Post on 23-Jul-2020
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en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2016
présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016
par
Anne-Claire GENKIN
pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Prévalence des dysfonctions cervicales lors de
l’insuffisance de convergence
Directeur de mémoire Thomas MOULIN, Ostéopathe D.O
2
REMERCIEMENTS :
J’adresse tout d'abord mes sincères remerciements à Mme Pluvinage, orthoptiste, pour sa
collaboration et pour avoir pris de son temps afin de trouver des patients correspondants à mon
etude, ainsi que pour m’avoir prêtee son cabinet pour mes tests.
Je tiens à exprimer ma gratitude à M. Moulin (ostéopathe D.O.), mon maitre de mémoire, pour
avoir pris de son temps malgré un emploi du temps chargé et pour ses conseils avisés.
Je souhaite remercier les membres du comité mémoire, Renan Bain, Chi-Hien Phuong et
Fréderic Pariaud (ostéopathe D.O.) ainsi que Mme Vasseur, pour leur soutien dans ce projet
finalisant la fin de mes études, pour leur compréhension face à mes inquiétudes concernant un
travail complexe et délicat.
Aux patients qui ont eu la gentillesse de prendre de leur temps pour que je puisse concrétiser ce
mémoire.
Je témoigne toute ma reconnaissance à mes parents, pour la relecture de ce mémoire et leur
soutien dans ce projet que j’ai failli abandonner de nombreuses fois.
Pour leur soutien et leur aide je souhaite citer Valentin Demay, Simon Joly, Camille Paccot et
Camille Galy.
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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS :......................................................................................... 2
INTRODUCTION ............................................................................................... 6
1. LA VISION ...................................................................................................... 9
1.1. Définition .................................................................................................... 9
1.2. Structures de l’œil ...................................................................................... 9
2. NOTION DE NEURO-ANATOMIE .......................................................... 10
2.1. Organisation .............................................................................................. 11
2.2. Contrôle central des mouvements oculaires ............................................. 12
2.3. Faisceaux tecto-spinal et interstitiospinal ................................................. 13
3. ELEMENTS DE PHYSIOLOGIE OCULAIRE ........................................ 14
3.1. Système de convergence et d’accommodation ......................................... 14
3.2. Relation entre les 2 systèmes .................................................................... 16
4. OCULOCEPHALOGYRIE ......................................................................... 17
4.1. Présentation ............................................................................................... 17
4.2. Voies empreintées ..................................................................................... 17
5. A PROPOS DE L’INSUFFISANCE DE CONVERGENCE .................... 19
5.1. Etiologies ................................................................................................. 19
5.2. Mode d’apparition et symptômes ............................................................ 19
6. MATERIEL ET METHODE ....................................................................... 20
6.1. Population d'étude ..................................................................................... 20
6.2. Critères ...................................................................................................... 20
6.3. Matériel ..................................................................................................... 21
6.4. Protocole ................................................................................................... 23
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7. RESULTATS ................................................................................................. 23
7.1. Etablissement de la population d’étude .................................................... 23
7.2. Exposition des résultats ............................................................................ 24
8. DISCUSSION ................................................................................................. 30
8.1. Concernant les résultats ............................................................................ 30
8.2. Concernant la méthodologie ..................................................................... 32
CONCLUSION .................................................................................................. 36
GLOSSAIRE ...................................................................................................... 37
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 44
LIVRES ............................................................................................................ 44
MEMOIRES ..................................................................................................... 44
SUPPORTS DE COURS ................................................................................. 45
ARTICLES ....................................................................................................... 45
SITES ............................................................................................................... 45
TABLE DES ANNEXES ................................................................................... 46
TABLE DES ILLUSTRATIONS ..................................................................... 46
TABLE DES DIAGRAMMES ......................................................................... 46
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« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre
vie. »
Confucius, philosophe.
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INTRODUCTION
Les douleurs cervicales sont des maux très souvent observés dans un cabinet d'ostéopathie et
leurs traitements sont parfois compliqués compte tenu de la multitude d'étiologies possibles.
Nous savons aujourd'hui que le rachis cervical joue un rôle majeur dans le contrôle de l'équilibre
car il possède une fonction proprioceptive exceptionnelle.
L'orientation de la tête dans l'espace fait appel aux voies optiques, vestibulaires et
proprioceptives cervicales.
Ce système proprioceptif possède de nombreux mécanorecepteurs qu'ils soient articulaires
comme les corpuscules de ruffini ou musculotendineux tel que les fuseaux neuro-musculaires
et les organes tendineux de golgi.
Le système musculaire cervical profond, notamment les sous-occipitaux, fonctionne en
synergie avec l'orientation du regard et l'appareil vestibulaire pour former le système
oculocéphalogyre.
Ce système oculocéphalogyre peut être dysfonctionnel lors de trouble de la convergence chez
certains patients.
Ayant un père ophtalmologiste n’ayant aucune notion d’osteopathie, j’ai voulu me rapprocher
de son métier en y associant le savoir ostéopathique. Nous avons donc cherché un sujet qui
pourrait mêler ces deux disciplines.
Nous avons trouvé plusieurs mémoires qui ont été réalisés concernant le traitement de
l'insuffisance de convergence en ostéopathie ce qui a piqué notre curiosité.
Les auteurs ont constaté à plusieurs reprises que des patients suivant une rééducation
orthoptique et souffrant de cervicalgie chronique réalisaient des progrès significatifs dans leur
rééducation dès leur prise en charge ostéopathique.
L’un d’entre eux a donc suppose que, si dans certaines cervicalgies chroniques une cause extra-
rachidienne telle qu'un trouble de la vision binoculaire pouvait être dépisté, les anomalies de
convergence pourraient se corréler avec un trouble de la mobilité du rachis cervical, qui
influencerait le tonus et l'amplitude de la fonction oculomotrice.
En effet, d’après ses résultats il y aurait une amélioration du score de convergence après son
traitement.
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Au vu des travaux réalisés précédemment, nous avons voulu par cette étude essayer de
comprendre les différentes relations entre les cervicales et les yeux.
Pour cela, nous nous sommes donnés plusieurs objectifs :
• Déterminer si nous avons une constante de dysfonction cervicale du même côté
ou du côte oppose à l’œil atteint.
• Trouver comment se positionnent les cervicales dysfonctionnelles
Nous inclurons également les muscles, pour pouvoir cerner exactement le fonctionnement de la
sphère cephalique lors d’une insuffisance de convergence.
Nous avons choisi de reprendre un sujet similaire à ceux déjà présentés et de le développer sous
un autre angle, non pas pour donner des « recettes » ostéopathiques, mais pour aiguiller les
ostéopathes sur de potentielles dysfonctions cervicales récurrentes.
Ici, nous allons nous intéresser au rachis cervical haut, c'est-à-dire les vertèbres C0-C1C2 qui
sont potentiellement les plus atteintes de par les liens neurophysiologiques que nous
développerons dans un prochain chapitre.
Nous avons mis en place un questionnaire à remplir par les patients afin de pouvoir établir des
categories d’âge, de sexe et definir la presence d’autres troubles, à type de migraines ou de
vertiges.
Dans un premier temps, nous allons exposer ce qu'est la vision puis l’accommodation et la
convergence, ce qui nous permettra de bien cerner les fonctions de l’œil qui nous intéressent.
