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~ F D E R S CO N FI D E N C ES Publication bimestrielle éditée par I’ ASSOCIATION FRANCAISE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ENREGISTREMENT ET DE LA REPRODUCTION SONORES .Section PRISE de SON .Section ETUDES TECHNIQUES .Section AUDIO-VISUEL et CREATION SONORE AFDERS Tel (11 42 59 23 32 6, rue Myrha 75018 PARIS N 040 NO\fEI~IIBRE 1 992 BP 293 75018 PARIS CCP Paris 6511 53 F SOIVHV1AIRE Association sans but lucratif Loi de 1901 Agrément 19252 Editorial 2 PRESIDENTS D’HONNEUR: J.M. Grandemange Georges BATARD Pierre-Jean RADIGUET La diffraction des enceintes 3 Maurice FAVRE M. Favre Electroacoustique 6 PRESIDENT: Didier A. R. SIMON J.M. Grandemange Please Horn 11 SECRETAIRE GENERAL: D.A.R. Simon Henry LANDON L’altération des bandes 13 M. Favre TRESORIER: Claude OLLIVIER L’holophonie 14 J. Chaponnay REDACTION: AFDERS informations 20 Jean-Marie GRANDEMANGE J’achète et je vends 21 TARIFS: L’Assemblée Générale 22 Le numéro: 36 F La tribune de Maurice FAVRE 23 Abonnement 1 an (6 num.l Les programmes 24 France: 160 F Etr. et DOM: 200 F Commission paritaire: AS 68404

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Association Française pour le Développementde i’Enreçistrement et de la Reproduction Sonores

Section «Prise de Son, - Section «EtudetTechniques ~ F DE RSSection «Audio- Visuel et CréationSonorea

CALENDRIER DES SEANCES: CON FID EN C ESLes séances de I’AFDERS ont lieu, sauf exception précisée le cas échéant, au Publication bimestrielle éditée par I’CONSERVATOIRE MUNICIPAL DU 1oèr~0ARRONDISSEMENT, ASSOCIATION FRANCAISE POUR LE DEVELOPPEMENT DE

6, rue Pierre Bullet, PARIS 10ème. L’ENREGISTREMENT ET DE LA REPRODUCTION SONORESAutobus 38 ou 47, Métro Château d’Eau.

.Section PRISE de SON

.Section ETUDES TECHNIQUES

.Section AUDIO-VISUEL et CREATION SONOREo ETUDES TECHNIQUES, à 14 h (président: G. Batardl

• 1 6 janvier 1993: Une chaîne d’exception SONY.

13 février 1 993. AFDERS

Tel (11 42 59 23 3220mars1993: Présentation du DOLBY Surround. 6, rue Myrha 75018 PARIS N040 NO\fEI~IIBRE1 992

BP 293 75018 PARIS• Prochaines séances: avril (ou mai): date à.définir, 05juin 1993. CCP Paris 6511 53 F SOIVHV1AIRE

Association sans but lucratifLoi de 1901Agrément N° 19252

o PRISES DE SON COLLECTIVES, à 14 h (président: J. Chaponnay) Editorial 2PRESIDENTS D’HONNEUR: J.M. Grandemange

23 janvier 1993: Sextette “Louisiane Jazz Band”, Standards. Georges BATARDPierre-Jean RADIGUET La diffraction des enceintes 3Maurice FAVRE M. Favre• 06 mars 1993: Ensemble “Yo Yo”, Variété/Rock. Electroacoustique 6PRESIDENT:

• Prochaines séances: 27 mars 1993, 15 mai 1993, 19 juin 1993. Didier A. R. SIMON J.M. GrandemangePlease Horn 11

SECRETAIRE GENERAL: D.A.R. SimonHenry LANDON L’altérationdes bandes 13

o AUDIO-VISUEL et CREATION SONORE, à 14h (président: M. Favre( M. FavreTRESORIER:

- 09 janvier 1993. Claude OLLIVIER L’holophonie 14J. Chaponnay

REDACTION: AFDERS informations 2006 Février 1993. Jean-Marie GRANDEMANGE J’achète et je vends 21Prochaines séances: 13 mars 1993, 03 avril 1993, 12 juin 1993. TARIFS: L’Assemblée Générale 22

Le numéro: 36 F La tribune de Maurice FAVRE 23Abonnement 1 an (6 num.l Les programmes 24

France: 160 FEtr. et DOM: 200 F

Commission paritaire:AS 68404

Réalisé en Offset par GRAPHIREL Le Directeur:49, rue de la Colonie 75013 PARIS Maurice FAVRE.

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2 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFOERS Confidences N°40, Novembre 1992 23

EditorialLa tribune de Maurice FAVRE

BANDE MAGNETIQUE CONTRE BANDE PERFOREE.

Vous avez sous les yeux le ~ numéro du bulletin “AFDERS Confidences”; il est datédu mois de Novembre et arrive dans vos boites aux lettres.., fin décembre.

Aux membres qui se plaignent de ces retards, ou simplement s’en étonnent, je répondraique pour faire un journal, il faut... des articles, et que pour qu’un journal sorte à temps,il faut que ces articles.., soient disponibles à temps, c’est à dire suffisamment tôtcompte-tenu des délais de saisie, de relecture, d’impression et de distribution, et du faitque les responsables du bulletin, totalement bénévoles, ne peuvent assurer ces tâchesqu’en dehors de leurs heures de travail.

Mais mon objectif n’est pas de plaindre ces pauvres bougres, dont je suis, qui étaient,et restent, totalement libres d’accepter ces tâches ingrates, mais plutôt de vous inciterà nouveau à contribuer à cet effort, si vous souhaitez que votre bulletin vive...

Vous trouverez dans ce numéro le traditionnel appel à candidature pour le prochainrenouvellement statutaire du Conseil d’Administration, qui constituera un des points del’ordre du jour de notre prochaine Assemblée Générale du 30 janvier 1993. Les siègesà renouveler sont ceux des personnes suivantes, qui avaient été élues début 1990:

- Jean BOUCHART,- Claude OLLIVIER,- Claude ISSOULIE,- Jean GERMAIN,

Nous espérons bien sûr que les “sortants” voudront bien continuer leur apostolat, maisceci ne doit pas vous empêcher de faire acte de candidature, ou simplement, par votreparticipation active à cotte Assemblée Générale, d’apporter votre pierre pour que lesactivités de l’Association répondent toujours mieux à vos attentes.

Venez donc proposer vos idées, en sachant toutefois qu’entre l’intention et la réalisation,il y a la réalité, ses lourdeurs, ses impondérables (les disponibilités de salles, parexemple(, mais aussi ses chances et ses opportunités.

Passez d’excellentes fêtes de fin d’année, et revenez-nous en pleine forme en janvier

1993.

J. M. Grandomange.

La perception des phénomènes sonores, ainsi que l’interprétation que nous en fournitnotre cerveau, faït intervenir un tel ensemble de phénomènes psycho-physiologiques etmême culturels, que lorsqu’il s’agit d’évaluer un procédé d’enregistrement et dereproduction sonores, on le confronte avec la source originale constituant “la référence”.

Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’était revendiquée, lors de telles comparaisons,l’impossibilité de distinguer l’original et la copie, et Edison, pour la promotion de sesnouveaux cylindres “Amberol”, s’était lancé en 1915 dans une série de conférences -

démonstrations avec un clarinettiste qu’il enregistrait devant le public...

C’est pourquoi lorsque nous fûmes invités au Studio SOFRESON par Lionel RISLER,spécialiste auquel rien dans le monde du son n’est étranger, pour entendre, sur lemagnifique piano Steinway du studio, la reproduction sur bande de papier perforé d’uneinterprétation du pianiste polonais Ignace PADEREWSKI, nous nous précipitâmes pourune écoute “en direct”. On sait en effet, que ces appareils - Duo-Art, Ampico -

commandent directement les touches d’un piano en restituant toutes les caractéristiquesdu jeu, expression comprise.

Nous nous installâmes confortablement comme en concert, à une dizaine de mètres dupiano, et, au-delà de la prestation artistique de l’artiste défunt, appréciâmes l’étonnanterestitution fournie par le Duo-Art.

C’est alors que Lionel RISLER nous entraîna dans la cabine d’enregistrement, où, sur lesbelles enceintes AESD de référence, il nous fit entendre l’enregistrement sur DAT de ceque nous venions d’entendre...

Or - et c’est là la surprise - l’enregistrement magnétique, effectué avec un couple deSCHOEPS judicieusement placés, était meilleur que l’audition originale du piano! Qualitédu son, nuances, phrasé, émotion même, tout était plus sensible...

Une nouvelle écoute du piano “en direct” nous confirma dans notre opinion.

Interpréter ces observations n’est pas simple. Si l’on écarte le problème des niveauxsonores comparés entre écoute directe et restitution sur bande, on peut noter qu’unparamètre différent est constitué par la distance de captation sonore, différente entrel’emplacement de l’auditeur et celui du couple de microphones. Mais il semble aussi àprendre en considération nos habitudes d’écoute, où la proportion des auditions directesen concert est réduite devant les reproductions électro-acoustiques de type Hi-Fi. II s’agitde deux types d’écoute différents: l’un correspond à une image naturelle, l’autre à lanature “filtrée à travers un tempérament”, celui du preneur de son...

Doit-on choisir entre les deux écoles ?Maurice FAVRE.

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22 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 3

L’ASSEMBLEE GENERALE LA DIFFRACTION ACOUSTIQUE DES ENCEINTES:UN PROCEDE PRATIQUE DE CORRECTION

Cherlel Sociétaire et Ami(eI

Nous vous invitons à participer â“L’ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE”, qui se tiendra au L ‘immense majorité des enceintes acoustiques se présente sous la forme d’un

parallélépipède, avec une face avant sur laquelle débouchent une pluralité de haut-CONSERVATOIRE MUNICIPAL DU

10èm, ARRONDISSEMENT parleurs; cette face forme des angles avec les faces latérales de l’enceinte, et les lois de

6, rue Pierre Bullet, PARIS 1 ~ la propagation d’une onde acoustique montrent qu’une énergie parasite est émise auAutobus 38 ou 47, Métro Château d’eau niveau de ces angles, qui vients’ajouteràl’énergieprincipale émise parles haut-parleurs.

• Comment s’opposer à ce phénomène néfaste de la diffraction?LE SAMEDI 30 JANVIER 1993, à 14h

L’ordre du jour comprend: LES ANGLES, VOILA L’ENNEMI

11 Rapport moral et Rapport financier, La diffraction est un phénomène connu et exploité depuis le milieu du 19

èm0 siècle dansle domaine de la propagation de la lumière; mais alors que les longueurs d’onde y sont2) Renouvellement statutaire d’un tiers des Membres du Conseil d’Adminïstration,comprises entre 0,4 et 0,8 millièmes de millimètres, il s’agit, dans le cas du son, de

3) Questions diverses, longueurs d’onde comprises entre 1,5cm et 15 mètres environ. L’étude de la diffractionacoustique à partir de la diffraction lumineuse s’en est trouvée difficile, par suite du

Les Membres désireux de faire partie du Conseil d’Administration sont priés d’adresser faible nombre de longueurs d’onde mis en oeuvre dans les baffles de dimensions

leur candidature au Siège dès maintenant, usuelles.

On avait cependant, depuis quelques années, pris conscience du phénomène dans laconception des enceintes, et on proposa progressivement des structures aux arêtes

Nous comptons sur votre présence, mais en cas d’impossibilité, nous vous prions d’angle arrondies, ou encore des baffles en prisme à base triangulaire dont les haut-instamment de retourner à notre siège le pouvoir ci-dessous, ou sa photocopie, parleurs de médium et d’aigués occupaient une étroite bande verticale. II fallait proscrirementionnant le nom de la personne, Membre de I’AFDERS, qui vous représentera. toute arête vive en bordure de la face avant.

Et, à ce sujet, on ne peut que s’émerveiller du coup de génie de l’ingénieur acousticienASSEMBLEE GENERALE DU 30JANVIER 1993 Joseph Léon, qui, il y a plus de trente ans, avait choisi pour ses enceintes la forme

parfaite d’une sphère; ses célèbres “boules”, où les haut-parleurs étaient montés en

Nom: Prénom: Carte AFDERS N°: affleurement, ne présentaient évidemment aucun angle, et par conséquent aucun risquede diffraction!

Adresse:Le montage en affleurement est important, car sinon, les rebords extérieurs du haut-parleur de graves, ainsi que la cavité que constitue son cône, peuvent créer des

Donne pouvoir à M. ou à défaut à M. phénomènes de diffraction â partir des reproducteurs d’aigués et de médium montés surla même face avant.

à l’effet de me représenter à cette Assemblée Générale, à prendre en mes lieu et place lesdécisions qu’il jugera utiles sur les questions inscrites à l’ordre du jour.

