Post on 04-Apr-2015
Stigma et discrimination liés à Stigma et discrimination liés à l’infection à VIH l’infection à VIH
influences sur la santé en milieu influences sur la santé en milieu carcéralcarcéral
Dr Goerger-SowCoordinateur médical CISIH Guadeloupe
Santo Domingo 4-7mars 2004
Prison française Prison française et système de soin et système de soin
Réforme 18 janvier 1994
Chaque établissement pénitentiaire relié à établissement hospitalier
Conditions de prise en charge « les mêmes à l’intérieur de la prison qu’à l’extérieur »
Soins organisés autour de l’UCSA, SMPR, CSST
Prison française Prison française
UCSA unités de consultations et de soins ambulatoires
dépend d’un service hospitalier Prise en charge clinique, thérapeutique et préventive ; CDAG : (consultation de dépistage anonyme et
gratuite) SMPR Service psychiatrique de secteur CSST structures de prise en charge des toximanes
Prévention et politique de réduction Prévention et politique de réduction des risques en Francedes risques en France
Risques sexuels Préservatifs dans les unités médicales Tests systématiquement proposés à l’entrée
Entretien et conseils CDAG Risque parentéral Traitements de substitution Eau de javel,matériel stérile Traitement post exposition (sexuel ou autre) Kits de traitement de 3 jours sur place
GUADELOUPEGUADELOUPE
GUADELOUPEGUADELOUPE
PopulationPopulation 440000 440000
HIV PrevalenceHIV Prevalence 1 % 1 %
PLWHA KnownPLWHA Known 2701 en JUIN 20032701 en JUIN 2003
Incidence Incidence 128 new hiv/aids /2002 128 new hiv/aids /2002
women women 45,7 % 45,7 %
GUADELOUPE GUADELOUPE .
GUADELOUPEGUADELOUPE
Basse Terre
Pointe a Pitre
Marigot
Saint Martin
Prisons GuadeloupePrisons Guadeloupeetet
infection à VIHinfection à VIH
PREVENTION -Antenne CDAG : centre de dépistage du CHU -Vacations ENTRAID (association de soutien aux
malades)
SOINS -Consultations par spécialistes hospitaliers des
personnes vivant avec le VIH/SIDA -Infirmerie de l’UCSA
Antenne du centre de Antenne du centre de dépistagedépistage
Entretiens de prévention et rendu des résultats
de tests réalisés
- à l’entrée au centre pénitentiaire
ou
- à la demande des détenus
CDAG Centre pénitentiaireCDAG Centre pénitentiaire 1997-20021997-2002 1297H et56F 1297H et56F ConsultantsConsultants testéstestés pour le pour le
VIHVIH
115
0
247
21
255
13
206
7
253
8
221
70
50
100
150
200
250
300
1997 1998 1999 2000 2001 2002
HOMMESFEMMES
Tests réalisés en prison à Tests réalisés en prison à l’entréel’entrée
331 328
267
336 345 346
285
321
367 364
336
365
0
50
100
150
200
250
300
350
400
2001 2002 2003
VIHVHBVHCSyphilis
CDAG Centre pénitentiaire 1997-2002 CDAG Centre pénitentiaire 1997-2002 Classe AgeClasse Age
1297H et 56 F 1297H et 56 F testés pour VIHtestés pour VIH
391
83
2
662
23
319
20
138
9421 14
00
100
200
300
400
500
600
700
<18 18-19 20-29 30-39 40-49 50-59 >60
CDAG Centre pénitentiaire CDAG Centre pénitentiaire 1997-20021997-2002
% VIH +% VIH + 1297 H et 56 F1297 H et 56 F testés testés
4,3
0,8 0,8
1,94
1,18
2,7
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
1997 1998 1999 2000 2001 2002
CDAG CHU 1997-2001CDAG CHU 1997-2001 % VIH+% VIH+
2184 H et 1795 F testés2184 H et 1795 F testés
1,54
1,86
2,28
0
1,95
2,282,49
0,49
0,89 0,9
0
0,5
1
1,5
2
2,5
1997 1998 1999 2000 2001
HOMMESFEMMES
Prévalence + à l’entréePrévalence + à l’entréecentre pénitentiaire centre pénitentiaire
1,51
1,72
2,98
2,432,31
2,74
0,74 0,7
2
1,78
1,86
2,46
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
VIH VHB VHC Syphilis
200120022003
Consultations spécialisées Consultations spécialisées patients vivant avec le patients vivant avec le
VIH/SIDAVIH/SIDA
