Post on 12-Aug-2015
Introduction :
Les évolutions des stratégies des entreprises impliquent des changements
structurels changements structurels importants et accroissent importants et
accroissent l’interdépendance et l’ ’imbrication des applications informatiques
Cette complexité croissante des conséquences sur les coûts, les durées et les
risques des projets d’’évolution des SI.
Pour maîtriser progressivement l’évolution des SI avec réactivité nécessaire et
pour réduire les coûts informatiques, une réponse est apportée par la démarche
d’urbanisation des systèmes d’information.
I. Définition urbanisation du système d'information
Encore récemment, les concepteurs d'un projet informatique limitaient le périmètre
de travail exclusivement au problème à traiter. Surtout ne pas se préoccuper des
autres systèmes déjà en œuvre, et encore moins du devenir desdits systèmes. Cette
approche historique, parcellaire et hétérogène et combien néfaste, est désormais
révolue. Le système d'information s'inscrit aujourd'hui dans une dimension
stratégique.
Définition urbanisation su système d’information :
L'urbanisation appliquée à la conception du système d'information pour obtenir une
vision globale de tout projet d'informatisation. Retour sur les théories de
l'urbanisme. Entreprise.
Définition de l’urbanisation du système d’information :
On appelle « « urbanisation du système d’information » la mise en œuvre d'une
démarche d'urbanisme du système d'information, conduire une démarche de
transformation du système d'information en fonction d'une cible définie dans dans
le plan d'urbanisme.
L'urbanisation du système d'information de l'entreprise :
C’est une discipline informatique consistant à faire évoluer le système
d'information d'une entreprise dans son ensemble afin de garantir sa cohérence vis-
à-vis des objectifs et du métier de cette entreprise, en prenant en compte ses
contraintes externes et internes, tout en tirant parti des opportunités de l'état de l'art
informatique. Cette discipline s'appuie sur une série de concepts calqués sur ceux
de l'urbanisation de l'habitat humain (organisation des villes, du territoire), concepts
qui ont été réutilisés en informatique pour formaliser ou modéliser la réingénierie
du système d'information (SI).
II. Les principes de l’urbanisation d’un système d’information :
L'urbanisation répond à deux règles de bases :
Une application doit appartenir-en cible- à un et un seul bloc.
Les dépendances doivent respecter les notions de Cohérence Forte /
Le Couplage Faible entre les applications,
au sein d'une application : entre les différents modules,
Au sein d'un module : entre les différents composants.
Le terme -en cible- définit l'application que l'on cherche à avoir . Elle s'oppose à
l'existant -la situation actuelle- . La méthode pour passer de la situation actuelle à
« en cible » souhaité est appelé la roadmap (ou feuille de route).
La notion de Cohérence Forte / Couplage Faible indique que deux applications
doivent communiquer entre elles de façon simple et efficace, mais que la
dépendance entre ces deux applications est minimale (idéalement inexistante). Cela
permet donc de retirer un bloc pour le remplacer sans perturber le reste du SI.
Le système d'information peut donc être comparé au quartier d'une ville : si ce
dernier est bien bâti et bien urbanisé, il est possible de raser un bâtiment au cœur du
quartier sans mettre en péril tout le secteur, et de le remplacer par ou de
reconstruire un autre bâtiment, en raccordant ce nouveau bâtiment aux différents
réseaux d'échanges : voirie d'accès, électricité, évacuation des eaux usées, etc.
L'urbanisation consiste donc à créer un SI agile, modulable et évolutif.
L’objectif de l’urbanisation du système d’information :
Trouver un équilibre entre :
la mise en œuvre plus rapide de nouveaux systèmes
l’amélioration de l’efficacité globale du SI,
les changements liés aux évolutions réglementaires,
la sauvegarde de la cohérence du SI.
Architecture du SI
Il est primordial d'adopter une vision globale de l'architecture du SI dans l'espace et
dans la durée pour tout projet d'informatisation. L'urbanisation appliquée à la
conception du système d'information répond assez bien aux nouvelles exigences en
matière d'architecture pérenne du SI.
III. Les règles de découpage du système d’information :
Règle 1 : Séparation du Back-office du Front-office.
