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EXTRAITS D’UNE ÉTUDE COMMANDÉE PAR L’UNPF (UNION POUR LA PÊCHE EN FRANCE ET LA PROTECTION DU MILIEU AQUATIQUE). SONDAGE RÉALISÉ EN 2005 AUPRÈS DE PLUS DE 1 000 PERSONNES. > 41 % des Français ont pêché une fois au moins dans leur vie. Loisir le plus souvent pratiqué de façon exceptionnelle. > Un loisir populaire pour tous ? Oui ! 11 % seulement considèrent que c’est une activité élitiste. > Un loisir pratiqué par qui ? Toutes les tranches d’âge selon 59 %, une activité de retraités pour 21 % des sondés... > Un loisir accessible financièrement ? Oui pour 81 %. Non pour 19 % (qui surestiment le coût de la carte de pêche). > Les pêcheurs défenseurs et amoureux de la nature ? Oui pour 87 %. Des prédateurs pour 9 %. > Les Fédérations de pêche sont aptes à protéger l’environnement pour 70 %. Les pêcheurs eux-mêmes : 82 %. > Les raisons de refuser de pratiquer la pêche : la peur de s’ennuyer pour 63 %, le manque de temps pour 34 %. Une personne sur cinq dénonce un acte cruel. > Les motivations : détente et contact avec la nature (97 %), s’approvisionner en poissons frais (9 %). Si nos très lointains ancêtres ressor- taient de leur grotte pour passer au magasin de pêche le plus proche, ils en feraient une drôle de tête, en voyant ces poissons fluos à queue multicolore, ou les lombrics rouges en plastique mou. On les imagine sans peine, tordus de rire, ces habi- les pêcheurs, en nous montrant leurs hameçons taillés dans une défense de sanglier, qui, il y a 16 000 ans annonçaient l’apparition du pre- mier pêcheur à la ligne... On sait que les contemplatifs n’ont pas attendu les congés payés de 1936, pour s’amuser avec une canne au bord de l’eau ! Dès que nos ancêtres lancent l’a- griculture et l’élevage pour se nourrir plus régulièrement, ils commencent à voir la pêche sous un autre angle, de manière plus souple, comme on dit. C’est le cas en Egypte, déjà, du temps des pharaons, dans la Grèce antique ou encore chez les Romains. Si bien qu’entre deux combats de gladiateurs, des petits malins auraient créé, il y a 2000 ans, une mouche artifi- cielle faite « d’un corps de laine rouge et de deux plumes de coq couleur “cire”, le tout enroulé autour d’un hameçon en bronze pour capturer des poissons à la robe tachetée de points colorés ». LA PÊCHE DISTRAIT L’HOMME DEPUIS DES MILLIERS D’ANNÉES Et loin d’être essoufflée ensuite par les turbulences moyenâgeuses, voici que ce loisir est admis au panthéon des activités terrestres, grâce au traité de pêche à la ligne de l’anglaise Juliana Berners (1496), que relaie le célébrissî- me ouvrage d’Izaac Walton, « Le parfait pêcheur à la ligne » (1653). Sur sa lan- cée, et jusqu’au début des années 70, notre occupation connaît un grand suc- cès, qui diminuera ces dernières décen- nies, en même temps que les pollutions et leurs effets réduisent et saccagent son terrain de jeu. Mais notre très vieille et respectable compagne, la pêche à la ligne, résiste. Certes, elle a perdu en route sa fonction nourricière, mais elle est restée comme au temps de Cléopâtre, un loisir estimé par beau- coup (lire l’étude ci-contre). LA PÊCHE ASSOCIATIVE, POPULAIRE ET DÉMOCRATIQUE À ceux qui s’étonneront d’apprendre que 2 millions pêcheurs adhèrent encore à des associations de pêche, leurs grands chefs, répondront que la carte de pêche est bon marché, utilisable toute l’année et qu’elle transforme son titulaire en défen- seur de l’environnement. Mais ce qui en fait aussi un des loisirs les plus pratiqués par les Français n’est pas visible du pre- mier coup d’œil... La pêche de type asso- ciatif (le contraire de la pêche privée où les parcours sont payants), c’est d’abord éprouver un sacré sentiment de liberté devant les étendues immenses de cours d’eau et de lacs, offertes à travers tout le territoire national : 250 000 km de riviè- res et de ruisseaux et 110 000 ha de lacs, étangs et plans d’eau. Quel immense plaisir d’« essayer » un ruisseau ou une rivière inconnus, croisés sur la route des vacances, ou un lac d’altitude indiqué sur une carte d’état major. Et hop ! je déplie la canne, et me voilà en train de prendre du bon temps ! Au bord de l’eau, où tout semble enfin si simple et sans contrain- te... Devant son bouchon, ou en train de suivre sa mouche des yeux, il y a du miracle dans l’air pour ressentir avec autant de force cette impression d’être à sa place. C’est peut-être cela que cer- tains appellent l’harmonie. Toujours est-il qu’une fois rapprochés de la nature, on est impressionnés par sa capacité à produire de la vie. Et l’hu- milité qu’elle fait naître, nous dispose à vivre de précieux mais rares instants de sérénité. C’est ça aussi la pêche, des moments de bien-être au bord de l’eau, qu’a chantés Jean Gabin dans le film « La belle équipe » : « Quand on s’promène au bord de l’eau, comm’tout est beau, quel renouveau (...) Chagrins et peines, de la semaine, tout est noyé dans le bleu, dans le vert (...) » l » PÊCHE ET SOCIÉTÉ PÊCHEZ SANS RETENUE POUR GOÛTER AU PARADIS ! « Donne un poisson à un homme qui a faim et tu le nourris pour un jour. Apprends-lui à pêcher, et tu le nourris pour la vie ». Ce vieux proverbe asiatique, on l’aura compris, n’est plus d’actualité dans notre société où la pêche en eau douce est progressivement devenue un loisir. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2006 N°4 Juin 2006 GRATUIT D’INOUBLIABLES SOUVENIRS AU BORD DE L’EAU ! Photo Fédération » ÉDITO AVEC JEAN COUDERC PRÉSIDENT DÉCOUVREZ LE PARCOURS « NO KILL » DE SAINT-SERNIN SUR RANCE (PAGE 6) Journal de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique Aveyron E A U I P Ê C H E I A V E N I R L’IMAGE DE LA PÊCHE EN FRANCE P2 Gaspillage de l’eau : ça suffit ! Interview : avec les agents du CSP P3 Tout sur le gardon et sa pêche Les bons plans de l’école de pêche P4/5/6 Échos des bassins versants Halieutilot acteur économique P7 Assemblée générale Courrier des lecteurs Livres Nouvelles d’ailleurs P8 Pêche en été Infos pratiques AAPPMA d’Aubin Cransac Montbazens L’HOMME PRÉHISTORIQUE UTILISAIT DÉJÀ DES HAMEÇONS DONT LA COURBE, LA POINTE ET L’ARDILLON RAPPELLENT CEUX QUE L’ON UTILISE AUJOURD’HUI. DES PETITS GESTES SOURCES DE GRANDES (ET BELLES) RIVIÈRES Chers amis, chers lecteurs, vous qui pêchez déjà ou qui pêcherez bientôt, la saison estivale, comme chacun sait, doit être synonyme de détente et de bonne humeur, c’est en tout cas une définition à laquelle nous souscrivons entièrement. Ce qui, au passage, ne rend pas incompatible le fait de surveiller certains de nos comportements, quand ceux-ci perturbent le fonction- nement de la nature, particulièrement fragile à cette période. Car cette année encore, et malgré les appa- rences, l’eau manque sur l’ensemble du département de l’Aveyron. Aussi, tous ensemble, quelques soient nos métiers, nos âges et nos sensibilités, on pourrait d’ores et déjà adopter des gestes tout simples, qui contribueront au maintien de notre qualité de vie. Je vous invite à lire, à ce propos, l’article en page 2 consa- cré à l’environnement. Tout cela pour dire qu’il n’y a pas de fatalité, et qu’améliorer les choses reste possi- ble. C’est ce que d’ailleurs, de temps en temps, nous vérifions à la Fédération ou au sein des associations de pêcheurs. Certes, les difficultés existent, comme vous avez pu le lire dans les numéros précédents de Piscator, mais il y a aussi un grand plaisir à voir des projets aboutir. Cet été par exemple, filez dans la vallée du Lot, essayer le parcours de pêche de Cambayrac, ou, vers Saint-Affrique, celui de Saint-Sernin sur Rance (lire en pages 4 et 6). Prenez connaissance également du calendrier des concours de pêche ou du dépliant gratuit « Pêcher en Aveyron 2006 », et vous constate- rez que les responsables de la pêche ne sont pas rési- gnés, bien au contraire ! C’est par conséquent en leur nom que j’ai le vif plaisir de vous souhaiter à toutes et à tous d’excellentes vacances d’été, et de fructueuses parties de pêche ! l Que fait la Fédération ? La dernière assemblée générale de la pêche, organisée le 20 mai dernier, s’est tenue dans un contexte parti- culier avec en toile de fond l’examen par les députés du nouveau projet de Loi sur l’eau. Les profonds boulever- sements qui devraient en résulter et que la Fédération a dans la mesure du possible anticipés et intégrés, ont été esquissés au cours de la « gran- de messe » placée sous le patrona- ge de Saint-Pierre. » suite page 7 R. LANDÈS

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EXTRAITS D’UNE ÉTUDECOMMANDÉE PARL’UNPF (UNION POURLA PÊCHE EN FRANCEET LA PROTECTION DUMILIEU AQUATIQUE).SONDAGE RÉALISÉ EN2005 AUPRÈS DE PLUSDE 1 000PERSONNES.

> 41 % desFrançais ontpêché une foisau moins dansleur vie. Loisir leplus souvent pratiqué defaçon exceptionnelle.

> Un loisir populairepour tous ? Oui ! 11 %seulement considèrentque c’est une activitéélitiste.

> Un loisir pratiqué parqui ? Toutes les tranchesd’âge selon 59 %, uneactivité de retraités pour21 % des sondés...

> Un loisir accessiblefinancièrement ? Ouipour 81 %. Non pour19 % (qui surestiment lecoût de la carte de pêche).

> Les pêcheursdéfenseurs et amoureuxde la nature ? Oui pour87 %. Des prédateurspour 9 %.

> Les Fédérations depêche sont aptes àprotéger l’environnementpour 70 %. Les pêcheurseux-mêmes : 82 %.

> Les raisons de refuserde pratiquer la pêche :la peur de s’ennuyerpour 63 %, le manque detemps pour 34 %. Unepersonne sur cinqdénonce un acte cruel.

> Les motivations :détente et contact avecla nature (97 %),s’approvisionner enpoissons frais (9 %).

Si nos très lointains ancêtres ressor-taient de leur grotte pour passer aumagasin de pêche le plus proche, ilsen feraient une drôle de tête, envoyant ces poissons fluos à queuemulticolore, ou les lombrics rougesen plastique mou. On les imaginesans peine, tordus de rire, ces habi-les pêcheurs, en nous montrantleurs hameçons taillés dans unedéfense de sanglier, qui, il y a 16 000ans annonçaient l’apparition du pre-mier pêcheur à la ligne...

On sait que les contemplatifs n’ont pasattendu les congés payés de 1936, pours’amuser avec une canne au bord del’eau ! Dès que nos ancêtres lancent l’a-griculture et l’élevage pour se nourrir plusrégulièrement, ils commencent à voir lapêche sous un autre angle, de manièreplus souple, comme on dit. C’est le casen Egypte, déjà, du temps des pharaons,dans la Grèce antique ou encore chez lesRomains. Si bien qu’entre deux combatsde gladiateurs, des petits malins auraientcréé, il y a 2000 ans, une mouche artifi-cielle faite « d’un corps de laine rouge etde deux plumes de coq couleur “cire”, letout enroulé autour d’un hameçon enbronze pour capturer des poissons à larobe tachetée de points colorés ».