Consultations réalisées dans le temps « CDAG »
45 patients ont été pris en charge de 1996 à 2003
42H et 3F
Patients vivant avec le Patients vivant avec le VIH/SIDAVIH/SIDA
Origine:
Guadeloupe: 35 (33H,2F)
Dominique: 6 (5H,1F)
Métropole: 3
Amérique centrale: 1
Modes de transmissionModes de transmission
HOMMES
Hétéro: 24 (57%)
Homo-Bi 7 (16,6%)
Toxico I.V. 6 (14,3%)
Inconnu 5 (12,1%)
FEMMES
2
1
Patients vivant avec le Patients vivant avec le VIH/SIDAVIH/SIDA
Age Age
5
8
1
6
13
23
43
0
2
4
6
8
10
12
14
20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54
Patients vivant avec le Patients vivant avec le VIH/SIDAVIH/SIDA
Addictions à l’entrée:
Crack: 21 (47,6% des H) (1F sur 3)
Alcool: 4 (9,5% des H)
Subutex: 3 (4,7% des H) (1F sur 3) Héroine 0
Caractéristiques (Statistiques Caractéristiques (Statistiques CDAG prison) CDAG prison)
addictions au crackaddictions au crack
H F 2000 n interrogés 235 8 ont consommé 20,8 % 0 actuelle 12 % 2001 277 8 28 % 12,5%
Caractéristiques (Statistiques Caractéristiques (Statistiques CDAG hors prison 2002) CDAG hors prison 2002)
addictions au crackaddictions au crack
2002 CDAG consultants 379 297 hors prison 7,4% 4,4% Actuelle 3,7% 1,8% NR 14% 10,4%
Découverte en prisonDécouverte en prison
Pour 17 détenus soit 37,7% (15H et 2 F) la séropositivité dépistée en prison
En plus de l’effet de choc de l’annonce ,de l’isolement se rajoutent les questions:comment ne pas dire , qui le saura, je connais les gens ici ils vont me rejeter, se moquer
Grande dépression nécessitant un soutien psychologique ou psychiatrique
Patients vivant avec le Patients vivant avec le VIH/SIDAVIH/SIDA
Stade : A:37 , B: 6 , C: 2 .
suivi moins régulier que prévu
Trithérapie : 19 très bonne observance : 10
Une femme a accouché et a eu traitement prophylactique
Patients vivant avec le Patients vivant avec le VIH/SIDAVIH/SIDA
Sortie
personnel médical pas toujours prévenu de l’orientation; pour ceux qui restent en Guadeloupe ,plus de la moitié ont un suivi irrégulier
2 ont bénéficié de remise de peine pour raison médicale
4 étrangers ont été expulsés
Stigma et discriminationStigma et discrimination
Comme dans la population générale
Spécificité en prison
en population généraleen population générale
Sondage sida info service en 2003 auprès personnes séropositives discrimination évoquée dans relations
amicales pour 50% des interrogés
En Guadeloupe aucun séropositif n’a parlé en public de sa
séropositivité L’homosexualité est cachée et stigmatisée.
Stigma et discriminationStigma et discrimination
entretiens CDAG prisonentretiens CDAG prison la protection à l’extérieur repose souvent sur des
arguments tels que:
« Je choisis mes partenaires » « Elles sont propres,en bonne santé » « Je les connais » « Elles ne fréquentent pas des « macomères ». « Je ne fréquente pas des femmes qui ont le SIDA » « Ma ou mon partenaire est marié(e) »
Stigma et discriminationStigma et discrimination
entretiens prisonentretiens prison A l’inverse
l’angoisse est grande à la suite d’un rapport non protégé ou de rupture de préservatif avec partenaire inconnu(e) ou prostitué(e)
L’homosexualité ou les pratiques homosexuelles en prison sont rarement dévoilées
Stigma et discriminationStigma et discrimination
et prévention et prévention Accidents d’exposition au sang Si un gardien de prison est mordu ou blessé par
un détenu ,Il vient ,affolé,craignant une contamination et demande prévention
Les précautions prises par le personnel soignant ne seront pas spontanément les mêmes que lorsqu’il s’agit d’ un détenu
Si un détenu au cours d’une bagarre a reçu du sang d’un surveillant demandera-t-on facilement le test du surveillant pour protéger le détenu?
