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LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION
VENTOUX – COMTAT VENAISSIN // AUTOMNE 2018
> REPORTAGE p. 6Transportez-vous bien !
> GRAND ANGLE p. 8Numériquement vôtre
INTERCOM’/automne 2016 REPORTAGE2
Mont Ventoux
Beaumes-de-Venise
SOMMAIRE automne 2018/INTERCOM’ 3
6-7/ REPORTAGE Transportez-vous bien !
14-15/ PORTRAIT Papa poule
8-11/ GRAND ANGLE Numériquement vôtre
16-17/ INITIATIVE Le facteur livre
6-7/ BONNES IDÉES La ferme aux lamas
12/ EN COURS L’actu de la CoVe en bref
18-19/ LA COVE À VOTRE SERVICE Réussite éducative
8-11/ AGENDA Les rendez-vous de l’automne
SOMMAIRELA VIE DE NOTRE TERRITOIRE
LES ACTEURS DE NOTRE TERRITOIRE
VENTOUX-PROVENCE, VOTRE GUIDE TOURISME
SOMMAIRE
INTERCOM’ N° 82 PUBLICATION TRIMESTRIELLE septembre 2018
Téléphone 04 90 67 10 13
Fax 04 90 60 59 09
CS 30 085 — 84 203 Carpentras CEDEX
lacove.fr
Dépôt légal : ISSN. 1 266-880X
Directeur de la publication : Guy Rey
Rédacteurs en chef : Benoît Curinier
et Claire Trembley
Secrétaire de rédaction : Stéphan Quézel-Ambrunaz
Rédacteurs : Abel Allemand, Cindy Cvetkovic, Olivier
Muselet, Pierre Nicolas, Stéphan Quézel-Ambrunaz
Mise en page : Franck Helie
Photo de couverture : service communication
Imprimerie : imprimerie Rimbaud
888 Route d’Avignon, 84 300 Cavaillon
Tirage : 32 000 exemplaires
lacove.fr
2-5/ EXPÉRIENCES L’olivier est éternel
INTERCOM’/automne 2018 LE MOT DU PRÉSIDENT4
LE MOT DU PRÉSIDENTC’est une rentrée placée sous le signe de la nouveauté
que je vous propose. Le réseau de bus TransCoVe qui
a soufflé ses dix bougies cette année représente bien
le lien qui nous unit avec ses onze lignes régulières et
son transport à la demande. Le million de voyageurs
qu’il transporte chaque année bénéficie de véhicules
plus écologiques, d’un contrôle accru de la qualité du service en attendant
l’arrivée des horaires en temps réel et du ticket numérique en test cet été.
Pour ne pas rater le train de l’avenir, nous nous préparons aussi
aux nouvelles technologies avec le projet de gare numérique et
son ambassadeur de charme, le camion numérique. Dans sa livrée
toute rose, vous avez déjà pu le croiser sur les marchés avec ses
outils du futur, accompagné parfois de notre kiosque itinérant.
Vous le retrouverez à l’occasion de la foire Saint-Siffrein.
Le numérique n’est rien sans l’humain, indispensable pour animer par
exemple le réseau BiblioCoVe qui a innové lui aussi avec le portage
des livres entre bibliothèques grâce au partenariat de la Poste.
L’humain est présent aussi quand il s’agit de réussir l’éducation de
nos enfants ou quand un père doit garantir l’avenir de sa fille par
une initiative qui est un exemple pour la collectivité tout entière.
À notre échelle, continuons ainsi de jouer la solidarité entre nos
communes rurales riches de leur agriculture et notre ville-centre, poumon
économique du territoire. Faisons en sorte de satisfaire tout le monde
dans l’intérêt commun tout en gérant au mieux les deniers publics.
Voilà mes orientations en tant que nouveau Président de
la CoVe. Vous pouvez compter sur moi pour poursuivre le
travail engagé dans l’intérêt de notre territoire.
Guy Rey
Président de la CoVe
Maire d’Aubignan
5
LA VIEDE NOTRETERRITOIRE
REPORTAGE • p. 6 Transportez-vous bien !
GRAND ANGLE • p. 8 Numériquement vôtre
EN COURS • p. 12 L’actu de la CoVe en bref
INTERCOM’/automne 2018 REPORTAGE6
Le transport en commun, c’est moins cher, moins polluant, plus reposant et beaucoup plus sûr. Encore faut-il avoir un réseau qui réponde aux besoins précis des habitants du territoire. Voici comment votre intercommunalité travaille main dans la main avec la société Trans’Comtat, délégataire du service public de transport, pour vous offrir un réseau urbain et périurbain performant qui fête cette année son 10e anniversaire.
en œuvre d’une mission d’intérêt général.
Pour cela, on procède par appel d’offres, en
définissant un cahier des charges, auquel les
candidats doivent répondre aux meilleures
conditions de prix et de services. De 2008 à
2014, c’était la société nationale Transdev
qui exploitait le réseau intercommunal.
Depuis décembre 2014, c’est désormais la
société Trans’Comtat, constituée de deux
entreprises locales, les Voyages Arnaud et
les Cars Lieutaud, qui assume cette déléga-
tion de service public sous la supervision du
service transport de la CoVe.
