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pipGUIDE DE BONNES PRATIQUES PHYTOSANITAIRESPour la banane (Musa sPP. - banane Plantain (Matoke), banane PoMMe, banane violette, Mini banane et autres bananes dites ethniques)

Le PIP est financé par l’Union européenne

www.coleacp.org/pip

La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenude la publication relève de la seule responsabilité du PIP et du COLEACP et ne peutaucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.

Programme PIPCOLEACP Rue du Trône, 130 - B-1050 Brussels - BelgiumTel.: +32 (0)2 508 10 90 - Fax: +32 (0)2 514 06 32

Le COLEACP est un réseau international œuvrant en faveur du développement durable du commerce horticole.

Le PIP est un programme de coopération européen géré par le COLEACP. Il est financé par l’Union européenne et a été mis en œuvre à la demande du Groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique).

En accord avec les Objectifs du Millénaire, l’Objectif global du PIP est de « Préserver et, si possible, accroître la contribution de l’horticulture d’exportation à la réduction de la pauvreté dans les pays ACP ».

Septembre 2011.

P3

Document réalisé par le PIP avec la collaboration technique de :

Suzanne Neave

Crédits photographiques :- Suzanne Neave- http://www.ctahr.hawaii.edu/nelsons/banana/- BioversityInternational (http://bananas.bioversityinternational.org/en/publications-mainmenu-36/disease-and-pest-factsheets-mainmenu-52.html)- fotolia.com

Avertissement

Le document « Guide de Bonnes Pratiques Phytosanitaires » (fruit ou légume) détaille toutes les pratiques phytosanitaires (liées au fruit ou légume) et propose essentiellement des substances actives soutenues par les fabricants des pesticides dans le cadre de la Règlementation UE 1107/2009, et pour les productions issues de l’agriculture biologique celles autorisées par le Règlement (CE) 2092/91, et devant respecter les normes en matière de résidus des pesticides. Au stade actuel ces substances actives n’ont pas été testées en pays ACP par le PIP pour vérifier la conformité avec les LMR européennes. Les informations données sur les substances actives proposées sont donc dynamiques et seront adaptées en continu selon les nouvelles informations que rassemblera le PIP.

Il est évidemment entendu que seules les formulations légalement homologuées dans leur pays d’application sont autorisées à l’usage. Chaque planteur aura donc le devoir de vérifier auprès de ses autorités réglementaires locales si le produit qu’il souhaite utiliser figure bien sur la liste des produits homologués.

Les itinéraires techniques et les guides de bonnes pratiques phytosanitaires sont actualisés régulièrement. Pour toute information, consulter le site du

programme : www.coleacp.org/pip

P5

Table des matières

InTroDuCTIon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1 . PrInCIPAuX EnnEMIS ET IMPorTAnCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.1 Importanceetimpactsurlaquantitéetlaqualitédelaproduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2 Identificationetdégâts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.3 Apparitiondesravageursetmaladiesenfonctiondustadephénologiquedelaplante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.4 Importanceparpays–périodesdel’annéeetconditionsclimatiquesfavorablesauxennemisdelaculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 . PrInCIPAlES MéThoDES DE luTTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2.2.Généralitéssurlespratiquesculturales/agronomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

2.3.Cycleduravageuroudelamaladie;positionnementdesméthodesdelutteetfacteursinfluençantsondéveloppement . . . . . . . . . . . 25

2.4.Variétésrésistantesettolérantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

2.5.Importanceetutilisationdesennemisnaturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

3 . SurvEIllAnCE DE l’éTAT PhyToSAnITAIrE DE lA CulTurE ET SEuIlS D’InTErvEnTIon . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

4 . ProDuITS DE ProTECTIon DES PlAnTES ET rECoMMAnDATIonS DE TrAITEMEnTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

5 . hoMologATIonS EXISTAnTES En PAyS ACP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

6 . réglEMEnTATIon EuroPéEnnE ET réSIDuS DES PESTICIDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

AnnEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Référencesetdocumentsutiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Sitesutilessurinternet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52

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Introduction

IntroductionLesmoyensdesubsistancedeplusde70millionsdepersonnessontétroitementliésàlabanane(dessertetplantain),àlafoisalimentdebaseetpremier fruit.Labananeoccupeuneplaced’importancedans leséconomiesagricolesde l’Afriquesubsaharienne.Lesbananeraiesproduisentdesfruitstoutel’année,cequiconstitueunesourced’alimentationetderevenuspourlescultivateurs,mêmedurantlespériodesdesoudure,etparticipedoncàlasécuritéalimentaire.

PlusieursvariétésdebananierssontcultivéesenAfriquesubsaharienne:labananeplantaindanslesplainesbassesethumidesdel’Afriquedel’Ouestetcentrale,labananeàcuiredeshautesterresdel’Afriquedel’Estetlabananedessert(introduite)danstouteslessous-régions.

Laplusgrandevariabilitédeculturesàl’échellemondialeestdétenueparl’Afriquedel’Ouestetcentralepourleplantain,etparlazonedesgrandslacsdel’Afriquedel’Estpourlesbananiersd’altitude.Cesrégionssontconsidéréescommedescentressecondairesdediversitédesbananiers.

nervuremédiane

feuille

inflorescence

pseudo-tronc

racine

enveloppefoliaire

corme

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Introduction

Lesbananiersappartiennentàlafamilledesmusacées.Cultivésenpremierlieupourleursfruits,ilssontutilisésdansunemoindremesurepourlaproductiondefibresainsiquecommeplantesornementales.Deparleurhauteurparfoisélevéeetleurrelativerobustesse,ilssontsouventconsidérésàtortcommedesarbres,maisleurtigeprincipaleoudroiteestenréalitéunpseudo-tronc.Pourcertainesespèces,cepseudo-troncpeutatteindreunehauteurde8mètres,etlalongueurdesfeuillespeutallerjusqu’à3,5mètres.Chaquepseudo-troncpeutdonnernaissanceàunrégimedebananesvertes,quiprendrontgénéralementunecouleurjaune,maisparfoisrouge,lorsqu’ellesarriverontàmaturité.Aprèsavoirportédesfruits, lepseudo-troncmeurtetunenouvelleramificationluisuccède.

Lesbananespoussentengroupesdefruitssuspendus.Onpeutcompterjusqu’à20fruitsparrangée(appelée«main»ou«patte»)etentre3et20mainsparrégime.Lenombretotaldegrappesestainsiconnusouslenomderégimeoude«régimedebananes»danslecommerce,etpeutpeserentre30et50kg.Unfruitpèseenmoyenne125g;ilestcomposéenvironde75%d’eau.Chaquefruit(connusouslenomdebananeoude«doigt»)estcomposéd’uneenveloppeextérieureprotectrice(lapelureoulapeau)etd’unepartieintérieurecomestibleetcharnue.Lapeaucommelapartie intérieurepeuventêtremangéescruesoucuites.Dans lescivilisationsoccidentales,en règlegénérale, lapeauest jetéeet l’intérieurestmangécru,alorsquedanscertainesculturesasiatiques,lesdeuxpartiessontgénéralementconsomméescuites.

À l’origine, lesbananescontenaientdesgrainesdetaillerelativement importante,maisdescultivarstriploïdes(etparconséquentsansgraine)ontétésélectionnéspourl’alimentationhumaine.Ilssontreproduitsdefaçonasexuéeàpartirdesramificationsduplant.Deuxpoussessontconservéessimultanémentsurleplant:lapluslargepourunemiseàfruitimmédiateetun«rejet»ou«rejetsuccesseur»pluspetitquidonneradesfruitssous6à8mois.Unebananeraieauneduréedevieégaleousupérieureà25anspendantlaquellelessouches-mèresoulesculturespeuventlégè-rements’éloignerdeleurspositionsinitialesenfonctiondecequ’imposentlesrhizomeslatéraux.

Lesbananierscultivéssontparthénocarpiques,cequi lesrendstérileset incapablesdeproduiredesgrainesviables.L’absencedegraineexigeunautretypedemultiplication.Ils’agitgénéralementdepréleveretdetransplanterunepartiedelatigesouterraine(égalementappeléecorme,bulbeourhizome).Cetteopérationconsistesouventàdétacherdélicatementunrejet(unepousseverticalequisedéveloppeàpartirdelabasedupseudo-troncdubananier)enmaintenantquelquesracinesintactes.Lespetitscormessympodiauxquineconstituentpasencoredesrejetsallongéssontcependantplusfacilesàtransplanteretpeuventresterjusqu’àdeuxsemaineshorsdeterre. Ilsexigentunminimumdesoinsetpeuventêtreregroupésdansunecaissepourêtreexpédiés.

