N°1869 MARDI 19 …

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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1869 MARDI 19 NOVEMBRE 2013 www.lesdepechesdebrazzaville.com 300 FC La Cour des comptes a partagé un cer- tain nombre d’informations de son der- nier rapport d’audit de la gestion des écoles et des rémunérations des ensei- gnants et du personnel administratif et technique par le Secope. Devant la presse, la société civile et les cadres des services publics réunis dans la salle de conférence du collège Boboto, son pré- sident a fait état de discordance entre les effectifs en service et les listings, no- tamment pour les mois de janvier 2009 et juillet 2012. Toutefois, il n’est pas question à ce stade de porter une quelconque accu- sation de détournement des deniers publics ou d’agents fictifs, mais les in- vestigations se poursuivent. L’objectif de la Cour des comptes n’est pas de tra- quer des personnes, mais plutôt d’aider les institutions du pays, dont le Parle- ment qui assure sa tutelle, à améliorer la gestion des finances publiques du pays. Réagissant directement à ce dos- sier brûlant, le Secope a mis en garde contre toute méprise, car la paie ne s’effectue pas à son niveau. Page 20 Deux schémas ont longtemps ta- raudé l’esprit du président de la République qui devra opérer un choix entre une équipe dirigée par un politique et celle pilotée par un technocrate. Il faudra veil- ler à l’équilibre entre les deux op- tions par un savant dosage. D’après certaines indiscrétions, les considérations politiques pri- meraient toutefois sur celles de la technicité au regard de l’enjeu électoral de 2016. Toutefois, au-delà des visées pu- rement politiciennes, il y a tout aussi la nécessité de maintenir le cap économique en capitalisant les dividendes déjà engrangées par le gouvernement sortant. Là- dessus, la carte Matata Ponyo, candidat à sa propre succession et dont les actions entreprises au plan socioéconomique sont pa- tentes, reste encore d’actualité. Page 19 Organisée par l’Unité de la sensibilisation du bureau de Kinshasa de la Cour pénale internationale (CPI) en collaboration avec des universités de la RDC, cette activité va permettre aux étudiants de plaider contre « le fait de procéder à la conscription ou à l’enrôlement d’enfants de moins de quinze ans dans les forces armées ou dans des groupes armés ou de les faire participer activement à des hosti- lités ». Cette deuxième édition qui sera lancée à Kinshasa le 20 novembre devra s’appuyer sur le statut de Rome. Cette année, le concours va opposer six universités des quatre villes du pays. Il s’agit de Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Bukavu et Kisangani. Le district de l’Ituri sera aussi représenté par une uni- versité de Bunia. La finale aura lieu en décembre à Kinshasa. Toutes les per- sonnes intéressées par cette activité sont priées de se faire enregistrer au bu- reau de la CPI à Kinshasa. Page 20 L’artiste a offert des cadeaux aux pensionnaires de la Case des enfants de la Fondation « Children of Africa », structure créée et dirigée par la première dame ivoirienne Dominique Ouattara. L’activité s’est dé- roulée le samedi 16 novembre dernier, soit au lendemain du concert qu’il a livré au Palais de la Culture d’Abidjan. Deux ba- bies foots, des cartons d’huile, des paquets de pâtes alimen- taires, des sacs de riz et des paquets de biscuits etc., ont été remis aux enfants qui ont manifesté leur joie en esquis- sant des pas de danse au rythme de la musique de la star congolaise. Lancée au mois de juin lors d’une soirée de gala et d’un match de football qu’ont livré quelques grandes stars du foot- ball africain, la Fondation vise à venir en aide aux différentes couches de la population vi- vant dans le besoin. Page 20 La quatrième journée de la 19ème édition du championnat national de football a été mar- quée par l’arrêt avant la fin du temps réglementaire de la grande affiche du groupe B en- tre le Daring Club Motema Pembe de Kinshasa et Sa Ma- jesté Sanga Balende de Mbuji- Mayi le dimanche 18 novembre au stade des Martyrs de Kins- hasa. Débutée sous la lumière naturelle, la partie s’est pour- suivie jusque sous le feu des projecteurs du stade lesquels ont cédé par la suite. Notons que V.Club s’est imposé face à Muungano à Bukavu, Nika a disposé, dans le groupe A, d’Elima à Kisangani et Lu- popo a dompté Dauphins Noirs à Goma. V.Club consolide son leadership dans le groupe B, alors que Mazembe reste pre- mier dans le groupe A. Page 21 SOLIDARITÉ Fally Ipupa Fondation en action à Abidjan DIVISION 1 Match arrêté du DCMP, succès de V.Club GOUVERNEMENT DE COHÉSION NATIONALE Le suspens tire en longueur JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT Lancement de la deuxième édition du concours universitaire de plaidoiries Paie des enseignants BD E BCFE D E BAEBAE EBA F Des élèves à l'entrée des classes dans une école à Kinshasa (Ph. John Bompengo) Matata Ponyo au premier plan

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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1869 MARDI 19 NOVEMBRE 2013www.lesdepechesdebrazzaville.com300 FC

La Cour des comptes a partagé un cer-

tain nombre d’informations de son der-

nier rapport d’audit de la gestion des

écoles et des rémunérations des ensei-

gnants et du personnel administratif et

technique par le Secope. Devant la

presse, la société civile et les cadres des

services publics réunis dans la salle de

conférence du collège Boboto, son pré-

sident a fait état de discordance entre

les effectifs en service et les listings, no-

tamment pour les mois de janvier 2009

et juillet 2012.

Toutefois, il n’est pas question à ce

stade de porter une quelconque accu-

sation de détournement des deniers

publics ou d’agents fictifs, mais les in-

vestigations se poursuivent. L’objectif

de la Cour des comptes n’est pas de tra-

quer des personnes, mais plutôt d’aider

les institutions du pays, dont le Parle-

ment qui assure sa tutelle, à améliorer

la gestion des finances publiques du

pays. Réagissant directement à ce dos-

sier brûlant, le Secope a mis en garde

contre toute méprise, car la paie ne

s’effectue pas à son niveau.

Page 20

Deux schémas ont longtemps ta-

raudé l’esprit du président de la

République qui devra opérer un

choix entre une équipe dirigée

par un politique et celle pilotée

par un technocrate. Il faudra veil-

ler à l’équilibre entre les deux op-

tions par un savant dosage.

D’après certaines indiscrétions,

les considérations politiques pri-

meraient toutefois sur celles de la

technicité au regard de l’enjeu

électoral de 2016.

Toutefois, au-delà des visées pu-

rement politiciennes, il y a tout

aussi la nécessité de maintenir le

cap économique en capitalisant

les dividendes déjà engrangées

par le gouvernement sortant. Là-

dessus, la carte Matata Ponyo,

candidat à sa propre succession

et dont les actions entreprises au

plan socioéconomique sont pa-

tentes, reste encore d’actualité.

Page 19

Organisée par l’Unité de la sensibilisation

du bureau de Kinshasa de la Cour pénale

internationale (CPI) en collaboration avec

des universités de la RDC, cette activité va

permettre aux étudiants de plaider contre

« le fait de procéder à la conscription

ou à l’enrôlement d’enfants de moins

de quinze ans dans les forces armées

ou dans des groupes armés ou de les

faire participer activement à des hosti-

lités ». Cette deuxième édition qui sera

lancée à Kinshasa le 20 novembre devra

s’appuyer sur le statut de Rome.

Cette année, le concours va opposer six

universités des quatre villes du pays. Il

s’agit de Kinshasa, Lubumbashi, Goma,

Bukavu et Kisangani. Le district de

l’Ituri sera aussi représenté par une uni-

versité de Bunia. La finale aura lieu en

décembre à Kinshasa. Toutes les per-

sonnes intéressées par cette activité

sont priées de se faire enregistrer au bu-

reau de la CPI à Kinshasa.

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L’artiste a offert des cadeaux

aux pensionnaires de la Case

des enfants de la Fondation «

Children of Africa », structure

créée et dirigée par la première

dame ivoirienne Dominique

Ouattara. L’activité s’est dé-

roulée le samedi 16 novembre

dernier, soit au lendemain du

concert qu’il a livré au Palais de

la Culture d’Abidjan. Deux ba-

bies foots, des cartons d’huile,

des paquets de pâtes alimen-

taires, des sacs de riz et des

paquets de biscuits etc., ont

été remis aux enfants qui ont

manifesté leur joie en esquis-

sant des pas de danse au

rythme de la musique de la

star congolaise.

Lancée au mois de juin lors

d’une soirée de gala et d’un

match de football qu’ont livré

quelques grandes stars du foot-

ball africain, la Fondation vise à

venir en aide aux différentes

couches de la population vi-

vant dans le besoin.

Page 20

La quatrième journée de la

19ème édition du championnat

national de football a été mar-

quée par l’arrêt avant la fin du

temps réglementaire de la

grande affiche du groupe B en-

tre le Daring Club Motema

Pembe de Kinshasa et Sa Ma-

jesté Sanga Balende de Mbuji-

Mayi le dimanche 18 novembre

au stade des Martyrs de Kins-

hasa. Débutée sous la lumière

naturelle, la partie s’est pour-

suivie jusque sous le feu des

projecteurs du stade lesquels

ont cédé par la suite.

Notons que V.Club s’est imposé

face à Muungano à Bukavu,

Nika a disposé, dans le groupe

A, d’Elima à Kisangani et Lu-

popo a dompté Dauphins Noirs

à Goma. V.Club consolide son

leadership dans le groupe B,

alors que Mazembe reste pre-

mier dans le groupe A.

Page 21

SOLIDARITÉ

Fally Ipupa Fondation en action à Abidjan

DIVISION 1

Match arrêté du DCMP, succèsde V.Club

GOUVERNEMENT DE COHÉSION NATIONALE

Le suspens tire en longueur

JOURNÉEINTERNATIONALE DESDROITS DE L’ENFANT

Lancement de la deuxièmeédition du concoursuniversitaire de plaidoiries

Paie des enseignants

����B�D���E��BCF�E����D����E��BA���E�BAE����EBA�����F

Des é�lè�ves à l'entrée des classes dans une é�cole à Kinshasa (Ph. John Bompengo)

Matata Ponyo au premier plan

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LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

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ÉDITORIAL

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Le sommet qui débute aujourd’hui à Koweït réunirapendant deux jours les chefs d’État de l’Afrique etdu Monde arabe. Avec, au cœur des débats, la

recherche d’une coopération accrue entre ces deuxparties du monde proches géographiquement, mais dontles relations ne se développent que lentement en dépit dela volonté affirmée des gouvernements.

De façon très significative, ce troisième sommet a étéprécédé d’une rencontre de hauts fonctionnaires dont lethème était le suivant : « Au-delà des promesses, vers unpartenariat Afrique-Monde arabe ». Très significative, carles deux parties, tout en clamant haut et fort leur volontéde coopérer, se méfient visiblement l’une de l’autre, lapremière considérant que les pays arabes ne participentpas réellement à l’émergence du continent, tandis que ladeuxième doute de la capacité des pays africains àaccueillir comme il convient les investisseurs venus duMonde arabe.

Présent à Koweït lors de cette rencontre, Denis SassouN’Guesso y sera certainement l’un des présidents africainsles plus écoutés. Entretenant depuis longtemps desrelations amicales avec nombre de pays arabes et perçucomme l’un des porte-paroles les plus responsables ducontinent, il aura beau jeu de démontrer à ses pairs quepersonne ne saurait se désintéresser de ce qui se passe enAfrique étant donné la rapidité avec laquelle celle-ci sedéveloppe. À quelques semaines de la tenue à Paris dusommet de l’Élysée, il lui sera facile de prouver que les paysarabes ne sauraient, sans danger pour leur influence, sous-estimerle formidable élan qui projette le continent en avant.

Sans doute, diplomatie oblige, ne sera-t-il pas questionlors de ce troisième sommet, de l’inquiétude qui gagne lespays du Sahel, de l’Afrique centrale et orientale face à lapoussée continue des islamistes radicaux. Mais l’on peutêtre certain que les dirigeants africains y feront référencelors des entretiens bilatéraux qui accompagneront les débatsofficiels. Confrontés à la menace que représentent cesagissements au Mali, au Nigeria, au Cameroun, enCentrafrique, en Somalie et autres lieux, ils sont bienplacés pour demander à leurs homologues arabes de lesaccompagner dans la lutte vitale qu’ils mènent contrel’extrémisme religieux. Puissent-ils être entendus !

Les Dépêches de Brazzaville

Au cours du vasterassemblement qui s'est tenu le15 novembre à Brazzaville, lesjeunes de la Dynamiquerépublicaine pour ledéveloppement (DRD) regroupésau sein de fans clubs etassociations ont réaffirmé leurtotal soutien au parti et à sonleader. Dans leurs différentes déclara-tions adressées au président de laDRD, Hellot Matson Mampouya,les jeunes lui ont rappelé d’abordque les groupementsauxquels ils appar-tiennent étaientavant tout des es-paces de militan-tisme.Dans son discours du18 mai 2013, à l’occa-sion de la sortie offi-cielle du parti, HellotMatson Mampouyaavait rappelé unadage de la sagesseafricaine : « la forcedu crocodile résideen sa queue. » Sonmessage a été en-tendu. Quelques se-maines plus tard, unphénomène nouveauapparaissait à Braz-zaville, celui des «fans clubs ». De fa-çon spontanée, toutela ville a été pavoiséede pancartes de clubs et associa-tions marquant leur soutien auprésident de la DRD, donnant lapreuve de leur efficacité en ma-tière de sensibilisation.Après avoir passé avec succèsl’épreuve de sa création et de la te-nue de son congrès constitutif, ontrappelé les associations, la DRD vadevoir affronter un nouveau test :les prochaines élections locales.« La DRD est appelée au-jourd’hui à marquer son entrée

par voie électorale dans les insti-tutions de la vie démocratiquenationale », ont-elles souligné. Cedéfi nécessite une implicationréelle de toutes celles et de tousceux qui croient en la vision poli-tique de ce parti. À travers ce ras-semblement massif, les membresdes clubs et associations ont voulufaire savoir au président de la DRDqu’ils étaient derrière lui.Dans sa réponse, Hellot MatsonMapouya a rappelé que ce jourétait un grand jour, un jour parti-

culier. « Vous venez de me dé-montrer que votre engagementn’était pas fantaisiste, que cen’était pas non plus un fait demode, mais plutôt la traductiond’une conviction. Votre mobilisa-tion au-delà de toute espérancecet après-midi en est la démons-tration. Vous avez su lire les don-nées de l’histoire à un momentparticulier de notre parcours po-litique. Vous avez compris quenous subissions l’injustice, la

méchanceté, le mépris, la haine,l’ingratitude, qu’on nous haïs-sait tout simplement. Vous avezréagi promptement parce qu’aulendemain du 21 décembre 2012,j’ai vu fleurir dans la capitale denombreuses associations. J’étaissurpris, mais combien réconfortéet heureux de savoir que nousvenions de nous engager dansune voie qui était juste, parceque tout de suite, la majorité denotre jeunesse à Brazzavilleavait entendu la voix et avait

épousé la cause de la justesse », a-t-il déclaré.« Vous m’avez encouragé, récon-forté. Grâce à vous, j’ai pu teniret nous avons pu convaincre laplupart de nos compatriotes etnous sommes très nombreux àtravers le Congo parce que vousavez définitivement compris quenous devrions sortir des erre-ments et abandonné les identitéssectaires », a-t-il conclu.

Jean-Jacques Koubemba

DRD

Les jeunes réaffirment leurattachement au parti

Les militants place de la mairie

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POLITIQUE | 3B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Le processus budgétaire etl’amélioration du climat desaffaires, tels sont les deux pointsessentiels au menu deséchanges entre le président del’assemblée nationale, JustinKoumba, et la délégation duFonds monétaire international(FMI). L’entretien a été motivépar l’examen actuel du budget del’État exercice 2014 par lesparlementaires. L’échange qu’a eu, le15 novembre à Braz-zaville, le président del’Assemblée natio-nale, Justin Koumba,avec la délégation duFMI conduite par lechef de mission pourle Congo, Dalia Ha-kura, a permis auxdeux parties d’analy-ser les faiblesses duprocessus budgétaireen vue d’en améliorerles actions. Certainesobservations ont éténotifiées par cette ins-titution financièreconcernant le proces-sus budgétaire, sonélaboration, son exé-cution et soncontrôle. S’agissantdu réajustement du budget del’État exercice 2014, le FMI a émisdes remarques de prudenceconcernant les ressources pétro-lières et la dépense publique.Pour ce faire, le Fmi a proposé sacollaboration à la commissionéconomie et finances de l’Assem-blée nationale et aux cadres du

ministère des Finances en vue deréajuster ce budget et de faire lesuivi de cette assistance tech-nique. « Nous avons informé leprésident de l’Assemblée sur l’oc-troi d’une assistance techniqueau Congo par rapport au pro-cessus de gestion des financespubliques. Il s’est également agide l’analyse budgétaire qui a étéintroduite en 2013. Selon notre

analyse, en comparant avec lespays producteurs de pétroledans le monde entier, nous pen-sons que cette règle introduite en2013 permet un bon équilibreentre les besoins, en termes d’in-vestissement, pour le développe-ment », a déclaré un économiste,membre de la délégation, Ivoha-

sina Fizara Razafimahefa.Les deux parties ont égalementdiscuté du rôle de l’Assemblée na-tionale dans l’amélioration du cli-mat des affaires. À ce sujet, le FMIa indiqué que l’implication de l’As-semblée nationale serait d’unegrande importance, car le Congoaccuse un retard par rapport auxautres pays dans le classement deDoing Business. Ils ont étudié en-

semble les éléments et actions àmener en vue d’améliorer le cli-mat des affaires. Ces actions in-cluent la loi sur la protection desinvestissements, le cadre légal surles garanties en vue d’améliorerl’octroi des crédits par des éta-blissements bancaires.

Josiane Mambou-Loukoula

Les partis de l’opposition ayantpris part à la concertation deDolisie ont, dans une déclarationrendue publique le 16 novembreà Brazzaville, décidé de lasuspension pure et simple de leurreprésentant à la Coordinationnationale du recensementadministratif.La raison évoquée est liée aux di-vergences constatées dans lesprises de position de DominiqueBasseyila avec celles de son orga-nisation politique.Faisant le bilan à mi-parcours dece recensement, les partis ont re-levé que l’évaluation réalisée aumois de septembre avait non seu-lement permis d’identifier despoints de défaillance, notammenten ce qui concerne l’identificationdes parcelles et des électeurs àBrazzaville et Pointe-Noire, la dé-localisation des centres de saisieinitialement et consensuellementfixés dans chaque arrondisse-ment, mais aussi de constater lesilence du gouvernement à pro-pos de la mise en œuvre des au-tres décisions prises de façon

consensuelle à Dolisie.Parmi celles-ci, l’informatisationdu fichier électoral, la réforme dela Commission nationale d'organi-sation des élections qui est uneexigence de l’Union africaine, l’in-troduction du bulletin unique aux

prochaines élections, le décou-page électoral selon des critèrestechniques, l’édition des cartesd’électeurs avec photo, etc.Au regard de cette situation qu’ilsconsidèrent comme bloquée, lespartis ont déposé depuis le 14septembre une demande d’au-dience auprès du ministre de l’In-térieur et de la Décentralisationafin de corriger les manquementsobservés et de démarrer le calen-drier de réformes sur ce proces-sus électoral.Pour garantir le succès de ce pro-cessus et amorcer immédiate-ment la mise en œuvre des autresconclusions de Dolisie, ils ont dé-cidé de saisir le président de la Ré-publique afin qu’il s’implique dansla recherche des solutions à tousles problèmes. Tout en réaffir-mant leur volonté de dialogue etde concertation qui a permis defaire avancer ce processus, ils ontcependant émis des réserves surles résultats en cours de valida-tion au regard des écarts impor-tants constatés sur le terrain.

Jean Jacques Koubemba

À la faveur de l’atelier de formation des parlementaires africains sur lanutrition, organisé par l’Unicef, un réseau des parlementaires sur la nu-trition a été mis en place, le 14 novembre à Brazzaville.Composé de cinq membres, ce bureau œuvrera afin d’impliquer les par-lementaires de cette région de l’Afrique à travailler en collaborationpour éradiquer la malnutrition. Pour ce faire, les participants se sontengagés à mettre en place des réseaux parlementaires nationaux.Pendant trois jours, les élus du peuple ont suivi les exposés sur la mal-nutrition, ses différents concepts, ses causes et conséquences ainsi quesur les opportunités pour combattre la malnutrition.Les membres du bureauPrésident : Seydou Bakari (Niger)Vice-président : Philomène Fouty-Soungou (Congo)Rapporteur : Weidou Adjedoue (Tchad)Rapporteur adjoint : Maria Monteiro (Cap Vert)Secrétaire : Marie Annick Service (RCA)

J.M.L.

