Protection contre la poussière d'amiante

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Informations

techniques

Vêtement SMS avec coutures bordées utilisé pour assurer la protection contre la poussière

lors de la fabrication d'une pièce en PRV sur un chantier naval. Le tissu respirant permet

d'empêcher l'effet soufflet et de réduire au minimum la pénétration de la poussière par les

coutures.

Pourquoi est-il plus efficace d'utiliser une couture bordée sur un

vêtement de protection contre la poussière d'amiante ?

Le Ministère du Travail français a publié en 2013 une nouvelle réglementation concernant l'utilisation des

vêtements de protection contre la poussière d'amiante. Celle-ci introduit de nouvelles exigences allant

bien au-delà de la norme définie pour les combinaisons de protection contre la poussière de type 5. Elle

exige l'utilisation :

« …de vêtements de protection à usage unique avec capuche de type 5 aux coutures recouvertes ou soudées (classification issue de la norme NF EN ISO 13982-1 et son amendement de mars 2011), fermés au cou, aux chevilles et aux poignets » De nombreuses discussions ont eu lieu quant

au sens ou à l'intention de cette exigence et

tout spécialement quant à la définition de

« coutures recouvertes ». Certains affirment

que cette exigence porte sur l'utilisation d'une

couture étanche ou soudée. En d'autres

termes, il s'agit d'une couture totalement

scellée en partant du principe qu'une couture

surpiquée ne convient pas car elle ne scelle

pas la couture. Toutefois, cet argument ignore

le libellé de la réglementation en vigueur et

l'interprète de façon simpliste. Il fait également

preuve d'une méconnaissance de la grande

difficulté à assurer la protection contre les

poussières (qui est bien différente de la

protection contre les liquides) et de sa

spécificité.

Ce guide aborde les différents problèmes en

matière de protection contre l'amiante et les

poussières et établit les principes sur lesquels

repose la protection contre les particules

dangereuses. Il explique également les raisons

pour lesquelles l'utilisation d'une couture

scellée (qu'elle soit étanche ou soudée) sur

certains types de combinaison de protection

contre les poussières ne fait pas une grande

différence en matière de protection.

En résumé

1. Les trois types de couture utilisés pour les vêtements·de protection à usage unique sont : surpiquée

(« surjetée »), bordée et surpiquée et étanche (ou soudée).

2. Les courants d'air dans l'atmosphère déplacent les particules en suspension. Ces particules sont uniquement

susceptibles de pénétrer au travers des espaces entre les coutures si un courant d'air les transporte.

3. Chez les tissus non respirants (films microporeux et polyéthylène obtenus par filage éclair), l'effet « soufflet »

entraîne le passage de courants d'air au travers des espaces entre les coutures. La protection sera donc

renforcée si ces espaces sont scellés.

4. Toutefois, lorsque le tissu est respirant, l'effet « soufflet » est minimal et il y a peu ou pas de courant d'air

circulant à travers les espaces entre les coutures. Les particules n'ont donc pas tendance à pénétrer. Une

couture scellée sur un vêtement en tissu respirant ne présente donc une différence notable.

5. Une couture bordée sur un tissu respirant répond à la lettre aux exigences de la régulation que ce soit sur le

plan factuel ET, de manière bien plus importante, sur le plan qualitatif en matière de protection fournie par

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techniques rapport à une couture surpiquée standard. Cette analyse suggère de fait qu'une couture bordée sur un tissu

respirant est plus efficace qu'une couture scellée sur un tissu non respirant.

Types de couture

Trois types de couture sont généralement utilisés pour les vêtements de protection à usage unique :-

Couture surjetée / surpiquée

La couture surjetée ou surpiquée est la plus couramment utilisée sur la majorité

des vêtements de types 5 et 6. Manifestement, la régulation française avait de

bonnes raisons de vouloir EXCLURE ce type de couture de base car il comporte

des espaces entre les points de piqûres à travers lesquels les particules peuvent

pénétrer.

