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Suivi des mesures de déplacement de Mulettes protégées dans le cadre de la LGV SEA, cas de la Vienne (Indre-et-Loire) BIOTOPE – décembre 2012
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N° contrat : 2012118A
07/11/2013
Version définitive
SUIVI DES MESURES DE
DEPLACEMENT DE MULETTES
PROTEGEES DANS LE CADRE
DE LA LGV SEA
VIENNE, DEPARTEMENT D’INDRE-
ET-LOIRE (37)
Photographie de la station réceptrice de Port-de-Piles ©
BIOTOPE
Réalisation des mesures de déplacement de Mulettes protégées dans le cadre de la LGV SEA, cas de la Vienne (Indre-et-Loire) BIOTOPE – décembre 2012 2
Introduction
Dans le cadre de son projet de construction de la LGV SEA, LISEA-COSEA a obtenu un arrêté portant
dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces animales protégées et
de destruction d’espèces végétales protégées (préfectures de Gironde, de Vienne, de Charente, des
Deux-Sèvres, de Charente-Maritime et d’Indre-et-Loire).
Par cet arrêté daté du 24 février 2012, la société LISEA est autorisée, et sous réserve des conditions
énoncées aux articles suivants, à déroger aux interdictions suivantes :
destruction, altération ou dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos (espèces
animales) ;
capture ou enlèvement, destruction, perturbation intentionnelle (espèces animales) ;
coupe, cueillette, arrachage, enlèvement (espèces végétales).
Dans le département de l’Indre-et-Loire, deux espèces protégées de mulettes sont concernées : la
Grande Mulette (Margaritifera auricularia) et la Mulette épaisse (Unio crassus). L’article 11.1.2
de l’arrêté présente les mesures imposées réglementairement au préalable à la destruction,
altération des habitats d’espèces et notamment la réalisation d’un déplacement des individus
impactés. Ces déplacements ont été réalisés les 11, 12 juin et du 25 juin au 13 juillet 2012 par les
malacologues du bureau d’études BIOTOPE.
Ce rapport présente les résultats du suivi sur l’année 2013.
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Sommaire
I. Suivi des populations de Mulette épaisse déplacées 4
I.1 Rappels concernant le déplacement et la méthode de suivi 4
I.1.1 Rappel du site de déplacement et des effectifs déplacés 4
I.1.2 Conditions de réalisation du suivi 5
I.2 Résultats du suivi 7
I.2.1 Suivi des placettes 7
I.2.2 Conclusion sur le déplacement 8
II. Suivi des populations de Grande Mulette déplacées 9
II.1 Rappels concernant le déplacement et la méthode de suivi 9
II.1.1 Conditions lors du déplacement 9
II.1.2 Conditions de réalisation du suivi 10
II.2 Résultats du suivi 11
II.2.1 Discussion 12
II.3 Conclusion sur le déplacement 13
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I. Suivi des populations de Mulette épaisse déplacées
I.1 Rappels concernant le déplacement et la
méthode de suivi
I.1.1 Rappel du site de déplacement et des effectifs déplacés
Site de déplacement
Le site de déplacement se situe au lieu-dit « Falaise », sur la RD5 reliant Ports-de-Piles (37) à
Descartes.
Carte de localisation de la station de réception (source : Géoportail)
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Effectifs déplacés
Les opérations de déplacement se sont déroulées dans de bonnes conditions les 11, 12 juin et du 25
juin au 13 juillet 2012. Quatre-vingt douze individus de Mulette épaisse (Unio crassus) ont été
déplacés depuis le tronçon coupé par la LGV SEA jusqu’à la station de réception.
Vingt-deux individus ont été déplacés au sein des trois placettes de suivi. Les autres individus ont
été marqués et placés sur des secteurs favorables hors placettes.
Tableau 1 : Effectifs réimplantés sur les 3 placettes de suivi
Espèce observées Placette n°1 (aval)
3x3 m Placette n°2 (centre)
2x2 m Placette n°3 (amont)
2x2 m
Mulette épaisse
(Unio crassus) 13 3 6
Les détails de l’opération sont disponibles dans le rapport suivant :
20121008_BIOTOPE_CR_DEPLACEMENT_VIENNE.pdf.
I.1.2 Conditions de réalisation du suivi
Suivi prévu dans l’arrêté CNPN
L’arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces
animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées obtenu par COSEA, le 24 février
2012 précisait les conditions du suivi sur les populations déplacées.
