N°10 - 15 MAI 2017

HydrocarburesLes chimiquiers dépassent les

navires pétroliers

portsDu nouveau pour le terminal multimodal

du Havre

PPAUn nouvel

actionnaire sur les rails rochelais

TLSMéditerranée :

Arkas Line et Seago Line se séparent

Supplément du n° 5073 du Journal de la Marine Marchande de mai 2017

Flotte stratégiqueLe décret est paruLe décret n°2017-850 « relatif à la composition et à la mise en œuvre de la flotte à caractère stratégique, pris pour l’application de l’article L. 2213-9 du code de la défense », a été publié au Journal officiel le 10 mai. Le gouvernement a tenu son engagement, ce texte est bien paru avant la fin de la mandature. Son objet est de préciser les caractéristiques de la flotte stratégique et sa composition. Il définit aussi les conditions d’affectation des navires à cette flotte.Pour Armateurs de France, « ce décret est une très bonne nouvelle, car pour la première fois il reconnaît le caractère stratégique des activités de transport et de services maritimes. Mais il n’est qu’une première étape. Maintenant que le format et la gouvernance de la flotte stratégique sont posés, il convient de travailler à une véritable stratégie de flotte. Elle seule garantira le développement de la flotte sous pavillon français et de l’emploi français ».

À la une

MSC bascule une partie de ses trafics d’Anvers vers Le Havre

■ Le terminal se trouve confronté aux retards de traitement qu’ont subi de nombreux

navires suite aux actions des pilotes, ce qui se traduit par un apport considérable de trafic sur ce site. Ensuite, le quai de 900 m, sur l’autre versant du bassin à marée Deurganckdok, n’est pas encore totalement équipé. Deux nouveaux portiques seront réceptionnés à la fin du mois, ce qui portera le nombre d’engins au MPET à 41 et permettra d’absorber un nouveau flux de boîtes. Deux services vont y être transférés prochainement, quand les équipements seront réceptionnés par le manutentionnaire.

La situation perçue sous un autre anglePour les responsables du port du Havre, la si-tuation est perçue sous un autre angle. « Ce sont nos services mais aussi l’amélioration de nos dessertes terrestres qui ont convaincu MSC d’apporter sur nos quais de nouveaux trafics. » Les conteneurs seront traités sur le terminal géré par la filiale MSC, TIL et Terminaux de

Normandie à Port 2000. Un transfert qu’Haro-pa souhaite pérenniser dans le temps. « Nous travaillons avec l’armement pour lui apporter des solutions rapides et efficaces. » Pendant ce transfert, des feeders relieront Le Havre à Greenock, Grangemouth, Dublin et Tilbury. L’ar-mement alignera des unités entre 1 650 EVP et 1 700 EVP. Anvers conserve aussi des liaisons vers ces ports mais avec des unités de plus pe-tite taille, entre 700 EVP et 870 EVP. ■Hervé Deiss et Bernard Van den Bossche

2 C’est le nombre de marins tués dans des attaques de pirates au cours du premier trimestre. Deux morts lors d’une attaque dans les eaux des Philippines.

À Anvers, la décision de MSC de basculer une partie de ses trafics de transbordement vers Le Havre est commentée en invoquant la congestion du terminal MPET (MSC/PSA European Terminal).

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2 15 mai 2017 ❘ n°10

RumeurDu bleu à l’ÉlyséeÀ peine élu, le nouveau président de la République Emmanuel Macron aurait contacté Alexis Kohler, directeur fi nancier de MSC Croisières. Ce dernier pourrait prendre le poste de secrétaire général de l’Élysée dans le premier gouvernement du nouveau président. Du côté du ministère de la Mer, Philippe Folliot, député du Tarn, et Arnaud Leroy, député PS, sont pressentis pour diriger un grand ministère de l’Outre-mer et de la Mer.