TRANSPORTEZ-VOUS BIEN
Évolution permanenteÀ l’occasion du renouvellement du marché,
la commission transport de la CoVe, présidée
par Léopold Meynaud, a souhaité apporter
plusieurs changements au service. Si le nombre
de lignes est resté le même – 6 lignes périur-
baines, 4 lignes régulières urbaines plus une
navette les jours de marché – c’est le nombre
de rotations des bus et des cars qui a été revu
à la hausse avec des horaires qui commencent
plus tôt et finissent plus tard tout en tenant
compte des correspondances avec la gare de
Carpentras. « Un réseau de transport évolue en
permanence, explique Aline Perrier, directrice
technique de Trans’Comtat. Nous travaillons
donc à une amélioration continue des horaires
de nos bus pour favoriser les correspondances
avec les autres moyens de transport collectifs :
les trains, les bus du réseau Trans’Vaucluse
(lignes reliant Orange, Avignon, Sault, Vaison
C’est en 2008 que la CoVe est devenue
sur son territoire ce que l’on nomme
l’autorité organisatrice des transports
en commun, c’est-à-dire la collectivité char-
gée de mettre en place un réseau d’autobus
et de cars sur le territoire des communes
membres de la communauté d’aggloméra-
tion. Mais le transport public, c’est un métier,
et un métier de plus en plus spécialisé. Plutôt
que d’acheter des véhicules, d’embaucher
des conducteurs et une équipe logistique,
le choix a donc été fait de mettre en place
une délégation de service public. Ce qui
veut dire confier à une entreprise la mise
Le Pôle d’échange multimodal (PEM) de Carpentras.
REPORTAGE automne 2018/INTERCOM’ 7
TRANSPORTEZ-VOUS BIEN Jean-Baptiste Fontan, Président de Trans’Comtat
Comment mesurez-vous la satisfaction de vos clients ?« En mai, nous avons demandé à une société indépendante de questionner nos usagers. Il y a eu 1 255 réponses : 97 % des usagers sont satisfaits, notamment de la propreté des bus, de l’accueil fait par les conducteurs, et aussi de leur manière de conduire. »
Quels sont les points sur lesquels vous travaillez ?« Nous souhaitons améliorer l’information aux usagers. Il y a des retards que nous pouvons prévoir, et ceux dont nous apprenons l’existence le matin même. D’ici la fin d’année, avec la mise en place de l’information en temps réel, chaque client sera informé de l’horaire de passage de son bus. »
Comment travaillez-vous avec la CoVe ?« Nous avons des relations quotidiennes avec la CoVe. Et nous faisons le point une fois par mois avec le directeur des services techniques qui informe ensuite les élus. »
la Romaine et Cavaillon), et la Ligne Express
Régional qui nous relie à Aix en Provence et à
l’aéroport de Marignane. » Un joli casse-tête
que les équipes de Trans’Comtat s’attachent
à résoudre, car leur cœur de métier c’est le
service. « Nous sommes en permanence à
l’écoute des informations que nous font re-
monter nos conducteurs, nos usagers, mais
service de T.A.D. (transport à la demande)
permet par exemple aux personnes âgées,
ou à ceux et celles qui vivent éloignés des
trois cent soixante arrêts disponibles sur
les onze lignes existantes, de pouvoir tout
de même bénéficier d’une offre de transport
en commun. D’autre part, de nombreuses
navettes sont mises en place à l’occasion
d’évènements particuliers : la fête de la fo-
rêt, la fête de la cerise, la fête de la figue,
les Soirées d’Automne, ceci dans plusieurs
communes de la CoVe, et le 27 novembre,
jour de la Foire Saint-Siffrein. Enfin, les bus
et les cars répondent aux dernières normes
environnementales et sont tous équipés pour
l’accueil des personnes à mobilité réduite.
À terme, toutes les communes de notre col-
lectivité seront dotées d’un arrêt accessible.
Enfin, du 28 mai au 30 juin dernier, un test
grandeur nature a été réalisé sur tout le
réseau avec le « m-ticket », un ticket déma-
térialisé utilisable depuis son smartphone.
Cent quarante-trois « m-tickets » ont ainsi été
achetés soit à l’unité soit en carnet de dix.
Durant l’automne, Trans’Comtat et la CoVe
évalueront de concert l’intérêt de mettre en
place cette solution innovante.
La prochaine étape pour le réseau Trans’CoVe ?
Le retour des lignes urbaines A, B, C, D, E sur
la place Terradou, dont les travaux seront
terminés à l’automne. À quelques mètres
du Pôle d’Échanges Multimodal (PEM), on
pourra ainsi se dégourdir les jambes avant
d’attraper son train, son bus départemental
ou régional !
■■ Pierre Nicolas
transcove.com
1 M > de passagers en 2017.
850 > abonnés.
+ de 30 > véhicules, répondant à la dernière norme environnementale Euro6.
50 > salariés (conducteurs et équipe technique)
2 900 > abonnés aux alertes SMS
EN CHIFFRES
3 QUESTIONS À…
LA VIE DE NOTRE TERRITOIREREPORTAGE
aussi de ce que nous dit la CoVe, qui reçoit
des informations émanant de ses mairies. »
Test du ticket dématérialiséLa force de Trans’CoVe, c’est sa capacité
à s’adapter au plus près des besoins. Le
INTERCOM’/automne 2018 GRAND ANGLE8
NUMÉRIQUEMENT VÔTRE
Par un chaud après-midi de juillet au
fablab de la Gare numérique, deux
lycéens ont répondu à l’appel de la
curiosité, motivés par l’esprit de découverte
qui anime les tenants de la filière scientifique,
oubliant que le début des vacances scolaires
engage plus au farniente qu’à la réflexion,
sauf peut-être s’il s’agit de son avenir pro-
fessionnel. Bravant l’heure de la sieste, ils
ont donc répondu à l’invitation de Benoît
Carpentier, le fabmanager, autrement dit
le cerveau de cet atelier de fabrication d’un
nouveau genre où convergent quelques-uns
des outils numériques qui inventent déjà le
monde de demain. Le thème de la séance
d’aujourd’hui, le pochoir, pourrait paraître
anodin à de futurs ingénieurs s’il n’associait
un logiciel d’illustration vectorielle et une
machine à découpe laser. À l’exemple de
Steve Jobs qui a démarré dans le garage de
ses parents l’aventure de la célèbre enseigne
à la Pomme, c’est dans un lieu un peu impro-
bable – l’ancien restaurant du marché-gare
– que l’atelier s’est provisoirement installé
il y a cinq mois à peine en attendant de
voir plus grand avec l’ouverture de la Gare
numérique dans le bâtiment de l’ancienne
gare voyageurs de Carpentras, vers 2019.
