00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE...

96
Volume XXXI - 1 er trimestre 2006 Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire Spécial Pathologie Revue publiée par : Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire STAL A.F.S.T.A.L. Association Française des Sciences et Techniques de l’Animal de Laboratoire ISSN : 0339-722 X

Transcript of 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE...

Page 1: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Volume XXXI - 1er trimestre 2006

Sciences etTechniques del’Animal deLaboratoire

Spécial Pathologie

Revue publiée par :

Scien

ces e

tTechniques del’Anim

al de

Laboratoire

STAL

A.F.S.T.A.L. Association Française des Sciences etTechniques de l’Animal de Laboratoire

ISSN : 0339-722 X

Page 2: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

MP C

onse

il - 06 1

1 0

2 0

3 4

1

Page 3: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

sommaire

1

SCIENCES ET TECHNIQUESDE L'ANIMAL DE LABORATOIRE

Revue publiée par

ASSOCIATION FRANÇAISEDES SCIENCES ET TECHNIQUESDE L’ANIMAL DE LABORATOIRE

Pour tout ce qui concerne :

LA RÉDACTION DE LA REVUE

S'adresser au Rédacteur en Chef :M. A. DORIER

I.U.T.A. - LYON 1Centre de Bioexpérimentation VALBEX

43, bd du 11-Novembre-191869622 Villeurbanne Cedex

Tél./Fax 04 72 69 20 41E-mail : [email protected]

RUBRIQUE DES INFORMATIONSS'adresser à M. A. PERROT

Grange-Chapelle,69210 Savigny

LES ABONNEMENTS

ET CHANGEMENT D’ADRESSES'adresser à A.F.S.T.A.L.28, rue Saint-Dominique

75007 ParisTél./Fax : 01 45 56 91 16

E-mail : [email protected]

France : 77 € - Etranger : 92 €

Le numéro : 30 €

LA PUBLICITÉ DE LA REVUES'adresser à M. Pierre BOUGNEUX

Institut de Recherches SERVIER11, rue des Moulineaux

92150 SuresnesTél. : 01 55 72 25 06Fax : 01 55 72 24 30

SERVICE DE LA REVUE

Direction de publication

S'adresser à J.P. CHAMPIERB.P. 0109

69592 L'Arbresle CedexTél. 04 74 01 65 28Fax 04 74 01 69 97

E-mail : [email protected]

Les textes publicitaires insérés

dans la revue n'engagent

que la responsabilité des annonceurs

IMPRIMERIE REYBoulevard des Droits de l’Homme

Z.A.C. du Chêne69500 BRON

Tél. 04 72 81 02 70

VOLUME XXXI 1er TRIMESTRE 2006 – No 1

sommaire

Introduction à la pathologie des animaux de laboratoire

Dr Delphine GRÉZEL (Lyon, France) ...................................................... 5

Maladies, parasites et agents infectieux des rongeurs

Delphine GRÉZEL (Lyon, France) .......................................................... 19

Maladies, parasites et agents infectieux des lapins

Pierre COUDERT (Tours, France) ........................................................... 33

Maladies, parasites et agents infectieux des carnivores

Catherine MÉGARD-VERNET (Paris, France) ........................................ 41

Maladies, parasites et agents infectieux des porcins

Stephan LANGONNET (Lyon, France) .................................................. 51

Maladies, parasites et agents infectieux des Primates non humains

Fanélie WANERT (Niederhausbergen, France) ..................................... 59

Informations ................................................................................................. 77

Sommaire répertorié dans « Current Contents », « Biological Abstracts »,

« Veterinary Bulletin », « Index Veterinarius » et « Revue analytique de

l'Académie des Sciences de Russie ».

STAL

Page 4: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

2 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Recommandations aux auteurs

1) Les manuscrits devront être écrits en français ou en anglais.

2) Les manuscrits seront dactylographiés, en double interligne, recto seulement, avecune marge de 50 mm. Toutes les pages seront numérotées.

3) Organisations du manuscrit

a) La première page comportera le titre de l'article en français, le prénom suivi dunom de(s) l'Auteur(s), le nom et l'adresse complète du Laboratoire ou del'Etablissement où a été effectué le travail et le cas échéant, si elle est différente, l'a-dresse où devra être envoyée toute correspondance, la liste des abréviations employéeset leur signification, et si nécessaire, la dénomination, la date et le lieu de la réunionscientifique où a été présentée la communication.

b) La seconde page comportera un bref résumé (10 à 15 lignes) en français, suivi de3 à 5 mots-clés.

c) La troisième page comportera le titre de l'article en anglais, le prénom suivi dunom de(s) l'Auteur(s), un bref résumé (10 à 15 lignes) en anglais suivi de 3 à 5 mots-clésen anglais.

A l'exception des revues générales, le manuscrit devra contenir les sections suivantes:

d) Introduction : elle devra poser le problème de façon claire et concise.

e) Matériels et méthodes : cette section comprendra successivement l'identificationdes animaux de laboratoire en respectant les règles internationales (race, souche, etc.)et en utilisant pour les espèces les moins courantes, le nom français suivi de la dénomi-nation zoologique Linnéenne (ex : le poisson combattant "Betta splendens"), l'appa-reillage lorsqu'il est particulier, le protocole, les méthodes particulières de dosage, lesméthodes statistiques et les produits utilisés (en utilisant le nom générique, et si le pro-duit est dans le commerce, le nom du fabricant ou du fournisseur, la ville et le pays). Laforme du produit, base ou sel devra être précisée.

f) Résultats : l'utilisation des figures et des tableaux est encouragée, en évitant lesredondances. L'utilisation des tests statistiques devra permettre l'évaluation et l'inter-prétation des résultats.

g) Discussion : Elle devra s'appuyer essentiellement sur les résultats présentés etfaire référence aux résultats de même nature déjà publiés.

h) Conclusion

i) Bibliographie

4) Tableaux et figures

a) Chaque tableau sera présenté sur une page séparée. Au dos sur une étiquette,devront être mentionnés le nom de l'Auteur et le numéro du tableau (en chiffresromains). Dans le tableau, les renvois seront référencés par les lettres a, b, c, etc. et leursignification devra apparaître sous le tableau. Chaque tableau sera accompagné, surune page séparée, d'une légende qui explicitera brièvement sont contenu et les abré-viations utilisées. La légende apparaîtra lors de la publication en haut du tableau.

b) Chaque figure devra être présentée sous forme de photographie tirée sur papierblanc brillant ; au dos de chaque figure, sur une étiquette, devront être mentionnés, lenom de l'Auteur, le numéro (en chiffres arabes) et le haut de la figure. La clarté du dessinet l'épaisseur des traits et des lettres devront être suffisamment marquées pour permettreune réduction au 1/3. La légende de la figure apparaîtra sur une page séparée et explici-tera brièvement le contenu de la figure, et si nécessaire, l'essentiel des résultats et lesabréviations utilisées.

Dans le cas d'un trop grand nombre de tableaux et de figures ou de la reproductionde photographies en couleur, la Rédaction se réserve le droit de facturer les frais sup-plémentaires aux Auteurs.

5) Références

a) Dans le texte, les références à des travaux publiés devront être citées suivant lesystème d'Harvard (noms et date). S'il y a plus de 2 Auteurs dans une même référence,la citation dans le texte devra comprendre le nom du premier Auteur suivi par "et al.".Les références citées simultanément devront être classées chronologiquement.

Exemple : (Langer 1981 ; Chamove et Anderson 1989 ; Gérard et al. 1990).

Les citations se référant à des communications personnelles ou à des observationsnon publiées devront être strictement limitées et apparaître dans le texte entre paren-thèses, mais non dans la liste des références.

b) La Bibliographie sera présentée sur une (des) feuille(s) séparée(s). Les référencesseront classées par ordre alphabétique des Auteurs et pour chaque Auteur par ordrechronologique. Tous les Auteurs d'une même référence devront être mentionnés.Plusieurs références d'un même Auteur, apparaissant une même année, devront êtredifférenciées en ajoutant un suffixe (a, b, c, etc.) à l'année.

Chaque référence devra comprendre la séquence suivante : le nom de(s) l'Auteur(s),l'initiale de leur prénom, l'année de publication entre parenthèses, le titre complet del'article, le titre du journal dans lequel l'article est paru (abrégé selon les normes), levolume de la revue et la pagination de l'article (première et dernière page).

Exemple : Zerial A, Lemaître M (1990) Recherche de médicaments anti-SIDA etévaluation de leur efficacité dans des modèles animaux. Sci Tech Anim Lab 15, 115-122

Les références aux articles parus dans les livres devront comprendre la séquence sui-vante : le nom de(s) l'Auteur(s), l'initiale de son prénom, l'année de publication entreparenthèses, le titre complet de l'article, In : suivi du titre complet du livre, le nom et l'ini-tiale du prénom de(s) l'Auteur(s) du livre entre parenthèses, l'éditeur, la ville et la pagina-tion de l'article (première et dernière page).

Exemple : Chamove A, Anderson J (1989) Examining environmental enrichment. In :Housing, care and psychological wellbeing of captive and laboratory primates (Segal E,ed), Noyes publications, Park Ridge, 183-202

Un article ne pourra être cité "sous presse" que s'il a été accepté pour publication etsi le nom du journal est donné.

6) Remise des manuscrits

Les manuscrits, accompagnés de leur disquette, devront être envoyés en triple exem-plaire (l'original plus 2 copies) au Secrétaire de Rédaction (M. A. DORIER, I.U.T. A-LYON1, Centre de Bioexpérimentation VALBEX, 43, bd du 11-Novembre-1918,69622 Villeurbanne Cedex. Tél./Fax 04 72 69 20 41).

Les logiciels compatibles chez l’imprimeur sont : QuarkXpress (texte), Word 6 (texte,format PC ou Mac), Illustrator 6 (images), Photoshop (dessins). Si autre logiciel, convertirles textes en Word 6.

L'exemplaire original au minimum devra être accompagné des photographies desfigures et de l'original des tableaux. L'auteur principal devra mentionner son numéro detéléphone et son adresse. Les Auteurs s'engagent à ne pas proposer leur manuscrit àune autre revue avant d'avoir reçu la décision du Comité de Rédaction. Le Comité deRédaction soumettra le manuscrit à l'approbation du Comité de Lecture.

7) Corrections des épreuves

Les Auteurs devront retourner les épreuves corrigées dans un délai de 5 jours au Secrétaire de Rédaction (M. A. DORIER, I.U.T. A-LYON 1, Centre deBioexpérimentation VALBEX, 43, bd du 11-Novembre-1918, 69622 Villeurbanne Cedex).

Les additions et les corrections autres que celles des erreurs typographiques impu-tables à l'imprimeur seront facturées aux Auteurs.

8) Tirés à part

Les Auteurs recevront 25 tirés à part gratuits. Ils pourront obtenir des exemplairessupplémentaires (voir tarifs ci-dessous), en joignant un bon de commande aux épreuvescorrigées.

100 60 80 95 105 120

200 110 140 160 180 140

300 160 200 225 250 155

400 210 260 290 320 170

500 260 320 355 390 185

(au-dessusnous consulter)

TARIF (HORS TAXES) DES TIRÉS A PART en €à partir du n° 1/2002

Nombred'exemplaires

Exemplaires sans couverture

4 à 8 pages 12 pages 16 pages 20 pages

Supplémentpour couverture(papier couché)

Il est rappelé aux auteurs des communications paraissantdans "Sciences et Techniques de l'Animal deLaboratoire" qu'il leur est offert gratuitement vingt-cinqtirés à part sans couverture.

Pour ceux qui désirent un nombre de tirés à part supé-rieur à ces vingt-cinq exemplaires, ils leur seront facturésaux conditions indiquées dans le tableau ci-contre :

Page 5: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 3

Aide-mémoire de pathologie des animaux de laboratoire

Ce document a pour objectifs :

- De fournir une base d’informations en langue française sur les principales maladies des animaux de laboratoire, leurimportance et leur diagnostic. Il n’a pas pour objet de se substituer aux nombreux livres, et aux publications francophonesou anglophones qui détaillent une infection en particulier1,2,3. Quelques pistes thérapeutiques et prophylactiques sontfournies à titre indicatif.

- D’aider les responsables d’animaleries à établir leur politique de prévention des infections et parasitoses, enétablissant les risques encourus par les manipulateurs au contact d’animaux infectés (risque zoonotique), par l’effectifanimal (risque épidémique..), et par les chercheurs (biais expérimental).

Ce document est le fruit d’un travail collégial de la Commission Vétérinaire de l’AFSTAL, initié par le Dr Henri Maurin-Blanchet. Il prolonge le précédent aide-mémoire rédigé par le Pr Yves Richard et publié en 19864.

Les chapitres de cet aide-mémoire sont :

- Introduction générale à la pathologie des animaux de laboratoire (Delphine Grézel)

- Maladies, parasites et agents infectieux des rongeurs (Delphine Grézel)

- Maladies, parasites et agents infectieux des lapins (Pierre Coudert et Delphine Grézel)

- Maladies, parasites et agents infectieux des carnivores (Catherine Mégard-Vernet, Catherine Maisonneuve-Pecheur et Delphine Grézel)

- Maladies, parasites et agents infectieux des porcins (Stephan Langonnet, Laurence Bonnet et Delphine Grézel)

- Maladies, parasites et agents infectieux des primates non humains (Fanélie Wanert et Samuel Vidal)

- Maladies, parasites et agents infectieux des petits ruminants (en cours de rédaction)

- Maladies, parasites et agents infectieux des oiseaux (en cours de rédaction)

- Maladies, parasites et agents infectieux des amphibiens (en cours de rédaction)

- Maladies, parasites et agents infectieux des poissons (en cours de rédaction)

- Diagnostic et dépistage des infections, examens complémentaires (en cours de rédaction)

1 « Laboratory animal medicine 2nd edition » JG Fox, LC. Anderson, FM.Loew, FW Quimby eds ; 2002, Academic Press ISBN0122639510, 1270p ; « ferrets, rabbits and rodents : clinical medicine and surgery » E.V Hillyer et al, Saunders 1997, ISBN0721640230, 415 p.

2 « Pathology of laboratory rodents & rabbits, 2nd edition » DH Percy, SW Barthold, 2001, Iowa state Press, ISBN0-8138-2551-2, 315 p.3 http://www.ivis.org/bookstore/labanim.asp.4 « Aide-mémoire de Pathologie des Animaux de Laboratoire » STAL 1986.

Page 6: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 7: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 5

Introduction à la pathologie des animaux de laboratoire

Dr Delphine Grézel (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

Règles générales en matière de médecine des animaux de laboratoire1

Tableau 1 - démarche logique d’analyse des maladies des animaux de laboratoire

Atteinte individuelle Atteinte collective : Atteinte transmissible : (ou cas réguliers au sein apparition simultanée ou régulière apparition progressive, sur l’ensemble d’un effectif syngénique sur un lot d’animaux soumis des individus sensibles d’un effectif

au même problème (épidémie), ou problème persistant dans une collectivité (endémie)

Blessures, Maladies Problèmes liés à l’alimentation Infections et parasitoses (% morbidité très du vieillissement (intoxications, carences vitaminiques, variable selon les situations)Tumeurs manque d’eau..) La plupart des maladies infectieuses Anomalies génétiques Problèmes liés à un défaut de s’accompagnent de fièvre, ou congénitales l’environnement (coup de chaleur, et/ou d’inflammation.Maladies auto-immunes taux d’ammoniac élevé, stress..)Maladies métaboliques (souvent polyfactorielles)

La consanguinité des animaux peut augmenter la fréquence de certains troubles : c’est particulièrement le cas dessouches murines inbred (maladies dégénératives, métaboliques ou auto-immunes, tumeurs..).

Pour effectuer un diagnostic, il faut disposer à la fois dedonnées sémiologiques (recueil d’observations cliniqueschez les malades, comparaison avec les données deréférence disponibles), et commémoratives (faits enrapport probable avec la maladie, comme l’introduction denouveaux individus ou la sensibilité particulière d’unesouche..).

Il est possible d’envisager le traitement des individusmalades, infectés ou parasités, à la condition qu’il n’y aitpas d’incompatibilité avec les expérimentations en coursou futures. Les traitements des animaux de laboratoire sefont selon les règles thérapeutiques classiques, bien qu’ilsoit parfois difficile de trouver le produit adapté, uneposologie2 et une modalité d’administration fiable3

(absence d’AMM4 dans l’espèce, effets indésirables,absence de formulations adaptées aux rongeurs..).

Toutefois, il faut bien garder à l’esprit que le traitementd’une collectivité est toujours plus difficile que le traitementd’un individu isolé. En cas de maladie, il est nécessaired’évaluer le bien-fondé d’une démarche thérapeutique, parrapport à la décision d’euthanasier les animaux, à la fois surdes critères éthiques et scientifiques. Enfin, il est utile derappeler que le docteur vétérinaire est seul habilité àl’exercice de la médecine des animaux, à prescrire endehors d’un protocole expérimental des médicaments àusage restreint (listes 1 et 2), et à effectuer certainesmissions de protection de la santé animale et publiquedéfinies par le Code Rural (missions définies par le mandatsanitaire octroyé par la DDSV5).

À la différence des animaux fermiers et domestiques, lespetits animaux de laboratoire ne reçoivent généralementpas de traitements prophylactiques anti-parasitaires ou

1 "Laboratory animal medicine 2nd edition" J.G. Fox etl eds ; 2002, Academic Press ISBN0122639510, 1270p ; "ferrets, rabbits and rodents : clinicalmedicine and surgery" E.V. Hillyer et al, Saunders 1997, ISBN0721640230, 415p et "Pathology of laboratory rodents & rabbits, 2nd edition" D.H.Percy and S.W. Barthold, 2001, Iowa state Press, ISBN0-8138-2551-2, 315p

2 "Formulary for laboratory animals - 3rd edition" C.T. Hawk and s.L. Leary (eds), 1999, Iowa State University Press, 0813824699, 152 p3 Il est utile de rappeler ici que l’administration dans l’eau de boisson, séduisante sur le plan pratique, ne garantit pas une bonne efficacité et une

bonne sécurité quand la quantité bue par individu n’est pas contrôlée ou que le produit est instable.4 Autorisation de Mise sur le Marché5 Direction Départementale des Services Vétérinaires

Page 8: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

6 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

anti-infectieux. La raison en est surtout la crainted’interférence expérimentale: c’est donc àl’expérimentateur de définir si ces moyenspeuvent être employés (anti-parasitaires..). Enl’absence de prophylaxie médicale, la seuleprévention repose sur le confinement desanimaleries, la détection et l’isolement trèsrapide des animaux suspects.

Des contraintes sanitaires particulières peuventêtre imposées par les statuts des animaux(immunodépression, fragilité liée au protocole,reproducteurs..), ou par les exigencesexpérimentales (absence de réactions croiséesou d’interférences immunes..).

Infectiologie générale

Un individu normal héberge une multitude debactéries, fungi et protozoaires "résidents" quicolonisent la peau et une grande partie desmuqueuses, et sont saprophytes ou symbiontes :ces micro-organismes constituent la florecommensale de la peau et des muqueuses quivit en équilibre avec l’hôte (leur présence estneutre, ou bénéfique pour l’individu par exempleen contribuant à la digestion ou à la protectiondes muqueuses). Les muqueuses colonisées(septiques) sont les muqueuses digestives, lasphère ORL et la conjonctive oculaire, les voiesgénitales et urinaires basses. De nombreusesbarrières naturelles contrôlent ces germescommensaux pour qu’ils n’aillent pas plus loinvers les muqueuses aseptiques (poumons,utérus, vessie et reins..) et les organes profonds.

Un grand nombre de bactéries gram+ sont descommensales de la peau et des voiesrespiratoires hautes (staphylocoques coagulase-,streptocoques α-hémolytiques, corynebactéries.).L’intestin (ou les pré-estomacs chez les ruminants)et les voies génitales basses hébergent desmilliards de bactéries commensales,généralement anaérobies, qui ne survivent pashors de l’hôte (lactobacilles, bifidobactéries,entérobactéries..). L’individu est aussi exposé à denombreuses bactéries présentes dans sonenvironnement (terre et eaux de baignade,aliments, contact avec d’autres espèces..) et quine font que transiter sans s’implanter(clostridies..). Certaines de ces bactéries,normalement ou accidentellement présentesdans l’organisme, sont dites opportunistes : ellesoccasionnent des infections, lorsque, pour uneraison ou une autre, elles franchissent les barrièresnaturelles et ne sont plus en équilibre avec leurhôte (inoculation traumatique dans un territoirenormalement aseptique..)6.

Figure 1 - modalités d’infections

En revanche, un petit nombre d’espècesmicrobiennes, dites pathogènes, ont développédes capacités d’invasion et vivent aux dépens del’hôte. Ces micro-organismes sont capablesd’envahir les muqueuses et les tissus profonds,de produire des toxines et des enzymes, voiremême d’entrer dans les cellules dont ilsperturbent alors le fonctionnement (virus,bactéries et protozoaires intracellulaires).L’infection intracellulaire est une obligation pourles virus, qui détournent la machinerie cellulairepour assurer leur multiplication et provoquentdes lésions cellulaires. L’organisme doit alorscombattre l’invasion et ses effets grâce à sesdéfenses immunes.

Les parasites sont des organismes qui sontob l iga to i rement t r ibu ta i re s pour leu rdéveloppement d’un hôte. Leur monde esttellement complexe qu’on y trouve à la fois desorganismes unicellulaires (protozoaires) etmétazoaires (helminthes, acariens, insectes..) ;leur caractéristique commune est de présenterdes formes sexuées et un développement parétapes successives, ceci dans un hôte (parasitesmonoxènes) ou plusieurs (parasites dixènes outrixènes).

Placer un micro-organisme ou un parasite dansla classification permet d’identifier rapidement sesprincipales propriétés structurales et biologiques7.

Tropisme d’espèce, barrière d’espèce et zoonoses

La plupart des agents infectieux et des parasitessont inféodés à une seule espèce hôte, danslaquelle ils établissent une infection fructueuse (!).Cela s’explique par des considérationsépidémiologiques (biotope commun entrel’espèce hôte et le micro-organisme, modalités detransmission ciblées..), mais aussi par des

6 "Eléments de Microbiologie et d'immunologie" JP Regnault, 2002 (Decarie) ISBN 2-89137-098-8 7 http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/nomstaxons.html , http://www.virology.net/Big_Virology/BVHomePage.html ,http://www.vet-lyon.fr/ens/expa/guidelines/microbio_statuts.htm

Page 9: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 7

considérations physiologiques et moléculaires(récepteurs du micro-organisme reconnaissant lesportes d’entrée tissulaires ou cellulaires de l’hôte,enzymes du micro-organisme adaptées aux tissusde l’hôte, nature des barrières naturelles comme lepH gastrique, capacités de réponse immunes..).

La spécificité d’espèce, pour un hôte donné,est d’autant plus stricte que le micro-organismeest dépendant de facteurs protéiques, commedes récepteurs d’entrée dans les cellules(HIV/CD4), ou des enzymes (Haemophilus/facteur V de coagulation..). Généralement, lesgenres microbiens s’adaptent à différentesespèces hôtes en "créant" des espèces ou dessouches qui présentent des propriétés similaires,mais qui se distinguent par de légères variationsstructurales et physiologiques et par unespécificité d’hôte plus ou moins stricte(parvovirus du rat, du chien, de la souris..). Ungrand nombre de bactéries opportunistesn’ont pas de préférence établie pour uneespèce, et s’adaptent dans de nombreux hôtesune fois les barrières immunes levées.

De nombreux parasites et micro-organismessont tributaires de plusieurs espèces:

• les parasites dixènes ou trixènes passent dans2 ou 3 hôtes successifs pour accomplir leur cyclebiologique. L’absence d’une espèce rompt latransmission (d’où l’importance de la séparationdes espèces en animalerie, et de la lutte contreles insectes et rongeurs sauvages..). On parled’hôte définitif pour l’espèce qui héberge lareproduction sexuée du parasite, et d’hôte(s)intermédiaire(s) pour l’espèce(s) qui héberge(nt)la multiplication asexuée.

• certains micro-organismes utilisent desvecteurs vivants comme des insectes ou destiques pour passer d’un hôte à l’autre(arboviroses, rickettsies..). Leur survie et leurtransmission est limitée hors de ces vecteurs.

Le passage des parasites et agents pathogènesspécifiques à d’autres espèces, lors d’une

exposition naturelle, est généralementinfructueux (infection abortive) ou au contraire,responsable d’une inflammation sévère (signantun rejet plus ou moins efficace) : On parle alorsde barrière d’espèce. Cette barrière d’espècen’est pas absolue, car des conditions favorisantesépidémiologiques (regroupement d’espèces..),ou accidentelles (inoculation profonde par piqureou morsure), peuvent aboutir à l’infection etmême à une adaptation du germe.

Les proximités phylogénétiques entre lesrongeurs expliquent que la barrière d’espèce estpeu efficace et que des contaminations inter-spécifiques sont souvent possibles (infectionspérennes, ou transitoires et rapidementéliminées).

Les zoonoses sont des infections qui atteignent,naturellement, plusieurs espèces. Au sens strict, ilfaut parler d’anthropozoonoses pour les infectionsqui touchent l’homme et l’animal, mais le langagecourant ne fait pas cette distinction.

Physiopathologie des infections

On distingue classiquement des germespathogènes (causant une maladie chez l’animalnormal, tout au moins lors d’un premier contact),des germes opportunistes (causant une maladiechez l’animal immunodéprimé mais contrôlés parla réponse immune d’un individu normal), et desgermes commensaux (ne causant pas demaladie bien que leur habitat naturel soit la peauou les muqueuses septiques).

On explique que les germes commensaux sontcontrôlés par l’immunité innée (ils ne franchissentpas les muqueuses ni la peau), tandis que lesgermes opportunistes sont arrêtés par l’immunitéspécifique (ils peuvent éventuellement pénétrerles tissus et causer des réactions inflammatoires).Il faut noter aussi que certaines infections(infections nosocomiales..) sont dues à desgermes dont le pouvoir infectieux ou pathogèneest faible dans les situations naturelles, mais semanifeste en cas de facteurs favorisants commel’utilisation de dispositifs médicaux invasifs(sondes..). Il apparaît ainsi utile de différencier lesmicro-organismes selon qu’ils sont fréquemmentretrouvés dans la flore microbienne d’individusnormaux ("infections endogènes" favorisées pardes circonstances provoquant l’invasion tissulairedu germe), ou qu’ils en sont normalementabsents ("infections exogènes" favorisées pardes circonstances d’exposition ou d’inoculation).

Il existe une très grande diversité dans laphysiopathologie des infections, qu’on peutdécrire selon les critères suivants :

• Nature des lésions, selon que l’agentinfectieux est capable de détruire des cellules etdes tissus (foyers de nécrose, lésions

Page 10: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

8 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

h é m o r r a g i q u e s ) , d e p r o v o q u e r u ndysfonctionnement organique (toux, diarrhée..),ou une atteinte générale (fièvre, chocendotoxinique..).. On parle de bactériespyogènes lorsqu’il y a formation de pus, abcès(réaction antibactérienne inefficace)… On parled’infections granulomateuses quand les cellulesimmunes s’accumulent autour des germes eninfiltrant les tissus.

• Tropisme tissulaire de l’infection (organes ettissus atteints). De nombreux germes ont une"porte d’entrée" (muqueuse, plaie, inoculation..)différente de leur organe cible, et se disséminentdans l’organisme par différentes voies (sanguine,lymphatique, nerveuse..). Les sites demultiplication conditionnent les voies detransmission (aérosols, voie oro-fécale, urinaire,sexuelle, passage lacté et/ou placentaire..). Denombreux micro-organismes sont excrétés dès laphase de multiplication à la porte d’entrée (lacontagion débute donc durant l’incubation, avantmême l’apparition des symptômes ; l’intensité del’excrétion est maximale durant la phase d’état).

• Durée de l’infection (aiguës ou chroniques).Les variations de durée concernent aussi bienl’incubation (généralement 7 jours, variant selonles micro-organismes de 12h à 12 mois !), que laphase d’état, et la phase d’excrétion (duréependant laquelle l’individu est contagieux :généralement 20 jours, variant de 7 jours à la viecomplète de l’animal). La plupart des infectionssont résolutives (c’est à dire que l’immunitéaboutit à l’élimination en quelques semaines dugerme). Certains agents ne sont jamaiscomplètement éliminés et persistent après laguérison clinique dans un état d’équilibre avecl’hôte= portage asymptomatique post-infectieux (herpesviroses, rétroviroses, lamajorité des parasitoses, un grand nombred’infections bactériennes). En pratique, bien qu’ils’agit de processus différents, on confondportage sain des germes opportunistes (au seinde la flore), période d’incubation (difficultés dedétection d’une infection débutante), et portageasymptomatique des germes pathogènes(multiplication contrôlée dans les tissus cibleschez un individu immun).

• Sévérité de l’infection (bénignes ou sévères),en fonction de la virulence intrinsèque de l’agent(production de toxines protéiques oud’endotoxines, présence d’une capsule oud’hémagglutinines..), et de l’ampleur du rejet(fièvre, inflammation, granulomes..). Lesinfections bénignes sont rejetées sanssymptômes majeurs en quelques jours. Certainesbactéries ne provoquent une infection sévère

que lors de circonstances favorisantes, alors quede nombreux animaux en sont des porteurs sainsau niveau des muqueuses digestives ourespiratoires dans des circonstances normales(fièvres liées au transport dues à Mannheimiahaemolytica chez les ruminants, pasteurelloses8

du lapin en cas de stress, infections par desClostridies ou des Corynebactéries..). On parlerade maladies subcliniques pour caractériser desinfections pour lesquelles les anomalies et leslésions sont décelées à l’autopsie en absence designes cliniques manifestes.

Chez les animaux de laboratoire9, et enparticulier chez les rongeurs, les définitions despathogènes et opportunistes sont dépassées parla très grande variabilité d’expression desmaladies en fonction des caractéristiquesgénétiques et immunologiques des souchesconsidérées. On distinguera donc le degréd’infectiosité (capacité à franchir les barrièresnaturelles et à envahir les tissus), depathogénicité (morbidité dans une populationnormale ou immunodéprimée) et de spécificité(espèce microbienne adaptée au rongeur oucontamination à partir d’une autre espècecomme l’homme).

