre 5 µm et 2 mm. Source : Percipio Robotics

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7Micronora inforMations - Mai 2012

La création de la société MENAPiC (1er mars 2010), par Patrick Emery et Arnaud Devos, s’appuie sur les travaux de l’équipe nano-acoustique de l’Institut d’Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie (IEMN), dirigée par Arnaud Devos, et plus spécifiquement sur la technique d’acous-tique picoseconde colorée (APiC). L’intérêt de cette technique, a été démontré sur un composant électronique à gros volume de production (le résonateur BAW dédié au filtrage radiofréquence en téléphonie mobile) qui a fait l’objet de la thèse de Patrick Emery.

Détection optique d’effets acoustiques

MENAPiC (Lille – 59) fournit aujourd’hui des solutions métrologiques pour les labo-ratoires et les industriels qui conçoivent et produisent des systèmes faisant appel à des couches minces (épaisseur allant de quelques nanomètres à quelques microns). Le produit développé par la société est capable de mesurer, avec précision, des objets de l’ordre du nanomètre… sans les casser. Il s’appuie sur une techno-logie de détection optique d’effets acous-tiques par laser pulsé. L’offre de MENAPiC permet de pallier aux problèmes posés

par le contrôle des propriétés mécaniques d’empilements de couches minces, dépo-sées par exemple sur des plaques de silicium en microélectronique. Jusqu’ici, les techniques alternatives étaient indi-rectes et/ou destructrices. La technique de MENAPiC fonctionne selon le principe du sonar : une onde acoustique est envoyée à travers l’objet et, au cours de sa propa-gation, celle-ci va modifier les propriétés optiques des matériaux. On peut alors suivre son voyage dans l’objet et recons-truire la structure. La mesure s’effectue

à partir du nombre de picosecondes que met l’onde acoustique pour traverser les couches. Il est ainsi possible de connaître les propriétés mécaniques comme la vitesse du son sur des temps très courts, notam-ment pour des objets aux dimensions nanométriques.Patrick Emery précise qu’en fait "MENAPiC a innové en utilisant plusieurs couleurs de laser, de l’UV à l’Infrarouge, si bien que notre machine parvient à mesurer précisément l’épaisseur, la vitesse de propagation du son et les caractéristiques mécaniques du matériau. Le tout sans détruire l’objet".

Présent au Pavillon Nanotechnologies

de Micronora 2012

Récemment, MENAPiC a collaboré avec le CEA-LETI sur la caractérisation du PZT, un matériau en développement utilisé pour des micro-actionneurs d’imprimantes et de haut-parleurs. La problématique posée tient au fait que ce matériau peut-être réalisé avec différentes techniques, mais que le matériau résultant peut être très différent selon la technique utilisée (problématique récurrente pour le développement des matériaux en couches minces de l’ordre de quelques nanomètres). L’objectif (atteint) de cette collaboration était de déterminer les propriétés élastiques du PZT.En réalité, les applications industrielles sont nombreuses, et l’entreprise compte se diversifier en s’adressant à d’autres marchés (comme la verrerie ou la métal-lurgie). Autre secteur possible, les MEMS et la micromécanique pour caractériser les traitements de surface. "Au final, si nous avons choisi d’être présent au sein du Pavillon Nanotechnologies du prochain salon Micronora, c’est surtout pour nous faire connaître et chercher des partenaires et des clients". ■

Jean-Yves CatherinEléments optiques du montage.Source : MENAPiC

n A n O t E c h n O l O g I E S

Le sonar de MENAPiC traque le nanomètreComment mesurer les caractéristiques élastiques de couches de quelques nanomètres sans les endommager ?MENAPiC réactualise les propriétés du sonar en le couplant avec un laser pulsé.

Schéma de principe de la technique sur lequel on voit les deux trajets du laser, l’échantillon étant à l’intersection des trajets en bas à gauche de l’image. Source : MENAPiC

Patrick Emery (droite) et Arnaud Devos (gauche) face à leur prototype de sonar nanométrique capable de sonder les propriétés mécaniques à l'échelle nanométrique. Source : MENAPiC

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9Micronora inforMations - Mai 2012

M I c R O & n A n O t E c h n O l O g I E S

8es Rencontres Technologiques EuropéennesMicro & Nanotechnologies "Speeding up development"Les Rencontres Technologiques Européennes tiendront leur 8e édition les 27 et 28 septembre 2012 au cœur du salon Micronora et seront à nouveau l’occasion d’échanges, lors de rendez-vous préprogrammés, entre entreprises de toutes tailles, laboratoires de recherche et clusters, pour initier des partenariats ou faire du business. Un excellent lien entre exposants et visiteurs du salon pour parler R&D, innovation et projets européens !

Quels bénéfices pour les entreprises ?

Juste après l’événement organisé en 2010, le taux de satisfaction mesuré s’élevait à 99 % pour l'organisation générale et à 92 % pour la gestion des rendez-vous.Un nouveau suivi des Rencontres Technologiques Européennes qui se sont tenues en 2010 vient d’être effectué pour en mesurer l’impact plus d’un an et demi après. Si toutes les entreprises n’ont pu engager des partenariats, elles sont posi-tives quant aux retombées de l’événement. En effet, les Rencontres leur permettent de développer leur carnet d’adresses à l’international, de détecter des pistes de développement et d’orienter leurs choix technologiques mais aussi d’engager des relations clients/fournisseurs et de faire du business ensemble. De nombreuses entreprises sont toujours en contact et n’excluent pas de signer encore des par-tenariats. Les organisateurs peuvent donc capitaliser sur les succès des éditions pré-cédentes pour fidéliser les participants et en mobiliser de nouveaux.

Une 8e édition dédiée notamment aux matériaux,

surfaces et systèmes intelligents

Les Micro et Nanotechnologies offrent un potentiel de développement important et s’adressent à de nombreux marchés et à une grande variété d’entreprises. La transversalité reste donc la règle. Toutefois, pour toucher plus d'entreprises encore

et pour bien s'adapter aux besoins des entreprises locales, les Rencontres porte-ront l'accent sur les matériaux, surfaces et systèmes intelligents, thématiques mobi-lisatrices pour les PME microtechniques.

Le soutien du groupe sectoriel Micro & Nanotechnologies du

réseau Enterprise Europe Network

Ces sujets étant par ailleurs objets de toutes les attentions au niveau européen, un partenariat avec la plateforme EPOSS (plateforme technologique européenne sur l'intégration des systèmes intelligents) a été engagé, laquelle relaiera l’information à ses membres.

L’ARIST, service d’information technolo-gique de la CCIR de Franche-Comté, qui organise les Rencontres depuis 1998 sur Micronora s’appuie sur le réseau Enterprise Europe Network et tout particulièrement sur le groupe Micro & Nanotechnologies dont elle est membre.

Le réseau Enterprise Europe Network a été créé et est animé par la Commission Européenne avec un objectif majeur : per-mettre aux PME de bénéficier de services d’appui à valeur ajoutée pour les amener à s’internationaliser et à innover. Le partena-riat est une activité phare et une spécialité du réseau.Plus d’informations : www.micro-nano-event.eu ■

ContactAnne-Marie VIEUX

ARIST / CCIR de Franche-Comté Enterprise Europe Network Tél. +33 (0)3 81 47 42 07

amvieux@franche-comte.cci.fr

99 % des participants ont été très satisfaits de l'organisation générale

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t e m p s a l lo u é

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q ua l i t é d e s r e n d e z - v o u s

très satisfait satisfait À améliorer non satisfaitChiffre exprimés en pourcentages

Source : Enterprise Europe Network / Jack Varlet

Pôle des microtechniques - TEMIS INNOVATION - Maison des Microtechniques - 18, rue Alain Savary - 25 000 Besançon - FranceTél. +33 (0)3 81 25 53 65 - Fax : +33 (0)3 81 25 53 51- Mail : contact@polemicrotechniques.fr - www.polemicrotechniques.fr

Le Pôle bénificie du soutien de ses partenaires financeurs : Labellisé :

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11Micronora inforMations - Mai 2012

Le nouveau système Renishaw Equator constitue une alternative "multi-usage" aux contrôles personnalisés permettant d’inspecter un éventail sans précédent de pièces manufacturées. Les milliers de points saisis lors d’un scanning 3D avec le palpeur SP25, assurent une meilleure métrologie et permettent des mesures de forme efficaces. Chaque point de donnée peut être utilisé pour des mesures compa-ratives. Un Equator peut réaliser le même travail que des milliers de comparateurs à cadran, LVDT ou instruments manuels.