« la Gare numérique est un émulateur de talents et le fablab son laboratoire de la créativité… »
C’est-à-dire demain. Avec l’impulsion donnée
par ce projet porté par l’APGN (Association
de Préfiguration de la Gare Numérique) et La
Provence Créative pour fédérer et inspirer
les savoir-faire autour des nouvelles tech-
nologies, le territoire ne devrait pas rater
le train du futur. Carrefour de l’innovation,
accélérateur de vocation, la Gare numérique
Vous n’en trouverez trace ni dans Jules Verne ni dans H.G.Wells. Ce n’est pas la machine à explorer le temps, mais la machine à inventer l’avenir, un accélérateur de vocation dans un grand bain de nouvelles technologies et d’humanité. La Gare numérique et ses extensions, le fablab et le camion numérique, sont lancés pour ne pas rater le train du futur.
Le camion numérique à la rencontre de la population ; ici à Carpentras.
GRAND ANGLE automne 2018/INTERCOM’ 9
NUMÉRIQUEMENT VÔTRE
de découpe de leur pochoir personnel. Avant
passage du patron numérique au laser de
l’atelier pour tester sa précision chirurgicale,
Benoît Carpentier passe en revue la grande
famille des machines : une thermoformeuse
pour fabriquer en série moules, masques
ou barquettes alimentaires, de petits ordi-
nateurs capables de tout faire malgré leur
taille de paquet de cigarettes et leur coût de
quelques dizaines d’euros à peine, des cartes
programmables pour inventer des objets
connectés, deux imprimantes 3D filaires,
modernes tricoteuses, une imprimante 3D à
bain de résine dont se servent les prothésistes
dentaires, un scanner 3D capable de vous
modéliser tout entier, ou encore un poste
est un émulateur de talents et le fablab son
laboratoire de la créativité, son champ des
possibles. Il suffit de le défricher.
La salle des machinesPremier de cordée, c’est Olivier Sanz, de la
société Chiropo implantée à Bellecour III,
qui inaugure ce jour-là une série d’ateliers
du fablab animés par un créatif du territoire.
Tout porte à croire que débute ici une longue
histoire de transmission du savoir, un trans-
fert local de technologie, sans tambour ni
trompette, en petit comité. Spécialiste de
la découpe laser, Olivier Sanz passe ainsi
au tableau noir du fablab pour décortiquer
toutes les facettes de son métier, lever les
appréhensions à l’égard du côté un peu obs-
cur des machines, servir de passerelle entre
l’école et la vie active, passer le flambeau
avec toute la passion et le sens de la persua-
sion qui animent le chef d’entreprise précur-
seur dans son domaine. Ces clients ne sont
pas encore du cru, mais il ne désespère pas.
L’atelier est aussi là pour le faire connaître.
Et les deux futures têtes chercheuses sont
toutes ouïes, déjà prêtes à entrer en action
sur l’écran d’ordinateur pour tracer le fichier
LA VIE DE NOTRE TERRITOIREGRAND ANGLE
Benoît Carpentier, fabmanager de l’association de préfiguration de la Gare
Numérique
« Fabmanager est un métier qui n’existait pas il y a sept ans. Il consiste à accompagner les usagers de l’atelier de fabrication numérique, à créer et animer des ateliers et aussi à gérer l’activité. C’est vraiment un métier à multiples facettes. Ce qui me passionne, c’est l’accompagnement : expliquer et aider les projets à sortir, les entreprises à émerger, lancer les produits. La technologie
numérique doit être mise à la portée de tous parce qu’elle facilite beaucoup les choses. On va susciter l’envie d’innover et essayer de faire disparaître cette peur du numérique qui supprime des emplois. Beaucoup de nouveaux emplois vont se créer avec lui aussi, grâce notamment au prototypage. Avant, faire un prototype coûtait des milliers d’euros. Aujourd’hui, avec quinze euros, on en a un. Il faut ensuite le faire tester à des utilisateurs. C’est ce que propose le fablab avec une zone de co-création et de rencontre. Si ça ne va pas, on peut refaire un prototype tout de suite. »
[email protected] 70 20 50 25
LE POINT DE VUE
Thermoformeuse, scanner et imprimantes 3D ; les outils du futur sont déjà opérationnels dans le camion numérique.
INTERCOM’/automne 2018 GRAND ANGLE10
de découpe vinyle dévolu aux stickers. Et
bientôt aussi, la réalité virtuelle ou la motion
capture (enregistrement de mouvements pour
du jeu vidéo ou du cinéma) ? À voir l’intérêt
des deux stagiaires, notre fabmanager tient
sans doute là deux nouveaux adhérents de
son association.
MobileAutre temps, autre lieu, à Flassan, un soir de
juin. Flambant neuf, le camion numérique
n’est pas, contrairement aux apparences, le
véhicule personnel de la Panthère rose. Si sa
livrée attire le regard, c’est déjà bon signe,
la campagne de financement participatif
lancée sur internet à laquelle il doit une
partie de son existence ayant elle aussi été
un succès. Autre atout dans sa boîte à gants,
il est le premier atelier numérique mobile de
la région Sud, et le plus beau de France selon
un fournisseur. Quant à sa vocation pédago-
gique, elle a déterminé les représentants du
département, de la Région et de l’État à faire
le déplacement au pied du Ventoux.