LA PÊCHE DISTRAITL’HOMME

DEPUIS DES MILLIERSD’ANNÉES

Et loin d’être essoufflée ensuite par lesturbulences moyenâgeuses, voici quece loisir est admis au panthéon desactivités terrestres, grâce au traité depêche à la ligne de l’anglaise JulianaBerners (1496), que relaie le célébrissî-me ouvrage d’Izaac Walton, « Le parfaitpêcheur à la ligne » (1653). Sur sa lan-cée, et jusqu’au début des années 70,notre occupation connaît un grand suc-cès, qui diminuera ces dernières décen-nies, en même temps que les pollutionset leurs effets réduisent et saccagent

son terrain de jeu. Mais notre très vieilleet respectable compagne, la pêche à laligne, résiste. Certes, elle a perdu enroute sa fonction nourricière, mais elleest restée comme au temps deCléopâtre, un loisir estimé par beau-coup (lire l’étude ci-contre).

LA PÊCHE ASSOCIATIVE,POPULAIRE ET

DÉMOCRATIQUEÀ ceux qui s’étonneront d’apprendre que2 millions pêcheurs adhèrent encore àdes associations de pêche, leurs grandschefs, répondront que la carte de pêcheest bon marché, utilisable toute l’année etqu’elle transforme son titulaire en défen-seur de l’environnement. Mais ce qui enfait aussi un des loisirs les plus pratiquéspar les Français n’est pas visible du pre-mier coup d’œil... La pêche de type asso-ciatif (le contraire de la pêche privée oùles parcours sont payants), c’est d’abordéprouver un sacré sentiment de libertédevant les étendues immenses de coursd’eau et de lacs, offertes à travers tout leterritoire national : 250 000 km de riviè-res et de ruisseaux et 110 000 ha de lacs,étangs et plans d’eau. Quel immenseplaisir d’« essayer » un ruisseau ou unerivière inconnus, croisés sur la route desvacances, ou un lac d’altitude indiqué surune carte d’état major. Et hop ! je dépliela canne, et me voilà en train de prendredu bon temps ! Au bord de l’eau, où toutsemble enfin si simple et sans contrain-te... Devant son bouchon, ou en train desuivre sa mouche des yeux, il y a dumiracle dans l’air pour ressentir avecautant de force cette impression d’être àsa place. C’est peut-être cela que cer-tains appellent l’harmonie.Toujours est-il qu’une fois rapprochésde la nature, on est impressionnés parsa capacité à produire de la vie. Et l’hu-milité qu’elle fait naître, nous dispose àvivre de précieux mais rares instantsde sérénité. C’est ça aussi la pêche,des moments de bien-être au bord del’eau, qu’a chantés Jean Gabin dans lefilm « La belle équipe » : « Quand ons’promène au bord de l’eau, comm’toutest beau, quel renouveau (...) Chagrinset peines, de la semaine, tout est noyédans le bleu, dans le vert (...) »l

» PÊCHE ET SOCIÉTÉ

PÊCHEZ SANS RETENUE POUR GOÛTER AU PARADIS !« Donne un poisson à un homme qui a faim et tu le nourris pour un jour. Apprends-lui à pêcher,et tu le nourris pour la vie ». Ce vieux proverbe asiatique, on l’aura compris, n’est plus d’actualitédans notre société où la pêche en eau douce est progressivement devenue un loisir.

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2006

N°4Juin 2006

GRATUIT

D’INOUBLIABLES SOUVENIRSAU BORD DE L’EAU !

PhotoFédération

» ÉDITOAVEC JEAN COUDERC

PRÉSIDENT

DÉCOUVREZLE PARCOURS

« NO KILL »DE SAINT-SERNIN

SUR RANCE(PAGE 6)

Journal de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique • AveyronE A U I P Ê C H E I A V E N I R

L’IMAGEDE LAPÊCHEEN FRANCE

P2●● Gaspillage

de l’eau :ça suffit !

●● Interview : avec lesagentsdu CSP

P3●● Tout sur

le gardonet sa pêche

●● Les bonsplansde l’écolede pêche

P4/5/6●● Échos

des bassinsversants

●● Halieutilotacteuréconomique

P7●● Assemblée

générale●● Courrier

des lecteurs●● Livres●● Nouvelles

d’ailleurs

P8●● Pêche en été●● Infos

pratiques●● AAPPMA

d’AubinCransacMontbazens

L’HOMME PRÉHISTORIQUEUTILISAIT DÉJÀ DES HAMEÇONS

DONT LA COURBE, LA POINTE ET L’ARDILLONRAPPELLENT CEUX QUE L’ON UTILISE

AUJOURD’HUI.

DES PETITSGESTES SOURCESDE GRANDES(ET BELLES)RIVIÈRESChers amis, chers lecteurs, vous qui pêchez déjà ou quipêcherez bientôt, la saison estivale, comme chacunsait, doit être synonyme de détente et de bonnehumeur, c’est en tout cas une définition à laquelle noussouscrivons entièrement. Ce qui, au passage, ne rendpas incompatible le fait de surveiller certains de noscomportements, quand ceux-ci perturbent le fonction-nement de la nature, particulièrement fragile à cettepériode. Car cette année encore, et malgré les appa-rences, l’eau manque sur l’ensemble du départementde l’Aveyron. Aussi, tous ensemble, quelques soientnos métiers, nos âges et nos sensibilités, on pourraitd’ores et déjà adopter des gestes tout simples, quicontribueront au maintien de notre qualité de vie. Jevous invite à lire, à ce propos, l’article en page 2 consa-cré à l’environnement. Tout cela pour dire qu’il n’y apas de fatalité, et qu’améliorer les choses reste possi-ble. C’est ce que d’ailleurs, de temps en temps, nousvérifions à la Fédération ou au sein des associations depêcheurs. Certes, les difficultés existent, comme vousavez pu le lire dans les numéros précédents dePiscator, mais il y a aussi un grand plaisir à voir desprojets aboutir. Cet été par exemple, filez dans la valléedu Lot, essayer le parcours de pêche de Cambayrac,ou, vers Saint-Affrique, celui de Saint-Sernin sur Rance(lire en pages 4 et 6). Prenez connaissance égalementdu calendrier des concours de pêche ou du dépliantgratuit « Pêcher en Aveyron 2006 », et vous constate-rez que les responsables de la pêche ne sont pas rési-gnés, bien au contraire !C’est par conséquent en leur nom que j’ai le vif plaisir devous souhaiter à toutes et à tous d’excellentes vacancesd’été, et de fructueuses parties de pêche !l

Que fait laFédération ?La dernière assemblée générale de lapêche, organisée le 20 mai dernier,s’est tenue dans un contexte parti-culier avec en toile de fond l’examenpar les députés du nouveau projet deLoi sur l’eau. Les profonds boulever-sements qui devraient en résulter etque la Fédération a dans la mesuredu possible anticipés et intégrés, ontété esquissés au cours de la « gran-de messe » placée sous le patrona-ge de Saint-Pierre. » suite page 7

R. LANDÈS

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INTERVIEW / AVEC LES AGENTSDU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA PÊCHE Le chef de la brigade départementale du CSP, Jean-Luc Laurès, nous présenteles facettes mal connues d’un métier, sur le point d’évoluer prochainement.

1. POURRIEZ-VOUS NOUSRAPPELER LE STATUT JURIDIQUE DUCONSEIL SUPÉRIEUR DE LA PÊCHE(CSP) ET SON RÔLE DANSL’ORGANISATION ET LA GESTION DELA PÊCHE EN FRANCE ?

Notre structure est un établissementpublic national à caractère administratif,placé sous la tutelle du Ministère del’Écologie et du Développementdurable. Chaque année, au sein denotre Conseil d’Administration, lespouvoirs publics, les représentantsélus des pêcheurs et d’autres membres,déterminent trois choses : la politiquenationale de protection et de gestiondes milieux aquatiques, son budget,et enfin, le programme d’actions quele CSP doit mettre en œuvre. Pour cefaire, celui-ci dispose de 847 agents(agents techniques, ingénieurs etadministratifs) et d’un budgetprincipalement alimenté par la taxepiscicole. Concrètement, son action sesitue à trois niveaux. National, on vientde le voir, où les grandes orientationssont fixées. Ensuite, les délégationsrégionales, au nombre de neuf,couvrent l’ensemble du territoire etassurent le suivi des travaux menéspar les agents de chaque département.Elles collectent les résultats de leurstravaux et mettent aussi à la dispositiondes brigades départementalesdes agents experts, par exemple pourles passes à poissons. Enfin, au plandépartemental, les brigades constatentles infractions principalement liées àla police de l’eau et de la pêche. Notredélégué régional, quant à lui, signechaque année un « contrat » avec laPréfète ou le Préfet et le Président dela Fédération départementale depêche. Ce document récapitule le bilandes actions menées l’annéeprécédente et indique le programmeà venir, qui peut intégrer, le caséchéant, des propositions faites parles représentants des pêcheurs.

2. CONTRAIREMENT À CE QUECROIENT DE NOMBREUX PÊCHEURS,VOTRE TRAVAIL NE CONSISTE PASSEULEMENT À SANCTIONNER DESINFRACTIONS OU DES DÉLITS ?

Effectivement, l’étude des milieuxaquatiques a pris depuis une vingtained’années une place prépondérante dansnotre travail. À cause notamment del’état alarmant du réseau hydrographiquefrançais, que confirme la DirectiveCadre Européenne (DCE) qui oblige tousles États membres à présenter en 2015« un bon état général des eaux ».

« Plutôt que de qualitéde l’eau, je préfère

parler de qualité desmilieux aquatiques »

Par conséquent, à côté des actionsclassiques en matière de police de lapêche et de l’eau, nous rassemblons ungrand nombre de données révélatricesde l’état de santé du milieu, qu’il fautbien sûr améliorer : c’est le volet« connaissances » de notre métier.En 2006, nous continuons de recenseret classer les zones humides, d’effectuerdes pêches électriques, de mesurer etcontrôler des débits, et d’autres travauxencore. La banque de données et lesconnaissances de terrain dont disposele CSP lui permettent de mesurer lesimpacts de l’urbanisme, de l’industrieou de l’agriculture, qui perturbent lesécosystèmes aquatiques.

3. EN QUOI LA FUTURE LOI SURL’EAU RISQUE DE MODIFIER VOSMISSIONS, ET, PAR CONSÉQUENT, LAGESTION ET L’AVENIR DE LA PÊCHEDANS SON ENSEMBLE ?

Nous attendons avec impatience levote d’une loi qui pour l’instant n’estpas définitivement élaborée. Et jepréfèrerais, vous le comprendrez,m’exprimer ultérieurement sur ce sujet.

4. AUX PÊCHEURS QUI S’ÉTONNENTET SE PLAIGNENT DE NE PAS VOIRPLUS SOUVENT CONDAMNÉS DESPOLLUEURS - D’APRÈS EUXIDENTIFIÉS DEPUIS LONGTEMPS -QUE RÉPONDEZ-VOUS ?

La première difficulté est de constateret de mesurer l’impact des rejets. Ilspeuvent dégager une certaine odeur, ouavoir un aspect inquiétant ouspectaculaire sans que pour autant lemilieu soit menacé. Par exemple, unrejet agricole ou celui d’une petitecollectivité peut avoir peu d’impacts àcertaines périodes (hautes eaux). Maisle cumul des rejets constatés sur unbassin dégrade les milieux.Interviennent aussi les conditionsmétéorologiques : la pluie transporteles engrais dans les cours d’eau,les sécheresses limitent la dilution, etc.L’autre difficulté est de prouver, s’il y alieu, le caractère intentionnel de l’acte.Un délit qui relève du code pénal peutentraîner une condamnation grave.Lorsque la mise en demeure, assortiede suivis et de contrôles, n’aboutit pas,on peut estimer qu’il y a négligencedonc intention de nuire.Par ailleurs, il faut tenir compte du délaique nécessite une mise aux normes,et son coût bien sûr. Deux, voire troisannées s’écoulent avant que soit closun dossier. De plus, le relèvementdes seuils sur certaines installationsclassées limite les contraintes. Dansle cadre de l’observatoire des pollutions,le bilan mensuel que nous faisons avecla Direction Départementale del’Agriculture et de la Forêt (DDAF)indique que la moitié des cas de rejetsdiffus sont traités rapidement. Il peuts’agir de déplacer un tas de fumierproche d’un cours d’eau, avant laconstruction d’une fosse adaptée.

