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08:14 au feu ! Service d’Incendie & de Secours de la ville de Genève

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Service d’Incendie

& de Secoursde la ville de Genève

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Impressum

Conception: SIS Ville de Genève / Onyx création graphiques SARédaction: Sarah Pernet / SIS Ville de GenèveGraphisme: Onyx créations graphiques SAPhotos: Groupe audiovisuel SIS Ville de GenèveImpression: Imprimerie Lenzi SA

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Introduction 5

La relève 6Permanence, horaires. Sapeurs-pompiers professionnels.Sapeurs-sauveteurs. Sapeurs-opérateurs. Effectifs.

Les véhicules 7Capacité opérationnelle. Sur l’eau.

La centrale d’alarme 8Missions. Fonctionnement. Technologie.

Les casernes 9Emplacement. Panachage des moyens opérationnels. Sur la route.

Le train d’alarme 10Statistiques sommaires sur les interventions. Compositions des trains d’alarme.Quelques exemples.

Les ambulanciers 11Organisation. Moyens.

La structure de conduite 12Compétences OSIRIS. Véhicule de commandement. Salle de conduite.

Les partenaires 12

Le dispositif d’extinction 13Moyens feu. Risques du feu. Agents extincteurs.

Les casernes secondaires 14Alarme du personnel en congé.

Les pompiers volontaires 14Missions. Organisation. Moyens.

Les équipements de protection 15Appareils respiratoires. Tenues de feu. Tenues de protection. Caméra thermique.

Les polluants 16Moyens de lutte contre la pollution.

La logistique 17Appui en intervention. Besoin de moyens opérationnels. Subsistance.

Le personnel civil 17Artisans et employés civils. Activités.

Les moyens pionniers 18Moyens pionniers de base. Berce sauvetage et déblaiement. Grue.

La protection civile 19Missions. Moyens. Organisation.

Les activités hors intervention 20Travail en caserne hors intervention. Groupe de soutien psychologique.

Le centre de compétences et de formation 21

La formation (conditions d’engagemment) 22Sapeurs-pompiers professionnels. Sapeurs-sauveteurs, ambulanciers. Sapeurs-pompiers volontaires.

Le musée du service d’incendie et de secours 23

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Sommaire

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24 heures avec le Service d’incendie et de secours !

Introduction

C’est une aventure trépidante qui vous attend, mais également la décou-verte d’un univ ers aux multipl es f acettes. Inv estis d’une mis sion e xi-geante, dans un envir onnement souv ent hos tile, l es hommes et l es

femmes qui se sont engagés dans c e service sont t oujours prêts à int ervenirpour porter secours à la population. Les inc endies sont l es sinistres les plusimpressionnants mais le corps des sapeurs-pompiers intervient en réalité surbien d’autres types d’événements.

En tant que magistrat en charge de la sécurité en Ville de Genève, il est de monressort de permettr e au Servic e d’incendie et de sec ours (SIS) de mener l esmissions qui lui sont imparties dans l es meilleures conditions possibles. Dansles années à venir, la configuration urbaine du canton de Genève est amenée àchanger considérablement. Les pr ojets de dév eloppement et de densific ationsont nombreux et pous sent les sapeurs-pompiers à modifier en permanenc eleur dispositif.

Depuis 2008, une restructuration interne a permis non seulement une intégrationexemplaire de la Protection civile de la Ville de Genève au sein du SIS mais éga-lement l’entrée en vigueur de la nouv elle structure des sapeurs-pompiers vo-lontaires en Ville de Genève. La complémentarité de ces deux entités avec celle des sapeurs-pompiersprofessionnels est l’assurance d’une sécurité efficace pour l’ensemble de nos concitoyennes et conci-toyens.

Parallèlement, une véritable réflexion a été lancée avec l’Aéroport international de Genève et l’Asso-ciation des Communes Genevoises. La volonté première est d’adapter le dispositif actuel aux réalitésdu terrain. A mo yen terme, le SIS de vrait donc fusionner av ec le Service de sécurité de l’Aér oport(SSA), afin de créer un seul corps de sapeurs-pompiers professionnels sur le canton de Genève et dedévelopper des compétences tant dans le domaine urbain qu’aéroportuaire. Le nouveau corps ainsicréé exploitera, comme seconde base de départ permanente, une caserne érigée sur le territoire del’Aéroport. Cett e synergie qui se f era grâc e à l’implic ation de chacun permettr a d’optimiser l esmoyens dans le domaine du secours, tout en développant la qualité des prestations.

Cette évolution permanente du Servic e d’incendie et de sec ours vise un objectif unique: amélior ersans cesse votre sécurité.

Bonne visite !

Pierre MaudetConseiller administratif chargé du

Département de l’environnement urbain et de la sécurité

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07:00Garde à vous !

Chaque matin, la journée commence par le rituel de la relève.

Le chef de section procède à l’appel. Les sapeurs-pompiers prennent leursfonctions, les sapeurs-sauveteurs vérifient que rien ne manque dans lesambulances et les sapeurs-opérateurs contrôlent les liaisons d’urgence.

Permanence, horairesAprès 24h de travail, une section quitte la caserne pour unejournée de r epos, t andis qu’une autr e prend son servic e.Appel, répartition des tâches, chacun sait à quel pos te etengin il est attribué et dans quel atelier il va passer sa jour-née entre deux interventions.

Sapeurs-pompiersprofessionnelsAprès dix-huit mois de formation et la réussite de l’examenfédéral, l’aspirant se voit décerner le brevet fédéral de sa-peur-pompier professionnel. C’est un bastion qui reste trèsmasculin mais qui n’es t pas e xclusif, puisqu’au début del’année 2009, une première femme est en cours de forma-tion. Le sapeur-pompier est ensuite affecté dans l’une desquatre sections du SIS. Extinction des inc endies bien sûr,mais aus si sauv etage de per sonnes et d’animaux, désin-carcération, lutte contre la pollution chimique ou protectionen c as de menac es natur elles sont l e quotidien «deshommes en jaune».

Sapeurs-sauveteurs19 sapeurs-sauveteurs et 5 ambulanc es composent l’Entitésanitaire. Ils sont en principe sollicités par la centrale d’appelsd’urgences-santé du «144», mais interviennent automatique-ment suite à une alerte du «118» en cas de feu d’appartement,d’accident de la r oute ou de chantier, de désinc arcération,d’accident chimique ou de tentative de suicide.