Une fois ces concepts mis en place, nous ferons succinctement quelques rappels sur la
neurophysiologie de l'appareil oculaire qui est assez complexe.
Puis, nous présenterons le matériel orthoptique ainsi que le matériel ostéopathique, la méthode
utilisée c'est-à-dire les tests que nous allons utiliser pour déterminer les dysfonctions.
Ensuite, il y aura la présentation des différents résultats que nous avons pu obtenir et qui seront
présentés grâce à des pourcentages.
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Pour finir nous entamerons une discussion, au cours de laquelle nous analyserons les résultats
mais aussi les points que nous avons trouvé positifs dans cette étude et ce que nous avons pu en
apprendre mais aussi les difficultés auxquelles nous avons dû faire face.
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1. LA VISION
1.1. Définition
Le système visuel de l'homme est extraordinaire par la quantité et la qualité des informations
qu'il nous fournit sur le monde.
Un « coup d’œil » suffit pour connaître la position, la taille, la couleur et la texture des objets ;
s’ils sont en deplacement, leur direction et leur vitesse relative.
Un grand nombre de ces informations peut être obtenue avec des stimuli dont l'intensité varie
de la plus faible (dans la nuit) à la plus forte (journée ensoleillée).
La vision est un système complexe qui peut être comparé très facilement à un appareil photo.
La pupille, situee au centre de l’œil, jouera le rôle du diaphragme en assurant une « exposition
» appropriée (en ne laissant pénétrer que la quantité de lumière requise) tandis que le cristallin
jouera le rôle d'objectif et donc aura pour rôle la mise au point.
La retine, situee au fond de l’œil, sera la pellicule photosensible sur laquelle les images vont se
projeter. [TORTORA, George G, 2010, p625]
Pour voir, l’œil transmet au cerveau les informations lumineuses qu'il reçoit.
En effet, la rétine va transformer la lumière qu'elle reçoit en impulsions électriques que le
cerveau va traduire en images.
L’œil et ses annexes sont des organes intermediaires mais c'est le cerveau qui delivre la vision.
1.2. Structures de l’œil
Nous avons plusieurs structures qui composent le globe oculaire :
• La tunique fibreuse composée de la sclère qui donne sa forme au globe oculaire et de
la cornée qui laisse entrer la lumière et la réfracte à la fois.
• La tunique vasculaire est composée de l'iris régissant la quantité de lumière qui penètre
dans l'œil, du corps ciliaire secretant l'humeur aqueuse et modifiant la forme du cristallin, de la
choroïde contenant les vaisseaux sanguins.
• La rétine reçoit la lumière et la convertit en potentiels récepteurs puis en influx nerveux.
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• Le cristallin refracte la lumière grâce à sa capacite d’accommodation.
• Le segment antérieur situé en avant du cristallin comprend la chambre antérieure en
avant de l’iris et la chambre posterieure en arrière de l’iris ; il contient l'humeur aqueuse qui
fournit de l’oxygène et des nutriments au cristallin et à la cornee.
• Le segment postérieur situé en arrière du cristallin contient le corps vitré qui contribue
à maintenir la forme du globe oculaire et qui garde la rétine accolée à la choroïde.
Figure 1 : Anatomie de l'œil
2. NOTION DE NEURO-ANATOMIE
Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous souhaiterions revenir sur quelques notions
neurologiques afin de mieux comprendre les liens entre le système oculaire et la biomécanique
du rachis cervical.
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2.1. Organisation
Suite aux apports anatomiques vus précédemment, nous pouvons dire que les axones des
cellules ganglionnaires quittent la rétine par une région circulaire de sa partie nasale, appelée
papille optique.
Dans la papille optique, ces axones vont s'assembler en un faisceau qui formera le nerf optique.
Les fibres du nerf optique se rendent au chiasma optique situé à la base du diencéphale. Après
le chiasma, les axones des cellules ganglionnaires de chaque côté forment le tractus optique ou
bandelette optique.
Ce tractus contient des fibres provenant des deux yeux contrairement au nerf optique. Les
axones des cellules ganglionnaires de l'hémirétine nasale croisent la ligne médiane au niveau
du chiasma optique tandis que les axones des cellules ganglionnaires de l'hémirétine temporale
restent du même côté.
Ces axones atteignent diverses structures du diencéphale et du mésencéphale.
[PURVES, WHITE, 2015, p258]
Dans le diencéphale, leur cible principale est le corps genouillé latéral du thalamus organisé en
6 couches.
Les axones des cellules ganglionnaires de l'hémirétine temporale ipsilatérale se terminent dans
les couches 2, 3 et 5 et ceux de l'hémirétine nasale controlatérale se terminent dans les couches
1,4 et 6.
Les neurones du corps genouillé latéral envoient leurs axones vers le cortex cérébral par la
capsule interne.
Ces derniers passent par une portion de cette capsule appelé radiations optiques qui forment une
boucle autour du lobe temporal, la boucle de Meyer, et se terminent dans le cortex visuel
primaire (aire 17 de Brodmann) situé le long de la scissure calcarine dans le lobe occipital.
La convergence bilatérale des rétines droite et gauche a lieu dans le cortex visuel primaire.
[FELTEN David L, 2011, p354]
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Figure 2 : Voies visuelles : la voie réticulo-géniculo-calcarine
2.2. Contrôle central des mouvements oculaires
Ce contrôle est réalisé grâce à la coordination des noyaux oculomoteurs des nerfs crâniens III,
IV et VI.
La formation réticulaire parapontique reçoit les afférences des noyaux vestibulaires des couches
profondes du colliculus supérieur (V1,2,3), du cortex cérébral et du noyau interstitiel de Cajal.
La formation réticulaire parapontique se projette sur le noyau du VI ipsilatéral et du III
controlatéral et dont les axones sont destinés au muscle droit médial.
Elle coordonne les mouvements oculaires horizontaux.
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Le noyau interstitiel de Cajal coordonne les mouvements oculaires verticaux et obliques.
[FELTEN David L, 2011, p354]
Figure 3 : contrôle central des mouvements oculaires
2.3. Faisceaux tecto-spinal et interstitiospinal
Le faisceau tecto-spinal naît des neurones des couches profondes du colliculus supérieur. Il
croise au niveau de la décussation tegmentale dorsale et descend près de la ligne médiane en
controlatéral, pour se terminer directement et indirectement sur les motoneurones alpha et
gamma de la moelle spinale cervicale associés aux mouvements de la tête et du cou.
Cette voie contrôle la position de la tête de manière réflexe lors de la poursuite visuelle en
fonction des afférences visuelles.
Le faisceau interstitiospinal naît du noyau interstitiel de Cajal, une région du mésencéphale qui
coordonne les mouvements des yeux et les centres de poursuite du regard.
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Ce faisceau descend dans le faisceau longitudinal médial ipsilatéral et se termine indirectement
sur les motoneurones alpha et gamma associés à la musculature axiale du tronc dans les
mouvements de rotation du corps autour de son axe central. [FELTEN David L, 2011, p354]
Figure 4 : Faisceaux tectospinal et interstitiospinal
3. ELEMENTS DE PHYSIOLOGIE OCULAIRE
Les mouvements de vergence alignent la fovea de chaque œil avec des cibles situees à
differentes distances de l’observateur.