Les membres du Parti congolaisdu travail (PCT) présents àBrazzaville se sont souvenus dela date du 17 novembre marquantle décès à Paris (France), en2007, de l’ancien secrétairegénéral du parti.Seul acte du jour : le dépôt d’unegerbe de fleurs sur la tombe de l’il-lustre disparu par l’actuel secré-taire général du parti, PierreNgolo. La cérémonie, sobre, a eulieu en présence de ses amis poli-tiques et de sa famille, réunis auMausolée Marien-Ngouabi, àBrazzaville.Les parents et proches de l’anciensecrétaire du PCT ont bien vouluapporter leurs témoignages. C’estle cas de Fernand Sabaye, députéde Bétou, dans le département dela Likouala, la région natale d’Am-broise Édouard Noumazalaye,pour qui il demeurera une réfé-rence politique pour le Congo. LePCT, a-t-il dit, le regrette, lorsqu’ils’agit d’apporter une solution surune situation complexe relativeaux questions d’intérêt général.« Il fait partie de la génération despersonnes qui se sont données,corps et âme, pour le développe-ment du Congo. Nous aurons tou-jours besoin de ce type de per-sonnes pour notre pays. Il a été unexemple pour les nouvelles géné-rations », a-t-il renchéri.De son côté, le fils aîné de l’illus-tre disparu, Joseph Noumazalaye,a indiqué que son père a été unmodèle de fidélité et d’amitié. Iln’est pas surpris que le PCT resteattaché à sa personne. «Le cama-rade Claude Ernest Ndalla était enprison pendant que j’étais au ly-cée. J’avais, sur instruction demon père, l’obligation de lui ap-porter chaque jour de la nourri-ture pendant une année. Lassé,j’ai demandé un jour à papa :pourquoi me soumets-tu à un telsupplice ? Il m’a simplement ré-pondu : le camarade Claude Er-nest Ndalla est pour toi un pèrecomme moi. C’est vous dire com-bien mon père était fidèle à sesamis », a-t-il souligné.

Le parcours politique d’AmbroiseÉdouard NoumazalayeLes activités politiques d'Am-broise Noumazalaye débutent au

lycée avant son départ en France,en 1958. Il n'a jamais été membredu Parti communiste françaismalgré les bonnes relations qu'il aeues avec quelques-uns de sesmembres. Il a été membre duParti africain de l'indépendance.Après la démission de Pascal Lis-souba, en avril 1966, AmbroiseNoumazalaye occupe les fonc-tions de chef du gouvernementjusqu'au 12 janvier 1968, date à la-quelle Alphonse Massamba-Dé-bat, chef de l'État, décide d'assu-mer également les fonctions dePremier ministre.Ambroise Noumazalaye figureparmi les fondateurs du PCT auxcôtés de Marien Ngouabi et debien d'autres. Trois mois après safondation, le 23 mars 1970, lePCT, parti unique d'obédiencemarxiste-léniniste, connaît sonpremier coup d'État. Le lieute-nant Pierre Kinganga en est l'au-teur. Les insurgés sont massacrésdans le bâtiment de la radiotélévi-sion qu'ils avaient occupé dèsl'aube en proclamant le retour aumultipartisme et aux institutionsde l'indépendance. Le PCT doitconvoquer son premier congrèsextraordinaire à Brazzaville du 30mars au 1er avril 1970. AmbroiseNoumazalaye intègre le comitécentral du parti aux côtés de sespairs en même temps que le capi-taine Denis Sassou N’Guesso.Lors de la tentative de coup d'Étatcontre Marien Ngouabi du 22 fé-vrier 1972, Noumazalaye se rangedu côté des insurgés. Empri-sonné, condamné à mort par laCour martiale le 28 février 1972,Ambroise Édouard Noumazalayeest gracié par Marien Ngouabiaprès la session extraordinaire àl'Hôtel de Ville de Brazzaville.Après une longue traversée dedésert, à l'occasion du lancementdu plan quinquennal de 1982,Ambroise Édouard Noumazalayeretrouve un maroquin au sein del'équipe gouvernementale. Leplan ayant échoué, il est débarquéjusqu'au quatrième congrès ex-traordinaire de son parti où il estélu secrétaire général par scrutinsecret contre Damien Boussou-kou Mboumba, candidat préféréde Denis Sassou N’Guesso.

Roger Ngombé

AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE

Création d'un réseau des parlementaires sur la nutrition

PCT

Ambroise Édouard Noumazalaye : six ans déjà !ASSEMBLÉE NATIONALE

Le FMI propose son assistance technique

Justin Koumba, avec la délégation du FMI

RECENSEMENT ADMINISTRATIF SPÉCIAL

Dominique Basseyila suspendude la Coordination nationale

Dominique Basseyila

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4 | ANNONCES

1.OBJET DE LA CONSULTATIONLa présente consultation concerne la réalisation des prestations de nettoyage deslocaux et des vitres des aérogares Maya-Maya de Brazzaville, Agostinho NETO dePointe-Noire et Denis Sassou N’Guesso d’Ollombo.

2.FORME DE LA CONSULTATIONLa présente consultation est ouverte à toute entreprise rassemblant les compé-tences et moyens nécessaires à la réalisation du marché.AERCO Aéroports du Congo, n'étant pas soumis à la réglementation applicable auxprestations engagées par l'Etat ou les personnes publiques, la présente consulta-tion n'est pas régie par le Code de Marchés Publics.

3.DECOMPOSITION DU MARCHELe marché est décomposé en cinq lots :Lot N°1 : BZV-MEZZ comprenant les travaux de nettoyage des locaux et des vitresde la zone mezzanine de l’aérogare BZV.Lot N°2 : BZV-RDC comprenant les travaux de nettoyage des locaux et des vitresdu rez-de-chaussée et du sous-sol de l’aérogare de BZV.Lot N°3 : BZV-ETG comprenant les travaux de nettoyage des locaux et des vitresde l’étage de l’aérogare de BZV.Lot N°4 : PNR comprenant les travaux de nettoyage des locaux et des vitres del’aérogare de PNR.Lot N°5 : OLL comprenant les travaux de nettoyage des locaux et des vitres de l’aé-rogare d’Ollombo.

4.CONTENU ET CONDITIONS D'OBTENTION DU DOSSIER DE CONSULTATION

Le dossier de consultation est constitué des éléments suivants:-Le règlement de la consultation-Le cahier des clauses techniques particulières-Le cahier des clauses administratives particulières-Les bordereaux des Prix UnitairesLe dossier de consultation est remis contre une somme de 1.000.000 F CFA TTC(un million de francs CFA) en un exemplaire papier et un exemplaire électronique,à chaque candidat qui en fera la demande, à compter de la date de publication del’avis d’appel d'offre.Le dossier de consultation est à retirer auprès de la Direction Technique d'AERCOsituée au niveau mezzanine de l'aérogare de Brazzaville.

5.DATE DE REMISE DES OFFRESLa date limite de remise des offres est fixée au :

Mardi 31 décembre 2013, 17h00

Les offres remises après ce délai ne seront pas acceptées.

Les offres devront être adressées à Monsieur le Directeur Général d'AERCO et re-mises au secrétariat de la Direction Générale situé au niveau mezzanine de l'aéro-gare de Brazzaville.

6.VALIDITE DES OFFRESLes offres demeureront valides pendant une durée de 90 jours à compter de ladate limite de remise

B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Contexte : Le Parc National d’Odzala Kokoua (PNOK), situé au nord-ouest de la République du Congo,couvre une superficie de 1.354.600 hectares et comprend plus de 100 clairières, des po-pulations de gorilles et d’éléphants. Depuis 2011, le PNOK est géré par la Fondation Od-zala Kokoua, organisation créée suite à l’accord de partenariat signé entre African Parks etle Gouvernement du Congo pour le financement et la gestion durable de ce Parc durant unepériode de 25 ans. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui à la surveillance et à la valori-sation du Parc National d’Odzala Kokoua financé par l’Union Européenne, la Fondation Od-zala Kokoua, disposant des structures opérationnelles (Conseil d’Administration et Unité degestion) recherche un(e) responsable des Ressources HumainesLieu d’affectation : Quartier Général du Parc à Mbomo avec des missions de travail 10 joursà BZV tous les deux mois

MissionsSous la supervision générale du Directeur du Parc et la supervision directe du Chef de Ser-vice Administration et Finance le titulaire du poste sera chargé de l’organisation et la ges-tion des RH (plus de 170 agents basés à Brazzaville et à Mbomo). Il (elle) exécutera lestaches suivantes :• Participer à la définition de la politique des RH en conformité avec le manuel des procé-dures standard d’African Parks et la stratégie de Parc National d’Odzala Kokoua• Veiller à la conformité du code de travail, de l’accord d’établissement, des contrats de tra-vail et de la réglementation sociale et fiscale • Tenir à jour les dossiers du personnel• Piloter le processus de préparation des salaires• Superviser les opérations de paie• Honorer les obligations sociales et fiscales• Suivre l’exécution du budget du personnel• Apporter un appui au Directeur du Parc et aux Chefs de Services dans le processus derecrutement et d’évaluation annuelle du personnel ;• Faciliter l’audit des RH• Être l’interlocuteur privilégié de l’unité de gestion auprès de l’administration du travail, des

autorités fiscales, de la CNSS et des compagnies d’assurance• Effectuer le suivi administratif nécessaire à la mise en œuvre des activités du Parc• Effectuer toute autre tache confiée par le Directeur et le Chef de Service Administration etFinance

Critères de succès• Respect de la réglementation en vigueur • Bonne tenue des dossiers du personnel• Respect des échéances de préparation et de paiement des salaires de la CNSS et del’IRPP• Efficacité dans la résolution des problèmes des travailleurs• Bon rapport d’audit des RH

Profil recherché• Minimum BAC+3 en Ressources Humaines, Gestion ou Administration des entreprises• Justifier au moins 5 ans d’expérience dans l’administration dont 2 à un poste similaire• Être rigoureux, capable de travailler aussi bien de façon autonome qu’en équipe• Être capable de gérer les priorités• Avoir la maitrise de Word, Excel et de l’environnement Windows (NB : les connaissancesen informatique seront testées)• Etre capable de travailler dans un environnement anglophone• La polyvalence dans les domaines de la gestion d’entreprise est un plus

Dossier de candidature• Composition du dossier : Lettre de motivation, CV avec photo, copie certifiée conforme dediplômes et copie des certificats de travail des précédents postes occupés (les précédentsemployeurs seront contactés), les diplômes seront vérifiés• Adresse de dépôt de candidature : 227, rue Campel, ravin du Tchad, plateau centre villeou [email protected]• Contact : 05 351 80 97• Date limite de dépôt de candidature : 9 décembre 2013• Date de prise de fonctions : Lundi 2 janvier 2014

Responsable des Ressources Humaines (H/F)

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ÉCONOMIE | 5B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Idées forces, sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris de cœuret coups de gueule meublent la vie detous les jours. Cette rubrique se proposede sélectionner pour vous et nous, lesplus saillantes des idées qui font la forcedes débats de société.

Pour clôturer la huitièmecampagne de dragage deMossaka II amorcée il y aplusieurs mois, le chef demission de cette opération,Daniel Vuillaume, a fait le pointdes activités réalisées àl’occasion d’une communicationfaite le 16 novembre àBrazzaville. La campagne dedragage de Mossaka II 2013s’est déroulée avec succès, pourun montant estimé à plus de 20milliards.Lancée il y a neuf mois, l’opéra-tion de dragage de Mossaka II,exécutée par le groupement d’in-térêt économique pour le servicecommun d’entretien des voiesnavigables (GIESCEVN), aconsisté à draguer 23 hectares,soit 500 mètres linéaires d’es-pace totalement inondé, sur unesuperficie prévue de 229 213 mè-tres carrés. En effet, tout le longde cet espace dragué avec plus331 964 mètres cubes de sable,

une grande digue a étéconstruite, sous forme de quai,pour soutenir le remblai et éviterque le sable ne s’écroule.Pour relier Mossaka II et MossakaI, la société a construit un grandpont central et érigera plusieurspasserelles de part et d’autre afinde faciliter le déplacement despopulations entre les deux cités.Sur cet espace gagné, l’État dé-veloppera plusieurs projets d’in-térêt public, parmi lesquels uneécole africaine de la pêche et uneplateforme électrique devantpermettre à la ville de Mossakade se connecter au boulevardénergétique. Il est égalementprévu sur cet espace la construc-tion de logements sociaux pourles agents de l’État en poste danscette localité ainsi que le plusgrand marché de Mossaka.La société GIESCEVN en chargedes travaux, a déclaré DanielVuillaume, tient à la réussite decette opération, mais déplore le

manque d’engins adéquats, capa-bles d’expirer le sable à unegrande profondeur dans l’eau, lesengins dont l’entreprise disposeactuellement ne pouvant s’arrê-ter qu’à environ six mètres deprofondeur. Il a, par ailleurs, saisil’occasion pour solliciter l’appuidu gouvernement afin de per-mettre à la société d’acquérir denouveaux engins : « J’ai de-mandé aux autorités habilitéesde nous donner les moyens de lefaire, à défaut d’acheter unenouvelle drague plus puissante,capable de descendre jusqu’àdix, voire douze mètres de pro-fondeur. Il va falloir qu’on mo-difie celle que nous utilisons ac-tuellement, qui ne va qu’à sixmètres de profondeur. »Pour couvrir l’ensemble du péri-mètre retenu, la société prévoitle lancement à partir du 13 fé-vrier 2014 de la neuvième cam-pagne de dragage de Mossaka II.

Firmin Oyé

L’opération coup de poing quevient de lancer la banque desÉtats de l’Afrique centrale (Béac)vise à répondre à la demande despopulations sur la pénurie depièces de monnaie et à remplacerles billets usés. Lancée depuis le8 novembre, cette opérationconsiste à gérer la période detransition en attendant lerenouvellement de la gamme depièces et billets. Le directeur national de l’institu-tion bancaire, Cédric OndayeEbauh, l’avait annoncé lors d’uneinterview qu’il avait accordée à laDigital radio télévision, un médiacongolais. Au cours de cetéchange, il avait reconnu que labanque avait une part de respon-sabilité car cette dernière a connuun retard dans le renouvellementde sa gamme. En effet, les jetons ainsi que lesbillets de banque qui circulent surle marché devraient être retirésdepuis 2002. Car c’est dix ansaprès que le renouvellement sefait. Malheureusement la Béac n’apas honoré à son engagementsuite à un problème technique quin’a pas été expliqué. Conscient du désagrément quecela pose dans les transactionsquotidiennes au sein des popula-tions, la banque a pris cette initia-tive. Ainsi tous les mardis, les po-pulations sont conviées à venirchanger les billets mutilés et lesjeudis les pièces. Cette opération draine déjà dumonde. Surtout qu’avant de lalancer, la Béac avait rencontré lesresponsables des comités de mar-ché ainsi que ceux du transporten commun. Il a été question aucours de leurs échanges d’entre-voir les modalités pratiques afin

qu’elle soit beaucoup plus effi-cace. Toutes les dispositions sontprises pour qu’il n’y ait pas de dé-rapage et de plainte. Le procédéest celui-ci : la personne se pré-sente à la guérite de la banque,remplit un formulaire en préci-sant le montant et les dénomina-tions des pièces dont il veut seprocurer. Le sujet reviendra en find’après-midi pour récupérer lespièces. Tout se fait le même jour.

Un manque à gagner auprès descommerçantsLa rareté des pièces implique unmanque à gagner pour les com-merçants qui ne vendent presqueplus dans les marchés faute demonnaie. Lorsqu’un client leurtend un gros billet, ils sont obligésde le renvoyer. Dans le cascontraire c’est l’acheteur qui paiesouvent le prix en acceptant delaisser la monnaie. Au niveau destransporteurs en commun, toutesles courses dans la ville de Braz-zaville sont passées à 1000 FCFA,même pour des courtes distances,alors que le prix officiel est de 700FCFA. S’agissant des dénomina-tions de pièce, cette opération estune opportunité offerte aux popu-lations de revenir à l’utilisationdes pièces de 1,2,5 et 10 FCFA quin’existent plus dans les échangesde monnaie. «Tant que les gens neles utilisent pas, une inflation arti-ficielle va s’installer, qui n’est pasbonne pour l’économie d’un pays.Au lieu de vendre un produit à35Fcfa par exemple, à cause dumanque de la pièce de 5 FCFA, leproduit revient à 50 FCFA. Pareilpour deux bonbons à 25FCFA aulieu de 10 FCFA chacun», a confiéun agent de la banque. Ainsi, les populations sont invi-

tées à les adopter dans leurs habi-tudes. En échangeant de l’argenten billets contre ces pièces, car laBéac offre toutes les valeurs depièces.

Peu d’attrait pour d’autres formesde payementQuant aux billets mutilés, ils sontl’objet de grogne dans les mar-chés. Beaucoup les détiennent etne peuvent rien faire avec car re-fusés lors des transactions. Souli-gnant que celles-ci se font avec ducash, les billets ne peuvent ques’user rapidement. La réforme du système des modeset moyens de payement n’a pasencore un impact dans les habi-tudes de règlement. Les popula-tions n’ont pas encore bien assi-milé les différents procédés qui seprésentent depuis peu, tels lechèque, la carte bancaire. Au-jourd’hui les sociétés de télépho-nie mobile présentent aussi cer-tains avantages de payement viale téléphone portable.Les gens préfèrent encore les es-pèces alors que les conditions deconservation laissent à désirer.Elles font perdre de la qualité aubillet en lui ôtant toutes ses carac-téristiques. Néanmoins, la Béacrassure et affirme les reprendre,car ils ne sont pas perdus tantqu’ils ne sont pas dégradés, labanque peut les traiter. L’image et la crédibilité de l’institu-tion bancaire sont entamées face àcette situation durant cette périodede transition. Ayant une parcelle deresponsabilité, la Béac attend rece-voir d’ici à courant 2014 une nou-velle gamme de pièces et de billetspour enfin retirer complètementceux en cours.

Nancy France Loutoumba

BANQUE CENTRALE

Enfin une solution aux billets mutilés et à la pénuriedes pièces de monnaie

DRAGAGE DE MOSSAKA II

La huitième campagne touche à sa fin

�« Maintenant que les moyens sont remis direc-tement aux mains des administrateurs-maires,alors jugement aux résultats. Nous allons donccréer une sorte d’émulation pour désigner l’ad-ministrateur-maire qui aura le mieux travailléet le dernier des maires. »

Abraham Ibéla, secrétaire général du conseil

municipal de Brazzaville, le 15 novembre

lors du contrôle des opérations d’assainissement.

�«Le FPOC né en 2009, en pleine lumière dansle temple de la démocratie pluraliste qu’est le Pa-lais des congrès, est renvoyé dans les ténèbres, ré-duit au silence parce que victime d’un complotdont les artisans, maintenant à découvert, usentde désinformation pour justifier l’injustifiabletrahison. On serait en droit de se demander à quiprofite en définitive cette trahison. »

Rigobert Ngouolali (opposition congolaise)

lors d’un point de presse le 16 novembre à Brazzaville.

� « La France a lâché l’Afrique au moment oùcelle-ci commençait à émerger. »

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français,

le 17 novembre à l’émission « Internationales » de RFI/TV5.

�« J’ai participé à douze sommets du G8 dansma vie, aucun d’eux ne se distingue par la réali-sation des promesses faites ! »

Romano Prodi, le 16 novembre à une rencontre

d’humanitaires italiens organisée par l’université

catholique de Milan en faveur de l’Afrique.

�«Nous devons dépasser nos clivages ethniqueset politiques pour éviter de basculer dans lesméandres et captures régressives d’une vie poli-tique faite de radicalité ou de démocratie conflic-tuelle, où les différents acteurs, pouvoir et oppo-sition, se regardent en chiens de faïence »

Dominique Basseyila, le 13 novembre à Brazzaville,

lors de la création de l’Union

pour la restauration du Congo (URC).

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6 | ÉCONOMIE B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Le 14 novembre à Brazzaville, Patrick Molis, pré-sident-directeur général d’Héli-Union, a présentéau ministre délégué à la Marine marchande, Mar-tin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, le projetde construction d’un nouvel héliport à l’aéroportde Pointe-Noire assorti d’une station sous-régio-nale de maintenance des produits Turbomeca.Spécialisée dans le transport des pétroliers enmer par hélicoptère, Héli-Union prévoit égale-ment dans le cadre du développement de sonprojet d’assurer la formation des jeunes diplôméscongolais aux métiers de l’aéronautique. Elle en-tend, à travers ce projet, accompagner les effortsdu gouvernement congolais dans la modernisa-tion des installations de l’aéroport internationalAntonio-Agostinho-Neto de Pointe-Noire.Ce projet correspond à l’augmentation des capa-cités de production en mer, notamment avec ledémarrage en 2015 de l’exploitation du champpétrolier Moho-Nord par la société Total E&PCongo. Le ministre a assuré le PDG d’Héli-Union du sou-tien du gouvernement congolais en général et duministère en charge des transports, de l’aviationcivile et de la marine marchande en particulier,dans la mise en œuvre dudit projet.Il a rappelé que la future plateforme d’embarque-ment d’Héli-Union, bien que basée à l’aéroport dePointe-Noire, sera soumise aux dispositions duCode international sur la sûreté des navires etdes installations.

Guillaume Ondzé

Le plan d’action a été adopté le 15novembre à Brazzaville lors de ladeuxième session du Comiténational de coordination, de suivi etd’évaluation du plan d’action despersonnes handicapées. Celui-ciprévoit d’importantes actions enfaveur des personnes handicapéesde la part de l’ensemble desministères.

