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Table des matières
Introduction 3 Synopsis du projet 3
Coup de Pouce Humanitaire, qu’est-ce que c’est ? 4
Notre lieu d’accueil : Andahuaylas, Pérou 5
Association Munay, notre partenaire 8 Munay : origines, engagements, actions 8
Le partenariat Munay – Coup de Pouce 9
L’équipe 11 Equipe mission 1 12
Equipe mission 2 15
Le chantier 18 Deux missions, quatre chantiers 19
Chronologie des travaux 20
La vie sur place 31
Le WE 34
Le budget 37
Quelle suite ? 38
Remerciements 39
Nous contacter 40
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Introduction Synopsis du projet
Coup de Pouce Humanitaire vient en aide à des projets de développement de long terme.
Créée en 1990 à l’initiative de Monique Manya, l’association Munay soutient des projets ruraux de Développement sans assistanat dans les domaines de la nutrition, de l’éducation, de la santé, et de la protection infantile.
Ces projets sont destinés aux populations paysannes de la Cordillère des Andes du Pérou. Au départ focalisée sur la région de Maras, l’activité de Munay s’étend aujourd’hui à la région d’Andahuaylas.
27 volontaires de Coup de Pouce ont passé 15 jours dans trois communautés de cette région, pour y construire une maison d’habitation, et terminer les travaux engagés l’an passé sur trois jardins d’enfant.
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Coup de Pouce Humanitaire, qu’est-ce que c’est ? L'association Coup de Pouce Humanitaire est née en 2001 : 82 missions ont été réalisées depuis 8 ans principalement en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. L’association rassemble des volontaires désirant soutenir ponctuellement des actions humanitaires de long terme. Des partenaires de confiance menant des actions de terrain sur la durée sont choisis. L'association leur propose de recevoir une aide ponctuelle dans la réalisation de leurs projets. Ces projets concernent de nombreux domaines comme la santé, l'éducation ou l'aspect social. Ces missions rassemblent de 8 à 15 volontaires et durent 15 jours. Il s'agit avant tout d'une aide physique dans des travaux qui impliquent au maximum les populations locales : construction d'écoles, rénovation de dispensaires, formations pédagogiques, installation de réseaux d'ordinateurs, etc. C'est pour les volontaires une belle occasion de donner de leur temps et vivre une belle aventure humaine. A l'exception des billets d'avion et des frais de vie sur place (hébergement et nourriture), qui sont à la charge des volontaires, les missions sont notamment financées grâce aux partenaires de l’association (http://www.cdepouce.com/partners1.php).
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Notre lieu d’accueil : Andahuaylas, Pérou
Le Pérou Par la grande variété de ses paysages, son peuple aux traditions millénaires et ses énigmatiques civilisations Inca et précolombiennes, le Pérou est un pays passionnant.
Géographie: avec une superficie de 1 285 216 km², soit plus du double de la France, le Pérou possède en surface le troisième territoire d’Amérique du Sud après le Brésil et l’Argentine. Lima, sa capitale et la plus grande ville du pays, est une vaste aire urbaine de plus de 8 millions d'habitants. Parmi les autres villes importantes, il faut citer Arequipa, grande ville industrielle et Cuzco, réputée pour ses ruines incas. Le Pérou peut être divisé en trois régions topographiques distinctes: la plaine côtière (la costa), les Andes (la sierra) et les terres amazoniennes (la montaña). Chacune présente des caractéristiques très différentes en regard de son climat, ses ressources, sa végétation, son développement économique. À l'est de la plaine côtière, la sierra, où se déroulera notre mission, recouvre environ 30% de la superficie du Pérou. C'est une région de hautes terres qui comprend les chaînes montagneuses très élevées des Andes, des hauts plateaux, ainsi que des gorges et des vallées profondes. Histoire ‐ l'Empire Inca: la véritable expansion des Incas commence en 1438, avec Pachacutec (1438‐1471), qui entreprend de conquérir les terres voisines. Durant les 70 dernières années de cette période, le royaume de Cuzco forme un vaste empire Inca qui s'étend sur toutes les Andes. Le génie de Pachacútec se manifesta avant tout dans la législation et l’administration qu’il établit dans l’Incanat. Il aboutit à accomplir l’unité d’un vaste empire grâce à trois mesures principales. Il préserva l’unité géographique de l’empire en développant un gigantesque réseau de routes (le Qhapaq Ñan); il fit son unité linguistique en imposant le runa simi ou quechua comme langue officielle ; enfin, il mit en place une administration centrale, gérée par l’unité politique impériale. L’administration de l’empire est facilitée par une élite bien formée : les curacas. Population: la population péruvienne s’élève à 29 millions d'habitants. Les Amérindiens, descendants des Incas, représentent environ 45% de la population du Pérou; ce sont essentiellement des Quechuas et des Aymaras. Près de 40% des habitants sont issus d'un métissage entre Amérindiens et descendants d'Européens. Enfin, les Péruviens d'origine européenne (essentiellement espagnole) représentent 15% de la population. L’espagnol et le quechua sont les deux langues officielles du Pérou. Le quechua et l’aymara sont surtout parlées dans les Andes, où les amérindiens sont plus nombreux. Economie: l'économie péruvienne est parmi les plus performantes de l'Amérique Latine. Le produit national brut (PNB) est passé de 47 767 millions de dollars en 1993 à 127 598 en 2008. Ce dynamisme repose à la fois sur les secteurs exportateurs et sur une forte augmentation de la demande interne. Le Pérou est d’abord un grand pays agricole produisant du maïs, du riz, de la canne à sucre, de la pomme de terre, des haricots, des graines de coton, du café et du blé. C’est également le plus grand producteur mondial de feuilles de coca, et le deuxième exportateur mondial de produits issus de la pêche. Par ailleurs,
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L’industrie minière occupe une place très importante dans l'économie du pays. En particulier, le Pérou est le deuxième exportateur mondial d’argent. Enfin, le tourisme constitue une ressource majeure de l’économie péruvienne. Société : La situation sociale reste en revanche très fragile. 48% des péruviens vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 24% dans l’extrême pauvreté (i.e. moins d’un dollar par jour). L'indice de développement humain était de 0,762 en 2003 (sur une échelle de 0 et 1) ce qui place la Pérou à la 79ème place mondiale. Le Président Alan Garcia s’est fixé comme objectif de réduire, d’ici la fin de son mandat, la pauvreté à 40% et l’extrême pauvreté à 17%. En cause, le sous emploi : 68% de la population est sans emploi (8%) ou sous‐employée (60%). Politique intérieure: le Pérou est une République Parlementaire régie par la Constitution de 1993. Alan Garcia est le président de la République depuis 2006, élu au suffrage universel direct pour cinq ans. Il a succédé à Alejandro Toledo, qui a été élu suite au long règne d’Alberto Fujimori et de son régime autoritaire. Alejandro Toledo a été le premier président d’origine amérindienne à avoir été élu démocratiquement au Pérou. Alan Garcia est confronté à de nombreux défis, tels que le déficit d’infrastructures. Par ailleurs, divers problèmes endémiques demeurent: la persistance résiduelle de foyers du « Sentier Lumineux » qui se sont reconvertis dans le narco‐trafic, la forte progression des cultures de coca, la récurrence des conflits sociaux aggravés par la question indigène, sans oublier les possibles répercussions du conflit colombien sur le territoire péruvien. Diplomatie & relations franco‐péruviennes: la fin de l’ère Fujimori a marqué le retour du Pérou dans la communauté des nations démocratiques et un engagement résolu dans le processus d’intégration andine. Depuis la fin de l’année 2000, le Pérou s’est montré actif sur la scène internationale. Les relations franco‐péruviennes, refroidies sous le régime Fujimori puis réactivées sous la présidence Toledo, pourraient bénéficier de l’intérêt personnel du Président Garcia pour la France. A l’heure actuelle, malgré un regain d’intérêt des entreprises françaises pour le Pérou, notre présence économique au Pérou reste modeste. La France est toutefois bien présente sur le plan de l’aide sociale et du développement durable, particulièrement au travers du secteur non gouvernemental.