Rapidité, répétabilité et traçabilité

à des MMT étalonnées

Le principe breveté inédit Equator, basé sur une structure cinématique parallèle, permet une très grande rigidité qui se traduit par la possibilité de scanning rapide. La technologie novatrice et à haute répé-tabilité d’Equator s’appuie sur la tradition-nelle comparaison des pièces usinées à une pièce-étalon. Le réétalonnage, aussi rapide que le contrôle d’une pièce usinée, compense immédiatement les conditions thermiques d’un environnement d’atelier. Equator peut également intervenir dans les usines où il y a d’importants écarts de

température : un étalonnage suffit alors pour remettre le système à zéro et le préparer à une comparaison répétable à l’étalon. Les pièces-étalons n’ont plus besoin d’être des pièces personnalisées coûteuses comme sur les systèmes de mesure traditionnels, car il suffit désormais de prendre une pièce usinée et de la mesu-rer sur une machine à mesurer tridimen-sionnelle (MMT) pour définir les écarts des entités par rapport à la CAO ou aux valeurs nominales des plans. Les résultats de n’importe quelle MMT, exécutant n’im-porte quel logiciel de programmation, peu-vent être configurés pour un usage direct

dans le logiciel Equator. De fait, la précision étalonnée absolue d’une MMT peut être répercutée à l’environnement d’atelier afin de donner aux mesures d’Equator une traçabilité étalonnée. Equator a été conçu et éprouvé dans le cadre d’une étroite collaboration avec des utilisateurs de référence dans les domaines de l’automobile, de l’aérospatiale et de la médecine. Renishaw a ainsi créé un sys-tème de contrôle léger, rapide et à haute répétabilité tellement simple que sa mise en oeuvre se résume a quelques clics pour l’opérateur. Comme avec Equator il suffit de quelques secondes pour passer d’une pièce à une autre, il convient parfaitement aux procédés de fabrication flexibles et peut recevoir des pièces provenant de plusieurs machines.Renishaw exposera à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

Equator Organiser : application frontale opérateurs dont l’emploi simple se limite à quelques clics. Source : Renishaw

Renishaw lance Equator, un système inédit de contrôle 3DLe principe breveté inédit Equator, basé sur une structure cinématique parallèle,permet une très grande rigidité qui se traduit par la possibilité de scanning rapide avec une répétabilité inégalée, capitale pour la précision des contrôles.

M é t R O l O g I E

Equator fait appel à une structure "cinématique parallèle"» pour scanner à grande vitesse et avec une répétabilité impressionnante. Source : Renishaw

Equator mesurant un composant médical.Source : Renishaw

Meyer Tool réduit ses frais de contrôle

Pour ses mesures en cours de processus, Meyer Tool (Cincinnati - Ohio), fabricant de pièces pour moteurs d’avion, conçoit, produit et entretient chaque année des douzaines d’outils coûteux. Récemment, la société a acquis un comparateur 3D Equator de Renishaw. Dans le cadre de son "pré-lancement", ce système Equator a déjà éliminé au moins quatre des moyens de contrôle spécifiques et coûteux d’une nouvelle cellule de travail. "Et ce n’est que le début de l’impact que prévoit notre société sur son stock de systèmes spécifiques dont la conception, la production et la maintenance peuvent coûter jusqu’à 20 000 $ pièce", estime Beau Easton, responsable qualité Meyer Tool.

Le groupe IMI :

un monde de

microtechniques

7 centres de production

Le groupe IMI rassemble sept sociétés spécialisées dans les microtechniques.

Les talents conjugués des 350 collaborateurs

du groupe, tous rompus aux exigences

de la haute qualité de leurs productions,

vous apportent les solutions adéquates à vos besoins

dans les domaines de l’horlogerie, la bijouterie,

les industries du luxe, la téléphonie, le médical…

Le groupe IMI rassemble sept sociétés spécialisées dans les microtechniques.

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Vous créez… nous réalisons

Cadrans de montres Articles de luxe et cadrans

Cadrans soignésFabrication de petites et

moyennes sériesRestauration et rénovation de

cadrans anciens

Le Locle - SuisseTél.: 33 / +41 32 925 70 10 Ile Maurice

Décors, pose de pierres sur flaconnagesPolissage, pose manuelle de composants sur articles de luxeCadrans de travailCadrans grandes séries

Composants pour l’horlogerie, la bijouterie, les Industries du luxe

et la micromécanique

Couronnes de remontoirs de montres. PoussoirsPierres et composants

pour la haute horlogerieRevêtements de surfaceComposants en métaux

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École-Valentin (25) FranceTél.: 33 / (0)3 81 40 56 00

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Fabrication de pierres d’horlogerie et industrielles

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Conception et fabrication de machines laser de série et spécifiques de découpage,

soudage, marquage et perçage

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Céramiques

Fabrication de céramiques

par pressage et procédé CIM

pour l’horlogerie, la bijouterie, la téléphonie et les implants dentaires

Usinage de matériaux durs

Recherche, développement et commercialisation d’implants dentaires (titane et céramique)Iso 13485-2003 / Iso 9001-2000Marquage CE 1014

Groupe IMI

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48 rue des Founottes 25000 BESANÇON

Tél. : 03 81 25 24 36 Fax : 03 81 25 24 37

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13Micronora inforMations - Mai 2012

M E S U R E

La série IM de Keyence invente une solution de mesure optique "hybride"

Projecteur de profil ? Le système de mesure dimensionnelle par imagerie de la série IM-6500 de Keyence, ressemble effective-ment beaucoup à un projecteur de profil. En fait, ce tout nouveau système d’analyse dimensionnelle défie les techniques tradi-tionnelles de métrologie. "Nous avons créé un nouveau système permettant de réaliser des mesures dimensionnelles simultanées sur la totalité de la cible, en s’affranchissant de la platine XY." Cédric Jouan, responsable du support technique chez Keyence, poursuit en précisant "qu’il suffit de placer une cible et d’appuyer sur un bouton : en quelques secondes, 99 points sont mesurés. Le système repère et mesure automatiquement les cibles, même lorsque leur position et leur orientation varient, ce qui réduit considérablement le temps de mesure".Les technologies avancées inaugurées dans le secteur des microscopes numériques, ont été utilisées pour développer l’objectif

télécentrique qui conserve une mise au point nette et une taille constante des caractéristiques sur l’image projetée, indé-pendamment des variations de hauteur de la cible. Le développement d’un objec-tif de grand diamètre avec un champ de vision de 100 mm a donné naissance à ce nouveau système qui capture la tota-lité de la cible en une seule image. Même lorsque les cibles sont placées au hasard, il n’est pas nécessaire de les aligner dans un gabarit, car l’orientation de chaque cible est automatiquement ajustée avant les mesures.En terme de précision chiffrée, la série IM comporte une unité d’affichage minimum de 0,1 µm, une exactitude de répétition de ± 1 µm (mode de mesure grand champ) et une précision de ± 5µm (mode de mesure grand champ), descendant à ± 2 µm (mode de mesure haute précision).Keyence exposera à Micronora 2012. ■

Pour aider les industriels à optimiser la qualité du produit fini et de l’outillage servant à fabriquer les pièces de séries, Carl Zeiss a développé le Metrotom 1500. Ce système de tomographie 3D à rayons X permet d’obtenir le volume 3D d’une pièce plastique, métal ou composite. Cet appareil est équipé d’un tube à rayons X qui éclaire la pièce par rayonnements, celle-ci étant placée sur un plateau tour-nant à 360° dans une cabine complè-tement isolée pour la radioprotection. La modélisation géométrique de la pièce réelle permet de faire une comparaison avec le modèle CAO et d’interpréter facilement les défauts grâce à un code couleurs.Florence Lapeyre, Division Métrologie Carl Zeiss, explique que l’origine de ce Metrotom s’ancre dans le fait que les

pièces développées pour l’automobile, l’aéronautique, le médical ou la microélec-tronique sont de plus en plus complexes. "Les différents matériaux employés, la forme de la pièce et les méthodes d’assemblage imposent un contrôle qualité très rigoureux lors du contrôle de l’outillage utilisé pour la fabrication de pièces en série".De la même façon, le Metrotom est utile dans la production de pièces en grande série qui fait appel aux procédés de la fonderie et au moulage sous pression. Cette technique utilise un outillage oné-reux (moule + outil de découpe) qui représente 10 % du prix de la pièce à fabriquer. "La "Métrotomographie" va per-mettre de détecter les fissures, bulles d’air, retassures ou lignes de soudures. Un de nos clients de la plasturgie a pu faire la mesure et l’analyse des porosités des canaux

d’alimentation assurant l’injection du plas-tique dans le moule. Il a reconnu avoir réduit son temps de développement de 50 % depuis l’acquisition du Metrotom".Carl Zeiss exposera à Micronora 2012. ■

Carl Zeiss lance la Métrotomographie

La technologie optique avancée réduit considérablement le temps d’inspection et permet de réaliser les mesures en une seule étape. Source : Keyence