UN ANNEAU DE MOUSSE DE PLASTIQUEN.B~:Faire précéder la signature de la mention “Bon pour Pouvoir”

Le: II faudrait mettre un “cordon sanitaire” pour endiguer la tendance au médium et à l’aiguSignature: à s’étaler latéralement sur la face avant...

________________________________________________ C’est ce qu’a essayé de faire l’audiophile américain Richard KAUFMAN, en entourant lehaut-parleur médium-aigu de son “deux-voies”, suivant la figure 1, d’un anneau fermé

Tél: 11) 42 59 23 32 6, rue Myrha 75 018 PARIS Adr. post.: BP 293 75018 PARIS en mousse de plastique (garniture d’étanchéité auto-adhésive pour porte).CCP Paris 6511 53F Association sans but lucratif - Loi de 1901 Agrément N°19252

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4 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 21

li a aussitôt observé deux résultats heureux:- l’un concernant la parfaite “propreté” du signal, jusque là taxé, à l’écoute, d’un aiguun peu trop présent, malgré une linéarité irréprochable mesurée dans l’axe,- l’autre concernant un rendu amélioré du local d’écoute, moins excité par un faisceaudoté de moins de diffraction.

Mais il fallait aller plus loin: traiter la totalité de la face avant!

LE MELANGE DES FAISCEAUX

On sait en effet que, dans les systèmes multi-voies, on se préoccupe essentiellement duraccordement dans la bande, dans deux domaines: d’une part, celui des fréquences (lesfiltres) et d’autre part celui des mises en phase impulsionnelles (les décalagesgêométriques). Mais il ne semble pas qu’on s’intéresse à un troisième domaine, celui dumélange acoustique des faisceaux, et son comportement aux fréquences de transition...

Car il y a co-habitation dans l’espace, des faisceaux sonores devant le panneau avantde l’enceinte. Si les faisceaux médium et aigu étaient bien focalisés, il y aurait peud’interférences aux fréquences de transition, mais il y a, hélas, ces maudits phénomènesde diffraction qui, en grandeur et en direction, ruinent toute indépendance des faisceauxrespectifs émis.

D’où la décision, représentée figure 2, de revêtir la face avant dans son entier, avec unfeutre d’ameublement - pour murs par exemple -, de 10 à 1 Smm d’épaisseur, fixé avecune bande de toile adhésive double-face.

On obtient alors le succès complet.

Du côté de la qualité de reproduction, Richard KAUFMAN, en véritable audiophile,constate une “clarté liquide”, remplaçant la “clarté sèche” originale; dans le haut-médium, le son, précis mais un peu dur, est remplacé par un son plus doux et naturel.

Un autre bênéfice, frappant, est celui de la précision de l’image stéréophonique,particulièrement marquante lorsqu’on s’écarte de l’axe médian entre les haut-parleurs;ce qui s’explique aisément si l’on songe que le faisceau émis par un haut-parleur n’estplus souillé par un entourage de vibrations latérales parasites dues aux phénomènes dediffraction des bords de la face avant de l’enceinte.

CONCLUSION

Devant de tels témoignages, une visite aux marchands de tapis et aux marchands decouleurs s’impose; les matériaux sont quasiment gratuits, et le temps passé pour lespassionnants essais l’est totalement. Le seul mot d’ordre à respecter est: “Mort à ladiffraction

EN ECHO...

Pour se remémorer un certain nombre de vérités et ne pas se laisser abuser par lapublicité, un article utile “Hi-Fi, Vidéo: Unités trompeuses” dans le numéro de septembre1992 de Sciences et vie. Ce même numéro comporte un article sur “Le tourne-disqueà fibre optique” sous la plume de R. Bellone, résumant les travaux qui ont conduit audéveloppement d’une platine à fibre optique capable de lire les disques (noirs) les plusvieux et les plus mal en point.

L’HISTOIRE DE L’ACCORDEON EN COMPACT-DISC

H. L.

C’est une véritable “Somme” qu’a produite la Discothèque des Halles, sous le titre“Accordéon”, un coffret de 2 disques, en une conception et réalisation dues à DidierROUSSIN et Noél HERVE.

Cet instrument, souvent mal-aimé parce que mal connu, fait ici l’objet d’un parcoursétendu, de 1913 à 1941, qui permet de suivre l’évolution des styles et des timbres àl’intérieur du cadre du Musette.

Le coffret (Ref. DH 002 CD) est accompagné d’un important livret illustré de 32 pages,et la qualité des transcriptions, dues à notre ami Lionel RISLER, à partird’enregistrements souvent anciens ou dégradés, est exceptionnelle.

Un coffret à acquérir - ou à offrir - d’urgence...

Recherche:

J’achèteet je vends.,,

Couple micros SCHOEPS CMT 30 (ORTF) Cardio/Omni.Faire offre à M. Pierre LAMPE, 8 rue Léon Rudent, 59310 ORCHIESTel: 20 61 84 66

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Maurice FAVRE.

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20 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 5

AFDERS informations

LE SERVICE APRES-VENTE REVOX CHEZ PRO-VOICE

On sait qu’il était effectué chez REVOX, rue Marbeuf, de façon légendaire, depuis delongues années; mais tout évolue, et ce S.A.V. est maintenant assuré par les Ets “PRO-VOICE”, dont le gérant, bien connu des membres de I’AFDERS, est Philippe BEUVELET,précédemment chez REVOX où il assumait les mêmes fonctions.

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, le délai des réparations n’excédera pas 48h,après acceptation téléphonique et dépôt du matériel; et de plus, il y a un parking privé...

PRO-VOICE 1, rue Nollet 75017 PARISTel: 43 87 81 10. M. F.

RESONANCES

ASSOCIATION LOI 1901. Le catalogue de “Résonances” comporte aujourd’hui plus de1 50 titres. Au cours de nombreux déplacements, nous avons enregistré des interventionsmarquantes apportant un éclairage sur une nouvelle approche du monde et de nousmêmes. Des chercheurs, écrivains, thérapeutes, bâtisseurs préparent les décennies àvenir. Nous nous en faisons l’écho.

Catalogue des conférences disponibles sur simple courrier: 8, rue Léon Rudent - 59310ORCHIES, Tel: 20 61 84 66 - Répondeur: 20 64 85 10.

P. L.

UNE PRESENTATION DU DOLBY SURROUND A L’AFDERS

C’est la date du 20 mars 1993 qui a été retenue pour cette présentation par la sociétéBEYER DYNAMIC.

De création récente, cette firme est animée par Marco VIFIAN et Nicolas GIDDINS,personnalités connues de longue date du monde de l’Electro-Acoustique, et,évidemment, de I’AFDERS.

Etablie 7, rue Labie, dans le 1 ~ BEYER DYNAMIC diffuse principalement trois famillesde produits intéressants:

- BEYER (microphones, casques, pieds, accessoires),- Ensemble des productions DOLBY, notamment le SR-D,- LEXICON et ses systèmes d’effets.

Dôme

mousse de plastique

Fig.1

feutre

Fig.2

Rendez-vous à I’AFDERS en 1993..M. F.

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6 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 19

COMPRENDREL’ELECTROACOUSl]QUE (19)

Après un intermèdeconsacré notamment aux fonctions de transfert susceptibles dereprésenter le comportement des haut-parleurs et enceintes acoustiques, ce qui nous aconduit à introduire quelques notions de filtrage, II me semble utile de reprendre le coursde notre progression à partir du point où nous en étions restés dans le N°28, c’est à direaux premiers développements sur la réponse des enceintes Bass-Refiex, à résonateur età charge symétrique.

Résumons-nous:

- Dans le grave, le HP est un oscillateur dont le comportement est celui d’un filtrepasse-haut à -12 dB/octave.

- Le HP en charge close a strictement le même comportement, à l’exception du faitque l’élasticité de l’air enfermé dans l’enceinte s’ajoute à celle de la suspensiondu HP, et se traduit par une augmentation de la fréquence de résonance du HP etpar une augmentation du facteur de qualité global Q.

- L’enceinte à évent est un résonateur , /

de Helmholtz (figure 1), dont le ~ ~ I’Ccomportement est celui d’un filtrepasse-bande à - 12 dB/octave. Troisutilisations de ce résonateur sontpossibles:

Le résonateur interne:

La réaction du résonateur à l’arrière du HPconduit à un freinage du HP à la fréquencede résonance du résonateur. En choisissantconvenablement ces fréquences, il sera doncpossible de corriger les bosses susceptiblesd’apparaître dans la courbe de réponse duHP. On utilise ici la réponse du HP seul, telle que modifiée par le résonateur. A part letrou dans la courbe de réponse (qui n’a d’intérêt que si elle est destinée à compenser unebosse...), la réponse est celle d’une enceinte close avec une coupure à - 12 dB/octave.

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Figure 2: Enceinte à résonateur interne.

Dans ma campagne de retour aux “sources’, la solution imaginée à partir de deuxcouples microphoniques associés devait donc m’assurer un surcroît d’informationsstructurantes propres à reconstituer les mille et un détails passés “sous silence” lorsd’écoutes stéréophoniques. Ainsi restaurées, ces informations (et micro-informations)contribueraient-elles à rendre plus signifiant, “vu” de l’observateur, le contenu généralde I’ “image” sonore recomposée.

A l’image traditionnelle s’en substituerait une autre plus contrastée, mieuxdétourée, riche de ce complément indispensable d’informations nouvellement introduitesdans le champ de conscience de l’observateur, “l’auditeur-interprète”. La palette sonoreainsi plus nuancée “d’ombres” et de “lumières” renseignerait celui-ci désormais mieuxqu’auparavant, sur les caractéristiques acoustiques du lieu (ouvert ou fermé) de la prisede son. Elle lui suggèrerait avec plus d’acuité la spécificité des sources présentes en celieu, leur place ou leur évolution dans l’espace. Cette palette lui révélerait, enfin, lefourmillement, naguère insoupçonné, des micro-sources constitutives d’une enveloppesonore vivante.

Là, il n’est pas inutile de rappeler, dans le “concert” des ondes incidentes et ondesréfléchies et autres phénomènes secondaires concomitants, que la part des ondes deréflexion représente en moyenne 90% (d’après les études du Dr. Amar G. Bose( del’énergie sonore totale dissipée en un lieu semi-réverbérant. Or c’est de ces ondes deréflexion, de première génération4 notamment, en relation d’intensité et de déphasageavec les premières, que dépend grandement notre expérience cognitive des formes, dela perspective et de l’atmosphère générale du lieu. D’où l’intérêt d’exploiter de manièreoptimale, à mon avis, cette énergie de rayonnement de l’informatïon. Consubstantielleà l’énergie de rayonnement direct, elle contribue à transcrire en proportion nonnégligeable l’intégralité des données de la réalité, à partir desquelles s’édifie notresentiment propre du relief sonore.

De ce fait, l’écoute stéréophonique, située à mi-chemin entre la monophonie etl’holophonie, ne peut encore satisfaire pleinement notre intime besoin d’éprouver l’impactvrai de l’audition en direct. Nous le savons, dans ce mode de reproduction réducteurd’espace, la reconnaissance d’un événement limité à un plan est tributaire de latechnique en usage. Le champ sonore s’organise horizontalement, comme il a été décritplus avant, où les dimensions profondeur et largeursont les seules génératrices de l’effetde perspective. En repoussant les frontières, en introduisant dans le système le mode dereproduction anaphonique, complément obligé pour une réhabilitation de la hauteur, lechamp sonore se développe alors selon les conditions requises, qui conduisent à larestauration de l’espace tridimensionnel.

J. CHAPONNAY.

~: Ces ondes de réflexion immédiate (primairel tendent à fusionner avec les ondesd’incidence pour constituer un tout subjectivement cohérent livré â notre interprétation.

(e.’~eni’ ‘-yn~cs.~’aad.~26~‘ni.

Figure 1: Le résonateur de Helmholtz.

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AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 7

L’enceinte à charge symétrique:La deuxième possibilité est de n’utiliser que la réponse du résonateur, le HP étantrefermé â l’arrière par une enceinte close. L’enceinte est dite à charge symétrique, parceque le HP est chargé sur ses deux faces. Elle n’est pas totalement symétrique, puisquenous avons un volume clos d’un côté et un résonateur de Helmholtz de l’autre.

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Figure 3: Enceinte à charge symétrique.

La charge symétrique se comportera comme un filtre passe-bande à - 12 dB/octave.Nous verrons que son optimisation passera par une optimisation indépendante des deuxvolumes, selon la logique suivante:1) Dans un premier temps, compte-tenu de la réponse souhaitée du résonateur

(rendement, bande passante), choisir la combinaison Volume V1

I Volume del’évent I caractéristiques souhaitées de l’excitateur théorique.

2) Dans un deuxième temps, définition du Volume V2

, compte-tenu descaractéristiques du HP réel choisi, de sorte que le HP réel, chargé par le volumeV

2, ait les caractéristiques recherchées pour l’excitateur théorique visé en 1). Bien

entendu, il reste souhaitable d’aboutir à des réactions de l’air sur les deux facesde la membrane aussi équilibrées que possible.