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Andahuaylas, lieu de notre mission Andahuaylas, principale ville de la région péruvienne d’Apurimac,
signifie en quechua : « prairie des nuages colorés »
Géographie: Ce nom évocateur a pour origine une réalité tout aussi poétique : la lumière des rayons du soleil, en se couchant dans le lac Pacucha, est réfractée dans les nuages. Elle se colore alors de milles feux. De par sa topographie contraignante, la région d'Apurimac est très isolée. Au nord‐est se trouve Cuzco, au nord‐ouest, Ayacucho, et au sud Arequipa. Cette région dominée par les fleuves réunit tous types de paysages: plaines, abîmes, vallées, … Andahuaylas, l'une des sept provinces qui composent la région d'Apurimac, est située sur les rives du fleuve Chumbao. Cette ville est la plus importante de la région. Histoire: Les Chancas, dont les origines restent inconnues, on laissé de nombreux vestiges de leur civilisation dans la région. Ils sont connus pour leur inflexibilité face aux Incas : Ils menèrent une guerre permanente contre les agresseurs Incas pour conserver le contrôle de leur royaume. Ils furent néanmoins vaincus par Pachacutec. Après les batailles indigènes, cette région fut le centre d'une guerre entre conquistadors, Almagro et Pizarro se disputant pour son or. Plus tard, Simon Bolivar y implanta son quartier général avant la célèbre bataille d'Ayacucho, bataille qui décida de l'indépendance du pays. Economie : Le terrain accidenté ne laisse pas beaucoup de place à l'agriculture. On y cultive cependant vergers, maïs, pomme de terre, blé, orge et quinoa. A Curahuasi, la culture principale est l'anis, considéré du reste comme l'un des meilleurs du monde. L'élevage est également présent, mais souffre du manque de pâturage. Depuis quelques années se développe la pisciculture. Les mines de cuivre et de fer constituent également une ressource pour la région. Enfin, l’artisanat est dominé par l’activité textile.
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Association Munay, notre partenaire Munay : origines, engagements, actions Infirmière de protection maternelle et infantile dans la région de Nantes, Monique Manya est la fondatrice de l’Association MUNAY. L’histoire d’amitié qui lit Monique Manya et le Pérou naît en 1985. L’histoire de Munay est avant tout l’histoire d’une rencontre. La famille de Monique Manya accueille en 1985 un jeune péruvien débordant de joie de vivre, de volonté de découvrir le monde et d’être utile aux autres. Originaire d’un bidonville de Lima, il souhaitait faire des études de kinésithérapie et de naturopathie à l’université de Nantes. L’année suivante, sur l’invitation de ce jeune péruvien, Monique part à la rencontre du Pérou. Et c’est le choc ! 1986‐1987 Monique se rend au Pérou et découvre un pays à la fois fascinant et souffrant. Ce premier contact avec cette population du tiers‐monde de l’Amérique latine lui donne le désir de "faire quelque chose", mais quoi ? Avec l’aide d’un médecin péruvien, le jeune étudiant poursuit son cursus universitaire en France, à la Sorbonne. Atteint du SIDA, Monique le découvre mourant dans un hôpital parisien. Elle le ramène donc à Nantes en décembre 1987 où il meurt un mois plus tard, entouré de l’affection d’une chaîne d’amis. Meurtris par ce qu’ils viennent de vivre, ses amis y discernent un appel. 1989 Monique Manya trouve une réponse à la question qui la taraude : «Par quels moyens aider les paysans?». Sur l'invitation d'un médecin péruvien elle se rend à Maras, près de Cuzco. Elle découvre le quotidien des paysans et partage leur vie austère et rude. 1990 Le projet progresse, et il est rebaptisé « MUNAY », qui signifie «Aimer» en quechua, la langue des Incas ! Créée officiellement en 1990, l’association MUNAY soutient ainsi les populations paysannes de la cordillère des Andes du Pérou, dans la région de Maras dans un premier temps (village proche de Cuzco) et à Andahuaylas aujourd'hui. Munay agit à travers des projets de développement rural et sans assistanat dans les domaines suivants :
La nutrition
L’éducation
La santé
La protection infantile
L'association soutient également des parrainages d’enfants, d’élèves et des échanges culturels entre des écoles françaises et des écoles de la région d’Andahuaylas. L'action de Munay est soutenue par un budget alimenté de dons d’associations, de particuliers ou de professionnels ainsi qu’à travers l’organisation d’évènements.
