04.67.86.29€¦ · Une vieille dame richissime revient dans son village natal, « Güllen »...

CRÉATION 201904.67.86.29.60

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communiqué de presse du 19 /03/2019

LA COMPAGNIE « LES TÊTES DE BOIS » PRÉSENTE «LA VISITE DE LA VIEILLE DAME» DE FRIEDRICH DÜRRENMATT AU FESTIVAL D’AVIGNON LE OFF 2019 AU THÉÂTRE DE L’ADRESSE

« La visite de la vieille dame » un conte contemporain mis en scène par Mehdi Benabdelouhab, un spectacle original où comédiens et marionnettes se confondent.

La visite de la vieille dame, une histoire de vengeanceUne vieille dame richissime revient dans son village natal, « Güllen » (trad. « purin ») , pour se venger d’un amour de jeunesse qui l’a trahie. Le village autrefois prospère est désormais ruiné et délabré ; aussi, les habitants, comptent ils profiter de cette opportunité pour soutirer de l’argent à la milliardaire fraichement arrivée. Dans « La visite de la vieille dame », pièce écrite en 1956, Dürrenmatt attaque au vitriol, les vacillements de la conscience et de l’hypocrisie que provoque l’appât du gain. Une farandole de personnages torturés, grimaçants vont s’arranger avec la morale et se préparer au crime collectif, l’auteur précise « c’est une tragicomédie ». Les frontières entre justice et injustice, culpabilité et innocence se brouillent, le temps de cette danse macabre. Les discours versatiles se succèdent, la collectivité corrompue par l’argent perd toute notion du bien et s’engage inexorablement sur des chemins aussi tortueux que malsains.

« La visite de la vieille dame » un conte contemporain mis en scène par Mehdi Benabdelouhab…Avec ce nouveau spectacle, Mehdi Benabdelouhab signe une fois de plus une mise en scène contemporaine, poétique, mêlant masques et marionnettes. En effet, s’il y a un texte qui ne pouvait laisser indifférent le metteur en scène montpelliérain, c’est bien « La visite de la vieille dame », un texte entièrement basé sur les travers humains, thématique récurrente dans les choix de la Compagnie Les Têtes de Bois. Mehdi Benabdelouhab a vu dans ce texte un véritable conte contemporain, divertissant, cruel, comique voire burlesque, qui porte en lui une force émotionnelle, philosophique puissante qui ne cesse d’interroger notre propre conscience. Si en 1956 Dürrenmatt pensait certainement aux périodes obscures, et sombres ou délation et collaboration faisaient bon ménage, de nos jours le propos pourrait être replacé dans des banlieues en faillite, des villes ruinées par les fermetures d’usines, dans des contextes tendus politiquement…

Compagnie Les Têtes de Bois+33 4 67 86 29 60

Portable 07 60 03 08 67www.lestetesdebois.com [email protected]

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Afin d’exacerber les côtés monstrueux des personnages, le metteur en scène a choisi d’utiliser de nombreuses marionnettes côtoyant des comédiens masqués créant ainsi une distanciation pertinente avec l’humain … L’objectif est en effet de semer le trouble chez le spectateur qui ne saura plus qui est marionnette, qui est comédien, qui a tort, qui a raison et ainsi laisser à chacun le choix de se faire sa propre opinion. N’est-ce pas là un parallèle des plus actuels avec les vicissitudes que connait notre société ? Difficile de ne pas se laisser emmener sur ces chemins collectifs si faciles d’accès qui n’offrent plus à l’individu l’opportunité de se questionner éthiquement sur ses propres agissements au quotidien…

Des marionnettes et des masques signés Brina Babini. Les œuvres de l’artiste et décoratrice Brina Babini animent les scènes des plus grands festivals européens. Brina Babini a dernièrement travaillé avec la Compagnie Les Têtes de Bois, sur « Le médecin affreux sales et méchants » et « La jalousie du barbouillé » d’après Molière et dernièrement pour les masques et marionnettes de « La tempête » de Shakespeare.

