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Numéro B 21 / Vendredi 2 Octobre. 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35 Chaque week end Lysnoir Webdomadaire «En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire» (G. Orwell) Hebdomadaire gratuit du Web diffusé par courriel à 105.000 adresses Samizdat anti-moderne consultable sur Tumblr.com et Lys noir CSAR calameo Version papier : 2,40 Lampédusa : Quand le gouvernement italien JOUE AU CON ! Hollande en Corse : Petit homme mou, chez les hommes durs François FILLON est-il le nouveau «Monck»?

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Numéro B 21 / Vendredi 2 Octobre. 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35

Chaque week end

LysnoirWebdomadaire

«En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire» (G. Orwell)

Hebdomadaire gratuit du Web diffusé par courriel à 105.000 adresses

Samizdat anti-moderneconsultablesurTumblr.comet Lys noir CSAR calameo

Version papier : 2,40 €

Lampédusa : Quand le gouvernement italien

JOUEAU CON !Hollande en Corse :

Petit homme mou, chez les hommes durs

FrançoisFILLONest-il lenouveau«Monck»?

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Editorial2

Ce qui nous protège de la société compassionnelle, c’est que noussommes catholiques... Sinon, si nous étions comme ces millionsd’hommes de la société moderne, ennemis de Dieu, nous en aurionsun quand même et il s’appellerait l’émotion à tout prix...

Chaque fois c’est donc pareil, c’est la même démonstration de ce que lasociété compassionnelle a de plus répugnant : son hystérie à plaindre le«drame», mais juste pour s’émouvoir elle-même, juste pour se donner sa dosede came à imaginer le malheur des autres vu du creux d’un canapéoccidental... Au fond, il n’y a rien de plus éloigné de la belle commisérationcatholique que cette société compassionnelle dégoulinante qui persécuted’ailleurs le catholicisme comme un ordre trop froid, bien trop stoïque devantles nécessités de la communion en la douleur publique réclamée par desmanifestations autrement plus planétaires que le simple repli intime et privéprôné par l’église dont le pape François a la charge.

Impérativement, la société compassionnelle réclame que la douleurcollective obéisse aux mêmes lois que la plus grande fête pétaradante.D’ailleurs, chaque effroyable naufrage, tel que celui de Lampédusa, devientvite une sorte de foire aux émotions qui attendent chaque matin leur heuredès que des mains tournent les boutons des radios de salle de bain... Il fautalors parler de la mort de quelques dizaines de migrants comme l’ont parleraitde la Coupe du Monde en plein cagnard, il faut même du suspens, del’inconnu, des aspects à confirmer ultérieurement, des héros aussi... Chaque,fois, de toute façon, il faut mettre la gomme.. Celui qui s’arrêtera de plaindresera suspect ; et celui qui ne tirera pas du drame toutes les conséquencespolitiques immédiates sera également un monstre.

Face à la société compassionnelle, tout le monde se tait, bien sûr. MêmeBerlusconi a bien été obligé de fermer sa grande gueule de libéral, l‘autre jouraprès Lampédusa. Si vous n’êtes pas assez ému par le «drame», vous sentirezvite la pointe d’une sorte de baïonette de reproches dans votre dos, alors vousen rajouterez. Qu’est-ce que cela vous coûtera, au fond ? Juste faire leguignol. Mais bon, comme c’est tous les jours qu’on fait les guignols, celane vous changera pas vraiment ; et aucun d’entre vous, sauf les skins et lesnationalistes méchants, ne songera à éviter la communion collective.

Aussi, le Lys noir sera évidemment le seul à vous dire que la mort de tousces somaliens, c’est dommage, c’est idiot pour leurs familles, c’esteffectivement une honte pour le capitalisme mondialisé, comme le laisseentendre le Pape François, mais c’est aussi une sage décision du destin, va !Ces jeunes types n’auraient eu aucun avenir chez nous.. Les femmes blondesdont ils rêvent avant leur départ sur vidéo porno en streaming, dans des web-cafés de brousse, sont trop occupées désormais et puis beaucoup, de toutefaçon, sont soit gouines, soit vénales, soit pétasses, soit cagoles, soitconverties au salafisme, soit tout simplement lassées des types très pauvres...

Alors, traverser les déserts, puis les mers, braver les passeurs vicieux et lesdouaniers, pour ne trouver à la fin du périple que très peu de blondes à toucher,les aurait beaucoup trop déçu.... Cette frustration n’aurait pas manqué de setransformer en délinquance parce que les clips de M6 donnent assez depreuves illusoires que l’ont peut tout s’offrir en Europe, avec de l’argent.Même une femme blonde... Alors, va , c’est mieux comme cela pour tout lemonde que la mer ait engloutis ces jeunes hommes de la brousse. Au moinssont-ils restés dignes ; au moins n’ont-ils pas eu le temps d’être rendusmoches pas nos modernités....

Directeur politique du Lys Noir

C’est triste mais... c’est mieux comme ça... Le gou

prison A

u moins quarantecadavres de somaliensont été découverts par desplongeurs dans et autourde l’embarcation de

migrants qui a fait naufrage jeudi prèsde Lampedusa, portant le bilan à plusde 130 morts et près de 200 supposésdisparus, a indiqué l’agence Ansa,citant des sources des garde-côtes bienincapables de compter le nombre denoyés puisque nul ne sait le degréd’emphase compassionnelle atteint parles commentateurs ! Le navire gitretourné à une quarantaine de mètresde profondeur, à environ 500 mètresde la côte. «Le président du ConseilEnrico Letta a convoqué un conseildes ministres qui proclamera un deuilnational pour la tragédie deLampedusa», a indiqué le siège dugouvernement, dans un communiquéaussi dramatisé que si les morts avaitété mille enfants des écoles italiennes.

Le bateau transportait entre 400 et500 migrants. Peu après 11h30, seuls151 survivants avaient pu être ramenésà terre, secourus par les sauveteurs desgarde-côtes, mais aussi par desbateaux de pêcheurs. Le nombre devictimes ne cessant de s’accroître, lescorps qui se trouvaient sur le quaiFavarolo de Lampedusa ont ététransférés dans le hangar de l’aéroport.

Selon les enquêteurs, les passagersclandestins du navire ont misstupidement le feu à des couverturespour signaler leur présence à desnavires marchands. En raison du fioul,le navire a pris feu et a coulé. Selonl’Ansa, un jeune Tunisien, recueilli lui-aussi, aurait été reconnu par lessurvivants comme l’un des passeurs etarrêté par la police. Selon lesenquêteurs, le bateau serait parti deLibye.

Les migrants seraient pour la plupartoriginaires de Somalie, a affirméAntonio Candela, responsable del’assistance sanitaire à Lampedusa. Ilsont d’abord été secourus par desbateaux de tourisme «alertés par lescris» des migrants. L’alerte a étémollement donnée par des bateaux depêche qui se trouvaient dans la zone.

(Suite page ci-contre)

La religion compassionnelley a trouvé sa dose de came!

Actualité

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Au lieu de laisser au pape François le soin de porter la nécessaire compassion, c’est toute la sociétédémocratique italienne qui a sombré dans les hauts-fonds des surenchères compassionnelles...

Actualité

uvernement italiennnier de la compassion

Comme dans un feuilletonéternellement recommencé, la maire del’île s’est montrée très affectée par cenouveau naufrage : «Il faut que lescaméras de télévision viennent ici,montrent les cadavres, sinon c’estcomme si ces tragédies n’existaientpas», a-t-elle confiée au bord del’hystérie compassionnelle.

«On aurait pu éviter ces morts», aquant à lui estimé le rapporteur spécialde l’ONU sur la protection des migrantsFrançois Crépeau, qui a mis en cause «lacriminalisation de l’immigrationclandestine» pour laisser entendre que laseule solution au problème de cesquelques dizaines de mort serait que l’onlaisse tout le monde entrer. «Traiterl’immigration clandestine uniquementpar des mesures répressives estsusceptible de provoquer ces tragédies»,a-t-il déclaré à la presse. «L’immigrationclandestine n’est pas un crime contre lespersonnes ou les biens ni une menacepour la sécurité». Ah Bon ?

En verrouillant leurs frontières, lespays européens ne font en fait que«donner plus de pouvoir» aux passeurset aux trafiquants d’être humains, a-t-ilaffirmé jésuitiquement en dénonçant une«paranoïa» entretenue par des hommespolitiques. «Les Etats doivent assumerleur part de responsabilité» dans lesdrames comme celui de Lampedusa.

Le pape François a, de son côté,qualifié le naufrage de «honte», jeudi auVatican, et appelé les croyants à prierpour eux et «tous les réfugiés» dumonde. A la fin d’un discours danslequel il évoquait l’encyclique «Pacemin Terris» (1963) du pape Jean XXIII etles défis de la paix d’aujourd’hui, lepape François a ajouté : «Je ne peux pasne pas évoquer les nombreuses victimesde cet énième naufrage. La parole quime vient en tête est la honte. C’est unehonte», a-t-il lancé, interrompu par lesapplaudissements des membres duConseil pontifical Justice et paix réunisavec leur cardinal ghanéen PeterTurkson. «Prions Dieu pour qui a perdula vie, des hommes, des femmes, desenfants! Prions Dieu pour leurs familleset tous les réfugiés (...) Seule unecollaboration déterminée peut permettred’éviter de telles tragédies», a-t-ilajouté.

Dans un tweet ne craignant pas laredite, il a appelé à «prier Dieu pour lesvictimes du tragique naufrage».

Il faut dire que le pape François, quine peut même plus surenchérir sur lasociété médiatique compassionnelle,avait effectué son premier voyage italienle 8 juillet sur l’île de Lampedusa,première porte d’entrée des envahisseursen provenance d’Afrique du nord. Ilavait alors dénoncé «la mondialisationde l’indifférence» dont sont victimes lesimmigrés clandestins en quête denouveaux moyens de subsistance etd’une nouvelle vie dans les pays richesoù ils sont notoirement attirés par lenviede jouir des minimas sociaux et de fairel’amour avec des femmes blanches...

Mais le pire est venu dugouvernement italien, fruit d’unealliance entre post-communistes du Partidémocrates et libéraux berlusconiens.Qualifiant le drame «d’immensetragédie», le chef du gouvernementEnrico Letta a annoncé que son vice-premier ministre et ministre del’Intérieur, Angelino Alfano, se rendraitsur les lieux du désastre au plus vite.L’intense activité politique prévue, aulendemain d’une crise qui avait conduitle premier ministre à demander laconfiance, a été suspendue en raison dela tragédie couverte par les télés enboucle..

Depuis le début de l’année, plus de22 000 migrants ont été débarqués surles côtes du sud du pays (Sicile etCalabre surtout), soit près de trois foisplus que sur l’ensemble de 2012. Unautre navire a d'ailleurs débarqué dans lanuit de mercredi à jeudi un total de463 migrants, provenant apparemmentde Syrie.

Lundi dernier, 13 immigrés - pour laplupart Erythréens - s’étaient noyés ententant de rejoindre la côte près deRaguse (sud-est de la Sicile) après avoirsauté ou avoir été jetés par des passeursd’une embarcation transportant environ200 migrants et réfugiés.