Sapeurs-opérateursTous les appels au «118 », ainsi que l es alarmes aut oma-tiques, arrivent à la centrale d’alarme. Les sapeurs-opéra-teurs ont la lourde tâche d’évaluer, dans des situations sou-vent extrêmement urgentes, quels sont l es effectifs et l esmoyens nécessaires pour répondre au mieux à la résolutiondu sinistre. Deux opérateurs au moins y tr availlent en per-manence. Ils disposent d’un l ogiciel moderne d’aide à ladécision.

EffectifsLe Service d’incendie et de secours de la Ville de Genève estcomposé de 263 personnes, dont 143 pompiers profession-nels, 19 sapeurs-sauveteurs ambulanciers, 12 sapeurs-opé-rateurs, 73 civils et 19 hor s-rangs (officiers, Etat Major etinstruction).

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Les véhicules sont contrôlés et pris en main…

Après la relève, les hommes savent à quel poste ils sont affectés à la caserne. Tous les véhicules sont contrôlés.

07:10Nous sommes prêts

Capacité opérationnelleLe parc du SIS compte plus de cent véhicules. Ils sont tousappelés «César», suivis d’un numéro pour les identifier, cequi correspond à leur indicatif radio.

Parmi les différents engins, la tonne-pompe est sans doutela plus emblématique du servic e. Elle est de toutes les in-terventions liées aux f eux et aux ac cidents. Ell e c ontiententre autres 2500 litres d’eau, 300 litres d’émulsifiant, deslances à incendie, du matériel de protection respiratoire etune caméra thermique.

Son équipage est composé de cinq hommes, qui ont chacunun rôle bien défini à son bord et sur les lieux du sinistre. Surplace, le chef d’engin fait une reconnaissance rapide et dirigeles premières opérations.

A chaque f ois que des immeubl es sont t ouchés, l’aut o-échelle fait partie du convoi. La nacelle, située à l’extrémitéde l’échelle de 30 mètres, permet de secourir des habitantsbloqués par les flammes ou par la fumée dans l es étages.C’est l’engin de sauv etage par e xcellence. S’il f aut manierle canon à eau depuis l es hauteurs, c’est le bras élévateurqui est appelé en r enfort. Son br as articulé de 32 mètr espermet de dépasser les obstacles.

Des véhicules chimiques sont également prêts à interveniren cas d’alarme : fuite de gaz, feu d’hydrocarbure ou explo-sion. Les sapeurs-pompiers sont armés pour f aire face encas d’alerte de type NRBC (nucléair e, radiologique, biolo-gique, chimique). Chaque véhicul e es t équipé de fûtsétanches et d’équipements de protection ultra sophistiqués.

Sur l’eauEn collaboration avec la police du lac, les sapeurs-pompiersinterviennent également sur l’eau, pour des f eux, des mis-sions anti-pollution ou des sauv etages en eau viv e. Danschaque section, des hommes sont spécialement entraînés.Ils ont cinq bateaux à disposition, dont un qui est en perma-nence sur le lac et deux vedettes rapides. Lorsqu’une alertese déclare pour une no yade, une embar cation est tractéedepuis la caserne en urgence.

En 2009, les pompiers ont effectué 19 sauvetages de ce type.

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08:14 Vite, il faut venir, au feu !

Un appel de secours arrive à la centrale d’alarme…

Un ouvrier voit des fumées qui s’échappent d’un entrepôt. Il appelleimmédiatement le 118. L’opérateur essaie de le calmer pour obtenir les informations nécessaires à l’envoi des sapeurs-pompiers.

MissionsLa Centr ale d’engagement et de tr aitement des alarmes(CETA) joue un rôle clé dans le fonctionnement du SIS. Nonseulement les sapeurs-opérateurs traitent tous les appelsparvenant au «118», mais ils doiv ent également gérer tousles déplacements des véhicules du service, vérifier leur dis-ponibilité et envoyer les moyens adéquats.

Lorsqu’ils reçoivent un appel d’ur gence, les sapeurs-opé-rateurs glanent l e maximum d’inf ormations pour déciderdes moyens à engager. En pr emière urgence, il es t indis-pensable de localiser précisément le lieu et la nature du si-nistre. «Il f aut beaucoup de sang-fr oid et de méthode, té-moigne le premier-lieutenant Schaffner. C’est une énormeresponsabilité.» Les éventuelles demandes de renforts surplace transitent eux aussi par la CETA, qui rédige le journaldes interventions.

FonctionnementDouze sapeur s-opérateurs et tr ois c adres tr availlent à laCETA qui f onctionne 24h/24, 365 jour s/année. En plus desappels de la population au «118», elle répond aux sollicita-tions de la polic e et de la c entrale d’appels d’ur gences-santé («144») qui demandent des renforts pour une ouvertured’appartement ou une menace de suicide par exemple. Plusde 750 entreprises sont raccordées à la centrale d'engage-ment et tr aitement des alarmes (CET A), ce qui représenteenviron 2300 dossiers qui transmettent des alarmes aut o-matiques (comme les boutons poussoirs feu, les détecteursincendie, sprinkler, etc.) «Cela sauve des vies, témoigne l e

capitaine Schumacher. C’est une alarme automatique dansun hôtel qui nous a alerté, lors de cet important incendie defévrier 2010. Les premiers appels ne sont arrivés à la c en-trale que quelques minut es plus t ard. Ces précieuses mi-nutes ont été déterminantes : des clients de l’hôt el étaientprêts à se jet er par l es fenêtres pour fuir flammes et fu-mées.»

TechnologieVéhicules et hommes à disposition, carte du canton et loca-lisation des appels, t out es t inf ormatisé. Sur un pr emierécran sont affichées l es ressources disponibl es du SIS.Lorsque le téléphone sonne pour une urgence, l’adresse del’interlocuteur s’affiche aut omatiquement sur l e sec ondécran, adresse qui es t localisée sur la c arte du tr oisièmeposte à disposition des sapeur s-opérateurs. Une f ois quel’opérateur a déterminé la nature et les caractéristiques del’appel, un programme informatique, «le Système d’Aide àl’Engagement», lui pr opose l e c onvoi adapté. «Mais c’es tl’opérateur qui a le dernier mot sachant qu’il peut tout mo-difier en fonction de la nature des renseignements», précisele premier-lieutenant Schaffner, chef de la CETA.