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’utiliser une partie du corme ou de la racine pour multiplier les bananiers. Des rejetsdépourvusderacinepeuventêtremultipliésdansdusablehumide,mêmesicetteméthodeestmoinsefficacecarnécessiteunpeuplusdetemps.

Danscertainspays,lesbananierssontégalementreproduitsartificiellementparuneculturedetissus.Cettetechniqueestfavoriséecarellegarantitunmatérielvégétalexemptdemaladiepourlescultures.Lorsquelamultiplicationpasseparl’utilisationdecertainespartiesduplantcommelesrejets,ilexisteunrisquedetransmissiondesmaladies(notammentdelafoudroyantemaladiedePanama).

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1.Principauxennemisetimportance

1 . Principaux ennemis et importance1 .1 Importance et impact sur la quantité et la qualité de la production

Lesinformationsdonnéesci-dessousprésententlalistedesprincipauxravageursetmaladiesquiseronttraitésdansceGuide.Pourchaqueennemidelaculturesontdonnés:•Le niveau d’importance économique généralement observé en pays ACP suivant l’échelle suivante : + = peu important, ++ = moyennement

important,+++=important.•Lespartiesdelaplanteattaquéesetlamanièredontellessontatteintes.•Letypedepertesoccasionnéesquiinduisenttoutesaufinaldesréductionsderendementenproduitscommercialisablesetdoncdespertesfinan-

cières.Laprésencedesravageursetmaladiespeutinduiredesbaissesderendementpardespertesàdifférentsniveaux:nombredeplantsparhectareréduit,tailleréduitedesrégimesetdesfruits,qualitédesfruitsmoindre.

LesorganismesdequarantaineenEuropesontindiquéspar«oQ».Lesproducteurs/exportateursdoiventvérifierrégulièrementcesinformationsenconsultantlessites: http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/f85001.htmethttp://www.eppo.org/QUARANTINE/quarantine.htmétantdonnél’évolutiondelaréglementation.

InSECTES

Impo

rtanc

e Organes atteints Type de pertes

Cormes Feuilles Fruits NombredeplantesTailledesrégimesetdes

fruitsQualitédesfruitsàmaturité

Puceron du bananier - Pentalonia nigronervosa

CepuceroncausesurtoutdesdégâtsindirectsentransmettantlevirusBunchyTop(BBTV)quicaused’importantesperteséconomiques.

+++Prisedenourritureparleslarvesetlesadultes

Réductionsilesplantessontaffaibliesparlaprisedenourriture

Lesrégimessontdéformés

Thrips - Hercinothrips bicinctus (thrips de la banane), Franlinella parvula (thrips des fleurs), Chaetanaphothrips signipennis (thrips de la rouille)

+Prisedenourritureparleslarvesetlesadultes

Lesdégâtssuperficielssurlapeaupeuventinduireundéclassementouunrejetàlacommercialisation

Charançon du bananier - Cosmopolites sordidus

++

Trouaisondescormes,pseudo-troncs,racinesetrhizomesparleslarves

Desattaquessévèrespeuventprovoquerlaversedesbananiers

Celle-cipeutêtreréduite

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1.Principauxennemisetimportance

ChAMPIgnonS

Impo

rtanc

e Organes atteints Type de pertes

Racines Feuilles Fruits NombredeplantesTailledesrégimesetdes

fruitsQualitédesfruitsàmaturité

Sigatoka et maladie des raies noires - Mycosphaerella musicola et M. fijiensis

+++Développementdumycéliumdanslesfeuilles

Siforteinfestation,laplanteentièrepeutmourir

Petitsfruitsquin’arriventpasàmûrirsuiteàlaréductiondephotosynthèseauniveaudesfeuilles

Lesfruitsmûrsdeviennentanguleuxetlachairerosâtre

LamaladiedePanama-Fusariose-Fusarium oxysporum f.sp. cubense

+++

Lechampignonpénètreparlesracinesetdiffusedanslexylème

Touteuneplantationpeutêtredétruitesilesconditionssontfavorablesàlamaladie

Anthracnose et pourriture de la couronne - Principalement dues à Colletotrichum musa Pourriture de la couronne peut également être due à Fusarium, Acremomium, Verticiulium et Curvularia

+++Entredanslesfruitsprincipalementparlesblessures

Cesmaladiessedéveloppentaucoursdelaconservationetdelamaturationdesfruitsetdéprécientfortementlavaleurcommerciale

BACTErIES

Impo

rtanc

e Organes atteints Type de pertes

Planteentière NombredeplantesTailledesrégimeset

desfruitsQualitédesfruitsà

maturité

Flétrissement bactérien (Maladie de Moko) - Ralstonia solanacearum race 2 « OQ »

++

Labactérieesttransmisemécaniquementparlesinsectes(vialatransmissionauxfleurssainesdesuintementsenprovenancedesbourgeonsmâlesinfectés)ouparledéplacementdeparticulesdesol.Labactérieentreparlesracinessoulesblessures

LesplantespeuventmourirRéductionsuiteàl’affaiblissementdesplants

Lapulpesedécoloreetpourrit.Mûrissementprématurédesfruitsetdécolorationdesfruitsmûrs.

Flétrissement bactérien à Xanthomonas - Xanthomonas campestris pv. musacearum

++

Touteslespartiesdelaplantepeuventêtreinfectées.Labactérieestvéhiculéeparlesinsectesàpartirdel’inflorescenceetparlesoutilsaumomentdelacoupe.Labactérieentredanslaplantepardesblessuresduesauxnématodes,auxinsectesetàdeseffetsmécaniques.

TuelaplanteentièreRéductionsuiteàl’affaiblissementgénéraldesbananiers

Lesfruitsmûrissentprématurémentsurlesrégimesetpourrissent.Lesfruitsdurcissentetontungoûtdésagréable

P10

1.Principauxennemisetimportance

vIruS

Impo

rtanc

e Organes atteints Type de pertes

Organesaériens NombredeplantesTailledesrégimeset

desfruitsQualitédesfruitsà

maturité

Banana Bunchy Top Virus - Virus “code morse” - Sommet touffu du bananier

+++Levirusesttransmisàlaplanteparlespucerons

Lesplantesatteintesproduisentrarementdesfruits.S’ilyaproductiondefruits,ilssontpetitsetdéformés

nEMAToDES

Impo

rtanc

e Organes atteints Type de pertes

Racines NombredeplantesTailledesrégimeset

desfruitsQualitédesfruitsà

maturité

Nématodes à galles - Meloidogyne spp.

+

Lesjuvénileséclosrentrenthabituellementdanslesracinesousenourrissentdestissusdétruitspard’autresnématodes.Laformationdecellulesgéantesdanslaracineperturbelefonctionnementduxylème

Réduitesiinfestationimportante

Nématodes des lésions racinaires - Pratylenchus coffeae et P. goodeyi

LaprésencedePraytlenchusaggravel’expressiondesmaladiesdusol.

++ LesnématodessedéveloppentdanslesracinesLesplantespeuventverser

Laréductiondusystèmeracinaireprovoqueunrabougrissementdesplantsetunediminutiondupoidsdesrégimes

Le nématode foreur de racines - Radopholus similis

Lesattaquesrendentlaplanteplussensibleauxattaquesd’insectesetdemaladies.Onobserveunepériodepluslongueentrelesrécoltes.

+++Lesnématodespénètrentpréférablementparl’apexdelaracine.Quandlenématodemigredanslaracineilsenourritducytoplasmedescellulesducortexquis’affaissent

Lesplantesversentfacilementsousl’effetdeventsfortsoudefortespluies

Réductiondupoidsdesrégimes(1,5à2kg/an)

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1.Principauxennemisetimportance

1 .2 Identification et dégâts

Cettesectioncontientdesinformationsetdesillustrationspourfaciliterl’identificationdesprincipauxbio-agresseurs(ravageursetmaladies).

InSECTES

Puceron du bananier – Pentalonia nigronervosa

Thrips du bananier – Hercinothrips bicinctus (Thrips argenté de la banane), Franklinella parvula (Thrips des fleurs de la banane), Chaetanaphothrips signipennis (Thrips de la rouille de la banane)

Lesthripsadultessontdepetitsinsectes(0,5à2mm)mincesetpourvusd’ailesbordéesdelonguesfranges.Lacouleurdeleurcorpsvadujauneaunoirselonlesespèces.Lesnymphessontdecouleur jauneouorangeetontsensiblement lamême formeque lesadultes,maisellessontdépourvuesd’ailes.

Différentes espèces de thrips s’attaquent aux bananiers, en formant des colonies dans lesendroitsabritésdesplants.Lesthripspréfèrentsenourrirdesjeunesfruitssucculentsnonmûrsetdesfeuillesenrouléesencornet.