Il est donc bien clair que les deux volumes ne seront pas nécessairement symétriques.

L’enceinte Bass-Reflex:

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Figure 4: Enceinte Bass-Reflex.

AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992

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8 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 17

Ici, nous utilisons la somme des réponses du HP et du résonateur. A la résonance, cesréponses se renforcent, en dessous, les réponses auront tendance à être en oppositionde phase et à s’annuler: la chute de la réponse sera alors plus rapide, à - 24 dB/octave.L’enceinte à radiateur passif sera traitée de la même manïère, N grammes de membranese comportant comme N grammes d’air, la différence étant essentiellement liée au termed’élasticité et d’amortissement de la suspension du passif, qui introduit un paramètresupplémentaire.

Dans le numéro 28, nous avions donné les expressions générales du mouvement du HP,du résonateur et de leur combinaison et avions illustré ces expressions dans un cas defigure simplificateur:- Fréquence de résonance du résonateur égale à celle du HP,- Volume de caisse égal au volume d’air équivalent du HP,- Amortissement propre à l’enceinte nul (c’est à dire ~b infini).

Nous avions alors retrouvé des expressions publiées à la fin des années 50 par Novak.Depuis, j’ai retrouvé l’article d’origine dans l’excellente anthologie publiée par I’AES(Volume 1, page 47 à 55). L’auteur utilise les circuits électriques équivalents (cf. ACN°33). Désolé, mais je continuerai à raisonner en mécanicien, ne serait-ce que pour biencomprendre la signification de ces circuits équivalents.

Les hypothèses rappelées ci-dessus sont très limitatives. Il n’y a aucune raison de selimiter à celles-ci. En ce qui concerne les sources d’amortissement jusqu’ici négligées,il nous faudra considérer successivement les fuites diverses dues à une étanchéitéimparfaite de la caisse et de la membrane du HP, l’absorption par le matériau amortissantéventuellement placé dans l’enceinte, et enfin les effets de frottement dans l’évent (oud’un éventuel matériau amortissant placé dans l’évent, ou encore de l’amortissementd’un HP passif). Nous devons donc reprendre nos expressions et les généraliser, puisnous éliminerons les termes négligeables pour retrouver les expressions de la littérature.

Le “facteur de qualité” ou amortissement global de l’enceinte résulte d’une combinaisondes différentes sources d’amortissement évoquées ci-dessus. Quoique grand (devantcelui du HP), ce facteur de qualité ne sera pas infini. Les différents auteurs s’accordentà dire que, pour une caisse bien réalisée, le ~b global de l’enceinte est de l’ordre de 5 à10 17 étant généralement retenu). Passons en revue l’effet des différents facteursd’amortissement:

Partons de la représentation du HP placédans une enceinte bass-reflex non amortie:M1 est la masse du HP (et de l’air entraînépar lui), k1 est la raideur de la suspension, C

1est l’amortisseur représentantl’amortissement électrique et mécanique, K

3est la raideur (l’élasticité) de l’air enfermédans l’enceinte, m4, la masse de l’air dansl’évent (vous comprendrez tout à l’heure lepourquoi de ces indices).

est maximale. Or, plus la structure d’un système s’ordonne, plus il parait cohérent, riched’informations reconnaissables et, par conséquent, mieux il est identifiable. Il l’est toutà fait, en holophonie, lorsqu’il présente une organisation informationnelle capable dedégager une structure spatio-temporelle en accord avec nos facultés de discriminationauditive: l’entropie est alors minimale.

Ainsi, l’entropie mesurerait non seulement un certain désordre structure) mais,corrélativement, via l’information, notre état de connaissance de l’image d’unestructure

2. Elle mesurerait, en l’occurrence, notre ignorance sur les informations laissées

pour compte en stéréophonie, structures fines et élémentaires alors indifférenciées quiparticipent, elles aussi, à l’intelligibilité du message reçu d’ordinaire.

Tel était, en somme, l’objectif de ma motivation: obtenir, après accumulationoptimale d’informations, une image structurelle la mieux représentative de l’espacesonore originel dans ses manifestations les plus variées et les plus discrètes.

Hormis les quatre applications précédentes, la théorie généralisante s’étendrait,évidemment, à toutes formes de configurations autres et plus complexes, telles cellesfaisant appel à la méthode de prise de son dite multi-micros, pratique devenue désormaiscourante. Poursuivant ma logique, j’en conclus qu’en augmentant graduellement lenombre des références de capture d’un système de prise de son, en élevant parconséquent sa capacité d’exploration acoustique, s’étendrait corrélativement son pouvoirde séparation informationnel. Cette aptitude progressive du système à débusquerl’information utile la plus ténue induirait, finalement, un accroissement du degré derésolution de l’image sonore à reproduire, (‘enchaînement causal étant le suivant:

Capacité d’exploration ---> Pouvoir de séparation ---> Degré de résolution.

Il est à noter que la philosophie adoptée du plan microphonique frontal, système decapture volontairement limité à quatre transducteurs, nous retranche de la pratique quiconsiste à multiplier et répartir (parfois de manière intempestive) hors de ce plan, despoints de capture dans l’espace exploré. En effet, une telle application relève plus de larecréation ou de la création pure que de la recherche d’une transcription réaliste dumessage sonore. L’expérience confirme que cette pratique de l’esthétique musicale,lorsqu’elle donne dans la démesure, aboutit inéluctablement à un morcellement, à unedéstructuration en un sens de l’espace vivant (cas extrême: l’effet de balle de ping-pong(. Elle se traduit au niveau du message traité par une modification partielle, voiretotale, justifiée3 ou recherchée, de l’empreinte du lieu de la prise de son. De ce fait, lesrésultats obtenus, plus ou moins discutables, présentent un contenu sonore évidemmentsouvent éloigné de ce que nous avons coutume d’entendre dans notre milieu naturel; cequi n’est pas mon objectif, ici.

2: L’exercice du puzzle fournit un exemple type d’organisation progressive d’un

système. L’image supposée accède à l’intelligibilité une fois réalisé l’assemblage des piècesqui la composent, Soit autant d’informations apparentées, présentées en vrac à l’origine.

~: Certaines salles de concert ou lieux de culte comportent une acoustique qui se prêtemal au déferlement sonore des grandes masses orchestrales. Les réverbérationsintempestives qu’elle introduit nuit à l’intelligibilité du message musical qu’il fautsauvegarder à l’enregistrement, moyennant l’emploi de méthodes de prise de son plus oumoins complexes auxquelles il est fait allusion.Figure 5: Enceinte non amortie.

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16 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 9

Cette configuration (fig. lOc) suppose que le système de capture possède un mêmepouvoir séparateur que le précédent. A la reproduction, la cerveau tendrait à réorganiser,de même en partie, mais de gauche à droite, la scène sonore reconnue structurée suivantune perspective bidimensionnelle. L’image résultante sera aussi classée moyennerésolution.

- EN HOLOPHONIE:

microphone arrangement flux informationslimage

MlR11R2R1IR3R1/R4

f)R1IR2)f(R1IR3)f(R1IR4)

M2R2/R3R2/R4R2IR1

f)R21R3)f(R2IR4)f(R2IR1)

M3R3/R4R3IR1R3/R2

f(R31R4)f(R3IR1(f(R31R2)

M4R4/R1R4/R2R41R3

f)R4IR1)f(R41R2)f(R4/R3)

Cette configuration (fig. bd), enfin, suppose que le système de capture possède unpouvoir séparateur optimum des informations en question. A la reproduction, le cerveaujouirait d’une disponibilité qui lui autoriserait une participation libre et entière à la scènesonore, désormais reconnue structurée selon une perspective tridimensionnelle. L’imagerésultante, dans ce dernier cas de figure, sera classée haute résolution.

A l’analyse, il parait clair que chacune de ces quatre configurations peut êtreconsidérée, en soi, comme un système de structure informationnelle défini et limité parla technique mise en oeuvre. Chacune d’elles peut être aussi théorIquement envisagéecomme l’une des quatre phases d’évolution d’un seul et même système, de plus en plusélaboré. Ce processus orienté vers la complexification m’évoqua un concept, l’entropie,quantité mathématique qui mesure l’état de désordre d’un système, ou le manqued’informations disponibles sur celui-ci. Rappelons qu’à chaque étape d’organisationinterne d’un système correspond un désordre relatif de l’ensemble de ses composantsélémentaires, état intermédiaire d’un processus de complexification (assorti d’unedissipation d’énergie de transformation) du système en voie d’équilibr&.

Dans notre cas, en monophonie, celui-ci présente un contenu global (informationsd’identification et de spatialisation en rapport subtil) incomplètement structuré et doncinsuffisamment signifiant au regard de nos multiples repères spatio-temporels: l’entropie

1: Primitivement homogène et chaotique, sans consistance, il se manifestera au niveaumacroscopique, donc de manière observable, en fin de période entropique, selon unordonnancement potentiellement déterminé, spécifique de sa structure.

Comment représenter les fuites? Imaginez que vous disposiez d’une pompe àvélo un peu défectueuse. Les fuites feront qu’une partie seulement de la poussée quevous exercez conduira à comprimer l’air à l’intérieur de la pompe. Tout se passe donccomme si nous avions un amortisseur en série avec le ressort représentant la raideur del’air dans l’enceinte. Pour représenter les fuites dans l’enceinte, nous ajouterons doncun amortisseur C2 entre le HP et le ressort k3 dans la figure 5. C2 sera bien sûr trèsgrand, sinon l’enceinte serait une véritable passoire.

• S’il y a amortissement dans l’enceinte, fonction de la compression de l’air, il fautimaginer un amortisseur C3 en parallèle avec le ressort k3 représentant l’élasticité de l’airdans l’enceinte.

• S’il y a amortissement dans l’évent, nous ajouterons de même un amortisseurC4 entre la masse de l’évent et l’enceinte. Dans le cas d’un HP passif, nous ajouteronsune raideur de suspension k4 en parallèle.

On obtient alors le schéma mécanique complet de la figure 6 ci-après:

Quel est maintenant le schémaélectrique équivalent à ce schémamécanique? Rappelons-nous de cequi a été dit dans le N°33: dansl’analogie force-tension, la pluscouramment utilisée, la forceexercée par le courant dans labobine sera représentée par unetension, et les élémentsmécanique en série serontreprésentés par des élémentsélectriques en parallèle, et vice-versa.Observons donc notre figure 6:Nous voyons quatre ensembles ensérie: - le HP,

- les fuites,- l’air dans l’enceinte,- l’évent (ou le passif).

Figure 6: Schéma mécanique complet.

Le schéma électrique équivalent comportera donc quatre branches en parallèle, une pourchaque sous-ensemble. Au sein de chacun de ces sous-ensemble, les élémentsmécaniques (masse, raideur, amortissement, force) sont en parallèle; leur équivalentélectrique sera donc des éléments en série:- Pour le HP, on trouvera en série un terme représentant la force, un autre

représentant la masse, un autre représentant la compliance, et enfin deuxamortissements, l’un êlectrique, l’autre mécanique,

- Pour les fuites, un seul terme, d’amortissement,- Pour l’air dans l’enceinte, deux termes, l’un représentant l’élasticité de l’air, l’autre

l’amortissement,- Pour l’évent, deux termes, la masse, et l’amortissement, plus un troisième

représentant la compliance de la suspension, dans le cas d’un passif.Noter que l’on pourrait compléter les schémas en représentant de la même manière lesparois mal amorties de l’enceinte comme des oscillateurs masselressort sollicités enparallèle à l’évent. La contribution des parois pourrait alors s’avérer non négligeable.

k41 IC3

-IC4(4) (3) I (2)

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10 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 15

Tout ceci nous conduit au schéma équivalent complet ci-après, que vous retrouverezdans les revues spécialisées:

On notera que tous les termes à la gauche du pointillé demeurent dans le cas del’enceinte close. La résistance de fuite est généralement confondue avec la résistanced’absorption de l’enceinte dans les schémas équivalents publiés pour l’enceinte close.

Certains des termes d’amortissement sont prépondérants devant d’autres. R.H. SmaIIIJAES, Vol. 1, pp. 316-3251 indique que le facteur de qualité associé au frottement dansl’èvent (Qq, pour “port”) est de l’ordre de 50 à 100 (20 dans le cas d’un évent amorti),celui associé à l’enceinte lQ~,pour “absorption”) est du même ordre 130-80), alors quecelui associé aux fuites 1O-L’ pour “leak”), particulièrement celles dues au HP lui-même,est de l’ordre de 5 à 20, et donc prépondérant devant les deux autres (plus le facteur dequalité est élevé, plus l’amortissement est faible). En pratique, les auteur globalisent lestermes d’amortissement en prenant un facteur de qualité global 0

b pour l’enceinte égalà:

1/Qb = 1IQ~+ l/Q~ +110

L’

On aboutit ainsi à des schémas équivalents simplifiés par rapport à celui de la figure 7.

