Saint-Brice-sous-Forêt est une commune située à 17km de Paris. C'est dans un document de 1125,...

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Saint-Brice-sous-Forêt est une commune située à 17km de Paris. C'est dans un document de 1125, où Mathieu le Bel, futur seigneur de Villiers, énumère ses possessions, que le nom de Saint-Brice apparaît pour la première fois. Le village est la seigneurie des Montmorency au XIIIe siècle. Mais en 1632, le duc de Montmorency, coupable d'avoir conspiré contre le roi Louis XIII, est décapité en place publique à Toulouse. Ses biens sont dévolus à sa sœur, Charlotte, la femme du prince de Condé. La Révolution provoque bien des troubles et. malgré les protestations des villageois, Loiseau de Béranger, le généreux propriétaire du château de Saint-Brice, est guillotiné en tant que fermier général.

Région : Ile de France Canton : Ecouen

Département : Val d’Oise Gentilé : Saint-Briciens

Arrondissement : SarcellesPopulation : 14 320 ha (2010)

Les matériaux et la technique employés à sa construction, en usage depuis le XVIIe siècle, ne permettent pas d'établir sa datation de

façon précise. La présence des contreforts peut indiquer une réalisation assez ancienne, mais l'usage de ces éléments de stabilité

a très bien pu persister jusqu'au début du XIXe siècle.

Mur d’enceinte de la limite nord de la ville

Rue de Paris

L'Empire, puis la Restauration, amenèrent un certain nombre de notables dans la commune. C'est ainsi que Talleyrand, ministre de Napoléon, fut propriétaire, du 5 juin 1812 au 16 août 1815, du château de Loiseau de Béranger où il séjourna avec la duchesse de Dino. Pendant la guerre prussienne de 1870-1871, la commune, abandonnée par ses édiles, dut sa survie au dévouement sans faille et à la sagesse de son curé, l'abbé Louis Salati, qui, au péril de sa vie, assuma les fonctions de maire sans en avoir le titre. En 1877, la gare entra en activité ce qui provoqua un afflux de parisiens venant passer le dimanche à la campagne.

Le calvaire a été érigé, en 1895, grâce à une souscription publique.

Un écolier factice prêt à traverser la rue, ceci pour inciter les automobilistes à la prudence.

L’hôtel de ville fut construit sur l’emplacement de la propriété Lagrenaudie détruite dans les années 1960-1970.

Pendant le conflit 1914-1918, Saint-Brice n'était pas très éloignée du front. Les grandes propriétés accueillaient des soldats pendant leurs permissions. Mais le village se trouvait sur la trajectoire de la Grosse Bertha. Les difficultés apparurent : réquisitions, restrictions, manque de main d'œuvre... Comme partout en France, les femmes et les enfants prirent la place des hommes dans les champs. Après 1918, bien des fortunes locales s'étaient amoindries ou avaient changé de mains et de grandes propriétés furent morcelées pour laisser place aux premiers lotissements. Aujourd'hui, Saint-Brice garde son double visage de ville nouvelle et de village ancien soucieux de garder son patrimoine architectural.

Ce bâtiment abrita la mairie de Saint-Brice de 1897 à 1970. Actuellement, il fait office de banque.

Ancienne mairie (XIXe)

Cette propriété appartenait à la famille Sainte Beuve; elle fut la résidence de l’actrice Armande Cassive et enfin de la famille Driancourt, distillateur.

Villa Sainte Beuve (XIXe)

L’Hôtel de Mauléon fut construit pour Georges Gary, en 1641, secrétaire du roi. A sa mort, il revint à sa fille, Catherine. Bossuet fréquenta beaucoup cette demeure,

réglant souvent les dettes de la nouvelle Dame de Mauléon.

Hôtel de Mauléon, façade sur la rue de Paris

Hôtel de Mauléon, façade principale sur le parc de la propriété (carte postale ancienne).

Maison Daval (1892)

Demeure de l’Ecuyer, sur rue

La demeure de l’Ecuyer est formée d’un ensemble de bâtiments des XVIIe-XVIIIe siècles. En 1730, Nicolas, Vincent du Trou, écuyer valet

de la garde-robe du roi qui fut aussi brodeur ordinaire de ses écuries, en hérita de son beau-père. Le domaine fut vendu en 1750, puis,

après la Révolution, comme bien national et ne cessa par la suite de changer de propriétaires. Il est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire

des Monuments Historiques.

Demeure l’Ecuyer dans le parc

A l’origine, cet immeuble abritait une épicerie datant

du début du XXe siècle.

Comme les échoppes de cette époque, elle comprenait une pièce principale donnant

sur la rue, ainsi que des petites pièces annexes. La

grande pièce servait de boutique.

Un cordonnier prit la suite de cette épicerie.

Actuellement, il n’y a plus de commerce.

Le presbytère, bien abrité derrière ces murs, date du XIXe siècle. Les bâtiments disposés en L se trouvent au fond de la cour (voir

diapositive suivante).

Auparavant logé dans une demeure près de l'église, le presbytère est installé dans

ces bâtiments après la Première Guerre mondiale.