Une authentique marque de considération
qui tombe bien en ce jour d’inauguration. Le
choix d’un village de la CoVe n’est pas dû au
hasard non plus, il souligne la volonté des
élus de réduire la fracture numérique en
transportant le fablab et son arsenal créatif
au plus près des habitants, des artisans, des
exploitants agricoles et des entreprises, de
démocratiser les pratiques, de réconcilier
« le camion numérique est le premier atelier numérique mobile de la région Sud… »
science et conscience, modernité et rura-
lité. L’agriculture 2.0 n’est pas un rêve, elle
se rencontre déjà chez nous aux Terrasses
d’Éole notamment (lire encadré p.11). Version
mobile de l’atelier de fabrication, le camion
numérique emporte de quoi éveiller la curio-
sité des Comtadins de 7 à 77 ans. Rien de plus
émouvant que de voir, par exemple, la pièce
cassée devenue introuvable de sa cafetière
ou de son aspirateur cloné par une petite
imprimante 3D. Si ce n’est pas encore la fin
de l’obsolescence programmée, le camion
numérique y contribue en démontrant qu’il
n’y a pas de fatalité. En combinant les outils
numériques, on peut réparer, mais aussi in-
venter des usages et des objets, inspirer des
idées, des rencontres, des convergences, des
synergies comme entre l’apiculteur et l’arbo-
riculteur, et même réduire le bilan carbone.
Intelligence collectiveSi le seul frein est la créativité, c’est pour la
Sur lacove.fr, retrouvez l’interview de Pierre Brouard, chef de projet Gare nu-mérique et Camion numérique, et celle de Benoît Carpentier, fabmanager.
LES CHIFFRES
70nombre d’adhérents
de l’association de
préfiguration de la
Gare numérique ;
2019 ouverture
de la Gare numérique
dans l’ancienne gare
de Carpentras ;
75 entreprises de la
CoVe dans le domaine
du numérique.
Solange ChivasPierre Brouard, chef de projet camion et gare numérique et Olivier Sanz, société Chiropo.
susciter que le camion numérique parcourt
actuellement les marchés hebdomadaires
lors d’une tournée inaugurale. Ne le manquez
pas sur le stand de la CoVe à l’occasion de la
prochaine foire Saint-Siffrein. Pour valoriser
l’image de marque de notre terroir, il s’est
transporté au Green Fest de Sorgues, une
grand-messe de la musique électronique,
avant d’exposer l’originalité de notre écosys-
tème aux FAB14 et FabFestival de Toulouse,
le rendez-vous annuel mondial des ateliers
de fabrication numérique. « The place to
be » des « makers » comme disent les initiés.
« le service Développement économique joue la carte de l’intelligence collective… »
Parce qu’il est l’un des projets phares de la
Provence Créative, la griffe du territoire, le
camion numérique pousse aussi la porte des
entreprises. Aux Ateliers Bio de Provence, c’est
de la cohésion qu’il est allé délivrer dans les
équipes du fabricant de pâtes alimentaires, en
deux séances orientées valeurs puis produit.
Avec l’Office de Tourisme Intercommunal et
les ambassadeurs de la Provence Créative, le
service Développement économique joue lui
aussi la carte de l’intelligence collective pour
concevoir une gamme de produits locaux
qui valorisera le savoir-faire de nos artisans
et de nos créateurs et lancer la réflexion
sur les codes de la destination touristique
Ventoux Provence en termes de packaging
notamment. Avant le passage par le fablab
pour de la modélisation 3D et du prototypage.
Attendons-nous peut-être à un petit Ventoux
tout en savoureux nougat blanc d’un célèbre
confiseur local. Sommet de saveurs et de
technologie, un Ventoux 2.0 ?
■■ Stéphan Quézel-Ambrunaz
LE LAB NUMÉRIQUEMarché-gare de Carpentras2 300 chemin de St-Gens (ancien restaurant)Horaires d’ouverture : du mardi au samedi, 9h-17h
garenumerique.fr
facebook.com/[email protected]
GRAND ANGLE automne 2018/INTERCOM’ 11
Stéphane Saurel, le vigneron inventeur
Il faut deux jambes pour marcher : Stéphane
Saurel, vigneron à Mazan au domaine
des Terrasses d’Éole, a bien compris cette
évidence. Passionné par la nature autant
que par la technologie, avant de revenir
s’installer dans son village natal il a passé
un double diplôme — ingénieur agronome
et ingénieur en informatique —, réussissant
à concilier deux mondes qui, en apparence
seulement, semblent très distants. « Dès la
création de la cave en 1999, je me suis pré-
occupé des questions de gestion d’énergie,
et nous avons donc fait une cave enterrée,
avec une pompe à chaleur aérothermique.
Pour faire du vin de qualité, il faut pouvoir
maîtriser la température, et notamment
la chaleur produite par la fermentation
du raisin, qui peut monter jusqu’à 40 °. On
refroidit les cuves grâce à des drapeaux,
sortes de radiateurs inversés immergés
dans les cuves, dans lequel on fait circuler
de l’eau froide ». Pendant des années, il
travaille comme ses confrères, en ouvrant
et en fermant des vannes à la main. Puis
il commence à développer une solution
automatisée, avec des capteurs de tem-
pératures et des électrovannes, à partir de
logiciels libres, disponibles gratuitement
sur la plate-forme libre Linux. « Ensuite,
j’ai fait évoluer ma pompe à chaleur vers
la géothermie, afin de stocker la chaleur
ou le froid que j’évacuais de mes cuves.
Et pendant la période de vinification, où
j’ai aussi bien besoin de produire du froid
que du chaud, l’échange se fait en direct,
j’appelle cela la vinothermie ! »
Et puis, Stéphane Saurel a créé un réseau
de stations météorologiques, accessibles
à tous (meteo.sudventoux.fr). L’une d’entre
elles est installée sur l’aérodrome Edgar
Soumille, et permet aux pilotes d’un seul
regard de voir la vitesse et la force du vent.