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L’alerte retentit dans les casernes…

«Départ tonne, échelle, fourgon, ambulance pour un feu d’entrepôt, rue Marziano, quartier Queue d’Arve». La centrale d’alarme ayant obtenu les informations nécessaires, l’alerte retentit dans les casernes. Les sapeurs-pompiers professionnels sautent dans les véhicules pour arriver sur les lieux le plus rapidement possible.

08:15Départ !

EmplacementLa caserne principale, la «1», est située à larue du Vieux-Billar d. C’est le centre névral-gique du SIS, où se tr ouvent égal ement laCETA, les ateliers, l’entretien des véhicul es,l’état major et l’adminis tration. Elle es t e x-ploitée en permanence, 24 heures sur 24, 365jours par année.

La deuxième caserne se trouve à la rue desAsters. Elle est ouverte tous les jours de 7h à21h et assure les premiers secours sur la rivedroite du canton.

La troisième caserne est située sur la r outede F rontenex. Ell e es t opér ationnelle aumême rythme que la «2». Elle assure les pre-miers secours dans le secteur des Eaux-Vives et de Champel,avec un champ d’actionqui s’étend jusqu’à Her-mance. Dès 21h00,l’ensemble des dé-parts s’eff ectue de-puis la «1».

Panachage des moyensopérationnelsUne section, soit 34 hommes, es t affectée chaque jour à lacaserne principale. Elle travaille 24 heures d’affilées, avantd’être 24 heures au repos et remplacée par une autre sec-tion. Dans ce lieu sont stationnés tous les moyens spéciaux,comme le matériel pour les interventions chimiques, la grueou les moyens pionniers lourds avec ses engins particuliers.Les sapeurs-pompiers de la «1» viennent donc régulièr e-ment en renfort des autres casernes.

Dans les deux casernes secondaires, ce sont des demi sec-tions (10 hommes) qui assurent les interventions. Elles sonten formation continue lorsqu’elles ne sont pas sollicitéessur le terrain.

Les quatre sections du SIS, A, B, C et D, effectuent un tour-nus dans les trois casernes.

Sur la routeA bord de la tonne-pompe, qui est en tête du convoi, un

sapeur-pompier professionnel es t chargé d’indiquer l echemin au c onducteur. Une vr aie gageure dans une vill e

qui compte 300 à 400 ouvertures et fermetures de chantierspar jour ! Sur les cartes, les poteaux incendie et bouches àeau sont indiquées : il est indispensable d’alimenter les vé-hicules d’extinction en eau le plus rapidement possible.

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08:22César 18 sur place

Le train d’alarme entre en action...

L’officier d’intervention renseigne la CETA. Les sapeurs-pompiers se déploient. Pas de place pour l’improvisation : chacun sait quelle est sa mission. La fumée qui se dégage de l’entrepôt ne laisse aucun doute sur l’importance du sinistre.

Statistiques sommaires sur les interventionsL’an dernier, le SIS a effectué 9’136 interventions, dont 63%en ville de Genève. Leur nombre a pratiquement doublé de-puis 1990, avec l’augmentation de la population.

Les ambulances du SIS assurent un tiers des missions, avec3’021 engagements. Ensuite viennent les alarmes automa-tiques (1’184), les incendies (752), les dépannages d’ascen-seurs (674), les sauvetages divers (635) et les dégagementsde fumées (481).

En 2009, les sapeurs-pompiers professionnels ont secouru435 animaux.

Compositions des trainsd’alarmesTous les types de sinistres sont répertoriés : feu de comble,feu d’appartement, fuite de gaz, accident, etc. En résultentprès de 500 procédures d’interventions, qui sont régulière-ment actualisées. «Ces procédures analysent les risques etdéfinissent les moyens à engager sur place, explique le ca-pitaine Bernard. Ils ne cessent d’évoluer car la technologieprogresse sans cesse. Celle qui est à notre disposition, maisaussi celle utilisée dans la vie de t ous les jours : les maté-riaux utilisés dans l e domaine de la c onstruction ou pourles véhicules par e xemple. Lors d’une désinc arcération, ilfaut savoir où couper pour que l’air-bag n’explose pas».

Quelques exemplesLes trains d’alarme pour les incendies dans des bâtimentssont composés d’une tonne-pompe, d’une échelle, d’un four-gon premiers secours, d’une ambulance et de la voiture desofficiers d’intervention et decelle des officiers de direc-tion.

Des mo yens supplémen-taires, comme une gr andepuissance mous se ou unbras élév ateur articulépeuvent être ajoutés lors desinistres dans des entr e-pôts ou sur des sites indus-triels.

Pour les accidents de cir-culation, une tonne-pompe,le véhicule de désinc arcé-ration, une ambulanc e etune v oiture des officier ssont dépêchés sur les lieux.Si un camion est impliqué,des mo yens dits «l ourds»sont engagés, comme unegrue.

«Ce sont l es e xpériencesacquises sur le terrain quinous permettent d’engagerles bons mo yens», insis tele capitaine Bernard.

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Les ambulanciers prennent en charge un blessé…

Un des ouvriers est brûlé aux avant-bras, il est immédiatement prisen charge par un ambulancier. Tandis que les sapeurs-pompiersluttent contre le feu, l’équipe sanitaire répertorie les gensincommodés par la fumée, voire blessés. Un premier bilan esteffectué: combien de personnes sont touchées, quelle est la gravitéde leurs lésions ? Les premiers soins sont donnés sur place.

08:23Un blessé est localisé

OrganisationDeux sapeurs-sauveteurs diplômés au minimum composentun équipage d’ambulanciers. Ils sont tour à tour ambulancierleader ou pré-trieur. «La présence d’une troisième personne,un pompier, est une aide précieuse pour récolter des infor-mations supplémentaires et aider à la prise en charge», ex-plique l’adjudant Tissot, responsable de l’Entité sanitaire.

Une fois sur le lieu de l’int ervention, les ambulanciers as-surent les premiers soins. «Nous sommes là pour tr aiterles urgences vitales, veiller à ce que l’état du patient ne sedétériore pas et soulager sa doul eur av ant une prise encharge à l’hôpit al», résume l e sergent Genol et. Au cœurdes situations de stress et de crise, il faut souvent rassureret apporter un soutien psychologique aux personnes en étatde choc. L’équipe sanitaire est également présente pour lessapeurs-pompiers eux-mêmes, en c as de c oup de chaudou, heureusement plus rarement, de brûlure ou d’accident.