Ce nouveau plan d’action fait partiedes stratégies mises en place par legouvernement à travers le ministèredes Affaires sociales, de l’Action hu-manitaire et de la Solidarité pourdonner des solutions aux problèmesdes personnes handicapées et leurassurer l’insertion sociale à tous lesniveaux.Pour atteindre cet objectif, il prévoiten premier l’installation d’unités oupoints focaux dans chaque ministère.Ces cellules au sein des ministèresveilleront de plus près aux intérêtsdes personnes handicapées et défen-dront ardemment leurs droits. L’ob-jectif est de leur garantir l’égalitéd’accès à l’éducation, à la santé, auxinfrastructures, à l’intégration profes-sionnelle et à l’acceptation sociale,conformément au plan d’action natio-nal des personnes handicapées. «Nous sommes chacun, ici présents,responsables de la mise en place deces unités dans chaque ministère,parce que la mise en œuvre de ce

plan d’action est d’abord sectorielle.Chaque ministère aura son plansectoriel pour le bien-être des per-sonnes handicapées », a indiqué laministre des Affaires sociales, de l’Ac-tion humanitaire et de la Solidarité,Émilienne Raoul, qui a dirigé les tra-vaux. Le vice-président du comité na-tional de coordination, Jean de DieuNgoma, a salué la mise en place de cecomité, qui vise à apporter les solu-tions idoines aux problèmes des han-dicapés.« Les missions qui sont assi-gnées sont dans le plan d’action despersonnes handicapées, et il ne re-vient pas seulement au ministère

des Affaires sociales de l’exécuter, cequi fait que tous les ministères sontreprésentés. Dans les dispositionsque nous prenons, chaque minis-tère servira de point focal, avec desmissions précises, car les préoccu-pations des handicapés touchentaussi les domaines du sport, de l’édu-cation, de la santé », a-t-il déclaré.Avant de lancer les points focaux ausein des ministères, les animateursde ces cellules seront formés afin deleur donner les connaissances leurpermettant de mieux accomplir leurmission.

Firmin Oyé

AÉRONAUTIQUE

Installation prochaine d’unestation de maintenanced’hélicoptère à Pointe-Noire

PERSONNES HANDICAPÉES

Le Comité national de coordinationadopte son plan d’action 2014

Émilienne Raoul entourée des membres du comité

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SOCIÉTÉ | 7B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Lancée le 4 novembre àBrazzaville par l’AssociationSolidarité cancer que présideJean-Bernard Nkoua-Mbon, lacampagne de dépistage et devaccination contre le cancer ducol de l’utérus s’est poursuivie le14 novembre à Oyo, dans ledépartement de la Cuvette.L’opération intéressera cinq millejeunes filles de cette localité ainsique celles des villages environ-nants et dont l’âge varie de 9 à 13ans.Justifiant l’intérêt de ce dépistageprécoce, les organisateurs ontsouligné qu’il intégrait la liste desstratégies capables de renforcer lalutte contre la maladie. Ainsi, lefait que ce virus atteigne très sou-vent un organe accessible à l’exa-men, notamment le col de l’uté-rus, et est capable d’être dépisté àtemps constitue un avantage. « Cecancer est l’un des cancers gyné-cologiques évitables en ce sensque l’organe atteint, notammentle col de l’utérus, est visible, doncfacile à dépister », a déclaré le pro-fesseur Hervé Iloki, tout en invi-tant les parents des enfants à sai-sir l’opportunité. Remettant officiellement les pre-mières doses de ce vaccin aux au-torités de la localité, le député dela circonscription d’Oyo, Denis-Christel Sassou-N’Guesso a re-

connu que le cancer du col del’utérus était la principale causede mortalité chez les femmes dansle pays. C’est pourquoi l’initiativemériterait, selon lui, le soutien detous afin qu’elle soit l’une desvoies devant conduire à l’éradica-tion de la maladie. « Il s’agit là

d’une stratégie mise en place parl’association Solidarité Cancer. Elleconsiste à vacciner les jeunes fillesavant l’âge de la puberté afinqu’elles soient protégées contre lacontamination du virus du pa-pillome humain. À cet effet, je vousremets de manière symbolique ce

lot des premières doses du vaccinCervarix que vous allez injecteraux enfants », a-t-il précisé.En ce qui concerne les incidencesliées à la maladie, elles seraient es-timées, selon les membres de l’as-sociation, à environ 500 nouveauxcas par an, et 70% des patientes

meurent au cours de la premièreannée de confirmation de la mala-die. Pour l’éviter, il y a deuxmoyens, à savoir le dépistage àtemps des lésions précancéreuseset la vaccination précoce. Le fac-teur majeur de risque du cancern’est que l’infection par le virus dupapillome humain qui survient engénéral au cours de l’adolescenceaprès les premiers rapportssexuels. À ce facteur s’ajoute éga-lement le tabagisme.Remerciant le député de la cir-conscription d’Oyo quant à l’initia-tive qu’il juge salutaire, le sous-préfet de la localité, Jean-MarieÉwengué, a souligné au nom detoutes les populations que l’actionenclenchée par cette associationétait une grande première. Ellepermettra de protéger significati-vement la jeune fille contre le vi-rus HPV, responsable des lésionsprécancéreuses du col utérin.« Aujourd’hui, vous faites de lalutte contre le cancer votre chevalde bataille. La jeunesse fémininede la circonscription d’Oyoainsi que les parents vous re-mercient pour cet engagementlouable et humanitaire. Car,cette action éveillera l’attentionet la conscience de nos jeunesquant aux dangers de la mala-die », a conclu le sous-préfet.

Rock Ngassakys

LUTTE CONTRE LE CANCER

5 000 jeunes filles dépistées dans la Cuvette

Les Nations unies ont décidé decélébrer, le 19 novembre dechaque année, la JournéeMondiale des toilettes.Surprenant comme cela peutparaître, cette journée va au-delàd’un simple constat poursensibiliser à l’hygiène. C’estl’occasion de jeter un regard surles toilettes à Brazzaville et lesgestes d’hygiène parfoiscontestables. Derrière la date décrétée parl’Onu, un chiffre : 2,5 milliards.C’est le nombre de personnes quin’ont pas accès à un système d’as-sainissement de base, avec desconséquences néfastes sur lasanté, particulièrement chez lesfemmes et les enfants. Près d’untiers de l’humanité, n’a finalementpas accès à des installations sani-taires privées, saines et propres. L’accès aux toilettes est désormaisune véritable problématique dedroit de l’homme. Selon des chif-fres fournis par des ONG, un mil-liard de personnes sontcontraintes de déféquer à l’air libre(en brousse, le long des routes oudu chemin de fer, dans la rue, lesrivières, etc.).

Quelle est la situation dans les méan-dres des quartiers de vos villes ? Elle n’est pas loin du tableau som-bre que dresse l’Onu à travers le

panorama établi pour présenter lasituation de manière globale. Laconfiguration des habitations n’apas beaucoup changé dans lesquartiers dits populaires depuisles indépendances. À Brazzaville,de Makélékélé à Bacongo en pas-sant par Moungali et Poto-Potojusqu’à Ouénzé et Talangaï, la plu-part des toilettes ressemble en-core à ces petits endroits entourésde tôles ou de briques rassembléesavec une fosse parfois bardée deciment ou disposée simplement deplanches en bois, sans chasse-eauni dispositifs d’hygiène. Lesmouches s’agitent autour et font lafête devant des excréments quidébordent…

La course aux toilettes chaque matinDes images auxquels peu deCongolais échappent car ils sontnombreux à vivre la course aux la-trines aux premières heures sur-tout dans des parcelles où viventplusieurs familles. Une seule toi-lette modeste parfois pour 25 per-sonnes. Une situation quicontraint certains à déféquer dansdes récipients, ou vases pour d’au-tres, pour déverser le reste tarddans la nuit dans les toilettes oudans les canalisations.La politique d’hygiène du pays n’a,semble t-il, pas prévu de méca-nisme d’exigence de modèle de la-

trines dans les habitations au re-gard de l’anarchie dans laquelle vi-vent la plupart des Congolais.Existe-t-il des mesures de soutienà l’assainissement pour des fa-milles pauvres ? Ne peut-on paspenser à des recommandationsspéciales pour toute personne quis’engage à construire une maisond’habitation ? Ceci, parce que les habitations quiréunissent les conditions d’hy-giènes sont rares. Il est questionde faire rimer modernité et hy-giène car il suffit de jeter un regardcritique et profond dans les méan-dres des logements, même ceuxdu centre ville, pour comprendrele risque que courent des famillesentières en s’exposant à des mala-dies graves. Et l’économie en pâ-tit…

Des villes sans toilettes publiques Combien de murs en ville ne sontpas peints aux couleurs des quan-tités d’urines déversées par des ci-toyens ? Combien de couloirs, iciet là, ne dégagent-ils pas desodeurs nauséabondes du fait desexcréments abandonnés subtile-ment et discrètement par un ci-toyen en difficulté ? Le pro-gramme de municipalisationaccélérée des grandes villes n’amalheureusement pas pensé à laconstruction des toilettes pu-

bliques et modernes. Voilà une taxe de plus que nosmairies n’ont pas su gagner avecun accès qui serait conditionnépar une petite pièce de 100 FCFA,par exemple. Les collectivités lo-cales n’ont pas, elles aussi, réaliséune politique d’installation de toi-lettes publiques avec le soutiendes ONG spécialisées. Des projetsentiers sont menés mais l’assainis-sement est toujours le dernier dessoucis. La situation est encore piredans les marchés publics, notam-ment celles qui n’ont pas encorebénéficié de programme de réno-vation. Marchands et clients ne sa-vent où aller lorsqu’un besoin semanifeste. Il faut souvent se re-plier vers des habitations prochesnon sans s’expliquer.À l’école, avoir accès à des latrinespropres et fermées permettraitaux adolescents de continuer àsuivre leurs cours. L’absence desanitaires peut être classée parmiles causes majeures d’absentéismedes jeunes filles, contraintes des’absenter aux moments des pre-mières règles…La situation n’est pas meilleuredans certaines administrations pu-bliques.

Les toilettes, mesure préventivecontre les maladiesLa vie de 200.000 enfants chaque

année peut être sauvée en fournis-sant des toilettes modernes et sa-lubres. L’Organisation mondialedes toilettes, une ONG internatio-nale qui promeut les toilettes et lasanté publique, estime que chaqueannée plus d’un million et demid’enfants et de bébés de moins de5 ans meurent à cause de diar-rhées et autres maladies venant demauvaises conditions d'hygiène, àcommencer par les sanitaires.Au-delà de la latrine, la journéemondiale des toilettes lancée en2001, pose également le problèmedu système d’assainissement quimanque cruellement dans beau-coup de pays : Pas de gestion, nid’évacuation et ni de traitementdes rejets domestiques comme lesdéchets ou les eaux usées. Les toi-lettes ne devraient plus être unluxe. Bien au contraire. L’assai-nissement est non seulement lemoyen le plus efficace pour lut-ter contre les maladies diar-rhéiques mais il permet aussides économies d’échelle. « 500FCFA investis dans les toilettes,c’est au moins 2500 FCFAd’économie de santé pourun foyer. Moins d’achats demédicaments, plus de pré-sence à l’école et au tra-vail », estime l'organisationmondiale des toilettes.

Quentin Loubou

CÉLÉBRATION

À quoi ressemblent nos toilettes ?

Denis Christel Sassou N’Guesso( à gauche) au lancement de la campagne à Oyo

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8 | SOCIÉTÉ B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

L’ambassadrice du Nigéria au Congo, Princess Victoria Oni-pede, a félicité le ministre pour le travail qui se fait au Congodans le domaine de la santé. Elle a évoqué un renforcementde la collaboration entre les deux pays. Pour être concrète,l’ambassadrice a émis le souhait que des agents de santé deson pays puissent exercer au Congo en vue d’améliorer lesystème sanitaire. Elle a précisé que la partie nigériane s’oc-cuperait de la rémunération et le Congo de l’hébergement deces agents. Alba Soto Pimental, ambassadrice de Cuba auCongo, qui a également échangé avec le ministre de la Santé,

a démenti les rumeurs concernant le rapatriement d’étu-diants congolais partis récemment en formation à Cuba pourune durée de sept ans. « Cuba montre sa disponibilité à ac-compagner le gouvernement congolais de ses efforts dans denombreux projets qui contribuent à la santé au Congo. La for-mation de ces étudiants est une grande joie pour Cuba qui n’estpas riche en ressources économiques, mais peut offrir à sesfrères d’Afrique son expérience dans le domaine de la forma-tion du personnel », a-t-elle indiqué.

Lydie Gisèle Oko

La Confédération syndicale destravailleurs du Congo (CSTC) entendconforter sa place de syndicat leplus représentatif du pays à l’issuedes élections professionnelles quipointent à l’horizon. Selon le président de l’organisation,Elault Bello Bellard, qui a présidé le16 novembre, à la mairie centrale,l’assemblée générale constitutive ducomité communal et départementalde la ville de Brazzaville, la CSTCsera et restera la première confédé-ration syndicale au Congo, qu’ilpleuve ou qu’il neige. En effet, auterme de cette rencontre, les partici-pants ont mis en place un bureauexécutif départemental de dix-septmembres dirigé par Paul Kanga, ensa qualité de secrétaire général. Ilsont, en outre, installé une commis-sion départementale de contrôle,d’évaluation et d’audit de cinq mem-bres présidée par Dorothée Sianard.S’exprimant au nom des membresdu bureau, le secrétaire général s’estfélicité de cette marque de confianceà leur égard. «Nous vous sommes in-finiment reconnaissants et ferons toutce qui est de notre pouvoir pour nepas vous décevoir, conformément ànos principes d’organisation. Nousne ménagerons aucun effort quant àla défense des intérêts matériels et mo-raux des travailleurs en privilégiantle dialogue. Nous comptons beaucoup

sur l’apport de chacun de vous afin degagner les futures batailles », a dé-claré Paul Kanga.Le président de la CSTC a, de soncôté, rappelé que c’était la premièrefois dans l’histoire de l’organisationqu’un comité communal et départe-mental était mis en place dans la villede Brazzaville. Elault Bello Bellard aégalement annoncé que les électionsprofessionnelles étaient convoquéesle 2 décembre prochain et a rappeléla nécessité pour le nouveau secréta-riat de conduire la CSTC à degrandes victoires.« Le bureau élu à la lourde responsa-bilité de prendre à bras-le-corps cesenjeux. Je sais que vous saisissez l’im-portance des élections profession-nelles. Nous devons montrer auxyeux de tous que nous ne sommes paspremiers par hasard. C’est un travail

méthodique, un travail de fourmi quinous a permis de prendre le leader-ship. Il faut batailler fort pour emme-ner la CSTC aux grandes victoires »,a-t-il exhorté.Il s’est dit, par ailleurs, confiant dansles instances mises en place. Le pré-sident de la CSTC a ensuite rappeléqu’on ne venait pas au syndicalismepar intérêt, mais par conviction, pourdéfendre les intérêts des travailleurs.« En ce qui nous concerne, nousavons la responsabilité de conduire àbon port ces élections professionnelles.Cela signifie que la victoire n’est pasau bout du fusil mais au prix d’effortsinlassables. Il nous faut conforter laplace du syndicat le plus représenta-tif du Congo et donner le meilleur denous-mêmes », a conclu Elault BelloBellard.

Parfait Wilfried Douniama

Organisée le 16 novembre, par la direction départementaledes Libertés fondamentales en collaboration avec l’Associa-tion pour la défense des droits de l’homme et l’univers car-céral (Adhuc), cette sensibilisation entre dans le cadre de lapolitique de promotion des droits humains initiée par le mi-nistère de la Justice.Parmi les droits de l’enfant, on note l’éducation, la santé, laprotection et la liberté d’expression. Le respect et l’obéis-sance font, entre autres, partie des obligations qu’ils sont te-nus d’appliquer à l’endroit des aînés.« Nous sommes réunis pour faire la promotion des droits del’enfant et son éducation, parce qu’une société sans une jeu-nesse bien éduquée est sans avenir. Promouvoir les droits del’homme, et ceux des enfants en particulier, est précieuxpour toute société », a déclaré le directeur départemental deslibertés fondamentales, Paul Mékoyo.L’assistante à la communication de l’Adhuc, Cynthia MbanAmpha, a insisté sur le fait que tout enfant, sans distinctiond’ethnie, de couleur, de sexe ni de langue, avait le droit dejouir de toutes les libertés que garantit la charte.Le proviseur du lycée de la Révolution, Emmanuel Moussa,exprimant la disponibilité de son lycée à accueillir ce genrede rencontre, a remercié les organisateurs pour le choixporté sur son établissement.Le Congo a ratifié en 2004 la Charte africaine sur les droits etle bien-être de l'enfant, adoptée par l’Union africaine et quis’inspire de la Convention des Nations unies sur les droits del’enfant en prenant en compte le contexte africain.

Lopelle Mboussa Gassia

Conclu le 28 octobre dernier, leprotocole offre aux étudiants del’Université internationale de Brazzaville(UIB) des facilités pour aller suivre leursétudes en master à l’Universitécatholique de Bertoua (Ucab) auCameroun. Il prévoit également deséchanges entre enseignants. Selon le vice-recteur de l’UIB, ÉnochLoubelo, qui a donné cette informationau cours de la conférence de pressequ’il a animée le 16 novembre dans l’en-ceinte de cet établissement privé, lesouci majeur est d’orienter et d’accom-pagner les étudiants dans leur cursusuniversitaire. Cela, après la « suspen-sion verbale » du cycle de master dansles établissements privés d’enseigne-ment supérieur par la tutelle et le refusd’inscription des étudiants des écolesprivées à l’université Marien-Ngouabi.

« Ce protocole d’accord est une oppor-tunité offerte à nos étudiants, maisaussi, et surtout, une réponse apaiséeface à la décision du ministère de tu-telle de suspendre le cycle de masterdans les établissements privés de l’en-seignement supérieur. Il offre desfacilités d’admission en master àl’Ucab pour tous nos étudiants dé-sireux de poursuivre leurs étudesen master et même en thèse de doc-torat », a-t-il précisé.Le document donne la possibilité auxétudiants congolais en master à l’Ucabde s’inscrire soit à l’Université catho-lique de l’Ouest à Angers (France), soità l’Université catholique du Littoral àDunkerque (France) qui ont signé cha-cune un accord de coopération avecl’Ucab. Après avoir signé son accordavec l’Ucab, a indiqué Énoch Loubelo,

l’UIB, qui a été créée en 2009, s’apprêteà conclure un protocole d’accord decoopération avec les deux universitéscatholiques françaises. Interrogé sur lesraisons du ministère de l’Enseignementsupérieur de suspendre le cycle demaster dans les établissements privés,le vice-recteur de l’UIB a évoqué lemanque de professeurs titulaires, c’est-à-dire des professeurs de rang magis-tral, l’absence de professeurs perma-nents et de structures d’apprentissageadéquates.Maître-assistant (Cames) et enseignantà l’université Marien-Ngouabi depuisvingt-cinq ans, le vice-recteur de l’UIBpense que les conditions ne sont pasoptimales dans les structures d’État. Ila indiqué diriger actuellement, parexemple, un mémoire de master à la fa-culté des sciences économiques parmanque de professeurs titulaires. Coré-dacteur du règlement intérieur de l’uni-versité Marien-Ngouabi, Énoch Lou-belo a déploré la réponse donnée parcertains doyens de facultés à sa de-mande d’inscrire les étudiants en mas-ter à l’unique université publique duCongo. Ayant siégé à l’une des commis-sions de rédaction, aucun article du do-cument n’interdit de procéder ainsi.«Je me suis engagé maintenant à allervoir les différentes facultés pour leurexpliquer que les conditions d’appren-tissage sont presque les mêmes tantdans l’enseignement public que privé,surtout à propos de la titularisation desenseignants », a-t-il conclu.

P.W.D.

VIE SYNDICALE

Elault Bello Bellard : « Il faut batailler fort pour emmenerla CSTC aux grandes victoires »

Elault Bello Bellard posant avec les membres du bureau départemental

CONGO-CAMEROUN

Deux universités signent un accord

Enoch Loubelo à côté de son collaborateur pendant la conférence de presse (© Adiac)

COOPÉRATION SANITAIRE

Le Nigeria propose son expertisemédicale au CongoLe ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, aeu des échanges, le 14 novembre, avec les ambassadricesde Cuba et du Nigéria. Avec chacune d’elle, il a été questionde formation du personnel et des échanges d’expériencedans le domaine de la santé.

Le ministre François Ibovi s'entretenant avec l'ambassadrice de Cuba au Congo (© Adiac)

PROMOTION DES DROITS DE L’ENFANT

La charte africaine expliquéeaux lycéens Les lycéens des séries littéraire et scientifique du lycée dela Révolution situé à Talangaï, dans le 6e arrondissement deBrazzaville, ont été éclairés sur les droits et obligationsfigurant dans la Charte africaine des droits de l’enfant.