Laprisedenourrituredesthripsde larouillerougesurlesgainesfoliairessemanifesteparunemarquefoncéeenformedeVsurlasurfaceextérieuredespétiolesdesfeuilles. Les tissus endommagés prennent une couleurrouilleavecletemps.Cetteactivitétrophiquesurlefruitseproduitpeuaprèslafloraisonetsemanifesteaudé-

partpardesmarquesaqueuses.Destracesirrégulièresdecetteactivitépeuventêtreconstatéesàlasurfacedesdoigts.Destachesrougeâtresapparaissentsurlesfruitsmûrs,àlazonedecontactentredeuxdoigtsetdesdéchirurespeuventégalementseproduireetprovoquerunpourrissement.

Lethripsdelafleurrendlesbractéesfloralestachetéesetdéformées.Desponctuationsnoirespro-tubérantesetdesauréolesaqueusespeuventêtreobservéessurlesfruits.

Lethripsdelarouilleargentéeestresponsabledemarquesargentéessurlapeaudesfruits,ceux-cipouvant être attaqués à tous les stades. Les taches sévères peuvent prendre une couleur marronrougeâtreetprovoquerdesdéchiruresprofondes.

Les insectesdéposent leursexcrémentssur les fruitscréant,enséchant,despoints foncéssur lesfruitsetlesfeuilles.

Lespuceronsdubananiersontdesinsectesquimesurent1à2mmdelong,decouleurmarronbril-lant,aucorpsarrondi,etauxpattes rayéesdemarronetdecrème.Lesadultesailésontdesailesclaires avecunenervation foncéebiendistincte. Ils formentdescolonies et la présenced’un seuladulteailéestlesignedelacréationd’unenouvellecolonie.Lespuceronstrouventrefuge,encolo-nies,souslesgainesfoliairesdesjeunesrejetsetdanslesnouvellesfeuillesenrouléesencornetdesbananiersadultes.Des fourmisnoiresprennentsoindecespuceronsbruns,arrondisetauxpattesrayées,qu’ellesprotègentdesprédateurs.

Cicatricessurfruit

Symptômesde F. parvula surfruit

Adultede C.signipennis

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1.Principauxennemisetimportance

Charançon du bananier – Cosmopolites sordidus

ChAMPIgnonS

Sigatoka et maladie des raies noires – Mycosphaerella musicola, M. fijiensis

Les adultes (10 à 15 mm de long) sont ovales, brillants et noirs avec unrostresaillant.Ilspeuventvivrejusqu’àdeuxansetsontinitialementattirésparlescomposantsvolatilesduplant,notammentdesrhizomesfraîchementcoupés.Ces insectesnocturnes se trouvent généralement entre lesgainesfoliaires,souslesrésidusdecultureoudanslesol,àlabasedelatouffe.

Leslarvessontpetites,decouleurcrèmeetàlacapsulecéphaliquemarron.Ellescreusentdans lecormeet lepseudo tronc,ainsiqu’entre les racineslatérales et dans le rhizome, venant ainsi perturber le développement desracines, retarder la floraison et fournir des orifices d’entrée à d’autres or-ganismesnuisiblesetmaladies.

Lessymptômesexternessontsouventconfondusavecdesmanifestationsduesaustress,tellesqu’unemauvaisenutritionetlestresshydrique.Ledéclindelavigueurestgénéralementlesigneannonciateurd’uneinfection.Lesjeunesplantsdeviennentchétifs,lesfeuillesjaunissentetsefanent.Lesrhizomessecassentsouventendeuxlaissantapparaîtrelesgaleriessombrescreuséesparleslarvesensenourrissant.

Ilexistedeuxtypesdecercosporiose:lanoireetlajaune.Lacercosporiosenoire(M. fijiensis)revêt un caractère de gravité plus important que la cercosporiose jaune (M. musicola), lesascosporesétantplusnombreusesetsedéveloppantplusrapidement.

Le premier symptôme de la cercosporiose jaune ou maladie de Sigatoka apparaît sous laformedepetitspointsoudetiretsparallèlesjaune pâle, qui forment ensuite des lésionsmarron au centre gris. La cercosporiosenoire ou maladie des raies noires se mani-feste au départ par des raies marron foncésur la surface inférieure de la feuille. Cestaches s’élargissent et les tissus foliairesenvironnantsjaunissentavantd’êtredétruits.

Si l’infection est grave, tout le plant peut mourir en quelques semaines. Certains régimesn’arriventpasàmaturitéet les fruitsquimûrissentdeviennentangulaireset chétifs, et leurchairprenduneteinterosée.Unematurationinégalepeutégalementexposerlacultureàdesdégâtsdesmouchesdesfruits.

Cicatricessurfruit

SymptômesdeM.fujiensis

SymptômesavancésdeSigatoka

P13

1.Principauxennemisetimportance

La maladie de Panama - Fusariose – Fusarium oxysporum f.sp. cubense

Anthracnose et pourriture de la couronne - principalement Colletotrichum musa

Lespremierssymptômesdesmaladiesapparaissentsurlesfeuillesplusâgées,quijaunissentetsefendentlongitu-dinalement.Lesfeuillesflétrissentetgondolentàlabasedupétiole,devenantmarronsetpendantes.Cephénomènes’étend rapidementaux jeunes feuillespourne laisserau finalqu’unesoucheentouréede feuillesmortes.Danscertainscas,lorsquelesplantssontsoumisàunstress,ilestégalementpossibledevoirdesfeuillesvertespendre.Les jeunes feuilles naissantes sont plus pâles et restent généralement droites, ce qui donne une impression de«pic».Lespremierssymptômespeuventêtreconfondusavecunecarenceenpotassium.

Lestissusduxylèmesecouvrentdestriesjaunes,devenantbrun-rougepuismarron.Celapeuts’observersurlesgainesfoliairesplusâgées,lorsqueleplantestcoupépourdécouvrirlerhizome.

Danslesdeuxcaslessymptômesdel’infectionpeuvents’étendreàlapulpedufruit.

Avec lapourriturede lacouronne,unecouleurbruneànoiresedéveloppesur lacouronneauniveaude laséparation des doigts du rachis. Fréquemment après l’infection une pellicule demoisissures blanchâtre sedéveloppesurlasurfacedelacouronne.Cettemoisissurepeutpénétrerprofondémentdanslacouronneetlespédicellesdesdoigtsprovoquantunepourrituresèchenoire.Encasd’attaquesévère, lesdoigtspeuventsedétacherprématurémentdelacouronne.L’infectionsedévelopperapidementpendantlamaturationdesfruits.

Pour l’anthracnose les symptômes se présententsur le fruit sous forme de taches de dimensionsvariées, en « dépression », écailleuses et decouleurnoireoubrune.

Sur les taches peuvent apparaitre des masses d’acervules de couleur saumon quisont associées aux conidies de la lésion. Les taches sont soit de forme triangu-laire,soitdeformeangulaireauxbordsmarqués.Lepathogènepeutprovoquerdessymptômes sur fruits verts et pénétrer la couronne après que les mains se soientséparéesdurachis.Unematurationprécocedesfruitspeutavoirlieu.

Pourrituresurlacouronne

Lésionsd’anthracnosesurunfruit

P14

1.Principauxennemisetimportance

BACTErIES

Flétrissement bactérien (maladie de Moko) – Ralstonia solanacearum race 2

Flétrissement bactérien à Xanthomonas – Xanthomonas campestris pv. musacearum

Lessymptômessontvisiblessurlesjeunesfeuillesquicassentauniveaudupétioleenraisond’unflétrissementpartiel.Lesbractéesetlesfaisceauxvasculairesdelanervuremédiane sedécolorent.Sur lesplants âgés, les feuilles intérieurespren-nentunecouleurjaune«sale»/foncéeàproximitédupétiole,puisflétrissentetmeurent.Lesfeuillesextérieuresjaunissent,senécrosentetmeurent.

Les doigts qui se développent, noircissent, se « ratatinent » ou arrivent à matu-ritéprématurémentetsefendent.Lesfruitsmûrsnemontrentpasdesymptômesextérieurs,mais leur chair estdécoloréeet sedécompose, laissant apparaîtreunexsudatbactérienaprèsavoirétécoupés.

CettemaladieestsouventconfondueaveclamaladiedePanama.Maiscontrairementàcelle-ci,lamaladiedeMokos’attaqueauxjeunesplantsetprovoqueunedécolorationdesfruits.

Leflétrissementbactériendubananier(causéparXanthomonas)estunemaladievasculaire,qui se manifeste par un flétrissement permanent, causant la mort du plant. Elle peut af-fecter le bananier à tous les stades, bien qu’elle soit plus fréquente sur les plants ayantdéjàportésaumoinsunefoisdesfruits.Lessymptômes peuvent apparaître sur touteslespartiesduplant, en fonctionde la zoneinitiale de l’infection. En règle générale, lafeuille centrale au sommet de la tige flétritet lesfeuillesrécemmentdérouléesdevien-nent jaune pâle. Les feuilles infectées onttendance à se casser dans le premier tiersàpartirduhaut.

