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le « PArTAGE »Septembre 2015

« Ne vous souvenez plus d’autrefois,ne songez plus au passé.

Voici que je fais un monde nouveau :il germe déjà,

ne le voyez-vous pas ? » (Is. 43, 18-19a)

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SOMMAIRE- Ecoute...surtout ! .......................................................................................................... 4

• Mot du Père PICAN

- Billet d'Elisabeth SY-Laurent ...................................................................................... 5

- Ecouter d'A.Gromolard ............................................................................................... 6

- Ecouter de Ch.Prince ................................................................................................... 6

- L'écoute active, par Madame Myriam LALOUA ........................................................ 7 à 10

- L'écoute est hospitalité intérieure, par M.Bellet ......................................................... 10

- Le musicien de rue ....................................................................................................... 11

- Bonjour Madame… ..................................................................................................... 12-13

- Poème : entre ce que je pense… .................................................................................. 13

- Ecoutez ce que je ne dis pas, de Ch.Finn .................................................................... 14

- Ecoute ! à la manière de Jésus .................................................................................... 15

- Ecouter d'après l'icône de la Trinité ........................................................................... 16

- Petites cogitations personnelles sur l'écoute ............................................................... 17

- Prières .......................................................................................................................... 18-19

- Humour ........................................................................................................................ 19

Une précision : Le compte-rendu de la journée Renaissance du Nord, le 1er mai à Condette,

figurera dans le prochain Partage.

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Nous allons nous appliquer chacun à pénétrer le contenu de chacune des interventions qui constituent ce numéro spécial particulièrement développé. Il va éclairer notre route d’année, nourrir notre réflexion personnelle et en équipe et baliser notre démarche permanente de personnes écoutantes et écoutées.

Commençons par énoncer quelques tentations telle-ment naturelles et humaines qui réduisent et polluent l’écoute. Pour être spontanées elles n’en sont pas moins pernicieuses. Méfions-nous d’une écoute qui nous mette dans une attitude de :

1. a) Supériorité :

Nous nous rendons disponible pour que l’autre nous partage ses préoccupations, ses soucis, ses problèmes et nous confie le poids complexe de sa vie. Cette at-titude peut engendrer chez nous un mouvement, une tentation, une inclination à nous survaloriser jusqu’à nous autoriser à avoir des droits sur l’autre. Veillons à exorciser cette dérive singulière.

1. b) complaisance personnelle :

Nous cherchons tellement à comprendre l’autre que nous ne travaillons, ni ne réussissons à prendre et à tenir la bonne distance qui facilite la communication libre, personnelle, profonde et responsable.

1. c) mutisme absolu :

Sous prétexte que nous avons simplement à attendre la révélation inédite d’une séquence de vie de la per-sonne qui se confie à nous.

1. d) l’intervention permanente :

Au point qu’inconsciemment et de manière progres-sive nous prenons l’initiative de conduire l’échange et d’imposer notre point de vue, notre perspective, notre position, notre solution.

1. e) moraliste :

Chaque fois que nous nous surprenons à édicter le meilleur à pratiquer d’urgence, pour son bien, par la personne avec qui nous échangeons.

Bien d’autres nuances seraient à évoquer, à intro-duire et à approfondir. Elles peuvent surgir dans nos échanges d’équipes et grâce à la liberté des membres les uns par rapport aux autres, à ouvrir des chemins de purification et des perspectives concrètes adaptées à la vie, au cheminement et à l’histoire de chaque équipe.

2. Interrogeons rapidement la Parole de Dieu :

Dans l’Ancien Testament, le livre du Deutéronome situe Israël le peuple choisi, devant le Dieu vivant. Le Dieu de la Bible s’intéresse à la vie de l’homme, de tout homme et de tout l’homme. Il entend établir avec lui une relation de bienveillance, de confiance, d’alliance. Dieu ne remettra jamais en question son choix de voir l’homme se réaliser pleinement, dans la liberté et la responsabilité. La révélation de l’Ancien Testament demeure notre nourriture. Nous avons à nous tenir devant Dieu dans une attitude de dialogue, dans une posture d’interlocuteur, dans un échange permanent nourri de confiance, habité par l’espérance.

L’écoute de Dieu nous permet d’entrer dans son projet avec la volonté arrêtée et déterminée de faire du neuf, de construire, de créer. Cette dimension de l’écoute doit pouvoir rejoindre notre vie la plus ordinaire, la plus profonde et la plus personnelle pour la porter au niveau des attentes de Dieu. Dissipons nos pré-tentions, voire nos peurs par rapport à Dieu. Il a de l’ambition pour nous et nous propose les moyens de la réaliser durant toute notre vie, en nous maintenant à son écoute, avec ardeur et détermination.

• Le Christ lui-même nous demande d’écouter Dieu, comme Notre Père, débordant de compréhension, de bienveillance et de miséricorde. Il nous rappelle aussi qu’à sa manière et à son exemple, nous avons à concrétiser ces convictions et à les incarner en esprit et vérité.

Le Christ nous demande d’écouter avec amour, cel-les et ceux de nos frères et sœurs les plus fragiles, les moins considérés, les plus isolés, les moins bien compris, les plus souffrants.

• Le Christ nous invite à élargir nos relations au point de considérer l’autre et tout autre, comme un frère à rejoindre, à soutenir, à estimer, à aimer..

L’écoute du Christ nous appelle à vivre étroitement solidaires avec qui nous avons à développer des re-lations bienveillantes, cordiales et fraternelles. Toute personne nous est confiée comme un frère, comme une sœur.

A chacun d’entre nous d’en tirer toutes les consé-quences.