Couture surpiquée et étanche :

Ce procédé scelle totalement la couture contre l'entrée et il est normalement

réservé à la fabrication de vêtements de protection contre les produits chimiques

de types 3 et 4. Il s'agit, toutefois, d'un type de couture dont le prix plus élevé (dû

principalement à un procédé de fabrication plus long à effectuer

car nécessitant deux opérations : la surpiqûre et l'étanchéité) se

répercute sur le coût du vêtement. Manifestement, l'objectif de la

régulation française était d'INCLURE ces coutures à la liste des

exigences acceptables étant donné qu'elles permettent de

sceller les espaces entre les coutures.

Couture bordée.

Le débat tourne principalement autour du troisième type de

couture : la couture « bordée ». Cette couture inclut une bande de tissu doublé qui

enveloppe la couture pendant l'opération de surpiqûre. La couture obtenue est

donc bien plus robuste et plus résistante au risque d'écartement des coutures

lorsque soumises à de fortes contraintes. Elle est également plus susceptible

d'emprisonner les particules qui pourraient essayer de pénétrer. Certains affirment

que la couture bordée ne convient pas car elle n'offre pas une couture totalement

scellée.

Les questions essentielles à se poser à propos des coutures bordées sont donc :-

1) Est-ce qu'une couture bordée satisfait aux exigences de la régulation ?

2) Y a-t-il de bonnes raisons justifiant que la couture bordée offre une protection adaptée contre les

poussières et notamment l'amiante ?

Particules d'amiante

Il existe plusieurs types de particule d'amiante. Généralement, elles sont de forme longiligne et celles qui sont

relativement plus larges (>5 microns de long et un rapport longueur/largeur de 5:1) sont considérées comme les

plus dangereuses. L'amiante représente un danger respiratoire. L'inhalation de petites quantités pendant un

court moment ne représente pas à proprement parler un réel danger pour la santé. En revanche, l'inhalation de

grandes quantités et / ou l'inhalation répétée sur une longue période de temps peut entraîner le développement

de l'asbestose et finalement la mort.

Ainsi, les personnes travaillant sur des sites sur lesquels se trouve de la poussière d'amiante doivent

porter des vêtements de protection dans le but d'empêcher toute contamination de leur propre vêtement

et d'éviter d'inhaler la poussière après avoir quitté la zone dangereuse et ôté leur appareil de protection

respiratoire.

Surjetée / surpiquée

Surpiquée et étanche

Bordée

Informations

techniques

La protection contre l'amiante est principalement une application

de type 5 (EN 13982) selon les normes de la CE. Cette norme

traite des vêtements de protection contre les particules

dangereuses. Le vêtement standard de type 5 est un vêtement à

bas prix, souvent respirant, aux coutures surpiquées. Son

utilisation est considérée comme parfaitement acceptable pour

la majorité des activités impliquant la présence de poussières

dangereuses. En revanche, avec ou sans régulation française, il

existe certaines activités liées à l'amiante (et autres poussières

dangereuses), nécessitant, par exemple, de travailler dans un

endroit fermé, mal ventilé et dont l'atmosphère contient une très

forte concentration de particules, pour lesquelles un niveau de

protection bien plus important devra être défini. Par exemple,

l'utilisation d'un vêtement de type 3 / 4 totalement scellé incluant

un tissu protecteur et des coutures scellées ou dans les cas les

plus extrêmes, une combinaison intégrale qui isole l'utilisateur de

l'atmosphère ambiante. Pour cette raison, la supposition qu'un

vêtement standard de type 5 aux coutures surpiquées,

recouvertes ou scellées convient aux activités liées à l'amiante

est dans tous les cas une erreur fondamentale.

Pourquoi une particule de poussière peut-elle passer à travers les espaces entre les coutures surpiquées

d'un vêtement ?

Est-ce que l'ajout d'une couture scellée renforce la protection offerte par un vêtement de type 5 ? Une couture

surpiquée a bien évidemment des trous résultant de la piqûre tandis qu'une couture étanche ou soudée n'en a

pas. La réponse est donc clairement « Oui » surtout dans le cas de la protection contre les produits liquides

dangereux. Par contre, la protection contre les poussières est un sujet différent et la situation est beaucoup plus

compliquée dans ce cas là.

