Se lâcher sur Twitter peut aller jusqu'au licenciement

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L’animateur Julien Courbet vient d’en faire les frais: 140 signes assassins suffisent pour perdre son travail. En Suisse, l’usage du réseau social pour critiquer son employeur ne dispose pas encore de jurisprudence.

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Contrôle qualitéVC1 Contrôle qualitéVC1

dirigée par son chef de toujours,Michel Jordan (Romainmôtier, ab-batiale, ve 29 (15 h), entrée libre,www.concerts-romainmotier.ch)

Stabat Mater de VivaldiLa nouvelle série des concertshebdomadaires de St-Françoisà Lausanne, le samedi en find’après-midi, affiche des stylestrès variés, du classique au jazz.Mais en ce samedi saint, le rendez-vous se veut sacré. L’EnsembleQuintessence et le contre-ténorPaulin Bündgen interprètent unepièce emblématique et justementcélèbre d’Antonio Vivaldi, son dé-chirant Stabat Mater (Lausanne,St-François, sa 30 (17 h), entrée li-bre, www.concerts-sainf.ch)Matthieu Chenal

nonçait l’une des sept paroles etajoutait là-dessus une réflexion.Quand il avait terminé, il descen-dait de la chaire et tombait à ge-noux devant l’autel. Cette pauseétait remplie de musique.»Le chœur Novantiqua de Sion etl’orchestre de l’HEMU délivrentcet oratorio sublime (Lausanne,St-François, je 28 (20 h 30), entréelibre, www.hemu.ch)

Les sept paroles du Christde Franck Le traditionnel concertcélébration du Vendredi-Saintà Romainmôtier offre une autreversion des Sept paroles du Christ,celle, toute en retenue, composéepar César Franck en 1859. La Cha-pelle vocale de Romainmôtier est

horn, on s’assure d’un récit capti-vant, et à voir les noms des autressolistes (Boris Grappe, CharlotteMüller Perrier, Martin Oro etAlexandre Diakoff), la perfectionsera au rendez-vous (Montreux,Auditorium Stravinski, me 27 (20h), rens.: 021 962 21 19, www.lasai-son.ch)

Les sept dernières parolesdu Christ de Haydn Le composi-teur raconte lui-même la créationde sa version des Sept dernièresparoles en 1801 à Cadix: «Les murs,les fenêtres et les piliers de l’égliseétaient couverts d’étoffe noire, etseule une lampe éclairait l’obscu-rité sacrée. Après un prélude,l’évêque montait à la chaire, pro-

affichent tout bonnement uneconcentration incroyable de musi-ques bouleversantes. Que l’on soitcroyant ou non, voilà une sélec-tion de moments précieux de re-cueillement et d’émotion.

Passion selon saint Jean deBach Pour interpréter la Passionselon saint Jean à l’AuditoriumStravinski à Montreux, Yves Bu-gnon a réuni l’Ensemble Baroquedu Léman, son Chœur d’Oratoriode Montreux, mais aussi le Chœurdu Gymnase de Burier, atelierchoral qui se recrée chaqueautomne autour du chef de chœurlausannois, avec les élèves et lesenseignants volontaires. Avecl’Evangéliste de Christoph Ein-

ClassiqueLausanne, Montreuxet Romainmôtierproposent un grandnombre de chefs-d’œuvredu répertoire sacrépour vivre l’émotionet le recueillement

La période qui précède Pâquess’avère décidément faste pour lamusique sacrée, encore plusqu’à Noël, où les chefs-d’œuvresont plus rares. A n’en pas douter,la Passion du Christ a grandementinspiré les compositeurs de toutesles époques et toutes les confes-sions. Les concerts qui se succè-dent cette semaine dans le canton

EnchèresTrès attendue, la vented’art précolombienvendredi et samedi chezSotheby’s à Paris n’a pastenu toutes ses promesses

Il est difficile de remonter unepente. La première journée de lavente à Paris des œuvres d’art pré-colombien du Musée Barbier-Mueller de Barcelone s’était malpassée vendredi. Et cela même siles pièces essentielles ont trouvépreneur. Ainsi la Vénus Chupicuaro(grande sœur de l’emblème duQuai Branly) a juste dépassé sonestimation de base à 2,4 millions.Samedi aura été une journée tout

aussi morose. Beaucoup de lotssont restés en rade, n’ayant pasatteint «le prix de réserve».