ECOUTE, ECOUTE, SURTOUT…✝ Pierre PICAN, Aumônier National ______________________________

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En cette période de rentrée, où la vie de nos équipes va reprendre petit à petit, les rédactrices de ce Partage vous proposent un résumé du temps de sensibilisation à l’écoute proposé aux responsables d’équipe lors de l’AG d’avril à Paris. Il n'est pas facile en quelques lignes de relater ces quelques heures de formation qui était très interactive. Au sein d’une équipe, la qualité de l’écoute est essentielle pour permettre à chacune de « se dire » en toute liberté. Etre écouté permet de pouvoir poser ses valises et d’enfin sentir qu’on existe ! C’est souvent une grande libération qui peut ainsi laisser entrevoir un avenir possible. S' il est important d’être écouté, il est tout aussi important de savoir écouter… il me semble que c’est une règle indispensable au bon fonctionnement d’une équipe où tout le monde doit pouvoir s’épanouir dans un climat de respect et de confiance. Je vous laisse découvrir ce compte-rendu qui vous permettra sans doute de trouver des pistes pour améliorer votre qualité d’écoute ; ce sera une richesse supplémentaire à développer dans nos équipes.

L’équipe nationale va elle aussi faire sa rentrée fin septembre. Cette année sera une année décisive pour notre mouvement. Accompagnées par le Père Pican, qui vient d’être nommé pour 3 nouvelles années aumônier national, nous resterons à l' écoute pour trouver des pistes d’avenir pour RENAISSANCE.

C’est à Voreppe près de Grenoble, au monastère des Clarisses que nous avons choisi de nous réunir pour ce week-end de travail. Ce sera pour nous une joie de rencontrer les sœurs qui nous aident depuis de si nombreuses années à la réalisation de notre revue Partage.

BILLET

D'Elisabeth SY LAURENT _______________________________________

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ECOUTER…

ECOUTER…

Ecouter est peut-être le plus beau cadeau Que nous puissions faire à quelqu’un...C’est lui dire, non pas avec des mots,Mais avec des yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi…Ecouter, c’est commencer par se taire, c’est accepter que l’autre entre en nous-mêmes

Comme il entrerait dans notre maison et s’y installerait un instant…Ecouter, c’est vraiment laisser tomber ce qui nous occupePour donner tout son temps à l’autre…Ecouter, ce n’est pas chercher à répondre à l’autre,Sachant qu’il a en lui-même les réponses à ses propres questions…

Apprendre à écouter quelqu’un, c’est l’exercice le plus utile que nous puissions fairePour nous libérer de nos propres détres-ses…C’est en apprenant à écouter les autres que nous arriverons à nous écouter nous-mêmes,Notre corps et toutes nos émotions,

C’est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie,C’est devenir poète, c’est sentir le cœur et voir l’âme des choses.

André Gromolard

Ecouter dans le silence, au-delà des mots et des circons-tances, ce que l’autre porte au plus profond de lui : ses questions, ses attentes, qu’il ne connaît pas quelquefois, mais qui sont bien à lui. Accueillir ses paroles, même si elles sont maladroites, comme l’expression de ce qu’il est, de ce qu’il cherche.

Entendre sa question qui est toujours la même : « m’aimes-tu ? »Etre vraiment là pour que l’autre ne se sente pas seul dans un monologue, même si tu es incapable de répondre. Recevoir sa parole à l’état brut, telle qu’elle est, en respectant sa mo-tivation qui l’a fait sortir de son silence.

Mais d’abord, il te faut écouter ce que tu portes toi-même au plus profond de toi en dépassant tes peurs, et en t’aidant aussi de tes tristesses comme autant de signes qui attestent l’absence de ce qu’il désire. Cœur qui soupire n'a pas ce qu'il désire. Entendre tes désirs, puis les ordonner afin d’être plus déterminé dans ta recherche et dans ta capacité d’accueillir.Alors tu entendras la vie de ton ami qui s’éveille, qui explose et qui veut s’épanouir sans limite.

Charles Prince , dans « 36 manières d’aimer »Petits Traités Spirituels, Editions des Béatitudes

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C’est en nous mettant en « situations actives » que Myriam Laloua nous a fait découvrir ce qu’était l’ECOUTE ACTIVE.

1. Le premier exercice a consisté en un travail en binôme. Nous devions, l’une après l’autre nous raconter en 5mn chrono un évènement vécu qui nous a touchées. - Collectivement nous devions ensuite dire ce que nous avions ressenti et comment nous avions senti que nous étions écoutées. Nous avons ainsi défini différents critères (entre autre : le regard, la concen-tration, le non- jugement, le « vouloir écouter »)- nous avons aussi dû exprimer le « comment j’ai senti que j’ai bien écouté »

➥ Nous en avons tiré la conclusion que, pour bien écouter, il ne faut pas être gêné. Le cadre est important. Il faut se rendre disponible, ne pas être préoccupé par quelque chose, car ce qui gêne l’écoute ce sont nos propres soucis. Ce que l’on entend peut nous rappeler quelque chose, mais ce n’est pas MON histoire. C’est l’histoire de l’autre à laquelle je dois être bien présente. Il ne faut pas projeter sur l’autre ma propre expérience. C’est la raison pour laquelle il est important de faire un tra-vail sur soi avec l’aide d’un professionnel, surtout si je dois écouter souvent des personnes qui vivent des choses proches des miennes.

2. Madame Laloua a demandé à quatre d’entre nous de venir tour à tour lui raconter, tout haut, ce qu’elles avaient confié en duo.