Lebourgeonmâleestsouventlepointd’entréed’uneinfectiontransmisepardesinsectes.Lacouleurdesbractéespâlit,etlebourgeonfinitparflétriretsedessécher.

Lesfruitsarriventprématurémentàmaturitésurlerégimeetpourrissentaussitôt.Ilsdurcis-sentetontmauvaisgoût.Unecoupetransversaledufruitrévèleunecolorationmarronfoncéedelapulpe.

Unedécolorationinternejaunedesfaisceauxvasculairess’observesurcertainesvariétés.Unecoupe transversale du pseudo-tronc fait apparaître un exsudat bactérien jaunâtre après 5 à30minutes.

Bourgeonmâlerabougri

Fruitsinfectés

Suintementjaunesurlepseudotronc

P15

1.Principauxennemisetimportance

vIruS

Bunchy Top Virus - Virus « code morse » - Sommet touffu du bananier

Les feuilles développent des symptômes en« codemorse» (points et tirets vert foncé) surleurspétioles.Descrochetsen formede«J»vertspeuvents’observer le longdesnervuresdesfeuilles.

Lesymptômeleplusgraveetmalheureusementleplusfréquentestlorsquelesfeuillesdusom-metduplantdeviennentétroitesavecdesfrangesjaunes,qu’ellesrestentdroitesetregroupéesenformedebouquet.Celaapparaîtgénéralementdefaçonplusévidentesurlesjeunesplants.

L’inflorescenceetlesfruitsneparviennentgénéralementpasàsedévelopperouàsedétacherdupseudo-tronc.Cependant,surlesplantsadultes,lesbractéesfloralessonttachetéesetlesfruitsquisedéveloppentsontchétifsetdéformés.

Les symptômes peuvent apparaître sur le plant jusqu’à125joursaprèsl’infection.

Levirusesttransmisparlematérieldemultiplicationetlepuc-erondubananier(Pentalonianigronervosa).

Remarque:lessymptômespeuventsouventêtreconfondusavecunecarenceenzinc.Symptômessurfeuilles

P16

1.Principauxennemisetimportance

nEMAToDES

Nématodes à galles – Meloidogyne spp.

Nématodes des lésions racinaires – Pratylenchus coffeae, P. goodeyi

Le nématode foreur de racines – Radopholus similis

LesP. coffeaesurviennentgénéralementavecd’autresespècesdenématodes.

Les deux espèces sont des endoparasites migrateurs du cortex racinaire et des cormes.Degrandesnécrosesdecouleurnoireouviolacées’observentsur les tissusépidermiquesetcorticauxdes racines,se traduisantpardes lésions.Lecylindrevasculairede la racinedemeureblanc.Cesnématodespeuventégalemententraînerlachutedesplants.

Descavitésetdesgaleriesseformentetdeviennentnécrotiques.Lesracinespourrissentetleplantdevientsujetàlachuteencasdeventsviolentsetdepluiesfortes.Lesnématodesquipénètrentdanslerhizomesontàl’originedezonesnoirespourries.

Lessymptômesobservéssurleplantsontsimilairesàceuxdusàuneconsommationréduiteeneauetennutriments,provoquantunefaiblecroissance,desfeuillesmoinsnombreusesetdetailleréduite,unedéfoliationprématurée,unediminutiondupoidsdesrégimesetunallongementdudélaientredeuxrécoltes.

Les Meloidogyne spp. ne sont généralement pas des organismes nuisibles majeurs sid’autres nématodes sont présents car ils sont facilement remplacés. Mais ils sont trèsabondantslorsque,parexemple,leclimatesttropfroidpourlesRadopholus similis.

Lesracinesgrossissentenformantdesgallesoul’extrémitédesracinescessedepousseret lesnouvelles racines sedéveloppent au-dessusdelazoned’infection.Lessymptômessuperficielss’apparententàceuxconstatéslorsqueleplantsouffre de carences en nutriments et en eau :jaunissementdesfeuilles,croissancefreinéeetfaibleproductiondefruits.

Femellesincrustéesdansuneracine Dégâtssurracine

P17

1.Principauxennemisetimportance

1 .3 Apparition des ravageurs et maladies en fonction du stade phénologique de la plante

Afindemettreenévidencequelaprésenced’unravageuroud’unemaladieoud’unagentpathogènen’estpastoujoursdommageableàlaculture,lestableauxci-dessousmontrentlesstadesdelacultureoùlesennemisdelaculturesontpotentiellementprésentsetlesstadesaucoursdesquelsleurprésencepeutinduireleplusdepertes.C’estaucoursdecesderniersstadesqu’ilsdoiventêtreplusparticulièrementsuivisetmaitriséssinécessaire.

Stade Durée du stade

Puce

ron

du b

anan

ier

Thrip

s de

la b

anan

e

Char

anço

n du

ban

anie

r

Pépinière6-8semaines

De la plantation ou de l’apparition d’unnouveaupseudotroncàlafloraison

9-15mois

Delamiseàfruitàlarécolte 3mois

Stade Durée du stade

Mal

adie

des

raie

s no

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cerc

ospo

srio

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t bac

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us o

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rus

“Cod

e m

orse

Pépinière 6-8semainesDe la plantation ou de l’apparition d’unnouveaupseudotroncàlafloraison

9-15mois

Delamiseàfruitàlarécolte 3mois

nPériodesoùleravageuroul’agentpathogèneestpotentiellementprésentnPériodesoùl’apparitionduravageuroudel’agentpathogèneenabondancepeutleplussouventinduiredefortespertes

P18

1.Principauxennemisetimportance

1 .4 Importance par pays – périodes de l’année et conditions climatiques favorables aux ennemis de la culture

Légende:CAM=Cameroun,CIV=Côted’Ivoire,RDO=RépubliqueDominicaine,OUG=Ouganda,ZAM=Zambie0=pasdedégâtsounonsignalédanslepays+=dégâtspeuimportants++=dégâtsmoyennementimportants:contrôlenécessaire+++=dégâtsimportants:contrôleindispensableX=dégâtsgénéralementpeuimportantsmaisévolutiondel’importancedesdégâtssurl’annéen’estpasconnueXX=dégâtspouvantêtremoyennementimportantsmaisévolutiondel’importancedesdégâtssurl’annéen’estpasconnueXXX=dégâtspouvantêtreimportantsmaisévolutiondel’importancedesdégâtssurl’annéen’estpasconnue/=pasd’informationdisponibleN.B.:L’inventairedesravageursetmaladiesn’apasétéréalisédemanièreexhaustivedanstouslespays.Ilsepeutdoncqueleravageuroulamaladiesoitprésentmaisqu’iln’aitjamaisétéobservédanslepayssurlaculturecarnecausantpasdedégâtsimportants.

Puceron du bananier - Pentalonia nigronervosa

Conditions favorables :Lesmigrationsetl’installationdescoloniessontfavoriséespardesconditionschaudes,particulièrementlorsquelavégétationavoisinantesedessèche.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG + + + + ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ +

ZAM + + + + + + ++ +++ +++ +++ + +

Thrips du bananier - Hercinothrips bicinctus, Franklinella parvula, Chaetanaphothrips signipennis

Conditions favorables :Chaudesetsèches.Desexplosionsdepopulationssontsouventobservéesaprèsunepériodepluvieuse.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG + + + + + + + + + + + +

ZAM + + + + + + + +++ +++ +++ + +

P19

1.Principauxennemisetimportance

Charançon du bananier - Cosmopolites sordidus

Conditions favorables :Lesadultesonttendanceàêtreplusactifspendantunepériodepluvieuseoujusteaprès.

DistributiongéographiqueducharançondubananierenAfrique(enrouge)–sourcehttp://www.infonet-biovision.org/default/text/-1/license

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG + + + ++ +++ + + + + ++ ++ +

ZAM 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

P20

1.Principauxennemisetimportance

Cercosporioses (Sigatoka et maladie des raies noires) - Mycosphaerella musicola, M. fijiensis

Conditions favorables :Lechampignonestprésenttoutel’année.Sonincidenceaugmentependantlasaisonpluvieuse.Lesascospores,disséminésparlevent,infectent les jeunesfeuillesenconditionschaudesethumides.Lesconidiessontdisperséesd’unefeuilleàuneautrepar lesgouttesd’eau(effet«splash»).M. musicola estrarementobservéenAfriqueetsedéveloppeprincipalementenaltitude(1200-1400m)oùM. fijiensis sedévelopperarement.

