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)מ"למ( ןיעידומה תשרומל זכרמה רורטלו ןיעידומל עדימה זכרמ
)מ"למ( ןיעידומה תשרומל זכרמה רורטלו ןיעידומל עדימה זכרמ
Principaux évènements Dans l'enclave d'Idlib, la création de la zone démilitarisée ne progresse toujours pas.
Des affrontements locaux ont lieu entre l'armée syrienne et les organisations rebelles. Alors
que des personnalités syriennes continuent de déclarer la détermination de la Syrie à
ramener Idlib au pouvoir, la Russie et la Turquie continuent de faire des déclarations
apaisantes faisant état de prétendus progrès en matière de suppression des armes lourdes et
des "terroristes" de la zone démilitarisée.
Dans l'Est de la Syrie, les combats se poursuivent dans l'enclave de l'Etat islamique
dans la vallée de l'Euphrate. Les forces des FDS, appuyées par les États-Unis et les pays de
la coalition, ont réussi à occuper le village d'Al-Sousah (au Nord d'Abu Kamal) lors d'une
contre-attaque (sous le couvert d'une tempête de sable). Les FDS ont subi de lourdes pertes
et 20 ses combattants ont été capturés (selon un rapport de l'Etat islamique).
Dans la région d’Al-Ghurabaa, les combats ont repris dans l’enclave d’Al Safa après un
cessez-le-feu qui a été utilisé pour l’échange de prisonniers (femmes druze enlevées en
échange des épouses de membres de l’Etat islamique). D'autres accords sont à l'ordre du
jour, dans le cadre desquels l'organisation pourrait recevoir une somme importante en
échange de la libération de prisonniers.
Alors que l'Etat islamique est soumis à de fortes pressions en Syrie, il continue d'attaquer
dans d'autres provinces : En Afghanistan, des membres de l'Etat islamique ont perpétré un
attentat suicide à Kaboul, visant le comité électoral (six blessés) ; en Libye, il y a eu une
descente dans un commissariat de police au centre du pays (quatre personnes ont été tuées,
dix autres enlevées); en Tunisie, un attentat suicide à la bombe a eu lieu près d'un théâtre,
probablement pour empêcher une réunion portant sur l'avenir des islamistes (dix blessés).
Pleins feux sur le jihad mondial 25-31 octobre 2018
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Le sommet à quatre à Istanbul Le 27 octobre 2018, un sommet à quatre s'est tenu à Istanbul avec la participation du
Président turc Erdogan, du Président russe Poutine, de la chancelière allemande Merkel
et du Président français Macron. Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU en Syrie, était
également présent. Un porte-parole du président turc a déclaré que leur priorité serait de se
concentrer sur la recherche de nouvelles méthodes et sur une solution politique et non
militaire pour la Syrie (Hürriyet Daily News, 27 octobre 2018).
Le sommet à quatre à Istanbul (Akhbar al-A’an, 28 octobre 2018)
. À la fin de la réunion, une déclaration commune a été publiée selon laquelle les dirigeants
avaient examiné l'évolution de la situation en Syrie, exprimé une préoccupation commune
concernant la sécurité régionale et accepté de coopérer pour résoudre la crise en Syrie. La
déclaration concernait également la région d’Idlib, affirmant que tous les quatre s’étaient
engagés à vaincre le Front al-Nusra (le Siège de Libération d’Al-Sham), l'État islamique
et tous les "terroristes" en Syrie. Ils ont salué l'accord Idlib et les progrès réalisés dans
l'élimination des armes lourdes et des "groupes extrémistes" de la zone démilitarisée
(son établissement a été déclaré lors du sommet Russie-Turquie de Sotchi) (Site Internet de
l'Elysée, 28 octobre 2018).
Après la réunion au sommet, Vladimir Poutine a déclaré que les organisations terroristes
poursuivaient leurs attaques dans la région d'Idlib et que l'aviation russe avait intercepté des
dizaines de drones près de la base aérienne de Heimimim ces derniers mois (Tass, 28
octobre 2018).
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Mise en œuvre de l'accord de Sotchi dans la région d'Idlib
Préparatifs en vue de patrouilles conjointes russo-syriennes dans la zone démilitarisée
La semaine dernière, des informations ont été reçues concernant les préparatifs russes et
turcs visant à effectuer des patrouilles conjointes le long de la zone démilitarisée à Idlib,
conformément à l'accord de Sotchi. Chaque partie agira du côté de ses alliés : les Russes
patrouilleront le long de la zone contrôlée par l'armée syrienne et les forces turques le long
de la zone contrôlée par les organisations rebelles (Orient News, 24 octobre 2018).
