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du Quinquis CAREPA Bullen dinformaon de CAREPA N° 3 Octobre 2016 Infos Les potins de Gouttelette et Grenouillette - Dis, Gouelee, tu as vu tout ce monde sur lherbee, à la fête de leau ? - Ben oui ma grenouil- lee, et toutes ces fa- milles avec leurs en- fants ! - Tu sais, pendant la fête, sur la prairie, jai entendu une conversa- on où un responsable des grenouillères de Quimper coassait : « ne vous plaignez pas , leau du Quinquis nest pas plus sale, ni plus polluée quailleurs ». Tu te rends compte, il est rendu où çuici ! - Gast ! cest sûr ma gre- nouillee, truitelles et gardons, le ventre en lair, jen vois souvent passer. - Tu vois, Gouelee, à lentendre, on se de- mande où sont passé les pollueurs. - Cest pas Dieu possible, il a des ouïes de poisson à la place des yeux ce gars là. - Sûr ! Y voit pas que notre ruisseau prend sa source au pied dune montagne dusines, et quil entraîne souvent des polluons, « à linsu de son plein gré », jus- quà lOdet. - Mais, Gouelee, le chef des grenouillères, il avait pas promis de changer tout ça ? - Ben si, ma Grenouil- lee, mais faut croire que tout ça cest que des bulles. Même les veaux morts nés, ils ne veulent plus en en- tendre parler. - Ah, cest donc pour ça quà la fête de leau, les échevins se sont fait traiter de menteurs. Youenn HENRY « Les évènements […] ont encore démontré quil est urgent de traiter et résoudre les cas récurrents de polluon sur le ruisseau du Quinquis. Nous nous engageons à constuer un comité de pilotage dont lobjecf sera le retour à létat naturel et inial de la qualité des eaux et des sols du Quinquis. […] Le comité aura la charge de résoudre les problèmes liés à lemplacement et au dimensionnement des bassins de réten- on, des staons de relevage et de leur équipement. Les tech- niques éprouvées de phyto-épuraon peuvent également être étudiées pour alléger le traitement des eaux usées du secteur. Il aura également un rôle stratégique concernant laménage- ment (busage, sener, végétaon des rives) du Quinquis. La geson des eaux pluviales est un facteur de plus en plus dé- terminant : larficialisaon des terres agricoles est importante dans le secteur, et augmente les effets de limperméabilisaon des sols. De fortes perturbaons sur les eaux et les sols du bas- sin du Quinquis sont prévisibles si une polique daménage- ments doux mais mulples nest pas engagée (fossés, micro- talutage, végétalisaon des toitures, récupéraon et valorisa- on des eaux pluviales). Le bassin peut devenir un bassin exem- plaire à ce tre, et le pilotage de cee polique un modèle. Un dernier volet concerne lassainissement des sols impactés. Une étude déterminera la pernence dune phyto-dépolluon des terrains pollués. Les problèmes dont sont vicmes lensemble de lécosystème du Quinquis et ses habitants sont emblémaques dun manque de concertaon entre les différents acteurs et les différents inté- rêts au sein du bassin de vie. Une meilleure écoute, une réelle volonté polique, un autre type de gouvernance sont désormais nécessaires pour sorr dune impasse environnementale, alors même que techniquement et financièrement, il nexiste aucun obstacle à la bonne résoluon des problèmes de polluon. » Ludovic JOLIVET Campagne électorale, mars 2014, extrait de sa réponse à CAREPA Osons le Quinquis ! Le billet de la pte goue Une fois nest pas coutume, nous avons confié léditorial de ce nu- méro à M. Jolivet (avec il est vrai un léger différé), car nous ne voyons pas pourquoi ce quil nous écrivait en 2014 ne serait plus dactualité en 2016 ou 2017. Quant à la qualité de leau du Quinquis, nous y consacrons en- core quelques feuillets, au risque de radoter, mais la répéon, surtout quand elle est argumen- tée, reste encore à nos yeux lune des meilleures vertus péda- gogiques, y compris pour les élus qui nauraient pas encore eu le temps détudier ce dossier. Bonne lecture, et nhésitez pas à réagir en nous