À la médiathèque comme à la maison · Une journée au Centre départemental d’action sociale...

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agenda Événements, festivals et loisirs pour tous Le magazine des Bretilliens www.ille-et-vilaine.fr N°113 AVRIL-MAI-JUIN 2016 MOUVEMENT P. 6 Des espaces animés Escapade p. 40 À la médiathèque comme à la maison p. 16 Transport scolaire : parlons coût et sécurité Deux nouveaux médiateurs pour gérer vos litiges avec le Département

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agendaÉvénements, festivals

et loisirs pour tous

Le magazine des Bretilliens www.ille-et-vilaine.frN° 113 AVRIL-MAI-JUIN 2016

MOUVEMENT P. 6

Des espaces animés

Escapade p. 40

À la médiathèquecomme à la maison p. 16

Transport scolaire :parlons coût etsécurité

Deux nouveauxmédiateurs pour gérer vos litiges avec le Département

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Prochaine sortie de Nous, Vous, Ille : lundi 4 juillet.

2 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

VéroniqueAnatole-TouzetDirectrice générale du CHU de Rennes. P.4

Jacques Le MancqPDG de Broadpeak. P. 5

Claude LebrunCréatrice de Petit Ours Brun. P. 5

ILS FONTL’ILLE-ET-VILAINE

L’ILLE-ET-VILAINEEN MOUVEMENT

DOSSIERÀ la médiathèque comme à la maisonOn n’y va plus seulement pour emprunter des livres ou étudier. On yva pour participer à des ateliers, accéder à des services numériquesou tout simplement discuter. En dix ans, les bibliothèques ont bienchangé. En Ille-et-Vilaine comme ailleurs… P.16 à21

PHOTO JÉRÔME SEVRETTE

PHOTO FRANCK HAMON

EN DIRECTDES PAYS

L’actualité des 7 paysd’Ille-et-VilaineP. 25-39

SOMMAIRE

MOUVEMENT

Une journée au Centre départemental d’action socialedu pays de La Roche-aux-FéesÀ la rencontre des professionnels qui sont à votre service.

P. 6-8

PHOTO FRANCK HAMON

Véronique Anatole-Touzet

PHOTO THOMAS CRABOT

L’HABITAT PARTICIPATIF GAGNEDU TERRAIN

P. 10

TRANSPORT SCOLAIRE :PARLONS COÛT ETSÉCURITÉ P. 11

SAINT-MÉDARD : SUPPRESSION DU PASSAGE À NIVEAUET RÉALISATION D’UN VIADUC P. 13

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Nous, Vous, Ille, le magazine du Département d’Ille-et-Vilaine1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex.Tél. : 0299023532, [email protected] Site internet : www.ille-et-vilaine.fr/nousvousille/Directeur de la publication : Jean-Luc Chenut. Directrice de la communication : Catherine Durfort. Responsable des éditions :Cécile Robin. Rédaction: direction de la communication du Département:Corinne Duval (rédactrice en chef).Mise en page:Candice Lesouef,Emmanuelle Cochet, Franck Brigant (Département). Coordination Agenda : Cécile Janvier. Ont collaboré à ce numéro : Olivier

Brovelli, Régis Delanoë, Céline Diais, Jacques Faucheux, Virginie Jourdan, Bruno Saussier et Benoît Tréhorel.Photo de couverture :Franck Hamon. Impression :Presses de Bretagne. Tirage : 524 607 exemplaires – ISSN : 0764-3926– Dépôt légal : avril 2016. Nous Vous Ille est imprimé sur du papier PEFC, certifié gestion durable des forêts, pour plus d’infos : www.pefc.orgSi vous rencontrez des problèmes de distribution, merci de contacterà la Poste/Mediapost Sophie Chupeau,chargée de satisfaction client, 0231357871. Mail : [email protected]

L’édito du président

De nous... à vous

PHOT

O JÉRÔ

ME SEVR

ETTE

Jean-Luc Chenut lors de la réunion participative sur le projet de mandatureà Combourg.

Réunions dans les 7 pays d’Ille-et- Vilaine :le Département consulteles acteurs du territoirepour enrichir le projetde mandat (2016-2021)En février et mars, nous avonsorganisé 7 réunions, dans chacundes pays du département, pourdiscuter de notre projet pourl’Ille-et-Vilaine avec l’ensembledes acteurs moteurs de nosterritoires. Le vote de la loi NOTRe,l’été dernier, a en effet modifié lescompétences de la collectivité : ilnous est apparu indispensabled’actualiser notre programme,dans le dialogue et en toutetransparence. Plus de 1 000personnes ont ainsi participé à ces rencontres, riches enpropositions pour l’Ille-et-Vilaine.

Nous présenterons notre projet,enrichi de ces contributions, audébut de l’été. Surtout, nousavons acquis la conviction quel’exercice des responsabilitésdevait dorénavant être pluspartagé. Aussi, la mise en œuvrede ce projet fera l’objet deréunions régulières dans tous lesterritoires d’Ille-et-Vilaine, pourrendre compte et ajuster nosinterventions au plus près desbesoins de nos concitoyens.

L’Ille-et-Vilaine s’engagepour l’égalité réelleentre les femmes et les hommesSi nous sommes signataires,depuis l’année 2014, de laCharte pour l’égalité entre lesfemmes et les hommes dans la

développer les usagesnumériques dans les collègesafin d’accroitre la palette desoutils utiles à la transmissiondes savoirs et favoriserl’appropriation par les jeunes deces technologies d’avenir. Leplan numérique éducatif, encours d’élaboration, nouspermet d’ores et déjà demesurer l’importanced’infrastructures de qualité pourpermettre aux collégiens et auxenseignants d’utiliser les outilsnumériques sans difficulté.Nous mettrons donc l’accent surla montée en débit desétablissements et l’ajustementdu matériel informatique auxbesoins.Nous savons aussi que laréussite d’une telle ambitionexige que chacun des acteurséducatifs puisse se l’approprier.Aussi, nous engageons dèsmaintenant une consultationavec toute la communautééducative pour décider despriorités à dégager pour noscollégiens.

JEAN-LUC CHENUT

Pour ce faire, nous lançons uneexpérimentation dans 4 collègesafin de diminuer leur consommationénergétique. L’ensemble des collègesen Ille-et-Vilaine représente 80 % de la consommationd’énergie des bâtiments publicsdu Département et 20 % desrejets de gaz à effet de serre.L’enjeu est donc de taille.

De même, nous entendonsrenforcer les moyens mis enœuvre pour favoriser unerestauration collectiveresponsable, la qualité del’alimentation de nos collégiens,la valorisation des producteursbretilliens. Concrètement, nousagirons pour permettre auxdifférents restaurants scolairesde proposer plus de produits deproduction locale, en augmentantprogressivement ceux issus del’agriculture biologique.

Préparer le collège dedemain aux pratiquesnumériques Aux côtés de l’Académie deRennes, nous voulons

vie locale et si notre assembléeest dorénavant constituée de50 % de femmes, nous avonségalement décidé de nousengager afin d’approfondirl’égalité réelle entre les sexes en Ille-et-Vilaine.

Avec les acteurs associatifs, lescomités consultatifs et leshabitants qui le souhaitent,nous avons lancé une réflexionautour de 4 thématiques : l’égalitédans les loisirs sportifs et culturels,la lutte contre les violences faitesaux femmes, l’égalitéprofessionnelle et l’éducation.Acteur principal des politiques desolidarité, mais également en chargedes collèges,le Département veutainsi être un acteur moteur del’égalité dans nos territoires. Nousprenonségalement nosresponsabilités en engageantcette démarche dans les servicesde la collectivité.

Promouvoir le développementdurable dans les collègesdu département La réussite de la conférence pourle climat, dite COP 21, exige quepartout, des initiatives soient prisespour rendre effective la transitionénergétique. Convaincusde lanécessité de construire un autremodèle, nous souhaitons faire denos collèges des leviers dudéveloppement durable en Ille-et-Vilaine. Cette ambition préparel’avenir, par l’éducation des nouvellesgénérations à des modes deconsommation plus sobres et plus responsables.

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Fonction hospitalièrenUne lampe-tempête est posée sur son bureau. Un clin d’œilde ses anciens collègues avant de jeter l’ancre en Bretagne…Signe que le métier de directrice d’hôpital n’est pas un longfleuve tranquille. Nommée l’an dernier à la tête du CHU deRennes, Véronique Anatole-Touzet en fait l’expérience depuistrente ans. C’est pour cette raison qu’elle a embrassé la carrière,entamée à Rennes à l’École des hautes études en santé publique(EHESP). « Je déteste la routine. J’aime les challenges et les grandsprojets. C’est usant… mais passionnant. »Originaire d’Ile-de-France, elle a passé douze ans à l’Assistancepublique des hôpitaux de Paris (APHP). En Normandie, elle adirigé l’hôpital d’Evreux-Vernon. En Lorraine, elle a présidé auxdestinées du CHR de Metz-Thionville.Véronique Anatole-Touzet est une femme d’action et de tempé-rament. Il en faut pour construire un nouvel hôpital, remettre à flotdes établissements en faillite, fusionner des services, regrouperdes maternités… Sans jamais être infidèle au service public.

Premier employeur de BretagneLa directrice générale du CHU de Rennes administre un site de8300 salariés, 1 600 lits et 11 unités de recherche. Elle tient les

rênes d’un budget de 645 millions d’euros. Résultat ? Elle travaille« douze heures par jour et très souvent le week-end ». Ce qui ne luilaisse guère de temps pour profiter de la mer, du bateau et du piano.L’hôpital rennais ne se porte pas trop mal. Les internes le plébiscitent.La chirurgie cardiaque, la neurochirurgie et la transplantationhépatique lui ont donné ses galons. Véronique Anatole-Touzetdit avoir « débloqué » le dialogue social. « Mais on peut encorefaire mieux côté recherche. On doit aussi améliorer le parcours dupatient et l’accueil aux urgences. »La cadre de santé prépare l’hôpitalde demain. Celui qui offrira « plus de soins ambulatoires, davantaged’hospitalisations de jour, des plateaux techniques performants… ». La directrice entend maintenir l’attractivité du site hospitalierrennais avec une haute qualité de soins et de formation. Elledoit retenir les meilleurs professionnels et les jeunes médecins,parfois tentés par les sirènes lucratives du privé. Un gros chantierimmobilier est aussi à prévoir. Sont en projet un nouveau centrede soins dentaires, une « biobanque », une plateforme d’imageriemédicale, un bloc opératoire commun… Véronique Anatole-Touzetn’est pas au chevet du CHU. Elle est aux petits soins.

OLIVIER BROVELLI

Elle gère 8300 salariés et un budget de 645 millions d’euros. PHOTO JÉRÔME SEVRETTE

Véronique Anatole-TouzetDirectrice générale du CHU de Rennes

ILS FONT L’ILLE-ET-VILAINE

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Petit Ours (Le)BrunEnvie de vidéonSa chaîne YouTube culmine à150 millions de vues. Ses livressont traduits dans le mondeentier. Petit Ours Brun, hérosdes tout-petits, est né il y a 40ans de l’imagination de ClaudeLebrun, professeure de lettres àRennes. À l’époque, ellelit chaquesoir une histoire à son fils de 3ans. «  J’avais épuisé tous lescontes et les fables possibles. J’aieu l’idée de bâtir une histoireautour de ce qu’il avait vécu dansla journée à travers le personnaged’un ourson.  » Un thème iné-puisable. Petit Ours Brun mangeun œuf, prend son bain, dit non.Le magazine Pomme d’Api va letransformer en héros. « Ces his-toires ont plu à la rédactrice enchef. Elle a compris qu’elles allaient

intéresser les enfants. » Un temps,Claude Lebrun continue d’en-seigner. Aucun de ses élèves n’est au courant de ses activitéslittéraires. « Ce n’est qu’à l’occasiondes 40 ans de Petit Ours brun en2015 et de la médiatisation qui asuivi, que certains d’entre eux, trèsétonnés, m’ont reconnue  »,s’amuse-t-elle. Aujourd’hui, denouveaux auteurs invententl’avenir du petit ourson pour leplus grand bonheur de sa créa-trice. « Je me suis souvent demandéà quoi était dû ce succès qui perdure.Les enfants s’identifient à lui. Etces histoires ne seraient rien sansles illustrations de Danièle Bour. »Petit Ours Brun a 40 ans. Et n’apas pris une ride.

CÉLINE DIAIS

nVous regardez la télévision endirect sur votre mobile. Vouscommandez un film en ligne(VOD) sur la box de votre salon.Sans le savoir, vous utilisez lesservices de Broadpeak. La sociétéinformatique rennaise est spé-cialiste des serveurs et desréseaux. Elle compte parmi sesclients les principaux opérateursde la téléphonie et du câble, dontOrange, Bouygues Télécom etEutelsat. Six ans après sa création,Broadpeak se rêve déjà en « Ciscobreton ». C’est son PDG qui ledit. Jacques Le Mancq fait partiedes six fondateurs de l’entreprise,tous issus de Technicolor. Lacordée a choisi pour nom celuid’un haut sommet de l’Himalaya(8047 m). L’entreprise réalise

80% de son chiffre d’affaires àl’étranger. « La demande exploseavec les usages grand public,confirme Jacques Le Mancq. Elleoblige les opérateurs à investir dansdes infrastructures lourdes et coû-teuses. Nous leur proposons à laplace des logiciels intelligents pouroptimiser la distribution vidéo enconservant une haute qualitéd’image et de service.»Pour jouerdans la cour des très grands, l’en-treprise soigne son service R&D.Elle brevète ses technologies etoffre ses propres services d’ins-tallation. Elle ouvre aussi desbureaux à l’étranger (Singapour,Sao Paulo, New-York...). La têtedans le « cloud », les pieds sur terre.

O.B.

www.broadpeak.tv

Jacques Le MancqPDG de Broadpeak

Il a reçu le prix sciences et technologies aux Oscars d’Ille-et-Vilaine. Claude Lebrun a créé Petit Ours Brun en 1975.

Claude LebrunCréatrice de Petit Ours Brun

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PHOTOS JÉRÔME SEVRETTE

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L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT

Vous avez peut-être déjà pousséla porte d’un centredépartementald’action sociale (Cdas)… ou pas.Faisons connaissance avec les professionnels qui, chaque jour,apportent aide et conseils dans lesdomaines de l’enfance, la famille,la lutte contre les exclusions,la santé,la perted’autonomie liée à l’âge…

Une journée au Centre département

La personne âgée ou un membre de safamille fait une demande d’Apa auprès du centrelocal d’information et de coordination (Clic) oudu centre communal d’action sociale de sacommune. C’est ensuiteque j’interviens. Je merend au domicile de la personne pour parler avec

Chantal Héleine, CONSEILLÈRESOCIALEEN GÉRONTOLOGIE, se rendau domicile d’une personne âgée dansle cadre d’une demande d’allocationpersonnalisée d’autonomie (Apa).Versée par le Département, l’Apafinance les services qui facilitent lemaintien à domicile de ceux qui nesont plus capables d’accomplir lesgestes de la vie courante.

à répondre à un problème immédiat mais aussi àles aider à ne pas se retrouver dans la mêmesituation à l’avenir. Je donne beaucoupd’informations sur l’accès aux droits, notammentdans les cas de séparation. J’ai un rôle de conseilet d’orientation pour toutes les démarchesadministratives. Je vais voir comment la personnevit la situation, comment les choses peuvents’organiser dans l’intérêt des enfants s’il y en a. Je reçois aussi des parents qui rencontrent desdifficultés avec leurs enfants et se sentent dépassés.On réfléchit ensemble à ce qu’il conviendrait de changer. J’essaie aussi de les amener àpointer ce qui est positif. Mon rôle, c’est derétablir la communication au sein de la famille.J’ai une fonction de généraliste. Je vais appréhenderglobalement une situation et si besoin, orienterles personnes vers des collègues plus spécialisésou des partenaires extérieurs.

Si une personne est en difficulté financière,par exemple, je vais étudier avec elle son budget.Nous allons voir quelles dépenses peuvent êtrerevues. Si besoin, nous allons déposer une demanded’aide financière. Ce n’est pas facile pour lespersonnes de venir exposer leurs difficultés.Beaucoup ne voient pas d’issue. Mon rôle consiste

Ludivine Jouzel, ASSISTANTESOCIALE, reçoit Elodie*. La jeune femmebénéficie du revenu de solidarité active(RSA). Elle loue un logement assezmal isolé. Ses factures d’électricité sontélevées. Elle doit faire face à unedemande de régularisation de 350 €.L’assistante sociale va l’aider à mettre sasituation à plat et l’accompagner dansla recherche d’une solution.

Le Cdas du paysde La Roche-aux-Fées à Janzéen chiffres

39 professionnels (tous n’exercent pas à temps plein)

26 communes concernées (37 484 habitants)

4 900 personnes accueillies physiquement en 2015, soit 20 personnes par jour en moyenne

77 contacts téléphoniques par jour

1 agence départementale auquel le Cdas est rattaché : celle du pays de Vitré

1 adresse 28 rue Nantaise à Janzé mais des permanences effectuées à Retiers, Martigné-Ferchaud, La Guerche-de-Bretagne et des visites à domicile.

Où est mon Cdas ? L’Ille-et-Vilaine compte 22 centres départementaux d’action sociale. Chaque Cdas est rattaché à l’une des sept agences départementales et intégré au service vie sociale.Pour savoir de quel Cdas vous dépendez, rendez-vous sur www.ille-et-vilaine.fr ou contacter Info Sociale en ligne au 0 810 20 35 35.

09:30

Je suis le premier contact des usagersqui viennent rencontrer l’équipe médico-sociale. Au-delà de l’accueil, il faut pouvoirfaire une première évaluation de lademande. Ce qui suppose une bonneconnaissance des missions de chacun. Le Cdas est une référence pourl’accompagnement des personnesvulnérables dans les domaines de l’enfance, la famille, le logement...

Delphine Dourdain,AGENT D’ACCUEIL, oriente le premier visiteur de la matinée.

09:00

10:00

Delphine Dourdain, agent d’accueil. Ludivine Jouzel, assistante sociale.

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ntal d’action sociale de Janzé

Une de mes fonctions, c’est d’aider mes collègues à prendre du recul, aussi bien lasecrétaire que la responsable ou l’assistante sociale. On peut vite être happépar l’urgenced’une situation. On a besoin de se poser pour réfléchir au meilleurmoyen d’accompagnerles personnes, à la façon d’intervenir dans une famille. Je peux aider une collègue de l’aidesociale à l’enfance à trouver les bons termespour un rapport de signalement ou lapréparer à une audience de justice. Ma porte est toujours ouverte. Mon bureau est centralau Cdas pour accueillir mes collègues tout en respectant le secret professionnel. Cetéchange est souvent une première étape avant l’exposé d’une situation en commissionpluridisciplinaire. Je suis l’interface entre ce qui remonte du terrain et la hiérarchie. Lestravailleurs sociaux ont une mission d’accompagnement et de soutien aux familles.J’exerce ce même travail mais pour mes collègues.

Sophie Le Lan, CONSEILLÈRE TECHNIQUE,fait le point avec des collègues.

12:00

Nous menons des actions collectives dans un objectif de prévention.Pour « Mieux manger à tout âge », nous avons organisé des ateliers avecdes élèves du lycée professionnel de la Maison familiale rurale, desadolescents de l’espace jeunes mais aussi des mères et des assistantesmaternelles. Nous avons également tenu un stand au marché. Nousadaptons nos actions aux différents publics. Je fais aussi partie de l’équipede protection maternelle et infantile (PMI).A ce titre, je participe au bilandes 4 ans dans les écoles. Tous les enfants peuvent bénéficier de cebilan. C’est l’occasion de vérifier l’ouïe, la vue, le langage… J’accompagneaussi les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sur le plan dela santé, dans leurs démarches auprès de la Sécurité sociale, de laMaison départementale des personnes handicapées, d’un médecintraitant...

Véronique Nabucet, INFIRMIÈRE, assistée de Virginie Bechard, informatrice sociale, a rendez-voussalle des Halles à Janzé. Dans le cadre de l’action«Mieux manger à tout âge», elle va dispenser desastuces et conseils aux dynamiques retraités du Clubde l’amitié pour les aider à se maintenir en bonne santé.