5. QUEL REGARD PORTEZ-VOUSSUR LES ACTIONS QUE MÈNENT LESGESTIONNAIRES PISCICOLES ET LES

PÊCHEURS DANS LEUR ENSEMBLE,POUR DÉFENDRE ET AMÉLIORER LAPRATIQUE DE LEUR LOISIR ?

Ce que l’on constate, c’est qu’à laFédération départementale de pêchesont intégrées et développéesl’approche et la compréhension desmilieux, alors que les responsables desAAPPMA considèrent souvent le seulaspect halieutique. Ce qui d’ailleurs estlégitime, car le pêcheur veut prendre dupoisson. Par ailleurs son témoignagepeut se révéler extrêmement précieuxpour mieux comprendre l’évolution desmilieux... Malgré parfois des erreursd’appréciation concernant des coursd’eau où il « n’y a plus rien » alors queles pêches électriques démontrentl’inverse ! Pour conclure, je crois que lesnouvelles méthodes de gestion doiventêtre davantage expliquées et discutées.Les responsables piscicoles ont lesrecettes pour moderniser le loisir pêcheet le rendre plus attractif. C’est pourquoiil est urgent que, tous ensemble, ilsarrivent à dépasser le cadre trop strictde la gestion halieutique pour mieuxcomprendre et améliorer le milieu sanslequel rien n’est possible.

6. QUELS SONT LES DOSSIERSQU’IL FAUDRAIT TRAITER ENPRIORITÉ DANS LE DÉPARTEMENTDE L’AVEYRON AFIN D’AMÉLIORERLA QUALITÉ DES EAUX ETPRÉSERVER LES RESSOURCES ?

Plutôt que de qualité de l’eau, je préfèreparler de qualité des milieux aquatiquescar elle est plus large et souvent plusdifficile à restaurer. Je m’explique : laqualité de l’eau peut être améliorée, ils’agit d’un impact réversible, c’est unequestion de moyens financiers. Parcontre les atteintes physiques au milieu(curage, drainage, barrage...) sontsouvent irréversibles. En effet, 15 ans ou20 ans après que des travaux derestauration très coûteux aient eu lieu,on ne retrouve pas un fonctionnement

satisfaisant des zones touchées.Le problème majeur reste celui despollutions diffuses, conjointement avecl’aménagement du territoire. Leurnombre encore élevé nous oblige à fixerdes priorités. En matièred’assainissement collectif, il estindiscutable que des progrès sont ànoter et qu’une vraie dynamique existegrâce aux différents Contrats de rivière -Viaur, Sorgue-Dourdou, Rance - et auxSchémas d’Aménagement et de Gestiondes Eaux (SAGE) Lot amont et Tarnamont. Sans oublier les améliorations àvenir dans l’agglomération decazevilloiseet sur le bassin de Roquefort.La véritable difficulté se situe en zonerurale, sur les têtes de cours d’eau, où secumulent des problèmes de rejets diffus(exploitations agricoles, petits bourgs), decurage et de busage souvent anciens, dedrainage et d’érosions de sols liés à despratiques culturales ou forestières, sansoublier la présence sur certains bassinsde nombreux plans d’eau.Pour ce qui concerne l’industrie,la question est différente car ledépartement est peu industrialisé et les normes sont appliquées, malgréquelques problèmes notamment dansl’industrie agroalimentaire. Pour finir,évoquons le fonctionnement des grandsbarrages hydroélectriques : les débitsréservés doivent être réévalués pourassurer les fonctionnalités biologiquesdes cours d’eau. Et des améliorationstechniques lors des opérations devidange sont nécessairesl

P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

Les agents du CSP

Jean-Luc LaurèsChef de la brigade départementale

de l’Aveyron

Christiane IstaceAlain Cerda

Christian CordelierGrégoire DeclerckMichel Plombat

Bernard Reneaud

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Malgré les précipitations importantes de pluie et de neigeenregistrées cet hiver et au printemps dernier, la situationdes réserves en eau reste fragile, notamment dans le suddu département. Cet été, quelques gestes simples - qu’ilfaudrait adopter toute l’année - participeront à la préser-vation de ces réserves et à un meilleur fonctionnementdes milieux aquatiques. Voici quelques exemples.

À la maison, faire des économiesd’eau, c’est si simple !Entretien corporelPour le brossage des dents, le rasage ou le lavage des mains, sivous coupez tout simplement l’écoulement de l’eau au cours deces opérations, vous économiserez jusqu’à 22 m3 d’eau par an...La même attitude, pour une douche qui dure 5 minutes, permetà une famille de 4 personnes d’économiser 30 m3 par an !

Récupération de l’eau de pluieD’après Météo France, il est possible de récupérer 30 à 40 l/m2

en période sèche et de 600 à 770 l/m2 dans l’année. Ce qui seconcrétise par une économie d’environ 70 m3 d’eau distribuée.L’eau récupérée est utilisable pour l’arrosage des jardins, lelavage des voitures, le nettoyage à la maison, l’alimentationdes WC, des machines à laver, etc. Les cuves de récupération

prévues pour l’habitat individuel contiennent 700 litres et 9000litres pour le collectif, l’industriel ou le tertiaire.

Quelques fuites qui rendentla facture d’eau salée...C’est tout bête, mais il arrive parfois que les relevés de consom-mation d’eau nous semblent tout à fait excessifs ! Notammentlorsque nous prenons la peine d’être économes... Alors peut-être qu’il faudrait regarder du côté des fuites, souvent invisibleset encore moins audibles. Ce que l’on apprend, c’est que legoutte à goutte du robinet, apparemment inoffensif, entraîne legaspillage de 5 litres d’eau par heure, soit 44 m3 d’eau par an !La fuite d’une chasse d’eau, c’est encore pire ! 40 litres parheure, soit 360 m3 par an. De nos jours, heureusement, on peututiliser des appareils économes en eau, permettant de réaliserjusqu’à 40 % d’économies. On pense spontanément aux chas-ses d’eau et aux robinets, mais il ne faudrait pas oublier qued’autres objets sont concernés : les lave-linge et lave-vaisselle,ainsi que les appareils d’arrosage.

Enfin, pour les propriétaires de piscine, éviter de pomperl’eau directement dans la nappe phréatique ou la rivière. Etne pas rejeter dans les cours d’eau le produit chloré de lavidange qui stérilise la faune et la flore !l

» ENVIRONNEMENT

Gaspillage de l’eau :ça suffit !

JEAN-LUC LAURÈS.

La vieille règle« plus je suis riche,plus je dépense »

s’applique parfaitementà la consommation

d’eau.PAR JOUR ET PAR PERSONNE,

SONT CONSOMMÉS 700 LITRESD’EAU EN AMÉRIQUE DU NORD,200 DANS LES PAYS D’EUROPE

ET 30 EN AFRIQUE...

CONSOMMATIONDOMESTIQUE D’EAUAU QUOTIDIEN

1 % Boisson6 % Cuisson + nourriture

20 % Besoins sanitairesToilette au lavabo = 5 l/jourChasse d’eau = 10 à 12 l/jour

39 % Douche et bainUne douche = 50 à 80 litresUn bain = 150 à 200 litres

10 % Lave vaisselle= 80 à 160 l/jour

12 % Lave linge= 80 à 160 l/jour

6 % Lavage voitureUn lavage = 200 litres

+ arrosage du jardin= 17 à 20 l/m2/jour

6 % Divers

Un bain = 150 à 200 litres !Un lavage voiture

= 200 litres !

L’EAU INSALUBREEST LA PREMIÈRE CAUSE

DE MORTALITÉ AU MONDE,(AVANT LA MALNUTRITION) :

8 MILLIONS DE VICTIMES DONTLA MOITIÉ SONT DES ENFANTS

DE MOINS DE 5 ANS.I

EN AMÉRIQUE LATINE, ASIE ET AFRIQUE,1 MILLIARD DE PERSONNES

SONT PRIVÉESD’EAU SAINE ET ACCESSIBLE.

IET 2,6 MILLIARDS

NE DISPOSENT PASDE SYSTÈME D’ÉVACUATION.

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LES BONS PLANS DEL’ÉCOLE DE PÊCHE FÉDÉRALE

RENSEIGNEMENTS AUPRÈS DE LA FÉDÉRATION : 05.65.68.41.52ANIMATEURS DE L’ÉCOLE DE PÊCHE :

Florian Molinié : 06.72.70.25.17Nicolas Delebarre : 06.70.02.22.40

Nicolas Costes : 06.72.94.00.98

AANNIIMMAATTIIOONNSS PPOOUURR DDÉÉBBUUTTAANNTT((EE))

OOUU PPÊÊCCHHEEUURR CCOONNFFIIRRMMÉÉ,, PPOOUURR JJEEUUNNEESS

EETT AADDUULLTTEESS,, CCHHOOIISSIISSSSEEZZ VVOOTTRREE MMEENNUU !!

LLEESS AANNIIMMAATTEEUURRSS--PPÊÊCCHHEE IINNTTEERRVVIIEENNNNEENNTT

DDAANNSS LLEESS CCEENNTTRREESS DDEE LLOOIISSIIRRSS SSAANNSS HHÉÉBBEERRGGEEMMEENNTT..

ÀÀ LL’’AATTTTEENNTTIIOONN DDEESS RREESSPPOONNSSAABBLLEESS DD’’ÉÉTTAABBLLIISSSSEEMMEENNTTSS SSCCOOLLAAIIRREESS

((DDUU PPRRIIMMAAIIRREE AAUU SSEECCOONNDDAAIIRREE)) :: DDÉÉCCOOUUVVEERRTTEE DDEESS MMIILLIIEEUUXX AAQQUUAATTIIQQUUEESS

EETT IINNIITTIIAATTIIOONN ÀÀ LLAA PPÊÊCCHHEE..

3

- Avec plaisir ! Alors suis-moi, on va aller au bord de la rivière à la recherched’un coin où le courant est faible, car ce poisson aime les eaux tranquillesdes fleuves, des étangs ou encore des canaux. Maintenant que nous sommesarrivés, laisse-moi te décrire ce poisson, certainement l’espèce la pluspêchée en France ! Son dos est de couleur verdâtre et ses écailles brillantesaux reflets argentés. Ses nageoires sont teintées d’orange, de rouge, de rose.Ceux qu’on attrape mesurent en principe autour de 10-12 cm, mais peut-êtrequ’un jour tu en verras de plus gros, pouvant atteindre 30 ou 40 cm, et peserjusqu’à 1 kg ! Fais attention, car on le confond souvent avec un de sescousins, le rotengle. Alors regarde bien sur ta droite les photos qui t’indiquentles principales différences (forme de la bouche et position des nageoires).

- FLORIAN, quelle est la nourriture des gardons ?- Voilà une bonne question, JULIETTE, car en connaissant son alimentationtu choisiras le bon appât pour les capturer. En réalité, il se nourrit dezooplanctons, crustacés, mollusques, insectes et végétaux. Ce n’est pas unhasard si certains le surnomment « lèchatout » ! Tu peux donc lui proposerasticots, x-fise (asticots rouges), porte-bois, vers de terre, de la pâte et dupain. De plus, il est très important de savoir que les gardons vivent en banc,et qu’en restant au même endroit tu peux en attraper par dizaines ! Maispour réussir à les rassembler et les garder à l’endroit que tu souhaites, utiliseune amorce (par exemple un mélange de farine, de pain, de graines de maïs,de blé, chesnevis qu’il faudra écraser)... Ensuite, il faut mouiller l’amorce,pour en faire des boulettes de la taille d’une noix. Régulièrement, tu en jette-ras autour de ton bouchon. Pour la canne, une de 4 m suffira. Au début inutiled’avoir un moulinet, surtout en eaux calmes. Ce qui compte, c’est la finessede ta ligne et le choix du bouchon. Reporte-toi à l’illustration ci-dessouset ça devrait marcher ! Tu peux maintenant préparer ton panier de pêche,choisir le coin où tu iras « tremper le fil », et peut-être appeler des amispour partager ensemble de bons moments au bord de l’eau.Avant de souhaiter bonnes vacances et bonnes pêches à toutes et à tous,un dernier message : n’oubliez pas de laisser propres et accueillantsles endroits que vous aurez fréquentés !