Pour « La visite de la vieille dame » les croquis des habitants de Güllen qu’elle a proposés à Mehdi Benabdelouhab, et le travail de réalisation des masques et marionnettes ont consisté à trouver un moyen de faire se ressembler le plus possible les comédiens masqués et les marionnettes afin qu’on puisse les confondre.Il a fallu ensuite un très long travail d’adaptation pour les comédiens afin qu’ils puissent évoluer avec aisance sur scène malgré un champs de vision des plus restreints ; il n’était pas question que les spectateurs puissent voir leurs yeux, et les comédiens voient à travers un voile de tissu ! La mise en scène est donc de ce fait entièrement « chorégraphiée » au millimètre ; ce qui en fait certainement le spectacle le plus technique jamais monté par la compagnie…

Une création qui repose sur de nombreux soutiens et techniciensOutre Brina Babini chargée des masques et marionnettes, notons l’intervention de Sonia Sivel et de Celine Arrufat pour les costumes, Agnes Gourain-Fayn et ses élèves (École métamorphose) pour les maquillages, Pierre Bernon pour les compositions musicales originales, Gabriel Bosc pour les lumières et la régie.Ce spectacle a pu voir le jour grâce aux soutien de la Ville de Juvignac, la Ville de Mireval, la ville de Villeneuve-lès-Maguelone, Le Théâtre La Vista, qui ont mis à disposition leurs théâtres pour accueillir les séances de travail et les répétitions en résidence fin 2018 et début 2019. L’Accueil en Studio Libre du Théâtre des 13 Vents CDN de Montpellier et le soutien de la Ville de Montpellier, de la Région Occitanie, de Montpellier Méditerranée Métropole, de Mauguio-Carnon et de la SPEDIDAM.

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Traduction : Jean Pierre Porret

DISTRIBUTION

Jean BardMehdi Benabdelouhab Valeria Emanuele Laurence Landra Facundo Melillo

EQUIPE TECHNIQUE

Création lumière et régie: Gabriel Bosc

Scénographie : Mehdi Benabdelouhab Costumes: Sonia Sivel & Celine ArrufatMarionnettes et Masques : Brina BabiniMaquillages Agnes Gourain-Fayn

Création et musique originale: Pierre BernonMusique enregistrée: Astor Piazzolla, Roberto Goyeneche,

Affiche: Roberto Lacono

La visite de la vieille dame

Un texte de Friedrich Dürrenmatt, écrit en 1955 et représentée pour la première fois en 1956 à Zurich en Suisse.

LA VISITE DE LA VIELLE DAME

de Friedrich DürrenmattMise en scène Mehdi Benabdelouhab

La compagnie «Les têtesdebois» 22 rue du General Lafon 34000 Montpellier 0467862960 www.lestetesdebois.com

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Friedrich Dürrenmatt est né le 5 janvier 1921 à Konolfingen, dans le canton de Berne. Fils d’un pasteur, il poursuit des études de littérature allemande, de philosophie et d’Histoire de l’Art à l’université de Zurich.

En 1946, il interrompt ses études pour se consacrer entièrement à l’art, ne sachant pas vraiment vers quel domaine se tourner. Inspiré par Brecht, Kafka et Lessing, il écrit ses premières pièces de théâtre dont l’une, Les Fous de Dieu, jugée trop sombre et apocalyptique, provoque le scandale de la critique. Cette entrée dans le monde du théâtre lui vaut d’être reconnu bien au-delà des frontières suisses.

En 1952, Dürrenmatt s’installe à Neuchâtel. Ses romans policiers publiés à la même époque connaissent un certain succès : Le Juge et son bourreau (1951), Le Soupçon (1952). Mais c’est surtout avec Le mariage de Monsieur Mississipi et plus encore avec La Visite de la vieille dame, montée le 29 janvier 1956 à Zurich, que Friedrich Dürrenmatt réussit à toucher pour la première fois un public international. La pièce est jouée à Londres, Paris, New-York et Rome.

La justice, thème central de l’oeuvre de Dürrenmatt, est à nouveau au coeur de cette histoire.