Logique de s’intéresser au vent, quand on
est le vigneron des Terrasses d’Éole !
■■ Pierre Nicolas
LA VIE DE NOTRE TERRITOIREGRAND ANGLE
INTERCOM’/automne 2018 EN COURS12
EN COURS
LA VIE DE NOTRE TERRITOIRE L’ACTU DE LA COVE EN BREF
PRIMÉ
L’école de la Quintine à Carpentras a
remporté le premier prix du concours
National de la Citoyenneté sur le
thème « Se construire citoyen » avec
son clip vidéo « Liberté, Égalité, Amour,
Fraternité », réalisé avec l’aide d’Adeline
L’Hemann, intervenante du service
Éveil musical de la CoVe. À travers cette
manifestation, la Fédération des délégués
départementaux de l’Éducation Nationale,
récompense les écoles publiques qui
ont conduit avec leurs élèves un projet
citoyen. La remise des prix a eu lieu au
Sénat le 6 juin dernier. Découvrez le clip
sur lacove.fr > Mon espace multimédia.
SPORT
À l’occasion des vacances d’automne,
l’École Intercommunale des Sports
propose aux enfants du CP à la 3e deux
sessions de stage, du 22 au 25 et du 29
au 31 octobre. Au programme : rollers,
skateboard, longboard, trottinette, golf,
vélo, badminton, escalade, biathlon, VTT,
tournoi de beach-volley. Inscription à
compter du 22 septembre en ligne sur
lacove.fr > Mes démarches > Inscrire
mon enfant aux activités sportives.
Places limitées. Renseignements au
04 90 67 07 30. La nouveauté de l’année
prochaine sera un stage de ski de cinq
jours dans les Hautes-Alpes en pension
complète avec ski, surf et biathlon.
PHOTOS
Une sélection des clichés de la troisième
édition du festival de photos XXL
« Images d’Ici & d’Ailleurs » est exposée
à l’Hôtel de la CoVe après avoir séjourné
durant l’été dans quinze de nos villes et
villages. Fenêtre ouverte sur le monde,
cette exposition vous offre un tour de
la Terre en photos couleur et noir et
blanc, fruit du partenariat de la CoVe
avec l’association Les Papillons de
Carpentras. Le palmarès du concours
vous sera dévoilé courant septembre sur
notre site internet à l’adresse lacove.fr.
Le vainqueur recevra un chèque de trois
cents euros de l’association Les Papillons.
RENDEZ-VOUS
C’est le 2 octobre à Beaumes-de-Venise que
le kiosque itinérant de la CoVe reprendra
sa tournée des marchés hebdomadaires
dans nos communes, fort du succès
d’une première année d’existence durant
laquelle vous avez été 927 à venir vous
renseigner sur l’ensemble de nos actions
et de nos services. Mis en place pour bâtir
une relation de proximité, cet outil de
communication atypique propose tous les
documents édités par l’intercommunalité
sur le tri des déchets, les modes de garde
de la petite enfance, les animations
culturelles, ou encore les stages de l’école
intercommunale des sports.
INTERNET
Le site internet du Centre Hospitalier de
Carpentras a fait peau neuve, rejoignant
la plateforme mutualisée qui réunit la
CoVe et dix-huit de ses communes, l’office
de tourisme intercommunal Ventoux
Provence, le réseau de transports publics
Trans’CoVe, la marque de territoire La
Provence Créative, le camping Le Brégoux,
et bientôt la collectivité Ventoux Sud.
Ouvert en 2002, l’établissement de santé
a fait le choix de s’harmoniser ainsi
avec notre portail territorial pour une
meilleure visibilité. Vous disposez ainsi
de toutes les informations utiles à votre
passage ou votre séjour au Pôle Santé.
Site web : ch-carpentras.fr
PREMIER BUREAU
Sur le site du marché-gare à Carpentras,
le chantier d’aménagement du château
Durbesson en pépinière d’entreprises
a démarré au début de l’été. Propriété
de la CoVe, l’édifice réhabilité abritera
sur 390 m2 dix-sept bureaux loués à
tarifs préférentiels à des entreprises
de services du domaine de l’agro-agri,
ainsi que deux salles de réunion et
des espaces communs de détente
et d’échanges. Cet équipement leur
permettra de se développer dans de
bonnes conditions tout en demeurant
sur le territoire. Le coût des travaux
d’une durée de onze mois est de
1,2 M€, la moitié subventionnée par le
département de Vaucluse et l’État.
Toute l’actu sur lacove.fr
PORTRAIT • p. 14 Papa poule
INITIATIVE • p. 16 Le facteur livre
LA COVE À VOTRE SERVICE • p. 18 Réussite éducative
LES ACTEURSDE NOTRETERRITOIRE
INTERCOM’/automne 2018 PORTRAIT14
Jean-Claude Madaule
PAPAPOULE
Jean-Claude Madaule a fondé « Papé Papoul » pour sa fille Julia. Lorsqu’à l’âge de neuf ans, elle a été diagnostiquée autiste, avec son épouse Béatrice, ils n’ont eu de cesse de se battre pour qu’elle vive comme tout le monde.
Tous deux créent alors à Vedène l’association Autisme Sans
Frontières 84, un service expérimental accueillant des enfants
autistes âgés de 0 à 20 ans, inspiré d’une expérience lilloise. Il
exploite la méthode ABA (Applied Behavior Analysis), une approche
comportementale au service du développement de l’enfant. « Il n’y
a pas grand-chose de fait pour la prise en charge des enfants autistes
et rien du tout pour les adultes. L’ABA permet de gérer les troubles
du comportement en situation d’apprentissage et d’encourager
l’apprentissage », explique Jean-Claude Madaule. Le couple gère
alors bénévolement vingt-quatre salariés qui accueillent douze
autistes. Continuant à innover, il met en place le job coaching.