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INTERNATIONAL | 9B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Un atelier d’évaluation desactivités des journalistes venusdes États membres pour faire undiagnostic profond desproblèmes rencontrés afind’apporter des solutions idoiness’est tenu du 13 au 15novembre au siège de cetteinstitution.D’importantes décisions ont étéprises et des réflexions menéesafin d’insuffler un dynamisme

dans l’esprit de chaque partici-pant sur les obligations aux-quelles ceux-ci devraient s’as-

treindre dans l’accomplissementde leur mission. Le plus impor-tant au cours de cette rencontreétait de susciter la participationactive de tous afin de tirer lemaximum des avis de chacunpar rapport à la bonne marchedu réseau en le situant face auxréalités de chaque pays mem-bre.C’est devant les journalistes ve-nus des États membres de la

Commission internationale duBassin Congo-Oubangui-Sangha(Cicos) que les experts ont pré-

senté les nouveaux projets encours. Il s’agit du programmeMesa, qui est le prolongementdu Programme de surveillancede l’environnement en Afrique(African Monitoring of the Envi-ronment for Sustainable Déve-loppement-AMESD) et du Pro-gramme sur la gestion durabledes pêches et la sécurité alimen-taire. De nombreuses interroga-tions et suggestions des partici-

pants ont trouvé là desréponses. Parmi les recomman-dations adoptées lors des tra-

vaux, notons l’élaboration d’unestratégie de communication parle secrétariat général de cetteinstitution pour assurer une visi-bilité des activités de la Cicos etfournir aux populations de sesÉtats membres une meilleure in-formation à travers les médias.« Il me revient l’agréable plai-sir, quarante-huit heures aprèsl’ouverture des travaux, devous exprimer ma sincère sa-

tisfaction de constater que nousnous sommes acquittés de notredélicate mission dans les délais

impartis. En effet, en deuxjours, nous avons examinél’entièreté de notre ordre dujour. Cette performance n’a étéréalisée que grâce à votre ma-turité d’esprit et surtout grâce àvotre ferme volonté d’aboutir,de triompher des obstacles quientravent la voie qui mène auxobjectifs que nous voulons at-teindre pour le bien des popu-lations de notre sous-région etpour la démarcation de notrechère institution. J’associe à cesuccès le secrétariat général dela Cicos et toute l’équipe ici pré-sente, dont la contribution auxtravaux a été des plus effi-caces », a souligné dans son motde clôture le représentant du se-crétaire général, Jonas MathieuTsoumou, chef de service admi-nistratif et des ressources hu-maines au sein de la Cicos.« C’est donc ici l’occasion dedire grand merci à tous les ca-dres de la Cicos qui se sontévertués à maximiser leschances de réussite de ces tra-vaux, et je crois que tel quenous nous le sommes dit et telque les recommandations ontété faites, tout ira pour lemieux pour que la Cicos soit deplus en plus visible dans lasous-région et sur le plan inter-national », a estimé AhmedMbala Belinga, rédacteur enchef de La Nouvelle Vision duCameroun.Notons que cette rencontre faisaitsuite à celle du 18 octobre 2012, te-nue toujours au siège de la Cicos, àKinshasa (RD-Congo).

Guillaume Ondzé

BASSIN CONGO-OUBANGUI-SANGHA

Les membres du réseau des correspondants de presse de la Cicos en conclave à Kinshasa

La photo de famille

Après une semaine de travaux théoriques, l'exercice naval ré-gional "Cutlass Express 2013" auquel prennent part 13 paysengagés dans la lutte contre la piraterie maritime se poursuiten haute mer avec des simulations d'assauts contre un navirepris par les pirates.Sous la supervision de la marine américaine, le second voletde l'exercice naval régional a mobilisé une importante logis-tique. Hormis la multitude de vedettes rapides de la marinedjiboutienne, des navires de guerre de la flotte européennestationnée à Djibouti ont été réquisitionnés, comme le bâti-ment britannique "Lyme Bay". La trentaine de marins de la ré-gion participant à cet exercice avaient pour objectif de libérerun navire capturé par des pirates en l'occurrence le "LymeBay". Cette mise en situation a nécessité pour ces marins unecertaine coordination et une coopération mutuelle mais aussiun véritable esprit d'équipe. C'est sans accroc que les nom-breux acteurs régionaux de l’exercice naval marin ont dé-montré leur savoir-faire. Ils ont pris d'assaut le bâtiment bri-tannique "Lyme bay", censé tomber entre les griffes despirates, et ce, sous les regards des formateurs américains quiont apprécié le déploiement de l'assaut, la capture des pirateset la sécurisation des lieux. Compte tenu de sa dimension ré-gionale, cette manœuvre militaire se déroule conjointementdans trois pays de la région dont la Tanzanie, les Seychelles etDjibouti. Elle répond au souci des gouvernements des payshôtes de rendre la zone maritime plus sure.

Xinhua

Dans un communiqué rendu public le 18novembre, la présidente de la Commissionde l’Union africaine (UA) a condamné lerecours à la violence par des milicesarmées, en particulier contre les civils ayantmanifesté pacifiquement les 15 et 16novembre.Nkosazana Dlamini Zuma s’est dite profon-dément « consternée et attristée » par cesviolences qui ont coûté la vie à plusieurspersonnes. En effet, une manifestation àTripoli contre une milice a dégénéré en af-frontements armés faisant 43 morts et 450blessés. Des témoins estiment que ces vio-lences sont les plus meurtrières ayant eulieu dans la capitale depuis la chute du ré-gime de Mouammar Kadhafi en octobre2011. «La présidente de la commission estprofondément préoccupée par la violenceet l’anarchie croissantes que connaît la Li-bye, ainsi qu’en témoigne la successiond’incidents similaires intervenus à Ben-ghazi et dans d’autres localités au coursdes semaines écoulées », souligne le com-muniqué.Dans l’espoir de voir la paix revenir défini-tivement en Libye, Nkosazana DlaminiZuma a une fois de plus demandé à toutes

« les parties prenantes libyennes de réglerleurs divergences politiques par le dia-logue, dans le cadre des institutions exis-tantes ». Elle a réitéré l’engagement del’UA, aux côtés des partenaires internatio-naux, à soutenir les efforts du gouverne-ment libyen, sous la direction du Premierministre Ali Zeidan, en vue de stabiliser lasituation dans le pays, y compris à traversla restauration de l’ordre public, et, par-tant, de créer les conditions nécessaires àl’aboutissement de la transition en cours.Dimanche, la population de Tripoli a ob-servé une grève générale, sur fond d’appelà la désobéissance civile, pour dénoncerces violences meurtrières qui, selon les ob-servateurs, risquent de plonger le paysdans la guerre civile. Le ministère libyen encharge de la santé a indiqué qu’ellesavaient éclaté quand une milice originairede Misrata, installée dans le quartier deGharghour, dans le sud de Tripoli, avait tirésur des manifestants pacifiques venus ré-clamer son départ de la capitale. En repré-sailles, des hommes armés ont attaqué leQG de cette milice, au prix d’affrontementsmortels.Le ministre canadien des Affaires étran-

gères, John Baird, dont le pays a joint savoix à celle de la communauté internatio-nale pour condamner ces violences, a ap-pelé les Libyens à y mettre un terme. «Lesévénements des deux derniers jours, a-t-ildéclaré, démontrent clairement que la pré-sence de milices armées échappant aucontrôle de l’État constitue toujours le prin-cipal facteur d’instabilité en Libye. Il fautdonc accélérer les efforts déployés en fa-veur du désarmement, de la démobilisa-tion et de la réintégration des miliciens. Ilne faut pas que les sacrifices consentis du-rant la révolution aient été faits en vain.Pour achever la transition démocratique,il importe que tous les Libyens unissentleurs efforts pour favoriser la stabilité, la sé-curité et la prospérité dans leur pays. »Signalons que la population de Tripoli pro-teste régulièrement contre la présence defactions armées dans leur ville. Ces milicesvenues d’autres localités avaient participéà la libération de Tripoli en août 2011, maisdepuis lors, profitant du vide sécuritaireainsi que du dysfonctionnement du sys-tème judiciaire dans le pays, elles ne son-gent pas à quitter la capitale.

Nestor N'Gampoula

PIRATERIE

L’exercice naval régional Cutlass express2013 se poursuit en haute mer

LIBYE

L’Union africaine préoccupée par la situation dans le pays

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L’événement aura lieu le 20novembre au siège de laBanque mondiale àWashington, aux États-Unis.L’édition de cette année estl’occasion de débattre durôle essentiel qui revientaux systèmes juridiques etjudiciaires dans lapromotion des résultats dedéveloppement.Organisée par la Banque afri-caine de développement(BAD), en collaboration avecla Banque mondiale, cettejournée se présente commeun forum permettant auxpraticiens du droit et du dé-veloppement, aux universi-taires, aux gouvernements età la société civile de planchersur le thème « Droit, justiceet développement (en an-glais Law, Justice and Deve-lopment, LJD). De fait, lesparticipants examineront dequelle manière le droit et lajustice peuvent aider à tra-duire en actes le droit à l’ex-pression, le contrat social etl’obligation de rendrecompte dans les impacts dudéveloppement en Afrique.Cela, pour la simple raisonque la Journée de l’Afrique

vise à consolider le savoir surles grandes questions juri-diques qui sont en train devoir le jour sur le continent.Selon un communiqué, troissujets principaux seront étu-diés à cette occasion. Ils’agira pour les participantsde se pencher sur les oppor-tunités économiques des in-dustries extractives (princi-palement dans les secteursdu pétrole et du gaz) ; la coo-pération constructive avecles Brics (Brésil, Russie,Inde, Chine et Afrique duSud) et la coopération Sud-Sud ; les nouvelles initiativesémergentes, notamment leFonds Africa50, qui chercheà libérer des sources privéesde financement privé et à ac-célérer la vitesse de livraisondes infrastructures enAfrique, créant ainsi unenouvelle plateforme pour lacroissance et la prospéritéde l’Afrique ; les questionsémergentes liées aux flux fi-nanciers illicites et l’évolu-tion que l’on a pu observerrécemment dans la constitu-tion d’un certain nombre depays.Comme le droit est un outil

essentiel pour la promotionde la croissance économiqueet du développement, les ex-perts juridiques de la Banquese joindront à un grouped’homologues, de magistrats,et de hauts fonctionnairesdes principaux ministèresconcernés, des institutionslocales et internationales,pour offrir une perspectivemondiale sur l’Afrique et lesprincipaux enjeux de déve-loppement et de droit aux-quels elle est confrontée.Le président de la BAD, Do-nald Kaberuka, prendra laparole à l’ouverture des tra-vaux, et devra donner le tonà un travail en profondeursur les questions juridiquesessentielles pour le proces-sus du développement del’Afrique.Signalons que durant plu-sieurs décennies, un certainnombre de pays africains sesont attelés à élaborer et àmettre en œuvre des ré-gimes juridiques efficacesafin de promouvoir un déve-loppement économique du-rable, mais les résultats ontété mitigés.

Nestor N'Gampoula

À l’initiative de la Banquecongolaise de l’habitat (BCH),représentée par son directeurgénéral adjoint, ChristopheAnselme Douma, et sous le hautpatronage de l’ambassade duCongo en France, représentée parHenri Dimi, conseilleréconomique, une réunion detravail s’est tenue dans les locauxde l’ambassade dans le but derépondre aux attentes desCongolais de l’étranger quant àl’accès à l’habitat au CongoAutour de la table, jeudi 14 no-vembre, Henri Dimi a réuni les re-présentants de la BCH, de la Bankof Africa, de la Générale Immobi-lière Solution Global (GIS) et desCongolais de l’étranger, membresde cinq associations (Étoiles, Gé-nérations solidaires, Dimpa-IESRM, Credo France et CADP).« On peut qualifier cette rencon-tre de première concertation.Nous avons pris connaissance deplusieurs attentes et propositionsexprimées par la diaspora surl’accès à la propriété dans sonpays d’origine. Créée en 2008, laBCH, dont c’est le métier, est encapacité de proposer une pano-plie de produits adaptés aux at-

tentes personnalisées de nos com-patriotes de l’étranger. Elle tra-vaille avec des partenaires insti-tutionnels, financiers comme laTunisian Foreign Bank et envi-sage élargir cette collaboration àla diaspora. Nous plaçons lesCongolais de l'étranger en bonneposition dans nos perspectives dedéveloppement. Au moment deréaliser leur projet de réappro-priation de leur pays d’origine,la BCH se propose d’être leur par-tenaire d’accompagnement étapepar étape dans la chaîne d’acqui-sition d’un logement ou dans lecadre de l’investissement auCongo », assure Christophe An-selme Douma.Les autres participants soulignent,eux aussi, la nécessité d’établir unprocessus d’intermédiation. Tousinsistent sur le besoin d’être rassu-rés tout au long du parcours. L’ob-jectif est clair : intéresser la dias-pora et faciliter l’accès à lapropriété, à l’image des migrantsdes pays de l’Afrique de l’Ouest où« les bonnes pratiques de séden-tarisation sont mises en place de-puis belle lurette », affirment-ilsen chœur. Tous veulent maintenirun lien avec le Congo et bien vivre

leur bi-appartenance entre leurpays d’accueil et leur pays d’ori-gine. Parmi leurs multiples préoc-cupations, la première, et non lamoindre, est la capacité de se pro-

curer un pied-à-terre au Congo.Cette volonté est capable d’impul-ser le transfert de la massed’épargne constituée à l’étrangervers le Congo dans un processusfiable assurant une traçabilitéclaire. Dans cet esprit, RenéMoundzika, directeur général deGIS Global, estime viable la tenue

en 2014 d’un salon destiné à l’im-mobilier au Congo. « Il était im-portant de participer à cette dy-namique et d’exprimer ladiversité de la diaspora. Nous sa-

luons l’initiative de la BCH.Celle-ci permet de mettre en placeles filières d’investissement. C’estun rapprochement stratégiquequi vise à établir et à baliser lesfilières sécurisées des partena-riats crédibles et efficaces à desti-nation des Congolais de l’étran-ger en vue d’investir dans les

secteurs porteurs au Congo-Braz-zaville. Jusqu’alors, il apparte-nait à la société civile d’aller versles entreprises. Aujourd’hui, laBCH vient vers la diaspora. Asso-cier la société civile comme pres-cripteur est une des méthodes àencourager. Nous sortons motivéset aptes à renforcer nos contactspour la tenue du forum de l’an-née prochaine où toutes les asso-ciations congolaises serontconviées et auront à charge defaire découvrir le Congo, en vuede son émergence en 2025 », ex-pliquent Corinne Marteau etFranck Kandot, présents à la ren-contre.Même son de cloche ducôté d'Ange-Laurent Coddy, deJean Gérard Mabonzo et de RochOkouélé, l’initiateur de la partici-pation de la diaspora aux festivitésde la municipalisation accélérée àDjambala le 15 août dernier : « Au-tour de nous, expliquent-ils, lescompatriotes sont dans les star-ting-blocks depuis l’appel du pré-sident de la République du 10avril 2013 à Paris. Cette réunionest une suite logique de notreadhésion au discours du chef del’État. »

Marie Alfred Ngoma

LOGEMENT

La BCH à la conquête des Congolais de l’étranger

Henri Dimi, conseiller économique de l'ambassade du Congo en France, recevant lesparticipants à la réunion (© Bertrand Kissangou)

Ce programme a été initié après la crise sécuritaire qui a secoué les trois ré-gions du Mali, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal. Il est doté d’une enveloppede1,5 milliard FCFA, pour une durée de 90 jours. Le plan concerne égalementun vaste chantier pour la relance des services sociaux de base (santé, éduca-tion) et les structures qui ont été saccagées. Il s’agit de restaurer les bâtiments,équipements et matériels. Dans le domaine de la santé, il est question de ré-nover les centres de santé communautaires, et de renouveler les stocks de mé-dicaments dans les trois régions, a expliqué le Premier ministre au cours dedeux réunions tenues en présence du directeur de cabinet du gouverneur deGao, Adama Kansaye.Ont pris part à la première réunion : tous les directeurs régionaux et les pré-fets et sous-préfets de Gao ainsi que les responsables des forces de défense etde sécurité du Mali. La deuxième réunion, s’est tenue quant à elle, entre le Pre-mier ministre et les associations de femmes et de jeunesse ainsi que les acteursde la société civile. «Le plan de développement accéléré des trois régions du Norddu Mali, qui a un coût estimatif évalué à 11 milliards FCFA, est axé sur la sécu-rité, la bonne gouvernance, le renforcement des institutions pour aller vers le can-tonnement et la réinsertion socioéconomique, comme prévu dans l’accord préli-minaire signé le 18 juin dernier à Ouagadougou entre le gouvernement malienet les groupes armés», a indiqué le Premier ministre malien. Au cours de la ren-contre, les populations ont surtout évoqué leur inquiétude concernant l’insé-curité.Par la suite, le Premier ministre s’est entretenu avec les forces françaises(Serval) et les Forces armées maliennes (FAMA) ainsi que les chefs Songhaïet Arma de Gao. Il était accompagné du ministre de l’Éducation nationale, del’Emploi et de la Formation professionnelle, et du ministre de la Sécurité.Signalons qu’au lendemain du lancement de ce programme d’urgence, desscènes de violence ont éclaté à Kidal, dans le Nord-Est, le jeudi 14 novembre.Plusieurs partisans de la rébellion touareg du Mouvement national de libé-ration de l’Azawad (MNLA) ont saccagé des bâtiments publics en signe deprotestation contre la décision de leurs chefs de quitter ces locaux. À l’ori-gine de ces émeutes, la décision par les groupes armés, notamment leMNLA, de remettre le gouvernorat à l’État malien. La tension est montéed’un cran et l’arrivée de nouveaux soldats de l’armée malienne n’a faitqu’envenimer la situation.

Yvette Reine Nzaba

MALI

Lancement d’un pland’urgence pour les troisrégions du NordLe Premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, a lancé le 13 novembre à Gao, unprogramme d’urgence visant à améliorer les problèmes en courant électrique.

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Nigeria. L'otage français Francis Collomp « s’est libéré »Le président français François Hollande a salué la libération de FrançoisCollomp, otage au Nigeria depuis le 20 décembre 2012, et a « exprimétoute sa gratitude aux autorités nigérianes ». Selon l’AFP, l’avion médica-lisé ramenant du Nigeria l’ingénieur français âgé de 63 ans, qui a échappéce week-end à ses ravisseurs, a atterri lundi à l’aéroport militaire de Villa-coublay, près de Paris. Il était accompagné depuis le Nigeria par le minis-tre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

À l'occasion de cetanniversaire célébré les 28et 29 octobre à Malabo enGuinée Équatoriale, les paysmembres du Poolénergétique d’Afriquecentrale (PEAC) ont proposéde doubler leursinvestissements dans lesprojets intégrateurs afin decontribuer tant soit peu à lasécurité énergétique enAfrique centrale, classéeparmi les sous-régions lesmoins éclairées au monde.

Malgré des avancées signifi-catives au regard du bilandes 10 ans de vie de cet or-ganisme, établi par le secré-taire permanent du PEAC,Chrysostome Mekondongo,l’Afrique centrale, pourtant do-tée du plus grand potentiel hy-droélectrique d’Afrique et d’unensoleillement propice, restetoujours moins éclairée, àl’image d’autres sous-régions dumonde. Pour combler ce retard,les 10 pays membres du PEACont résolu de développer et dedoubler des projets intégra-teurs, afin de contribuer à la sé-curité énergétique de la sous-région. De même, ils ont décidéd’œuvrer pour l’interconnexioneffective des réseaux en vue demutualiser les ressources éner-gétiques.Sur ce point, les États membres

du PEAC sont persuadés d’unhorizon meilleur qui s’annoncedans cette zone, avec, entre au-tres, la mise en œuvre pro-chaine, par la Banque africainede développement (BAD), de lapremière phase du projet« Grand Inga » en Républiquedémocratique du Congo (RDC).Les études de préfaisabilité etde faisabilité relatives à la miseà exécution de ce projet,confiées au Groupement Élec-tricité de France en collabora-tion avec une société cana-dienne (AECOM), sont déjàréalisées. À terme, cette infra-

structure hydroélectriqued’une puissance maximale de4.800 à 7.000 méga watts, ajou-tée aux barrages de Sonda etChollet de 1.000 et 600 mégawatts, permettra au PEACd’augmenter vraisemblable-ment ses capacités de produc-tion additionnelle jusqu’à envi-ron 8.000 méga watts.Le ministre de l’Énergie et del’Hydraulique, Henri Ossebi, quiconduisait la délégation congo-laise à la cérémonie en l'hon-neur des dix ans du PEAC, a,dans son allocution de circons-tance, soutenu efficacement la

réussite de ces projets. Il a, parailleurs, saisi l’occasion pour in-viter ses homologues à s’inves-tir pleinement afin de relever cedéfi.Rappelons que le PEAC est unorganisme de la Communautééconomique des États d’Afriquecentrale (Cééac). Il a pour mis-sions de : renforcer la sécuritéd’approvisionnement en électri-cité des pays de la Cééac ; ac-croître le taux d’accès à l’élec-tricité des populations ;améliorer la fiabilité du systèmeélectrique et sa qualité dans lespays d’Afrique centrale ; créer

un marché sous-régional de li-bre-échange. Son objectif prin-cipal est de valoriser le poten-tiel hydroélectrique de l’Afriquecentrale pour satisfaire, à l’hori-zon 2025, toutes les formes dedemande d’électricité au seinde l’espace Cééac.Les dix pays membres du PEACsont : le Congo, la Républiquedémocratique du Congo, l’An-gola, le Tchad, le Cameroun, laGuinée Équatoriale, le Burundi,la République centrafricaine, leGabon et Sao Tomé et Principe.

Firmin Oyé

ÉNERGIE EN AFRIQUE CENTRALE

Les pays membres du PEAC décident de doublerleurs investissements

Les personnalités officielles lors de la cérémonie célébrant les dix ans du PEAC

L'actrice américaine Mia Farrow, qui est ambassadrice de bonne volontéde l'Unicef, a lancé un appel jeudi à la communauté internationale pourqu'elle vienne en aide à la République centrafricaine (RCA), un pays aubord de la faillite. Dans une conférence de presse à l'ONU à Genève, au re-tour de son dernier séjour en RCA, Mme Farrow a expliqué que la popula-tion de la Centrafrique était le «peuple le plus abandonné sur la terre».Se-lon l'actrice, « les germes d'un génocide » sont à l'oeuvre dans le pays, et lasituation humanitaire y est catastrophique.Quelque 35.000 personnes se sont réfugiées à Bossangoa (ouest), a-t-elledit, et « personne ne protège la population civile », constamment menacéepar des groupes armés qui font régner la terreur dans cette région d'où estoriginaire l'ex-président François Bozizé, renversé le 24 mars par les re-belles de la coalition Séléka. Selon Mme Farrow, le pays est menacé desmêmes drames que la Somalie ou le Rwanda. Selon l'Unicef, quelque350.000 enfants ont été enrôlés par des groupes armés en RCA. L'Unicef alancé un appel à l'aide internationale de 32 millions de dollars pour la Cen-trafrique, dont seuls 12 millions ont été financés à ce jour. Mia Farrow estambassadrice de bonne volonté de l'Unicef depuis l'année 2000. Elle s'estrendue pour l'organisation onusienne pour l'enfance en Angola, au Came-roun, en Guinée, à Haïti, au Liban, au Nigeria, en Ouganda, en Républiquedémocratique du Congo, au Tchad et au Soudan.