Début août, un accident semblables’était produit sur une plage de Catane(est de la Sicile) quand, six Egyptienss’étaient noyés stupidement en pensantêtre arrivés à terre, quand leurembarcation s’était ensablée non loin durivage.

C’est la première foisqu’un gouvernement

décrète un deuil national pour la mort

de quelques centainesde bougres qui

voulaient pourtant l’envahir...

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En Corse, la logique ja-cobine empêche lapaix. Si la frustrations’est emparée desCorses c’est bien parce

qu’aucune de leurs revendicationsraisonnables ne peut seulementaboutir à cause des «principes ré-publicains» qui, par leur inadapta-tion récurentes, bloquent tous lesprocessus, toutes les promesses depréfet ou de ministres de l’inté-rieur, comme ce jour où le gouver-nement avait voulu reconnaître le«peuple corse» et que cela fut na-turellement retoqué par le conseilconstitutionnel.

Pour le leader autonomisteFrançois Alfonsi «Donner à la

question corse une traduction ins-titutionnelle dans le cadre de laconstitution française : voilà ledéfi que l’Assemblée de Corseveut relever pour sortir de 40 an-nées d’une crise qui a provoquétant de drames politiques. Mais ilfaut inscrire la spécificité de l’îledans le corps d’un texte fonda-mental dont la logique jacobineest par définition contraire à cetobjectif. Ce qui ne sera pas unemince affaire !…

Alfonsi fait ici référence à LaCommission Chaubon et auxconstitutionnalistes qu’elle a asso-cié à ses travaux. Toutes les op-tions imaginées par la commissiontournent autour e la même idéede contournement : puisque la

constitution ferme la porte desévolutions institutionnelles atten-dues par le peuple corse, puisquela décentralisation française auprofit des régions n’a pas empêchéle conflit, bien au contraire, ilconvient d’extraire la Corse du«droit commun » de l’organisationdes collectivités françaises grâce àune modification constitutionnellespécifique.

Et c’est là que la difficulté com-mence car il faut en passer alorspar une modification de la consti-tution française avec tous lesrisque d’opposition, d’enlisementou de retoquage que cela repré-sente.

(Suite page ci-contre)

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Quand on a le président le plus nunuche de la terre, on a du mal à l’imaginer dialoguant avec destaiseux corses qui ont déjà dix bouteilles de propane à leur actif...

Petit homme mou vis

La visite annoncée du Pré-sident de la République en

Corse avait été préparée pardeux événements importants :l’arrestation des mafieux de

la bande du «Petit Bar» etpuis le vote, il y a une se-

maine, des propositionsconstitutionnelles faites par

l’Assemblée de Corse à laFrance.

Approuvé à une très fortemajorité, le rapport de la

commission Chaubon se veutune solution technique et juri-

dique à quarante années desang et de larmes...

Pourquoi ne pas essayer ?

Reims débute la commémoration du centenaire de 1914

La ville de Reims a dé-marré samedi son pro-gramme decélébrations du cente-naire de la Première

Guerre mondiale par la présenta-tion d'un ouvrage d'art consacré àla "ville martyre" de 14-18.

Le livre "Reims 14-18, de laguerre à la paix", édité chez "Lanuée bleue", dévoile à l'aide deplus de 300 photos souvent iné-dites l'histoire de Reims, des pre-miers bombardements de

septembre 1914 jusqu'à la recons-truction de la ville ravagée par lefeu continuel des canons alle-mands.

L'ouvrage, qui collectionne lestravaux d'une trentaine d'auteurs,a été présenté samedi au public àl'occasion du lancement des célé-brations rémoises du centenaire dela Grande Guerre.

"Reims, ville des sacres, villemartyre en 14-18, ville de la red-dition en 1945 et ville de la récon-ciliation en 1962 va tenir une

place à part dans le cycle mémo-riel de la Grande Guerre", a expli-qué à l'AFP le général ElrickIrastorza, qui pilote la Mission ducentenaire de la Première Guerremondiale.

De nombreux rendez-vous com-mémoratifs sont donnés au public,dont un cycle de 52 conférences àraison d'une par mois jusqu'en no-vembre 2018, un colloque univer-sitaire international sur le sort destroupes coloniales les 7 et 8 no-vembre 2013 ou encore un specta-

cle sons et lumières à partir del'automne 2014.

"Aucune ville n'a connu commeReims un tel acharnement, c'est ensoi un symbole de cette guerre", asouligné l'historien Jean-JacquesBecker lors de la conférence inau-gurale samedi. "La ville a été bom-bardée pendant 1.051 jours lorsdes quatre ans du conflit, sur les14.000 maisons que comptaitReims, 60 seulement demeuraienthabitables à la fin de la guerre",a-t-il rappelé.

La Corse sera-t-elle un territoire d’outre-mer ?

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En arrière plan de la visite de François Hollande, il y a le projet de réforme constitutionnelle voté parl’Assemblée Corse qui en demande officiellement la discussion au niveau français.

Actualité

site les hommes durs

Alors que le parlementarisme démontrepartout son inadaptation, les Irlandaisont affirmé par référendum vouloir

conserver leur Sénat, la seconde chambre qujoue pourtant un rôle mineur un peu à la façondu Sénat en France.

En effet, lors du référendum organisé le ven-dredi 4 octobre, les Irlandais ont voté à 51,7%contre la suppression de la Chambre haute duParlement. Une petite surprise car les sondages,avant le vote, prédisaient une victoire du «oui».C'est aussi un camouflet pour le gouvernementqui voulait la disparition du Sénat pour faire deséconomies.

Le « non » l'a emporté, en récoltant 51,7%des suffrages. Une petite majorité, mais qui suf-fit. Le Sénat ne sera donc pas aboli en Irlande.Le coup est difficile à accuser pour le gouver-nement. Le Premier ministre Enda Kenny sou-tenait fermement l'abolition – c'était d'ailleursl'une de ses promesses de campagne.

Au château de Dublin, il s'est dit « déçu »,mais « respectueux » de la décision des élec-teurs. Son argument phare était que le Sénatcoûtait trop cher – environ 20 millions d'eurosà l'année – alors qu'il n'avait que peu d'in-fluence. Que l'Irlande se devait de faire des éco-nomies, alors qu'elle peine à sortir de la crise.Mais pour les sénateurs Irlandais, l'austérité ases limites. Ils ont donc mené une dure cam-pagne pour maintenair leurs sièges avec la com-plicité tacite de la plupart des garnds partis dela République.

Naturellement, soutenus par toute l’oligar-chie, les sénateurs ont donc sauvé leur peau desénateur ! Et leurs indemnités.

Hier, seuls 39% des électeurs sont venus dé-poser leurs bulletins dans les urnes. Une parti-cipation faible, qui a peut-être influencé lesrésultats. Alors que depuis plusieurs semaines,tous les sondages prévoyaient la victoire du« oui » à l'abolition du Sénat parasite.

L’organisation territoriale ac-tuelle de la France est régie partrois articles de la Constitution quiportent les numéros 72, 73 et 74,dont le contenu renvoie à la situa-tion politique d’après-guerre,avant la décolonisation, du tempsde la Communauté Française.

Ainsi, le statut de collectivitéterritoriale spéciale a déjà été ac-cordé à Saint-Pierre et Miquelon,Saint Martin et Saint Barth. Il y aaussi le modèle des territoiresd’outre-mer où les peuples ca-naques et polynésien sont parfai-tement reconnus dans les faits etmême en droit sous des aspectsconstitutionnels très particuliers,comme à Wallis et Futuna où lesmonarchies coutumières sont re-connues, par exemple....

Tout récemment encore, l’As-semblée Générale de l’ONU, sol-licitée par le gouvernementd’Oscar Temaru, a rappelé par unvote très large que la Polynésiefrançaise figurait, comme parexemple le Sahara Occidental, surla liste des « territoires à décoloni-ser ». Cependant, les vives réac-tions diplomatiques de la France àce vote, et les tergiversations quientourent le processus d’autodé-termination en Nouvelle Calédo-nie, montrent bien que le temps dela décolonisation, aux yeux deParis, est bel et bien révolu.

Les statuts particuliers accordésoutre-mer (par exemple à Mayotteavant la départementalisation) ontguidé l’argumentation des consti-

tutionnalistes conduits par GuyCarcassonne.

La Commission Chaubon del’Assemblée de Corse aura doncréfléchi autour des articles 72 et73, pour que soit inscrite une men-tion spécifique relative à la Corsedans la Constitution française.Pour cela, l’argumentation desconstitutionnalistes conduits parGuy Carcassonne apporte unéclairage très intéressant qui ex-plique que la somme des spécifi-cités actuellement en vigueur faitdéjà de la Corse un territoire àpart, et qu’il est « indécent, illo-gique et insultant que la Corse nesoit pas mentionnée dans le textesuprême (…) tandis que l’île deClipperton, inconnue de tous, a leshonneurs de la gravure dans lemarbre constitutionnel ». Ils sou-lignent : « telle qu’elle est présen-tée dans la Constitution, la Corseest un territoire juridiquement in-classable, non identifiable. (…) Ilest impensable que la Corse enreste à un statut hybride et silen-cieux ». Et ils dénoncent « l’incon-gruité de l’absence de référenceexplicite (…) car, si ce territoirerelève bien de l’article 72, sescompétences (qui devraient enprincipe découler, en bonne lo-gique, de son statut) sont une sortede mixture qui ressemble forte-ment aux catégories des articles73, voire 74. Un territoire dotéd’une organisation spécifique,d’un régime électoral propre, dela possibilité d’extension des com-pétences, de ressources fiscales in-

directes dérogatoires, d’un droitde consultation sur les projets detextes législatifs et réglementaires,du pouvoir de propositionsd’adaptation des lois et règle-ments, d’un pouvoir réglementairesur habilitation, doit-il être encorequalifié de territoire « à statutparticulier »? Assurément non, ceterritoire, c’est la Corse ».

D’un point d vue constitution-nel, puisque la République accepteque la terre est ronde mais refusenéanmoins de regarder la Corsecomme un île d’outre-mer, deuxoptions sont mises en débat : soitla rédaction d’un alinéa complé-mentaire, le 72-5, venant complé-ter l’article 72 de la constitutionpar une référence explicite à laCorse, ou bien inclure la Corsedans l’article 73 celui qu trait desterritoires d’outre-mer, , en rabo-tant la spécificité actuelle de cetarticle relative à l’Outre-mer, touten gardant l’essentiel de sa struc-ture.

«Juridiquement, comme l’ontsouligné les constitutionnalistes,la seconde option, celle de lacorse d’outre-mer, va plus loin etdonne davantage de possibilitéspour espérer mettre en œuvre unespécificité corse sur les dossiersessentiels comme la langue, le fon-cier ou la fiscalité, qui sont lestrois grands thèmes sur lesquelsportent le consensus réformiste ausein de la classe politique corse.Mais politiquement elle se révèle

moins susceptible de faire consen-sus, le regroupement de la Corseet de l’Outre-mer provoquant en-core des réactions négatives, ici,et même là-bas où la crainte existed’un jacobinisme qui serait ren-forcé pour refuser des évolutionsqui seraient alors applicables à laCorse. D’où la préférence pourl’instant donnée à l’option du 72-5 qui présente quand même legrand inconvénient de maintenirla Corse sous le chapeau d’undroit commun plus étroit» com-mente François Alfonsi..