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Le partenariat Munay – Coup de Pouce Le partenariat est d’abord né grâce à une relation de confiance et d’amitié entre Hélène Faure Poitout, co‐fondatrice de l’association « Coup de Pouce Humanitaire », et Monique Manya, fondatrice de l’association Munay. Sur le terrain, ce partenariat prend forme avec l'aide de Raùl Cardenas, 56 ans, coordinateur de projets de développement pour l’Association MUNAY depuis 2008. En 2008, deux équipes de volontaires de Coup de Pouce se sont succédées pour participer à la construction de deux écoles situées dans le district de Pacucha, et destinées à des enfants âgés de 3 à 5 ans (Institutiones Educatives Initiales, « IEI ») :
L'école de Cotahuacho
L'école de Huayllabamba
Il fallut d’abord façonner l’adobe, ces parpaings de terre crue et de paille mélangées. Puis creuser les fondations, poser les pierres dans les tranchées pour accueillir l’adobe, pour enfin élever peu à peu les murs : cela fut un véritable exploit digne d’une entreprise de maçonnerie ! En 2009 : Les deux missions ont permis d’achever les constructions initiées en 2008: L’école de Cotahuacho (Chantier N°1), et l’école de Huayllabamba (Chantier N°2). Par ailleurs deux nouveaux projets ont également été réalisés dans le village de Rosaspata : Construction de la maison d’habitation d’Amélia Bautista, mère paysanne handicapée (Chantier N°3). Cette maison en adobes a été réalisée par Coup de Pouce avec l’aide solidaire des autorités et des villageois. Enfin, l’équipe Coup de pouce s’est atteler à terminer l’Ecole IEI de Rosaspata, initiée par la communauté sur une subvention de la région (Chantier N°4). Ces quatre chantiers 2009 seront évoqués en détails dans le chapitre dédié (p19). Cette année comme en 2008, la réalisation des missions est le fruit du lien de confiance qui unit Coup de Pouce Humanitaire à l’association MUNAY. Coup de Pouce finance les chantiers, à hauteur de 4000 € par mission. Parce pour Coup de Pouce la solidarité ne se réduit pas à l’argent, l’association envoie également une équipe de volontaires pour travailler à la réalisation des chantiers, main dans la main avec le partenaire local et la population.
Un regard local sur le partenariat
Raul Cardenas (R.C), le coordinateur local du projet, était notre interlocuteur principal sur le terrain. Grâce à son expérience, sa connaissance de la population locale et son français impeccable, il fut le pivot de la mission. Il a accepté de répondre aux questions qui lui ont été posées par Coup de Pouce (C.D.P), dont voici quelques extraits : C.D.P : « Quelle est votre impression par rapport aux quatre missions réalisées par C.D.P » ? R.C : « Je dirais qu`à la différence d´autres groupes français qui sont passés par
l´Association Munay, les gens de C.D.P sont des adultes bien organisés, qui ont démontré beaucoup de responsabilité et de ponctualité dans leurs projets et les décisions prises pour leurs réalisations. D’autre part, venant d´un pays développé comme la France, ils ont respecté notre culture péruvienne et les travailleurs locaux à Munay Wasi et ses environs ».
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C.D.P : « Quels sont les avantages de C.D.P» ? R.C : « L´Organisation, l'ordre et la discipline avec un chef de mission, ont été nécessaires et importants pour réussir les projets. A tout moment, nous avons vu votre discussion et coordination pour bien accomplir vos actions dans le cadre de votre aide ». C.D.P : « Quels sont les bénéfices de ces missions ? » R.C : « On a concrétisé une fois encore notre liaison entre Munay et Coup de Pouce, mettant en pratique le sens de la solidarité et le partage humanitaire international entre le Pérou et la France. Les œuvres, aidées par les amis de C.D.P, resteront dans notre mémoire et celle des villageois comme un grand souvenir au profit de nos enfants étudiants. La maison d´Amelia lui permettra d'améliorer son niveau de vie, habitant une infrastructure familiale meilleure qu´avant. » Amélia Bautista avec la croix qui sera apposée sur sa maison comme il est de tradition au Pérou.
Il est inscrit « Recuerdo de Coup de Pouce 2009 ». C.D.P : « Etes vous satisfait de C.D.P ? » R.C : « Bien sûr, moi je suis très content et bien satisfait de toutes les missions de Coup de Pouce de Paris venues au Pérou (Andahuaylas), content de votre gentillesse. J’admire votre organisation et je suis très fier en tant que coordinateur de projets d’avoir reçu quatre missions de collaborateurs très actifs ayant beaucoup de courage pour travailler dans n’importe quelle milieu et altitude de la sierra peruana, afin de diminuer la pauvreté chez les enfants et la population paysanne ». C.D.P : « Pensez vous avoir de nouveaux projets en 2010 pour Coup de Pouce? » R.C : « Oui, je voudrais dès maintenant vous demander votre collaboration solidaire, mais dans un autre district (ANDARAPA, 35 km), où il y a des besoins, en ce qui concerne la construction et l’achèvement de locaux scolaires, les constructions et améliorations de WC secs pour les populations de petits villages comme PUEBLO LIBRE. J´ai travaillé dans ce village pour l´installation de l´eau potable. Merci beaucoup pour cette “entrevista” à C.D.P de Paris. »
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L’équipe L’équipe Coup de Pouce, c’est l’union des « coup de pouciens » avec les partenaires locaux, dont voici les trois protagonistes principaux.
Raùl : Un homme extraordinaire comme on aimerait en rencontrer plus dans sa vie. Sur sa moto à sillonner la région, il donne et s’investi sans compter auprès des plus nécessiteux. Rigoureux dans sa gestion, prévenant avec chacun, fin connaisseur du terrain, il est le partenaire indispensable de nos missions. De ses études en Belgique il a conservé de savoureuses expressions belges. Il a conquis le cœur de tous les volontaires, qui lui envoient un grand merci !
Nieves, elle a un cœur comme ÇA. Epouse de Raùl, elle a aussi épousé la cause des pauvres. Nieves est une femme active et engagée. Elle anime le projet « Laine » qui donne du travail à des centaines de femmes quechua. Femme affirmée, elle parle sans détour, avec conviction, des causes qui lui tiennent à cœur. Enfin Nieves irradie de gaieté ; elle a été pour nous un rayon de soleil. Enfin, il est difficile de présenter Nieves sans évoquer ses piscos sours… une pure merveille !
Avec son minibus, Damiano nous a conduits tous les jours, par des chemins chaotiques, sur les chantiers de la mission. Patient et flexible, Damiano a su satisfaire toutes les exigences de l’équipe ! Entre deux voyages, Damiano a spontanément rejoint les volontaires sur le chantier. Dégourdi et habile, son aide et ses conseils nous ont été des plus utiles : pour manier la pioche, poser les carreaux, allumer la cuisinière…. Damiano s’est mué en précepteur, pour le plus grand bonheur de l’équipe !
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Equipe mission 1
Clément, Jésus Rambo dit « J.R. » : Jésus pour sa barbe… Rambo pour la force et l’endurance (Il allait chercher le pain au pas de course le matin !)… mais aussi Rimbaud, tel un bohème perdu dans ses pensées, oubliant son chapeau, son poncho, ses mots. Avant même que vous n’ayez glissé votre tenu de travail, Clément est déjà affairé à piocher, peindre ou poncer. Son énergie est communicative ! Tel le célèbre lapin rose, il ne s'arrête jamais (sauf pour un Pisco Sour, son talon d’Achille). Son management est doux, efficace… et plein d’imprévus. Sa devise : « soyez prudent, ne faites pas comme moi ! ». Un chef hors normes, hors cadre, hors du commun. Quelle chance !