Sotheby’s a fait ses comptes.Sur les 313 numéros du catalogue,147 lots, soit un peu moins de lamoitié, ont trouvé preneur.En deux jours, les pièces venduesauront rapporté environ 12, 6 mil-lions. Guillaume Cerutti, de Sothe-by’s France, s’est tout de mêmeréjoui d’un événement qui «a éta-bli un record mondial pour unevente d’art précolombien. Les prixélevés atteints par plusieurs piècesemblématiques rendent justiceà l’extraordinaire qualité.»

Bien au-dessous des 15 à 20 mil-lions prévus pour une vente d’unetelle qualité et ayant bénéficié en

Lemarchéboude laventeBarbier-MuellerLes fêtesdePâques s’épanouissent enmusiqueprime d’un tel battage médiatique,l’addition finale comprend leséchutes qui se montent à près de30% pour les lots les moins chers.Pour prendre deux exemples So-theby’s tout récents, la peinturechinoise classique, secteur à lamode, a drainé à New York 17 mil-lions, tandis que la céramique chi-noise engrangeait 20,6 millions.

Alors à qui la faute? Au MexiqueetauPérou,quiréclamentsystéma-tiquement leurs objets, dans l’es-poir de casser le marché? A la sur-abondance de pièces importantesdans ce qui constitue un secteur deniche? Ou aux changements dugoût, qui portent aujourd’hui lesamateursversd’autrescivilisations?Etienne Dumont/ATS

Repéré pour vous

Ce livre a la bananeEté 1954: Elvis Aaron Presleypousse la porte des studios Sun,à Memphis. Hiver 1958: celui qu’onn’appelle plus que par son prénompart pour l’armée. Pour beaucoup,le jour où Elvis a bouclésa valise et ajusté sa cas-quette marque la fin durock’n’roll, forcément in-soumis, jeune éternelle-ment. Ces quatre annéesqui virent la fusion duhillbilly, du blues et de lacountry sont retenuescomme l’âge d’or du roc-kabilly. La culture popu-laire l’a associé au cuir deMarlon Brando et à une

attitudebravacheoùlacontrebassedonnait le tempo du samedi soir.L’ouvrage Wild Wild Party racontecette histoire, dont les codes rigi-des, fièrement rétrogrades, n’ont

pas empêché la péren-nité et la fécondité. In-connus ou fameux(comme les Stray Catsdébut 1980), des milliersde groupes rockab’con-tinuent de scier du soloet de lustrer leurs bana-nes. François Barras

Wild Wild PartyMax DécharnéEd. Rivages rouges, 323 p.

Culture&Société Culture SociétéGastro Ciné Conso

Sortir Les gens

Regard d’or pour«Trois sœurs» à FribourgCinémaAutermedu27eFestivalinternationaldeFribourg(FIFF),c’estledocumentaireThreeSistersduChinoisWangBingquiaremportésamedi leRegardd’ordotéde30 000 francs.Lefilm,quiremportela compétitioninternationaleparmidouzeautres longs-métrages, relatele quotidien, lamisèreet lesenjeuxqui attendenttroissœursvivantseulesdansunvillagedebouedesmonta-gnesduYunnan,enChine.Avec uneaffluencedeplusde36 000 cinéphi-les,dontCharlesAznavouretEricCantona, leFIFFétablitsonnouveaurecorddefréquentationetseréjouitd’avoirdiffuséquelque110films– dont 20courts-métrages–produitspar45 pays.24/ATS

Vite dit

Bande dessinéeLe 22e festival internationalde la bande dessinée de Lucernes’est achevé dimanche sur unbilan positif et un prix décernéau Taïwanais Tse-Wei Tu

Les efforts ont payé: additionnés à la ré-putation du festival de bande dessinée deLucerne, Fumetto a réussi à chasserl’amateur hors de ses terres alémaniques.Et si, selon le communiqué publié hierpar la direction du festival, les chiffressont stables avec 50 000 visiteurs pourneuf jours de festival, les organisateurs sefélicitent de compter davantage de visi-teurs venus des régions francophones.

