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BUREAU DE L’ÉCONOMISTE EN CHEF & VICE-PRÉSIDENT, ECON
Département de la recherche sur le développement
Groupe de la Banque africaine de développement
Mettre les migrations au service de l’Afrique : Envois de fonds, compétences et
investissements
Lancement du rapport à la Banque Africaine de Développement
11 avril 2011
11 avril 2011
Projet sur les migrations en Afrique : Aperçu général
• Projet conjoint de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale.
• Fonds fiduciaire multidonateurs. Bailleurs de fonds : ACDI, DfID,
Ministère français de l’Immigration et de l’Intégration, AFD, FIDA, SIDA, MAE danois.
• Accent sur la collaboration avec des chercheurs locaux en Afrique.
Rapport sur les migrations en Afrique
1 Schémas et politiques de migration en Afrique2 Envois de fonds des émigrés vers l’Afrique3 Émigration des travailleurs hautement qualifiés4 Mobilisation des ressources de la diaspora
Chapitres
Publication : mars-avril 2011
1. Rapport phare sur les migrations, les envois de fonds et le développement en Afrique.
2. Volume publié : Marchés des envois de fonds en Afrique.
3. Volume publié : Diaspora et développement.
4. Données des enquêtes auprès des ménages de 6 pays, catalogue et notes d’orientation.
5. Rapport de l’Enquête mondiale des Banques centrales sur les envois de fonds (déjà publié).
Principaux messages• Les migrations apparaissent dans toute leur
complexité en Afrique, mais elles sont essentiellement intra-régionales.
• La migration réduit la pauvreté.• Les envois de fonds sont importants en Afrique
– bien plus que ce qui est actuellement mesuré. Ils ont résisté pendant la récente crise.
• L’émigration des travailleurs qualifiés peut avoir des effets complexes, mais en fin de compte, des solutions doivent être trouvées pour le marché du travail – l’offre de compétences doit être accrue pour répondre à la demande mondiale et locale.
Principaux messages (suite…)
• La diaspora peut être une source importante de richesse et d’idées pour le développement.
• La capacité de gestion des migrations est faible en Afrique et doit être renforcée.
• De façon générale, les migrations ne doivent pas être considérées comme un substitut au développement national. Elles sont plutôt une partie intégrante, et bénéfique, de la mondialisation.
Cartographie des migrations en Afrique
La migration Sud-Sud est plus importante que celle des pays en développement vers les pays à haut revenu de
l’OCDE
Source : Mettre les migrations au service de l’Afrique : Envois de fonds, compétences et investissements 2011
Sud44 %
Pays à haut revenu
membres de l’OCDE42 %
Pays à haut revenu non-membres de
l’OCDE14 %
Destination des émigrants originaires du Sud
En Afrique subsaharienne, les migrations sont essentiellement intra-régionales
Afrique 64%
Autres pays en développement
9%
Pays à haut re-venu membres
de l’OCDE 25%
Pays à haut revenu non-membres de l’OCDE
3%
Destinations des émigrants originaires de l’ASS
Source : Mettre les migrations au service de l’Afrique : Envois de fonds, compétences et investissements 2011
L’émigration à partir de l’Afrique du Nord est principalement dirigée vers les pays de
l’OCDEDestinations des émigrants originaires d’Afrique du Nord
Afrique6%
Autres pays en développement
15%
Pays à haut revenu membres de l’OCDE
56%
Pays à haut revenu non
membres de l’OCDE
23%
Source : Mettre les migrations au service de l’Afrique : Envois de fonds, compétences et investissements 2011
Le taux de migration africain est inférieur à la moyenne mondiale, mais les données présentent des
lacunes en Afrique
Tableau 1 : Taux d'émigration dans certaines régions du monde, 2010
RégionQuantité d'émigrés
(millions)Population (millions)
Taux d'émigration
Afrique subsaharienne 21,75 861 2,53Afrique du Nord 8,74 179 4,88Afrique 30,49 1.040 2,93Amérique latine 30,15 581 5,19Asie de l'Est et Pacifique 21,74 1.974 1,1Monde 215,8 6.692 3,22Source : Banque mondiale (2010)
Migration des compétences depuis et au sein de l’Afrique
Les taux d’émigration des compétences sont les plus élevés parmi les petits pays
Small Countries
Medium Countries
Large Countries
Small Countries
Medium Countries
Large Countries
Overall Migration rate Migration rate among the skilled
0
5
10
15
20
25
30
35
40Taux d’émigration en Afrique par taille des pays
19902000
Petitspays
Paysmoyens
Grandspays
Petitspays
Paysmoyens
Grandspays
Taux d’émigration global Taux d’émigration des plus qualifiés
Émigration : Défis politiques et options
Que faut-il faire ?Traiter les symptômes ou soigner le mal
?