Règle 2 : Découpage par processus et par métier. On crée ainsi les zones
Décisionnel, Support et Métier.
Règle 3 : Séparation des canaux technologiques d'accès et de communication
(site Web, Minitel, notification SMS, ...) des canaux du métier 'Relation Client'
(CRM, Marketing). On inscrit deux nouvelles zones dans le Front-Office :
Acquisition/Restitution et Relation avec les tiers.
Règle 4 : Il faut isoler ce qui est partagé par le Back-office et le Front-office
ainsi que ce qui les intègre. On définit donc les zones Intégration et Données
Partagées.
IV. La démarche d’urbanisation :
Pour pouvoir créer un SI élaboré il faut dans tous les cas suivre une démarche et
découper le SI en plusieurs parties processus visant à cartographier le système
d’information. Les étapes de l’urbanisation :
- Analyser l’existant : Identification des processus métiers supportés par le SI,
inventaire des fonctions informatiques existantes.
- Prise en compte des objectifs stratégiques et opérationnels
- Définition d’un système d’information cible
- Définition d’un plan d’évolution / d’urbanisation à Mettre en place d’un projet
d’urbanisation.
V. Cartographie au service du système d’information :
L’aspect concret du concept d'urbanisation des systèmes d'information :
cartographie du SI (cartographie applicative et cartographie de l'infrastructure) ;
communication synchrone ou asynchrone ; un retour sur investissement concret ; le
regroupement logique des fonctions nécessaires à l'entreprise ; l'urbanisation
comme catalyseur..
Cartographie et vision du système d’information :
Cette cartographie considère quatre visions du système d'information :
la vision métier décrit les processus ou activités que le SI doit supporter,
la vision fonctionnelle qui décrit les fonctions du SI permettant de
supporter les processus,
la vision applicative décrivant l'ensemble des éléments applicatifs du SI,
la vision technique décrivant l'architecture technique (matériels, logiciels
de base et technologies utilisées).
Le modèle urbanisé propose de décrire les visions fonctionnelle et applicative
en trois niveaux :
le bloc (ou î îlot), le quartier, la zone.
Zone, Quartier et Bloc Zone,
L'urbanisation consiste découper le SI en modules autonomes, de taille de plus
en plus petite :
Les zones
Les quartiers (et les îlots nécessaire)
Les blocs
Entre chaque module (zone, quartier, îlot, bloc) se dessinent Des zones
d’échange d’informations qui permettent de découpler les différents modules
pour qu'ils puissent
évoluer séparément
Tout en conservant leur capacité à interagir avec le reste du système
Cartographie du système d’information :
La cartographie du SI permet de représenter graphiquement l’ensemble des éléments du SI :
Le niveau métier : On élabore sous forme de tableau (Car pratique et synthétique)
une liste de processus. A chaque processus, on détermine son ou ses objectif(s). Ensuite
on détermine quel type de processus il s’agit.
Sachant que l’on peut déterminer 3 types de processus :
Principal : l’objectif traduit la finalité du système
Secondaire : Sa contribution n’est pas considéré comme stratégique
De pilotage : processus qui en contrôle ou pilote d’autres
Le niveau fonctionnel : fonctions du SI qui concourent à supporter les processus
métiers cartographiés dans l’étape précédente.
La cartographie applicative : permettre de visualiser rapidement un SI et est un
support de communication pluridisciplinaire
Le niveau physique : cartographie des machines qui hébergent les logiciels et
applications (ordinateurs, imprimantes, outils de télécommunication, de stockage…)
Le processus organisé pour l’urbanisation :
VI. Réussir l’urbanisation d’un système d’information ;
Outils et méthodes d’urbanisation du système d’information fleurissent :
Aujourd’hui les initiatives, démarches, méthodes et outils destinés à urbaniser le SI
se multiplient. Ces offres proposent une vision globale du SI, de la vue métier
jusqu’aux couches techniques. Les éditeurs de logiciels proposent des solutions qui
permettent, de façon cohérente, la description des processus métiers, la définition
des services fonctionnels du SI, jusqu’à l’implémentation des services techniques.