communiquant vos remarques, vos criques ou vos idées. Heureusement, nous nen sommes plus là, mais il reste encore tant à faire. Dominique Lambert, conseiller municipal, répond à nos quesons Pendant la cam- pagne électorale, la majorité polique Quimpéroise actuelle sest engagée à pren- dre des mesures techniques et organi- saonnelles pour résoudre le pro- blème. Elle a égale- ment approuvé la charte de lenviron- nement du Quinquis. Une fois lélecon passée, pour ma part, étant à lépoque dans la ma- jorité et délégué à lénergie et lenviron- nement, jai voulu faire appliquer le programme présen- té. Cependant dès la première semaine du mandat, je me suis heurté à un mur. Résultat : le pro- gramme na pas été appliqué, la situaon perdure. Quant à qualité de leau, que la majori- té municipale esme de bonne qualité, quen pensez-vous ? Les analyses du cours deau qui ont été présentées à la presse, et surtout le traitement policien qui en a été fait, sont la 2 ème étape de ce mandat sur ce sujet : celle du déni. Pourtant, les ana- lyses présentées, en dehors dun seul indice qui va dans le sens du discours offi- ciel, démontrent toutes des valeurs peu réjouissantes. De plus, elles nont pas été faites lors dun épisode de polluon et on aend toujours une analyse des sols du lit majeur. La rigueur impose un échanllonnage sur l'ensemble du milieu impacté . Comment voyez- vous le sujet de la polluon du bassin du Quinquis ? C'est malheureuse- ment une histoire classique. La problé- maque du bassin de Quinquis est in- trinsèquement liée à larficialisaon des terres agricoles au- tour des villes. Celle- ci entraîne des dys- fonconnements des écosystèmes, spécia- lement des milieux aquaques. Les pol- luons au Quinquis sont évènemen- elles, elles ne sont pas connues, et techniquement, on sait les traiter afin de protéger lenviron- nement et les entre- prises rurales qui ont besoin dun milieu naturel sain. Poliquement où en sommes-nous ? Comment analysez- vous la situaon désormais ? La situaon est blo- quée poliquement, pas techniquement. Certains criquent les services de la ville, mais cest une erreur ne serait-ce que parce que linfluence des Ser- vices Techniques naugmente quavec la désaffecon des Elus pour la ques- on. Les Services sont compétents et ne sont pas respon- sables des pro- messes des poli- ciens et des pars poliques. Ce qui est remar- quable, cest désor- mais laenon que témoignent certains responsables écono- miques du secteur, leur main tendue vers les préoccupa- ons environnemen- tales locales. Je suis certain quon finira par résoudre les problèmes de polluon du Quin- quis. Certainement, mais quand ? Quand on raisonnera en terme de polique générale de lEau sur la totalité du bassin. Nous avons les tech- niques pour amorr les problèmes liés aux eaux pluviales et à l'usage du foncier. Avec un peu de dé- mocrae locale et une dose de volonté polique, le Quinquis aurait pu faire lobjet dune concertaon exemplaire et effi- cace en termes de résultats. Ce n'est que pare remise. Interview DF Citoyenneté Acve pour le Retour à lEau Pure et lAssainissement du Quinquis 226 chemin du Quinquis, 29000 Quimper Courriel : [email protected] - Site web : hp://carepa.uqea.eu/ Rencontre avec des élèves du lycée agricole du Nivot Le 5 octobre, un groupe délèves, ac- compagné de leurs professeurs, Hélène Lollier et Jacques An- dro, a visité la ferme de Didier et Roger Le Page. À lissue de cee vi- site, les lycéens ont rencontré les anima- teurs de notre asso- ciaon, avec lesquels ils ont pu dialoguer à propos de la problé- maque du Quinquis. Les échanges ont no- tamment porté sur la nécessité de préser- ver la biodiversité sur les espaces ruraux en bordure des zones urbanisées. Le dialogue se pour- suivra par des échanges interacfs via linternet. Résultats de la tombola - Ballade aéronauque : Laurent Le Berre - Laquarelle : J. P. Quimper - Le panier garni : Bernicot - Lot deux vases H&H : Joseph Roze