Vrai ou faux ?1. Le gardon appartient à la famille des percidés.

FAUX, il appartient à celle des cyprinidés qui compte environ 1200 espèces.

2. Le gardon est parfois appellé « gardon rouge ».FAUX, on le surnomme « gardon blanc », pour le distinguer de son cousinle rotengle, qui pour ses nageoires rouge vif est appelé... « gardon rouge ».

3. Si entre les mois d’avril et juin, le gardon que tu as capturé portedes petits boutons blancs sur la tête et le dos, ne sois pas inquiet !VRAI, car pendant cette période de reproduction, les gardons mâlesont revêtu leur parure nuptiale !

5. La pêche au coup signifie que je vais préparer une zoneoù le poisson va être attiré et qu’ensuite je pêcherai.VRAI, et ceci grâce à l’amorce que tu as préparée et que tu utiliserasen fonction de l’« appétit » des poissons.

4. Utiliser une bourriche anglaise (voir le dessin ci-dessus)est la meilleure solution pour conserver le poisson.VRAI, car avec son filet en fibre synthétique, elle évite que les poissonss’abîment le nez et s’écaillent les flancs ! Tu pourras les conserverou les remettre à l’eau en pleine forme !

L’ALBUM PHOTO DE L’ÉCOLE DE PÊCHE 9

P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

Corps de ligne :14/100ème

Flotteur : 1 g

Plombée : 1 g

Hameçon n°18

Bas de ligne :12/100ème

Les poissons d’eau douce

Le gardon [nom scientifique : rutilus rutilus]

Famille des cyprinidés.

Noms familiers : léchatout, fagot, rosse, rousse vengeron...

On le trouve en Baltique, dans les parties peu salées de la mer Noireet de la mer Caspienne, et bien entendu en Europe centrale jusqu’en France,excepté en Corse. Il semble également absent en Espagne, Italie, Grèce et Écosse.

Sa reproduction a lieu entre avril et juin : la femelle déposeentre 50 000 et 100 000 œufs, fixés aux herbes, racines, végétaux,pierres, piles de pont, graviers. La fraie qui est collective, réunit des bancstrès importants de poissons, d’où l’apparition de nombreux hybrides,nés de croisements avec le rotengle, l’ablette, et la brème.L’incubation des œufs dure 3 à 4 jours, puis les larves éclosesse fixent à la végétation grâce à leur glande adhésive.Si la température est assez élevée, les alevins sortent 3 ou 4 jours plus tard.Le gardon atteint sa sexualité adulte à 2 ou 3 ans et peut vivre jusqu’à 20 ans.

FLORIAN MOLINIÉ,ANIMATEUR À L’ÉCOLEDE PÊCHE FÉDÉRALEDE L’AVEYRON.

LE ROTENGLE ET LE GARDON (DE HAUT EN BAS)SE DIFFÉRENCIENT EN PARTICULIERPAR LA FORME DE LEUR BOUCHE ET

PAR LA POSITION DE LA NAGEOIRE DORSALE,PLUS EN AVANT CHEZ LE GARDON.

Lapagedesjuniors

V

SÉJOURSMULTI-PÊCHE

SANS HÉBERGEMENTMatériel prêté, appâts fournis.

À partir de 10 ans. Prix : 75 euros.Sites : Millau du 10 au 13 juillet,

Villefranche-de-Rouergue du 21 au 24 août,Rodez du 26 au 28 octobre.

AVEC HÉBERGEMENTRepas compris. Matériel prêté, appâts fournis.

À partir de 10 ans. Prix : 345 euros.Au Viala du Tarn du 10 au 15 juillet,

du 17 au 22 juillet,du 31 juillet au 5 août,du 7 août au 12 août.

PÊCHEAUX CARNASSIERS

EN BATEAU2 journées proposéesles 7 et 21 octobre.

Matériel prêté.À partir de 10 ans.

Prix : 15 euros / jour.

PÊCHEÀ LA LIGNE

Le samedi en septembre.À partir de 8 ans.

Prix : 10 euros / jour.Sites : Rodez, Millau

et Villefranche-de-Rouergue.

CARPEDE NUIT

Les 17 et 18 juinsur le site de Pareloup.

À partir de 10 ans.Prix : 15 euros.

MatérielLA BOURRICHE ANGLAISE,

IDÉALE POUR CONSERVER LE POISSON.

MontageEXEMPLE DE MONTAGE

POUR PÊCHER LE GARDON.

A V E C L’ É C O L E D E P Ê C H E F É D É R A L E D E L’ A V E Y R O N

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Les élus regroupés au sein de l’asso-ciation du Pays du Haut Rouergue ontexprimé le vœu de renforcer le rôle del’activité-pêche, en tant qu’élémentmoteur du développement touristiquenord aveyronais.

Dominique Cavaroc, en charge dudéveloppement local pour le Pays duHaut Rouergue (*), confirme qu’enpériode estivale, les lacs et les basesde loisirs connaissent un grand succès.« Mais aujourd’hui, notre regard portesur l’arrière-saison, époque souventtrès agréable pour profiter de loisirstels que la pêche. Cette activité, quibénéficie dans le Nord Aveyron d’unformidable potentiel nous est apparuau fil des années comme étant un sup-port favorable à l’émergence d’un tou-risme hors-saison. Des études anté-rieures nous avait permis de sélection-ner 1O plans d’eau sur les 19 recensésinitialement. Les critères retenus tou-chaient à la qualité des parcours depêche et à leur densité en poissons, àl’accessibilité et à la sécurité des sitesoù les loisirs nautiques sont prévus.Ont été pris en compte aussi l’impor-tance des marnages (variation duniveau des eaux) provoqués par lesmanœuvres d’EDF, mais encore l’exis-

tence et la localisation des prestatairesde services auxquels pourront s’adres-ser les touristes. »

QUALIFIER ET ÉTUDIERLES SITES POUR MIEUX

LES AMÉNAGERAujourd’hui, les élus ont tranché sur laqualification à donner aux différentsplans d’eau. Il y aura les « hauts lieux depêche » situés aux barrages de Golinhac,Sarrans, Couesque et au lac de Maury.Le volet « pêche sportive et découverte »concernera, quant à lui, les barrages deCambayrac et Montézic. Enfin, la « pêchefamiliale et de loisirs » sera reine auxlacs des Galens, des Picades et à Saint-Gervais. C’est donc sur quelques-uns deces secteurs que des aménagementsdevraient voir le jour et profiter auxpêcheurs locaux ainsi qu’aux nouveauxtouristes-pêcheurs qu’il s’agira de sédui-re après les mois d’été. Toutefois desétudes de faisabilité sont au préalablenécessaires. Celles-ci portent sur deuxprojets différents. La première concernel’installation ou l’amélioration de mises àl’eau pour les bateaux, envisagées surles barrages de Golinhac, Couesque etSarrans, ainsi que sur le lac de Maury.Quant à la seconde, elle s’intéresse à

l’aménagement de sites de pêche, pré-vus respectivement au lac de Maury etsur le barrage de Montézic, avec desobjectifs identiques à ceux qui ont préva-lu sur le parcours de Cambayrac (lire ci-dessous). La perspective de telles réali-sations, qui, répétons-le, dépendront desconclusions notifiées sur les études defaisabilité, est déjà une excellente nou-velle pour le monde la pêche. Depuislongtemps en effet, les pêcheurs aucoup, mais aussi tous les passionnés dela pêche « aux gros », espéraient voir unjour l’accès de ces berges facilité voirepossible et sécurisé ! Mais ce n’est pastout, car de tels aménagements enappellent d’autres comme par exemplel’accès à des aires de stationnement,l’installation de tables de pique-nique, debancs et de poubelles. Bref, tout leconfort possible et imaginable pour pas-ser d’agréables moments au bord del’eau, que l’on soit pêcheur ou non !

LA CONCERTATION,OUTIL DE TRAVAIL

EFFICACE En attendant les rapports que rendrontles responsables d’Halieutilot, il fautinsister sur le fait que cette étude marqueune évolution décisive pour l’association.

Jusqu’alors elle était surtout connue pourses travaux de restauration de frayères,la pose de déflecteurs ou l’entretien deripisylve, ainsi que, pour le projet deCambayrac, que l’on peut rapprocher decelui des lacs du Haut Rouergue.En ayant été choisie pour prendre unepart active dans le développement touris-tique et économique de ce territoire nord-aveyronnais, l’association tentera demettre à profit toute l’expérience acquisedepuis sa création en 1993. À elle deprouver, aux décideurs qui lui ont faitconfiance, que collaborer avec desacteurs issus de la pêche associativeouvre des perspectives fructueuses. Lesélus, il faut le rappeler, ont souhaité pro-poser des aménagements de qualité,adaptés aux besoins réels des pêcheurset utilisables en toute sécurité.

Sur le plan de la méthode, ils ont décidéque tous les acteurs directement intéres-sés et à priori compétents pour s’exprimersur les projets devaient faire connaîtreleur opinion. Les responsables des com-munes et du Comité départemental dutourisme ont pu noter les remarques desAAPPMA locales d’Entraygues, Estaing,Mur de Barrez, Saint-Amans des Côts etSaint-Geneviève sur Argence... avec quise sont aussi exprimées les associations« Aveyron carnassiers et nature »,« Aveyron carpes et nature » et la Ligueprotectrice des oiseaux (LPO). Pour voustenir informés de l’avancée du dossier,procurez-vous le prochain Piscator l

(*) Le Pays du Haut Rouergue réunit les cantonsde Bozouls, Entraygues, Espalion, Estaing, Laissac,Laguiole, Mur de Barrez, St-Amans des Côts,St-Chély d’Aubrac, Ste-Geneviève, St-Geniez d’Olt.

4

Nord

Ave

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Échos bassin versant Lot

HALIEUTILOT PARTICIPEÀ L’ÉLABORATION DU « SCHÉMADES LACS DU HAUT ROUERGUE »

P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

Photo Fédération

Pêche à la carpe de nuit

DU PONTDE PORT D’AGRÈSÀ LA CHAUSSÉEDE FRONTENACSANS INTERRUPTION,PÊCHEZ LA CARPEDE JOUR COMMEDE NUIT !Incontestablement, le département de l’Aveyron confirme enFrance sa place de leader, en matière de parcours autorisés àla pêche de la carpe de nuit.