Membre à part entière du jury, le pu-blic a décerné son prix au Belge MartinViot, né en 1989 à Bruxelles. Son travailen noir et blanc sur le thème de la justiceavait auparavant conquis le jury duconcours, puisqu’il a terminé à ladeuxième place du prix principal. Ce der-nier est revenu à Tse-Wei Tu, un Taïwa-nais de 28 ans. Son œuvre, intitulée TheGift, traite de la justice, le thème duconcours, de manière «ludique et com-plexe».

Les jeunes artistes ayant aussi droità un prix, ils ont en plus une star: le SuisseMax Kamber. En 2012, le Bernois avaitatteint la première place dans la catégoriedes enfants (jusqu’à 12 ans). Il a récidivécette année en remportant la catégoriedes 13 à 17 ans. Attentifs et ravis, les orga-nisateurs l’ont promis: «Fumetto va assu-rément continuer à suivre ce jeune ta-lent»

Parmi les autres temps forts de la ma-nifestation qui a mis l’accent sur la nais-sance de la bande dessinée alternativedans les années 60 et 70, l’exposition«Robert Crumb The Underground» a con-vaincu nombre de visiteurs tout commeles travaux de plus de 200 artistes dumonde entier présentés à différents en-droits de la ville de Lucerne. Sur neufjours de festival, Fumetto proposait40 événements satellites donnant leurchance à des artistes régionaux commeà des débutants. 24/ATS

Fumettofaitlepleinavec50000visiteurs

«FumettovaassurémentcontinueràsuivreMaxKamber,leBernois,prixdes jeunestalents»Le comité d’organisationdu festival

VisionneznotregaleriephotosduPrixducinémasuissesurquartz.24heures.ch

Venus vendue justeau-dessus de son estimationde base à 2,4 millions

InternetL’animateur Julien Courbet vientd’en faire les frais: 140 signesassassins suffisent pour perdreson travail. En Suisse, l’usagedu réseau social pour critiquerson employeur ne disposepas encore de jurisprudence

Pas un jour ne passe sans qu’un anonymeou une personnalité publique paie le prixfort pour s’être épanché sur le réseausocial sans mesurer l’impact qu’auraientses paroles virtuelles dans le monde réel.Résultat? Licenciements et plaintes péna-les pour diffamation se multiplient. L’ani-mateur Julien Courbet en a récemmentfait l’amère expérience. Son employeur,France 2, n’a pas apprécié ses proposcommentant l’arrêt de son jeu quotidienSeriez-vous un bon expert?. Amer, l’anima-teur avait utilisé son compte Twitter pourcommenter: «Bonne nouvelle pour lacréation française, il va y avoir un feuille-ton allemand à la place.» Réagissant im-médiatement à ces propos, la chaîne adécidé de mettre un terme à sa collabora-tion avec le quadragénaire.

Un exemple parmi d’autres. Alors quele compte Twitter de Maurane était piratépar l’une de ses proches pour laissercroire au suicide de la chanteuse, la se-maine passée, c’est Adama Diallo, l’undes rappeurs du groupe Sexion d’assaut,qui a été déclaré coupable de diffamationà cause d’un tweet à l’encontre d’unejournaliste. Enfin Jean-François Copé,président de l'UMP française, vientde faire condamner un inter-naute pour injure publique surle réseau social.

«Un tweet mal géré peutvite avoir des conséquencesdésastreuses et même remettreen question une carrière jus-que-là irréprochable», con-firme StéphaneKoch, expert enquestions numé-riques. Car leréseau socialvalorise l’im-médiateté .«Ce systèmede message-rie est encontact di-rect avecn o t r esphère in-time, expli-que OlivierGlassey, so-c i o l o g u eà l’Universitéde Lausanne.Tout se passesur le vif avecl’envie de parta-ger ses émotionsde manière impul-

sive.» D’où le risque de s’emporter et dene plus mesurer la force de ses propos.