11:00

elle de ses besoins. En présence d’un de ses enfants si elle lesouhaite. Je m’occupe d’un secteur rural où les demandessont faites tardivement et toujours justifiées. Mon collèguemédecin conseil territorial va s’attacher à la santéde lapersonne et évaluer sa perte d’autonomie. En complémentet en concertation avec lui, je vais déterminer avec la personnecomment on peut l’aider. Je prends le temps de créer unerelation de confiance et d’élaborer un plan d’aide qu’ellepourra accepter. Ce plan peut comprendre des heures d’aideà domicile pour la toilette ou l’habillage, le portage de repas,la téléalarme, des temps d’accueil de jour pour les personnesatteintesd’Alzheimer voire un hébergement temporaire… Le coût est abordé. En fonction des ressources, l’Apafinance tout ou partie du plan d’aide personnalisé. Lenombre de demandes augmente chaque année. J’aiégalement de nombreuses demandes de révision du pland’aide, suite à des hospitalisations par exemple.

Le territoire compte plus de 200bénéficiaires du RSA. Je les reçois tousau moins une fois au CDAS pour lesinformer de leurs droits et de leurs devoirset définir avec eux quel accompagnementserait le plus adapté à leur situation.Pôle Emploi accompagne ceux qui sontautonomes dans leur recherche d’emploiet qui ne connaissent pas de difficultésociale. L’animatrice locale d’insertionaccompagne les personnes qui rencontrentdes freins pour accéder à l’emploi,notamment sur le plan de la santé, dulogement, de la mobilité… Elle peut les

orienter vers des collègues – assistantesociale, infirmière… – ou vers despartenaires extérieurs – point accueilemploi, bailleurs sociaux… Je reçois lesbénéficiaires du RSA une ou plusieurs foispar mois voire tous les 3 ou 6 mois, toutdépend des situations. Les entretienspermettent de faire le point. Un contratd’engagement est passé avec chaquepersonne, ce qui est une obligation légale.J’ai des permanences à Janzé mais aussià Retiers et à Martigné-Ferchaud pourpallier aux problèmes de déplacementet être au plus proche des usagers.

Mélanie Travert, ANIMATRICE LOCALE D’INSERTION,accompagne François*, bénéficiaire

du revenu de solidarité active (RSA). Le jeune homme veuttrouver un appartement. L’animatrice locale d’insertion va le guider dans sa recherche de logement social. Elle va aussi l’aiderdans sa demande de reconnaissance de la qualité de travailleurhandicapé et sa recherche d’un emploi adapté.

14:00

e. Véronique Nabucet, infirmière. Anne-Sophie Le Guen, puéricultrice. Sophie Le Lan, conseillère technique.

Mélanie Travert, animatrice locale d’insertion

” ”

TEXTES C. DUVALPHOTOS F. HAMON ET J. SEVRETTE

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Nous intervenons à partir dumoment où il y a un placementéducatif à l’Aide sociale à l’enfance(Ase). Notre mission première est detrouver un lieu d’accueil adapté auprofil de l’enfant, soit chez uneassistante familiale, soit dans un foyer.Ce travail s’effectue parfois dansl’urgence. Si nous recevons uneordonnance de placement provisoiredans la journée, nous pouvons passerjusqu’à 60 appels pour trouver unesolution immédiate et adaptée à lafamille. Le parent et l’assistantefamiliale sont reçus au Cdas par leresponsable enfance famille et par moi-même. Dans les 15 jours, je serai reçuepar le juge des enfants. D’ici là, je vaisrencontrer le parent et l’enfant,organiser des visites dans un lieu neutreet préparer un exposé de la situationpour le juge. L’Ase est garante du

placement de l’enfant, de son bien-êtrephysique et psychique. A nous de voircomment ça se passe dans sa familled’accueil, à l’école, lors des rencontresavec ses parents… Nous sommes toujoursdans la bienveillance avec commeobjectifs de rétablir un lien entrel’enfant et le parent et de travailler auretour de l’enfant dans sa famillelorsque c’est possible. C’est un travail delongue haleine. Il faut commencer pardépasser la méfiance envers les servicessociaux. Nous sommes souvent dansl’action, très sollicitées par les appelsdes parents ou des enfants, occupées àrédiger notes et rapports pour le jugedes enfants. Des temps d’échange enéquipe nous permettent de prendre durecul. En plus des visites « protégées »que nous organisons entre parent etenfant en notre présence, nous avonsdes échanges avec les enfants.

Sonia Chauvin, TRAVAILLEUR SOCIALAIDE SOCIALE À L’ENFANCE, et sa collègue Manon Gilbert, recherchent une assistante familiale pour Alice. Pour protéger la petite fille, le juge desenfants a décidé de l’éloigner de sa famille.

16:30

17:00

Cécile Richard, RESPONSABLE DU CDAS, réunit l’équipe d’animation(médecin de la protection maternelle et infantile (PMI), médecin référent pour les personnes âgées et les personneshandicapées, responsable enfancefamille, conseillère technique). Parmi les thèmes abordés : la coordinationentre services, la bienveillance entre collègues, la mise en place de procédurespour la sécurité des agents, la continuitédu service pendant les congés…

En tant que responsable du Cdas,j’ai un rôle important en matière demanagement, d’animation des équipeset de lien avec l’agence départementale,le siège et les élus. Il faut égalementgérer les relations avec les partenaires du territoire : communautés de communes,centre hospitalier, associations dusecteur social, mission locale, caisse

d’allocations familiales… On assure lagestion d’une instance partenariale pour ce qui relève du revenu de solidaritéactive (RSA) et du fonds de solidaritélogement (FSL). On est aussi en chargede la protection de l’enfance, du suivi desinformations préoccupantes. Et, bien sûr,responsable de la sécurité des agents et du bâtiment.

”8 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

*Les prénoms ont été modifiés.

Nous accompagnons les parents d’enfants entre 0 et 6 ans.L’arrivée d’un enfant bouscule le quotidien et peut rendre la famillevulnérable. Nous accueillons les parents qui le souhaitent pourrépondre à leurs questions. Sont souvent évoqués l’alimentation, le sommeil, les pleurs, le couchage, la motricité, l’éveil… Les parents attendent une écoute, une attitude bienveillante, pas unjugement. A côté des temps de permanence et de consultation, nousfaisons beaucoup de visites à domicile pour les familles qui ont desdifficultés à se déplacer. Nous proposons également des ateliers « relation par le toucher »pour renforcer le lien parent-enfant. Noustravaillonsavec les maternités, les crèches, les écoles, les centresmédico-psychologiques… J’espère que les familles nous voient commeun soutien, une ressource pour les aider dans leur rôle de parent et pascomme des personnes intrusives qui s’immiscent dans leur quotidien.Notre travail est diversifié. L’intérêt de l’enfant reste notre priorité.

Anne-Gaëlle Collet, PUÉRICULTRICE, répond auxquestions d’une maman venue avec son nourrisson.Elle fait partie de l’équipe PMI (protection maternelleet infantile) qui comprend, outre les 3 puéricultrices,un médecin, une infirmière, une auxiliaire de puériculture,une sage-femme, une conseillère conjugale et familialeet une secrétaire.

15:00

L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT

Angélique Gaudin et Anne-Gaëlle Collet, puéricultrices.

Sonia Chauvin, travailleur social aide sociale à l’enfance.

Cécile Richard, responsable du Cdas.

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Cet été, je crée ma coopérativejeunesse de serviceQuoi ?Six coopératives jeunesse de service (CJS)fonctionneront cet été en Ille-et-Vilaine :3 dans les quartiers rennais (Maurepas-La Bellangerais, Villejean-Beauregard etBréquigny-Le Blosne), une à Saint-Brice-en-Coglès, une à Bain-de-Bretagne et ladernière à La Guerche-de-Bretagne. Portées par le réseau Coopérer pour entre-prendre, les CJS se développent en France.«Après avoir expérimenté l’une des premièresCJS en France en 2013, l’Ille-et-Vilainedevient le département qui réunit le plusgrand nombre de CJS en 2016 », constateLaurent Prieur de Reso Solidaire.

Pour qui ?15 jeunes de 16 à 18 ans sont acteurs àpart entière de la création et du pilotagede leur entreprise coopérative durant lesmois de juillet et août. Accompagnés pardeux animateurs, ils proposent des servicessur leur territoire aux particuliers et auxentreprises : lavage de vitres ou de voitures,rangement et archivage, désherbage,enquêtes et sondages… Ils doivent serépartir le travail, définir leurs prestationset leurs prix, communiquer, gérer la comptabilité et le planning. Ils doiventaussi assurer la gouvernance de l’entreprise

coopérative. Ils décident ensemble de larépartition des bénéfices et de leur rémunération.

Comment ?La CJS est initiée et soutenue par un comitélocal composé d’acteurs du territoire (ausein d’un quartier, d’une commune oud’une intercommunalité). Collectivitéslocales, acteurs de l’emploi, de l’économiesociale et solidaire, structures jeunesseet entreprises locales se mobilisent 6 à 8mois avant le lancement de la CJS pourtrouver des financements, un local…Animé par le pôle de l’économie socialeet solidaire, le comité local recrute lesanimateurs qui sont formés et disposentd’outils qui ont fait leur preuve depuisplus de 25 ans au Québec. Les animateursconstituent le groupe et l’aident à mettreen place la CJS. Un entretien permet devérifier la motivation des jeunes qui doivent être disponibles au moins 6semaines durant l’été.

Pourquoi ?La rémunération moyenne s’établit entre150 et 300 € nets par jeune. Une rétributioninférieure à ce que peut rapporter un jobd’été. Mais les bénéfices de la CJS sont

multiples. Les jeunes s’initient au fonc-tionnement d’une entreprise démocratique,à l’organisation collective du travail. LaCJS crée un terreau favorable pour queles jeunes expriment leur esprit d’initiative,leur créativité et développent leur autonomie. Ils apprennent en faisant. Ilspeuvent acquérir des compétences enmarketing, gestion, comptabilité… Ils sauront mieux s’exprimer en public ouau téléphone. Issus de milieux variés, ilsdoivent travailler ensemble dans le respectet la tolérance. La CJS permet égalementde changer les regards. Habitants, acteurséconomiques, élus voient les jeunes différemment. Et vice-versa.

CORINNE DUVAL

Renseignements :

- CJS Rennes (Jean-Baptiste Trichard) [email protected], 06 77 90 12 33

- CJS Coglais Communauté (Brieuc Poirier)[email protected], 02 99 17 05 34

- CJS Moyenne Vilaine et Semnon (Céline Rocheron)[email protected], 07 61 20 87 01

- CJS Vitré Communauté (Nathalie Decroix)[email protected], 02 99 75 04 60 / 06 70 01 55 83

http://cae35.coop/entreprendre-en-cae/qui-sommes-nous/cooperatives-jeunesse-de-services

CJS Les jeunes créent leur entreprise coopérative et proposent des services aux particuliers et aux entreprises de leur territoire (ici, à Saint-Brice-en-Coglès).

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L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT

10 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

n À Saint-Germain-sur-Ille, quatrefamilles et une ribambelle d’enfants de 4à 25 ans occupent depuis un an une longère«new look» (450 m²) aux performancesécologiques exemplaires, divisée en quatremaisons individuelles. Yvan et ses voisinsont travaillé avec une architecte mais sanspromoteur et en auto-construction. Le calculest simple : « On a économisé 400000 € surun projet final de 800000 € ». L’habitatparticipatif fait faire des économies. Ilcrée aussi du lien social. La vie collectivede la Cie Rit s’organise autour d’espacespartagés : la véranda, la salle commune,la buanderie, le garage à vélo, l’atelier bricolage…

Quinze projets en coursLe projet de Saint-Germain-sur-Ille abénéficié de l’expérience du réseau Parasol.Conçue comme un espace d’échange etd’entraide, cette association milite depuis35 ans pour promouvoir l’habitat coopératifet écologique.Elle organise des formations, des atelierset des visites guidées à l’intention desfamilles séduites par le concept. Elle interpelleaussi les élus et les professionnels pourles inciter à corriger leurs représentationsde la propriété privée. « Les projets d’habitatparticipatif rencontrent les mêmes problèmesd’accès au foncier ou de normes, note Pierre-Yves Jan, son coprésident. Mais les

règles d’urbanisme, de financement et d’assurance sont plus complexes quand onpart à la reconquête de l’espace collectif.»En Ille-et-Vilaine, on recense huit réalisationsconcrètes d’habitat solidaire. Une quinzainede projets sont en gestation plus ou moinsavancée. À Rennes, Monterfil, Melesse,Le Vivier-sur-Mer… Avec parfois desbailleurs sociaux dans la boucle ou descommunes qui «réservent» le terrain.Certains projets cherchent encore desparticipants motivés.

OLIVIER BROVELLI

Contact Parasol, 11 square de Galicie, 35200 Rennes.www.parasol35.org ; [email protected] aussi : www.habitatparticipatif-ouest.net

L’habitat participatifgagne du terrainEn Ille-et-Vilaine, la première réalisation d’habitat groupé et autogéréremonte à 1972. Elle est située à Betton. Mais les projets essaiment surtoutdepuis dix ans. La Cie Rit est le dernier exemple en date.

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Lien Quatre familles se partagent une longère aux performances écologiques exemplaires à Saint-Germain-sur-Ille.

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AVRIL-MAI-JUIN 2016 NOUS VOUS ILLE 11

n La scène se déroule une fois par moisdans une école du Blosne ou de la couronneest de Rennes. Devant un parterre d’élèvesde CM1 et CM2, des travailleurs sociauxse glissent dans la peau de Bibo et de sesparents pour interpréter plusieurs scènestirées de leur propre expérience. Où il estquestion d’intimité, de racket, d’isolement,d’addictions parentales et de pédophilie. Bibo porte une combinaison rose et unecasquette de la même couleur. Ni fille nigarçon, le personnage incarne tous lesenfants de l’école. Chaque scène est jouéedeux fois. La seconde fois, les enfants peuvent « arrêter » le jeu pour remplacerBibo et inverser le cours de l’action afin deprotéger l’enfant. Comme ils se protégeraienteux-mêmes dans une situation similaire.Menée depuis un an et demi, l’expériencerencontre un franc succès. « On voulaittravailler autrement la prévention. Avec desémotions et du vécu plutôt que des discours »,expliquent Cécilia Briand, évaluatriceagrément à l’agence départementale deRennes et Laëtitia Fournier, assistante de

service social au Cdas de la couronne rennaise est. Les enfants sont très attentifs.« Le jeu collectif rend le message vivant etlibère la parole. On a repéré plusieurs casd’isolement, voire de maltraitance. »Chaque représentation est suivie d’échanges

avec les enfants, les enseignants puis lesparents la semaine suivante. Lesquelsapprécient aussi. « On leur donne des cléspour aborder sereinement certains sujetsavec leurs enfants. »

O.B.

n Plus de 5 500 gilets de sécurité ont étédistribués aux élèves de 6e au cours del’année scolaire. Tous les ans, le Dépar-tement sensibilise parents et enfants surles consignes de sécurité à respecter quandon emprunte les transports scolaires. Lesgilets contribuent à rendre les enfantsvisibles par les automobilistes lorsqu’ilseffectuent le trajet entre leur domicile etleur arrêt de car et lorsqu’ils attendent lecar. Pourtant, ces gilets ne sont pas utilisés.

Chasuble jaune obligatoireLe port d’un équipement rétro-réfléchissantest désormais obligatoire et figure dansle règlement départemental des transportsscolaires. À la rentrée 2016, une chasublesera attribuée à plus de 30 000 élèves,soit tous ceux qui prennent le car. Uncourrier contenant l’équipement et desdocuments rappelant les règles de sécuritésera adressé aux familles. À noter, les carsscolaires sont désormais tous équipés deceinture de sécurité et d’éthylotests anti-démarrage.

À partir du 17 mai et jusqu’au 19 juillet,les familles vont pouvoir effectuer leurdemande de carte scolaire en ligne. Lesinscriptions via les imprimés papierdevront parvenir avant le 13 juillet souspeine de majoration du tarif. Le prix de lacarte passe de 110 à 130 €. Malgré cetteaugmentation, la contribution des famillesau coût du transport scolaire reste comparable à ce qui est demandé dans

les départements bretons. Elle ne couvreque 14 % du coût total du service, le resteétant supporté par le Département. Envertu de la loi NOTRe, la compétencetransport scolaire sera transférée à laRégion en septembre 2017.

CORINNE DUVAL

Rens. : 0811 02 35 35.www.transportscolaire.illeetvilaine.fr

Transport scolaire : parlons coût et sécurité

Dans la peau de Bibo, l’enfant malmenéEt le si théâtre forum pouvait prévenir la maltraitance ? Les centres départementaux d’action socialejouent la comédie à l’école pour parler de choses sérieuses aux enfants.

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Prévention Les élèves interviennent pour protéger Bibo, l’enfant malmené.

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COÛT ANNUEL du transport d’un élève 935 €

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L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT

12 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

Qui sont les médiateurs ?Depuis le 29 janvier, Soazig Leseignouxet Michel Bihan sont les deux nouveauxmédiateurs du Département. La premièreest consultante indépendante en médiationdepuis bientôt deux ans. Le second estjournaliste à la retraite. Il a également étémaire de Cesson-Sévigné entre 2008 et2014. Contrairement aux années précé-dentes, ils sont deux à occuper cette fonc-tion quelques heures par semaine. Unemanière de limiter leur isolement, defavoriser le dialogue sur des situationscomplexes, d’enrichir le poste avec deuxprofils complémentaires mais aussi depratiquer la parité homme-femme.

Quelle est leur mission ?Pendant trois ans, ils vont s’efforcer derégler les litiges qui peuvent opposer desusagers et l’administration sur des questionsliées aux compétences départementales,comme l’action sociale, les routes, le handicap, les collèges ou les transports.Ils permettent d’apporter des réponsesadaptées à des situations individuelles.En fonction de leurs expériences et dessituations qu’ils rencontrent, ils rédigentégalement des préconisations pour améliorer le service public départemental.Ils agissent en toute impartialité et entoute indépendance.

Comment les saisir ?La saisine des médiateurs se fait après unpremier recours auprès de la commissionou du service concerné par le litige. Il suffitd’expliquer aux médiateurs les raisons pourlesquelles leur intervention semble essentielle.En pratique, il est possible de les contacterpar courrier électronique, téléphone, courrierpostal, site Internet ou via un conseillerdépartemental. Ce recours amiable est gratuit.

La médiation donne-t-elle des résultats ?Depuis la création de ce service en 2012, lenombre de demandes de médiation a doublé.Elles sont passées de 38 en 2012 à 57 en2013. En 2014, 22 demandes sur les 77examinées ont abouti à une décision favo-rable à l’usager. La décision contestée aété confirmée dans 16 situations. Le restedes demandes a fait l’objet d’une réorien-tation ou d’une solution intermédiaire.

VIRGINIE JOURDAN

Pratique Saisir le médiateur par courrier électronique : [email protected]éléphone : 02 99 02 30 30 ; via www.ille-et-vilaine.fr ou par courrier postal à l’adresse du Département, 2 avenue dela Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex.

Deux nouveaux médiateurs pour gérer vos litiges avec le Département

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Dialogue Soazig Leseignoux et Michel Bihan sont les deux médiateurs du Département.