Venue du Canada, la méthode consiste à faire accompagner sur son
lieu de travail un autiste par un adulte formé à l’ABA et à l’autisme.
Julia effectue la mise en colis.
PORTRAIT automne 2018/INTERCOM’ 15
LES ACTEURS DE NOTRE TERRITOIRE
Après une rencontre pour évaluer compétences et difficultés,
l’adulte choisit un emploi dans la matière de prédilection de
l’autiste. « C’est le changement qui les perturbe, par contre pour
eux pas de monotonie », poursuit notre papa poule. Sa fille Julia en
bénéficiera à l’Intermarché de Sarrians. Mais le job coaching a un
coût et il a du mal à se mettre en place.
Délices aveyronnaisPour aider Julia à gagner sa vie en travaillant, Jean-Claude crée alors
« Papé Papoul », un « drive » solidaire implanté chez lui à Sarrians.
« La vente par internet est donc un moyen approprié pour contourner ces difficultés. »
Originaire de l’Aveyron comme son épouse, il y prend contact avec
des producteurs de sa connaissance pour vendre leurs spécialités
sous cette enseigne sur Internet. Parmi charcuteries, foie gras, confit
de canard, biscuits et autres délices aveyronnais, les clients font
leurs emplettes en quelques clics. Julia prépare les commandes puis
les colis qui sont récupérés directement à Sarrians, expédiés par
colissimo ou retirés en points relais. « L’expérience prouve que les
difficultés d’intégration professionnelle des adultes autistes ne sont
pas liées à leurs aptitudes professionnelles – la majorité est capable
de travailler – mais à leurs lacunes en termes de compétences sociales.
La vente par internet est donc un moyen approprié pour contourner
ces difficultés. » Un adulte autiste a nettement plus de chance de
s’intégrer dans une entreprise avec un emploi accompagné s’il a
bénéficié d’une prise en charge éducative adaptée. De la petite
enfance à l’âge adulte, c’est l’aboutissement de son parcours.
Sur les marchésLa commercialisation des produits « Papé Papoul » doit permettre à
moyen terme l’intégration au sein de l’activité de personnes autistes
dont l’autonomie n’est pas tout à fait possible sans assistance et
sans soutien quotidien. Le but de Jean-Claude est donc d’agrandir
la structure pour donner du travail à d’autres autistes. Pour sa part,
« Papé Papoul » propose ses produits sur les marchés locaux et en
profite pour promouvoir une prise en charge adaptée de l’autisme.
On peut le trouver le dimanche matin à Mormoiron et le lundi matin
à Saint-Didier (toute l’année), le jeudi à Malemort-du-Comtat, le
vendredi à Venasque, le samedi à Blauvac (de 17 heures à 20 heures
durant l’été). N’hésitez pas à l’aborder, il est très communicant, c’est
son premier métier.■■ Abel Allemand
« Papé Papoul » : 40 route des Pasquiers, 84260 Sarrians
www.papepapoul-gourmet-aveyronnais.com - 07 71 60 14 25
Formation de JuliaJulia a suivi sa scolarité à Sorgues au collège Marie Rivier jusqu’en 3e SEGPA (Sections d’enseignement général et professionnel adapté). Elle a fait divers stages en job coaching où elle mettait des articles en rayon. Le poste était adapté pour elle, avec moins de bruits et de lumière. Maintenant, elle se forme à mi-temps pour Papé Papoul où elle s’occupe de la préparation des commandes et de la confection des colis. Le reste du temps, ses parents finalisent son apprentissage scolaire avec des ateliers précis : rendre la monnaie, répondre et appeler au téléphone, autant de facultés utiles à son épanouissement.
1997 > Naissance de Julia.
2011 > Ouverture du service expérimental à Vedène pour les autistes de 0 à 20 ans.
2014 > Congrès international de l’autisme à Paris avec participation d’ASF.
2018 > Du 4 au 14 octobre, sensibilisation à l’autisme avec la pièce « J’entrerai dans ton silence » au Théâtre du Balcon à Avignon ; conférences et animations culinaires autour du livre « Je cuisine un jour bleu ».
SON PARCOURS
Mont Ventoux
Sarrians
Julia effectue la mise en colis.
LES ACTEURS DE NOTRE TERRITOIREPORTRAIT
INTERCOM’/automne 2018 INITIATIVE16
En multipliant les services à la personne, La Poste sera-t-elle en
2020 la première entreprise de proximité du pays ? En tout cas,
grâce à elle, depuis l’automne 2017, la CoVe est la première
collectivité territoriale de France à permettre la circulation des
ouvrages d’une bibliothèque à l’autre. Si l’intercommunalité mise
sur la curiosité de ses lecteurs pour donner des ailes aux cent mille
œuvres qui composent le catalogue des quatorze bibliothèques du
réseau BiblioCoVe, La Poste parie, elle, sur la relation de confiance
qui lie les Français à leur facteur, l’un des personnages les plus ai-
més de la population. Pour assurer le succès de ce nouveau service
public, le rapprochement des deux institutions était donc logique.
Solution innovante pour valoriser l’écrit, l’usage du livre et per-
mettre l’accès à la culture au plus grand nombre, cette libre circula-
tion des œuvres à la mode comtadine a même devancé les proposi-
tions pour relancer la lecture publique formulées par l’écrivain Érik
Orsenna dans le cadre d’un rapport sur les bibliothèques présenté
Depuis un an, la CoVe expérimente avec succès le prêt des livres entre les bibliothèques du réseau BiblioCoVe. Une première nationale rendue possible grâce à une convention de partenariat passée avec la Poste qui assure la circulation des ouvrages.