La réforme constitutionnelledont il est question en Corse, estévidemment renvoyée par Hol-lande à la fin de la mandature aumieux, c’est à dire 2016. «Entre-temps, l’Assemblée de Corse auraété renouvelée en 2015, avec unenouvelle donne politique. Beau-coup dépendra de cette nouvelledonne pour forcer les portes dudialogue. Car, au bout du compte,quelles que soient les envolées ja-cobines que la Corse génère ausommet de l’Etat, seule compterala volonté du peuple corse, ins-crite dans la durée, et portée parune classe politique déterminée àaboutir», conclut François Alfonsidans sa lettre ouverte.

Pour sa part, le Lys Noir est na-turellement favorable à l’octroi, leplus vite possible, d’un plein et en-tier statut de territoire d’outre-merà la Corse. Il apporte pour cela sontotal soutien au mouvement natio-naliste et autonomiste corse.

Eire : La démocratie n’est pas réformable

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Alain Ferrandi, le chef des assassinsdu préfet Erignac, est un modèle de

militant irréductible qui ne lache riende sa doctrine, même en prison.

Alors qu’il est emprisonné depuisplus de treize années, Alain Ferrand

commence à voir la fin du tunnelpuisqu’en 2014, sa situation carcérale

sera désormais examinable, notam-ment au sujet de son rapatriement

dans une prison corse.

Remarquable manieur d’aveux quin’en sont pas et de dédouannements

qui n’en sont pas, Alain Ferradi auraitmérité de devenir aussi célèbre que

Raffarin et ses «raffarinades».

En effet, durant toutes ces années,au cours d’une demi-douzaine de pro-

cès, les interventions fleuves d’AlainFerrandi non jamais laissé derrière

elles que des grattements de tête per-plexes...

Alain Ferrandi a donc inventé laformule terroriste à tiroirs infinis :

vive la ferrandinade !

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Alain Ferrandi a beau avoir commandé le commando qui tua lepréfet de la République Erignac, il n’en est pas moins estimable...

Au début de cet été, des «anonymes»sont réapparus en Corse. Un com-muniqué non signé revendiquaitl'attentat qui avait visé le 26 mai àAjaccio, en Corse-du-Sud, le

Groupe d'intervention régional (GIR). Le texteexplique qu'il s'agit d'une action qui suit le filde la résistance en Corse. Le texte, rédigé enlangue corse et qui n'est pas signé, adressé àl'antenne ajaccienne de la radio France BleuRCFM, affirme notamment que «les moyensmis en oeuvre pour combattre la mafia ne valentrien».

Cette action «appuie l'objectif de destructiondes instruments des colonialistes français», di-sait encore le texte possédant un logo d'une têtede Maure (drapeau de l'île, ndlr) insérée dansles pourtours de la Corse. L'attentat qui avaitfait des dégâts matériels avait été condamné parle ministère de l'Intérieur Manuel Valls qui y

voit une preuve de l'efficacité policière, là oùdes policiers craignent plutôt une reprise de laviolence clandestine contre l'État.

Par le passé, la Corse a connu une multitudede mouvements clandestins éphémères et descommuniqués souvent difficiles à attribuer à ungroupe précis, rendant incertaine leur identifi-cation, mais celui-ci fut de plus près car, si lesmilitants FLNC sont parfaitement connus de laPolice anti-terroriste, celle-ci ne craint qu’uneseule chose : le retour des anonymes incontrô-lés, impossibles à discipliner par e moyens deséternelles tractations entre les militants nationa-listes corses «officiels» et «l’Etat français».

L’inventeur des anonymes corses, c’est AlainFerrandi, 53 ans. L’exact contraire de FrançoisHollande qui, s’il était laissé seul à côté de Fer-randi, pleurerait toutes les larmes de son corpsavant même que le le corse ne le touche...

(Suite page ci-contre)

Dossier d’Actualité

ll faut pense

Il était le chef des «anonymes»

Hasard du calendrier ou facétiede programmateur, le téléfilm LesAnonymes a été rediffusé parCanal+ quelques jours avant la vi-site présidentielle en Corse.

Le film, absolument haletant,traite de la longue garde -à vue desmembres du commando nationa-liste qui a tué, le 6 février 1998, lepréfet de Corse Claude Erignac.

Pour rendre compte de cette af-faire le réalisateur Pierre Schoel-ler a choisi de suivre, sans doutepour éviter tout risque de pour-

suite, la seule lecture judiciaire desévénements en ne s'intéressantqu'au groupe opérationnel, celuibasé au sud de l'île, dirigé parAlain Ferrandi et comprenant letueur, Yvan Colonna. Or, un cer-tain nombre d'éléments auraientpermis d'évoquer l'existence d'unautre groupe dit d'"intellectuels"ayant, a minima, inspiré cet acte.

De même, Pierre Schoellern'évoque pas un épisode crucialintervenu aux premières heures dumoment-clé de cette affaire, les

gardes à vue, le 21 mai 1999, desmembres du commando Erignac.L'un des avocats historiques dumouvement nationaliste et procheami du groupe du nord a, en effet,été autorisé par les policiers anti-terroristes, contrairement aux rè-gles en vigueur, à s'entretenir avecl'ensemble des personnes interpel-lées. Ces gardes à vue conduirontà la revendication de l'assassinatdu préfet et à la désignationd'Yvan Colonna comme l'auteurdes coups de feu mortels.

Que leur a-t-il dit au regard deséléments contenus dans le dossier,notamment en matière de télépho-nie ? Son intervention a-t-elle fa-cilité l'obtention des aveux desauteurs de l'assassinat tout en limi-tant les risques pour les possibles"commanditaires" ? C'est la partd'ombre d'une procédure judi-ciaire, un compromis non dit entrele respect du droit et le devoir derésultat chez les policiers commedans le camp nationaliste en dan-ger.

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La mort du préfet Erignac est le temps fort de la résistance du peuple corse. Alain Ferrandi en atoujours attendu et espéré un lendemain fécond, par effet en onde de choc lointaine...

Après s’être retiré du FLNC vers 1992-1993,en raison, selon un de ses proches, «de la dé-rive fratricide» du monde nationaliste quitrouva un point d’orgue lors de l'assassinat deRobert Sozzi, le 15 juin 1993, Ferrandi n’entrapas à l’ENA, Ferrandi ne devint pas député so-cialiste à poignées d’amour, mais gérant du ga-rage Hertz à l'aéroport de Campo dell'Oro, àAjaccio...

Homme de la gauche nationale-révolution-naire, comme son ami Sozzi qui fut le premieréliminé par ses frères d'armes du FLNC (pource qui est apparu à la plupart des militantscomme un prétexte), Ferrandi fut longtempsprésenté comme l'un des responsables duFLNC dans la région Sagone-Cargèse.

Pendant cinq années, Ferrandi avait pris sesdistances, laissant entendre que la naissance deson fils était désormais une priorité. Ancienagriculteur, il s’était associé dans une bergerieavec José Santoni, soupçonné d'appartenir luiaussi au FLNC pour son implication dans unattentat contre la gare maritime d'Ajaccio en1996.

Proche de la famille Filippi, qui contrôlaitpour le FLNC Canal historique la concessionde loueur, Alain Ferrandi, selon les témoignagede tous, n’occupait pas pour autant un emploifictif.

Le 6 février 1998, le préfet de Corse ClaudeErignac est tué de trois balles dans une rued'Ajaccio, alors qu'il se rend à pied à un concertaprès avoir garé sa voiture. Trois jours plustard, l'assassinat est revendiqué par un groupeanonyme, qui mentionne l'utilisation d'unearme volée lors d'une attaque de gendarmerie,en septembre 1997 à Pietrosella (Corse-du-Sud). Aussitôt les dirigeants FLNC parlerontde «dérive brigadiste».

Le 19 août 1998 a lieu une rencontre déci-sive : c'est là que Ferrandi et ses lieutenants ontrencontré Jean Castela et ses proches, six moisaprès l'assassinat du préfet. Pour, estiment lesenquêteurs, rédiger le dernier communiqué du«groupe des anonymes» paru le 21 septembre1998, où était donné le numéro de la deuxièmearme volée aux gendarmes, en guise d'authen-tification.

Parmi ces hommes : Yvan Colonna, restéproche de la Cuncolta, qui a fait des études deprof de gym, et vit de petits boulots avant des'installer berger dans le golfe de Cargèse. C'estune figure du militantisme nationaliste à Car-gèse, les policiers qui ont eu affaire à lui le di-sent «peu bavard, très intelligent, mâchoiresserrées». Autre vedette du groupe : Pierre Ales-sandri, ami d'enfance de Ferrandi, qui a étémembre de l'exécutif de la Cuncolta, où il avaiten charge les questions foncières. Décritcomme «très intelligent» par la police, il venddes extraits d'essences précieuses du maquis àCargèse. Parmi les autres anonymes : un comp-table d’hôtel, un instituteur, des agriculteurs,etc... De parfaits anonymes.

C’est donc au moment où Alain Ferrandi me-nait une petite vie apparemment tranquille maisquand même surveillée qu’il repéra aussi la ba-lise policière sous sa voiture, qui trahissait tous

ses mouvements. Le 21 mai 1999, un an etdemi après l’attentat, Alain Ferrandi est arrêtéavec trois autres hommes dans la régiond'Ajaccio. Trois passent aux aveux. Trois joursplus tard, un mandat d'arrêt est lancé contreYvan Colonna, désigné pendant les gardes àvue comme le tireur et qui a pris le maquisaprès que son nom eut été cité par Le Monde.

A l’issue, du procès de ces huit militants na-tionalistes devant la cour d'assises spéciale deParis, Ferrandi et son ami d’enfance Alessandrisont condamnés à la réclusion à perpétuité pourassassinat. Les six autres écopent de peines al-lant de 15 à 30 ans pour complicité. Seuls An-driuzzi et Castela feront appel.

Le 4 juillet 2003, Yvan Colonna, fils d’unancien parlementaire socialiste, est enfin arrêtédans le maquis corse au terme d'une cavale dequatre ans. Un an plus tard, dans un courrier àla juge Laurence Le Vert, Pierre Alessandri ,perdu pour perdu, s'accuse d'être l'auteur du tiret disculpe Colonna, mais le procès d'Yvan Co-lonna devant la cour d'assises spéciale de Parisdébouche sur une condamnation à la perpétuité,malgré deux autres procès.fait appel.

S’il reconnait sa participation et mêem sonrôlede chef de l’organisation, Alain Ferrand n’ajaamis voulu citer d’autres nom que le sien...D’où des déclaration alambiquées et son goûtpour l’aparté doctrinale plutôt que pour e récitdes faits eux-mêmes.

Ferrandi suspecta un moment Yvan Colonnaqui n’avait pas été arrêté en même temps quele groupe de les avoir balancé. Et puis au cours

des trois procès Colonna, comme au cours del’instruction, Alain Ferrandi adopta un discoursallusif à prpos de Colonna. Les deux hommessont désormais salement brouillés : Colonna re-prochant à Ferrandi de ne pas le disculperassez.. et Ferrandi reprochant à Colonna, àmots couverts et par formules sybillines, de fuirses responsabilités.