Nous devions observer les réactions de Mme La-loua qui « jouait » l’écoutante ; nous avons ainsi pu découvrir quatre façons d’écouter :

La première, elle écoutait vraiment, hochait le tête, regardait bien son vis-à-vis, reformulait…

La seconde, elle n’écoutait pas vraiment, bougeait, regardait ailleurs, cherchait son portable… puis regardait la personne de petits instants…

La troisième, elle banalisait les propos, donnait des conseils, parlait de son vécu, , regardait la personne, lui souriait...

La quatrième, elle ne donnait aucun signe extérieur d’écoute, sinon de la regarder. Elle restait de mar-bre, ce qui donnait l’impression qu’elle n’était pas présente.

➥ Nous en concluons que la troisième façon est ce que nous faisons la plupart du temps mais que la première est la plus satisfaisante et qu’il faut donner des signes qu’on écoute : c’est capital !

L’écoute demande un travail de compréhension de ce qu’on a compris. Il faut reformuler ce que l’on a entendu et se faire confirmer si l’on a bien compris.

3. Un schéma sur : Monsieur écoute, madame parle.

Madame Laloua, conseillère conjugale est (entre autre) formatrice au CLER, médiatrice familiale, animatrice de groupes de parole adultes et enfants. Son rôle lors de notre Assemblée Générale : _____________________________

nOUS SEnSIBILISER à L’éCOUTE

1) Il y a la situation réelle, et celle que madame se la représente.

2) Il y a ce qu’elle va en dire.

3) Pour celui qui écoute, il y a ce qu’il comprend de ce qu’elle dit de la situation réelle.

4) Il va poser des questions, reformuler pour ques-tionner ce qu’elle se représente et ce qu’elle en dit.

5) Si madame dit oui à la reformulation, il y a VA-LIDATION.

Grâce aux questions et aux reformulations de mon-sieur, madame va peut-être se rendre compte que ce qu’elle a dit ne correspond pas tout à fait à ce qu’elle pense… Elle va alors pouvoir nuancer ses propos, évoluer et peut-être même changer d’avis. C’est plus efficace que de réfléchir tout seul.

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➥ L’écoute active, c’est d’abord de l’aide.

4. QU’EST-CE QU’ON ECOUTE ?

On peut écouter plusieurs choses dans un discours :- les faits, ce qui s’est passé, ce qui est fiable- Quand les gens se livrent, il y a les sentiments, les émotions- les valeurs et les croyances ( ex : dans ma famille cela ne se fait pas !)- les besoins ( je veux être reconnue, je veux qu’on reconnaisse que j’existe).

Nous avons beaucoup apprécié ce temps de sensibilisation à l’écoute et je pense que beaucoup, comme moi, ne demandent qu’à se former un peu plus. Merci Myriam ! Merci

A l’aide d’un texte, nous devions chercher ce qui se rapportait aux faits, à l’émotion, aux sentiments, aux croyances et aux besoins. Lorsque j’écoute, je ne vais pas me concentrer sur les faits, sauf si je n’ai pas compris. Quand on écoute, on se centre sur la personne qui est là. On se centre sur ce qui vibre dans la personne qui est là.

5. Pour le dernier exercice, nous avons essayé d’écou-ter activement une femme qui parlait de son divorce… paragraphe par paragraphe… qu’est qu’il y aurait à reformuler et comment pourrions-nous le dire ?

également de nous permettre de publier le document ci-joint, que vous avez écrit à l’oc-casion des formations que vous donnez. Ce résumé nous sera précieux.

L'ECOUTE ACTIVE

Ce qui se dit

J’ai l’esprit ailleurs. Je ne reçois rien de ce qui m’est dit

Pas d’écoute

Je n’écoute que certains mots, certaines idées, qui me frappent. Je les prolonge aussitôt par mes propres idées, différentes, au contraire de celles qui étaient exprimées.

Ecoute

« déplacée »

Je n’écoute que le début, puis je crois avoir compris, ou je ne suis plus d’accord : je cesse d’écouter, je prépare déjà une réponse, etc.

Ecouteinterrompue

ouintermittente

Je n’écoutais pas… Je capte seulement les derniers mots

Mon écoute va et vient comme s’il y avait du « brouillage »

J’ai bloqué momentanément mes propres idées. Je suis donc ouvert à ce qui est dit. Je le reçois totalement

Ecoutecomplète

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ECOUTE ET rEfOrmULATION

Pour Carl ROGERS, l’écoute empathique consiste à « saisir avec autant d’exactitude que possible, les références internes et les composantes émotionnel-les d’une autre personne et à les comprendre comme si on était cette autre personne ».

Dans la relation d’aide empathique, nous allons donc expliquer à l’autre ce que nous comprenons de ce qu’il pense, y compris dans ce que nous percevons d’implicite. Nous nous autorisons à dire les choses, à les nommer… Mais en essayant de percevoir comme l’autre perçoit, de regarder le problème comme lui le regarde, de refléter ce que l’autre ressent, en s’efforçant (sans jamais y parve-nir vraiment) de se mettre à sa place, sans le juger ni interpréter ses propos.

Autrement dit, en mettant un grand soin à l’entendre exprimer ce qu’il ressent, pense, ou vit à la place où il est.

C’est une attitude du cœur qui suppose pour l’écou-tant, un « déplacement » ou un lâcher-prise sur le fond : la certitude que l’autre, mieux que moi, sait ce qu’il ressent et ce dont il a besoin.

Ce déplacement s’exprime par une attitude physique (un peu de chaleur mais pas trop : dans le regard, le sourire, le ton de la voix…) et grâce à « l’outil » de la reformulation.

La reformulation consiste à montrer à l’autre que l’on s’intéresse tellement à lui qu’on va pouvoir lui refléter ce qu’il dit, et même ce qu’il ressent ou ce dont il a besoin… de sorte d’obtenir son acquies-cement.