Bien que les mouvements de vergence soient nécessaires pour suivre une cible visuelle qui se
rapproche ou qui s’eloigne, ils sont plus habituellement utilises lorsqu’on porte brusquement
son regard d’un endroit à un autre, d’un objet proche, par exemple, à un autre plus éloigné.
Contrairement aux autres types de mouvements oculaires, dans lesquels les yeux se déplacent
dans le même sens, les mouvements de vergence sont des mouvements disconjugués ; ils
s’accompagnent, soit de convergence soit de divergence des lignes de regard de chaque œil, de
façon à fixer un objet plus proche ou plus eloigné.
3.1. Système de convergence et d’accommodation
3.1.1. Convergence
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La fonction de convergence est une fonction oculomotrice à plusieurs composantes qui permet
aux axes des deux yeux de tendre vers un même point, elle se mesure en dioptries ou en degrés.
L'oculomotricité est possible grâce aux muscles oculomoteurs qui sont au nombre de 6 par œil
et dont l'innervation est complexe.
On a 4 muscles droits de l’œil et 2 obliques.
Les muscles, droit supérieur, droit inférieur, droit médial et oblique inférieur sont innervés par
le nerf oculomoteur III.
L'oblique supérieur est innervé par le nerf trochléaire IV.
Le droit latéral est innervé par le nerf abducens VI. [BARBAT VERONIQUE, 2002]
Le point sur lequel se rejoignent les deux axes lors d'un effort de convergence maximal est
appelé punctum proximun de convergence.
Ce punctum proximum est le point le plus rapproche que l’œil peut distinguer nettement avec
une accommodation maximale. Il est situe à environ 10 cm de l’œil chez l'adulte. L'angle de
convergence va dépendre de la distance à l'objet et de la distance inter pupillaire.
Ainsi, l'angle de convergence requis est d'autant plus grand que la distance à l'objet est petite et
que l’ecart pupillaire est grand. [PECHEREAU, Alain, 2013, p199]
La convergence volontaire peut s’entraîner et consiste à converger ou subconverger à la
demande.
3.1.2. Accommodation
C’est la faculte du cristallin à augmenter sa puissance de focalisation par l’aide de la contraction
du corps ciliaire et le relâchement des zonules ou ligament suspenseur avec la convergence des
deux globes associés.
Elle permet la vision de près et de loin sans faire d’efforts chez un sujet normal ou emmétrope.
L’accommodation designe la capacite des yeux à augmenter de façon synchrone leur pouvoir
dioptrique de manière à donner l'image la plus nette possible d'un objet situé en deçà de leur
punctum remotum (le punctum remotum est le conjugué de la rétine à travers l'œil quand celui-
ci n’accommode pas, donc c'est le point le plus eloigne que puisse voir l'œil sans mettre en jeu
son accommodation), c'est-à-dire, en deçà de l'infini pour les yeux emmétropes et les yeux
amétropes corrigés. [ROTH, André, 2007, p28]
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Cette capacité de mise au point assure la netteté permanente de l'image rétinienne de l'objet fixé,
à la condition que celui-ci se trouve à une distance comprise entre le punctum remotum et le
punctum proximum de l’œil.
3.2. Relation entre les 2 systèmes
L’effort de focalisation vers un objet de pres declenche une cascade de reflexes syncinétiques.
Cela provoque simultanément :
• Une accommodation des deux yeux
• Une convergence des axes oculaires Un
rétrécissement des diamètres des pupilles
Cette syncinésie est appelée « triade accommodative ».
Elle permet de maintenir nette l’image d’un objet se rapprochant, la convergence oriente les
deux axes visuels, la deformation cristallinienne focalise l’image sur la retine et le myosis
augmente la profondeur de champ.
Cette relation peut être representee sur un système de coordonnees ou l’accommodation est
située en ordonnée et la convergence en abscisse, ce qui constitue le diagramme de Donders.
[PECHEREAU, Alain, 2013, p469]
Figure 5 : Diagramme de Donders
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Dans cette aire, le sujet emmétrope est capable de fusionner et de voir net.
A la distance de fixation de 1 m, si l’ecart pupillaire est de 6 cm, la convergence necessaire
est de 6 dioptries, chaque œil fournissant 3 dioptries de convergence.
A une distance de 50 cm la convergence est multiplié par deux et à 0,33 cm elle atteint 18
dioptries.
Ces mesures rapportées sur le diagramme de Donders montrent une pente de 45° indiquant une
relation accommodation-convergence normale.
Une déviation de la ligne vers l'horizontale témoigne au contraire d'une anomalie de la relation.
Lorsque la convergence obtenue est supérieure à l’accommodation il y a un excès de
convergence. [PECHEREAU, Alain, 2013, p469]
4. OCULOCEPHALOGYRIE
4.1. Présentation
4.1.1. Oculogyrie
L'oculogyrie permet les mouvements conjugués des deux globes oculaires par l'intermédiaire
des nerfs III, IV et VI dont les noyaux sont reliés avec ceux du côté opposé pour maintenir la
coordination et le parallélisme du regard.
4.1.2. Céphalogyrie
La céphalogyrie assure la rotation de la tête et du cou associé aux mouvements des yeux. Cette
fonction passe par le nerf spinal médullaire (XI) qui innerve les deux muscles trapèze et sterno-
cléido-mastoïdien.
4.2. Voies empreintées
Le système oculo-céphalogyre utilise deux voies :
• Une centrale divisée en deux :
Une principale volontaire, arrive à la circonvolution frontale
ascendante (aire 8), emprunte le faisceau recto-nucléaire pour se rendre aux noyaux du III, IV,
VI, VII et du XI médullaire.
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Une accessoire semi-volontaire qui provient du cortex visuel
occipital (aire 17, 18 et 19), passe à contre-courant dans les radiations optiques, rejoint les
tubercules quadrijumeaux antérieurs ou elle fait synapse et se dirige ensuite vers les noyaux des
III, IV, VII, et XI.
• Une périphérique, destinée à chacun des muscles innervés par les quatre nerfs
crâniens à l'origine de l'oculocéphalogyrie soit le III, IV, VI et le XI.
Sur le plan ostéopathique, lorsqu'on demande à un sujet de regarder latéralement et vers le haut
(à droite ou à gauche) en maintenant la tête immobile, on va percevoir par une palpation sur les
massifs articulaires des vertèbres cervicales superieures qu’il se produit un mouvement de
rotation de celles-ci du côté de la direction du regard, associé à une légère inclinaison du côté
opposé.
En effet, par l'intermédiaire de l'aire frontale 8, on a utilisé la voie oculo-céphalogyrique qui a
déterminé la contraction des muscles oculomoteurs nécessaire aux mouvements oculaires ainsi
que la contraction des muscles sterno-cléido-mastoïdien et trapèze du côté opposé aux
mouvements des yeux. [BUSQUET Léopold, 2004, p201]
19
5. A PROPOS DE L’INSUFFISANCE DE CONVERGENCE
5.1. Etiologies
Les anomalies de vergence sont souvent idiopathiques mais peuvent être aussi liées à des causes
organiques.
On peut citer :
Une amétropie tel qu'une myopie, hypermétropie ou un astigmatisme.
Une pathologie rétinienne, une cécité unilatérale.