Quoi qu’il en soit, depuis treize années,Alain Ferrandi incarne le chef révolutionnairequi conserve sa dialectiqe jusqu’au bout. Safemme l’a quitté, mais il tient bon.

En prison, à la centrale de Clairveaux, encompagnie d’un compatriote corse, il a failliêtre assassiné par un clan marseillais à coupsde chaissettes lestées de boules de pétanque.

L’Année prochaine, selon la loi ordinaire, iaura effectué quatorze années de détention etsera accesible à un transfert en Corse et à desaménagements de peine car heureusement, laFrance ne traite pas ses opposants comme lesUS le fontavec Una-b o m b e r. . .Alain Fer-randi fait leplus gros.Alors nousdevons nouspréparer àsutenir sa li-bération.

Dossier d’Actualité

er à Alain Ferrandi..

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On l’a longemps dit mou et humilié pous Sarkozy.. alors qu’il était simplement patient et soutenu partous les députés. Est-il aujourd’hu devenu dangereux pour le système oligarchique ?

Dossier d’Actualité8

Pour juger de la qualité et de lasincérité intime des «présiden-tiables» dans un système démo-cratique de type ultraprésidentialiste comme le nôtre,

il ne faut jamais méconnaître que le men-songe est leur fatalité avant la conquête dugraal, et que l’intelligence la plus subtileconsiste justement à ne rien dévoiler deses intentions réelles avant le sacre popu-laire. A personne. En réalité, certainsd’entre eux peuvent avoir été sincèrementpatriote et l’être secrètement resté (ou re-devenu) alors que tout au long de leur car-rière ils auront tenté de cacher leurvéritable nature politique par souci de nepas déplaire et de ne pas s’exposer avantla bataille finale. Ces êtres qui gardenttout pour eux, en eux, et acceptent mêmede servir toutes les causes qu’il méprisent,sont la grande curiosité psychologique desdémocraties. Evidemment, la plupart aubout du parcours arrivent lessivé intérieu-rement par leurs mensonges et leurs renie-ments successifs et obligatoires. Maiscertains, comme tous ceux qui entourentaujourd’hui Fillon au plus près (Ciotti,Léonetti, Longuet), conservent jusqu’aubout une envie de bien faire, une envie defidélité à l’idéal de jeunesse. C’est parmices hommes qu’il faut certainement voiraujourd’hui ce que Charles Maurras ap-pelait le Monck, vous savez, ce dignitairefidèle et insoupçonnable du sytème qui seretourne toutefois contre lui pour installerson absolu contraire !

Dans le cas de François Fillon, il y adeux dimensions que cet homme élégantet discret ne pourra plus concilier en luijusqu’à la fin : d’abord son côté babyboo-mer insouciant, un rien «mod», fan des 24Heures du Mans, genre branleur bour-geois de préfecture rurale... Et puis soncôté politicien rigoureux qui se choisitdeux fois des mentors souverainistes : JoëlLe Theule puis Philippe Seguin. En effet,jusqu’à sa défense acharnée du Non àMaastricht, Fillon s’est montré un souve-rainiste de première ligne. On le sait , onen a tous eu mille preuves.

A-t-il compris alors, à ce moment dutriomphe de l’oligarchie mercantile, queson impuissance à sauver la patrie dure-rait tant qu’il n’aurait pas accédé lui-même à la magistrature suprême ? Entout cas, à partir de ce moment-là, quitteà passer pour un renégat ou un avaleur decouleuvres, François Fillon va tout misersur son destin personnel, lui qui naquitdans une petite ville de province qui n’arien de folichon, si bien qu’on peut com-prendre, au fond, la passion pour les 24heures du Mans....

Est-il devenu premier-ministre du gou-gnafier Sarkozy juste pour se placer dansson sillage, juste pour lui sucer la roue etle déposer ensuite au premier sprint ?C’est possible, c’est même très probable.

Et Dieu sait si le souverainiste FrançoisFillon dut ronger son frein sous Sarkozy,surtout quand le misérable présidentbling-bling s’affaira à réintroduire laFrance dans l’organisation intégrée del’OTAN....

Marine Le Pen a parfaitement raisonquand elle soulève que si François Fillonest aujourd’hui hostile à l’intervention enSyrie, il ne fit rien pour empêcher laguerre personnelle que mena Sarkozycontre le pauvre Khadafi qui en ignoracertainement les raisons jusqu’au bout.

Mais justement, il fallait attendre... Ilétait prudent d’attendre. Face à un for-cené tel que Sarkozy, il ne faut pas bouger,ne rien dire, avaler ses rancoeurs et fairetaire, contre la détestation de ses mau-vaises manières qui vous monte, vos insur-rections d’homme bien élevé.

Mais maintenant, le temps des garagesSimca et Panhard est terminé. Le tempsdes «circuit 24» et des petits trains«Jouef» aussi est bien mort. Des chosessérieuses et mortelles ont commencé. Onne joue plus ! Fini le temps de l’insou-ciance provinciale dans une France éter-nelle qui pouvait tout supporter puisquedans un tel pays les saluts peuvent atten-dre jusqu’au dernier moment. La Francen’est plus éternelle : elle est en train demourir. Cela fait deux siècles qu’on le dit,mais maintenant, on peut le voir.

Même à travers les vitres blindées fu-mées d’une berline officielle, on peut voirles rues de Paris !!! Qu’est-ce que vouscroyez, bande de petits cons !

«Volé» de sa victoire à la présidence parcet infect roumain de Copé, FrançoisFillon a mis du temps à digérer l’affrontet à réaliser comme cela le rendait beau-coup plus libre, au fond. Mais désormaisc’est fait. Fillon a sorti le sabre.

Alors que tout le monde l’attendait làoù il avait été poussé, c’est à dire à lagauche de l’UMP, en compagnie de tousles modérés qui voulaient résister poli-ment au populisme, François Fillon aopéré un de ses mouvements stratégiquescomme seul Jean-François Copé se croyaitjusqu’ici capable à l’UMP !

Ce Copé, inhibé à son tour par sa pré-sidence de l’UMP à quelques mois des mu-nicipales qu’il entend gagner, Fillon étaitdonc sûr de l’ahurir !

Aussi puisque Copé surfait jusqu’à pré-sent sur des finasseries de bateleur mol-dave -petits pain au chocolat et «racismeanti-blancs»- il fallait le démolir subite-ment avec deux actes forts assénés en uneseule semaine par Fillon : d’abord la findu cordon sanitaire contre le Front Natio-nal et puis la complicité affichée avec Wla-dimir Poutine contre la politique aplatiede François Hollande à propos de la Syrie.

(Suite page ci-contre)

Le cave se rebiffe... Cela pourraitêtre le titre de la rubrique politique

des deux dernières semaines pendantlesquelles françois Fillon a brusque-

ment repris la main.

Si on l’attendait au centre droit, ilréapparaît entre droite et extrême-

droite et avec une chapka russe sur la tête..

Médusée, la classe politique n’en re-vient pas. Déjà les mauvais articles

pleuvent, les journalistes se deman-dent à sa place si la «stratégie du bad

boy» sera payante...

Mais François Fillon est allé troploin. Il est peut-être en train d’échap-

per au système. Auquel cas, l’événe-ment serait tellement riche de

possibilités politiques, que le LysNoir soutiendrait le Monck !

On peut avoir tout appris dans une

François Fillon est-il no

Pour les baisertous bien profond,

faudrait que jesois populaire..et pour cela, ilfaudrait que jeme laisse aller,

que je me redécouvre

patriote... Mais,ça je sais pas

si je dois..

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A tous ceux qui cherchent une figure nationale crédible pour incarner bientôt le coup de force sinécessaire, François Fillon pourrait apparaître comme une solution, à la condition d’aller plus loin...

Dossier d’Actualité 9

A ces deux signes forts, il manque évidemmentleurs prolongements : la fin de la soumission àl’UE et la constitution d’un axe Paris-Moscou ; etpuis la rupture officielle avec le discours immi-grationniste de l’oligarchie et du gauchisme réu-nis.

S’il s’approchait rapidement de ces deux«conclusions» personnelles, s’il était capable deles enfourcher pour aller au pouvoir avec cetteseule monture, l’irrésistible ascension politique etsondagière de Marine Le Pen serait alors stoppéenet et les Le pen renvoyés à leur incontestable ta-lent pour animer des grillades entre vigiles, ca-goles et chaisières.. En un mot, si François Fillona décidé d’être le Monck, s’il a décidé de faire sau-ter tous les vernis, s’il a décidé de se dérider enfin,s’il a choisi de tomber le masque avant l’électionsuprême afin de remporter celle-ci qu’il ne peutplus remporter avec de simples mondanités poli-ticiennes, s’il se voit désormais, à l’aube de sasoixantaine, en sauveur de peuple et en person-nage churchillien et gaullien à la fois, s’il a décidéde redevenir un gaulliste intransigeant, alors, fortde sa qualité d’ancien premier-ministre, il n’auraaucun mal à tisser le lien nécessaire avec le peuplede France qui veut bien espérer fort, mais tou-jours dans le cadre d’un projet possible...

Quoi qu’il en soit, François Fillon sait déjà trèsbien que ses mimiques amicales et fraternellesavec Poutine ne seront pas sans conséquences.Plus rien ne lui sera pardonné par les réseauxaméricains. Va falloir payer cash. Il a donc désor-mais tous les antifascistes et tous les affairistes surle dos. L’axe anti-fasciste Parizot-Besancenot necessera plus de vouloir sa perte. Il sera désormaisguetté, épié, suspecté à la moindre déclaration.

S’il emporte dans le complot sa légitimitéd’ancien chef du gouvernement, s’il joue auGeorges Bidault que nous aimons tant auLys Noir, alors il sera DANGEREUX.

C’est dans les prochaines semainesque nous saurons si François Fillon estun velléitaire possédé par le sens de lavolte-face ou bien s’il s’est mis àchouanner réellement, lui quipourrait avoir cela dans le sangpuisque son père était vendéen...

Nous devons nous tenirprêts. Si Marine Le Pen est lepremier choix pour l‘ins-tant, le Lys Noir peut reve-nir à n’importe quelmoment à son intuitionmaurrassienne que leMonck, c’est tout demême beaucoupmieux que les gril-lades avec ca-goles du FN !!!

otre prochain Monck ?

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Des militants Front de gauche se sont institués en «historiens de garde» afin de contredire chaquefois que possible les historiens royalistes Lorant Deutsch et Jean Sévilla !

Controverse actuelle10

Lorant Deutsch persécuté

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Pour les Historiens de garde, Lorant Deutsch, comme Sévilla, est coupable de cultiver notre «romannational» et de dédaigner l’histoire marxisante au profit de l’épopée...

Controverse actuelle 11

par le Front de gaucheL

orant Deutsch est unécrivain sensible au«roman national» et ilpossède, de façon in-contestable et émou-

vante «l’hyper France» en lui.Les ventes records de son premierlivre Métrone et le fait que LorantDeutsch occupe aujourd’hui laplace que le trio Castellot,Chiappe et Decaux occupait il y aquarante ans, a fait que les gau-chistes n’ont pas manqué de s’in-tresser à lui, même si LorantDeutsch a toujours pris la précau-tion oratoire de se présentercomme «royaliste de gauche», unsophisme qui ne recoupe aucuneréalité, on le sait tous...