Principe du scanning d’une pièce par rayon X. Source : Carl Zeiss

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15Micronora inforMations - Mai 2012

c A p t E U R S

Des caméras transforment les robots en machines-outilsLes robots sont plus flexibles et plus facile-ment configurables que les machines-outils. Moins coûteux et demandant moins de maintenance, ils constituent une solution alternative permettant des gains de com-pétitivité. C’est en partant de cette idée, que le consortium européen Comet s’est constitué en septembre 2010. En 30 mois, les 14 partenaires techniques impli-qués doivent présenter des compo-sants et méthodes "plug and play" pour un contrôle flexible de robots indus-triels utilisés en usinage. Cette solu-tion serait 30 % plus rentable qu’une machine-outil dédiée, pour une pré-cision de position inférieure à 50 µm.L’un des partenaires, Nikon Metrology, annonce la mise au point d’un système adaptatif de suivi de trajectoire qui com-pare en temps réel la position mesurée, la

vitesse et l’accélération du robot avec les données correspondantes du programme théorique. Le système de caméra pré-

calibré K-series, se compose de trois cap-teurs de dispositif à transfert de charge (CCD). Avec des lentilles cylindriques sur toutes les caméras, et la caméra du milieu qui possède une inclinaison à 90°, la MMT optique mesure les emplacements des diodes LEDs (qui émettent une lumière infra-rouge), montées sur la tête du robot. Au moment de la capture, comme la LED est située à l’intersection des trois plans d’observation des CCD, le système est capable de déterminer les coordonnées du point en se basant sur les angles d’incli-naison de la surface. Le système K-series permet de suivre plusieurs LEDs simulta-nément avec 6 degrés de liberté à un taux d’échantillonnage allant jusqu’à 1000 hertz, qui permet des mesures dynamiques.Nikon Metrology exposera à Micronora 2012. ■

Depuis 2007, le KNI (Kavli Nanoscience Institute) de Caltech à Pasadena (US), et le CEA-Leti à Grenoble, ont formé l’Alliance for Nanosystems VLSI afin d’accélérer la mise sur le marché de systèmes de mesure basés sur des com-posants nanométriques. Jusqu’à présent, très peu de solutions ont été proposées pour résoudre les difficultés technolo-giques liées à l’intégration d’innovation en capteurs nanométriques pour appli-cations biochimiques, dans des procédés de fabrication collective issus de la micro-électronique.Analytical Pixels Technology (APIX), start-up issue des travaux de R&D de l’Alliance CEA-Leti Caltech a été créée pour concevoir, fabriquer et commercialiser des systèmes de mesure

basés sur un concept de chromato-graphes miniaturisés. En appliquant les technologies de la microélectronique de pointe issues du CEA-Leti et de Caltech, les fondateurs de APIX ont créé une toute nouvelle façon d’implémenter la technique d’analyse par chromatographie en phase gazeuse (CPG) en se basant sur des cap-teurs NEMS (Nano Electro Mechanical Structure). Ceci a conduit au dévelop-pement de prototypes de taille réduite, précis et rapides. Les applications visées incluent l’analyse de gaz pour la sécu-rité industrielle en pétrochimie et la pro-duction de gaz naturel, et le suivi de l’environnement (qualité de l’air intérieur et extérieur). Des applications dans le domaine médical sont également envisa-geables comme, par exemple, le diagnostic

du cancer du poumon par analyse de mar-queurs chimiques présents dans l’haleine des patients. ■

Des capteurs nanométriques pour des chromatographes miniaturisés

K-Scan, nouvelle génération de scanner laser portable développée pour les applications de métrologie.

Source : Nikon Metrology

Apix Technology commercialisera en 2014 des analyseurs multigaz cinq à dix fois plus compacts et dix à cent fois moins chers que les solutions actuelles. Source : CEA Minatec/Pierre Jayet

Innovation Know-how Originality

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17Micronora inforMations - Mai 2012

Un décolleteur dans la dentelle… de titane Seem Décolletage doit sa bonne santé à la diversification de ses activités,tout en restant dans sa spécialité, l’usinage industriel.

Depuis la création de l’entreprise en 1951, les Moschietti père, fils et petit fils, ont à cœur de faire progresser l’entreprise fami-liale. En 2000, Jérôme (le petit fils) rejoint l’équipe après des études en Allemagne et sous sa houlette, l’entreprise inves-tit dans une machine-outil à commande numérique de marque Index permettant de travailler les métaux précieux en multi axes. Après deux années de travail dans la haute joaillerie, leurs efforts sont menacés par la chute de l’activité de ce secteur en septembre 2001, et ils cesseront cette activité en février 2002.Néanmoins, père et fils continuent leurs recherches de diversification tout en restant dans leur corps de métier. Jérôme oriente l’entreprise vers le sec-teur médical, en particulier le dentaire. En 2009, l’entreprise s’équipe d’un premier centre d’usinage UGV 5 axes continu, pour la production de prothèses den-taires individualisées usinées à partir de métaux biocompatibles selon les normes en vigueur en Occident.

Se diversifier dans le dentaire…

Aujourd’hui, Seem Décolletage (Chev-roux - 01) emploie 14 personnes et pos-sède une division dentaire équipée de

deux centres d’usinage Mikron HSM 400 U. En fait, rappelle Jérôme Moschietti, "nous avons inversé nos méthodes de travail : le décolletage étant l’art de faire des pièces en grandes séries, nous appliquons la même méthode à la pièce unitaire. Dans notre pro-cess, le réglage de la pièce se fait en amont de la machine d’usinage avec des gammes auto-matiques optimisées et très performantes". L’entreprise fait aujourd’hui des prothèses dentaires (bridges, chapes, armatures…). Elle reçoit un dossier numérique du pro-thésiste qu’elle transforme en langage machine. Après usinage, le prothésiste ter-minera la prothèse qu’il livrera à son client dentiste. L’entreprise développe également un savoir-faire unique pour la production de châssis Titane d’une épaisseur moyenne de 0.7 mm, "un véritable travail de dentelle".

… et le bijou en titane

Mais Jérôme Moschietti ne s’arrête pas là. "Notre savoir-faire développé dans le dentaire consiste à produire des pièces com-plexes dans un temps réduit. Aujourd’hui, nous savons produire des bijoux de manière unitaire avec le même procédé. La demande évolue vers le Titane qui a une image à la fois high tech et luxe, mais le titane se coule mal d’où la nécessité de

l’usiner, de créer un système pré-sertissage pour les brillants… Et là, les défis sont constants".Le décolletage représente 90 % de l’ac-tivité de Seem Décolletage, mais l’acti-vité dentaire devrait atteindre rapidement (dans les prochains mois) 25 % de son activité globale. Seem Décolletage exposera à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

U S I n A g E

Châssis Titane haut usiné "en dentelle". Source : Seem Décolletage

Bridge 11 éléments sur modèle. Source : Seem Décolletage

Poste CFAO, préparation d’un bridge 5 éléments.Source : Seem Décolletage

Artinov : prix de l’innovation "procédé de fabrication"

Artinov Rhône-Alpes a pour objectif de promouvoir l’innovation et le change-ment technologique dans les entreprises artisanales en récompensant les facultés d’adaptation et l’esprit novateur qui les caractérisent. Il permet de primer les quatre entreprises artisanales de Rhône-Alpes dont les capacités d’in-novation et de développement auront été les plus marquantes au cours de l’année. Après une première tentative en 2010, Seem Décolletage a remporté le trophée de l’innovation Artinov’2011 en catégorie Innovation procédé de Production pour son "Process d’usi-nage UGV pour la Prothèse Dentaire". Finaliste au régional Rhône Alpes, la société est sélectionnée pour la finale nationale 2012. Affaire à suivre.

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O U T I L L A G E

D É C O U P A G E

E M B O U T I S S A G E

A S S E M B L A G E

19Micronora inforMations - Mai 2012

L’hyper finition de surface MMP de BESTinCLASSLe poli-miroir du procédé MMP de BESTinCLASS vise aujourd’hui les secteurs des outils coupants,la céramique et des applications de type luxe (horlogerie, joaillerie),médical ou injection plastique.

La société BESTinCLASS, fondée en 1995, a créé et breveté un procédé d’hyper-finition de surface baptisé MMP (Micro Machining Process). Ce procédé innovant est exploité en exclusivité par quatre sociétés réparties dans le monde : BESTinCLASS (Génolier en Suisse et Saint Priest en France), MicroTek Finishing (Cincinnati-USA), First Surface (Newbury-GB et Munich en Allemagne) et Bridge Fine Works (Kunshan-Chine).