Pour la Mulette épaisse « Les sites de prélèvements, les caractéristiques des stations d'accueil
favorables et leur suivi seront notamment précisés dans le protocole évoqué dans le présent
article. »
Le protocole rédigé par BIOTOPE et validé par la DREAL Centre en mai 2012, proposait : « suivi un
mois après pour le contrôle, sans mesure ni comptage. Ce contrôle sert à vérifier si les mulettes
filtrent correctement et si les marquages des quadrats de suivi ne sont pas obstrués par des
débris ».
Méthodes et dates de suivi
Lors du déplacement (t0), trois placettes de réception des individus avaient été mises en place.
Deux placettes de 2x2m et une placette de 3x3m ont été géolocalisées au GPS et leurs coins
marqués à l’aide de sardines munies d’un Pit-tag (et par conséquent localisables au détecteur). Le
comptage et le marquage des individus présents initialement (dits individus autochtones) et des
individus déplacés a été effectué.
Les individus ont été marqués à t0.
Lors du suivi, la manipulation est différente selon :
Individus morts : différenciation entre les individus présents initialement et les individus
déplacés. Au cours du suivi, d’autres individus non marqués ont été observés et
comptabilisés. Le comptage des individus a pris en compte la règle suivante : 1 individu
vivant = 1 individu comptabilisé / 1 valve = ½ individu comptabilisé.
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Individus vivants : manipulation des individus pour vérification de la présence d’un
marquage. Comptage de l’ensemble des individus observés par catégorie (Déplacé,
autochtone marqué, nouvel individu non recensé lors des précédents suivis t+1 et t+2) avec
vérification sur 1 m en périphérie des placettes.
Le suivi 2013 (t+13) des placettes a été réalisé le 02/08/2013 en condition de turbidité moyenne
pour la saison mais avec un ensoleillement suffisant pour la bonne réalisation de l’intervention.
Equipe
L’équipe ayant réalisée le suivi était composée de :
Tableau 2 : Personnels habilités au suivi et à la manipulation des individus de Mulette épaisse
Nom-Prénom Qualification Formation initiale en biologie
PHILIPPE Laurent Chef de projet malacologue
Master en écologie aquatique (IMACOF).
Salarié du pôle études de Biotope. Malacologue, hydrobiologiste, il a participé à de nombreuses études sur les naïades. Co-Auteur d’articles avec Vincent Prié. Chef de projet sur les études LGV SEA depuis 2008.
PATRY Nicolas Chef de projet malacologue
Master en écologie aquatique.
Nicolas PATRY travaille depuis 4 ans sur le projet LGV SEA et sur d’autres études de recensement, étude populationnelle sur la Grande Mulette et la Mulette épaisse.
MATHIEU Céline Responsable sécurité
Master en écologie, PSC1.
Céline MATHIEU participe depuis 2 ans à la sécurisation des équipes lors des suivis aquatiques et à la prise en note des observations.
Visualisation du positionnement de la placette de suivi n°2 ©BIOTOPE
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I.2 Résultats du suivi
I.2.1 Suivi des placettes
Le tableau ci-dessous dresse le bilan des observations réalisées dans le cadre des suivis.
Tableau 3 : résultats du suivi au temps t+13 sur les trois placettes et leur périphérie (1 mètre).
Placette 1 Périphérie placette 1
Ind. autochtones Ind. déplacés Ind. nouveaux Ind. autochtones Ind. déplacés Ind. nouveaux
Vivantes 0 4 3 Vivantes 0 2 2
Mortes 0 0 0 Mortes 1 0 0
Placette 2 Périphérie placette 2
Ind. autochtones Ind. déplacés Ind. nouveaux Ind. autochtones Ind. déplacés Ind. nouveaux
Vivantes 0 0 0 Vivantes 0 1 2
Mortes 0 0 0 Mortes 0 0 0
Placette 3 Périphérie placette 3
Ind. autochtones Ind. déplacés Ind. nouveaux Ind. autochtones Ind. déplacés Ind. nouveaux
Vivantes 1 1 0 Vivantes 0 2 6
Mortes 0 1 0 Mortes 1 0 1
Tableau 4 : Individus théoriques vivants déplacés suite au suivi t+2
Placette n°1 (aval) 3x3 m
Placette n°2 (centre) 2x2 m
Placette n°3 (amont) 2x2 m
9 3 4
Sur les neuf individus théoriques transposés en placette n°1, aucun individu mort n’a été observé à
t+13 dans la placette ou sa périphérie. Six individus ont été répertoriés soit 66% de la population
théorique déplacée.
Sur la placette n°2, un seul individu déplacé a été retrouvé et ce en périphérie de la placette.