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du Quinquis

CAREPA

Bulletin d’information

de CAREPA N° 3

Octobre 2016 Infos

Les potins de Gouttelette et Grenouillette

- Dis, Gouttelette, tu as vu tout ce monde sur l’herbette, à la fête de l’eau ? - Ben oui ma grenouil-lette, et toutes ces fa-milles avec leurs en-fants ! - Tu sais, pendant la fête, sur la prairie, j’ai entendu une conversa-tion où un responsable des grenouillères de Quimper coassait : « ne vous plaignez pas , l’eau du Quinquis n’est pas plus sale, ni plus polluée qu’ailleurs ». Tu te rends compte, il est rendu où çuici ! - Gast ! c’est sûr ma gre-nouillette, truitelles et gardons, le ventre en l’air, j’en vois souvent passer. - Tu vois, Gouttelette, à l’entendre, on se de-mande où sont passé les pollueurs.

- C’est pas Dieu possible, il a des ouïes de poisson à la place des yeux ce gars là. - Sûr ! Y voit pas que notre ruisseau prend sa source au pied d’une montagne d’usines, et qu’il entraîne souvent des pollutions, « à l’insu de son plein gré », jus-qu’à l’Odet. - Mais, Gouttelette, le chef des grenouillères, il avait pas promis de changer tout ça ? - Ben si, ma Grenouil-lette, mais faut croire que tout ça c’est que des bulles. Même les veaux morts nés, ils ne veulent plus en en-tendre parler. - Ah, c’est donc pour ça qu’à la fête de l’eau, les échevins se sont fait traiter de menteurs.

Youenn HENRY

« Les évènements […] ont encore démontré qu’il est urgent de traiter et résoudre les cas récurrents de pollution sur le ruisseau du Quinquis. Nous nous engageons à constituer un comité de pilotage dont l’objectif sera le retour à l’état naturel et initial de la qualité des eaux et des sols du Quinquis. […] Le comité aura la charge de résoudre les problèmes liés à l’emplacement et au dimensionnement des bassins de réten-tion, des stations de relevage et de leur équipement. Les tech-niques éprouvées de phyto-épuration peuvent également être étudiées pour alléger le traitement des eaux usées du secteur. Il aura également un rôle stratégique concernant l’aménage-ment (busage, sentier, végétation des rives) du Quinquis. La gestion des eaux pluviales est un facteur de plus en plus dé-terminant : l’artificialisation des terres agricoles est importante dans le secteur, et augmente les effets de l’imperméabilisation des sols. De fortes perturbations sur les eaux et les sols du bas-sin du Quinquis sont prévisibles si une politique d’aménage-ments doux mais multiples n’est pas engagée (fossés, micro-talutage, végétalisation des toitures, récupération et valorisa-tion des eaux pluviales). Le bassin peut devenir un bassin exem-plaire à ce titre, et le pilotage de cette politique un modèle. Un dernier volet concerne l’assainissement des sols impactés. Une étude déterminera la pertinence d’une phyto-dépollution des terrains pollués. Les problèmes dont sont victimes l’ensemble de l’écosystème du Quinquis et ses habitants sont emblématiques d’un manque de concertation entre les différents acteurs et les différents inté-rêts au sein du bassin de vie. Une meilleure écoute, une réelle volonté politique, un autre type de gouvernance sont désormais nécessaires pour sortir d’une impasse environnementale, alors même que techniquement et financièrement, il n’existe aucun obstacle à la bonne résolution des problèmes de pollution. »

Ludovic JOLIVET Campagne électorale, mars 2014, extrait de sa réponse à CAREPA

Osons le Quinquis !

Le billet de la p’tite goutte Une fois n’est pas coutume, nous avons confié l’éditorial de ce nu-méro à M. Jolivet (avec il est vrai un léger différé), car nous ne voyons pas pourquoi ce qu’il nous écrivait en 2014 ne serait plus d’actualité en 2016 ou 2017. Quant à la qualité de l’eau du Quinquis, nous y consacrons en-core quelques feuillets, au risque de radoter, mais la répétition,

surtout quand elle est argumen-tée, reste encore à nos yeux l’une des meilleures vertus péda-gogiques, y compris pour les élus qui n’auraient pas encore eu le temps d’étudier ce dossier. Bonne lecture, et n’hésitez pas à réagir en nous communiquant vos remarques, vos critiques ou vos idées.

Heureusement, nous n’en sommes plus là, mais il reste encore tant à faire.

Dominique Lambert, conseiller municipal, répond à nos questions

Pendant la cam-pagne électorale, la majorité politique Quimpéroise actuelle s’est engagée à pren-dre des mesures techniques et organi-sationnelles pour résoudre le pro-blème. Elle a égale-ment approuvé la charte de l’environ-nement du Quinquis. Une fois l’élection passée, pour ma part, étant à l’époque dans la ma-jorité et délégué à l’énergie et l’environ-nement, j’ai voulu faire appliquer le programme présen-té. Cependant dès la première semaine du mandat, je me suis heurté à un mur. Résultat : le pro-gramme n’a pas été appliqué, la situation perdure.