Ainsi, l’autre va cesser de se justifier ou de vouloir nous convaincre pour commencer à se sentir en disposition de pouvoir bouger.

Écouter est un beau cadeau de croissance à offrir à nos proches (famille, amis, collègues) ou à d’autres, inconnus, vers qui nous sommes envoyés.

« Si parler est un besoin, écouter est un art » (Goethe), un art qui peut s’apprendre…

Madame Laloua nous a fait parvenir le bilan de son intervention . Elle nous dit :

« Comme vous pourrez le voir les participantes ont été satisfaites de ma proposition et souhaitent globalement poursuivre leur formation. Le CLER à travers moi est à votre disposition pour ce faire. J’ai cru comprendre que votre mouvement est en in-terrogation quant à son devenir. Pour ma part, j’ai été touchée par la qualité de vos membres et leur capacité d’écoute naturelle. J’ai trouvé l’objet de votre mou-vement (que je ne connaissais pas et dont j’aurais eu bien besoin en son temps...) bien utile... Il serait sans doute dommage d’y mettre un terme. Je vous souhaite de recruter de nouveaux responsables. » Cordialement.Myriam Laloua - tél : 06 64 03 87 36

Suite bilan : mouvement « renaissance » - avril 2015Autres remarques des participantes :- Envie de poursuivre- 3 h très intéressantes qui permettent de compren-

dre l’intérêt de la formation de deux jours- Trop court ! Demandera une bonne dose de ré-

flexion pour mettre « au mieux » en pratique- Formation très intéressante. Merci- Formation approfondie- Trop court : m’a donné envie d’aller plus loin- J’apprécie la méthode, la « présence », la simpli-

cité et la vérité de l’animation- Très utile et bon contact avec vous- A refaire- Très intéressant, suscite des besoins complémen-

taires de formation- Ce rappel et la reformulation de ce qui a déjà été

vécu dans d’autres stages est bien utile pour la remise à niveau. Merci

- Je ferai volontiers un stage de l’écoute si ma

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L’écoute implique un travail intérieur de désencombrement de soi-même et d’ouverture à l’autre tel qu’il est.

région en organise. Merci pour cette découverte que l’on a survolée en parlant de l’essentiel qui est très important

- J’ai suivi le niveau A avec le CLER en 1997, mais n’ai pas eu beaucoup la possibilité de pratiquer. La théorie est intégrée mais j’avais besoin d’une remise en selle de la reformulation. Je suis nou-velle dans ce groupe.

- Merci à vous de nous avoir fait découvrir « l’écou-te active », dont nous avons bien besoin en équipe, dans notre vie. Merci pour votre bon accueil, votre bonne humeur et votre bonne pédagogie pour nous aider à comprendre.

- C’était super, cela donne envie d’une suite…

La secrétaire générale du CLER Amour et Famille quant à elle nous dit :

« Le CLER reste bien entendu à la disposition du Mouvement Renaissance pour tout autre besoin de formation complémentaire que vous auriez à l’avenir.

Vous remerciant pour votre confiance et bien à vous. »

Armelle NolletSecrétaire générale CLEr Amour et famille65, bd de Clichy75009 Paris01 48 74 88 4006 48 70 33 45

L’ECOUTE EST HOSPITALITE InTERIEUREMaurice Bellet _________________________________________________

POUr ECOUTEr, JE DOIS SOrTIr DE mOI,

C'est-à-dire mettre en veilleuse :• Mes sentiments • Mes représentations• Mon système de valeurs• Mon besoin de connaissance• Mes désirs• Mes expériences• Mes choix

L’ECOUTE EST D’ABORD « EXODE » HORS DE SOI

POUr mE CENTrEr SUr L’AUTrE

C’est-à-dire accueillir et respecter :• Ses sentiments• Ses représentations• Son système de valeurs• Sa réflexion• Ses désirs• Ses expériences• Ses choix

POUR ETRE ENSUITE « HOSPITALITE » DE L’AUTRE

Selon maurice Bellet, L’ECOUTE, c’est :• Laisser se dire ce qui se dit, ne rien en écarter,• Etre présent entièrement, non pas seulement de tête,• Si l’on parle, se borner à proposer, et au plus proche de ce que dit l’autre • Ne faire précéder son écoute de rien,• S’abstenir de tout jugement, de tout ce qui définirait l’autre,• Laisser l’autre parler sa langue et se tenir d’abord en sa demande,• Refuser d’entrer dans le cercle du mensonge et de la fausseté,• Oublier tout savoir, renoncer à tout pouvoir, ne se prévaloir d’aucune fonction,ne rien vouloir pour

l’autre, et ainsi s’effacer entièrement.

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Le Musicien de Rue (Histoire Vraie )

Il a commencé à jouer du violon. C’était le matin froid du 12 janvier 2007. Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2e partita de Bach, puis Schubert « Ave maria », du Manuel Ponce, du Massenet et de nouveau Bach.

A cette heure de pointe, vers 8 h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur boulot.

Après trois minutes, un homme d’âge mûr a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s’est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l’argent dans son petit pot.

Quelques minutes ensuite, un quidam s’est appuyé sur le mur d’en face pour l’écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.

Celui qui a marqué le plus d’attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l’a tiré, pressée mais l’enfant s’est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l’a secoué et agrippé brutalement afin que l’enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien. Cette scène

s’est répétée plusieurs fois avec d’autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.

Durant les trois quarts d’heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l’écouter un temps. Une vingtaine lui a donné de l’argent tout en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars.

Quand il a eu fini de jouer, personne ne l’a remarqué. Personne n’a applaudi. Seule une personne sur 1097 l’a reconnu.