Par nature, les particules de poussière flottent librement dans l'atmosphère (en cas contraire, elles seraient

beaucoup moins dangereuses). Contrairement aux projections de liquide, elles ont très peu, voire aucune

énergie cinétique intrinsèque, ni aucune trajectoire. Elles sont principalement déplacées par les effets d'un

courant d'air (en l'absence de vent, les particules de poussière restent en suspens jusqu'à ce qu'elles atteignent

le sol air par effet de la gravité). Alors, comment une particule peut elle passer à travers les espaces de la

couture d'un vêtement ? La réponse est qu'elle peut le faire uniquement si un courant d'air passant par l'espace

entre les coutures la transporte sur cette trajectoire. C'est pour cette raison qu'il est difficile de dire qu'une

couture étanche ou scellée renforce la protection offerte par une combinaison. L'effet « soufflet » fait varier la

réponse en fonction du tissu composant le vêtement, de la possibilité de mesurer le niveau de respirabilité du

tissu et du passage ou non de l'air à travers le tissu.

Types de tissu pour les combinaisons de type 5

Trois types de tissu de base sont utilisés dans la fabrication des combinaisons à usage unique (type 5) :-

Type de tissu Description Efficacité de la respirabilité ? (cbm = mètre cube / minute)

Polypropylène SMS Trois (ou plus) couches de fibre polypropylène Oui (≈40 cbm)

Film microporeux laminé Deux couches incluant un film extérieur en polyéthylène microporeux

Non (<0,5 cbm)*

Polyéthylène par filage éclair

Tissu propriétaire en polyéthylène dense fibres obtenus par filage éclair

Non (≈3,3 cfm)*

*certains fabricants revendiquent les formes ou niveaux de respirabilité de ces tissus. Toutefois, tous ceux qui

Vêtement SMS avec coutures bordées rouges

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techniques existent sont à la fois très faibles et ne surviennent que sous pression. Cet argument n'est donc pas

recevable dans ces termes car une telle pression n'est jamais exercée dans le cas de figure d'un vêtement.

Le polypropylène SMS est un tissu très respirant qui permet la libre circulation de l'air. Sa couche centrale de

fibres « soufflées à l'état fondu » (meltblown) crée également une barrière de protection efficace contre les

poussières. Il s'agit du tissu le plus communément utilisé et le plus efficace pour la fabrication de combinaisons

de protection de type 5. Ce type de tissu est généralement utilisé dans la fabrication de vêtements de protection

contre l'amiante et autres poussières dangereuses pour la santé.

En revanche, les niveaux de perméabilité de l'air sont très faibles, voire nul, sur les films microporeux laminés et

sur le polyéthylène par filage éclair. L'air ne peut pas passer à travers le tissu sauf sous l'effet de la pression.

Ceci a un impact sur leur utilisation en tant que vêtement de protection contre les poussières.

L'effet « soufflet »

L'effet « soufflet » est créé par les tissus non

respirants lorsque l'air est emprisonné à l'intérieur de

la combinaison. Les mouvements de la personne

portant le vêtement sont semblables à une action de

« pompage » qui entraîne la circulation de l'air dans

la combinaison et créé des micro zones de pression

différentielle. Ce phénomène n'a pas lieu dans un

tissu respirant tel que le tissu SMS. L'air circule

librement à travers le tissu. Il n'est pas emprisonné à

l'intérieur et aucune pression différentielle n'est

créée.

Dans le cas des deux autres tissus, l'air est

emprisonné et ne peut pas circuler librement à

travers le tissu. De plus grandes zones de pression

différentielles sont créées (observables à l'œil nu sur

un vêtement fabriqué en tissu non respirant au niveau des jambes qui enflent de manière répétée à chaque pas

ou mouvement). Dans ce cas, les espaces créés par une couture surpiquée standard posent un problème. En

effet, toute contrainte sur les coutures entraîne l'écartement de ces espaces à travers lesquels l'air sous pression

va s'engouffrer en entraînant avec lui toutes les particules de poussières présentes dans l'atmosphère.