Figure 2 - étapes d’une infection et modalitésd’évolution : phases cliniques, phasesd’excrétion, dynamique de la réponse immune.

La réponse immune à l’infection estconstituée d’un ensemble complexe demécanismes dirigés contre le germe(inflammation, phagocytose, immunité cellulaire,anticorps neutralisants..). La réponse nonspécifique initiale est destinée à retarder etbloquer l’invasion tissulaire, mais elles’accompagne de manifestations cliniques(éternuements, toux, diarrhée, fièvre,inflammation..). La réponse spécifique estorganisée grâce à la stimulation des lymphocytesT et B par des antigènes microbiens propres àchaque micro-organisme lors de l’infection. La

8 "Pasteurelloses du lapin : revue" M. Kpodékon, P. Rideaud, P. Coudert Revue de Médecine Vétérinaire, 1999 (150/3) : 221-232 http://www.tours.inra.fr/urbase/internet/resultats/articles/pasteurellose.htm

9 "Handbook of laboratory animal bacteriology" AK Hansen, 2000, CRC Press, ISBN0-8493-2913-2, 255 p

Page 11: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 9

réponse anticorps spécifique est le versant del’immunité le plus facile à étudier (recherche de laséropositivité), mais pas forcément le plusefficace contre le germe en cause.

L’acquisition d’une mémoire immune à longterme élimine plus ou moins l’infection etprotège plus ou moins efficacement contre desréexpositions ultérieures (selon que la réponseimmune produite est capable de bloquerl’invasion, la dissémination, ou les symptômes del’infection). Ainsi des individus infectés pourrontsoit éliminer l’infection soit rester porteursasymptomatiques, selon l’efficacité de la réponseimmune (toute baisse de l’immunité pouvantentraîner une reprise des symptômes ou del’excrétion en cas de portage). La dynamiqued’infection est différente chez des individus "naïfs " (absence de réponse immune protectrice)et des individus " immuns " (présence d’uneréponse immune procurée par un premiercontact avec le germe ou par une vaccination).Les jeunes individus sont protégés pendant prèsde 3 mois par des anticorps apportés par lecolostrum (dans la mesure où la mère estimmune), et sont donc séropositifs. Les rongeursrestent fréquemment séropositifs leur vie durantaprès une contamination (seule une mesurequantitative de la réponse anticorps peutindiquer l’élimination de l’infection).

Le délai nécessaire à l’établissement d’uneimmunité protectrice, mais aussi les capacitésd’échappement de certains micro-organismes,expliquent en grande partie les modalitésd’évolution propres à chaque infection.

L’infection de femelles gestantes peutprovoquer l’avortement, soit parce que lesgermes atteignent le placenta et le fœtus, soitparce que l’atteinte générale (et en particulier lafièvre) altère la physiologie de la gestation. Lesmammites et autres infections des femellesallaitantes sont graves parce que 1° la productionde lait chute (mortalité des jeunes par sous-nutrition), 2° les germes peuvent être transmispar le lait aux jeunes (septicémie streptococciquedu nouveau-né en cas de mammitestreptococcique de la femelle..).

Certaines infections sont asymptomatiqueschez l’adulte (séropositifs et cliniquement sains),mais sont responsables de troubles de lareproduction (diminution de la fertilité, mortalitéembryonnaire et néonatale). Certains agentsinfectieux ne sont pathogènes que sur une partiede la population : animaux reproducteurs,nouveaux nés (surtout si les mères n’ont pasdéveloppé une immunité protectrice avant lagestation), individus immunodéprimés. Lacoexistence d’individus normaux porteurs sainsest alors impossible avec les individus plusfragiles.

Epidémiologie

Les maladies infectieuses ont la particularitéd’être transmissibles, mais le degré detransmission est très variable selon les agents encause (nombre de microorganismes produits aucours de l’infection, voies d’excrétion..). De façongénérale, la contagion des infections virales etparasitaires est beaucoup plus élevée que celledes infections bactériennes, mais il n’y a pas derègle univoque. La transmission la plusimportante concerne les microorganismes libérésdans les fécès, l’urine ou des aérosols (toux,éternuement).

La prévalence et la morbidité sont trèsvariables (prévalence dans une colonie infectée :<10% CAR Bacillus ; 30% MHV ; >70% : Sendaivirus, acariens, oxyures..). Il ne faut pas confondrela prévalence réelle (% individus hébergeanteffectivement le parasite ou le microorganisme)et la prévalence sérologique (% d’individusséropositifs, porteurs ou ayant été infectés maisayant éliminé l’infection : elle peut atteindre 60-100% dans le semestre qui suit un épisodeinfectieux).

Figure 4 - modalités de la transmission.

La majorité de la transmission s’effectue defaçon directe (=contagion), par contact entredes individus infectés (même durant l’incubation)et des individus sensibles. L’isolement desanimaux, et l’élimination de tous les excrétas,restent les mesures les plus efficaces pour limiterla contagion. Selon la durée et l’intensité del’excrétion, on distinguera des infections trèscontagieuses (Sendai virus, parvovirus..) et desinfections peu contagieuses (CAR Bacillus, TMEV,reovirus type 3). Selon la viabilité de l’agentinfectieux, le contact nécessaire à la contagiondoit être "appuyé" (contact physique, morsure..)ou "léger" (léchage d’urine ou de fecès,transmission par des aérosols dans un rayon dequelques mètres, déplacement autonome desparasites..).

La transmission directe par voie sexuelleexpose à des risques particuliers dedissémination (transmission à distance lorsd’insémination artificielle par une semencecontaminée).

Page 12: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

10 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Une modalité de la transmission directe est latransmission verticale, entre des géniteurs etleurs portées (la mère est plus souvent la sourcede la contagion). La faiblesse des contaminationsin utero a permis d’établir les principes actuelsde dérivation chez les rongeurs, parhystérectomie aseptique ou par transplantationembryonnaire (très peu de germes infectent lesovules, le sperme et les embryons après lestechniques de décontamination effectuées invitro). Certains agents infectieux sont capablesde passer la barrière utérine (mycoplasmes,Herpesvirus, LCMV, LDHV..), ou de se réactiver aumoment de la gestation (Ascaris, Toxocara..).

Parmi les risques de contagion directe, il estnécessaire d’évoquer les contaminations inter-spécifiques, et en particulier d’origine humaine :de nombreuses bactéries dont l’homme est unporteur fréquent, en particulier Staphylococcusaureus, peuvent également infecter les rongeurs,surtout quand ceux ci présentent desmicrolésions cutanées (surinfection desectoparasitoses..) ou une immunodépression.

Tableau 2 - Argument de commutateurinconnu. terminologie et exemplesIncidence Nombre d’individus infectés (ou

malades) durant un intervalle de tempsdonné

Morbidité Pourcentage d’individus exposés quidéveloppent une maladie dans unecollectivité

Prévalence Pourcentage d’individus exposés quisont infectés (malades, individus enincubation ou porteurs sains)

Portage Infection persistante non symptoma-tique (l’immunité est suffisante pourcontrôler la virulence et enrayer la mul-tiplication de l’agent infectieux, maispas pour éliminer l’infection).

Epidémie Apparition dans un effectif donné(Epizootie) d’un nombre élevé et simultané de cas

d’infection (ou de maladie), suivie d’unretour à la normale (l’introduction dansl’effectif de nouveaux individus sensiblesne permet pas ce retour à la normale).

Endémie Persistance faible mais constante (Enzootie) de cas d’infection (ou de maladie) dans

un effectif donné. L’introduction denouveaux individus sensibles et la pré-sence de porteurs asymptomatiquessont des facteurs favorisant l’endémie.

Transmission Transmission de l’infection entre directe individus présents simultanément (contagion) dans un même local, par contact entre

individus, et suite à la présence d’a-gents infectieux dans les excrétas frais(aérosols, fécès, urine, salive, lait..).

Transmission Transmission directe de l’infection des verticale géniteurs à la descendance : a) in utero

ou par contamination des semences,b) au moment de la mise-bas, c) partransmission directe entre la mère et laportée (lait, léchage..).

Transmission Transmission de l’infection à distance indirecte ou entre individus non présents simul-

tanément, en raison a) de la persistan-ce -voire de la multiplication- de l’a-gent infectieux dans l’environnement,b) de la dissémination de l’agent infec-tieux par l’intermédiaire de vecteursvivants (arthropodes..), ou inanimés(matériels et litières contaminés..).

Certains agents infectieux et parasites sontégalement capables d’une transmissionindirecte, en l’absence des animaux contagieux,en raison de la persistance de formes résistantesdans les locaux et sur les matériaux exposés. Al’extrême, de nombreux parasites ne sont pascapables de transmission directe naturelle, cardes étapes du développement doiventnécessairement se faire dans l’environnement ouau sein d’autres espèces animales (paludisme..).

La plupart des bactéries et virus surviventplusieurs jours dans l’environnement. Latransmission indirecte peut persister de quelquesjours à quelques semaines, voire plusieurs moispour les microorganismes les plus résistants,comme les parvovirus et les œufs d’oxyures, etmême plusieurs années pour les sporesbactériennes ! Des vecteurs vivants ou inaniméspeuvent également transporter l’infection àdistance (matériels, effluents, insectes, tiques…).On parle d’espèce réservoir pour une espècequi héberge et transmet facilement l’infection,sans être malade (infection toujoursasymptomatique).

Les pratiques zootechniques modifientconsidérablement l’épidémiologie (utilisation decages à couvercle filtrant, désinfectionquotidienne, vide sanitaire..)10. L’homme joue unrôle non négligeable dans la transmission, d’oùl’importance d’une politique de circulation despersonnels et des matériels. Bien évidemmentune politique de désinfection et de luttevectorielle poussée est nécessaire pour venir àbout de la transmission indirecte.

Gestion sanitaire des animaleries

Au delà des obligations minimales concernantla santé apparente des animaux et le respect derègles d’hygiène, le responsable d’une animaleriese doit de définir et de faire appliquer unestratégie visant à minimiser le risque infectieux etparasitaire. Plusieurs aspects doivent êtreenvisagés, en fonction des espèces hébergées,afin de déterminer la liste des agents qui doiventêtre contrôlés et les moyens nécessaires(modalités de quarantaine et de dépistage..).

Agents de maladies animales

Un grand nombre de maladies animalestransmissibles sont soumises à un contrôleréglementaire, en raison de leur gravité médicaleou économique :

10 "Transmission of murine viruses and mycoplasma in labo-ratory mouse colonies with respect to housing condi-tions." FR. Homberger et PE. Thomann, Lab Anim. 1994,28(2):113-20.

Page 13: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 11

• Surveillance sanitaire des animauxdomestiques et fermiers : toute suspicion d’unemaladie figurant sur les listes du Code Rural("MRC")11 fait l’objet d’une déclaration obligatoireaux Services Vétérinaires Départementaux,directement ou par l’intermédiaire du vétérinairesanitaire. Certaines maladies animales sontsoumises à un dépistage obligatoire dans lesélevages et à des mesures de police sanitaire(réglementation de la vaccination et du devenirdes animaux atteints ou exposés, duréesd’isolement de l’élevage en cas d’infection…)

• Contrôle sanitaire à l’importation d’animauxdomestiques ou sauvages en provenance depays tiers,et mesures particulières aux animauxde laboratoire (arrêté du 19 juillet 200212). Lecontrôle d’un certain nombre de parasites etmicro-organismes est requis, y compris pour lesrongeurs de laboratoire. Les visites et documentsdoivent être visés par un vétérinaire officiel(DDSV13). Des mesures similaires sont demandéespour l’exportation vers les pays tiers.

• Certification des animaux en déplacementd’un pays à l’autre au sein de la CommunautéEuropéenne : les animaux doivent êtreaccompagnés dans tous leurs trajets dedocuments d’accompagnement établis par levétérinaire sanitaire (vétérinaire titulaire d’unmandat auprès de la DDSV).

• Règles sanitaires concernant les transactions,regroupements et déplacements d’animaux enFrance (Code Rural): absence de maladies (ouvaccination obligatoire pour certaines infections,comme la grippe équine) chez les animaux misen vente, exposés au public, ou participant à desconcours.. Certaines maladies peuvent entraînerun recours en nullité de la vente (animal maladeou en incubation au moment de la vente).

La mise en place de ces mesures repose surl’identification individuelle des animaux (sauf lespetites espèces où l’identification se fait par lot),et sur la traçabilité des transports et destransactions. Les modalités du contrôle sontdiverses : surveillance clinique, quarantaine,examens biologiques (sérologie..) etétablissement de certificats sanitaires officiels.

La plupart des maladies touchant les animaux delaboratoire ont été décrites et identifiées dans lesannées 1960-1970, période durant laquelle desanimaleries ont été décimées par des agents plusou moins pathogènes, aggravés par de fréquentesmauvaises conditions d’hygiène et d’hébergement(cages en bois, stress…). Ces maladies n’ont plusune morbidité aussi importante actuellement, maisles expérimentateurs deviennent malgré tout plusexigeants, car les animaux sont aussi plus fragiles(animaux transgéniques, immunodéprimés..) et lesexigences expérimentales plus contraignantes(BPL..)14.

De bonnes pratiques d’élevage permettent deréduire considérablement la pression d’infectiondans les animaleries :

• Contrôle à l’entrée des animaux (quarantaine,exigences sanitaires imposées auxfournisseurs..) ; séparation des espèces (limite leportage inapparent par des espèces réservoir).

• Lutte contre les vecteurs (insectes et rongeurssauvages). La présence d’insectes et de rongeurssauvages dans l’environnement proche desanimaleries et des stocks est souvent sous-estimée (on considère généralement que lesvilles renferment autant de rongeurs qued’humains, voire plus15). La lutte passe par desmesures défensives (seuils de porte,moustiquaires..) et offensives (pièges..).

• Cloisonnement des animaux en fonction desstatuts (isoler les animaux reproducteurs,effectuer un dépistage..).

• Cloisonnement des animaux en fonction desbesoins expérimentaux.

Agents d’anthropozoonoses

Par rapport à d’autres risques professionnels(allergies..), le risque zoonotique doit êtrerelativisé étant donné la qualité actuelle du suivisanitaire des animaux d’élevage. Néanmoins, latransmission d’infections de l’animal à l’hommepeut survenir dans 2 circonstances :

• L’exposition humaine à des animauxnaturellement porteurs de germes pathogènespour l’homme. L’évaluation des risquesbiologiques est une obligation du Code de

11 La réglementation des maladies animales transmissibles est établie a) au niveau international par Office International desEpizooties : http://www.oie.org (l’OIE liste des maladies animales qui font l’objet d’un contrôle dans tous les pays memb-res et de déclaration en cas de foyers), et b) au niveau national. Les maladies animales qui font l’objet d’une surveillancesur le territoire français (agents de zoonoses ou maladies sévères du bétail) sont listées dans le Code Rural ("MaladiesRéputées Contagieuses" et "maladies animales à Déclaration obligatoire") : http://www.vet-alfort.fr/ensv.;http://www.admi.net/jo/20020802/AGRG0201612A.html

12 http://www.cnrs.fr/SDV/Dept/arrete190702.html 13 Direction Départementale des Services vétérinaires14 "Natural pathogens of laboratory mice, rats, and rabbits and their effects on research" D.G. Baker, Clin Microbiol Rev.

1998, 11(2):231-66 et "Diagnostic microbiology for laboratory animals", I. Kunstyr ed, 1992, GV-SOLAS volume 11, GustavFischer Verlag ASIN : 3437306928

15 "Mouse populations and their control in New York City" Ranjan Advani, 1995 in International Biodeterioration &Biodegradation, 36/1-2, p 135-141

Page 14: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Travail qui incombe à l’employeur, et desmesures de prévention adéquates doivent êtreprises dans tous les domaines professionnelss’exerçant au contact des animaux (dépistage,tenues de protection..)16. Le contrôle obligatoirede plusieurs zoonoses est inclus dans les règlesdécrites ci-dessus pour les maladiestransmissibles animales (§3.1, Code Rural, arrêtédu 19 juillet 2002..). De nombreux agents dezoonoses sont décrits dans les publicationsspécialisées, mais le risque peut être très variableen fonction de la distribution géographique, del’origine des animaux, et des conditionsd’exposition (les tableaux de cet aide-mémoirene sont pas exhaustifs)17. Il faut rester très attentifau risque de portage d’agents zoonotiques par

des animaux hébergés à l’extérieur ou d’originesauvage (rongeurs et lagomorphes sauvages,primates non humains.).

• La manipulation délibérée à des finsscientifiques de micro-organismes pathogènespour l’homme18,19 (modèles animaux infectés).Certains germes peu pathogènes en situationnaturelle peuvent voir augmenter leur pouvoirpathogène dans les conditions du laboratoire etsont donc soumis à un confinement de sécurité(A2-A4). Des risques similaires peuvent survenirlors de manipulation d’OGM susceptibles deprovoquer des infections chez l’homme ou lesanimaux (le classement et le bioconfinement desOGM est défini au cas par cas par la Commissionde Génie Génétique20).

12 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Nombreuses Tous Mammifères : Rage (probabilité d’infection des animaux de laboratoire très faible : espèces animaux de capture ou animaux exposés au contact avec des animaux sauvages)

Salmonella (tous Vertébrés), Campylobacter (tous mammifères), Pasteurella multocida(souches pathogènes des mammifères), Mycobacteries pathogènes (tous mammifères)Tous Mammifères : Teignes (Microsporum et Trichophyton)

Primates Herpesvirus (herpes B virus) maladie sévère chez l’homme, mais non humains infection bénigne et difficile à

dépister chez les primates (macaques)Filovirus Risque variable selon l’espèce de Poxvirus (monkeypox) primates, l’origine géographique et Retrovirus (SIV, STLV) les conditions d’élevageAutres virus : Rage, hépatite, SV40..Bactéries : Mycobacterium tuberculosis, Shigella, Yersinia, LeptospiraParasites et fungi : Entamoeba histolytica, Oesophagostomum

Lapins Francisella tularensis, Encephalitozoon cuniculi (infections rares)Rongeurs LCMV Infections fréquentes des rongeurs

sauvages, exceptionnelles chez les rongeurs de laboratoire

HantavirusBactéries : Leptospira, Streptobacillus Infections possibles des rongeurs moniliformis, Yersinia, Spirillum minus, sauvagesPseudomonas pseudomallei

Carnivores Bactéries : Leptospira, Bartonella henselae Risque variable selon les (chat), Pasteurella multocida conditions d’élevageParasites et fungi : Echinococcus, Toxocara, Toxoplasma gondii (chat)

Ruminants Virus : Orf virusBactéries : Brucella, Coxiella burnetti, Chlamydia

Oiseaux Virus : Virus de Newcastle, influenza aviaire hautement pathogèneBactéries : Chlamydophila psittaci

Certains agents pathogènes pour l’homme Virus Primates : rougeole, peuvent être transmis de l’homme porteur hépatites, varicelle, aux animaux de laboratoire, en particulier aux LCMVrongeurs et primates, surtout s’ils sont Rongeurs : LCMVimmunodéprimés Bactéries Staphylococcus aureus, Mycobactéries,

Streptococcus pneumoniae, Salmonella, Campylobacter.

Les animaux "conventionnels" sont des porteurs fréquents de germes opportunistes qui sontsusceptibles d’infecter des personnes immunodéprimées24.

Tableau 3 - principales anthropozoonoses transmises au contact des animaux de laboratoire(d’après Dennis21 et 22,23)

Page 15: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 13

Agents d’interférences expérimentales

Il existe de nombreux compte-rendus, articleset sites internet25 traitant des interférencesexpérimentales dues aux infections, conduisant àune gestion sanitaire de plus en plus drastiquedes unités d’expérimentation… Il faut tout demême rappeler que l’infection asymptomatiqued’une population adulte normale n’est pasobligatoirement rédhibitoire, et que lesexigences des microbiologistes et destoxicologues ne sont pas forcément celles deschirurgiens ou des éthologues!

Il appartient donc à l’expérimentateur de définirles agents qui peuvent affecter ses protocolesexpérimentaux, même en l’absence de maladiedéclarée (infections asymptomatiques maisresponsables d’anomalies histologiques..). Il peutpour cela s’appuyer sur les recommandationspubliées (FELASA26..), mais également sur sapropre analyse de la situation et des risquesacceptables, et enfin sur les standards nécessairespour procéder sans risque à des échangesd’animaux entre animaleries (utilisation de plate-

formes techniques, échanges d’animauxtransgéniques..).

Tous les agents infectieux pathogènes ouopportunistes, mais également certainscommensaux, peuvent influencer des protocolesexpérimentaux. Le principal biais estl’augmentation de la variabilité entre lesanimaux (tous les animaux n’étant pas infectés defaçon homogène dans une collectivité).

Il existe ensuite une multitude d’effets desmicroorganismes selon leur distribution, leurphysiologie et les réactions immunes qu’ilssuscitent. Par exemple :

• La plupart des agents infectieux créent chezl’adulte normal des infections asymptomatiques(pas de symptômes, peu ou pas de lésionsmacroscopiques), ou subcliniques (peu desymptômes, lésions macroscopiques) : cesinfections fragilisent néanmoins les animaux. Parexemple , des in fec t ions resp i ra to i ressubcliniques peuvent provoquer des cas demortalité à l’anesthésie.

• Certains agents infectieux ne provoquentquasiment pas de pathologie,mais modifient des normesbiochimiques (LDHV de lasour i s ) , hémato logiques(éosinophilie parasitaire),physiologiques (baisse de lafécondité..), ou immuno-logiques (réactions croiséesen immunologie vaccinale,interférences en cancérologie,baisse des réponses anticorpsassociées aux infect ionsvirales..).

16 http://www.sante-securite.travail.gouv.fr/dossiers/evaluations.asp 17 http://www.phac-aspc.gc.ca/msds-ftss/index_f.html 18 Le niveau de confinement des animaleries est établi selon une échelle de 1 à 4, en référence aux arrêtés du 18/7/1994 et

du 13/8/1996 ("Arrêté fixant la liste des agents biologiques pathogènes" et "Mesures techniques de prévention, notam-ment de confinement à mettre en oeuvre dans les industries et les laboratoires de recherche et d'enseignement où les tra-vailleurs sont susceptibles d'être exposés à des agents biologiques pathogènes"). La détection de ces germes chez desanimaux domestiques ou sauvages infectés naturellement fait prendre des mesures d’isolement des animaux porteurs etdes mesures de prévention de la contamination humaine adaptées au niveau de risque.

19 http://www.cnrs.fr/SDV/Dept/ogmclassi2.html 20 http://www.recherche.gouv.fr/commis/genetique/default.htm 21 "Infectious Hazards", MJ Dennis, in "Health and security in laboratory animal facilities" M.Wood and M.W. Smith, 1999,

Laboratory Animals Handbook n°13 ISBN1-85315-421-022 "Les maladies animales transmissibles à l’homme" Classeur du Département des Sciences et de la Vie – CNRS, édité avec

l’aide du GIRCOR.23 "Emerging or re-emerging bacterial zoonotic diseases: bartonellosis, leptospirosis, Lyme borreliosis, plague" R. Higgins,

Rev Sci Tech. 2004, 23(2):569-8124 "Important emerging bacterial zoonotic infections affecting the immunocompromised" R.T. Trevejo Vet Res. 2005, 36(3) :

493-50625 http://www.gv-solas.de/auss/hyg/hyg-p61_e.html 26 http://www.felasa.org

Figure 5 - Infection à MHVchez la souris (syncitia dans lesvillosités intestinales) photo :Dr Isabelle Bolon, CentreMédical Universitaire deGenève.

Page 16: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Définition des statutssanitaires des animauxde laboratoirePour faciliter les échanges et harmoniser les

pratiques, les éleveurs et les expérimentateurss’accordent sur des statuts sanitaires, qui sontdes listes d’agents pour lesquels une politiquede dépistage et d’exclusion est mise en place.

Ces statuts font l’objet de publicationsrégulières, mais malgré cela il n’en existe pas dedéfinition stricte en raison de la complexité dusujet.

Un statut sanitaire est défini pour unecollectivité et non pour un individu, et ne peut seconcevoir que dans un environnement quiempêche au maximum la contamination par lesagents exclus, et en pratiquant un dépistageadapté et régulier.

14 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

27 http://www.gv-solas.de/auss/hyg/hyg-p6.html 28 Symposium à l’Institut Pasteur, Paris 2003 "microbisme commensal et réactivité immune"

Présence des micro-organismes ou parasites constatée lors de l’observation microscopique des tissuset prélèvements (mycoplasmes associés aux cellules, CAR Bacillus, inclusions intracellulaires d’originevirale, protozoaires tissulaires,..)Augmentation de la variabilité expérimentale (intra-essai, inter-essais et inter-laboratoires) : lesindividus étant ou non porteurs de l’infection, à des degrés divers, la réponse expérimentale devienthétérogène dans un lot, ou non reproductible d’un essai à l’autre (ou d’une équipe de recherche à uneautre)Augmentation de la fragilité des animaux au cours du protocole : les conditions expérimentalespeuvent être des facteurs favorisants provoquant le déclenchement d’une maladie chez des individusporteurs inapparents (mortalité à l’anesthésie d’animaux insuffisants respiratoires non détectés..) :SDAV/MHV, sendai virus, pasteurelloses..Altération des valeurs normales Les infections et parasitoses provoquent classiquement des biochimiques, hématologiques, modifications des numérations formules sanguines (neutrophilie,histologiques.. (les groupes éosinophilie, monocytose, leucopénie, thrombocytopénie..). témoins aussi bien que les groupes En particulier les parvovirus sont fortement leucopéniants.traités présentent des anomalies) Les tissus infectés ou parasités peuvent présenter des hyperplasies

réactionnelles (augmentation des couches épithéliales..) ou desinfiltrations par des cellules mononucléesLe virus LDHV de la souris provoque une augmentation de la lactatedeshydrogénase plasmatique..Augmentation des valeurs basales de nombreux médiateurs del’immunité (cytokines pro-inflammatoires, interférons..) : Parvovirus,Sendai virus, MycoplasmaAnomalies comportementales d’origine parasitaire (prurit ethyperexcitabilité, augmentation des agressions, modifications de laconsommation alimentaire..)Troubles de la croissance : parasites, SDAV..Troubles de la fécondité (infécondité, mortalité embryonnaire,rétention placentaire..)

Modification de la réactivité Modification de l’orientation immune (TH1 / TH2) : oxyuresexpérimentale, assez fréquente Hyporéactivité : de nombreuses infections, en particulier virales, en immunologie et cancérologie provoquent une immuno-dépression (diminution de la production (les individus témoins ne sont pas d’anticorps, diminution de la production d’IL2..) : MHV, Sendai virus.modifiés, mais les individus traités L’augmentation des valeurs basales des médiateurs de l’immunité ne réagissent pas comme attendu) non spécifique modifie la prise des greffes

Hyperréactivité : réactions immunes croisées (observation deréponses positives ou douteuses chez des individus témoins,augmentation du "bruit de fond".)réactions d’hypersensibilités et augmentation des manifestationsinflammatoires dans les muqueuses : Helicobacter.

Au contraire, des animaux germ-free ou SOPF peuvent présenter des anomalies par rapport à desanimaux SPF (diminution de la réactivité immunologique, modification du développement du grosintestin, réduction des réactions inflammatoires ou auto-immunes attendues lors du protocoleexpérimental..)28

Tableau 4 - principaux biais expérimentaux liés aux infections et parasitoses asymptomatiques ousubclininiques (et quelques exemples chez les rongeurs)27

Page 17: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 15

Les listes d’exclusion publiées31,32 font l’objet de consensus, mais le niveau d’exigence doit ensuiteêtre adapté au contexte local (élevage, protocoles de longue durée, animaux immunodéprimés,interférences expérimentales possibles..).

29 Les "barrières" sont les méthodes de confinement physique et chimique et les procédures qui empêchent la circulationdes μorganismes et parasites..

30 "Phylogeny of the Defined Murine Microbiota: Altered Schaedler Flora" F.E. Dewhirst et al, 1999 Applied and EnvironmentalMicrobiology vol 65, p. 3287-3292, http://aem.asm.org/cgi/content/full/65/8/3287?view=long&pmid=10427008

31 http://www.lal.org.uk/pdffiles/LAfel2.PDF "FELASA Recommendations for the health monitoring of rodent and rabbit colo-nies” Laboratory Animals 2002/36

32 http://jaxmice.jax.org/health/health_communication.html

Quarantaine - Animaux arrivant dans l’animalerie, Procédures et locaux adaptés au en attente de la détermination d’un confinement des animaux selon lestatut sanitaire compatible avec leur risque encouru (agents de zoonosesutilisation/entrée et pathogènes de l’espèce).- Animaux malades ou suspects, isolés de l’animalerie principale en cas de contamination

Statut conventionnel Animaux cliniquement sains, mais Conditions d’animaleries standard (=holoxénique) dont on ne peut garantir l’absence (hygiène, séparation des espèces,

de portage asymptomatique de lutte contre les insectes et rongeursgermes pathogènes, ni l’absence sauvages), quarantaine, surveillanced’opportunistes (Un dépistage minimal clinique régulière, dépistage des des agents zoonotiques et principaux agents zoonotiques et des maladiespathogènes est néanmoins conseillé). animales réglementées.

Statut SPF ("Specific Animaux cliniquement sains et Conditions d’animaleries protégées, Pathogen Free") indemnes des parasites et des permettant de limiter toute = EOPS (Exempts micro-organismes pathogènes pour contamination depuis l’extérieur et d’organismes pathogènes l’espèce selon une stratégie de toute transmission dans l’animalerie spécifiques) dépistage adaptée et régulière. ("barrières" : surpression,

La liste des agents exclus comprend autoclavage ou irradiation..)tout micro-organisme reconnu pour Obtention des animaux fondateurs causer une maladie chez des animaux de colonies par césarienne aseptiquenormaux (listes publiées dans ou transfert d’embryons, différentes espèces : avec adoption par des mères SPF.http://www.felasa.org ).