DistributiondeM. fijiensisetdeM. musicoladanslemonde–référence:MusadiseasefactsheetN°8,INIBAP

nDitributionde Mycosphaerella fijiensisnDistributiondeM. musicola

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG +++ +++ +++ + + + + + + + ++ +++

ZAM +++ +++ +++ + + + ++ ++ +++ +++ +++ ++

P21

1.Principauxennemisetimportance

Fusariose (maladie de Panama) - Fusarium oxysporum f.sp. cubense

Conditions favorables :Destempératuresélevées(24-30°C)etunefortehumiditédusolfavorisentledéveloppementdelamaladie.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG + ++ +++ +++ +++ ++ + + + + ++ ++

ZAM + + + + + + + + + + + +

Anthracnose et pourriture de la couronne - principalement Colletotrichum musa

Conditions favorables :Plusrépanduesdanslesrégionsàpluviométrieethumiditérelativeélevées.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG / / / / / / / / / / / /

ZAM / / / / / / / / / / / /

Bactériose - Ralstonia solanacearum race 2

Conditions favorables :Lesinfectionssontplussévèresàdestempératurescomprisesentre24et35°C.Unehumiditéélevéedusol(-0,5à-1bar)etdespériodeshumidessontassociéesàdesinfectionssévères.LesbactériosesàRalstoniaspnesontpasprésentesenAfriqueCentrale.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG + + +++ +++ +++ + + + + +++ ++/+ +

ZAM 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Xanthomonas du bananier (BXW) - Xanthamonas vasicola pv. musacearum

Conditions favorables :Enconditionschaudesethumides,lamaladiepeutsedévelopperrapidementetengendrerdesinfectionssévères.

EnAfrique,labactérioseàXanthamonas estobservéeenEthiopie,Ouganda,Rwanda,àl’OuestduKenya,auNord-OuestdelaTanzanieetauNordetSudduKivuenRépubliqueDémocratiqueduCongo.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG + + +++ +++ +++ + + + + +++ +++ +

ZAM 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

P22

1.Principauxennemisetimportance

Bunchy Top Virus (BBTV), Virus “code morse”

Conditions favorables :Ladispersionduvirusdépenddel’activitédespucerons.

CartededistributionduBBTVetdupucerondubananierenAfrique.Carteétablieparl’IITA.

LacartemontrelaprésenceduBBTVenAngola,Burundi,Cameroun,Congo,RépubliqueDémocratiqueduCongo,Egypte,GuinéeEquatoriale,Gabon,Malawi,Mozambique,RwandaetlaZambie;maisrécemmentsaprésenceestsignaléeaussienOuganda,KenyaetTanzanie.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG +++ +++ ++ ++ ++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ ++

ZAM + + +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +

BananaAphidBBTWandBananaAphid

nANoinformation

nAnA

nA

nA nA

P23

1.Principauxennemisetimportance

Nématodes à galles - Meloidogyne spp.

Conditions favorables :Lesplantssontsensiblesauxattaquesdenématodesdurant lespluies, lorsque leniveaud’eaudesparcellesaugmente.Températureoptimalede27°C.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++

ZAM +++ +++ ++ + + + + ++ ++ ++ ++ +++

Nématodes des lésions racinaires - Pratylenchus coffeae, P. goodeyi

Conditions favorables :P. coffeae s’observehabituellement avecd’autresespècesdenématodeset aune largedistribution.AucontraireP. goodeyi sembleêtreendémiqueàl’Afriqueetsedéveloppesurtoutenhautealtitude,particulièrementenAfriquedel’EstetCentrale,préférantdesconditionsplusfraichesqueP. coffeae.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG / / / / / / / / / / / /

ZAM / / / / / / / / / / / /

Nématodes foreurs - Radopholus similis

Conditions favorables :PlusprésentdansleszonesdedépressionsenAfriquedel’EstetCentrale.Latempératureoptimalepoursareproductionestde30°C.

Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CAM / / / / / / / / / / / /

CIV / / / / / / / / / / / /

RDO / / / / / / / / / / / /

OUG / / / / / / / / / / / /

ZAM / / / / / / / / / / / /

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2.Principalesméthodesdelutte

2 . Principales méthodes de lutte 2 .1 . Introduction

Lesbananierspoussentdanspresquetouslessols(hormislessolssalés),maisilssedéveloppentdavantagedansceuxquisontrichesenmatièresorganiquesetbiendrainés. Ilspréfèrent lessolsacidesdont lepHestcomprisentre5,5et6,5. La température idéaleà leurcroissancesesitueentre26°Cet35°Clajournéeetentre22°Cet28°Clanuit.Lacroissanceduplantestoptimaleenpleinsoleil,bienqu’unelumièreéclatantepuissedessécherlesfruits,etcesseendessousde11°C.Lesbananiersnerésistentniaugelniauxventsimportants.

Lesbananierssontsensiblesàtouteunegammed’organismesnuisiblesetdemaladies.Ilestdoncimportantdelesidentifieravecexactitudeafind’agir efficacement pour minimiser les préjudices financiers. Les décisions relatives à la lutte contre les organismes nuisibles, qu’il s’agisse deculturestraditionnellesoubiologiques,doiventrespecterlesstratégiesdelutteintégrée(IPM)pouroptimiserl’aspectéconomique,toutenpréservantl’environnementetenprotégeant lesorganismesnonvisés. Il s’agitpourcelad’opterpourdespratiquesagronomiquesen faveurde la santédescultures,du recoursàdesmesurespréventives (pouréviter lesattaques)et curatives (pourendiguer lesattaques)auseind’uncadre IPMvisant(dansuneproductiontraditionnelle)àrationaliserlespesticides.L’undesélémentscléspourparveniràdesrécoltessainesestd’adopterdebonnespratiquesculturales/agronomiquesoptimisantlesconditionsdecroissance.

2 .2 . généralités sur les pratiques culturales/agronomiques

Lespratiquesculturalesontpourobjectifprincipaldeproduireunplantsainenluifournissantunmatérielvégétaldequalitéetunenvironnementdecroissancesainetoptimalàlafoisensurfaceetdanslesol.Unplantaffaibliesteneffetplussensibleauxorganismesnuisiblesetauxmaladies.

•Ilconvientdesélectionnerunsiteadapté,ausolmeubleetbiendrainépourévitertoutengorgement.Ildoitêtrericheenmatièreorganique,cequipeutêtreassuréparunpaillageàbasederésidusd’élagagesains,entrelesrangées.

•Lesitedoitêtreàl’abriduvent.Sinécessaire,desbrise-ventpeuventêtreplantés(neemoumargousier,GliricidiaetCassianotamment).Lesbrise-ventprésententégalementl’avantaged’aideràcontenirlaprogressiondespucerons.

•Desvariétésamélioréesetunmatérieldemultiplicationsaindoiventêtresélectionnés.Dansl’idéal,ilfaudraitrecouriràuneculturedetissus,faireuneplantationenpépinièreàl’abridesinsectesetutiliserunmilieudecroissanceouunsolstérilisé.Ilconvientd’utiliseruniquementdesrejetssains,delesnettoyerafind’enleverlaterre,etenleverlesfeuillesécailles.Seulslesrejets«baïonnette»(longsetfins)doiventêtreplantés,toutrejetdetype«chou»doitêtredétruit.

•Avantdeprocéderà la transplantation, lescormesdoivent être immergésdansde l’eauchaude (53°C -55°C)pendant20minutesenviron. Latempératurepeutêtrevérifiéeenplaçantunebougiedansl’eau:siellecommenceàfondre,celasignifiequelatempératureesttropélevée.

•Lesplantsdoiventêtredisposésenrangéespourqu’ilsoit faciledepasserentreeuxetparconséquentdes’enoccuper.L’espacementfaciliteraégalementlacirculationdel’air,cequiaideraàsedébarrasserdecertainesmaladies.

•L’arrosage doit être assuré par des systèmes d’irrigation par asperseur oumini-diffuseur. Des tranchées peuvent également être creusées pourcollecteretdirigerl’eau.Lepaillagepermetdemaintenirl’humiditédusol.

•Lesfeuillesmaladesdoiventêtrerégulièrementenlevéesetdétruites,ainsiquelesmauvaisesherbes(àlamainouavecdesherbicides).•Lacultureintercalaireavecdeslégumes,dutaro,descéréalesetdeslégumineuses(remarque:lemaïsetlapatatedoucesonttrèscompétitifsavec

lesbananiersetnesontdoncpasidéalspourunecultureintercalaire)peutpermettredeluttercontrelesorganismesnuisiblestelslescharançonsenperturbantleurprogressiondanslesplantations.