Un traumatisme crânien ou oculaire, une fracture de l'orbite.
Causes générales : fatigue, prise d'antidépresseur.
Maladie endocrinienne ou métabolique.
5.2. Mode d’apparition et symptômes
L'interrogatoire est une étape importante et comportera un certain nombre de questions car la
plupart des patients ne peuvent pas préciser quand leurs troubles ont commencé car ils se sont
souvent installés insidieusement.
Les patients rapportent que leurs symptômes se sont installés progressivement dans le temps et
qu’ils sont etroitement lies à l’activite visuelle (lecture) ainsi que lors de leur activité
professionnelle (conduite, travaille de précision impliquant la vision de près, travail sur écran)
ou de loisir (cinéma, télévision).
Pour la plupart, ces symptômes cessent generalement à l’arrêt de l’activite.
Plusieurs signes peuvent nous alerter :
Yeux fatigués, douloureux ou inconfortables (fatigue oculaire)
Troubles visuels : lecture difficile, les lettres se confondent, parfois diplopie plus
ou moins intermittente, impression que les yeux se mettent à loucher.
Céphalées dont on précisera leurs caractères et leur sièges (rétro-orbitaire...),
parfois nausées ou vertiges.
Signes objectifs : larmoiement, rougeur, démangeaison.
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Difficulté à se concentrer Somnolence
Plisser les yeux ou fermer un œil
Nous pouvons donc en tant qu’osteopathe, retrouver chez nos patients des signes évocateurs qui
nous permettront de les diriger vers les professionnels de la santé visuelle, parallèlement
l’osteopathe restera disponible pour completer le traitement etabli.
6. MATERIEL ET METHODE
6.1. Population d'étude
Habitant en province, nous avons décidé de travailler avec des professionnels de la région.
De plus, connaissant une orthoptiste depuis plusieurs annees, ce fut l’occasion de travailler en
collaboration.
Cette expérience a été réalisée en cabinet sur des sujets volontaires et ayant donné leur
consentement.
Le critère essentiel reposait sur l’existence d’un problème de convergence, les autres critères
d’inclusion et d’exclusion sont decrits ci-dessous.
L’etude comprenait 25 individus mais uniquement 10 patients ont pu être inclus car repondant
à l’ensemble des critères.
Les etapes ayant conduit à l’etablissement de la population etudiée sont rapportées au chapitre
« résultats ».
6.2. Critères
6.2.1. Critères d’inclusion
Être en bon état de santé général.
Avoir une acuité visuelle de 10/10 avec ou sans correction aux 2 yeux.
Présenter un trouble de convergence tel que le score de puissance de convergence soit
inferieur ou egal à 35 dioptries prismatiques à un œil.
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6.2.2. Critères d’exclusion
Être âgée de moins de 18 ans et de plus de 60 ans (pour éliminer avant 18 ans les
potentiels changements dus à la croissance et après 60 ans les potentiels phénomènes
dégénératifs).
Présenter une pathologie ophtalmologique (maladies rétiniennes, cataractes, strabisme,
cécité unilatérale, diminution du champ visuel).
Présenter une pathologie neurologique, vasculaire, neurologique, métabolique ou
inflammatoire.
Avoir subi un traumatisme crânien ou rachidien récent.
Avoir subi une fracture de l'orbite ou traumatisme oculaire récent.
Être traité en ostéopathie 1 mois avant pour ne pas fausser les dysfonctions que nous
pourrions retrouver.
Être traité en orthoptie.
Suivre un traitement antidépresseur, anxiolytique, myorelaxant pour éviter le
relâchement musculaire.
6.3. Matériel
6.3.1. Bilan orthoptique
L'examen orthoptique contient plusieurs tests qui peuvent nous apporter d’importants
renseignements en particulier dans certains cas comme :
Le désintérêt visuel chez le jeune enfant, difficultés scolaires ou tendance à trop
s’approcher du livre de lecture.
Céphalée, fatigue visuelle, photophobie, difficultés de concentration, troubles visuels à
la fixation prolongée.
Strabisme, paralysie oculomotrice, nystagmus, attitude vicieuse de la tête, troubles de
l'équilibre, excès de clignement.
Ici, nous allons nous intéresser à la séance de bilan orthoptique standard qui suit un ordre précis
avec plusieurs bilans : bilan optomoteur, sensoriel et fonctionnel.
22
Tout d’abord, la seance commencera par un interrogatoire pousse sur le motif de consultation
du patient et ses symptômes.
Puis l’orthoptiste passera à une serie de tests divisee en differents bilans. Le bilan
optomoteur contient plusieurs tests :
La motilité pour déterminer la souplesse et l'absence de limitation en faisant suivre des
yeux par le patient un objet dans toutes les directions du regard.
La motricité conjuguée avec la poursuite, les saccades, la fixation, les vergences et les
mouvements oculocéphaliques.
Determiner l’œil de visee et la main graphique.
Le Cover test, consiste à couvrir et decouvrir alternativement l'un puis l'autre œil où
l'un des deux et à observer les mouvements oculaires induits par la manœuvre. Cette épreuve
clinique permet de déterminer l'existence, le type et l'importance d'une déviation oculaire.
Test de Maddox : la baguette de Maddox est composée d'un ensemble de cylindres
parallèles et donne d'un point lumineux une image linéaire perpendiculaire à l'axe des cylindres.
Placee devant un œil, elle rompt la fusion du fait de la dissemblance entre les images des deux
yeux et sert donc à mesurer les déviations.
Bilan sensoriel avec :
Vérification de l'acuité visuelle.
Vision stéréoscopique, évaluation quantitative de l'aptitude à percevoir les écarts en
profondeur entre les objets dans la 3e dimension. (Cf. annexe 3 et 4)
Fusion au prisme
Le Synoptophore qui va déterminer les degrés de la vision binoculaire décrit par Worth
(ophtalmologiste anglais). Le 1er est la perception binoculaire simultanée, le 2nd est la fusion et
le 3éme est la stéréoscopie.
Bilan fonctionnel : mise en jeu des capacités sensorimotrices dans les activités courantes.
6.3.2. Matériel ostéopathique
Comme le dirait un de nos professeurs : « L’outil de l’ostéopathe c’est l’ostéopathe » (M.
François Bel D.O.) donc nous n’avons pas eu besoin de materiel particulier à part nos mains.
23
Pour cette etude nous nous sommes installes dans le cabinet de l’orthoptiste avec qui nous avons
travaillé.
Nous avons emmené une table de manipulation et un support manuscrit avec le questionnaire
préalablement établi et le tableau de résumé des dysfonctions. (Cf annexes 1 et 2)
La mise en place des tests a été la même pour tous les patients.
6.4. Protocole
Préalablement, nous avons donné aux patients un questionnaire à remplir afin de nous
renseigner sur leur situation.
D’une part, ce questionnaire nous a informe sur leur âge, leur profession et s’ils portent une
correction.
D'autre part, cela nous a donné des indications sur leur état de santé et sur d'éventuels signes
visuels comme la fatigue oculaire, des démangeaisons ou un larmoiement. Également, s'ils
présentaient des troubles cervicaux (douleurs récurrentes) ou autres, comme des douleurs du
rachis, des céphalées...
A la suite de ce questionnaire, nous avons commencé les tests du rachis cervical.