(AFP)

L’ancien Premier ministre italienredit sa conviction : aucun descinquante-quatre États africainsne s’en tirera seul.La conviction de Romano Prodi,actuel envoyé spécial du secré-taire des Nations unies pour le Sa-hel et ancien président de laCommission européenne, s’af-firme avec constance. Dans les fo-rums internationaux, il ne cessede rappeler : c’est unie quel’Afrique vaincra les nombreuxdéfis qui l’attendent. Aussi bienen matière d'économie, d'infra-structures que de politique, c’estpar la voie de l’union que le conti-nent pèsera davantage sur lascène internationale. L’hommepolitique italien, qui est aussi pro-fesseur d’économie, ne cesse derappeler que l’Afrique est deve-nue le terrain de son engage-ment : « Pour moi, l’Italie, c’estfini », a-t-il dit quand on lui de-mandait un commentaire sur lasituation actuelle de son pays.Intervenant le 16 novembre à unerencontre d’humanitaires italiens

dans le cadre d’une mobilisationdes médecins soutenue par l’uni-versité catholique de Milan en fa-veur de l’Afrique, Romano Prodis’est montré plus « africano-phone » que jamais. Pour lui, lecontinent « acquiert chaque jourdavantage une importance plusdéterminante pour le futur dumonde ». Mais pour saisir les op-portunités qui s’offrent désor-mais à lui, il « devra trouver lavoie de son unité. C’est cela levrai problème. Du reste, com-ment, chacun dans son coin,les cinquante-quatre États afri-cains pourraient-ils s’en sortirseuls ? »La liste de ses projets en faveurdu Sahel est longue : approvision-nement en eau potable des com-munautés ; infrastructures ; éner-gie ; centres de santé etétablissements scolaires et de for-mation professionnelle. Ce vasteprogramme sera mené à bon portsi, aux côtés d’une Afrique plusunie, se tient avec constance etcohérence une communauté in-

ternationale qu’il accuse detrop réagir à l’urgence émou-vante du moment sans visiond’avenir. Il faudra « un enga-gement continu », a-t-il sou-ligné devant des centaines devolontaires italiens qu’il a fé-licités pour leur action.La communauté internationale selivre à une agitation frénétiquesans efficacité quand elle devraitagir par des politiques capables,par exemple, d’influer à longterme sur l’organisation socialedes États. « Faute de cela, ce sontdes morts qui se comptent parcentaines dès la première séche-resse ou la première épidémie »,a redit Romano Prodi. Il a plaidéavec force pour que la commu-nauté internationale adopte despolitiques de suivi ou ait simple-ment de la mémoire et du bonsens : « J’ai participé à douzesommets du G8 dans ma vie,aucun d’eux ne se distinguepar la réalisation des pro-messes faites ! »

Lucien Mpama

ONU-GENÈVE

Mia Farrow lance un appel à l'aideinternationale pour la RCA

ITALIE

Romano Prodi appelle de nouveau à l’unité de l’Afrique

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14 | CULTURE B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Ces cours, qui débutent le mardi19 novembre, concrétisent lacoopération culturelle entre leVenezuela et le Congo. Lepremier secrétaire del’ambassade du Venezuela auCongo, Marcos Santiago, apatronné la cérémonie officiellede lancement la semainedernière au siège del’ambassade.Les hymnes du Congo et du Vene-zuela ont ouvert la cérémonie,avant le discours de Marcos San-tiago. «Nous n’allons pas nous ar-rêter là, d’autres options vien-dront. Nous donnerons égalementdes primes pour que les Congolaisqui sont frères pour des Vénézué-liens participent à cette activitéculturelle et éducative », a indiquéle premier secrétaire de l’ambas-sade. Au lieu d’une centaine depersonnes attendues aux cours,c’est plus de trois cents demandesque l’ambassade a reçues. Quatregroupes ont été créés : le premiergroupe aura cours le matin de 8h

à 9h ; le deuxième, de 9h à 10h ; letroisième, de 15h à 16h ; et le qua-trième de 16h à 17h. Les cours sedérouleront tous les mardis et jeu-dis pendant trois mois. «Ceux quin’ont pas eu l’opportunité de s’ins-crire à cette session pourront lefaire au mois de mars, lorsquenous ouvrirons la deuxième sé-rie », a précisé Marcos Santiago.Notons qu’un diplôme de recon-naissance a été offert au groupeSalsa Idéal pour son appui à l’ou-

verture des cours d’espagnol.Dans le but de faire découvrir leVenezuela aux participants, unfilm a été projeté. L’agenda Afrique de la mission di-plomatique prévoit non seule-ment la promotion de la langue es-pagnole, mais aussi de valoriserles racines africaines de la culturede la République bolivarienne duVenezuela qui ont produit un mé-tissage fécond.

Bruno Okokana

Ce roman est inspiré parl’expérience de Jean-MichelAudoual auprès des enfantspassionnés. Dans cet ouvragel’auteur met en exergue lesenfants qui manifestent unecertaine intelligence au-delàde leur âge. Le livre parle d’Yvan, person-nage principal, qui, à l’âge de

trois ans déjà, s’interrogeait surle sens de la vie et de la mort.Une année plus tard, Yvan part àl’école où il apprend à lire toutseul sans aucune aide quel-conque. Des aptitudes qui inter-pellent les instituteurs. À ceci

s’ajoute la nature des questions,très complexes, que le petitYvan posait souvent. Traité de fou, personne ne com-prenait Yvan, ni dans sa familleni à l’école. D’aucuns le pre-naient pour un extra terrestre. Ilétait même la cible de ses cama-rades qui le jalousaient et le bat-taient sans cesse. Arrivé en

sixième, Yvan intègreune école expérimen-tale et se lie d’amitiéavec un camarademalentendant. Maisl’entrée au lycée leplonge à nouveau dansle désarroi jusqu’aujour où il fait une ren-contre providentielle.Paru aux éditions Édi-livres, Confessions or-dinaires d’un enfantprécoce comprend166 pages. Jean-Mi-chel Audoual est pro-fesseur de français auxcollège et lycée SainteMarthes-Chavagnes àAngoulême. Il accom-pagne des enfants in-tellectuellement pré-coces depuis douzeans. En 2000, lorsque

le collège dans lequel il travailleouvre une classe pour ce typed’enfants, il en devient le profes-seur principal, et parvient à re-motiver ces enfants en souf-france.

Rosalie Bindika

La deuxième édition du festival Festicacao, comme l’indique son thème– « Relève » –, est destinée aux jeunes. Il permettra de sensibiliser lesjeunes des pays producteurs de cacao à l’intérêt de cette activité. Lacérémonie d’ouverture aura lieu à Yaoundé et sera marquée par unefoire-exposition et un gala dénommé Cacao Awards. Une conférencede presse sera organisée le 29 novembre à Monatélé tandis que les villesde Batouri et Koumba accueilleront une causerie-débat des cultiva-teurs de cacao. Le même jour, des journées portes ouvertes et une ca-ravane mobile se dérouleront à Douala. « Dès sa première, édition, leFesticacao s'est imposé comme l'un des plus grands événements de ce typeen Afrique subsaharienne », souligne le ministre camerounais du Com-merce, Luc Magloire Mbarga Atangana.La cacaoculture est un élément essentiel de l’économie camerounaise.Le gouvernement a, par ailleurs, fait de l'implication des jeunes dans laproduction du cacao un objectif majeur. En témoigne le programmeNew Generation à travers lequel le gouvernement accompagne et sou-tient les jeunes issus des centres de formation agricoles dans leur in-sertion pour devenir des professionnels dans la cacaoculture et la ca-féiculture. Le Festival international du cacao a été lancé en novembre2012. Il a pour objectif de promouvoir la consommation du cacao et deses dérivés dans les pays producteurs ; de s'inscrire dans la mouvancede redynamisation des produits de rente ; de stimuler la consommationdu cacao ; d'intéresser les jeunes à la production du cacao. Au cours decette deuxième édition, il sera essentiellement question d'amener lesjeunes à s'impliquer dans la production du cacao.

Tiras Andang

LITTÉRATURE

Jean-Michel Audoual signe« confessions ordinaires d’unenfant précoce »

FESTIVAL INTERNATIONAL DU CACAO

La deuxième édition démarre le 28novembre au CamerounOrganisé par le ministère du Commerce en collaboration avec leconseil interprofessionnel du cacao et du café, la deuxième édition duFestival international du cacao (Festicacao) aura lieu du 28 au 30novembre dans plusieurs villes du Cameroun.

COOPÉRATION CULTURELLE

L’ambassade du Venezuelalance des cours d’espagnol

Photo de famille avec le premier secrétaire de l'ambassade du Venuezela (© DR).

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ANNONCE I 15B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

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16 | ANNONCES B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Dans le cadre de son extension, le cabinet dentaireSEMINET recherche une consultante en communi-cation bilingue possédant des compétences solidesen expression orale et écrite, ainsi que dans l’utilisa-tion de l’outil informatique (Word, PowerPoint etExcel). Elle devra être dynamique et proactive, ca-pable de rendre compte de façon pertinente et des’organiser.

La candidate est invitée à déposer sa lettre de mo-tivation et son CV avec photo au cabinet dentaireSEMINET sis au 2ième étage de l’immeuble CNSS,au-dessus de la pharmacie Mavré ou à l’envoyer àl’adresse email suivante :[email protected].

Tél : 06 683 15 14 / 05 551 42 96.

RECHERCHE CONSULTANTE EN COMMUNICATION

NSIA Vie Assurances recrute pour sa force de vente descommerciaux pouvant faire acte de candidature des per-sonnes remplissant les conditions suivantes :1.Être âgé de 24 ans ou plus 2.Être dynamique et de bonne moralité 3.Être titulaire au minimum du BAC ou avoir le niveau Termi-nale ou une expérience dans le domaine commercial4.Aimez le mode de rémunération basé sur les commissionsdes affaires produites (salaire = commissions sur ventes)5.Être disponible immédiatement. (Etudiant poursuivant sesétudes actuellement, s’abstenir)Dossier à fournir :- CV + copie du diplôme, ou éventuellement une attestationde stage justifiant une expérience dans le domaine commer-cial. - Lettre de motivation ;- 2 photos d’identité de même tirage- 1 photocopie d’une pièce d’identité- Adresse de votre correspondantDate limite de dépôt des dossiers : Mercredi 20 Novem-bre 2013 avant midiCandidature sous pli fermé avec la mention « NSIA Vie Assu-rance, recrutement des conseillers commerciaux » à dépo-ser à l’adresse suivante :1, Avenue Foch, angle rue Sergent Malamine Brazzaville(Face Hôtel de ville, 3e étage).

Tél : 22 282 24 92

Avis de recrutement des commerciaux

P. Alain Céphas Bansimba Muanga, les familles Muanga etMboutani remercient Son Excellence Mgr Anatole Milandou,le directeur général des Douanes et des droits indirects, lescadres et agents des douanes, la congrégation des petitessœurs dominicaines, la chorale l’Arche de Noé de la paroisseJésus-Ressuscité et de la Divine miséricorde, l’associationla grande famille le Casca, les amis et connaissances, pourleur affectueuse assistance morale, matérielle et financière,suite au décès de leur regretté frère Jean Claude Pouf Ban-zouzi Muanga, inspecteur principal des Douanes, survenu le7 novembre à Brazzaville et inhumé le 15 novembre au ci-metière Wayako final. Qu’ils trouvent, ici l’expression de leurprofonde reconnaissance.

REMERCIEMENTS

Luce-Jennyfer Mianzoukouta, Journaliste aux Dé-pêches de Brazzaville et toute la famille Mianzoukoutaremercient :Tous ceux qui ont connu et aimé; tous ceux qui ontentouré de leur amitié Toussaint-Alex Mianzoukouta Et annoncent que leur oncle, père, cadet et fils reposedepuis dimanche 17 novembre 2013, dans la paix duSeigneur, au carré familial du cimetière de Kibouendé. Merci à tous ceux qui nous ont assistés au Maroc, auCongo et en Italie.

Son Excellence Mr Henri Lopes Ambassadeur duCongo en France, la famille Oba, Bitsinkou etTchicaya ont le regret d’annoncer le décès de leursœur et mère survenu le 14 novembre 2013 enFrance Madame Oba Yvette agent DE l’ARC. La dépouille mortuaire arrive ce mercredi 20 no-vembre par le vol régulier d’Air France de 18h àBrazzaville.La veillée se tient sur l’avenue Nelson Mandela nonloin de l’Hôpital le Mickaël. L’inhumation aura lieu cejeudi 21 novembre 2013 au cimetière du Centre ville.

NÉCROLOGIE

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SPORTS I 17B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Remporter un combat est le pari que sefixe tout compétiteur. Seulement pour yparvenir, il faut marquer plus de pointsque l’adversaire en tenant compte de laréglementation du jeu qui ne manquepas de contraintes. Décryptage.Avant d’en venir aux mains dans uncombat réglementaire de judo, l’arbi-tre fait saluer les combattants puis ilprononce le mot Hajimé ! qui est unordre signifiant « Commencez le com-bat ! ». C’est à partir de là que lechrono des points est déclenché pourles compétiteurs. La victoire se dis-pute alors âprement. Pour l’emporterd’entrée de jeu, l’un des compétiteursdoit marquer un ippon (victoire netteen combat). Il doit, pour y parvenir,projeter son adversaire sur le dos parune technique exécutée sans faute.Ainsi, tenant compte de l’efficacité dela projection réalisée et de la chuteimposée à l’adversaire, l’arbitre an-nonce alors ippon pour signifier la vic-toire et l’arrêt immédiatement ducombat en faveur du combattantayant initié la technique. Le cas de fi-

gure n’est pas le même si le vainqueurimmobilise son adversaire au sol. Lecas échéant, en effet, il faut maintenirle concurrent sous immobilisationpendant 25 secondes avant que la vic-toire ne soit annoncée.Si lors de la projection, l’adversairetombe sur les fesses, l’initiateur de latechnique obtient un petit avantageappelé koka (3pts). Le combat sepoursuit. Par contre, quand le concur-rent projeté tombe sur le côté, sonvis-à-vis décroche un avantage moyennommé yuko (5pts). Au cas où ce der-nier multiplierait les yuko, il obtien-drait alors un waza-ari, synonymed’un grand avantage sur l’adversaireou presque une victoire. Là encore, lecombat se poursuit. La règle voudraitqu’un doublé de waza-ari donne im-médiatement un ippon à l’auteur dumouvement. Me Alex Mankou, cein-ture noire premier dan, interrogé à cepropos, est allé jusqu’à préciser qu’uncompétiteur pouvait également mar-quer des points dans un combat parrapport aux erreurs commises par

l’adversaire : « Quand l’un descombattants fait un acte non ré-glementaire, l’avantage revient àl’autre », a-t-il expliqué.Ainsi, le concurrent, auteur d’une er-reur de nature à ne pas attaquer, àmettre la main sur le visage de l’autre,à tendre les bras… écope d’un pre-mier avertissement (shido) octroyantun koka à l’adversaire. Pour une fauteplus grave (sortir du tatami ou fausseattaque), il écope d’une pénalité ap-pelée chui, synonyme d’un yuko en fa-veur de l’adversaire. La pénalité sui-vante est le kaikoku qui donne unwaza-ari au concurrent. Et finale-ment, il y a l’impardonnable qui est lehansoku-maké donnant un ippon àl’autre. Cette pénalité est infligée no-tamment pour insulte à l’arbitre. Fi-nalement, le combat se termine, letemps est écoulé, l’arbitre l’annonceavant d’indiquer le vainqueur en por-tant haut son bras. Les deux combat-tants se saluent pour ensuite quitterle tatami.

Rominique Nerplat-Makaya

RÈGLES DU JEU

La notation des points dans un combat de judo

Deux judokas en combat

Seize équipes disputent ce 19 novembre,les huit derniers billets qualificatifs à laCoupe du monde qui se jouera en 2014 auBrésil.

En Europe : France-UkrainePlacés au pied du mur après leur défaitevendredi à Kiev 0-2, les Bleus doivent pui-ser dans leurs réserves pour réaliser l’ex-ploit face à l’Ukraine et se qualifier pour laphase finale. La tâche s’annonce très diffi-cile pour la France d’autant plus qu’aucuneéquipe battue lors des barrages par unécart de deux buts n’a su remonter ce han-dicap. Les Français, très avertis, donnerontà coup sûr le meilleur d’eux même pourl’emporter sur un score de 3-0 pour priverles Ukrainiens d’une qualification qui leurtend déjà les bras. En cas d’une victoire de2-0 en faveur des Français, on aura re-cours aux prolongations puis aux tirs aubut si le score reste inchangé.

Roumanie-Grèce :Comme les Français, les Roumains battuspar la Grèce 1-3 lors de la premièremanche des barrages sont condamnés àl’exploit ce mardi. N’ayant plus son destinen main la Roumanie s’appuiera sur l’avan-tage de terrain et du soutien de son publicpour tenter d’inscrire les deux buts sans enencaisser un, condition sine que non pours’assurer la qualification pour le Brésil2014. Il faut absolument prendre autant derisque pour renverser la vapeur mais elledoit se méfier des Grecques bien outillésdans la gestion du match.

Suède-Portugal :Les Portugais vainqueur à l’aller 1-0 grâceau but de Cristiano Ronaldo feront le dé-placement de la Suède dans le but de re-trouver l’efficacité qui leur avait manqué àl’aller face aux coéquipiers de Zlatan Ibra-himovic ou à défaut conserver cet acquis.Côté suédois, l’écart d’un but n’est pas in-surmontable. Les Suédois aligneront sansnul doute une ossature plus offensive pouroffrir plus de ballons à Ibrahimovic.

Islande-CroatieAuteur d’un match nul de 0-0, l’Islande a lapossibilité de se qualifier pour la premièrefois de son histoire à la phase finale de laCoupe du monde si elle l’emporte devant laCroatie qui, malgré ses talentueux joueurs,n’arrive pas à trouver ses marques sur leplan offensif. Ce score de zéro but partoutreste tout de même un piège pour les deuxéquipes qui ont chacune des possibilités.

AfriqueAlgérie-Burkina-FasoLes Fennecs seront la seule équipe du Ma-ghreb s’ils parvenaient à battre les Étalonsdu Burkina-Faso vainqueur à l’aller sur unscore de 3-2, les trois premières nationsafricaines qualifiées étant le Nigeria, laCôte d’Ivoire et le Cameroun. L’Algérieconserve toutes ses chances de qualifica-tion pour avoir réussi à inscrire deux butsà Ouagadougou. Une courte victoire d’unbut à zéro leur ouvrira les portes du mon-dial. Les Étalons libérés de la pression deleur public feront le déplacement d’Algériedans le but de réaliser une mission com-mando.

Égypte-GhanaBattus 1-6 à Kumasi, les Pharaons ne joue-ront mardi contre le Ghana que pour leshonneurs. Vu l’expérience des Blacks stars,ils rentreront dans la légende du footballs’ils parvenaient à infliger un 5-0 au Ghana.

Océanie et AmériqueNouvelle Zélande-MexiqueLes Mexicains vainqueurs à l’aller 5-1 sontbien partis pour valider ce mardi son ticketpour le mondial 2014.

Uruguay-JordanieLes Uruguayens qui auront le privilège dedisputer le match retour de barrage à do-micile ont déjà fait le plus dur en infligeantà son adversaire 5-0 à l’aller. Le match dece mardi sera une occasion pour eux deconfirmer leur suprématie.

James Golden Éloué

ÉLIMINATOIRES COUPE DU MONDE 2014

Les rendez-vous d’aujourd’hui

Trois organismes seront partie prenante de lacoordination du Coja. Il s’agit du Comité natio-nal olympique et sportif congolais, de la mairiede Brazzaville où se dérouleront les jeux ainsique le ministère des Affaires étrangères. Ce dé-partement ministériel, en effet, devrait jouerson rôle dans le cadre des négociations avecl’Union africaine qui a désigné le Congo pourabriter ces jeux dits du cinquantenaire. « Nousavons sollicité du président de la République decompléter ce décret afin de prendre en compteces structures omises », a déclaré le ministredes Sports et de l’Éducation physique, Léon Al-fred Opimbat. En sa qualité de président duCoja, il a par ailleurs assuré que les structuresconcernées peuvent d’ores et déjà se considé-rer comme faisant partie de la coordination ducomité. La décision d’élargir cette instance duCoja a été validée lors de la session inauguralede la structure en charge d’organiser les jeux.La rencontre s’est tenue le 18 novembre à Braz-zaville. Il faut rappeler que le Coja est égale-ment composé d’un conseil exécutif et de plu-sieurs commissions spécifiques. Cette sessioninaugurale a également permis aux participantsde passer au peigne fin les documents que leCoja présentera à l’Union africaine et à d’autrespartenaires qui prendront part à la première

réunion conjointe et préparatoire des onzièmesJeux africains. Elle se tiendra à Brazzaville du20 au 25 de ce mois. Le Coja mettra à la dispo-sition de la structure panafricaine les rapportsde préparation administrative et d’infrastruc-tures. Ces documents ont d’ailleurs été adoptéslors de la session inaugurale. La question dusiège du Coja était aussi à l’ordre du jour. À cepropos, le bureau a été responsabilisé pour sui-vre le dossier jusqu’à son aboutissement.Le suivi des questions liées aux aires de jeuxsupplémentaires pour les entraînements et leséchauffements lui revient également. « Les tra-vaux réalisés ont atteint un niveau d’exécutionsatisfaisant […] mais il y aura également lesaires de jeu additives. Nous y parviendronstout en sachant que nous sommes tenus par lesdélais », a indiqué Léon Alfred Opimbat.Cette session a connu la participation, entre au-tres, des présidents des fédérations sportives na-tionales, du secrétaire général de la Confédérationafricaine de handball, des directeurs généraux duministère des Sports et de l’Éducation physique.Plusieurs autres ministères étaient de la partie,notamment celui de la Culture et des Arts, d’au-tant que des activités culturelles auront lieu pourcélébrer le cinquantenaire de ces jeux.