Poursuite des affrontements locaux entre le Siège de Libération d'al-Sham et l'armée syrienne
Le 24 octobre 2018, le Siège de Libération d'al-Sham a tiré des dizaines de roquettes sur des
quartiers de l'Ouest et du Nord-Ouest d'Alep et sur plusieurs postes de l'armée syrienne à la
zone. En réponse, l'armée syrienne a tiré des pièces d'artillerie sur les postes de libération
d'al-Sham au Nord-Ouest d'Alep (Butulat al-Jaysh al-Suri, 25 octobre 2018).
Tir d'artillerie de l'armée syrienne (Butulat al-Jaysh al-Suri, 25 octobre 2018)
Le 26 octobre 2018, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a signalé que sept civils
avaient été tués lors d'une attaque des forces du régime syrien dans la zone rurale située au
Sud-Est d'Alep. Des échanges de tirs auraient également eu lieu entre l'armée syrienne et les
organisations rebelles dans la banlieue Ouest d'Alep (Al-Nashra, 26 octobre 2018).
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Déclarations menaçantes de dirigeants syriens et déclarations d'apaisement de la Russie
De hautes personnalités syriennes continuent d'affirmer que la Syrie va déraciner le
terrorisme d'Idlib et faire revenir la région au sein de l'Etat syrien :
Bashar al-Ja’afari, représentant de la Syrie à l'ONU, a prononcé un discours devant
le Conseil de sécurité. Il a affirmé qu'Idlib faisait partie de la Syrie et que la Syrie ne lui
permettrait pas de devenir une nouvelle "fosse du terrorisme" et se battrait pour
imposer sa souveraineté (Sana, 26 octobre 2018).
Le maréchal Ali Abdallah Ayoub, ministre syrien de la Défense, a déclaré lors
d'une réunion du parlement syrien que la province d'Idlib, comme toutes les autres
régions de Syrie, retournerait au sein de la Syrie. Il a ajouté que la Syrie traiterait avec
les autres régions encore sous parrainage américain (à savoir les régions à l'Est de
l'Euphrate contrôlées par les forces des FDS). Il a déclaré que ces zones reviendraient
sous contrôle syrien de deux manières : par des accords de réconciliation ou par la
libération par l'armée syrienne (Télévision syrienne, 25 octobre 2018).
Les médias russes ont déclaré qu'une "source importante de l'armée syrienne" avait
menacé que si les groupes armés continuaient à aggraver la situation dans la
région de Hamat et d'Idlib, les forces du régime syrien lanceraient une campagne
militaire. Selon la source, il y a eu récemment une escalade dans la zone rurale au
Nord de Hamat, en particulier de la part de l'organisation [jihadiste] Gardiens de la Foi
(Huras al-Din). Jusqu'à présent, a déclaré la source, la Turquie n'a pas encore réussi à
arrêter les groupes armés ni à les convaincre de se retirer de la zone démilitarisée.
À la suite d'une déclaration du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid
Mualem, selon laquelle la partie turque n'a pas tenu ses engagements conformément à
l'accord et pour calmer la situation, un porte-parole du Kremlin a déclaré que jusqu'à
présent, ils ne voyaient pas de danger mise en œuvre de l'accord de [Sotchi] dans la
zone démilitarisée d'Idlib (Spoutnik, 30 octobre 2018).
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Sud de la Syrie L'Etat islamique et l'armée syrienne échangent des corps dans la région de Suwayda
Dans la région d'Al-Safa, le cessez-le-feu est maintenu. Avant l'accord, il a été déclaré que
les femmes druzes enlevées seraient libérées. Le cessez-le-feu a été exploité pour un échange
de corps, éventuellement en vue d'un accord plus large incluant la libération d'autres
femmes druzes détenues par l'Etat islamique (Almuden, 25 octobre 2018). Le 28 octobre
2018, les combats ont été repris. L'Etat islamique a signalé qu'il avait tué au moins dix
soldats syriens près de la région d'Al-Safa (A'maq, 28 octobre 2018).