En 1962, paraît Les Physiciens, et en 1966 Le météore.

Plusieurs de ses pièces ont été portées à l’écran et ses œuvres traduites en plus de quarante langues.

Le 14 décembre 1990 Friedrich Dürrenmatt meurt d’une crise cardiaque dans sa propriété de Neufchâtel.

Friedrich Dürrenmatt

L’AUTEUR


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Güllen est une petite ville appauvrie par les successives fermetures d’usines. C’est dans ce contexte de crise économique que les habi-tants apprennent la venue de Clara Zachanassian, une femme richis-sime qui est née et a passé sa jeunesse à Güllen. L’espoir de lui souti-rer quelques millions s’installe rapidement dans l’esprit des habitants et du maire. Après un accueil en fanfare, Clara annonce qu’elle verse-ra un milliard à la ville si Alfred, un ancien fiancé qui l’a abandonnée après l’avoir mis en enceinte, est tué.

D’abord soutenu, Alfred voit les comportements de son entourage évoluer. L’idée que sa mort pourrait rapporter une telle somme s’ins-talle petit à petit dans l’esprit des habitants. Se sentant menacé, Alfred tente de s’enfuir mais est rattrapé sur le quai de la gare. Il s’enferme alors chez lui attendant son heure venir. Clara avoue à ce moment-là avoir acheté toutes les usines de la ville et s’être arrangée pour les fermer.

Une réunion publique est alors organisée. Il est décidé, sans pro-cès, de mettre un terme à la vie d’Alfred. Il est alors tué sans que l’on sache qui a porté le coup fatidique. Clara respecte son engagement. Elle donne un chèque d’un milliard et quitte la ville comme si rien ne s’était passé.

CLAIRE ZAHANASSIAN : La charité, Messieurs ? Les millionnaires peuvent se l’offrir. Avec ma puissance financière, on s’offre un ordre nouveau à l’échelle mondiale. Le monde a fait de moi une putain ; je veux faire du monde un bordel. Si on tient à entrer dans la danse et si on n’a pas de quoi casquer, il faut y passer. Et vous avez voulu entrer dans la danse. Les gens convenables sont ceux qui paient.

L’HISTOIRE


LA VISITE DE LA VIEILLE DAME

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NOTE D’INTENTION du metteur en scène


«Après avoir clôturé le triptyque que j’avais entrepris concernant le théâtre Elisabéthain, mon choix s’est porté sur une pièce universelle écrite en 1956 par l’auteur Suisse Friederich Dürrenmatt : « La visite de la vieille dame ».

C’est une œuvre intemporelle et profondément actuelle qui pose plusieurs questions : comment réagir quand une communauté, un pays, un village, un quartier est menacé et que son seul salut dépendrait d’un sacrifice humain. Comment une société civilisée peut justifier cette exécution. Cette œuvre nous conte quelque chose de très contemporain sur l’atmosphère qui règne dans nos pays occidentaux. Il me semble donc nécessaire de mettre en scène avec modernité cette histoire qui vacille entre comédie et drame. Le génie de Dürrenmatt est de pointer du doigt avec humour les symptômes de la cupidité humaine et la barbarie collective d’un village qui pourrait être le nôtre ou, la responsabilité individuelle est diluée dans le groupe : responsable mais pas coupable. Cette pièce se veut le miroir de notre société et nous rappelle, qu’en groupe, l’horreur devient possible. La pièce offre à la fois un terrain de jeu théâtral grotesque et une vraie matière à réflexion.

Son originalité tient à la notion tragi-comique, avec ces successions de scènes loufoques voire surréalistes au service d’une situation dramatique qu’on sait perdue d’avance pour Alfred Ill et qui rend son dénouement encore plus effrayant.

