Réduire le désintérêt des résidents en médecine de famille ...

Post on 16-Jun-2022

3 views 0 download

Transcript of Réduire le désintérêt des résidents en médecine de famille ...

1

Réduire le désintérêt des résidents en médecine de famille pour les soins à domicile: Vers la co-

construction des services et des soins

Serge Dumont - M.D., CSSS Bordeaux-Cartierville St LaurentYves Couturier - Ph.D., École de travail social, Université de SherbrookeFrançois Aubry - Ph.D., CAU CSSS-IUGS

Entretiens Jacques-Cartier - 06 et 07 octobre 2014

2

Plan de la présentation

1. Présentation des projets2. Retour sur les connaissances3. Méthode et Résultats4. Discussion : vers la personnalisation des soins

3

2. Retour sur les connaissances

- Vieillissement de la population : Allongement de la durée de vie en perte d’autonomie.

→ Apparition de problèmes de santé et sociaux multidimensionnels .→ Réflexion sur le type de soins à prioriser.

- Souhait des personnes âgées de vivre à domicile.

→ Pour les patients et leur famille : augmentation de la qualité dessoins et des services (Leff & al., 2006).→ Pour les médecins : favorise la relation de confiance avec lespatients; plus grand proximité avec des aspects non médicaux (Yuen &al., 2006).

4

2. Retour sur les connaissances

Vers un modèle domicilo-centré:

→ Promouvoir la qualité des services (Kröger & al., 2007).

→ Prendre en compte les trajectoires cliniques (Beaulieu, 2013).

→ Perspective centrée sur le patient / personnalisation des soins (Koren, 2010).

→ Améliorer la formation médicale (Lebel & al., 2011), notamment pour les résidents en médecine de famille.

5

2. Retour sur les connaissances

Résidence en médecine de famille

→ 2 ans→ Familiarisation des résidents avec les différents types de pratique : suivi à domicile, hospitalisation, urgence…→ Étape importante pour choisir la trajectoire future .

→ Suivi à domicile : expérimentation dès les premières semaines de résidence.→ Perception positive du suivi par les résidents (Abbey et al., 2010).

.

6

2. Retour sur les connaissances

Mais peu de résidents choisissent d’effectuer une pratique de suivi à domicile sur une base régulière, après leur période de résidence

Carence importante dans l’offre de services médicaux à domicile au Québec (Lebel & al., 2011)

Rôle de la rémunération + effet de génération (Karazivan, 2012)

Déclin de l’intérêt des jeunes médecins pour la médecine de famille, où la prise en charge globale est centrale…

… au profit d’une pratique dite de contact (hospitalisation, urgences) (Contandriopoulos & al., 2007 ; Lefèvre & al., 2010).

7

3. Méthode

- Objectif : recueillir l’expérience des résidents en médecine familiale,avant et après leur exposition au suivi à domicile (perception de lamédecine familiale, expérience du suivi, sentiment de compétence).

- Lieu de la recherche: une unité de médecine familiale (UMF) de la région de Montréal.

- 3 opérations de collecte de données

→ Focus groups: 6 R2 + 5 R1 (sans expérience du suivi).→ Entrevues avec résidents: 5 R2→ Entrevues avec superviseurs: 4

8

3. Résultats

Résidents en 1ère année avant l’expérience du suivi: → Pas de perception négative!

Résidents en 2ème année après l’expérience du suivi:→ Désintérêt pour le suivi à domicile

Cristallisation du désintérêt après les premières expériences de suivi!

Deux causes fondamentales:- Difficulté de répondre à la globalité des besoins personnalisés.- Conditions organisationnelles contraignantes.

9

3. Résultats

Difficulté de répondre à la globalité des besoins p ersonnalisés

Écart entre le modèle conceptuel « centré sur le patient » et la capacité des médecins de répondre à la situation clinique complexe.

- Dimension multidimensionnelle des problèmes.-Élargissement à des pratiques péri-médicales.- Problématique de collaboration interprofessionnelle.

Pourtant les médecins sont exposés dans leur formation à desapproches globales, coopératives, centrées sur le patient .• Défaut de formation?

10

3. Résultats

Difficulté de répondre à la globalité des besoins p ersonnalisés

Âgisme? Non, les médecins rencontrent ces usagers dans d'autres lieux (urgence, sans-rendez-vous, hospit)

-La globalité est le cœur de la difficulté.

11

3. Résultats

Conditions organisationnelles contraignantes.

Services:- Mécanisme d’arrimage du travail médical à celui des autres

professionnels inefficace- Absence de rencontres multidisciplinaires - Accès difficile à des acteurs pouvant prendre en charge le péri-médical (Gestionnaire de cas, infirmière, etc.)

Communication:- Organiser ses propres rendez-vous - Révision du cas avec le patron désynchronisée

12

4. Discussion→ Comprendre ce qui se joue dans la pédagogie des approchesglobales, collaboratives et centrées sur le patient.→ Optique de coproduction des services : Mis en commun desressources (compétences, connaissances, expériences) de sacteurs (résidents, usagers, comités d’usagers, gestionn aires decas, travailleur social, etc.) pour permettre la personnal isation dessoins et services.→ Améliorer la collaboration des intervenants pour améliore rl’expérience des résidents en médecine de famille pour le su ivi àdomicile.→ Concevoir et inscrire dans les processus organisationnels unintervenant pivot (ex: gestionnaire de cas) responsable de laqualité de la collaboration interprofessionnelle et de la p rise encompte des besoins péri-médicaux des usagers.

13

4. Discussion

Améliorer l’expérience des résidents en médecine de famille peut-ilconduire à la personnalisation des soins et services (et vice versa)?

Coproduction des soins et

services

Amélioration de la collaboration

Présence d’un Intervenant

pivot (gestionnaire de

cas)

Améliorer l’expérience des résidents en

médecine de famille

Personnaliser les soins et les services pour les

usagers et proches

14

Merci!

Yves.couturier@usherbrooke.ca