Lorant Deutsch est donc suivi,espionné, persécuté. «Caricatu-rant avec ironie et un grand mé-pris la position scientifiqued’historiens dont il ne cite mêmepas le nom (y compris dans la bi-bliographie), il fait sienne la théo-rie du choc des civilisations, aprèsavoir défendu celle – tout autantmarquée idéologiquement – du« génocide » vendéen. On connaîtaujourd’hui l’ambiance pesantequi règne en France, notammentune montée de l’islamophobiequ’il serait difficile de nier. Onpeut dès lors s’inquiéter qu’unecélébrité comme Lorànt Deutschsemble reprendre à son compteune version pour le moins problé-matique de la bataille de Poitiers,en particulier la manière avec la-quelle il la raconte» affirme uncertain Christophe Naudin quipromet de s’en prendre de lamême manière au prochain ou-vrage de notre camaarde Jean Sé-vila dont chacun sait qu’il est ausiroyaliste que Eutsch...

Comme Christophe Naudin ades moeurs de chien policier, il adonc regroupé autour de lui unepoignée d’historiens de garde...qui, évidemment, reprochent sur-tout à Lorant Deutsch ses «nom-breuses sorties médiatiques» quipopularisent d’autant l’idée quel’Histoire existait avant ses exé-gèses marxistes.

Dans le nouvel ouvrage de Lo-rant Deutsch, ce qui hérisse les«historiens de garde», c’est sonrécit de la bataille de Poitiers...Dans le choc des armures, les«historiens de garde» voientcomme une grosse allusion auchoc des civilisations et rien nepeut aujourd’hui dissiper leursdoutes.

C'est dans le chapitre "Le Crois-sant et le Marteau" que la bataillede Poitiers est longuement évo-

quée par l’écrivain-acteur. L'avan-cée des musulmans est montréecomme une vague déferlante deconquêtes, de destructions et demassacres... ce qu’elle fut évidem-ment mais qui ne plait pas aux«historiens de garde» pour qui, simonsieur Dupont du 8ème étagede la Tour Gorges BVrasens tombelà-dessus, cela lui donnera lesidées qu’il n’a pas encore eu de-puis que des racailles lui ontcramé trois fois sa bagnole...

Il est vrai que Lorant Deutschappelle un chat un chat et un bou-gnoule un sarazin. "Coran dansune main, cimeterre dans l'autre,ils ont envahi Narbonne et sa ré-gion, massacrant les défenseurs dela ville, envoyant femmes et en-fants en esclavage, offrant terreset habitations à des milliers de fa-milles musulmanes venuesd'Afrique du Nord [...]" (p 224). Ilinsiste sur le nombre : "des cen-taines de milliers d'Arabes et deBerbères, formant une armée mas-sive suivie par une populationd'hommes, de femmes, d'enfants etd'esclaves pressés de prendre pos-session des futures terres occupées"(p 225). Des musulmans qui for-ment "une masse immense" (p225), un "déferlement sarrasin" (p225), et des "houles" (p 226) qu'ilfaut contenir. Le comédien en-fonce le clou à plusieurs reprisessur la violence de "l'envahisseur"(p 226), qui a "transformé leséglises et les synagogues en mos-quées" (p 223), et perpétrés des"pillages" et des "massacres" (p226).

Si dans son précédent ouvrage,Deutsch y allait molo piano, il acette fois choisi ouvertement demériter l’amitié et la confiance quelui donne le prince Jean de France.Dans sa conclusion sur la bataillede Poitiers, Deutsch lâche le mor-ceau, il montre bien au passagequ’il est conscient de la merdequ’il fout chez les gauchistes : "jele sais bien, la bataille de Poitiers,le Croissant contre la Croix,l'union sacrée des chrétiens et despaïens contre l'envahisseur musul-man dérangent le politiquementcorrect" (p 231)../.. Alors, pournier ce choc des civilisations, cer-tains historiens ont limité la portéede la bataille remportée parCharles Martel" (p 231).

Et comme dans une mêlée d’ar-mures du temps jadis, LorantDeutsch y va de bon coeur, il faitdans la moquerie à l’égard del’arabe, le sarrazin, le bougnoulesi vous préférez : "Charles Martel

s'est énervé un peu vite, il auraitdû attendre quelques semaines etles Arabes seraient sagement ren-trés chez eux, en Espagne...».

Pour les «historiens de garde»qui se bouffent les couilles devanttant d’impunités, il est «difficilede ne pas voir des allusionscontemporaines quand Deutschévoque ces "milliers de famillesmusulmanes venues d'Afrique duNord" (p 224), "toute cette popu-lation qui croyait pouvoir venirs'installer sur les riches terres deFrancie" (p 231)». Les amis deChristophe Naudin sont donc ul-cérés...

Ah ben oui, mais c’est commecela, bande de gauchistes demerde... Va falloir vous habituer...On revient dans le jeu... fils deputes, bande de sarrazins...

Alors, devant tant de «malpoli-tesse» déployée par LorantDeutsch à l’égard de leur vérité ar-rangeante et savamment réécrite,les gauchistes des «historiens degarde» finissent par chialer littéra-lement : «A l'heure où il est diffi-cile de nier une montée del'islamophobie en France, on peut

juger préoccupant ce choix d'uncomédien célèbre de raconter untel événement historique de cettefaçon. Est-ce politiquement cor-rect de remarquer une étrangecorrélation entre le discours et levocabulaire de Deutsch sur cettebataille, et celui de l'extrêmedroite la plus dure ? Le grand pu-blic mérite mieux en guise d'his-toire que ce récit identitaire,jouant sur les fantasmes les pluscaricaturaux. Les travaux de vul-garisation de qualité produits pardes historiens, des archéologues,des anthropologues soutenus parla recherche publique existent.Aux médias de faire leur travail etde permettre leur diffusion. Et derester vigilants face aux usagespublics de l'histoire, qu'ils vien-nent de politiques ou de célébri-tés.»

Ah ! Allez, bande d’enculés. Onen a marre de vous entendre toutle temps geindre.. Alors vous vou-lez savoir quoi ? On a maintenantenvie de fracasser vos crânes àcoups de hache et de vos envoyernos éperons dans les burnes !!!

Ca serait pas chrétien, mais celanous ferait tant plaisir !

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En entrant dans le cerveau risque en jouant au tueur, O

Laurent Obertone pensepolitiquement commeAnders Breivik que lemulticulturalisme estun enfer et que c’est

surtout le seul enfer; en tout cascelui qui dépasse en nécessitéstous les autres et de loin,puisqu’en son nom on devraitmême s’allier avec le diable mêmesi c’est lui qui «les a fait venir».

Obertone, qui n’a jamais pris unseul risque avec sa peau, s’estdonc offert le fantôme muet deBreivik et s’est mis à le faire parlerà sa convenance sous prétexte delittérature... A le faire parlercomme un monstre. Pas bête,Obertone.. Faut pas pousser..

Obertone, c’est ce faux grandécrivain qui a publié en débutd’année «France Orange méca-nique». Il y expliquait, à grandrenfort d’anecdotes collationnéescomme il faut sur fdesouche, quenotre pays a sombré dans l’ultra-violence depuis qu’on y trouve des

immi -g r é sa f r i -cains.

L ejournaliste de 29 ans, dont on dé-couvrait le nom, avait recueilli aupassage les compliments de Ma-rine Le Pen, Eric Zemmour ou Ro-bert Ménard. Inutile de préciser

Le plus grand orateur des tribunes nationalistes françaises a toujours eu deux vies : celle d’unl’écrivain-militant français et celle d’un poète gascon !

12 Culture

A86 ans, Alexis Aretteest une de nosgrandes sentinelles,presque la dernière.Mais quel sens

donne-t-il lui-même au mot tiréde l’ordre donné par Dieu au Pro-phète Ezéchiel : « Fils d’homme,je t’ai fait sentinelle » ?

Dans un entretien accordé ré-cemment à Fabrice Dutilleul,Arette donne sa réponse : La Sen-tinelle, c’est l’homme lucide, à quiDieu fait devoir d’annoncer l’en-nemi, c’est-à-dire l’avancée despérils dans la société. Bainville di-sait « On a toujours les consé-quences ! », et il n’est pas du toutcertain que la phrase que l’on aprêtée à Louis XV : « Après moi le

déluge ! » ne soit pas celle d’un vi-sionnaire qui se sentait impuissantdevant la perversité du siècle. Debonnes connaissances et l’exer-cice de la logique devraient éta-blir des lois de sauvegarde, maislorsque les responsables devien-nent des privilégiés, si le vice estle soutien de leur prospérité, ils fe-ront tout pour garder le pouvoirjusqu’au déluge ! Aujourd’hui,plus personne n’est perçu commesentinelles, et la République desrepus continue d’appliquer le pré-cepte mortel de Rousseau :« Écartons les faits, ils n’ont rienà voir à l’affaire » !

Cet Alexis Arette que nous pla-çons dans la galerie de nos maîtres

à penser anti-modernes, de ceuxqui ont développé une profondemystique de la France, fut natu-rellement un syndicaliste paysaninspiré, insurgé, créateur de laCoordination Rurale avec JacquesLaigneau. Il fut aussi, lui qui parlemieux que Le Pen et en fut soncompagnon d’armes en Indochine,conseiller régional du Front Natio-nal en Aquitaine.

Mais il est aussi le plus grandpoète gascon contemporain, legrand résistant littéraire à cet oc-citanisme qui, depuis la secondeguerre, reproduit contre les petitslangues occitane, le même domi-nation militante que le français surl’occitan...

(Suite page ci-contre)

En tunisie, victime d’une pression po-litique et diplomatique constanteainsi que ‘une économie touristiqueen chute libre, Ennahda va quitterle pouvoir.

Ce départ, à mettre en miroir avec l’effon-drement des frères Musulmans en Egypte,prouve une seconde fois que les partis isla-mistes des Révolution arabes avaient sous-es-timé le poids de l’industrie touristique sur lesopinions. Ennahda qui dirige le gouvernementtunisien dpuis deux ans s’est engagé samediaprès-midi à quitter le pouvoir avant la fin oc-tobre pour résoudre la profonde crise politiqueouverte après sa victoire aux élections ayantsuivi la révolution de janvier 2011.

Le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi etles dirigeants des partis d’opposition ont para-phé une feuille de route prévoyant la désigna-tion avant la fin de la semaine prochaine d’unPremier ministre indépendant qui aura deux se-maines pour former son cabinet.

Le cabinet dirigé par Ennahda devra alorsdémissionner, le document signé disant que «legouvernement donne sa démission dans undélai ne dépassant pas trois semaines» après lapremière séance dialogue national.

La signature de ce texte rédigé par quatremédiateurs a été disputée jusqu’au bout, retar-dant la cérémonie de samedi, mais finalementle chef d’Ennahda Rached Ghannouchi et lesdirigeants de l’opposition l’ont signés devantla presse et la classe politique. Le Congrès Pourla République, parti du président Moncef Mar-zouki et allié séculier d’Ennahda, a lui refuséde le parapher.