La décision prise à la fin de l’année 2005 par les responsablesde l’AAPPMA de Viviez, de permettre ce type de pêche

la nuit, confirme l’intérêt que portent les gestion-naires Aveyronnais à cette pratique en plein

essor. Cette décision, qu’il faut bien entendusaluer, est extrêmement intéressante, car

aujourd’hui la pêche de nuit est possiblesur l’intégralité du parcours, qui va du pont de Port

d’Agrès jusqu’à la chaussée de Frontenac. Il semble aussi quecette mesure ait été motivée parce qu’aucun problème majeur n’aété signalé sur les parcours de pêche de nuit déjà ouverts en amontet en aval. De plus, cette volonté de proposer une autre manière depratiquer tel type de pêche - ici la carpe, ailleurs la truite (lire enpage 6) - devient un atout supplémentaire pour attirer de nouveauxpêcheurs et de nouveaux touristes par la même occasion, ce qui,sur le plan économique et en terme d’image, apparaît très profita-ble au département de l’Aveyron.Concrètement, l’addition des différentes longueurs de rives quegèrent les AAPPMA de Decazeville, Viviez et Capdenac, offre auxcarpistes le droit de pratiquer, sans interruption et sur 80 km de ber-ges de la rivière Lot, leur loisir de jour comme de nuit.Cette spécificité, faut-il le rappeler, concerne dans le département280 km de berges. Si vous souhaitez prendre connaissance desparcours de nuit, procurez-vous le dépliant gratuit « Pêcher enAveyron en 2006 », édité par la Fédération départementale de pêcheet disponible chez tous les détaillants d’articles de pêche et lesrevendeurs de cartesl

LAC DE CAMBEYRAC :DES AMÉNAGEMENTS TOUT NEUFSPOUR LE PLUS GRAND PLAISIRDES PÊCHEURSLe parcours de pêche qui sera inauguré dans les jours à venir, réserve de belles surprises à ses futurs visiteurs.Des bancs pour s’y reposer, lire ou observer les pêcheurs, des tables pour d’éventuels pique-nique, un espace conséquentpour le stationnement des voitures... D’après Françis Boudousquié, président de la dynamique équipe de l’AAPPMA d’Entraygues,« les pêcheurs profiteront des berges sécurisées, lorsque le niveau d’eau du barrage est, comme aujourd’hui, élévé.Avec un niveau plus bas, ils pourront retrouver les berges naturelles. Cette double possibilité est vraiment adaptée à la pêche aucoup et à l’anglaise ! Je voudrais aussi rappeler qu’un aménagement, spécialement conçu pour les personnes à mobilité réduite,existe sur le site. Et enfin remercier les propriétaires riverains et EDF sans qui rien n’aurait été possible. »Sur le chemin situé au delà des récents aménagements, et particulièrement adapté à la pratique du vélo pour les enfants,aux promenades et au repos, Gérard Lappara, maire de la commune de Campouriez insiste pour dire que « les petites collectivitésdoivent, pour ne pas être oubliées, s’engager sur des projets qui amènent des animations. Les nombreux élus et les responsablesd’associations qui ont mené ce projet ensemble ont souhaité que le parcours de pêche touche un large public, familial et convivialdans un cadre propice aux moments de détente et de bonne humeur. Des améliorations seront vraisemblablement nécessaires,mais nous les règlerons en temps voulu, avec Françis Boudousquié et Arnaud Mahut le technicien d’Halieutilot. Pour l’instantsavourons notre plaisir ! »

Le financement du projet a été assuré par la commune de Campouriez, la Communauté de communes d’Entraygues, l’Associationdu Haut Rouergue (programme européen Leader Plus), le Conseil général, l’AAPPMA d’Entraygues, l’association de bassin Halieutilotet la Fédération départementale de pêche, l’UNPF (Union nationale pour la pêche en France) et le Conseil supérieur de la pêche.Les entreprises intervenantes, à remercier pour leur savoir-faire : SARL GCTS Servant (Entraygues ) et ENFOVAL (Decazeville)l

SUR LE LAC DE MONTÉZIC,LES AMÉNAGEMENTS PRÉVUS AU PUECH DU COMTEVONT FACILITER ET AGRÉMENTER LA PÊCHE DU BORD.

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DE GAUCHE À DROITE,FRANCIS BOUDOUSQUIÉ,PRÉSIDENT DE L’AAPPMAD’ENTRAYGUES,ET LE MAIRE DE CAMPOURIEZGÉRARD LAPPARA,APPRÉCIENT LE SITEET SES NOUVEAUXDES AMÉNAGEMENTS.

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5

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Échos bassin versant Aveyron

L’origine de ce projet repose sur unconstat pénible mais bien réel : àpartir de la commune de Laissac etsur toute sa partie aval, la rivièreAveyron n’est plus en mesure d’as-surer les conditions nécessaires àune reproduction naturelle et suffi-sante des truites. De toute évidence,il existe un vrai déficit en salmoni-dés que le déversement ou la « miseen charge » des truites arc-en-cieldoit en partie combler.

Pourquoi une telle solution ? La pre-mière raison objective et déterminantetient au fait que ce déficit a pour causela température trop élevée des eaux. Eneffet, lorsque cette température atteint19°, les alevins ne se nourrissent plus,deviennent vulnérables face aux mal-adies, et voient par conséquent leurcroissance retardée ou définitivementabrégée.Sur cette rivière, nul ne saurait dire àquand remontent précisément lesdébuts du réchauffement. On sait seu-lement que, depuis les années 2000,les thermographes placés par les tech-

niciens de la Fédération indiquent destempératures estivales des eaux trèsélevées (26-27°) et qui, malheureuse-ment, concernent un nombre de jour-nées qui va croissant. Autant dire queles responsables de Vivaveyron n’ontpas pour l’instant les moyens de lutterefficacement contre ce phénomène deréchauffement, qui touche dans ledépartement une grande partie duréseau hydrographique. Tout au pluspeuvent-ils dénoncer le captage à lasource d’importants volumes d’eaupotable, un système d’irrigation encoretrop peu économe, ou constater l’ac-croissement régulier de la populationvivant dans le bassin de l’Aveyron(environ 90 000 habitants). Une tellesituation oblige à être pragmatique, carl’objectif reste avant tout la reconquêtedes pêcheurs, en ne perdant pas devue le rapport coûts-résultats ?L’autre raison qui a poussé les diri-geants à choisir la formule des déver-sements de truites arc-en-ciel ou surdensitaire, est dû aux attentes des« truiteurs » de ce secteur, qui seraientintéressés uniquement par la capture

de salmonidés. Par ailleurs le choix destruites arc-en-ciel s’est imposé à causede sa meilleure adaptation aux médio-cres conditions de vie d’un milieu per-turbé, mais aussi parce qu’elle atteintla taille de capture très rapidement. Lesfarios exigeant 4 à 5 mois d’élevagesupplémentaire.

SATISFAIRE LE PLUSGRAND NOMBRE

DE PÊCHEUREn pratique, et afin de satisfaire le plusgrand nombre de pêcheurs, les par-cours « halieutiques » où les lâchersont eu lieu, sont indiqués sur le tableauci-dessous et repérables sur le terraingrâce aux panneaux placés à cet effet.Il faut savoir que la densité de poissonsdéversés est d’environ 300 truites parkilomètre pour un cours d’eau de 10 mde large.Enfin, pour connaître précisément lesdates de ces opérations, il suffisait decontacter les responsables du parcourschoisi par vos soins. Comme le soulignele président Jean-Claude Bru, « il faudra

certainement améliorer les parcours“halieutiques” inaugurés cette année.Aussi nous attendons avec impatienceles remarques des pêcheurs. À proposd’améliorations, nous avons décidé quedès novembre prochain, toutes lesinformations relatives aux lâchers detruites, prévus en 2007 sur les parcours“halieutiques”, seront disponibles pourtous les pêcheurs du bassin Aveyron etd’ailleurs. »

DES LÂCHERSDE TRUITES POUR TOUS

ET EN TOUTETRANSPARENCE

« Notre grande satisfaction, pour l’ins-tant, est d’avoir proposé au plus grandnombre les informations et les aména-gements qui devraient les amener àprendre du poisson. Il fallait en finiravec les lâchers de truites, qui, parendroits et depuis trop longtemps, neprofitaient qu’à un petit nombre, tou-jours le même, d’initiés. Les ressourcesfinancières des AAPPMA doivent profi-ter à l’ensemble des pêcheurs ! Il était

temps, que ces pratiques, déjà misesen place par certaines APPMA, segénéralisent. L’année prochaine, d’aut-res parcours de pêche sont prévus : lesparcours “jeunes”, “famille”, “no kill”ou encore “nature” dont je vous repar-lerai un peu plus tard. Dans l’immédiat,je crois qu’il est temps de remerciervivement les propriétaires riverains, quigrâce à leur collaboration, nous per-mettent d’initier de nouveaux projetsque nous espérons appréciés par l’en-semble des pêcheurs et susceptiblesd’en attirer d’autres. »l

P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

20 000 TRUITESLÂCHÉES CETTE ANNÉE SUR LA RIVIÈRE AVEYRON

En novembre 2004, vous avait été présenté l’ambitieux programme de « valorisation et de localisationsdes parcours halieutiques », conçu par les membres de l’association de bassin Vivaveyron.

Entré en vigueur au mois de mars dernier, revenons en détails sur le contenu et les espoirs qu’il suscite.

AU SUJET DU RECLASSEMENTDE LA RIVIÈRE AVEYRON

Au cours de l’assemblée générale de l’association de bassin Vivaveyronqui s’est déroulée en février dernier, un vote a eu lieu pour connaître quiétait favorable ou non au reclassement en 2ème catégorie de la rivièreAveyron. C’est sans surprise que le oui l’a largement emporté : 16 pour,1 contre et 1 abstention. Reste maintenant à choisir une limite parmicelles proposées et qui sont les suivantes : les ponts de Montrozier,Gages, La Loubière, La Roquette, le Gué de Salelles. Tous les paticipantssont unanimes pour dire que la limite devrait se trouver, au minimum,en amont du plan d’eau de Layoule. Des discussions entre AAPPMA sontévidemment prévues tout en sachant que l’avis donné par les techni-ciens sera très attendu. Ce sont en effet les futurs résultats des pêchesélectriques et les informations relatives à l’état de la rivière qui serontbientôt réunis dans le dossier transmis à l’administration. L’arrêté pré-fectoral ne devrait pas intervenir avant l’année 2008l

LA PLUPART DES TRUITES ARC-EN-CIEL,IMPORTÉES EN EUROPE DEPUIS 1880,PROVIENNENT DES RUISSEAUX DE MONTAGNENÉS DANS LA SIERRA NEVADA,AUX ÉTATS-UNIS.

V

>fréquencedes lâchers :

3 ou 4 par parcoursà l’ouverture,

fin mars, fin avril,et fin mai.

pour plus de précisions,

contacter votre appma

Sévérac-le-Château

Laissac

Pierrefiche

Montrozier

SERRE

OLIP

CUGE

BRIANE

AVEYRON

AVEYRON

ALZOUBertholène

La LoubièreRodez

Ampiac

Moyrazès

BelcastelVillefranche-de-Rouergue

Rignac

Prévinquières

Monteils

Najac

13

129

118

10

63

4

57

2

1

LA CHAUSSÉEDU MOULIN

DU BOUYSSOU,SITUÉE ENTRE

AGEN D’AVEYRONET LA LOUBIÈRE,

CORRESPONDÀ LA LIMITE AVALDU PARCOURS N°3SUR LE DISPOSITIF

MIS EN PLACEPAR VIVAVEYRON.

BASSIN DE L’AVEYRONLOCALISATIONDES 13 PARCOURS HALIEUTIQUES

N° COURS D’EAU / Parcours Catégorie Limite amont Limite aval Longueur (m) AAPPMA

1 SERRE / Pierrefiche 1 Passerelle de Montbez Passerelle de Sorète 800 Coussergues

2 AVEYRON / Montrozier 1 Voie ferrée Chemin du cimetière 1 000 Laissac et Rodez

3 AVEYRON / La Loubière 1 2ème pré en aval du pont Confluence ru de Laval 850 Rodez

4 AVEYRON / Sallèles 1 Gué de Sallèles Ambec 1 200 Rodez

5 BRIANE / Le Monastère 1 Aplomb Puech Mouriol Confluence Aveyron 850 Rodez

6 AVEYRON / Bourran 1 Chaussée Aplomb crois. rte de Bénéchou 700 Rodez

7 AVEYRON / Ampiac 1 Pont du Rival La Peyrade 1 000 Druelle

8 AVEYRON / Belcastel 1 Chaussée de Belcastel Confluence ravin du Goulou 700 Rodez

9 AVEYRON / Prévinquières amont 1 Roquefort Confluence ru de Gaugirand 1 600 Aubin - Cransac

10 AVEYRON / Prévinquières aval 1 Pont de Prévinquières Labro 850 Aubin - Cransac

11 AVEYRON / Vezis 1 Pont de Vezis Passerelle de Phalip 3 300 (1 900) Villefranche-de-R.

12 AVEYRON / Les Pesquiès 2 Chaussée de La Bouysse Confluence ru de Gourgnes 3 000 Villefranche-de-R.

13 AVEYRON / Monteils 2 Pont SNCF amont Pont SNCF aval 700 Villefranche-de-R.

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Nous avions, en décembre dernier,montré les dégâts occasionnés surles berges où manquent les clôtures :érosion des terrains, déracinementsd’arbres, disparition de la végétationconsommée par les animaux, élargis-sement du cours d’eau. Pollutions,encore, accentuées lorsque lesniveaux d’eaux très bas limitent ouempêchent la dilution des rejets. Etenfin, appauvrissement d’un milieuenvasé et ensablé qui prive les espè-ces piscicoles de frayères et d’abrispour vivre.