Ces tests se sont déroulés en 3 temps :
• Tests actifs
• Tests passifs
• Tests musculaires
(Cf. annexe 5)
7. RESULTATS
7.1. Etablissement de la population d’étude
Dans cette etude, les patients ont ete selectionnes par l’orthoptiste selon les critères que nous
avions préalablement défini.
Sur 25 des patients qui rentraient potentiellement dans cette étude, 8 ont été exclus par limite
d’âge, les patients etant mineurs essentiellement dans le cabinet à cette période ont ete exclus
24
car d’une part l’autorisation parentale etait souvent difficile à avoir et l’enfant étant encore en
croissance nous avons préféré ne pas les inclure.
Deux ont été exclu car ils étaient sous traitement anxiolytique, qui a un effet myorelaxant et
aurait faussé notre étude.
Trois n’ont pas ete retenus car ils avaient ete envoyes par des osteopathes et avaient reçu un
traitement trop récemment pour être inclus.
Deux n’ont pas voulu participer à l’etude faute de temps ou tout simplement par apprehension
de l’approche des cervicales malgre que ce ne soit que des tests.
Sur les 10 individus ou tous les critères étaient réunis, il y avait 6 femmes et 4 hommes.
Le plus jeune avait 18 ans et le plus âgé avait 56 ans.
7.2. Exposition des résultats
D’après les tests effectues, nous avons pu constater que les dysfonctions cervicales observees
sont principalement du côte controlateral à l’œil hypo convergent.
De plus, nous pouvons constater que les types de dysfonction sont différents en C0-C1 et C2.
En effet, pour C0 nous avons observes principalement une dysfonction d’extension pour 7
patients sur 10 soit 70%.
Ensuite, pour 3 patients sur 10 nous avons pu détecter des dysfonctions de translation dont 2 du
côté controlatéral et 1 homolatéral.
On peut donc supposer que la dysfonction à retrouver serait une extension.
Diagramme 1 : Prévalence pour C0 (en %)
Translation homolatérale ;
10
Translation controlatérale
20
Extension ; 70
25
Pour C1, la principale dysfonction observée est la rotation du côté controlatéral à l’insuffisance
de convergence pour 6 patients sur 10, ensuite pour 2 patients sur 10 nous avons constate une
rotation mais du côte de l’insuffisance.
Nous observons chez 2 patients sur 10 des dysfonctions de translation, chez 1 patient une
dysfonction homolaterale et chez l’autre une controlaterale au trouble de la convergence. On
peut donc constater que la rotation serait la dysfonction à détecter, et se situerait du côte
controlateral à l’insuffisance de convergence.
Malgré tout, constater une dysfonction de translation ne parait pas incohérente.
Diagramme 2 : Prévalence pour C1 (en %)
Pour C2, la dysfonction principale constatée est la translation du côté controlatéral à
l’insuffisance de convergence.
On retrouve chez 6 patients sur 10 une translation controlatérale au trouble de la convergence
et chez 2 patients sur 10 une rotation controlatérale.
Chez 1 patient sur 10 nous observons une dysfonction de translation homolatérale chez l’un et
chez l’autre une rotation homolaterale.
Translation Controlatérale ; 10 Translation
homolatérale ; 10
Rotation controlatérale ; 60
Rotation homolatérale ; 20
26
On peut donc supposer que pour C2, la dysfonction principale détectée sera la translation mais
la rotation n’est pas à exclure.
Diagramme 3 : Prévalence pour C2 (en %)
Dans tous les cas, quel que soit la dysfonction, (extension, rotation ou translation) on retrouve
pour une majorite un lien entre l’œil ayant une insuffisance de convergence et le côté de la
dysfonction, qui serait en controlatéral.
En ce qui concerne les tests musculaires, nous pouvons dire que les sous-occipitaux sont les
plus touchés avec les SCOM, car une contracture de ces muscles était retrouvée chez tous les
patients.
Pour les sous-occipitaux nous avons constaté que 8 patients sur 10 avaient une contracture du
côte oppose à l’œil hypo convergent.
Pour le SCOM, nous avons constaté que la contracture était située du côté controlatéral pour 6
patients sur 10.
Chez 8 patients sur 10 nous avons retrouvé une contracture du trapèze et sur les 8 patients ou
elle était présente, cela se situait du côté controlatéral pour 5 patients sur 10.
Rotation homolatérale ; 10
Rotation controlatérale ; 20
Translation homolatérale ; 10
Translation controlatérale ; 60
27
Diagramme 4 : Prévalence des contractures musculaires
Nous avons pu constater grâce au questionnaire, que certains symptômes ressentis par les
patients sont très similaires.
Pour commencer, 80% des patients ont une correction oculaire par port de lunettes ou de
lentilles.
De plus, 60% des patients ont un travail qui necessite d’être en permanence sur un ecran. Au
niveau des douleurs du rachis, 60% des patients ont des douleurs cervicales.
Certains ont d’autres douleurs comme des lombalgies pour 50% des patients et 30% des patients
ont des dorsalgies chroniques.
Ces symptômes peuvent être reliés aux défauts oculaires par un système de compensation mis
en place par le corps pour qu’il se sente le mieux possible mais on peut emettre aussi l’hypothèse
qu’une mauvaise position du patient lors du travail ou du loisir puisse engendrer ces douleurs.
L’atteinte d’un autre capteur que l’œil comme le vestibule ou l’ATM peut en être également
une cause possible.
Sous - occipitaux SCOM trapéze % 0
20 %
40 %
% 60
80 %
100 %
% 120
Présence controlatéral homolatéral
28
70
60
50
40
30
20
10
0 Cervicalgies dorsalgies lombalgies
Diagramme 5 : Localisation des douleurs (en %)
Les signes asthénopiques regroupent plusieurs symptômes :
Fatigue oculaire
Rougeur
Démangeaisons
Larmoiement
Céphalées
Scotome/ phosphène
Nous avons pu constater que 80% des patients testés avaient une sensation de fatigue oculaire,
en général ce sont les sujets travaillant toute la journee sur l’ordinateur. Cette sensation est
ressentie surtout en fin de journée et parfois accompagnée de larmoiement et de demangeaison
pour 50% d’entre eux. Aussi, 40% des patients avaient remarque une rougeur oculaire.
Ces symptômes regroupant larmoiement, rougeur et démangeaison peuvent être un signe
d’allergie, nous avons donc demande s’ils etaient sujets à certaines reactions allergiques mais
ici ce n’etait pas le cas.
Les céphalées sont assez récurrentes, présentées chez 70% des patients.
Certains etaient diagnostiques comme migraineux pour 20% des patients et d’autres étaient plus
sujet aux céphalées de tension pour 50%.
29
Les vertiges vrais, c’est-à-dire la sensation donnant à une personne l'illusion que son corps ou
que les objets environnants sont animés d'un mouvement de rotation ou d'oscillation, n’etaient
pas presents.
Ce sont plutôt des faux vertiges, c’est à dire la sensation d’instabilite qui etait perçue par les
patients mais ce fait est rare, 10% s’en plaignaient.
Diagramme 6 : Signes asthénopiques (en %)
Nous savons que nous avons un œil preferentiel lors de la vision appele œil de visee.
Nous avons pu avoir cette information grâce à un simple test effectue par l’orthoptiste. Nous
avons voulu savoir lequel est potentiellement le plus atteint lors de l’insuffisance de
convergence.