Le 24 octobre 2018, l'Etat islamique a transféré les corps d'environ 100 soldats et forces de
l'armée syrienne soutenant l'armée syrienne, y compris les corps des membres du Hezbollah.
En échange, l'organisation a reçu les corps d'une vingtaine de ses membres et obtenu
l'autorisation de passer des vivres à ses membres assiégés dans la région d'Al-Safa. Le
Hezbollah a reçu les corps de cinq de ses membres qui ont été tués lors d'une embuscade de
l'Etat islamique en janvier 2018 à l'Est de Homs (Almuden, 25 octobre 2018). En outre, les
corps de 13 membres de l'armée de libération de la Palestine ont été restitués ainsi que 10
corps des forces de défense nationale (Almuden, 25 octobre 2018) .1
Est de la Syrie La semaine dernière, les combats se sont poursuivis entre les FDS et l'Etat islamique, au Nord
de l'enclave contrôlée par l'Etat islamique (la ville de Hajin) et au Sud (la région d'al-Sousah
et de Baghouz). La zone du village d'Al-Sousah a été reprise, au prix de lourdes pertes.
Les affrontements se poursuivent également dans la région de la ville de Hajin, centre du
pouvoir de l’Etat islamique. Même après les combats, la situation sur le terrain n’a
apparemment Pas fondamentalement changé.
1 Selon différentes sources, l'Etat islamique a transféré les corps de cinquante soldats de l'armée syrienne et des forces qui le soutiennent, ainsi que les corps de cinq membres du Hezbollah en échange de quinze corps de membres de l'organisation. Après l'échange, quatre véhicules transportant de la nourriture ont été autorisés à entrer dans la région d'Al-Safa (Page Facebook d'Al-Badia, 24 et 25 octobre 2018).
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L'enclave de l'Etat islamique (marron) après des affrontements la semaine dernière avec les
forces des FDS (en jaune). L’armée syrienne et les forces qui la soutiennent sont marquées en rouge (Compte Twitter SyriaInfo @ syria_map, apparemment affilié à l’administration irakienne,
28 octobre 2018)
L'Etat islamique réoccupe la région d'Al-Sousah
Dans le village d'Al-Sousah, situé à environ sept kilomètres au Nord-Est d'Abu Kamal, des
affrontements violents ont opposé les forces des FDS à l'Etat islamique le 24 octobre 2018. Le
26 octobre 2018, l'Etat islamique a publié un communiqué déclarant que ses membres
avaient attaqué des postes des FDS à Al-Sousah et tué plus de 25 combattants. L'organisation
a également fait sauter un bâtiment où se trouvaient huit combattants des FDS. Six d’entre
eux ont été tués et deux autres faits prisonniers (al-Ghurabaa ’, 26 octobre 2018). Par la suite,
il a été signalé qu'Al-Sousah et plusieurs villages à proximité avaient été réoccupés par
l'Etat islamique (Page Facebook d'Al-Badia, 24 et 27 octobre 2018; Enab Baladi, le 27 octobre
2018).
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Droite : Deux combattants des FDS faits prisonniers par l'Etat islamique à al-Sousah (al-Ghurabaa ’, 26 octobre 2018). Gauche : L'un des combattants fait prisonnier par l'Etat islamique à al-Sousah
(District d'al-Sham-al-Baraka, 26 octobre 2018)
Après son succès, l'Etat islamique a publié une vidéo annonçant l'occupation d'Al-
Sousah et de plusieurs villages environnants. Il a également fait état d'attaques menées
dans la région de Gharanij, à environ 13 kilomètres au Nord-Ouest de Hajin. La vidéo montre
des voitures piégées en train d'exploser et des corps et des prisonniers des FDS. Un des
prisonniers est photographié disant : "J'appelle les tribus arabes et les jeunes qui rejoignent
les FDS à les quitter, car l'État islamique est capable de vous atteindre." Des dizaines de
combattants ont été blessés et vingt avaient été capturés (A'maq, 29 octobre 2018).