Réseau BiblioCoVe
LE FACTEUR LIVRE
INITIATIVE automne 2018/INTERCOM’ 17
en février au Président de la République. Un rapport qui préconise
aussi le partage des locaux entre médiathèque et agence postale,
déjà effectif à Venasque.
Un long cheminAvant de partir à la conquête du territoire, les livres ont patienté
six ans, chacun chez soi, tandis que s’écrivaient page après page
les chapitres de l’histoire : un réseau, un portail internet, puis un
catalogue commun suscitant cette nouvelle demande. Depuis
Venasque, un lecteur pouvait ainsi voir le fonds des bibliothèques
de Bédoin ou de Mazan. Dévoués, les bibliothécaires sautaient
dans leurs voitures après la journée de travail pour s’échanger les
ouvrages. Les élus ont alors décidé de travailler ensemble pour éla-
borer une convention autorisant le prêt des œuvres entre les biblio-
thèques du réseau et établir un tarif unique. Le lecteur accède dé-
sormais aux fonds de tout le catalogue. Auparavant, il devait payer
une nouvelle cotisation s’il souhaitait emprunter un livre dans un
autre village. Au début du projet, La Poste est venue avec des petits
plans pour montrer les trajets que romans et autres biographies al-
laient emprunter. Ensuite, sa logistique éprouvée a convaincu tout
le monde. Pour éviter aux bibliothécaires de manipuler de lourdes
caisses, un système de sacoches assure le transport. À terme, la vo-
lonté de la CoVe est de faire des bibliothèques de village des lieux
de vie et de rencontres entre les générations.
Livre mode d’emploiPour Elsa Vadel, directrice de l’action commerciale territoriale à
La Poste, « c’est un projet important parce qu’on est là au service
des collectivités locales et des citoyens et parce qu’on les aide à
réduire l’impact environnemental. Aujourd’hui, une vingtaine de
facteurs travaillent pour les communes distribuées, tous ravis et
fiers de pouvoir rendre un service qui fonctionne bien. » Un portail
internet a été développé avec les bibliothèques pour enregistrer
les demandes de circulation. Le matin, le facteur se connecte à
l’application « Factéo » sur son smartphone et prend connaissance
des prestations qu’il assurera dans la journée. S’il doit récupérer un
ouvrage dans une bibliothèque, il sera livré en deux jours à celle
du demandeur après passage par le centre de tri. Assuré par l’inter-
communalité, le coût de ce service est calculé au plus juste en fonc-
tion des déplacements et du nombre de navettes de livres possible
sur une année. De l’argent bien investi.
■■ Stéphan Quézel-Ambrunaz
bibliocove.fr
14 bibliothèques composent le réseau BiblioCoVe. En janvier 2019, la bibliothèque-musée Inguimbertine sera la quinzième.
105 300 livres et bandes dessinées.
17 € HT est le tarif d’une collecte et d’une distribution de livres entre bibliothèques.
INFOS CLÉS
LES ACTEURS DE NOTRE TERRITOIREINITIATIVERéseau BiblioCoVe
LE FACTEUR LIVRE
INTERCOM’/automne 2018 LA COVE À VOTRE SERVICE18
RÉUSSITE ÉDUCATIVE
Lancé en 2008 dans le cadre de la Politique de la ville, le Programme de Réussite Éducative permet d’accompagner les enfants et les jeunes de 2 à 16 ans des quartiers prioritaires de Carpentras ne bénéficiant pas d’un environnement favorable à leur réussite.
Adolescente renfermée, Sarah a peu
de camarades. Même sa maman ne
parvient plus à communiquer avec
elle. Jusque-là bonne élève, ses résultats
scolaires sont en chute libre. Le Programme
de Réussite Éducative va l’aider à retrouver
sa motivation. Orientée vers une association
d’accompagnement scolaire, elle va aussi
améliorer ses relations avec les autres grâce
à un atelier sur l’estime de soi.
« Le programme se déroule en cinq étapes »,
explique Stéphanie Ducrocq, coordinatrice
du dispositif. « Il y a d’abord le repérage d’un
enfant et de sa famille sur des difficultés
scolaires, des troubles du comportement,
des absences d’activités extrascolaires, des
difficultés socio-économiques familiales ou
encore des problématiques de santé. » La
seconde étape concerne l’intégration de
l’enfant ou du jeune au dispositif. Un projet
d’accompagnement global et personnalisé
est alors défini pour mettre toutes les chances
de son côté. Le processus passe évidemment
par une rencontre préalable avec la famille
qui reste partie prenante tout au long du
parcours de réussite éducative. Troisième
étape, une équipe pluridisciplinaire est ap-
pelée à valider la demande. Vient ensuite le
suivi du bénéficiaire assuré par un référent
de parcours chargé de faire évoluer son posi-
tionnement par des activités, des rencontres
régulières avec la famille, la délivrance de
conseils et l’orientation vers des profession-
nels. L’accompagnement se termine lorsque
la famille le souhaite puisque la prise en
charge repose sur le volontariat et lorsque
les objectifs fixés lors de la mise en place du
parcours sont atteints.
De nombreux services périphériques œuvrent
pour mener à bien ce PRÉ, comme l’Éducation
Nationale, les deux centres sociaux de la ville
de Carpentras, Villemarie et Lou Tricadou,
le service Culture et Patrimoine ou encore
l’École Intercommunale des Sports de la CoVe.
Les priorités du PRÉ sont la prévention et la
lutte contre l’absentéisme et le décrochage
scolaire, le soutien à la parentalité, le travail
autour de l’estime de soi et la prise en charge
des difficultés liées à la santé physique et
mentale des écoliers et collégiens. Des mis-
sions d’intérêt public.