Charles, Juan Carlos dit « Iznogoud » [pour le bouc, certainement…] Il avait initialement signé pour être trésorier mais son action sur place ne s’est vraiment pas limitée aux chiffres ! Il complète à merveille le commandant de bord dans l’organisation de la mission. Attentif et disponible, c'est un peu le phare dans la tourmente. Rien ne l’arrête, pas même le manque d’équipement pour gravir les hauts sommets andins. Tout comme les trous qu’il creusait, son estomac semblait sans fond. Il a fait le ravissement des cuisinières péruviennes (« des yeux de cochon d’inde bouilli, oh mais c’est la meilleure partie, voici mon assiette ! »).
Bérengère, Amaya‐Paloma dit « Bérénice » : Notre interprète‐traductrice‐intendante‐négociatrice‐diplomate nous a été d’une aide particulièrement précieuse pour se fondre parmi les péruviens et assurer une meilleure compréhension sur les chantiers. Toujours souriante et disponible, les défis ne font pas peur à cette bourlingueuse… pour mettre la main à la pâte et nourrir 14 estomacs affamés !
Anne B., Rosa‐Pépita : Infirmière, elle a su soigner tous nos petits bobos du chantier. Par sa bonne humeur, Anne B a cette faculté de magnifier chaque instant de l’aventure. Elle nous a montré un très bon exemple du dépassement de soi, notamment en franchissant vaillamment les douves de notre habitation. La Cordillère des Andes résonne encore de ses « Oh hisse la saucisse ! », pour l’ascension du Macchu Picchu, mais aussi en se hissant sur un tabouret pour poncer les murs des classes ! Anne B. aurait ramené avec elle la moitié des animaux qu’elle a croisés, en particulier les plus petits : il faut bien avouer « qu’ils sont mignons ! »
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Anne C., Zia : Débordant d’énergie, Anne C est une femme de terrain & d’expérience : avec plusieurs missions à son actif, les outils n’ont plus de soucis pour elle. Alors elle bêche, elle laboure, elle pioche…. tant et si bien que les outils finissent par lâcher ! Pétillante de vie, notre « troubadour » a largement participé à l’ambiance excellente au sein de l’équipe.
Fabrice, Don Leon : Plus qu’un père pour nous, un Parrain ! Quand il parle, on l’écoute ; Fabrice est le sage de l’équipe. Ce bon vivant n’est pas avare du récit de ses péripéties. Baroudeur posé et discret (à la barbe d’ex tolar) il est la force tranquille de la mission. Il abat, élimine, disperse et ventile toutes les tâches qui lui sont confiées avec efficacité et rapidité. Prenez‐en de la graine, les petits !
Julie ou « Yulie », Señorita Odilia de Castilla : Ne pouvant décidément pas lâcher l'enseignement même pendant ses vacances, Julie passe son temps libre à retaper les écoles. Une passion pour son métier, qui la conduit à traverser les océans, pinceau en mains, pour la plus grande joie des petits écoliers, pour qui elle a su mettre en œuvre, même à 3000 m d’altitude, ses qualités pédagogiques. A fond sur les actions et pleine d’énergie, son sourire a été un rayon de soleil pour le groupe et les enfants. Ses prises de décisions, sages et réfléchies, sont un exemple pour tous!
Marie E, Maria Immaculation Conception dit « Maria de la Immatriculation de la Contraception » : Un des médecin‐artiste‐peintre de l’équipe, grâce à qui notre pharmacie était bien garnie. Attentive à la santé de tous, ses patients ont fini de se plaindre… Son œuvre majeure, en plus du travail collectif fourni, restera la grande fresque dont elle est la co‐réalisatrice.
Marion, Chiquita : Les relations au sein de notre groupe sont‐elles oui ou non le sujet d'étude de sa thèse en psychiatrie ? C'est la question à laquelle nous avons tous essayé (sans succès) de répondre pendant notre séjour. En tout cas, cela ne l’empêche pas d’être un jour cuisinière (avec une confiture de lait faite maison pour se réveiller, mmh !), un autre photographe de talent, ou bien le reste du temps une travailleuse acharnée. Elle garde une sérénité contagieuse en toute circonstance !
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Marie, Bianca : Marie affiche gentillesse et calme en toutes circonstances. Efficace et discrète, elle optimise l’organisation du travail et devient redoutable au rouleau, au pinceau, tout comme sur l’atelier tamisage. Avec le rythme et le dos droit, s’il vous plait !
Michel, Berdardo : Gambadant dans la lande après un petit cochon qui couine, faisant le monstre pour amuser les enfants, ayant toujours le bon mot, le bon geste ou une bonne histoire, Michel a été un boute‐en‐train pour le groupe. Mais ce n’est qu’une facette du personnage. Bricolo, Bernardo s’est vu confié la direction des chantiers et il a assuré. Les M&M’s, avec leurs recettes délicieuses et diététiques, ont été reconnus les rois du Taboulé péruvien.
Pénélope, Mercedes : Sérénité, gentillesse, efficacité, discrétion, joie et partage… Mercedes est une coup‐de‐poucienne modèle ! La peinture n’a plus de secret pour elle : blanche sur la figure, bleue sur les mains, elle aura peint tous les murs.
Bertrand, Pablo Picasso : Photographe hors catégorie, il ne se déplace jamais sans son objectif et sans sa muse. A l’affût de portraits insolites, il mitraille la campagne, véritable reporter qui a su immortaliser avec finesse les souvenirs et les moments forts du groupe. Acteur à ses heures, il manie aussi le pinceau, la pelle et le papier de verre.
Stéphane, Sami : Qu’auraient été nos dures et longues journées de labeur s’il n’avait pas été là, pour mettre tout le groupe du bon pied, en nous préparant tous les matins un solide petit‐déjeuner complet, qui ne manquait plus que d’être pris au sac de couchage (seulement réservé au Big Chief) pour atteindre la perfection. Ce grand gaillard toujours souriant, volontaire, discret & efficace, dopé à l’Inka Cola, ne rechignant pas à l’ampleur de la tâche qui lui fit déplacer une partie de la montagne avec une pioche & une épaule déchirée, pour la construction d’une maison (qui sera finalement bâtie à un autre emplacement… Chut, ne lui dites rien !).
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Equipe mission 2
Thomas Si Thomas a souvent la tête dans la lune ou les étoiles dans son milieu professionnel, il a bien les pieds sur terre lorsqu'il est chef de mission Coup de Pouce. Les hauts sommets ne lui font pas peur : de l'ascension du Mont Chachani à plus de 6000 m à la conduite des chantiers, en passant par l'animation d'un bus de 15 personnes qui sillonne quotidiennement la Cordillère des Andes, rien ne l'arrête ! Enthousiasme à tout épreuve, générosité, attention aux autres, esprit d'équipe, sans oublier une grande dose d'humour, tels sont les ingrédients personnels de notre chef pour réussir ses missions !