J’ai pu constater que chez 70% des patients l’œil ayant une insuffisance de convergence n’est
pas l’œil de visee, alors que chez 30% des patients c’est cet œil qui est concerné.
80
40
50 50
70
30
Fatigue Rougeur Demangeaison Larmoiement Céphalées Phosphénes 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
30
8. DISCUSSION
8.1. Concernant les résultats
Cette etude avait pour but d’objectiver l’existence d’une redondance de dysfonctions
ostéopathiques (tant au niveau du côté que de la dysfonction) dans le cadre de l’insuffisance de
convergence.
Le second était d’evaluer les contractions musculaires engendrees par les dysfonctions
cervicales.
La relation entre dysfonction cervicale et l’insuffisance de convergence a ete demontree et est
acceptée par les professionnels, ce fait a été retrouvé dans ce travail.
Concernant la provenance de cette insuffisance de convergence, nous avons 2 hypothèses à
exposer :
• On peut avoir une altération des paramètres statiques ou dynamiques du rachis
(restriction de mobilité) qui entraînerait une altération adaptative de la fonction oculomotrice.
• Soit un déséquilibre oculomoteur qui entraînerait une ou plusieurs compensations
statiques et dynamiques au niveau du rachis pouvant donner des dysfonctions adaptatives.
Nous savons que toute deviation de la tête s’accompagne d’un mouvement des yeux dans le
sens opposé (réflexe oculomoteur), de mouvements latéraux, verticaux, de vergences par le jeu
des propriocepteurs des muscles du cou.
Les récepteurs proprioceptifs des muscles du rachis cervical supérieur sont en relation
interactive permanente avec les structures de la convergence au niveau des centres supérieurs.
Les centres nerveux coordonnent le tonus postural des muscles cervicaux avec la position des
globes oculaires. Toute modification du tonus des muscles mono-articulaires du rachis cervical
supérieur est perçue et intégrée par toutes les structures liées à la proprioception des muscles
oculomoteurs.
31
La perturbation des informations proprioceptives resultant d’une dysfonction cervicale
supérieure sera donc perçue et intégrée par ces centres.
Nous pouvons supposer que si un œil est hypo convergent (sans prendre en compte le fait qu’il
soit de visee ou non) cela entraine une compensation rotatoire de la tête dans le plan horizontal
et du segment rachidien cervical supérieur afin de pallier le deficit d’adduction de cet œil.
Ceci se produit en vision focale de près comme de loin.
Ce mécanisme compensatoire met en jeu les muscles et les récepteurs proprioceptifs mais aussi
les surfaces articulaires et les éléments péri-articulaires.
Ce processus dysfonctionnel entraine une facilitation de certains mouvements au detriment
d’autres.
Nous avons etudie le pourcentage des patients atteint d’insuffisance de convergence de l’œil de
visee, ceci concernait 30% des patients testes.
Nous pouvons dire que ce n’est pas l’œil preferentiellement atteint dans cette population
d’etude.
La compensation de la tête, et donc des cervicales semble être identique c’est-à-dire que les
dysfonctions retrouvées ainsi que le coté rentre dans les pourcentages les plus élevés des
diagrammes présentés.
Au niveau musculaire, nous observons des concordances selon le cote de l’œil hypo convergent
et la contracture musculaire.
Nous avons pu constater, que lorsqu’il y a une insuffisance de convergence d’un œil, comme
nous l’avons dit precedemment, il va se produire une rotation de la tête d’un côte, et par
consequent une contraction des muscles d’un côte preferentiel.
Nous avons remarque que les muscles retrouves sont generalement du côte oppose à l’œil hypo
convergent.
Nous pouvons comprendre ce fait, connaissant la physiologie des muscles concernés et testes.
D’après les tests, la rotation est ici l’action principale.
Concernant les symptômes perçus, une similitude est retrouvée chez tous les patients souffrant
d’insuffisance de convergence.
32
Premièrement, le ressenti des patients n’est pas le même chez les patients atteint d’insuffisance
de convergence au niveau de leur œil de visee ou non.
En effet, la symptomatologie est plus importante chez les 3 sujets ayant leur œil de visee atteint.
Les sensations de « vertiges » ou plutôt d’instabilite est frequente et tous les autres symptômes
sont reunis et ressentis par le patient d’une manière plus handicapante que chez les autres.
Deuxièmement, nous ne pouvons pas dire que le degré des symptômes dépend du score de
convergence.
Les 10 patients que nous avons testés ne présentaient pas tous le même score de convergence.
De même, la symptomatologie et l’intensite n’etaient pas toujours identiques, notamment ceux
qui ne travaillaient pas sur écran avait proportionnellement moins de céphalées et de fatigue
oculaire.
Il est donc concevable de penser que les symptômes ressentis par les patients soient etroitement
lies à l’activite professionnelle.
De plus, les symptômes ressentis peuvent être une piste qui nous entrainerait à rechercher une
insuffisance de convergence mais la liste n’etant pas exhaustive, il faudrait s’attarder sur le
mode d’apparition des symptômes, et plus particulièrement à leur apparition progressive et liee
à l’activite professionnelle comme explique ci-dessus.
Pour finir, nous pouvons dire qu’evidemment les habitudes de vie professionnelles et privées
des patients étant différentes on ne peut pas affirmer que tous les troubles de la convergence
entraineraient à eux seuls des dysfonctions précises.
Entre ceux qui travaillent sur ordinateur, assis toute la journée et les personnes ayant un travail
manuel, on peut trouver des modifications dans les résultats.
Malgré tout, nous pensons que cette relation existe reellement d’après les resultats qui s’avèrent
prometteurs.
8.2. Concernant la méthodologie
Du point de vue de la méthodologie certains points nous ont paru positifs et d'autres négatifs.
33
Les limites de cette étude sont en premier lieu le nombre restreint de patients qui ne nous permet
donc pas de valider complètement et correctement notre étude.
Nous avons testé nous-même, donc notre avis reste malheureusement subjectif et avoir
l’opinion d’autres testeurs pourrait confirmer ou infirmer ce que nous avançons.
De plus, les tests que nous avons utilises sont les tests qu’on avait à notre disposition, c’est-à-
dire ceux qui nous ont ete enseignes lors de notre cursus à l’IDO mais nous ne pouvons pas dire
qu’ils aient une reelle valeur scientifique.
En effet, d’après la revue de litterature du memoire effectue par HUET Adrien, sur la
reproductibilite des tests cervicaux nous n’avons pas de preuve de la reproductibilite et de la
fiabilité de ces tests.
Nous pouvons citer d’après ce memoire :
• Seffinger et col. Ont effectué une revue des publications portant sur la reproductibilité
intra-inter-examinateur les tests palpatoires du rachis cervical et lombaire de 1966 à
2001, parmi les articles jugés valables, 64% des études portant sur la reproduction de
douleur montrent une reproductibilité acceptable (Kappa>=0,40), 58% pour la
mobilité (avec des meilleurs scores pour la mobilité globale que pour la mobilité
segmentaire), 33% pour le repérage positionnel, et 0% pour la palpation des tissus
mous. Les auteurs signalent que la qualité des études de reproductibilité des tests doit
être améliorée.