Avec un vêtement non respirant, vous observez constamment la même opération d'aspiration et de soufflage

(d'où le nom d'« effet soufflet ») de l'air à travers les espaces de la couture. Par conséquent, les particules en

suspension dans l'atmosphère ambiante sont aspirées ou entraînées dans le vêtement et passent par les

espaces laissés entre les coutures.1

(Cet effet est observable à l'œil nu lorsque ces vêtements sont utilisés pour assurer la protection contre de très

fines particules de couleur sombre comme le noir de carbone. L'utilisateur portant un vêtement blanc en dessous

du vêtement de protection pourra observer une ligne pointillée sur la manche. Il s'agit des particules qui se sont

déposées après être passées à travers les espaces entre les coutures suite à l'effet « soufflet »).

Aussi, pour les vêtements fabriqués avec des matériaux non respirants tels que les films microporeux et le

polyéthylène par filage éclair, une couture scellée renforcera assurément la protection au niveau des coutures en

éliminant l'effet « soufflet » au moins au niveau des coutures. Et c'est là qu'est tout le problème.

1 On pourrait se demander pourquoi la même chose n'a pas lieu avec les pulvérisateurs contenant des gouttelettes d'eau suspendues

dans l'atmosphère et se rangeant donc sous la catégorie des activités de type 6. Ceci peut arriver sous certaines circonstances. Toutefois, l'eau est plus lourde donc beaucoup moins susceptible d'être entraînée par des courants d'air. Plus important encore, les liquides sont plus enclins à passer à travers de petits espaces par effet de drainage résultant de la tension de surface entraînant le liquide le long de la surface et/ou à travers les espaces et les trous.

Informations

techniques

Le fait de sceller les coutures d'un vêtement signifie que seules les coutures sont scellées tandis que le vêtement

lui-même ne l'est PAS. Le vêtement comporte toujours des ouvertures potentielles (et plus larges) au niveau des

chevilles, du cou, de la capuche et des poignets. Les coutures scellées vont logiquement augmenter les chances

que l'effet « soufflet » survienne au niveau de ces ouvertures. En conclusion, les coutures scellées sur ce type de

vêtements seront UNIQUEMENT efficaces si l'utilisateur prend également d'autres mesures pour sceller les

connexions entre la capuche et le masque, entre les manches et les gants etc...(par exemple, recouvrir ces

connexions à l'aide d'une bande adhésive adéquate). (Il convient de souligner qu'il est absolument vital que la

couture soit recouverte lors des tests de vêtements en tissu non respirant de type 5 à défaut de quoi les

vêtements échoueraient au test. En revanche, cette opération n'est pas vraiment nécessaire lors des tests de

vêtements en tissu respirant).

L'air circulant librement dans un tissu respirant comme le SMS empêche toute formation d'un effet « soufflet » au

niveau des coutures ou de toutes autres ouvertures. L'absence de courant d'air signifie qu'aucune particule n'est

entraînée dans le vêtement. Ainsi, et à condition que le tissu lui-même offre des propriétés de filtration

suffisantes pour empêcher la pénétration de particules (sachant que l'amiante est une particule dont la taille est

relativement grande par rapport aux poussières contre lesquelles ces tissus assurent la protection), la

combinaison offrira un niveau de protection efficace avec ou sans couture scellée. Un tissu respirant avec

coutures scellées est beaucoup plus cher à l'achat et ne sert pratiquement à rien.

Ainsi, bien que le tissu non respirant offre une meilleure barrière de protection contre les particules, l'effet

« soufflet » signifie qu'un vêtement fabriqué dans un tel tissu fournira un niveau de protection moindre qu'un tissu

respirant filtrant les particules. En effet, l'absence de perméabilité de l'air du premier cité favorise le passage des

particules à travers les espaces entre les coutures et à travers toutes autres ouvertures éventuelles. Un

phénomène qui n'a simplement pas lieu dans le cas d'un tissu respirant.

En résumé :

Type de tissu de type 5

Effet des coutures scellées (étanches ou soudées) sur la protection contre les poussières

Tissus non respirants : (Film microporeux et polyéthylène obtenus par filage éclair)

Les coutures scellées renforcent la protection UNIQUEMENT si les connexions entre la combinaison et tout autre EPI sont également scellées avec un adhésif ou toute autre méthode adéquate

Tissu respirant

Les coutures scellées ne font pas beaucoup de différence car il est très peu probable qu'un courant d'air passe à travers les espaces entre les coutures. Elles représentent ici un coût supplémentaire non nécessaire.