Béatrice Bea, c’est le pilier de l’équipe. Quand on a les cordons de la bourse, on doit être sur tous les fronts. Sur le chantier, pendant le WE, pour les achats, dans la cuisine, notre trésorière se donne à fond avec enthousiasme, simplicité, gentillesse ….. et avec une redoutable efficacité ! Bref, Bea c’est l’esprit CPH à 200%. Une crème à consommer sans modération par n’importe quel chef de mission !
Alexandre Alex, québécois, laisse les grands espaces canadiens pour travailler chez nous dans l’espace (à l’Agence Spatiale !). Ingénieur habile toutes spécialités confondues, il a fait avec Michel un duo performant ! D’une sérénité à toute épreuve, il est prêt à affronter n’importe quelle mission Coup de Pouce. Ready for flight.
Virginie Virginie fut la responsable eau potable de la mission : micropure, transvasements et jerrican furent son quotidien. Elle a toujours le sourire aux lèvres, de l'humour ; bref un super état d'esprit ! Virginie sait aussi canarder… avec son appareil photo et sa carte de 8 Giga qui lui ont permis de prendre ses 438 photos quotidiennes, presque autant que Pauline.
Alessandro Si vous avez besoin d'un G.O, Alessandro est l’homme de la situation ! A l’aise en toute circonstance (et en toutes les langues), on peut compter sur son énergie, son sens de l’humour, et son exubérance toute italienne. Sur le chantier comme en cuisine, Alessandro est l’ingrédient magique pour mettre l’ambiance.
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Carolina Ne partez pas sans elle! Carolina, argentino‐canadienne, est prête pour toutes les éventualités. Elle saura par exemple vous aider si vous avez des problèmes de cafetière, et elle trimbale toujours avec elle le strict nécessaire. Celui‐ci inclut entre autres, la douche solaire, les petits délices du Canada, du café frais, du Nutella et, impossible de l’oublier, un sac de couchage très…. discret. Plus sérieusement, ce qui caractérise Carolina et la rend indispensable, c’est aussi son sens de l’humour, sa force de caractère, sa grande sincérité et sa cordialité qu’elle a su partager avec l’équipe et la population locale.
Michel (dit Michel Giver) C’est le Mac Giver de notre équipe. Il sait tout faire, sauf la cuisine. Le chantier doit énormément à son savoir faire et son efficacité. Il ne s’arrête pas une minute. A peine le café avalé, on l’entend déjà planter les derniers clous sur la balançoire qu’il confectionne pour les enfants. Le soir, il guette les moindres pannes de la maison. Le bricolage, c’est son affaire.
Isabelle Isabelle, notre infirmière d'équipe, d'un calme olympien, généreuse, est toujours motivée pour s'investir. Elle a maitrisé l'art du pinceau pour la réalisation des fresques murales. Compagne de voyage parfaite, les difficultés sur un parcours ne lui font pas peur.
Julien Grand intendant de la mission, Julien a pris grand soin de nourrir ses 12 acolytes de missions…. avec plus ou moins de bonheur (Damiano notre chauffeur a fini par apporter son pique nique)! De toute évidence, Julien a un passé de Scout : armé du Diapason (notre carnet de chants), Julien embarque toute la camionnette dans des rythmes endiablés…. nous faisant presque oublier ces chemins mouvementés.
Isaure De prime abord timide, Isaure a un cœur débordant de gentillesse et une énergie incroyable ! Au fil des jours elle s'est relevée une compagne toujours disponible pour aider, avec le sourire, même quand les conditions étaient pas les plus favorables ... Merci Isaure pour le bonheur que tu nous as apporté!
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Edouard Toujours motivé sur les chantiers, toujours disponible, Edouard a su faire profiter de son habilité à travailler le bois, et de son sens du bricolage. On ne peut présenter Edouard sans ajouter un petit mot sur son (très) grand appétit. Et dans les circonstances…. ses prouesses alimentaires nous dignes du Guinness des records !
Pauline Pauline c'est le sourire, le dynamisme et l'attention aux autres. C'est une "battante" qui va se donner à fond sur la tâche qui lui est confiée. Mais attention…. entre le ponçage et la peinture, une petite sieste est bien méritée, vous dira‐t‐elle avec son franc‐parler naturel!
Benoit Maître caméraman incontesté, aussi mystérieux qu'attentif aux autres, il ne loupe aucun moment de l'aventure qu'il rapporte dans ses bagages. Sa méfiance face aux crudités péruviennes et autres cochons d'Inde... ont lui ont assuré une santé de fer. Véritable agence de voyage, il connaît les endroits les plus sympas à visiter. Même dans Arequipa, ville aux innombrables rues, impasses... son sens de l'orientation infaillible vous évitera bien des mésaventures.
Ségolène Elle a fait l’avant, l’après…. mais a manqué le cœur de la mission. Ségolène s’est impliquée à 200% dans la préparation. On lui doit en particulier notre précieuse trouve à pharmacie ! Malheureusement, 2 jours avant le départ, Ségolène s’accidentée à vélo. Malgré les hésitations, il faut s’incliner devant l’évidence : pour des raisons sanitaires, il est trop risqué de partir. C’est la consternation. Ségolène n’a pas dit son dernier mot… départ cet hiver pour une nouvelle mission Coup de Pouce !
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Le chantier
Finitions de l’école de Catahuacho
Finitions de l’école de Huaylabamba
Construction d’une maison d’habitation pour une famille déshéritée
Finition de l’école de Rosaspata
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Deux missions, quatre chantiers Les chantiers entrepris par Munay, avec le support de Coup de Pouce, ont pour but d'améliorer les conditions de vie des campesinos, les paysans. Les constructions entreprises sont basées sur des techniques locales, simples et adaptées au milieu de vie. En 2008 avaient été entrepris deux chantiers : la construction des jardins d’enfant de Catahuacho et de Huaylabamba. Les murs étaient montés, le toit en place, et les plâtres posés. En 2009, deux missions se sont succédées pour parachever ces deux bâtiments, et terminer une troisième école sur le secteur de Rosaspata. Enfin les équipes se sont‐elles attelées à bâtir une maison décente pour une jeune femme handicapée et son enfant. Ces chantiers ont été amorcés en amont de notre arrivée par l’équipe locale d’ouvriers. Les travaux réalisés concrètement pendant les deux missions sont listés ci‐dessous. Ce résumé sera suivi d’une chronologie des travaux, qui permettra au lecteur de mieux comprendre notre travail au jour le jour. Chantier 1 : Jardin d’enfant de Cotahuacho
Maçonnerie du trottoir entourant le bâtiment
Coulage de la dalle du sol
Plâtrage des murs
Ponçage des plâtres muraux
Peinture des murs intérieurs et extérieurs.
Fresque murale décorative.
