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Thème 3A : Corps et santé - Immunologie Rappels / Les organes de l’immunité : L’immunologie l’étude du système immunitaire (organes et cellules). Le système immunitaire : ensemble de cellules produites au niveau d’organes dits lymphoïdes. Le système immunitaire tolère habituellement les composants de l’organisme mais il réagit à une agression de ses tissus. Cette agression peut être d’origine externe (traumatisme, bactérie, virus) ou interne (cancer). L’organisme met alors en jeu des réactions de défense, les réactions immunitaires. TD21 : Immunité innée et immunité adaptative. Chez les vertébrés, deux mécanismes sont mis en jeu, l’un inné, l’autre acquis par chaque organisme au cours de sa vie. On distingue deux types d’immunité : - L’immunité innée que l’on possède sans apprentissage. - L’immunité acquise lors des contacts avec les différents organismes pathogènes rencontrés au cours de notre vie. Il existe des défenses au niveau de l’organisme permettant de limiter les effets des pathogènes avant que les mécanismes de l’immunité n’entrent en jeu. On parle de barrières mécaniques ou physiques, de barrières chimiques et de barrières microbiologiques.

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Thème 3A : Corps et santé - Immunologie

Rappels / Les organes de l’immunité :

L’immunologie l’étude du système immunitaire (organes et cellules). Le système immunitaire : ensemble de cellules produites au niveau d’organes dits lymphoïdes.

Le système immunitaire tolère habituellement les composants de l’organisme mais il réagit à une agression de ses tissus. Cette agression peut être d’origine externe (traumatisme, bactérie, virus) ou interne (cancer). L’organisme met alors en jeu des réactions de défense, les réactions immunitaires.

TD21 : Immunité innée et immunité adaptative.

Chez les vertébrés, deux mécanismes sont mis en jeu, l’un inné, l’autre acquis par chaque organisme au cours de sa vie.

On distingue deux types d’immunité :

- L’immunité innée que l’on possède sans apprentissage.- L’immunité acquise lors des contacts avec les différents organismes

pathogènes rencontrés au cours de notre vie.

Il existe des défenses au niveau de l’organisme permettant de limiter les effets des pathogènes avant que les mécanismes de l’immunité n’entrent en jeu. On parle de barrières mécaniques ou physiques, de barrières chimiques et de barrières microbiologiques.

Chapitre 10 : La réaction inflammatoire

I- Les caractéristiques de la réaction inflammatoire.

Problématique : Comment se manifeste une réaction inflammatoire ?

TD22 :Suite à une blessure, une infection, un traumatisme, on observe le développement d’une réaction inflammatoire. Celle-ci s’accompagne presque toujours d’une rougeur, d’une sensation de chaleur avec gonflement et douleur.

Ces symptômes traduisent une dilatation locale des vaisseaux (vasodilatation) avec un afflux de sang (rougeur et chaleur) et une sortie de plasma sanguin dans les tissus avoisinant (œdème). La douleur étant la conséquence de la stimulation de récepteurs sensoriels spécifiques (les nocicepteurs), cette stimulation est déclenchée par la prostaglandine.

TD23 / TD24 : Le développement de la réaction inflammatoire.

Un certain nombre de motifs moléculaires sont communs à de nombreux microorganismes : composant de la paroi cellulaire pour les bactéries, les virus et les champignons, motifs du génome des virus…

Les cellules de l’immunité innée possèdent une collection de récepteurs, les récepteurs PRR (Pattern Recognition Receptors) qui leur donnent la capacité de reconnaître la majorité des motifs moléculaires.

Cette reconnaissance déclenche de la part des cellules de l’immunité la libération de différentes substances chimiques :

- Les chimiokines sont capables d’attirer d’autres cellules de l’immunité- Les cytokines vont activer d’autres cellules immunitaires ou déclencher la

phagocytose.

La diapédèse est un exemple de mobilisation des cellules immunitaires par ces substances.