R.N.M.

JEUX AFRICAINS

La coordination du comité d’organisation sera élargieLes structures qui n’étaient pas prises en compte par le décret portant création,organisation et fonctionnement du Comité d’organisation des Jeux africains (Coja)y seront intégrées.

Le présidium de la session inaugurale du Coja (© DR).

Page 18: N°1869 MARDI 19 …

18 | RDC / KINSHASA Les Dépêches de Brazzaville n°1869 - Mardi 19 novembre 2013

Créé par ordonnance

présidentielle, cet organe a

pour objet d’évaluer

périodiquement la mise en

œuvre des mesures prises et

d'en suivre l'application.Chose promise, chose due. Lechef de l’État vient de promul-guer l’Ordonnance portantcréation et organisation, pourune durée d’un an renouvela-ble une fois, du Comité natio-nal de suivi des recommanda-tions des Concertationsnationales (CNS-RCN). Aprèsavoir annoncé dans son dis-cours sur l’état de la nation,prononcé devant le Congrès le23 octobre la perspective demettre sur pied une structurechargée de veiller à l’applica-tion des recommandations is-sues des concertations natio-nales, Joseph Kabila vient depasser à l’acte. La publicationde cette ordonnance exprimetoute sa volonté du présidentde la République de ne paslaisser lettre morte les déci-sions découlant de ce forum

national.Selon les termes de cette or-donnance, le CNS-RCN a pourobjet d’évaluer périodique-ment la mise en œuvre des re-commandations des concerta-

tions nationales et d’assurer lesuivi de l’application, à court,moyen et long terme au niveautant national, provincial que lo-cal, des réformes qui en sontissues. La présidence de cet

organe sera cogérée par LéonKengo et Aubin Minaku, lesmêmes qui avaient piloté l’or-ganisation des concertationsnationales. Le CNS-RCNpourra se réunir une fois par

trimestre pour une durée nedépassant pas 6 jours, surconvocation du Présidium. Ilse réunit en session extraordi-naire, en cas de besoin, à l’is-sue de laquelle un compterendu est réservé à la nation.Deux organes vont se mouvoiren son sein, en l’occurrence, lePrésidium et la plénière. Lepremier est l’organe d’impul-sion et d’orientation tandis quele second qui comprend les dé-légués des institutions pu-bliques, des partis politiques etde la société civile, pourras’éclater en commissions selonle nombre et le contenu desthématiques à aborder. LeCNS-RCN dispose, par ailleurs,d’un budget de fonctionne-ment dont la gestion est assu-rée par le Présidium. Au termede leurs travaux ordinaires ouextraordinaires, les membresdu CNS-RCN dresseront àchaque fois un rapport généralà soumettre au président de laRépublique.

Alain Diasso

CONCERTATIONS NATIONALES

Mise sur pied d’un comité national de suivi des recommandations

Joseph Kabila entouré par Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo

Un réseau de falsification des cartes d'électeurs serait démantelédans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Selon radiookapi.net, l’Agencenationale de renseignements (ANR) a arrêté, le 17 novembre, àRutshuru-centre, à environ soixante dix kilomètres de Goma, le ges-tionnaire de ce réseau.Citant des sources concordantes, la radio onusienne, a indiquéque Jus-tin Irenge Baguma, qui est reconnu comme responsable d’un secréta-riat public, était depuis le mois de juillet aux services des rebelles duM23.Dans son audition, ce dernier aurait affirméavoir délivré plusieurscentaines de fausses cartes d’électeurs à partir de la maquette qui lui aété remise par les responsables rebelles.À en croire ce falsificateur, les responsables du M23 à Rutshuru lui au-raient également remis un ordinateur portable et une imprimante encouleur pour lui faciliter ce travail. « Ces deux kits, font partie dematé-

rielsinformatiquesdelaCommissionélectoralenationaleindépendante,

pillés par les rebelles pendant l’occupation de la cité de Rutshuru par le

M23 », a-t-il affirmé, notant qu’il a toujours travaillé sous menace.Les responsables de l’ANRàGomaet les autorités provinciales cités parla source, ne veulent pas se prononcer sur le sort de ce prévenu.

Lucien Dianzenza

La délégation kanangaise

conduite par le député provincial

Médard Mandjuandjua,

accompagné, pour la

circonstance, par le chef

coutumier de Tshikapa et député

provincial, Madila Kalamba

Kabuadi, le président du parti

RAMDC, JosephMunzenze, et un

acteur de la société civile, Jean

Bosco Kikunga, a évoqué les

raisons de ne pas aller à

l'encontre d'une telle perspective.Àsonarrivée àKinshasa, elle a dé-posé unmémorandumauprès desautorités nationales pour réitérerune fois encore le danger quecomporte lemaintien de la cité deLuebo comme chef-lieu. Dans cemémo, les signataires ont appeléles deux chambres du Parlement,à travers leurs présidents respec-tifs, à s’impliquer personnelle-ment dans le processus d’installa-tion de la province du Kasaï, avecTshikapa comme chef-lieu. Ils’agit d’un ultime plaidoyer, car laloi votée à l’Assemblée nationaleconfirme plutôt Luebo comme ca-pitale. Mais rien n'est perdu. Il y aencore la seconde lecture au Sé-nat, et le débat au sein de la Com-mission paritaire des deux cham-bres pour harmoniser les vues.Les signataires entendent ainsimettre la pression sur le législa-teur. Selon eux, un grand dangerpèse déjà sur cette nouvelle pro-vince avant même son installa-tion. Pour le chef Madila KalambaKabuadi, reprenant les grands

points du document lu intégrale-ment devant la presse, troisbonnes raisons justifient objecti-vement le choix de Tshikapa.D’abord, en tout premier lieu, ilfaut tenir compte des équilibres,et éviter de créer des frustrations.Pour lui, c’est la raison de la jus-tice, de l’équité et de la cohésionnationale. « La province actuelle

du Kasaï Occidental est composée

de deux espaces sociopolitiques :

l’espaceLuluaet l’espaceUnitéKa-

saïenne qui est le plus peuplé. La

villedeKananga, siègeactuelde la

province et futur chef-lieu de la

province du Kasaï Central est si-

tuéedansl’espaceLulua.Lacitéde

Luebo, chef-lieu du district du Ka-

saï, proposée comme futur chef-

lieu de la province, est également

situéedans l’espaceLulua».Selonlui, cette situation va davantageraviver les passions. Tshikapa aaussi l’avantage d'être une villecosmopolite et hétérogène, alorsque la cité de Luebo est habitée àplus de 80% par les Lulua. Autresfacteurs, les Lulua sont linguisti-quement proches des Luba deMbuji-Mayi, et cela aboutira àl’emprise par un seul peuple detrois capitales : Mbuji-Mayi, Ka-nanga et Luebo. Géographique-ment aussi, il est plus intéressantde miser sur une ville distante deplus de 200 km, au lieu d’une villeproche, à seulement une centainede km, avec tous les inconvé-nients pour relever le défi du dé-veloppement intégral de la pro-

vince. Au-delà, les signataires ontcherché aussi à attirer l’attentiondu législateur sur deux autres rai-sons, et nondesmoindres. Ils évo-quent la raison de jurisprudence,s’appuyant sur le fait que le légis-lateur a bien choisi Gbadolite, enÉquateur, comme capitale duNord-Ubangi au lieu de MobayiMbongo. « La Cité de Luebo se

trouve dans les mêmes conditions

de viabilité que Mobayi Mbongo ».

Rien n’empêche d’arriver à unmême cas de figure, car Luebo n’apas d’infrastructures d’accès etd’accueil susceptible de recevoirune nouvelle province. Enfin, il ya justement la question del'’inexistence des infrastructures.« Tshikapa a des immeubles

confortables,unaéroportnational,

une hôtellerie, une fourniture per-

manente d’eau potable et d’électri-

cité, une voirie urbaine, des insti-

tutions bancaires, académiques et

sanitaires, une ouverture facile

par voie terrestre sur la capitale et

lesgrandesvilles, etc. ». Toutes cesraisons doivent aider à faire en-tendre raison au législateur. Il nes’agit pas d’une démarche à desfinspoliticiennes, a laissé entendreladélégation, car lechef coutumierqui a lui-même pris la parole pourlire la déclaration est Lulua. La dé-légation a réaffirmé sa totale adhé-sion à la position des 18 députésprovinciaux sur les 27 concernantle maintien de Tshikapa commechef-lieu de la province du Kasaï.

Laurent Essolomwa

DÉCOUPAGE TERRITORIAL

« Tshikapa doit être maintenuchef-lieu de la province du Kasaï »

NORD-KIVU

Un falsificateurdes cartes d’électeursarrêté à GomaCe faussaire serait responsable d’un secrétariat public ouvert dans lechef-lieu de la province.

Vérification d'identité dans un bureau de la Céni

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RDC / KINSHASA | 19Les Dépêches de Brazzaville n°1869 - Mardi 19 novembre 2013

Le projet de loi y afférent et adopté

au Sénat le vendredi 15 novembre

vise l’augmentation de la

production de l’électricité ainsi

que l’amélioration de la qualité des

services à fournir à la population.C’en est fini avec le monopoledont la Société nationale d’électri-cité (Snel) se targuait jusque-làdans l’exploitation de l'électricité.C’est le moins qu’on puisse direaprès l’adoption le vendredi 15novembre, du projet de loi por-tant libéralisation du secteur.Après son examen approfondi àla commission Infrastructures etAménagement du territoire de lachambre haute, ledit projet deloi a été présenté avec ses amen-dements en vue de son adoptionarticle par article. Ce quia étéfait. C’est à l’unanimité donc quele projet de loi a été voté.L’enjeu principal de ce texte estqu’il institue la libéralisation dusecteur en cassant la situation demonopole dans laquelle se préva-

lait la Snel, le seul gestionnairepublic attitré dans ce domaine età qui revenait la quasi-totalité desinfrastructures. Avec cette loidont attend plus que la promulga-

tion par le chef de l’État avant sonentérinement par la commissionparitaire de deux chambres légis-latives, le secteur de l’électricitéest désormais ouvert aux capi-

taux privés. « L’État ne va plusdésormais assurer le mono-pole dans ce secteur et la Snelva être un opérateur commetout autre en travaillant dans

une concurrence jugée loyale», dixit Jean-Pierre Nenyenge,président de la commission In-frastructures et Aménagementdu territoire au Sénat.Il s’agit ici, d’améliorer la perfor-mance dans le secteur de l’électri-cité en amenant le courant jusquedans les milieux péri urbains etruraux de la RDC en essayantd’éliminer toutes les pochesnoires avec une électricité fiableet à bon marché. « Cette loi visel’augmentation de la produc-tion de l’électricité ainsi quel’amélioration de la qualité desservices à fournir à la popula-tion en matière d’électricité »,argue, de son côté le ministre desRessources hydrauliques et Élec-tricité, Bruno Kapanji. Autrementdit, la Snel va continuer à existeren offrant ses services comme au-paravant, quitte à faire face à laconcurrence que vont lui imposerles sociétés privées.

A.D.

ÉNERGIE

Le secteur de l'électricité bientôt libéralisé en RDC

Vue du barrage d'Inga dans le Bas-Congo

Le temps presse. Depuis que le chef del’État a annoncé devant le congrès laperspective de lamise en place d’un gou-vernement de cohésion nationale à la lu-mière des recommandations des concer-tations nationales, les choses semblenttourner au ralenti. Ceux qui avaient pariésur un changement rapide de l’ossaturegouvernementale avec l’entrée dequelques figures de proue de l’opposi-tion, ont vite déchanté. L’actuel premierministre estmêmeallé vite enbesogneenrestreignant la marge de manœuvre desmembres du gouvernement et des man-dataires publics interdits désormais deposer des actes susceptibles d'engagerl'État. Du coup, tout est à l’arrêt dans lesministères où les titulaires sont de plusen plus en quête de leur repositionne-ment personnel.Des indiscrétions recueillies en haut lieu,il ressort que cette fois-ci serait la bonne.Le chef de l’État qui détient toutes lescartes entre sesmains sait à quelmomentil va livrer le secret de ses cogitations.Jusque-là, rien ne filtre même dans les al-lées du Palais de la nation. Les ministreseux-mêmes, les principaux concernés, nesavent plus à quel saint se vouer. Difficiledans ces conditions de parier sur sonmaintien en poste. On ose croire qu’aprèss’être tapé une retraite au Katanga, Jo-seph Kabila a désormais une idée précisede la prochaine structure gouvernemen-tale appeléeàopérerunsavantdosageen-tre la politique et la technicité. Là-dessus,deux schémas ont longtemps taraudé l’es-prit du Raïs qui devra opérer un choix en-tre un gouvernement dirigé par un poli-tique et celui piloté par un technocrate.L’heureux promu serait encadré, au be-soin, par des vice-Premiers ministres sus-ceptibles de palier au déficit qu’il pourra

éventuellement présenter au plan poli-tique ou de technicité.D’après certaines indiscrétions, le choixd’un politique à la tête du prochain gou-vernement se précise de plus en pluspour des raisonspurement électoralistes.À l’entame de la nouvelle séquence deson quinquennat dont le point de chuteest fixé en 2016, Joseph Kabila entends’entourer d’une équipe des politiciensaguerris susceptibles de lui faire glanerdes voix dans le cas de figure où il pour-rait se représenter. Là-dessus, c’est en-core la grande inconnue, la modificationde la Constitution avec possibilité de ral-longe dumandat présidentiel n’ayant pasété au menu des concertations natio-nales. Les enjeux électoralistes plaide-raient en faveur d’un tel gouvernementaux commandes duquel se retrouveraitun leader politique justifiant d’un en-

crage sociologique certain.Au-delà des visées politiques, il y a toutaussi la nécessité demaintenir le cap éco-nomique en capitalisant les dividendesdéjà engrangées par le gouvernementsortant. Car, aussi longtemps que des ré-ponses idoines ne seront pas apportéessur le front social par l’amélioration desconditions de vie des populations, toutevisée électoraliste ne sera qu’un voeupieux. L’on comprend ainsi aisémentpourquoi les choses ont tant trainé, car ils’agit d’opérer un alliage parfait entre lesdeuxoptionsde sorte que le commundesCongolais trouve son compte. Qui succé-dera à Augustin Matata Ponyo dont lesactions entreprises au plan socioécono-miqueplaident en faveur de sa reconduc-tion ? Mystère. Les prochains jours se-ront peut-être déterminants.

Alain Diasso

GOUVERNEMENT DE COHÉSION NATIONALE

Le suspens tire en longueurDeux schémas ont longtemps taraudé l’esprit du président de la République qui devra opérer un choix entre une équipedirigée par un politique et celle pilotée par un technocrate.

Cette industrie pharmaceutique a été fermée depuis lemois de juin pour non respect de normes de fabricationdes médicaments. Avant d’autoriser sa réouverture, leministre de la Santé publique a visité les différentscompartiments de ce laboratoire pour se rendrecompte du respect des principes et du circuit de fabri-cation des médicaments.Au terme de cette visite sous la conduite du pharmacienassistant Lombe, le constat a été positif. « Nous consta-tons qu’il ya eu un grand changement. Le circuit defabrication des médicaments est respecté, les ma-chines parlent. Donc un grand pas a été franchi et jesuis fier de constater que les normes sont respectéesc’est pourquoi j’autorise que Hong-Xi reprenne laproduction des solutés massifs».Cette décision ne peut qu’encourager les agents de celaboratoire pharmaceutique qui, par le biais de leur re-présentant, promettent au ministre de la Santé pu-blique de tout mettre en œuvre pour maintenir le ni-veau qui vient d’être réalisé.LeDrFélixKabangeNumbi promet de poursuivre sa luttepour l’assainissement du secteur pharmaceutique, car il

reste convaincu que lemédicament doit être produit dansde bonnes conditions et les industries pharmaceutiquesqui ne remplissent pas les normes seront tout simplementfermées. Cela dans le souci de mettre à la disposition desCongolais des médicaments de bonne qualité.

Aline Nzuzi

Matata Ponyo et quelques membres de son gouvernement

SANTÉ

Le laboratoire pharmaceutiqueHong-Xi de nouveau opérationnelLe ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbivient d’autoriser la réouverture du laboratoire pharmaceutiqueHong-Xi situé dans la commune de Limete.

Le ministre de la Santé publique visitant la salle où

sont conservées les matières premières

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20 | RDC / KINSHASA Les Dépêches de Brazzaville n°1869 - Mardi 19 novembre 2013

Fally Ipupa a offert des cadeaux auxpensionnaires de la Case des enfantsde la Fondation « Children of Africa »,structure créée et dirigée par lapremière dame ivoirienne DominiqueOuattara.L’activité s’est déroulée le samedi 16novembre dernier, au lendemain duconcert de Fally Ipupa livré le 15 no-vembre auPalais de laCulture d’Abid-jan. La star de lamusique congolaise aoffert deux babies foots, des cartonsd’huile, des paquets de pâtes alimen-taires ; des sacs de riz et des paquetsde biscuits. « Il yade futurs starsà la

Case des enfants », a déclaré FallyIpupa en prodiguant des conseils auxenfants. Ces derniers ont manifestéleur joie en esquissant notammentdes pas de danse au rythme de la mu-sique de Fally Ipupa. Pour clôturer, lechanteur congolais a livré un matchde Baby-foot avec l’un des pension-naires de la Case.Fally Ipupa Fondation (FIF) a été lan-cée aumois de juin dernier àKinshasalors d’une grande soirée de gala etd’un match de football qu’ont livréquelques grandes stars du footballafricain. La Fondation vise à venir en

aide aux différentes couches de la po-pulation vivant dans le besoin. La pre-mière action menée par la FIF est laréhabilitation des bâtiments de l’écoleSt Jean-Baptiste de la commune deBandalungwa où Fally Ipupa a effec-tué une partie de ses études. L’école aégalement bénéficié de 100 bancs-pu-pitres. La FIF a démarré sur fondspropres de l’artiste.Mais, les fonds né-cessaires au fonctionnement de la FIFseront levés lors des concerts et d’au-tres évènements socioculturels qu’ellecompte organiser. « La fondation ira

à la source pour identifier les besoins

des nécessiteux et veillera à la récep-

tiondesdons»,affirmait Fally enmet-tant en avant la transparence qui seraau cœur des activités.Pour sa part, Children of Africa estune fondation destinée à aider les en-fants d’Afrique, soit directement parles actions sociales auprès des popu-lations, soit en subventionnant des as-sociations de bienfaisance reconnues.À ce jour, la fondation est intervenuedans plusieurs pays d’Afrique notam-ment au Bénin, au Burkina Faso, auCameroun et au Gabon.

Patrick Kianimi

L’Unité de la sensi-bilisation du bu-reau de la CPI àKinshasa lance, le20 novembre, ladeuxième éditiondu concours uni-versitaire de plai-doiries. Cette colla-boration avec desuniversités de laRDC va permettreaux étudiants deplaider contre « lefait deprocéder à la

conscription ou à

l’enrôlement d’en-

fants de moins de

quinze ans dans les

forces armées ou dans des groupes armés ou de les faire participer acti-

vementàdeshostilités».Cet exercice qui sera soumis aux étudiants de-vra s’appuyer au statut de Rome. Principalement, les points b xxvi et evii de l’article 8 de ce texte.Selon ce bureau , cette année le concours va opposer six universitésdes quatre villes du pays. Il s’agit de Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Bu-kavu et Kisangani. Alors que le district de l’Ituri sera aussi représentépar une université de Bunia. La finale aura lieu en décembre à Kins-hasa. Le bureau de la CPI à Kinshasa dont les locaux sont situés dansla commune de la Gombe enregistre, en ce moment, toutes les per-sonnes intéressées par cette activité.Il est rappelé que le premier procès de la CPI a porté sur les accusationsde conscription, d’enrôlement d’enfants de moins de quinze ans et deleur participation active à des hostilités en Ituri, dans l’est de la RDC.