Statut SOPF ("Specific Animaux indemnes des agents Conditions d’animaleries contrôlées, Pathogen and pathogènes pour l’espèce ainsi que permettant de limiter toute Opportunistic Free") des principaux agents opportunistes contamination depuis l’extérieur

susceptibles de poser des problèmes (IVC, isolateurs..) et au contact du expérimentaux, en particulier chez personnel, ainsi que toute des animaux immunodéprimés. transmission dans l’animalerie.Stratégie de dépistage poussée, Obtention des animaux par confinement élevé, et conditions de césarienne aseptique ou transfert manipulation des animaux limitant le d’embryons, avec adoption par contact avec l’homme (manipulation des mères SOPF.sous PSM..)

Statut axénique - Axéniques : Animaux indemnes de Isolateur en condition stérileou gnotoxénique micro-organismes détectables Obtention par césarienne aseptique

- Gnotoxéniques : animaux axéniques ou transfert d’embryons, avec inoculés par un ou plusieurs adoption par des mères axéniques.micro-organismes définis. La "flore altérée de Schaedler", Utilisation limitée à quelques domaines déterminée par un consensus (recherche en microbiologie). NIH-eleveurs en 1987, est une flore

commensale de référence utilisée chezles rongeurs pour le réensemencementdes animaux fondateurs de coloniesd'élevage : "animaux à flore définie"(8 germes identifiés, assurant le fonction-nement digestif normal, la productiondes vitamines et le rôle de barrière)30.

Tableau 5 - principaux statuts sanitaires définis, et conditions d’hébergement qui en découlent.

Page 18: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 19: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 20: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 21: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 19

Maladies, parasites et agents infectieuxdes rongeurs

Delphine Grézel

Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon

Les symptômes d’une maladie sont plus difficiles àétudier chez les rongeurs que dans de grandes espèces,bien qu’on trouve des signes similaires. Une étude deslésions (nécropsie) et/ou des examens in vitro (sérologie,bactériologie, hématologie) doit le plus souvent confirmerl’hypothèse établie selon la clinique.

L’aspect général et la posture (poils hérissés, léthargie,douleur, ataxie, boiteries, voussements et contractions…)doivent être soigneusement examinés. Il faut recherchertout écoulement ou hypersécrétion muqueuse anormale(diarrhée, sécrétions nasales ou lacrymales…), observer etpalper l’animal pour rechercher des anomalies (tumeur,lésion ou plaie, ascite…) et examiner les fécès. On peutégalement analyser la respiration (dyspnée, éternuements,reniflements…), et surveiller le poids et la consommationd’aliments et d’eau.

Maladies non infectieuses

Etant donné qu’il existe maintenant des alimentsadaptés aux rongeurs de laboratoire et que l’aliment estdistribué ad libidum, les problèmes nutritionnels sont liésle plus souvent à des altérations des aliments (mauvaiseconservation, autoclavage réitéré…) : avitaminoses,mycotoxicoses. Le problème principal avec l’alimentationest de standardiser la composition, pour éviter des biaisexpérimentaux. Il est nécessaire d’effectuer une transitionprogressive en cas de changement alimentaire, sous peined’observer des troubles digestifs, généralementpassagers. Les rongeurs ont des incisives à croissancecontinue, et l’aliment doit assurer également un rôled’usure. Les malocclusions dentaires, responsables dedénutrition, de déshydratation et de lésions buccales,peuvent avoir une origine génétique, traumatique ou

nutritionnelle (aliment inadapté) : le traitement consiste àniveler les dents atteintes.

Les défauts de l’environnement (chaleur, NH3,humidité..), provoquent des troubles divers, à la fois parcequ’ils peuvent affecter directement les tissus et laphysiologie et parce qu’ils sont facteurs de stress. On noteainsi des troubles de la fécondité et des altérationsrétiniennes liées à un éclairement trop fort, surtout chez lesindividus albinos (attention à l’intensité lumineuse dans lespièces d’hébergement et à l’utilisation des lampes depaillasse).

On décrit chez les rongeurs des tumeurs (tumeursmammaires, leucémies…), des lésions dégénératives(glomérulonéphrites, hépatites…), des maladies auto-immunes (diabète…) et des anomalies de la reproduction :leur fréquence peut être très élevée dans certaines lignéesmurines, et doit être prise en compte par lesexpérimentateurs, surtout chez des animaux âgés1. Denombreuses lignées murines sont atteintes de maladiesgénétiques (animaux diabétiques, myopathes…), utilescomme modèles expérimentaux, mais qui peuvent poserdes problèmes spécifiques d’hébergement et d’élevage.

La plupart des rongeurs étant nocturnes, ils recherchentle calme durant la journée et peuvent souffrir d’êtresouvent dérangés. Les souris présentent souvent desproblèmes comportementaux et sociaux : bagarres (plaieset mutilations), stress et hyperactivité (usure des pattes etmuseaux contre les grilles, « barbering »…), anomalies dessoins aux jeunes (cannibalisme ou abandon…). Bien queces problèmes soient plus fréquents dans certaineslignées, on constate une grande influence du bruit et despratiques zootechniques (effectif trop élevé par cage,fréquence inadaptée de nettoyages de cages,regroupement d’individus à l’âge adulte, stress desmères..).

1 cf bases de données du Jackson Institute (http://www.jax.org/resources/mouse_resources.html )

Page 22: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

20 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Figure 1 - Principales lésions d’origine comportementale (plaies de combat chez une souris mâle,« barbering » = épilation des vibrisses et des poils de la tête, le plus souvent par une femelledominante ; images : RADIL, Université du Missouri)2

Figure 2 - Lymphome chez une souris (photo : Dr Ronald Charbonneau, Université de Laval)

ParasitosesLa grande résistance des œufs et oocystes émis

par les parasites, et le fait que de nombreuxparasites des rongeurs ont un cycle direct,expliquent la difficulté de l’éradication complètedes parasitoses, en particulier des oxyures, dansles animaleries expérimentales. Il faut remarquerque les ectoparasites des rongeurs peuventinfester l’homme, mais sans s’y multiplier (caused’irritations cutanées en cas d’infestationsmassives des rongeurs…).

La plupart des parasitoses sontasymptomatiques chez des adultes normaux,mais elles peuvent être source de modificationscomportementales (stress lié au prurit…), et ellesinterférent largement avec les travauxexpérimentaux, en particulier avec les étudesimmunologiques au sens large (réactionscroisées, orientation Th2 de la réponseimmune…) ; par ailleurs, la présence de parasitesest incompatible avec les Bonnes Pratiques deLaboratoire. Les techniques de prélèvements àvisée parasitologique sont classiquementdécrites3.

Il faut noter que les rongeurs sauvages sonttrès souvent multiparasités, ce qui nécessite unedécontamination et un confinement importantdurant la quarantaine quand ces rongeurs sontutilisés au laboratoire.

Le traitement anti-parasitaire des helminthosesfait appel à de nombreuses molécules, qui serontplus ou moins efficaces selon le stade parasitaire(larve, adulte ou œuf), obligeant souvent à desprises médicamenteuses associées, répétées etmodulées en fonction de la durée du cycleparasitaire, pour traiter une collectivité avecsuccès (Syphacia : 11-15 j, Aspicularis : 23-25 j).Ceci d’autant plus que les formes libres desparasites sont résistantes et échappent à l’actionde l’antiparasitaire (œufs collés sur les parois deslocaux pendant plusieurs semaines).

Le traitement anti-parasitaire des ectoparasitesne peut se faire de façon fiable qu’encomplément d’une profonde modification desprocédures d’hébergement (réduction deseffectifs, décontamination des matériels..). Leschances de succès augmentent quand onprocède à un traitement individuel contrôlé.

2 hthttp://www.radil.missouri.edu/info/dora/mousepag/mis.htm 3 http://www.vet-lyon.fr/ens/para/en_index.htm

Page 23: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 21

Tableau 1 - Parasites et fungi des rongeurs 4, 5,6

Acariens et arthropodes Le plus souvent asymptomatiques ; Microscopie des Ivermectine 0,4mg/kg scectoparasites (Myobia, mauvais aspect général, prurit, phanères, raclages (toxicité élevée)Radfordia, Trixacarus, alopécies ; Complications par cutanés (Demodex) Selamectine spot Demodex…) hypersensibilité ou par infection des (6mg/kg)5, fipronyl

plaies de grattage (Myobia musculiétant le plus pathogène chez la souris et Trixacarus caviae chez le cobaye)

Oxyures (Syphacia, Le plus souvent asymptomatiques Observation in situ, Piperazine + ivermectine :Aspicularis…) Troubles de croissance, mauvais coproscopie et traitement combiné :

aspect général (si fortes charges « scotch-test » périneal oral, 6 semaines7

parasitaires) pour les oxyures

Echinococcoses et Exceptionnels chez les rongeurs de laboratoire, pathogènes (cestodes dixènes cysticercoses nécessitant un hôte définitif carnivores) ; risque 3

Autres helminthes Asymptomatiques Observation in situ, Praziquantel 0,05% po,(Hymenolepis, Rodentolepis, coproscopie : recherche 5 jTrichosomoides…) d’œufs

Coccidioses intestinales Le plus souvent asymptomatiques ou Histologie, coproscopie :(Eimeria8, Cryptosporidum…) subcliniques (rare chez les rongeurs recherche d’oocystes

de laboratoire)

Amibes (Entamoeba) et Nombreuses espèces non Histologie, coproscopie : Giardia et Spironucleus :flagellés intestinaux ou pathogènes ; le plus souvent recherche d’oocystes dimetridazole 0,1% po,génitaux (Giardia, Trichomonas, asymptomatiques (sauf cobaye) ; 14 jHexamita, Spironucleus…) évocateurs d’une contamination par

l’environnement.G.muris & S.muris : entérites des jeunes au sevrage

Toxoplasmatidae… Exceptionnels chez les animaux de laboratoire, souvent pathogènes (protozoaires dixènes nécessitant un hôte carnivore) ; Toxoplasma = zoonose

Autres protozoaires tissulaires Asymptomatiques (sauf immuno- Histologie, sérologie et(Encephalitozoon, Klossiella…) déprimés) hématologie

(Encephalitozoon : recherche d’oocystes dans les urines)

Dermatophytes Le plus souvent asymptomatiques Microscopie des phanères/(Microsporum, (sauf immunodéprimés) ; lésions culture fongiqueTrichophyton…) cutanées inflammatoires

caractéristiques

Autres fungi (Pneumocystis Asymptomatiques (sauf immuno- Sérologie/ Dérivés de l’azolecarinii…) déprimés : infections systémiques) culture fongique (imidazole..)

4 « Parasites of Laboratory Animals » D.Owen Laboratory Animals HandBook 12. 1992, 170p, ISBN1-85315-159-9 5 « Le traitement des ectoparasitoses des rongeurs et des lagomorphes par les avermectines » L. Houdre Thèse vétérinaire de

Nantes 2003 http://wwwbibli.vet-nantes.fr/theses/2003/houdre3-20/frame.htm 6 “Detection and clearance of Syphacia obvelata infection in Swiss Webster and athymic nude mice” C.L. Clarke et al,

Contemp Top Lab Anim Sci. 2004, 43(3):9-13.7 «Effective eradication of pinworms (Syphacia muris, Syphacia obvelata and Aspiculuris tetraptera) from a rodent breeding

colony by oral anthelmintic therapy. » L. Zenner, Lab Anim. 1998, 32(3):337-42.8 « Early events in the life cycle of the mouse coccidium Eimeria falciformis (Eimer, 1870, Schneider, 1875) in naive and immu-ne hosts » G. Korenkova G and M. Pakandl Parasite. 2004,11(3):333-9

Page 24: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

22 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Figure 3 - Parasites communs des rongeurs (a- œufs de Mycoptes musculinus collés sur les poils, b- œufs de Syphacia obvelata c- Myobia musculi ; photos a et b : Dr Isabelle Bolon – Centre MédicalUniversitaire de Genève, photo c : RADIL, Université du Missouri)

(a) (b)

(c)

Figure 4 - Infections des rongeurs : a) conjonctivite, b) torticolis, signe fréquent d’une infection de l’oreilleinterne (photos de la collection Yves Richard & Henri Maurin-Blanchet)

(a) (b)

Maladies infectieuseset infections

Diagnostic clinique, lésionnel et expérimental

des principales maladies infectieuses

De nombreuses infections sont identifiéesmaintenant chez les rongeurs9, trop pour que lasimple analyse des symptômes conduise audiagnostic, d’autant plus que certains germes nedonneront des signes cliniques qu’au cours de co-infections. Toutes les plaies, infections virales etparasitoses peuvent se compliquer de surinfectionspar des bactéries opportunistes, souventpyogènes, qui compliquent le diagnostic initial.

Les infections asymptomatiques ou subcliniques,les plus fréquentes, posent des problèmes

d’interférence expérimentale auxexpérimentateurs, en raison des lésions trouvéeslors de l’autopsie ou lors de prélèvementstissulaires (inclusions protéiques et/ou syncitiad’origine virale, kystes parasitaires…). C’est le casen particulier des infections à coronavirus (MHV,SDAV) des rongeurs, fréquentes, dont le pouvoirpathogène très polymorphe ne s’exprime que danscertaines souches et/ou chez les nouveaux-nés,mais qui modifient de nombreux paramètresphysiologiques. Le fait que les infections restentsubcliniques s’explique essentiellement par le trèsbon état d’entretien des animaux, et par les faiblescharges infectieuses auxquels ils sont exposésgrâce aux conditions d’hygiène actuelles (les dosesd’exposition étant souvent inférieures aux minimadéterminés lors des infections expérimentales).

9 « Natural pathogens of laboratory mice, rats, and rabbits and their effects on research » Baker DG Clin Microbiol Rev. 1998Apr;11(2):231-66 (http://cmr.asm.org/cgi/content/full/11/2/231?view=full&pmid=9564563 ) et « Infectious Diseases of Miceand Rats » 1991, Committee on Infectious Diseases of Mice and Rats, Institute of Laboratory Animal Resources, Commissionon Life Sciences, National Research Council, 415 pages, National Academic Press ISBN 0-309-06332-9(http://www.nap.edu/books/0309063329/html/index.html)

Page 25: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 23

Les inoculations expérimentales ont permis decaractériser le pouvoir pathogène et dedévelopper les outils nécessaires à leurdépistage. Certains de ces agents pathogènesdes rongeurs, quasi absents des animaleriesactuelles, ont été utilisés comme modèlesd’infections apparentées de l’homme (TMEV, Kvirus, réovirus…), en cancérologie (MMTV, MuLV)et en immunologie (mouse thymic virus). Bienque de nombreux parvovirus aient été décritschez les rongeurs, ils ne sont pas responsablesde signes cliniques chez les adultes lors

d’infections naturelles (ils sont cependantresponsables de nombreux biais expérimentaux,en particulier en cancérologie). De même en cequi concerne les adénovirus11 et lescytomegalovirus (sauf chez les cobayes qui y sontplus sensibles), et le calicivirus récemmentdécouvert chez la souris : murine norovirus 112.Des infections bactériennes classiquementdécrites sont devenues maintenant très rareschez les animaux de laboratoire (mais on trouveencore des cas chez les rongeurs sauvages).

Tableau 2 - Principales maladies infectieuses des rongeurs adultes par appareil

Sphère ORL, Pasteurella multocida (pneumonie), Bordetella bronchiseptica,poumons Streptococcus sp (otite, rhinite, pneumonie fibrineuse)Autres tableaux Staphylococcus sp (dermatites et/ou abcès cutanés ; lésions ducliniques pénis)

Corynebacterium kutscherii (poumons, reins, articulations…)Streptobacillus/souris (adénites, abcès, polyarthrites…)

Infections ORL Sendai virus (pneumonie : atelectasie, hyperplasie epitheliale…)et pulmonaires Mycoplasma pulmonis (rhinite, otite et pneumonie : hyperplasie lymphoïde…)(souvent CAR Bacillus(a) (rhinite, otite et pneumonie : hyperplasie lymphoïde et exsudat subcliniques) mucopurulent…)

SDAV(b)/rat : atteinte de l’œil, des glandes lacrymales et salivaires, des organeslymphoïdes de la sphère ORL, du thymus et/ou de l’appareil respiratoireMHV(c) (rhinite et pneumonie interstitielle)

Infections EDIM/IDIR (entérites néonatales) ; Lawsonia intracellularis(d) (entérite du hamster) ;digestives Clostridium piliforme (entérite murine : maladie de Tyzzer)(souvent juvéniles) MHV(c) (typhlo-colite et/ou hépatite et encéphalite)

Citrobacter rodentium (typhlo-colite, prolapsus rectal)Autres tableaux Mycoplasma sp (arthrites, infections génitales dans certaines souches de rats)cliniques LDV(e) (anomalies biochimiques ; rares paralysies dans souches murines sensibles)

MMTV et MuLV (tumeurs dans les souches murines porteuses)Ectromélie/souris (épidémie foudroyante ; lésions cutanées et oedémateuses)LCMV(f) (mortalité en cas d’infection d’adultes)TMEV(g) (rares cas de paralysies)Streptobacillus moniliformis /souris : infection multisystémique sévère (diarrhée,arthrite..)

Infections virales Infections résolutives : parvovirus10 (rat parvovirus, mouse parvovirus, mouseasymptomatiques minute virus, H1 virus, Kilham’s rat virus), Pneumonia virus of mice, coronavirus,chez les adultes réovirus

Infections persistantes : cytomegalovirus,parvovirus (cas des infections congénitales ou néonatales à partir de femelles infectées), hantavirus, LCMV(transmission verticale)

Infections Infections chroniques : Streptobacillus moniliformis (rat), Leptospira interrogansbactériennes (nombreux sérovars), Salmonella sp., Pasteurella spasymptomatiques En raison de la complexité de la flore commensale et des contaminations chez les adultes possibles à partir de l’homme et de l’environnement, il est strictement

impossible de lister l’ensemble des bactéries et protozoaires opportunistes oucommensaux susceptibles de coloniser la peau et les muqueuses des rongeurs.

(a) CAR= Cilia Associated Respiratory (b) SDAV = syalodacryoadenitis virus (c) MHV= mouse hepatitisvirus (d) pas de portage sain connu, (e) LDV= lactate deshydrogenase elevating virus (f) LCMV=lymphochoriomeningitis virus (g) TMEV=Theiler’s meningoencephalitis virusLes agents rarement rencontrés sont grisés.

10 « Parvovirus infections of mice and rats » R O. Jacoby and L J. Ball-Goodrich Seminars in Virology, 1995, 6(5):329-337 et« Rodent parvovirus infections » RO. Jacoby et al, Lab Anim Sci. 1996, 46(4):370-80

11 « Acute respiratory infection with mouse adenovirus type 1 » JB. Weinber et al, Virology, 2005, 340(2) : 245-25412 « STAT1-dependent innate immunity to a Norwalk-like virus » Karst SM et al, Science. 2003 Mar 7;299(5612):1575-8.

Abcès etinfections suppurées(germespyogènes)

Page 26: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

24 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Le diagnostic expérimental repose sur lesprincipes généraux suivants :

• La plupart des diagnostics virauxs’effectuent par sérologie (sérum : recherched’anticorps) ou par immunohistochimie (biopsie :recherche d’antigènes viraux). Il faut noter queles individus infectés récemment peuvent êtreséronégatifs (la sérologie est plus fiable sur desindividus convalescents ou porteursasymptomatiques). Comme la plupart des testsfont l’objet de compromis entre sensibilité etspécificité, il est possible d’observer desdiscordances entre des analyses effectuées pardifférents techniques (ELISA versus IFA…)13 : ceciexplique l’emploi de 2 techniques successivespour assurer le diagnostic. La plupart des testssérologiques restent positifs chez des rongeurstoute leur vie, même après avoir éliminél’infection (d’où la difficulté à établir si un micro-organisme a complètement disparu del’animalerie). Le virus LDHV est détecté parmesure de la lactate deshydrogenaseplasmatique ou par PCR.

• La plupart des diagnosticsbactériologiques s’effectuent par observationmicroscopique/coloration sur une partie duprélèvement et isolement du germe, suivi d’uneculture bactérienne ; l’identificationbactériologique doit reposer sur une hypothèseclinique, car cela conditionne le choix detechniques et milieux de culture appropriés. Enraison de la difficulté de culture, certainesinfections sont identifiées par PCR(Helicobacter…) ou par sérologie (Leptospira,Mycoplasma). Quelques bactéries restent malgrétout difficilement cultivables ou identifiables, enparticulier la famille des Pasteurellaceae(Pasteurella, Haemophilus…).

Epidémiologie des principales infections

des rongeurs

L’épidémiologie des infections des rongeursprésente quelques particularités :

• Diversité de la sensibilité aux infections selonles lignées murines syngéniques (inbred). La basede données du Jackson Laboratory14 et de très

nombreuses données bibliographiques aidentl’expérimentateur à déterminer la sensibilitépropre aux lignées qu’il utilise.

• Influence des modes particuliersd’hébergement sur la transmission (isolateurs,couvercles filtrants, cages individuellementventilées…)15.

• Fréquence des contaminations indirectes parinoculation accidentelle à partir de produitsbiologiques issus d’animaux infectés (culturescellulaires, sérums, tumeurs…) : parvovirus,mycoplasmes… La plupart des agents infectieuxassociés aux cellules, ou libres, résistentparfaitement aux processus de culture in vitro età la congélation. Il est très important dans lagestion sanitaire d’une animalerie « rongeurs »de vérifier l’absence de contamination desproduits biologiques prélevés, cultivés in vitro, etré-implantés. Il existe des tests de recherche descontaminants microbiens des cultures, tels que le« MAP test »…

• Possibilité de dérivation par adoption denouveaux nés ou transfert d’embryons. Certainesinfections ont quasi disparu des animaleriesaprès la mise en place des techniquesd’hystérectomie aseptique et des confinements« sous barrière » (TMEV, mouse thymic virus,adenovirus…). Toutefois, il faut bien noter queces protocoles sont lourds, et ne sont pas fiablesà 100%.

La prévalence des infections des rongeurs,aussi bien chez les animaux de laboratoire quedans le milieu extérieur, est un élément importantpour décider des mesures de prévention àprendre : quelques exemples de prévalence dansl’environnement en Europe sont illustrés dans letableau 3.

Des publications récentes ont montré que lesinfections décelables par sérologie, ainsi que lesparasitoses, restent fréquentes dans lesanimaleries : elles atteignent près de la moitiédes animaleries conventionnelles16, 17, (enparticulier MHV, MVM et TEMV..). Enfin, il fautnoter que les rongeurs domestiques (hamsters,rats…) représentent une source non négligeabled’infections.

13 « Comparison of enzyme-linked immunosorbent and virus neutralization assays for the serology of reovirus infections inlaboratory animals. » H. Spijkers et al, Lab Anim Sci. 1990 (40/2):150-4 et « RT-PCR detection and nucleic acid sequenceconfirmation of reovirus infection in laboratory mice with discordant serologic indirect IF assay and ELISA results » M.H.Wright et al Comp Med. 2004 (54/4):410-7.

14 http://jaxmice.jax.org/info/index.html 15 « Transmission of murine viruses and mycoplasma in laboratory mouse colonies with respect to housing conditions. » FR.

Homberger et PE. Thomann, Lab Anim. 1994, 28(2):113-20.16 « 10 year long monitoring of laboratory mouse and rat colonies in French facilities: a retrospective study » L. Zenner et J.P.

Regnault Lab Anim. 2000 Jan;34(1):76-8317 « Risks of infection among laboratory rats and mice at major biomedical research institutions. » R.O. Jacoby and J.R.

Lindsey. 1998. ILAR J 39(4):266-71 (http://dels.nas.edu/ilar/jour_online/39_4/39_4Risks.asp)

Page 27: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 25

Tableau 3 - Prévalence actuelle de quelques infections et parasitoses des rongeurs sauvages18 enEurope d’après les données de piégage de rats sauvages a) par Webster et MacDonald19 enAngleterre, b) par Stojcevic et al20 en Croatie (et par d’autres auteurs pour des recherches ponctuelles)

Agents régulièrement Pas de données Pasteurella (6%(a)) Puces (100%(a), 12%(b))trouvés dans publiées : Pseudomonas (4%(a)) Acariens (67%(a))les animaleries coronavirus, Helicobacter (23%21) Syphacia (67% a, 3%(b))conventionnelles Sendai virus Pneumocystis carinii (92%22)

Agents rarement trouvés Hantavirus (5%(a)) Yersinia enterocolitica Poux (38%(a), 32%(b))dans les animaleries LCMV (9%23) (11%(a)) Hymenolepis (22%(a), 37%(b))conventionnelles, Coxiella (34%(a)) Cryptosporidium (63%(a))mais présents chez Leptospira (14%(a)) Toxoplasma (35%(a))les rongeurs sauvages Streptobacillus (45%) Eimeria (8%(a))

Nippostrongylus (23%(a)){Capillaria, Toxocara,Heterakis : 11-23%(a), 2-25%(b)}Taenia (11%(a), 10%(b))

Maladies des souris immunodéprimées,des souris en reproduction et des nouveaux-nés

De très nombreuses infections guettent lesrongeurs immunodéprimés, ce qui contraintl’expérimentateur à réaliser un bioconfinementpréventif en limitant le contact des animaux avecl’environnement (cages à couvercle filtrant ouisolateurs, apports stérilisés..) et avec l’homme(tenues de protection..), et à prendre desprécautions lors de la manipulation des animaux(manipulation sous flux laminaire, stérilisation dumatériel…). Toutes les causes d’immuno-dépression doivent être considérées, bien que ledegré d’immunodépression influence lasensibilité au microbisme ambiant :

• Immunodépression innée ou congénitale(souris nude, scid, beige, knockout/immunité..)

• Immunodépression expérimentale(irradiation, administration de glucocorticoïdes àforte dose, administration d’immuno-suppresseurs, thymectomie..).

• Immunodépression secondaire (infection,brûlure, vieillissement…).

Etant données les anomalies de l’immunitéplus ou moins sévères de ces animaux, les signescliniques sont souvent frustres, et l’infectionévolue rapidement vers une dégradation brutale

de l’état général, un amaigrissement et uneréduction musculaire marquée (cachexiewasting disease),et une atteinte sévère de l’organe atteint(dyspnée, lésions nécrotiques et/ouhémorragiques..). Les animaux immunodéprimésne sont pas capables de se débarrasser desinfections et parasitoses qu’ils contractent. Danscertains cas les signes cliniques restent modérés,mais les charges microbiennes ou parasitairessont persistantes et plus élevées que la normale(d’où augmentation de la transmission).

Les maladies des animaux immunodéprimésont plusieurs sources :

• Des infections par des agents pathogènesou opportunistes des rongeurs. Les infectionssubcliniques chez des individus normauxentretiennent la contamination de l’animalerie, etsont la source d’infections sévères chez lesindividus immunodéprimés. Les germesopportunistes par définition ne causent aucunemaladie chez l’adulte normal, mais sont gravespour les individus immunodéprimés oudépourvus de barrières naturelles. Chez lesanimaux immunodéprimés de façon pérenne(nude, scid, knockout/éléments del’immunité24…) l’infection est persistante etévolue vers la mort en l’absence de traitement.C’est la gravité des infections chez ces individusfragiles qui justifie le soin pris pour éradiquer cesgermes dans l’ensemble de l’effectif.

18 http://www.ratbehavior.org/WildRatDisease.htm 19 « Parasites of wild brown rats (Rattus norvegicus) on UK farms. » J.P. Webster and D.W. Macdonald Parasitology. 1995

(111/3):247-255. 20 « Parasitological survey of rats in rural regions of Croatia » D. Stojcevic et al, Vet.Med.Czech, 2004 (49/3) :70-7421 « Gastric spiral bacteria in wild rats from Italy » A.M. Giusti et al, J.Wildl.Dis 1998 (34/1) :168-17222 « Population Structure of Rat-Derived Pneumocystis carinii in Danish Wild Rat » R.J. Palmer Applied and Environmental

Microbiology, November 2000 (66/11) : 4954-496123 « Lymphocytic choriomeningitis virus infection in a province of Spain: analysis of sera from the general population and wild

rodents. » L. Lledo et al J Med Virol. 2003 Jun;70(2):273-524 « Confirmed persistent mouse hepatitis virus infection and transmission by mice with a targeted null mutation of tumor

necrosis factor to sentinel mice, using short-term exposure » J.K. Pullium et al, Comp Med. 2003 Aug;53(4):439-43.

Page 28: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

26 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Tableau 4 - Principaux pathogènes actuels des souris nude (nu/nu) et des souris nouveaux-nés

Infections respiratoires Pneumonia virus of mice (PMV), Sendai virus, Mycoplasma pulmonis, des souris nude Pneumocystis carinii, Klebsiella pneumoniae, Streptococcus

pneumoniae, Streptocoques beta-hémolytiques, Pasteurellapneumotropica26…

Infections digestives Citrobacter rodentium, Helicobacter hepaticus, Helicobacter bilis,des souris nude Clostridium piliforme27, Giardia muris, Spironucleus muris,

Cryptosporidium sp, Escherichia coli pathogènes, mouse adenovirus(M-Ad2)…

Infections cutanées Staphylococcus aureus (et autres staphylocoques opportunistes),des souris nude Corynebacterium sp…

Infections systémiques Mouse cytomegalovirus, mouse adenovirus (M-Ad1), Pseudomonas(cérébrales, hépatiques, aeruginosa, Proteus mirabilis, Mouse hepatitis virus (MHV), articulaires, rénales, Encephalitozoon cuniculi…génitales…) des souris nude

Infections des souris MHV (mortalité brutale ; atteinte cérébrale et/ou thymique), Mousenouveaux-nés (issues de parvovirus 1, Mouse minute virus, Kilham’s rat virus, rotavirus (EDIM,mères compétentes IDIR), Clostridium piliforme, Spironucleus muris, oxyures, LCMV, infectées) mouse adenovirus (entérite due à M-Ad2).