«En cas de sinistre important, un poste médical avancé estmis en place où les personnes touchées sont dirigées, triéeset prises en char ge sel on l’urgence», pour suit l’adjudantTissot. Un médecin ur gentiste est également dépêché surplace.

MoyensPour effectuer les quelques3’000 interventions par an,l’équipe sanitaire est com-posée de dix-neuf sapeurs-sauveteurs, dont septfemmes, et de cinq véhi-cules. Leur servic e dur e13h.

Les ambulanciers rattachésau SIS ne font pas de trans-fert de patient, mais uni-quement des int erventionsde secours. Lorsque la cen-

trale d’urgence du«144» reçoit un ap-pel, ell e dépêcheun véhicule, choisi

selon sa proximité avec le lieu de l’ac cident. Les sapeurs-sauveteurs du SIS sont spécialement requis lors d’interven-tion en milieu difficile, d’incendie ou d’accident chimique.

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08:36Premier rapport

L’officier de direction conduit un premier rapport…

Les sapeurs-pompiers professionnels sont à pied d’œuvre depuis unequinzaine de minutes. L’officier de direction, qui dirige les opérations, définit la stratégie pour venir à bout du sinistre.

…des partenaires sont appelés…

Compétence OSIRISLe dispositif OSIRIS est le plan catastrophe genevois qui semet en place pour faire face à des situations exceptionnelles,en vue de protéger la population (pandémie, incendies ma-jeurs, ac cidents chimiques, et c.). «Si son décl enchementdépend la plupart du t emps de l’aut orité politique ou d’unofficier de police, c’est un officier de direction du SIS (ou duService de sécurité de l’aéroport, lors de situation d’accidentd’aéronef) qui as sume la responsabilité du P oste de c om-mandement de l’intervention au front et qui engage tous lespartenaires présents» explique le major Magnin. Actuell e-ment, il y a cinq officiers de direction au sein du service.

Véhicule de commandementEquipé des dernièr es technologies, ce véhicule fonctionnecomme le pos te de c ommandement mobile «front». Tous

les part enaires im-pliqués sont réguliè-rement c onvoquéspour faire le point dela situation, v eiller àla bonne marche desopérations et déciderdes stratégies à met-tre en œuvre.

Structure decommandementLorsqu’un sinis tre se dé-clare, l es mo yens pour envenir à bout sont gérés parun officier: il or donne l esmesures immédiates, définitl’action t actique et c oor-donne les premières actionssanitaires avec l’ambulancier leader.

Lorsqu’un événement est de gravité moyenne ou prend del’ampleur, un officier de dir ection se rend sur l es lieux : àlui d’organiser la montée en puis sance au fr ont en s’ap-puyant sur l’infrastructure de conduite, de fixer le périmètrede la place sinistrée et de définir la t actique et la stratégied’engagement. Il est également en charge de la liaison entretous les services engagés au front (forces de police, servicesindustriels de Genèv e, tr ansports publics, c ellule NRBC,services de l’Et at, ...) et as sume une c onduite coordonnéede l’ensemble des moyens tout en fixant les priorités.

Salle de conduiteSituée dans la c aserne 1, à pr oximité de la CET A, elle estactivée en cas d’opérations importantes ou multiples, cecipermettant d’av oir une meill eure vue d’ensembl e sur l esopérations en cours. Ici aussi, un autre officier de directiongère depuis cette salle les stratégies à mettre en œuvre.

Outre le Service de sécurité de l’aéroport, la sécurité civile,la polic e c antonale et municipal e, les servic es sanit aires,les Services industriels de Genèv e, les transports publicsGenevois, les sapeurs-pompiers volontaires et bien d’autressont des partenaires réguliers du SIS. En cas de sinistre, ilest parf ois néc essaire de dévier la cir culation, y c ompriscelle des bus ou couper l’alimentation en gaz des immeublestouchés. «Nous av ons à f aire à quasiment t oute la Répu-blique !», résume le commandant Wicky.

La Brigade technique et scientifique, «les experts», est ap-pelée chaque fois que l’origine d’un inc endie est suspecte.C’est la police qui a les prérogatives de l’enquête, et non leSIS.

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Le dispositif d’extinction se met en place…

«Je demande une grande puissance mousse, un fourgon d’alimentation,le bras élévateur et un fourgon AC en renfort». Le sinistre est trèsimportant, la lutte est intense. Tous les moyens techniques à dispositiondes hommes sont engagés. Plusieurs points d’attaque ont été définis et sont ouverts.

08:39Montée en puissance

Moyens feuUn gros incendie se déclare, la tonne-pompe est en tête duconvoi, avec à son bord 2’500 litres d’eau et 300 litres d’émul-sifiant. A sa suite, l’échelle, qui mesure 30 mètres, pour se-courir les personnes en détresse, le fourgon premiers se-cours, l’ambulance et la voiture des officiers. Si ces moyenssont insuffisants, les renforts incendie sont déclenchés : lesgrandes puissances mousse, 8’000 litres d’eau et 3’000 litresd’émulsifiant avec un débit pos sible de 6’000 litr es minutechacune, sont engagées. Le br as élévateur articulé de 32mètres de haut, part lui aussi sur les lieux. Pour alimenterces engins en eaux d’e xtinction, un véhicul e tr ansportantdes tuyaux de grand diamètre est également requis.

RisquesLors de chaque interven-tion, l es sapeur s-pom-piers pr ennent desrisques. Mais c eux liésdirectement à la natur edu feu sont au nombre detrois : l e back draft, l eflashover et le BLEVE.

«Le backdraft est une ex-plosion de fumées. C’estun phénomène qui seproduit lorsqu’un feu sedéclenche dans un mi-lieu cl os et suit e à unearrivée d’air soudaine. Leflashover est un embr a-sement généralisé éclair

qui se pr oduit lorsqu’un feu se décl enche dans un milieusemi-ouvert. Le BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapor Ex-plosion) es t une e xplosion de gaz», e xplique le lieutenantFeuardent, officier instructeur.