Personne ne savait que ce violoniste était Joshua Bell, un musicien virtuose couronné internationalement. Il a joué dans ce hall des partitions parmi les plus difficiles avec un Stradivarius de 1713 valant 3,5 millions de dollars. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était « à guichet fermé » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.

C’est une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro a été organisé par le « Washington Post » dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens.

Les questions étaient :Dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous :- percevoir la beauté ? - nous arrêter pour l’apprécier ?- reconnaître le talent dans un contexte inattendu ?

Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être :si nous n’avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, à côté de combien d’autres choses passons-nous ?

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« Bonjour madame (monsieur), comment puis-je vous aider? »

- Je voudrais installer le programme "Amour".Pourriez-vous m'indiquer la procédure, s'il vous plaît

- Bien sûr, prête pour l'installation ?

- Oui, mais je n'y connais pas grand-chose en programmation.Par quoi commence-t-on?

- Ouvrir votre cœur est la première étape pour l'installation. Avez-vous localisé votre cœur, Madame ?

- Oui, je l'ai trouvé. Mais il y a d'autres programmes qui fonctionnent en même temps. Puis-je continuer l'installation tout de même ?

- Voyons voir. Quels autres programmes fonctionnent présentement dans votre cœur ?

- Et bien, je vois "Blessures-du-passé. Exe", "Mauvaise-estime-de-soi.Exe", "Rancune.doc" et "Colère.com.".

- Pas de problème, Madame. L'installation de votre programme "Amour" effacera graduellement les "Blessures du passé" de votre système. De plus, durant l'installation, le programme "Amour" remplacera votre "Mauvaise estime de soi" par son propre programme intégré, "Meilleure estime de soi". Par contre, vous devez absolument fermer vos fichiers "Rancune" et "Colère", car ceux-ci pourraient empêcher votre programme "Amour" de fonctionner correctement.

- D'accord, mais pourriez-vous m'indiquer comment les fermer correctement ?

- Allez dans votre menu principal et trouvez le programme "Pardonner". Démarrez-le et faites-lui faire le ménage de votre système au complet. Vérifiez qu'il enlève complètement la "Rancune" et la "Colère". Cela est très important

- D'accord, c'est fait.

Hey ! L'installation du programme "Amour" a démarré !

- Oui, il est programmé pour s'installer aussitôt que la "Rancune" et la "Colère" ont été supprimées de votre système. Vous devriez recevoir un message vous demandant si vous voulez installer ... "Amour pour la vie" dans votre système. Est-ce que vous l'avez reçu ?

- Oui, je l'ai reçu. Et j'ai répondu oui. Est-il bien installé, maintenant ?

- Oui, mais souvenez-vous que votre programme "Amour" est une version partagée. Vous devriez vous connecter à d'autres cœurs pour des mises à jour essentielles à son bon fonctionnement.

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- Oups, je viens de recevoir un message d'erreur, déjà !

- Que dit ce message, Madame ?

- Le message dit "ERROR 142 PROGRAM NOT RUNNING ON INTERNAL COMPONENTS". Qu'est-ce que ça veut dire ?

- C'est un problème commun qu'on voit souvent lors de la première installation.

- D'accord. Que dois-je faire, alors ?

- Regardez dans votre menu principal. Vous devriez voir les cases "S'accepter soi-même". Je vous conseille, si cela n'est pas déjà fait, de cocher aussi les cases "Se pardonner soi-même", "S'auto-féliciter" et "Connaître ses propres limites". D'ailleurs, vous devriez supprimer les options "S'autocritiquer" et "Se renfermer sur soi-même".

- C'est fait ! Tiens, il y a de nouveaux fichiers qui viennent d'apparaître dans mon cœur... Il y a le fichier "Sourire.JPG" qui vient de s'ouvrir, puis le fichier "Bonheur.mpg" qui se met à jouer et le programme "Paix-intérieure.exe" qui vient de démarrer. Ho là là, est-ce normal ces nouvelles couleurs et ces nouveaux sons ?

- Oui, Madame, tout à fait normal, Et il y en a beaucoup plus. Vous les découvrirez tout au long de vos futures mises à jour. - Une dernière chose avant de terminer...

Oui ?

- N'oubliez pas que ce programme est gratuit. Et en tant que logiciel partagé, il vous serait profitable de le partager avec les autres qui pourraient en avoir besoin. N'oubliez pas que, plus vous partagerez avec d'autres cœurs, plus votre programme se développera.

- Je vous remercie de tout cœur, Monsieur. JE RECOMMANDE CE PROGRAMME AU PLUS GRAND NOMBRE d'ami(e)s.

CE QUE VOUS CROYEZ COMPRENDRE,CE QUE VOUS COMPRENEZ,IL Y A DIX POSSIBILITES…C'EST NORMAL QU’ON AIT DES DIFFICULTES A COMMUNIQUER !MAIS ESSAYONS QUAND MEME…

Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Edmond Wells

Extrait du livre « Le père de nos pères » Bernard Weber

ENTRECE QUE JE PENSE,CE QUE JE VEUX DIRE,CE QUE JE CROIS DIRE,CE QUE JE DIS,CE QUE VOUS AVEZ ENVIE D’ENTENDRE,CE QUE VOUS CROYEZ ENTENDRE,CE QUE VOUS ENTENDEZ,CE QUE VOUS AVEZ ENVIE DE COMPRENDRE,

Poème

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Ne soyez pas trompé par mon visage parce que je porte mille masques

Et aucun n'est mon vrai moi.

N'en soyez pas trompé, au nom de Dieu, je vous en prie.

Je vous donne l'impression d'être sûr de moi,

Plein de confiance et de tranquillité,

Que je n'ai besoin de personne : Ne me croyez pas.

Sous ce masque, il y a le vrai moi, confus, craintif, isolé.