Un autre thème domine, celui de la justice et surtout de sa légitimité. Une justice nécessaire dont l’axe central est d’offrir à Clara Zhanassian une vengeance. La justice est toujours relative, corruptible, parce qu’elle dépend des hommes qui font la loi et de la société au nom de laquelle elle est rendue. Les personnages principaux, les notables du village de Güllen représentent les différents visages du pouvoir : politique (maire de Güllen), Religieux (le pasteur), médical (médecin) éducatif (proviseur), policier (l’adjudant de gendarmerie). Tous sont garants de la moralité, de la justice. Dürrenmatt nous présente l’histoire d’une noce macabre, celle de Clara Zahanassian qui vient enfin épouser dans la mort, le seul homme qu’elle a vraiment aimé Alfred Hill, un homme qui l’a trahi et trompé. Telle une araignée elle tissera sa toile pour obtenir réparation en achetant la justice.»

Mehdi Benabdelouhab

«Même si la pure tragédie n’est plus possible, nous pouvons atteindre le tra-gique à travers la comé-die, le toucher en tant que moment terrible, en tant qu’abîmes ‘ouvrant de-vant nous, ainsi nombre de comédies de Shakes-peare sont déjà des co-médies dont se dégage le tragique.».

Friedrich DÜRRENMATT

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L’objectif sera de plonger le spectateur dans un conte moderne, un voyage critique sur la nature humaine et un univers appartenant à celui de l’étrange. Des personnages non réalistes les guideront dans les méandres de ce théâtre grotesque et absurde. La nécessité du masque et la marionnette permettront une distanciation avec notre réalité afin de nous libérer du rire et des larmes. Ils mettront en lumière l’âme humaine et ses paradoxes.

Contrairement à mes précédentes mises en scène j’opterai pour un espace vide, fait uniquement de quelques palettes et de caisses en bois. Cet espace dépouillé d’artifice reposera essentiellement sur le talent de l’acteur et de l’histoire. La mise en scène picturale sera réfléchie et pensée de manière chorégraphique.

L’univers de la pièce se situera en Argentine dans les années 1940. La compagnie Les têtes de bois poursuit son travail de recherche sur le masque. C’est donc tout naturellement qu’ils seront présents sur cette nouvelle création. Leur présence se justifie par la nécessité de faire ressortir la bouffonnerie des personnages sans jamais tomber dans la caricature.

Attaché à la présence de la musique dans mes mises en scènes, je ferai appel cette fois-ci à des grands noms du tango argentin avec des thèmes déjà existant composés par Astor Piazzolla, Roberto Goyeneche etc… Pierre Bernon (compositeur et musicien de Mont-pellier) créera une dizaine de musique et dirigera le chant. Cette musique est une manière à la fois d’intégrer davantage l’action en Argentine mais aussi d’apporter un climat et une atmosphère mélan-colique propre au déroulement de la pièce, avec une fin tragique et inévitable.

La pièce sera jouée par cinq comédiens interprétants 33 person-nages. Le travestissement fera partie prenante de l’esthétique et se fera sur scène aux yeux du spectateur. Les costumes (noir, blanc et gris) seront inspirés des années 40. L’idée serait que chaque cos-tume se transforme et évolue au fil de l’intrigue. au fur et à mesure les couleurs apparaissent sur les personnages du village (ex : vestes réversibles, chaussures, foulards, chapeaux, gants, etc).

Mehdi Benabdelouhab


AMOUR,VENGEANCE,CUPIDITÉ et MORALE...

UNE TRAGI-COMÉDIEFÉROCE ET RÉJOUISSANTE

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Dans cette pièce, Friedrich Dürrenmatt montre la fragilité des remparts moraux face au pouvoir de l’argent. Fragilité exacerbée par un contexte économique désastreux. Dürenmatt questionne la manière dont les idées extrémistes prennent place dans l’esprit d’individus et peuvent gangréner toute une communauté humaine. Et comment ce climat participe à la formation d’une masse prête à renier ses valeurs humanistes, appliquer une justice arbitraire, où se défendre devient difficile voir impossible. Les personnages qui gravitent autour d’Alfred deviennent sournois, hypocrites, calculateurs. On se demande alors si cette noirceur n’a pas toujours été présente en eux, si ce n’est pas finalement indissociable de la nature humaine.