Pas toujours facile de gérer un litige administratif. Depuis janvier, deux nouveaux médiateurs écoutent et cherchentdes solutions pour régler les différends entre les citoyens et l’administration départementale.

nL’Ille-et-Vilaine a obtenu le label Départementfleuri décerné par le Conseil national des villes et villages fleuris. Il rejoint le cercle fermé des 20 lauréats déjà distingués (sur 101 départementsfrançais). Le Conseil national ne récompense passeulement l’implication du Département dansl’organisation du label Villes et Villages fleuris – 41 communes d’Ille-et-Vilaine sur 353 ontobtenu de 1 à 4 fleurs en 2014. Il reconnaîtégalement les efforts du Département dans le domaine de l’environnement, du développementdurable et de l’équilibre des territoires via lespolitiques Agenda 21 départemental, contratsdépartementaux de territoire, espaces naturelssensibles, plan vélo et voies vertes… Ce prix salueégalement l’investissement du Comitédépartemental du tourisme (CDT), des communes,de la Société d’horticulture d’Ille-et-Vilaine, des professionnels de la filière et des habitantspour valoriser les territoires bretilliens. Le Département attribue, en 2016, unesubvention de plus d’1,6 million d’euros au CDTprésidé par Solène Michenot, conseillèredépartementale déléguée au tourisme.

nLe 23 février dernier, se déroulait latraditionnelle cérémonie des Oscars d’Ille-et-Vilaine au Liberté. Objectif de la soirée :mettre en lumière des initiatives économiques,créatrices d’activités et d’emplois en Ille-et-Vilaine.À la tête de L’Orange bleue, leader des salles defitness en France, le Rennais Thierry Marquer areçu l’Oscar de la croissance. Le prix sciences ettechnologies est revenu à Jacques Le Mancq,PDG de la société rennaise Broadpeak (55 salariés) spécialisée dans la diffusion de contenus vidéo. Le prix international a étéattribué aux Parcs Saint-Kerber à Cancale quiexportent leurs huîtres dans 70 pays. L’Oscardéveloppement durable a récompensé l’Atelierde métallerie industrielle (AMI) à Torcé et ses 35salariés qui s’autogèrent depuis trois ans. Pour le30e anniversaire, un prix spécial du jury a étédécerné au groupe rennais Le Duff fort de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015.Enfin, la start-up Newcy (gobelets réutilisables),plébiscitée par le public, a reçu le prix de lanouvelle Académie des Oscars qui se composedes dirigeants des anciennes sociétés primées.Depuis 1986, 130 entreprises ont reçu un Oscar.Lire aussi pages 5 et 31.

L’ILLE-ET-VILAINE, DÉPARTEMENT FLEURI

CINQ ENTREPRISES RÉCOMPENSÉES PAR UN OSCAR

>www.ille-et-vilaine.fr/mediationPOUR EN SAVOIR PLUS

>www.ille-et-vilaine.fr/oscars2016PLUS D’INFOS

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AVRIL-MAI-JUIN 2016 NOUS VOUS ILLE 13

n Le 12 octobre 2011, en fin de journée, undramatique accident se produisait au passageà niveau de Saint-Médard-sur-Ille. Un TERpercutait un poids lourd arrêté au milieudes voies. Bilan de la collision : trois mortset 45 blessés dont 13 grièvement atteints.Suite à cet accident, des aménagementsont été réalisés pour renforcer la sécurité.L’État, SNCF Réseau, le Départementd’Ille-et-Vilaine et les collectivités ontcontribué à élargir le passage à niveau,ainsi que la RD 106 pour faciliter le croisement des véhicules. Le carrefour dela voie communale contiguë au passage àniveau a été supprimé et reporté à unecentaine de mètres. La signalisation ainsique la visibilité ont été renforcées, notamment grâce à la démolition de lamaison de l’ancien garde-barrière. Enfin,un radar a été implanté pour dissuaderles automobilistes de franchir le passageà niveau quand les feux clignotants commencent à fonctionner. Ces travauxont représenté une dépense d’environ300000 € pour le Département.

Une décision du préfetCe passage à niveau n°11 est désormaisinscrit sur la liste nationale des passagesà niveau préoccupants. Plusieurs solutionsont été étudiées. Face au danger potentiel,

le Préfet a annoncé, courant 2015, sonsouhait d’une fermeture pure et simpledu passage à niveau. Cette propositionaurait conduit à une coupure du territoiresur presque 7 km et un report du traficdans les agglomérations de Saint-Ger-main-sur-Ille et Montreuil-sur-Ille. Ellea été très contestée par les communesconcernées, des habitants et l’associationdes victimes de l’accident. Le présidentdu Conseil départemental a proposé quel’ensemble des partenaires s’engagent surun projet, un financement et un délai. Unaccord vient d’être finalisé avec l’ensembledes parties concernées. Le passage à niveausera bien supprimémais un rétablissementroutier comportant un viaduc d’environ240 m sera réalisé au nord du passage àniveau actuel. Un ouvrage de franchisse-ment pour les piétons et les vélos est éga-lement prévu. Estimé entre 10 et 12 millionsd’euros, ce projet sera financé à 50% parl’État et SNCF Réseau, à 25% par la RégionBretagne et à 25% par le Départementd’Ille-et-Vilaine. Le Département assumerales études et la réalisation de l’ouvragedans un délai de quatre ans.

CORINNE DUVAL

Saint-Médard : suppression du passage à niveau et réalisation d’un viaduc

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À Saint-Médard-sur-Ille, le passage à niveau sera supprimé d’ici quatre ans.

Question àJean-Luc Chenut, président du Conseil départemental

Le problème du passage à niveau

de Saint-Médard est-il en passe

d’être résolu ?

À partir du moment où ce passage à niveauétait inscrit comme point noir sur la listeministérielle, le préfet était dans l’obligationde le supprimer. Avec la fermeture de cetteroute, la commune de Saint-Médard risquaitd’être coupée en deux. Les communesvoisines craignaient aussi un report du traficsur leur territoire. Animé de ce même soucide sécurité mais conscient des enjeux pourles communes du secteur, le Départements’est saisi du dossier. Il a joué un rôle demédiateur et de facilitateur pour faireémerger une solution alternative quiconvienne à tous. Un pont sera construit au-dessus de la voie de chemin de fer afinque la circulation puisse se poursuivre surcette route. Cet engagement a été formalisédans une convention précisant qui réaliseles études et les travaux, qui finance età quel niveau… Avec cet accord, nous nousengageons à réaliser le viaduc d’ici quatre ans.

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14 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

Budget 2016 : des choix dmais nécessairesLe budget du Département d’Ille-et-Vilaine s’établit à plus d’un milliard d’euros en 2016. Il a été voté lors de la session des 23, 24 et 25 mars. Ce budget s’inscrit dans un contexteparticulier. La loi NOTRe adoptée cet été redéfinit les compétences du Département etprévoit des transferts de compétences à partir de 2017. Le Département, comme les autrescollectivités continue à participer à l’effort national de réduction des dépenses publiques.

C’EST VOTÉ

Un effort accru pour le secteur socialLes recettes du Département stagnent,notamment en raison de la diminutionimportante des dotations de l’Etat. Enparallèle, les dépenses sociales continuent

de progresser. L’action sociale pour les personnes âgées, les personnes handicapées,l’insertion et l’aide à l’enfance constituela première compétence du Département.C’est aussi son premier poste de dépense :

486,5 millions d’euros en 2016, soit 4,5 %de plus qu’en 2015. Le reste à charge dufinancement des trois grandes allocationsindividuelles de solidarité (RSA-revenude solidarité active, Apa-allocation per-sonnalisée d’autonomie et PCH-prestationde compensation du handicap) pèse deprès de 100 millions d’euros sur le budgetdépartemental. Ce montant correspondau total des dépenses non compenséespar l’État.

Le maintien d’un haut niveaud’investissementsLe Département a recentré son action surses compétences clés, les solidarités humaineset territoriales pour lesquelles il a dégagédes moyens importants. Il reste présentsur des politiques volontaristes, notammentdans le domaine de l’égalité des chances(collèges, sport, jeunesse, culture…). Il aégalement décidé de consacrer un budgetélevé à l’investissement, de l’ordre de 160millions d’euros. Près de 100 millionsd’euros seront consacrés aux équipementsdépartementaux et quelque 60 millionsd’euros aux financements de projets com-munaux ou intercommunaux. Plus de 50millions d’euros seront consacrés aux tra-vaux routiers dont 23 millions d’eurospour la poursuite de la réalisation desaxes Rennes-Redon et Rennes-Angers à2x2 voies. 15 millions d’euros seront dévo-lus aux grosses réparations routières etaux aménagements de sécurité. 38 millionsd’euros concerneront les travaux sur desbâtiments départementaux : 16 millionsd’euros pour les travaux dans les collèges,notamment la poursuite des aménagementsdans les établissements de Tinténiac etdes Gayeulles à Rennes. 14 millions d’eurosseront consacrés aux bâtiments du Servicedépartemental d’incendie et de secours(Sdis). Les travaux concerneront notammentles centres de secours de Fougères, Rennessud, Beauregard, ainsi que le plateau techniqueà L’Hermitage. Le Département restera

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AVRIL-MAI-JUIN 2016 NOUS VOUS ILLE 15

x difficiles

très présent auprès des territoires, com-munes et communautés de communes.

Arbitrages et équilibreAfin de ne pas dégrader la situation financière du Département ou proposerun budget insincère (déséquilibre entreles recettes et les dépenses ou équilibretrouvé de façon artificielle en minimisantles dépenses), des arbitrages ont été effec-tués entre économies à réaliser, recours à l’emprunt et à la fiscalité.

L’ensembre des dépenses d’interventionet de fonctionnement ont été examinées.L’économie réalisée est de l’ordre de 8 millions d’euros. Le Département perçoitune part de l’impôtsur le foncier bâti (taxefoncière) dont le taux était de 16,9 % en2015. Cette taxe concerne les seuls pro-priétaires (particuliers et professionnels).Elle passe à 17,9 %, ce qui représente enmoyenne une hausse de 15 € par an pourle contribuable.

CORINNE DUVAL

Parmi les projets du Département

n 3 nouveaux collèges en Ille-et-Vilaine durant le mandat. Les études sont en coursafin de déterminer leur localisation.

nLes 2x2 voies Rennes-Redon et Rennes-Angers seront terminées d’ici la fin du mandat.

n Un plan routier va débuter rapidement pour envisager, pour la durée du mandat, les travaux à mener, les nouvelles routes à construire et l’amélioration du réseaudépartemental.

n Suppression du passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille. Lire page 13.

n Très haut débit : pour le Département, cela représente un investissement avoisinantles 8 millions d’euros entre 2014 et 2018, qui se poursuivra jusqu’en 2030.

n 3e génération des contrats départementaux de territoire pour les projets descommunes et des communautés de communes. Études et discussions vonts’engager en 2016, sachant que les contours des communautés de communes vontévoluer (l’Ille-et-Vilaine va passer de 24 à 18 établissements publics de coopérationintercommunale).

Question àChristophe Martins, vice-président délégué aux financeset au transport

Pourquoi le Département

a-t-il augmenté les impôts ?

Pour présenter un budget équilibré et sincère,il a fallu résoudre une difficile équation. Elle se résume par une hausse des dépensessociales obligatoires de 21 millions d’euros etune baisse des dotations d’Etat de 16 millionsd’euros. Nous avons agi sur les trois leviersd’intervention à notre disposition. Avec la volonté d’éviter toute mesure brutale.Des économies ont été réalisées sur les politiques non obligatoires qui ont étéétudiées une par une avec nos partenaires.Nous avons également diminué notre niveaud’épargne tout en préservant notre capacitéà pouvoir emprunter et à investir demain.Enfin, nous avons augmenté d’un point letaux de la taxe sur le foncier bâti. PlusieursDépartements ont augmenté ce taux de 4 à 5 points. Si l’on prend la valeur locativemoyenne en Ille-et-Vilaine, cela représenteune hausse de 15 € par an et par ménagepropriétaire de son logement.Ces choix mesurés permettent auDépartement d’investir cette année encore à un niveau soutenu. Près de 90 millionsd’euros seront consacrés aux travaux routierset aux bâtiments départementaux : collèges,casernes de pompiers… Les aides aux communes et intercommunalitéspour financer leurs investissementsreprésentent plus de 60 millions d’euros.

RECUEILLI PAR C. DU.

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d’aides aux tiers(communes, epci…)

UN EFFORT TOUJOURS SOUTENU en faveur de l’investissement 160 M€

61 M€pour les routes

pour les bâtimentsdépartementaux : (collèges, casernes

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>www.ille-et-vilaine.fr/budgetPOUR EN SAVOIR PLUS :

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À côté de la maison et du travail, les bibliothèques sontdevenues des « troisièmes lieux » de vie. Où il est toujoursquestion du livre mais encore plus de lien social, d’ateliers,de services numériques… Zoom sur des médiathèquesd’Ille-et-Vilaine qui suivent la tendance.

16 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

UN DOSSIERD’OLIVIER BROVELLI ET CORINNE DUVAL

lieux du quotidien : la maison, le travail et celui oùl’on rencontre d’autres personnes. Là où s’épanouitla vie sociale de la communauté. C’est le cas ducafé en France. Et de plus en plus de la médiathèque.Normal : il n’existe pas beaucoup de lieux culturelspublics et gratuits où peuvent se croiser toutes lesgénérations et les profils sociaux. À plus forteraison à la campagne.

Numérique tout publicLes médiathèques nouvelle génération ont changéde look. Plus de lumière, plus d’espace, du mobilierdesign, des couleurs vives, des coins salons cosy,des recoins pour jouer à la console, discuter, voiregrignoter... Le silence n’est plus la règle d’or.Les ordinateurs font bon ménage avec les livres.Certains lieux proposent des services numériquesoriginaux : écoute de musique en ligne, initiationau codage informatique ou atelier de recherched’emploi sur Internet. Ils sont aussi devenus despartenaires clés des communes pour l’animationdes temps d’activité périscolaires (TAP).

Des publics ciblésLes relations entre les bibliothécaires et les usagersont évolué. On prescrit moins. On dialogue plus.L’heure est à la participation des usagers.Hier, les médiathèques offraient à leurs lecteursdes collections encyclopédiques qui abordaienttous les auteurs et tous les sujets. «Cette visiongénéraliste perd du terrain. On prend davantage encompte la diversité des publics et leurs centres d’in-térêt», relève Sonia Morand, responsable adjointede la médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine(MDIV). La culture de l’écrit se conjugue avecl’émancipation des citoyens et le vivre-ensemble.Les bibliothèques de Saint-Aubin-du-Pavail et deMontfort-sur-Meu ont valeur d’exemple.

L eçons de couture, ateliers de cuisine, coursde langue, tournois de jeux vidéo… Labibliothèque n’est plus ce lieu où l’on nefait qu’emprunter des livres ou étudier.

Les médiathèques ont bien changé en dix ans.Jusqu’à devenir des bibliothèques « troisième lieu ».Le concept est emprunté au sociologue américainRay Oldenburg. En 1989, celui-ci distinguait trois

À la médiathèquecomme à la maison

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Accueillante Ambiance cosy à la médiathèque de Vezin-le-Coquet.

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>www.mediatheque35.frPLUS D’INFOS

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LANDUJAN

L’Arc-en-ciel,toutes les couleurs d’une médiathèque

n Jamais au village il n’y eut de médiathèque. Nimême de point lecture. En lieu de l’Arc-en-cielont d’abord trouvé place l’école, puis la mairie,puis la salle paroissiale… Rénové du sol au plafond,le plus beau bâtiment de la commune est désormaisune médiathèque municipale. L’équipement estouvert 11 heures par semaine. Une salariée et douzebénévoles font vivre les lieux.L’Arc-en-ciel mérite bien son nom. La médiathèquerespire la couleur et la lumière. On s’y sent commeà la maison au milieu des plantes vertes, des lampesde chevet, des jouets pour enfants, du mobiliervintage dépareillé…Le livre est bien là mais discret. Environ 3500documents sont en rayon –dont les 2/3 proviennentde la médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine(MDIV). «Il n’y en aura jamais beaucoup plus, expliqueSara Mammad de Beauregart, la responsable. Le

fonds sera disponible en réserve mais on ne voulaitpas d’étagères au milieu qui gênent la circulation».Tout un symbole.

Expo et caféLa médiathèque dispose d’une petite galerie d’ex-position où se tiennent des vernissages le samedimatin. Elle possède une cafétéria en autogestion –avec des biscuits, du café et du sirop – qui faitaussi salle d’activités pour projeter un film, disputerune partie de scrabble ou organiser des ateliers depeinture.De la musique s’échappe des platines. Chacun peutvenir avec ses CD et ses MP3 et monter le sonpour que tout le monde en profite. On peut mêmenumériser ses vinyles. Aux beaux jours, les enfantsjouent sous le noyer du jardin pendant que lesparents prennent le thé en terrasse. Côté numérique,

Ouvert depuis la rentrée 2015, l’Arc-en-ciel à Landujan représente la nouvellegénération des médiathèques. Celles qui tricotent le lien social. Une aubergeespagnole culturelle où l’on peut faire mille choses – et même lire.

Rencontre La médiathèquede Landujan, une aubergeespagnole culturelle quirassemble un tiers deshabitants.

de 15 ans

310277aux bibliothèques ont moins

des inscrits

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(soit 23 % contre 17 % au niveau national)en ille-et-vilaine

38ont leur carte de bibliothèque

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bibliothèques,

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une tablette, une liseuse, deux portables, un PCfixe et une console Xbox One sont en accès libre.Avec le wifi en bonus.

La culture au sens largeSix mois après son ouverture, l’Arc-en-ciel fait leplein. Plus d’un tiers des 1000 habitants de lacommune a pris un abonnement. La responsablede la médiathèquecommente : « Le dernier commercede la commune est un bar. Les gens avaient besoin d’unlieu de culture de proximité mais aussi d’un espace derencontre, ouvert à toutes les générations ». La média-thèque leur donne les clés. « Tout le monde peutfaire vivre le lieu en proposant une exposition, desateliers de pratique artistique, une soirée ciné… ».Une « grainothèque » est en germination. Pleind’autres propositions décalées voient le jour. Commecette « bibliothèque vivante » imaginée pour lesSemaines d’information sur la santé mentale. Oùl’on pouvait «emprunter» une vraie personne pourvingt minutes d’échanges sur le sujet…Dans ce « tiers lieu », que reste-t-il du livre ? « Lesbouquins sont partout. On peut venir jouer à la consoleet repartir avec une BD ! Les livres sont un prétexte àcréer du lien.On parle d’accès à la culture au sens large.On estlà pour lire mais aussi pour créer, apprendre, partager,regarder… ».

Médiathèque l'Arc-en-ciel, 7 rue de Montauban, 35360 Landujan.Tél. : 09 67 04 68 78. www.landujan.fr

Horaires : mercredi (10h30-12h30 ; 14h30-18h30), jeudi (16h30-19 heures) et samedi (10 heures-12h30 ; 13h30-16 heures le premier samedi du mois).

La médiathèque de La Bouëxière a installé devant la mairie une anciennecabine téléphoniqueanglaise, transformée en bibliothèque de rue, connectéeau wifi. Ses utilisateurs peuvent télécharger un millier de livres et quelques disques au format numérique sur le trottoir. Notre journaliste a testé.

On a testé… la Bibliobox

« C’est une cabine de carte postale. Rougecomme ses cousines britanniques. Bien rangéssur l’étagère, plusieurs dizaines de romans, BD et documentaires attendent qu’on les emprunte. En échange, on peut en ramenerd’autres. C’est gratuit. C’est propre. Les bénévoles veillent.Tiens… Un câble électrique relie la cabine à l’église. Une affichette explique pourquoi. Jesuis la marche à suivre. Je me connecte au wifi« Bibliobox ». La connexion se fait illico, sansmot de passe. Sur l’écran du smartphone

s’affiche la sélection du moment. Des classiquesde la littérature : « Les contes de Bretagne » de Paul Féval, « 20 000 lieux sous les mers »de Jules Verne… Y figure aussi un livrenumérique réalisé par les enfants de l’ateliermultimédia. Je télécharge « La machine àremonter le temps » de H.G Wells. En moins de quinze secondes, le livre est enregistré dansmon smartphone. On me propose aussi de lamusique : Candy says, Flor Braeir, Blackberry…Au total, 17 albums issus d’une sélection trèspointue. Ces noms ne me disent rien.

Tant mieux. Je télécharge Anamolì. Une folkdélicate et poétique, en espagnol… C’est beau.Je poursuivrai l’écoute ce soir, à Rennes. Pasbesoin d’être adhérent de la médiathèque nihabitant de La Bouëxière pour en profiter ! ».

À noter : Une seconde connexion wifi estdisponible à l’extérieur de la médiathèque. Elle permet d’accéder au même catalogue de livres numériques et de fichiers musicauxque la Bibliobox.