La première situation peut se pr oduire lorsqu’un incendiese déclare dans une pièce qui est peu ou pas v entilée. Lesgaz imbrûlés s’accumulent et il suffit d’un apport d’oxygènepour que tout s’embrase. Lorsqu’un risque de backdraft estdécelé, grâce à la c ouleur de la fumée qui s’échappe ou àl’opacité des vitr es, les sapeurs-pompiers forment un bi-nôme d’attaque. La lanc e d’incendie est à son maximum,soit un débit de 450 litres minute, et elle est dirigée vers leplafond, où ces gaz s’accumulent. Il faut à tout prix les re-froidir. L’opération est répétée jusqu’à ce que la couleur dela fumée change et que l’eau r etombe. Les sapeurs-pom-

piers peuvent alors pénétrer dans la pièce ou l’appartementet éteindre l’incendie.

Autre phénomène, le flashover ou l’embrasement généralisééclair. «A partir d’une c ertaine chaleur, tout objet dégagedes gaz, explique le caporal Jaques. Ces gaz de pyrolyse sepropagent et s’ac cumulent jusqu’à c e que la t empératureaugmente, parfois jusqu’à 800 degrés ! Et al ors tout s’en-flamme.»

Enfin, l e BLEVE es t c aractérisé par l’e xplosion de bom-bonnes ou de citernes, dont le contenu retourne à l’état ga-zeux en raison de la chaleur. «Souvent, on ne peut rien faire,témoigne le caporal Jaques, il faut se protéger de ces boulesde feu qui peuvent atteindre des diamètres impressionnantset dont les débris se propagent loin à la ronde.»

Mais le panel des risques ne serait pas complet sans parlerde l’accident thermique, que presque chaque sapeur-pom-pier subit une fois dans sa carrière. «Lors des interventions,notre organisme accumule beaucoup de chal eur, et si onreste trop longtemps au fr ont, c’est le coup de chaud, té-moigne l’un d’eux. Cela se manifeste par des membres en-gourdis, des nausées, une immense fatigue.»

Agents extincteursL’eau vient à bout de 90% des incendies. Mais pas n’importequelle eau : elle est parfois enrichie de produit dopant, «lemouillant», un additif qui la rend plus pénétrante.

La mousse est utilisée pour l’extinction et la prévention surdes hydrocarbures et produits chimiques. Autre moyen d’ex-tinction, la poudre, qui permet d’étouffer un feu naissant ouun feu chimique, dont un contact avec de l’eau provoqueraitune réaction. En cas d’incendie d’origine électrique, l’emploidu gaz carbonique (CO2) est privilégié.

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09:10

... et auprès des pompiers volontaires...

On demande des renforts

L’officier de direction demande des renforts dans les casernes secondaires...

La direction de l’intervention planifie les ressources en personnel dans letemps. Elle appelle alors la Centrale d’alarme et engagement (CETA) pourdemander des renforts, dans les casernes secondaires tout d’abord, auprèsdes pompiers volontaires et des hommes en repos ensuite, s’il le faut.

Alarme du personnel en congéIncendie dans les combles de l’Université, entrepôts en feu,et très récemment, un hôtel qui brûle… Il est parfois néces-saire de r appeler des pompier s en c ongé. En priorité, l es

hommes de la caserne «2», ainsi que c eux de la deuxièmesection en alt ernance en c aserne principale sont alarmésen renfort. La CETA alarme le personnel en congé au moyende bips, des téléphones portables, ou grâce au raccordementsur les téléphones fixes.

MissionsLes sapeurs-pompiers volontaires interviennent en appui eten relève pour les professionnels lors des incendies ou desintempéries. Ils assurent des mises de piquets lors de fortsorages et d’événements import ants (manifestations, fêtes,etc.) et effectuent également plusieurs centaines de gardes

annuelles dans lessalles de la Ville deGenève l ors despectacles ou deconcerts ainsi quebeaucoup d’autresmissions.

Une fois le sinistresous c ontrôle, l essapeurs-pompiersprofessionnels seretirent afin derester disponibl espour se rendre surd’autres int erven-tions.

Les sapeurs-pompiers volontaires se chargent de les relever,de terminer l’extinction, de surv eiller les installations dé-truites ou encore de pomper l’eau résiduell e. «Nous four-nissons, sur notre temps libre, un appui indispensable auxsapeurs-pompiersprofessionnels. Nosdeux entités sont par-faitement c omplé-mentaires» témoignele capitaine Jean-Da-niel Dougoud, c om-mandant de la c om-pagnie 1 (Rive droite).

OrganisationDepuis sept embre 2009, l es sa-peurs-pompiers v olontaires sontregroupés en deux compagnies deplus de cent personnes. Quatre dé-pôts sont répartis sur l es deuxrives. Les c ompagnies f onction-nent selon un système de tournus,à différ ents degrés. Lor squ’unealarme est déclenchée, le groupede premier échelon d’alarme, quicompte onze per sonnes, es t en-gagé. Les sapeur s-pompiers v o-lontaires quitt ent l eur tr avail ouleur domicile et se r endent alorsdans leur dépôt le plus rapidementpossible. Ils s’équipent et part entsur le sinis tre av ec les véhiculesd’intervention. Si l e c ommande-ment décide d’env oyer des r es-sources supplémentaires, une ou plusieurs sections (20per-sonnes/section) peuv ent êtr e alarmées. La c ompagnieentière (env. 115 per sonnes) ou l’entité c omplète (plus de230 personnes) peuvent également être alertée selon la gra-vité du sinistre. Chaque compagnie est dirigée par un com-mandant, lui aus si sapeur-pompier v olontaire et disposed’un Etat-major (cadres supérieurs) qui lui est propre.

MoyensQuatre dépôts sont répartis dansdifférents quartier s : St Jean, l esPâquis, la Jonction et F rontenex.Chaque dépôt dispose d’un fourgonfeu, d’un f ourgon, d’un véhicul e detransport de personnes et de maté-riel, d’un véhicul e tr acteur, d’uneremorque motopompe et d’une r e-morque de transport de matériel.

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Appareils respiratoiresAu fil des années, l es appareils respiratoires sont devenusindispensables dans l’équipement du sapeur-pompier . Visagères et cylindres d’air comprimé sont de toutes les at-taques de f eu. «La t echnique a énormément év olué, l econcept de protection respiratoire est pleinement entré dansles mœurs», assure l’appointé Rey. Après chaque interven-tion, le matériel est contrôlé en détail au laboratoire, avantd’être remis dans les camions.