Droite : Véhicules des FDS détruits lors de la contre-attaque de l'Etat islamique. Gauche : Force mobile de l'Etat islamique se préparant pendant une tempête de sable à se déplacer pour mener
la contre-attaque visant à reprendre la région d'al-Sousah (A'maq, 29 octobre 2018)
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L'entrée à al-Sousah, avec une inscription indiquant "Al-Sousah vous accueille" (A'maq, 29 octobre 2018)
La région autour de la ville de Hajin
Dans la région de Hajin, les affrontements entre l'Etat islamique et le SDF se
poursuivent. Les milices kurdes (YPG) ont annoncé que leurs combattants avaient détruit
des voitures piégées que l'Etat islamique avait tenté de faire exploser. Dans un cas, l’Etat
islamique a signalé qu’un terroriste suicide s’était fait exploser dans une gare de la région de
Hajin, où se trouvaient des combattants des FDS (Al-Ghurabaa’, 26 octobre 2018).
Une voiture piégée de l'Etat islamique endommagée par des combattants des FDS dans la région de Hajin. À l'arrière des véhicules, on peut voir des conteneurs d'explosifs
(Chaîne Youtube du bureau de presse de YPG, 26 octobre 2018)
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Attaque d'une position des FDS dans le champ de pétrole d'Al-Tanak
L'agence de presse A'maq de l'Etat islamique a annoncé qu'une escouade de membres de
l'Etat islamique avait attaqué une position des forces des FDS près du champ de pétrole d'Al-
Tanak (à environ 37 km au Sud-Est d'Al-Mayadeen) ). Selon les rapports, au moins 15
combattants des FDS ont été tués et plusieurs autres blessés dans les affrontements (A'maq,
25 octobre 2018).
Le gisement de pétrole d'al-Tanak (Google Maps)
La frontière irako-syrienne
Le 27 octobre 2018, la Mobilisation populaire (les milices chiites) dans la province d'al-
Anbar a annoncé qu'elle renforçait ses forces dans la région frontalière irako-syrienne,
après l'attaque sur des positions menée avec des conditions météorologiques favorables aux
assaillants. En conséquence, les soldats des FDS ont quitté la région frontalière (al-Sumaria
News, 27 octobre 2018; site Internet de la Mobilisation populaire, 27 octobre 2018).
Par la suite, des avions irakiens ont largué des tracts sur le village d’al-Baghouz, l’un des
foyers des affrontements entre l’Etat islamique et les FDS (situé dans la partie sud de
l'enclave, près de la frontière irako-syrienne). Les tracts ont appelé les membres de l'Etat
islamique à se rendre et à parvenir à un arrangement, précisant que : "la frontière de l'Irak
est barrée par les Irakiens, qui ne vous permettront pas de l'approcher" (Page Facebook
Furat Post, 29 octobre 2018).
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Le dépliant largué par les avions irakiens sur le village d'al-Baghouz (Page Facebook Furat Post, 29 octobre 2018)
Pertes
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a signalé que depuis le début de l'attaque de
l'enclave de l'Etat islamique au Nord d'Abu Kamal, au moins 471 membres de l'Etat
islamique et 239 combattants des FDS ont été tués (Observatoire syrien des droits de
l'homme, 25 octobre 2018). Le siège des FDS aurait reçu plus d'une centaine de noms de
combattants tués lors des dernières contre-attaques de l'Etat islamique contre al-Sousah et
al-Baghouz (Page Facebook Furat Post, 29 octobre 2018).
Principaux développements en Irak Activités des forces de sécurité irakiennes
La semaine dernière, les forces de sécurité irakiennes ont poursuivi leurs activités contre
l'Etat islamique dans les différentes provinces :
La région de Kirkouk : Une force de la police fédérale irakienne a monté une
embuscade sur l’une des routes au Sud de Kirkouk où des membres de l’Etat islamique
passaient, tuant trois de ses membres. Des ceintures d'explosifs, deux engins piégés et
diverses armes ont été découverts (Al-Sumaria News, 27 octobre 2018).
Province d'Al-Anbar : Les forces de sécurité irakiennes ont mené une vaste
opération dans les camps de réfugiés au Sud de Falloujah. Elles ont arrêté six membres
de l'Etat islamique qui s'étaient infiltrés dans les camps de réfugiés avec des familles
déplacées. Les membres avaient participé à des attaques terroristes contre des civils et
des membres des forces de sécurité (Iraqi News, 25 octobre 2018).
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Province d'Al-Anbar : Une force de l'armée irakienne a localisé et détruit quatre
tunnels de l'Etat islamique au Nord de la région d'al-Rutba. Un certain nombre de
membres de l'Etat islamique se trouvaient dans les tunnels. En outre, l'armée a trouvé
et neutralisé des dizaines d'engins piégés et des quantités d'explosifs, et confisqué
diverses armes (Iraqi News Agency, 27 octobre 2018).