Pour faire face à ce phénomène, trèspréoccupant dans la région duLevézou, des solutions efficaces sont àla disposition des propriétaires rive-rains. Sur des terrains appartenant àAlain Fabre, exploitant agricole sur lacommune de Vezins, les travaux de clô-turages sont terminés. Clôture clas-sique renforcée de lignes électriquesqui évitent le renversement despoteaux par les bovins. Adoucissementde berges trop abruptes pour quesoient plantés aux pieds du talus et àdemi-talus des saules. Et plantation defrênes, tilleuls et aulnes préférés auxchênes, car contrairement à cetteessence, les premières citées peuventêtre régulièrement coupées. « Ce chan-tier doit devenir une vitrine en matièred’aménagement de berges », nousconfie Pierre Durand, le technicien-

rivière du Contrat de rivière Viaur.« Notre souhait : que d’autres agricul-teurs emboîtent le pas à M. Fabre, carbeaucoup de travail reste à faire, et plusnous attendrons, plus les travaux futursseront longs et chers. Il faut normalementcompter entre 5 et 10 ans avant de noterdes améliorations ! » Ces travaux intéres-sent aussi, on s’en doute, les pêcheurs.Michel Viargues, président de l’AAPPMAde Pont-de-Salars qui depuis le début aencouragé et suivi le chantier estime «qu’une fois les cours d’eau protégés desanimaux, nous pourrons prévoir, dans lecadre de l’association Halieutiviaur, desaménagements piscicoles avec notam-ment l’installation de déflecteurs et decaches (blocs rocheux) nécessaires pourque les truites retrouvent leur place à lafois sur le Viaur et sur le ruisseau pépi-nière du Pont de Pradines ».

Quand un cours d’eau a par exempleété drainé, la vitesse et la profondeurde l’eau qui s’écoule sont uniformes.Les déflecteurs servent à diversifier lemilieu, en créant des zones de courantpropices à l’oxygénation et des zonesplus lentes où les poissons se postent,se nourrissent plus facilement. Lesdéflecteurs peuvent aussi augmenter laprofondeur de certains secteurs.Pour ce chantier, le Contrat de rivièreViaur a été maître d’œuvre, la maîtrised’ouvrage étant revenue au SIVOM desMonts et Lacs du Levézou. Les parte-naires financiers ont réuni les commu-nes de Vezins de Levézou et Saint-Léons, le Conseil général, le Conseilrégional et l’Agence de l’eau Adour-Garonne l

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» DÉVELOPPEMENT DU LOISIR PÊCHE

DEPUIS L’OUVERTURE, LES PÊCHEURSPEUVENT PROFITER DU FORMIDABLEPARCOURS « NO KILL »DE SAINT-SERNIN SUR RANCE

Réalisé dans le cadre de l’association de bassin Halieutitarn, ce projet a bénéficiédu soutien de nombreux acteurs locaux, qui ont vraiment « mis le paquet »pour que ça marche. Récit d’une visite qui donne envie d’aller à la pêche !

À l’origine de ce parcours « sans tuer », un pêcheur, Jacques Fasquet, qui, déjà tout jeune, remet le poisson à l’eau « parceque j’ai toujours vu faire ça, mais aussi parce qu’il y a autre chose à manger ! ». Lui, qui fréquente et défend depuis toujourscette façon de pratiquer la pêche, suggère aux responsables de l’AAPPMA de la vallée du Rance d’étudier la question...Denis Dartiguelongue, membre de l’AAPPMA et secrétaire d’Halieutitarn, se rappelle qu’il a fallu tenir compte au départ descaractéristiques de la rivière : « ici à Saint-Sernin, nous sommes en 2ème catégorie, alors on trouve essentiellement des gou-jons, vairons, barbeaux, gardons ou vandoises, et seulement quelques truites fario. C’est vrai qu’en début de saison, quand onvoit beaucoup d’eau comme cette année, on a du mal à imaginer qu’en été son niveau sera très bas et sa température trèsélevée. Le choix par conséquent de déverser essentiellement des truites arc-en-ciel (2 000 contre 300 fario) s’est imposé. »

2 300 TRUITES LÂCHÉESSUR UN PARCOURS LONG DE 4 KILOMÈTRESUne fois programmés les déversements de poissons, de mars à fin avril, et en mai pour les truites fario, il a été décidé que lestechniques autorisées seraient la mouche fouettée et le toc (ardillon écrasé). Ce choix n’exclut d’ailleurs pas qu’à l’avenir, d’au-tres possibilités soient accordées. Toujours en ce qui concerne la gestion du parcours, ses responsables n’ont pas hésité àimpliquer fortement les pêcheurs. En effet, si vous décidez d’aller mettre un coup de ligne dans cette magnifique vallée duRance, passez prendre au Café de la Poste, le siège de l’AAPPMA, le document d’informations. Il est obligatoire de l’avoir sursoi, car y sont indiqués les limites amont et aval du parcours et les points de règlements.Autre initiative intéressante, les coupons détachables où vous inscrirez le type et le nombre de truites capturées. Ainsi, les ges-tionnaires du parcours seront renseignés sur le comportement des poissons et le degré de satisfaction des pêcheurs. Leremarquable travail d’informations et de communication qui accompagne le projet a été réalisé par les élèves de BTA spécia-lisés dans la gestion de la faune sauvage. C’est dans le cadre de leurs études menées à l’École des métiers de la chasse etde la nature de Saint-Sernin sur Rance, qu’ils ont en effet réfléchi, conçu, mais aussi travaillé sur le terrain en installant lespanneaux (règlements, accès à la rivière) et en participant au déversement des truites.Comme le rappelle Pierre Villeneuve, le président de l’AAPPMA, « notre très grande chance a été que les propriétaires rive-rains - douze au total - ont “marché” avec nous dans le projet, c’est ce qui explique la longueur exceptionnelle du parcours.Ce qu’il faut encore dire, c’est qu’en plus d’autoriser le passage sur leur terrain, ou l’installation de panneaux, certains ontégalement préparé des accès et des parkings pour accueillir les pêcheurs ! La Communauté de communes, elle aussi a com-mencé à ouvrir un parking au Pont du Diable. Je crois que si notre pari réussit, ce sera un plus pour la pêche et pour la val-lée. En attendant, je voudrais remercier une fois encore celles et ceux qui nous ont aidés et souhaiter du bon temps auxpêcheurs qui fréquenteront ce parcours. »l

Halieutiviaur

LES PROPOSITIONSDES PÊCHEURSPOUR LE DEUXIÈME CONTRATDE RIVIÈRE VIAUREn collaboration avec le pôle technique de la Fédération départementale depêche, les responsables d’Halieutiviaur ont fait des propositions dans deuxdirections. L’une s’attache à limiter les facteurs qui dégradent les milieuxaquatiques. L’autre vise cette fois à protéger des espèces patrimonialesrecensées sur le bassin et à promouvoir et développer le loisir pêche.

« LES VÉRITABLES MOYENS DE FAIRE CHANGER

CERTAINS COMPORTEMENTS (...) SONT ENTRE LES MAINS

DES ÉLUS, DES RESPONSABLES AGRICOLES,

DES CHEFS D’ENTREPRISES (...). »

Comme le répète à l’envie le président Henri Acier, « en matière de lutte contre lespollutions nous sommes des aiguillons, des sentinelles, mais les véritables moyensde faire changer certains comportements et autres pratiques calamiteuses pour lesmilieux aquatiques sont entre les mains des élus, des responsables agricoles, deschefs d’entreprise, sans oublier le rôle essentiel de la MISE (Mission interservice surl’eau) et du CSP ». Ceci étant, des actions simples pour diminuer les apports polluantsd’origine agricole sont proposées : bandes enherbées en bordure de cours d’eau etaccès pour les animaux domestiques. Aux côtés de ces remèdes bien connus, maisencore trop peu appliqués, sont prévues des expérimentations à l’échelle de petitsbassins pour lutter contre les apports particulaires. Enfin, pour mieux gérer la quan-tité et la qualité des ressources en eau, un inventaire des plans d’eau et de leurscaractéristiques apparaît indispensable.L’autre volet concerne des animaux rares, à forte valeur patrimoniale. On peut citerl’écrevisse à pattes blanches, qu’un plan de gestion particulier à l’échelle du bas-sin pourrait avec d’autres espèces protéger. Ce volet intéresse aussi le loisir pêchequi pour être développé pourrait déboucher sur la création de parcours de pêchespécifiques en fonction des contraintes des milieux. Un dispositif d’informationaccompagnerait ces parcours, qu’il faudrait localiser et caractériser en fonction desespèces piscicoles qui s’y trouvent l

» HALIEUTITARN

PROJETDE FRAYÈRESÀ BROCHETS SOUS LEBARRAGE DELA JOURDANIELa reproduction des brochets, on lesait, est extrêmement perturbée par lesmarnages que subit la rivière Tarn auniveau des barrages de Pinet, du Truel,de la Jourdanie et de Lacroux. Certainsgestionnaires piscicoles prétendentmême que celle-ci est devenue pourainsi dire impossible.C’est pourquoi, le projet défendu par leprésident Serge Bonardi et les memb-res de l’association Halieutitarn, et aux-quels, bien entendu, est associéel’AAPPMA de Broquiès, revêt une gran-de importance. Les travaux porteraientdonc sur un « bras mort » situé sous lebarrage de la Jourdanie au niveau de lacommune de Broquiès.Dans un premier temps, Jean-LucLaurès, responsable du CSP, a donnéun accord favorable pour que les opé-rations prévues dans le lit de la rivièreaient lieu. Puis a suivi une rencontreavec M. Galtier, chef du barrage duTruel, qui a pu prendre connaissancedu dossier. En tant que propriétaire duterrain, la société EDF, se réserve eneffet, le droit d’accorder ou non la réali-sation de ces travaux.À l’heure où nous imprimons le journal,les responsables piscicoles attendentla réponse de la Direction Régionaled’EDF. En décembre prochain, lisezvotre journal gratuit « Piscator » quivous tiendra informés de l’avancée dece projet !l

» CONTRAT DE RIVIÈRE VIAUR

LE CHANTIER PILOTE D’AMÉNAGEMENT DES BERGESVA-T-IL INTÉRESSER LES AGRICULTEURS ?

Sud

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Échos bassins versants Viaur & Tarn

P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

« LES PROPRIÉTAIRESRIVERAINS (...)ONT “MARCHÉ”

AVEC NOUSDANS LE PROJET,

C’EST CE QUI EXPLIQUELA LONGUEUR

EXCEPTIONNELLEDU PARCOURS. »

DÉCOUVREZ UN PARCOURS SITUÉ AU CREUXD’UNE MAGNIFIQUE VALLÉE.

DEPUIS NOTRE REPORTAGE PRÉCÉDENT,LE CHANTIER A AVANCÉ AVEC NOTAMMENTLA MISE EN PLACE DES CLÔTURES QUI PROTÈGENTLES BERGES ET LE LIT DE LA RIVIÈRE.