C'est pour cela que je me crée un masque, pour me cacher,

Pour me protéger du regard qui voit.

Et pourtant ce regard est précisément mon salut.

A condition que je l'accepte, s'il contient de l'amour,

C'est la seule chose qui peut me libérer

Des murs de la prison que j'ai moi-même élevés.

J'ai peur de ne valoir rien, de n'être bon à rien,

Et que vous le verrez et me rejetterez.

Alors, commence la parade des masques.

Je bavarde avec vous,

Je vous dis tout ce qui n'est rien,

Et rien de ce qui m'est tout et qui pleure en moi.

S'il vous plaît, écoutez soigneusement

et essayez d'entendre ce que je ne dis pas.

J'ai vraiment envie d'être sincère, vrai, spontané, d'être moi-même.

Mais il faut que vous m'aidiez. Il faut que vous me tendiez la main.

Chaque fois que vous êtes bienveillant, doux et encourageant,

Chaque fois que vous vous efforcez de comprendre par véritable intérêt pour moi,

Mon coeur a des ailes, des ailes très faibles, mais enfin des ailes.

Par votre sensitivité, votre sympathie, votre puissance de compréhension

Vous seul pouvez me libérer de l'ombre de mon incertitude,

De ma prison solitaire.

Ce n'est pas facile pour vous,

Car plus vous m'approchez, plus je me défends.

Mais on me dit que l'amour est plus fort que les murs des prisons

C'est en ceci qu'est mon espoir, mon seul espoir.

Essayez, je vous en prie de faire tomber ces murs d'une main ferme

Mais douce, car un enfant est sensible.

Qui suis-je, vous demandez-vous ?

Je suis quelqu'un que vous connaissez très bien.

Car je suis chaque homme, je suis chaque femme que vous rencontrez,

Et je suis aussi VOUS-MEME.

Charles C. Finn

Ecoutez ce que je ne dis pas, je vous en prie

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Jésus accueille tout homme et toute femme d’un amour inconditionnel

Pour accomplir la mission qu’il a reçue de son Père, Jésus accueille tout homme et toute femme d’un amour sans condition, dans le respect de ce que cha-cun est. Il est le serviteur que Dieu a choisi selon ce que le prophète Isaïe avait annoncé.

Jésus accueille et écoute :

a) Sans jugementA la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. »

b) Sans interprétation, sans explicationA la Samaritaine : «Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari.»

c) Sans consolation exagéréeA Cana : « Femme, que me veux-tu ? »« Ta mère et tes frères te cherchent. » « Qui sont ma mère et mes frères ? »A la Cananéenne : « Ne crains pas. » (juste consolation)

d) Sans curiositéIl ne questionne pas la femme adultère.

e) Sans imposer une solution, en aidant l’autre à avancer tout en le respectantAu légiste qui demande « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? », Jésus répond : « Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? » (Comment lis-tu ?)Après la parabole du Samaritain : « Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain ? »Avant la multiplication des pains : « Donnez-leur vous-même à manger. »

Jésus suscite l’expression des sentiments de la personne, de ses besoins, de ses désirs, de sa foi… par des questions ouvertes :

Aux disciples de Jean : « Que cherchez-vous ? » (Jean 1)A l’aveugle Bartimée : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Marc 10)

A la mère des fils de Zébédée : « Que veux-tu ? »A Marie-Madeleine, après la résurrection : « Femme pourquoi pleures-tu ? »

Jésus instaure une juste relation, chaleureuse et réciproque :

Par son regard aimant posé sur ses disciples, sur le jeune homme riche, sur la foule…A Zachée : « Aujourd’hui je veux demeurer chez toi » A la Samaritaine : « Donne-moi à boire »

Jésus a un regard positif, un regard d’espérance sur chacun de ceux qu’il accueille

A propos du centurion : « Je vous le dis : pas même en Israël je n’ai trouvé une telle foi. »A propos de Nathanaël : « Voici vraiment un Israélite sans détour »A propos de la veuve : «Vraiment cette veuve a mis plus que ceux-là »

Jésus restaure la liberté des personnes, les remet debout en leur donnant :

Le pouvoir :A la femme adultère : « Va, mais ne pèche plus. »Au paralytique : « Prends ton grabat et marche. »

Le savoir :A la Samaritaine : « Les véritables adorateurs adore-ront le Père en esprit et en vérité. »A Nicodème qui est maître en Israël et qui ne saisit pas ce que Jésus lui dit : « En vérité je te le dis…Dieu a tant aimé le monde… »

Le vouloir :« Tes péchés sont pardonnés. »« Pierre m’aimes-tu ? » Jésus libère la conscience de Pierre et restaure son désir d’aimer.

Jésus met l’autre en position d’acteur libre et responsable.

ECOUTER ET DIALOGUER A LA MAnIERE DE JESUS« Faites attention à la manière dont vous écoutez ! » (Luc 8, 18)

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ECOUTE !« Tout ce que je te demande, c’est de m’écouter. Non pas pour me don-ner des conseils ou faire quelque chose à ma place, mais simplement de m’écouter. » Les lieux d’écoute se développent par-tout dans la société et dans l’Eglise pour répondre à un

besoin vital. Malades, chômeurs, jeunes, couples, personnes âgées, mais aussi tout un chacun, nous cherchons d’abord à communiquer, à exister pour quelqu’un d’autre, afin de sortir de l’anonymat ou du conventionnel. Mais qu’est-ce qu’écouter ? Rien de plus personnel, de plus mystérieux aussi, que ce pouvoir qui nous est donné de permettre à autrui de devenir lui-même en disant sa souffrance ou son espoir, et de prendre ainsi conscience de sa valeur unique. Mystérieux, car cette capacité est liée à la profondeur de la foi qui écoute la Parole de Dieu.