Un procédé de super finition de surface unique au monde

Le procédé MMP permet l’obtention d’une super finition de surface par le traitement sélectif de la rugosité. Elle s’oppose au polissage par sa capacité à être contrôlée. Il permet toutefois d’obtenir un poli miroir avec des avantages notables par rapport aux autres techniques de polissage, parmi lesquels la reproductibilité, l’homogénéité, le respect du design et la maîtrise des coûts. Selon Cyril Gouverd, Responsable R&D, le procédé MMP consiste en un micro-usinage de surface selon un pro-cédé mécanico-physico-chimique. "La par-tie mécanique du traitement provient d’une

machine dont le mouvement à très haute énergie aboutit à la création d’un flux. Ce flux est composé de particules agrégées, in situ, au moyen d’un catalyseur. La partie physico-chimique est constituée par ces agrégats dont la spécificité est de posséder à leurs surfaces, le niveau de rugosité que nous souhaitons enlever sur la pièce à traiter".

Outils coupants, céramiques, industries du luxe

Le groupe BESTinCLASS (incluant MicroTek Finishing, First Surface et Bridge Fine Works) s’est fortement développé pour répondre à la demande de ses clients sur des marchés phares tels que l’aéronau-tique, la forge, la frappe-découpe, le luxe, le médical, les moules d’injection plas-tique, les outils coupants et la transmission. Mais d’autres secteurs s’intéressent à ce procédé comme la lunetterie, la fabrication de stylos, la céramique… et les champs d’application s’élargiront sans aucun doute car les perspectives paraissent immenses.Parmi les développements qui ont porté leurs fruits, Laurent Cataldo, directeur général, cite les résultats du laboratoire

américain indépendant Techsolv concernant l’usinage à base d’outils carbure : une dimi-nution de la rugosité du revêtement PVD (traitement post coating) pour les forets et plaquettes, une évacuation plus rapide des copeaux pour les forets grâce au traitement des goujures, une augmentation de la durée de vie, de la vitesse d’usinage et la vitesse d’avance sur les machines pour les inserts d’usinage Titane grâce au traitement spéci-fique des arêtes de coupe. "Et d’autres déve-loppements, actuellement en cours, portent sur les forets en carbure revêtus PVD et sur des fraises en carbure revêtues PVD".Le procédé s’intéresse également aux pro-duits céramiques sur lesquels il est pos-sible d’obtenir un état de surface et une rugosité totalement maîtrisés. Ainsi, dans les domaines de la céramique esthétique (horlogerie, joaillerie, bijouterie, lunette-rie), le MMP permet d’obtenir un poli miroir sur toutes les surfaces et formes complexes y compris sur des pièces très fragiles, et ne nécessitant plus qu’un avi-vage. De plus la reproductibilité à l’iden-tique sur chaque pièce est garantie.BESTinCLASS exposera à Micronora 2012.■

Jean-Yves Catherin

U S I n A g E

Étude et conception d’outillages de montage.Source : BESTinCLASS

Contrôle qualité : analyse de l’état de surface de la pièce. Source : BESTinCLASS

Redresseur pour moteur d’avion.Source : BESTinCLASS

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21Micronora inforMations - Mai 2012

Mécanique de Précision du Barrois, seul sous-traitant ECM en FranceL’usinage électro-chimique commence à trouver des débouchés industriels.Mécanique de Précision du Barrois, premier sous-traitant français à l’utiliser, construit petit à petit sa clientèle.

MPB (Mécanique de Précision du Barrois), située à Ligny en Barrois (55), a trois acti-vités : la tôlerie-chaudronnerie fine, la pein-ture et l’usinage de précision. "Nous avons toujours travaillé dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Mais avant 2009, tout allait bien et nous n’avions pas réellement besoin d’avoir des démarches commerciales fortes. En août 2009, notre activité usinage a connu une baisse de chiffre d’affaires de 50 % et il a fallu aller en quête de nouvelles ressources". Mais Fabien Rylko, directeur général de MPB, sait que le secteur de l’usinage de précision est "encombré" et cherche alors un savoir-faire différenciateur.Il fait plusieurs salons professionnels ciblés et rencontre la société PemTec en juin 2010. Cette société, basée à Forbach (57), a industrialisé un vieux procédé connu sous le nom d’ECM (Electro Chemical Machining) et construit des machines extrê-mement précises. Séduit d’emblée par ce procédé d’usinage électrochimique, Fabien Rylko invite PemTec dans ses locaux… et tout va très vite. En août, il signe l’acquisition d’une machine et en décembre, il la reçoit… et démarre avec un client motoriste. "La société PemTec est avant tout constructeur de machines-outils et n’a pas vocation à fabri-quer des pièces. Si bien qu’elle était intéressée à trouver des "partenaires centres d’application". Nous sommes sous-traitant et j’ai compris très vite que nous deviendrions spécialistes ECM…

Et tout cela s’est produit au moment où le motoriste commençait à investiguer cette tech-nologie pour la mise au point de certaines de ses pièces". Aujourd’hui, quelques utilisateurs sont équipés de machines PemTec, mais Mécanique de Précision du Barrois est le seul sous-traitant en France.

Un procédé qui dispose de nombreux atouts

L’ECM est un procédé d’usinage électrochi-mique qui utilise le principe de la dissolution anodique de la pièce à usiner, le tout dans un milieu électroconducteur. Grâce à ses atouts spécifiques, la technologie ECM a rapidement été diffusée et est actuellement appliquée dans de nombreux secteurs de

production, comme par exemple l’industrie automobile, l’industrie médicale, l’armement, l’aviation, la fabrication de turbines, les poin-çons et outils de frappe…Les avantages du procédé sont nombreux. Il permet de réaliser une érosion importante de matière sans usure de l’électrode-outil. Il ne génère aucune incidence thermique sur la structure métallique. En effet, la tempéra-ture du processus varie entre 20 et 50°C. Il n’entraîne aucun risque de micro-fissures et pas de surfaces blanches. La vitesse d’usinage varie de 0,1 à 2 mm/min (jusqu’à 10 fois plus rapide que l’électro-érosion à enfonçage !). Il permet la réalisation de formes complexes irréalisables par un autre procédé et les qualités de surface de l’électrode sont reproduites à valeur identique, la rugosité pouvant atteindre le poli-miroir. Il ne génère pas de contrainte mécanique sur la pièce et permet d’usi-ner des pièces de très fines épaisseurs sans aucune bavure d´usinage. L’ébauche, la finition, la rectification et le polissage se font en une seule opération, avec une seule électrode. Il permet enfin d´usiner les super alliages, le carbure, le Titane… Mécanique de Précision du Barrois expo-sera à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

U S I n A g E

La machine PemTec en production chez Mécanique de Précision du Barrois. Source : MPB

Outillage de découpe de précision pour une profondeur d’érosion de 14 mm, un cycle d’usinage de 40 min et une rugosité Ra 0,2 µm. Source : MPB

Schéma de principe de l’usinage électro-chimique.Source : MPB

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23Micronora inforMations - Mai 2012

M I c R O - U S I n A g E

Micro-usinage de précision : de PMMC à micro UsidiamInitié en 2008, le projet PMMC a vu le jour grâce à une étude lancée par la commission "Innovation et Transfert" du Pôle des Microtechniques, auprès d’une vingtaine d’entreprises. L’un des thèmes retenus suite à cette étude, "Moules obte-nus en une seule opération", suggéré par la société C&K Components, a donné lieu au montage de ce projet, porté par l’Institut Pierre Vernier, en partenariat avec le Cetim. Au final, c’est un groupe d’in-dustriels composé de CG.Tec Injection, Presse Etude, C&K Components, Sicmo et Vuillermoz SA, qui a été formé."L’objectif du projet consistait à trouver le moyen de réaliser des cavités de moule de plus en plus précises dans un délai de deux jours (FAO et usinage). Les entreprises devaient pou-voir réaliser rapidement des séries de petites pièces (de quelques millimètres) précises

(intervalle de tolérance de 5 à 10 microns), à des coûts acceptables". Abdellah Bouillouize, chef de projet, précise qu’après une visite, fin 2008, au Japon (salon JIMTOF, spécialisé dans les technologies de micro-usinage), quatre technologies ont été plus spécifique-ment approfondies durant l’année 2010 :

le micro-fraisage électrochimique, le micro-fraisage par électroérosion, les nanotechnologies d’usinage laser et le micro-fraisage diamant sur revêtements de Nickel-Phosphore. Les résultats obte-nus ont identifié la technologie de micro-fraisage diamant sur revêtements de Nickel-Phosphore comme étant la plus pertinente au regard des objectifs fixés par les industriels. En 2011, le projet PMMC a fait naître des collaborations pérennes entre les partenaires impliqués. Un nouveau projet, micro Usidiam, dans la continuité des études menées, s’intéres-sera plus spécifiquement au micro-fraisage diamant.Le Pôle des Microtechniques, l’IPV, le Cetim, CG.Tec Injection, Presse Etude et Vuillermoz SA exposeront à Micronora 2012. ■