•L’enrichissementdusolenmatièreorganiqueaméliorel’apportennutriments,etfavoriseégalementlaprésenced’organismesbénéfiquestelsquelesfourmisprédatrices(Tetramorium etPheidole)quiattaquentlesœufsetleslarvesdescharançons,ainsiqued’antagonistespathogènesPseu-domonas fluorescenspourlesmaladiesdusol.Pourcela, ilconvientd’utiliserdesrésidusd’élagagesainscommepaillisetd’ajouterducompostoudufumier(3kgparplant).

P25

2.Principalesméthodesdelutte

P25

2 .3 . Cycle du ravageur ou de la maladie ; positionnement des méthodes de lutte et facteurs influençant son développement

Ci-aprèssontindiqués,parrapportauxstadesdedéveloppementdechaqueravageuroumaladie,lesméthodesdelutteapplicablesetleseffetsdesfacteursnaturelsautresqueclimatiques indiquésdans lapartie1.4.deceguide.Ensuiteest indiqué lepositionnementdesméthodesde lutteparrapportaucyclededéveloppementdelaplante.

Remarqueimportante:lesillustrationsdescyclesreprésententlesdifférentsstadesdedéveloppementmaislesillustrationsnepeuventenaucuncasservird’outild’identificationdesravageursoumaladies.Pourl’identification,mercideserapporteràlapartie1.2.deceguide.

Lesravageursoumaladiespourlesquelslecyclen’estpasillustré,laprésentationdesméthodesdelutteestfaitedansuntableau.Ladeuxièmecolonnedutableaudonnelesactionsàentreprendrepourcontrôlerlesdifférentsstadesdedéveloppementduravageuroudelamaladiequisontindiquésdanslapremièrecolonne.

Danscettedeuxièmecolonnelesactionsdetype«pratiquesculturales»sontdansdescasesdecouleurverteetlesactionsdetype«applicationdeProduitsdeProtectiondesPlantes»sontdansdescasesdecouleurorange:

nPratiqueculturalenApplicationdeProduitsdeProtectiondesPlantes

Latroisièmecolonnemontrelestadedelaculturependantlequelcesactionsdoiventêtreprévues.

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2.Principalesméthodesdelutte

PuCEron Du BAnAnIEr

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle du ravageur

Pourmaîtrisertouslesstades:

•inspecter régulièrement les plantes hôtes intermédiaires (y compris les mauvaises herbes) et retirer celles qui abritent les mêmes espèces depucerons;

•détruirelesbananierssauvagessituésdanslazone;•nepasconserverlesrejetsdelatouffeetéliminerlesrejets«choux»inutiles;•utiliserdesinsecticidessystémiques,dessolutionssavonneusesetdesproduitsàbasedeneem;•favoriserlesennemisnaturels(parasitoïdesetprédateurs);•luttercontrelesfourmisquiprotègentlespuceronsdesprédateursdansleschamps.

Brise-ventetautresrideaux-abris

Utilisationdepiègescollantsjaunes

etàeau

Filetanti-insectes

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle de la plante

Pépinière-Utiliserdesfiletsanti-insectesquiempêcherontlespuceronsailésdepénétrerdanslazoneetd’entrerencontactaveclesplants.-Faireuneinspectionrégulièreettraiterleszonesconcernéeslorsquedesadultessontdétectés.-Placerdespiègescollantsjaunesàl’entréedelapépinièreetdanstoutlepérimètrepoursurveillertouteactivitédesadultesailés.-Utiliseruninsecticidesystémiqueavanttoutetransplantationauchamp.

ChampPendantlecycledeproductionetnotammentlorsdelaphasedecroissance-Éliminertouteplantehôtesusceptibled’abriterdespuceronsdubananier(parexemple,Ageratumspp.,taroetgingembre).-Éliminertoutbananiersauvage,notammentceuxsituésenamontdelaplantation.-Traiterlesjeunesrejetsàproximitéd’unemenacepotentielleavecuninsecticidesystémique.-Utiliserdessavonsetdesproduitsdeneemsurlescoloniesdétectéeslorsdesinspections.-Luttercontrelesfourmisenutilisantdesappâtsàl’acideboriquepourlesempêcherdeprotégeragressivementlespuceronsdesprédateurs.

validité et efficacité à vérifier par rapport aux conditions localesLeszonesdeproductionàpetiteéchelleetlesbananierssauvagesconstituentdessourcespotentiellesdepuceronsporteursdevirus.Ilestimportantdemaintenirunegrandedistanceavectouteautrezonedeproductionenamontoudeplanterunebarrièrephysiquepourperturberlamigrationdespuceronsailésparlesventsdominants.

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2.Principalesméthodesdelutte

P27

ThrIPS

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle du ravageur

Pourmaîtrisertouslesstades:

•utiliserdesplantsissusd’uneculturedetissusoudumatérieldemultiplicationsain;•favoriserlesbiopesticides(parexemple,Oriussp.)etlesacariensprédateurs;•enleveretsedébarrasserdesfleursetdufeuillageinfectés.

Couvrird’unsaclesrégimesquise

développentpourcréerunebarrièrephysique

Utiliserdel’eaupourdébarrasserleplantdesnymphes

Appliqueruninsecticidepourluttercontrelesnymphes

Utiliserdesspraysrépulsifspour

éloignerlesadultes

Poserdesfiletsrésistantsaux

insectesautourdelapépinière

Utiliserdespiègescol-lantsjaunesetbleus

Œufs pondus dans les tissus de la feuille

Enfouissement dans le sol ou le milieu, pas d’alimentation

Œuf

nymphe de stade I

nymphe de stade II

(pas d’ébauche alaire)

Prépupe (ébauches

alaires)

Pupe (ébauches alaires plus

longues)

Stades de marche (pas de vol) et d’alimentation

DessindesinsectesdeD.Schulz~1950

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle de la plante

Pépinière-Protégerlesjeunesplantsenplaçantdesfiletsrésistantauxinsectesautourdelapépinière.-Sinécessaire,faireuntraitementauxinsecticides.

ChampPlantation-Utiliserdesplantsissusd’uneculturedetissusoudumatérieldemultiplicationsain.

Pendantlecycledeproductionetnotammentlorsdelaphasedecroissance-Utiliserdespiègescollantsjaunesetbleuspoursurveillerlaprésencedethripsadultes.-Del’eaupeutêtreutiliséepourdébarasserlesplantsdesnymphes.-Sinécessaire,utiliserdesinsecticides,notammentjusteavantdeplacerunsacsurlesrégimesquisedéveloppent.Autrement,utiliserdessacsimprégnés

d’insecticide(debifenthrineoudechlorpyrifosparexemple).Lessacssontplacéssurlesrégimesquisedéveloppentlorsquelabasedesfleursadurcietquelesdoigtsdesfruitsseredressentverslehaut.Lessacsdoiventêtrefixésàlatigedurégimeetydemeurerjusqu’àlarécolte.

-Dansuneproductionbiologique,dessacsplastiquespeuventêtreutiliséscommebarrièrephysiquepourcouvrirlesfruitsquisedéveloppent.-Enleveretsedébarrasserdesfleursetdufeuillageinfectés.

P28

2.Principalesméthodesdelutte

ChArAnçon Du BAnAnIEr

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle du ravageur

Tremperlesrejetsdansunesolutiondeneemà20%avantletransport

UtiliserdespiègestraitésauBeauveria bassiana

Favoriserlesprédateurs(parexemple,carabes)

Utiliserdespiègesdepseudo-troncfabriquésàpartirdedisquesde100mmdécoupésdansunpseudo-troncrécemmentcoupé

Placerdespiègescontenantdesleurresavecdelaphéromoned’agrégationproduiteparlesmâles(sordidine)danslechamp

Lesplantsayantchutédoiventêtrecoupéslongitudinalementetouvertspoursécherplusrapidement.

Parerlesrejetspourempêcher

cesstades

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle de la plante

Pépinière ou transplantation-Lorsquelesplantationssontissuesderejets,touteslesprécautionspossiblesdoiventêtreprisespours’assurerquecespoussessontsainesavant

d’êtretransplantées.-Lesrejetsdoiventêtreparéspoursupprimerleslarvesetlesœufsdecharançon.-Lesrejetsdoiventêtretrempésdansunesolutiondeneemà20%pourrepousserlesadultesetéventuellementréduirelaponte.

ChampPendantlecycledeproduction-Placerdespiègesdepseudo-troncdanslechamppoursurveilleretpiégerlesadultesennombre.Lesadultesadorentseregroupersouslesplants

endommagés. Découper des disques de 100 mm de diamètre dans des pseudo-troncs récemment coupés. Placer 50 pièges par hectare et lesinspectertousles5jours.