Pour trouver l’expression de la réponse du HP et de l’évent dans ces conditions, il nousreste à exprimer des évidences que nous commençons maintenant â bien connaître:1) F = m.y, exprimant que l’accélération (proportionnelle au niveau sonore) est égale

à la force appliquée, divisée par la masse,2) Egalité des actions et réactions aux points A, B, et C de la figure 6, traduite par

le fait que la tension entre les points A et B du schéma 7 sont égales pour toutesles branches qui s’y rejoignent.

Ces deux considérations nous conduisent aux équations différentielles gouvernant lemouvement du HP et de l’évent (ou du passif). Rendez-vous au prochain numéro.

J.M. GRANDEMANGE.

tendrait à réorganiser partiellement, de bas en haut, la scène sonore reconnue structuréedans une perspective bidimensionnelle. L’image résultante, ici, sera classée moyennerésolution.

y RO y

\R2

~“ T O/$2\

Ftg. ~1Oa. Fig. lob

/12 -~

/Mf~. RI

y,

Fig. lOc. Fig. bd.

/R1

j

M,

©

X

- EN ANAPHONIE:

microphone arrangement flux d’informations/image

Ml Rl/R2 f(R1/R2)M2 R2/M1 f(R2/Rl)

‘mo~’sedu. HP comp&~e A

AN~LOê!ES~Fo’~e.~b~Ttbùm~= ~ndto.,ic.~.

CApa.riLe.CosM~oie f tt~ntm~.~toi5

i5

t’t’~c5..

comp&4~~1a

(c.a~du. HPpasoiÇ)

d~nb~e’~’n-bt

Figure 7: Schéma électrique équivalent au schéma mécanique de la figure 6.

R2o

Ri

y,R4

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14 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 11

L’HOLOPHONIE (3)

Dans notre précédent numéro, nous avons indiqué en quoi le quantitatif, apportépar la multiplicité des capteurs microphoniques, pouvait porter en germe le qualitatif. Au-delà de cette combinatoire de structures à complexité croissante, je souhaite maintenantintroduire les concepts de degré de résolution d’un champ acoustique, et de pouvoir deséparation des informations d’un système microphonique, celui-ci déterminant celui-là.L’idée, au reste, inclinerait à réconcilier les deux notions complémentaires signalées plushaut, et souvent comprises, par certains, sans lien direct: le qualitatif (le but), de l’ordredu subjectif, et le quantitatif (le moyen), de l’ordre de l’objectif.

Pourvu que ce genre d’investigation, purement spéculative au demeurant, tienneau regard de la réalité physique, je convi ns d’assortir à la notion d’arrangement(évoquée dans le précédent numéro), la notion de famille (ou groupe) d’informations.

Chaque microphone, nous l’avons vu, en relation privilégiée avec la région qu’iloccupe, n’est pas moins concerné par les régions avoisinantes qu’il prend obligatoi-rement en compte. Dans cette hypothèse, toute région R de l’espace sonore E fourniraà chacun des microphones M, la famille d’informations qui l’actualise comme “imagesingulière” du contenu sonore global. Telle région sera, par conséquent, identifiée etsituée par rapport aux autres. En d’autres termes, depuis sa position particulière dansl’espace, te) microphone donnera de ce contenu global une image sonore nécessairementcomplémentaire de celles focalisées par les autres capteurs, en vue d’une recompositionultérieure de l’image entière; question de point de vue )

Dès lors, en conjuguant points de capture M et régions R, nous obtiendrons,suivant une permutation circulaire, aux différents points du système microphonique, pourun flux d ‘informationslimages recueilli, les correspondances suivantes:

- EN MONOPHONIE:

microphone

[,~ MO

arrangement flux informationslimage

RO f(RO)

Cette configuration (fig. bOa) suppose que le système de capture possède un pouvoirséparateur nu) des informations spatio-temporelles (déphasages). A la reproduction, lecerveau tendrait à réorganiser intégralement, à partir d’une perspective imaginaireprésupposée, la scène sonore reconnue comme astructurée, unidimensionnelle. L’imagerésultante, dans ce premier cas, sera classée basse résolution.

- EN STEREOPHONIE:

microphone arrangement flux informationslimage

Ml R1IR2 f(R1IR2)M2 R2/R1 f)R2IR1)

Cette configuration (fig. bOb) suppose que le système de capture possède un pouvoirséparateur minimum des informations spatio-temporelles. A la reproduction, le cerveau

PLEASE HORN

L’inde est souvent évoquée à travers les couleurs vives des étalages de tissus, d’épiceset de ses paysages multiples, ou encore parle-t-on des effluves diverses envoûtantes ourepoussantes qu’on y rencontre, mais on parle peu de l’ambiance sonore qui constitueun élément important des scènes rencontrées. Si la musique indienne est célèbre poursa richesse, ses nuances et sa profondeur, il existe à côté de cette expression artistiqueune vie sonore caractéristique très différente de nos paysages sonores européens. C’estun peu comme si le bruit, synonyme de nuisance, n’existait pas. Faire du bruit, c’estexister, communiquer, jamais agresser semble-t-il..

Tout commence dans l’avion, où la voix veloutée de l’hôtesse annonce en Hindi l’arrivéeprochaine. Rythme glissant de cette langue du nord qui fait parfois penser aux languesasiatiques par des déhanchements lents qui dans ce contexte deviennent lascifs.Contraste lors de la descente de l’avion où la langue Tamoul quotidienne roule dans larue presque en pétaradant. Comme les rickshaws qui sillonnent les grandes artères deMadras en usant de leur trompe d’un autre âge, comme si on ne les avait pas entenduarriver! Il existe un code, une façon de klaxonner selon l’urgence, les risques encourus,la taille du gêneur. Dans tous les cas, il s’agit de se signaler, demander le passage, pasagresser. D’ailleurs, nombre de véhicules arborent à l’arrière, peïnte en caractères detaille confortable, cette invitation au tintamarre: “please horn”.

Bruits de la circulation, éclats de voix, musiques qui s’échappent des haut-parleursdevant les échoppes, la ville grouille et se signale. A mesure que l’on franchit lesenceintes d’un temple, cette agitation sonore s’atténue pour disparaître tandis que lesvoix des mendiants montent jusqu’à nous. Le silence s’établit, tout relatif, puisquemeublé des tintements de cloches, des voix des récitants, du choc de la noix de cocoque l’on brise sur le sol pour l’offrande. Tandis que le son de la cloche, frappée par lepèlerin, s’élève depuis le sol jusqu’aux espaces célestes pour relier le fini et l’infini.

Le soir, à l’écart de Pondichery, par dessus les roulements de l’océan, c’est la musiquestridente des insectes qui tapisse la nuit, accompagnée par le ronronnement desclimatiseurs de l’hôtel.

A Bangalore, grande ville prospère du Sud, notre séjour est ponctué par les tailleurs depierre qui s’affairent à achever le Taralabalu Religions and Cultural Center. Le cliquetiscontinuel a quelque chose de rassurant. II faut que le centre soit prêt l’an prochain àaccueillir les délégations religieuses du monde entier, qui vont venir y discuter dansl’espoir de s’entendre...

L’appel du Muezzin de la mosquée voisine nous arrache quelques instants à la cultureHindoue. Nous y replongeons avec les danseuses qui martèlent les dalles de granit duCentre de leurs pieds nus. Musique, tintements des grelots sont couverts par leclaquement de la peau sur la pierre lisse.

Les voyages en autocar sont un long concert de fenêtres vibrant, de sièges grinçantaccompagnés par le ronflement omniprésent du moteur. Parfois, comme pour exécuterun solo, un autre autocar double dans une longue plainte d’avertisseur. Arrêt.

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12 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 13

Lors des haltes improvisées ou des visites, les voix d’enfants nous accompagnent. “Pen,Mister, Pen” La chasse aux stylos est ouverte. What is your name? On échange nosprénoms. A Sirigere, ils sont là sous l’averse de mousson qui crépite, blottis les unscontre les autres sous les rares parapluies, et éclatent de rire à chaque éclair de flash.Nous, au sec dans l’autocar à l’arrêt, nous n’avons rien d’autre à offrir que ces éclairs.Ils hurlent de joie, ils sont trempés, l’autocar démarre, on aimerait rester.

D’autres temples, c’est la récitation des Brahmanes en groupe qui nous guide.Aujourd’hui, cérémonie annuelle de changement du cordon sacré, celui que lesbrahmanes portent continuellement sur eux en travers du buste. Alternance du récitantet des assistants, la litanie s’égréne au rythme soutenu, les plus jeunes apprennent, latradition orale vit toujours. Peut-être est-ce la raison pour laquelle on accepte sifacilement tout ce qui est sonore.

Ailleurs, au bord d’un lac, les femmes lavent le linge en le battant contre les marches enpierre qui descendent dans l’eau: le gat. Claquement puissant, mouillé, qui monte dansles airs jusqu’aux oreilles des visiteurs des grottes de Badami. Grottes sculptées dans leroc, à flanc de mont qui entoure le lac. Grottes où la voix se promène, où les crisd’extase devant tant de richesses résonnent entre les piliers, glissent le long des parois.

A Hanyi, on célèbre les mariages avec tambours et trompettes. Longue cérémonie où lafamille défile, précédée d’une “fanfare”, jusqu’au temple, où les attendent de nombreuxrites. Des rites aussi à Shivayagamandir, lieu d’initiation, d’éducation des jeunesbrahmanes. Pour nous honorer à l’occasion de notre visite, ils discourent les uns aprèsles autres. Voix ferme, discours de plus en plus rapide, presque exalté, interrompus parla traduction, entrecoupés de chants. On raconte l’histoire du lieu, et les musiques aussireflètent la jeunesse et la tonicité des jeunes moines, ainsi que leur foi.

A Ron, déjeuner dans l’étable d’une ferme. Une famille nous reçoit et c’est,traditionnellement, avec les zébus que nous prenons notre repas. Le souffle des animauxponctue les discussions. Ici, pas de bruits de couverts, on mange avec ses doigts. Lesvoix se dispersent dans le bâtiment; claquement sec des volets qu’on ouvre dans le toitde l’étable entièrement en teck.

L’ALTERATION PHYSIQUE DES BANDESMAGNETIQUES: UN TEMO~GNAGE

Suite à notre appel1, un fort intéressant témoignage nous a été envoyé par notreMembre et ami Andrè LACOUR, de Lyon.

Ayant constitué depuis de nombreuses années une importante Sonothèque sur bandemagnétique, il a constaté qu’aujourd’hui certaines bandes “se délitent”; l’enduit sedétache du support jusqu’au collage et l’arrêt du magnétophone.

Alors que certaines marques restent intactes, et passent sans difficultés en lecture - lesbandes SONOCOLOR, BASF 1x1975), SCOTCH 303/223, AMPEX 456, AGFA 468,AGFA 369 antérieures à 1985 -, seules les bandes AGFA PEM 369 à partir de...1985/86 sont affectées par ce défaut de vieillissement.

Toutes ces bandes sont stockées et mélangées dans le même local.

Il faut enfin noter que même les bandes neuves de même origine (1987-19881provoquent un fin dépôt sur les têtes et guides après cinq minutes seulement dedéfilement.

André Lacour avance une hypothèse, celle du rôle du produit d’emballage; l’essentiel des24 grandes bobines concernées ayant été livrées sur plateau préformé en polystyrène,et non sur noyau en boite carton.

L’aventure s’est toutefois terminée par un beau geste: avec l’entremise de l’actifimportateur AUDIOPLUS, la société BASF a fait livrer 20 bandes PEM 468 enremplacement des bandes altérées. Attitude élégante, qui ne consolera pas tout à faitAndré Lacour de la disparition des sons qui y étaient enregistrés...

Les voix n’en finissent plus de s’éteindre dans le dôme de la mosquée Gol Gumbez deBizapu. D’un diamètre d’environ 40m, le dôme véhicule les sons sous sa paroi: unfrottement de doigt s’entend d’un bout à l’autre. Les échos se répètent sept fois ou plusselon la puissance des cris: vacarme.

De nouveau la mer à Goa. Partout, depuis le début, les oiseaux ont accompagné notrevoyage, les insectes, les mammifères comme cet écureuil qui sifflait sur les ruines deViyayanagera. Les cris des animaux font partie du paysage sonore. Ici, la mer domine.Et puis, à Bombay, dans les grottes d’Eléphanta, la voix de notre guide nous racontel’hindouisme là où tout est raconté déjà dans la pierre. Pour finir, nous retournons enbateau, sous les averses de mousson, avec comme accompagnement, la mécanique durafiot.A Roissy, tout est calme, les autos roulent vite sur l’autoroute, comme mues par desrobots, personne ne klaxonne, on est revenu à la civilisation, l’autre.