En 140 signes, il est difficile de maîtri-ser la tonalité du message, surtout lors-qu’on fait de l’humour. «Il y a une con-frontation entre la volonté de s’exprimeret une multitude de manières dont letweet peut être perçu, précise OlivierGlassey. Les internautes n’ont pas tou-jours conscience du décalage qui existeentre l’audience qu’ils imaginent etl’audience réelle.» Même avec quelquesfollowers (les abonnés d’un compte Twit-ter), le message peut se répandre sur laToile en quelques minutes.

«La loi s’applique de la même ma-nière, que l’on s’exprime sur un réseausocial comme Twitter ou Facebook oupubliquement», précise Sébastien Fanti,avocat et spécialiste des nouvelles tech-nologies. Elle relève du Code pénal et desarticles réprimant les atteintes à l’hon-neur, comme la calomnie, la diffamationet l’injure.

Reste à savoir comment différencierles niveaux de langage qui tombent ounon sous le coup de la loi. Par exemple:«Si l’on écrit «Céline Dion chante mal»,c’est un jugement de valeur qui ne peutpas être poursuivi, explique l’avocat. Parcontre, «Céline Dion chante faux» pour-rait être jugé comme une atteinte à l’hon-neur si la chanteuse prouve le contraire.»Critiquer explicitement son employeursur Twitter peut aussi entraîner un aver-tissement. «Aucune jurisprudence n’a en-core été publiée en Suisse. «Si l’entreprisepossède une charte d’utilisation des ré-

seaux sociaux, un licenciement pour-rait se justifier», ajoute-t-il.

Autre danger spécifique au ré-seau social: retweeter, soit propa-ger, donc assumer, le contenud’un tweet illicite. L’acte est con-sidéré comme de la complicité et

tombe aussi sous le coup de la loi.Un tweet reste difficile à faire dis-

paraître, même une fois effacé.Une simple copie de

l’écran avec le mes-sage incriminé estdéjà une preuve re-cevable par unjuge. Et SébastienFanti d’insister:écrire sur Twit-ter «Angela estune idiote» est

aussi visibleque si le mes-s a g e é t a i tgravé sur une

p l a q u e e nmarbre. Les ac-

cros au site demicroblogging

tourneront doncsept fois leur souris

à côté de leur ordi-nateur avant de ga-zouiller sur Toile.

Rebecca Mosimann

SelâchersurTwitterpeutaller jusqu’aulicenciement

Un tweet a mis le feu aux poudresentre Julien Courbet et sonemployeur, France 2. F2

Ursula Meier a remportétrois récompensessamedi à Genève alorsque le Vaudois KaceyMottet Klein a étésacré meilleur acteurPascal Gavillet TexteMagali Girardin Photos

«Je suis d’autant plus émue de recevoir ceprix à Genève que mon désir de cinémaest né ici.» C’est par ces mots qu’UrsulaMeier affichait son bonheur de rempor-ter, samedi, le Prix du cinéma suisse pourL’enfant d’en haut: «C’est dans cette villeque j’ai découvert puis étudié le cinéma.»Certains se souviennent peut-être del’avoir croisée, dans les couloirs duGrütli, une étudiante fourmillant de pro-jets et débordante d’énergie. C’était Ur-sula Meier. Désormais l’une des valeurssûres du cinéma suisse. Comme son ac-teur fétiche, Kacey Mottet Klein. Déjà no-miné aux César pour le Prix du meilleurespoir masculin, l’écolier de Bussigny,14 ans, a été sacré meilleur acteur pourson interprétation de Simon, le jeune vo-leur de L’enfant d’en haut. Sur scène, il atout juste eu le temps de dire deux mots:«On ne joue pas pour gagner des prixmais ça fait toujours plaisir. A présent,c’est l’école qui passe avant tout, car onn’est jamais sûr de pouvoir continuerdans le cinéma.»

Organisée à Genève, qui se partageradorénavant l’événement un an sur deuxavec Zurich, la 16e cérémonie des Prix ducinéma suisse – baptisés Quartz jusqu’àl’an dernier et toujours surnommés ainsidans la branche – avait lieu samedi soir auBâtiment des Forces Motrices. Evéne-ment mondain? Un peu, tout le milieu ducinéma suisse en était à côté des officiels.Fête du cinéma? Pas tout à fait, la cérémo-nie révélant aussi les rivalités entre pro-ductions et parfois les clivages entre ré-gions linguistiques. Rendez-vous incon-

Prix du cinéma suisse

L’enfantd’enhauttriompheauxQuartzOrganisée pour la première fois à Genève, la cérémonie des Prix du cinémasuisse y aura désormais lieu tous les deux ans en alternance avec Zurich.