-S’ilestpossibled’utiliserdelaphéromoned’agrégationproduiteparlesmâles,placerdespiègesavecuncontenantremplid’eausavoneuse(solutionà3%)etdesleurresimprégnésdephéromoneaccrochéssouslecouvercle-danslechampetdansunrayonde20m.Ilestgénéralementsuffisantdedisposer4piègesparhectare.Inspecterlespiègesunefoisparsemaineetchangerlesleurrestouslesmois.

-Lesplantsayantchutésdoiventêtrecoupéslongitudinalementpouraccélérerleurdessèchementetéviterqu’ilsn’attirentdescharançonsadultesetnedeviennentdessitesd’oviposition.

P29

2.Principalesméthodesdelutte

P29

SIgATokA - MyCosPHAeRellA SPP .

Elémentsmajeursdelastratégiedelutte:

Stade de développement du champignon

Action à entreprendre

Stades de la culture

Prép

arat

ion d

u te

rrain

Pépin

ière/

Plan

tatio

n

De la

plan

tatio

n à l

a flor

aison

et

nou

aison

De la

nou

aison

à la

réco

lte

Réco

lte

Aprè

s der

nière

réco

lte

Germinationsurlaplante

Lecontrôledel’humiditéestimportantpourfreinerlapropa-gationde lamaladie.Celapasseparuneplantationà faibledensité, une irrigation au goutte-à-goutte et un contrôle dudébitd’air.

X X X X

Planter lesbananiersà10kmminimumdeplantationsnonentretenues.

X

Appliquerdesphytoprotecteurslorsquelatempératureavois-ineles18°C.

X X X

Dusprayàbased’ailpeutêtreutilisécommephytoprotecteurdansuneproductionbiologique.

X X X

Développementdanslaplante

Utiliserdumatérielvégétalexemptdemaladie. X

Appliquerdufongicidesystémiquependantlasaisonhumide,lorsquelamaladieestlaplusprésente.

X X

MultiplicationsurlacultureEnlever les feuilles infectées,une foisparsemainependantla saison des pluies et une fois par mois en saison sèche,pourréduirel’inoculumdanslechamp.

X X X

Conservationdanslesol Choisirdesterresbiendrainées. X

X=actionàentreprendreaustadedelacultureindiquédanslacolonnecorrespondante

P30

2.Principalesméthodesdelutte

FuSArIoSE (MAlADIE DE PAnAMA) - Fusarium oxysporum F. SP . Cubense

Facteursnaturelsfavorablesauchampignon:

Le drainage, les conditions environnementales et le type de sol influent sur le développement duFusarium. Un sol biologiquement actif (quantitéimportantedematièreorganique)peutaideràéliminerlapopulationpathogène.

Elémentsmajeursdelastratégiedelutte:

Lamaladieserépandenpremierlieuparlesrejetsinfectés,etdansunemoindremesureparl’eauetleséquipements.Sidessporesgagnentl’eaudesurface,ellespourrontrapidementsepropager.

Dansdenombreuxpays,lesfongicidessesontavérésinefficacespourluttercontrelafusariosedubananier.Desmesurespréventivesdraconiennesdoiventdoncêtreadoptéespourminimiserlerisqued’infection.Lasélectiondevariétésrésistantesestl’objetprincipaldelarechercheactuelle,bienqu’aucunevariéténerésisteaujourd’huiauxquatreformesdelamaladie.

Stade de développement du champignon

Action à entreprendre

Stades de la culture

Prép

arat

ion d

u te

rrain

Pépin

ière/

Plan

tatio

n

De la

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Réco

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Aprè

s der

nière

réco

lte

GerminationsurlaplanteUtiliserdumatérielvégétalexemptdemaladie,depréférenceuneculturedetissus.

X

Développementdanslaplante

Un mélange d’urine animale, de cendres et de pimentsrouges écrasésdansde l’eau est utilisédans la productionbiologiquedebananeenOuganda.

X X X X

Dispersionparlesoutilsetl’eau

Restreindre la circulation des personnes, des équipementsou des outils et le débit d’eau dans les zones suspectéesd’êtreinfectées.

X X X X

Conservationdanslesol* Choisirdesterresbiendrainéesetexemptesdepathogène. X

Développementsurdesculturesoudesadventices

En cas de zone contaminée, faire une injection d’herbicidedans les arbres infectés et une zone tampon in situ pourminimiserlesperturbationsduesaumatérielinfecté.

X X X X X X

*Lorsqueleplantmeurt,lechampignonpénètredanslesoletilhibernesousformedechlamydosporesdansdesdébrisvégétaux,oùilpeutsurvivrependantplusde20ans.

X=actionàentreprendreaustadedelacultureindiquédanslacolonnecorrespondante

P31

2.Principalesméthodesdelutte

P31

AnThrACnoSE ET PourrITurE DE lA CouronnE

Facteursnaturelsfavorablesauchampignon:

Cespathogènesexistentdansleschampsdebananierssur lesfeuillesmortesoulestissusdesinflorescences. Ilestdispersépar leventet l’eauetparcertainsinsectes,oiseauxetrats.

Elémentsmajeursdelastratégiedelutte:

Stade de développement du champignon

Action à entreprendre

Stades de la culture

Prép

arat

ion

du te

rrain

Pépi

nièr

e/Pl

anta

tion

De la

pla

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n

De la

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n à

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colte

Réco

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Aprè

s de

rniè

re ré

colte

DisséminationLors de l’enlèvement manuel des pseudo-troncs et rejetsutiliserdescouteauxpropresetréaliserdescoupesnettes.

X

Auxchamps,entourerlesrégimesdebananesavecdesman-chonsenpolyéthylèneperforés.

X

Germinationsurfruits Diminuerladensitédesadventicespourréduirel’humidité. X X

Nettoyeretsécherlesrégimesaprèsrécolte. X

DevelopmentdanslefruitRéfrigérer les régimes après récolte et avant maturation(13°C est recommandé après l’emballage et au cours dutransportenbateau).

X

Récolter les régimes au bon moment (les régimes doiventêtrerécoltésvert lorsquelesdoigtsontuncalibred’environ¾dudiamètremaximum).

X

Conservationdanslesateliersd’emballage

Bonne propreté dans l’atelier d’emballage (nettoyage ré-gulier)etfacilitéd’entretien(rangementaisé).

X

Développementsurautresculturesouadventices

Tailler régulièrement le bulbe (pas plus de 3 ou 4 pseudotroncs par bulbe), retirer les résidus de végétaux (une foisparsemaine)etcontrôlerlesadventices.

X X X

X=actionàentreprendreaustadedelacultureindiquédanslacolonnecorrespondante

P32

2.Principalesméthodesdelutte

FléTrISSEMEnT BACTérIEn (MAlADIE DE Moko) – RAlstoniA solAnAnCeARuM rACE 2

Facteursnaturelsfavorablesàlabactérie:

Lafortehumiditédusolestl’undespremiersfacteursinfluantsursareproductionetsasurvie.

Elémentsmajeursdelastratégiedelutte:

Stade de développement de la bactérie

Action à entreprendre

Stades de la culture

Prép

arat

ion

du te

rrain

Pépi

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tion

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Réco

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Aprè

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rniè

re ré

colte

Développementsurlaplante

Combler le trou fraîchement creusé par des ME (micro-organismes efficaces) activés. Les pétioles des feuilles etles rejets peuvent également être traités avec une solutiondiluée(1:5).Uncompost,basésurlesME,peutêtreproduitetdisposéaupiedduplant.

X X X

Développementdanslaplante

Détruireparlefeutoutplantmalade.X X X X

Dispersionparlesoutilsetl’eau

Désinfecterlesoutilsavantdepasseràuneautreplantation.X X X X X X

Développementsurd’autresculturesoudesadventices

Enlevertouteslesmauvaisesherbeshôtesquipeuventcon-stituerunpontpourlespathogènesentrelescultures. X X X X X

Conservationdanslesol Lesrésidusdeculturedoiventêtreramassésetdétruitsim-médiatementaprèslarécolte.

X

X=actionàentreprendreaustadedelacultureindiquédanslacolonnecorrespondante

P33

2.Principalesméthodesdelutte

P33

FléTrISSEMEnT à XAnThoMonAS – XAntHoMonAs VAsiColA Pv . MusACeARuM

Facteursnaturelsfavorablesàlabactérie:

Lorsquelesbractéesfloralescouvrantlesfleursasexuéestombent,celles-ciprovoquentdes«saignements»auniveaudescicatriceslaissées.Danslesplantsinfectés, l’exsudatcicatricielcontientdesbactériesinfectieusesetestcollectépar lesinsectesdepassage(butineursouforeurs).Cettetransmissionsemblepurementmécanique,aucunliensymbiotiquen’aétédécouvert.