M. F.

Didier A.R. Simon.1: AFDERS Confidences N°39.

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12 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 13

Lors des haltes improvisées ou des visites, les voix d’enfants nous accompagnent. “Pen,Mister, Pen” La chasse aux stylos est ouverte. What is your name? On échange nosprénoms. A Sirigere, ils sont là sous l’averse de mousson qui crépite, blottis les unscontre les autres sous les rares parapluies, et éclatent de rire à chaque éclair de flash.Nous, au sec dans l’autocar à l’arrêt, nous n’avons rien d’autre à offrir que ces éclairs.Ils hurlent de joie, ils sont trempés, l’autocar démarre, on aimerait rester.

D’autres temples, c’est la récitation des Brahmanes en groupe qui nous guide.Aujourd’hui, cérémonie annuelle de changement du cordon sacré, celui que lesbrahmanes portent continuellement sur eux en travers du buste. Alternance du récitantet des assistants, la litanie s’égréne au rythme soutenu, les plus jeunes apprennent, latradition orale vit toujours. Peut-être est-ce la raison pour laquelle on accepte sifacilement tout ce qui est sonore.

Ailleurs, au bord d’un lac, les femmes lavent le linge en le battant contre les marches enpierre qui descendent dans l’eau: le gat. Claquement puissant, mouillé, qui monte dansles airs jusqu’aux oreilles des visiteurs des grottes de Badami. Grottes sculptées dans leroc, à flanc de mont qui entoure le lac. Grottes où la voix se promène, où les crisd’extase devant tant de richesses résonnent entre les piliers, glissent le long des parois.

A Hanyi, on célèbre les mariages avec tambours et trompettes. Longue cérémonie où lafamille défile, précédée d’une “fanfare”, jusqu’au temple, où les attendent de nombreuxrites. Des rites aussi à Shivayagamandir, lieu d’initiation, d’éducation des jeunesbrahmanes. Pour nous honorer à l’occasion de notre visite, ils discourent les uns aprèsles autres. Voix ferme, discours de plus en plus rapide, presque exalté, interrompus parla traduction, entrecoupés de chants. On raconte l’histoire du lieu, et les musiques aussireflètent la jeunesse et la tonicité des jeunes moines, ainsi que leur foi.

A Ron, déjeuner dans l’étable d’une ferme. Une famille nous reçoit et c’est,traditionnellement, avec les zébus que nous prenons notre repas. Le souffle des animauxponctue les discussions. Ici, pas de bruits de couverts, on mange avec ses doigts. Lesvoix se dispersent dans le bâtiment; claquement sec des volets qu’on ouvre dans le toitde l’étable entièrement en teck.

L’ALTERATION PHYSIQUE DES BANDESMAGNETIQUES: UN TEMO~GNAGE

Suite à notre appel1, un fort intéressant témoignage nous a été envoyé par notreMembre et ami Andrè LACOUR, de Lyon.

Ayant constitué depuis de nombreuses années une importante Sonothèque sur bandemagnétique, il a constaté qu’aujourd’hui certaines bandes “se délitent”; l’enduit sedétache du support jusqu’au collage et l’arrêt du magnétophone.

Alors que certaines marques restent intactes, et passent sans difficultés en lecture - lesbandes SONOCOLOR, BASF 1x1975), SCOTCH 303/223, AMPEX 456, AGFA 468,AGFA 369 antérieures à 1985 -, seules les bandes AGFA PEM 369 à partir de...1985/86 sont affectées par ce défaut de vieillissement.

Toutes ces bandes sont stockées et mélangées dans le même local.

Il faut enfin noter que même les bandes neuves de même origine (1987-19881provoquent un fin dépôt sur les têtes et guides après cinq minutes seulement dedéfilement.

André Lacour avance une hypothèse, celle du rôle du produit d’emballage; l’essentiel des24 grandes bobines concernées ayant été livrées sur plateau préformé en polystyrène,et non sur noyau en boite carton.

L’aventure s’est toutefois terminée par un beau geste: avec l’entremise de l’actifimportateur AUDIOPLUS, la société BASF a fait livrer 20 bandes PEM 468 enremplacement des bandes altérées. Attitude élégante, qui ne consolera pas tout à faitAndré Lacour de la disparition des sons qui y étaient enregistrés...

Les voix n’en finissent plus de s’éteindre dans le dôme de la mosquée Gol Gumbez deBizapu. D’un diamètre d’environ 40m, le dôme véhicule les sons sous sa paroi: unfrottement de doigt s’entend d’un bout à l’autre. Les échos se répètent sept fois ou plusselon la puissance des cris: vacarme.

De nouveau la mer à Goa. Partout, depuis le début, les oiseaux ont accompagné notrevoyage, les insectes, les mammifères comme cet écureuil qui sifflait sur les ruines deViyayanagera. Les cris des animaux font partie du paysage sonore. Ici, la mer domine.Et puis, à Bombay, dans les grottes d’Eléphanta, la voix de notre guide nous racontel’hindouisme là où tout est raconté déjà dans la pierre. Pour finir, nous retournons enbateau, sous les averses de mousson, avec comme accompagnement, la mécanique durafiot.A Roissy, tout est calme, les autos roulent vite sur l’autoroute, comme mues par desrobots, personne ne klaxonne, on est revenu à la civilisation, l’autre.

M. F.

Didier A.R. Simon.1: AFDERS Confidences N°39.

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14 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 11

L’HOLOPHONIE (3)

Dans notre précédent numéro, nous avons indiqué en quoi le quantitatif, apportépar la multiplicité des capteurs microphoniques, pouvait porter en germe le qualitatif. Au-delà de cette combinatoire de structures à complexité croissante, je souhaite maintenantintroduire les concepts de degré de résolution d’un champ acoustique, et de pouvoir deséparation des informations d’un système microphonique, celui-ci déterminant celui-là.L’idée, au reste, inclinerait à réconcilier les deux notions complémentaires signalées plushaut, et souvent comprises, par certains, sans lien direct: le qualitatif (le but), de l’ordredu subjectif, et le quantitatif (le moyen), de l’ordre de l’objectif.

Pourvu que ce genre d’investigation, purement spéculative au demeurant, tienneau regard de la réalité physique, je convi ns d’assortir à la notion d’arrangement(évoquée dans le précédent numéro), la notion de famille (ou groupe) d’informations.

Chaque microphone, nous l’avons vu, en relation privilégiée avec la région qu’iloccupe, n’est pas moins concerné par les régions avoisinantes qu’il prend obligatoi-rement en compte. Dans cette hypothèse, toute région R de l’espace sonore E fourniraà chacun des microphones M, la famille d’informations qui l’actualise comme “imagesingulière” du contenu sonore global. Telle région sera, par conséquent, identifiée etsituée par rapport aux autres. En d’autres termes, depuis sa position particulière dansl’espace, te) microphone donnera de ce contenu global une image sonore nécessairementcomplémentaire de celles focalisées par les autres capteurs, en vue d’une recompositionultérieure de l’image entière; question de point de vue )

Dès lors, en conjuguant points de capture M et régions R, nous obtiendrons,suivant une permutation circulaire, aux différents points du système microphonique, pourun flux d ‘informationslimages recueilli, les correspondances suivantes:

- EN MONOPHONIE:

microphone

[,~ MO

arrangement flux informationslimage

RO f(RO)

Cette configuration (fig. bOa) suppose que le système de capture possède un pouvoirséparateur nu) des informations spatio-temporelles (déphasages). A la reproduction, lecerveau tendrait à réorganiser intégralement, à partir d’une perspective imaginaireprésupposée, la scène sonore reconnue comme astructurée, unidimensionnelle. L’imagerésultante, dans ce premier cas, sera classée basse résolution.

- EN STEREOPHONIE:

microphone arrangement flux informationslimage

Ml R1IR2 f(R1IR2)M2 R2/R1 f)R2IR1)

Cette configuration (fig. bOb) suppose que le système de capture possède un pouvoirséparateur minimum des informations spatio-temporelles. A la reproduction, le cerveau

PLEASE HORN

L’inde est souvent évoquée à travers les couleurs vives des étalages de tissus, d’épiceset de ses paysages multiples, ou encore parle-t-on des effluves diverses envoûtantes ourepoussantes qu’on y rencontre, mais on parle peu de l’ambiance sonore qui constitueun élément important des scènes rencontrées. Si la musique indienne est célèbre poursa richesse, ses nuances et sa profondeur, il existe à côté de cette expression artistiqueune vie sonore caractéristique très différente de nos paysages sonores européens. C’estun peu comme si le bruit, synonyme de nuisance, n’existait pas. Faire du bruit, c’estexister, communiquer, jamais agresser semble-t-il..

Tout commence dans l’avion, où la voix veloutée de l’hôtesse annonce en Hindi l’arrivéeprochaine. Rythme glissant de cette langue du nord qui fait parfois penser aux languesasiatiques par des déhanchements lents qui dans ce contexte deviennent lascifs.Contraste lors de la descente de l’avion où la langue Tamoul quotidienne roule dans larue presque en pétaradant. Comme les rickshaws qui sillonnent les grandes artères deMadras en usant de leur trompe d’un autre âge, comme si on ne les avait pas entenduarriver! Il existe un code, une façon de klaxonner selon l’urgence, les risques encourus,la taille du gêneur. Dans tous les cas, il s’agit de se signaler, demander le passage, pasagresser. D’ailleurs, nombre de véhicules arborent à l’arrière, peïnte en caractères detaille confortable, cette invitation au tintamarre: “please horn”.

Bruits de la circulation, éclats de voix, musiques qui s’échappent des haut-parleursdevant les échoppes, la ville grouille et se signale. A mesure que l’on franchit lesenceintes d’un temple, cette agitation sonore s’atténue pour disparaître tandis que lesvoix des mendiants montent jusqu’à nous. Le silence s’établit, tout relatif, puisquemeublé des tintements de cloches, des voix des récitants, du choc de la noix de cocoque l’on brise sur le sol pour l’offrande. Tandis que le son de la cloche, frappée par lepèlerin, s’élève depuis le sol jusqu’aux espaces célestes pour relier le fini et l’infini.

Le soir, à l’écart de Pondichery, par dessus les roulements de l’océan, c’est la musiquestridente des insectes qui tapisse la nuit, accompagnée par le ronronnement desclimatiseurs de l’hôtel.

A Bangalore, grande ville prospère du Sud, notre séjour est ponctué par les tailleurs depierre qui s’affairent à achever le Taralabalu Religions and Cultural Center. Le cliquetiscontinuel a quelque chose de rassurant. II faut que le centre soit prêt l’an prochain àaccueillir les délégations religieuses du monde entier, qui vont venir y discuter dansl’espoir de s’entendre...

L’appel du Muezzin de la mosquée voisine nous arrache quelques instants à la cultureHindoue. Nous y replongeons avec les danseuses qui martèlent les dalles de granit duCentre de leurs pieds nus. Musique, tintements des grelots sont couverts par leclaquement de la peau sur la pierre lisse.

Les voyages en autocar sont un long concert de fenêtres vibrant, de sièges grinçantaccompagnés par le ronflement omniprésent du moteur. Parfois, comme pour exécuterun solo, un autre autocar double dans une longue plainte d’avertisseur. Arrêt.

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10 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 15

Tout ceci nous conduit au schéma équivalent complet ci-après, que vous retrouverezdans les revues spécialisées:

On notera que tous les termes à la gauche du pointillé demeurent dans le cas del’enceinte close. La résistance de fuite est généralement confondue avec la résistanced’absorption de l’enceinte dans les schémas équivalents publiés pour l’enceinte close.

Certains des termes d’amortissement sont prépondérants devant d’autres. R.H. SmaIIIJAES, Vol. 1, pp. 316-3251 indique que le facteur de qualité associé au frottement dansl’èvent (Qq, pour “port”) est de l’ordre de 50 à 100 (20 dans le cas d’un évent amorti),celui associé à l’enceinte lQ~,pour “absorption”) est du même ordre 130-80), alors quecelui associé aux fuites 1O-L’ pour “leak”), particulièrement celles dues au HP lui-même,est de l’ordre de 5 à 20, et donc prépondérant devant les deux autres (plus le facteur dequalité est élevé, plus l’amortissement est faible). En pratique, les auteur globalisent lestermes d’amortissement en prenant un facteur de qualité global 0

b pour l’enceinte égalà:

1/Qb = 1IQ~+ l/Q~ +110

L’

On aboutit ainsi à des schémas équivalents simplifiés par rapport à celui de la figure 7.

Pour trouver l’expression de la réponse du HP et de l’évent dans ces conditions, il nousreste à exprimer des évidences que nous commençons maintenant â bien connaître:1) F = m.y, exprimant que l’accélération (proportionnelle au niveau sonore) est égale

à la force appliquée, divisée par la masse,2) Egalité des actions et réactions aux points A, B, et C de la figure 6, traduite par

le fait que la tension entre les points A et B du schéma 7 sont égales pour toutesles branches qui s’y rejoignent.