■■ Olivier Muselet
Le service Programme de Réussite Éducative est rattaché à la direction de la Cohésion Sociale de la CoVe depuis le 1er janvier 2018, et il emploie quatre personnes : une coordinatrice, Stéphanie Ducrocq, et trois référentes de parcours, Laurence Lodi, Joane David et Amélie Girardin. Aujourd’hui hébergé au Centre d’Actions Sociales de Carpentras, le PRÉ va rejoindre d’ici la fin de l’année les services Culture et Patrimoine et Instruction du Droit des Sols au-dessus de l’Office de Tourisme Intercommunal. Le financement de ses actions a cinq origines : l’État (63 %), la CoVe (29 %), la Caisse d’Allocations Familiales
EN BREF
(5 %), le Département (2 %) et la Mutualité Sociale Agricole (1 %). Le montant total des subventions s’élève à 228 000 €. Au 1er juin 2018, ce sont 138 enfants qui étaient suivis par le PRÉ.
Une question ? Téléphone : 04 90 60 44 88
Stéphanie Ducroq, coordinatrice.
LA COVE À VOTRE SERVICE automne 2018/INTERCOM’ 19
LAURENCE LODIRéférente de parcours
« Notre mission, sur
tout le territoire
de Carpentras, est
d’aider les familles
en difficulté avec
leurs enfants à sortir
de cette spirale
en trouvant des solutions adaptées à
chacun. Nous sommes trois référentes
de parcours dans le service. Au préalable,
nous rencontrons les familles à domicile
si nécessaire. En fonction des besoins
individualisés, nous proposons les
services les plus adaptés pour remettre
l’enfant ou l’adolescent en situation de
réussite éducative. Les pôles d’activités
que nous proposons sont au nombre de
quatre : l’école, les loisirs, la santé et la
parentalité. Nous intervenons sur les
enfants de 2 à 16 ans. »
ÉMILIE BOISSERENQCoordinatrice enfance-jeunesse-
famille, centre social Villemarie« Le Programme de
Réussite Éducative
prend en charge des
enfants domiciliés
autour du centre
social Villemarie. Notre travail consiste à
accompagner les enfants du CP à la classe
de troisième dans leur scolarité. À titre
d’exemple, nous avons un atelier lecture
jeunesse proposé quatre fois par semaine
dans la continuité de l’aide aux devoirs.
Nous apportons également des activités
loisirs avec le centre social. Par ailleurs,
je fais partie de l’équipe éducative de
ce dispositif PRÉ. Nous nous réunissons
chaque mois et cela permet de voir des
expériences différentes de parcours
d’enfants. Cela amène des débats et de
bonnes décisions. »
PATRICK HERMITTEResponsable du service Actions
sportives de la CoVe« Notre service
sportif intervient
en milieu scolaire
mais également en
milieu extrascolaire
grâce à l’EIS, l’École
Intercommunale des Sports. Grâce à
cette dernière, nous avons noué un
partenariat avec l’équipe du service
Programme Réussite Éducative. En
effet dans le cadre de nos huit stages
de quatre jours tout au long de l’année,
des enfants ou adolescents concernés
par le PRÉ y sont intégrés et cela permet
une bonne mixité sociale. Des aides
financières et administratives pour
l’inscription leur sont apportées. Suite à
ces stages sportifs, mon service réalise
bien évidemment un retour à Stéphanie
Ducrocq, la coordinatrice du PRÉ. »
ILS ONT LA PAROLE
VOUS AVEZ DES QUESTIONS, LA COVE PROPOSE DES SOLUTIONS !Que faire en cas de vol ou de
détérioration de mon bac à
déchets ?
Lillie, La Roque-sur-Pernes
Pour signaler un bac volé, il faut vous
présenter au secrétariat des services
techniques de la CoVe pour signer
la déclaration de vol et obtenir le
remplacement de votre bac.
Si votre bac se détériore au fur et à
mesure du temps, vous pouvez obtenir
la réparation de celui-ci (roues, axe des
roues, couvercle ou axe de couvercle) ou le
remplacement si ce dernier est jugé hors
d’usage. Pour cela, contactez le service
au 0 800 04 13 11 (n°Vert), un agent vous
guidera dans vos démarches.
Je représente une association et
je souhaite disposer de mobilier
(tables et chaises) pour un
événement, comment procéder ?
Abdel, Bédoin
Exceptionnellement, si vous avez besoin
de mobilier supplémentaire pour un
événement ou une occasion spéciale dans
le cadre des activités de votre association,
vous devez en faire la demande auprès de la
mairie de votre commune de résidence. La
mairie éditera alors un bon de réservation
à destination des services techniques de
l’intercommunalité. Aucune réservation
en direct n’est envisageable auprès de nos
services. Ce service n’est pas disponible pour
les particuliers.
Je souhaite apparaître dans
Intercom’, comment faire ?
Bertrand, Aubignan
Vous aussi, figurez parmi les acteurs de
notre territoire ! Si vous avez un parcours
un peu hors norme ou si vous souhaitez
évoquer une activité originale, un projet
innovant ou inédit ayant pour cadre notre
territoire, n’hésitez pas à nous écrire à
l’adresse [email protected]. Si le
sujet relève du thème du magazine, nous
ne manquerons pas de vous contacter. En
revanche, nous ne diffusons pas de publicité
pour de nouveaux commerces par exemple.
Pour cela, rapprochez-vous de votre mairie
afin de figurer dans la revue municipale si
celle-ci le prévoit.
Posez toutes vos questions par courriel : [email protected] ou sur facebookToute l’info sur nos services : lacove.fr > Mon quotidien
LES ACTEURS DE NOTRE TERRITOIRELA COVE À VOTRE SERVICE