Trouble délirant et Approche neuro systémique Jean- Marc DESTAILLATS Jean- Michel MAZAUX Christian...

Post on 04-Apr-2015

108 views 0 download

Transcript of Trouble délirant et Approche neuro systémique Jean- Marc DESTAILLATS Jean- Michel MAZAUX Christian...

Trouble délirant et Approche neuro systémique

Jean- Marc DESTAILLATSJean- Michel MAZAUX Christian BELIOAntoinette PROUTEAUEric SORITABernadette PELEGRISPatrick SUREAUJulien BONILLAEmmanuelle DAYREMichèle KOLECKLaurent WIARTMarion MAUVILLAIN

Le trouble délirant dans le TC

pose les questions de la compréhension

du diagnostic du « délire »

du sens du symptôme

de la stigmatisation psychiatrique

De son traitement

L’abord neuro-systémique est une approche compréhensive visant

au diagnostic

à une thérapeutique intégrative

à la fois

neuropsychologique et systémique

I/ Neuropsychologie Cognition et délire… dans la schizophrénie

Métacognition

Connaissance qu’un sujet a

de son propre fonctionnement cognitif

et de celui d’autrui

InsightFaible insight (Amador &coll 2004)

Biais cognitifs:erreur de jugement ou de comportement dans une situation du fait

d’une faiblesse dans le ttt des informations disponibles (dans idées de

persécution en particulier dans la schizophrénie)

Sauter aux conclusions biais de receuil d’infos (jump to

conclusion)les sujets délirants ont besoin de moins

d’informations que les sujets contrôles pour aboutir aux conclusions,

même dans les phases de rémission (Petrers et Garety 2006)

Biais d’attribution

c.a.d, inférences sur les évènements

ex idées de persécution

attribuent à autrui

les évènements négatifs

et à soi les positifs

Meta mémoire (Flavell 1971)Conscience de ses propres capacités de

mémoire et la capacité de contrôle du comportement qui s’y réfère

Mémoire de la source se rappeller l’origine de l’information mémorisée

Déficit chez les schizos avec symptômes positifs (Favrod 2008)

Self monitoring

confusion entre production interne et information externe (hallucinations) Allen 2004 Vinogradov 1997 Johns

2001)

Cognition socialeEnsemble des processus cognitifs sous

tendant les relations inter individuelles-ttt des informations faciales ( dont

émotions)-théorie de l’esprit

(Penn1997 Green 2005 Green & Leitman 2008 Franck 2010)

Mal comprendre les émotions d’autrui,

mal se représenter les intentions d’autrui,

Incompréhension de leurs désirs,besoins desseins,entrainent

un sentiment d’insécurité voire de persécution,un appauvrissement des

relations par désintérêt

Théorie de l’esprit et schizophrénie

(Frith1985,Frith 1992 modèle de Londres)

Capacité à comprendre et inférer les états mentaux à formuler des

hypothèses sur le sens qui s’y rattache et les comportements qu’ils déterminent

Schizos :formation de représentations erronées concernant ses propres intentions et celles d’autrui (concept de méta représentation)

Idées délirantes (dieu me parle)

Idées de référence (la télé s’adresse à moi)

Idées de persécution (il m’a regardé avec un regard…)

Hardy Baylé 1994

Déficit des processus impliqués dans l’action entraîne une absence de

représentation mentale de l’action qui freinerait l’attribution du sens des

actions d’autrui et favoriserait l’attribution de fausses croyances

Empathie

capacité à se mettre à la place d’autrui pour comprendre ses sentiments et ses

émotions (Decety 2004)

Empathie Berthoz 2004 3 processus

-dimension egocentrée analyse en 1ère personne dimensions cognitives et affectives

-changement de point de vue egocentré adoptant le point de vue d’autrui maintenant

flux du vécu à la première personne-changement de référentiel d’ego vers allocentré adoptant une vue globale de la

situation

Alexithymie (Sifnéos 1973)

-difficultés d’identification de ses émotions

-difficulté de description des émotions

-vie fantasmatique réduite

-pensée opératoire

-Faible réactivité émotionnelle

Schizophrénie (Todarello 2005)

Athymormie (Habib 2006)

Absence de pensée spontanée, vide mental, absence d’activité spontanée associée à une apparente indifférence

affective

Ressentent les émotions normalement les envies et désirs ont disparu

En conclusion

« Trouble délirant » et traumatisme crânien (personnalité pré morbide? )

Intérêt des bilans neuro psychologiques (profils cognitifs )

Efficacité de la remédiation cognitive dans la schizophrénie… et dans le TC?