Ces deux considérations nous conduisent aux équations différentielles gouvernant lemouvement du HP et de l’évent (ou du passif). Rendez-vous au prochain numéro.

J.M. GRANDEMANGE.

tendrait à réorganiser partiellement, de bas en haut, la scène sonore reconnue structuréedans une perspective bidimensionnelle. L’image résultante, ici, sera classée moyennerésolution.

y RO y

\R2

~“ T O/$2\

Ftg. ~1Oa. Fig. lob

/12 -~

/Mf~. RI

y,

Fig. lOc. Fig. bd.

/R1

j

M,

©

X

- EN ANAPHONIE:

microphone arrangement flux d’informations/image

Ml Rl/R2 f(R1/R2)M2 R2/M1 f(R2/Rl)

‘mo~’sedu. HP comp&~e A

AN~LOê!ES~Fo’~e.~b~Ttbùm~= ~ndto.,ic.~.

CApa.riLe.CosM~oie f tt~ntm~.~toi5

i5

t’t’~c5..

comp&4~~1a

(c.a~du. HPpasoiÇ)

d~nb~e’~’n-bt

Figure 7: Schéma électrique équivalent au schéma mécanique de la figure 6.

R2o

Ri

y,R4

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16 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 9

Cette configuration (fig. lOc) suppose que le système de capture possède un mêmepouvoir séparateur que le précédent. A la reproduction, la cerveau tendrait à réorganiser,de même en partie, mais de gauche à droite, la scène sonore reconnue structurée suivantune perspective bidimensionnelle. L’image résultante sera aussi classée moyennerésolution.

- EN HOLOPHONIE:

microphone arrangement flux informationslimage

MlR11R2R1IR3R1/R4

f)R1IR2)f(R1IR3)f(R1IR4)

M2R2/R3R2/R4R2IR1

f)R21R3)f(R2IR4)f(R2IR1)

M3R3/R4R3IR1R3/R2

f(R31R4)f(R3IR1(f(R31R2)

M4R4/R1R4/R2R41R3

f)R4IR1)f(R41R2)f(R4/R3)

Cette configuration (fig. bd), enfin, suppose que le système de capture possède unpouvoir séparateur optimum des informations en question. A la reproduction, le cerveaujouirait d’une disponibilité qui lui autoriserait une participation libre et entière à la scènesonore, désormais reconnue structurée selon une perspective tridimensionnelle. L’imagerésultante, dans ce dernier cas de figure, sera classée haute résolution.

A l’analyse, il parait clair que chacune de ces quatre configurations peut êtreconsidérée, en soi, comme un système de structure informationnelle défini et limité parla technique mise en oeuvre. Chacune d’elles peut être aussi théorIquement envisagéecomme l’une des quatre phases d’évolution d’un seul et même système, de plus en plusélaboré. Ce processus orienté vers la complexification m’évoqua un concept, l’entropie,quantité mathématique qui mesure l’état de désordre d’un système, ou le manqued’informations disponibles sur celui-ci. Rappelons qu’à chaque étape d’organisationinterne d’un système correspond un désordre relatif de l’ensemble de ses composantsélémentaires, état intermédiaire d’un processus de complexification (assorti d’unedissipation d’énergie de transformation) du système en voie d’équilibr&.

Dans notre cas, en monophonie, celui-ci présente un contenu global (informationsd’identification et de spatialisation en rapport subtil) incomplètement structuré et doncinsuffisamment signifiant au regard de nos multiples repères spatio-temporels: l’entropie

1: Primitivement homogène et chaotique, sans consistance, il se manifestera au niveaumacroscopique, donc de manière observable, en fin de période entropique, selon unordonnancement potentiellement déterminé, spécifique de sa structure.

Comment représenter les fuites? Imaginez que vous disposiez d’une pompe àvélo un peu défectueuse. Les fuites feront qu’une partie seulement de la poussée quevous exercez conduira à comprimer l’air à l’intérieur de la pompe. Tout se passe donccomme si nous avions un amortisseur en série avec le ressort représentant la raideur del’air dans l’enceinte. Pour représenter les fuites dans l’enceinte, nous ajouterons doncun amortisseur C2 entre le HP et le ressort k3 dans la figure 5. C2 sera bien sûr trèsgrand, sinon l’enceinte serait une véritable passoire.

• S’il y a amortissement dans l’enceinte, fonction de la compression de l’air, il fautimaginer un amortisseur C3 en parallèle avec le ressort k3 représentant l’élasticité de l’airdans l’enceinte.

• S’il y a amortissement dans l’évent, nous ajouterons de même un amortisseurC4 entre la masse de l’évent et l’enceinte. Dans le cas d’un HP passif, nous ajouteronsune raideur de suspension k4 en parallèle.

On obtient alors le schéma mécanique complet de la figure 6 ci-après:

Quel est maintenant le schémaélectrique équivalent à ce schémamécanique? Rappelons-nous de cequi a été dit dans le N°33: dansl’analogie force-tension, la pluscouramment utilisée, la forceexercée par le courant dans labobine sera représentée par unetension, et les élémentsmécanique en série serontreprésentés par des élémentsélectriques en parallèle, et vice-versa.Observons donc notre figure 6:Nous voyons quatre ensembles ensérie: - le HP,

- les fuites,- l’air dans l’enceinte,- l’évent (ou le passif).

Figure 6: Schéma mécanique complet.

Le schéma électrique équivalent comportera donc quatre branches en parallèle, une pourchaque sous-ensemble. Au sein de chacun de ces sous-ensemble, les élémentsmécaniques (masse, raideur, amortissement, force) sont en parallèle; leur équivalentélectrique sera donc des éléments en série:- Pour le HP, on trouvera en série un terme représentant la force, un autre

représentant la masse, un autre représentant la compliance, et enfin deuxamortissements, l’un êlectrique, l’autre mécanique,

- Pour les fuites, un seul terme, d’amortissement,- Pour l’air dans l’enceinte, deux termes, l’un représentant l’élasticité de l’air, l’autre

l’amortissement,- Pour l’évent, deux termes, la masse, et l’amortissement, plus un troisième

représentant la compliance de la suspension, dans le cas d’un passif.Noter que l’on pourrait compléter les schémas en représentant de la même manière lesparois mal amorties de l’enceinte comme des oscillateurs masselressort sollicités enparallèle à l’évent. La contribution des parois pourrait alors s’avérer non négligeable.

k41 IC3

-IC4(4) (3) I (2)

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8 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 17

Ici, nous utilisons la somme des réponses du HP et du résonateur. A la résonance, cesréponses se renforcent, en dessous, les réponses auront tendance à être en oppositionde phase et à s’annuler: la chute de la réponse sera alors plus rapide, à - 24 dB/octave.L’enceinte à radiateur passif sera traitée de la même manïère, N grammes de membranese comportant comme N grammes d’air, la différence étant essentiellement liée au termed’élasticité et d’amortissement de la suspension du passif, qui introduit un paramètresupplémentaire.

Dans le numéro 28, nous avions donné les expressions générales du mouvement du HP,du résonateur et de leur combinaison et avions illustré ces expressions dans un cas defigure simplificateur:- Fréquence de résonance du résonateur égale à celle du HP,- Volume de caisse égal au volume d’air équivalent du HP,- Amortissement propre à l’enceinte nul (c’est à dire ~b infini).

Nous avions alors retrouvé des expressions publiées à la fin des années 50 par Novak.Depuis, j’ai retrouvé l’article d’origine dans l’excellente anthologie publiée par I’AES(Volume 1, page 47 à 55). L’auteur utilise les circuits électriques équivalents (cf. ACN°33). Désolé, mais je continuerai à raisonner en mécanicien, ne serait-ce que pour biencomprendre la signification de ces circuits équivalents.

Les hypothèses rappelées ci-dessus sont très limitatives. Il n’y a aucune raison de selimiter à celles-ci. En ce qui concerne les sources d’amortissement jusqu’ici négligées,il nous faudra considérer successivement les fuites diverses dues à une étanchéitéimparfaite de la caisse et de la membrane du HP, l’absorption par le matériau amortissantéventuellement placé dans l’enceinte, et enfin les effets de frottement dans l’évent (oud’un éventuel matériau amortissant placé dans l’évent, ou encore de l’amortissementd’un HP passif). Nous devons donc reprendre nos expressions et les généraliser, puisnous éliminerons les termes négligeables pour retrouver les expressions de la littérature.

Le “facteur de qualité” ou amortissement global de l’enceinte résulte d’une combinaisondes différentes sources d’amortissement évoquées ci-dessus. Quoique grand (devantcelui du HP), ce facteur de qualité ne sera pas infini. Les différents auteurs s’accordentà dire que, pour une caisse bien réalisée, le ~b global de l’enceinte est de l’ordre de 5 à10 17 étant généralement retenu). Passons en revue l’effet des différents facteursd’amortissement:

Partons de la représentation du HP placédans une enceinte bass-reflex non amortie:M1 est la masse du HP (et de l’air entraînépar lui), k1 est la raideur de la suspension, C

1est l’amortisseur représentantl’amortissement électrique et mécanique, K

3est la raideur (l’élasticité) de l’air enfermédans l’enceinte, m4, la masse de l’air dansl’évent (vous comprendrez tout à l’heure lepourquoi de ces indices).

est maximale. Or, plus la structure d’un système s’ordonne, plus il parait cohérent, riched’informations reconnaissables et, par conséquent, mieux il est identifiable. Il l’est toutà fait, en holophonie, lorsqu’il présente une organisation informationnelle capable dedégager une structure spatio-temporelle en accord avec nos facultés de discriminationauditive: l’entropie est alors minimale.

Ainsi, l’entropie mesurerait non seulement un certain désordre structure) mais,corrélativement, via l’information, notre état de connaissance de l’image d’unestructure

2. Elle mesurerait, en l’occurrence, notre ignorance sur les informations laissées

pour compte en stéréophonie, structures fines et élémentaires alors indifférenciées quiparticipent, elles aussi, à l’intelligibilité du message reçu d’ordinaire.

Tel était, en somme, l’objectif de ma motivation: obtenir, après accumulationoptimale d’informations, une image structurelle la mieux représentative de l’espacesonore originel dans ses manifestations les plus variées et les plus discrètes.

Hormis les quatre applications précédentes, la théorie généralisante s’étendrait,évidemment, à toutes formes de configurations autres et plus complexes, telles cellesfaisant appel à la méthode de prise de son dite multi-micros, pratique devenue désormaiscourante. Poursuivant ma logique, j’en conclus qu’en augmentant graduellement lenombre des références de capture d’un système de prise de son, en élevant parconséquent sa capacité d’exploration acoustique, s’étendrait corrélativement son pouvoirde séparation informationnel. Cette aptitude progressive du système à débusquerl’information utile la plus ténue induirait, finalement, un accroissement du degré derésolution de l’image sonore à reproduire, (‘enchaînement causal étant le suivant:

Capacité d’exploration ---> Pouvoir de séparation ---> Degré de résolution.

Il est à noter que la philosophie adoptée du plan microphonique frontal, système decapture volontairement limité à quatre transducteurs, nous retranche de la pratique quiconsiste à multiplier et répartir (parfois de manière intempestive) hors de ce plan, despoints de capture dans l’espace exploré. En effet, une telle application relève plus de larecréation ou de la création pure que de la recherche d’une transcription réaliste dumessage sonore. L’expérience confirme que cette pratique de l’esthétique musicale,lorsqu’elle donne dans la démesure, aboutit inéluctablement à un morcellement, à unedéstructuration en un sens de l’espace vivant (cas extrême: l’effet de balle de ping-pong(. Elle se traduit au niveau du message traité par une modification partielle, voiretotale, justifiée3 ou recherchée, de l’empreinte du lieu de la prise de son. De ce fait, lesrésultats obtenus, plus ou moins discutables, présentent un contenu sonore évidemmentsouvent éloigné de ce que nous avons coutume d’entendre dans notre milieu naturel; cequi n’est pas mon objectif, ici.

2: L’exercice du puzzle fournit un exemple type d’organisation progressive d’un

système. L’image supposée accède à l’intelligibilité une fois réalisé l’assemblage des piècesqui la composent, Soit autant d’informations apparentées, présentées en vrac à l’origine.

~: Certaines salles de concert ou lieux de culte comportent une acoustique qui se prêtemal au déferlement sonore des grandes masses orchestrales. Les réverbérationsintempestives qu’elle introduit nuit à l’intelligibilité du message musical qu’il fautsauvegarder à l’enregistrement, moyennant l’emploi de méthodes de prise de son plus oumoins complexes auxquelles il est fait allusion.Figure 5: Enceinte non amortie.