La plateforme d’expérimentation et de modélisation des procédés d’usinage Usinov, du LEM3 (Laboratoire d’Etude des Microstructures et de Mécanique des Materiaux) de Metz, est constituée d’un ensemble de matériels et de compétences dans le domaine de l’usinage à l’outil cou-pant (tournage, fraisage, perçage, UGV). Sous la direction de Daniel Dudzinski, ces moyens sont mis en œuvre pour mener à bien des études concernant l’usinabilité, la compréhension des phénomènes méca-niques et thermiques de la coupe, l’inté-grité des surfaces générées, l’optimisation des stratégies d’usinage, le micro-usinage… Avec des applications pour les secteurs de l’industrie automobile, aéronautique, de l’énergie du biomédical et du dentaire.Le projet ANR TIBBIA, consacré au déve-loppement de nouveaux alliages de Titane

biocompatibles pour des applications bio-médicales, et labellisé par le pôle de compétitivité Materalia, implique deux industriels : Nimesis Technology et AMF. Pascal Laheurte, responsable du projet, précise que "l’objectif est de mettre au point des alliages de Titane spécifiquement destinés à l’implantologie et présentant un module d’élasticité beaucoup plus proche de celui de l’os (20 GPa) que le Titane et les alliages utilisés actuellement (110 GPa)". Différentes stratégies d’optimisation de la microstructure, basées sur des traite-ments thermomécaniques ont ensuite été étudiées. Résultat, un alliage combinant un module d’élasticité de 30-40 GPa, une résistance élevée et une superélasticité de 2 %. Cet alliage nouveau, appelé à remplacer l’alliage NiTi, est totalement biocompatible, mais son usinabilité est

aussi délicate. L’un des volets du projet réside justement dans le micro-usinage de ce matériau. ■

Usinov s’investit dans le micro-usinage de nouveaux alliages Titane

Le micro-fraisage diamant sur revêtements de nickel phosphore est sans doute le trait d’union entre les projets PMMC et micro Usidiam. Source : PMMC/Cetim

La plateforme Usinov utilise un centre d’usinage 5 axes Röders RXP 200 DS tournant à 40000 tr/mn et permettant d’effectuer des opérations de micro-usinage. Source : LEM3

http://www.roland-bailly.com

25Micronora inforMations - Mai 2012

Yasda YBM1218V : l’ultra-précision chez R. BourgeoisIl n’existe aujourd’hui dans le monde que 60 exemplaires du centre d’usinage vertical 3-5 axes YBM 1218V de Yasda. Il en existe 4 en Europe et un seul en France, chez R. Bourgeois.Explications…

R. Bourgeois SA (Besançon - 25) est l’un des leaders mondiaux dans la produc-tion et la fourniture des paquets de tôles stator et rotor en acier magnétique et dans les assemblages pour les industries des moteurs électriques et génératrices. Thomas Lecuppe, responsable outillage du site de Besançon, rappelle que ce site trans-forme 175 000 tonnes d’acier par an, et emploie 450 personnes dont 80 au sein de l’atelier de mécanique.

Une dispersion totale sur la pièce finie à l’intérieur des 2 µm !

Pourquoi une machine si rare ? Le cœur de métier de R. Bourgeois, c’est l’outillage et le découpage de précision dans des tôles d’acier au silicium dit "acier électrique". La société travaille, entre autres, sur le marché porteur de l’énergie "décarboné" pour les éoliennes, les moteurs automobiles des véhicules hybrides et le tout électrique. "Pour découper ces nouveaux moteurs, nous

avons des outils à suite approchant les 2 m de long avec la difficulté de devoir découper des tôles de 0,35 mm, 0,3 et même 0,2 mm. Or, pour découper du 0,2 mm, nous devons mettre 15 µm de jeu au rayon entre le poinçon et la matrice. Si bien que nous ne pouvons pas nous permettre de dispersion supérieure à 5 µ entre l’entrée et la sortie de l’outil, sinon il ne ferme pas. C’est ce qui se passe avec la Renault Zoé, 2e véhicule mondial tout électrique après la Nissan Leaf. Là, de nouveau nous découpons de la tôle d’épaisseur 0,3 avec 25 µm de jeu entre le poinçon et la matrice : sur un outil de 2,20 m de long, cela veut dire une dispersion maximum inférieure à 5 µm au mètre. Nous sommes les seuls à faire ce genre de produit et seul Yasda est en mesure de nous accompagner sur ce terrain".En fait, ce ne fut pas tout à fait aussi simple puisque R. Bourgeois avait, dans un pre-mier temps, sélectionné les 3 meilleures machines de très grande précision (3 japo-naises !). "Ce qui a fait la différence, c’est l’usi-nage dur que Yasda est seul à maîtriser. Dans un élément de 60 hRC on travaille en fraisage

comme on travaillerait dans une plaque de XC et les tests ont montré une dispersion totale sur la pièce finie à l’intérieur des 2 µm… à condi-tion de prendre et de respecter un ensemble de précautions exceptionnelles : bâtiment climatisé à ± 1°C, isolé acoustiquement avec un volume 2 fois plus important que celui de la machine, interdiction de mettre une fenêtre où le soleil pourrait dilater la machine…"Conjointement l’atelier de découpage de R. Bourgeois s’est doté d’une nouvelle presse de découpage, une Aida BAC 3000, la pre-mière d’Europe, qui mérite, elle aussi, tous les superlatifs : local climatisé, massif isolé, bâti thermo régulé, table de 3 m, contrôle et régulation de la pénétration, équilibrage dynamique… R. Bourgeois exposera à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

D é c O U p A g E

Les applications du département tôlerie pour moteurs portent sur le moteur industriel de la grosse machine tournante, les génératrices industrielles ou les génératrices pour éoliennes. Source : RBourgeois

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Yasda est aujourd’hui l’un des fournis-seurs leader dans le domaine des centres d’usinage verticaux de très grande préci-sion. La société garantit la plus grande précision géométrique combinée avec une technologie de broche incompa-rable et une stabilisation thermique par-faite de la machine. Le centre d’usinage Yasda YBM1218V est destiné plus spéci-fiquement au fraisage de précision des matériaux durs. Le grattage manuel de la table de travail, des portées de gui-dage, des liaisons bâti, des logements de la broche et des roulements des vis à billes et de la broche assure une parfaite planéité de liaison et la perpendicularité du guidage. Doté de courses X,Y,Z de 1800 x 1200 x 600 mm, il possède une très haute rigidité.

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27Micronora inforMations - Mai 2012

M A c h I n E - O U t I l

Le "tout intégré" du tour MultiSwiss 6x14 de TornosLa MultiSwiss 6x14 de Tornos est cer-tainement une révolution. Ce nom de 6 x 14 correspond au diamètre maximum de passage de barres (14 mm) multiplié par le nombre de broches. Elle conju-gue les avantages de simplicité d’un tour monobroche avec la productivité d’un tour multibroches. Le concept développé est unique en son genre en termes d’er-gonomie, d’accessibilité et de facilité de configuration. Très rapide, elle permet de s’approcher des temps de cycles des mul-tibroches à cames. Le barillet garantit une précision maxi-male dans toutes les positions. Grâce à une nouvelle technologie d’indexage par moteur couple, la machine atteint des temps d’indexage de 0,3 s dans le plus grand silence. Et ce système a été testé sur plus de 40 millions de cycles avant

de recevoir son certificat de validation. Les broches indépendantes permettent d’avoir la vitesse idéale sur chaque poste, ainsi que le contrôle angulaire pour toutes les opérations de fraisage ou perçage transversal.