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Comment agit le Département

1 La lecture publique est une compétence obligatoire

du Département.

2 La Médiathèque départementaleest un service du Département

d’Ille-et-Vilaine. Au service des territoires,elle a pour objectif de renforcer l’accèsde tous les habitants à la lecture et à laculture. Mais ce n’est pas un lieupublic. Elle fonctionne comme une plateforme logistique gratuite au service des professionnels desbibliothèques qui peuvent ensuiteoffrir leur sélection aux habitants.Outre un service central à la directionde la culture à Rennes, elle comptequatre antennes à Fougères, Bécherel,Pipriac et Rennes qui dépendent desagences départementales. 39 agentstravaillent à la Médiathèque départementale.

3 La Médiathèque départementalepropose :

- du conseil et de l’accompagnementde projet auprès des élus et deséquipes des bibliothèques qui souhaitent développer leur servicede lecture publique ; - des formations pour les bibliothécairesd’Ille-et-Vilaine ;- des animations départementales :Prix Ados Rennes/Ille-et-Vilaine,Printemps des Poètes…- du prêt de documents : expositions,valises d’animations, 350000 documents dont des DVD, CD, livres, livres audios, ressources électroniques…Lire aussi page 21 l’interview de Béatrice Duguépéroux-Honoré sur les nouvelles orientations duschéma départemental de lecturepublique.

BÉCHEREL

Des professionnels, des lecteurs et des habitants passent une journéeensemble pour inventer la bibliothèque de demain. C’est le principe des ateliers Biblio Remix.

n Le concept est né à Rennes, testé dans les médiathèques de Cleunay, du Landry, du Thabor…Il fait école un peu partout en France. L’idée ? Lesmédiathèques bougent, inventent de nouveauxservices mais ne pensent pas forcément à tout.D’autres usages sont possibles. D’autres besoinsexistent. Surtout en milieu rural où les lieuxculturels sont plus rares.Les ateliers Biblio Remix proposent à tous lesvolontaires –habitués ou non des médiathèques –de participer à une journée de jeux créatifs et deremue-méninges pour imaginer la médiathèquede leurs rêves. Avec force post-it et même desmaquettes en Lego… C’est souvent drôle. Toujoursinnovant.Le groupe d’une vingtaine de personnes rassemble1/3 de bibliothécaires, 1/3 d’habitants et 1/3 de pro-

fessionnels aux compétences diverses (art, design,informatique…). « Les participants creusent leurprojet de remix jusqu’à en faire un prototype qui peutêtre testé rapidement en médiathèque. On est dans leconcret et le partage d’expériences », explique BenoîtVallauri, chargé de médiation culturelle et numériqueà la Médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine.Des ateliers Biblo Remix naissent des propositionsoriginales. Comme donner les clés de la médiathèqueà une association une fois par mois. Ou encorecréer sur place une bourse d’échange de compé-tences. Et même relooker le bibliothécaire poursavoir à qui on a affaire !

Samedi 23 avril et samedi 21 mai (9h30-16 heures), à la médiathèque départementale de Bécherel.

Biblio Remix : dessine-moi une médiathèque

Insolite A La Bouëxière,une ancienne cabine téléphonique abrite une bibliothèque de rueconnectée au wifi.

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SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

Un réseau de neuf bibliothèques converties au numériqueLes neuf bibliothèques de la Com’Onze s’approprientles nouveaux usages grâce aux tablettes et au streamingmusical.

n Depuis un an, tous les habitantsde la communauté de communes dupays de Saint-Aubin-du-Cormierpeuvent s’abonner gratuitement àune plateforme d’écoute musicale enligne. Elle s’appelle 1Dtouch. Elle estéquitable puisqu’elle promeut lesartistes indépendants à un juste niveaude rémunération.L’inscription se fait sur place, voirepar mail pour recevoir une invitationà se connecter au site de streaming.L’écoute peut se faire à la bibliothèquemais aussi à la maison depuis sonpropre ordinateur. «Avec 1Dtouch, onétoffe nos collections : toutes nos struc-tures n’ont pas de CD à prêter, justifieSéverine Joubert, la coordinatrice duréseau. On aimerait aussi capter despublics qu’on ne voit pas, les ados et lesjeunes adultes notamment.»

Artiste localLes bugs techniques n’ont pas douchél’enthousiasme. Le buzz 1Dtouch apermis aux associations de musiquede faire connaissance. Et même delancer un artiste local sur le devantde la scène, Pierrot Lunard, inscrit à sontour sur la plateforme de streaming.Converti au numérique, le réseau desbibliothèques s’est ensuite rapproché

de l’association rennaise Electroni[K].L’organisatrice du festival Maintenantest spécialiste de la création artistiqueen arts visuels, musiques et nouvellestechnologies. Avec la contribution dela médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine (MDIV), l’association a forméles professionnels et les bénévoles auxapplications dernière génération quifont bouillir la marmite jeunesse, jeuxvidéo, graphisme et création. Des ateliers«bidouille» (moulins à LED, design3D…) et des concerts au casque ontété organisés à l’intention des enfantset de leurs parents. «Notre objectifétait d’intégrer puis de faire découvrirtous les nouveaux usages et supportsqui font la culture d’aujourd’hui,explique Séverine Joubert. Certainsse raccrochent très bien au livre commeles applis de contes numériques ou destoryboard pour la BD.»L’étape supplémentaire sera l’acqui-sition partagée de deux valises numé-riques – avec iPad, rétroprojecteur…Seul bémol ? « Les ressources dématéria-lisées sont moins visibles que les couverturesde bouquins. Il faut un peu de temps etbeaucoup de médiation pour les faireconnaître. »Plus d’infos : [email protected]

Partage du savoirau Tempo

Depuis sa réouverture en octobre2015, la médiathèque de Vezin misesur l’apprentissage et la formation.Rencontre avec Corinne Debel-Regereau, responsable de la Médiathèque .

« Notre public a changé avec l’aménagement de la Zacdes Champs bleus vers plus de mixité sociale, plus dediversité culturelle… Et d’autres attentes que le simpleprêt de livres. Nous avons donc imaginé des« services personnalisés» pour favoriser l’intégration decette population nouvelle.Nous proposons de l’accompagnement aux outilsnumériques. Ce n’est pas du dépannage, ni de la formation professionnelle. Juste une aide à la prise enmain de l’ordinateur avec un animateur multimédia.Nous proposons aussi des cours de français langueétrangère (FLE). Sous forme de cours individuelsexclusivement. Les mots de première nécessité, le parlerdu quotidien… Certains de nos élèves viennent depuisdeux ans à raison d’une heure par semaine. Un collègue yconsacre la moitié de son temps plein. Des bénévolesdonnent aussi des cours d’anglais et d’arabe. Uneadhésion (9 €) suffit pour en profiter.Cette année, nous allons étoffer notre fonds depédagogie alternative pour aider à « apprendreautrement ». Avec des ouvrages, des méthodes, desconférences, des ateliers… Le « mind mapping », vousconnaissez ? On veut redonner espoir à des parents quise sentent parfois un peu démunis.Nous ne sommes pas une école ni un centre deformation. Mais le partage du savoir reste notre vocation.Nous le faisons autrement. Nous offrons du service à lapersonne – mais nous restons un service public,accessible à tous ».

Des cours de langue sont dispensés à la médiathèque de Vezin.

Idée La grainothèque, un service qui devrait essaimer dans les médiathèques.

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Trois questions à

Béatrice Duguépéroux-Honoré, conseillère départementale déléguée à la lecture publique

Quelles en sont les grandes orientations du nouveauschéma départemental de la lecture publique ?La Médiathèque départementale s’adressait directement aux bibliothèques. Le Département souhaite désormais contractualiser avec lesintercommunalités pour penser l’offre de services de lecture publique àl’échelle d’un territoire. Cette évolution répond à un contexte législatif : la loiNOTRe renforce l’échelon intercommunal. Mais aussi à la nécessité de mettreen réseau les bibliothèques pour favoriser le dynamisme d’un territoire et lacohérence des actions menées. Jusqu’à présent, le Département s’adressait àtous les territoires de la même façon. Demain, il devra adapter sonaccompagnement en fonction des besoins de chaque territoire et ens’appuyant sur la volonté des élus locaux. Une attention particulière seraaccordée aux territoires les moins bien dotés.

Concrètement, comment cela va-t-il se traduire ?Nous allons nous appuyer sur les ressources locales. Par exemple, nousenvisageons d’acquérir un nouvel outil : l’Ideas box. Il permet d’implanter unebibliothèque mobile dans n’importe quel lieu. Il se compose de livres, bien sûr,mais aussi de matériels informatique et vidéo, d’une imprimante 3D… Son contenu peut servir de support à divers animations. Les bibliothèques dedemain ne sont plus seulement des lieux où l’on vient chercher desdocuments, mais des espaces de convivialité et de rencontre où on va aussiapprendre « en faisant ».

Comment le Département va-t-il accompagner ces changements ?En continuant à former les professionnels et les bénévoles dans les bibliothèques. 95 % de la population départementale est desservie par une bibliothèque. Le Département va consacrer davantage de moyens à l’achat de supportsnumériques. Il proposera conseils et ingénierie en matière d’action culturelle etde numérique. Il accompagnera les élus et les équipes des bibliothèques dansla mise en place de leurs projets, la mutualisation entre équipements,l’expérimentation, le développement d’actions pour tous les publics…

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Silence, ça pousse !

n Les médiathèques d’Argentré-du-Plessis et de Mondevertannoncent le retour du printemps en offrant des graines defruits et de légumes à leurs visiteurs. Tournesol, œillet d’Inde,giroflée, coriandre, panais… Vous avez des graines en trop ?Apportez-les à la médiathèque. Et repartez avec lessemences qui vous plaisent dans un petit sachet. Le moded’emploi figure sur la table de lecture de saison, consacrée à la nature et au jardinage. Ce service porte le joli nom degrainothèque.

Musique 1Dtouch, une plateforme d’écoute d’artistesindépendants, a permis d’enrichir les collections desbibliothèques.

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UNION DE LA DROITE ET DU CENTRE

22 conseillers départementaux à votre écouteLaëtitia Meignan et Aymar de Gouvion Saint Cyr (Antrain), Nadine Dréan et Yvon Mellet (Bain-de-Bretagne), Aude de la Vergneet Louis Hubert (Châteaugiron), Agnès Toutant et Jean-Luc Bourgeaux (Dol-de-Bretagne), Frédérique Miramont et Thierry Benoit(Fougères 1), Isabelle Biard et Louis Pautrel (Fougères 2), Monique Sockath et Aymeric Massiet du Biest (La Guerche-de-Bretagne),Marie Daugan et Pierre Guitton (Montauban-de-Bretagne), Anne Le Gagne et Pierre-Yves Mahieu (Saint-Malo 1), Sophie Guyonet Nicolas Belloir (Saint-Malo 2), Isabelle Le Callennec et Thierry Travers (Vitré).

OPINIONS

CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes CedexGroupe UDC>Tél. : 0299023517 – Fax : 0299023572 – [email protected] – www.udc35.fr

n Le Conseil départemental a fait leconstat que certains collèges du dépar-tement étaient déficitaires en placesquand d’autres étaient excédentaires.Nous demandons depuis des années àavoir une vision claire des besoins àterme afin d’être en capacité de jugerdu bien-fondé de la construction denouveaux collèges, de la fermeture decertains le cas échéant ou d’évolutionde la « sectorisation ». Il faudrait éviterce qui est observé à Crevin : un collègeà 12 millions d’euros, dont la capacitéa été largement sous-évaluée, puisqueses effectifs sont passés de 578 lors deson ouverture à la rentrée 2014 à 642 aujourd’hui. Ce qui doit primer

dans les choix, c’est l’intérêt des collégiens et de la communauté éducative qui inclut les parents.

Restaurants scolaires et stagesLors de la session de mars, nous avonsinsisté sur la nécessité de se donnerdes objectifs ambitieux d’approvision-nement en produits locaux dans lesétablissements gérés par le Département etd’atteindre concrètement ces objectifs.Afin d’aider les collégiens de 3e quicherchent un lieu de stage, nous avonsproposé que le Département condi-tionne ses subventions aux associationsqu’il conventionne, à l’accueil de stagiaires.

4 questions à Isabelle Le Callennec

Fin mars, le Département examinait son budget.Quelle en est la structure?Le budget s’élève à 1,047 milliard d’euros. Par comparaison, la Région Bretagne c’est 1,29 milliard et Rennes métropole 853,83 millions. Par rapport à 2015,ce sont 27 millions de dépenses de fonctionnement enplus et 19 millions de recettes en moins, les recettes ayantété amputées de 15,4 millions suite aux décisions duGouvernement de baisser drastiquement lesdotations aux collectivités.

Qu’avez-vous repéré dans ce budget?Nous avons regretté de ne pas avoir connaissance durecueil récapitulatif des subventions aux associations.Nous avons signalé le coût de sortie des emprunts toxiquescontractés il y a 10 ans. Nous avons déploré la façon dont lefinancement des projets touristiques de Pays a été supprimé.Nous avons pointé le décalage entre les annonces decampagne électorale et la réalité des faits. D’après notreobservatoire des promesses non tenues, la majoritésocialiste a abandonné des pans entiers de sa profession de foi… Sur 70 promesses, nous en avons répertorié près du tiersdont on ne trouve aucune trace dans le budget, dont lestablettes, le coupon culture, le financement d’un voyage à l’étranger pour les boursiers, la prise en charge de la 1re adhésion à une association…

Quelles ont été les économies réalisées?Il y en a eu mais nous avons constaté qu’elles étaient àgéométrie variable et leur fondement n’est pas toujoursexplicite. Nous estimons quetoutes les pistesd’économies n’ont pas été exploréeset rien ne nous a été dit de l’impact pour les agents du Département, des transferts de compétences de certaines politiques vers la Métropole et la Région. Nous aurions apprécié que lamajorité accepte de baisser les dépenses defonctionnement. D’autres Conseils départementaux, dedroite comme de gauche, ont eu le courage de revoir lesindemnités, de contenir la masse salariale, de baisser lesfrais généraux… Et ont résolument privilégié et optimiséleurs budgets de solidarité et d’aménagement du territoireavec le maintien des enveloppes de soutien aux territoiresruraux (et non la baisse, comme ce qui a été décidé pourl’Ille-et-Vilaine : baisse de 10% des enveloppes « contratsde territoire »).

Vous vous êtes opposés à la hausse des impôts?Oui, considérant que la tolérance à l’impôt, pour tous ceuxqui s’en acquittent, entreprises et ménages, a atteint seslimites. En augmentant la taxe sur le foncier bâti, qui passede 16,90 à 17,90%, la majorité a cédé à la facilité.

Collèges : élus, parents et enseignants doivent être associés

Besoins croissants pour les personnesâgéesetpersonnes en situation de handicap : anticipons

nDans notre département, dans les 15prochaines années, le nombre de per-sonnes âgées va croître de 300 par an.Nous devons par conséquent anticiperet faire des choix pour pallier le manquede places dans les Etablissements d’Hé-bergement pour Personnes AgéesDépendantes et se mobiliser pourrépondre aux besoins croissants dansle cadre du maintien à domicile. Cemode d’accompagnement de la perted’autonomie est plébiscité par les personnes âgées et représente un gise-ment d’emplois; il faut donc permettreune offre suffisante, humaine, de qualitéet accessible financièrement. Le pro-blème se pose également de façon aigüepour les personnes en situation de han-dicap. Conséquence de la loi d’adapta-tion de la société au vieillissement, lesconseillersdépartementaux ne siégerontplus dans les commissions de l’Allo-cation Personnalisée d’Autonomie.Notre groupe a demandéà être associé

aux décisions relatives aux situationsles plus complexeset que soient orga-nisées régulièrement des réunions avecles conseillers départementaux, leséquipes médico-sociales et les conseil-lers techniques du Département afinde faire émerger des projets novateursvenant du terrain et de sa réalité.

Présidente du groupe Union de la Droite et du CentreConseillère départementale du canton de VitréDéputée d’Ille-et-Vilaine

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MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE Groupe socialiste et apparentésGroupe radical de gauche

Les 30 conseillers départementaux de la majorité départementaleFrançois André, Gaëlle Andro, Armelle Billard, Damien Bongart, Frédéric Bourcier, Véra Briand, Jean-Luc Chenut,Muriel Condolf-Ferec, Ludovic Coulombel, Anne-Françoise Courteille, Isabelle Courtigné, Jacques Daviau, Claudine David, Catherine Debroise,Béatrice Duguépéroux-Honoré, Michel Gautier, Béatrice Hakni-Robin, Marc Hervé, Didier Le Bougeant, André Lefeuvre, BernardMarquet, Christophe Martins, Gaëlle Mestries, Solène Michenot, Roger Morazin, Franck Pichot, Marcel Rogemont, SandrineRol, Emmanuelle Rousset, Françoise Sourdrille.

1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes CedexGroupe socialiste et apparentés> Tél. : 0299022063 – [email protected]–www.groupesocialiste35.fr Groupe radical de gauche> Tél. : 0299023585 — [email protected]

CONTACTEZ-NOUS

La Majorité Départementale prépare l’avenir

n Le budget 2016 marque unenouvelle étape dans la vie denotre Département. En effet,pour son élaboration, la Majoritéa dû tenir compte de l’évolutiondes compétences de la collec-tivité induite par la loi NOTRe,et du contexte économique etsocial que nous traversons. La Majorité a décidé en responsabilité de présenter unbudget resserré, mais qui permet de conforter nos enga-gements et de préparer l’avenirdes Bretilliens.

Un budget ambitieux qui renforce les solidaritésFort de notre rôle de chef defile des solidarités, il nousrevient d’assurer le finance-ment des Allocations Indivi-duelles de Solidarité. Lesdépenses liées au Revenu deSolidarité Active, de l’Aide Personnalisée à l’Autonomiepour les personnes âgées necessent de croître chaque année,de par la situation de l’emploiet la situation démographiqueque nous connaissons. En 2016,la hausse des AIS représente 12 millions d’euros soit 6,2 %sur un an. Contrairement à cer-tains départements, nous assu-mons pleinementnotre rôle degarant des solidarités, tant noussommes convaincus que lespolitiques que nous portonscontribuent fortement à la

cohésion sociale sur notre territoire. La contrainte financièreà laquelle nous devons faireface nous invite à interrogernos dispositifs pour préserverl’égalité et la justice sociale, en Ille-et-Vilaine.

Nous renforçons les budgetsenfance-famille et collège afinde lutter dès le plus jeune âgecontre les inégalités, tout enpermettant à chaque jeune des’épanouir et de s’émanciper,en favorisant la réussite éducativede tous. Les enveloppes enfancefamille et collège augmententde 1,9 % et de 1 %.

Par ailleurs, le Conseil Dépar-temental va au-delà de sescompétences obligatoires. Nouspoursuivons les constructionsde logements neufs afin derépondre aux besoins de tousles territoires. Parallèlement,nous favorisons l’accession àla propriété et les rénovationsde logements pour les ménagesles plus modestes. Pour l’année2016, le budget habitat s’élèveà près de 8 millions d’euros.Conscients des difficultés querencontre le secteur agricole,nous maintenons notre enga-gement de près de 3 millionsd’euros afin d’agir au serviced’une agriculture diversifiée et respectueuse de l’environ-nement. Nous continuons

d’accompagner les agriculteursen difficulté. Enfin, nousconfortons les dispositifs dubouclier rural et du Fonds deSolidarité Territorial afin degarantir le développementéquilibré de tous les territoires.

Le budget, que nous portons,répond aux exigences de lasituation et aux besoins du territoire. Il témoigne également de notre volonté derenfoncer la cohésion socialeet territoriale en Ille-et-Vilaine.

La Majorité à l’écoute des bretilliensDepuis les élections de 2015, lamandature a été portée à 6 ans.

Cette évolution nous a permisd’engager collectivement etsereinement une réflexionautour du projet de mandature2015-2021. En février et marsdernier, les élus de la Majoritéont rencontré les habitants et les acteurs du territoire pour présenter les grands axes duprojet. Plus de 1 000 citoyensont apporté leur contribution.Suite à cette belle mobilisationcitoyenne, nous présenteronsle projet de mandature lors dela session de juin. La Majoritéfait de la démocratie partici-pative un enjeu majeur de la gouvernance départe-mentale.