En placette n°3, 3 individus déplacés sur les quatre restants ont été identifiés vivants. Le quatrième
individu a été retrouvé mort au sein de la placette.
En comparaison avec le suivi t+2, la mortalité des individus déplacés et des individus autochtones
marqués et non marqués est plus faible (4 individus dont un déplacé au sein des placettes et dans
leur périphérie immédiate).
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I.2.2 Conclusion sur le suivi
Les observations réalisées au cours du suivi t+13 ont permis de valider la bonne acclimatation des
individus (ancrage dans le substrat, filtration…).
Sur les 16 individus déplacés toujours en vie suite au suivi t+2, 11 ont été recensés lors du suivi t+13
avec un seul individu mort. La mortalité théorique est donc faible et la population globale (individus
autochtones inclus) semble également ne pas voir subie de perte importante en 2013. L’épisode de
mortalité relevé en 2012 semble donc exceptionnel et non affilié au déplacement des individus.
On remarque également, via la prospection de la périphérie des placettes de suivi, que les individus
déplacés ont eu une tendance à la dispersion puisque 45% d’entre eux ont été observés en dehors de
celles-ci. Cette mobilité peut autant s’expliquer par une adaptation géographique des individus
déplacés à leur nouvel environnement (recherche d’un substrat ou d’une courantologie adéquate)
que par une modification des conditions de milieu de 2012 suite aux crues hivernales (évolution des
micro-faciès). L’absence d’observation de 5 individus par rapport au peuplement théorique 2012
peut également être expliquée par cette mobilité des individus et les risques de dérive vers l’aval.
Individus recensés en placette 1 ©BIOTOPE
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II. Suivi des populations de Grande Mulette déplacées
II.1 Rappels concernant le déplacement
et la méthode de suivi
II.1.1 Conditions lors du déplacement
Sites de déplacement
Les sites de déplacement se situent sur l’annexe hydraulique de Rhonne (commune de Descartes) et
sur la commune de Port-de-Piles.
Carte de localisation des stations de réception à Port-de-Piles et au lieu-dit de Rhonne (source : Géoportail)
Effectifs déplacés
Les opérations de déplacement se sont déroulées dans de bonnes conditions du 23/05/2012 au
13/07/2012. Soixante-quatre individus de Grande Mulette (Margaritifera auricularia) ont été
déplacés depuis le tronçon coupé par la LGV SEA jusqu’aux stations de réception.
Tableau 1 : Effectifs réimplantés sur les deux stations de réception
Espèce observées Station de Ports-
de-Piles Station de
Rhonne
Grande Mulette (Margaritifera auricularia) 38 26
Les détails de l’opération sont disponibles dans le rapport suivant :
20121008_BIOTOPE_CR_DEPLACEMENT_VIENNE.pdf.
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II.1.2 Conditions de réalisation du suivi
Suivi prévu dans l’arrêté CNPN
L’arrêté portant dérogation à l'interdiction de destruction d’espèces et d’habitats d’espèces
animales protégées et de destruction d’espèces végétales protégées obtenu par COSEA, le 24 février
2012 précisait les conditions du suivi sur les populations déplacées.
Pour la Grande Mulette « Afin de suivre l'acclimatation des individus, un suivi de ceux-ci dans la
nouvelle station sera réalisé au moins une fois par semaine pendant 2 mois. »
Le protocole rédigé par BIOTOPE et validé par la DREAL Centre en mai 2012, proposait un
ajustement de ce protocole : « suivi un mois après pour le contrôle, sans mesure ni comptage. Ce
contrôle sert à vérifier si les mulettes filtrent correctement et si les marquages des quadrats de
suivi ne sont pas obstrués par des débris ».
Méthodes et dates de suivi
Lors du déplacement (t0), l’ensemble des mulettes déplacées a été marqué à l’aide d’un pit-tag et
géolocalisé au GPS. Un dénombrement et une géolocalisation des individus présents initialement
(dits individus autochtones) a été effectué.
Lors du suivi, la manipulation est différente selon :
Individus morts : différenciation entre les individus présents initialement, les individus
déplacés.
Individus vivants : manipulation des individus pour vérification de la présence d’un
marquage. Vérification de la bonne santé des individus.
Le suivi 2013 (t+13) a été réalisé entre le 29/07/2013 et le 31/07/2013 en condition de turbidité
moyenne mais avec un ensoleillement suffisant pour la bonne réalisation de l’intervention.
L’utilisation du marquage Pit-tag permet de maximiser les chances de recontacter les individus
déplacés. Malheureusement, certains individus peuvent perdre leur marquage, dériver ou être
déchausser et être non retrouvés.