Quant à qualité de

l’eau, que la majori-té municipale estime de bonne qualité, qu’en pensez-vous ?

Les analyses du cours d’eau qui ont été présentées à la presse, et surtout le traitement politicien qui en a été fait, sont la 2ème étape de ce mandat sur ce sujet : celle du déni. Pourtant, les ana-lyses présentées, en dehors d’un seul indice qui va dans le sens du discours offi-ciel, démontrent toutes des valeurs peu réjouissantes. De plus, elles n’ont pas été faites lors d’un épisode de pollution et on attend toujours une analyse des sols du lit majeur.

La rigueur impose un échantillonnage sur l'ensemble du milieu impacté .

Comment voyez-vous le sujet de la pollution du bassin du Quinquis ?

C'est malheureuse-ment une histoire classique. La problé-matique du bassin de Quinquis est in-trinsèquement liée à l’artificialisation des terres agricoles au-tour des villes. Celle-ci entraîne des dys-fonctionnements des écosystèmes, spécia-lement des milieux aquatiques. Les pol-lutions au Quinquis sont évènemen-tielles, elles ne sont pas continues, et techniquement, on sait les traiter afin de protéger l’environ-nement et les entre-prises rurales qui ont besoin d’un milieu naturel sain.

Politiquement où en sommes-nous ?

Comment analysez-vous la situation désormais ?

La situation est blo-quée politiquement, pas techniquement. Certains critiquent les services de la ville, mais c’est une erreur ne serait-ce que parce que l’influence des Ser-vices Techniques n’augmente qu’avec la désaffection des Elus pour la ques-tion. Les Services sont compétents et ne sont pas respon-sables des pro-messes des politi-ciens et des partis politiques. Ce qui est remar-quable, c’est désor-mais l’attention que témoignent certains responsables écono-miques du secteur, leur main tendue vers les préoccupa-

tions environnemen-tales locales. Je suis certain qu’on finira par résoudre les problèmes de pollution du Quin-quis.

Certainement, mais quand ?

Quand on raisonnera en terme de politique générale de l’Eau sur la totalité du bassin. Nous avons les tech-niques pour amortir les problèmes liés aux eaux pluviales et à l'usage du foncier. Avec un peu de dé-mocratie locale et une dose de volonté politique, le Quinquis aurait pu faire l’objet d’une concertation exemplaire et effi-cace en termes de résultats. Ce n'est que partie remise.

Interview DF

Citoyenneté Active pour le Retour à l’Eau Pure et l’Assainissement du Quinquis 226 chemin du Quinquis, 29000 Quimper

Courriel : [email protected] - Site web : http://carepa.uqea.eu/

Rencontre avec des élèves du lycée agricole du Nivot

Le 5 octobre, un groupe d’élèves, ac-compagné de leurs professeurs, Hélène Lollier et Jacques An-dro, a visité la ferme de Didier et Roger Le Page. À l’issue de cette vi-site, les lycéens ont rencontré les anima-teurs de notre asso-ciation, avec lesquels ils ont pu dialoguer à propos de la problé-matique du Quinquis. Les échanges ont no-tamment porté sur la nécessité de préser-

ver la biodiversité sur les espaces ruraux en bordure des zones urbanisées. Le dialogue se pour-suivra par des échanges interactifs via l’internet.

Résultats de la tombola

- Ballade aéronautique : Laurent Le Berre

- L’aquarelle : J. P. Quimper

- Le panier garni : Bernicot

- Lot deux vases H&H : Joseph Roze

Page 2: CAREPAcarepa.uqea.eu/CAREPA-Images/161012_CAREPA-INFOS_3.pdf- Ah, ’est don pour ça qu’à la fête de l’eau, les éhevins se sont fait traiter de menteurs. Youenn HENRY « Les

Élémenteur, mon cher Watson !

Analyse de l’eau du Quinquis

Nos élus déclarent se baser

sur des analyses pour affirmer

que "l'eau du Quinquis est de

bonne qualité". Ces analyses,

nous les connaissons, nous

les avons étudiées, publiées,

affichées… et commentées.

Nos élus, qui se disent outrés

par nos propos, peuvent-ils en

dire autant ?