Ce n’est pas, en effet, la parole qui manque aujourd’hui. C’est l’écoute. La Parole nous précède : « Au commencement était le Verbe ». Et l’homme n’existe que dans sa Parole, lorsqu’il consent à l’écouter et qu’il découvre qu’il est appelé par son nom. Ecouter (du latin obedire obéir) manifeste que je ne suis pas à l’origine de mon existence, mais que je me suis donné à moi-même par la grâce d’un Autre. C’est pour restaurer cette ouverture, cette

capacité d’écouter, que le Christ est venu en ce monde. « L’oreille s’ouvre la première à la vie, dit saint Bernard, parce qu’elle fut la première porte de la mort. L’ouïe qui trouble notre vue doit lui rendre sa clarté, car si nous ne commencions pas par croire, nous ne comprendrions pas. Il faut donc que la foi clarifie l’œil pour qu’il voie Dieu. »

C’est par cette ouverture qui nous déloge de notre suffisance, qu’est aussi rendue possible l’écoute du prochain. L’art de la conversation suppose cette dé-centration de soi-même si bien évoquée dans l’icône de la Trinité de Roublev, où chacune des personnes est tournée vers l’autre. Abraham accueille ses vi-siteurs : toute écoute est hospitalité, à l’image de la communion trinitaire. Et Dieu advient, sa parole se fait chair chaque fois que la communication réalise cet exode, cette sortie de soi pour vivre dans l’amour et la vérité.

Aussi, l’écoute la plus simple, la plus familière, im-plique un travail intérieur de désencombrement et de disponibilité. Elle suppose encore que l’on accepte d’être changé par l’autre, que l’on soit suffisamment en confiance pour consentir à être modifié par sa souffrance. Sur le chemin d’Emmaüs, ce que Jésus veut entendre, ce n’est pas le récit des évènements de la veille, mais la détresse de ses compagnons. Il descend dans nos abîmes pour en remonter avec nous. En ceux qu’il rencontre, il voit toujours un extraordinaire possible, un avenir tout neuf.

« Faites attention, dit-il, à la façon dont vous écoutez ! » (Luc 8, 18)

Christus octobre 1997. L’écoute, un travail intérieur.

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Petites cogitations personnelles sur l’ECOUTE

- L’enfant Samuel appelé par 3 fois, de nuit, doucement, non par Eli qu’il sert, mais par Dieu lui-même ou encore David, le petit berger qui deviendra un grand roi.

J’y ajoute toutes ces personnes, de tout temps, et aujourd’hui encore, qui ont « entendu » un appel et y ont répondu. Consacrés ou laïcs, tous ont écouté Dieu qui leur parlait !

Et à moi, Dieu parle-t-il ? Est-ce que je pense qu’Il reste muet à mon égard ? qu’Il réserve ses paroles à des personnes « beaucoup mieux que moi » ? Au milieu des situations qui nous font tellement mal et nous blessent, il y a des silences pénibles qui soulignent l’absence, la désolation et nous traversons parfois le terrible désert du silence de Dieu !

Dieu alors se tait-il ou est-ce moi qui ne l’entends pas ?

Si je crois que Dieu parle comme il veut et à qui il veut, si je crois qu’il m’aime telle que je suis, si je crois qu’il est un « Père très aimant », je crois aussi qu’il me parle par les écritures, les autres, la nature… Si Dieu a divers moyens d’expression, il n'en demeure pas moins que lorsqu'il me parle, il est important que je sois à l’écoute, que je ne sois pas distraite, que je me montre disponible à sa parole ; alors, lorsque je me mets vraiment en sa présence, il se passe quelque chose en moi. J’en retire peut-être alors plus de paix, plus de joie, plus de repentance, plus de confiance…

Comment éviter cette question : Est-ce que je prends assez de temps pour me mettre à l'écoute de Dieu? Pour lui donner le temps nécessaire afin qu’Il puisse me rejoindre, pour qu’il puisse me parler ? A l’exemple du petit Samuel, ne puis-je, le plus souvent possible, entrer simplement en sa présence et lui dire :

"Parle, Seigneur, ton serviteur écoute" (1 Samuel 3.10).

France Gaillard Rousse

Lorsqu’on me parle « d’ écoute », il me vient à l’esprit différentes images :

- Mes petits élèves de maternelles qui « buvaient mes paroles » à « l’heure du conte ». Quelle intensité d’écoute !

- L’écoute primordiale de toutes ces personnes soignantes (médecins, inf irmières, psys, conseillers spirituels…). Nous avons tous tant besoin d’une oreille attentive ! d’être ENTENDU.

- L’écoute de mon fils, nouvellement « papa à la maison », qui tout en travaillant, reste « présent » à son petit, endormi, grâce au baby phone..

- L’écoute que nous avons avec tous les nouveaux outils médiatiques (qui me font un peu peur et que je trouve si intrusifs !) mais qui sont aussi si utiles pour les services téléphoniques d’écoute et d’urgences des personnes en difficulté.

- L’écoute si différente que j’ai avec toutes ces personnes que je côtoie : les personnes de ma famille, mes petits-enfants ; mes amis, mes voisins, le chef de chœur de ma chorale, mes interlocuteurs au « téléphone du dimanche » ou les personnes rencontrées lors de la préparation de la cérémonie d’obsèques… Dans chaque cas, est-ce que « j’écoute » ou est-ce que « j’entends » ?

Dans ma vie spirituelle, le mot « écoute » me met en mémoire :

- Marie qui a écouté l’ange et a tout de suite dit OUI : disponibilité totale.