Individu juvénile marqué sur la station de Port-de-Piles ©BIOTOPE
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Equipe
L’équipe ayant réalisée le déplacement était composée de :
Tableau 2 : Personnels habilités au déplacement et à la manipulation des individus Mulette épaisse
Nom-Prénom Qualification Formation initiale en biologie
PHILIPPE Laurent Chef de projet malacologue
Master en écologie aquatique (IMACOF).
Salarié du pôle études de Biotope. Malacologue, hydrobiologiste, il a participé à de nombreuses études sur les naïades. Co-Auteur d’articles avec Vincent Prié. Chef de projet sur les études LGV SEA depuis 2008.
PATRY Nicolas Chef de projet malacologue
Master en écologie aquatique.
Nicolas PATRY travaille depuis 3 ans sur le projet LGV SEA et sur d’autres études de recensement, étude populationnelle sur la Grande Mulette et la Mulette épaisse.
MATHIEU Céline Responsable sécurité
Master en écologie, PSC1.
Céline MATHIEU participe depuis 2 ans à la sécurisation des équipes lors des suivis aquatiques et à la prise en note des observations.
II.2 Résultats du suivi
Le tableau ci-dessous dresse le résumé des sessions de marquage 2010, 2011, 2012 et 2013.
Tableau 4 : résultats des sessions de marquage de Grande Mulette.
2010 2011 2012 2013 TOTAL
Marquage 46 12 22 1 81
Au cours des trois années de marquage avant déplacement
(2010-2012), 80 individus ont été marqués. En 2013, un
juvénile non observé jusqu’à présent a été marqué sur la
station de réception de Rhonne sur la zone amont. Cet
individu autochtone n’est cependant pas pris en compte
dans l’analyse qui suit car non déplacé. On notera
cependant que cette individu constitue la première
observation d’un juvénile sur ce site.
Au cours des suivis in situ avant déplacement (site A10),
dix individus avaient été retrouvés morts (une en 2010,
neuf en 2011). Par ailleurs, six individus n’avaient pas été
observés en 2012.
Individus juvéniles sur la station de Port-de-Piles ©BIOTOPE
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Répartition des moules marquées
Lors des suivis, huit individus ont été retrouvés morts (deux à t+1, deux à t+2, quatre à t+13). Parmi
ces individus, un individu avait été déplacé en 2010 lors du test réalisé. La mortalité concerne
exclusivement les individus à un stade adulte.
La proportion d’individus non observés à t+13 correspond à 20% des individus déplacés. Ce taux de
non-détection se rapproche de celui du suivi 2011 réalisé sur la station de l’A10, et de celui à t+2
suite au déplacement. Sur les 16 individus non observés à t+13, 9 n’avaient pas non plus étaient
observés à t+2.
II.2.1 Discussion
Quatre individus ont été retrouvés morts en 2013, ce qui monte à huit la mortalité cumulée après
déplacement, soit 12.5% de la population déplacée initialement. Pour rappel, 75% des individus
déplacés correspondaient à des individus d’âge avancé. Le suivi à t+13 montre une absence de
mortalité des individus juvéniles.
Les coquilles marquées retrouvées présentent également le plus souvent des trous, témoignant
d’une usure naturelle due à l’érosion par le courant. Les chiffres obtenus en 2013 corroborent ceux
de 2012 et peuvent être considérés comme étant en adéquation avec une mortalité naturelle d’une
station vieillissante.
1
10 12 14 18
6 6
6 32
42
50 44 40
13
6
12 16 16
46
12
22
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
2010 2011 2012 2012+1 mois 2012+2 mois 2013
Mortalité cumulée Non déplacées Recapture Non observées Marquage
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II.3 Conclusion sur le suivi
Les premières observations réalisées au cours du déplacement ont permis de valider la bonne
acclimatation des individus (ancrage dans le substrat, filtration…).
Une mortalité globale de l’ordre de 12.5% est observée chez les individus déplacés, qui ne peut a
priori pas être attribuée à leur déplacement. La station de réception de Rhonne semble cependant
plus impactée (6 sur 8, soit 75% des individus morts).
Le suivi réalisé dans le cadre des études préalables au déplacement (2011, 2012) a permis de
déterminer la mortalité naturelle d’une station de Grande Mulette sur la Vienne. Celle-ci, touche
naturellement les individus âgés chaque année. Les individus juvéniles déplacés se sont quant à eux
bien acclimatés (aucune mortalité depuis le déplacement).
Le suivi 2013 conforte les précédentes observations.
Recherche et localisation par balisage des individus déplacés sur la station de Rhonne ©BIOTOPE