Réprimé sous le régime déchu de Zine ElAbdine Ben Ali, Ennahda a été fragilisé cesderniers mois par deux assassinats d’opposants,des disputes politiques successives et desconflits sociaux à répétition sans pouvoir

mener à bien la rédaction de la Constitution.Le précédent gouvernement dirigé par les is-

lamistes avait démissionné en février aprèsl’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd et lacrise actuelle a été déclenchée par la meurtredu député Mohamed Brahmi.

La feuille de route signée samedi prévoitd’ailleurs, à l’issue d’un «dialogue national»réunissant toute la classe politique, l’adoptiondans les quatre semaines d’une Constitution etd’un calendrier électoral, des sujets bloqués de-puis des mois.

Les deux camps, qui entretiennent des rela-tions délétères, se sont une nouvelle fois vive-ment attaqués l’un l’autre, retardant de près dequatre heures la cérémonie d’ouverture du dia-logue national. Les négociations de fond nedoivent commencer qu’en début de semaineprochaine.

Jusqu’au bout, selon l’opposition, Ennahdaa tout fait pour ne pas signer la feuille de routeavant de céder finalement. Signe du climat detension régnant entre les deux camps, le chefdu parti islamiste a vivement critiqué l’opposi-tion sur Twitter. «Après un retard dû au chan-tage de dernière minute de l’opposition, coupd’envoi du dialogue national», a-t-il écrit.

Avant d’obtenir la démission formelle dugouvernement, le «dialogue national» doit ce-pendant dégager un compromis sur l’identitédes futurs membres du gouvernement. «Nousn’allons pas décevoir les Tunisiens ni le dia-logue», a assuré le Premier ministre Ali La-rayedh devant une foule de responsables departis, les médiateurs de la crise et le présidentMoncef Marzouki.

Le président de l’Assemblée nationaleconstituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, alliélaïque des islamistes, a souligné dans un dis-cours qu’un «échec serait un pêché dont nousaurons à répondre». Le chef de l’Etat a pour sa

part martelé qu’un échec des pourparlers «por-tera un coup aux droits de centaines de milliersde Tunisiens».

Le secrétaire général de l’UGTT, principalmédiateur de la crise qui mine le pays depuisdeux mois, a pour sa part rappelé aux partis po-litiques l’urgence de résoudre leurs différends.«La Tunisie passe par une crise politique, éco-nomique, sociale sans précédent qui nécessitedes mesures audacieuses», a déclaré HoucineAbassi.

Les experts étaient très prudents quant auxchances de succès de ce «dialogue national»,dont l’organisation a nécessité deux mois denégociations sous l’égide de l’UGTT et de troisautres médiateurs. Le chercheur Sami Brahemrelève aussi qu'«au niveau pratique, le calen-drier de la feuille de route est réalisable, maisle problème est d’ordre moral, le manque deconfiance et la méfiance entre la coalition aupouvoir (...) et l’opposition».

Naturellement, les effest du coup d’etat mi-litaire égyptien se sont fait sentir à Tunis oùl’armée n’a cependant pas été oblgée d’inter-venir autrement que dans les couloirs feutrésdu «Dialogue national»

Signe de l’animosité ambiante, des figuresd’opposition ont accusé une nouvelle fois cettesemaine Ennahda d’être impliqué dans l’assas-sinat du député Mohamed Brahmi en juillet etdans celui en février d’un autre opposant, Cho-kri Belaïd. Ces crimes jamais revendiqués ontété attribués à la mouvance salafiste.

Par ailleurs, la paralysie institutionnelle, as-sociée à l’émergence de groupes salafistesarmés, a nourri les difficultés économiques, lesinvestisseurs se montrant toujours plus frileuxtandis que l’inflation et la dépréciation du dinartunisien viennent grignoter le pouvoir d’achattrès touché par la disparition quasi totale del’économie touristique.

Dans son dernier ou-vrage le poète gascon et

éveilleur de Français,Alexis Arette-Landresse,

nous donne à voir ceque pourrait être

l’Homme sentinelle dufutur, un homme quiregarderait le monde

courir à sa perte et quinéanmoins, tenterait de

peser encore, l’air derien, sur les aiguillage

de l’événement.

Alexis Arette sort un no

Tunis : l’Armée pousse Ennahda dehors en secret

Feuille de route ? Vous avez dit «feuille de route» ? Après plusieurs mois de presion, les islamistestunisiens d’Ennahda viennent de capituler leur pouvoir dans les mains du «dialogue national».

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u d’Anders Breivik pour mieux parler à sa place et prendre alors son pied sans Obertone a montré qu’il n’était qu’un petit chasseur d’astuces et de gimmicks..

combienil avait

été bien reçu sur fdesouche et No-vopress pour lesquels le Frontanti-bougnoules est évidemmentla priorité des priorités, au point,au fait, qu’il n’y a plus que celle-là dansleur es-prit litté-ralementcapté parla crouil-lerie, sonfoisonne-ment, sesmoeurs,son bruitet sesodeurs..

Aprèsquelquessemainesd ec o n t r o -v e r s em é d i a -t i q u esitôt queM é d i a -part avaiti m m é -d i a t e -m e n tcherché àl ’ a f f a i -blir en lef a i s a n tp a s s e r

pour un blogueur nazi, Obertoneavait annoncé qu’il partait en Nor-vège pour écrire un livre sur leloup norvégien, quelques moisaprès «l’Eloge littéraire d’AndersBreivik» qui avait valu des ennuis

à Richard Millet. «Utoya» sentaitsoit le soufre, soit le coup média.Ca sentait les deux, en fait, commesouvent puisque Obertone a toutfait dans son livre pour circons-crire d’avance l’inévitable polé-

A 86 ans, Alexis Arette publie un nouvelle ouvrage aux limites du mysticisme et de la prophétie queleurs amateurs traitent de façon ridicule parce qu’ils n’ont pas l’inépuisable culture d’Alexis Arette.

13Culture

Bien que condamné par les oc-citanistes qui peuvent se montreraussi chien qu’un gauchiste,Alexis continue d’écrire despoèmes gascons sublimes qui nesont donc pas publiés ; l’occita-nisme officiel, abrité désormaisdans l’extrême gauche nourrie aulait de la social-démocratie, préfé-rant financer l’édition d’une sous-littérature.

Alexis Arette, Orphée béarnais,aura ainsi traversé l’enfer occita-niste pour l’amour de sa languematernelle : le béarnais !

Rien ne lui aura été épargné :lettres anonymes, injures, menacesde mort, car c’est cela aussi l’oc-citanisme gauchisant. Et pire quetout, la censure. On cherchera vai-nement des extraits d’AlexisArette dans les recueils, antholo-gies, manuels, dictionnaires et au-tres ouvrages didactiques publiéspar les occitanistes du Béarn. Sapoésie étant le contraire de leurlangue de bois, il importait de lafaire disparaître. Toute la clique adonc organisé sciemment le boy-cott du plus grand poète béarnaisde tous les temps, le plus profond,le plus fécond.

Depuis qu’Arette est connucomme royaliste et héritier de l’es-prit des «chemises vertes» de Dor-gères, il est interdit de parler enbien d’un livre d’Alexis Arette : larevue País Gascons refuse leschroniques consacrées à ses ou-vrages, y compris ceux qui sontparfaitement apolitique, recensantles expressions empruntées à l’ob-servation du monde animal et pas-sées dans le langage courant.

Bien entendu, toute personnequi prend fait et cause pour lepoète Alexis Arette est suspectéed’appartenir à l’extrême droite. Ormalgré la profondeur des idées po-litiques d’Alexis Arette, bienmalin qui en trouvera le reflet danssa poésie ! Elle est simplement hu-maine et bouleversante. Elle nousparle de la vie, de l’amour et de lamort, dans une langue béarnaiseriche, souple, et qui a la courtoisied’être toujours parfaitement com-préhensible.

En réalité Alexis Arette sert derepoussoir. En effet la graphie nor-malisée, dite faussement «clas-sique», sur laquelle repose ledogme occitaniste de la langueunique, a été codifiée par le phar-macien audois Louis Alibert,condamné à la prison pour colla-boration à la Libération.

A l’égard des dominateurs occ-

naiste, Alexis n’a plus qu’un motà servir : Trous du cul ! En effet,dans ses fables et gnargues la puis-sance du verbe d’Alexis Arette at-teint souvent une dimensionrabelaisienne. Cette partie ducorps fournit la rime de cette façonla plus courte qui soit à « l’escu »,à « truca du » ou à « y a pasdegû?»

Mais si les gaulois, n’ont pasfranchi la Garonne avant Crassus,la gouloiserie, elle, a toujours droitde cité en Gascogne et en Béarn.Que seraient, sans elle, les repasde noces autour de Momas, là oùùhabite encore Arette dans la fermde ses aïeux.

Ceux qui pourraient s’offusquerde la verdeur de son verbe ne man-queront pas, cependant, d’être sé-duits par l’extrême richesse d’unvocabulaire béarnais varié, signi-fiant, et truculent : il nous changetant de cette langue de bois tra-duite en béarnais que l’on entendtrop souvent trébucher dans les ra-dios !

Alexis Arette, co-fondateur duFestival de la chanson béarnaisede Siros, est une des figures em-blématiques du Béarn et de la Gas-cogne. Sa connaissance profondede la langue, de la culture et del’histoire béarnaise en font un desmeilleurs connaisseurs de la « gas-conitude ». Ses poésies, ses piècesde théâtre en béarnais comptentparmi les œuvres les plus mar-quantes des cinquante dernièresannées de la littérature gasconne.

La meilleure sentinelle est évi-demment celui qui ne se tait pasquand l’ennemi vient...

D’ailleurs Alexis Arette s’af-firme toujours comme maurras-sien : «après le déluge qui seprépare, l’«empirisme organisa-teur» de Charles Maurras retrou-vera la place qui lui est due. Et sile langage religieux qu’emploientles sentinelles du passé peut pa-raître anachronique à notreépoque, il faut se souvenir quel’on ne peut absolument pas jugerle passé sur nos critères d’au-jourd’hui, mais aussi que les loisdu Décalogue restent le fondementjusticialiste, c’est-à-dire le « gardefou » de la cité.

Cela Alexis Arette nous prévientd’autant plus fortement qu’il estest une sentinelle bien informéepuisqu’il croit aux prophéties dontil est l’un des plus fins connaiseursqui soient : «Quant Edgar Cayce,« prophète » laïque s’il en fut, pré-dit, au moment où la Russie Sovié-

tique occupe la moitié de l’Eu-rope, que le régime tombera, etque la Russie sera un rempart dumonde chrétien, on est obligé dedire, en voyant Poutine faire os-tensiblement le signe de la croix,que Cayce avait bien « vu » l’ave-nir. Quant une religieuse, àl’époque où la Monarchie fran-çaise semble donner le bon ton àl’Europe, prédit sa chute et l’exé-cution du Roi, il faut bien admettrequ’elle a reçu des dons qui ne sontpas communs.