Tenues de feuSurpantalon, bott es,veste (c omposée dumême matériel queles pilotes de F1), latenue des sa-peurs-pompiersest reconnaissablepar tous les Gene-vois. «Son extrêmesolidité nous sauv eparfois la vie», affir-ment l es pompier s.Chaque sapeur-pom-pier possède son pro-pre équipement, quirésiste à un fr ont deflammes sur uncourt laps de temps.

Tenues deprotection A chaque type d’int erven-tion sa tenue ! Pour les in-terventions chimiques oubiologiques, l es sapeur s-pompiers portent soit la te-nue mo yenne, qui résis teaux subs tances mo yenne-ment agressives, soit la te-nue lourde, qui se présentecomme un sc aphandre to-talement étanche. Une ali-mentation périphériquepermet aux hommes derespirer.

Enfin, une tenue aluminiséeest prévue pour éteindre lesfeux d’hydrocarbure. Sansoublier l es c ombinaisonsprévues pour l es interven-

tions en milieu aquatique.

Caméra thermique Chaque tonne-pompe est équipée d’une

caméra thermique. Elle permet de re-pérer, et ce malgré une épaisse fu-

mée, la présence de victimes surles lieux d’un sinis tre. Sadeuxième utilisation est de lo-caliser l es f oyers d’inc endiedans des endr oits c achéscomme les faux plafonds.

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Les équipements de protectionsont mis à rude épreuve…

Le fort rayonnement du feu met à rude épreuve les sapeurs-pompiers, ainsi que leurs équipements. Le matériel est intensémentsollicité. Les équipes interviennent au beau milieu de la fumée àl’intérieur même du bâtiment.

10:22La lutte se poursuit

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12:09Alerte pollution

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Des polluants sont repérés dans les eaux d’extinction…

Un sapeur-pompier remarque des taches d’hydrocarbure dans l’eaud’extinction. Il en informe immédiatement l’officier d’intervention.

Moyens de lutte contre la pollutionLa protection de l’environnement est une préoccupation ma-jeure pour les sapeurs-pompiers. Il leur arrive fréquemmentde devoir faire face à des risques spécifiques, c omme uncamion citerne qui se renverse, une citerne qui fuit, un pro-duit t oxique qu’il f aut tr ansvaser v ers une cit erne en bonétat, une e xplosion ou une fuit e dans une entr eprise. Enplus de la formation de base dans le domaine, commune àl’ensemble des sapeurs-pompiers professionnels, des spé-cialistes «NRBC» (nucléaire, radiologique, biologique et chi-mique) sont formés au sein des sections.

En cas de pollution aux hydrocarbures dans le lac, le Rhôneou d’autres rivières, des barrages sont installés autour dulieu sinis tré. Des boudins absorbent l e polluant, qui ser aensuite détruit à l’usine d’incinération des Cheneviers.

Selon l es types de sinis tre, l es eaux d’e xtinction peuv entêtre fortement polluées. «Nous prévenons la station d’épu-ration pour qu’elle trie les eaux souillées», explique l’officierd’intervention, le premier-lieutenant Blaise Martin. Le ser-vice des eaux es t régulièrement prév enu afin de «pis ter»les produits nocifs.

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Il y en a encore pour des heures, la logistique se renforce…

L’intervention dure depuis des heures et n’est toujours pas sous contrôle.Tous les hommes disponibles sont sur les lieux, il faut qu’ils puissent serestaurer sur place. La logistique leur apporte de quoi tenir.

12:28Le sinistre est encore intense

Appui en interventionEn fonction de l’importance du sinistre, une équipe de relèveest envoyée rapidement sur place, afin de remplacer les sa-peurs-pompiers professionnels et volontaires qui sont au front.

Les moteurs des engins tournant en permanence, l’équipede mécaniciens peut être appelée en renfort pour contrôlerles niveaux d’huile et apport er des jerric ans de c arburantavant qu’il ne vienne à manquer. Un électricien, qui fait partiede l’équipe d’entretien, remplace et répare les radios misesà rude épreuve par l’eau.

Besoin de moyens opérationnelsCertaines interventions durent de nombreuses heures. Unappui logistique est donc indispensable : il est souvent né-

cessaire d’en-voyer des véhi-cules spécifiquesen r enfort, del’émulsifiant outout autre maté-riel util e surplace sel on latournure queprend l’interven-tion.

Subsis -tanceLe r avitaillementest assuré par l eservice de l ogis-tique du SIS.«Lorsque l eshommes sont sol-licités des heuresdurant, il f autcommander desrepas et amenerdes bois sons surplace», témoignePatrick Caillat,responsable del’Entité logistique.Lorsqu’il fait froidou qu’il pl eut, lalogistique apporteégalement destentes pour abri-ter l es sapeur s-pompiers qui se r essourcent avant de repartir à l’engage-ment. En plus de t outes l es tâches d’int ervention, lalogistique est omniprésente en caserne.

Rôle du personnel civil

Artisans et employés civilsInformaticiens, tailleur, menuisier, mécaniciens, personneladministratif, ce sont en tout 73 civils qui assurent le fonc-tionnement du service.

ActivitésHuit méc anicienset un responsableauto eff ectuentprès de 70% desréparations surles véhicul es duSIS dans l’at elierde la c aserneprincipale en interne, le reste étant sous-traité. Un tailleuret une c outurière gèrent l es équipements per sonnels dupersonnel uniformé, qui sont entretenus par deux lingères.Une personne à la maintenance, un magasinier, un menui-sier et trois informaticiens complètent la logistique. L’activitéadministrative et t echnique f ait égal ement partie de la logistique du corps.

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13:38Menace d’effondrement

Des moyens pionniers sont requis…

Le feu a détérioré les structures du bâtiment. Pour intervenir en toutesécurité, les sapeurs-pompiers assurent les murs et les plafonds.

Moyens pionniers de baseEteindre les incendies n’est de loin pas la seule mission duSIS. Les pompiers interviennent sur tout type d’accident etlors de menac es d’effondrement de bâtiments. P our cela,le SIS dispose de véhicules dits pionniers.

Ils sont engagés l orsd’accidents de v oi-tures ou d’autr esmoyens de tr ansport.Des cisaill es, desécarteurs, des décou-peuses pour dégagerdes év entuels passa-gers garnis sent c efourgon.