Chantier 2 : jardin d’enfant de Huaylabamba
Construction d’un terrain de jeux en bois, à l’extérieur de l’école
Maçonnerie du trottoir entourant le bâtiment
Coulage de la dalle du sol
Ponçage des plâtres muraux
Peinture des murs intérieurs et extérieurs.
Pose des vitres
Fresque murale décorative.
Chantier 3 : jardin d’enfant de Rosaspata
Construction d’un terrain de jeux en bois, à l’extérieur de l’école
Tissage des bambous à destination des plafonds
Plâtrage des murs et plafonds
Maçonnerie du trottoir entourant le bâtiment
Coulage de la dalle du sol
Plâtrage des murs
Ponçage du plâtre, et peinture des murs intérieurs et extérieurs.
Pose des vitres
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Fresque murale décorative.
Chantier 4 : Maison d’habitation à Rosaspata
Destruction de l’ancienne maison d’Amelia Bautista, pour en récupérer les adobes
Creusement des tranchées
Montage des murs
Pose de la charpente, et couverture du toit
Pose des huisseries
Construction d’une cuisine annexe
Chronologie des travaux La première équipe menée par Clément est arrivée le 02 août, pour deux semaines. La mission est très attendue par les communautés. « Dès notre arrivée à l’aéroport d’Andahuaylas, les sourires nous accueillent, certaines personnes ont fait plus d’une heure de route pour s’assurer que nous sommes bien là. Ceci nous montre combien nous devons être efficaces ». Le début de chantier sera quelque peu retardé par les cérémonies de bienvenue des autorités des villages, qui présentent les tâches à accomplir sur chacun des trois sites : Cotahuacho, et Rosaspata et Huaylabamba . C’est dans l’enthousiasme que le chantier démarre enfin!
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Semaine 1 – objectif : Terminer l’école de Cotahuacho. La mission retrouve l’école de Cotahuacho entamée en 2008 : les murs sont montés et coiffés d’un toit bien étanche. Avant de pouvoir accueillir les élèves, il reste à couler les dalles du sol, enduire les murs de plâtre et apprêter le tout d’une jolie couche de peinture. Les travaux de maçonnerie et de plâtrage sont initiés avant notre arrivée, grâce aux bons soins de Raùl. A notre arrivée, quelques volontaires contribuent à la préparation du ciment. Les filets utilisés pour tamiser le sable laissent derrière eux un impressionnant tas de gravier! Les plus audacieux s’attaquent au potager à coup de pioche. En parallèle, le gros des troupes s’atèle à l’atelier principal : ponçage des murs et des plafonds, au milieu des tables et des chaises des enfants qui sont encore en vacances.
Une fois les surfaces apprêtées, il est temps de passer à la peinture. L’institutrice choisit les couleurs qui égayeront les murs. A l’intérieur : jaune d’or pour les murs et rouge pour les plinthes et les rebords de fenêtre. A l’extérieur : bleu ciel pour les murs, rouge pour les plinthes et les colonnes de soutien. Matériels et pots récupérés, toute l’équipe s’en donne à cœur joie pour passer les 2 couches réglementaires, sur les plafonds et les murs, à la fois en intérieur et en extérieur. Armés de pinceaux, rouleaux, et diluant, nous recouvrons en quelques jours l’école de plusieurs gallons de peinture.
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De retour de week‐end, frais et dispos, regonflés à bloc, nous retournons une dernière journée à Cotahuacho pour la finition des peintures. Les enfants sont rentrés en classe (rentrée déjà décalée dans tout le pays pour cause de grippe A). Ils nous accueillent en chanson puis nous présentent leurs dessins. L’école de Cotahuaho aura connu sa première rentrée des classes officielle cette année !
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Semaine 2 – Objectifs : Démarrage des chantiers de Rosaspata. Comme à Cotahuacho, une petite équipe de péruviens a démarré le plâtrage des murs avant notre arrivée. Une fois l’équipe au complet, les ouvriers coulent les dalles de ciment et réalisent le trottoir de pourtour de l’école. En parallèle, nous nous mobilisons sur l’épluchage, puis le tissage des bambous destinés au plafond, comme support du plâtre. Le tout ponctué de quelques parties de foot Pérou/France. Puis un nouveau chantier se profile déjà : l’habitation d’Amélia Bautista. Nous préparons le chantier de la seconde équipe en démontant son ancienne maison, afin d’en récupérer les adobes pour la construction de sa nouvelle demeure. Nous passons alors au nivelage du terrain, avant de creuser les fondations, avec l’aide de Santos, le frère d’Amélia. Avec son dévouement, son savoir faire et son efficacité, rien ne semble l’arrêter!
La seconde équipe dirigée par Thomas prend le relai le 15 Août. Elle est chargée de terminer les travaux entrepris à Rosaspata, et de la finition de l’école de Huayllabamba. Le passage de truelle entre les deux équipes s’effectue dans la sueur du chantier de Rosaspata, à l’occasion d’une courte (mais intense) journée à 4000m d’altitude, pour récupérer les pierres destinées aux fondations de la maison d’Amélia.
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Les deux équipes réunies le 15 Août, lors du passage de relais
Semaine 3 – Objectif : Terminer les chantiers de Rosaspata L’arrivée de la seconde mission marque le début de la troisième semaine. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que la deuxième équipe entreprend les travaux de la maison d’Amélia. Les fondations étant déjà terminées, l’équipe travaille en partenariat avec la communauté locale pour la réalisation des murs. Malgré l’altitude, le transport d’adobes et de ciment ne nous arrête pas ! Nous découvrons les techniques locales utilisées pour la construction d’habitations rudimentaires. Au‐dessus des fondations sont empilées des rangées d’adobes entre lesquelles il faut glisser de la boue, « el barro ». Constitué de terre préalablement débarrassée des gros cailloux puis humidifié et pétri aux pieds, ce barro fait office de ciment naturel et gratuit. Il est inséré entre les adobes à la truelle, ou simplement à la main.
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Dès la première journée, l’équipe se lie d’amitié avec les travailleurs et les travaux avancent à grands pas. Les murs atteignent une hauteur de près d’un mètre dès la fin de la première journée. Le lendemain, les murs sont complètement montés, prêts à recevoir la charpente, le toit et les huisseries. Grâce au dynamisme de la communauté, le gros œuvre du corps principal de la maison est terminé en quelques jours.
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La maison d’Amélia ne serait achevée sans l’ajout d’une cuisine ! Le travail débute par la pose de la structure en bois ainsi que des murs en bambous. Puis cette dernière est recouverte de tôles métalliques et les murs sont enduits de boue pour empêcher le vent et la pluie d’y pénétrer.
Il est toutefois impossible de terminer le tout sans se salir le bout du nez! Le tapissage des murs de bambous à la boue nous en donne une parfaite occasion…
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Et voilà le travail!