Par ailleurs, il faut considéreraussi que les « voyants » sont par-fois dotés de pouvoirs exception-nels, comme les « bilocations »,par exemple. Mais depuis la dé-couverte de la « relativité » parEinstein, le temps n’est plus unedonnée impénétrable, et les vraisvisionnaires arrivent à s’y mou-voir. Mais bien sûr, il y a aussi lescharlatans…

Sur le plan politique, toujoursdans ses confidences auprès de Fa-brice Dutilleul, Alexis Arette nerenie rien de ses engagements pas-sés : «On peut être « croyant » encroyant à n’importe quoi. Êtrechrétien, c’est différent et catho-lique encore autre chose. En fait,l’exposé des idéaux franc-maçons

est conforme aux grandes vertustirées de l’Évangile, mais la pra-tique en est souvent contraire. Ilsuffit de lire le ministre VincentPeillon pour savoir que la des-truction de la religion catholiqueest son but, afin d’instaurer à laplace la religion maçonnique.Mais ce citoyen n’est que l’expres-sion du « Grand Orient » qui asupprimé la référence au « GrandArchitecte de l’Univers, » et qui,de ce fait, n’a plus rien à voir avecles Maçons bâtisseurs de Cathé-drales.

Certaines obédiences comme laGrande Loge Nationale Françaisesont restées strictement « spiritua-listes » et même proches du catho-licisme, comme les Rose-croix. Ilrésulte de cette diversité « évolu-tive » que c’est surtout par pru-dence que l’Église a porté unjugement d’ensemble négatif…Pour ma part, c’est la part « sata-niste » de la maçonnerie que jecombats. Mais j’observe avecbeaucoup d’attention l’évolutiondes obédiences. Car l’Esprit souf-fle où il veut !

Fils d’homme, je t’ai fait senti-nelle d’Alexis Arette, éditions de

L’Æncre, collection « Patrimoine desReligions », dirigée par Philippe

Randa, 362 pages, 35 euros.

ouveau livre événement

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Quand le pauvre Pierre Pujo, secondcouteau, pauvre dos vouté quinous fit presque crever, se félicitaitd’avoir conservé Mayotte à laFrance, il se montrait idiot et tou-

chant. Le nationalisme intégral l’obscurcissaitcar l’Islam n’est pas compatible avec notre ci-vilisation. Avec la république, peut-être, certai-nement, (et c’est là où les populistes laïcards deCauseur, E&R, et de Riposte Laïque, ont tort)mais l’Islam n’est pas compatible avec l’entre-soi que nous recherchons, avec la «seuleFrance», avec la «douce France» que nous vou-lons servir. Si vous voulez vous débarrasser decette merde, il faut alors restaurer le Roi chré-tien. Pas d’autre choix, au fond.

Cela dit, un grand piège guette le nationa-lisme intégral à tous les virages de la pensée :commencer tout raisonnement à partir de laFrance telle qu’elle est. C’est noble, c’est réa-liste, c’est intelligent... C’est souvent pertinentet fécond, mais là, sur ce sujet précisément, celane l’est pas. Sur l’islam, nous sommes obligésde raisonner à partir de la France telle qu’elledevrait être, telle qu’elle aurait dû se conserver.

Contrairement à tous ceux qui, à la suite dufuneste exemple de Pujo qui nous fit rater tousles trains, préfèrent aujourd’hui l’alliance avecl’islam des banlieues sous prétexte que celui-ciest antisémite et anti-système, nous affirmonsque Maurras était hostile à l’islam.

A propos de la Mosquée de Paris qui ache-vait alors sa construction, voilà donc ce qu’écri-vait le maître dans l’Action Française du 13 juin1926 : «Il n’en est pas moins vrai que noussommes en train de faire une grosse sottise.Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien debon.

Il n’y a peut être pas de réveil de l’islam, au-

quel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ceque l’on fait se trouve être la plus vaine deschoses. Mais si il y a un réveil de l’Islam, et jene crois pas que l’on puisse en douter, un tro-phée de la foi coranique sur cette collineSainte-Geneviève où tous les plus grands doc-teurs de la Chrétienté enseignèrent contre l’Is-lam représente plus d’une offense à notre passé: une menace pour notre avenir (…) Laconstruction officielle de la mosquée et surtoutson inauguration en grande pompe républi-caine, exprime quelque chose qui ressemble àune pénétration de notre pays et à sa prise deposition par nos sujets et nos protégés. Ceux-cilà tiendront immanquablement pour un obscuraveu de faiblesse (…) J’aperçois, de ci de là,tel sourire supérieur. J’entends, je lis telles dé-clarations sur l’égalité des cultes et sur lesraces. On sera sage de ne pas les laisser se pro-pager, loin d’ici, par des hauts parleurs troppuissants. Le conquérant trop attentif à la foidu conquis est un conquérant qui ne dure guère.Nous venons de transgresser les justes bornesde la tolérance, du respect et de l’amitié. Nousvenons de commettre le crime d’excès.

Fasse le Ciel que nous n’ayons pas à le payeravant peu (…)”

(Charles Maurras, Action Française du 13 juin 1926)

Mais alors que faire des musulmans sympasqui nous rejoignent? Eh bien exiger d’eux qu’ilsse convertissent !

On peut certes leur laisser un peu de tempspour réfléchir, surtout s’ils sont amicauxcomme on en connait, mais on ne peut transigersur l’esprit de conversion... Ou bien alors, qu’ilsse convertissent à autre chose, qu’ils aillent auxputes et qu’ils boivent du whisky, mais pas l’is-lam !

Naturellement, nous attendons impatiemment

de la part de la Vieille maison d’AF qu’ellequitte un peu ses diplomaties actuelles etqu’elle précise enfin sa position : il faut quel’ambiguité façon «Mayotte» soit levée.

La France n’est pas un club d’adorateurstransis de la Loi de 1905 ou du passé colonialrépublicain, la France s’installe en nous parbien d’autres manières, comme l’hérédité ou lamystique par exemple, voilà pourquoi les laï-cards ont tort et sont bien à plaindre...

La France ne peut non plus devenir un simplefront de combat dans la grande lutte des damnéscontre la domination judéo-américaine sur lemonde... La France ne peut pas être réduite à unbras armé du tiers-monde d’Europe sous pré-texte de nationalisme réaliste. La France a sur-tout vocation à rester seule dans son coin quandl’immense chaos qui s’est installé l’oblige à undevoir impérieux : chercher à ce qu’on lui foutela paix ! La guerre palestinienne, toujours ro-mantisée en Europe, n’est pas la nôtre. On s’enbranle, c’est clair ?

Alain Soral n’est pas Charles Maurras et iln’a pas vocation à nous dicter la meilleure ma-nière d’être français avec des recettes trouvéessur les étagères du nationalisme scolaire, c’estclair ?

Nous, nous défendons une France anti-mo-derne passablement décroissante, repliée surelle-même le temps qu’il faudra pour se recons-tituer et s’épargner les désastres des autres... Onne veut pas être embarqués dans une guerreavec les juifs, c’est clair ?

Et on ne veut pas non plus que les juifs aya-tollesques du CRIJF nous fassent chier, c’estclair ?

Car nous sommes la France et nous sommesgrands ! Plus grands qu’Allah, et plus grandsque la banque juive, bande de nazes !

Nous affirmons que Soral peut encore faire des progrès ! S’appuyer sur la mystique françaiseserait quand même mieux que de s’appuyer sur les kefiehs !

Maurras, Islam et Soral

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DoctrineCette fois-ci, Obertone va se satisfaire d’une contro-verse de détail. Il s’est paré sur le «plus grave».

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Charles Egon de Hazel, notre délégué généraldes étudiants est fou de République royale !

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Issu du royalisme politique de complot,le Lys Noir / Groupe Militaro-Décroissantforme une organisation plus spécifiquementbernanosienne et antimoderne qui édite leLys Noir, le Lys Rouge, Arsenal, et l’AFU(Action Française Universitaire) dans lecadre de son combat anthropologique ap-puyé sur «l’hyper France» au service de«l’Homme ancien», contre l’oligarchie.

L’organisation révolutionnaire du LysNoir est dirigée par une Direction politique(5 membres) et un Secrétariat général (5membres) formant ensemble le Comité Di-recteur du Lys Noir.

Dans le cadre de plusieurs fronts politiques circonstanciels, le Lys Noir lutte avant tout pour un programme en 13 points : 1 - La généralisation de l’agriculture biologique qui entrainera un«retour rural» massif et automatique vers un mode de vie frugal ;

2 - La relocalisation commerciale et la rupture avec la grande dis-tribution qui entrainera la création massive d’emplois indépendantsdans l’artisanat et le petit commerce de proximité ;

3 - La généralisation du transport électrique avec maintien provi-soire du nucléaire, en attendant impatiemment le solaire du Sahara ;

4 - La rupture avec l’économie de capitalisme financier par lecontrôle des banques et assurances, y compris mutuelles ; la cogestiondes grandes entreprises ; la libération fiscale de la petite et moyenneentreprise ; la succession en SCOP pour toutes les PME à la mort dufondateur ; et le rétablissement des barrières douanières aux frontièresd’un ensemble économique à vocation autonome ;

5 - La mise en place urgente d’un Plan anti-mutation de 21«contrôles sociétaux» majeurs :

Limitation drastique de la publicité ;Prohibition des jeux vidéos, sauf en club surveillé ;Prohibition du cinéma violent, notamment américain ;Interdiction du smartphone sous sa forme «prothèse multiple» ;Interdiction du marquage humain ;Interdiction du stockage de données en «cloud» et interdictiondes réseaux sociaux étrangers ;Interdiction de toute forme de manipulation génétique, notam-ment dans la procréation ;Fin du mariage gay et interdiction de la Gay pride;Fin de la télévision de divertissement vers une télévision didac-tique de service public ;Interdiction de l’information en boucle et de la presse people ;Prohibition des paris en ligne et des mégas jackpots ;Prohibition du RAP ;Nationalisation des radios privées au profit de Radio France ;Interdiction de la robotique et cntrôle des nanotechnologies ;Dévirtualisation des guichets de service ;Interdiction de toute forme d’immigration ;Interdiction du sport professionnel ;Fin de la mixité scolaire et généralisation de l’uniforme d’écolecontre la dictature des «marques» ;Interdiction de la pornographie sous toutes ses formes accessibles ;Interdiction de la vidéo-surveillance et des radars ;Prohibition de la traçabilité informatique et des fichiers échangés ;

6 - La limitation de la populations française à 50 millions d’habi-tants et la préservation de l’Homme ancien et de son milieu par laprotection des peuples premiers en Guyane, Mélanésie, Polynésie, eten Afrique francophone ; la protection navale des espèces océaniquesmenacées ; la création de zones-terroirs à culture régionale prioritaire;

7 - La création d’«unités démocratiques de base» fusionnant toutesles subdivisions locales antérieures dans des «Districts libres» peu-plés de plusieurs dizaines de milliers de citoyens ; et la constitution degouvernements régionaux aux limites respectant l’histoire ;

8 - La frugalisation du gouvernement et l’instauration du tirageau sort pour toutes les assemblées (de district, régionales ou natio-nale), sur des listes de citoyens jamais condamnés pénalement ;

9 - Le retour, dans le cadre d’une république royale, d’un princecapétien voué à la «défense des droits» en même temps qu’à un rôlede «chef d’Etat protocolaire» disposant du droit de grâce ;

10 - L’extension du régime religieux alsacien-lorrain à la France ;

11 - La dissolution du Crijf, du CRAN, du CFCM et des sociétéssecrêtes ; et l’interdiction de tous les réseaux sournois d’influence ;

12 - Constitution d’une «petite europe francophone» avec les étatsfontaliers de la France (Belgique, Luxembourg, Suisse, Monaco, An-dorre, et éventuellement Catalogne et Euskadie indépendantes) afind’exercer, à ce niveau, une salutaire autorité militaro-décroissante ;

13 - Adhésion au principe d’une Europe continentale et intégrationintermédiaire à un «Eurogroupe Latin» ; conservation d’une arméehautement technologique pour défendre la révolution décroissante.P

lateforme politique en treize points vers le retour de l’Homme ancien

Lys NoirGMD - 1er Groupe Militaro-Décroissant

Notre génération du Lys Noir est la quatrième, la dernière endate. Elle dépasse de loin le seul cadre de notre petite clique,mais concerne en vérité l’état d’esprit de la jeunesse d’élite

actuelle. Elle n’est plus blanche, comme au temps de Rivarol où leRoi était encore quelque chose de vivant. Elle n’est plus bleue,comme du temps où la République signifiait encore quelque chose.Elle n’est plus rouge, comme du temps où la lutte sociale pouvaitencore se concevoir en classes à peu près distinctes du choc ethnico-social actuel. Elle est noire et déterminée, comme l’encre de la nuitd’où nous voyons sortir, armés de leurs loupiottes, nos cohortes deVeilleurs prêts à cerner et à déposer pacifiquement et dans un chantscout, le dernier gouvernement de l’Anti-France et de l’anti-République.