Retirer les passeports ? Punir les employeurs ? Augmenter les salaires de ceux qui rentrent
au pays ? Faire payer leur éducation aux émigrants ? Donner aux émigrants un sentiment de
culpabilité ?
Émigration : Défis politiques et options
…ou le fort taux d’émigration des plus qualifiés est-il le résultat de
politiques d’éducation, de santé et d’emploi inadéquates?
Émigration : Défis politiques et options
• Le coût de l’éducation des professionnels est facilement compensé par les envois de fonds.
• L’offre de compétences doit être adaptée à la demande mondiale et locale…
• …par le biais des marchés du travail, non par des quotas.
• Interventions politiques prometteuses : ouverture de centres de formation en Afrique par des hôpitaux étrangers ; amélioration des conditions de travail ; augmentation des dépenses de R&D.
Mobilisation des ressources de la diaspora
La diaspora africaine
Dans ce rapport, la diaspora africaine est classée en :
Personnes qualifiées ou non ; Vivant au sein ou en dehors de l’Afrique ; Données sur la population née dans un pays i
et vivant dans un pays j (à partir des données de recensement).
Contribution de la diaspora
• Fourniture d’informations sur les opportunités commerciales internationales ; mise en adéquation ; services d’aiguillage.
• La diaspora peut être une source importante de : Recherche et innovation ;Transfert de technologie ;Développement des compétences ;Capital ;Philanthropie ;Envois de fonds collectifs.
Investissement de la diaspora
• Les ressources de la diaspora sont déterminées par la richesse nette de ses membres.
• Types Obligations de la diaspora (Inde, Israël,
Éthiopie, Zimbabwe) ; Fonds de la diaspora (le Liberia l’envisage).
• Plusieurs pays montrent que les diasporas investissent (exemples : Chine, Éthiopie, Inde, Israël, Irlande).
Politiques permettant d’optimiser les avantages de la diaspora
• Double/multiple nationalité/droit de vote.• Environnement des
affaires/commerce/technologie/ investissement stimulant.
• Mesures permettant de quantifier la diaspora.
• Développement d’instruments financiers pour faire appel à la diaspora.
• Portabilité des fonds de pension.• Les ambassades à l’étranger doivent être
encouragées et équipées (personnel et ressources) pour fournir des services à leur diaspora.
Envois de fonds en Afrique
Les envois de fonds sont une source de financement importante et régulière pour l’Afrique
Envois de fonds enregistrés 41,1 APD 39,4 IDE 55,7 Dette privée & investissement de portefeuille
-10,9
(en milliards de dollars EU 2008)
Les envois de fonds ont résisté pendant la récente crise
• En 2009, les flux d’envois de fonds vers l’Afrique du Nord ont avoisiné 18 milliards de dollars EU, et 21 milliards vers l’Afrique subsaharienne.
• Les envois vers l’Afrique ont baissé de 12 % en Afrique du Nord et de seulement 3,6 % en Afrique subsaharienne.
• Les risques pour les perspectives actuelles sont notamment un retard dans la reprise économique, des mouvements sur les devises et un renforcement du protectionnisme.
Groupe de la Banque africaine de développement
BUREAU DE L’ÉCONOMISTE EN CHEF & VICE-PRÉSIDENT, ECON
Département de la recherche sur le développement
Accroître l’impact des envois de fonds sur le
développement : les problèmes
Les coûts élevés des transferts en Afrique incitent à utiliser des canaux
informels
SSAEAP
MENA
South Asia LACECA
12.110.3 10.0
8.3 7.7 7.2
Coût moyen d’un transfert de 200 dollars EU vers les régions en développement
Pour
cent
age
des
200
dolla
rs E
U e
n-vo
yés
AEP
Asie du
Sud
ALCSource : Mettre les migrations au service de l’Afrique : Envois de fonds, compétences et investissements 2011
ASS
Le coût élevé et l’accès limité aux banques sont les principaux facteurs empêchant le recours aux
canaux formels
Exchange controls
Mistrust of formal financial institutions
Sender's/recipient's lack of valid ID
Mistrust/lack of information on electronic transfers
Sender's/recipient's lack of access to bank accounts
No bank branch near beneficiary
High cost
0 10 20 30 40 50 60 70
25
36
46
46
61
64
68
SSA countries
Pas d’agence bancaire à proximité du bé-néficiaire
% de banques centrales
Coûts élevés
Expéditeur/destinataire sans accès à un compte bancaire
Méfiance/manque d’information sur les transferts électroniques
Expéditeur/destinataire sans papiers d’iden-tité valides
Manque de confiance dans les institutions financières officielles
Contrôle des changesPays de l’ASS
Source : Mettre les migrations au service de l’Afrique : Envois de fonds, compétences et investissements 2011
Faciliter les envois de fonds• Le coût des envois de fonds devrait être
réduit, notamment dans les corridors Sud-Sud.