• Stockendahl et col. (revue de 1965 à 2005) sur la reproductibilité intra et
extraexaminateur des tests palpatoires du rachis). Ils arrivent à la même conclusion :
les tests de reproduction de douleur sont reproductibles, pour les autres tests (mobilité,
changement de textures des tissus mous, repérage positionnel) les résultats sont
contradictoires entre les études.
• Van trijffel col. (1966-2004) se sont intéressés aux études portant sur les tests de
mobilité du rachis cervical et lombaire, ils déplorent la faible qualité méthodologique
de nombreuses études. Les études jugées valables notent une reproductibilité très faible
à faible.
Concernant le testing musculaire, nous n’avons pas d’examen de reference qui pourrait valider
objectivement les contractions musculaires que nous avons constaté.
Nous aurions pu mettre en place un groupe temoin, hors pour cette etude nous n’avons pas
trouver utile d’en creer un.
34
En effet, le but de cette etude n’etait pas de prouver une relation entre le système visuel et les
cervicales car ce fait a déjà été effectué et retrouvé dans ce travail.
Le but premier était de déterminer si nous avions une constante de dysfonction cervicale du
même côte ou du côte oppose à l’œil atteint puis de savoir dans quels paramètres elles se
positionnaient.
De ce fait, dans les critères d’inclusions, l’insuffisance de convergence etait le critère le plus
important et tester des patients sans insuffisance de convergence paraissait peu intéressant.
Les points positifs ont été pour nous le fait que, malgré le peu de patients que nous avons pu
recevoir, nous avons eu un échantillon assez mixte de la population avec des hommes et des
femmes d'âges différents.
Le fait de ne pas avoir eu les résultats du bilan orthoptique des patients avant les tests
ostéopathiques a rendu ceux-ci plus objectifs.
Les résultats obtenus nous ont permis de constater une redondance des dysfonctions des
cervicales, de par la récurrence de leur position ainsi que des contractures musculaires
constatees selon l’œil atteint d’insuffisance de convergence.
Du fait de cette relation, nous pensons qu’un traitement orthoptique associe un traitement
ostéopathique (notamment structurel comme démontré dans le mémoire de David PLET)
peuvent être complémentaires et apporter une correction et un soulagement durable. De plus,
nous retrouvons dans la littérature scientifique récente, un article nous faisant part de la
faisabilite d’une etude mesurant les effets d’une manipulation vertebrale sur l’acuite visuelle.
[Athaide M, Rego C, Budgell B, mars 2016, pubmed] Ce qui une fois de plus nous montre la
relation entre les yeux et les cervicales.
D’après Irvin Korr, les methodes manipulatives que nous, osteopathes, appliquons, s’adressent
en general à des muscles restes dans un etat permanent de contraction, incapables de se detendre
spontanement même si l’excitation est supprimée.
Une tension excessive des muscles et tendons, due par exemple à quelque déplacement osseux,
tend, par voie réflexe, à produire davantage de tension.
Les manipulations, en diminuant la tension globale brisent un cercle vicieux. [Irvin Korr, 1982,
p41]
35
Ce qui serait intéressant, et que nous aimerions pouvoir mettre en place, serait de créer un
protocole d’energie musculaire pour completer les manipulations structurelles ostéopathiques
et ainsi potentiellement augmenter la vitesse de guérison des patients afin d’assister les
orthoptistes lors de leur reeducation.
Cela n’exclut evidemment pas un travail sur l’ensemble des zones dysfonctionnelles. Comme
cité précédemment, nombreux sont les patients souffrant des cervicales basses mais aussi de
maux de tête et de lombalgies pouvant influencer les dysfonctions cervicales hautes.
36
CONCLUSION
Nous avons pu grâce à ce travail trouver les corrélations que nous supposions au début de notre
étude.
En effet, nous pensions que lors d’un même trouble de la convergence nous pouvions avoir une
prévalence commune des dysfonctions cervicales.
Ce qui nous laisse quelques regrets est le nombre restreint de patients, ainsi que le protocole de
test mis en place, car on ne peut effectivement pas valider scientifiquement notre étude.
Malgré tout, nous pouvons supposer que nous sommes sur la bonne voie et nous sommes
heureux de pouvoir conclure ce mémoire dans des conditions plutôt favorables. Nous
souhaiterions pouvoir le poursuivre et avoir des résultats plus précis avec un plus grand nombre
de patients, mais egalement, en mettant en place un protocole d’energie musculaire.
De plus, si nous devions reiterer l’experience d’un memoire de fin d’etudes, nous
commencerions certainement bien en amont la recherche d’un sujet de memoire.
Heureusement, nous avons trouvé un sujet qui nous a fortement intéressé et qui pourra par la
suite nous permettre de collaborer avec les professionnels de santé.
Nous avons également pris un très grand plaisir à travailler avec les patients mais aussi avec
l’orthoptiste.
Pour finir, le point que nous retiendrons à propos de ce travail a été de susciter notre interêt pour
la lecture de divers articles scientifiques et l’enrichissement qu’il a pu nous apporter.
GLOSSAIRE
C0 : occiput
C1 : atlas
C2 : axis
SCOM : Sterno-Cléido-Occipito-Mastoïdien
IDO : Institut Dauphine d’Osteopathie
IFSO : Institut de Formation Supérieure en Ostéopathie
CEESO : Centre Europeen d’Enseignement Superieur de l’Osteopathie
ATM : Articulation Temporo-Mandibulaire
38
Annexe 1 : Questionnaire patient
Prevalences des dysfonctions cervicales lors d’insuffisance de
convergence. Sujet n° : …....
État civil.
Nom : …......
Sexe : …......
Age : ….
Profession : …..........
Concernant la sphère céphalique.
Port de lunettes : …........
Avez-vous actuellement des douleurs du rachis cervical ? …..................... Quottée a
combien sur 10 (0= pas de douleur, 10= insoutenable) : …......
A quel niveau : ….........................................................................................
Avez-vous d'autres douleurs au niveau de la colonne
vertébrale ? ….................................................................................................................... A
quel niveau : …...................................................................
Avez-vous des maux de tête ? ….............
A quel niveau : …................................ De quel
type : ….............................................
Avez-vous des vertiges ? …............................................
Instabilité ou sensation de la pièce qui tourne ? ……………………………
Avez-vous l'impression de fatigue visuelle ? ….................................................... Si oui,
à quelle occasion ? ….........................................
Avez l'impression d'avoir les yeux qui larmoient ? ….............................................. Si oui,
à quelle occasion ? …................................................
Avez-vous l'impression de démangeaisons au niveau des yeux ?
…....................................................
Si oui, à quelle occasion ? ….........................................
39
Annexe 2: Tableau récapitulatif des dysfonctions.
Rotation
droite
Rotation
gauche
Flexion Extension Translation
droite
Translation
gauche
C0
C1
C2
Droit Gauche
Sous-occipitaux
Trapèze supérieur
SCOM
40
Annexe 3 : Stéréotest de Wirt
Annexe 4 : Mouche du stéréotest de Wirt
41
Annexe 5 : Protocole
Avant de commencer les tests passifs, nous avons demandé aux patients de mobiliser leur tête
et donc leur rachis cervical en flexion, extension, rotation droite et gauche et en inclinaison.