Le pionnier l ourd sedéplace l orsque des

camions sont impliqués, ou qu’un accident de chantier s’estproduit. Il peut tirer jusqu’à huit tonnes avec son treuil. Avanttout, il faut dégager des ouvrier s coincés sous des gr avatset sécuriser la zone d’int ervention. Des coussins de levageà air comprimé ainsi qu’une lance à oxygène sont déployéspour soulever et découper ce qui pourrait entraver le blessé.En cas d’immeuble instable, des étais et des pointelles sé-curisent le site. Le véhicul e pionnier l ourd est égalementéquipé de pompes appr opriées, utilisées en c as d’inonda-tions majeures.

Berce sauvetage et déblaiementLa berce est appelée en renfort, en complémentdes véhicules pionniers. Du matériel d’éclairage,de levage, de sécurisation des fouilles complètentle dispositif pour déblayer une zone sinistrée.

GrueChaque section compte plusieurs sapeurs-pompiers dispo-sant du permis de grutier professionnel. Il faut une formationspéciale pour manier c et engin de 35 t onnes ! La grue es tengagée pour dégager des arbr es tombés lors d’une tem-pête, pour soulever des gravats ou des pans de murs qui sesont effondrés, pour dégager une per sonne bloquée ou in-carcérée ainsi que pour dégager la chaussée lors d’un acci-dent impliquant des engins lourds.

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La Protection civile est sollicitée…

L’incendie est maîtrisé, les dégâts sont évalués. Plusieurs logementssitués à proximité immédiate de l’entrepôt sont endommagés par lafumée. La Protection civile est sollicitée afin de trouver des abris pourceux qui ne pourront rentrer chez eux.

15:35Feu sous contrôle

MissionsRattachée au SIS depuis le 1er janvier 2009, la PCi contribueà la pr otection de la population. «Nos mis sions de basessont l’aide en c as de c atastrophe et l'appui l ogistique, laprise en charge de sinis trés ou de réfugiés, l es travaux deremise en état de la zone sinis trée, l’aide à la c onduite del’Etat-Major ainsi que le ravitaillement des intervenants, no-tamment des pompiers professionnels et volontaires enga-gés lors d’une intervention», détaille le major Yves Clerc.

Autre mission, plus méconnue mais essentielle : la protec-tion des biens cultur els. Tout le patrimoine de la Vill e estrépertorié et clas sé pour pouv oir ensuite être évacué parordre de priorité au c as où un sinis tre aurait lieu dans unmusée.

MoyensUne trentaine de personnes y travaillent à l’année, mais laprotection civile fonctionne essentiellement grâce à des mi-liciens. Parmi les 2’000 miliciens attribués à la Ville de Ge-nève, une quarantaine de volontaires sont affectés à la FORE,une formation rapidement engageable, pouvant agir dansun délai de deux à six heur es après le début d’un engage-ment majeur.

Les professionnels de la PCi sont responsables de l'alarmede la population et de l'alerte des miliciens en cas de catas-trophe. Ils gèrent le fichier des as treints et assurent l'ins-truction des miliciens lors des cours de répétition.

Ils contrôlent les abris privés pour assurer une place d'abrià chaque habitant de la commune via un plan d'attributiongarantissant le respect de la cellule familiale.

Les professionnels de l'entité Protection civile assurent éga-lement la maintenance des appareils «mécaniques» comme

les compresseurs ou les groupes électrogènes, le bon fonc-tionnement des installations techniques des 21 constructionset 30 dépôts (ventilation, chauffage, sanitaire), l'entretien del'ensemble du matériel d'int ervention, sans oublier l e net-toyage de l'équipement des miliciens.

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16:38 Le feu est maîtrisé

Retour aux activités hors interventionAprès des heures de lutte acharnée, les sapeurs-pompiers sont venus à boutdu sinistre. Petit à petit, les véhicules engagés rentrent à la caserne. Lespompiers volontaires continuent leur travail sur place et assurent lasurveillance du site durant de longues heures encore.

Travail en caserne horsinterventionLa c aserne f onctionne c omme une entr eprise et l es sa-peurs-pompiers professionnels eux aus si tr availlent dansles différents ateliers, où chacun a un rôle. Révision et lavagedes tuyaux, contrôle des appareils respiratoires ou entretiendes véhicules font partie des tâches qui sont dév olues auxpompiers. «Avant de postuler au SIS, chacun doit avoir réussiune formation (CFC) ou disposer d’un diplôme ad’hoc», pré-cise le capitaine Schumacher.

Après chaque int ervention, les véhicules de r etour en c a-serne sont vérifiés et rééquipés en matériel.

De plus, une bonne condition physique est essentielle : deuxheures par jour sont c onsacrées au sport, que c e soit enéquipe ou dans les salles de fitness situées dans les diffé-rentes casernes.

Groupe de soutienpsychologiqueStress, situations critiques, détr essehumaine… Les pompiers et les ambu-lanciers sont c onfrontés chaque jourà des événements émotionnell ementforts. P our aider et sout enir l e per-sonnel qui en aurait besoin, le groupe« Contact Guide Soutien» a été créé.Quatre personnes du service, forméspar un psychologue, écoutent et aidentleurs c ollègues en situation difficil e.«Ce ne sont pas uniquement l esgrosses interventions qui peuvent gé-nérer un traumatisme, mais aussi une

accumulation de s tress, e xplique l e sergent Desjacques.Nous sommes souv ent c onfrontés à la misèr e humaine,cela peut être lourd à porter. Mais nous ne sommes pas despsychologues, nous f aisons surtout de la prév ention». Demanière totalement confidentielle, celui qui a besoin de faireun débriefing peut c ontacter ce groupe. De même, un c ol-lègue ou unsupérieur peutsolliciter cettecellule suite àune int erven-tion particuliè-rement éprou-vante pour seshommes.

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La formation

Création à Richelien d’un centre de compétenceset de formation

L'un des objectifs s tratégiques de l’intégr ation de laprotection civile au SIS au 1er janvier 2009 a été lacréation à Richelien d’un centre de compétences et

de formation (Cecofor) dans l es domaines d’activité de laprotection de la population.

Le centre de Richelien, c onstruit dans l es années 80 pourles besoins de la pr otection civile, doit désormais pouv oirdisposer aussi de moyens modernes de formation pour lespompiers professionnels et volontaires. La protection civile,quant à elle, doit pouvoir instruire efficacement des forma-tions rapidement engageables, prévues dans la nouvelle ré-glementation cantonale.