• Les partenariats exclusifs sont en cours de suppression dans certains pays africains, mais des accords de fait se maintiennent dans la pratique.
• Les bureaux de poste et les sociétés de téléphonie mobile peuvent jouer un rôle important.
• Les envois de fonds par téléphone mobile sont prometteurs ; mais la réglementation continue d’empêcher le recours à ces technologies pour les envois de fonds transfrontaliers.
Les envois de fonds sont désormais pris en compte
dans l’analyse de soutenabilité de la dette des pays à faible revenuDette extérieure en pourcentage des
exportations, 2008
Liberia Guinea Bissau
Gambia Cape Verde
Sudan Sierra Leone
Senegal Lesotho0%
300%
600%
900%
1200%
1500%Envois de fonds compris*
Hors envois de fonds
* Dette extérieure en % des exportations et des envois de fonds
Gambie Cap-Vert
Soudan SénégalGuinée-Bissau
Potentiel de titrisation des envois de fonds et d’autres créances futures en
Afrique• Potentiel : dans la seule Afrique
subsaharienne, 17 milliards de dollars EU provenant des futurs flux d’exportation des minerais, des recettes du tourisme et des envois de fonds.
• Contraintes pesant sur la titrisation des envois de fonds en Afrique :Absence d’évaluation souveraines dans de
nombreux pays africains ;Petit nombre des banques et sociétés bien
notées ;Coûts fixes élevés (légaux, frais des banques
d’investissement).
Obligations de la diaspora : une source innovante et prometteuse de financement
du développement• Des émigrés plus fidèles en période de
difficultés que l’investisseur moyen peuvent être tentés de financer des projets d’infrastructure, de logement, de santé et d’éducation.
• Les obligations de la diaspora offriraient des taux d’intérêt supérieurs à ceux que les épargnants de la diaspora obtiennent pour les dépôts bancaires dans les pays où ils résident.
• Les premières estimations indiquent que les pays de l’Afrique subsaharienne pourraient lever entre 5 et 10 milliards de dollars EU par an grâce à l’émission d’obligations de la diaspora.
Potentiel des obligations de la diasporaAfrique subsaharienne
Pays Taille de la diaspora
(en milliers)
Économies potentielles (en milliards de dollars EU,
2007)Afrique du Sud 713 2,9Nigeria 837 2,8Ghana 907 1,7Kenya 427 1,7Éthiopie 446 1,6Somalie 441 1,6Sénégal 463 1,3Zimbabwe 761 1,0Soudan 587 1,0Angola 523 1,0
Résumé• Les migrations apparaissent dans toute
leur complexité en Afrique, mais elles sont essentiellement intra-régionales.
• Les envois de fonds constituent des bouées de sauvetage pour les populations pauvres en Afrique ; ces flux peuvent être utilisés pour améliorer l’accès financier à la fois des ménages et des pays.
• L’offre de compétences doit être adaptée à la demande mondiale et locale par le biais des marchés du travail, et non par des quotas.
Résumé
• La diaspora peut être une source importante de richesse et d’idées. Le financement du développement peut être facilité par les obligations de la diaspora.
• Les ambassades doivent être renforcées et incitées à mobiliser les ressources de la diaspora. Les capacités de gestion des migrations doivent être renforcées.
• Les migrations ne doivent pas être considérées comme un substitut au développement national. Elles sont une partie intégrante, et bénéfique, de la mondialisation.
Groupe de la Banque africaine de développement
BUREAU DE L’ÉCONOMISTE EN CHEF & VICE-PRÉSIDENT, ECON
Département de la recherche sur le développement
Rapport disponible en lignehttp://www.afdb.org/en/news-and-events/article/african-migration-generates-win-win-benefits-says-new-report-7878/
.
www.afdb.orgwww.afdb.org/aecwww.africaneconomicoutlook.org