Les chimiquiers surpassent les navires pour produits pétroliers

■ La demande de transport pour le métha-nol et l’huile végétale ne comblera que

partiellement l’augmentation de la fl otte. Se-lon le dernier rapport trimestriel de Drewry, au cours du premier trimestre, 50 nouveaux navires ont été réceptionnés par les opérateurs, dont 25 disposent de cuves en inox. Et 14 navires ont été démolis. Au fi nal, la fl otte a progressé de 1,3 %. Dans les carnets de commande des chantiers, ce sont 144 unités en attente pour un total de 3,4 Mtpl jusqu’en 2020. « Cela repré-sente 22 % de la fl otte actuelle », note le consul-tant britannique Drewry. Parmi ces nouveaux entrants à venir, 63 navires seront à ranger dans la catégorie des 25 000 tpl à 40 000 tpl, alors qu’il existe déjà 143 navires de ce type en opé-

ration. Dans le même temps, la fl otte de navires de produits pétroliers a augmenté de 10 unités. « Par rapport au premier trimestre 2016, la si-tuation s’est inversée avec une progression plus importante pour les chimiquiers », note Drewry.Pour le consultant britannique, la situation dans le monde du transport de produits chimiques reste surcapacitaire, « ce qui empêche le mar-ché de se consolider ». La fl otte des produits pétroliers étant déjà en surcapacité et la pro-gression des navires chimiquiers devant aussi augmenter, Drewry prévoit une surcapacité des deux secteurs. « Dans ce contexte, les opéra-teurs ne pourront survivre que par une consoli-dation », estime Drewry. ■Hervé Deiss

Hydrocarbures

Le secteur du transport maritime

dépend trop du ministère des Infrastructures et des Transports, ce qui freine son développement. La réforme qui a remodelé le système portuaire italien est incomplète. Des présidents de ports manquent à l’appel.

Gian Enzo Dulci, président de Federagenti (Fédération des agents maritimes italiens).

Ils l’ont dit

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315 mai 2017 ❘ n°10

CroisièreDes perturbations au Havre

Les 29 et 30 avril, trois escales de paquebots ont dû être annulées sur le port du Havre suite à un mouvement de grève lancé à l’appel de la CGT des agents portuaires du Grand port maritime du Havre (GPMH). Cette grève concernait les heures supplémentaires et les travaux exceptionnels. Pour la CGT, ce mouvement a été motivé par un manque de moyens pour assurer les escales de paquebots. Après plusieurs réunions de négociations, un accord interne a finalement été obtenu le 4 mai entre la direction du GPMH et le syndicat CGT. Cet accord permet, selon la direction, de mettre en place une organisation du travail et des moyens adaptés pour traiter une activité paquebots en plein développement. Le préavis de grève lancé par la CGT a donc été levé. Parmi les avancées obtenues, la CGT cite la mise en place d’une équipe supplémentaire de neuf personnes ainsi que la participation à un projet collaboratif sur le thème de l’activité croisières au Havre.

Du nouveau pour le terminal multimodal du Havre

Un nouvel actionnaire sur les rails rochelais

■ Par un jugement du 28 avril, le tribunal de commerce du Havre a validé le plan

de continuation d’exploitation de la société LHTE (Le Havre Terminal d’exploitation) pour une durée de dix ans, mettant ainsi fin à la pé-riode d’observation du re-dressement judiciaire. Un commissaire à l’exécution de ce plan a été désigné. Par cette décision, le tri-bunal a donc pris acte de la montée en puissance de l’activité du terminal mul-timodal du Havre qui, à l’heure actuelle, traite en moyenne 300 conteneurs par jour. Pour Hervé Martel, le directeur général d’Haropa, cette décision est la reconnaissance des efforts

déployés par toute la chaîne des acteurs de la plate-forme depuis 2015, date de sa mise en service. Christophe Régnier, président de la société LHTE, se félicite de cette étape qui

selon lui va permettre à l’outil de se développer pleinement. Aujourd’hui, le terminal traite des flux à 40 % fluviaux et à 60 % ferroviaires. « La qualité de service ne cesse de progresser sur la plate-forme. Un conteneur qui arrive par mode fluvial

ou ferroviaire peut être le jour même livré sur les terminaux portuaires du Havre dont Port 2000 », commente le responsable. ■Jacques Laurent