Malgré les contraintes financières importantes qui pèsent sur la collectivité, la Majorité a voté un budget ambitieux et sincère, qui conforte la cohésion sociale sur notre territoire et prépare l’avenir.

La démarche participative entreprise par la Majorité, autour du projetde mandature 2015-2021, est un succès. Au cours des 7 réunions de Pays plus de 1 000 citoyens ont apporté leur contribution.

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Écrivez au présidentdu Conseil départemental

Monsieur le présidentdu Conseil départemental1 avenue de la Préfecture35042 RENNES CEDEX

« Je souhaite poursuivre etconforter le dialogue avectous les Bretilliens. Cettepage est la vôtre, n’hésitezpas à vous en servir. Votrecourrier recevra une réponsedans des délais aussi rapprochés que possible. »Jean-Luc Chenut, présidentdu Conseil départementald’Ille-et-Vilaine

SOLIDARITÉ ET ACTIONS MÉDICO-SOCIALES> Personnes âgées,personnes handicapées (hébergement, maintien à domicile,aides), insertion, famille (protection maternelle et infantile,santé, aide sociale à l’enfance, modes de garde).ÉDUCATION> Construction et entretien des collèges,transports scolaires, vie scolaire.ROUTES ET TRANSPORTS INTERURBAINS> Routesdépartementales, routes nationales d’intérêt local, transportsinterurbains (cars circulant hors des grandes agglomérations)AMÉNAGEMENT ÉQUILIBRÉ DES TERRITOIRES> Contratsdépartementaux de territoire, fonds de solidarité territoriale,

bouclier rural, ingénierie publique départementale, soutien auxactions des communes en matière culturelle, sportive, sociale...ÉCONOMIE> Agriculture, économie sociale et solidaire.ENVIRONNEMENT> Espaces naturels départementaux,randonnées, eau, assainissement, qualité de l’environnementCULTURE> Lecture publique, patrimoine, écoles de musique,diffusion culturelle.SPORTTOURISMELOGEMENT

Les domaines d’intervention du Conseil départemental

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EN DIRECT DES 7 PAYS

>RENNES

Rendez-vousEn mai, ne manquez pas la semaine de la petite enfance dans le pays de Saint-Aubin-du-Cormier. P. 34

Une associationrennaise transmetl’histoire des luttesféministes.

P.27

Wyll met son rap au service de la prévention des jeunes.

P.31

A Bédée, Jérôme Thomas fait son pain avec son blé.

P.33

A Redon, Pied en Sol fait danser le quartier Bellevue.

P.39

Des activitésparents-enfantspour se voir sous un autre jour

P.36

PHOTO THOMAS CRABOT

Et aussi…

n La capoeiraBrasil se pratiqueaussi à Rennes.

P.26

n A Pleugueneuc,Elisabeth fait du jus avec ses pommes… et les vôtres.

P.30

n Une halte-répitdétente accueilleles maladesd’Alzheimer àVitré.

P.37

A La Guerche-de-Bretagne, lecollège Les Fontaineslabellisé Cop 21.

P. 37

>FOUGÈRES

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>BROCÉLIANDE

>VALLONS-DE-VILAINE

>SAINT-MALO >VITRÉ

>REDON

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26 NOUS VOUS ILLE AVRIL-MAI-JUIN 2016

EN DIRECT DES 7 PAYS>RENNES

n Comment vit-on avec unhandicap ? Il faut tester pourle savoir. Depuis sept ans, lacommune de Saint-Grégoireutilise avec succès le sportcomme outil de sensibilisation

à la question. Chaque année,deux classes de CE2 des écolesPaul-Emile Victor et Notre-Dame partagent une journéed’ateliers sportifs avec les CE2et la Clis (classe pour l’inclusion

Saint-Grégoire fait l’expérience de la dépendanceSENSIBILISATION Des élèves de CE2 se glissent dans le fauteuil de personnes en situation de handicap durant la journée « Handisport et solidarité ».

Discipline La capoeira, un art martial basé sur l’évitement. PHOTO OLIVIER FLEURY

Test Le 19 mai, les élèves s’essaieront au handisport.

DR

scolaire) de l’école rennaiseJoseph-Lotte. Le rendez-vous2016 est fixé au 19 mai pro-chain. Les scolaires serontrejoints par des pensionnairesâgés de la résidence Bellevue(EHPAD).En petits groupes mixtes, les enfants et leurs aînés s’essaieront au handisport(escrime, athlétisme..), à lasarbacane, au torball, au biathlonfauteuil avec carabine laser et même au parcours de ruepiétonne. « On met tout lemonde en situation pour susciter l’échange, résume Joachim Rondin, responsabledu service des sports grégo-rien. Les enfants comprennentmieux les problèmes de ladépendance quand ils la vivent.L’expérience est forte. Ils gar-

deront longtemps un souvenirde cette journée. » Qui se prolonge en soirée avec l’ou-verture des ateliers au grandpublic – en particulier lesparents. Le Départementsoutient l’initiative depuisdeux ans. « Au-delà de l’aspectfinancier, on aide la communeà monter le projet avec lesécoles, à trouver de nouvellesidées… Le jour J, on encadreles ateliers. On prête aussi dumatériel adapté», expliqueSophie Bourdin, éducatricesportive à l’agence départe-mentale du pays de Rennes.

OLIVIER BROVELLI

Plus d’infos Jeudi 19 mai, au COSEC deSaint-Grégoire. Ouvert au public entre17 h 30 et 20 heures. Infos : 02 99 23 67 01.

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Votre nouveau spectacle

s’annonce hors normes ?

Notre troupe amateur, Les Illuminés, basée àBoistrudan, prépare « PeterPan » depuis plus d’un an.C’est un projet artistique degrande ampleur en Ille-et-Vilaine. Plus de 70 comédienset figurants, tous bénévoles,monteront sur scène. Ils seront aussi nombreux encoulisses. Des professionnelsnous accompagnentpendant les répétitions. C’est le quatrième spectacleen plein air que nousprésentons. À chaque fois,nous allons plus loin.L’adaptation du célèbre contemêlera plusieurs disciplines : la danse, le chant, la musiquemais aussi des arts du feu, la magie et l’escrime. Toutess’intègrent dans l’histoireoriginale de l’auteur écossaisJ.M. Barrie. Nous espéronsaccueillir 5 000 spectateurs.La troupe s’est engagée àverser 20 % des bénéfices du spectacle à Loisirs Pluriel.Cette association permet auxenfants en situation dehandicap d’avoir accès à desactivités de loisirs et devacances, aux côtés desenfants valides.

RECUEILLI PAR C.D.

Peter Pan les 20, 21, 26, 27, 28 mai et les 10 et 11 juin à 21h30. Spectacle en extérieurau château des Pères, à Piré-sur-Seiche (5 à 13 €). Rens. etréservations : 0666876838.

www.troupelesillumines.wordpress.com

« Plus de 70 comédiens et figurants monteront sur scène »

DR

Une question à…Dominique Delonglée,metteur en scène de Peter Pan

n 9 000 kilomètres séparentRennes de Rio de Janeiro. Pourgoûter à la culture auriverdeet se sentir comme sur la plagede Copacabana, on peut aussise rendre un soir de semaineà l’un des cours proposés parl’association Capoeira BomSinal. Selon les jours, elle seraprésente au gymnase Ile-de-France, à la salle ConstantVéron ou au Cadran à Beau-regard. « La Capoeira Brasil deson nom complet est une dis-cipline qui remonte à l’époquede l’esclavage au Brésil », présente l’instructeur Car-neiro. Il enseigne à près decent élèves cet art martial basé

sur l’évitement, mélange delutte, de gymnastique et dedanse.

Un art de vivrePlus qu’un sport, la capoeiraest un art de vivre. Les ins-tructions sont données enportugais et des instrumentstraditionnels viennent ryth-mer les affrontements, sansque ne soit présente la notionde compétition. « L’activité estadaptée à tous et peut démarrerdès 6 ans, avec des cours spécifiques pour les enfants »,précise la présidente de l’association Tiphaine Billoir.Fin mars, des pratiquants

venus de la France entière etde l’étranger ont rendu visiteà leurs homologues rennaislors du 5e festival organisé parl’association. L’occasion pourles capoeiristes les plus méri-tants de se voir accorder unenouvelle corde, symbole de la montée en grade selon le même principe que les cein-tures de judo.

RÉGIS DELANOÉ

Contact www.capoeirabrasil-rennes.fr

n L’histoire des luttes fémi-nines n’a pas eu lieu qu’à Paris.Les combats locaux ont été misen lumière par Patricia Godardet Lydie Porée dans leur livreLes femmes s’en vont en lutte.Histoire et mémoire du fémi-nisme à Rennes (1965-1985).Paru en 2014, ce livre est lefruit de plusieurs années derecherche. Militantes elles-mêmes, les auteures ne savaient

pourtant rien de cette histoirelocale. L’association Histoiredu féminisme à Rennes a vule jour dans la foulée pour valo-riser le contenu de l’ouvrage.On y découvre les avortementsclandestins pratiqués par dejeunes étudiant(e)s en méde-cine, au début des années 70,des luttes ouvrières oubliéescomme les grèves des caissièresde Mammouth, au centre com-

mercial Alma, en 1975. « Unmoment d’émancipation pour les femmes », rappelle JustineCaurant, l’une des bénévoles.Aujourd’hui, une quarantained’adhérents, hommes etfemmes, transmettent cettehistoire, que l’association sou-haite vivante. Pour cela, ellepropose des visites du Rennesféministe des années 70 etintervient dans les collèges. « Rennes a toujours été une villeavec beaucoup de femmes actives,poursuit Françoise Bagnaud, 60 ans, adhérente. Il y a un terreau favorable pour que çacontinue. » La plus jeune desbénévoles, Violette Le Gall, 23ans, ne la contredira pas. « Il y a encore beaucoup de luttesà mener, notamment contre lesinégalités homme-femme ».L’histoire reste un bon prétextepour parler du présent.

CÉLINE DIAIS

Contact http://histoire-feminisme-rennes.blogspot.fr/

Lumière sur les luttes féministes à Rennes

SPORT Capoeira Bom Sinal est la principale association bretillienne de cette discipline spectaculaire dont les origines remontent à l’époque de l’esclavage.

La capoeiral’art martial made in Brésil

Violette Le Gall, Justine Caurant et Françoise Bagnaud, membres actives d’Histoire du féminisme à Rennes.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>RENNESMediaParks, la belle revue des collégiens de Rosa-ParksMÉDIA. Interpellé par les questionnements de ses élèves sur le traitement médiatique des attentats de 2015, Ronan Chérel,professeur d’histoire, a lancé avec eux « MediaParks ».

Comment est né « MédiaParks » ?« Le déclic a été la montée desidées conspirationnistes suiteaux attentats de Charlie Hebdo,pointe Ronan Chérel, profes-seur d’histoire-géographie aucollège Rosa-Parks de Villejeanà Rennes. Les élèves sont malarmés pour s’informer. » D’oùl’idée de leur proposer de créerleur propre média afin qu’ilsvoient de l’intérieur commentpeut se faire la restitution del’information.

Qui réalise cemagazine ?Le projet a été soumis aux élèvesde 4e qui se sont montrés trèsenthousiastes. « 75 d’entre eux,soit la moitié des effectifs,

participent activement à la réalisation du magazine par unsystème de co-écriture avec des adultes de l’établissement :professeurs, conseillère d’orien-tation, infirmière… », expliqueRonan Chérel, qui supervisele tout en sa qualité de responsable éditorial.

De quoi parle-t-il ?MediaParks propose uncontenu thématique parnuméro. Depuis la rentrée deseptembre, quatre magazinesont déjà paru. Sur les thèmesde la liberté, l’égalité, la vérité et les conflits, soumispar Ronan Chérel. Les élèvesproposent des sujets en lienavec ces thèmes et le pro-gramme pédagogique : la traite

négrière, la situation desmigrants de Calais…

À qui s’adresse-t-il ?« MediaParks est distribué à500 exemplaires avec le soutiendu Département », indiqueRonan Chérel. Également parrainé par Mediapart, cemagazine fait par des collé-giens s’adresse à tous lespublics, y compris en dehorsde l’établissement. À chargepour les nouvelles générationsde 4e de prendre le relais.

RÉGIS DELANOÉ

Marie Noblet (au centre), chargée de communication de l’association Le Temps du regard, en compagnie d’une éducatrice et de résidentes.

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>www.ille-et-vilaine.fr/exporosaparksPLUS D’INFOS

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HANDICAP Première à avoir mis en place l’accueil de jour en Ille-et-Vilaine, l’association Le Temps du Regard célèbre ses trois décennies au service des personnes handicapées.

n L’association Le Temps duRegard voit le jour en 1986pour « accueillir des personnesde tous âges avec tous types de handicap, explique l’actuelprésident Jean-Vincent Trellu.La diversité est vue comme unerichesse : chacun s’entraide pourcompenser le handicap de l’autre. »L’accueil de jour, installé à Maurepas, est complété, àpartir de 1996, par un servicede résidence avec la mise enplace de domiciles collectifset d’appartements à Pacé etMontgermont et un projet àAcigné. « Nous sommes une

association de proximité concen-trée sur le nord de Rennes »,précise Jean-Vincent Trellu.Le Temps du regard accueille75 personnes dont une ving-taine de résidents permanents,encadrés par une quarantainede membres du personnel :animateurs, éducateurs, ergothérapeute…Les défis pour les années àvenir ne manquent pas pourune association confrontéeau vieillissement des per-sonnes prises en charge, dontl’actuelle moyenne d’âge estde 49 ans. En attendant, placeaux festivités des 30 ans.

« De nombreuses manifestationssont au programme, détailleMarie Noblet, en charge dela communication de l’évé-nement. Des portes ouvertesles 27 avril et 19 octobre, deuxvoyages estivaux, un concert à l’église de Pacé le 16 juin, des représentations théâtraleset une soirée cabaret à Mont-germont le 19 novembre. »

RÉGIS DELANOÉ

Plus d’infos Programme complet sur le site de l’association :www.letempsduregard.org

Impliqués La moitié des élèves de 4e participent à la réalisation de MediaParks. PHOTO FRANCK HAMON

Le Temps du Regardfête ses 30 ans

PERTE D’AUDITION :UN ESPACE D’INFORMATION À RENNESn « Kestions d’audition » est un espace d’information,d’orientation et d’écoute pourtoutes les personnes concernéespar une perte d’audition. Il est ouvert à la Maison desAssociations de Rennes tous les 15 jours jusqu’en juin. Ce temps d’accueil individuel et confidentiel permet des’informer sur le parcours de soindes personnes malentendantes et sur le rôle de chaqueinterlocuteur. On peut également y trouver des réponses à sesinterrogations : appareils auditifs,financements des équipements,rééducation auditive, lecturelabiale, accessibilité… Ces permanences gratuites sontassurées par des bénévoles de Keditu, association desmalentendants et devenus sourdsd’Ille-et-Vilaine.

Permanences à la Maison desassociations de Rennes (salle 200)de 18h30 à 20 heures les mardis 19 avril, 3, 17 et 31 mai, 7 juin.Inscription surhttp://keditu.org/inscription-aux-permanences ou à [email protected]’inscription n’est pas obligatoiremais elle permet d’assurer lesmeilleures conditions d’accueil.

Des permanences gratuites sont organiséespour les personnes malentendantes.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>SAINT-MALO

À PleugeuneucÉlizabeth met vos pommes sous presse

Des ateliers pour resserrer les liens familiaux

«Pour travailler cette relationparents-enfants, nous disposonsde plusieurs outils expliqueAgnès Renault, éducatrice spé-cialisée au centre départementald’action sociale de Saint-Malo.Certains se déploient à domiciledans la vie de tous les jours. D’au-tres entrent en jeu en dehors ducadre quotidien.» Sortie à laplage, découverte du littoral,exploration des marais… leCdas s’appuie parfois sur lesagents départementaux qui tra-vaillent dans les espaces natu-rels sensibles pour organiserces actions. «On crée un autreespace de rencontre. Un momentsympathique, sans enjeux, convi-vial, et qui va compter dans larelation.»Chacun découvre l’au-tre à travers des compétencesqu’il n’aurait pas forcémentsoupçonnées. L’occasion de voirses parents ou ses enfants avecun regard neuf. Même les yeuxbandés.

BRUNO SAUSSIER

Animés Les ateliers enfants-parents jouent sur les cinq sens pour multiplier les expériences.

INITIATIVE Une fois par mois, le centre départemental d’action sociale de Saint-Malo organisedes ateliers parents-enfants. Pour une relation apaisée.

n « À droite, à droooiiite ! »Leséclats de rires retentissent sousles arbres du parc de la Briantaisà Saint-Malo. Yeux bandés, troismamans et un papa tentent desuivre les indications de leurprogéniture. Les pas sont mal

assurés, les genoux montentun peu trop haut, mais l’atelierest un succès. Cette découvertede la nature à l’aveugle animéepar le service pédagogie de l’en-vironnement du Départementest aussi une action collective

réalisée dans le cadre de l’aideéducative à domicile (AED). Unemesure préventive s’adressantaux familles qui connaissentdes difficultés éducatives, oùla parentalité est parfois miseà mal.

n Élisabeth Gury-Oberthür esttombée dans les pommes unpeu par hasard. À l’en croire,c’est aussi à cause de sa chienneEstas, un berger des Pyrénées, quecette formatrice en réflexologie apris le statut d’agricultrice.Pour s’occuper sérieusement deses pommiers, de ses noix et deses moutons Landes de Bretagne. «Je cherchais une occupationfuture pour ma retraite quandj’ai eu l’idée du jus de pomme.Jusqu’en 2011, mes pommes, j’enfaisais seulement de la compote.»Les premières années, Élizabethfait presser sa production auxVergers de l’Ille, à Saint-Gré-goire. En 2015, elle investit dansdeux hectares supplémentairespour y planter ses futurs pommiers et décide de s’offrirson propre pressoir. En tantqu’agricultrice, Élizabeth Gury-

Oberthür a bénéficié d’unesubvention départementale de8600 € dans le cadre de sonprojet de transformation et de

vente directe. Avec une productionannuelle de 3,5 tonnes depommes, soit 2000 litres dejus, investir dans un pressoir

est loin d’être rentable. « J’aialors imaginé de proposer desprestations pour que d’autres utilisent mon pressoir. »Ouvertà tous pour peu que le volumede pommes atteigne un mini-mum de 200 kilos, le pressoird’Élizabeth débite ses premierslitres en octobre 2015. L’agri-cultrice prévoyait d’intéresser7 ou 8 voisins au départ. Enfait, 74 familles débarquerontpour 24 jours de travail intensif.Lavage, triage, pressage et miseen bouteille s’enchaînent,week-end compris. Nul douteque le prochain automne d’Élizabeth sera tout aussi chauddu côté des coteaux du Linon.

B.S.

Contactwww.coteaux-du-linon.com ou 06 52 54 55 86.

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Nature Le jus de pomme d’Élisabeth est de qualité biologique. Des pommeset puis c’est tout.