Etablir des profils cognitifs dans les « troubles délirants » du TC

Eviter la stigmatisation psychiatrique

II/ Systémique

L’abord de la famille ,

Des équipes de soin,

du couple ,

De l’entourage ,

Ouvre sur

La systémique

ou science des systèmes

Pathologie

Personne

Environnement

Famille

?

Pathologie

Personne

Environnement

Famille

Institution?

?

?

?

1. 1. Evolution des modèles théoriques du Evolution des modèles théoriques du handicap: CIF(SH) handicap: CIF(SH) (C. Barral, 2007)(C. Barral, 2007)

Activitéslimitations

Participationrestrictions

Structures, fonctions

Problèmes de santé

Facteurs environnementaux

Facteurspersonnels

Déficiences

Historique

Définition du système « ensemble d’éléments en interaction,

tendant vers un but, auto régulé, auto éco-organisé, qui échange pour survivre et se transformer au fil du temps, de la matière, de l’énergie, des informations. »

La famille comme système

Historique et developpement

Application thérapeutique à la communication pathologique dans les familles de patients ayant des troubles mentaux et du comportement («communication the social matrix of psychiatry » Ruesch Bateson1951)

Introduction en Europe 1967 Ecoles Belge Francaise Italienne Suisse

« Qu’on ne s’étonne pas de me voir,contrairement à nos habitudes,mettre toujours en parallèle l’état morbide du malade et les préoccupations de son entourage.Ces deux termes sont solidaires et on aurait une notion erronée de la maladie en bornant l’examen au malade.Du moment qu’il intervient un élément moral,dont l’existence est ici hors de doute, le milieu ou vit le malade exerce une influence qu’il serait également regrettable d’omettre ou de méconnaître. 

LASEGUE 1873

La logique des thérapies familiales systémiques

L’homme est un être de relations non un élément isolé

Thérapies individuelles centrées sur le sujet uniquement

Souffrance individuelle=souffrance familiale ? Complexité « le tout est plus que la somme

des parties et la partie plus qu’une fraction du tout »

Traumatisme crânien et traumatisme familial

L’impact du traumatisme crânien sur le système familial: une évidence

clinique Couple: Blais et Boisvert (Brain 2005) Anderson

(Brain injury2002) Parents: Prigatano (Brain inj 2007) Stancin (J Dev

Behav Pediatr 2008) Wade (Pediatrics 1998) Anderson (Brain Injury 2009) Zinner(archives of clinical neuropsychology 1997)

Familles: Lezak (Journal of clinical and experimental neuro Psychology 1987), Klonoff Prigatano ( community re-entry for head injury patients1987), Winstanley (J head Trauma Rehabil 2006), Perlesz (J head Trauma Rehabil 2000), Wade (J Pediatr Psychol 2006) etc

La Consultation Handicap et Famille

Les indications qui nous sont adressées:

-les souffrances des patients -les souffrances des familles

-les troubles du comportement -les conflits familiaux -les conflits entre institutions et patients-les conflits entre familles et institutions

La Consultation Handicap et Famille

Elle suit différents objectifs de travail:- l’information sur les troubles

- l’évaluation systémique des troubles, des difficultés des projets

- le suivi systémique familial - la triangulation des conflits - la thérapie familiale systémique