Les broches à motorisations syn-chrones de grande puissance garantis-sent une haute dynamique de la machine. Les temps d’accélération sont très courts (0-8000 t/min en moins d’une seconde). L’axe C permet la réalisation d’opérations combinées (transmit) en interpolant la broche et la coulisse. En plus de son propre axe C, chaque broche possède son propre axe Z, guidé par des paliers hydrostatiques. De plus, la MultiSwiss bénéficie d’un accès frontal totalement ouvert, l’opérateur peut quasiment "entrer dans la zone d’usi-nage" pour y travailler. L’évacuation des copeaux est elle aussi optimisée : toutes les coulisses étant verticales, les copeaux tombent naturellement directement sur l’évacuateur. Tornos exposera à Micronora 2012. ■

Les machines SX Series (SX 4 et SX 6), dédiées à l’usinage à grande vitesse, sont idéales pour les composants produits en petites et moyennes séries avec des cycles rapides et des temps de charge-ment/déchargement réduits. Peu encom-brantes, elles disposent d’un changeur de pièces intégré, d’un changeur auto-matique d’outils rapide et d’une élec-trobroche à grande vitesse. Doté d’une commande hydraulique, le changeur de pièces intégré comprend un mécanisme d’accouplement à denture Hirth pour un positionnement et un serrage précis. Le changement de pièce peut être effectué en 4 s (pour la SX 4), réduisant ainsi les délais de chargement/déchargement de pièces au minimum. Grâce aux points de raccordements hydrauliques sur le chan-geur, l’intégration de systèmes de serrage

automatique est simplifiée. Les SX sont livrées avec un changeur d’outils à disque à 16 logements, actionné par servomoteur à grande vitesse. Le temps de change-ment d’outil est extrêmement rapide, de l’ordre de 1,5 s. L’électrobroche à grande vitesse (12000 tr/min), montée sur cône HSK A50, est le coeur de la machine. La stabilité thermique de la broche est maintenue grâce à un système de réfrigéra-tion liquide. L’accélération est de 1,1 s pour atteindre la vitesse maximale. Les SX sont spécialement conçues pour répondre aux exigences de l’usinage de petites pièces.Une solution d’automatisation pour une production en continu consiste à associer un centre d’usinage type SX, un centre de tournage vertical (AT 160) et un robot transfert dans une cellule d’usinage.Huron exposera à Micronora 2012. ■

Un fraisage UGV rapide et facile avec la SX Series de Huron

La MultiSwiss possède 6 broches mobiles utilisant la technologie moteur couple pour l’indexage de son barillet. Source : Tornos

Les SX Series se caractérisent par une électrobroche haute vitesse, un changeur automatique de pièces et

un changeur d’outils automatique rapide.Source : Huron

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29Micronora inforMations - Mai 2012

M A c h I n E - O U t I l

Chiron FZ12 MT et FZ08 MT pour tourner et fraiser en simultanéDu 25 au 27 avril dernier, Chiron a organisé des journées portes ouvertes à Tuttlingen, "Open House 2012". Outre ses centres d’usinage productifs Mill Turn spécialisés dans le tournage et le fraisage simultanés, l’entreprise a présenté ses nouveautés basées sur la série Big Mill et proposé un regard dans les coulisses de sa production.Parmi les nouveautés mondiales récem-ment présentées, le FZ12 MT a une tête pivotante, une broche de tournage, une tourelle et une contre-broche, et usine les pièces sur 6 faces en mode "bi-broche" directement de la barre brute. Le tour-nage et fraisage simultanés sur une seule machine permet à la tourelle intégrée de recevoir jusqu’à 12 outils. L’utilisation simultanée de 2 outils permet de dou-bler la productivité. La grande dynamique

des entraînements garantit en outre une extrême précision en termes de position-nement et de fonctionnement simultané. À noter également, le centre d’usinage haute précision FZ08 MT, avec des temps de passage divisés par deux, doublant ainsi la productivité grâce au tournage et fraisage simultanés sur une seule machine. La tourelle à 12 outils entraînés à 5000 tr/min permet d’utiliser deux outils en même temps. Le centre d’usinage per-mettant d’utiliser jusqu’à 9 axes pilotables est idéal pour la réalisation intégrale sur 6 faces à partir de la barre brute. Les sys-tèmes de mesure directe sur chaque axe assurent une précision maximum en posi-tionnement et fonctionnement simultané.La dynamique de la FZ08 MT la rend particulièrement productive : vitesse de

broche jusqu’à 40 000 tr/min, grandes accé-lérations d’axes, avances rapides jusqu’à 75 m/min, temps de copeau à copeau de 1,9 secondes et changement d’outil en 0,8 s.Chiron exposera à Micronora 2012. ■

Avec le centre d’usinage 508MTLinear, Willemin-Macodel confirme son lea-dership dans le domaine de la machine-outil high-tech. Ce centre d’usinage

multi-process, qui permet le tournage et le fraisage à partir de barre, est le premier du marché à être doté d’une technologie Full Direct Drive sur tous les axes de travail. Cette technologie est la combi-naison de trois moteurs linéaires et de deux moteurs couple sur les axes rotatifs. Cette conception assure une très grande dynamique et garantit des performances homogènes sur tous les axes, évitant ainsi la présence d’éléments faibles dans la chaîne cinématique. La thermostabilisation (maîtrise de toutes les sources de cha-leur) assure une très grande robustesse des process, notamment pour l’usinage de pièces en petites séries, voire de pièces à l’unité. L’axe vertical est totalement maîtrisé par la compensation du poids propre et par un système de freinage mixte électrique/mécanique en cas d’arrêt d’urgence.

Ces innovations décisives s’ajoutent aux fonctions déjà disponibles chez Willemin-Macodel : broche puissante à moteur intégré 42000 t/min, magasin d’outils à grande capacité, changements d’outils en 0.8 s ou encore fonctions d’automatisa-tion flexibles et modulaires. L’ensemble technologique fait du 508MTLinear la solution d’usinage de précision la plus avancée du marché.Autre nouveauté, le 408MT est le premier centre d’usinage 5 axes, compact, à la barre, équipé d’une tourelle de tournage à 8 postes. Grâce à cette prouesse techno-logique, le 408MT usine en simultané sur la broche principale. Il peut, par exemple, réaliser un tournage intérieur en même temps qu’un tournage/fraisage sur le dia-mètre extérieur. Willemin-Macodel exposera à Micronora 2012. ■

Willemin-Macodel repousse encore les limites de l’usinage haute précision

Efficacité maximum pour l’usinage de barres sur 6 faces avec tournage et fraisage simultanés avec le FZ08 MT. Source : Chiron

Le centre d’usinage 508MTLinear est le premier du marché à être doté de la technologie Full Direct Drive. Source : Willemin-Macodel

31Micronora inforMations - Mai 2012

O U t I l l A g E

Un outil pour 3 opérations avec le combiné Dixi 1740Dixi Polytool propose de nombreuses solu-tions pour le micro-filetage intérieur, avec une gamme de tourbillonneurs, de tarauds coupants ou à refouler et de fraises à file-ter. Avec le lancement de sa série d’outils combinés, tourbillonneurs-perceurs Dixi 1740, Dixi Polytool franchit une étape supplémentaire et offre ainsi une nouvelle option répondant aux besoins des utilisa-teurs. Compte tenu du fait de séries de plus en plus petites et de pressions accrues en termes de délais, la société a imaginé cet outil combiné permettant de rempla-cer l’opération de perçage par un frai-sage par interpolation circulaire en même temps que le fraisage du filet. Cette tech-nique fragmente les copeaux, limitant tout risque de bourrage. En outre, les forces de coupe sont nettement plus faibles que celles engendrées par un simple perçage.Désormais, ce nouvel outil permet de percer et de fileter en parallèle à des

profondeurs de 2 à 3 x D et ce, dans une large palette de matériaux, tels que les alliages de Titane, les aciers inoxydables ou les alliages de Cr-Co. Les durées de vie sont similaires à celles des tourbillon-neurs, mais avec des temps de cycle bien plus courts que la méthode du perçage suivi d’un tourbillonnage. Dixi ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisqu’un

chanfrein important a été ajouté sur la partie frontale. Ceci permet de chanfrei-ner le trou fileté, de renforcer la résis-tance de la coupe frontale et de diriger les forces de coupe contre l’axe de broche afin de limiter toutes les vibrations lors du perçage par interpolation circulaire.Le groupe Dixi exposera à Micronora 2012. ■

Créée en 2008 et certifiée ISO 9001, Conceptools SA (Le Locle – Suisse) s’est attachée à l’appellation "Maître d’œuvre en outils coupants". "Nous avons la maîtrise de la vente, de la conception, du dévelop-pement et de la mise en fabrication d’outils coupants en diamant naturel, en diamant PCD et CVD". David Millet précise qu’après quatre années d’expériences, Conceptools s’ouvre de plus en plus au marché français et prend son envol avec une croissance de 40 % par rapport à l’année dernière. Mais concrètement, cet envol ne se traduit pas qu’en termes de chiffre d’affaires. En effet, Conceptools jusqu’alors distributeur de certaines marques, construit sa propre histoire. Désormais, la société conçoit, contrôle sa production et distribue ses

propres outils en diamant naturel, PCD et CVD."Dés à présent, 80 % de nos outils PCD (dès Ø 1mm) bénéficient de l’affutage par laser, ce qui permet d’augmenter la qualité des arrêtes de coupe et donc d’améliorer les états de

surface obtenus à l’usinage. Nous avons égale-ment adopté la technologie du CVD qui est un diamant synthétique sans apport de liant, taillé au laser et offrant ainsi des acuités d’arêtes parfaites et une durée de vie supérieure au PCD. Pour le diamant naturel, nous avons aussi créé et stocké une large gamme de fraises à angler, de micro-fraises (dès Ø 0.30mm), de fraises à graver (dès 30°). Avoir standardisé une telle gamme d’outils en diamant naturel représente un investissement important et unique sur le marché actuel. Et cela, parce qu’aujourd’hui, les usineurs exigent rapidité, fiabilité, et efficacité. C’est ce que nous nous efforçons de mettre en œuvre chaque jour sous la forme d’un engagement total".Conceptools exposera à Micronora 2012. ■

Conceptools s’autonomise et innove avec le laser

Exemple pour usinage de matières faciles à usiner (laiton, aluminium, aciers au plomb, etc...). Source : Dixi Polytool

Conceptools conçoit et fournit des outils en diamant naturel standard et sur mesure. Source : Conceptools SA

➊Approche X0 Y0 Z0.10puis plongée angulairesur 2 axes (XZ).