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À Cancaledes huîtres oscariséesaux parcs Saint-Kerber

Wyll, porte-voix du mal-être des jeunes

n Habituées des podiums duconcours général agricole depuis2005, les huîtres produites dansl’entreprise codirigée par StéphanAlleaume et François-JosephPichot viennent de franchirune nouvelle étape dans lamarche vers la célébrité. Le 23février, les Parcs Saint-Kerberont décroché l’Oscar du déve-

loppement international lorsde la 30e cérémonie des Oscarsd’Ille-et-Vilaine.« On avait réussi à garder lesecret jusqu’au bout auprès dessalariés. Ils nous ont fait untriomphe quand on a été cités »,se réjouit Stéphan Alleaume.Cette distinction met à l’honneurprès de 45 ans de commercia-

n Wyll a les yeux qui pétillentmais évite d’avoir la banane. « Un rappeur qui rigole, ça lefait pas trop. » Va pour le côté« bad boy ». Mais Wyll est ungentil. C’est la raison pourlaquelle cet animateur jeunesse,passionné de musique et artisteamateur depuis six ans, parti-cipe à des forums de préventionà travers des ateliers d’écriturede rap. Avec son associationArtistes Libres, il tend micro etstylo à un public en souffrance :ados touchés par la violence, lesproblèmes d’alcoolisme de leurentourage ou simplement unpeu perdus. L’agence départe-

mentale du pays de Saint-Malone s’y est pas trompée. Elle col-labore avec l’artiste depuis troisans, notamment pour prévenirles violences sexistes dans lescollèges.« Le but est d’encourager lesjeunes à s’exprimer et à se dépas-ser en s’exposant aux regards. »Une feuille de papier, un stylo,et quelques instrumentauxlibres de droit dénichés surInternet suffisent. « J’en ai vufondre en larmes parce qu’ils sor-taient quelque chose qui venaitdu plus profond d’eux. » Wyllest lucide : « Moi je m’occupede la forme, le fond c’est eux ».

Et optimiste. Face aux souffrancesqu’il reçoit parfois en pleineface, il trouve souvent les jeunesplus courageux que leursparents. D’où sa volonté de serendre utile, ici et maintenant.« Il ne faut pas attendre d’êtrecélèbre pour essayer d’aider lesgens. Autant s’y mettre tout desuite, chacun à son niveau. »

B.S.

Contact [email protected] ou 06 08 85 66 81.

lisation hors des frontières deshuîtres cancalaises haut degamme. Démarrées en 1970avec l’Allemagne, Dubaï et Singapour, les ventes d’huîtresissues des parcs Saint-Kerbertouchent aujourd’hui 70 paysdans le monde et représentent90 % du chiffre d’affaires del’entreprise. «Les derniers pays

signés sont la république desMaldives et le sultanat d’Oman »,souligne le responsable export.Et quand on lui demande s’il aencore des projets dans un tiroirpour son entreprise, StéphanAlleaume répond : « Une pleinecommode ».

B.S.

Voyageuses Élevées à Cancale, les huîtres des Parcs Saint-Kerber rejoignent les plus belles tables de la planète.

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«J’aime pas les coups de blues,j’préfère les coups de pouce » ,chante Wyll.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>SAINT-MALO

Quand la culture nous mène en bateauÉQUIPÉE Étalé sur deux ans (2016-2017), le projet culturel du Radeau Utopique mêleperformance artistique, construction de l’imaginaire et rencontre de l’autre.

Ailleurs Florence Rochery, Yann Lefeivre et Simon Gauchet de l’école parallèle imaginaire vous invitent à embarquer sur le radeau utopique.

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ConceptTout à la fois expédition, spec-tacle, forum citoyen, livre, filmet œuvre architecturale, leRadeau Utopique va naviguerde Rennes à Saint-Malo ententant d’embarquer le maxi-mum de « passagers ». L’aven-ture est mise en scène parl’École Imaginaire de Renneset le Jeune Théâtre-LaboratoireEuropéen de Saint-Malo.

Roman-fleuveInspiré du livre Utopia, publiépar Thomas More en 1516,l’événement culturel souhaiterenouer avec la volonté d’établir

une société idéale en faisantappel à tous les imaginaires.Et à toutes les bonnes volontés.

FlotteDu 27 juin au 2 juillet, quatreradeaux (futures scènes flot-tantes) seront manufacturésau domaine de Tizé à Thori-gné-Fouillard. Les habitantssont invités à participer à laconstruction des embarcationsen apportant des matériaux àrecycler.

VoyageDu 2 juillet au 8 août, le RadeauUtopique descendra le canal

d’Ille-et-Rance et la Rance. Ilfera escale à Rennes les 2 et 3juillet, Betton du 3 au 7 juillet,Saint-Germain-sur-Ille du 19au 23 juillet, Guipel du 11 au 15juillet, Hédé du 15 au 19 juillet,Tinténiac du 19 au 23 juillet, Saint-Domineuc du 23 au 27juillet, Évran/Saint-Judoce du27 au 31 juillet, Taden du 31juillet au 4 août, Saint-Suliacdu 4 au 8 août et Saint-Lunaire(ou Saint-Malo) du 8 au 13 août.Chaque escale sera l’occasiond’assister aux répétitions données sur cet espace cultureléphémère.

ArrivéeCe sera soit à la piscine de BonSecours, au pied des rempartsde Saint-Malo, soit sur la plagede Saint-Lunaire. Les ultimesrépétitions du spectacle L’Uto-pie d’après Thomas More ettrois représentations s’y dérou-leront du 8 au 13 août.

B.S.

Renseignements :http://www.ecolepi.com/https://www.facebook.com/leradeauutopique

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nAvec Jérôme Thomas, le paina la saveur d’un aliment choyédepuis le semis de blé jusqu’àla cuisson, dans le fournil deLa Margat, à quelques kilomètresde Bédée. « Après ma formationagricole, j’étais en stage en Loire-Atlantique. J’ai découvert quel’on pouvait faire son pain à laferme », explique Jérôme. Unerévélation pour ce fils de paysanbruzois qui confie n’avoir « jamais été encouragé à deveniragriculteur ».

Entre 150 et 240 painsEn 2010, il reprend la ferme deses beaux-parents où il produitdu lait, des cultures et du painpendant un an. Au final, il negardera que 9 hectares de parcelles pour ses céréales etson activité de boulange. « Je cultive trois variétés de bléancien. Je les moissonne, je lestrie et les transforme en farinepuis en pain». Ce fier défenseurde l’autonomiepaysanne récoltechaque année 8 à 10 tonnes deblé biologique qu’il transforme

en farine semi-complète. Une fois tombée la cote d’agri-culteur, il endosse le costumede boulanger. Trois jours parsemaine, il pétrit, façonne etcuit entre 150 et 240 pains enfonction des commandes.Attaché à la proximité, ce paysan-boulanger fournit 3 associations locales pour lemaintien d’une agriculture pay-sanne (Amap), un groupementd’achat de Bédée et le Clic deschamps, un site Internet quiprépare près de 130 paniershebdomadaires grâce à unevingtaine de producteurslocaux. Il a bénéficié d’une aidedépartementale de 9 600 €pour son installation et pourla réalisation d’un local destockage et de vente de painbio. Bien dans ses bottes etdans son tablier, Jérôme ambi-tionne maintenant « de déve-lopper une activité pédagogiqueà la ferme ». De quoi susciterdes vocations.

VIRGINIE JOURDAN

n Le 12 mai prochain, lesplanches de l’Avant-Scène, àMontfort-sur-Meu, vibrerontau gré des répliques de C’estmon histoire. Écrite et mise enscène par Loïc Choneau, lapièce est née d’une résidenced’artiste inédite menée durantplusieurs mois au plus prèsde professionnels de l’actionsociale, au sein même du centre départemental d’actionsociale (Cdas) du pays de Brocéliande à Montfort-sur-Meu.Cette pièce est aussi le fruitd’une rencontre, celle de troispersonnes qui ont accepté departager leur histoire avec descomédiens. L’une est âgée, la seconde a été accompagnéepar la protection de l’enfance,la troisième est engagée dansun parcours d’insertion vers

l’emploi. Inspirée de cestranches de vie, C’est mon histoire parle en filigrane duquotidien de l’action sociale.Une manière pour XavierFournier, chef du service viesociale à l’Agence départemen-tale du pays de Brocéliande,de faire tomber des préjugés :« En rendant visibles ces vécus,le théâtre dévoile les lienshumains et sociaux qui se tissent.La pièce pose la question de l’accompagnement pour sortirde la précarité, mission essen-tielle du Cdas. » De son côté,Sophie Remoué, chef du ser-vice action culturelle duDépartement, se réjouit del’expérience : « Une telle résidence est un temps essentielpour créer une relation entre un artiste, des professionnels et des usagers et faire tomber

des barrières vis-à-vis de la culture. » En coulisse, LoïcChoneau s’étonne encore : « Je cherchais une histoire simpleà raconter. J’ai trouvé des récitsextraordinaires qui ont quelquechose d’universel. »

VIRGINIE JOURDAN

Pratique : Spectacle gratuit surréservation. À L’Avant-Scène àMontfort-sur-Meu, le 12 mai à20h30 : [email protected]. À la Maison de quartier deVillejean à Rennes, le 14 mai à20h30 : [email protected] Archives départementales àRennes, le 8 juin à 20 heures et le9 juin à 14h30 : [email protected]

Vos histoires inspirent le théâtre

EN DIRECT DES 7 PAYS>BROCÉLIANDE

Les comédiens, Hélène Biard, Olivier Clénet et Chantal Kernéïsincarnent des personnages nés de récits authentiques.

À Bédéedu pain choyé de la graine au fournil

En 2011 et 2015, Jérôme Thomas a bénéficié d’un coup de pouce du Département pour s’installer et diversifier ses débouchés.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>FOUGÈRESDans le Coglais les voisins se retrouvent sur un réseau social

Pleins feux sur la petite enfance dans le pays de Saint-Aubin-du-CormierRENDEZ-VOUS Du 23 au 28 mai, sept communes du territoire de Saint-Aubin-du-Cormierorganisent des animations destinées aux familles et aux assistantes maternelles.

ENTRAIDE Créée en 2007, la plate-forme ma-residence.fr gagne peu à peu la Bretagne. Depuis décembre, cet outil de lien social réunit plus de 300 personnes dans le Coglais.

n « Je recherche une salle desport à Saint-Brice-en-Coglès.Pas trop de monde et un prixcorrect. Si vous avez des pistes,faites-moi signe SVP ! ». D’ap-parence banale, cette petiteannonce illustre l’utilité d’unréseau social de proximité.Trois personnes ont réponduà Patricia en lui proposant unclub de remise en forme et unesalle de fitness dans la région.Lancée en France en 2007, laplate-forme ma-residence.fr ainvesti le territoire de la com-munauté de communes duCoglais en décembre dernier.Une première en France pource type de collectivité. «En2014, trois étudiants de Science-Po Rennes ont travaillé avec noussur le thème de la fracture numé-rique, indique Frédéric Bodet,en charge des développementsnumériques à Coglais Commu-nauté. Ils nous ont fait connaîtrece réseau social qui répond à nosproblématiques de lien social et

de développement des usages dunumérique en milieu rural.»

Facebook localAvec une hausse de 10 % de lapopulation en 15 ans, la démo-graphie du bassin du Coglais(onze communes) est en pleinbouleversement. D’où l’idéed’une plate-forme pour favo-riser l’entraide et l’échangeentre les habitants. Le principeest simple : on dépose ou onconsulte trois types d’annonces :partage des bons plans (sorties,événements sportifs...), échangesur des centres d’intérêt (bri-colage, musique...) et entraide(co-voiturage, baby-sitting...).À ce jour, plus de 300 comptes,dont une majorité de particu-liers, ont été créés. Libre d’accèset gratuit, ce Facebook localintéresse les voisins fougerais.

BENOÎT TRÉHOREL

ma-residence.fr

n À mi-chemin entre Renneset Fougères, le pays de Saint-Aubin-du-Cormier jouit d’unebelle vitalité démographiquedepuis plusieurs années. Entémoignent les 150 assistantesmaternelles inscrites au Relaisintercommunal parents, assis-tants maternels, enfants (Ripame),lancé en septembre 2013. Surles onze communes de la com-munauté, sept(1) disposent d’unespace-jeux accessible auxnounous et aux enfants. Afinde favoriser les échanges, une

semaine consacrée à la petiteenfance aura lieu du 23 au 28mai. Une première à l’initiativedu Ripame, en partenariat avecles différents services de lacommunauté de communes,le service de protection mater-nelle et infantile du centredépartemental d’action sociale,la halte-garderie de Saint-Aubin, les bibliothèques muni-cipales, l’ADMR et l’école demusique du territoire.«Beaucoup de parents ne connais-sentpas l’ensemble des dispositifs

d’aide et d’accompagnement quiexistent sur notre territoire, observeNolwenn Goron, responsabledu Ripame. D’où l’idée d’organiserune porte ouverte en présence detoutes les structures.» Au pro-gramme : des ateliers-découverteanimaux de la ferme, cuisineet jardinage, motricité, lecturecontée, éveil musical, uneconférence-débat sur le thèmede la fratrie ou encore un spec-tacle tout public le samediaprès-midi. « Les animationsseront réparties dans les sept

communes pour bien identifierl’offre complète d’activités pourles 0-3 ans », précise NolwennGoron.

B.T.

Inscriptions auprès du Ripame de Saint-Aubin-du-Cormier, 0299391516.

(1) Saint-Aubin-du-Cormier,Saint-Georges-de-Chesné, Saint-Jean-sur-Couesnon,Mezières-sur-Couesnon, Livré-sur-Changeon, Gosné,Saint-Ouen-des-Alleux.

Echanges ma-residence.fr, une plateforme d’entraide pour les habitants.

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La Grande Boucle repasse par Fougèresn Ville départ d’une étape duTour en 2013 et ville d’arrivéel’an dernier, Fougères sera cettefois-ci ville de passage de la103e édition de la Grande bouclele 4 juillet. L’étape concernéeest la troisième de ce Tour 2016entre Granville et Angers. Aprèsles premiers kilomètres par-courus en Sud-Manche, leschampions de la petite reinearriveront en Ille-et-Vilaine et

traverseront la commune deLouvigné-du-Désert, avec unpassage du peloton dans lebourg prévu entre 13 h 35 et13 h 45. Ils passeront par LaBazouge-du-Désert, Landéan,fileront vers la forêt domanialede Fougères avant de traverserla ville à partir de l’avenue de laVerrerie. Les Fougerais devraientvoir passer le peloton entre14h et 14h15, avant que celui-

ci n’emprunte la D179 en direc-tion de Javené, Billé par le lieu-dit La Hargrignère et Com-bourtillé avant de se diriger versle pays de Vitré. Ce court passageen Bretagne devrait être l’occasionpour l’équipe locale Fortunéo-Vital Concept (ex-Bretagne-Séché Environnement) de pou-voir s’exprimer sur des routesqu’elle connaît bien.

RÉGIS DELANOÉ

Animations Ne ratez pas la semaine spéciale « 0-3 ans » fin mai..

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En quoi consiste

votre activité ?

Je transforme les fibres delaine en textile de feutre.J’utilise de la laine de mouton :soit de la laine mérinos, soit del’alpaga, dont la particularitéest d’être légère et douce. Je m’approvisionne surtoutchez un éleveur de Bazougesaprès la tonte de ses animauxen juin. Il s’agit du premier textilede l’humanité. Non tissé etentièrement naturel, il sefaçonne à la main, avec del’eau et du savon. C’est unmatériau déperlant(imperméable), très solide,qui ne craint pas le feu. Jeréalise des pièces murales etde petites œuvres faciles àdéplacer. En ce moment, jedéveloppe la sculpture surfeutre pour l’extérieur.L’inspiration, je la trouve enme baladant dans la nature,en observant la faune et laflore, parfois dans l’agitationd’une grande ville. Voilà plusde vingt ans que j’ai démarrécette activité artistique. Montravail est aujourd’huireconnu par des décorateursun peu partout dans lemonde – en Europe, auxÉtats-Unis, en Chine... Depuisquelques années, je donnedes cours particuliers deuxfois par semaine dans monatelier.

PROPOS RECUEILLIS PAR B.T.

http://sandrinebihorel.com/

« Je développe la sculpturesur feutre pour l’extérieur»

Une question à…Sandrine Bihorel,artiste textilefeutrière à Bazouges-la-Pérouse

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Spectacle Le 4 juillet, les habitants du pays de Fougères seront de nouveau aux premières loges pour le passagedu Tour de France.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>VALLONS

nEn ce premier lundi de vacancesscolaires, rendez-vous est fixéau complexe sportif de Guichen.La trentaine d’adultes et d’en-fants présents vont s’essayer àl’escalade. Ils ont en communde débuter et d’avoir été conviéspar les centres départementauxd’action sociale (Cdas) du Semnon et de Guichen. « Nousinvitons des personnes qui bénéficient d’accompagnementséducatifs à domicile mais aussid’autres familles qui nous ontété adressées par nos collèguestravailleurs sociaux, indiqueSophie Notin, professionnellede l’aide sociale à l’enfance auCdas. Se retrouver pour des acti-vités ludiques permet aux enfantset à leurs parents de partager desmoments de plaisir, de mettre de

côté leurs problèmes éventuelset de créer du lien. Coopérer etréussir dans un sport permet ausside renforcer l’estime de soi. »Ces actions collectives sontorganisées à chaque période devacances scolaires. Les éduca-teurs sportifs de l’agence dépar-tementale du pays des Vallonsapportent leur concours.La pro-chaine fois, ils ont prévu unesortie en canoë sur le Semnon.Les activités changent mais pasle groupe ni l’esprit. «Nous participons au côté des familles,insiste Sophie Notin. Pour nous,travailleurs sociaux, ça changetout. Tout le monde est «dansle même bateau». On se voit sousun autre jour. Les barrières tombent.»

CORINNE DUVAL

Des activités pour «se voir sous un autre jour»LIEN Les Centres départementaux d’actionsociale du Semnon et de Guichen proposentdes activités sportives parents-enfantspendant les vacances. Au programme :coopération et confiance en soi.

Les faucons font leur nid à Saint-Malo-de-Phily

Ensemble L’escalade, une activité qui favorise l’entraide.

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n Le mâle est arrivé le premier.C’était en novembre 2010. Puisun couple s’est formé. Et despetits sont nés. Trois à ce jour.D’autres suivront : la périodede couvaison débute en mai.Un sentier de randonnée baliséfait le tour de la carrière aban-donnée, désormais remplied’eau. Il permet d’observer avecun peu de chance les rapaces à100 m de distance – sans gênepour les oiseaux. Armez-vousde jumelles et de patience…Les ornithologues d’Ille-et-Vilainesont ravis. Le faucon pèlerinest un phénix. Il y a cinquanteans, l’espèce était au bord del’extinction. La faute aux pes-ticides de l’agriculture intensivemais aussi aux prélèvementsde la fauconnerie et de la chasse.Avec la bienveillance de pas-

sionnés, le rapace rupestre s’estaccroché. Trente couples environnichent aujourd’huien Bretagne,en particulier sur le littoral. EnIlle-et-Vilaine, on ne recenseque deux couples –l’autre résidesur un îlot à Cancale.À Saint-Malo-de-Phily, lesornithologues ont un peu aidéla nature. « Nous sommes des-cendus deux fois en rappel le longde la falaise pour sécuriser l’airede nidification. Le faucon pèlerinest un très mauvais bâtisseur. Ilutilise les cavités existantes »,explique Yann Le Hégarat. Enrevanche, il est un chasseur dehaut vol. Réputé pour sa puis-sance et sa rapidité, il se nourritexclusivement d’oiseaux.

OLIVIER BROVELLI

Plus d’infos : [email protected]

FAUNE Un couple de faucons pèlerin a élu domicile sur la falaise de l’ancienne carrière du Clos-Pointu. Une observation rare en Ille-et-Vilaine.

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Discrétion Le faucon pèlerin est très rare dans le département.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>VITRÉ

n Avoir le droit d’utiliser sonsmartphone en cours et posterdes photos sur Twitter en sui-vant les conseils des profs, voilàsans doute le règlement idéalpour tout élève. C’est celui quiétait en vigueur au collège desFontaines, à La Guerche-de-Bretagne, à l’automne dernier.La raison ? Une action péda-gogique sur le climat, développéeà partir des réseaux sociaux.L’idée vient de Jérémy Gamard,assistant d’éducation au collègeguerchais et ancien animateurradio. « Dans le cadre de la COP21qui s’est tenue à Paris l’an dernier,un appel à projets destiné auxONG et aux grandes entreprisesa eu lieu. J’ai envoyé un dossierau nom du collège. On a été retenuet on a reçu le label COP21 de laministre de l’écologie, SégolèneRoyal. »Début octobre, les 28 élèves de 5eC ont commencé à travailler sur la thématique del’environnement et du climat,accompagnés par leurs ensei-

gnants en français et SVT. Au fil des journées, ils collectentdes informations et les relayentsur des comptes Instagram,Twitter, Facebook, et Snapchat,créés pour l’occasion. « L’objectifétait double, insiste JérémyGamard. D’une part, les sensibi-liser à un enjeu majeur, d’autrepart, les éduquer aux médias. »Point d’orgue : l’enregistrementd’une émission sur Zénith FM,

le 28 novembre dernier. Pendantune heure, les jeunes de 11-12ans ont interviewé des élus etune association sur le thèmede l’environnement. Vu le suc-cès rencontré, d’autres projetssont dans les tuyaux.