Si cette pièce date des années 1950 et fait écho à la manière dont l’idéologie nazie a pu exister dans l’Allemagne des années 30 et 40, elle a aussi une importante résonnance aujourd’hui. Nous traversons une crise jamais vécue par l’humanité puisqu’elle est mondiale. Dans de nombreux pays développés, comme la France, la pauvreté s’accentue. Les extrêmes s’appuient sur cette population laissée pour compte afin d’assoir une idéologie basée sur la stigmatisation des minorités. Elles seraient responsables du chômage de masse, des attentats et du climat de peur, entre autres. Toujours selon cette idéologie, s’en débarrasser permettrait alors un retour à la normale. La violence verbale et physique à leur encontre, est à mettre en parallèle avec le mouvement de masse de la ville de Güllen dans la pièce. Alfred, à l’instar des migrants aujourd’hui, devient un enjeu économique et politique dont il faut se débarrasser, jusqu’à accepter le meurtre.

Cela est d’autant plus intéressant puisque c’est Clara, la vieille dame, qui crée cette crise économique et appauvrie la population afin de rendre l’argent davantage attractif, lui permettant ainsi d’arriver plus facilement à ses fins.

Toujours dans la volonté d’aller à la rencontre des publics, des scènes seront jouées au milieu des spectateurs. Cette posture démocratique de La compagnie Les têtes de bois se traduit ici formellement sur scène.

L’OEUVRE



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La tempête de W. Shakespeare, dernière création tout-public de la compagnie, a marqué le début d’un travail qui allie la technique du masque à celle de la marionnette. En effet, ces deux techniques ont un lien très fort qui les unit : leur représentation « déshumanisée » et « objectivée » de l’Homme. Cette manière que le masque et la marionnette ont de créer une distance, et à la fois une fascination de notre propre image, pousse la compagnie à approfondir ce qui a déjà été expérimenté avec La tempête. Il s’agit bien de cela dans La visite de la vieille dame ; pousser le spectateur à avoir un regard éveillé sur la nature humaine, et notamment ici dans ses dérives violentes et totalitaires. Le masque et la marionnette s’accordent très bien à cette pièce puisque Friedrich Dürenmatt, par le biais de l’écriture, montre avec un certain recul les comportements changeant de la population dus à leur avidité pour l’argent. Et le fait d’utiliser des personnages non réalistes nous permet d’aller plus loin dans cette représentation des dérives de l’être humain, de mettre en exergue son mercantilisme, et surtout de dévoiler la noirceur de son âme. C’est justement cette distance qui a poussé la compagnie à choisir une utilisation équilibrée du masque et de la marionnette. Cela permettra également d’accentuer les traits grotesques et caricaturaux des personnages pour en faire ressortir leur bouffonnerie et respecter le style tragi-comique de la pièce.L’intérêt de faire coexister ces deux techniques sera également de faire passer les comédiens du masque à la marionnette, du jeu à la manipulation. En effet, la pièce contient une myriade de personnages et les comédiens-manipulateurs devront passer de l’un à l’autre. Ces changement de rôle se feront à vue du spectateur, et lui rappelleront que ce sont bien des humains qui se cachent derrière ces techniques, ces masques, ces marionnettes, ces « objets ». L’objectif de l’utilisation des ces deux techniques est aussi de plonger le spectateur dans l’univers de l’étrange orchestré par des personnages définis comme non réalistes afin d’ouvrir la porte de l’imaginaire du spectateur.

LE MASQUE À LA RENCONTRE DE LA MARIONNETTE


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EXTRAIT DE LA PIÈCE


(Scène 4 Acte I)Valet de chambre : Voilà l’affaire : un juge, un prévenu, deux faux témoins et une erreur judiciaire en 1910. Je demande à la plaignante si c’est bien cela.

Clara : c’est cela.

Ill : Il y a prescription, il y a prescription depuis longtemps. Vieille histoire absurde.

Valet de chambre : Je demande à la plaignante ce qu’il est advenu de l’enfant.