Stigma et discriminationStigma et discrimination
et prévention et prévention
Addiction au crack
manque de prise en charge adaptée
Stigma et discriminationStigma et discrimination
Le séropositif n’est pas parmi les gens honorables que l’on côtoie, il est différent de la norme, on le reconnaît à son aspect,sa conduite, son côté asocial;
il est plus prisonnier que gardien de prison
Stigma et discriminationStigma et discrimination
Entraîne marginalisation
Exclusion
Et diminution de soutien de la société
Les conséquences sont encore plus graves en milieu fermé
Stigma et discriminationsStigma et discriminationsen prisonen prison
La peur d’être stigmatisé responsable d’auto-discrimination:
Refus de dépistage Refus de faire connaître son statut de
séropositif Refus de se faire suivre Refus de se traiter
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
et et soinssoins
La peur d’être stigmatisé responsable d’auto-discrimination:
Refus de dépistage Refus de faire connaître son statut de séropositif
exple : Un détenu n’avait pas signalé sa séropositivité , il est hospitalisé en urgence; diagnostique :Pneumocystose
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
Difficulté de parler de sa maladie et
peur d’être stigmatisé sont responsables d’auto-discrimination:
Si découverte de séropositivité en prison,à qui parler
Si période d’angoisse dans la nuit ou le week end qui pourra écouter
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
Difficulté de parler de sa maladie etpeur d’être stigmatisé sont responsables d’auto-discrimination:
Les venues régulières à l’UCSA ou la prise journalière de traitement peuvent être des révélateurs de la maladie;les détenus préfèrent ne pas venir faire leur bilans
C’est difficile de prendre des médicaments devant des codétenus
Certains préfèrent arrêter tout traitement
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
La peur d’être stigmatisé responsable De carence en prévention
Très peu de détenus viendront chercher à l’UCSA
des préservatifs un traitement préventif en cas de
risque sexuel
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
en prisonen prison Etrangers Double peine jugement+expulsion: -s’ils ne nécessitent pas de traitement , ils ne pourront pas être suivis à l’extérieur -s’ils ont un tt , le juge peut s’opposer à la non
expulsion pour raison médicale si « risque d’atteinte à l’ordre publique »
homosexuels difficulté pour se protéger Exclusion de certains emplois
Interdiction aux séropositifs de travailler dans les cuisines
RéponsesRéponses soins identique pour tous soins identique pour tous
Sensibilisation du personnel soignant du personnel pénitentiaire des détenus
Formation au councelling Travail sur confidentialité
Soutien psychologique des détenus Travail de prise en charge en équipe
UCSA,SMPR
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
réponsesréponses
Information claire sur maladie ,les modes de transmission et sur prévention
aux détenus , aux soignants aux surveillants de prison
Préservatifs et lubrifiant d’accès facile Substitution Échanges de seringues,eau de javel
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
réponsesréponses
Le traitement prophylactique à l’UCSA
- en cas d’AES
le risque lié au sang , pas à la personne
- en cas de risque sexuel
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
réponsesréponses Etrangers Pas de double peine pour ceux dont l’état de
santé peut avoir des conséquences d’une exceptionnelle gravité ou s’ils ne peuvent bénéficier d’un traitement approprié dans leur pays d’origine
Homosexuels lutter contre homophobie
Stigma et discriminationsStigma et discriminations
réponsesréponses
Faire connaître et appliquer « la loi sur suspension de peine » pour les détenus dont l’état de santé est incompatible avec maintien en détention ou qui sont en fin de vie
ConclusionConclusion
Stigma et discrimination plus lourds de conséquences en milieu fermé
Efforts de tous les soignants sont la base d’une prise en charge optimale
Nécéssité de travail en équipe avec SMPR, travailleurs sociaux
Travail de fond sur confidentialité et droit de « réserve »?
Travail de fond avec population
MerciMerci