En parallèle du chantier de la cuisine d’Amélia, une partie de l’équipe est affairée à la finition de l’école primaire, à une centaine de mètres en contrebas. Fort du savoir faire de Michel et Édouard, et au vu du délabrement du terrain de jeu, nous décidons d’entreprendre la construction d’une balançoire. Les instituteurs sont ravis et sont aux petits soins pour apporter tout le matériel nécessaire. C’est les enfants qui s’enthousiasment en voyant la balançoire prendre forme. Les travaux de peinture, initialement contrecarrés par l’état de surface du plâtre, encore trop frais, avaient été différés au profit d’autres postes de travail, i.e. maison d’Amélia et construction de jeux rustiques. A force de patience et de flexibilité, nous pouvons enfin passer à l’action et repeindre l’école! Après cette grosse semaine de travail, et satisfaite d’avoir atteint les objectifs de chantier, l’équipe se prépare à un week‐end riche en aventure (cf. chapitre dédié, p35).
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Quatrième semaine – objectifs : L’école de Huayllabamba Autre chantier, autre défi… Après un merveilleux week‐end revigorant, l’équipe s’atèle au chantier de Huayllabamba, sous les regards curieux des élèves et des mères de famille.
Ponçage, peinture, pose de carreaux : tel fut notre quotidien sur ce chantier. D'une couleur terne et plâtreuse au départ, l’école se transforme peu à peu en un édifice vivant grâce aux couleurs choisies par la première équipe. Elle détone avec le paysage, pourtant lui aussi déjà bien coloré.
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Pour la rendre encore plus belle, trois volontaires mettent à l’épreuve leurs talents d’artiste et entreprennent de peindre des fresques sur la façade. C’est Caroline qui trouva l’inspiration des motifs. C’est sous sa houlette que s’est réalisé ce travail des plus méticuleux.
Au vu du succès de la balançoire de Rosaspata, l’équipe décide de répéter l’expérience sur le terrain de Huaylabamba. C’est à partir de plans rudimentaires fournis par l’enseignante que le terrain de jeux de Huayllabamba prend vie. Sous les directives de notre expert Michel, l’équipe coupe les arbres nécessaires et crée une balançoire, un jeu d’équilibre et d’autres jeux en bois. Les jeux sont achevés et pour le plus grand plaisir de leurs constructeurs, les enfants s’en donnent à cœur joie!
Malgré le temps limité, toutes les entreprises furent terminées. Enfin, Raùl, les professeurs ainsi que la communauté organisent une fête pour remercier Coup de Pouce 2009. C’est dans un climat joyeux et amical que la célébration se déroule, face à l’école fraîchement repeinte.
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La vie sur place Les journées à Munay Wasi (la maison qui nous héberge) commencent très tôt …le réveil sonne entre 6h et 6h30. Les uns se dirigent vers la cuisine pour préparer le petit‐déjeuner, ou vers les douches, tandis que d'autres cherchent Isabelle, la compagne du gardien, qui lave patiemment leur linge. Le petit‐déjeuner doit être rapide, et malheureusement sans café puisque la machine que Carolina a acheté sur place est restée une énigme pour chacun. Nous nous rassemblons et attendons notre minibus pour un long voyage jusqu'au chantier, trajet ponctué de nombreux arrêts: chez le peintre, le menuisier, au marché, à la banque, à la pharmacie et…malheureusement…à l’hôpital! Notre chauffeur Damiano reste flexible et patient en toutes circonstances.
Au cours de la traversée nous nous délectons, trois quart d'heure durant, de magnifiques paysages andins. Le voyage est animé par les chansons, le récit de l’ordre de jour et la photographie du paysage : 300 photos prisent par Virginie ! Dès l’arrivée sur les lieux du chantier, chacun se voit confier de multiples tâches, largement de quoi occuper une bonne journée de travail. Quelques pauses au cours de la journée nous permettent de prendre quelques photos, et de voir l’avancement des autres activités du chantier tout en prêtant main forte à d'autres membres de l’équipe ou à nos amis locaux.
Le temps passe vite, voilà déjà l'heure du repas cuisiné sur unsuperbe four à bois creusé dans un bidon (cf. photo ci‐contre) … riz,pâtes, pommes de terre, et peu de légumes (au grand désespoird'Alessandro), ces derniers étant considérés comme suspects pournotre estomac. Parfois les habitants ou campesinos se joignent a nous pour dégusternotre repas… jusqu'au jour où l'on oublie l'assaisonnement et leremplaçons par de la bière ou du coca‐cola… les jours suivants, lesouvriers locaux disparaissent au moment du repas.
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Après quelques minutes de détente nous voilà à nouveau plongés dans nos tâches respectives, et nous recevons les précieux conseils des ouvriers locaux. Les échanges avec la population locale sont des éléments essentiels de la mission; plus les jours passent, plus ils se font nombreux. Il est impossible d'oublier les regards, les petites gestes, les remerciements continus d'Amelia et de l’extraordinaire Santos, son petit frère, de nos guides Raùl (le chef de chantier) et sa femme Nieves, de ‘la Professora’, des présidents et de quelques parents des Communautés de Rosaspata et Huayllabamba.
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Quand le soleil se couche, la température tombe très vite à 3500 mètres d'altitude. La journée au chantier est presque terminée, il ne reste plus qu'à ranger les outils et à rentrer. Damiano est alors, comme chaque jour notre fidèle guide dans la ville.
De retour a Munay alors que certains sont en charge de cuisiner des mets subtils, d'autres profitent de la douche solaire. Nous prenons le dîner dans la petite cuisine, limitée à 13 personnes. L'ambiance devient très chaleureuse, ce qui permet de se tenir chaud avant d'aller se coucher sous 5 cm de couvertures péruviennes, sans doute les plus chaudes du monde!! Une nouvelle journée de travail attend les volontaires de Coup de Pouce.
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Le WE
Après une semaine de travaux, un week‐end est organisé pour se détendre et renforcer la cohésion de l’équipe. Partis le vendredi soir pour 10 heures de trajet en car sur des routes sinueuses, nous arrivons à l’aube dans la très jolie ville coloniale de Cusco (qui signifie le «nombril du monde» en Quechua). Nous découvrons la magnifique "Plaza de Armas", entourée d’arcades coloniales et de très beaux bâtiments hérités des conquistadors.
C’est avec ce spectacle magnifique (cf. photo ci‐dessus) que nous prenons le petit déjeuner, pour démarrer la journée en beauté. Puis nous partons à bord d’un combi flambant neuf pour découvrir les merveilles de la vallée sacrée de l’Urubamba, du nom du fleuve qui la sillonne sur une centaine de kilomètres. La visite de la vallée commence par les ruines de Pisac. Cette impressionnante citadelle perchée au sommet d’une colline est située sur un plateau spectaculaire flanqué de gorges abruptes. Nous y découvrons notamment des terrasses qui servaient à l’agriculture, des temples bien préservés et des sépultures incas constituées de nombreux trous percés dans la falaise.