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Page 7: » ÉDITO PÊCHEZ SANS RETENUE POUR GOÛTER AU PARADIS n°04.pdf · Si entre les mois d’avril et juin, le gardon que tu as capturé porte des petits boutons blancs sur la tête

Jean-François Geisler, de Rodez, nous fait parvenir le courriersuivant : « Fidèle lecteur de “Piscator”, je m’adresse ici auxresponsables fédéraux pour les informer, s’ils ne le savent déjà,d’un problème qui à mes yeux est grave. Je ne comprendstoujours pas pourquoi les berges du Lot sont interdites depassage à certains endroits. D’abord en amont du pont deLivinhac (au niveau de l’ancien pont où se trouvait autrefois unepiscine). Puis à Port d’Agrès, à deux endroits différents cette fois.Dans tous ces cas, un grillage, qui part des habitations jusqu’à larivière, est absolument infranchissable... Or, si j’ai bonnemémoire, ces secteurs sont situés sur le DOMAINE PUBLIC, qui,par définition, doit rester accessible à tous les citoyens pêcheursou non. J’attends votre avis avec impatience (...). »

Cher monsieur, je tiens au nom de tous les pêcheurs, à vous remercier toutd’abord pour nous faire parvenir cette information qui intéresse, plus que jamais,tous les acteurs de la pêche associative, qui dans son principe doit resteraccessible au plus grand nombre. Puis je tiens aussi à saluer votre fidélité àPiscator, le journal de tous les pêcheurs et de toutes les personnes qui veulentaméliorer, dans l’intérêt général, l’état des milieux aquatiques.Pour répondre maintenant à votre question, je peux d’ores et déjà vous dire quenous allons solliciter dans les plus brefs délais la DDE de l’Aveyron pour quele droit de passage soit respecté. En effet, c’est ce que la Loi exige pour toutepersonne pratiquant la pêche et entretenant les berges.Si nous devions rencontrer des difficultés pour faire valoir notre bon droit, uneaction en justice n’est pas à exclure. Sachez, cher monsieur, que nous voustiendrons informé de l’avancée de ce dossier important.

Jean CoudercPrésident de la Fédération

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Directeur de la publication : Jean Couderc / Rédacteur : Christian ValentiComité de Rédaction : Henri Acier, Jean-Claude Bauguil, Serge Bonardi, Jean-Claude Bru,Jean Couderc, Christophe Lavernhe, Gilles Garrigues, Jack Tarragnat, Christian Valenti, Elian ZulloMaquette : Gilles Garrigues / Impression : Rémy et Canitrot / Tirage : 15 000 ex. / N° ISSN : en cours

POUR NOUS CONTACTER :» par courrier : Fédération de pêche - Moulin de la Gascarie - BP 305 - 12003 RODEZ CEDEX» par téléphone : 05.65.68.41.52 / par télécopie : 05.65.68.50.20» par mel : [email protected]

POUR RETROUVER LA FÉDÉRATION SUR INTERNET : www.pecheaveyron.com

NOUVELLES D’AILLEURS

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P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

AVEC YANN DISSAC,PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION« AVEYRON, CARPE ET NATURE »« Quand l’association fut créée en 2001 », se souvient Yann Dissac, « notre disciplineest encore peu développée au sein des AAPPMA, alors qu’un potentiel énorme existedans le département. Le premier a nous avoir ouvert les portes a été le président fédé-ral Jean-Claude Bauguil. Aujourd’hui, l’engouement pour notre loisir tient à deux raisonsessentielles : la pêche de nuit offre des moments d’une grande intensité et elle setermine généralement par la remise à l’eau du poisson. Son succès a dynamisé l’ac-tivité pêche en Aveyron, mais nous n’avons jamais souhaité faire passer les intérêts descarpistes avant ceux des autres ! D’ailleurs, la plupart d’entre-nous pratiquent la pêcheau coup, au toc ou à la mouche. Nous préférons cultiver la polyvalence et nous écarterde l’esprit de compétition pur et dur qui règne dans de nombreux clubs-carpe, pour plu-tôt travailler sur le terrain avec les AAPPMA (cf page 4), la Fédération, l’École de pêchefédérale ou encore l’association « Aveyron carnassiers et nature ». C’est avec elle parexemple que nous essayons de régler peu à peu les conflits d’usages qui opposent cer-tains carpistes à des pêcheurs de carnassiers sur le site de Cabanac.Le site internet de l’association présente de manière détaillée les lacs, les parcoursde nuit, les accès aux lieux de pêche, organise des forums où sont échangées idéeset informations. Et Yann Dissac de conclure : « Les jeunes pêcheurs sont trop sou-vent attirés par les marques qui inondent les magazines spécialisés. En réalité, pourdébuter à la carpe, le matériel ne coûte pas plus cher que celui utilisé pour la pêcheau vif. Ce qu’il faut, c’est apprendre à observer la nature, utiliser des appâts simplesqui ont déjà fait leurs preuves, bien écarter les lignes et chercher différentes pro-fondeurs, sans oublier bien sûr d’aller à la pêche le plus souvent possible ! »

« Aveyron carpe et nature »Fédération de la pêche de l’AveyronMoulin de la Gascarie12000 Rodez

Téléphone : 06.88.22.76.09(demandez Yann)Internet :http://[email protected]

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« L’eau »TEXTES : MICHÈLE MIRA PONSILLUSTRATIONS : SOPHIE LEBOTET LAURENT AUDOUIN

Voilà un petit livre, qu’il estrecommandé de mettre entre lesmains des plus jeunes ! En un peuplus de 30 pages, il est possibled’avoir une vision d’ensemble sur laquestion : l’eau c’est quoi ? Le cyclede l’eau, l’eau de demain, au total 13courts chapitres, auxquels s’ajoutentun glossaire et d’autres sourcesd’informations. On aura apprécié lespetits exercices pratiques, comme parexemple « fabrique tes nuages » ou unpuits, une source, etc. L’accroche, « Jedécouvre, je comprends, j’agis » estpleinement justifiée. Ne pas hésiter !

Éditions Milan Jeunesse.Prix : 6 euros.

« 100 ans de pêcheen eau douce »MICHEL WINTHROP

Ce qui charmera les lecteurs de cetouvrage, ce sont d’abord sesphotographies magnifiques en noiret blanc, qui raniment des scènes depêche révolues, avec ses personnagescélèbres et anonymes, ou encore devieux objets, slogans publicitaires, quiont à leur façon participé à l’histoirede la pêche.Le texte, quant à lui, se lit comme unvéritable roman où l’on apprendbeaucoup sur ces « 100 ans de pêcheen eau douce » : textes de loi,anecdotes, témoignages, etc.Un bémol toutefois : l’attitude d’EDFest d’après nous toujours trèscontestable contrairement auxcommentaires de l’auteur (cf p. 88) ;par ailleurs, on est surpris de ne pasvoir mentionner les microcentrales oules retenues d’eau qui impactent trèsfortement les milieux aquatiques...Ceci étant, ne pas hésiter !

www.winthrop-fishing.comPrix : 14,50 euros.

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Lors de ce rendez-vous fort attendupar les pêcheurs, les responsablesfédéraux, accueillis amicalementpar le maire du Monastère MichelGantou, ont présenté les résultats del’année écoulée, mais aussi lesorientations générales et le budgetprévisionnel.Ce fut aussi l’occasion, pour PatrickRuffié (*), de revenir sur la futureréforme qui allait autoriser lesFédérations départementales à per-cevoir, prochainement, de nouvellesressources financières, exposé aus-sitôt conclu par un intéressant com-mentaire sur l’image de la pêche enFrance, dont vous pouvez lire desextraits en première page.

Un murmure de dépit s’est fait entendrelorsqu’ont défilé à l’écran les chiffresconcernant les effectifs de pêcheurs. Etpour cause, que ce soit au plan natio-nal, régional ou départemental, le nom-bre de cartes vendues a encore diminuésensiblement. Sur l’ensemble du terri-toire on déplore, en effet, entre 1995 et2005 la perte de 554 000 cartes,

soit 30 % environ des effectifs estimésaujourd’hui à 1,25 million de person-nes. Le département de l’Aveyron, quilui non plus n’a pas été épargné, subitun manque à gagner de 32 000 euroset voit le nombre de cartes complètespasser au dessous de la barre des15 000. Ces résultats, c’est certain, nefont les affaires ni des AAPPMA ni de laFédération.

Investir pour tenterde se sortir

la tête de l’eau

Alors plutôt que d’assister passifs à lalente agonie de la pêche associative, lePrésident Jean Couderc et les membresdu Conseil d’administration ont suivi,ces dernières années, la seule voie pos-sible : l’investissement.Quitte à être en déficit, comme c’est lecas actuellement, ils ont structuré unpôle technique fort, qui participe acti-vement à l’élaboration de la politiquede l’eau en Aveyron, et crée l’École depêche fédérale.

En professionnalisant avant l’heure cessecteurs dans le cadre des bassins ver-sants, les responsables fédéraux sem-blent en mesure de négocier le grandtournant qu’imposent aux gestionnai-res piscicoles la nouvelle Loi sur l’eauet l’Union nationale des Fédérationsdépartementales.Ainsi, la taxe piscicole, attribuée jus-qu’à présent au CSP, sera répartie entreles Fédérations, selon certains critères.Patrick Ruffié rappelle en effet que lesdotations seront calculées en fonctiondes investissements réalisés dans lesdomaines de la protection de milieuxaquatiques et de la promotion de lapêche. Tout en sachant que cette dota-tion ne résoudra pas l’ensemble desdifficultés, les responsables départe-mentaux devraient recevoir prochaine-ment environ 100 000 euros.Par ailleurs, il est apparu évident que laprofessionnalisation de la structuredépartementale de pêche répond aussiaux attentes des élus et des responsa-bles administratifs. Tour à tour, les vice-présidents du Conseil général, Jean-Claude Luche (président du Comitédépartemental du tourisme) et Pierre-Marie Blanquet (président de laCommission départementale de l’envi-ronnement), ainsi que Renaud Rech(directeur de la MISE) ont encouragé lapolitique entreprise. Celle-ci doit entout état de cause continuer de s’ins-crire dans le cadre des bassins ver-sants, de sorte que les projets, qu’ilssoient touristiques, environnementauxou économiques présentent la cohé-rence indispensable à leur éligibilité.

S’adapter aux nouvellesexigeances

Et le directeur de la Fédération aveyron-naise, Bernard Gilhodes, a eu raison derappeler qu’au cours des trois dernièresannées, les conditions climatiques cala-miteuses ont eu un réel impact sur le

comportement des pêcheurs.Une des raisons qui explique aussi cettedésaffection, est la disparition progressi-ve de la pêche de proximité. Aller donnerun coupe de canne sous la ferme, entreles piles diu pont à la sortie du village, ouencore sur les quais à Paris, était si faci-le ! Le pêcheur présent au bord des rou-tes, dans les halls de gare (!), a fait long-temps parti du décor quotidien desFrançais.Actuellement, c’est l’École de pêchefédérale qui principalement fait la pro-motion de ce loisir.

L’École fédéralepartenaire

de l’Éducationnationale

On le sait , le Conseil d’administrationde la Fédération a beaucoup investidans l’École fédérale, que gèrent lestrois animateurs Florian Molinié,Nicolas Costes et Nicolas Delebarre. Endécidant de faire appel à des person-nes diplômées, et employées à pleintemps, les résultats sont éloquents.En 2005, il a été établi que 1 400enfants et adolescents ont été rencon-trés, chiffre remarquable, en augmen-tation de près de 40 % par rapport àl’année précédente. Au delà de ces sta-tistiques, l’autre excellente nouvelle estla Convention que va signer prochaine-ment l’Inspection académique del’Aveyron avec l’École de pêche fédé-rale. Une convention sur laquelle nousaurons l’occasion de revenir plus endétails, mais qui marque indiscutable-ment un tournant important, puisquepour la première fois, l’activité pêcheest reconnue officiellement commeoutil pédagogique à part entière l

* Président de la Fédération du Lotet administrateur de l’UNPF

» ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2006

LA PÊCHE EN PLEINE MUTATION(SUITE DE LA PAGE 1)

CHALLENGEINTERDÉPARTEMENTALDE PÊCHE AUXCARNASSIERS :C’EST REPARTI !La première épreuve, qui a eu lieuen mai dernier à Puy l’Evêque, a étéremportée par l’équipage Chardenoux -Marragou, devant les duos Larche -Fréchou-Bussy et Lecoq / Fabre.Ce challenge, organisé par l’Associationrégionale des Fédérations de pêche deMidi-Pyrénées propose 11 rencontresqualificatives, organisées chaque foisdans un département différent.Y participer n’est pas contraignant :chaque équipage (2 personnes) choisirade participer à une ou plusieursépreuves. L’inscription est possibleavant les 15 jours qui précèdent larencontre. Son coût est de 100 eurospar équipage et donne droit à un repasgratuit. Les techniques : poisson mortmanié, tirette et leurres.Pour connaître le calendrier, les lieuxde rencontres et le règlement, contacterMartine Molinié au 05.65.68.20.91 (oupar courriel : [email protected]).Vous pouvez aussi vous procurer chezvotre détaillant d’articles de pêche leprogramme édité par les organisateurs.

