Post on 04-Mar-2016
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Sommaire
Qui est un des précurseurs de ce style?
Pourquoi avoir choisi la ville de Detroit ?
Qui sont Yves Marchand e t R o m a i n M e f f r e ?
Qu’ont-ils photographié ?
Bibliographie
Les Ruines par Yves et Romain4
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“Les ruines sont les symboles visibles de notre société et de ses changements. Ce sont de petits fragments d’histoire en suspension.L’état de ruine est essentiellement une situation temporaire, c’est le
résultat d’un changement d’époque, de la chute d’un empire.Cette fragilité et la rapidité du temps qui passe, nous conduisent à les
regarder une dernière fois:Être désemparés ou être admiratifs, mais toujours la même
interrogation: la permanence des choses.La photographie nous ai donc apparue comme une façon modeste
de garder une part de cet état éphémère.”
Romain Meffre & Yves Marchand4
Qui sont Yves Marchand e t R o m a i n M e f f r e ?
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Très jeunes photographes Parisiens, Yves et Romain, respectivement nés en 1981 et 1987, s’interessent séparement aux ruines puis, en 2001, s’unissent pour explorer ces bâtiments abandonnés: souterrains, industries anciennes et zones urbaines désertées.
Romain Meffre à gauche & Yves Marchand à droite
Ils utilisent la technique de la chambre photographique: une chambre 4X5 de la marque Shen Hao, un film FUJI 160 S et un scanner Epson V750.
La chambre photographique, aussi appelée chambre technique de grand format, est l’héritière des premiers appareils photographiques qui utilisaient des négatifs sur plaques de verre. Ce type de matériel, lourd et encombrant, induit une méthode et une esthétique diffé-rentes de celles résultantes de l’usage des appareils de petit et moyen formats. De nos jours la chambre photographique est encore très utilisée pour la photo d’art, les photos d’architectures et il n’est pas rare de la croiser lors de prise de vue de mode (Playboy,Vanity Fair, Vogue, ...).
Yves et Romain commencent par la région Parisienne et à force de pratiquer et de parcourir ces bâtiments, ils s’interessent de plus prêt à la rareté et à la singularité de ces lieux négligés et menacés.L’aseptisation globale des villes, le «génocide architectural», les a poussé à pour-suivre leurs investigations dans toute l’Europe (Belgique, Angleterre, Espagne et Italie) et plus récemment en Allemagne de l’Est.
Un projet retient leur attention plus que les autres : les États-Unis et plus particulièrement la ville de Détroit où la ruine n’est plus un élément anecdotique mais un élément logique, presque naturel du paysage.
En 2005, après plusieurs mois de recherches, ils y font un voyage qui sera l’objet de leur première exposition en 2006 dans la gallerie Kenorry Kim à Paris.
8 Bleichert Transportanlagen, Leipzig
Eisfabrik, Berlin Loew’s Kings Theater, New York
Uptown Theater, Chicago Westlake Theater, Los Angeles
Pourquoi avoir choisi la ville de Detroit ?
Ce sont les mots que le père Gabriel Ri-chard prononca après l’incendie ravageur de 1805. En effet, au début du siècle suivant, en 1903, Henry Ford y fonde la Ford Motor Company suivi par Packard, Chrysler ou General Motors. Detroit devient une ville manufacturière et
portuaire florissante, les ouvriers y sont bien payés la ville attractive et agréable à vivre. Elle est même appelée le Paris du Midwest, rapport à la beauté de son architecture. En 1930, elle compte 1,5 million d’habitants, cinq fois plus qu’au début du siècle. En 1950, elle atteint 2 millions d’habitants.
« Speramus mel io ra , resurget c iner ibus »« Nous espérons les mei l leures choses ; e l les renaî t ron t des cendres »
Durant cette période d’accroissement, apparaissent les hauts lieux du divertissement avec le Natio-nal Theater construit en 1912 et le Lee Plaza, résidence de haut standing construite en 1929.
National Theater, 1926 Lee Plaza, 200612
La crise de 1929, la Grande De pression, fait exploser le chô-mage et affaiblit considérable-ment l’industrie de Detroit.La guerre en Europe met fin à cette crise et permet à Detroit de produire des véhicules de com-bats pour l’armée des Etats-Unis mais aussi pour l’armée Nazi.
Pendant la reconstruc-tion mondiale d’après guerre, la délocalisation de masse des industries automobiles cèle le destin de Detroit.
Ce déclin lent mais inéxo-rable laisse un centre ville emplie de gratte-ciel cinémas, théâtres, hôtels …vides.Depuis les années 1950, “Motor City” a perdu plus de la moitié de sa population.
Donovan Building, Detroit
Qui est un des précurseurs de ce style ?
Henk Van Rensbergea, né à Bruxelle en 1968, a été un des précurseurs de la photographie de lieux à l’abandon. Il a inspiré bon nombre «d’explorateurs». Le déroulement de ses reportages, racontant systématiquement une petite histoire, créent un style unique. C’est ce qui donne à ses balades photographiques une atmosphère si riche. De plus, beaucoup des lieux représentés, notamment en Belgique tels que la cokerie de Tertre, celle de Zeebrugge,SAFEA, sont désormais démolis. A ce titre, le travail de Henk constitue un témoignage précieux. Le sujet sur la fermeture de la cokerie d’Anderlues est un modèle du genre.
Faidherbe-1418