Province d'Al-Anbar : Une force de sécurité irakienne à Falloujah a arrêté des
membres d'une "escouade terroriste" (apparemment de l'Etat islamique) spécialisée
dans la mise en place d'engins piégés. Selon les affirmations de sources de sécurité
irakiennes, les membres du groupe auraient mené de nombreuses attaques contre des
membres des forces de sécurité et des civils (Iraqi News, 28 octobre 2018).
Les forces de sécurité irakiennes se tiennent derrière des "terroristes" capturés (apparemment des membres de l'Etat islamique) (Iraqi News, 28 octobre 2018)
Province de Ninive : Une force de police de la province de Ninive a arrêté douze
membres de l'Etat islamique dans le Sud-Est de Mossoul. Ils avaient travaillé dans
diverses institutions administratives de l’État islamique lorsqu’il contrôlait Mossoul.
L’un d’eux était un agent de la police de la moralité islamique, un autre travaillait pour
le ministère de la Justice de l’organisation et le reste pour le ministère de l’armée (Iraqi
News Agency, 26 octobre 2018).
Province de Ninive : Dans la vieille ville de Mossoul, les services de renseignement
de l'armée irakienne ont localisé onze ceintures d'explosifs, ainsi que du matériel et
des équipements servant à la fabrication d'explosifs (Iraqi News Agency, 28 octobre
2018).
Province de Ninive : Une force de police de la province de Ninive a arrêté trois
membres de l’Etat islamique dans les quartiers d’Al-Zaharaa ’et d’Al-Antsar, dans le
Sud-Est de Mossoul. L’un d’eux était un agent de la police morale de l’Etat islamique et
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un autre travaillait pour le système de droit religieux de l’organisation (la charia) (Iraqi
News Agency, 28 octobre 2018).
Les membres des forces de sécurité irakiennes et plusieurs membres de l'Etat islamique capturés (Iraqi News Agency, 28 octobre 2018)
L'Egypte et la péninsule du Sinaï L'Etat islamique a annoncé que dans l'après-midi du 27 octobre 2018, ses membres avaient
attaqué des soldats de l'armée égyptienne en leur tirant dessus et en lançant des grenades.
L’attaque a eu lieu à l’Est de la région de Balaa au Sud de Rafah. Deux soldats ont été blessés.
De plus, des membres de l'organisation ont fait exploser un engin piégé, endommageant un
bulldozer de l’armée (Radio al-Bayan de l’Etat islamique, 28 octobre 2018).
Un article d'al-Araby al-Jadeed (26 octobre 2018) rapporte qu'après plusieurs mois de
calme relatif, depuis la fin Septembre, le nombre d'attaques perpétrées par l'Etat
islamique contre les forces de sécurité égyptiennes a augmenté au Nord de la péninsule
du Sinaï. Les attaques comprennent des voitures piégées, des tirs de tireurs d’élite et des
obus perforants. Un expert des affaires de la péninsule du Sinaï a déclaré à un journaliste du
journal que l’une des raisons était la fusion de la province du Sinaï de l’Etat islamique avec la
province d’Al-Qaïda à Rafah et d’Al-Sheikh Zuweid.
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Activités du jihad dans d'autres pays Attentat suicide de l'Etat islamique à Kaboul
Le 29 octobre 2018, un attentat suicide a été commis à Kaboul, en Afghanistan, près du
bureau de la Commission électorale indépendante (CEI). Quatre membres du comité et deux
policiers ont été blessés (khaama.com, 29 octobre 2018). Un porte-parole du ministère
afghan de l'Intérieur a déclaré que le terroriste suicide avait été identifié par la police, qui
l'avait tué avant de pouvoir atteindre sa voiture (Chaîne de télévision afghane Ariana News,
29 octobre 2018). L'Etat islamique a annoncé que le terroriste suicide avait fait exploser une
ceinture d'explosif. L'attaque visait trois véhicules des forces de sécurité et des employés de
la CEI (Province de Khorasan, 29 octobre 2018).