Lucien Dianzenza

Au cours de cette marche de protestation du vendredi 15 no-vembre, les habitants de Soleniama ont incendié des locaux dubureau de la chefferie et du groupement, menaçant d’incendierégalement les dragues des sociétés incriminées, rapporte la ra-dio onusienne. La principale raison de la tenue de cette marcheest que les populations de ce coin du pays ne bénéficient pasdu tout de l’implantation des entreprises minières dans leurterre. À en croire la société civile d’Irumu, la population ne tireaucun profit des activités minières, alors que plus de cinq so-ciétés semi industrielles exploitent de l’or dans la chefferie deBaboa Bokoe à Irumu.En plus de ces entreprises, les manifestants accusent aussi leschefs coutumiers de se ranger aux côtés de ces sociétés au détri-ment de la population locale. C’est ainsi qu’ils ont aussi incendiéles salles de palabre de la chefferie et de deux autres groupe-ments pour manifester leur ras-le-bol.« On ne peut pas venir comme ça avec des dragues, on com-

mence à exploiter de l’or ; les autorités provinciales ne sont

pas au courant et, en même temps, la production ne suit pas

les normes de la traçabilité. En plus, on ne respecte pas les

normes environnementales. C’est pratiquement inconcevable

! », a déclaré le ministre provincial des mines, Paulin Odiane quiestime que les revendications des autochtones sont légitimesparce que ces sociétés ne sont pas en règle.Cette manifestation a paralysé les activités de ces sociétés semiindustrielles d’exploitation de l’or qui ont momentanément sus-pendu leur exploitation, en attendant qu’un compromis soittrouvé entre les responsables de ces entreprises et les leaders lo-caux. Car la seule préoccupation contenue dans le cahier descharges des autochtones, c’est la réalisation des projets d’intérêtcommunautaire en faveur de la population locale.

Gypsie Oïssa Tambwe

JOURNÉE INTERNATIONALEDES DROITS DE L’ENFANT

Lancement de la deuxièmeédition duconcours universitaire de plaidoiriesL’activité est organisée par l’Unité de la sensibilisation du bureau deKinshasa de la Cour pénale internationale (CPI) en collaboration avecdes universités de la RDC.

Des inscriptions de sensibilisation sur les droits de l'enfant

PROVINCE ORIENTALE

Les habitants deSoleniamaprotestentcontre les sociétés d’exploitation d’orLes autochtones accusent ces entreprises de ne pas élaborer desprojets communautaires à leur profit. SOLIDARITÉ

Fally Ipupa Fondation en action à Abidjan

Fally Ipupa entouré des pensionnaires de la Case des enfants à Abidjan

(Photo childrenofafrica.org)

Le rapport produit par cette

juridiction ne contient aucune

conclusion, mais il fait des

observations sur la gestion des

écoles et des rémunérations des

enseignants et du personnel

administratif et technique par le

Secope, également représenté

lors des vifs échanges au collège

Boboto.Au total, la Cour des comptes estarrivée à une dizaine de consta-tations tant dans le fonctionne-ment administratif du Secopeque dans la paie du personnelenseignant et le paiement desfrais de fonctionnement. Outreles discordances constatées en-tre les effectifs en services et leslistings, la Cour des comptes aaussi noté, notamment, l’ab-sence de dossier de certainsagents, la tenue non conforme àla procédure, le recrutementsans expression préalable de be-soins, et la qualité douteuse decertains agents. Pour ledeuxième secteur, en l’occur-rence la paie des enseignants, lajuridiction a épinglé la non perti-nence des documents compta-bles et de certains justificatifs,les retenues à la source lors desopérations de paie, et tant d’au-tres irrégularités. Quant au paie-ment des frais de fonctionne-ment, elle a signalé, entre autres,les contrôles non prévus et l’ab-sence de frais de fonctionne-ment pour les écoles. Annonçantla poursuite des investigations, lacour a tout demême salué la dis-ponibilité des syndicalistes et

des enseignants à apporter toutela lumière à ce dossier.

212 000 enseignants mécanisés

non payés

Ce rapport a suscité plusieursréactions, notamment celle trèsattendue du Secope. Son repré-sentant s’est dit satisfait de laprudence affichée à ce stade parlaCourdes comptes dans la largediffusion du rapport. En effet, il aconfirméque l’enseignement pri-maire, secondaire et profession-nel compte au total 212 000 en-seignants mécanisés non payésmais enregistrés dans des éta-blissements payés. Au jour d’au-jourd’hui, le Secope prépare lapaie de 345 083 enseignants duprimaire, du secondaire et de lamaternelle. Autre détail impor-tant apporté à l’attention de laCour des comptes, le Secope nepaie pas les enseignants. Au fait,tout se passe au niveau de labanque, et le Secope ne fait quepréparer les documents néces-saires pour organiser la paie.Pour plus d’efficacité, le gouver-nement a réorganisé la paie desenseignants en instaurant desnouvelles institutions, avec destâches spécifiques liées à la paieet au contrôle. Réagissant sur laquestion des fictifs, il a rappeléqu’à aucun moment le nombreexact de fictif n’a été porté à l’at-tention du public. Et puis, a-t-ilinsisté, le Secope est le service leplus audité. En 2012 et 2013, il ya eu une soixantaine d’auditsdont quatre internationaux. En

effet, le Secope, a-t-il ajouté, bé-néficie d’un appui technique despartenaires au développementde la RDC. La Banque mondialea pris en charge 20 000 ensei-gnants, et elle organise aussi desaudits pour vérifier l’existenceeffective de ces enseignants re-pris parmi les 212 000 ensei-gnants mécanisés non payés.

Un atelier sur les rapports

de la Cour des comptes

Cette démarchen’entre pas dansune volonté de la Cour descomptes de porter cette affairedevant le public, d’autant plusque les investigations se poursui-vent encore pour comprendre. Ilne revient pas à cette juridictionde s’ériger en juge des détour-neurs de fonds, a estimé son pré-sident. Mais comme d’aucunsl’ont reconnu, la Cour descomptes a un rôle majeur à jouerdans la bonne gestion des fi-nances publiques. Cet atelier or-ganisé par l’Institut Panos Eu-rope s’inscrit dans le cadre duprojet de renforcement de l’im-pact de la publication des rap-ports de la Cour des comptes.L’idée est d’aider cette institutionà s’ouvrir davantage, et à mieuxcommuniquer. Toutefois, pourdes raisons de sensibilité des en-quêtes en cours, la Cour descomptes opte, conformément àses missions, pour une commu-nication adaptée avec la presse.Prévu pour deux jours, l’atelierse clôture le 19 novembre.

Laurent Essolomwa

PAIE DES ENSEIGNANTS

La Cour des comptes livreles constatations de son audit

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Les Dépêches de Brazzaville n°1869 - Mardi 19 novembre 2013

Le but de ce Dvd, apprend-on, est decontribuer à partager la richesse de lamusique congolaise. « En tant queguitaristes, nous devons partager

les connaissances acquises auprès

de nos aînés et mettre en lumière ce

qu’ils ont apporté à la musique

congolaise. Il s’agit aussidemontrer

au monde entier que nous avons

une richesse que beaucoup de gens

ignorent », fait savoir le virtuose de laguitare. Ce dernier déclare que la for-mation doit être permanente car lui-même continue d’apprendre tous lesjours. Olivier Tshimanga tient ainsi àpartager l’expérience acquise depuisqu’il a débuté sa carrière et côtoyé desmaîtres de la guitare tel que LutumbaSimaro qu’il appelle « père spirituel ».En outre, il partage également son ap-proche de la fusion entre la Rumba etd’autres genres musicaux tels que leblues, le flamenco, le jazz et la Pop. Unmélange de styles qu’il aimebien prati-

quer et qu’il qualifie de « Tshi-mangologie ». Le DVD estproduit par Prosmart-Studio,unemaison de productionmu-sicale basée à Londres et dontl’objectif est de produire destutoriels sur la guitare congo-laise.Prosmart-Studio a ainsidéjà travaillé avec les guita-ristes Flamme Kapaya et Be-niko Popolipo.Pour sapart,OlivierTshimangacontinue toujours à travailleravec de nombreux artistescongolais et étrangers. Actuel-lement, il collabore à la réalisa-tion de l’album « Moto moto »de Shimita el Diego. Il a égale-ment effectué un duo avec la

star du gospel angolais Dodo Mirandadans une chanson de sensibilisationaux méfaits du Sida. Le virtuose de laguitare a aussi pris part à la réalisationde l’album « Black Bazar-round 2 »aucôtéd’autresgrandsnomsde lamu-sique congolaise. L’album a étémis surle marché le 4 novembre dernier.Olivier Tshimanga participe égale-ment au prochain album de CarlytoLassa intitulé « L’évangéliste ». Leconcepteur de la « Tshimangolie »a aussi été invité dans « Treizièmeapôtre », dernier album de la car-rière de Koffi Olomide.Néanmoins, Olivier Tshimanga seprépare à mettre sur le marché sonpropre album intitulé « Espoir »,une œuvre censée consoler lescœurs brisés et redonner de l’espoiraux peuples minés par le désespoir.L’album comporte dix-huit titres eta une vocation humanitaire.

Patrick Kianimi

La quatrième journée de la 19e édition

du championnat national de football a

été marquée par l’arrêt avant la fin du

temps réglementaire de la grande

affiche du groupe B entre le Daring

ClubMotema Pembe de Kinshasa et

SaMajesté Sanga Balende deMbuji-

Mayi le dimanche 18 novembre au

stade desMartyrs de Kinshasa.Les deux équipes étaient à égalité dezéro but partout jusqu’à la 86e mi-nute lorsque le gardien de but desImmaculés Nke s’est étendu sur lapelouse, indiquant que la lumièreétait insuffisante. Débutée sous la lu-mière naturelle, la partie a continuéjusque sous le feu des projecteurs dustade. Il y a donc eu interruption dumatch pendant plusieurs minutes.Mais l’arbitre tenait à ce que lematchs’achève normalement. Et lorsqueles deux équipes sont rentrées surl’aire de jeupour reprendre lematch,une partie du stade a subitementplongée dans le noir. Mais avant cela,l’on a assisté à des scènes de vanda-lisme dans les tribunes occupées par

les supporters du DCMP, avec desjets de pierres. Un joueur de SangaBalende a même été blessé à partirdu banc des réservistes. C’est doncdans la confusion totale que cetterencontre a pris fin. La Ligue natio-nale de football (Linafoot) va donctrancher ce litige.

V.Club trône…

Dans ce groupe B toujours, V.Club adompté Muungano au stade de laConcorde de Bukavu par un but àzéro, une réalisation du canonnierTaddyEtekiamaAgiti à la 4eminute.Shark XI FC a écrasé Tshinkunkupar six buts à un, avec les buts deNgulubi (15’), Angengwa (20’), Ba-kula (35’, 41’) et Makela (44’, 68’),Diaz a sauvé l’honneur sur penaltypour Tshinkunku. Le samedi 16 no-vembre au stade des Martyrs, Rojolude Kinshasa a courbé l’échine face àLubumbashi Sport par zéro but àdeux, buts de Kasongo Numbi (31’)et Ilunga Keta (71’).Dans ce groupe, V.Club est leader

avec 12points, suivi deSangaBalende(7 points et un match en moins), Lu-bumbashi Sport (7 points), Shark XIFC (7 points), DCMP (6 points et unmatch en moins), Tshinkunku (1point), SC Rojolu (1 point) et Muun-gano (1 point).

Nika la surprise…

Dans le groupe A, le FC Saint-Eloi

Lupopo a enregistré sa troisième vic-toire en battant Dauphins Noirs austade des Volcans de Goma dans leNord-Kivu par un but à zéro, œuvrede Robert Lukaya Mbila à la 33e mi-nute de jeu. Et le samedi 17 novem-bre au stade Lumumba de Kisanganien Province Orientale, l’AS Nika aété plus réaliste qu’Elima de Matadi,avec un succès de deux buts à zéro.

Likunde Dorak (34’) et MuhitimaPiol sur penalty (83’) ont été les bu-teurs du team rouge et blanc deBoyoma Singa Mwambe.Et au stade desMartyrs de Kinshasace même samedi, le FC MK coachépar l’ancien international JacquesKingambo est venu à bout de CSDon Bosco de Lubumbashi par deuxbuts à un. Kabangu Kadima (1’) etMimo Fundu étaient les buteursdes protégés de l’homme d’affaireMax Mokey Nzangi. Godé Masengoa réduit l’écart pour les Salésiensde Lubumbashi. L’on rappelle qu’enmatch avancé disputé le mercredi13 novembre, Mazembe avait la-miné Makiso de Kisangani par cinqbuts à zéro.Au classement dans le groupeA,Ma-zembe a 12 points, suivi de Nika (9points), FC MK (7 points), Lupopo(6 points et un match en moins),Elima (3 points), Don Bosco (3points), Makiso (2 points) et Dau-phins Noirs (1 point).

Martin Enyimo

L’ouvrage collectif de sept critiques

de divers horizons, avec comme

sous-titre La transnationalité dans

le cycle belge de José Tshisungu wa

Tshisung, analyse le cycle belge de

l’œuvre de l’écrivain et poète

congolais Tshisungu à la lumière

des théories structuraliste,

sémiotique, sociocritique,

pragmatique, psychanalytique,

épistémologique, postcoloniale et

post-postcoloniale.Des Rives du Congo à la Meuse, Latransnationalité dans le cycle belgede José Tshisungu wa Tshisungufigure dans la « Collection Cri-tiques littéraires » de l’éditeurfrançais. Écrit sous la direction deJoséphine Mulumba, les analysescritiques qui constituent le livresont dans l’ordre chronologique deparution des œuvres de José Tshi-sungu. Exception faite de La Villabelge dont l’article, nous apprend-elle, « est un témoignage ».Audébut de sa présentation de l’ou-vrage, la compatriote de l’hommedes lettres signale que ce dernier,quoique résidant au Canada depuis1989, « ancre son imaginaire enBelgique ». À Joséphine Mulumbade poursuivre que « l’analyse mi-nutieuse de son œuvre révèle,

que le cycle belge de l’écrivain

reste parcouru de frissons congo-

lais, de manière originale ». Ce,alors qu’il « se défend, peut-êtrepar souci de différenciation avec

ses aînés, en prétendant que du-

rant ses années littéraires de

1995 à 2004 il ne pensait pas au

Congo », affirme-t-elle.Néanmoins, reconnaît la critique litté-raire :«Sa thématique trancheavecla littérature des écrivains congo-

lais de la génération précédente,

vivantà l’étranger, restés, toutefois,

rivés sur les mots-maux anciens

du lointain pays natal, le Congo ».

Trois contributions congolaises

Intitulés Une histoire entrelacée : LaMeuse, Ebale ya Congo et Patrick àl’ombre de la femme, les premier etavant-dernier articles de l’ouvrageprécité, constituent la double contri-bution de Joséphine Mulumba. En-tre les deux l’on lit successivementJeu de langage et dire poétique dansErrances en Flandre (BernadetteDutrissac) ; Le Flambeau noir (Mar-cel Bourdette-Donon) ; Le WritingBack dans les deux romans « belges» de José Tshisungu wa Tshisungu –Essai d’une lecture post-postcolo-niale (János Riesz) ; Imaginaire, fic-tion et représentation du réel dansLa Flamande de la gare du Nord(TundaKitenge-Ngoy) et Les Belgeset la Belgitude dans Patrick et lesBelges (Karen Ferreira-Meyers).Quant à l’article final, écrit par Pau-

lin Musas Kayal, il porte sur le « Té-moignage sur La Villa belge » évo-qué au début. Outre les huit articlessusmentionnés, les 172 pages DesRives du Congo à laMeuse, La trans-nationalité dans le cycle belge deJosé Tshisungu wa Tshisungu ren-ferme les Notices bio-bibliogra-phiques des contributrices et descontributeurs. Les sept critiques lit-téraires précités, hormis les troiscompatriotes de l’auteur, sont issusd’Argentine, de Belgique, du Brésil,du Canada, du Cameroun et d’Haïti.Pour en revenir à José Tshisunguwa Tshisungu, il convient de savoirqu’il est auteur de plusieurs ou-vrages. Il a écrit des romans sur lesBelges et leurs rapports avec lesNoirs, des livres sur le Congo, despièces de théâtre et des recueils depoésie. L’écrivain congolais, restéattaché à ses origines, n’a pas seu-lement choisi de publier en fran-çais, il possèdeégalementdespubli-cations en tshiluba, sa languenatale. Le théâtre, avec la pièce Àmoi le trône (1974), constitue lapremière production littérairecongolaise de JoséTshisungu. Vientensuite la poésie avec Semences(1982), un recueil de dix poèmesqui lui a valu le Grand prix littéraireZaïre-Canada en 1983. Au bas de laliste, se situe le roman Le croissantdes larmes (1989).Le cycle belge dont il est questiondans la nouvelle parution de L’Har-mattan, presqu’à l’inverse de la pré-cédente production, débute avec lapoésie Errances en Flandre (1995).Se poursuit avec la pièce de théâtreLa Villa belge (2001) et s’ensuiventles romans La Flamande de la garedu Nord (2001) et Patrick et lesBelges (2004).

Nioni Masela

LIVRES

Des Rives du Congo à la Meuse paraît chez L’Harmattan

La couverture de l’ouvrage

Des Rives du Congo à la Meuse

DIVISION 1

Match arrêté du DCMP, succès de V.Club

DCMP de Kinshasa

RUMBA CONGOLAISE

Olivier Tshimanga dans un tutorielsur les techniques de guitareLe tutoriel, mis sur le marché sous forme de DVD, est intitulé« Congolese Rumba guitare techniques ».

L'affiche du DVD

RDC / KINSHASA | 21

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22 | POINTE-NOIRE B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

Hellot Matson Mampouya,ministre de l'Enseignementprimaire, secondaire et del'Alphabétisation, a lancé, le 14novembre à Pointe-Noire, ladistribution de ces manuelsintitulés « Apprendre sur leVIH/sida » qui sera effectuée surtout le territoire national.Six cent mille manuels au total se-ront distribués dans les douze dé-partements du pays dans les cyclesprimaire et secondaire (CP, CE,CM, lycée). Ces livres, qui vontêtre intégrés dans le programmescolaire des élèves, ont été conçuset élaborés par l’Institut nationalde recherches et d’actions pédago-giques (Inrap) en partenariat avecles Éditions Belin (Afrique duSud). Les ouvrages ont été réalisésavec l'appui du secrétariat exécutifpermanent du Conseil national delutte contre le sida (SEP/CNLS) etun financement de la SGPG/fondsPays pauvres très endettés(PPTE).La distribution des manuels entredans le cadre de la prévention etde la lutte contre le VIH/sida en mi-lieu scolaire. Cette action fonda-mentale, qui met en exergue letriangle didactique enseignant-élève-manuel, va aboutir, selon Gil-bert Ibiou, directeur général del’Inrap, à un comportement positifdes enfants face à la maladie : « Ilfaut sensibiliser, informer et sur-tout former les jeunes. L'écoleétant la fenêtre de l'espoir, ce sontces manuels que nous avonsconçus qui vont favoriser unchangement positif des enfantsface à ce fléau », a-t-il expliqué.« Vous savez que beaucoup dechoses négatives se disent surcette pandémie aujourd'hui. Lesélèves du CP à la terminale vontenfin avoir des ouvrages qui, enfonction de leur niveau, leur don-neront l'information néces-saire », a renchéri le docteur Ma-rie-Francke Purhuence, secrétaire

exécutif du CNLS.Le VIH/sida, qui touche en particu-lier l’Afrique subsaharienne,constitue un véritable frein au dé-veloppement et n’épargne per-sonne. De nombreuses personnesde tous âges sont victimes de cettemaladie par ignorance. Il s’avèreimportant que les plus jeunes, quiconstituent l’élite de demain,soient impliqués dans la grandecampagne d'information et de sen-sibilisation sur le VIH/sida lancéeau niveau mondial pour leur per-mettre de disposer les armes né-cessaires pour combattre ce fléau.« Grâce à ces manuels, les plusjeunes d'entre nous seront armésà partir de maintenant pour sor-tir de l'ignorance. Nous sommesassurés que beaucoup de nosjeunes compatriotes éviteront leVIH/sida parce qu'ils seront suffi-samment informés et instruits. Cequi garantira à notre jeunesseune bonne santé et donc la pré-disposera à s'engager véritable-ment dans le combat pour la vie,pour la construction, le dévelop-pement et le bien-être collectif », asouligné le ministre.Pour atteindre un changement po-sitif du comportement des enfants,le ministre a appelé les ensei-gnants et professeurs à s’impliquer

de manière effective. « J'invitedonc l'ensemble du personnel dusystème éducatif à s'investir àfond pour que ces manuels par-viennent aux apprenants et queleur utilisation fasse l'objet d'unaccompagnement pédagogiquepour qu’ils puissent véritable-ment s'approprier les notionspréventives et comportementalesqui y sont contenues », a dit HellotMatson Mampouya.Cette action entre aussi dans le ca-dre de l’atteinte des Objectifs del’éducation pour tous d’ici 2015 etdes Objectifs du millénaire aux-quels le Congo a souscrit. Elle ré-pond aussi à la déclaration d’enga-gement adoptée en juin 2011 àNew York sur les trois Z : zéro nou-veau cas d’infections à VIH, zérodiscrimination, zéro décès lié ausida. Les premiers manuels ont étéremis aux élèves en présence, en-tre autres, d'Alexandre HonoréPaka, préfet de la ville, du secré-taire général du département, ducoordonnateur du Projet de ren-forcement des capacités de trans-parence et de gouvernance/FondsPPTE, des représentants des orga-nisations internationales basées àPointe-Noire ainsi que des respon-sables d’école.

L.P.C.