➋Interpolation circulairesur 1 tour(Ø du trou chanfreiné).

➌Retour au centredu trou X0 Y0.

➍Plongée en spiraleau Ø du filetage intérieur.Retour au centre et sortie de l’outil.

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33Micronora inforMations - Mai 2012

M I c R O - p l A S t U R g I E

Männer micro-män 50 : système tout électrique de micro-injectionLe système micro-män est une cellule de production de micropièces en matières plastiques, qui permet de réaliser des solutions individuelles dans le domaine de la micro-injection. Contrairement aux presses traditionnelles, les processus variothermes, l’injection et l’éjection ne se font pas au même endroit. Ces opéra-tions se font en simultané, d'où une aug-mentation de la cadence et un temps de production optimisé. Ce nouveau concept

assez révolutionnaire utilise des "tracks", qui sont des blocs d’injection normalisés comportant un insert de moule et un bloc éjecteur intégré, assurant le centrage, le décarottage et l’éjection des pièces en matières plastiques.Le système transporteur track-män extrait les blocs d’injection de l’unité de fermeture et les achemine vers différents modules fonctionnels (refroidissement, éjection, préchauffage). L’intégration de

modules supplémentaires, tels que celui de la mise en place d’inserts, de manipu-lation ou des caméras de contrôle qualité, permet de personnaliser la configuration du système transporteur.Le groupe d’injection transforme les gra-nulés les plus courants. Le dosage est réa-lisé par préplastification à deux niveaux : par vis sans fin et poinçon d’injection selon le principe "premier entré, premier sorti", permet de mélanger les matières plastiques. La pression d’injection peut atteindre 3 000 bar en fonction du dia-mètre du poinçon. Le diamètre de la vis de plastification est optimisé en fonction du temps de séjour de la matière.Au lieu d’éjecter les pièces en matières plastiques directement au niveau de la presse, les tracks contenant ces pièces injectées peuvent être acheminés vers un automate alimentant une chaîne de montage.Männer exposera à Micronora 2012. ■

Issu du premier appel à projet "Factories of the futur" du programme européen FP7, Impress a pour objectif principal la création d’une plateforme pilote d’injec-tion-compression devant permettre aux industriels de réduire les temps de déve-

loppement et de mise sur le marché de produits plastiques micro-nanostructu-rés en surface. La plate-forme comporte trois modules technologiques. Le pre-mier concerne la réalisation des moules : empreintes micro/nano-structurés, moules instrumentés à thermique complexe… Le second, la réplication des micro- nanostructures par injection : chaud/froid rapide, vide dans l’empreinte, compres-sion… Le troisième traite de l’intelligence de la plateforme robotisée qui intègre des outils de contrôle produits et procédés en ligne pour l’auto-apprentissage de la ligne de production. Ce projet devait permettre de regrouper sur le site du PEP une unité d’injection équipée des technologies les plus avancées

pour la réplication et le contrôle en ligne des micro et nano-structures. À la moitié du projet, la plateforme est maintenant prête à lancer le développement des cas industriels du projet. Maël Moguedet, coordinateur du projet, précise que "la cellule Impress est aujourd’hui complètement opérationnelle. Elle va prochai-nement être complétée par deux nouvelles technologies en ligne : la métrologie et le nettoyage cryogénique. Nous avons également commencé la seconde phase du projet qui consiste à développer trois produits industriels grâce à cette plateforme : un patch de micro-aiguilles pour la diffusion de médicaments, un dispositif pour la croissance sélective de cellules biologiques et une face avant anti-réflective pour modules photovoltaïques." ■

Impress en quête de composants plastiques micro/nano-structurés

L’intégration de modules supplémentaires,

tels que celui de la mise en place d’inserts,

de manipulation ou des caméras

de contrôle qualité, permet de personnaliser

la configuration du système transporteur.

Source : Männer

Nanostructures, à haut facteur de forme en polycarbonate, répliquées sur la plateforme Impressa. Source : PEP

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35Micronora inforMations - Mai 2012

Nouvelle TNC de Heidenhain : l’union fraisage + tournagePour la première fois, la nouvelle TNC 640 permet de réunir fraisage et tournage dans une même commande. Mais Heidenhain double la mise, avec une nouvelle génération de palpeurs où la transmission du signal est combinée.

La tendance est aujourd’hui à l’usinage inté-gral sur machines-outils et dans ce domaine, la combinaison des opérations de fraisage et de tournage représente un avantage d’ordre économique ainsi qu’un gain de temps. Par contre, les machines et les commandes deviennent plus complexes. Par ailleurs, l’opérateur doit toujours garder la maîtrise de sa machine et pour cela, Heidenhain a joué sur plusieurs registres pour que la manipulation reste simple et conviviale.Avec la nouvelle TNC 640, pour la première fois, fraisage et tournage sont ainsi réunis dans une même commande TNC. En mode fraisage, la programmation ne change pas. En mode tournage, de nombreuses fonc-tionnalités sont issues des commandes Heidenhain pour tours. C’est le cas des cycles de tournage qui ont fait leurs preuves. Les contours de tournage sont créés normalement en conversationnel texte clair et peuvent être mémorisés dans un

sous-programme de contour, comme pour le fraisage. Pour définir un contour dont la cotation n’est pas conforme à la norme, la programmation libre FK est toujours là. La palette des fonctions est complétée par des éléments de contour tels que gorges et dégagements et leurs dessins d’aide cor-respondants. Grâce aux qualités de la nou-velle TNC 640, un opérateur qui possède une expérience de fraisage avec la TNC pourra facilement et rapidement réaliser des contours de tournage.

La nouvelle génération de palpeurs Heidenhain

La nouvelle génération de palpeurs, TS 460 (palpeur pièces) et TT 460 (palpeur outils), fonctionne selon deux principes différents : voie infrarouge et transmission radio. Banal ?

Pas sûr, car la combinaison des deux modes dans un seul appareil est un avantage pré-cieux. Le mode de transmission qui convient est sélectionné en fonction du signal. Avec comme conséquences, une économie d’énergie et une polyvalence d’utilisation. En effet, le mode Standby graduel contribue efficacement à une économie d’énergie. Le mode le plus économique est déjà atteint au bout d’une demi-heure. Et lorsque les batteries sont vides, il suffit de les changer, sans outils (une pièce de mon-naie suffit). En termes de polyvalence, il n’y a pas de limites dans les applications, que ce soient les fraiseuses, les tours ou les recti-fieuses, les centres d’usinage fermés ou les machines de grandes dimensions ouvertes. De nouvelles utilisations sont possibles : les nouveaux palpeurs peuvent par exemple être positionnés à l’intérieur d’un alésage sans perte de signal. Les avantages de cha-cun des deux modes de transmission sont exploités en fonction du signal. Les signaux non critiques au niveau du temps, comme les mises en service et hors service, sont généralement transmis par voie radio. Le signal de commutation est transmis par onde radio (pour les grandes distances) ou par infrarouge avec rapidité et sécurité.Heidenhain exposera à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

c O M M A n D E n U M é R I q U E

Changer rapidement de mode d’usinage…

Les programmes pour l’usinage intégral sont constitués d’opérations de fraisage, perçage et tournage. Les développeurs de Heidenhain ont eu particulièrement à cœur de concevoir une commutation simple entre les deux modes d’usinage. Ceci évite la création d’un programme complexe : dans le programme CN, le basculement du mode tournage au mode fraisage, et inversement, est pos-sible grâce à des instructions standards en texte clair. Il n’y a pratiquement aucune restriction, car la commutation entre les deux modes est indépendante de la configuration courante des axes.

La toute nouvelle commande numérique TNC 640 destinée à l’usinage combiné du fraisage et du tournage. Source : Heidenhain

Une façon simple et rapide de basculer du mode fraisage au mode tournage. Source : Heidenhain

Dans le programme CN, on passe du mode tournage au mode fraisage au moyen d’instructions en texte clair. Source : Heidenhain

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37Micronora inforMations - Mai 2012

Les nouveaux fluides hydrofuges Anticorit de protection contre la corrosionSouhaitant rester précurseur sur le marché très technique des produits anti-corrosion, Fuchs Lubrifiant a lancé, il y a 5 ans, une étude de grande ampleur visant à la mise au point de nouveaux fluides hydrofuges de protection contre la corrosion.