Clara : il a vécu un an.

Valet de chambre : A vous qu’est il arrivé ?

Clara : Je suis devenue une putain.

Valet de chambre : Pourquoi ?

Clara : Le tribunal m’avait marquée.

Valet de chambre : Et maintenant Clara Zahanassian, vous voulez la justice ?

Clara : Je me l’offre. Cent milliards pour Güllen, si quelqu’un tue Alfred Ill.

Ill : Ma petite sorcière, tu ne peux pas exiger ça ? Tu n’en es pas morte.

Clara : Non, mais je n’ai rien oublié, Ill. Ni la forêt de l’ermitage, ni la grange de Colas, ni le lit de la vieille Boll, ni…. Ta trahison ! Nous sommes devenus vieux tous les deux, toi décati et moi charcutée par les bistouris. Je veux que nous soldions notre compte. Tu as choisi ta vie et tu m’as imposé la mienne. Tu voulais que le temps soit aboli, tout à l’heure dans la forêt de nos souvenirs ; eh bien, je l’ai aboli et je veux la justice. La justice pour cent milliards !

Le maire : Madame Zahanassian ! Nous sommes encore en Europe et nous ne sommes toujours pas des païens. Au nom de la ville de Güllen, au nom de l’humanité, je refuse votre offre. Nous préférons rester pauvres, plutôt que de nous couvrir de sang.

Clara : J’attendrai !


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LE METTEUR EN SCÈNE

Mehdi Benabdelouhab a toujours évolué dans le milieu de la création théâtrale. Dès le plus jeune âge il assiste aux répétitions de son père Smaël Benabdelouhab, comédien à la Cartoucherie de Vincennes dans la Compagnie du «Théâtre de l’Epée de Bois». Mehdi Benabdelouhab débute sur les planches en tant que comédien à l’âge de 17 ans. Il découvre le monde du Théâtre avec Antonia Diaz Florian dans la troupe de l’Epée de Bois, les premières pièces auquel il assiste sont Tamerlan de Christopher Marlowe, Noces de sang de Federico Garcia Lorca, La vie est un songe de Calderon, Don Juan de Zorilla. Les sujets comme, les relations avec le pouvoir, la réconciliation, les travers de l’être humain, le mercantilisme vont désormais l’inspirer.

Il se forme ensuite pendant 5 ans au sein du» théâtre du nouveau monde» dirigé par Smaël Benabdelouhab. Il travaille 3 ans avec Luca Franceschi dans la compagnia dell’improviso. En 2004, Mehdi Benabdelouhab se lance dans la mise en scène et il créé sa propre compagnie « Les Têtes de Bois » basée à Montpellier en collaboration avec la comédienne Italienne Valeria Emanuele. Ces 10 dernières années, ils créent plus de 14 spectacles, souvent coproduits et soutenus par la Région Occitanie, la Métropole de Montpellier, l’Adami, la Spedidam...

En 2006, au théâtre Jean Vilar de Montpellier, il monte, une version très personnelle de «Isabelle, trois caravelles et un charlatan» de Dario Fo. La pièce, habituellement boudée par le théâtre français remporte un franc succès et Medhi Benabdelouhab se voit félicité par l’auteur en personne qui l’encourage dans sa démarche.

Ses mises en scènes, telles que son adaptation de «La mégère apprivoisée» voyagent et s’exportent en Europe, en Afrique et en Corée du Sud. Son intention est de toujours privilégier le jeu de l’acteur, l’émotion, la sincérité. Pour lui, le jeu puise son énergie corporelle dans la tradition du masque et les arts martiaux. La scénographie teintée de mélange de cultures et de poésie associe tréteaux de bois et tissus anciens, les lumières et les musiques invitent le public au voyage...