L’importance de la protectionjuridique des noms commerciauxa été soulignée, le 14 novembre,au cours d’une rencontre à lachambre de commerce de Pointe-Noire destinée à sensibiliser lescommerçants et opérateurséconomiques.La rencontre, sous la houlette deGabriel Oyoukou, chef du serviceDocumentation et informationsbrevets à la direction de l’antennenationale de la Propriété indus-trielle, a réuni les responsablesd’entreprises et établissements dela place. Elle fait partie de la cam-pagne d’information et de sensibi-lisation à la protection des nomscommerciaux qui s’est dérouléedu 11 au 16 novembre la villeocéane.Cette campagne, organisée par leministère du Développement in-

dustriel et de la Promotion du sec-teur privé, en partenariat avecl’antenne nationale de la Propriétéindustrielle, s’inscrit dans le cadrede la politique gouvernementalevisant à améliorer le climat des af-faires. « Nous allons vers l’émer-gence d’ici à 2025. Elle va se faire àtravers la mise en place d’une cer-taine organisation en matière demodernisation et d’industrialisa-tion du pays », a indiqué GabrielOyoukou. Les participants ont eudroit à un exposé sur la place de lapropriété intellectuelle dansl’amélioration du climat des af-faires, la protection du nom com-mercial et de la marque. Ils ontainsi été édifiés sur la législationen matière de propriété indus-trielle, sur les règles du bon fonc-tionnement de l’économie de mar-ché, l’importance de la protection

des signes distinctifs ainsi que lesconséquences de la contrefaçonsur l’économie et la société.

AvantagesLa protection du nom commercialet de la marque permet au titu-laire de bénéficier du monopolesur toute forme d’exploitation deson signe distinctif, de mettre sastructure ou son produit à l’abri dela contrefaçon et de la piraterie,de mieux orienter la clientèle oules consommateurs, de mettre enconfiance le partenaire ou l’inves-tisseur et de s’imposer sur le mar-ché. Il a été déconseillé aux parti-cipants d’emprunter un nomcommercial déjà existant et uti-lisé, au risque d’être traduit enjustice par les titulaires du nom s’ilest protégé et si un accord autori-sant son utilisation n’a pas au

préalable signé.« Conscient de ces enjeux et pourencourager les opérateurs écono-miques, l’État va accorder une sub-vention de 50% sur les frais d’enre-gistrement aux 50 premiersdéposants de Pointe-Noire », a in-diqué Gabriel Oyoukou. Selon sesexplications, les 50 premiers dé-posants verseront 10 000 FCFA aulieu de 20 000 FCFA pour l’enre-gistrement individuel, pour unedurée de 10 ans renouvelable ; et20 000 FCFA au lieu de 40 000FCFA pour l’enregistrement d’uneentreprise ou établissement pourune durée de 10 ans renouvelable.Pour ce qui est des marques(noms des produits et services) lasomme à verser est de 450 000FCFA pour 10 ans renouvelables.« Le pays aspire à l’émergence, ilest donc important que nos opéra-

teurs économiques soient informésdans les moindres détails », a indi-qué Gabriel Oyoukou.L’enregistrement des noms com-merciaux concerne les 17 paysmembres de l’Organisation afri-caine de la propriété industrielle.Au cours de la rencontre, desfiches d’enregistrement ont étéremises aux participants. Par ail-leurs, la secrétaire générale de lachambre de commerce a déploréla faible présence des opérateursà cette séance d’information pour-tant d’une grande importancepour eux. Toutefois, les enregis-trements se poursuivent. Les inté-ressés peuvent se rapprocher dela chambre de commerce oùtoutes les informations serontmises à leur disposition.

Lucie Prisca Condhet

Le siège de la délégation maritimede Madingo Kayes est situé sur laRoute nationale N° 5, non loin dupont du Bas-Kouilou. C’est un bâ-timent R+1 construit sur un sitede 100 mètres de long sur 80 mè-tres de large occupant une super-ficie de 8 000 m2. Le bâtiment quiva abriter les bureaux de la délé-gation maritime s’étend sur 20mètres de long et 13,31 mètres delarge. Il comprend au rez-de-chaussée et à l’étage, un perron,un hall d’accueil, des bureaux,une salle d’archives, des sani-taires, une salle de réunion, unebibliothèque… Les travaux, finan-cés entièrement par l’État, ont étéexécutés par l’entreprise EM Tra-ding représentée par sa directricegénérale Elya Elionore Mvouba.Saluant la livraison de l’ouvragedans sa localité, Jean-BaptisteDiamounzo-Kionga, chef de dis-

trict de Madingo-Kayes, s’est ré-joui que le bâtiment améliore lesconditions de travail des agentsde la Marine marchande et sur-tout contribue à la modernisationdu pays. Un sentiment égalementexprimé par Babounda, chef de ladélégation maritime de Madingo-

Kayes, qui s’est dit comblé depouvoir travailler désormais dansdes conditions améliorées.Le bâtiment, de grande qualité, si-tué dans un environnement ver-doyant et naturel, est le premierédifice érigé dans la sous-préfec-ture de Madingo-Kayes, dans ledépartement du Kouilou, dans lecadre de la déconcentration desservices publics. L’infrastructurequi se dresse à quelques enca-blures de l’embouchure du fleuveKouilou traduit la déterminationdu ministre Martin Parfait AiméCoussoud-Mavoungou qui veutdonner à son personnel desconditions de travail idéales afind’accroître le rendement et lesperformances.Plusieurs personnalités et autori-tés étaient présentes à la récep-tion du bâtiment, comme AlainMichel Luvambano, secrétaire gé-

néral de l’Organisation maritimede l’Afrique de l’Ouest et du Cen-tre, Jean-Félix Moutou-Tchicaya,directeur général de la Marinemarchande, sans oublier les auto-rités préfectorales et sous-préfec-torales.

Hervé Brice Mampouya

COMMERCE

La protection des noms et marques s’impose

MARINE MARCHANDE

Un nouveau siège pour Madingo-KayesLa réception du siège de la délégation maritime de Madingo-Kayes,dans le département du Kouilou, a eu lieu le 16 novembre en présencede Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre délégué chargéde la Marine marchande.

Le bâtiment du siège de la délégation maritime de Madingo-Kayes (© Adiac)

ÉDUCATION

La distribution des manuels scolaires sur le VIH-Sida a été lancée

Les élèves pendant la cérémonie de distribution des manuels (©

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POINTE-NOIRE | 23B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

L’architecte français en visiteofficielle dans la ville océane afait part de son intérêt pour lamodernisation de la capitaleéconomique à la sortie de sonaudience le 18 novembre avecl’adjoint au maire de Pointe-Noire, Pierre Justin Makosso.Accompagné du directeur géné-ral de la Culture du Congo, LucAka Évy, Jean-Michel Wilmotte,l’un des meilleurs architectes dumonde, a indiqué que sa missiondans la ville économique consis-tait à faire l’état des lieux afin deproposer aux autorités congo-laises les projets à réaliser.« C’est intéressant de voir,d’une part, comment accompa-gner un pays sur le devenir etle futur d’une ville et, d’autrepart, au niveau de l’urba-nisme, du cadre de vie et de laculture. Je suis venu découvrir,faire un diagnostic pour voirce qu’il est possible de dévelop-per et d’anticiper sur le futurde la ville », a-t-il indiqué à lapresse.Jean-Michel Wilmotte est archi-tecte, urbaniste et designer de-puis 1975. « Le Congo peut s’at-tendre à une réflexiondifférente qui vient de l’expé-rience que nous avons. Nous

travaillons dans beaucoup depays, en Asie, en Europe. Nousavons une grande expériencedont j’aimerais faire profiter leCongo. Je souhaite que leCongo puisse s’intéresser auxréflexions que nous allons pro-poser pour son développement,pour l’amélioration de la villeet de la culture, pour attirer

aussi les entrepreneurs d’au-tres pays à venir travailler ets’installer ici », a-t-il ajouté. Jean-Michel Wilmotte a, par ail-leurs, promis la constructiond’ici peu de structures d’accueil.Après la présentation de la villepar les autorités municipales,son opinion est que Pointe-Noirefait la fierté d’un pays qui veut

s’exprimer et exister.D’après le représentant dumaire, Pointe-Noire présenteplusieurs atouts pour se moder-niser. « Des efforts ont été déjàréalisés par l’autorité munici-pale, notamment sur la créa-tion des routes, mais ce n’estpas suffisant. Une ville n’estpas seulement les routes et les

bâtiments, mais un tout. Sonexpérience va nous permettred’améliorer la ville pour qu’ellesoit plus attrayante et agréableà vivre. Son expérience feraaussi que d’autres villes dupays se moderniseront », a ditPierre Justin Makosso.

Charlem Léa Legnoki

MODERNISATION DE LA VILLE

Jean-Michel Wilmotte fait l’état des lieux de la ville

L'architecte français et sa délégation pendant l'audience avec Pierre Justin Makosso (© Adiac

C’est devant les sages, supporterset joueurs de l’AS Cheminot que leprésident de la section football,s’est prêté aux questions de lapresse afin de faire le bilan desneuf mois et vingt-cinq jours pas-sés à la tête du club.Satisfait de cette première saison,il a félicité les joueurs pour leurprestation. « Nous avons passédes moments difficiles pendant lapremière année de notre man-dat, les résultat sont connus detous. Pour nous, le bureau, la sai-son a été belle puisque nousavons eu affaire à l'équipe quiétait huitième au niveau dépar-temental et nous avons pu la ra-mener au cinquième rang au ni-veau national. Nous devons

rendre hommage à ces bravesgarçons qui ont mouillé le maillotpour défendre nos couleurs. Toutle bureau est satisfait de la pres-tation de l’équipe », a-t-il déclaré.Rappelons que l’AS Cheminot a ga-gné neuf matchs et en a perdu qua-tre en aller. Malheureusement, lasituation a été inversée au retouroù les Vert-et-Rouge ont perduhuit matchs et en n'en ont gagnéque cinq. Pour Alexis Ndinga, celas’explique par la fatigue desjoueurs qui n’étaient pas habituésau championnat direct.Optimiste quant à la suite de sonmandat, Alexis Ndinga a indiqué :« Nous croyons que la saison pro-chaine sera meilleure avec votresoutien. Cette année, nous avons

eu 60% de prêts, nous devons leslibérer pour les transférer. C’estpourquoi certains joueurs ne se-ront plus avec nous. Nous allonsles remercier, même ceux qui ontbien joué mais par indiscipline,ils vont partir. Nous devons tirerles leçons pour aller de l’avant »,ajoutant : « La saison prochaine,nous allons recruter 75% dejoueurs locaux et 25% de joueursde l’extérieur ».Le bureau a, par ailleurs, présentéles nouvelles séries de maillots etsurvêtements de Cheminot pour laprochaine saison. Il a promis deprésenter la nouvelle équipe avantle démarrage des entraînementsprévu le 2 décembre.Cependant, pour une meilleurepréparation de la saison 2013-2014, Alexis Ndinga a promis unemise au vert de l’équipe au Came-roun avant le démarrage de la sai-son. S’agissant de la reconstructiondu stade de Cheminot, promessefaite lors de son installation à latête de l’équipe, il a indiqué que ledossier était prêt ainsi que la ma-quette. « Nous n’attendons plusque la validation du dossier parle nouveau directeur. » Le stadeaura une capacité de plus de deuxmille places assises.

Charlem Léa Legnoki

La réunion d’informationinstitutionnelle sur la présentation duprogramme de renforcement descapacités commerciales etentrepreneuriales au Congo (PRCCE),auprès des cibles et des partiesprenantes s’est tenue ce lundi 18novembre dans l’un des hôtels de laplace en présence d’Aliou Abdoullahiet de Sirtori Matteo, respectivementchef de bureau du centre dedéveloppement des entreprises pourl’Afrique centrale et délégué del’Union européenne et des autresinvités.Il s’est agi au cours de cette réunionde la présentation du centre de dé-veloppement des entreprises(CDE) et des interventions du bu-reau régional pour l’Afrique centraleau cours des deux dernières an-nées, des appuis de la délégation del’union au secteur privé du Congo,du programme de renforcement descapacités commerciales et entre-preneuriales du Congo (compo-santes 2 et 3) et des procéduresdes appels à projets pour lePRCCE du Congo, suivis deséchanges en plénière.S’exprimant à cette occasion, AliouAbdoullahi a indiqué que ces deuxdernières années, le quart des pro-grammes concerne l’Afrique cen-trale, outre les entreprises aidées àla suite des appuis directs, les orga-nisations professionnelles et cham-bres consulaires d’Afrique centraleont largement fait un appel au cen-

tre de développement des entre-prises (CDE) notamment dans lesfilières de l’agro-alimentaire , del’élevage, du tourisme et les tech-niques de communication et de lacommunication (TCI) et autres . « Le centre de développement desentreprises pour l’Afrique cen-trale a pour démarche, répondreaux besoins en fournisseursd’équipements des opérateursd’une filière, développer la trans-formation sur place et l’autocon-sommation, ouvrir les marchésde la sous région, favoriser les in-vestissements et les partenariatssous toutes ses formes dans la fi-lière, servir de vitrine et de lieuxd’échanges et d’expression entreopérateurs économiques et ex-perts de la région et des payseuropéens, œuvrer sur le ter-rain de manière efficace et pé-renne et autres », a-t-il déclaré.« Le projet de renforcement descapacités commerciales et en-trepreneuriales (PRCCE) est fi-nancé par le dixième fonds eu-ropéen de développement. Ceprojet a été lancé en 2010, dansle contexte que le climat des af-faires est particulièrement fa-vorable en république duCongo. Dans le nouveau classe-ment Doing Business publié enoctobre place le Congo 185èmesur 189 pays évalués », a indi-qué Sirtori Matteo.

Sévérin Ibara

ENTREPRISES

Rencontre sur le PRCCE auprès des cibles et des parties prenantes

FOOTBALL

Alexis Ndinga veut bâtir l'ossature de l'AS Cheminotavec des joueurs locauxLe président de la section football de l’Association sportive Cheminot, Alexis Ndinga, a fait cette déclarationlors de la conférence de presse organisée le 17 novembre à Pointe-Noire.

Le bureau de l'AS Cheminot présente l'échantillon des maillots aux sympathisants

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24 | SPORTS B���A���F��������D��D���������������CD������������E�������

La cérémonie s’est déroulée austade Denis-Sassou-N’Guesso àDolisie qui a eu le bonheur d’ac-cueillir dimanche le dernier matchen retard de la compétition qui amis aux prises l’AC Léopards deDolisie, déjà sacré champion duCongo, à Cuvette FC d’Owando,classée quinzième au classementfinal. Les Fauves du Niari ont la-miné, sans trop forcer leur talent,l’équipe d’Owando sur un scoresans appel de 8-0. C’est le score leplus lourd de la compétition quis’est jouée à un rythme accéléré,car la bataille s’annonçait déjà trèsrude pour l’équipe de Cuvette FCà l’entame de la confrontation.Khader Bidimbou réussit à ouvrirle score dès la 4e minute, puis touts’enchaîne alors très vite. Lalourde frappe de Césaire Gandzé àla 22e minute oblige le gardien àprendre le ballon dans la lucarnepour la deuxième fois. Du coup,les appétits s’aiguisent pour les at-taquants des Fauves du Niari. Ilsportent le compteur à trois à la36e minute grâce à un Khader Bi-dimbou très à l’aise à la pointe del’attaque. Son coéquipier JuniorMakiessé a contribué à ce festivalen inscrivant le 4e but dans les ul-times minutes de la première par-tie, avant de passer le témoin àNtela Kalema, dont la frappe àbout portant à la 47e minutetrompe la vigilance du gardien deCuvette FC qui venait de rempla-cer le premier. À 5-0, l’équiped’Owando, qui prenait l’eau detout bord, n’était toujours pas aubout de ses souffrances puisquedix minutes après le but de Ntela,Kessel Tsiba Moukassa marquaitle 6e but avant qu’Ulrich NzambaMombo n’imite Khader Bimbidouen réalisant lui aussi un doublé, àla 78e et 84e minute. La meilleureoccasion de Cuvette FC a été lecoup franc repoussé par le poteauavant la pause.

Léopards termine avec 87 points etgagne 12 millions FCFACe succès récompense uneéquipe championne dotée de ma-turité et d’expérience. L’équiped’AC Léopards a, en effet, terminéle championnat en totalisant 87points, soit à dix longueursd’avance de son poursuivant lesDiables noirs (77 points). LesFauves du Niari présentent un bi-lan étincelant : 28 victoires, 3 dé-faites et 3 matchs nuls sur 34matchs disputés. Rappelons queles Léopards ont réalisé cette an-née le premier doublé de leur his-toire (Coupe du Congo-cham-pionnat). Un doublecouronnement à la porte desdemi-finales de la Ligue africainedes champions.Pour cette édition, les récom-penses ont été à la hausse par rap-port aux précédentes. Les Fauvesdu Niari, qui, au cours de cettecompétition, n’ont perdu aucunmatch à Dolisie ni fait match nul,ont été récompensés par la Féco-foot d’une coupe et d’un chèquede 12 millions FCFA. Leur capi-taine Rudy Guelord Bebhey Ndey,sacré meilleur buteur de la com-pétition avec 26 réalisations, aquant à lui reçu un chèque de 500000 FCFA. L’équipe des Diablesnoirs, en sa qualité de vice-cham-pionne du Congo, a reçu égale-ment une coupe et un chèque de5 millions FCFA. L’Associationsportive ponténégrine a reçu letrophée de l’équipe la plus fair-play de la compétition. MoïseNkounkou, le meneur de jeud’Étoile du Congo, a été plébiscitérévélation de la saison. Retenonsque FC Kondzo (61 points) et leClub athlétique Renaissance Ai-glon (60 points), respectivementtroisième et quatrième du cham-pionnat, joueront la Coupe afri-caine de la Confédération en

2014.

Ils ont dit…Urbain Akambo, directeur de cabinetdu ministre des Sports et de l’Éduca-tion physique : «C’est un sentimentde joie puisque nous venons d’as-sister à une belle rencontre sportive: la grande équipe de l’édition

2013, AC Léopards, opposée àl’équipe d’Owando, et le résultat estbien connu 8-0. Cela doit faire ré-fléchir les dirigeants de l’équiped’Owando qui doivent travaillerpour arriver un niveau de compé-tition qui soit tout à fait apprécia-ble. Le championnat qui vient deprendre fin permettra à la Fécofootde faire un choix des joueurs quivont représenter le Congo à laCoupe de la Cémac et au Chan. Lasubvention des clubs est un plai-doyer que le ministre des Sports etde l’Éducation physique a eu à me-ner à l’endroit des décideurs. Leprésident de la République a étésensible à cette demande. Au-jourd’hui, nous pouvons dire quesi le budget de l’État 2014 est adoptépar les deux chambres du Parle-ment, les équipes auront effective-ment un soutien conséquent aucours du championnat 2014. »

Jean-Michel Mbono, président de laFédération congolaise de football :« Le 15 janvier 2013, à l’occasion

d’une session du comité exécutif,l’idée d’organiser un championnatnational direct impliquant la par-ticipation active des clubs qui de-vraient mettre la main à la pocheparaissait pour beaucoup commeune gageure. Seule la volonté d’al-ler de l’avant nous a fortifiés dansnotre démarche et du nord au sud,sur tous les sites retenus pour lacompétition, celle-ci s’est déroulée à

la satisfaction générale. La qualitédu spectacle et l’organisation ontété autant d’éléments qui ont per-mis au public sportif de renoueravec le chemin des stades et, mieuxencore, de retenir l’attention despouvoirs publics qui ont décidé, àcompter de la saison 2013-2014,d’accompagner la Fécofoot et lesclubs dans cette œuvre immense.Cette réussite incontestable a étéconcoctée par la CAF elle-mêmequi place la Fécofoot parmi lesdouze meilleures associations ducontinent. »

Rémy Ayayos Ikounga, président del’AC Léopards de Dolisie : «Je rendshommage à mes joueurs qui, mal-gré la déception collective lors denotre élimination en Ligue deschampions, ont montré beaucoupde courage pour surmonter men-talement cette douloureuseépreuve et aligner des perfor-mances très encourageantes et très

honorables. Cette année, c’était unchampionnat d’un bon niveau.L’organisation était bonne, il fautle souligner parce que la fédéra-tion, tant bien que mal, a pu orga-niser ce championnat jusqu’aubout. J’étais persuadé que nous se-rions champions mais on n’est pasà l’abri de surprises. La preuve :l’équipe des Diables noirs a été toutà fait solide au point de faire dou-ter certains fauves. Je savais qu’aubout du compte nous serionschampions parce que la maturitéet l’expérience étaient de notre côtéet que ces valeurs devraient jouer

en fin de saison. Cela fait des an-nées que nous faisons ce travailavec beaucoup d’engagement etbeaucoup de volonté, les résultatsont suivi. En ce qui concerne leCongo en général, vous avez vu lacontribution importante de l’ACLéopards parce que, il faut le souli-gner, grâce aux performances encompétitions africaines, le Congo apu aligner quatre clubs en compé-titions africaines : c’était unegrande première. Grâce à cetteéquipe, le Congo s’est qualifié pourla phase finale du Chan. L’AC Léo-pards a non seulement travaillépour lui-même mais aussi pour leCongo en général. »

James Golden Eloué

CHAMPIONNAT NATIONAL D’ÉLITE 1

�����������A��AB���ED�DB������FBDEEB��B����D�B�AB�E����D���L’Athlétic club Léopards, champion du Congo, ainsi que les équipes des Diables noirs et l’Association sportive ponténégrine ont été récompensés le 17 novembre par la Fédérationcongolaise de football qui n’a pas oublié les distinctions personnelles.

L'équipe de l'AC Léopards savourant le sacre (© DR).