À plusieurs reprises, dans nos

publications et outils de com-

munication (CAREPA Infos,

blog, site, Facebook), nous

avons pointé les défauts de

ces analyses. Fréquentes,

mais ponctuelles, ces pollu-

tions sont liées, entre autres,

aux épisodes pluvieux et aux

incidents techniques

(débordement, rupture de

canalisation, pompe en

panne, déversements clan-

destins…). Or les analyses

réalisées sur le Quinquis lui-

même, par le SIVALODET,

ont été faites en période non

critique et sans notre pré-

sence. Malgré cela les ana-

lyses du SIVALODET ont dé-

tecté la présence d’Escheri-

chia coli d'origine porcine. Or il

n'y a aucun élevage de porcs

à proximité. La ville s'est-elle

inquiétée de chercher d'où

elles venaient ? Non bien sûr !

Comment oser parler dans

ces conditions d'une "eau de

bonne qualité" ?

Pour être scientifiquement

incontestables, des analyses

censées évaluer le degré de

pollution du ruisseau devraient

prendre en compte les terrains

avoisinants, qui absorbent les

polluants chimiques et bacté-

riens et les concentrent, alors

que l'eau les entraîne vers

l'Odet, puis vers la mer. Et

c'est justement cette pollution

… aujour-

d’hui, il serait plutôt

enjolivé !

La qualité de l’eau du Quinquis serait tout à fait raisonnable...

Hier, le problème

était

poignant...

per, le traitement des eaux

usées représente 1/6ème du

volume traité au Corniguel.

Lors d’orages ou de forts épi-

sodes pluvieux, il se trans-

forme en torrent mêlé d’eaux

polluées rejoignant l’Odet

après une course de 7 km.

Concilier intérêt économique

et restauration durable du

Quinquis et de son bassin

versant, en faire un cas

d’école, tel est notre objectif.

C’est ce qui, dans le cadre

d’une réelle concertation entre

les associations, les habitants,

les acteurs économiques et

les élus, devrait raisonnable-

ment faire consensus. Mais la

municipalité le veut-elle ?

Répondre par des mensonges

à ceux qu'on accuse de men-

tir, n'est-ce pas la posture

adoptée par les élus ?

Ils n'ont manifestement pas

apprécié la dénonciation de

leurs mensonges, lors de la

Fête de l'Eau, que ce soit à

propos des analyses de l'eau

du Quinquis, réalisées par le

SIVALODET, ou pour le renie-

ment de leurs promesses

électorales.

Il n'empêche, celui qui donne

pour vrai ce qu'il sait être faux

est par définition un menteur.

Élémenteur mon cher Wat-

son !

Sherlock-Holmes

terrestre qui a entraîné la

perte de centaines de veaux

dans l'exploitation de Roger et

Didier LE PAGE. Nos élus ne

veulent plus en entendre par-

ler. Il s’agit pourtant là d’un fait

attesté par des expertises

vétérinaires. Depuis que les

vaches ont quitté ces prairies,

la surmortalité animale a dis-

paru.

Les poissons

Ah les poissons ! Une truite de

30 centimètres aurait été pê-

chée dans le Quinquis. Où ?

Quand ? Nous demandons la

preuve qu'il ne s'agit

pas d'une mise

en scène. Et

même si

cette prise

extraordi-

naire était

avérée et

non tru-

quée, elle

ne prouverait

pas que l'eau

du Quinquis est

de bonne qualité : une

truite est capable de remonter

un ruisseau en très peu de

jours … entre deux épisodes

de pollution, puis de mourir

empoisonnée. Des poissons,

nous en voyons de temps en

temps, surtout des petits (des

gardons, l'espèce la plus ré-

sistante), d'abord frétillants,

puis le ventre en l'air.

A propos de Linéostic

Les élus nous accusent de

"remettre en cause la cons-

truction d'habitations à Linéos-

tic". C'est de la pure intox !

Jamais nous n'avons été op-

posés à ce projet. Mais nous

sommes très vigilants car le

Quinquis se trouve en contre-

bas du futur lotissement et

recevra, quoi qu'on fasse, les

eaux de ruissellement. De

plus, ce qui devait être à l'ori-

gine un "écoquartier" étant

devenu une banale opération

immobilière aussi peu écolo-

gique qu'une autre, nous

avons donc toutes les raisons

de nous méfier.

Alors, qui ment ?