Les Prix du cinéma suisse sont remis dans dix catégories.Les lauréats reçoivent un trophée sculpté par Jean Mauboulès.

Prix d’honneur pour sa carrière, la cinéaste vaudoise Jacqueline Veuve,malade, avait confié à son mari la tâche de lire une lettre.

Le conseiller fédéral Alain Berseta ouvert la cérémonie samedi soir.

L’audaceromandeapayéTrois prix, évidents, incontestables, pourL’enfant d’en haut d’Ursula Meier: Meilleurfilm de fiction, scénario (coécrit avecAntoine Jaccoud) et interprète masculin(Kacey Mottet Klein). Et deux pour Hivernomade de Manuel von Stürler: Meilleurephotographie (Camille Cottagnoud)et Meilleur montage (Karine Sudan),récompense créée spécialement parl’académie. Ces deux films symbolisentl’ascension du cinéma romand, ces douzederniers mois en tout cas. Mais il faut aussiajouter les prix obtenus par NicolasWadimoff pour Opération Libertad– Meilleur second rôle décerné à AntonioBuil – et par les frères Guillaume, Meilleurfilm d’animation avec La Nuit de l’ours. Toutcela signifie-t-il que les Romands dominentla création dans le cinéma suisse? Non, carbon nombre d’Alémaniques (Peter Mettler,

Markus Imhoof, Marcel Gisler) se sontdistingués aussi bien en salles qu’aux Quartz.Mais le foisonnement et l’audace sont en cemoment du côté romand. Commentexpliquer ce regain d’énergie et d’inventivitécréatrice? Peut-être par le rôle des écoles –la HEAD à Genève, l’ECAL à Lausanne –qui contribuent à révéler de nouvellesgénérations. Sans doute aussi grâce autravail fourni par la Cinémathèque suisse etpar les salles du Grütli, qui entretiennent unetradition cinéphilique qui a tendance à seperdre. Mais aussi probablement grâceà l’émergence de chefs de file d’un cinémadont la radicalité demeure une constante.Même si elle n’aimerait pas être qualifiée de«leader», Ursula Meier en est une, et lecinéma suisse en avait besoin. C’est aussicela qu’il faut retenir de ces 16e Prix ducinéma suisse. Cinéastes d’ici, en avant!

Commentaire

Pascal Gavillet

tournable? Non plus, certains invités seconcentrant plutôt sur le résultat dumatch de football Chypre-Suisse. AlainBerset, conseiller fédéral en charge del’Intérieur, a eu l’honneur d’ouvrir lesfestivités. Il s’en est fort bien tiré avec undiscours concis et habile.

Jacqueline Veuve honoréeLa suite de la cérémonie est plus labo-rieuse. Enchaînements peu inspirés, gagsqui tombentàplatet lenteurssontaumenud’un spectacle qui nous fait regretter lespiresmomentsdesCésar.Tous lesnominésmontent sur scène, sans trop savoir pour-quoi. Nous non plus… Quant aux lauréats,on les laisse à peine s’exprimer. La plupart

des favoris se trouvent récompensés, sansréelle surprise et L’enfant d’en haut totalisetrois Quartz (Meilleur film de fiction,meilleur scénario et meilleure interpréta-tion masculine). Puis la soirée s’achève surune note d’émotion par un Prix d’honneurdécerné à la Vaudoise Jacqueline Veuve.Malade, elle n’a pas pu venir le chercher etson mari lit une lettre d’elle. Le conseillerfédéral Alain Berset lui a remis le trophéesous un tonnerre d’applaudissements.

Kacey Mottet Klein a participé avec le prix de la meilleure interprétation masculine à la moisson d’Ursula Meier pour L’Enfant d’en haut, récompensé en tantque Meilleur film de fiction et Meilleur scénario. Sybille Brunner (à dr.) a, quant à elle, remporté le prix de la Meilleure interprétation féminine pour Rosie.

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