"René Longet : Entreprendre autrement : s'inspirer de la sagesse du monde"

Post on 14-Feb-2017

44 views 1 download

Transcript of "René Longet : Entreprendre autrement : s'inspirer de la sagesse du monde"

Genève 17 novembre 2016René Longet

Expert en développement durable

Auteur de • «Aller à l’essentiel, Repères

pour notre temps»• «Planète sauvetage en

cours - une responsabilité collective»

ENTREPRENDRE AUTREMENT S’INSPIRER DE LA SAGESSE DU MONDE

Entreprendre...• C’est prendre la responsabilité de contribuer au monde.

• C’est prendre la responsabilité d’agir dans un monde

Qui a perdu le Nord Qui a perdu la clé.

Entreprendre....• C’est joindre l’utile et le rentable• C’est décliner la rentabilité sur

trois axes: Rentabilité financière Rentabilité écologique Rentabilité sociale.

La qualité c’est...• Il n’y a pas que la qualité du bien et du service proposé.

• Il y a aussi la qualité de ses conditions écologiques et sociales de production.

• C’est prendre en compte les équilibres qui fondent le monde.

• En ces temps de révolte des perdants de la mondialisation, je dois contribuer au respect dû à chaque être humain -> la dimension sociale.

• En ces temps de menaces planétaires (les changements climatiques peuvent faire exploser nos conditions de vie, la pollution des océans, les sols qui se dégradent...) je dois contribuer au respect dû au vivant -> la dimension écologique; nous ne sommes pas seuls sur cette Terre.

Le monde que nous voulons?

Cité Seniors 10 février 2016

Cité Seniors 10 février 2016

Le

...

Cité Seniors 10 février 2016

Le monde que nous voulons• Nous pouvons en faire un désert ou un jardin.• Nous avons tout pour bien faire mais ne le faisons pas.

• Nous sommes la première civilisation au monde qui propose comme idéal l’accumulation matérielle individuelle.

• L’affirmation de base selon laquelle l’intérêt général résulte automatiquement de l’addition des intérêts individuels (« main invisible ») est fausse.

• Au contraire nous avons à inscrire nos trajectoires individuelles dans un dessein collectif.

• Nous allons à la dérive, il y a perte du sens, du contrôle, nous prétendons contrôler la Création alors que nous ne contrôlons pas nos créatures.

Un peu de sagesse...• «Nous ne devons nous croire ni supérieurs, ni inférieurs aux autres êtres de l’univers, quels qu’ils soient» (Thierno Bokar, 1875-1940)

• «Pour éviter que la pollution ne transforme à jamais notre monde, il faut commencer par transformer du tout au tout notre façon de penser l’économie» (Naomi Klein)

• «C’est toute l’économie qui doit s’inscrire au service de l’humain et du vivant» (René Passet)

• «Malheureusement, les Africains sont (…) tournés vers la Terre promise de la Modernité, qu’ils interprètent en termes d’avoir et non d’être» (Joseph Ki-Zerbo, 1922-2006)

• «Il faut mettre un terme à cette course délirante qui conduit à vouloir toujours plus d’argent» (Gandhi)

• «La nostalgie d’une communion mystique perdue avec la nature hante toujours l’homme occidental» (Mircea Eliade)

• «Notre mode de connaissance parcellarisé produit des ignorances globales» (Edgar Morin)

Par exemple...

Nous avons à choisirIndividuellement et collectivement entre• Etre ou avoir?• Des biens ou des liens, une fois les besoins de base satisfaits.

Nous avons à trouver un équilibre entre• Aujourd’hui et demain• Le Nord et le Sud• L’homme et la nature• Moyens et besoins.

Le progrès n’est-ce pas prendre le meilleur du passé et le meilleur du présent pour

forger un futur à notre mesure?

•En 1987, l’ONU définit le développement durable:

• «Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs».

•Dans la définition des besoins, on partira des besoins essentiels des plus démunis.

Une réponse: le développement durable

Vers une économie de la durabilité

«Pour le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE),

l’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les

risques environnementaux et la pénurie de ressources.»

(“Vers une économie verte” p. 9)

HEG 20.5.16

La nature travaille pour nous

L’approche The Economics of Ecosystems and Biodiversity ou «Economie des écosystèmes et de la biodiversité» a été lancée en 2007 sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement

(PNUE).Il s’agit de recenser les apports de la nature à l’économie afin de pouvoir définir les régulations nécessaires.

www.teebweb.org

13

Vers une économie de la durabilitéMatières: Raisonner en termes de cycles et de prévention des déchets (écologie industrielle). Un déchet est une ressource au mauvais endroit.

14

La dimension sociale

A travers ses diverses conventions, l’OIT a défini un standard social mondial: Interdiction du travail forcé et du travail des enfants, des discriminations à tous les niveaux, et dela coercition.

La dimension sociale

Garantie d’un salaire et d’un horaire de travail décents, et du droit à la négociation collective.

17 objectifs pour une Terre viable et vivable

17

Comment faire?Plus de gouvernance locale ET globale.Plus d’éthique personnelle.Concilier les fins de mois des personnes, des entreprises et de la Planète.Cesser d’occulter les externalités qui faussent le marché et font supporter nos pollutions écologiques et sociales à d’autres.Mettre en pratique tout ce qui a été parfaitement én0ncé, défini, décrit depuis 30 ans sous l’égide du développement durable.Associer le plan individuel et le plan collectif.Les peuples premiers: la Terre et le Temps, la systémique, la matière et l’esprit, le sens de la vie, l’éveil, la perception, le sens des choses...Nous sommes à la croisée des chemins:Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.

Et pour poursuivre le débat...