On peut noter que de nombreux protocoles d’infection expérimentale(recherche ou diagnostic) utilisent l’inoculation aux souris nouveaux-nés(rage…) en raison de leur grande susceptibilité.

• Des infections par des bactéries (ou fungi)opportunistes, non spécifiques des souris,d’origine humaine ou environnementale. Des cascliniques très divers, plus ou moins exceptionnels,sont reportés dans la littérature : de trèsnombreux germes sont mis en cause, causant desdifficultés diagnostiques et thérapeutiques

(Pseudomonas aeruginosa, Corynebacterium,Acinetobacter, Bordetella, Haemophilus, Proteus,Staphylococcus, Streptococcus, Yersinia,Burkholderia25…). Les problématiques posées parles souris immunodéficientes sont assez prochesdes problématiques nosocomiales.

Les éleveurs, mais aussi les expérimentateursqui utilisent des rongeurs gestants (y comprisdans les unités de transgénèse) sont confrontésaux agents d’infertilité et de maladiesnéonatales, souvent véhiculés de façonasymptomatique par les adultes. La préventiondes infections chez les souris en reproductiondoit viser 2 groupes de pathogènes :

• Ceux qui affectent la fécondité desanimaux et provoquent des mortalitésembryonnaires (étant donnée la courte durée degestation des rongeurs, les résorptionsembryonnaires sont plus fréquentes que lesavortements) : Sendai virus, parvovirus...

• Ceux qui affectent les nouveaux-nés et lesjeunes au sevrage (MHV, agents de gastro-entérites..). Paradoxalement, les troubles gravess’observent en cas de contamination d’élevagesprotégés, car aucun anticorps d’originematernelle ne protège alors les jeunes ; lorsque

les mères sont immunes, les jeunes sont alorsprotégés à la naissance et développeront unemaladie atténuée au moment du sevrage.

De nombreuses stratégies de suivi sanitairesont possibles : l’harmonisation des pratiques dedépistage chez les rongeurs a fait l’objet d’ungroupe de travail FELASA dont lesrecommandations ont été publiées en 1993,1996 puis en 200228. Toutefois, cesrecommandations doivent être adaptées aucontexte local. Le niveau d’exigence, enparticulier pour les bactéries opportunistes et lesprotozoaires, doit être modulé en fonction desbesoins expérimentaux. Grâce aux effortsd’éradication entrepris depuis les années 1980,certains agents sont maintenant devenusexceptionnels (agents des zoonoses, Theiler’smurine encephalomyelitis virus, Clostridiumpiliforme27, K virus, mouse polyomavirus, mousethymic virus…).

25 « Outbreak of otitis media caused by Burkholderia gladioli infection in immunocompromised mice ». P.L. Foley et al, CompMed. 2004, 54(1):93-9.

26 « Reclassification of 30 Pasteurellaceae strains isolated from rodents » R. Boot R et M. Bisgaard Lab Anim. 1995, 29(3):314-9.27 Agent de la maladie de Tyzzer, rare actuellement (auparavant décrit comme une cause d’entérites graves des rongeurs)28 « FELASA Recommendations for the health monitoring of rodent and rabbit colonies” Laboratory Animals 2002,36

http://www.lal.org.uk/pdffiles/LAfel2.PDF

Page 29: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 27

Tableau 5 - infections et parasites des rongeurs présentant un danger pour l’homme29

Agent Espèce(s) cible(s)30,31, Zoonose/ Réglementation/ Facteurs de risque niveau de confinement

Chlamydophila psittaci32 oiseaux, rongeurs sauvages (rare)… 3� Infection aiguë multi-systémique

Dermatophytes : Nombreuses (environnement) Zoonose 2 Microsporum, � Teignes (Microsporum)Trichophyton…

Giardia sp33 Rongeurs (environnement) 2 (G.intestinalis)� Entérite

Hantavirus Rongeurs 3 (2 : puumala virus)� Fièvre hémorragique avec syndrome rénal

Echinococcus Carnivores (Rongeurs= hôtes intermédiaires) Zoonose ; 3� Hydatidose

Hymenolepis nana Rongeurs (Homme) Troubles digestifs 2

Leptospira interrogans Nombreuses (rongeurs…), environnement : Zoonose ; 2 nombreux sérovars plus ou moins pathogènes (L.interrogans34)Leptospirose (atteinte rénale…)

Pasteurella multocida Nombreuses (carnivores) 2 (souches virulentes)� Pasteurellose d’inoculation (morsure, griffure)

Salmonella sp. Nombreuses (vertébrés) 2 (S.enteritidis et� Salmonellose (atteinte digestive..) S.typhimurium)

Spirillum minus Rongeurs (rat) Syndrome algique (Sodoku) Zoonose

Streptobacillus Rongeurs (rat) Fièvre d’Haverhill Zoonose ; 2moniliformis

Virus de la lympho Rongeurs (souris) Méningite 2 (3/souche neurotrope chorioméningite : LCMV)

La plupart de ces infections sont asymptomatiques chez les rongeurs adultes (avec quelquesexceptions : le virus de la lymphochorioméningite virale peut être mortel chez la souris infectée àl’âge adulte..).Les mesures de biosécurité prises dans les élevages rendent ces zoonoses exceptionnelles chez lesrongeurs de laboratoire ; néanmoins le risque zoonotique existe à partir des rongeurs sauvages.Attention : l’hébergement des rongeurs avec des individus infectés d’autres espèces animales (lapins,carnivores..) peut occasionner leur contamination et majorer le risque zoonotique (Francisellatularensis, Taenia/Cysticercus/Echinococcus, Toxoplasma gondii.).

29 http://www.phac-aspc.gc.ca/msds-ftss/ (Agence de Santé Publique du Canada)30 La principale source d’infection humaine est citée entre parenthése dans le cas où un groupe d’espèce cible est indiqué.31 Les infections asymptomatiques ou subcliniques sont fréquentes32 “Small mammals (Insectivora, Rodentia) as a potential source of chlamydial infection in East Slovakia.” L. Cislakova et al, Ann

Agric Environ Med. 2004,11(1):139-43.33 Zoonotic aspects of giardiasis: a review.“ W. Kasprzak et al, et Parasitol. 1989, 32(2-3):101-8.34 http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/ll/leptospira.html

Page 30: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Conduite à tenir en cas d’infection

Il existe des traitements antibiotiques, mais pasd’antiviraux ni de vaccins disponibles pour lesrongeurs : la première règle est donc de préveniret d’identifier rapidement tout problèmeinfectieux. La prévention se fait sur le contrôleadapté de l’entrée des animaux (certificatssanitaires, quarantaine) et sur les barrières(tenues de protection, ventilation, autoclavagedes matériels et litières, traitement de l’eau…). Laconduite à tenir en cas d’infection estessentiellement basée sur l’euthanasie desmalades et porteurs, l’isolement et ladécontamination des zones infectées. Onn’envisagera le traitement médical individuel oucollectif, accompagné d’un isolement des lotsatteints jusqu’à guérison complète, que pour desanimaux de grande valeur.

En pratique, les colonies de rongeurs infectéeset/ou parasitées peuvent être décontaminéesselon une ou plusieurs des modalités suivantes :

• Gestion sanitaire stricte de la colonie :élimination des malades et porteurs (attention àla fréquence du portage asymptomatique chezles individus reproducteurs), diminution ou arrêtdes flux animaux (réduction de lareproduction…), et redémarrage de l’animalerieà partir des animaux indemnes, dans des locauxdésinfectés et en utilisant des matériels

décontaminés. Un suivi attentif de l’infection doitêtre réalisé pour vérifier qu’il n’y a pas de ré-émergence (sérologies répétées…). Le maintienen parallèle, dans des locaux contigus,d’individus porteurs et indemnes est unedémarche risquée.

• Décontamination par un processusd’adoption de nouveaux-nés, ou partransplantation embryonnaire : les infections quine passent pas ou peu la barrière placentairepeuvent être éliminées si les nouveaux-nés,prélevés immédiatement avant terme par unehystérectomie en condition aseptique (aveceuthanasie des mères), sont adoptés par desnourrices indemnes. Les méthodes detransplantation embryonnaire, maintenant biendéveloppées chez les rongeurs, sont encore plusfiables dans la mesure où peu d’infectionsatteignent les cellules germinales et lesembryons. Ces méthodes de décontaminationsont efficaces (même si plusieurs agentsinfectieux et parasites sont concernés), mais ellessont contraignantes : il faut organiser un schémade reproduction respectueux des contraintesgénétiques, organiser l’adoption/transfert pardes femelles nourrices/réceptives synchronisées,et tenir compte des délais nécessaires à lareconstitution d’un effectif suffisant et à lavérification de la décontamination (ces servicessont souvent disponibles sous forme deprestations commerciales).

28 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Tableau 6 - Infections et parasites des rongeurs présentant une contagion et une morbidité élevées

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies

Ectromélie (poxvirus) Souris : morbidité variable (léthargie-mortalité) selon les souches virales etmurines en cause.

EDIM (rotavirus) Souris : entérite des nouveaux-nés.

Kilham rat virus et Atteintes embryonnaires et néonatales lors d’épizooties dans des coloniesMouse Minute virus naïves.(parvovirus)

MHV et SDAV MHV/souris et SDAV/rat : symptômes lors d’épizooties dans des colonies (coronavirus) naïves (troubles respiratoires/viscéraux chez l’adulte, mortalité des

nouveaux-nés). Forte contagiosité et forte prévalence.

Mycoplasma pulmonis Rongeurs : morbidité importante dans les souches murines sensibles(pneumonie exsudative). Endémies subcliniques dans de nombreusesespèces de rongeurs.

Agents des gales Rongeurs : morbidité variable selon les conditions d’entretien et les(Myobia musculi, souches murines.Radfordia…)

Sendai virus Rats/souris : morbidité importante en cas d’épizooties dans des colonies(paramyxovirus) naïves : infections respiratoires et troubles de la reproduction. Forte

contagiosité et forte prévalence.

Les agents listés ci-dessus causent des épizooties, mais ils peuvent pour la plupart persisterégalement dans une colonie sous forme enzootique, en provoquant alors des infections subcliniquesou asymptomatiques.

Page 31: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 29

Figure 5 - Principes de la décontamination de lignées de rongeurs a) par hysterectomie aseptique,b) par transplantation embryonnaire (photos JP Champier et E Gomas, Charles River Laboratories,France).

(a)

(b)

1-hysterectomie (obtention de l'uterus gravidecontenant les foetus à terme),

2- transfert de l'uterus dans un isolateur à travers unbain germicide (rapidement!)

3- ouverture de l'uterus et sélection des nouveaux-nés viables

4-adoption des nouveaux-nés par une femelle destatut sanitaire défini, synchronisée

1- collecte des embryons à partir del'utérus de la femelle donneuse

2- implantation des embryons dansl'utérus de la femelle receveuse

Page 32: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

30 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Remerciements

Mes remerciements à François Veillet (ancien Directeur du Laboratoire deDiagnostic sanitaire et génétique, Charles River Laboratories, France), pour sescorrections et commentaires attentifs.

Pour en savoir plus

• « Infectious Diseases of Mice and Rats » 1991, Committee on InfectiousDiseases of Mice and Rats, Institute of Laboratory Animal Resources,Commission on Life Sciences, National Research Council, 415 pages,National Academic Press ISBN 0-309-06332-9,

• « Diagnostic microbiology for laboratory animals », I. Kunstyr ed, 1992, GV-SOLAS volume 11, Gustav Fischer Verlag ASIN : 3437306928

• « Natural pathogens of laboratory mice, rats, and rabbits and their effectson research » D.G. Baker, Clin Microbiol Rev. 1998, 11(2):231-66

• « 10 year long monitoring of laboratory mouse and rat colonies in Frenchfacilities: a retrospective study » L. Zenner et J.P. Regnault Lab Anim. 2000,34(1):76-83

• « Risks of infection among laboratory rats and mice at major biomedicalresearch institutions. » R.O. Jacoby and J.R. Lindsey. 1998. ILAR J 1998,39(4):266-71

• « Handbook of laboratory animal bacteriology » A.K. Hansen, 2000, CRCPress, 255 pages, ISBN 0-8493-2913-2

• « Parasites of Laboratory Animals » D.Owen Laboratory Animals HandBook12. 1992, 170pages, ISBN1-85315-159-9

Page 33: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 34: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 35: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 33

Maladies, parasites et agents infectieux des lapins

Pierre Coudert * & Delphine Grézel **

* INRA, Tours** Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon

Maladies non infectieuses1, 2

Les lapins sont considérés comme des animaux trèssensibles aux agressions environnementales (courantsd’air, humidité, empoussièrement, bruit, chaleur…), etpeureux (bruit, personnes étrangères…). Les adultes sontégalement bagarreurs (surtout les mâles), ce qui renddifficile et même impossible la constitution de groupessociaux stables.

Quelques particularités comportementales peuvent avoirdes répercussions pathologiques : frappe du sol en cas destress (pododermatites), caecotrophie (troublesdigestifs)…

On décrit classiquement chez les lapins 4 causesfréquentes de maladies qui nécessitent une surveillance deroutine :

• Les blessures liées aux modalités d’hébergement et demanipulation. Outre les fractures liées à la fragilité dusquelette (fracture lombaire en cas de mauvaisecontention), il est fréquent d’observer des anomalies dupelage, des blessures des pattes et des griffes, et deslésions dues à des frottements ou appuis sur des surfacesinadaptées (« maux de pattes »sore hocks liés à des solsgrillagés de diamètre trop fin ou humides : lésionsd’œdème, escarres…). Les maux de pattes sontdouloureux et se compliquent souvent d’anorexie et/ou desurinfections bactériennes (Staphylococcus…). Les griffesdoivent faire l’objet de coupes régulières.

• Les troubles de la croissance dentaire, entraînant deslésions buccales, une diminution de l’ingestion alimentaireet des difficultés d’assimilation des aliments (les lapins ontdes incisives, prémolaires et molaires à croissance

continue). Des facteurs génétiques peuvent être la cause,mais également des accidents (comportement de morsuredes barreaux, par exemple, à l’occasion d’une douleurintestinale aiguë). Une surveillance attentive permetd’effectuer un nivellement des dents défectueuses avantl’apparition de complications.

• Les troubles digestifs :

- Chez les jeunes, les troubles digestifs sont le plussouvent liés à une pathologie infectieuse spécifique.

- Chez les adultes (> 3 mois), les troubles digestifs liésà des anomalies du transit et/ou à des dysfonctionnementsde la flore digestive (la flore digestive des lapins est sujetteà des déséquilibres fréquents, dès qu’il y a modification dela motricité ou du pH). La durée du transit et la qualité dela digestion sont influencées par la teneur en fibres de laration et par le stress. Les altérations de la motricitédigestive, les changements alimentaires brutaux et lesdéséquilibres nutritionnels (excès de sucres ou deprotéines…), ou les erreurs d’antibiothérapie, provoquentdes déséquilibres de la flore digestive à l’origine dediarrhées se manifestant au bout de quelques jours. Lesdiarrhées se compliquent par une déshydratation, qui peutentraîner des alternances diarrhée-constipation et serépercuter sur l’état général. Les lapins sont des animauxqui pratiquent la caecotrophie : toute perturbation de ceprocessus (par modification comportementale ou suite àune diarrhée) affecte profondément l’assimilationalimentaire. Les comportements de toilettage lesconduisent à avaler des poils, qui sont parfois responsablesd’occlusions intestinales totales ou partielles (pelotes depoils, ou « trichobézoards »). La chaleur ou le stressaugmentent le comportement d’ingestion de poils.

• Les infections respiratoires et ORL (rhinites, otites..)sont dominées par la présence de pasteurelles, et sont

1 The Rabbit - Husbandry, Health and Production » FAO Animal Production and Health Series No. 21, F. 1997, Lebas, P. Coudert, H. de Rochambeau,R.G. Thébault, ISSN 1010-9021 : http://www.fao.org/docrep/t1690E/t1690e00.htm

2 http://www.ahc.umn.edu/rar/MNAALAS/Rabbits.html

Page 36: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

34 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Tableau 1 - Principales maladies rencontrées chez le lapin de laboratoire

Troubles digestifs1

Entéropathie epizootique Forte mortalité ; ballonnement de l’ensemble Origine infectieuse probable (agentdu lapin (endémique dans du grêle et de l’estomac. Absence de lésion inconnu). Une des plus graves pathologies les élevages fermiers) inflammatoire. du lapin actuellement

Entéropathie mucoïde Ballonnement de l’ensemble du tube digestif ; Origine nutritionnelle probable et/ou(sporadique) présence de mucus dans les selles réaction physiopathologique d’un

dysfonctionnement intestinal

Diarrhées d’origine Alternance diarrhée/constipation ; médiocre Erreurs dans la composition, la qualité ounutritionnelle (endémique) état général et troubles de croissance le mode de distribution des aliments et de

l’abreuvement ; stress

Diarrhées infectieuses Diarrhée ± sévère, généralement au sevrage Nombreux agents en cause. Les clostridiesspécifiques (clostridies, ou chez des adultes « naïfs ; atteinte localisée et colibacilles causent des infectionscolibacilles, coccidies,..) à l’intestin grêle ou colon ou caecum (selon endogènes

l’agent)

Troubles respiratoires

Rhinitesnuffles, coryza

Bronchite

Pneumonie

Abcès et infections suppurées

Pododermatites et abcès Infections de lésions podales ou cutanées par des Pasteurelles ou des Staphylocoquescutanés

Infections internes (otites, Pasteurelles et Staphylocoques essentiellementconjonctivites, métrites…)

Troubles de la reproduction Mortinatalité, mortalité néonatale élevée, Surtout observés chez les jeunes femelles.mortalité des femelles allaitantes ou en fin Trouble métabolique probable de gestation)

Gales et teignes

Eternuements/toux/jetage ; Distinguer lesinflammations (écoulements clairs) desinfections suppurées (pus, abcèspulmonaires…) ; fréquentes extensions à laconjonctive oculaire et à l’oreille moyenne etinterne

Cause infectieuse et/ou environnementale(ventilation, poussière..) ; agent causalmajeur: Pasteurelles,

3 « Description des principales étiologies des maladies digestives chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus) » D. Marlieret al, 2003, Ann. Méd. Vét., volume 147, 385-392 http://www.facmv.ulg.ac.be/amv/articles/2003_147_6_02.pdf

4 http://www.cuniculture.info/Docs/indexmag.htm

souvent favorisées par un environnement irritant(poils et poussières, ammoniac…).

La gestion de la reproduction peut poser desproblèmes nombreux, amenant de la mortalitéchez les femelles et leurs portées4. On peutciter :

• Les troubles métaboliques des femellesgestantes et allaitantes, avec ou le plus souventsans complications digestives (mortalité,abandon de la portée ou chute de la lactationd’où mortalité des petits…). Chez les nulliparesou les primipares, ces troubles métaboliquessont probablement liés à un dérèglementhormonal.

• Les mortalités anormales des nouveau-nés. Ilfaut noter que la prolificité du lapin (6-10 petits/portée) s’accompagne d’unemortinatalité « normale », (près de 6 %). Unemortalité de 8 à 10% entre la naissance et le

sevrage n’est pas non plus alarmante. Cettemortalité peut considérablement augmenter si lele système d’alimentation en eau de boisson dela femelle est mal adapté ou défectueux ou sil’aliment n’est pas assez riche. Il faut se souvenirqu’une lapine produit plus que son propre poidsde lait en 28 jours. Le manque d’hygiène, lestress ou l’absence de matériaux idoine quiempêche la femelle d’utiliser un nid convenable,et les petits de conserver un environnement sain,abrité et chaud sont des facteurs favorisants. Leslapines pratiquent généralement un seulallaitement quotidien avant l’aube : la portéereste cachée dans un nid la plupart du temps ; lamortalité néonatale est fréquente en cas deperturbation du nid ou du rythme de la lapine(éventuellement avec cannibalisme). Plus unefemelle se « réfugie » dans la boîte à nid pendantles deux premières semaines plus la mortalitédes lapereaux augmente.

Page 37: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Acariens et arthropodes Mauvais aspect général, prurit, Observation in situ, raclages cutanés ;ectoparasites alopécies, gales d’oreilles (Psoroptes Ivermectine 100-400 μg/kg sc

cuniculi, Leporacarus gibbus, selon les parasites (1 ou 2 injections)Cheyletiella, Spilopsyllus…)

Oxyures (Passalurus…) Troubles de croissance, mauvais Observation in situ, coproscopie etaspect général (si fortes charges "scotch-test" périneal pour lesparasitaires) oxyures ; piperazine ou

fenbendazole per os.

Protozoaires intestinaux6 Coccidiose hépatique (Eimeria Histologie, coproscopie : recherche(Eimeria…) stiedai) : généralement subclinique d’oocystes, PCR

(petits nodules hépatiques) ; Il n’existe pas de vaccin commercialisé Coccidiose intestinale (Eimeria sp…) : actuellement; traitement et prévention : entérites plus ou moins sévères selon sulfamides (sulfadiméthoxine) l’espèce, le degré d’immunité et l’âge salinomycine ou dans l’eau de boisson (fragilité maximale au sevrage), pertes (Baicox, clinacox).de poids, diarrhée, mortalité

Autres protozoaires Généralement asymptomatiques Histologie, sérologie et hématologie(Encephalitozoon, (atteintes nerveuses, rénales…) (Encephalitozoon : sérologie ou Klossiella…) Torticolis. recherche d’oocystes dans les urines)

Dermatophytes Généralement asymptomatiques Observation in situ (microscopie des(Microsporum, phanères)/ culture fongique ;Trichophyton…) traitement par griseofulvine

(25 mg/kg per os, 14 j)

Autres fungi Généralement asymptomatiques Sérologie/ culture fongique(Aspergillus ; lésions pulmonaires)

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 35

Parasitoses

Les contraintes sanitaires et les normesd’hébergement des lapins ont étéconsidérablement renforcées en quelquesannées, ce qui permet maintenant aux éleveursde fournir des animaux indemnes de parasites.

Des helminthes divers sont décrits chez leslapins sauvages (cysticercoses, trichostrongyloses,taeniasis…). Les helminthoses des lapins sontrares dans les animaleries expérimentales, àl’exception des oxyures (la plupart de cesparasites intestinaux ont des cycles dixènescomportant un hôte carnivore). La contaminationpar les parasites monoxènes (oxyure, coccidie..)se fait par des aliments souillés, par des lapinssauvages ou domestiques infestés, et par lesmains des soigneurs ; la distribution exclusived’aliments secs est un facteur important pourgarantir l’absence d’helminthes.

Les gales d’oreilles (Psoroptes cuniculi) etcertaines coccidioses intestinales sont assez

pathogènes, provoquant même des atteintes deslapins adultes dans le cas de primo-exposition.

Une douzaine d’espèces d’Eimeria sontresponsables de diarrhées chez le lapin, enenvahissant différentes portions du tube digestif :les atteintes les plus sévères sont dues àE.intestinalis et E.flavescens, tandis que d’autresespèces sont peu ou pas pathogènes. Une espèce,Eimeiria stiedae, est responsable d’une coccidiosehépatique (rare en animalerie expérimentale). Lediagnostic d’une coccidiose bénigne peut êtredifficile en raison du grand nombre d’espècescoccidiennes et de l’intermittence de la productiond’oocystes dans les fécès (nécessité de recueillirplusieurs prélèvements). Les coccidies présenteschez le lapin sont très spécifiques de cette espèce,mais la grande résistance des oocystes dans lemilieu extérieur explique les contaminations pardes matériels ou des aliments souillés. L’absencede coccidies est donc un élément indicateur de laqualité du bioconfinement, tandis que la présencede coccidies est fréquente dans les animaleriesconventionnelles, provoquant des maladiesendémiques en cas de circonstances favorisantes.

5 « Parasites of Laboratory Animals » D.Owen Laboratory Animals HandBook 12. 1992, 170pages, ISBN1-85315-159-96 « Coccidiosis of the wild rabbit (Oryctolagus cuniculus) in France » V. Gres et al Parasite 2003 (10/1) :51-57

Tableau 2 - Principaux parasites des lapins de laboratoire6

Page 38: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

36 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Maladies infectieuseset infections

De nombreuses infections par des agentspathogènes des lapins ont été décrites enélevage et dans la faune sauvage, mais leurprévalence dépend beaucoup d’un pays à l’autre(en raison de l’isolement des élevages de lapins),et elles sont rares chez les lapins de laboratoire.Peu de vaccins sont disponibles : myxomatose etVHD. A l’exception des pathogènes majeurs deslapins (myxomatose, maladie hémorragique virale(VHD), pasteurellose…), la plupart des infectionssont sporadiques; en revanche le portage sain estfréquent (le lapin cliniquement guéri étant alors lasource de nouvelles contaminations). Desparvovirus, coronavirus et rotavirus spécifiques dulapin ont été décrits, mais leur impact est malconnu (rare maladie, absence de techniques dedépistage).

Les lapins sont sensibles naturellement ouexpérimentalement à un grand nombre debactéries et virus, dont plusieurs sont devenusdes modèles d’étude après avoir disparu desanimaleries (cardiomyopathie à coronavirus,infection génitale par Treponema cuniculi…). Leslapins sont sensibles à la varicelle humaine(encéphalite, kératite…), à la salmonellose, à lachlamydiose (avortements…), à la listériose(Listeria monocytogenes) et aux streptocoques.L’inoculation expérimentale de prions s’estrévelée en revanche négative. Les lapins peuventêtre également porteurs d’infections desrongeurs (Salmonella typhimurium, CARBacillus…). Toutefois ces cas sont très rares dansles conditions actuelles d’hygiène et deséparation des espèces. Des recommandationsen matière de dépistage sanitaire chez le lapinont été publiées en 2002 par le groupe de travailFELASA7.

Les lapins sont connus pour leur fragilitédigestive et respiratoire, et de nombreusesbactéries sont susceptibles de causer ou decompliquer des troubles digestifs (Escherichiacoli8, Clostridium piliforme9 et C.spiroforme,Yersinia enterocolitica, Lawsonia intracellularis,Bordetella bronchiseptica…). Généralement,chez l’adulte, les infections digestivessurviennent comme complications d’autrestroubles, par surinfection ou dysrégulation de laflore normale ; les problèmes prennent souventplusieurs jours à s’installer, avec une gravitésoudaine. Les infections des voies respiratoiressupérieures (Pasteurella multocida,Staphylococcus aureus, Streptococcus sp...)s’accompagnent souvent de conjonctivites (enraison du comportement de toilettage qui étendl’infection) ou d’un torticolis (signe d’uneinfection de l’oreille interne). Les plaies cutanéespeuvent se compliquer par des abcès(Pasteurelles ou Staphylococcus…). Les femellesreproductrices développent fréquemment desmammites et métrites dues à des bactériesopportunistes (Pasteurelles, staphylocoques,streptocoques..).

L’antibiothérapie orale doit être prudente chezle lapin à cause du risque de complicationsdigestives, et le traitement des infectionsbactériennes peut être essentiellementsymptomatique (mais l’animal peut resterporteur). Dans le cas de la pasteurellose, il estimportant de traiter tout l’effectif et passeulement les individus malades.

Pour une même famille microbienne, il asouvent été isolé chez le lapin des espèces etsouches de virulence différente (cas ducolibacille), ce qui complique le diagnostic etnécessite de recourir à un laboratoire compétent.Ceci est particulièrement vrai chez lespasteurelles qui ont une pathogénicité trèsvariable (seules les souches ODC- sontsusceptibles d’être pathogènes10.

7 “FELASA Recommendations for the health monitoring of rodent and rabbit colonies” Laboratory Animals 2002 (36), p20-42http://www.lal.org.uk/pdffiles/LAfel2.PDF

8 A noter que les colibacilles sont minoritaires dans la flore digestive normale du lapin ; les diarrhées sont provoquées soitpar une prolifération anormale de souches non virulentes, soit par une contamination par des souches pathogènes (O103,O85, O15, O128, …).

9 Agent de la maladie de Tyzzer10 http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/pp/pasteurellaceae.html

Page 39: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 37

Tableau 3 - Infections et parasites des lapins présentant un danger pour l’homme

Agent Espèce(s) cible(s) Zoonose/ Réglementation/principales Facteurs de risque niveau de confinement11

Francisella tularensis Glires sauvages (lièvre) Tularémie (contact) 2 (type B) ou 3 (type A)OIE

Mycobacterium Homme (Tuberculose Le lapin peut se contaminer tuberculosis humaine) et transmettre à son tour

Pasteurella multocida Nombreuses : Pasteurellose d’inoculation 2 (souches virulentes)Carnivores, porcins, (complication de morsure/Lapins12, Oiseaux griffure)

Encephalitozoon Lapin Risque de transmission à cuniculi l’homme immunodéprimé.

Tableau 4 - Infections et parasites des lapins présentant un risque épizootique (transmission élevée,morbidité importante).

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies Réglementation/maladie animale

Myxomatose Forte mortalité (myxomes et forte fièvre) ou affection OIE(leporipox virus) respiratoire

Vaccination possible (les lapins "cottontail" Sylvilagus sont porteurs sains)

Rabbit poxvirus Forte mortalité (Papules cutanées et muqueuses)

Maladies hémorragiques Forte mortalité par atteinte systémique avec nécrose RVHD : OIErbvirales (RVHD et EBHD ; hémorragique (foie ou poumons)calicivirus) Vaccination possible

Rotavirus (groupe A) Entérites néonatales et/ou des jeunes au sevrage(très rare dans les élevages modernes)

Eimeria sp Coccidiose intestinale et hépatique(nombreuses espèces)

Pasteurella multocida13, 14 Infections ORL, bronchopneumonies et infectionsgénitales et mammaires (nombreux porteurs asymptomatiques)

11 MRC : maladie réputée contagieuse en France : réglementation imposant la déclaration obligatoire aux ServicesVétérinaires en cas de suspicion, et soumise à un règlement de police sanitaire (dépistage, vaccination, conduite à tenir encas d’infection..) et DO : maladie animale à déclaration obligatoire en cas de suspicion (http://www.vet-alfort/ensv) ; OIE :maladie listée par l’Office International des Epizooties (OIErb : infection spécifique des lagomorphes)(http://www.oie.int/fr/fr_index.htm) ; http://www.cnrs.fr/SDV/Dept/arrete190702.html

12 « Characterization of Pasteurella spp. Strains Isolated from Human Infections » P.Y. Donnio et al, J of ComparativePathology, 2004 (130/ 2-3), p.137-142 ; La transmission à l’homme des pasteurelles est essentiellement liée auxmorsures/griffures des carnivores.