B.T.

Un collège labellisé COP21 à La Guerche-de-Bretagne

À Vitréun ballon d’oxygène contre la maladie d’AlzheimerRÉPIT Depuis janvier, une halte répit détente accueille les malades d’Alzheimer à Vitré.

n Christian a 61 ans, du tem-pérament et une maladie quile ronge depuis trois ans.Lorsque les médecins lui ontdiagnostiqué le syndromed’Alzheimer, tout s’est arrêté.Son travail, ses projets, sa vieet celle de son épouse. Depuisjanvier dernier, la halte répitdétente Alzheimer de Vitréoffre un ballon d’oxygène aucouple. Initié par La Croix-Rouge en lien avec le Clic desPortes de Bretagne, ce dispositifest le premier du genre dans ledépartement. Un ou deuxaprès-midis par semaine, Chris-tian vient jouer au Triominoou regarder des vidéos de bagad,lui l’ancien joueur de bombarde.

« La particularité de cette halte,c’est de garantir un bénévole parmalade, observe André Gendry,référent à la Croix-Rouge. L’accueil est social et nonmédical. Nous proposons desactivités de jeux et de loisirs.Les personnes que l’on accom-pagne sont pour la plupart audébut de la maladie. » Momentde détente pour le malade, lahalte est aussi un répit pourl’aidant. Pendant ces troisheures, l’épouse de Christianpeut souffler et vaquer à sesoccupations. « Nous effectuonsau préalable un entretien avecles aidants pour cibler les besoinset évaluer les centres d’intérêtset le tempérament du malade »,

détaille Cécile Lodé, coordina-trice du Clic. Une douzaine deplaces sont disponibles. La Croix-Rouge est toujours àla recherche de bénévolesqu’elle s’engage à former.

BENOÎT TRÉHOREL

Plus d’infos : Centre local d’information et de coordination(Clic) des Portes de Bretagne, 0299743301. Ouverture de lahalte-répit détente Alzheimertous les vendredis, ainsi que lesdeuxième et quatrième lundis de chaque mois, de 14h30 à 17h30dans les locaux de la Trémoille à Vitré. 5 € l’après-midi (transportcompris), sur réservation.

VITRÉ SUR LE PASSAGEDU TOUR DE FRANCE

n Les amateurs de cyclisme ontdéjà coché la date. Le 4 juilletprochain, le peloton du Tour deFrance passera près de chez euxlors de la 3e étape. Après un débutd’étape sur les routes du Sud-Manche puis du pays de Fougères,les coureurs emprunteront cellesdu pays de Vitré à partir de Saint-Christophe-des-Bois. La traverséede la commune est prévue entre 14 h 20 et 14 h 35. Le programme sepoursuivra avec la côte de Pérouseà Taillis, avant l’entrée à Vitré par la rue de Fougères aux alentours de 15 heures. Puis direction la D88,passage devant le château puisplein sud vers Argentré-du-Plessiset Gennes-sur-Seiche. En pénétrant en Mayenne, les coureurs auront encore 87 km à parcourir avant de se disputer lavictoire à Angers.

RÉGIS DELANOÉ

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Chaque malade est encadré par un bénévole.

Jérémy Gamard, assistant d’éducation, et des élèves de 5e impliqués dansl’action sur le climat.

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EN DIRECT DES 7 PAYS>REDON

A RedonPied en Sol fait danser le quartier Bellevue

n Depuis quelques mois, onle voit se balader en vélo dansles allées de Bellevue, à Redon. Parfois assis sur la selle, parfoisen danseuse. Le chorégrapheDenis Madeleine et sa compliceBrigitte Trémelot ont investice quartier de 1 000 âmes enplein renouveau. Leur mission :réunir les habitants autourd’événements culturels et créeravec eux un spectacle qui sera

dansé dans la rue. Danseurscontemporains, Brigitte etDenis ont créé la compagniePied en Sol en 1994, à Redon.« Nous montons des spectaclesdans l’espace public avec desmusiciens et développons des pro-jets participatifs avec différentspublics : habitants, écoles… »,détaille Brigitte. Les deux chorégraphes sont en rési-dence à Bellevue pour une

durée d’un an et demi dans le cadre d’un contrat de ville. « L’idée du projet est d’offriraux habitants un accès privilégiéà la culture tout en les rendantacteurs, indique Laëtitia Hervet,chargée de mission politiquede la ville, à Redon. C’est la première initiative du genre. La compagnie travaille en collaboration avec le centresocial, le conseil citoyen du

quartier et le service jeunesse. »Coût de l’action : 9 000 €,cofinancés par la Ville, le Département et l’État.Au fil des semaines, Brigitteet Denis ont ouvert leurs ate-liers d’écriture et de répétition,monté une pièce de théâtre,joué un spectacle avec unaccordéoniste et surtout, beaucoup échangé avec leshabitants. « On souhaite

Anne Quémard, thérapeute familiale, Patricia Millécamps, psychologue etthérapeute familiale, Lucie Noireault, coach en développement personnelet Jean-François Guérin, président de l’association.

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nPass’port Mieux Être est uneassociation créée en 2012 parAnne Quémard. Cette assis-tante sociale expérimentéesouhaitait briser les mauvaismaillons que l’on trouve parfoisdans les chaînes de la trans-mission familiale : alcoolisme,toxicomanie, violence, dépres-sion, suicide, mort prématu-rée... « Il n’y a pas de fatalité.Plutôt que de se focaliser surl’individu, il faut s’intéresser auxmembres de sa famille. L’idée estde comprendre l’histoire de leursrelations (fusionnelles, conflic-tuelles...) pour saisir les véritablescauses d’un problème au-delàde ses symptômes. » En 2015, le centre de thérapiefamiliale a enregistré plus de 200 consultations. « Lespersonnes sont orientées par lesmédecins ou les services sociaux.Nous les recevons seules, en coupleou en famille. » Pourquoi viennent-elles ? Parce que laviolence d’un adolescent a desincidences sur l’entourage.Parce qu’un événement perturbe la vie familiale : acci-dent, maladie, séparation,décrochage scolaire, chômage,addiction, parentalité précoce...«Chaque situation demandeentre cinq et dix consultations.»La thérapie familiale est récenteen France. «Nous sommes laseule association de ce type dansle pays de Redon », remarqueAnne Quémard.

CoachingL’association propose par ailleurs du coaching destinéaux professionnels. « Pour sortir la personne d’une situationinconfortable à un momentdonné, résume Lucie Noireault,coach en développement personnel. Qu’il s’agisse d’épui-sement professionnel (burn-out),de harcèlement, de perte d’estimede soi pendant une période dechômage. Nous proposons aussides formations sur la gestion desconflits et du stress, la souffrancedu personnel soignant, l’amélio-ration de la confiance en soi... »Le message de l’association arapidement trouvé un écho

favorable. Le député Jean-RenéMarsac a mis la main à la pochede sa réserve parlementaire. Le président de l’association,Jean-François Guérin, ancienconseiller départemental, a prisson bâton de pèlerin pour effec-tuer le tour des communes...

JACQUES FAUCHEUX

Contact 5 rue de Fleurimont à Redon. Tél. : 0624392412. Pratique. Tarif d’une consultationindividuelle : entre 20 et 45 € en fonction des revenus. Consultation familiale : entre 20 et 60 €. Durée : environ 1 heure.

Un centre de thérapie familialeà Redon

POUR CIRCULER, PRENEZ LA DILIGENCE

n Un nouveau service de transportà la demande est proposé par la communauté de communes du pays de Grand-Fougeray depuisdécembre dernier. Baptisé La Diligence, il permet de circuler dulundi au samedi entre lescommunes de Grand-Fougeray, La Dominelais, Sainte-Anne-sur-Vilaine, Saint-Sulpice-des-Landeset de se déplacer à l’intérieur de cescommunes. Cette formule, qui a étéaccompagnée par le Département,est une offre complémentaire auréseau de cars illenoo.

Comment utiliser le service de transport à la demande?1 – S’inscrire à la mairie de sondomicile (inscription gratuite) et y acheter les tickets de transport.2 € le ticket pour un seul trajet (un aller ou un retour).2 – Réserver son trajet la veille du déplacement auprès de l’unedes deux sociétés de taxi au 0299084529 ou au 0299083146.3 – Se tenir prêt à son domicile 10 mn avant l’horaire fixé lors de laréservation (le prestataire vient audomicile) pour être déposé à l’undes points d’arrêt définis danschaque commune. Le retour se faità partir d’un des points d’arrêtjusqu’à son domicile. Là aussi, il faut avoir réservé à l’avance.

C.DU.

http://www.pays-grand-fougeray.fr/transport-a-la-demande/

Pour en savoir plus sur les offres de transport public en Ille-et-Vilainehttp://www.illenoo-services.fr/

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Pourquoi cette fête est-elle

exceptionnelle ?

Par la richesse et la diversitédes animations. L’événementphare sera le numéro dufunambule Rolimax, inédit enBretagne : une traversée de150 m de long sur un câbletendu jusqu’au sommet de latour Duguesclin. Citons aussile numéro d’ours de lacompagnie Atchaka. Il y auraun spectacle sur l’eau, destournois,un marché de 40 échoppes, des échassiers,jongleurs, musiciens,comédiens, cracheurs de feu,fauconniers, dresseurs deloups, musiciens, artisans, un grand banquet spectacle...Cette fête médiévale est laplus importante dans legrand Ouest après Dinan et Guérande (budget de80000 €). Nous attendonsplus de 7 500 spectateurs.Quelque 200 bénévoles sont sur le pont. Les écoles ont imaginé unprojet sur le Moyen âge – lescostumes, la danse, les épées,la broderie, les fabliaux... Enfin,la fête se déroule dans un écrinde verdure de 7 ha autour d’unsite historique, la tourDuguesclin, rendu célèbre par la visite de Bertrand Du Guesclin pendant la Guerrede Cent Ans.PROPOS RECUEILLIS PAR J. F.

Pratique Fête médiévale les 27 et 28 août.02 99 08 44 80 http:/fete-medievale35.fr

« Nous attendons plus de 7 500 spectateurs »

Une question à…Cyril Gourdon,président du comitédes fêtes médiévalesde Grand-Fougeray

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Au collège, on apprend à combattre le harcèlementMISE EN SCÈNE Depuis deux ans, une sensibilisation au harcèlementest mise en place dans deux collèges de Redon. Une action menéepar l’agence départementale.

n « « Les enfants doivent êtreconfrontés à la violence pourgrandir.» Que ceux qui sont d’ac-cord avec cette affirmation seplacent de ce côté-ci. Que ceuxqui ne le sont pas se rangent del’autre côté.» Ainsi commencele débat où chacun fait valoirses arguments. On peut chan-ger de position à tout momentdans la pièce. C’est ce qu’onappelle un « débat mouvant ».« C’est très efficace pour aborderun sujet tabou », indique PascalPélian, animateur éducatif àl’agence départementale duPays de Redon. Avec sonéquipe, ils ont mis au point un

ensemble d’actions pour sen-sibiliser les collégiens au har-cèlement. Pendant trois heures,ils rencontrent les classes de4e du collège Bellevue, à Redon.Au programme : analyse devidéos, rappel de la loi ou réa-lisation d’affiches et de courts-métrages.« La notion de harcèlement dif-fère en fonction du contextefamilial et du vécu de l’élève.L’important c’est qu’il se posedes questions, pas forcément qu’ily réponde.» Insultes, rumeurs,moqueries, surnoms, coups,isolement... les formes de har-cèlement sont multiples. Leur

point commun ? « La répétitionet l’intention de nuire », rappellePascal Pélian. Suite à uneséance, un collégien a révélé cequ’il subissait depuis un an.Le collège privé du Cleu Saint-Joseph, à Redon, a égalementsouhaité bénéficier de cetteaction. Un « théâtre forum » avu le jour. Son principe : jouerune saynète tirée de la réalitéet laisser le public intervenirpour résoudre le problème.Parents, enseignants et per-sonnels de l’établissement yprennent part.

BENOÎT TRÉHOREL

s’appuyer sur toutes les cultures,les langues et les talents de Bellevue, assure Denis. L’objectif est de lancer une dyna-mique qui se poursuive aprèsnotre résidence. »

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www.piedensol.com

Saliou Saibou, membre du conseil citoyen du quartier Bellevue, Denis Madeleine et Brigitte Trémelot de la Compagnie Pied en Sol.

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Halte Les collégiens ont réalisé des affiches pour dénoncer le harcèlement.

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escapadeMagazine

Haie d’honneurLa rigole de Boulet, un ancien ruisseau artificiel bordé de hêtres et de chênes. (1).

HôteObserver le martin pêcheur aux abords de l’étang de Boulet le 24 avril (2).

PHOTO EMMANUEL BERTHIER

T out au long de l’année, huit associations investissentplusieurs des 53 sites départementaux pour enrévéler les richesses au grand public. Depuis près dedix ans, curieux et amateurs peuvent les rejoindrepour une balade en famille ou une observationornithologique plus poussée, gratuite ou à tarif

modique. « Cette année, 78 animations sont proposées dans cesespaces gérés par le Département », annonce Pascale Géraud, chargéede mission pédagogie de l’environnement au Département, acteurprivilégié de ces escapades. Entretenus, préservés et scrutés parune centaine d’agents départementaux, ces îlots de biodiversitéouverts au public regorgent d’espèces protégées.

Le chant des oiseaux à la Rigole de BouletTop départ le 24 avril sur la place de l’Église à Dingé, à une trentaine de kilomètres au nord de Rennes. Dès 10 heures, la

Bol d’air. Des landessèches aux prairies, des sous-bois aux valléesencaissées… Profitez du printemps pour vivredes animations naturedans les espaces naturelsd’Ille-et-Vilaine.

Des espaces aniPHOTO EMMANUEL BERTHIER

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PédagoDes animations nature sont proposées toute l’année dans lesespaces naturels départementaux.Ici, Camille Lestang du servicepédagogie de l’environnement du Département (3).

Bol d’airRendez-vous le 21 mai à la Vallée du Canut à Lassy pour la Fête de la nature. (4).

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Ligue de protection des oiseaux (LPO) entraînera le public dansune balade de deux heures à la rencontre des oiseaux qui nichentle long de la Rigole de Boulet. Construit au milieu du XIXe sièclepour alimenter le canal d’Ille-et-Rance à partir des eaux de l’étangde Boulet à Feins, ce ruisseau artificiel de 17 km est bordé d’alignements majestueux de hêtres et de chênes. Aujourd’huiremplacée par une conduite souterraine, la rigole n’en est pas pourautant abandonnée. Depuis une vingtaine d’années, ses berges etson lit sont entretenus par les équipes des espaces naturels duDépartement. « Les habitats naturels des oiseaux y sont préservés etle site est propice à l’écoute de leurs chants », explique LaëtitiaHeuzé, animatrice à la LPO. À côté des rouges-gorges, martinetsnoirs et grives musiciennes, les promeneurs pourront observerdes martins pêcheurs aux abords de l’étang de Boulet. Côtématériel, la LPO se charge de tout : longues-vues et jumellessont gracieusement prêtées par l’association.

Fête de la nature dans la Vallée du CanutVéritable point d’orgue des animations organisées en 2016, laFête de la nature investit, le 21 mai, la Vallée du Canut à Lassy.Au lendemain d’une soirée consacrée aux pipistrelles et autreschauves-souris, cinq associations(1) et le Département s’unis-sent pour proposer une journée gratuite et conviviale en pleinenature. Animations artistiques, découvertes sensorielles,contes et rallye sont au programme. Une manière originale devivre et de découvrir les écosystèmes propres aux boisements,coteaux et landes propices aux légendes, mais aussi la manièredont l’homme peut agir sur le milieu naturel. « Chacun pourrapartir à la découverte des trésors que recèlent les lieux, expliqueLaëtitia Félicité, éducatrice à l’environnement à BretagneVivante. Nous serons présents pour répondre aux questions deceux qui veulent en savoir plus. » L’occasion de connaître lesbons gestes pour préserver ce site classé Natura 2000 par

PHOTO CHARLES CRIÉ

nimés

RENNES

Feins

LassyIffendic

Chartres-de-Bretagne

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escapadeMagazine

Belles plantesÀ Chartres-de-Bretagne, les sols du site de Lormandière sont propices au développement des plantes comestibles (5).

A l’œilLes sites départementaux abritent de nombreuses espèces protégées (6).

s’apparente à un petit moteur qui tourne- et les claquements netsde ses ailes lorsque les mâles volent pour protéger leur territoire encette période de reproduction », détaille Jean-François Lebas. LaLPO fournit lampes torches et frontales. Les plus chanceux selaisseront bercer par les sons de la chouette hulotte ou du plusdiscret hibou moyen duc. Le matin du 12 juin, place auxoiseaux diurnes. « La présence de buissons denses et épineux de lalande et les vieux arbres et haies du bocage sont des environnementsfavorables, notamment pour la nidification », apprécie Laëtitia Heuzé.

Lormandière bichonne ses ortiesPour bien démarrer l’été, rien de tel qu’une balade au-milieudes herbes folles. D’autant que, envahissantes ou non, chaqueplante possède des vertus. Pour ceux qui en douteraient, il estconseillé de s’inscrire à la sortie «Plantes sauvages et comestibles».Organisée par Bretagne Vivante, elle se déroulera le 26 juin surle site de Lormandière, à Chartres-de-Bretagne. «Le site est dansune zone calcaire. Ces sols sont rares et la flore y est spécifique»,

l’Union européenne, notamment pour ses landes sèches deplus en plus rares sur le continent. Il convient en premier dulieu respecter le balisage des sentiers. Attention : « Le site estassez accidenté, prévient Jean-François Lebas, responsable mis-sion études au service des espaces naturels du Département. Ilest peu accessible aux poussettes et compliqué pour les personnesà mobilité réduite ». Les équipes du Département s’associerontà cette manifestation pour présenter leurs missions, les animauxqui entretiennent les parcelles et bien d’autres surprises.

Une nuit dans la Chambre au loupCap à l’ouest direction Iffendic. Le 11 juin, la nuit promet d’êtreoriginale. Dès 20h30, passionnés et curieux du chant nocturne des oiseaux prendront le chemin du Vallon de laChambre au Loup. À la nuit tombante, bruants jaunes et linottesmélodieuses créeront l’ambiance. L’engoulevent, une espèce propreau paysage de landes, entamera sa sérénade. « La quasi-absencede bruit permet une écoute claire et magnifique de son chant -qui

À la nuit tombante, l’engoulevent entamera sa sérénade.

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BucoliqueEcouter le chant des oiseaux au Vallon de la Chambre au Loup à Iffendic (7).

indique Laëtitia Félicité. Au milieu des 260 espèces végétalesqui sont recensées sur ce site, les plantes comestibles tellesque aubépines, néfliers, sureaux, églantiers et même origan sedéveloppent naturellement. «L’idée est de casser certaines idéesreçues sur des plantes comme l’ortie ou le plantain. Loin d’être demauvaises herbes, elles présentent un intérêt pour la faune et desvertus médicinales pour l’homme», poursuit-elle. Véritablehôtel pour les papillons qui viennent y pondre leurs œufs, lesorties sont, par exemple, très riches en minéraux et une sourceimportante de chlorophylle. Comestibles, elles peuvent seconsommer en tisane, en pesto ou en décoction.

VIRGINIE JOURDAN(1) LPO, Eau et Rivières de Bretagne, Bretagne vivante, CPIE Val de Vilaineet CPIE Forêt de Brocéliande. Les agents du service des espaces naturelsdu Département seront également présents lors de cette journée pourmontrer leur travail de préservation du site.