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AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 7

L’enceinte à charge symétrique:La deuxième possibilité est de n’utiliser que la réponse du résonateur, le HP étantrefermé â l’arrière par une enceinte close. L’enceinte est dite à charge symétrique, parceque le HP est chargé sur ses deux faces. Elle n’est pas totalement symétrique, puisquenous avons un volume clos d’un côté et un résonateur de Helmholtz de l’autre.

~—

~I~TV4

~\ /_

V2 fre17LLeMc~,~

€Q~

Figure 3: Enceinte à charge symétrique.

La charge symétrique se comportera comme un filtre passe-bande à - 12 dB/octave.Nous verrons que son optimisation passera par une optimisation indépendante des deuxvolumes, selon la logique suivante:1) Dans un premier temps, compte-tenu de la réponse souhaitée du résonateur

(rendement, bande passante), choisir la combinaison Volume V1

I Volume del’évent I caractéristiques souhaitées de l’excitateur théorique.

2) Dans un deuxième temps, définition du Volume V2

, compte-tenu descaractéristiques du HP réel choisi, de sorte que le HP réel, chargé par le volumeV

2, ait les caractéristiques recherchées pour l’excitateur théorique visé en 1). Bien

entendu, il reste souhaitable d’aboutir à des réactions de l’air sur les deux facesde la membrane aussi équilibrées que possible.

Il est donc bien clair que les deux volumes ne seront pas nécessairement symétriques.

L’enceinte Bass-Reflex:

J~?e~paes~e.

//-~24-dSoctava

I

5OrrLere~

~

/‘\

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HP

-~- fre’quenta~R.

Figure 4: Enceinte Bass-Reflex.

AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992

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Page 19: ~FDERS · 2018. 10. 19. · notre cerveau, faït intervenir un tel ensemble de phénomènes psycho-physiologiqueset même culturels, que lorsqu’il s’agit d’évaluer un procédé

6 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 19

COMPRENDREL’ELECTROACOUSl]QUE (19)

Après un intermèdeconsacré notamment aux fonctions de transfert susceptibles dereprésenter le comportement des haut-parleurs et enceintes acoustiques, ce qui nous aconduit à introduire quelques notions de filtrage, II me semble utile de reprendre le coursde notre progression à partir du point où nous en étions restés dans le N°28, c’est à direaux premiers développements sur la réponse des enceintes Bass-Refiex, à résonateur età charge symétrique.

Résumons-nous:

- Dans le grave, le HP est un oscillateur dont le comportement est celui d’un filtrepasse-haut à -12 dB/octave.

- Le HP en charge close a strictement le même comportement, à l’exception du faitque l’élasticité de l’air enfermé dans l’enceinte s’ajoute à celle de la suspensiondu HP, et se traduit par une augmentation de la fréquence de résonance du HP etpar une augmentation du facteur de qualité global Q.

- L’enceinte à évent est un résonateur , /

de Helmholtz (figure 1), dont le ~ ~ I’Ccomportement est celui d’un filtrepasse-bande à - 12 dB/octave. Troisutilisations de ce résonateur sontpossibles:

Le résonateur interne:

La réaction du résonateur à l’arrière du HPconduit à un freinage du HP à la fréquencede résonance du résonateur. En choisissantconvenablement ces fréquences, il sera doncpossible de corriger les bosses susceptiblesd’apparaître dans la courbe de réponse duHP. On utilise ici la réponse du HP seul, telle que modifiée par le résonateur. A part letrou dans la courbe de réponse (qui n’a d’intérêt que si elle est destinée à compenser unebosse...), la réponse est celle d’une enceinte close avec une coupure à - 12 dB/octave.

.—*.

~Joc~

HP5etLe

~. fre~quence

Figure 2: Enceinte à résonateur interne.

Dans ma campagne de retour aux “sources’, la solution imaginée à partir de deuxcouples microphoniques associés devait donc m’assurer un surcroît d’informationsstructurantes propres à reconstituer les mille et un détails passés “sous silence” lorsd’écoutes stéréophoniques. Ainsi restaurées, ces informations (et micro-informations)contribueraient-elles à rendre plus signifiant, “vu” de l’observateur, le contenu généralde I’ “image” sonore recomposée.

A l’image traditionnelle s’en substituerait une autre plus contrastée, mieuxdétourée, riche de ce complément indispensable d’informations nouvellement introduitesdans le champ de conscience de l’observateur, “l’auditeur-interprète”. La palette sonoreainsi plus nuancée “d’ombres” et de “lumières” renseignerait celui-ci désormais mieuxqu’auparavant, sur les caractéristiques acoustiques du lieu (ouvert ou fermé) de la prisede son. Elle lui suggèrerait avec plus d’acuité la spécificité des sources présentes en celieu, leur place ou leur évolution dans l’espace. Cette palette lui révélerait, enfin, lefourmillement, naguère insoupçonné, des micro-sources constitutives d’une enveloppesonore vivante.

Là, il n’est pas inutile de rappeler, dans le “concert” des ondes incidentes et ondesréfléchies et autres phénomènes secondaires concomitants, que la part des ondes deréflexion représente en moyenne 90% (d’après les études du Dr. Amar G. Bose( del’énergie sonore totale dissipée en un lieu semi-réverbérant. Or c’est de ces ondes deréflexion, de première génération4 notamment, en relation d’intensité et de déphasageavec les premières, que dépend grandement notre expérience cognitive des formes, dela perspective et de l’atmosphère générale du lieu. D’où l’intérêt d’exploiter de manièreoptimale, à mon avis, cette énergie de rayonnement de l’informatïon. Consubstantielleà l’énergie de rayonnement direct, elle contribue à transcrire en proportion nonnégligeable l’intégralité des données de la réalité, à partir desquelles s’édifie notresentiment propre du relief sonore.

De ce fait, l’écoute stéréophonique, située à mi-chemin entre la monophonie etl’holophonie, ne peut encore satisfaire pleinement notre intime besoin d’éprouver l’impactvrai de l’audition en direct. Nous le savons, dans ce mode de reproduction réducteurd’espace, la reconnaissance d’un événement limité à un plan est tributaire de latechnique en usage. Le champ sonore s’organise horizontalement, comme il a été décritplus avant, où les dimensions profondeur et largeursont les seules génératrices de l’effetde perspective. En repoussant les frontières, en introduisant dans le système le mode dereproduction anaphonique, complément obligé pour une réhabilitation de la hauteur, lechamp sonore se développe alors selon les conditions requises, qui conduisent à larestauration de l’espace tridimensionnel.

J. CHAPONNAY.

~: Ces ondes de réflexion immédiate (primairel tendent à fusionner avec les ondesd’incidence pour constituer un tout subjectivement cohérent livré â notre interprétation.

(e.’~eni’ ‘-yn~cs.~’aad.~26~‘ni.

Figure 1: Le résonateur de Helmholtz.

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AFDERS informations

LE SERVICE APRES-VENTE REVOX CHEZ PRO-VOICE

On sait qu’il était effectué chez REVOX, rue Marbeuf, de façon légendaire, depuis delongues années; mais tout évolue, et ce S.A.V. est maintenant assuré par les Ets “PRO-VOICE”, dont le gérant, bien connu des membres de I’AFDERS, est Philippe BEUVELET,précédemment chez REVOX où il assumait les mêmes fonctions.

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, le délai des réparations n’excédera pas 48h,après acceptation téléphonique et dépôt du matériel; et de plus, il y a un parking privé...

PRO-VOICE 1, rue Nollet 75017 PARISTel: 43 87 81 10. M. F.

RESONANCES

ASSOCIATION LOI 1901. Le catalogue de “Résonances” comporte aujourd’hui plus de1 50 titres. Au cours de nombreux déplacements, nous avons enregistré des interventionsmarquantes apportant un éclairage sur une nouvelle approche du monde et de nousmêmes. Des chercheurs, écrivains, thérapeutes, bâtisseurs préparent les décennies àvenir. Nous nous en faisons l’écho.

Catalogue des conférences disponibles sur simple courrier: 8, rue Léon Rudent - 59310ORCHIES, Tel: 20 61 84 66 - Répondeur: 20 64 85 10.

P. L.

UNE PRESENTATION DU DOLBY SURROUND A L’AFDERS

C’est la date du 20 mars 1993 qui a été retenue pour cette présentation par la sociétéBEYER DYNAMIC.

De création récente, cette firme est animée par Marco VIFIAN et Nicolas GIDDINS,personnalités connues de longue date du monde de l’Electro-Acoustique, et,évidemment, de I’AFDERS.

Etablie 7, rue Labie, dans le 1 ~ BEYER DYNAMIC diffuse principalement trois famillesde produits intéressants:

- BEYER (microphones, casques, pieds, accessoires),- Ensemble des productions DOLBY, notamment le SR-D,- LEXICON et ses systèmes d’effets.

Dôme

mousse de plastique

Fig.1

feutre

Fig.2

Rendez-vous à I’AFDERS en 1993..M. F.

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4 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 21

li a aussitôt observé deux résultats heureux:- l’un concernant la parfaite “propreté” du signal, jusque là taxé, à l’écoute, d’un aiguun peu trop présent, malgré une linéarité irréprochable mesurée dans l’axe,- l’autre concernant un rendu amélioré du local d’écoute, moins excité par un faisceaudoté de moins de diffraction.

Mais il fallait aller plus loin: traiter la totalité de la face avant!

LE MELANGE DES FAISCEAUX

On sait en effet que, dans les systèmes multi-voies, on se préoccupe essentiellement duraccordement dans la bande, dans deux domaines: d’une part, celui des fréquences (lesfiltres) et d’autre part celui des mises en phase impulsionnelles (les décalagesgêométriques). Mais il ne semble pas qu’on s’intéresse à un troisième domaine, celui dumélange acoustique des faisceaux, et son comportement aux fréquences de transition...

Car il y a co-habitation dans l’espace, des faisceaux sonores devant le panneau avantde l’enceinte. Si les faisceaux médium et aigu étaient bien focalisés, il y aurait peud’interférences aux fréquences de transition, mais il y a, hélas, ces maudits phénomènesde diffraction qui, en grandeur et en direction, ruinent toute indépendance des faisceauxrespectifs émis.

D’où la décision, représentée figure 2, de revêtir la face avant dans son entier, avec unfeutre d’ameublement - pour murs par exemple -, de 10 à 1 Smm d’épaisseur, fixé avecune bande de toile adhésive double-face.

On obtient alors le succès complet.

Du côté de la qualité de reproduction, Richard KAUFMAN, en véritable audiophile,constate une “clarté liquide”, remplaçant la “clarté sèche” originale; dans le haut-médium, le son, précis mais un peu dur, est remplacé par un son plus doux et naturel.

Un autre bênéfice, frappant, est celui de la précision de l’image stéréophonique,particulièrement marquante lorsqu’on s’écarte de l’axe médian entre les haut-parleurs;ce qui s’explique aisément si l’on songe que le faisceau émis par un haut-parleur n’estplus souillé par un entourage de vibrations latérales parasites dues aux phénomènes dediffraction des bords de la face avant de l’enceinte.

CONCLUSION

Devant de tels témoignages, une visite aux marchands de tapis et aux marchands decouleurs s’impose; les matériaux sont quasiment gratuits, et le temps passé pour lespassionnants essais l’est totalement. Le seul mot d’ordre à respecter est: “Mort à ladiffraction

EN ECHO...

Pour se remémorer un certain nombre de vérités et ne pas se laisser abuser par lapublicité, un article utile “Hi-Fi, Vidéo: Unités trompeuses” dans le numéro de septembre1992 de Sciences et vie. Ce même numéro comporte un article sur “Le tourne-disqueà fibre optique” sous la plume de R. Bellone, résumant les travaux qui ont conduit audéveloppement d’une platine à fibre optique capable de lire les disques (noirs) les plusvieux et les plus mal en point.

L’HISTOIRE DE L’ACCORDEON EN COMPACT-DISC

H. L.

C’est une véritable “Somme” qu’a produite la Discothèque des Halles, sous le titre“Accordéon”, un coffret de 2 disques, en une conception et réalisation dues à DidierROUSSIN et Noél HERVE.

Cet instrument, souvent mal-aimé parce que mal connu, fait ici l’objet d’un parcoursétendu, de 1913 à 1941, qui permet de suivre l’évolution des styles et des timbres àl’intérieur du cadre du Musette.

Le coffret (Ref. DH 002 CD) est accompagné d’un important livret illustré de 32 pages,et la qualité des transcriptions, dues à notre ami Lionel RISLER, à partird’enregistrements souvent anciens ou dégradés, est exceptionnelle.

Un coffret à acquérir - ou à offrir - d’urgence...