13 "Pasteurelloses du lapin: revue" M. Kpodékon et al, 1999, Revue de Médecine Vétérinaire, 150(3), 221-232.http://www.tours.inra.fr/urbase/internet/resultats/articles/pasteurellose.htm

14 « Characterization of rabbit Pasteurella multocida isolates by use of whole-cell, outer-membrane, and polymerase chainreaction typing » S.M. Dabo et al Lab. Anim. Sci., 1999, 49, 551–559

Page 40: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 41: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 42: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 43: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 41

Maladies, parasites et agents infectieuxdes carnivores

Catherine Mégard-Vernet *, Catherine Pecheur-Maisonneuve ** et Delphine Grézel ***

* Sanofi-Synthelabo Recherche** Servier

*** Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon

Maladies non infectieusesLa plupart des chiens de laboratoire utilisés en recherche

et développement sont des beagles, qui ont étésélectionnés depuis des décennies pour l’absence demaladies génétiques, et sont hébergés dans desconditions standardisées. Ce choix est lié à leur taille etleur caractère docile. L’utilisation de chiens de plus grandetaille est préférable dans certains domaines d’activité.L’utilisation de chats ou de furets reste limitée à certainsdomaines.

Les carnivores utilisés proviennent essentiellementd’élevages ayant mis en place des prophylaxies sanitaires(vaccinations, traitement anti-parasitaire). Les conditionsd’hébergement dans les animaleries de recherche rendentpar ailleurs les maladies dites de "civilisation" peufréquentes (obésité, cardiopathies, tumeurs..).

Cependant ces élevages produisent souvent en systèmeclos : on doit donc porter une attention particulière aurisque de dérive liée à un brassage génétique limité(anomalies oculaires, cardiaques, musculaires..). De plusdes troubles liés au vieillissement (arthrose, insuffisancerénale..), des maladies sous-jacentes d’évolution lente etchronique ou stress-dépendante peuvent gêner les étudesde longue durée.

Un examen régulier de ces animaux doit donc êtreeffectué. L’attention la plus grande doit être portée sur lasocialisation des animaux et l’accoutumance auxprocédures, de façon à limiter le stress (transport,changement d’environnement…). On peut observer del’agressivité, de l’hyperactivité ou de l’anxiété, entraînantdes pertes de poids, des plaies de léchage, des blessures.Il est donc important d’être vigilant lors de la constitutiondes groupes sociaux et de l’installation de la hiérarchie.L’anxiété et l’ennui peuvent également se manifester lorsde changement du personnel soignant.

Les principaux problèmes non infectieux des carnivoressont en pratique courante liés à la reproduction(dystocies..). Les furets femelles peuvent présenter uneatteinte de la moelle osseuse lors d’œstrus prolongé1,2. Onpeut également observer des cas de prolapsus vaginalchez la chienne.

Malgré la tendance à l’embonpoint des beagles, ladistribution d’aliment spécifiquement adapté à leursbesoins et mode de vie limite les risques de maladiesmétaboliques liées à l’alimentation.

Parasitoses

Les ectoparasites et helminthes des carnivores sontnombreux, mais faciles à contrôler grâce aux nouvellesmolécules, qui sont efficaces et bien tolérées même pardes individus jeunes ou gestants, et disponibles dans denombreuses formulations (ivermectine, pyrantel,fenbendazole..). La forte prévalence des parasitoses chezles carnivores domestiques expose malgré tout à un risqued’infestation important, et il est conseillé de pratiquer unsuivi/déparasitage régulier.

Rares de nos jours, les gales sont dues à Sarcoptesscabei chez les chiens et les furets et Notoedres cati chezles chats ; elles peuvent toutefois poser problème chez desindividus très jeunes ou fragiles, surtout quand elles secompliquent par des lésions de grattage et dessurinfections bactériennes. La démodécie, dont l’agent estDemodex canis, est en revanche plus fréquente chez leschiens. De portage chez un chien adulte sain, elle peuts’exprimer cliniquement lors d’altération du systèmeimmunitaire (maladies, protocoles expérimentaux).

Les infestations par protozoaires restent un problèmenotamment en raison des difficultés de traitement et doncd’éradication :

• Les infestations par Giardia et par des coccidies à cyclemonoxène (Isospora…) sont fréquentes chez les chiens. Latransmission est importante, à la fois directe et indirecte(résistance des oocystes dans l’eau et l’environnement).Les chiens infectés par Giardia peuvent rester porteurssains pendant de longues périodes. Ces infestations sontparfois à l’origine d’entérites cliniques, en particulierquand l’excrétion parasitaire augmente en raison d’unstress (transport, protocole..). Le traitement fait appel à denombreuses molécules aussi bien pour les giardioses(metronidazole, fenbendazole..) que pour les coccidioses(sulfamides…).

Page 44: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

42 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

• Les chiens ayant accès à l’extérieur sontexposés dans certaines régions à la piroplasmose(Babesia canis ; transmission par les tiques) et/ouà la leishmaniose (Leishmania infantum ;transmission par les phlébotomes). Ces parasitespeuvent provoquer des maladies systémiquesgraves chez des chiens "mauvais répondeurs"(toutefois, la majorité des chiens exposésacquiert une immunité protectrice, quelquefoisen restant porteur asymptomatique). Le chien etle furet ont été décrits également commesensibles à la toxoplasmose et à la néosporose.

• Le chat est l’hôte définitif du toxoplasme : laprimo-infection, souvent acquise par des jeuneschats chasseurs de rongeurs sauvages infectés,est la cause d’une entérite bénigne, maisl’individu reste porteur après guérison clinique(L’excrétion d’oocystes est alors difficile àdétecter car elle peut être intermittente). Bienqu’étant une zoonose grave pour la femmeenceinte et les personnes immunodéprimées,cette parasitose ne constitue pas un problèmedans les conditions du laboratoire (rupture ducycle biologique).

Les carnivores sont sensibles à des infectionsfongiques, qui se manifestent surtout chez desindividus jeunes ou immunodéprimés. Letraitement peut être topique ou systémiqueselon la gravité (kétoconazole, griséofulvine…).Les otites ou pyodermites qui en résultent sontmajoritairement dues à Malasseziapachydermatis et souvent associées à unedémodécie sous-jacente. Les teignes àMicrosporum sont plus rares.

Maladies infectieuses etinfections3,4

Les carnivores sont sensibles à de nombreuxagents infectieux. Ces infections ontgénéralement une manifestation clinique etpeuvent avoir des conséquences zootechniquesplus ou moins importantes en fonction de leurcontagiosité et morbidité. Certaines infectionsprésentent également un risque zoonotique. Detrès loin, la principale source d’infection estl’introduction d’un individu porteur dans uneffectif, ce qui explique les exigences sanitairesimportantes au niveau des fournisseurs.Néanmoins, la prévalence souvent élevée de cespathogènes et des parasites chez les chiensdomestiques, ainsi que le risque que lepersonnel soit vecteur, justifie la prudence desexpérimentateurs en matière de bioconfinementdes carnivores.

Il existe une bibliographie abondante sur lesinfections des carnivores de compagnie (parexemple sur les relations entre les coronavirusfélins responsables de la péritonite infectieuse oude gastroentérite bénigne…). Un certain nombred’infections bactériennes peu transmissibles ouutilisant des vecteurs (tiques..), ne concernentque rarement les animaux de laboratoire(borreliose, ehrlichiose…). Les herpesvirus(rhinotrachéite féline, herpesvirose canine), dontles adultes restent des porteurs latents aprèsinfection, sont des pathogènes majeurs enélevage (mortalité des nouveaux-nés et troublesde la reproduction). D’autres infections ont étédécrites, mais leur implication dans lesanimaleries n’est pas connue (canine rotavirus,canine coronavirus, Helicobacter..). Enfin, lesbeagles peuvent développer des polyartéritesappelées "Beagle Pain Syndrome" ou "CanineJuvenile polyarteritis syndrome" dont l’étiologieest inconnue5,6.

La toux de chenil et le coryza félin peuvent serévéler très pathogène en collectivité, surtoutlorsque plusieurs des agents infectieuxresponsables sont associés ; le traitement estalors difficile et le risque de conserver desporteurs asymptomatiques post-guérison estimportant (Bordetella bronchiseptica, lorsqu’elleest détectée seule, peut toutefois êtreconsidérée comme un agent opportuniste). Leparvovirus canin responsable de la gastroentérite hémorragique peut être très pathogènepour les chiots, et sa grande résistance dansl’environnement rend la décontamination deschenils très difficile.

La leptospirose canine peut se présenter sousdifférentes formes (gastro-entérite - ictère -insuffisance rénale chronique). La contaminationdu chien (et de l’homme) se fait à partir d’urinede rongeurs ou de chiens infectés, malades ouporteurs asymptomatiques (il existe denombreux sérovars de Leptospira interroganschez les rongeurs et différentes espèces, plus oumoins pathogène pour l’homme). Cette bactérieconcerne donc essentiellement les élevagesayant une partie extérieure.

Les carnivores de laboratoire sont vaccinéspour les principales maladies contagieusesspécifiques (valences CHLPR chez le chien). Il estdonc rare de rencontrer ces pathologies dans lesanimaleries. Les principales maladies infectieusesdes carnivores sont considérées comme desvices rédhibitoires entraînant la nullité en cas devente d’un animal en incubation (Code Rural285-1).

Page 45: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 43

Tableau 1 - Infections et parasites des carnivores présentant un danger pour l’homme (seuls lesagents présents en Europe ou DOM-TOM sont cités ; les parasites pour lesquels il n’y a pas detransmission directe des carnivores à l’homme ne sont pas listés).

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies Réglementation/ niveau de confinement

Rage?????* Mammifères (carnivores, La France est indemne de rage chauve-souris..) autochtone, mais différentes mesures

réglementaires sont applicables auxcarnivores (vaccins et contrôle sérologique dela vaccination à l’importation…)7 : gp 3(zoonose) ; il existe un vaccin à usage humain

Echinococcus* Canidés (hôtes définitfs) Zoonose (ingestion d’œufs)

Ancylostoma Canidés Zoonose (pénétration transcutanée des caninum larves)

Bartonella Chats (porteurs asymptomatiques) Gp 2 (griffure/morsure) : zoonose (maladiehenselae* des griffes du chat)

Campylobacter Très nombreuses espèces porteuses : Gp 2 (C.fetus et C.jejuni) : gastroentéritesruminants, porcs, volailles.. (chien et alimentaireschat : C.jejuni)

Giardia Mammifères Gp 2 (ingestion de kystes)

Leptospira Mammifères (rongeurs, carnivores..) ; Gp 2 ; zoonose et maladieinterrogans nombreux sérovars professionnelle (égoutiers..) ; il existe une

vaccination à usage humain (L.interrogansicterohemorragiae)

Mycobacterium Mammifères Gp 3 ; zoonose à déclaration obligatoiretuberculosis*

Toxoplasma Chat (et furet) Gp 2; zoonose dangereuse pour lesgondii* personnes enceintes ou immunodéprimées

(ingestion de kystes)

Teignes Mammifères Gp 2 (Microsporum) (Microsporum, Trichophyton*)

Pasteurella Mammifères Gp 2 (souches virulentes)multocida (inoculation par morsure…)

* infections improbables chez les carnivores de laboratoire, ** la chlamydiose du chat n’est plusconsidérée comme une zoonose (Chlamydophila felis)

Tableau 2 - Infections et parasites des carnivores présentant un risque zootechnique ou vétérinaireen raison de leur pathogénicité et transmission élevées

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies

Parvovirose canine Chiens - Entérite hémorragique, fièvre et abattement sévère des nouveaux-(parvoviridae) nés ; forte contagion ; grande résistance du virus dans l’environnement

Maladie de Carrédistemper Chiens & furets - maladie systémique polymorphe (tuphos, troubles(paramyxoviridae) digestifs, respiratoires, nerveux…) - forte contagiosité et portage post-

infectieux prolongé

Toux de chenil (complexe Chiens - troubles respiratoires - forte contagiosité (pose des problèmesmultifactoriel : adenovirus importants en collectivité) - d’autres agents étiologiques ont été décrits :CAV2, et Bordetella canine parainfluenza 2, canine herpesvirus, reovirus 1 et 2, Mycoplasma,bronchiseptica) Ureoplasma

Les furets sont sensibles à Bordetella bronchiseptica (pneumonie dont letraitement par antibiothérapie est délicat)

Hépatite de Rubarth Chiens - abattement et troubles digestifs - Virus excrété dans les urines(CAV1, adenoviridae) pendant plusieurs mois

Page 46: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

44 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Tableau 2 (suite)

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies

Panleucopénie féline = Chats - Fièvre et abattement sévère - forme congénitale : ataxietyphus félin (parvoviridae) cérébelleuse ; forte contagion ; grande résistance du virus dans

l’environnement - surinfections bactériennes fréquentes

Leucose féline FeLV Chats - forme tumorale ou atteinte systémique (insuffisance rénale,(retroviridae) anémie…) ; incubation longue et forte contagiosité

Immunodéficience féline Chats - immunodépression sévère (mortalité intrinsèque ou par FIV (retroviridae) surinfections) ; incubation longue et contagiosité moyenne

Péritonite infectieuse Chats - Ascite abdominale ou atteintes hépatique, rénale, oculaire ouféline (coronaviridae) nerveuse selon la forme - faible contagiosité mais mortalité 100 %

Coryza félin (complexe Chats - rhinite - troubles respiratoires (forme sévère chez les chatons et lesmultifactoriel : calicivirus, chats immunodéprimés) - surinfections bactériennes fréquentesChlamydophila felis10,… )

Rhinotrachéite féline Chats - rhinite - troubles respiratoires - troubles de la reproduction -(herpesviridae) portage latent permanent

Influenza humain Furets - le furet est sensible à la grippe humaine : troubles respiratoires à(orthomyxoviridae) guérison rapide

Aleoutian disease Furets - entérite très contagieuse (parvoviridae)

Tableau 3 - Infections et parasites des carnivores listés dans les recommandations de suivi sanitaireFELASA (d’après Laboratory Animals, 1998)8

Agent Recommandation (référence)

Rage / mammifères Selon besoins réglementaires (importation)

Ectoparasites Dépistage régulier par examen microscopique et coproscopie helminthes

Bactéries/ Campylobacter*chien, ** Dépistage régulier par culturechien et chat

Bordetella bronchiseptica

Streptocoques beta-hémolytiques G

Salmonella sp

Pasteurellaceae*chien

Yersinia enterocolitica*chien

Virus/chien Canine adenovirus 1 Dépistage régulier par sérologie

Canine distemper virus

Canine parainfluenza virus

Canine parvovirus

Intestinal coronavirus Recherche d’antigène fécal si maladie

Rotavirus

Bactéries/chien Borrelia sp Sérologie (sauf Brucella : culture)

Brucella canis

Leptospira sp

Protozoaires/chien Coccidies et Giardia Dépistage régulier par coproscopie

Page 47: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 45

Tableau 3 (suite)

Agent Recommandation (référence)

Virus/chat Feline calicivirus Dépistage régulier par sérologie

Feline immunodeficiency virus (FIV)

Feline infectious peritonitis virus

Feline parvovirus

Feline rhinotracheitis virus

Feline leukémia virus (FeLV) Dépistage régulier par recherche

Feline intestinal coronavirus d’antigène fécal (FeLV : antigène

rotavirussérique)

Bactéries/chat Mycoplasma

Chlamydophila felis**** Sérologie

Protozoaires/ Isospora, Sarcocystis, Toxoplasma Coproscopie/examen microscopiquechat des tissus (Toxoplasma : coproscopie et

sérologie)

Dermatophytes Microsporum*chien, Trichophyton*chien Culture fongique

Tout autre agent (Helicobacter, Ehrlichia, Escherichia, Staphylococcus, Babesia, Dirofilaria,Lesihmania, Ollulanus..) doit être recherché en cas de lésions, de suspicion ou de besoin (interférenceexpérimentale, réglementation nationale…).

Il faut noter que la vaccination des animaux modifie les conditions d’interprétation des testssérologiques (d’où le recours aux tests directs chaque fois que possible, ou le recours à des testsquantitatifs).

*recherche régulière chez le chat (portage sain possible), et en cas de lésions/suspicion chez le chien**de très nombreuses espèces animales sont porteuses de Campylobacter fetus ou C.jejuni, quipeuvent être responsables chez l’homme de gastroentérites (en général par ingestion d’alimentscontaminés, chez des personnes fragiles) – le chien peut être porteur sain de C.jejuni.***les agents dont le dépistage est recommandé chez le chat Haemobartonella felis etEperythrozoon felis ont été reclassés parmi les Mycoplasmesa ; ce sont des bactéries non cultivablesdont le dépistage est effectué par microscopie dans le sang. **** l’agent de la chlamydiose féline a été identifié comme Chlamydophila felis et non plus commeC.psittacib

a http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/cc/candidatusmycoplasma.html b http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/cc/chlamydophila.html

Page 48: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

46 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Bibliographie

1. Moody K., Bowman T, Lang M. Laboratory management of the ferret forbiomedical research, Laboratory Animal Science, 1985, 35 (3) p272-279.

2. Manon Paradis. Guide du furet domestique, Med. Vet. Québec, 1987, 17(2) p63-69

3. "Collection Virologie clinique. Virologie clinique du chien et du chat"Etienne Thiry, 2002, Editions du Point Vétérinaire, ISBN2-86326-170-3, 203 p

4. The Merck Veterinary Manual (9th Edition)

5. Snyder P. et coll. Pathologic features of naturally occurring juvenilepolyarteritis in beagle dogs, Vet Pathol, 1995, 32 p337-345

6. Ruben Z. et coll. Spontaneous disseminated panarteritis in laboratorybeagle dogs in a toxicity study : a possible genetic predilection, Toxicologicpathology, 1989, 17 (1) p145-152

7. http://www.vet-alfort.fr/ (polycopiés des Ecoles Vétérinaires - Merial :"maladies contagieuses")

8. "FELASA recommandations for the health monitoring of breeding coloniesand experimental units of cats, dogs and pigs" Report of the FELASA workinggroup, Laboratory Animals 1998 ; 32/1-17

9. D. L. Wells "A review of environmental enrichment for kennelled dogs,Canis familiaris - Applied Animal Behaviour Science, 2004, 85(3-4) p307-317

Page 49: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 50: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 51: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 52: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 53: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 51

Maladies, parasites et agents infectieuxdes porcins1

Stephan Langonnet *, Laurence Bonnet ** et Delphine Grézel ***

* Centre Léon Bérard, Lyon** MDS Pharma Services

*** Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon

De façon générale, les détenteurs de porcins doivent sesoumettre aux obligations en matière d’identification desanimaux, de politique sanitaire, de transport et de normesd’hébergement conformes à la réglementation en vigueurdans leur département; il est nécessaire de désigner unvétérinaire détenteur du mandat sanitairea. Il existe enparticulier des obligations en matière de prévention desmaladies transmissibles des animaux listées par le CodeRural (déclaration de suspicion à la DDSV…)b.

Maladies non infectieuses

Une caractéristique générale des expérimentationsutilisant des porcins est que les chercheurs utilisent surtoutdes jeunes adultes pour des études courtes : pour cetteraison, les maladies non infectieuses sont peu courantes,sauf en cas d’erreurs zootechniques (blessures et bagarres,troubles nutritionnels…). Le maintien à long terme et lareproduction sont des affaires plus complexes.

Les porcins sont très sensibles aux changementsclimatiques et aux mauvaises conditions d’hébergement :des lésions podales ou cutanées se compliquentfréquemment par surinfections. Les porcins sontégalement très sensibles aux conditions éthologiques etau stress, et de nombreux troubles comportementaux etpsycho-somatiques peuvent se manifester (mutilations,ulcères, hyperthermies…).

L’hyperthermie maligne est un problème grave lié austress ou à l’anesthésie : elle se manifeste rapidement parune hyperthermie, une dyspnée, des tremblements et unerythème général. Le traitement fait appel à unmyorelaxant, le Dantrolene, 5 mg/kg IV.

Les principales blessures rencontrées sont :

• Lésions podales liées à l’humidité trop importante de lalitière (accumulation d’urine si les changements ne sontpas assez fréquents) ou à un sol trop dur. Le traitement estsymptomatique (antiseptique local et couvertureantibiotique) et nécessite l’élimination de la cause.

• Blessures de la queue et des oreilles lors des combatsde dominance. Ces combats concernent principalementles mâles et doivent cesser une fois la hiérarchie établie ;ils peuvent persister en cas de problème d’accès à lanourriture et à la boisson. Le traitement est symptomatiqueet la surinfection bactérienne reste exceptionnelle. Ilconvient de prendre toutes les mesures pour éviter cescombats : garantir l’accès à la nourriture et à la boissonpour tous les animaux, ne mettre dans un même parc quedes animaux déjà habitués à vivre ensemble ou de jeunesanimaux.

• Blessures liées au cannibalisme des plaies chirurgicalesen post-opératoire : ces blessures sont graves, souventmortelles et nécessitent une reprise chirurgicale associée àune antibiothérapie à forte dose. L’idéal est de les éviter enisolant les animaux en post-opératoire (minimum unesemaine) tout en gardant un contact visuel avec lescongénères pour éviter tout stress.

Parasitoses

Les conditions actuelles d’élevage hors-sol des porcinsentraînent une diminution de la prévalence desparasitoses :

• les helminthes responsables de zoonoses ontquasiment disparu des élevages modernes (Echinococcus,Taenia, Trichinella…).

• les helminthes provoquant des infectionsasymptomatiques ou subcliniques sont courants dans lesélevages fermiers (Strongyloides, Ascaris, Trichuris,Metastrongylus, Oesophagostomum, Hyostrongylus…).On peut noter qu’Ascaris suum est susceptible d’infesterl’homme.

• les coccidioses intestinales sont fréquentes etprovoquent des maladies des nouveaux-nés (Isosporasuis…). La rapidité du cycle parasitaire (les oocystesdeviennent infectieux en sporulant dans la journée), et lagrande résistance des oocystes dans l’environnementexpliquent la difficulté d’élimination de cette parasitose.

a Décret °94-693 du 12 Août 1994 modifiant et complétant le décret n° 90-1033 du 19 novembre 1990 relatif au mandat sanitaireb Polycopiés des Maladies Contagieuses http://www.vet-alfort.fr/

Page 54: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

52 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

• Les ectoparasites provoquent des infestationsgénéralement subcliniques (Sarcoptes scabei,Haematopinus suis…), rares maintenant, maisdifficiles à éradiquer.

Le traitement le plus efficace demeure laprophylaxie sanitaire : lutte contre les nuisibles

(vecteurs, hôtes intermédiaires), bonnespratiques d’élevage (quarantaine, désinfections,séparation des animaux provenant de différentsélevages…), contrôle des fournisseurs (sipossible un seul fournisseur, suivant un statutsanitaire garanti).

Maladies infectieuseset infectionsLes utilisateurs de porcins ont 2 attitudes

distinctes :

• De nombreux porcins sont utilisés dans desanimaleries de type conventionnel, danslesquelles les exigences sanitaires sont similairesà celles que l’on trouve chez les producteursd’animaux à destination bouchère. Les animauxsont normalement garantis indemnes de germeszoonotiques et des pathogènes majeurs desporcs.

• Certaines études requièrent une grandemaîtrise des infections opportunistes ouinterférentes, ce qui nécessite de recourir à unapprovisionnement spécialisé, de maintenir unbioconfinement strict, de recourir à unemédicalisation des animaux. On peut citercomme exemples de germes qui ne sont passouvent contrôlés chez les éleveurs fermiers :

cytomégalovirus, adénovirus et réovirus porcins,Actinobacillus (hormis A.pleuropneumoniae),mycoplasmes (hormis M.hyopneumoniae),Actinomyces, Campylobacter, Lawsonia, Giardia,Yersinia enterocolitica…

Un grand nombre de maladies bactériennesdes porcins sont favorisées par le stress(transport, changement d’élevage,allottement…) : les responsables principaux sontHaemophilus parasuis, Streptococcus suis,Clostridium perfringens. Les fortes densitésanimales rencontrées dans les élevagesaugmentent la transmission de nombreusesinfections. D’où l’importance de respecter unepériode de quarantaine et d’acclimatationadéquate, surtout chez des animaux d’origineconventionnelle.

De nombreuses maladies virales n’affectentque les élevages reproducteurs (troubles de lafécondité dues aux parvovirus, entérites desjeunes dus aux rotavirus…). Néanmoins, desadultes qui n’y ont jamais été exposés sont

Tableau 1- Récapitulatif des principaux parasites du porc, méthodes de détectionc et traitements

Parasite Méthode de détection Traitement

Cestode Moniezia expansa Coproscopie : Flottaison Ivermectine 0.2 mg/kg PO(très rare) Fenbendazole 5mg/kg PO

Ascaris sp Coproscopie : Flottaison

Oesophagostomum sp

Vers gastriques (Hyostrongylus, Ascarops sp, Physocephalus)

Strongyloïdes sp

Giardia intestinalis Coproscopie : Flottaison Fenbendazole 5mg/kg PO(Excrétion intermittente)

Protozoaires Coccidies (Isospora suis, Coproscopie : Flottaison Sulfamethazine 150 mg/kg PO Eimeria sp, pendant 3 joursCryptosporidium sp)

Poux (Haematopinus suis), Examen macroscopique Amitraz (percutané)(tiques) de la peau (Flanc, cou, groin) Ivermectine 0.3mg/kg SC

ArthropodesSarcoptes scabiei var. Examen microscopique d’un Ivermectine 0.3mg/kg SCsuis (agent de gale) grattage de peau (abdomen) Amitraz (percutané)

c http://www.vet-lyon.fr/etu/copro/sommaire/diagnostic_par_especes/porcs/intro_porc.htm

Nématodes Coproscopie : Flottaison,examen microscopiquedirect

Ivermectine 0.3 mg/kg SCFenbendazole 5mg/kg PO

Page 55: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 53

sensibles, et peuvent donc développer unemaladie au contact d’individus porteurs sainsprovenant d’élevages infectés.

Les principales difficultés du diagnostics’expliquent par la grande variabilité du pouvoirpathogène des souches en cause : c’est le cas enparticulier d’Escherichia coli, des pasteurelles(Haemophilus parasuis, Pasteurella multocida) etdes spirochètes (Brachyspira, Leptospira), pourlesquelles on observe la coexistence de souchesvirulentes, productrices de toxines, et de souchespeu ou pas virulentes. Les réactions croiséesentre ces germes procurent apparemment uneimmunité contre les formes virulentes : lesélevages indemnes des unes et des autres sontdonc paradoxalement les plus fragiles auxformes graves de l’infection.

Les prélèvements et les échantillons sontgénéralement adressés au Laboratoire

Vétérinaire Départemental (qui transmettra sibesoin à un Centre de Référence : CNEVA…). Encas d’infection (ou de suspicion) par une maladiesoumise à réglementation, la Direction desServices Vétérinaires doit être contactée,directement ou par l’intermédiaire du vétérinairetraitant.

Les élevages porcins fermiers utilisentgénéralement des programmes de préventionmédicamenteuse et vaccinale. Les vaccinsdisponibles protègent contre les maladiessuivantes : clostridiose, colibacillose, erysipèle,grippe porcine, maladie d’Aujezsky, parvoviroseporcine, pleuropneumonie, pneumonieenzootique, rhinite atrophique, syndromerespiratoire et dysgénésique. Malgré tout,l’attitude la plus efficace demeure la prophylaxiesanitaire et le contrôle des fournisseurs, associésà une rapidité d’action en cas de signesévocateurs.