Droite : Les forces de sécurité afghanes sur les lieux de l'attentat suicide près du siège du comité électoral à Kaboul. Gauche : Un camion de pompiers sur les lieux de l'attaque
(Compte Twitter d'Ariana News, 29 octobre 2018)
Attaque de l'Etat islamique contre le commissariat du village d'Al-Fuqaha, au centre de la Libye
Le matin du 28 octobre 2018, l'Etat islamique a attaqué le commissariat du village d'Al-
Fuqaha (situé à environ 376 kilomètres au Sud de Syrte). Une force de 25 véhicules
appartenant à l'Etat islamique a pris d'assaut le village, attaqué le poste de police et affronté
des habitants. Quatre personnes ont été tuées et des dizaines ont été enlevées, la plupart
d'entre elles probablement de la police locale. Cinq bâtiments et six véhicules ont été
incendiés (Bawabat al-Wasat, 30 octobre 2018).
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Le village d'al-Fuqaha (Google Maps)
L'Etat islamique a annoncé que ses membres avaient patrouillé la ville d'Al-Fuqaha à
la recherche de "personnes recherchées" - des policiers, des soldats et des agents de
l'armée de Haftar. Selon cette annonce, des membres de l'Etat islamique ont attaqué le poste
de police local, tué des policiers et incendié le bâtiment. Ils ont également arrêté un certain
nombre de "personnes recherchées" et incendié leurs maisons (al-Ghurabaa’, 29 octobre
2018). L'organisation a annoncé avoir détruit un véhicule qui tentait de suivre ses agents le
long des routes du désert (Province de Baraqah de l'Etat islamique, 29 octobre 2018).
Droite : Le commissariat d'Al Fuqaha et un véhicule incendié par des membres de l'Etat islamique (Bawabat al-Wasat, un site d'informations libyen, 30 octobre 2018). Gauche : Un
camion et un bâtiment incendiés par des membres de l'Etat islamique à al-Fuqaha (Compte Twitter AnisAbdalgawad, 29 octobre 2018)
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Après avoir attaqué al-Fuqaha, des membres de l'Etat islamique ont attaqué un barrage
de sécurité situé près du village de Hun, dans le centre de la Libye. Un soldat a été tué et
un autre blessé (Bawabat al-Wasat, 30 octobre 2018). L'Etat islamique a annoncé qu'un
terroriste suicide s'était fait exploser dans une voiture piégée à un barrage routier sur la route
Al-Jafra-Subha. Les membres de l’Etat islamique ont ensuite attaqué le barrage routier et tué
tous ceux qui avaient survécu à l’explosion (Al-Ghurabaa’, 29 octobre 2018).
Attentat suicide à Tunis
Le 29 octobre 2018, une terroriste suicide s'est fait exploser devant le théâtre municipal de
Tunis. Neuf membres des forces de sécurité et un civil ont été blessés (al-Aruk, 29 octobre
2018). Jusqu'à présent, l'Etat islamique n'a pas revendiqué la responsabilité de l'attaque. Des
images du corps de la terroriste suicide indiquent qu'elle portait apparemment une bombe
artisanale relativement petite et non une ceinture explosive comme celle que portent
les terroristes suicide. Selon le Dr. Ashraf Sabar, expert en organisations extrémistes,
l'objectif de l'attaque était d'empêcher une réunion censée discuter de l'avenir des
islamistes dans la politique tunisienne (Sputnik, 30 octobre 2018).
Le corps du terroriste suicide en Tunisie
(Compte Twitter de Hany Salama, 29 octobre 2018)
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Activités de contre-terrorisme Démantèlement d'un réseau de l'Etat islamique à Moscou
Le 26 octobre 2018 à Moscou, six membres d'une cellule terroriste de l'Etat islamique
qui envisageait de mener des attaques terroristes ont été arrêtés. Ils prévoyaient de
mener de vastes attaques terroristes à Moscou avec des armes chimiques et des
explosifs improvisés. Au cours des fouilles, des armes automatiques ont été trouvées, ainsi
que de l’argent, du matériel de communication, des instructions pour planifier des attaques
terroristes et un guide pour la préparation d’engins piégés artisanaux. La cellule était
financée par de l'argent envoyé de l'étranger et des activités criminelles locales. La cellule
était gérée par des agents d'Asie centrale qui se trouvent actuellement en Syrie
(Spoutnik, Tass, Russia Today, 26 octobre 2018).
Extrait d'une vidéo montrant les membres de la cellule immédiatement après leur arrestation (Chaîne Youtube de Russia Today, 26 octobre 2018)