La consultation neuro-systémique handicap et famille

L’originalité et l’utilité de la démarche est citée dans la circulaire

DHOS/SDO/01/DGS/SD5D/DGAS/PHAN/3B/

N°280 du 18 juin 2004Relative à la filière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des

traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires

La famille est un groupe d’appartenance

Identité Appartenance

La crise autoréférentielle

La crise du système que traduitla maladie du patient

Perte de contrôledu système sur

son histoirepar la mise en doute

du modèle de la relation

La crise dans le système queprovoque la maladie du patient

Une micro anthropologie du lien

Le symptôme est envisagé à travers une grille de lecture relationnelle

Dès lors le symptôme est essentiellement un message

Le message dont le symptôme est porteur nous informe tout autant sur le

porteur du symptôme que sur le système qui lui donne un sens

Une micro anthropologie du lien

Cela suscite donc trois questions :

Le symptôme montre quoi ?

Il le montre à qui et selon quelles règles ?

Et avec quel résultat ?

Une micro anthropologie du lien

Le comportement est un message, une communication.

Il est impossible de ne pas communiquer car

le comportement n’a pas de contraire

Une micro anthropologie du lien

L’intervenant sera donc attentif aux comportements de tous les membres de la famille , qui sont autant de messages qui se surajoutent à ce qui est exprimé

verbalement .

Une micro anthropologie du lien

Les troubles délirants n’étant pas, dès lors, qu’une erreur, ils méritent une

attention toute particulière car ils ont aussi une valeur de

méta communication sur les relations familiales.

Une micro anthropologie du lien

Cette relation influe donc sur les sens des messages, sur la façon dont ils peuvent

être comprisL’être humain ne fait pas uniquement les

choses

parce queIl les fait aussi

afin de

Une micro anthropologie du lien

Cette finalité téléologique est

individuelle et systémique,

car le patient n’est pas hors de la famille, tout comme les autres membres de ce

groupe d’appartenance.

Une micro anthropologie du lien

Les communications s’inscrivent, de plus, dans l’histoire de la relation.

Cette relation influe donc sur les sens des messages, sur la façon dont ils peuvent

être compris

Une micro anthropologie du lien

Il y a toujours une différence de compréhension entre les membres de la famille et les thérapeutes intervenants

Cette différence se fonde sur le fait que la famille possède l’histoire de la relation

car ils en ont été les protagonistes

Une micro anthropologie du lien

La différence vient aussi du fait qu’ ils étaient acteurs

dans leurs communications

de l’évolution

et de la transformation

de leur relation

Une micro anthropologie du lien

Il existe au sein de l’histoire des relations familiales

des « jeux psychotiques dans la famille » (Selvini Palazzoli)

Instigation, Imbroglio

Systémique et théorie de l’esprit (circularité réflexivité hypothèses)

Systémique et empathie

Histoire du développement

et

histoire du TC

Place du travail sur le tiers inclus

Une micro anthropologie du lien

Le « afin de »

dans la dimension relationnelle

(familiale, de couple, parentale)

s’appelle le PROJET

« La méditation du sujet sur l’objet prend toujours la forme du projet»

GASTON

BACHELARD

Comparaison n’est pas raison mais Projets de recherche sur handicap psychique

et handicap cognitif G Map Place de la neuro psychologie remédiation

cognitive et psychoéducation Place de la psychologie de la santé education

thérapeutique coping et aide aux aidants Neurosystémique et travail sur l’histoire du lien,sur le tiers inclus patient famille institution

Le sens et l’histoire

« En faisant le récit d’une histoire dont je ne suis pas l’auteur quant

à l’origine , je m’en fais le co-auteur quant au sens »

PAUL

RICOEUR

"Souvent la cause morale de l'aliénation existe au sein de la famille et prend sa source dans des

chagrins, des dissensions domestiques, des revers de fortune, etc.

Souvent la première secousse donnée aux facultés intellectuelles et morales a eu lieu dans la propre

maison de l'aliéné, au milieu de ses connaissances,

de ses parents, de ses amis".

ESQUIROL1805.

handicap-famille@chu-bordeaux.frService MPR du Pr Jean-Michel MAZAUX