La phagocytose correspond à la première réponse permettant de limiter la multiplication de l’agent infectieux. La particule à ingérer est reconnue grâce aux récepteurs PRR. Elle est entourée par des prolongements cytoplasmiques puis elle est englobée dans une vacuole où elle sera digérée.

Les cellules phagocytaires arrivent très vite sur les lieux de la pénétration des antigènes. Celles-‐ci entrent alors en action rapidement. Ces leucocytes de grande taille, très mobiles qui détruisent les micro-‐organismes étrangers sont appelés « les éboueurs » à cause de leur rapidité et de leur efficacité d’action.

Les phagocytes agissent en 4 temps :

- L’adhésion : la membrane de la cellule phagocytaire adhère à l’antigène qu’elle va ingérer.

- L’absorption ou ingestion : le phagocyte émet des pseudopodes, extensions cytoplasmiques, qui entourent l’antigène pour former une vésicule dans le cytoplasme du leucocyte.

- La digestion : grâce à des enzymes contenues dans des vésicules spécialisées, les lysosomes, les antigènes sont digérés.

- Le rejet des déchets : à l’issue de la digestion, les débris sont rejetés à l’extérieur du phagocyte et seront transportés jusqu’aux reins, par le sang, où ils seront éliminés.

Ce processus de destruction totale des antigènes par des leucocytes spécialisés s’appelle la phagocytose.

La lésion des tissus liée à l’entrée d’antigènes dans notre organisme déclenche la sécrétion locale d’interleukine, prostaglandine et chimiokines.

En parallèle, des cellules sentinelles vadrouillent en permanence dans les capillaires sanguins, portant à leur surface des récepteurs PRR capables de reconnaître des motifs moléculaires communs à tous les types d’antigènes.Au moindre contact avec un corps étranger, ceux-‐ci sonnent l’alerte en émettant des médiateurs de l’inflammation (histamine, prostaglandines et interleukines), des molécules chimiotactiques (les chi m io k ine s ) et des cyto k ines pro-‐ inflammatoires.

Cela a un effet vasodilatateur permettant un afflux sanguin plus important dans la zone lésée. Les chimiokines attirent d’autres types de cellules immunitaires nécessaires à la lutte contre les infections. Les phagocytes, assurant l’élimination des agents pathogènes, mais aussi les lymphocytes, dont nous verrons leur importance ultérieurement, sortent des vaisseaux sanguins par diapédèse. Enfin, les cytokines activent les cellules immunitaires et déclenchent la phagocytose.

II-‐ L’immunité adaptative : un prolongement de l’immunité innée

TD25 : La préparation de la réaction adaptative.

Les cellules phagocytaires sont activées par de nombreux motifs moléculaires grâce à leurs récepteurs PRR. Parmi ces phagocytes, les cellules dendritiques occupent une place de choix. Ces cellules possèdent des prolongements cytoplasmiques longs et mobiles, riches en PRR, qui leur permet d’explorer leur environnement et de détecter efficacement les microorganismes.

Par ailleurs, ces cellules exposent sur leur membrane des protéines particulières : les molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH). Ces molécules définissent l’identité de l’organisme. Elles ont également une autre fonction : elles constituent un « présentoir » en forme de « corbeille » dans laquelle vient se loger un microorganisme issue de la phagocytose. Ce peptide « étranger », ou antigène, est ainsi exposé en surface de la cellule dendritique qui est donc une cellule présentatrice de l’antigène ou CPA.

La reconnaissance d’un agent pathogène par une cellule dendritique induit son activation et sa migration vers le ganglion lymphatique le plus proche où elle va entrer en contact avec des lymphocytes T capables de reconnaître l’ensemble CMH-‐antigène.

Des cytokines libérées par une cellule dendritique activent alors ces lymphocytes, ce qui marque le déclenchement de la réaction immunitaire adaptative.