Tableau 2 - Infections et parasites des porcins présentant un risque zoonotique, ou présentant unrisque zootechnique et vétérinaire en raison de leur pathogénicité et transmission élevées (les agentsexceptionnels en France sont grisés)

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies Zoonose et/ou Contrôled

classe de risque

Classical swine fever Peste classique porcine: maladie grave des OIE ; MRC àvirus (pestivirus) porcins, multiforme, très contagieuse dépistage

contrôlé

African swine fever Peste porcine africaine: maladie OIE ; MRC virus (asfarviridae) hémorragique des porcins, très contagieuse

Foot and mouth Ruminants et porcins : fièvre aphteuse OIE ; MRCdisease virus (picornaviridae)

Swine vesicular Maladie vésiculeuse porcine (confusion avec OIE ; MRCdisease virus la fièvre aphteuse possible)(picornaviridae)

Vesicular stomatitis Ruminants et porcins : stomatite vésiculeuse 2 OIE ; DO virus (rhabdoviridae) (confusion avec la fièvre aphteuse possible)

Suid herpesvirus 1 Porcins : maladie d’Aujeszky : maladie OIE ; MRC à (herpesviridae) hémorragique et nerveuse, forme dépistage et

respiratoire ou troubles de la reproduction ; vaccination portage sain fréquent (atteinte mortelle des réglementéeruminants et carnivores possible)

Porcine reproductive Syndrome dysgénesique et respiratoire OIEsw and respiratory porcin =PRRS (avortements et troublessyndrome virus respiratoires)(arterividae)

Porcine enterovirus 1 Encéphalomyélite porcine (paralysies et OIEsw ; MRC(picornaviridae) syndrome grippal) ; forme “Talfan” bénigne, (Teschen)

forme “Teschen” sévère

c MRC : maladie réputée contagieuse en France : réglementation imposant la déclaration obligatoire aux Services Vétérinairesen cas de suspicion, et soumise à un règlement de police sanitaire (dépistage, vaccination, conduite à tenir en cas d’infec-tion..) et DO : maladie animale à déclaration obligatoire en cas de suspicion (http://www.vet-alfort/ensv) ; OIE : maladie listéepar l’Office International des Epizooties (OIEsw : infection spécifique des suidés (http://www.oie.int/fr/fr_index.htm) ;http://www.cnrs.fr/SDV/Dept/arrete190702.html

Page 56: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

54 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Tableau 2 (suite)

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies Zoonose et/ou Contrôleclasse de risque

Transmissible Gastroentérite transmissible porcine (GET) OIEsw gastroenteritis virus (coronaviridae)

Porcine influenza Grippe porcinevirus* (orthomyxoviridae)

Porcine parvovirus Porcins : Troubles de la reproduction (SMEDI)

Porcine cytomegalovirus Asymptomatique ; rhinite du porcelet

Porcine rotavirus, Enterites et syndromes grippaux des adenovirus, reovirus porcelets (rotavirus plus frequents que leset coronavirus autres virus)

Pasteurella multocida Rhinite atrophique porcine, pasteurellose Souches OIE(pneumonie) virulentes : 2

Bordetella 2bronchiseptica

Brucella melitensis Brucellose porcine : avortements, orchite/ 3 (zoonose) OIEsw ; MRCbiovar suis épidydimite

Actinobacillus Pleuropneumonie porcine (généralement pleuropneumoniae peu transmissible) ; plusieurs sérotypes

Brachyspira Entérite muco-hémorragique porcine 2hyodysenteriae (au sevrage)

Clostridium Entérite du porcelet (souches type C 2perfringens toxinogènes)

Erysipelothrix Rouget des porcins (troubles cutanés, 2 (zoonose)rhusiopathiae arthrites…)

Haemophilus parasuis Porcins : polysérosite fibrineuse, opportuniste

Lawsonia intracellularis Entérite proliférative

Leptospira interrogans Leptospirose porcine : avortements et 2 OIE néphrites (nombreuses espèces atteintes, dont les rongeurs)

Mycobacterium avium Asymptomatique (contamination par des 2oiseaux sauvages)

Mycoplasma Porcins : pneumonie enzootique, arthriteshyopneumonia et M.hyosynoviae

Salmonella cholerasuis Porcins : Entérite et abattement des jeunes

Salmonella enterica Vertébrés (nombreux sérotypes) : toutes 2 (zoonose)typhimurium formes depuis le portage asymptomatique

jusqu’à l’entérite sévère

Streptococcus suis et Infections pyogènesStaphylococcus hyicus opportunistes (septicémie du porcelet…)

Sarcoptes scabei Gale sarcoptique Sensibilité**

Ascaris suum Ascaridiose porcine 2 (zoonose)

Echinococcus sp Hydatidose (hôte définitif : chiens et renards) 3 OIE

Page 57: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 55

Tableau 2 (fin)

Agent Espèce(s) cible(s) et maladies Zoonose et/ou Contrôleclasse de risque

Giardia intestinalis et Entérites opportunistes des porcelets Giardia : 2Isospora suis

Taenia taeniaeformis - "Ladrerie" porcine OIEsw Cysticercus fasciolaris

Trichinella spiralis Porcins, équins : Trichinose musculaire 2 OIEsw

Les porcins peuvent être atteints d’autres maladies listées par l’OIE, exceptionnelles en France :rage, fièvre charbonneuse. Ils sont également sensibles à la tuberculose.*Le virus influenza porcin (agent de la grippe porcine) est un influenza de type A non pathogènepour l’homme. Néanmoins, les passages interspécifiques et recombinaisons des virus influenza desoiseaux et des mammifères sont l’objet d’une attention particulière2.** Au contact d’animaux atteints de gale sarcoptique de toutes espèces, l’homme peut contracterune infestation temporaire.

Tableau 3 - Infections et parasites des porcins listés dans les recommandations de suivi sanitaireFELASA (d’après Laboratory Animals, 1998)3

Agent Recommandation (référence)

Ectoparasites et helminthes intestinaux Dépistage régulier par examen microscopique etcoproscopie

Virus des listes A, B et Bsw Dépistage régulier par sérologie (en fonction de laprévalence dans le pays) ; fièvre aphteuse etmaladie vésiculeuse en cas de besoin

Autres virus Porcine parvovirus (SMEDI) Dépistage régulier par sérologie

Porcine influenza

Porcine cytomegalovirus

Porcine hemagglutinating encephalomyelitis virus

Porcine rotavirus Recherche d’antigène fécal si suspicion

Porcine epidemic diarrhea virus

Bactéries des listes B et Bsw : Dépistage régulier par culture (sauf Leptospira :sérologie) ; Brucella en cas de besoin

Autres Haemophilus parasuis Dépistage régulier par culture (sauf Mycoplasma : bactéries

Actinobacillus pleuropneumoniaesérologie)

Yersinia enterocolitica

Salmonella sp

Mycoplasma hyopneumoniae

Erysipelothrix rhusiopathiae

Protozoaires Coccidies Dépistage régulier par coproscopie

Tout autre agent (bactéries, virus, Toxoplasma, Tirichinella, dermatophytes..) en cas de besoin oude suspicion.

Page 58: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

56 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Bibliographie

1. "Maladies d’élevage des porcs" Guy-Pierre Martineau, 1997, EditionsFrance Agricole 479p, ISBN2-85557-030-1 ; "Biology and Medicine of Swine"M.M Swindle et al In: Laboratory Animal Medicine and Management, ReuterJ.D. and Suckow M.A. (Eds.)http://www.ivis.org/advances/Reuter/swindle/chapter_frm.asp?LA=1

2. "Influenza: Emergence and Control" Lipatov et al. J. Virol. 2004; 78: 8951-8959.3.

3. "FELASA recommandations for the health monitoring of breeding coloniesand experimental units of cats, dogs and pigs" Report of the FELASA workinggroup, Laboratory Animals 1998 ; 32/1-17

Page 59: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Vos équipements d’animalerie

Vos équipements de travail

FABRIQUER, ENTRETENIR, AMELIORER

2 bis, rue des Pins - Z.I. des Bicharderies - 45400 Fleury-les-Aubrais - FRANCETél. : (33) 02 38 86 41 97 - Fax : (33) 02 38 83 99 77 - E-mail : [email protected]

Page 60: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 61: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 59

Maladies, parasites et agents infectieux desPrimates non humains

Fanélie Wanert, Samuel Vidal

Fanélie Wanert : Centre de Primatologie - Université Louis Pasteur Fort Foch 67207 Niederhausbergen.Samuel Vidal : Ecole Nationale Vétérinaire Lyon.

Anatomiquement, l’Ordre des Primates (dont l’hommefait partie) se caractérise par :

• Un manque de spécialisation (adaptation auxdifférentes situations)

• Une denture composée d ’incisives, canines,prémolaires et molaires (régime omnivore)

• Plantigradie, pentadactyles (main préhensile) avecpouce et gros orteil (hallux) mobiles

• Ongles plats• Vision développée (vision stéréoscopique)• Position assise et bipédie possibles• Cerveau complexe et développé• Relations sociales intenses

Le terme Primate Non Humain (PNH) recouvre environ250 espèces de taille, de mœurs et de régime alimentairevariés, dont la zone de distribution naturelle se situemajoritairement dans l’hémisphère Sud en zoneintertropicale.

Les Primates les plus archaïques du sous Ordre desProsimiens se retrouvent majoritairement endémiques àMadagascar (lémurs) avec quelques espèces (galagos,loris) qui ont persisté en Afrique continentale et en Asie.

Les Primates que l’on peut appeler communémentsinges (Simiens) se répartissent entre l’Amérique du Sud(Singes du Nouveau Monde) et l’Afrique/Asie (Singes del’Ancien Monde). En dehors de cette bande, on trouveégalement quelques PNH en Afrique du Nord (Magots) etau Japon (Macaques japonais).

Tous les PNH sont considérés comme des espècesmenacées d’extinction et sont protégés par la Conventionde Washington (CITES) qui réglemente leur commerce àl’échelle internationale.

On ne rencontre en Recherche pas plus de 10 espècesde PNH représentant chacun des 3 groupes précités(Prosimiens, Singes du nouveau Monde et Singes del’ancien Monde) et étant classées, sauf exception, enannexe II de la CITES (exploitation contrôlée maisautorisée à des fins scientifiques).

Pour détenir ces animaux, en plus des agréments liés auxlocaux d’hébergement et d’expérimentation, une

personne de la structure d’hébergement doit être titulaired’un certificat de capacité à la détention de ces espècessauvages. Ainsi, cette personne doit démontrer avoir unebonne connaissance des particularités, des conditionsd’entretien et des maladies de ces animaux: Seul untitulaire de Capacité d’élevage peut faire la demande à laDirection Régionale de l’Environnement de permis CITESpour l’importation de PNH de pays tiers (échangesintracommunautaires non soumis à la réglementationCITES pour les espèces en annexe II).

Le modèle primate idéal est celui qui fait appel à uneespèce de PNH dont les caractéristiques physiologiques,endocriniennes et immunologiques sont bien connues etdont la fourniture peut être aisée et régulière. Une grandepartie de l’utilisation des PNH en recherche se fait dans lesdomaines de la reproduction, des maladies dégénératives,des neurosciences et de l’infectiologie. Actuellement, enEurope, les modèles les plus développés font appel (parordre d’utilisation en effectif) :

• aux macaques, cercotpithécidés asiatiques de taillemoyenne :

le macaque Rhésus (Macaca mulatta) modèle historiqueen recherche qui est maintenant supplanté par le macaqueCynomolgus (Macaca fascicularis) dont les possibilitésd’approvisionnement et les garanties sanitaires (élevagesde l’Ile Maurice indemnes d’herpes B) sont nettementsupérieures.

• à des cercopithecidés africains de taille moyenne : Le babouin (Papio spp) et le singe vert (Chlorocebus

aethiops)

• à de petits singes d’Amérique du Sud: le singe écureuil (Saïmiri sciureus) et le Ousititi à toupets

(Callithrix jacchus)

• à des lémuriens de très petite taillele Microcèbe (Microcebus murinus), originaire de

Madagascar, mais dont l’élevage en captivité en France estbien maîtrisé.

L’utilisation des grands singes n’est plus autorisée enEurope, le dernier Centre détenant des chimpanzés aarrêté ses études sur ce modèle en 2000.

Page 62: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

60 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Actuellement, l’utilisation des Primates NonHumains en recherche concerne des animaux quiproviennent d’élevages situés dans les zonesd’habitat naturel des PNH. Ce sont des animauxissus de capture, élevés en plein air dans deszones tropicales dont les produits nés encaptivité (F1) sont exportés vers les paysutilisateurs. Une tendance vers la production deF2 est observée dans les élevages mauriciens demacaques Cynomolgus.

A l’opposé, on peut encore être confronté àdes animaux capturés dans leur milieu naturel quisont expédiés vers les laboratoires après unequarantaine poussée mais qui n’exclue pas latransmission de certaines pathologies latentes(tuberculose, rétroviroses, herpèsviroses…). Laréglementation sanitaire française à l’import(Arrété du 19/07/02 en annexe 2) et lesrecommandations européennes vont à l’encontrede ce type d’approvisionnement (<http://www.coe.int/T/E/Legal_affairs/Legal_co-operation/Biological_safety%2C_use_of_animals/Laboratory_animals/>).

Plus rarement, il est possible de trouver desPNH élevés dans les pays d’implantation deslaboratoires. Ces élevages, moins productifs,sont généralement plus confinés et apportent demeilleures garanties sanitaires.

En laboratoire, ces animaux sont en généralencore très proches de l’état sauvage et laconnaissance de leur pathologie est cruciale

pour la qualité des travaux et la sécurité dupersonnel. En effet, la proximité phylogénétiquedes PNH avec l’homme d’une part, et leur originegéographique tropicale qui correspond auxzones d’endémie d’un bon nombre de maladiesinfectieuses d’autre part, rendent le risquezoonotique plus important.

Le risque qu’un animal soit porteur d’agentspathogènes responsables de zoonoses gravesest en relation avec sa position taxonomique etsa région d’origine. On peut considérer que lerisque va croissant dans l’ordre suivant :Prosimiens, ouistitis et tamarins, (NouveauMonde), Cercopithécidés et singes anthropoïdes(Ancien Monde).

Ce risque est également plus grand chez lesPNH capturés dans la nature que chez ceuxélevés en captivité et gardés dans des conditionsbien définies sous surveillance vétérinaire. Lefournisseur et l’Administration Vétérinaire despays exportateurs ne pouvant généralementfournir que des informations sanitaires trèslimitées pour les PNH capturés dans la nature.

Pourtant, ces notions sont complexes, car lesagents infectieux sont souvent spécifiques d’ungroupe de PNH, ils peuvent s’exprimer par unepathologie différente s’ils sont transmis à un hôteaccidentel (exemple des herpes virus) et sontsouvent réactivés par le stress de la translocationet de la captivité.

Figure 1 - Principales espèces de PNH utilisés dans les laboratoires (Centre de Primatologie ULP -Station de Primatologie CNRS)

Microcèbe Ouistiti Singe écureuil(Microcebus murinus) (Callithrix jacchus) (Saimiri sciureus)

Macaque Cynomolgus Macaque Rhesus Singe vert Babouin(Macaca fascicularis) (Macaca mulatta) (Chlorocebus aethiops) (Papio sp)

Page 63: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 61

Maladies non infectieusesL’étude des biotopes, les modes de locomotions,

ainsi que les structures sociales ou les régimesalimentaires des primates en milieu naturel montrentune grande richesse de situations. Néanmoins, sil’on se risque à dégager des traits communs, onconstate que les PNH sont des animaux actifs dansun monde en 3 dimensions, aux capacitéssensorielles développées, avec une vie socialecomplexe et un régime alimentaire varié etchangeant au cours des saisons.

En laboratoire, on propose généralement,uniquement, à l’animal à boire et à manger en self-service, une cage, au mieux une volière, et pourcontact social, quelques congénères qu’il n’a paschoisis et des soigneurs.

L’écart conséquent entre les conditions naturelleset le laboratoire sont la cause de bien despathologies d’origine nutritionnelle, endocrinienneet comportementales.

Les primates captifs doivent être confiés à dupersonnel qualifié, averti des besoins des animauxet de leur modes d’expression et de communicationafin de détecter d’éventuels troubles, mal-être ousignes cliniques anormaux. Le répertoirecomportemental des principales espèces deprimates retrouvées en laboratoire (macaques,babouins, ouistitis) est présenté en annexe 1.

Il faut rappeler que les PNH sont omnivores (àtendance insectivore, frugivore voire carnivore selonles espèces) et que l’apport protéique dans la rationdoit être de 25% pour les Prosimiens et les Singesdu Nouveau Monde, contre 15% pour les Singes del’Ancien Monde. Il faut aussi retenir le besoin pourles Singes du Nouveau Monde de trouver dans leuralimentation de la Vitamine D3 (d’origine carnée) carils ne peuvent la synthétiser en l’absence de rayonsUV à partir de la Vitamine D2 (d’origine végétale)comme peuvent le faire les Singes de l’AncienMonde.

L’alimentation industrielle est conseillée enlaboratoire car des gammes extrudées adaptées auxdifférents groupes de PNH sont disponibles,permettant de couvrir tous leurs besoins avec uneformulation stable. Un complément de fruit etlégumes frais est néanmoins nécessaire pour éviterla lassitude des animaux, assurer un apport envitamines et contribuer à un enrichissement quipasse par la recherche et la manipulation denourriture (plus de 60% du temps en milieu naturel).

Il faut se méfier des habitudes alimentaires desPNH pour lesquels :

• l’accès à la nourriture est fortement conditionnépar la hiérarchie sociale (fractionner les repas dansl’espace et le temps),

• les préférences alimentaires sont dépendantesdu goût et de la consistance des aliments(consommation sélective, distribuer en premier lescroquettes, éliminer les aliments souillés),

• Le gaspillage est systématique (installer desmangeoires extérieures, majorer la ration,).

Les principales causes de consultation sont lesblessures que s’infligent les animaux (plaies parmorsures, abcès, amputations d’extrémités) et lestroubles digestifs (diarrhées, dilatation stomacale,occlusions intestinales, prolapsus rectal) pouvantêtre liés à des agents infectieux (cf. paragraphesuivant), à l’ingestion de corps étrangers mais biensouvent conséquents à un état de stress.

De même, le mal-être, l’anxiété, l’ennui ou desproblèmes sociaux peuvent avoir des conséquencesphysiologiques graves (agressivité, dépilations,auto-mutilations, stéréotypies..).

Chez les animaux vieillissants, on commence à voirapparaître des troubles tels que le diabète de typeII, des insuffisances rénales chroniques ou despathologies articulaires.

Peu de processus néoplasiques malins ont étédécrits, principalement des tumeurs des tissusmous.

En mettant en œuvre des moyens simples et avecune bonne formation du personnel, il est possibled’offrir aux PNH un environnement compatible avecleur équilibre physiologique et psychologique. Unefois en place, l’équilibre est fragile. Toutdérèglement peut produire un stress pathogène.

Le principal bouleversement dans la vie du PNHissu d’un élevage, et a fortiori s’il vient du milieunaturel, est souvent son arrivée en animalerie. Lamise en place du nouvel environnement doit se faireprogressivement, en tenant compte d’un tempsd’acclimatation.

La formation artificielle de groupes sociaux peutoccasionner des conflits parfois à l’origine deblessures importantes. En outre, la mise en présenced’animaux étrangers les uns aux autres doit se fairepar étapes (contact auditif, visuel, puis toucher àtravers une grille…) sous la surveillance attentived’un personnel compétent, l’agencement desvolières et le regroupement des animaux enterritoire « neutre » sont des facteurs de réussiteimportants pour l’allotement.

L’environnement doit être sécurisant et doitpouvoir offrir la possibilité au PNH d’exprimer unn o m b r e o p t i m a l d e s é q u e n c e scomportementales naturelles. Il faut constituer desgroupes sociaux harmonieux (ou au moins hébergerles animaux par paires compatibles), et éviter toutisolement individuel.

Il est possible d’habituer des animaux auxprocédures et aux manipulations par des techniquesde renforcement positif. Cela peut prendre dutemps et requiert du personnel qualifié, ce qui n’estpas toujours compatible avec un planningd’expérimentation. Cependant, ce conditionnementpermet de limiter considérablement le stress et estinscrit dans les recommandations européennes.

Page 64: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

62 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

ParasitosesLe parasitisme est l’une des entités

pathologiques les plus communes dans lescolonies de PNH.

Un grand nombre de protozoaires etd’helminthes ont été décrits comme pouvantinfester la plupart des groupes de primates.Certains sont considérés comme nonpathogènes, ou du moins n’ayant pas d‘effetspréjudiciables démontrés pour leur hôte. Ungrand nombre néanmoins peut entraîner desdésordres physiologiques, des pertesnutritionnelles ou occasionner des lésionspropices au développement de surinfectionssecondaires. Le risque d’excrétion et detransmission de ces germes en laboratoire estexacerbé par le confinement, le stress, lesparamètres environnementaux chauds ethumides et la promiscuité entre les individus.

Les PNH sont naturellement porteurs deprotozoaires digestifs commensaux ouopportunistes, souvent sans expression clinique,et sont à même de contaminer leurenvironnement par l’émission dans leurs selles dekystes ou de formes végétatives dont latransmission à leurs congénères ou auxmanipulateurs se fait exclusivement par voieorofécale.

Les helminthes digestifs monoxènes des PNHsont également susceptibles d’infester l’hommepar ingestion d’œufs (ou, pour certains, parpassage transcutané des larves), alors que lesparasites hétéroxènes voient leur cycle enrayé enanimalerie close.

Ainsi des parasites sanguins tels que lePlasmodium qui persistent chez les PNH sansdévelopper de maladie (mis à part pour lesgrands singes), ne représentent pas de risquezoonotique en l’absence de l’insecte vecteurdans le contexte confiné de nos laboratoires.

Les primates sont aussi sensibles aux agents deteigne, gale et divers insectes hématophagesnon spécifiques, qu’ils peuvent retransmettre àl’homme par contact direct ou par le biais del’environnement.

Les procédures réglementaires de quarantaineimposent des déparasitages internes et externesdes PNH avant leur expédition vers leslaboratoires.

Théoriquement, on ne doit pas trouver deparasitose majeure chez ces animaux. Enrevanche, si c’était le cas, la présence deparasites doit être détectée et traitéerapidement. La stratégie à mettre en œuvredépend de la nature des agents parasitairesdétectés et de l’objectif d’utilisation des animauxpour la recherche. Le choix du traitement, voire,dans certains cas, le choix de tolérer la présenced’un agent parasitaire à bas bruit, tel qu’un

protozoaire, doit être réfléchi et validé par levétérinaire sanitaire de l’animalerie :

Il n’est pas rare en effet de constater laprésence d’un certain nombre de protozoairesdigestifs chez les PNH. Une diagnose précisedoit faire la part entre les agents pathogènes etéventuellement zoonotiques (Entamoebahistolytica, Hymenolepis nana, Cryptosporidium,Toxoplasma gondii, Balantidium coli, Giardialamblia, Trichomonas), les opportunistes ou lescommensaux (Entamoeba hartmanni,Entamoeba coli, Blastocystis hominis,Pseudolimax butschlii,…). L’isolement deprotozoaires considérés comme pathogènespourra justifier d’un traitement, mais surtoutconfortera le manipulateur dans le respect desmesures d’hygiènes.

En effet il est très difficile de blanchir des PNHinfectés par un protozoaire digestif. Lestraitements chimiothérapiques (métronidazole,antibiotiques) peuvent faire baisser durablementla quantité de protozoaires, mais rarement lesfaire disparaître totalement du tube digestif. Or,une infestation en quantité raisonnable par desamibes, des ciliés et autres cryptosporidiespeuvent être tolérés par un PNH en bonne santé.Ce n’est qu’en cas d’affaiblissement que lespathologies digestives, parfois graves, peuventapparaître.

On peut donc envisager de tolérer la présence,à bas bruit de ces protozoaires, dans le cas où ils’agit d’espèces non zoonotiques, et si l’onenvisage une utilisation des PNH dans desconditions où une immunosuppression ne devraitpas apparaître.

Dans le cas de la présence d’helminthes, denombreuses molécules anthelmintiques(ivermectine, doramectine, pyrantel, febentel,fenbendazole, mebendazole, praziquantel..) sontdisponibles.

En tout état de cause, une injectiond’avermectines est fortement conseillée lors del’arrivée des animaux, puis régulièrement, aumoins tous les six mois. L’utilisation d’autresmolécules en alternance sera intéressante sur desHelminthes (ex trichures) qui seraient détectés encoprologie et qui s’avèrent peu sensibles auxinjections uniques d’avermectines.

Maladies infectieuses etinfections par les viruset les bactéries

Par manque de données, nous ne pouvonslister de façon exhaustive tous les agentsinfectieux que les singes pourraient transmettre àl’homme (maladies émergentes, porteursasymptomatiques…). Les principales virosestransmissibles par les singes en captivité sont la

Page 65: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 63

rage, l’herpès B, les hépatites virales et lesrétrovirus. Mais ce sont plutôt les infectionsbactériennes qui continuent d’être une causeimportante et fréquente de maladie et demortalité chez les PNH.

Plusieurs de ces agents infectieux sont desagents d’anthropo-zoonoses sévères. Deuxmesures de précaution se justifient pleinement :

Tout d’abord, le choix attentif du fournisseurest primordial: il se fera en fonction de sasituation géographique et de la fiabilité de latraçabilité qu’il peut fournir en matière de suivisanitaire et généalogique. Certains éleveurs sontcapables de garantir l’absence durable et fiabled’agents comme l’Herpès B de leur élevage (IleMaurice).

Ensuite, on appliquera une quarantainesoignée à l’arrivée des animaux en France. Pourcela, le suivi des animaux à l’arrivée doit êtreabsolument individuel. Aussi, l’hébergementdoit, momentanément, permettre d’isoler lesanimaux les uns des autres, autant que possible,et bien que cela soit contre-indiqué à long termesur un plan éthologique.

Le local de quarantaine doit respecter unniveau de bioconfinement fiable.

Dans la mesure du possible, le personnelaffecté à cette tâche doit être choisi avec soin.

La quarantaine à l’introduction, qui dure enmoyenne 6 semaines (non réglementaire), estdonc une étape très importante pour rechercherdes infections asymptomatiques et c’est lemoment privilégié pour réaliser des examenscomplémentaires ciblés.

Tout d’abord, un examen clinique individueldoit être réalisé dans la semaine qui suit l’arrivée.Il doit toujours avoir lieu sur un animal anesthésiépour permettre une manipulation complète ensécurité et la réalisation de prélèvements.

Le protocole sanitaire à l’accueil des animauxdoit prévoir :

• un examen clinique poussé (vérification del’identification, pesée, muqueuses, nœudslymphatiques, gestation…)

• un prélèvement de sang pour la recherched’affections inapparentes

• des prélèvements de selles pour coprologie. • un test tuberculinique.• On peut également prévoir une

vermifugation dès l’arrivée.

Le choix des investigations que l’on va réaliserest important. Si les tests de dépistage desagents parasitaires ou bactériens (Salmonelles,Shigelles, Yersinia…) sont assez communs àtoutes les espèces de PNH et proposés par denombreux laboratoires de diagnostic, les

analyses sérologiques et recherches virales fontappel à des techniques beaucoup plusspécifiques et ne sont assurées que par quelqueslaboratoires européens ou américains.Le coût detelles analyses et les contraintes d’acheminementdes échantillons biologiques rendent impératif lechoix raisonné des investigations à mener selonles espèces, l’origine des individus (Herpes B etmacaques asiatiques, non mauriciens, SIV etsinges africains…) et le statut sanitaire exigé parles études auxquelles ils sont destinés.

Le référentiel publié par FELASA(<http://www.felasa.org/recommendations.htm>)détaille les examens à réaliser à la quarantaineselon les espèces, ainsi que la fréquence àlaquelle ils doivent être répétés durant le séjourdes animaux en laboratoire.

Ainsi, on peut considérer :

• les agents pathogènes zoonotiquesrédhibitoires pour l’utilisation des animaux (rage,Herpès B, filovirus, tuberculose, …)

• les agents dont on sait qu’ils ne sont paspathogènes dans des conditions «normales»mais qui pourraient émerger dans des conditionsexpérimentales particulières (retrovirus,hépatites, entérobactéries, parasitoses..)

• des agents dont la présence peut contaminerdes prélèvements, gêner certaines analyses ouinterférer avec des protocoles de recherche(foamyvirus, CMV, SV40, mycoplasmes,rougeole…)

Deux zoonoses graves sont difficiles àdépister : l’Herpès B et la tuberculose. Dans l’étatactuel des moyens diagnostics, même en cas dedépistage individuel négatif à l’arrivée, laprudence est nécessaire si l’on sait que les singesproviennent de zones où ces pathogènes sontprésents.

L’Herpès B du macaque

Le premier cas humain connu d’Herpès B datede 1932 et a été mortel. Le patient (Dr WB) avaitété mordu par un macaque rhésus (Macacamulatta) captif 20 jours avant son décès. Ledébut des études sur cette entité pathologiquedate de cette époque.

Cette zoonose majeure est peu fréquente: oncompte à ce jour 34 cas déclarés, dont 28 sonteffectivement documentés. Sur ces 28 cas, 25 sesont traduits cliniquement par des signesd’encéphalomyélite (ou d’autres signesneurologiques) et 17 ont entraîné la mort. Uncertain nombre de personnes survivantesgardent des séquelles définitives à type deparalysie. Ces cas sont essentiellement survenusaux USA, et de manière plus anecdotique auCanada et au Royaume-Uni.

Page 66: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

64 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Il faut encore préciser que tous les cas humainsdont l’origine a pu être établie sont liés à desmacaques rhésus en laboratoire. Par exemple, onne connaît pas de cas en Asie du sud-est, là oùles macaques sont présents naturellement ni decas avec des macaques de parcs zoologiques oude particuliers.

A ce jour, on considère par principe deprécaution que le risque représenté par le virus Bdoit être pris en considération chez toutes lesespèces asiatiques du genre Macaca (macaques).La découverte des alpha herpès viruscorrespond à une période où de nombreuxsinges étaient importés d’Asie et d’Afrique pourtester les vaccins humains contre la poliomyélite.

Ainsi, de nombreux herpès virus ont étéidentifiés chez diverses espèces de Primates(dont l’homme avec le HSV-1 et HSV-2, lesbabouins et l’herpes papio Virus 2, le vervet et leSAV8, les tamarins, les marmousets, les saïmris etles atèles qui ont aussi des herpès virusspécifiques), ce qui peut d’ailleurs représenterune source de confusion pour le diagnostic del’Herpès B car certains tests ELISA croisent pourtous ces herpès virus.

Pour chacun de ces virus, seule une maladiebénigne est observée quand ils infectent leurhôte naturel. Il faut retenir que la pathogénicitédes herpès virus se révèle exacerbée par unpassage sur un hôte accidentel. Selon les casobservés, ces infections croisées s’avèrentparticulièrement graves pour l’homme infectépar le virus B du macaque, pour certains singesdu nouveau monde (marmousets) infectés par lesvirus humains ou l’herpès B et pour certainscercopithécidés africains (cercocèbes, babouinset colobes) infectés par le virus B du macaque.Les cas de contamination interspécifiques ont étéobservés en captivité par voie naturelle et surtoutpar voie expérimentale. Pratiquement, onpourrait donc conclure que toutes les espèces dePNH sont potentiellement sensibles au virus B,même si un petit nombre seulement (Macaquesasiatiques) en a été trouvé naturellement porteur.