Oui, nous avons proposé l’étude du compromis de la RépubliqueRoyale, car nous sommes les disciples de Fustel et de Maurras. « LaRépublique n’est forte que si elle est aristocratique». Comme vousl’avez vu, nous lisons Maurras à la lettre. Aussi, puisque le combatest culturel et anthropologique, nous entendons redonner du sens àl’étymologie, par la force s’il le faut. Nous voulons en finir avec lesdéterminismes de toutes sortes, avec les mots mal usités, avec lesoccasions mal exploitées, avec la menace de l’embourgeoisement etdes mondanités assassines : en un mot, nous sommes jeunes,fougueux, mais intellos !

Nous sommes prêts à apporter les éléments qui opposentradicalement la République judéo-maçonnique et parlementariste, àl’antique et noble conception de la République, aristocratique,durable et populaire, dont parlait Maurras dans La Politique, en1924. Nous pouvons même être les disciples du gaullismeintéressant, celui qui voulait une République Monarchique, celui quidéclamait « qu’il fallait à ce pays, un Roi », celui qui nous a enseigné(parfois malgré nous, puisque nous sommes aussi les enfants deBastien-Thiry) le réalisme politique porté à son niveau extrême ettrès souverain lorsqu’il déclamait à la suite : « Mais puisque lesfrançais semblent être attachés à la République, j’ai toujours penséqu’il fallait faire avec ». En somme, quelque soit le moyen par lequella France sera libérée de l’ennemi gouvernemental intérieur,première de ses menaces, nous irons exiger auprès de Chevènement,de Marine Le Pen, de Dupont-Aignan et de Philippe de Villiers, nousirons exiger auprès du gouvernement d’Union Nationale que notreidée du coup d’état pacifique et armé veut installer, que laRépublique reconnaisse céans l’autorité suprême du Roy sur le règneéternel du Pays. Pour services rendus, car que vous soyez d’AF,AFE, d’AFU et d’ailleurs, il n’est pas à douter un seul instant quenous nous trouverons tous ensemble sur les premières lignes debarricades, qu’elles soient feutrées ou faites de gravats de sang.

Ne vous offusquez donc pas de notre insolence de jeunes écrivainsd’action. Ce que vous prenez pour des insultes ne sont que deslouanges envers ces trois hommes qui ont été cités. Notre jeunessed’avant-garde veut simplement vous dire : D’accord les anciens,c’est fort bien de créer une dynamique vertueuse entre E&R etl’Action Française, d’attirer les natios-geeks vers l’action et laformation concrète. C’est très bien d’avoir un Camp Maxime RealDel Sarte toujours plus fréquenté par une jeunesse ardente etsplendide. Simplement, le Lys Noir n’est pas un organe dedivertissement ou de simple cycle de conférences : il se veut l’organedoctrinaire et activiste complémentaire qui en tous temps, je dis bienen tous temps de notre glorieuse histoire d’Action Française, aconstamment été le carburant additionnel, l’élément supplémentairebienveillant qui a profité à un essor nouveau et vigoureux de notregrande école du nationalisme intégral

Charles Egon de Hazel

Le Lys noir et larépublique royale

Doctrine

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Le général de corpsd’Armée (CR) Jean-Claude Thomann,ancien patron de laforce terrestre, ancien

officiers des troupes parachutistesd’infanterie de Marine, reste unactiviste de la pensée militaire etun ardent défenseur del'institution. Il vient de signer le"Manifeste pour la sauvegarde desarmées " rédigé par le cercle deréflexion Les Sentinelles, auquel ilappartient. Ce cercle regroupe demanière informelle des officiersgénéraux et supérieurs des troisarmées.

Pour le général Thomann," c'est une première manifestationpublique du désarroi qui croît demanière extrêmement inquiétantedans nos armées paupérisées. " Cemanifeste dénonce la dégradationcontinue et irresponsable descapacités d'action militaire " ens'abritant derrière un parapluienucléaire illusoire ".

Pour ces militaires, ontransforme progressivement l'outilmilitaire en simple société deservice de second rang. Ils vontjusqu'à accuser les politiques de"renoncer à leur premier devoirvis-à-vis de leurs concitoyens " etentendent mobiliser pour "mettrefin à l'entreprise de démolitionsystématique qui affectel'institution militaire".

Voici le texte intégral de cemanifeste...

MANIFESTE POUR LASAUVEGARDE DENOS ARMEES

Le démantèlement del’institution militaire arrive à sonterme. Infiniment plus quel’actuelle disette budgétaire, la finde la guerre froide, les impératifsde l’Etat-providence et la volontédes « post modernes » d’en finiravec le « fracas des armes » ont étéles abrasifs les plus puissants pourréduire, en moins d’un demi-siècle, l’armée française à l’étatd’échantillon. La force militaireest passée, dans le silence et ladénégation, du statut d’institutionrégalienne majeure à celui d’unesociété de services que l’onrétribue à la tâche.

Le couronnement de cetteefficace entreprise de démolition aété de placer la haute hiérarchieaux ordres d’une administrationcivile de défense qui prospère sansfrein, au prétexte de recentrer lesmilitaires sur leur cœur de métier.Le soldat, « ravalé à la fonctiond’homme de peine de laRépublique », est prié de verser

son sang dans le silence etl’indifférence en se soumettantaux règles strictes d’un devoird’Etat pourtant largement désertépar ceux censés le faire mettre enœuvre et le faire respecter.

Ce désastre consommé ne peutplus être confiné sous l’éteignoird’un « devoir de réserve de lagrande muette », caution hypocriteet confortable à la disposition detous les habiles pour esquiver dansle confort de la chose publiqueleurs responsabilités envers laNation.

DES FAUTES MULTIPLES

C’est en effet une grande fauteque de sacrifier le bras armé de laFrance au gré des idéologies derencontre et de quelques embarrasfinanciers.

C’est une faute en regard dumonde tel qu’il s’organise et dontchacun sait qu’il réservera defâcheuses surprises. L'absenceactuelle de menace militairemajeure n’est qu’un simplemoment de l’Histoire. Son calmeapparent ne doit pas masquer lesreconfigurations géopolitiques quimarginaliseront, pire éliminerontsans pitié les nations au moraldéfaillant.

C’est une faute vis-à-vis de lasécurité des Français de faire ainsidisparaître un pilier majeur de lacapacité de résilience du pays face

à une éventuelle situation dechaos, dont nul ne peut préjuger lelieu, l’heure et la nature. Pour yfaire face, seule une force arméepeut et doit offrir les moyenssuffisants, servis par des hommeset des femmes structurés par lesvaleurs puissantes du devoir et del’obligation morale.

C’est une faute d’éliminer l’unedes institutions «fabriques deliens» dont la France a un urgentbesoin face à l’action déterminéede forces centrifuges, dont elle estcoutumière, et mises généralementau service d’intérêts particuliers etcommunautaristes.

Il est donc plus que temps derétablir la puissance et l’efficacitéd’une institution d’Etat « pour lededans comme pour le dehors » etde permettre à la France de seremettre à penser en termes derisques et de puissancestratégique. Elle en a les moyens.Elle doit le faire sans l’attendred’une Europe, puissanceinexistante, ou d’une soumissiontransatlantique délétère voire deplus en plus illusoire.

QUE RETABLIR, ETCOMMENT ?

Les voies et moyens pourrétablir une institution, désormaiscomateuse, sont nombreux etdivers. Ils n’attendent qu’uneimpulsion réparatrice, après des

décennies de mesuresirresponsables. Ils ne pourront,cependant, faire l’économie d’uncertain nombre de dispositions,dont l’abandon ou letravestissement ne sont plusacceptables.

D’abord, un budget décent quipermette à nos soldats de disposerde l’entraînement et deséquipements nécessaires, et aupolitique de s’engager sans lesoutien déterminant des Etats-Unis, tout en évitant le stupide toutou rien nucléaire.

Ensuite, des hommes et desfemmes en nombre suffisant. Riend’efficace et de durable ne peut sefaire sans des effectifs capables demarquer dans la durée, sur et horsdu territoire national, la volonté etla détermination de la Nation.

Avec, bien entendu, uneorganisation des forcesparfaitement univoque, tout enfaisant la répartition qui conviententre des professionnels ennombre suffisant et les citoyens enarmes qui doivent impérativementrevenir au centre de notredispositif sécuritaire et identitaire.

Enfin, une répartitionéquilibrée, entre l’exécutif et leParlement, des responsabilitésqu’autorise la Constitution,laissant au militaire le devoird’exercer librement son conseil,tout en administrant et mettant enœuvre les forces autrement quepar le canal malsain d’uneadministration de défense d’autantplus intrusive qu’elle se saitirresponsable.

Autant de mesuresindispensables qui serontdéclinées, point par point, dansdes documents à venir et dont lessignataires du présent documentdemanderont, avec déterminationet constance, la réalisation pour lebien public.

Il est grand temps de rénover etde renouveler le contrat deconfiance de la République avecses soldats. S’il n’est pas trop tard,il devient urgent de lui redonner lavigueur indispensable sans qu’ilsoit besoin de recourir à desformes de représentation qui, bienqu’étrangères à notre culturemilitaire, pourraient s’avérer, unjour peut-être proche, le seulmoyen pour nos soldats de se faireentendre.

Le 30 septembre 2013

Le général Thomann parle-t-ilici de mouvement syndical ou dedéfilé miltaire en pleine rue ? Laprécision ultérieure aura sonimportance car un défilé militairenon autorisé, cela s’appelle uncoup d’Etat.

A 66 ans, le général de Corps d’Armée Thomann commence à s’énerver et à menacer legouvernement socialiste. Un première depuis le début de la République !

Etranger16

Les menaces d’un général français