L'église a reçu son visage actuel en 1778, lors du percement de la rue de

Paris, lorsque le chœur est abattu pour faire place à la route, et quand la croisée sud du transept ainsi que la nef sont démolies pour

vétusté. L'on construit encore une nouvelle nef, sans intérêt particulier,

avec le chevet orienté vers l'ouest. En effet, l'entrée principale est déplacée vers l'est, sur la rue de

Paris.

La nouvelle façade orientale n'est toutefois

érigée qu'en 1899 soit plus d’un siècle plus tard.

Malheureusement, l’église n’est ouverte qu’en fin de semaine, aux heures des

offices.

La chapelle accolée à la face nord du clocher et ce dernier sont classés monuments historiques par arrêté du 17 septembre 1964.

Cette façade représentative s'inscrit dans le style néoclassique. Quatre pilastres doriques encadrent le portail rectangulaire au centre, surmonté par trois petites baies plein cintre. Des niches

abritent saint Pierre et saint Paul de chaque côté.

Place Galliéni et son marché

L’Orangerie (XIXe)

A l'origine, ce bâtiment était une dépendance de la propriété des sœurs de l'hôpital Saint-Joseph. Par la suite, il échoira à la

commune de Saint-Brice qui le confiera au foyer des jeunes.

Cette folie, terme qui désigne une maison de plaisance ou de divertissement, est un cadeau de Jean-André Vassal, receveur des Finances, à sa maîtresse Marie-Catherine Colombe, actrice de la

comédie italienne. Les toitures en ardoise sont d'origine. La propriété est habitée, à partir de 1919, par la romancière américaine Édith

Wharton qui y meurt en 1937. Cette dernière y fit réaliser des travaux et créer de nouveaux jardins. On l’appelle le Pavillon

Colombe, construit en 1770 et amélioré au XXe siècle.

Cette fontaine, datant de 1686, existe depuis que le seigneur de Saint-Brice eut l'obligation de canaliser cette eau, qui traversait à

l'époque les terres de son château. Actuellement, elle est désaffectée.

Fontaine Saint-Martin

Cette balustrade de 1670 appartenait au parc du château de Saint-Brice, maintenant disparu. A cette époque, le

domaine des seigneurs de Saint-Brice disposait de grands jardins et parterres.

Cette maison de 1909, dessinée par l'architecte A. Abbet, suit le modèle du pavillon de la Suisse de l'Exposition universelle de

1900.

Cette Vierge à l’enfant, nichée dans l’angle d’une

maison était, jusqu’en 1939, le but de la

procession de l’Assomption.

Au XIXe siècle, de nombreux Parisiens fortunés achetèrent des maisons de campagne à Saint-Brice. Celle-ci appartint un temps à de riches banquiers versaillais. Elle fut vendue en 1911 à l'œuvre de la maison de retraite du personnel du spectacle. Suite à des difficultés de gestion, elle fut cédée aux religieuses de l’hôpital Saint-Joseph à

Paris.

L'implantation de cette ancienne laiterie à Saint-

Brice témoigne du caractère rural qu'avait

encore la commune à la fin du XIXe siècle, lors de la construction. Le comptoir

commercial avec ses fenêtres géminées en plein cintre est d'inspiration néo-byzantine, alors que le toit débordant à demi-croupe

évoque la ruralité.

Cette ancienne ferme du XVIIIe siècle était une propriété des religieuses du couvent de la Visitation, à Saint Denis.

Traditionnellement, elle se composait de quatre bâtiments disposés autour d’une cour.

Cette maison du XVIIIe siècle est l'ancienne propriété du libraire Hippolyte-Louis Guérin, éditeur et ami de Jean-Jacques Rousseau. Après sa mort, elle est habitée par sa fille Françoise-Catherine,

épouse de Louis-François Delatour (1727-1807), libraire et conseiller du roi.

Cette demeure fut édifiée sur

l'emplacement de l'ancienne maison de

l'écrivain Jean-François Marmontel

(1723-1799). Résidence d'Alexis

Rostand, oncle d'Edmond Rostand,

elle reçut quelquefois la visite de l'auteur

de Cyrano de Bergerac.

Propriété Clairfont (1880)

Photo du Net

Maison Paul Eluard

C’est dans cette petite maison que le poète Paul Eluard est venu vivre, en 1920, avec sa femme Gala et leur fille, Cécile. Hélas,

actuellement, la demeure est totalement délaissée.

Flâner dans Saint-Brice-sous-Forêt est un plaisir des yeux tant sont nombreuses les très belles demeures. Pour diverses raisons, elles ont été, malheureusement, amputées d’une partie plus ou moins grande des parcs qui les environnaient.

Toutes ces belles propriétés font de Saint-Brice une cité résidentielle où il doit être agréable de vivre.

Informations prises sur le Net.

Photos, conception, montage : Lilmage.

Musique de Zamfir.

Date : Novembre 2013.

Mes diaporamas sont hébergés sur le site de

www.imagileonation.com

lilymage1@gmail.com