La maladie “ naturelle ” a été observée chez dejeunes macaques rhésus (1 à 2,5 ans) lors de leurregroupement par lots après leur importation.Environ 2% ont montré une lésion (vésicule) sur lalangue, plus rarement sur les lèvres. Les vésiculessont remplacées par des ulcères au bout de 3 à4 jours et tout cicatrise en 7 à 14 jours. Le liquidede ces aphtes contient le virus. Aucun signegénéral n’accompagne ces vésicules, repéréescar recherchées dans le cadre d’un programmed’étude. Les mêmes signes ont été observéschez quelques autres espèces de macaquesasiatiques, parfois accompagnés de signescliniques. Les macaques rhésus (M.mulatta) etcrabier (M. fascicularis) semblent être les espèces

réservoir du virus, mais il s’agit aussi des espècesles plus utilisées en recherche. Le virus a éténéanmoins isolé chez d’autres espèces. Il fautretenir que seul un faible pourcentage d’animauxporteurs et excréteurs du virus dans leur saliveprésente des signes herpétiques (aphtes,vésicules, conjonctivite…). L’examen clinique nepermet donc pas à lui seul d’éliminer le risqueherpétique chez un macaque apparemment sain

Le portage viral une fois l’animal infecté estpermanent, le virus pouvant rester latent dans lesganglions trigéminés. Par contre l’excrétion viralepar l’animal est plus rare et inféodée à un état destress (captivité, manipulation, transport…). Laprévalence sérologique peut varier de 10% à 20%(jeunes animaux capturés en Inde) à 70% voire 90à 100% (animaux captifs hébergés en groupe) etelle augmente avec l’âge des animaux.

Tous les fluides et sécrétions peuvent êtrecontaminants (nous n’avons pas confirmation dela contagiosité des excréments et de l’urine). Lasalive, les sécrétions conjonctivales et génitalessemblent être les plus chargées en virus.

La transmission entre animaux estessentiellement directe et horizontale (pas detransmission fœtale confirmée) et se fait àl’occasion de morsure, griffure et contactssexuels. Chez les macaques, la transmission parvoie vénérienne est en effet possible. Il s’agitmême de l’une des voies de contaminationdécrites chez les animaux adultes.

La faible résistance de l’agent dans le milieuextérieur est un obstacle à la transmissionindirecte, la transmission par aérosol semble peuprobable. Les voies d’entrée sont représentéespar les muqueuses, les plaies consécutives à desmorsures ainsi que les voies respiratoires etdigestives (muqueuses nasales et buccales).

Les modes de transmission du Macaque àl’homme n’ont pas été clairement établis danstous les cas : dans 20 cas sur 28, le moded’exposition est bien connu et consiste en uneinoculation directe du virus par le singe ou sesfluides et tissus:

- Morsure, projection oculaire, égratignure parun élément saillant d’une cage souillée, piqûred’aiguille.

- 2 cas de transmission aérienne suspectés, 1cas de contamination par manipulation d’uncrâne de rhésus à mains nues, 1 cas detransmission inter-humaine par échange d’undermo-corticoïde cutané.

La sérologie n’est pas fiable. En effet, lors de lacontamination de l’animal, l’introduction du virusdans le corps provoque une réaction sérologiquefaible et non durable. Ensuite, le virus reste àl’état latent dans des ganglions nerveux du

Page 67: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 65

macaque. Au cours d’un stress, d’unaffaiblissement du singe, le virus peut semultiplier et être excrété à nouveau. A cemoment-là, il peut provoquer une réactionsérologique détectable.

Donc, on observe parfois un portage latentindétectable chez certains macaques (attentionaux jeunes animaux importés d’Asie) tant que levirus n’est pas excrété à nouveau.

La meilleure protection contre l’Herpès B estune grande prudence durant la manipulationd’animaux dont le statut sanitaire n’est pasconnu. Une procédure de déclaration desmorsures et griffures doit être respectée.rigoureusement avec alerte systématique dumédecin du travail issu d’une zone non indemned’Herpès B, il faut rapidement effectuer :

1- une recherche du virus par une PCR sur desécouvillonnages réalisés sur les amygdalesdu singe ou sur des lésions que l’on auraitobservées dans la bouche

2- un suivi sérologique de la personne mordueen tenant compte du taux d’anticorps basal,au moment de la morsure, de la personnemordue. Il faut donc absolument effectuerune prise de sang au plus tôt aprèsl'évènement. En effet, on suivra ainsil’évolution d’une éventuelle infection, mêmechez une personne qui présente un tauxbasal d’anticorps à cause d’une infectionancienne par l’herpes simplex humain.

La Tuberculose

Toutes les espèces de PNH sont sensibles auxMycobactéries responsables de la tuberculose(M.bovis et M. tuberculosis), bien qu’aucune nesoit spécifique aux singes. Ils sont donccontaminés par l’homme ou d’autres espècesanimales avant de développer la maladie à basbruit, de redistribuer le bacille via l’aérosol ou lesexcréments, et de mourir de l’infection.

C’est principalement une affection despoumons transmise par aérosol, mais elle peutavoir une atteinte digestive si la porte d’entréedu bacille est orale.

Les signes cliniques restent néanmoins variéset non spécifiques, on retiendra : une touxpersistante, dyspnée, de l’anorexie, fatigue,perte de poids chronique, mais un diagnosticbasé seulement sur la clinique est souventimpossible.

Le test intradermique

Il semble être un des indicateurs les plusprédictibles en routine et doit être répétérégulièrement.

0,05 à 0,1 ml de MOT ou PPD (soit 2000 unités)sont injectés en voie intradermique stricte dans lapaupière ou au niveau abdominal (pour lesmarmousets et tamarins), les tests sont faits sousanesthésie générale. La lecture se fait à 24, 48 et72 h par un vétérinaire ou un technicien qualifié,les réponses sont notées selon un systèmegraduel ainsi que tout signe cliniqueconcomitant.

La réaction d’hypersensibilité est parfoisdifficile à interpréter. Le type de tuberculine àutiliser, la fréquence et l’espacement des testssont autant de points non uniformisés en Europequi mettent en avant les failles de ce test entermes de spécificité et de sensibilité. En cas dedoutes, il est impératif d’avoir recours à d’autresexamens complémentaires (radio, lavagebroncho alvéolaire, coelioscopie…), seull’examen nécropsique amenant en général undiagnostic de certitude.

Toutefois, des kits de diagnostic sérologique(ex : Primagam ND) sont en cours de validation eton peut espérer une détection efficace desporteurs sains d'ici 2007 : ces tests consistent enun dosage ELISA de l’interferon gamma aprèsstimulation antigénique in vitro des leucocytessur un prélèvement sanguin hépariné de 2 ml.

ConclusionLe suivi médical des PNH résulte d’un

compromis entre la gestion individuelle desanimaux (liée à leur hétérogénécité - âge, sexe,origine, statut sanitaire - mais aussi à leur valeur)et la gestion collective d’un effectif. Le contrôledu statut sanitaire des animaux doit se faire à leurarrivée dans le laboratoire mais aussirégulièrement tant qu’ils sont maintenus sur lesite. Les principaux agents infectieuxzoonotiques transmis par les primates sontregroupés en annexe 3.

Plus les études sont complexes et plus ilapparaît nécessaire d’établir des normes sévèrespour homogénéiser les animaux (limiter lesfournisseurs et isoler les lots, établir des schémasde prophylaxie selon l’âge..). De nombreusesraisons sanitaires aussi bien qu’éthologiques etéthiques font donc préférer de loin l’utilisation dePNH issus d’élevages contrôlés.

Page 68: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

66 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Petit, O. (1996)

"L'influence des contraintes de structure dansles comportements d'agression et de conciliationchez plusieurs espèces de primatescercopithécinés".

Doctorat d'Université, Université Louis Pasteur,Strasbourg

La liste qui suit donne une descriptionsuccincte des unités comportementales utiliséesen précisant pour chacune le nom des espècesconcernées : Fus pour M. fuscata, Mul pourM. mulatta, Nig pour Macaca nigra, Pap pourP. papio, Ton pour M. tonkeana.

Comportements agressifs

• Regard fixe (“stare”) (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

L’émetteur fixe son opposant dans les yeux,l’expression est silencieuse. Il peut y avoirrétraction du scalp.

• Mouvement des sourcils (“brow raise”) (Pap) :L’émetteur hausse les sourcils de manière

rythmique, ce qui a pour effet de mettre envaleur la coloration des paupières.

• Mimique bouche ouverte (“open mouthdisplay”) (Fus, Mul Pap) :

La bouche est largement ouverte en directionde l’adversaire, cette expression est silencieuseet accompagnée d'un regard fixe.

• Mimique bouche demi-ouverte (“half-openmouth display”) (Nig, Ton) :

La bouche est à moitié ouverte, les bords de labouche sont rétractés, les dents sont en partievisibles. Cette expression est accompagnée duregard fixe, elle est parfois silencieuse mais est leplus souvent accompagnée de la vocalisationaiguë.

• Mimique avec mouvements de mâchoire(“jaw-movements display”) (Nig, Pap, Ton) :

La tête est dirigée vers l'avant. La bouche estouverte et fermée rapidement et de façon

rythmique, les dents peuvent être claquées lesunes contre les autres, il peut y avoir rétractiondu scalp et les oreilles peuvent être plaquéescontre le crâne. Cette expression faciale peutêtre accompagnée du regard fixe, elle est soitsilencieuse soit accompagnée de grondements.

• Mimique bouche ouverte avec vocalisationstridente (“open-mouth bared-teeth screechdisplay”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

La bouche est largement ouverte, les lèvressont rétractées, les dents sont visibles; cetteexpression faciale est accompagnée devocalisations fortes et stridentes et du regardfixe.

• Pointer (“pointing”) (Fus, Mul) : La bouche est fermée, les coins de la bouche

sont tirés vers l’avant, les oreilles sont plaquéescontre la tête et le scalp est rétracté.

• Aboiement (“bark”) (Nig, Pap, Ton) : Vocalisation brève et forte, souvent répétée

plusieurs fois.

• Grondement (“snarl”) (Pap) : Son puissant qui peut être émis plusieurs fois.

• Rugissement (“roar”, “growl”) (Fus, Mul,Pap) :

Son rauque, plus ou moins puissant, émisisolément ou en série.

• Grognement fort (“hard grunt”) (Nig, Ton) : Grognement sourd et long, peu puissant,

associé aux menace à distances.

• Vocalisation aiguë (“sharp vocalization”) (Nig,Ton) :

Son bref et aigu, plus ou moins fort,généralement répété plusieurs fois.

• Vocalisation stridente (“barkscream","screech”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

L’individu agressé émet un cri fort et stridentvers l’agresseur qui est souvent dominant,associé à la contre-attaque.

Annexes

Annexe 1 Ethogramme Macaques et babouins

Page 69: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 67

• Approche stéréotypée (“stiff approach”) (Fus,Mul, Pap) :

Un individu s’approche lentement d’unadversaire, pas à pas; cette approche peut êtreaccompagnée de diverses menaces visuelles ousonores.

• Queue relevée (Fus, Pap) : La queue est relevée ; ce signal est souvent

accompagné de menaces visuelles ou sonores.

• Secouement de la tête (“head bob”) (Pap) : Secouement de la tête de haut en bas rapide et

répété.

• Tressaillement (“shoulder bob”) (Fus, Mul) : Secouement des épaules, vertical ou d’arrière

en avant.

• Frottement du sol (“rubbing ground”) (Nig,Fus, Mul, Pap, Ton) :

Frottement du sol avec la main vers l'avant.

• Claque (“slap”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) : Mouvement brutal de la main ouverte qui

atteint l'adversaire.

• Empoignement (“grab”) (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

La fourrure de l’adversaire est agrippée et tiréebrutalement.

• Morsure (“bite”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) : L’adversaire est mordu ; la morsure peut être

brève ou longue.

• Poursuite (“chase”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) : Un individu poursuit un congénère.

• Charge (“lunge”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) : Un individu effectue un saut ou une courte

charge vers un congénère.

• Déplacement ("displacement") (Nig, Fus,Mul, Pap, Ton) :

Un individu évite un congénère qui s'approcheet le supplante.

Comportements non agressifs

• Mimique avec claquement de lèvres(“lipsmacking display”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton):

La bouche est ouverte et fermée rapidement etde façon rythmique, les lèvres sont saillantes, ilpeut y avoir rétraction du scalp et les oreillespeuvent être plaquées. Ceci peut êtreaccompagné de mouvements de la langue quiest parfois partiellement extériorisée.

• Mimique avec saillie des lèvres (“protudedlips display”) (Nig, Ton) :

Les lèvres sont tendues vers l’avant et serrées.Il y a rétraction du scalp et la tête est levée.

• Mimique avec découvrement des dents(“bared-teeth display”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

Les lèvres sont rétractées verticalement, lesdents sont visibles. Le scalp peut être rétracté et

les oreilles plaquées contre le crâne. En général,l’animal émetteur regarde l’individu récepteur.Chez le babouin, cette expression faciale peutêtre précédée ou suivie dun caquêtement. Chezle macaque rhésus et le macaque japonais, lamachoire reste fermée et la mimique estsilencieuse. Chez le macaque de Tonkean et lemacaque à crête, la mâchoire peut être soitfermée (forme fermée) soit ouverte (formeouverte), la mimique pouvant être précédée ousuivie de grognements doux.

• Mimique avec découvrement des dents etmouvement de mâchoire (“jaw movementsbared-teeth display”) (Nig) :

Cette mimique s'observe chez le mâle à crêteexclusivement dans le contexte sexuel. Enapprochant la femelle, il rétracte les lèvresverticalement puis ouvre et ferme la mâchoire demanière rythmée, silencieusement.

• Grognement doux (“grunt”) (Nig, Fus, Mul,Pap, Ton) :

Son bref et doux, émis isolément ou en sérieassocié aux interactions affiliatives.

• Vocalisation staccato (“staccato vocalization”)(Nig, Ton) :

Sons forts et gutturaux, exhalés rythmiquementen succession rapide associés aux interactionsaffiliatives intenses.

• Vocalisation perçante (“scream”, “squeak”)(Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

Vocalisation forte et aiguë émise en réponse àune agression et associée à la fuite.

• Caquêtement (“gecker”) (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

Son répétitif utilisé comme protestation à uneagression ou en cas d’évitement à l’approched’un individu dominant.

• Etreinte (“clasping”) (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

Un individu agrippe, enlace ou embrasse unpartenaire.

• Salutation (“greeting”) (Pap) : Présentation, toucher ou agrippement de la

région génitale entre deux individus.

• Présentation anogénitale (“presentation”)(Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

Un individu oriente vers l’arrière-train uncongénère. La queue peut être levée ou déviéesur le côté.

• Rapprochement des museaux (“mouthapproach”) (Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

Un individu approche sa bouche de celle d’uncongénère, il y a parfois contact. La bouche estfermée.

Page 70: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

68 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

• Mordillement (“mouthing”) (Nig, Ton) : Un individu place sa bouche ouverte sur un

congénère sans la fermer ou bien il mordille lafourrure du congénère.

• Détournement de la tête (“turn face away”)(Nig, Ton) :

Un individu tourne brusquement la tête sur lecôté ou vers l’arrière au cours d’une interactionaffiliative et perd ainsi le contact visuel avec lecongénère, la tête est généralement ramenée endirection du partenaire. Ce comportement estsouvent accompagné d'expressions faciales etde vocalisations affiliatives.

• Course expressive (“expressive run”) (Nig,Ton) :

Après une interaction affiliative, l’un despartenaires impliqués court brusquement surquelques mètres. Il revient souvent vers l’individudont il s’était éloigné. Ce comportement estsouvent accompagné d'expressions faciales etde vocalisations affiliatives.

• Evitement (“avoiding”) (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

Un individu s’éloigne d’un congénère enmarchant ou en courant.

• Secouement du support (“support-shaking”)(Nig, Fus, Mul, Pap, Ton) :

Un individu saisit et secoue un objet de support(généralement un tronc ou une branche), eneffectuant une suite de flexions et d'extensionsdes membres. Ce comportement est bruyant, ilest souvent suivi d'un bâillement.

• Monte ("mounting") (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

Un individu monte un partenairedorsoventralement et effectue des mouvementspelviens.

• Toilettage social ("social grooming") (Nig,Fus, Mul, Pap, Ton) :

Un individu nettoie manuellement la peau ou lafourrure d'un partenaire.

• Jeu social ("social play") (Nig, Fus, Mul, Pap,Ton) :

Deux partenaires luttent au corps à corps en semordillant ou jouent en se poursuivant à tour derôle.

Page 71: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 72: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

70 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Numéro du certificat (1) : ....................................................................................

Pays tiers d'expédition : ....................................................................................

Autorité d'émission compétente : ..........................................................

No de permis CITES Export (si nécessaire) : ................................

1. Identification des animaux

Nom Nom Pays Pays de Numéro d'identification Endroit Sexe Date descientifique commun d'origine provenance individuel (tatouage du naissance

ou transpondeur marquage ou âgeimplantable

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Nombre total d'animaux

2. Origine et destinationLes animaux visés ci-dessus sont expédiés de

(établissement d'origine, adresse, pays) : .............................................

par le moyen de transport suivant (nature, numérod'immatriculation, numéro du vol ou le nom selon le cas) :............................................................................................................................................................

Nom et adresse de l'exportateur : ............................................................................................................................................................

Nom et adresse de l'importateur : ............................................................................................................................................................

Nom et adresse des locaux de première destination : ............................................................................................................................................................

3. Renseignements sanitairesJe soussigné, vétérinaire officiel, certifie que les animaux

décrits ci-dessus répondent aux conditions suivantes :

a) Sont originaires et proviennent d'un pays tiers danslequel aucun cas de fièvres hémorragiques simiennes(fièvre de Crimée-Congo, fièvre jaune, fièvre de Mayaro,maladies à virus Ebola, maladie de Marburg, maladie àvirus Kungunya) n'a été constaté au cours des deuxdernières années ;

b) Sont originaires d'un établissement placé soussurveillance vétérinaire, où est appliqué un programme desurveillance sanitaire adapté des animaux au regard desmaladies contagieuses de l'espèce, incluant des analysesmicrobiologiques et parasitologiques ainsi que desautopsies ;

c) Sont nés dans l'établissement d'origine et y sont restésdepuis leur naissance (2) ou ont été introduits dansl'établissement d'origine depuis au moins 6 mois (2) ou ontété introduits dans l'établissement d'origine depuis aumoins 60 jours et moins de 6 mois (2) ;

d) Sont originaires et proviennent d'un établissementdans lequel aucun cas de tuberculose et de rage n'a étéconstaté au cours des deux dernières années ;

e) Ont été placés, préalablement à leur exportation, dansune station de quarantaine conformément aux dispositionsdu code zoosanitaire international de l'Office internationaldes épizooties pour une durée d'au moins 40 jours (dated'entrée en quarantaine le : ........................................ ,date de sortiede la quarantaine le : ........................................)

dans laquelle, durant cette période :

• tous les animaux ont été inspectés quotidiennementpour rechercher tout signe éventuel de maladie et êtresoumis, si nécessaire, à un examen clinique ;

Annexe 2

Certificat sanitaire pour l'importation et le transit sur le territoire métropolitain et dans les départements

d'outre-mer de primates non humains, destinés à des établissements d'expérimentation animale, des

établissements d'élevage spécialisés, des établissements fournisseurs (au sens du décret n° 87-848 modifié du

19 octobre 1987) et des établissements de présentation au public à caractère fixe, en provenance des pays tiers

Page 73: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 71

• tous les animaux trouvés morts pour quelqueraison que ce soit ont fait l'objet d'une autopsiecomplète dans un laboratoire habilité à cette finpar l'autorité compétente ;

• la cause de toute morbidité ou mortalité a étédéterminée avant que le groupe auquelappartiennent les animaux soit libéré de laquarantaine ;

f) Ont été soumis à au moins deux traitementscontre les parasites internes et externes le .........

............................... et le ....................................... au cours des40 jours précédant l'exportation avec le(s)produit(s) suivant(s) : ..........................................................................

Préciser les molécules actives et les doses deproduit utilisées : ................................................................................ ;

g) Ont été soumis, avec résultat négatif, à deuxépreuves de dépistage de la tuberculose(Mycobacterium tuberculosis, Bovis, Africanum),effectuées au début et à la fin de la quarantainele ........................................ (préciser la date) et le........................................ (préciser la date).

Cette disposition ne s'applique pas auxmicrocèbes (Microcebus sp.), chirogales(Cheirogalus sp.), allocèbes (Allocebus sp.),tarsier spectral (Tarsius spectrum) et ouistitipygmée (Cebuella pygmea) destinés à desétablissements de présentation au public àcaractère fixe ;

h) Ont été soumis à une épreuve diagnostique,avec résultat négatif, pour la recherche desentérobactéries pathogènes (3). Cette dispositionne s'applique pas aux microcèbes (Microcebussp.), chirogales (Cheirogalus sp.), allocèbes(Allocebus sp.), galagos (Galagos sp.), tarsiersspectrals (Tarsius spectrum), ouistitis pygmées(Cebuella pygmea) et loris grêle (Nyctebustardigradus) destinés à des établissements deprésentation au public à caractère fixe qui ont étésoumis à un traitement antibiotique pendant laquarantaine ;

i) Ont été soumis, pour les macaques (Macacaspp.) ........................................ à une épreuve de dépistagesérologique avec résultat négatif de l'herpèsvirose B, réalisé le ........................................ (3).

Cette disposition ne s'applique pas auxmacaques à longue queue ou macaques crabiers(Macaca fascicularis) originaires et en provenancede l'île Maurice ;

j) Ont été : • soumis, dans le cas des animauxnon vaccinés contre la rage, à deux épreuves derecherche, avec résultats négatifs, des anticorpsneutralisant le virus rabique par un laboratoireofficiel ........................................ (nom et adresse dulaboratoire) réalisées à l'entrée des animaux enquarantaine le : ........................................ et dans les10 jours précédant l'expédition le : .....................................

(2) (3) ;

• soumis, à J 0 à une épreuve de recherche,avec résultats négatifs, des anticorps neutralisantle virus rabique par un laboratoire officiel........................................ (nom et adresse du laboratoire)réalisées à l'entrée des animaux en quarantainele : ........................................ ,

puis vaccinés à J 0 par injection d'un vaccininactivé d'au moins une unité antigéniqueinternationale (norme OMS Organisationmondiale de la santé) le ........................................

avec le vaccin suivant : ........................................ (nom duvaccin et numéro du lot) et soumis à nouveauJ 30 à une épreuve de titrage des anticorpsneutralisant le virus rabique par un laboratoireofficiel ........................................ (nom et adresse dulaboratoire), relevant un titre sérique au moinségal à 0,5 unité internationale par millilitre30 jours après la vaccination le ........................................ etexpédiés à J 120 (4) (2) (3) ;

• proviennent d'un pays tiers indemne de rageau sens du code zoosanitaire international del'Office international des épizooties dans lequelils ont séjourné sans discontinuité (2) ;

k) Ont été examinés le jour de leur chargementet ne présentent aucun signe clinique de maladieou de suspicion de maladie et ont été jugésaptes au transport,

que j'ai reçu du propriétaire ou de sonreprésentant une déclaration attestant :

• que jusqu'à leur arrivée sur le territoirefrançais les animaux décrits dans le présentcertificat ne seront pas en contact avec desanimaux ne présentant pas un statut sanitaireéquivalent ; • que tous les véhicules detransports et conteneurs dans lesquels lesanimaux seront embarqués conformément auxnormes internationales applicables au transportd'animaux vivants seront préalablement nettoyéset désinfectés avec le produit suivant : .........................

et ils sont conçus de telle sorte que lesdéjections, la litière ou l'alimentation ne puissentpas s'écouler pendant le transport.

Ce certificat est valable 5 jours à compter de sadate de signature.

Fait à ........................................ , le ........................................

Cachet et signature du vétérinaire officiel

(la signature et le cachet doivent être d'unecouleur différente de celle du texte imprimé)

Nom en lettres capitales, titre et qualificationdu vétérinaire officiel : .....................................................................

(1) Attribué par l'autorité centrale compétente.(2) Biffer la mention inutile.(3) Joindre les résultats des analyses.(4) La disposition J 120 est applicable à compter du

1er décembre 2002.

Page 74: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

72 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Annexe 3 Tableau récapitulatif des zoonoses Primates

Page 75: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 73

Page 76: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

74 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Page 77: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 78: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 79: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 77

Informations

Tous documents concernant cette rubrique doivent être adressésà M. A. PERROT (adresse indiquée en page de garde)

Vie des Sociétés

BCLAS (Belgian Council For Laboratory Animal Science)

Working Group for animal caretakers andbiotechnicians

Les biotechniciens belges veulent davantagese qualifier : organisation de cours pratiqueset théoriques pour et par des biotechnicienset des animaliers.De Ron P., Tilmant K. - UCB, chemin du Foriest, Braine l’Alleud.- Membres du “BCLAS Working Group for

Animal Caretakers and Biotechnicians”[email protected]

La littérature scientifique et les congrès offrent au mondescientifique de niveau universitaire des espacesd’informations riches en ressources, assurant ledéveloppement et l’évolution de la recherche. Laméthodologie est souvent insuffisamment détaillée dansnotre premier support de travail: l’article scientifique; et celaqu’il s’agisse de la description d’un travail in vivo ou in vitro.

La mise en place d’une structure permettant lacirculation de l’information parmi les biotechniciens et lesanimaliers est pour cette raison très importante. Nonseulement, elle pourra assurer la qualité du travail fourni,mais elle permettra aussi un meilleur respect des aspectséthiques. Des biotechniciens bien formés et informéscontribueront à l’application des 3Rs (réduction,remplacement, raffinement) lors de l’utilisation d’animauxdans les laboratoires.

Le “Belgian Council for Laboratory Animal Science”(BCLAS), la section belge de la “Federation of EuropeanLaboratory Animal Science Associations” (FELASA),organise depuis plus d’une trentaine d’années une série deformations (FELASA de catégorie A et B) ; en conformitéavec la législation belge et européenne. Cependant, ces

formations doivent être considérées comme un large coursélémentaire à l’aide duquel les biotechniciens et lesanimaliers font connaissance avec les différentes espècesanimales utilisées dans la recherche, ainsi qu’avec leursconditions d’hébergement, l’enrichissement de leurenvironnement, les Bonnes Pratiques de Laboratoire, lalégislation... et ne sont donc pas focalisées sur lesapplications pratiques des connaissances.

Depuis quelques années, le BCLAS a pris sous son aile unpetit groupe d’animaliers et de biotechniciens appelé le :“Working Group for Animal Caretakers and Biotechnicians”.Les 10 membres de ce groupe sont des techniciens venantd’horizons différents, certains du secteur privé, d’autres dusecteur public. Chaque membre du groupe s’épanouit dansun rôle qui convient à sa personnalité et à sa propreexpertise. C’est grâce à l’enthousiasme de ce groupe detechniciens, et avec l’aide du Conseil d’Administration duBCLAS (“Board”) qu’un premier symposium à “orientationtechnique” fut organisé à Leuven en octobre 2002.

Depuis lors, ce groupe de travail s’est donné commemission principale de favoriser les contacts entre lesdifférents techniciens et animaliers des entreprisespubliques et privées. Ses objectifs sont :

• favoriser la diffusion d’informations dans le cadre deleur travail,

• améliorer la qualité de ce dernier,• tendre vers une haute technicité, • contribuer à éviter la répétition d’expériences inutiles.

L’organisation de cours pratiques et/ou théoriques a étéconsidérée comme étant le meilleur outil pour atteindreces objectifs.

Leur premier cours pratique se déroula à l’UniversitéCatholique de Leuven, le 15 avril 2005. Cette journée avaitpour thème “Techniques de prélèvement sanguin chez lerat”. Parmi les techniques enseignées, certainespermettaient des prises de sang multiples chez un mêmeanimal, d’autres étaient terminales.

Les techniques à prélèvements répétitifs se faisaient auniveau : du Sinus Rétro Orbital, de la veine Sublinguale etde la veine Caudale. Il s’agit là de trois méthodes rapides,nécessitant très peu de matériel.

Page 80: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

78 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

La prise de sang au niveau du sinus rétro orbitalsemble être la méthode la plus invasive des trois,l’histologie montrant que certaines cellules auniveau du nerf optique et parfois l’œil lui-même,peuvent être altérés.

La prise de sang au niveau de la veine caudaleest facilement réalisable. Le taux de réussite decelle-ci peut être accru en plaçant l’animal sousune lampe chauffante (± 15 minutes), la chaleurprovoquant la dilatation des vaisseaux.L’utilisation de la lampe sera privilégiée si lesparamètres analysés le permettent, par rapport àl’utilisation de l’eau chaude dans laquelle onplonge la queue de l’animal.

La cathétérisation de la veine jugulaire sousanesthésie générale enseignée durant ce coursétait une technique terminale. Cette méthode deprélèvement semblait trop complexe pourcertains participants qui ne l’avaient jamaispratiquée; en effet pour ces derniers la dextériténécessaire pour la réaliser faisait déjà l’objet d’unapprentissage. Cette technique pourrait à elleseule faire l’objet d’une session pratique. Elleoffre cependant l’avantage d’être une bonnebase pour poursuivre vers des méthodes decathétérisation non terminales qui permettentalors des prises de sang sur animaux vigiles enlimitant le facteur stress (Accu Sampler, Swivel,...)

La technique de prélèvement au niveau del’aorte abdominale sous anesthésie générale estla méthode la plus utilisée pour récolter unequantité de sang importante en phase terminale.

Le cours fut organisé dans des conditionsoptimales pour que les nouvelles connaissancessoient acquises en fin de journée. Le nombred’élèves fut limité à 25, pour ne pas altérer laqualité du cours et le souhait d’un maximum de2 participants par entreprise pour assurer larichesse et la diversité des informations. Le coursétait accessible aux techniciens et animaliers tantfrancophones que néerlandophones. Pourbénéficier du savoir de chacun, enseignants etparticipants étaient encouragés à parler leurlangue maternelle. Il y avait suffisamment depersonnes bilingues et trilingues pour traduirequand le besoin se faisait ressentir.

Par table de travail, il y avait un technicien“expert” expliquant sa technique auprès de5 élèves. Après l’apprentissage de celle-ci, lesélèves abordaient une autre technique où unautre “expert” les attendait. Les techniciensspécialisés en une méthode venaient égalementde laboratoires différents.