La municipalité actuelle a pris

acte, en connaissance de

cause, de la charte du Quin-

quis et, par là-même, approu-

vé ses 5 objectifs. Parmi ces

objectifs figuraient le creuse-

ment d’un bassin

de rétention,

dont le coût

estimé par

les élus

deman-

derait

vérifica-

tion, et

l’enlève-

ment de la

canalisation

vétuste du lit du

ruisseau. Le poste

de relevage est sous dimen-

sionné et mal situé. Les ex-

perts, même ceux commandi-

tés par l’ancienne municipali-

té, en attestent et préconisent

le creusement d’un bassin de

rétention et l’enlèvement de la

canalisation enfouie du lit du

ruisseau. Cette canalisation,

qui reçoit les eaux usées, dont

certaines d’origines dou-

teuses, a montré ses limites.

Les élus ont ainsi renié leurs

engagements.

Comment qualifier

une telle attitude ?

Le Quinquis n’est pas un ruis-

seau comme les autres. A sa

source, se concentre 80% de

l’activité industrielle de Quim-

Linéostic et le Quinquis

marques ainsi que celles de Roger Le Page dont la con-naissance du terrain et l’inté-rêt à agir ne peuvent être mis en doute y sont consignées. Nous avons lu attentivement le rapport du commissaire enquêteur monsieur Guilla-met. C’est un modèle du genre ! Tout est conforme puisque le pétitionnaire, c'est-à-dire la ville, l’a dit. Et pour-tant ... Une simple visite sur le ter-rain montre à l’évidence que, lors de fortes pluies, une bonne partie des eaux plu-viales ne va pas suivre sage-ment le caniveau qui slalome entre les lots et se retrouver dans le bassin de rétention du lotissement. La ligne droite, étant le plus court che-min d’un point à un autre, la loi sur la gravité s’appliquant pleinement dans ce terrain à forte pente, ces eaux, en par-tie souillées, se retrouveront

La mise en vente des ter-rains a débuté le lundi 12 septembre dernier. Le jeudi 15, Le Télégramme a consa-cré une grande place à ce lotissement, insistant particu-lièrement sur la présence de la ligne à haute tension aé-rienne. Plein feu sur Linéos-tic !

Qu’en pensons-nous ? Nous n’avons rien contre le projet en lui-même. Cepen-dant, il se trouve que le ter-rain, en forte pente, vient lé-cher les rives du Quinquis. Pauvre ruisseau ! il doit déjà supporter les effluents de 80% de l’activité industrielle de Quimper. Quel sera l’im-pact de cet important lotisse-ment en ce qui concerne les eaux pluviales et les eaux usées ? Notre association CAREPA a, évidemment, participé à l’enquête publique. Ses re-

Débordements sur le St Alor

dans le Quinquis, en contre-bas. D’autre part, c’est en-core la canalisation vétuste enfouie dans le lit du ruis-seau qui va recevoir les eaux usées. Elle a déjà lâché à plusieurs reprises. Notre as-sociation a rappelé ses pro-positions pour assurer une remise en état pérenne du ruisseau et du sous bassin versant du Quinquis : - remplacement et déplace-ment hors le lit du ruisseau du collecteur d’eaux usées - réalisation d’un bassin de rétention de 18000 m3 en amont du poste de relevage. - élaboration d’un schéma directeur de traitement et de gestion des eaux du sous bassin versant du Quinquis qui, bien sûr, intégrerait le cas Linéostic au même titre que tous les projets futurs d’urbanisation.

Yves LE BERRE

Visite des installations antipollution chez

Cornouaille enrobés (Eurovia) au Petit Guélen

Le 7 septembre, le directeur de l’entreprise Cornouaille enro-bés, M. Tanguy, accompagné de M. Jean-Guy Le Floch (Armor Lux), nous a fait visiter les nouvelles installations de production d’enrobés, ainsi que les nouvelles installations de traitement des eaux de ruissel-lement. Le système de traitement des eaux et le bassin de rétention sont tout à fait exemplaires et semblent garantir une bonne protection du Quinquis.

Un épisode orageux, survenu le 11 mai dernier, à duré environ 1h avec un débordement du ruisseau sur différentes propriétés.

Durant cette soirée, quelques cli-chés ont été pris (ci-contre) par un riverain, qui peuvent être compa-rés avec les photos déjà prises par le CAREPA lors sa dernière visite. M. Julien Le Dez, du Sivalodet, est venu sur le site, et un rendez-vous est prévu avec la Police de l'Eau, concernant l'élévation illicite de murs par le voisinage.

Par ailleurs, une réflexion sera en-gagée sur un possible bassin de ré-tention, en amont de la fontaine de St-Alor.