Apres une pause déjeuner à Pisac, nous en profitons pour faire un petit tour dans son célèbre marché artisanal multicolore. Puis nous reprenons la route, toujours au milieu de paysages magnifiques, jusqu’au site de Mora où nous admirons des terrasses concentriques étagées su différents niveaux pour former un profond amphithéâtre. Il s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient
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pratiquées des expériences de culture, la disposition des terrasses créant toute une série de croclimats.
chu et de pouvoir monter en haut du Wayna Picchu.
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explorateur américain iram Bingham.
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r les ruines, situées 300 mètres en contrebas.
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La visite de cette vallée se termine par les impressionnantes salinas de Maras, constituées de nombreux bassins en terrasses, qui servent depuis l’époque Inca à l’extraction de sel et permettent d'en récolter une dizaine de tonnes chaque année. Après cette halte nous prenons alors le train jusqu’à Aguas Calientes où nous passons la nuit afin de pouvoir se lever à l’aube le lendemain. L'objectif étant d'arriver dans les 400 premiers sur le site du Macchu Pic
Dimanche matin, lever vers 3h45 our les plus courageux, équipés de lampes frontales ès 4h30 p ur la montée des marches jusqu’au site qatteindrons au lever du soleil. Après 1 eure e marche pour les plus rapides, 1h30 pour les autres, nous découvrons au milieu des nuages ce spectaculaire site inca perchéd’une crête entre deux pics. Ce site, qui est l’une des sept nouvelles merveilles u monde depuis 2007, a été découvert par hasard en 1911 par l’historien et H
Nous nous promenons alors au milieu de ces ruines incas qui forment une sorte de labyrinthe où se succèdent différents temples, places sacrées, bains cérémoniels, observatoires astronomiques et autres merveilles. Nous grim ons ensuite au sommet du Wayna Picchu en empruntant un chemin vertigineux et sinueux à l’aide d'un grand escalier taillé dans la pierre. Après environ 1 heure d'ascension nous atteignons e sommet qui culmine à 2.700 mètres et nous offre ainsi une vue splendide su
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Nous redescendons le versant opposé par un autre sentier qui nous permet de découvrir la grande caverne et le temple de la lune. Le retour est plus long, mais nous offre un anorama magnifique dont nous ne nous lassons pas. En fin de journée, nous repren
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ons le train pour rejoindre Cusco.
petit
rale et la découverte des tiers des artisans du quartier San Bas attirent d'autres visiteurs encore.
le bus de nuit qui nous ramène à Andahuaylas où nous sommes d’attaque pour finir les chantiers.
Le week‐end s'achève par un lundi touristique dans les rues de Cusco. Nous savourons un déjeuner péruvien avec du lomo saltado (une spécialité de bœuf sauté) et de délicieux gâteaux. Puis, certaines font un peu, beaucoup de shopping (ne résistant pas aux typiques bonnets, pulls, écharpes, ponchos, sacs, etc …), tandis que d'autres en profitent pour se balader dans les ruelles pavées, se détendre au soleil et déguster les spécialités locales. La cathédmé
Après ces moments de détente, nous reprenons
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Le budget L’ensemble des frais destinés aux chantiers réalisés s’élève à 6 400 €. Ces dépenses se répartissent principalement entre l’achat des matériaux et fournitures et le paiement de la main d’œuvre. La ventilation précise des chantiers est détaillée dans le tableau suivant. Le financement de ces dépenses est assuré par nos partenaires financiers, mais aussi par des évènements que l’association Coup de Pouce organise, et enfin par des dons et cotisations des adhérents. Dans l’esprit des missions Coup de Pouce, les volontaires prennent directement en charge l’ensemble des frais engagés pour eux : hébergement, nourriture, et surtout billets d’avion. EPENSES RESSOURCES
DEPENSES RESSOURCES
CHANTIER 6 399 € FINANCEMENT COUP DE POUCE 6 399 €Matériaux de construction 1 598 €
Peinture & Fournitures 1 839 € Transport 847 €
Main d’oeuvre 1 457 € Don Munay pour projets futurs 500 €
Divers 158 € FRAIS DE VIE 5 610 € FINANCEMENT VOLONTAIRES 5 610 €
Hébergement 803 € Nourriture 989 € Transport 2429 €
Autres frais 1388 €
BILLETS D’AVION 42 448 € FINANCEMENT VOLONTAIRES 42 448 € TOTAL DES FRAIS ENGAGES 54 457 € TOTAL DES FINANCEMENTS 54 457 €
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Quelle suite ? Notre mission au Pérou chez les campesinos est une fois encore l’illustration du concept de notre association Coup de Pouce : aider des associations ayant des programmes de long terme en venant deux semaines dans un pays donner notre énergie et notre cœur pour travailler main dans la main avec la population locale. Nous pensons avoir renforcé les liens de confiance et d’amitié avec Monique Manya en France, Raul et Nieves à Andahuaylas. Au vu de leurs témoignages de reconnaissance et d’affection, nous pensons également avoir gagné la confiance des ouvriers campesinos, des institutrices, des parents d’élèves, des enfants, et des Péruviens que nous avons côtoyés chaque jour. Après quatre semaines ensemble, une vraie complicité s’est installée. Nous avons vécu des moments très riches, très forts. Les visages et les sourires sont gravés dans nos têtes et dans nos cœurs. Merci Monique, Raùl et Nieves pour votre accueil, votre présence, votre gentillesse. Merci à tous ceux qui ont travaillé avec nous ; Merci pour vos sourires, votre bonne humeur, votre disponibilité. Les projets sont encore nombreux nous dirait notre amie Monique, il y a encore tant de choses à faire ici. Alors, c’est sûr nous reviendrons….vous pouvez compter sur une autre mission « Coup de Pouce ». En doutiez‐vous ?
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Remerciements Les missions de l’association sont financées grâce aux cotisations de nos adhérents, aux artistes qui nous soutiennent, aux dons de matériel, mais aussi grâce au parrainage d’entreprises et aux mécénats de certaines institutions qui nous font confiance. Nous remercions tout particulièrement Danone qui a subventionné la deuxième mission.
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Nous contacter
Clément Rivet de Sabatier Chef de la mission 1
06 25 48 77 42 clement.rivet@gmail.com
Thomas Bouvet Chef de la mission 2
06 06 80 80 70 bouvet.thomas@gmail.com
Coup de Pouce humanitaire www.cdepouce.com
37 rue Monge 75005 Paris
Gonzague de Pirey Président
info@cdepouce.com
Arnaud Schwebel Trésorier
info@cdepouce.com