PARCOURS

Mehdi Benabdelouhab

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COMÉDIEN ET METTEUR EN SCÈNE

Mehdi Benabdelouhab joue, adapte et signe chaque mise en scène de la compagnie les têtes de bois depuis 2004

- La Tempête de William Shakespeare (2016)- Cabaret Bébé 4ème volet : Rouge comme la pomme (2016)- Le médecin malgré lui de Molière (2015)- La jalousie du Barbouillé de Molière(2014)- La mégère apprivoisée de William Shakespeare (2012) - - Cabaret bébé 3éme volet : Une nuit d’été (2014)- Cabaret bébé 2éme volet : Sous la neige (2012)- Cabaret bébé 1er volet : La lumineuse histoire du ver luisant(2010)- Ulysse et Pénélope création collective (2010)- Volpone de Benjamin Jonson (2008).- Carnaval del Diavolo (2007)- Farces de Commedia (2007)- Carnaval del Diavolo (2007)- Isabelle, trois caravelles et un charlatan de Dario Fo (2006),- Pinocchio ou les aventures d’un burattino di legno d’après Collodi (2004),

Autre mise scène- Romeo e Giulietta de Shakespeare Mise en scène pour la compagnie Italienne Zorba officine - les précieuses ridicules de Molière. Mise en scène pour la compagnie européenne Mask on stage(2013)- Le médecin malgré lui de Molière. Mise en scène pour la compagnie européenne Mask on stage(2013)- Les petits chaperons dans le rouge. Mise en scène pour la compagnie la puce qui renifle(2015)

Mise en scène pour le théâtre amateur : - Cinq filles couleur pêche de Alan Ball Knock de Jules Romain- Marius de Marcel Pagnol-Douze hommes en colère de Reginald Rose- Les sept péchés capitaux de jean claude Grimberg, Jean michel Ribes, Jean-Paul Alègre, , Jean- Claude Grumberg, Victor Haïm, Pierre Notte, Jean-Michel Ribes et Stéphanie Tesson. Textes absurdes de Raymond Devos, Roland Dubillard, Jean Tardieu.- Un air de famille de Agnès Jaoui- Lettres de Vincent à théo Van Gogh commande du théâtre « les Alpilles » St Rémy de Provence.

Mehdi Benabdelouhab


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LES COMÉDIENS

Valeria Emanuele

Diplômée de l’école de théâtre « La Scaletta » de Rome et de la « Scuola Internazionale dell’attore Comico » de Antonio Fava (Italie). Maitrise en Histoire du théâtre à la Sapienza à Rome. Comédienne italienne de formation classique, elle est attirée depuis ses débuts par un théâtre d’expression corporelle et par la Commedia dell’Arte. Elle s’est laissée conquérir, ces dernières années, par le théâtre qui engage le corps. En France depuis 2001 elle a travaillé en tant que comédienne avec plusieurs compagnie de la Région Languedoc-Roussillon dont la Cie Conduite Intérieure, le Théâtre de la Remise, Ismaël Benabdelouhab et la Compagnie du Nouveau monde, Luca Franceschi et la Compagnie dell’improvviso. Co-fondatrice de la compagnie « les Tètes de Bois », Elle joue dans tous les spectacles (Pinocchio ou les aventures d’un burattino di legno d’après Collodi (2004), Isabelle, trois caravelles et un charlatan de Dario Fo (2006), Farces de Commedia (2006), , La Jalousie du Barbouillé de Molière (2014), Le Médecin – affreux, sales et méchants- d’après le Médecin malgré lui de Molière (2015). La Mégère apprivoisée (2012) de W. Shakespeare, La tempête de W. Shakespeare Elle participe à tous les projets de la compagnie.Depuis 2010, Valeria Emanuele est dans un processus de recherche et de création théâtrale visant le très jeune public (de 0 à 4 ans) et conçoit une série de quatre spectacles poétiques basés sur l’éveil des 5 sens . Intitulés Cabarets bébé, chaque spectacle s’intéresse à une saison en particulier :Cabaret bébé, la lumineuse histoire du vers luisant (2010), Cabaret bébé sous la neige (2012), Cabaret bébé, une nuit d’été (2014), Cabaret bébé rouge comme la pomme (2016). Après avoir exploré le monde et le langage de la très petite enfance, c’est aux adolescents qu’elle décide de s’intéresser. Son nouveau projet BOUTIK (2017-2018) est conçu pour être joué partout, dans un magasin, une bibliothèque, dans un collège, un lycée, sur une place, à la rencontre de ce public particulier…