La journée débuta par une introductionthéorique de 45 minutes, ensuite le groupe futinvité à débuter la session pratique pourl’apprentissage de 2 ou 3 techniques. Après lapause du midi, une seconde session pratique

permettait à chaque étudiant d’apprendre lestechniques non vues le matin. Après une pause-café du temps complémentaire avait été prévu,pour permettre à chaque étudiant deperfectionner l’une ou l’autre technique de sonchoix.

L’objectif final des organisateurs était quechaque élève en fin de journée soit capabled’être un “expert” en prélèvement sanguin etpuisse enseigner les techniques acquises aucours de la journée à ses collègues dans lasociété ou l’institution où il travaille.

Ce cours pratique s’est déroulé sous l’égide dedeux vétérinaires qui veillèrent au respect desrègles éthiques et à une correcte utilisation desanimaux. Les protocoles expérimentaux ayantété préalablement soumis pour acceptationauprès de la commission d’éthique del’Université Catholique de Leuven.

Les membres du Working Group for AnimalCaretakers and Biotechnicians ont pu se rendrecompte que les élèves étaient très motivés àacquérir de nouvelles connaissances, àapprendre de nouvelles techniques et égalementà partager leur savoir. Une question en entraînantsouvent une autre, des échanges d’informationshors sujet du jour les ont agréablement surpris.Les experts aussi, ont quitté cette journée lesvalises pleines de nouvelles idées et d’astucestechniques. La pause café fut même accueillieavec très peu d’enthousiasme, la plupart desparticipants voulant poursuivre leur formation !

Une semaine après le cours, une enquête futenvoyée aux participants. Des réponses ressortque le premier cours technique organisé par leWorking Group for Animal Caretakers andBiotechnicians fut une réussite. L’enquête nousmontre que de nombreux techniciens sont avidesde poursuivre des formations pour améliorer laqualité de leur travail.

La création d’une plate-forme de dialogue etd’échanges pour les techniciens et animaliers desentreprises et des institutions peut être réaliste sichacun y trouve un sens.

Le travail du biotechnicien ne doit pas être vucomme une tâche exécutive et répétitive, bien aucontraire son travail évolue au même rythme quela recherche. Il doit toujours pouvoir progresser,se sentir responsable de son travail et terminer sajournée fier du travail accompli.

Remerciements

Nous remercions les participants pour leurenthousiasme. Des remerciements tout particuliersvont à het “Centrum voor HeelkundigeTechnologieën van de K.U.Leuven“, qui ontgénéreusement mis leurs locaux à notredisposition. Nous tenons à remercier Glaxo Smith

Page 81: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 79

Kline, Janssen Pharmaceutica, Lilly, et UCB, quinous ont fourni le petit matériel de labo. La sociétéBarré et Tecnilab-BMI pour le matériel d’anesthésieet également Charles River Laboratories qui nous afourni gracieusement les animaux.

Davantage de renseignements sur ce team etses projets, peuvent être trouvés sur le site Webdu BCLAS: http://www.bclas.org/

Vos questions peuvent être posées à l’adressesuivante : [email protected]

Pour cette année, ce Groupe de travail aorganisé une journée sur le thème “Un travailpropre : un résultat de qualité” qui s’est tenue le16 février 2006 chez VWR à Leuven (Belgique).

Réunions Scientifiques

� 32ème Journées d’Etudes scientifiques et techniques AFSTAL 2006

Date : du 31 mai au 2 juin 2006

Lieu : Palais des Congrès de BORDEAUX (33)

Thème : Quelles espèces animales pour quels modèles ? La diversité, une richesse pour la recherche.

Page 82: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

80 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Renseignements et inscriptions :

Alpha Visa Congrès / AFSTAL 2006624, rue des Grèzes - 34070 MontpellierTél. : +33 (0)4 67 03 03 00Fax : +33 (0)4 67 45 57 97E-mail : [email protected] web : www.alphavisa.com/afstal2006

Page 83: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 81

PROGRAMME

Page 84: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

82 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Page 85: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 83

� XXIème Rencontre ATTE (Association des Techniciens de Toxicologie Expérimentale)

Date : 21 et 22 septembre 2006

Lieu : UCB Pharma - Chemin du Foriest 1 -1420 Braine-l'Alleud - Belgique

Thème : • Nouvelles techniques deprélèvements et d’administrations

• Toxicologie de la reproduction

• Tables rondes :

- Prévention des contaminationscroisées dans les étudesrongeurs

- Identification des fœtus etnouveaux-nés dans les étudesde reproduction

- Matériels d’administration peros / IV, toutes espèces.

Renseignements et inscriptions :Madame Sylvie GATIENTél : 02 47 30 75 77Fax : 02 47 23 79 39

Adresse mail : [email protected]

� 19ème Colloque de la SociétéFrancophone de Primatologie

Date : du 18 au 20 octobre 2006

Lieu : Institut de sciences et d’ingénieriesupramoléculairesUniversité Louis Pasteur - Strasbourg

Thème : Primates : La cognition dans tous lessens

Renseignements et inscriptions :

Laetitia LAURENT / Martine OHL

Centre de Primatologie / ULP –

Fort Foch – 67207 NIEDERHAUSBERGEN –France

Tél. : 03 88 13 78 78 – Fax : 03 88 13 78 79

Site internet : http://www-sfdp.u-strasbg.fr

LégislationPour la recherche d’un texte, ou une mise à

jour, voici trois adresses incontournables, à visitersans attendre. On y retrouve aussi une somme derenseignements d’ordre pratique très utiles pourla profession.

� Ethique et réglementationhttp://www.cnrs.fr/infoslabos/reglementation/

expanim.htm

� VERSA : le dispositif de veille réglementairedu département de Santé Animale

http://www.tours.inra.fr/sa/internet/reglementation/index.php

� Le bureau de l'expérimentation animalehttp://www.inserm.fr/fr/partenaires/qualite/

recherche_pre_clinique/bea/

Enseignement

� Diplôme d’EtudesSupérieuresVétérinaires (DESV)

DESV “Sciences de l’Animal de Laboratoire” :une spécialisation vétérinaire ouverte auxchercheurs, ingénieurs et doctorants 1

Le DESV2 “Sciences de l’Animal deLaboratoire“ est une formation de 3ème cycle desEcoles Nationales Vétérinaires françaisesconférant le titre de vétérinaire spécialiste. LeDESV fait également partie des 7 formationsapprouvées qui préparent à l’examen del’ECLAM3, Collège Européen des vétérinaires

1 Pour toute information : Dr Delphine Grézel, Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon ([email protected])2 http://www.vet-lyon.fr/ens/expa/formations/formations_cycle3.html3 http://www.eclam.org

Page 86: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

84 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Semaine Principaux thèmes abordés Date

1-1 Législation et éthique Réglementation, éthique, opinions du public, alternatives Mars 2007

1-2 Bien-être animal Ethologie, évaluation du bien-être et enrichissement Mars 2007 dans différentes espèces

2 Évaluation, prévention et Aspects théoriques et pratiques de l’analgésie et de Sept. 2007 traitement de la douleur l’anesthésie (+gestion des complications) ; euthanasie

3-1 Biosécurité Gestion des risques biologiques, bio-confinement Juin 2007

3-2 Pathologie Maladies infectieuses et non-inf des animaux de labo EuroPOLA

3-3 Statuts sanitaires Mise en place d’un suivi sanitaire en animalerie Juin 2006

4-1 ADME Techniques et méthodes d’administration, Sept. 2006 prélèvements et explorations fonctionnelles en expérimentation

4-2 Conception et qualité Conception des protocoles, statistiques, Sept. 2006 assurance-qualité

4-3 Soutien technique (1) Imagerie, télémétrie, biocompatibilité, hématologie Fin 2006

4-4 Soutien technique (2) Méthodes chirurgicales et microchirurgie Fin 2006

5-1 Zootechnie Environnement et modes d’hébergement ; alimentation Fév. 2007

5-2 Conception d’animalerie Conception et gestion des animaleries ; hygiène et sécurité Fév. 2007

6-1 Reproduction Principes d’élevage des animaux de laboratoire ; Sept. 2006 principales biotechnologies de la reproduction

6-2 Génétique Qualité et contrôle génétique des populations ; obtention Juin 2006 et étude des animaux génétiquement modifiés

7-1 Non-mammaliens Environnement et modes d’hébergement des poissons, Oct. 2007volailles et amphibiens ; modèles et techniques

7-2 Chirurgie /poissons Modèles, techniques et chirurgie des poissons Nov. 2007

9 Gestion d’équipes et Organisation générale de l’entreprise et de la recherche ; Mars 2006 de ressources Gestion des budgets, planification ; gestion du personnel

10-1 Soutien scientifique – Modèles expérimentaux en odontologie, orthopédie ; 2007 à -4 partie 1 (4 semaines) chirurgie thoracique et cardio-vasculaire ; esthésiologie

11-1 Soutien scientifique – Modèles expérimentaux en hématologie, cancérologie et 2007 à -3 partie 2 (3 semaines) dermatologie ; maladies métaboliques

12-1 Pharmaco-toxicologie Conception des études précliniques, direction d’études 2007

12-2 Anatomo-pathologie Principales techniques en anatomie-pathologie 2007

Page 87: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 85

Spécialistes en Médecine des Animaux deLaboratoire.

Le DESV comprend 20 semainesd’enseignement thématique, réparties sur 3 ans.Les étudiants effectuent aussi 9 mois minimumd’immersion professionnelle dans une ouplusieurs animaleries expérimentales approuvéespar le Comité d’Organisation du DESV, et uneactivité de recherche.

Le DESV peut faire aussi l’objet d’uneformation continue étalée sur 6 ans, ou d’unedemande de VAE (Validation des Acquis del’Expérience) pour les vétérinaires qui sontdéjà en activité professionnelle dans ledomaine des animaux de laboratoire depuisplus de 3 ans.

Chaque semaine du DESV est ouverteégalement aux auditeurs libres, pour proposerdes formations continues de haut niveau surdifférents thèmes qui peuvent intéresser leschercheurs, les équipes de R&D et lesdoctorants : génétique, zootechnie, techniqueschirurgicales, gestion de la douleur…(l’inscription est ouverte à toute personnejustifiant d’un Bac+4 en Sciences Biologiques ;les dates des semaines thématiques, lesprogrammes et modalités d’inscription sont surle site web2)

� 2nd Cours Européen de Pathologie

des Animaux de Laboratoire

(EuroPOLA -2006)

Ce cours est organisé dans le cadre du DESVde pathologie vétérinaire en partenariat avec laFondation Charles L.Davis et la Société Françaisede Pathologie Vétérinaire

Date : du 15 au 19 mai 2006-03-24

Lieu : Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes

Renseignements et inscriptions :

The Charles Louis Davis Foundation,

6245 Formoor Lane, Gurnee, IL 60031-4757USA

Téléphone : 00 1 847-367-4359

Fax : 00 1 847-247-1869

E-mail : [email protected]

� Initiation à la chirurgie expérimentale

Date : du lundi 29 mai au vendredi 2 juin2006

Lieu : Laboratoire de PharmacologieFonctionnelleEcole Nationale Vétérinaire deNantes

Objectifs : • Formation des expérimentateursamenés à réaliser desinterventions chirurgicales suranimaux d’expérimentations.

• Obtenir l’autorisation d’expérimentersur les animaux vivants

Personnes concernées : Techniciens etChercheurs (Médecins, Pharmaciens, Diplômésen sciences biologiques) pratiquant la chirurgieexpérimentale sur animaux d’expérimentation.

Renseignements :

Téléphone : 02 40 68 77 25

E-mail : [email protected]

Dr Jean-Claude DESFONTIS

[email protected]

Pr Marc GOGNY

[email protected]

Dr Eric AGUADO

[email protected]

� Journée de Formation sur la Douleur

Page 88: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

86 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

� Etude et élevage des primates

Module d’enseignement organisé parl’Université Louis Pasteur, 21 rue du MaréchalLefebvre – 69700 Strasbourg

Ce stage constitue une unité de valeur duDiplôme d’université de Neurobiologie et duDiplôme de Responsable Scientifiqued’Expérimentation Animale.

Date : Du 12 juin 2006 à 9h au 16 juin 2006 à16 h

Lieu : Centre de Primatologie - Fort Foch -67207 Niederhausbergen

Durée : 5 jours

Personnes concernées :Techniciens-animaliers, chercheurs, et d’une

manière générale tous les utilisateurs deprimates dans les domaines de la recherchemédicale ou académique (éthologie, etc...).

Objectifs :

• Apprendre aux utilisateurs à mieux connaîtreles primates, leur physiologie, leurcomportement, leurs statuts, leurs besoins encaptivité.

• Connaître les principes et les risques de lamanipulation des primates.

• Acquérir des connaissances générales surleur comportement.

• Apprendre des techniques d’observations enéthologie.

Responsables scientifiques :

M. Nicolas HERRENSCHMIDT, Directeur duCentre de Primatologie.

Courriel : [email protected]

Dr Fanélie WANERT, Vétérinaire, Directriceadjointe du Centre de Primatologie

Courriel : [email protected]

Renseignements et inscription :Sylvia RUBINITél. : 03 90 24 49 22Sauf le mercrediFax : 03 90 24 49 [email protected]

Le primate en recherche biomédicale

Module d’enseignement organisé parl’Université Louis Pasteur, 21 rue du MaréchalLefebvre – 69700 Strasbourg

Ce stage constitue une unité de valeur dudiplôme de responsable Scientifiqued’Expérimentation Animale

Date : Du 6 au 10 novembre 2006

Personnes concernées :

Chercheurs, vétérinaires, zootechniciens etd’une manière générale tous les utilisateurs deprimates dans les domaines de la recherchebiomédicale.

Objectifs :

A l’issue de la formation, les stagiaires serontcapables :

• d’aborder le modèle primate en rechercheselon les nouvelles recommandationseuropéennes.

• de mieux comprendre les pathologies desprimates pour une meilleure gestion sanitaire enrecherche.

• d’utiliser les techniques d’exploration duprimate en recherche.

Durée : 5 jours

Responsable scientifique :Dr Fanélie WANERT, Vétérinaire, Directrice

adjointe du Centre de Primatologie.Courriel : fanélie.wanert_adm-ulp.u-strasbg.fr

Renseignement et inscriptions : Sylvia RUBINITél. : 03 90 24 49 22Sauf le mercrediFax : 03 90 24 49 29s.rubini_depulp.comwww.depulp.com

Page 89: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 87

Office Internationaldes EpizootiesService despublications

12, rue de Prony75017 Paris, FranceTél : 33 (0)1 44 15 18 88Fax : 33 (0)1 42 67 09 87E-mail : [email protected]

Catalogue des publications : [email protected]

� Zoonoses et maladies transmissibles à l'homme et aux animaux

Par Pedro N.Acha et Boris Szyfres3ème édition, 2005 / Vol. I, II et IIIISBN : 92 9044-631-5Ref : F.122Format : 15,5 x 23,5 cmPrix : Chaque volume 50 euros (frais

d’expédition inclus)Les 3 volumes ensemble : 120 euros

Note de présentation par Monsieur Henri MAURIN-BLANCHET,Docteur Vétérinaire

Il convient de noter qu’il existe une versionanglaise et une version espagnole de ces troistomes, disponibles auprès de Pan AmericanHealth Organization ([email protected])

C’est à la mi-novembre que Bernard VALLAT,Directeur Général de l’Office faisait mettre à madisposition cette édition en langue française envue d’analyse et d’aide à la diffusion.

Précédemment, rappelons-le, en août 2004, larevue Scientifique et Technique de l’O.I.E avaitfait paraître une très intéressante récapitulationdes “zoonoses et agents pathogènes émergentsimportants pour la santé publique”, laquellerassemblait des articles de fond, écrits dans lalangue d’origine des différents contributeurs.

Une analyse de cette publication a d’ailleursété récemment présentée devant les membresde l’Académie vétérinaire de France (GérardORTH) et par Monsieur MAURIN-BLANCHETpour la revue STAL.

Concernant les trois ouvrages de 2005, il estbon de signaler l’existence d’un tryptique delancement, résumant les principales donnéesrécentes que le lecteur est censé connaître àpartir de cet exposé des maladies émergentesd’origine animale.

Le premier tome traite des Bactéries et desMycoses, le second aborde les Chlamydioses, les

Rickettsioses et les Viroses, et le troisième estconsacré aux zoonoses parasitaires.

Chaque ouvrage, d’environ 400 pages, chercheà décrire de la manière la plus complète possibleles affections énumérées au sommaire figuranten avant première de chacun d’eux.

Les dernières pages, elles, rassemblent unindex des termes scientifiques et techniquesutilisés au cours des publications avec leurlocalisation précise en terme de pagination.

Chaque article est lui-même suivi d’unebibliographie plus ou moins étoffée selon lamaladie en cause : ainsi la très actuelle FièvreCHIKUNGUNYA est-elle évoquée en trois pagesdu volume II, avec 18 références ayant trait à cetteaffection virale transmises par les moustiques etsouvent confondue avec la Dengue.

L’avant-propos de Bernard VALLAT, cerne lepropos des trois tomes : l’émergence deszoonoses, la pathogénicité des agents causalsencouragée par des facteurs environnementauxqui leur sont favorables, tels la mondialisationdes échanges, la refonte des systèmes agraires,mais aussi les changements climatiques.

Selon le Directeur Général de l’O.I.E, “24 des192 maladies répertoriées apparaissent pour lapremière fois dans cette édition de 2005”.

Nous ne saurions plonger ici dansl’énumération de ces multiples affections, maisseulement insister sur le fait que pour chacuned’elles, la publication fournit tous les élémentsde sa connaissance : synonymes, étiologie,répartition géographique, fréquence, source del’infection, mode de transmission, diagnostic.Bien évidemment les mesures profigrylactiquesvoire de traitement sont évoquées.

Très brièvement on retrouvera dans le premierlivre, parmi les 53 affections décrites, desdominantes de pathologie animale : lebotulisme, le tétanos, la brucellose, la fièvrecharbonneuse, la tuberculose, … mais aussi lescandidoses et aspergilloses.

Le second ouvrage aborde 68 maladies, dontde nombreuses fièvres et encéphalitesgénéralement désignées sous le nom de larégion du monde d’où elles ont été considéréescomme originaires, (fièvre de la Vallée du RIFT,par exemple).

Enfin, ce sont près de 70 infestationsparasitaires plus ou moins invalidantes pourl’homme ou les animaux qui sont décrites dans ledernier opuscule : protozoaires, helminthes,arthropodes et leurs conséquences.

Parutions et analyses d’ouvrages

Page 90: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

88 Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1

Un regret de ma part c’est que, eu égard autravail considérable que représente cette sommed’information, un hommage n’ait pas étéconsacré aux deux auteurs et à leur carrière,permettant au lecteur non averti de mieux lesconnaître.

� Bien-être animal : enjeux mondiaux, tendances et défis

A.C.D. Bayvel, S.A. Rahman & A Gavinelli (edit)Revue Scientifique et techniqueVol. 24 (2), août 2005

ISBN 92-9044-658-7Format 21 x 29,7 - 350 pagesPrix : 50 euros frais d'expédition inclus

Étant donné que le bien-être animal est l’objetd’une attention croissante de la part des milieuxscientifiques et politiques et du grand public engénéral, et de son rôle dans le commerceinternational en particulier, ce thème a étéidentifié comme une question émergenteessentielle lors de la préparation du Troisièmeplan stratégique de l’OIE pour 2001-2005. Aucours de sa 69e Session générale, le Comitéinternational de l’OIE a approuvé le programmede travail du Directeur général visant à mettre enœuvre les recommandations du plan stratégique.

Intitulé “Bien-être animal : enjeux mondiaux,tendances et défis”, ce numéro de la Revuescientifique et technique de l’OIE fournit uneperspective contemporaine globale du bien-êtreanimal. La présentation détaillée des approcheshistoriques, actuelles et futures de l’évaluationscientifique du bien-être animal est complétéepar des perspectives et des mises à jour émanantdes cinq régions de l’OIE et de différents acteursinternationaux.

Cette publication fournit un aperçu globalunique de ce domaine stratégique importantqu’est le bien-être animal.

� La Biotechnologie appliquée à la santé et à la production animales

A. MacKenzie (édit)

Revue Scientifique et techniqueVol. 24 (1), août 2005

ISBN 92-9044-657-9Format 21 x 29,7 - 450 pagesPrix : 50 euros frais d'expédition inclus

Certaines applications parmi les plusprometteuses de la biotechnologie ont vu le jourdans les domaines de la santé et de la productionanimales ; c’est le cas de la reproduction assistée,des nanotechnologies appliquées au diagnosticet des systèmes d’administration demédicaments “intelligents”, sans oublier les

vaccins toujours plus performants et lestechniques de diagnostic de plus en plussophistiquées. Il importe néanmoins de s’assurerque ces nouvelles technologies soient évaluéescorrectement et appliquées de façonresponsable. Ce numéro de la Revue fait le pointsur les politiques, les institutions et les cadresréglementaires opérationnels au niveau national,régional et international et examine le rôle desorganismes chargés d’élaborer des normes en lamatière, en particulier l’Organisation mondialede la santé animale (OIE).

� Code sanitaire pour les animaux terrestres

14ème Edition, 2005

ISBN 92-9044-636-6Format : 21 x 29,7 cm – 682 pagesPrix : 55 euros frais d’expédition inclus

L'objectif du Code sanitaire pour les animauxterrestres (ci-après dénommé Code terrestre) estd'assurer la sécurité sanitaire des échangesinternationaux d'animaux terrestres et de leursproduits dérivés, grâce à la définition détailléedes mesures sanitaires que les Autoritésvétérinaires des pays importateur et exportateurdoivent appliquer afin d'éviter le transfertd'agents pathogènes pour l'animal ou pourl'homme, tout en prévenant l'instauration debarrières sanitaires injustifiées.

Les mesures sanitaires recommandées dans leCode terrestre (présentées sous forme denormes, lignes directrices et recommandations)sont formellement adoptées par le Comitéinternational de l'OIE qui rassemble tous lesDélégués des Pays Membres de l'OIE etconstitue l'organe suprême de l'organisation. Laquatorzième édition intègre les amendementsapportés au Code terrestre qui ont été adoptéspar le Comité international de l'OIE lors de la73e Session générale tenue en mai 2005. Cesamendements ont été insérés dans les chapitreset annexes portant sur les sujets suivants :définitions générales, notification et informationsépidémiologiques, zonage et compartimentation,critères d'inscription de maladies sur la liste del'OIE, fièvre aphteuse, fièvre catarrhale dumouton, fièvre de la Vallée du Rift, tuberculosebovine, encéphalopathie spongiforme bovine,peste porcine classique et influenza aviaire. Y ontété également introduites de nouvelles annexessur la semence de bovins et de petits ruminants,la surveillance générale de la santé animale ainsique sur les systèmes de surveillance del'encéphalopathie spongiforme bovine, la fièvreaphteuse, la peste porcine classique et l'influenzaaviaire. La présente édition intègre quatrenouvelles lignes directrices sur le bien-êtreanimal (transport par voies maritime et terrestre,

Page 91: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

Sci Tech Anim Lab (2006) 1er trimestre N° 1 89

abattage à des fins prophylactiques et abattageà des fins de consommation humaine), ainsi quedes annexes révisées sur l'usage desantimicrobiens.

L'élaboration des normes, lignes directrices etrecommandations de l'OIE est le fruit d'un travailcontinu entrepris depuis 1960 par l'une descommissions spécialisées de l'OIE, appeléeCommission des normes sanitaires pour lesanimaux terrestres (ci-après dénomméeCommission du Code). La Commission du Codefait appel aux meilleurs spécialistes mondiauxpour préparer de nouveaux projets d'articles duCode terrestre ou bien procéder à la révision desarticles existants en fonction des progrès de lascience vétérinaire.

Le fait que les mesures figurant dans le Codeterrestre résultent d'un large consensus desAutorités vétérinaires des Pays Membres de l'OIEet que cet ouvrage ait été retenu parl'Organisation mondiale du commerce dans lecadre de l'Accord sur l'application des mesuressanitaires et phytosanitaires pour être la normeinternationale en matière de santé animale et dezoonoses, lui confèrent une valeur double.

Le Code terrestre de l'OIE constitue unouvrage de référence indispensable auxresponsables des Autorités vétérinaires, desservices d’importation et d’exportation, auxépidémiologistes, ainsi qu’aux personnesintéressées par le commerce international.

Dans une première partie sont présentés lesdéfinitions des termes ou expressions utilisés, lesprocédures de déclaration des maladies auniveau international, les règles d'éthique enmatière d'échanges internationaux et decertification, les principes de l'analyse de risque àl'importation, ainsi que la façon dont doivents'organiser les procédures d'importation etd'exportation.

Dans une deuxième partie sont présentées lesmesures portant sur les maladies "prioritaires"pour les échanges internationaux (celles inclusesdans la Liste de l’OIE) et tenant compte d’unlarge éventail de situations qui peuvent existerdans les Pays Membres.

Les annexes du Code terrestre regroupent unensemble de recommandations, en particuliersur la collecte et le traitement hygiéniques de lasemence et des embryons, l’hygiène dans lesélevages de volailles reproductrices et lescouvoirs, et le transport des animaux. Ellesfournissent également des normes pour la

surveillance épidémiologique de certainesmaladies animales.

Figurent également dans le Code terrestre unesérie de certificats vétérinaires internationaux quipeuvent servir de modèles pour harmoniser laprésentation des documents, ainsi qu'un guide àl'attention de ses utilisateurs.

Le Code terrestre fait l'objet d'éditionsannuelles au format papier et est publié dans lestrois langues officielles de l'OIE (anglais,espagnol et français), ainsi qu'en russe.

� HANDBOOK OF LABORATORY ANIMAL SCIENCE

Jann HAU et Gerald L. VAN HOOSIER,J

Deuxième édition

Volume I : Essentiel principles and practicesISBN: 0-8493-1086-5 2003

Volume II : Animal ModelsISBN: 0-8493-1084-9 2003

Volume III : Animal ModelsISBN: 0-8493-1893-9 2005

Ces trois volumes constituent la référence pourtout chercheur utilisant des modèles animauxquelque soit sa discipline.

Retrouvez des informations détaillées sur le sitede CRC Press : www.crcpress.com/

Sur ce même site,dans la rubrique Life scienceau chapitre Lab animal science un large choixd’ouvrages spécialisés dans votre domaine vousest proposé.

A noter la série THE LABORATORY ANIMAL,Pocket references : 9 volumes se rapportant auxprincipales espèces utilisées en recherchebiomédicale : Rat, Souris, Lapin, Cobaye,Hamster, Gerbille,Chat, Primate non humain,Porc, Petit ruminant.

Curieusement rien sur le Chien ou le Furet.

Page 92: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

30 bd. de l’Industrie - Z.I. PAHIN31170 Tournefeuille - FRANCE

Tél.: +33 (0)5 61 15 11 11Fax.: +33 (0)5 61 15 16 16

Site : www.lancer.fr

UNE DIVISION DE

Laveur de cages.ANIMA 970

Laveur de biberonspour petites et moyen-nes animaleries.810 UP

Systèmede traçabilité.

Laveur de cages à rendement intensif.ANIMA 1800

Gamme de LANCER

Une palette complète de

solutions pour le lavage en animalerie.

Page 93: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 94: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.

A.F.S.T.A.L.Association Française des Sciences

et Techniques de l’Animal de Laboratoire

Cette Société a pour buts :– d'une manière générale, de rationaliser et d'améliorer l'usage des animaux de

laboratoire au service de la santé de l'homme et de l'animal ;– en particulier, de codifier l'éthique de leur utilisation et d'en faire mieux connaître

les principes ;– d'encourager la recherche et de promouvoir les connaissances concernant la bio-

logie et la pathologie des animaux de laboratoire ;– de mettre en œuvre les moyens destinés à permettre de limiter quantitativement

leur emploi ;– de développer les relations interdisciplinaires centrées sur l'animal de

laboratoire ;– d'échanger régulièrement au moyen de colloques, de groupes de travail et de

communication toutes les informations scientifiques et techniques relatives auxanimaux de laboratoire ;

– d'entreprendre toutes les activités scientifiques qui s'y rapportent ;– d'entreprendre, le cas échéant, toute action jugée utile à la défense des expéri-

mentateurs respectant les règles d'éthique et la réglementation en vigueur.

Conseil d'administration :Présidente : Annie REBER

Vice-Président : Daniel ROFFINO

Secrétaire : Stéphanie SERRE

Secrétaire adjointe : Delphine GREZEL

Trésorier : Pierre BOUGNEUX

Trésorière adjointe : Marion BERARD

Membres du Conseil : Hélène COMBRISSON, Jean-Claude DESFONTIS,

Nicolas HERRENSCHMIDT, Catherine MEGARD-VERNET,

Monique PRESSAC, Françoise QUINTIN-COLONNA,

Jacques SERVIERES

Secrétaire administrative : Françoise DEBAECKER

Service de la Revue "STAL"Rédacteur en Chef : A. DORIER

Comité de Rédaction : C. BAUDOUIN, M. HUARD, E. MONNOT

Ch. GOSSE, G. MAHOUY, R. MOTTA

J.-F. HERMANT, C. MILHAUD, R. MOUTIER

Publicité : P. BOUGNEUX

Rubrique Informations : A. PERROT

Gérant de la Revue : J.-P. CHAMPIER

Printed in France Gérant : J.-P. CHAMPIER

Imprimerie REY, Boulevard des Droits-de-l’Homme - Z.A.C. du Chêne - 69500 BRON - 25273-WDépôt légal imprimeur : 1er trimestre 2006

Inscrit à la Commission paritaire des publications et agences de presse sous le n° 58198

Siège Social :28, rue Saint-Dominique,75007 Paris.Tél./Fax : 01 45 56 91 16.E-mail : [email protected]

Page 95: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.
Page 96: 00 couv patho06 - Afstal · Tél. : 01 55 72 25 06 Fax : 01 55 72 24 30 SERVICE DE LA REVUE Direction de publication S'adresser à J.P. CHAMPIER B.P. 0109 69592 L'Arbresle Cedex Tél.