Recherche:

J’achèteet je vends.,,

Couple micros SCHOEPS CMT 30 (ORTF) Cardio/Omni.Faire offre à M. Pierre LAMPE, 8 rue Léon Rudent, 59310 ORCHIESTel: 20 61 84 66

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Micros SCHOEPS, série Colettte, capsule MK 21, avec bonnette, alimentation, prix àdébattre. Paire de câbles actifs KC5 Schoeps: 4000 F (acheté en février 92)Amateurs de gros condensateurs électrochimiques ou de transfos désymétriseurs, mecontacter:Y. LOISEAU ToI: (1)45 75 25 56

Console TASCAM Portastudio 464, nouvelle génération 4 pistes, 12 entrées dont 4symétriques.Etat remarquable (un seul enregistrement réalisé). Prix 5300F.J. CHAPONNAY Tel: (1) 48 74 60 35

Maurice FAVRE.

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22 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 3

L’ASSEMBLEE GENERALE LA DIFFRACTION ACOUSTIQUE DES ENCEINTES:UN PROCEDE PRATIQUE DE CORRECTION

Cherlel Sociétaire et Ami(eI

Nous vous invitons à participer â“L’ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE”, qui se tiendra au L ‘immense majorité des enceintes acoustiques se présente sous la forme d’un

parallélépipède, avec une face avant sur laquelle débouchent une pluralité de haut-CONSERVATOIRE MUNICIPAL DU

10èm, ARRONDISSEMENT parleurs; cette face forme des angles avec les faces latérales de l’enceinte, et les lois de

6, rue Pierre Bullet, PARIS 1 ~ la propagation d’une onde acoustique montrent qu’une énergie parasite est émise auAutobus 38 ou 47, Métro Château d’eau niveau de ces angles, qui vients’ajouteràl’énergieprincipale émise parles haut-parleurs.

• Comment s’opposer à ce phénomène néfaste de la diffraction?LE SAMEDI 30 JANVIER 1993, à 14h

L’ordre du jour comprend: LES ANGLES, VOILA L’ENNEMI

11 Rapport moral et Rapport financier, La diffraction est un phénomène connu et exploité depuis le milieu du 19

èm0 siècle dansle domaine de la propagation de la lumière; mais alors que les longueurs d’onde y sont2) Renouvellement statutaire d’un tiers des Membres du Conseil d’Adminïstration,comprises entre 0,4 et 0,8 millièmes de millimètres, il s’agit, dans le cas du son, de

3) Questions diverses, longueurs d’onde comprises entre 1,5cm et 15 mètres environ. L’étude de la diffractionacoustique à partir de la diffraction lumineuse s’en est trouvée difficile, par suite du

Les Membres désireux de faire partie du Conseil d’Administration sont priés d’adresser faible nombre de longueurs d’onde mis en oeuvre dans les baffles de dimensions

leur candidature au Siège dès maintenant, usuelles.

On avait cependant, depuis quelques années, pris conscience du phénomène dans laconception des enceintes, et on proposa progressivement des structures aux arêtes

Nous comptons sur votre présence, mais en cas d’impossibilité, nous vous prions d’angle arrondies, ou encore des baffles en prisme à base triangulaire dont les haut-instamment de retourner à notre siège le pouvoir ci-dessous, ou sa photocopie, parleurs de médium et d’aigués occupaient une étroite bande verticale. II fallait proscrirementionnant le nom de la personne, Membre de I’AFDERS, qui vous représentera. toute arête vive en bordure de la face avant.

Et, à ce sujet, on ne peut que s’émerveiller du coup de génie de l’ingénieur acousticienASSEMBLEE GENERALE DU 30JANVIER 1993 Joseph Léon, qui, il y a plus de trente ans, avait choisi pour ses enceintes la forme

parfaite d’une sphère; ses célèbres “boules”, où les haut-parleurs étaient montés en

Nom: Prénom: Carte AFDERS N°: affleurement, ne présentaient évidemment aucun angle, et par conséquent aucun risquede diffraction!

Adresse:Le montage en affleurement est important, car sinon, les rebords extérieurs du haut-parleur de graves, ainsi que la cavité que constitue son cône, peuvent créer des

Donne pouvoir à M. ou à défaut à M. phénomènes de diffraction â partir des reproducteurs d’aigués et de médium montés surla même face avant.

à l’effet de me représenter à cette Assemblée Générale, à prendre en mes lieu et place lesdécisions qu’il jugera utiles sur les questions inscrites à l’ordre du jour.

UN ANNEAU DE MOUSSE DE PLASTIQUEN.B~:Faire précéder la signature de la mention “Bon pour Pouvoir”

Le: II faudrait mettre un “cordon sanitaire” pour endiguer la tendance au médium et à l’aiguSignature: à s’étaler latéralement sur la face avant...

________________________________________________ C’est ce qu’a essayé de faire l’audiophile américain Richard KAUFMAN, en entourant lehaut-parleur médium-aigu de son “deux-voies”, suivant la figure 1, d’un anneau fermé

Tél: 11) 42 59 23 32 6, rue Myrha 75 018 PARIS Adr. post.: BP 293 75018 PARIS en mousse de plastique (garniture d’étanchéité auto-adhésive pour porte).CCP Paris 6511 53F Association sans but lucratif - Loi de 1901 Agrément N°19252

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2 AFDERS Confidences N°40, Novembre 1992 AFOERS Confidences N°40, Novembre 1992 23

EditorialLa tribune de Maurice FAVRE

BANDE MAGNETIQUE CONTRE BANDE PERFOREE.

Vous avez sous les yeux le ~ numéro du bulletin “AFDERS Confidences”; il est datédu mois de Novembre et arrive dans vos boites aux lettres.., fin décembre.

Aux membres qui se plaignent de ces retards, ou simplement s’en étonnent, je répondraique pour faire un journal, il faut... des articles, et que pour qu’un journal sorte à temps,il faut que ces articles.., soient disponibles à temps, c’est à dire suffisamment tôtcompte-tenu des délais de saisie, de relecture, d’impression et de distribution, et du faitque les responsables du bulletin, totalement bénévoles, ne peuvent assurer ces tâchesqu’en dehors de leurs heures de travail.

Mais mon objectif n’est pas de plaindre ces pauvres bougres, dont je suis, qui étaient,et restent, totalement libres d’accepter ces tâches ingrates, mais plutôt de vous inciterà nouveau à contribuer à cet effort, si vous souhaitez que votre bulletin vive...

Vous trouverez dans ce numéro le traditionnel appel à candidature pour le prochainrenouvellement statutaire du Conseil d’Administration, qui constituera un des points del’ordre du jour de notre prochaine Assemblée Générale du 30 janvier 1993. Les siègesà renouveler sont ceux des personnes suivantes, qui avaient été élues début 1990:

- Jean BOUCHART,- Claude OLLIVIER,- Claude ISSOULIE,- Jean GERMAIN,

Nous espérons bien sûr que les “sortants” voudront bien continuer leur apostolat, maisceci ne doit pas vous empêcher de faire acte de candidature, ou simplement, par votreparticipation active à cotte Assemblée Générale, d’apporter votre pierre pour que lesactivités de l’Association répondent toujours mieux à vos attentes.

Venez donc proposer vos idées, en sachant toutefois qu’entre l’intention et la réalisation,il y a la réalité, ses lourdeurs, ses impondérables (les disponibilités de salles, parexemple(, mais aussi ses chances et ses opportunités.

Passez d’excellentes fêtes de fin d’année, et revenez-nous en pleine forme en janvier

1993.

J. M. Grandomange.

La perception des phénomènes sonores, ainsi que l’interprétation que nous en fournitnotre cerveau, faït intervenir un tel ensemble de phénomènes psycho-physiologiques etmême culturels, que lorsqu’il s’agit d’évaluer un procédé d’enregistrement et dereproduction sonores, on le confronte avec la source originale constituant “la référence”.

Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’était revendiquée, lors de telles comparaisons,l’impossibilité de distinguer l’original et la copie, et Edison, pour la promotion de sesnouveaux cylindres “Amberol”, s’était lancé en 1915 dans une série de conférences -

démonstrations avec un clarinettiste qu’il enregistrait devant le public...

C’est pourquoi lorsque nous fûmes invités au Studio SOFRESON par Lionel RISLER,spécialiste auquel rien dans le monde du son n’est étranger, pour entendre, sur lemagnifique piano Steinway du studio, la reproduction sur bande de papier perforé d’uneinterprétation du pianiste polonais Ignace PADEREWSKI, nous nous précipitâmes pourune écoute “en direct”. On sait en effet, que ces appareils - Duo-Art, Ampico -

commandent directement les touches d’un piano en restituant toutes les caractéristiquesdu jeu, expression comprise.

Nous nous installâmes confortablement comme en concert, à une dizaine de mètres dupiano, et, au-delà de la prestation artistique de l’artiste défunt, appréciâmes l’étonnanterestitution fournie par le Duo-Art.

C’est alors que Lionel RISLER nous entraîna dans la cabine d’enregistrement, où, sur lesbelles enceintes AESD de référence, il nous fit entendre l’enregistrement sur DAT de ceque nous venions d’entendre...

Or - et c’est là la surprise - l’enregistrement magnétique, effectué avec un couple deSCHOEPS judicieusement placés, était meilleur que l’audition originale du piano! Qualitédu son, nuances, phrasé, émotion même, tout était plus sensible...

Une nouvelle écoute du piano “en direct” nous confirma dans notre opinion.

Interpréter ces observations n’est pas simple. Si l’on écarte le problème des niveauxsonores comparés entre écoute directe et restitution sur bande, on peut noter qu’unparamètre différent est constitué par la distance de captation sonore, différente entrel’emplacement de l’auditeur et celui du couple de microphones. Mais il semble aussi àprendre en considération nos habitudes d’écoute, où la proportion des auditions directesen concert est réduite devant les reproductions électro-acoustiques de type Hi-Fi. II s’agitde deux types d’écoute différents: l’un correspond à une image naturelle, l’autre à lanature “filtrée à travers un tempérament”, celui du preneur de son...

Doit-on choisir entre les deux écoles ?Maurice FAVRE.

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Association Française pour le Développementde i’Enreçistrement et de la Reproduction Sonores

Section «Prise de Son, - Section «EtudetTechniques ~ F DE RSSection «Audio- Visuel et CréationSonorea

CALENDRIER DES SEANCES: CON FID EN C ESLes séances de I’AFDERS ont lieu, sauf exception précisée le cas échéant, au Publication bimestrielle éditée par I’CONSERVATOIRE MUNICIPAL DU 1oèr~0ARRONDISSEMENT, ASSOCIATION FRANCAISE POUR LE DEVELOPPEMENT DE

6, rue Pierre Bullet, PARIS 10ème. L’ENREGISTREMENT ET DE LA REPRODUCTION SONORESAutobus 38 ou 47, Métro Château d’Eau.

.Section PRISE de SON

.Section ETUDES TECHNIQUES

.Section AUDIO-VISUEL et CREATION SONOREo ETUDES TECHNIQUES, à 14 h (président: G. Batardl

• 1 6 janvier 1993: Une chaîne d’exception SONY.

13 février 1 993. AFDERS

Tel (11 42 59 23 3220mars1993: Présentation du DOLBY Surround. 6, rue Myrha 75018 PARIS N040 NO\fEI~IIBRE1 992

BP 293 75018 PARIS• Prochaines séances: avril (ou mai): date à.définir, 05juin 1993. CCP Paris 6511 53 F SOIVHV1AIRE

Association sans but lucratifLoi de 1901Agrément N° 19252

o PRISES DE SON COLLECTIVES, à 14 h (président: J. Chaponnay) Editorial 2PRESIDENTS D’HONNEUR: J.M. Grandemange

23 janvier 1993: Sextette “Louisiane Jazz Band”, Standards. Georges BATARDPierre-Jean RADIGUET La diffraction des enceintes 3Maurice FAVRE M. Favre• 06 mars 1993: Ensemble “Yo Yo”, Variété/Rock. Electroacoustique 6PRESIDENT:

• Prochaines séances: 27 mars 1993, 15 mai 1993, 19 juin 1993. Didier A. R. SIMON J.M. GrandemangePlease Horn 11

SECRETAIRE GENERAL: D.A.R. SimonHenry LANDON L’altérationdes bandes 13

o AUDIO-VISUEL et CREATION SONORE, à 14h (président: M. Favre( M. FavreTRESORIER:

- 09 janvier 1993. Claude OLLIVIER L’holophonie 14J. Chaponnay

REDACTION: AFDERS informations 2006 Février 1993. Jean-Marie GRANDEMANGE J’achète et je vends 21Prochaines séances: 13 mars 1993, 03 avril 1993, 12 juin 1993. TARIFS: L’Assemblée Générale 22

Le numéro: 36 F La tribune de Maurice FAVRE 23Abonnement 1 an (6 num.l Les programmes 24

France: 160 FEtr. et DOM: 200 F

Commission paritaire:AS 68404

Réalisé en Offset par GRAPHIREL Le Directeur:49, rue de la Colonie 75013 PARIS Maurice FAVRE.