DANS LA SALLE MUNICIPALE DU MONASTÈRE,LES DISCUSSIONS ALLAIENT BON TRAIN À LA FIN DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE,OÙ S’ÉTAIT RÉUNI LE MONDE DE LA PÊCHE ASSOCIATIVE.

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Page 8: » ÉDITO PÊCHEZ SANS RETENUE POUR GOÛTER AU PARADIS n°04.pdf · Si entre les mois d’avril et juin, le gardon que tu as capturé porte des petits boutons blancs sur la tête

Le président, Jean Bernard Macedo,et son trésorier, Patrick Marty, nousprésentent une association de pêchedynamique, qui multiplie les actionspour mobiliser les pêcheurs et sen-sibiliser les collectivités locales envue de partenariats durables.

La formule des parcours « halieutiques »inaugurée cette année par Vivaveyron(lire en page 5), existe depuis long-temps chez nos pêcheurs du bassin.Sauf que pour la saison 2006, un nou-veau document remplace les ancienscommuniqués de presse et indique leprogramme annuel des déversementsde truites, leurs dates et les lieux choi-sis. On y trouve également le précieuxcalendrier des concours de pêche etdes quines organisés par les bénévolesde l’association, qui assurent au « Verrouge » 28 % de son budget ! Le rôle

déterminant des activités annexes estd’ailleurs confirmé par la vente descartes qui représente à peine 40 % desressources totales.

Des communespartenairesdu « ver rouge »Communiquer a consisté aussi à faireparvenir, en janvier 2005, une brochureaux vingt maires qui officient sur lessecteurs halieutiques gérées par l’as-sociation. « En effet », insiste PatrickMarty, « rappeler aux élus ce qu’estune AAPPMA et les actions que mènenttout au long de l’année ses adhérents,avait pour objectif de montrer que noussommes des acteurs à part entière dela vie locale. Le déversement de pois-sons, les journées d’initiation à la

pêche, ou encore l’organisation deconcours, le nettoyage de berges derivières ou de plans d’eau, maintien-nent et favorisent le lien social entre lespersonnes. La préservation de l’envi-ronnement et les animations proposéesapparaissent donc comme des atoutscertains pour le tourisme local. Aussi,les élus des communes de Brandonnet,Compolibat et Prévinquières attendentavec impatience le reclassement de larivière Aveyron en 2ème catégorie, oùune forte demande de tourisme pêcheexiste aussi après la mi-septembre ».Le moins que l’on puisse dire, est quecet effort de communication a portéses fruits, car douze communes sur lesvingt sollicitées, ont versé des subven-tions qui équivalent tout de même à21 % du budget en 2005 ! De plus, desconventions ont été passées avec lescommunes de Cransac et d’Aubin, pro-priétaires respectives des plans d’eaude Passelaygues et du Gua. Sur ce der-nier, des travaux importants d’aména-gements sont en cours de réalisation.Plantation de roseaux pour tenir lesberges et les rendre accessibles,installation de tables de pique-nique etembellissement du site grâce à la valo-risation des murs de soutènement. « Laparticularité de ces opérations tient aufait », confie Jean-Bernard Macédo,« que les responsables de la mairienous ont sollicités afin que nous fas-sions des propositions. Autant vous direque nous les en remercions vivement.Je crois que ce site, déjà très appréciédes pêcheurs et des promeneurs, vaencore gagner en attractivité ! ».

Des plans d’eau gratuitset d’intéressantssecteurs à truiteLeur particularité est double.Tout d’abord,la gratuité de l’accès, qui pour les respon-sables du « Ver rouge » est un principefondamental de la pêche associative àpréserver absolument. Ensuite, leur clas-sification en « eaux closes » ou « enclospiscicole » (au Roudillou, propriété de laFédération de pêche), qui autorise les diri-geants à fixer le nombre de prises, lestechniques de pêche et les dates d’ouver-ture ou de fermeture. Concrètement, seu-les les dates changent par rapport à laréglementation fédérale.Cependant, les gros travaux prévus auRoudillou (étanchéisation de la digue,poste de pêche pour personnes à mobili-té réduite, parking, aire de pique-nique...)et le vif succès que connaît l’ensembledes plans d’eau ne doivent pas masquerl’intérêt constant porté à la gestion descours d’eau. 80 000 alevins et estivauxfario sont introduits par les 25 dévouésbénévoles du « Ver rouge ». Sur des sec-teurs sélectionnés de l’Audierne, duToulzou, du Riou Viou et ses affluents, ousur certains secteurs de l’Alzou, etc.Par ailleurs, la rivière Aveyron, qui semblemoins touchée par les rejets agricoles,voit les goujons revenir en force, consé-quence liée vraisemblablement à la sta-tion d’épuration de Rodez. « Mais nousassistons », regrette le président Jean-Bernard Macédo, « à une augmentationinquiétante des forages (dans les nappesphréatiques) et des retenues d’eau »l

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PÊCHE ETTRUITES FARIOEN AUBRAC,AU LACDES PICADESPour la troisième année consécutive, cemagnifique lieu, si cher au dévoué NoëlCayrel, a rouvert ses portes, tous lesjours, depuis le 3 juin dernier et jus-qu’au 17 septembre prochain.En versant 14 euros, les heureuxpêcheurs pourront capturer jusquà 6truites fario. Et pour 1 euro de plus, lematériel est prêté. Sur place, vousaccueillera, fidèle à son poste, SergeGuyot, chargé du prêt de matériel et dela fourniture d’appâts. Les conditionsnécessaires : être titulaire d’une cartede pêche ou acquitter la taxe journaliè-re de 3 euros (sauf pour les personnesexonérées). Pêche au lancer interdite.Bonnes vacances et bonne pêche àtoutes et à tous !

Renseignements à la Fédération :05.65.68.41.52

RÉGLEMENTATIONDE PÊCHEÀ LA DISPOSITIONDES VACANCIERSLe dépliant « Pêcher en Aveyron », gra-tuit, est disponible dans les Office du tou-risme, Syndicats d’initiative, ainsi quechez les détaillants de pêche et lesrevendeurs de cartes.

PARCOURS DE PÊCHE« NO-KILL » À RODEZAux pieds du siège de la Fédérationdépartementale de pêche, situé entrele pont de La Mouline et de La Gascarie,venez profiter de moments de détente.Au toc ou à la mouche, vous pourrezpêcher de jolies truites arc-en-ciel, maisaussi prendre du plaisir à regarder debons pêcheurs en action.

45 AAPPMA en action» AAPPMA D’AUBIN CRANSAC MONTBAZENS

« Le ver rouge » remue ciel et terre !

RETROUVEZ PISCATORSUR LE SITE INTERNET

DE LA FÉDÉRATION.

PROCHAIN NUMÉROEN DÉCEMBRE 2006.

P I S C A T O R V N U M É R O 4 - J U I N 2 0 0 6

LE SECTEUR DU PONT DE PRÉVINQUIÈRES A ÉTÉ SÉLECTIONNÉPARMI LES « PARCOURS HALIEUTIQUES » PROPOSÉS PAR L’ASSOCIATION VIVAVEYRON.

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» CARTES DE PÊCHE

QUELLES FORMULES POSSIBLESPOUR LES VACANCES ?

La Fédération au service des pêcheurs

Pour réussirvos parties de pêche,

demandezconseil auprès

de vos détaillants.

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RAPPELS

PÊCHE DE L’ÉCREVISSECette pêche est autorisée pour les personnes titulaires de la cartecomplète, carte jeunes, carte vacances ou carte journalière.Utilisation de 6 balances au maximum (diamètre : 30 cm ; filet : 27 mm).L’écrevisse de Californie ou « signal » est pêchable toute l’année en2ème catégorie. En 1ère catégorie, sa pêche est autorisée du 11 marsau 17 septembre 2006 inclus. Le transport des écrevisses à l’état vivantest interdit. L’écrevisse autochtone à pattes blanches est pêchableseulement les 22, 23 et 24 juillet 2006.

L’ÉCREVISSE SIGNAL,OU DE CALIFORNIE.

Le week-end de l’ouverture a été très mau-vais à cause de l’eau de neige et du hautniveau des eaux. Ces paramètres ont eupour effet d’« éparpiller » les truites arc-en-ciel. Heureusement de beaux poissonsont été capturés les jours suivants.

CARTE JEUNES 24 €(moins de 16 ans)CARTE VACANCES 30 €(du 1/06 au 30/09)utilisable 15 jours consécutifs

Lacs et cours d’eau de 1ère et 2ème catégorie1 ligne* et 2 hameçons au plus dans les cours d’eau de 1ère catégorie.2 lignes dans les plans d’eau de 1ère catégorie**.4 lignes dans les cours et plans d’eau de 2ème catégorie.

1

CARTE JOURNALIÈRE 8 €

(du 1/06 au 31/12)Cours d’eau de 2ème cat. et plans d’eau de 1ère et 2ème catégorie.Idem 12

PERSONNES EXONÉRÉES 10 €dont les conjoints des titulairesde la carte vacances.AUTRES EXONÉRÉSMoins de 16 ans 10 €Moins de 12 ans 4 €

Cours d’eau de 2ème cat. et plans d’eau de 1ère et 2ème catégorie.Pêche au coup uniquement à l’aide d’1 seule ligne.3

VIGNETTE FÉDÉRALE 33 €Obligatoire pour les pêcheurs dont la Fédération n’adhère pas soitau Club Halieutique, soit à l’EHGO (Entente Halieutique Grand Ouest).4

VIGNETTE CLUB HALIEUTIQUE 16,50 €

Indispensable pour pêcher dans les départements adhérentsdu Club Halieutique ou de l’EHGO. Les titulaires de la carte vacancesen sont exonérés si leur Fédération adhère avec celle qui les accueilleau Club Halieutique ou à l’EHGO. Ceci est vrai aussi pour les titulairesde la carte jeunes et pour les enfants.

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* Ligne = 2 hameçons au plus ou 3 mouches artificielles** Brome, Goul, Céor, lac de la Gourde, lac de Bages, lac de Saint-Amans des Côts.

TENDANCE PÊCHESUR LE DÉPARTEMENT

tempsxxxxxxx

eauxxxxxxx

et hautespêche

passable

pêche

excellente pêche

moyenne pêche

passable

FICHE TECHNIQUEDate de création : le « Ver rouge » sortde terre, côté aubinois, en 1929, alorsque la fusion avec Cransac aurait eulieu à la Libération. Montbazens estintégré en 2004.Nombre d’adhérents en 2005 : 585 dont100 jeunes âgés de moins de 16 ans.

Linéaire géré (environ 174,5 km) :cours d’eau principaux (73,5 km) :Aveyron, Alzou, Toulzou, Audiernes,Riou Viou ; cours d’eau élémentaires(25 km) : Maresque de Recoules, ru deJarlac, ru de Gaugirard, Enne ; autrespetits cours d’eau (affluents) : environ76 km.

AGENDASAMEDI 24 JUIN La finale départementale « jeunes »de pêche au coup se déroulera auplan d’eau du Gua sur la communed’Aubin. Réservée à deux catégories :les moins de douze ans et les 12-16ans. Un grand pique-nique est prévuaprès les épreuves.

DIMANCHE 25 JUINDernière manche du Challenge duBassin prévue à Livinhac-le-Haut surla rivière Lot. Rendez-vous au terrainde pétanque.

SAMEDI 3 ET DIMANCHE 4SEPTEMBREChampionnat de pêche au coup.Samedi l’après-midi seulement etdimanche toute la journée au pland’eau du Gua.