«Le Conseil municipal a v oté en 2009 un crédit des tiné auréaménagement du c entre de f ormation, ainsi que saconnexion au réseau de la fibr e optique de la Vill e, afin defaciliter l'e-learning», explique le lieutenant-colonel Wicky.

Un container à gaz a d'ores et déjà été installé à l'emplace-ment de l'ancienne maison de f eu ainsi qu’un c ontainer àcombustion à bois et des terrains d'exercice pour les simu-lations d’intervention et de désincarcération.

Le Cec ofor ac cueille depuis l e print emps 2009 l'éc ole deformation latine des sapeurs-pompiers professionnels. Ri-chelien est également reconnu comme centre agréé pourla formation et la délivrance des autorisations SUVA des au-togrutiers.

Le Cecofor doit également abriter l'infrastructure de la for-mation continue des fonctionnaires de l'administration mu-nicipale, not amment pour l es titulair es de permis deconduire professionnels.

Depuis la fin de l'année 2009, l e Cecofor organise et coor-donne les cours pour l'instruction des partenaires de la sé-curité à l'utilisation des appar eils de téléc ommunicationPOLYCOM.

POLYCOM est le réseau national des autorités et des orga-nisations chargées du sauvetage et de la sécurité. Il est misen place progressivement dans toute la Suisse. Il permet lecontact radio entre les différentes organisations partenaires:sapeurs-pompiers, protection civile, gardes-frontières, po-lice, premiers secours, formation d’appui de l’armée.

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La formation

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sapeurs-pompiers professionnels

L’appellation de sapeur-pompier professionnel est inscriteauprès de l’Office fédéral de la formation professionnelle etde la technologie seulement depuis une année. «La recon-naissance du métier est extrêmement récente» explique lemajor Magnin. Soumise à un br evet fédéral depuis février2008, la f ormation dure désormais dix-huit mois au mini-mum. Les élèves, après avoir passé le concours de recrute-ment, sont as treints à une f ormation structurée, à l’école,d’une durée de 6 mois. Ainsi, tous les objectifs des compé-tences notifiées dans l e règlement de la pr ofession, sonttraités. Par compétences d’action, on entend la sécurité autravail, l’appréciation des situations et des dangers, la phy-sique, les bases légales, la prise en charge préclinique despatients, le sauvetage, l’extinction, l’aide technique, les vé-hicules et appar eils d’int erventions, l es t ermes NRBC, laformation d’intervention sur aéronef, les permis de conduireC et D1 ainsi que l’élévateur à fourches.

Ensuite, les élèves sont intégrés dans les différents corps pro-

fessionnels afin de c ompléter leurs connaissances par desstages pratiques. Ce n’est qu’après ce cursus obligatoire de18 mois que les aspirants sont inscrits aux examens du brevetfédéral.

Critères de recrutement• Avoir entre 22 et 26 ans.

• Être domicilié sur le territoire du canton de Genève.

• Être titulaire d’un CFC ou formation jugée équivalente deniveau II.

• Être en bonne santé et pos séder les qualités physiquesappropriées.

• Posséder un permis de c onduire (au minimum pour au-tomobiles légères) et satisfaire aux conditions d’obtentiondes permis professionnels (C/D1).

• Mesurer au minimum 1.65m.

sapeurs-sauveteurs, ambulanciers

L’Ecole supérieure des soins ambulanciers est accessible àtous l es titulaires d’une maturité, d’une maturité pr ofes-sionnelle ou d’un CF C. La f ormation dure 3 ans. L’ambu-lancier aur a une f ormation c ontinue axée sur l es tâchesspécifiques du sapeur-sauv eteur, comme la f ormation auport de l’appareil respiratoire, l’intervention en terrain diffi-cile ou la désinc arcération par e xemple. De plus, une f or-mation continue annuelle est obligatoire.

Critères de recrutement• Avoir entre 22 et 26 ans.

• Être domicilié sur le territoire du canton de Genève

• Être en pos session d’un diplôme satisf aisant aux c ondi-tions d’obtention du droit de pratique d’ambulancier-ièreà Genève.

• Être en bonne santé et pos séder les qualités physiquesappropriées.

• Être en possession du permis de conduire des catégoriesC1 et D1.

• Connaître la topographie et la toponymie du canton.

• Mesurer au minimum 1.65m.

• Accepter les conditions particulières fixées au personnelen uniforme.

sapeurs-pompiers volontaires

Tous les sapeurs-pompiers volontaires intègrent une écolede formation qui a lieu chaque année. Cette école comprendnotamment la f ormation de port eurs d’appareils respira-toires qui est obligatoire pour intégrer le Corps. Au total, laformation dure 65 heur es et l es démarches à suivr e pourles inscriptions sont disponibles en ligne (www.volontaire.ch).Des cours pratiques permettent d’apprendre à manipuler lematériel de base. Par la suite, il est possible de se spécialiserdans les domaines suivants : sanitaire, antichute, protectionrespiratoire, etc. Certains sapeurs-pompiers qui auront ac-quis une grande expérience au fil des années pourront éga-lement avoir la possibilité de suivre une école de cadre, afinde devenir sous-officier voire même officier.

Critères de recrutement• Avoir entr e 18 et 35 ans, e xceptionnellement jusqu’à

40 ans.

• Être domicilié sur le territoire du canton de Genève

• Être en bonne santé et pos séder les qualités physiquesappropriées.

• Avoir un casier judiciaire vierge.

• Ne pas avoir de poursuites.

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Histoire

Le musée du service d’incendie et de secours de la ville de Genève

Les retraités du SISvous accueillent surplace et répondent àtoutes vos questionsafin de vous faire vivreau mieux la découvertedu musée au traversde leurs témoignages.

Adresserue du Stand 1 bis - Genève

Horaires d’ouvertureOuvert les mercredis et dimanches de 10h00 à 12h00 et de 13h30 à 15h30, sauf les jours fériés, les fêtes de find'année et les mois de juillet et août.

Entrée librehttp://www.ville-ge.ch/geneve/sis/Sis/Musee/Musee.html

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Service d’incendie

& de secoursde la ville de Genève

Rue du Vieux-Billard 111 205 Genève

Tél. 022 418 71 81 • Fax 022 418 71 82www.ville-ge.ch/sis