■ L’OFP Atlantique a trouvé son nouveau partenaire, à la fois actionnaire et traction-

naire : OuestRail, né du rapprochement entre les sociétés Millet SA et RegioRail. La première loue wagons et locomotives, la seconde, qui as-socie le Belge Eurorail et l’Américain Rail Road Development Corporation, est une entreprise ferroviaire spécialisée dans les opérations régio-nales et la massification. En décembre, l’OFP, qui réunissait jusqu’alors les ports de Nantes et de La Rochelle et la société Euro Cargo Rail, a appris le retrait de ce troisième associé, en pleine réorientation stratégique. La fin du par-tenariat est annoncée pour le 30 juin.Un appel d’offres a été lancé par l’OFP pour remplacer le partant. Une dizaine de candida-tures se sont manifestées. Au final, c’est donc

l’offre de Millet SA et RégioRail qui a été re-tenue. « Elle est une opportunité pour l’OFP Atlantique de renforcer encore son offre com-merciale aux clients des deux Grands ports maritimes, et d’être un appui pour leur déve-loppement », indique le port de La Rochelle.Les deux sociétés ont créé OuestRail pour l’oc-casion. OuestRail assurera la traction pour l’OFP à partir du 1er juillet, dans la continuité d’Euro Cargo Rail, les marchandises concernées étant essentiellement des céréales et des produits pétroliers. Elle va aussi devenir actionnaire de l’organisme ferroviaire portuaire, son capital se répartissant entre le port de La Rochelle pour 50,2 %, le port de Nantes Saint-Nazaire et OuestRail, chacun pour 24,9 %. ■Myriam Guillemaud

Ports

pré et post-acheminements

Cette décision est la reconnaissance des

efforts déployés par toute la chaîne des

acteurs depuis 2015.

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4 15 mai 2017 ❘ n°10

Trafic lignes & services

Intra MéditerranéeArkas Line et Seago Line se séparent

Le divorce entre Arkas Line et Seago Line est consommé sur les lignes en mer Noire. La liaison réalisée entre la mer Noire et Israël a été refondue en trois services pour Arkas Line. Désormais, l’armement turc aligne un service entre Le Pirée, Istam-boul, Novorossiysk, Odessa, Constanta, Istamboul et Le Pirée, sous l’appellation commerciale de BMX. Le second service relie Istamboul, Constanta, Odessa et re-

tour sur le port turc. Il porte le nom de IBX. Enfin, le service GTS part d’Istam-boul pour rejoindre Evyap, Gemlik, Is-tamboul, Le Pirée, Thessalonique, Izmir, Haifa, Ashdod, Antalya et retour à son port de départ. Pour sa part, Seago Line assure un service entre Port Saïd, Istam-boul, Constanta, Odessa, Chornomorsk et Novorossiysk.

Extrême-OrientFesco retire l’escale de Busan de son service

L’armement russe Fesco (Far Eastern Shipping Company) a refondu son ser-vice sur les ports d’Extrême-Orient. Le FCDL (Fesco China Direct Line) ne dessert plus le port de Busan. Le service touche désormais les ports de Vostochny, Vla-divostok, Hong Kong, Chiwan, Xiamen, Ningbo et Shanghai. Le second service entre les ports russes de l’Extrême-Orient et la Chine se décompose en deux avec le Main Service et le Loop Nord. La rotation Nord pour sa part conserve une desserte de la Corée du Sud avec une escale à Incheon. Dans le même temps, Fesco a

décidé d’augmenter la capacité offerte sur le service Loop Nord en ajoutant un troisième navire. Le Hyundai-Advance viendra renforcer les Saxonia et Letavia. Ce service offrira donc des espaces à Hyundai.

Asie/IndeGold Star Line refond son service

Les trois services offerts par Gold Star Line entre la Chine centrale et du Nord avec l’Inde ont été revus et ne forment plus que deux services. Ils seront assurés par des navires de 8 500 EVP. Gold Star Line apportera un navire à ces liaisons. Désor-mais, les navires du service Chine centrale touchent les ports de Shanghai, Ningbo, Xiamen, Hong Kong, Chiwan, Singapour, Colombo, Nhava Sheva, Pipavav, Colom-bo, Port Kelang, Singapour, Hong Kong et retour à Shanghai. Le service de la Chine du Nord dessert les ports de Xingang, Dalian, Qingdao, Busan, Kwangyang, Ningbo, Nansha, Singapour, Tanjung Pe-lepas, Colombo, Nhava Sheva, Mundra, Singapour et Xingang.©

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