Le succès de l’urbanisation SI repose sur une organisation ad hoc et des outils
adaptés. La mise en place d’une organisation dédiée à l’urbanisation qui regroupe
toutes les parties prenantes au SI (métier, organisation, DSI) nous paraît la clé du
succès :
édicter et maintenir les règles de bonne pratique d’urbanisation applicables pour tous les projets SI ;
gérer les référentiels communs ;
contrôler la bonne application des règles ;
proposer des services d’assistance aux équipes projets ;
adapter et maintenir les outils : modèles d’urbanisation, référentiels… ;
communiquer.
Le rôle de cette organisation consiste à accompagner et à anticiper l’évolution du SI
d’une manière globale et progressive afin d’atteindre les objectifs de la DSI en
terme de qualité et d’agilité. La courbe d’apprentissage, la montée en compétences
et la maturité de cette équipe sont de mieux en mieux connues. Des erreurs du passé
peuvent ainsi être facilement évitées.
Preuve de l’intérêt et de la maturité de l’urbanisation du SI, les initiatives visant la
« gouvernance de l’Urbanisation SI» se traduisent sous forme de bonnes pratiques,
voire -pour les plus achevées- par un ensemble d’indicateurs de mesures
quantitatives.
Un apport essentiel à la gouvernance :
Si l’organisation a elle-même construit son SI, elle ne le connaît sans doute pas
aussi bien qu’elle le pense. Souvent, conçu de manière progressive, par différents
acteurs, et sous des gouvernances différentes, le système ne remplit pas forcément
les fonctions assignées ou utiles.
L’urbanisation permet donc d’observer le SI et son usage, de le représenter et d’en
valider les représentations avec l’ensemble des acteurs concernés. Le SI est ainsi
modélisé, mesuré, et son utilisation est déterminée.
Cartographier pour partager la même représentation
La cartographie du SI produit nécessairement de multiples représentations, souvent
à l’origine des problèmes cruciaux auxquels la DSI se doit de faire face :
des temps de conception et de développement longs ;
Une perte de connaissance du SI ;
Une dégradation de l’image de la direction du SI
VII. Les limites de l’urbanisation du système d’information :
1. Les limites humaines :La nécessité de réinventer les relations MOA (maîtrise d’ouvrage)/MOE (maîtrise
d’œuvre)Les relations entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre ont évolué dans le
temps recherchant un équilibre jamais réellement atteint.
Les nouveaux métiers :
Le cabinet d’urbanisme est exclusivement composé d’urbanistes qui s’appuient si
nécessaire et donc ponctuellement sur d’autres acteurs.
2. Les limites des processus méthodologiques :
Les limites des processus de constitution du plan d’urbanisme :
Les démarches sérieuses ont déjà été utilisées avec succès sur au moins une
dizaine de projets depuis quelques années et la preuve est donc faite de la validité de
leurs concepts et des hypothèses sous - jacentes . Les retours d’expérience
rassemblent les enseignements de la mise en œuvre de telles méthodes dans des
contextes divers quant à leur taille (de la PME à la multinationale), quant à leur type
d’organisation et quant à la nature des activités exercées ( administration ,
banque ,assurance, télécom, transport).
Cependant, elles n’en sont pas moins jeunes et donc perfectibles notamment sur deux
points :
• L’intégration des niveaux de description d’un système cible (processus, fonctionnel,
applicatif et technique) ;
• Les critères de choix entre un ou plusieurs systèmes d’information communicants
pour une entreprise.
3. Les limites technologiques :
La mise en œuvre des démarches d’urbanisme r e p o s e s u r d e s t e c h n o l o
g i e s a u j o u r d ’ h u i disponibles ce qui explique probablement en partie le succès
actuel de ce type d’approche alors que les concepts sont beaucoup plus anciens.
Cependant , même si aujourd’hui des implémentations opérationnelles attestent de
la faisabilité technologique de la mise en œuvre de
tels concepts, force est de reconnaître que ces nouvelles technologies sont parfois
d’une part instables et immatures et d’autre part sources de soucis de performances.
Conclusion
L’urbanisation des systèmes d’information est une discipline porteuse d’espoirs
mais encore très jeune. Elle arrive certes à maturité mais des limites demeurent. Celles-
ci peuvent être liées : aux humains (résistance aux changements), aux processus
méthodologiques ou encore aux technologies.