- Abraham qui a entendu un appel à quitter son pays et à se mettre en route vers une « Terre promise », hypothétique.

- Moïse qui a entendu la misère de son peuple et qui a reçu les commandements de Yahvé.

- Eli qui rencontre Dieu non dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le volcan qui crache les entrailles de la terre, mais dans le bruissement d’une brise légère.

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Prière à Marie, femme de l'écoute

Marie, femme de l’écoute, ouvre nos oreilles: fais que nous sachions écouter la Parole de ton Fils Jésus entre les mille paroles de ce monde ; fais que nous sachions écouter la réalité dans laquelle nous vivons, chaque personne que nous rencontrons, en particulier celle qui est la plus pauvre, démunie, en difficulté.

Marie, femme de la décision, illumine notre esprit et notre cœur, pour que nous sachions obéir à la Parole de ton Fils Jésus, sans hésitation ; donne-nous le courage de la décision, de ne pas nous laisser entraîner pour que d’autres orientent notre vie.

Marie, femme de l’action, fais que nos mains et nos pieds aillent « en hâte » vers les autres, pour apporter la charité et l’amour de ton Fils Jésus, pour apporter, comme toi, dans le monde la lumière de l’Évangile.

Amen.PAPE FRANÇOIS

(Place Saint-Pierre, 31 mai 2013)

Je ferme les yeux et j'écoute

Je ferme les yeux et j'écouteAinsi priait celui qui ne savait pas qu'il priait, Et qui toujours crut ne pas croire Et pour mieux connaître ma route Je ferme les yeux et j'écoute.

Je crois bien que c'est par l'oreille Que Dieu s'avance Quand il vient comme en ce moment.

Moi qui ne crois pas à la prière, Je sens que je le laisse faire.

Et se peut-il que l'on résiste A qui vient de loin, vous assiste, Et s'installe modestement Sans le plus petit argument Au sein de vos propres affaires ?Invisible mais déférent, Pour vos plus obscures misères.

Jules Supervielle

Seigneur, écoute-moiSeigneur, dans ton Évangile,tu nous invites souvent à prier.Aujourd'hui, je me demandecomment je réponds à ton invitation.

Sans doute, je connais toujoursmes formules de prières apprises dès mon enfance.Je les récite encore en certaines circonstances,sans trop influencer le quotidien de ma vie.

Prier, Seigneur,je crois que c'est d'abord aimer,c'est aimer se rencontrer, Toi et moi,dans un dialogue, où nous pouvons échangervraiment nos sentiments, comme deux êtresqui s'aiment et qui se le disent.

On entre dans la prière avec son coeur,non pas avec des mots appris comme une leçon,mais avec ce que l'on vit.

Prier, Seigneur, n'est-ce pas écouter ta Parole ?Reste-t-elle gravée dans ma mémoire,comme une belle parole d'amour,que Tu as bien voulu nous adresser,pour nous permettre de goûter au bonheur que Tu nous promets ?

Prier, Seigneur, c'est regarder mes frères et sœurscomme Tu les regardes.Comment pourrais-je Te dire mon amour,si je garde dans mon coeur de l'incompréhension,de la rancune, du mépris, de l'indifférence ?Prier, c'est pardonner, et pardonner, c'est aimer.

Oui, Seigneur,Je Te le demande sincèrement : apprends-moi à prier...C'est ainsi que j'apprendrai à aimer, Toi,le premier et mes frères et mes soeurs,qui ont besoin de ton amour et du mien.

Amen

Prières

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Ecoute, entends la voix de Dieu

Le malentendu…

Ecoute, Dieu t’invite au désert,Au silence du cœur, à la source sans fin. Ecoute, il se tient à la porte,Il frappe, et bienheureuxCelui qui ouvrira!

Ecoute, Dieu passe près de toiDans la brise légère, dans le vent de l’Esprit. Ecoute, tu es aimé(e) de Dieu,Tu es choisi(e) par Dieu,Il veut pour toi la vie.

le thérapeute se lève, fait le tour de son bureau, demande à la femme de se lever… et l’embrasse longuement, avec fougue et passion.

La femme, enfin silencieuse, se rassoit calmement, l’air béat, comme sur un nuage.

« Voilà », dit le thérapeute au mari, « ce dont votre épouse a besoin chaque jour. »

« Et j’insiste : chaque jour de la semaine ! Sommes-nous bien d’accord ? »

Le mari, après quelques instants de réflexion :

« Du lundi au vendredi, pas de problème, je peux vous l’amener ici chaque matin, mais le week-end, je fais du vélo... »

Ecoute, entends la voix de Dieu:A celui qui a soif, il vient se révéler. Ecoute, que tout en toi se taise, Que tout en toi s’apaiseEt que parle ton Dieu!

Ecoute, laisse là ton souci,Que se taisent les mots,

Que s’éloignent les cris!Ecoute, Dieu sème sans compter,Sa parole est le painQui vient nous rassasier.

Après quinze ans de mariage et de fréquentes disputes, un couple se décide à consulter un conseiller conjugal.

L’épouse se lance immédiatement dans une longue tirade passionnée, elle détaille chaque petit problème de couple survenu durant ces quinze années.

Et encore, et encore, et encore :- Il ne m’aime plus,- Il me néglige,- Il me laisse seule,- Il ne me donne pas d’affection, etc, etc…Finalement, après l’avoir patiemment écoutée,

Humour

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Atelier Claire Joie - Clarisses Voreppe – Dépôt Légal Mars 2015 - N° 15-357 - illustrations clarisses reproduction interdite

RENAISSANCE

Mouvement chrétien de femmes en rupture de couple

Association Loi 1901

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Secrétaire : Sabine BLADIER784, chemin des Mérentiers

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