Ceci nous a permis d'apprécier l'amplitude, la qualité et la quantité de mouvement de leur rachis
cervical en global mais aussi de savoir si une douleur apparaissait.
Pour les tests passifs nous avons choisi de mettre en pratique les tests TOA (Tests Ostéopathique
Articulaire) du rachis cervical que l'on nous a enseigné et principalement des cervicales C0-C1-
C2.
Nous avons placé le patient en décubitus dorsal pour tous les tests, cela lui a conféré plus de
détente et fut plus simple pour nous de les tester, le plus objectivement possible.
N'ayant à ce niveau que peu d'inclinaison pure mais une association inclinaisontranslation, on
a testé ici principalement la translation.
Pour le test de C0 :
Patient : en décubitus dorsal, tête en dehors de table
Praticien : en position de « chevalier servant », place sa main caudale en prise pouce/index sur
les masses latérales de C1 et la main céphalique soutient la tête par une prise fronto-pariétale.
Nous avons induit des mouvements de flexion/extension, de translation et de rotation.
Pour le test de C1 et C2 en translation :
Patient : en décubitus dorsal, tête sur la table.
Praticien : place MCP2 sur les transverses de C1 ou C2 en bilatérales.
Nous avons induit des mouvements de translation.
Pour le test de C1 et C2 en flexion/extension :
Patient : en décubitus dorsal, tête sur la table.
42
Praticien : place pulpe des II et III sur l'arc postérieur (en projection) de C1 ou épineuse de
C2, l'autre main se place en coupe sous l'occiput. Nous avons induit des mouvements de
flexion/extension.
Pour le test de C1 et C2 en rotation :
Patient : en décubitus dorsal, tête sur la table.
Praticien : place MCP2 sur les transverses des vertèbres C1 ou C2, l'autre main pulpe du II et
III sur les transverses controlatérales.
Nous avons induit des mouvements de rotation.
Nous avons testé les muscles en rapport pour nous rendre compte d'une éventuelle tension
réflexe en correspondance avec les dysfonctions retrouvées.
Pour tester les sous-occipitaux :
Patient : en décubitus dorsal, tête sur la table
Praticien : à la tête du sujet, nous avons palpé les muscles au niveau de la base du crâne et
apprécié leurs contractions.
Pour le SCOM :
Patient : en décubitus dorsal, tête sur la table.
Praticien : à la tête du sujet.
Nous avons placé la tête du sujet à gauche pour tester le SCOM droit (et inversement). Nous
avons placé notre main droite sur la face latérale du crâne au-dessus de l'oreille et demandé au
patient de pousser contre notre main. Nous avons apprécié la contraction de ce muscle.
Pour le trapèze : on a 3 types de fibres. Ici, nous avons testé les fibres supérieures qui sont par
leurs insertions, les plus en lien avec notre sujet.
Patient : décubitus latéral.
Praticien : en face du patient.
Nous avons place une main sur la face superieure du moignon de l'epaule et l’autre main sur la
face latérale de la tête. Nous avons demandé au patient de pousser contre nos deux mains
simultanément.
43
Annexe 6 : Confirmation de travaux
44
BIBLIOGRAPHIE
LIVRES
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PLET, David, 2001, Action d'un traitement ostéopathique du rachis cervical supérieur sur
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Polycopié de TOA (Test Ostéopathique Articulaire) de l’Institut Dauphine d’Osteopathie, «
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BARBAT VERONIQUE, KOSTAS ALINE, 2002, L'examen orthoptique.
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DUQUESNOY Bernard, CATANZARITI Jean-Francois, 2008, Vertiges et rachis
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TABLE DES ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire patient …………………………………………….. 38
Annexe 2 : Tableau récapitulatif des dysfonctions …………………………… 39
Annexe 3 : Stereotest de Wirt ………………………………………………… 40
Annexe 4 : Mouche du stereotest de Wirt ……………………………………. 40
Annexe 5 : Protocole……………... ………………………………………….. 41
Annexe 6 : Confirmation de travaux………………………………………….. 43
TABLE DES ILLUSTRATIONS
FIGURE 1 : ANATOMIE DE L'ŒIL ........................................................................................ 10
FIGURE 2 : VOIES VISUELLES : LA VOIE RETICULO-GENICULO-CALCARINE ........................ 12
FIGURE 3 : CONTROLE CENTRAL DES MOUVEMENTS OCULAIRES ....................................... 13
FIGURE 4 : FAISCEAUX TECTOSPINAL ET INTERSTITIOSPINAL ............................................ 14
FIGURE 5 : DIAGRAMME DE DONDERS .............................................................................. 16
TABLE DES DIAGRAMMES
DIAGRAMME 1 : PREVALENCE POUR C0 ............................................................................ 24
DIAGRAMME 2 : PREVALENCE POUR C1 ............................................................................ 25
DIAGRAMME 3 : PREVALENCE POUR C2 ............................................................................ 26
DIAGRAMME 4 : PREVALENCE DES CONTRACTURES MUSCULAIRES................................... 27
DIAGRAMME 5 : LOCALISATION DES DOULEURS ............................................................... 28
DIAGRAMME 6 : SIGNES ASTHENOPIQUES ......................................................................... 29
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RESUME
De nos jours, la multiplication des écrans entraine des douleurs à type de cervicalgies ou de
cephalees, ces maux sont très souvent retrouves dans les cabinets d’osteopathie. De plus, nous
retrouvons une altération de la fonction visuelle révélant le plus souvent une insuffisance de
convergence, trouble regulièrement observe chez l’orthoptiste. Nous avons réalisé une revue
sur le sujet concernant la neuro-anatomie qui nous intéresse, et un protocole de tests a été mis
en place.
L'objectif de cette étude est de montrer la relation entre l’insuffisance de convergence et la
redondance des dysfonctions cervicales dans une certaine position.
L'approche a été de tester le rachis cervical haut (C0-C1-C2) des patients ainsi que certains
muscles en relation afin de trouver des concordances de dysfonctions que ce soit concernant le
côté mais aussi le type de dysfonction.
Cette étude a été réalisée sur 10 patients volontaires et sélectionnés selon des critères precis,
dont le principal est d’avoir une insuffisance de convergence.
Dans ce travail, les tests effectues ont pu valider une correlation entre l’œil ayant une
insuffisance de convergence, et les dysfonctions cervicales.
Mots clefs : insuffisance de convergence, orthoptie, oculocéphalogyrie, accommodation,
dysfonctions cervicales.
ABSTRACT
Today, the proliferation of screens causes pain like neck pain or headaches, these evils are found
often in law osteopathy.
Moreover, we find impaired visual function often revealing a convergence insufficiency
disorder regularly observed in the orthoptist.
We conducted a review of the subject on the neuroanatomy before us, and a test protocol was
implemented.
The objective of this study is to show the relationship between convergence insufficiency and
redundancy cervical dysfunction in a certain position.
The approach was to test the upper cervical spine (C0-C1-C2) patients and some muscles in
relationship to find dysfunctions of matches either on the side but also the type of dysfunction.
This study was conducted on 10 volunteers and patients selected according to specific criteria,
the main one to have convergence insufficiency.
In this work, the tests could confirm a correlation between eye with convergence insufficiency
and cervical dysfunction.
Keywords: convergence insufficiency, oculomotor, oculocéphalogyrie, accommodation,
cervical dysfunction.