Leader du métier de la protection contre la corrosion dans le monde, Fuchs Lubrifiant vend chaque année plus de 22000 tonnes de cette spécialité aux entreprises les plus exigeantes. Les nouveaux Anticorit se démarquent des produits "dewate-ring" classiques (toxiques pour la santé mais connues pour leur grande effica-cité), grâce à une formulation innovante, totalement dépourvue de baryum qui permet d’allier une excellente protection anticorrosion à de remarquables proprié-tés de séparation de l’eau. Il en résulte que pour la première fois, des produits

de protection hydrofuges garantissent les meilleures performances techniques tout en réduisant leur impact sur la santé des utilisateurs.Selon Erwan Kerhuel, les nouveaux Anticorit (qui ont été lauréats des Trophées de l’Innovation 2011), présentent de nombreux avantages. En plus de l’aspect sécuritaire et réglementaire (suppression totale du baryum et respect de la législation sur les émissions de gaz à effet de serre), ils sont techniquement très avancés. Avec de remarquables performances anticorrosion (interopération, stockage ou expéditions),

une bonne aptitude au séchage des pièces humides (propriétés hydrofuges) et un maintien des performances du produit dans le temps (décantation de l’eau immédiate). S’y ajoutent des avantages liés à la largeur de la gamme : vitesses de séchage au choix des utilisateurs (en fonction des contraintes internes de l’entreprise), rapides, modérées ou lentes. Mais aussi des films résiduels protecteurs pouvant être imperceptibles, extra fins ou fins, ainsi qu’un choix des tex-tures de films pouvant être plutôt sèches et cireuses ou huileuses et légèrement grasses.Fuchs Lubrifiant exposera à Micronora 2012. ■

Jean-Yves Catherin

p R O t E c t I O n c O R R O S I O n

À Industrie Paris, Fuchs Lubrifiants présen-tait plusieurs nouveautés pour l’usinage de pièces aéronautiques et l’emboutis-sage, dont une nouvelle gamme d’aérosols biodégradable et le déshuileur à coa-lescence Livecase. Egalement, les fluides d’usinage spécial aéronautique Ecocool LF 160 pour l’usinage des alliages d’Alumi-nium, Ecocool TN 2525 hP RR pour l’usi-

nage des alliages de Titane, Ecocool 540 pour l’usinage des superalliages au Nickel. Enfin, le Renoform MCO 3802-SN, huile pour emboutissage difficile, développée pour répondre aux exigences spécifiques des constructeurs automobiles (compa-tibilité avec les procédés de dégraissage, de mise en peinture par cataphorèse, de soudage, de clinchage…).

Nouvelle huile de découpage-formage

Renoform BYV 2002

Les industriels soucieux de minimiser leur impact environnemental ont la possibilité d’améliorer significativement leur productivité avec l’huile de décou-page-formage Renoform BYV 2002. Ce lubrifiant sans odeur, dont l’utilisa-tion ne présente, selon son fabricant, aucun désagrément pour les opérateurs, facilite la mise en conformité des indus-tries avec la législation sur les COV sans contrainte des processus. En effet, le Renoform BYV 2002 réduit significati-vement les arrêts machines travaillant à partir de métaux en feuilles. Ses additifs spécifiques, compatibles avec tous les métaux, entraînent une diminution de l’usure des outils sur les presses de découpage-emboutissage équipées en système de lubrification pour huiles évanescentes traditionnelles.

Les pièces sont recouvertes de films résiduels protecteurs pouvant être imperceptibles. Source : Fuchs Lubrifiant

Les nouveaux Anticorit se démarquent des produits "dewatering" classiques en alliant la protection anticorrosion aux propriétés de séparation de l’eau. Source : Fuchs Lubrifiant

Usinage de pièces aéronautiques et emboutissage

Françoise Métivier, Rédactrice en chef – francoise.metivier@edpsciences.orgAnnie Keller, Responsable publicité – a.keller@photoniques.comPhotoniques – 17 avenue du Hoggar, PA de Courtaboeuf, BP 112 – 91944 Les Ulis cedex A - France

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39Micronora inforMations - Mai 2012

L’horlogerie et le luxe se portent bienDe part et d’autre de la frontière, en Suisse et en Franche-Comté, on se réjouit de la bonne santé du secteur de l’horlogerie. Quelques chiffres viennent ici rappeler cette embellie…

Aujourd’hui, les nouveaux riches sont essentiellement russes, asiatiques et chinois et ils n’hésitent pas à investir dans des montres qui affichent ostensiblement leur niveau de vie.

53 % des montres mondiales viennent de Suisse

Le Journal de la Haute Horlogerie (Suisse) interviewait récemment Jean-Daniel Pasche, Président de la Fédération de l’in-dustrie horlogère suisse. En janvier 2012, les exportations horlogères enregistraient une hausse de 15,5 %. Des chiffres qui viennent confirmer les excellents résultats enregistrés en 2011. "Ce qui signifie que l’horlogerie suisse reste sur une tendance positive même si, pour l’ensemble de l’année 2012, nous nous attendons à un taux de crois-sance à un seul chiffre. Mais vu la progression enregistrée l’an denier, soit une hausse de 19,2 % des exportations à un record de 19,3 milliards CHF, l’effet de base sera important. Il y a donc tout lieu de se réjouir de cette évo-lution, et les horlogers sont confiants, je dirais même sereins".Des exemples ? Francesco Trapani, respon-sable de la division montres-joaillerie du groupe LVMH (Bulgari, Chaumet Hublot, TAG Heuer et Zenith), a lui aussi évo-qué un exercice 2011 record avec une

croissance sur les neuf premiers mois de 26 %, (76 % en y intégrant Bulgari). Le groupe du luxe suisse Richemont, qui détient notamment les prestigieuses marques horlogères Jaeger-LeCoultre, Piaget, IWC, Vacheron Constantin, Officine Panerai… a annoncé une nouvelle hausse record de 28 % de ses ventes de montres au troisième trimestre 2011 Les clients de Richemont sont avant tout asiatiques. Au troisième trimestre 2011, ses ventes ont progressé de 36 % dans les pays de la zone Asie Pacifique, Chine et Hong Kong en tête.

Échanges commerciaux français horlogerie-bijouterie

En février 2012, le comité Francéclat vient de publier les résultats français (pour l’année 2011) du secteur de l’hor-logerie-bijouterie-joaillerie. Qu’y lit-on ? Selon les premiers résultats, la production peut être estimée à 2 milliards d’Euros (MM€) HT en 2011, tous secteurs confon-dus. Le chiffre d’affaires horlogerie repré-senterait près de 300 millions d’Euros (M€) HT dont plus de 80 M€ HT pour les montres. Celui de bijouterie-joaille-rie représenterait près de 1,5 MM€ HT, dont 1,1 MM€ HT pour les bijoux or. Le chiffre d’affaires de la bijouterie fan-taisie représenterait environ 200 M€ HT.

Par rapport à 2010, la progression en termes de production est de + 3 %.Production en hausse, mais balance import-export toujours déficitaire. En effet, la France a exporté et réexporté pour 4 MM€ en 2011 vers l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni (les trois premiers). La France est le 5e pays exportateur au monde. Du côté des importations, 4,8 MM€ ont été dépensés. La Suisse reste notre premier fournisseur de montres en valeur, la Chine est première en unités et l’Italie première sur le segment des bijoux en or.Les ventes d’horlogerie-bijouterie se chif-frent à hauteur de 5,5 MM€ TTC en 2011 dans l’Hexagone, après trois semestres de hausse consécutifs. Il s’agit de la deuxième année de hausse consécutive, après 2 % en 2010, depuis les répercussions de la crise bancaire en 2008-2009. Le niveau de 2007 est même dépassé. Dans le détail, les montres génèrent près de 1,4 MM€ soit 14 millions d’unités pour un prix moyen de 97 Euros. ■

Jean-Yves Catherin

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À gauche, la sophistication luxueuse de la Chapter One RedGold/BlackDial de Maîtres du Temps. Source : Maître du TempsÀ droite, la modernité non moins "technologique" de la Swatch Touch, Dotée d’un écran tactile à rétroéclairage, qui inclue 6 fonctions : Double fuseau horaire, Alarme, Chrono, Timer et Date. Source : Swatch

Les concepteurs de montres ne sont jamais allés aussi loin dans la libre expression de leur créativité… et le marché n’a jamais aussi bien répondu à ces montres fantasmatiques. Source : Urwerk

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