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Jean BARD

Comédien, auteur, metteur en scèneSportif, ambulancier, puis électronicien, il décide de se consacrer au théâtre en 1992 et en 1995, il monte une compagnie professionnelle « le T.E.C », puis en 2012 « Théâtre Clos ». En 1996 un atelier jeune de la Maison pour Tous qu’il dirige crée « La bave du Crapaud », compagnie de théâtre amateur dont il devient le metteur en scène. Ses rencontres avec Gérard Santi, Claude Maurice, Ismaël Benabdelouhab, Luca Franceschi, Claude Pieplu, Bruno Wacrenier, Serge Valletti lui donnent envie d’explorer de nouveaux chemins, d’aller plus loin. Il rejoint la compagnie les Têtes de Bois en 2012 dans la création La Mégère apprivoisée de William Shakespear, en 2016 pour La Tempête de William shakespeare

Laurence LANDRA

Comédienne

Formée au théâtre de rue, à la Commedia dell’Arte, au jeu masqué balinais et au clown, Laurence Landra a travaillé avec le Théâtre du Nouveau Monde, Le collectif Théâtre Lila, La Traversée Fata Morgana. Depuis 2005, elle collabore avec l’association Vivre aux Eclats sur Lyon pour des interventions de clowns en milieu hospitalier et participe aux cabarets clowns avec le Collectif International de Clowns of Marseille. Elle travaille sur plusieurs créations de la compagnie (Pinocchio, Volpone, La Mégère apprivoisée, Les Farces de commedia, Le carnaval del diavolo, en 2016 La Tempête de William shakespeare.)

Facundo MELILLO

Comédien et musicien

Entre 1999-2002, il intègre l’atelier d’art dramatique dirigé par Febe Chaves en Argentine. En 2002 il travaille à Barcelone comme comédien et musicien dans la piece « Hablame como la lluvia» de Tennessee Williams mise en scène par Sergio Veliz.Depuis 2005 il habite en France. Il participe dans les classes de chant lyrique de Hélène Golgevit et Danielle Streiff au Conservatoire Régional de Sète et obtient en 2008 une Licence en Musicologie à Montpellier. Il s’intéresse aussi à la technique du théâtre gestuel et participe à la création des pièces de clown et bouffon avec la Cie Accidental Company. Aujourd’hui il est comédien au sein de diverses compagnies de Montpellier comme Cie Blablaproductions# et la Cie Les Têtes de Bois qu’il intègre en 2012 pour la création de la pièceLa Mégère Apprivoisée de W. Shakespeare ainsi que les dernières créations en 2014 et 2015: La Jalousie du Barbouillé et Le médecin- affreux, sales et méchants- deux adaptations des pièces de Molière. En 2016 il joue dans La Tempête de William shakespeare.

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mise à disposition de salle pour les répétions:

Salle Maria Callas à JuvignacCentre culturel Léo Malet (Mireval)Théâtre Jérôme Savary (Villeneuve les Maguelone.Théâtre La Vista (semaine du 25 au 30 mars 2019)

Premières représentations :

Avignon le Off 2019

Pré-achats en cours de négociation

Théâtre Bassaget (Mauguio)Théâtre Jérôme Savary (Villeneuve les Maguelone)Métropole Méditerranée MontpellierVille de FrontignanVille de JuvignacVille de Gardanne

RÉSIDENCES ET DATES

Cie Les Têtes de Bois

22 rue du Général Lafon34000 MontpellierTél: +33.(0)467.86.29.60Portable 07 60 03 08 67 (DIFFUSION Adélaïde Canonge)

E-mail: [email protected]

N° siret: 477 565 287 00034 N° de siren: 477 565 287 Code APE : 9001Z

Licences: catégorie 2 n°2-1079838, TVA intracommunautaire : FR5347756528700034

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