Tout ceci pris en compte, nous sommes à présent en mesure de revenir aux deux questions initiales à propos

des coutures bordées et de la régulation française sur l'amiante.

1. Est-ce qu'une couture bordée satisfait aux exigences de la régulation ?

Oui, bien sûr. L'exigence porte clairement sur l'utilisation d'une « couture recouverte ». Elle n'exige pas

l'utilisation d'une couture scellée. Par définition, la couture bordée est une couture « recouverte ». En effet,

une bande de tissu enveloppe la couture pendant l'opération de surpiqûre. Il n'y a pas d'ambiguïté possible

sur cette question. La régulation mentionne clairement une couture « recouverte » et pas une couture

« scellée ». Une couture bordée satisfait donc à cette exigence.

On pourrait bien sûr faire remarquer que l'intention de la régulation est d'exiger l'utilisation d'une couture

scellée. Toutefois, ce n'est pas ce qu'elle mentionne et jusqu'à ce que plus de précisions aient été obtenues à

ce sujet, il est raisonnable d'affirmer que la couture bordée répond aux exigences. Tandis que l'effet

« soufflet » (ou son absence dans le cas d'un tissu respirant) suggère qu'une couture scellée sur un tissu non

respirant améliore le niveau de protection (à condition que les connexions avec d'autres EPI soient scellées

de la même manière), une couture scellée sur un tissu respirant tel que le tissu SMS (généralement utilisé

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techniques

pour assurer la protection contre l'amiante) a au mieux un effet très limité qui paraît largement

disproportionné par rapport au coût supplémentaire de fabrication qu'elle implique.

2. Y a-t-il de bonnes raisons justifiant que la couture bordée offre une protection adaptée contre

l'amiante ?

Oui, il y en a. L'effet « soufflet » signifie qu'un tissu respirant ne génère aucune ou une très faible circulation

d'air à travers les espaces entre les coutures. Par conséquent, il n'y a aucune raison que les particules

passent par les espaces sur un vêtement de ce type car elles ne disposent d'aucun moyen de transport. En

ce qui concerne la couture bordée qui présente des trous de piqûres, le tissu les recouvrant opère de deux

manières :-

a) Il réduit l'écartement de ces espaces en cas de contrainte en apportant plus de résistance.

b) Il présente un chemin beaucoup plus tortueux à parcourir pour les particules essayant de s'infiltrer (elles

doivent passer par plusieurs espaces en suivant plutôt que par un seul) et réduit donc considérablement les

chances de pénétration en présence de courants d'air ou non.

En d'autres termes, la couture bordée ajoute un niveau de garantie et de résistance supplémentaire à

l'intégrité de la couture que l'on ne retrouve pas sur une couture surpiquée standard. De plus, elle répond aux

exigences de la régulation ET permet de réduire les coûts.

Une couture scellée fera une différence notable en matière de protection si elle est utilisée sur des tissus non

respirants (films microporeux et polyéthylène par filage éclair) pour assurer la protection contre les

poussières. En revanche, elle nécessitera de fermer toutes les autres ouvertures (capuche, poignets,

chevilles, etc.). De fait, si les coutures des vêtements ne sont pas scellées, elles sont plus susceptibles d'offrir

un MEILLEUR niveau de protection que les versions non respirantes car elles bloqueront logiquement les

particules dont la taille dépasse le niveau de filtration offert par le tissu SMS. Il y aura donc moins de chances

que les particules pénètrent à travers les coutures ou toutes autres ouvertures.

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Le présent document exprime le point de vue de l'auteur et ne constitue en aucune manière une assertion ou une garantie qu'une

combinaison spécifique offre une garantie de protection lors de son utilisation pour une activité spécifique ou générale. Les paramètres et

conditions d'utilisation peuvent varier et comme indiqué dans le cas d'activités liées à l'amiante, il conviendra d'appliquer un niveau de

protection bien supérieur. Aussi, la sélection d'un vêtement doit toujours être menée par du personnel qualifié en matière de sécurité et en

ayant recours à une évaluation des risques adéquate et efficace qui tiendra compte de ces conditions et de toutes autres conditions

applicables.