Pratique Toutes les animations sont gratuites. Hormis la sortie du 26 juin sur le site de Lormandière, aucune animation ne requiert de réservation.

>www.ille-et-vilaine.fr/espacesnaturelsPLUS D’INFOS SUR

­­­nEyou q’ tu rest ?Où habites-tu ?Voilà une question courante entrepersonnes qui font connaissance.On dit aussi Eyou q’ tu dmeurr ?La dmeurânss, c’est le lieu derésidence, que ce soit un apar-tement ou une mézon (dans lesCôtes d’Armor, on dit un ôté),voire un lojis (manoir, maisonde maitre) ou même un châtè(on dit aussi châtiôou châtiaenIlle-et-Vilaine).Avant de delojë (déménager), ilvaut mieux choisir un lojmentgrând assë pourr avaer d’ caes’rtournë (un logement suffi-samment grand pour avoir oùcirculer), dans la limite de saboursée (son budget). Lors d’unepremière visite, il faudra rgardëé piess conm i fao (inspecterattentivement les pièces) : l’en-trée, la piess (pièce principale),la sal (le salon), la qhuizinn, lézchânbr, léz cmoditë (toilettes) etla sal de bèn. Il y aura peut-êtreaussi un burot, un colidorr(couloir),un-n escalier, un grnier (on ditaussi l’ahaotou l’ solier), un sèlier,enn cav, un gâris (un garage)…Il faut aussi s’assurer de l’étatd’ la bâtiss (du bâtiment) et dulojment : léz murr, la pllass (lesol), léz couâzée (on dit aussi

crôzée ou qerouézée, ou encoreléz fnétr), le pllâncher (le plafond),sans oublier la portt (ou l’us) esa cllavurr (ou sèrurr) pourr pou-vaer cllenchë (fermer à clé).Avant de férr pronmètt (réserver)le lojment, il reste à penser auxpossibilités d’amenaijment. Ilest conseillé par exemple dedemander un plan et d’y placerà l’échelle des bouts de papierdécoupé représentant chacundes meubl : un bufèt, enn tabl,déz chérr (chaises), déz sèlètt(tabourets), déz sietâ (fauteuils),un meubl a câsson (un meuble àtiroirs), un let (lit), enn armouèrr,e nen n’ së ti (etcetera). Alors celogement vous convient ? Topla.Marché conclu.

BÈRTRAN ÔBRÉE

RemarqueLe graphème « èn » se prononce « in ». La « sal de bèn » se prononce donccomme la « salle de bain ». Par ailleurs les finales en –er(grnier, escalier, pllâncher,solier…) se prononcentcomme celles en –ë, c’est-à-dire avec le mêmeson que dans le pronom « je ».

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Se loger Vous recherchez une maison ou un appartement ? Suivez le guide.

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Femmes La première vient de vivre une année inédite de parité au se

et les études sur le genre à l’Université de Rennes 2.

côte à côteMagazine

EngagéeArmelle Billard est conseillère départementale depuis 2015.

PHOTO JÉRÔME SEVRETTE

plutôt dans des secteurs comme la construction,les routes ou les finances.Il est possible de sortir de ce partage sexué et« genré »des tâches pour aller vers plus d’éga-lité. C’est l’un des objets de ma délégation.Rozenn Geffroy (ancienne vice-présidenteau Département déléguée à la démocratieparticipative et à l’égalité femmes-hommes,NDLR), à qui je succède sur ce dossier, aconvaincu l’assemblée départementale designer en 2014 la Charte européenne pourl’égalité entre les femmes et les hommesdans la vie locale. Cette signature nous engageà réaliser un plan d’action en interne et surnos politiques publiques. Le décret d’appli-cation de juin 2015 de la loi pour l’égalitéréelle entre les femmes et les hommes obligeégalement toute collectivité à produire unrapport annuel sur la situation en matièred’égalité femmes-hommes au sein de la col-lectivité et pour les politiques sur le territoire.Au Département, nous avons des leviersimportants pour agir : petite enfance, collé-giens, protection maternelle et infantile…Nous pouvons informer, prévenir et protéger.

16 % de femmes maires, 30 % de députéesQuant à la vie politique, les femmes doiventy prendre leur place. La parité existe depuis

2001 pour les élections municipales. Mais15 ans après, seulement 16 % des maires sontdes femmes. L’Assemblée nationale comptemoins de 30 % de députées. Il faut mettrede côté les freins qui résultent de construc-tions sociales fondées sur de nombreuxstéréotypes présents partout et que nousintégrons depuis notre enfance. Par exemple,arrêter de croire que la maison tourneramal si on est moins présente, que nos enfantsseront malheureux et notre conjoint exas-péré. Je suis entrée en politique en 2001,au conseil municipal de Mordelles. J’avais35 ans et deux enfants en bas âge. Il a fallum’organiser avec mon conjoint. J’ai dû lâcher(en partie) la gestion du foyer. Un hommene se freine pas autant, ne se pose pas lesmêmes questions. Quinze ans plus tard, jesuis toujours engagée, j’ai gardé mon travailet je suis satisfaite. Il reste toutefois untravail culturel à faire dans les représenta-tions. Quand je suis sur le terrain avec monbinôme, Jean-Luc Chenut, il me présentetoujours en rappelant que je suis conseillèredépartementale titulaire. Ce n’est pas tou-jours compris : on m’a prise tour à tourpour sa suppléante, son assistante, voireson épouse ! Il va falloir encore un peu depédagogie pour installer le binôme dans lestêtes… »

Armelle Billard est conseillère départementale depuis 2015, binômedu président Jean-Luc Chenut sur le canton de Le Rheu et en charge de l’égalité femmes-hommes. Elle revient sur son expérience ausein de l’Assemblée départementale.

« Depuis mon élection, je suis agréablementsurprise par la bienveillance qui règne entreles élus et dont fait preuve le personneldépartemental qui s’est montré très attentif,au-delà de ce que j’imaginais, à l’accueild’élu(e)s plus jeunes et, de fait, moins expé-rimenté(e)s. Les femmes prennentfacilementla parole, elles ne sont pas interrompuescomme cela peut être le cas dans d’autresassemblées.On pourrait se satisfaire de voir que la paritéest devenue une réalité au sein de l’assembléedépartementale. Mais c’est avant que lasituation n’était pas normale. La parité estune représentation logique de l’humanité :autant de femmes que d’hommes ! Bien quele président y soit attentif, la répartition descompétences se fait encore selon une visionstéréotypée des qualités de chaque sexe. Lesfemmes sont dirigées vers les secteurs oùprédomine le fait de « prendre soin » commel’action sociale. Les hommes interviennent

La parité n’est pas

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u sein de l’assemblée départementale. La seconde enseigne l’histoire

ExperteFanny Bugnon enseigne l’Histoire et les Études sur le genre.

PHOTO JÉRÔME SEVRETTE

Fanny Bugnon est maîtresse de conférences et responsable du diplôme interuniversitaire « Études sur le genre ». Retour sur la parité en politique et sur les inégalités qui persistent.

« La parité est un processus, un objectifd’égalité entre les sexes dans les conditionsde travail, les salaires mais aussi l’accèsaux responsabilités sociales et politiques.En France, l’égalité entre femmes ethommes existe dans la Constitution depuis1946. La parité vient plus tard. En 1989,l’Union européenne invite à promouvoirla démocratie paritaire du point de vuedes sexes. Dans les années 1990, ce discoursest relayé en France. À l’époque, la paritéest aussi perçue comme une manière derénover une représentation politique encrise : la majorité des élus sont des hommeshétérosexuels de 60 ans, issus de catégoriessocioprofessionnelles supérieures. Maiselle soulève des débats au-delà du traditionnel clivage gauche-droite ou d’unesupposée guerre des sexes. Pour les universalistes, la parité rompt le principed’égalité entre les citoyens. En face, onrétorque qu’il faut dépasser l’universalismecar dans les faits, les assemblées sont

surtout remplies de cravates et ce ne sontpas les femmes qui les portent... D’autresavancent qu’avec la parité, des femmesnon compétentes vont prendre la placed’hommes compétents. Certaines femmeselles-mêmes s’y opposent. Pour elles, seulsle mérite et les compétences doivent permettre de réussir.À partir de 1995, l’observatoire de la Parité,créé par Jacques Chirac, va mettre la réalitéen chiffres. En 1997, 10 % des députésde l’Assemblée nationale sont des femmes.En 1998, elles représentent 5,6 % dessénateurs. Les inégalités sont prouvées.Mais pour faire entrer la parité dans lavie politique, il faut encore modifier laConstitution et acter « l’égal accès desfemmes et des hommes aux mandats électorauxet fonctions électives ». C’est chose faiteen 1999. S’en suit une série de lois, entre2000 et 2008, qui instaurent la paritédans les élections législatives, municipales,sénatoriales, européennes et régionales.Enfin, en 2013, la loi crée un binôme pourles élections départementales. Dorénavant,un homme et une femme sont élus ensemble et c’est une vraie révolution.Reste à voir comment sont partagés lespouvoirs entre les différentes vice-pré-sidences.

Droit de vote en 1944, des chéquiers en 1965Si l’on se réfère à l’époque de nos mères etgrands-mères, les changements sont énormes.Mais les femmes n’ont le droit de voter etd’être élues que depuis 1944. Il a fallu attendre1965 pour qu’elles puissent signer un contratde travail sans l’accord de leur mari ou avoirleur propre carnet de chèques. Les freins àl’égalité demeurent. Comme la parentalité.Pour les femmes, on parle de choc de carrièreen leur défaveur. Côté revenus, elles gagnent20 % de moins que les hommes et occupent80 % des temps partiels. L’impact est importantsur le partage des tâches domestiques. Unhomme qui travaille à temps plein consacre2,40 heures en moyenne par jour aux tâchesménagères avec une tendance à préférer lebricolage à la serpillière. Dans les mêmesconditions, une femme y consacre 3,55 heures.Pour voir les inégalités, il faut chausser leslunettes du genre sinon nous baignons dedanssans les repérer. Pour qu’elles s’amenuisent,il faut les regarder comme des injustices, noncomme le fruit d’histoires personnelles. Ils’agit bien d’une question de société. »

RECUEILLI PAR VIRGINIE JOURDAN

AVRIL-MAI-JUIN 2016 NOUS VOUS ILLE 45

s l’égalité

>www.ille-et-vilaine.fr/1anpariteEN SAVOIR PLUS

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n « La prévention du suicide est une notion récente,annonce d'emblée Yann Menot, responsable de l'activité prévention à la Mutualité françaiseBretagne. Elle se structure seulement depuis une vingtaine d'années. Ce sont les associations qui ontcommencé à utiliser ce terme. Jusque-là, le suicide étaitabordé sous l’angle du jugement. Et pouvait mêmeêtre considéré comme une maladie. »En Ille-et-Vilaine, le CoEPS 35 a été créé en 1996,dans la foulée de l'Union nationale pour la pré-vention du suicide. « Notre première mission consisteà briser le tabou autour du suicide. Tout le mondepeut être touché. Les personnes concernées se retrouventparfois confrontées à un lourd silence. Quelle que soitleur situation, il importe qu’elles ne se sentent passeules. Ici, elles peuvent être écoutées par des personnesformées qui ne les jugeront pas. C'est une contributionmodeste mais utile », souligne Sylvie Galardon,bénévole.

Au moins 10 000 suicides par anPour prévenir, il faut connaître. En 2012, près de 10 000 personnes se sont donné la mort. Elles étaient plus de 12 000 en 2010. Les régionsde l'Ouest sont plus touchées que le reste de la France. « Une étude récente a mis en avant des causes diversescomme le recul de la langue bretonne facteur de liens

et les évolutions socio-économiques, notamment lafin des travaux collectifs dans l'agriculture. » Pour libérer la parole et faire évoluer les mentalités,le collectif s'est engagé depuis 2000 dans des rencontres citoyennes. L'action, centrée sur unterritoire, s'inscrit dans le long terme, 18 mois enmoyenne. « Nous nous appuyons sur des personnesconcernées volontaires. En amont, elles élaborent uneparole qui est retransmise au public lors d'un temps fort. Des tables rondes avec des professionnels ou des bénévoles expérimentés suivent.Ces rencontres permettent de croiser les regards etamènent une parole taboue dans le débat public »,argumente Yann Menot. Un an après, un bilan estmené.« Même si le suicide s'inscrit dans une histoire personnelle, c'est tout le lien aux autres qu'il fautinterroger, insiste Sylvie Galardon. Lors des rencontres citoyennes, d'anciens suicidaires ont expliqué leur geste par un faisceau de causes. Puisleur envie de vivre parce que, à un moment, ils se sontsentis « réintroduits » dans la société. Cette attentionà l'autre, on en est tous responsables. »

CÉLINE DIAIS

Contact CoEPS 35 - Mutualité Française Bretagne, 20 squarede Broglie, à Rennes. Tél. : 02 99 67 88 06 ou 06 26 78 68 [email protected]

Libérer la parole pour prévenir le suicide

Yann Menot (Mutualité Francaise Bretagne), Sylvie Galardon (SOS Amitié) et Louis Jouan (association PeGAPSe) agissent pour la prévention dusuicide.

ils agissentMagazine

QUI ?

>Le CoEPS 35 est un collectif, créé en

1996, et composé d'unedizaine d’associations etd’institutions. L'associationPeGAPSe porte légalementles actions du collectif.

COMMENT ?

>En plus desrencontres

citoyennes, le collectif et l'association PeGAPSerelaient en Bretagne, tous les ans depuis 2008,la Journée nationale de prévention du suicide.COeps35 assure unemission de formation et des missions de conseilet d'accompagnement enfonction des sollicitations.

PHOT

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FLEURY

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CATHERINE JOUNEAUConseillère conjugale et familiale

PHOT

O DR

Que faisiez-vous il y a cinq minutes ?Je recevais un couple qui envisage de se séparer. Cet entretienpermet à chacun de s’exprimer. Le conseiller conjugal et familialmet en place un cadre « contenant », bienveillant, neutre etconfidentiel qui permet à la parole de se libérer. On va essayerd’instaurer un climat de confiance et amener les personnes às’interroger sur leurs désirs. On ne donne pas de solutionstoutes faites, ni de conseils. On réfléchit ensemble.

Que ferez-vous demain à la même heure ?Je serai dans une classe de 2nde d’un lycée professionnel pourfaire de la prévention. J’aborderai avec les élèves des sujets quitouchent à leur vie affective et sexuelle. Je répondrai à desquestions d’ordre pratique : peut-on prendre la pilule sans queles parents soient au courant ? Est-il normal d’être attiré parune personne du même sexe ? On réfléchira ensemble sur laconstruction des stéréotypes, l’égalité femme-homme. On évoquera probablement les violences conjugales et familiales.On entame la réflexion avec les jeunes quitte à leur proposerensuite des lieux et des personnes ressources. Les centres de planification et d’éducation familiale accueillent en majoritédes ados et de jeunes majeurs. Avec mes collègues médecin et sage-femme, notre rôle est de leur donner une informationjuste et de les accompagner le cas échéant dans leur désird’enfant, de contraception, d’interruption de grossesse…

Qu’est-ce qui se passerait si vous n’étiez pas là ?La loi rend obligatoire, au sein des centres de planification etd’éducation familiale, la présence d’une conseillère conjugale etd’un médecin. Les professionnels de l’écoute ont une grandeimportance, notamment dans un monde où tout va très vite, oùon agit souvent sans prendre le temps de réfléchir. Nous aidonsà mettre en mots les émotions. Ce qui peut permettre d’éviterles passages à l’acte. Les gens mesurent très vite l’importancede ce travail, en particulier les personnes victimes de violencesconjugales. Leur offrir un espace d’expression leur permet de « ré-exister ».

Comment votre métier va-t-il évoluer dans les dix annéesà venir ?On suit l’évolution de la société, notamment l’évolution desstructures familiales. L’accompagnement sur les nouvellesformes de conjugalité, l’homoparentalité, les violences intra-familiales va s’amplifier. De même que les questions d’identitéet d’orientation sexuelle. Le développement des réseaux sociauxqui influent sur les relations entre les personnes doit aussiêtre pris en compte dans notre métier.

RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL

ÂGE51 ANSDIPLÔME ATTESTATION DE QUALIFICATION AU CONSEILCONJUGAL ET FAMILIAL

Un métierau Département

VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES

AVRIL-MAI-JUIN 2016 NOUS VOUS ILLE 47

CENTRES DE PLANIFICATION ET D’ÉDUCATIONFAMILIALE DE REDON ET BAIN-DE-BRETAGNE

J’ai entendu parler de la PRIME D’ACTIVITÉ. Je voudrais savoir si j’y ai droit en tant qu’apprenti.Alban (Rennes)

n La prime d’activité est entrée en vigueur le 1er janvier dernier.Elle remplace le «Rsa activité» et la prime pour l’emploi. La demande est à faire auprès de la Caisse d’allocations familiales(Caf) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA) qui calculent etversent cette prestation. Un simulateur de droit est disponiblesur leur site Internet.La prime d’activité est calculée en fonction de la compositionet des ressources du foyer. Elle se déclenche dès le premier eurode revenu d’activité perçu.Elle est assortie d’une bonification en faveur de chaque membredu foyer en activité professionnelle justifiant d’un certainmontant de rémunération.Cette prime d’activité est ouverte aux jeunes actifs dès 18 ans.Elle est élargie aux étudiants salariés mais aussi aux apprentisqui perçoivent, durant au moins trois mois, un salaire au minimuméquivalent à 55% du Smic brut (correspondant à 893 € au 1er janvier 2016) et ne dépassant pas 1,4 Smic.

Plus d’informations contacter Info Sociale en Ligne par téléphone au 0 810 20 35 35 ou par mail : [email protected]

Les conseils d’Info sociale en ligne sur radio LaserUne fois par mois, des chroniques sur l’accès aux droits sont diffusées sur radio Laser. Tout connaître sur le maintien à domicile des personnes âgées, les démarches à effectuer en cas de décès, les conseils en cas de rupture conjugale… Ces thèmes du quotidien sont abordés par les conseillèresd’Info sociale en ligne. A écouter sur 95.9 FM, entre 17h10 et 17h25, les mercredis 11 mai et 8 juin.A retrouver aussi en podcast sur www.radiolaser.fr

Appelez-nous au 0 810 20 35 35*ou posez vos questions par mail : [email protected]

Du lundi au vendredi de 9 h à 18 h* Coût d’une communication locale + 5 centimes d’euro par appel

Appel anonyme

Préfecture d’Ille-et-Vilaine

Info sociale en lignevous oriente dans vos démarches

� Je suis surendetté, qui peut m’aider?

� Ai-je droit au RSA?

� Mon fils de 15 ans ne m’écoute pas, qui peut m’aider?

� Où s’adresser pour obtenir une aide à domicile?

� Qu’est-ce que la CMU?

� Mon ex-mari ne me verse plus de pension alimentaire, que puis-je faire?

Novembre 2015-E-DGSD-1115-003

Ille-et-Vilaine, la vie à taille humaine

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Parents, collégiens, enseignants…Le numérique au collège, vous en attendez quoi ?

Comment l’utilisez-vous ? Quels sont vos besoins, vos attentes ?

> Répondez au questionnaire sur www.ille-et-vilaine.fr/consultation-college >En ligne jusqu’au 13 mai

Ille-et-Vilaine, la vie à taille humaine

QUESTIONNAIRE

Mooc...Fablab...Hyblab...Geek...BYOD...

Espace numériquede travail...Plateforme

collaborative... Appli... Partage... Publication... Chat...

Classeconnectée...e-learning...

e-education...Projet

pédagogique...

Ecran... Tablette...PC... Smartphone...

Réseaux sociaux...Facebook... Twitter...

Snapchat... Instagram...

Haut débit...Internet...

2.0...3.0...

Parents, collégiens, enseignants…

Participezà la consultation

sur le numérique auCOLLÈGE

Le Département a l’ambition de développer les usages numériques au collège. Il lance une consultation du 11 avril au 13 mai 2016 auprès des collégiens, parents et enseignants pour connaître et entendre leurs besoins et leurs priorités.Les attentes exprimées permettront d’élaborer un plan numérique éducatif départemental en direction des collèges.

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