Elémentsmajeursdelastratégiedelutte:

Stade de développement de la bactérie

Action à entreprendre

Stades de la culture

Prép

arat

ion

du te

rrain

Pépi

nièr

e/Pl

anta

tion

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pla

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ion

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flor

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n

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nou

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colte

Réco

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Aprè

s de

rniè

re ré

colte

Infectiondelaplante Détruire les plantsmalades, soit en les arrachant et en lesenfouissant,soiteninjectant1,2mld’herbicidedanslatige.

X X X

Dispersionparvoiesmécaniques

Enleverlebourgeonmâledèsqueladernièremaindurégimeestforméepourempêcherl’infectiondesfleurs.

X

Unefoislamaladiedétectée,désinfecterlesoutilsd’élagagelorsdelacoupedesrejetsparunestérilisationparlaflammeoupartrempagedansunesolutiond’hypochloritesodique.

X X X

Le bétail ne doit pas pénétrer dans les champs car il peutpropagerlamaladied’unplantàl’autre.

X X

Adopter des contrôles stricts en matière de circulation dumatérielvégétalissudeszonesoùlamaladieestsuspectée.

X X X X X

Conservationdanslesol Utiliser des milieux de culture en pots stérilisés dans lapépinière. Le pathogène survivrait jusqu’à deux semainesdanslesol.

X

X=actionàentreprendreaustadedelacultureindiquédanslacolonnecorrespondante

P34

2.Principalesméthodesdelutte

BAnAnA BunChy ToP vIruS

Facteursnaturelsfavorablesauvirus:

Levirusesttransmisparlepucerondubananier(Pentalonia nigronervosa).

Elémentsmajeursdelastratégiedelutte:

Stade de développement du virus

Action à entreprendre

Stades de la culture

Prép

arat

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du te

rrain

Pépi

nièr

e/Pl

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De la

pla

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flor

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n et

nou

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n

De la

nou

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colte

Réco

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Aprè

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rniè

re ré

colte

Transmissionpardesvecteurs

Utiliserdumatérielsainet indexéissud’uneculturedetis-sus.

X

Surveilleretluttercontrelespucerons. X X X X

Développementsurd’autresculturesoudesadventices

Détruirelesbananierssauvagespourcréerunezonetamponautourduchamp.

X X X X X X

Détruirelesmauvaisesherbesquiabritentlespucerons.X X X X X X

Développementdanslaplante

Détruiretouslesplantsdelatouffecontaminéeetceuxdesenvironsimmédiats(levirussedéplaceentrelesplantsliés)en injectant de l’herbicide pour détruire la touffe dans satotalité, puis l’enlever du champ. Arracher immédiatementtoute pousse renaissante et la détruire. Ne pas recéper leplantavantqu’ilsoitmortpournepasrépandrelamaladie.

X X X X

Dans une production biologique, les plants infectés doiventêtre entièrement arrachés, y compris la touffe dans sa to-talité et les plants voisins qui sont en contact dans le sol.Lematérielvégétaldoitêtreenlevédusite,séchéetenfoui.

X X X X

X=actionàentreprendreaustadedelacultureindiquédanslacolonnecorrespondante

P35

2.Principalesméthodesdelutte

P35

néMAToDES

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle du nématode Rapopholus similis

Facteursnaturelsfavorablesaunématode:

Ilestprésentdanstouslestypesdesol,maisprévautdanslessolspauvresetérodés.Unefaiblequantitédematièreorganiqueetdebasniveauxenmicro-orga-nismesantagonistesconstituentdesconditionsfavorables.

Pourmaîtrisertouslesstades:

•améliorerlafertilitédusol;•assurerunbondéveloppementdesracinespouraccroîtrelatoléranceauxnématodes;•utiliserdesplantulesexemptesdenématodeoudesplantsissusd’uneculturedetissus;•appliquerdesnématicideschaqueannéeaudébutdelasaisondespluies.

Bananier

Tumeur

Tumeur

Péricycle

Endoderme

Nématodesdanslescavitésducortexetducylindrevasculaire

Endoderme

Lesjuvénilesetlesfemellesattaquentlesracines.

Inclinaisonetchutedubananier

Œufdenématode

Stadesjuvéniles

Lesnématodespé-nètrentdirectementdanslesracineset

envahissentlecortexracinaire

Aspectdelésionsexternessurunejeuneracinedu

citrus

Lésionssurlaracinedubananier(internes)

Lésionssurlaracinedubananier(externes)

Lesnématodesstimulentlaproductiondetumeursparlescellulesdupéricycle.

Coupetransversaled’uneracinede

citrusSymptômesexternesetinternessurlerhi-zomeetlesracines

dubananier

Supprimerlestissusprésentantdeslésions,puisfaireuntraitementàl’eauchaudeavantdetransplanter

Tremperlabasedesrejetsdansuneboueàbasedeterreargileuseetd’unnématicideoubiopesticide(exemple:Paecilomyces)

Jachèred’unanavecuneespècenonhôtecommeChromolaena odorata

(Adaptationduschémad’Agrios,2005)

P36

2.Principalesméthodesdelutte

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle des nématodes Meloidogyne spp.

Facteursnaturelsfavorablesaunématode:

•Laduréedesoncycledevieàunetempératureoptimalede27°Cestde4à6semaines.•Ils’agitd’unfaiblecompétiteurencomparaisonauxautresnématodes;ilapparaitsouventenmêmetempsquedesmaladiesdusol(parexemple,

fusariose).•Unefaiblequantitédematièreorganiqueetdesniveauxbasenmicro-organismesantagonistesconstituentdesconditionsfavorables.

Pourmaîtrisertouslesstades:

•améliorerlafertilitédusol;•assurerunbondéveloppementdesracinespouraccroîtrelatoléranceauxnématodes;•utiliserdesplantulesexemptesdenématodeoudesplantsissusd’uneculturedetissus;•faireunecultureintercalaireavecdelacoriandre,dusésame,duchanvreduBengaleetdusoucipeutaideràéliminercespopulations;•appliquerdesnématicideschaqueannéeaudébutdelasaisondespluies.

Planterdelacitron-nellecommebarrièrephysiquelelongdescontourspourperturberlamigrationsouterrainedel’eau

Tremperlabasedesrejetsdansuneboueàbasedeterreargileuseetd’unnématicideoubiopesticide(exemple:Paecilomyces)

Supprimerlestissusprésentantdeslésions,puisfaireuntraitementàl’eauchaudeavantdetransplanter

LesjuvénilesdestadeIIenvahissentlaradicelleetprovoquentlaformationdecel-lulesgéantes

Lesvieillesgallespeuventcon-tenirdenombreusesfemelles

pondeusesetdenouvellesinfections

JuvénilesenfindestadeIIsenourrissantsurdescellules

géantes.Unegallecommenceàseformersurlaracine

JuvénilesenfindestadeIII

JuvéniledestadeI

JuvéniledestadeII

JuvéniledestadeIIlibérédanslesol

JuvénilesdestadeIV

Sacovigère

Œuf

Nématodesadultes.Lemâlequittelaracine.

LesjuvénilesendébutdestadeIIinfectentdenouvellesracines

Gallesàdifférentsstadesdedéveloppementsurlesracinesduplantinfecté

Lafemelleponddanslesacovigère

2èmemue

3èmemue

4èmemue

1èremue

(Adaptationduschémad’Agrios,2005)

P37

2.Principalesméthodesdelutte

P37

Positionnement des méthodes de lutte par rapport au cycle du nématode Pratylenchus coffeae

Facteursnaturelsfavorablesaunématode:

•Unefaiblequantitédematièreorganiqueetdesniveauxbasenmicro-organismesantagonistescontribuentàfavorisercenématode.•UnpHbas.

Pourmaîtrisertouslesstades:

•améliorerlafertilitédusol;•assurerunbondéveloppementdesracinespouraccroîtrelatoléranceauxnématodes;•utiliserdesplantulesexemptesdenématodeoudesplantsissusd’uneculturedetissus;•faireunejachère(d’aumoins6mois)etunerotationdescultures;•appliquerdesnématicideschaqueannéeaudébutdelasaisondespluies.

Systèmeracinaired’unplantsain

Lenématodepénètredirectementdansla

racine

Nématodeenvahissant

lecortexracinaire

Lestissusenvahis

deviennentmarron

Certainsnématodesquittentlalésionetattaquentd’autres

racines

Systèmeracinaireréduitetlésionssurlesracinesduplant

infecté

Lesnématodessere-produisentetmigrent

danslaracine

Lestissuscorticauxenvahiss’effondrentet

sebrisent

Lesnématodesquittentlesracinesendécompositionet

attaquentdenouvellesracines

Lesjeunesracinespeuventêtreceintu-réesetleursportions

distalestuées

Lesœufssontpondusoulibérésdanslesol

JuvéniledestadeI

JuvéniledestadeII

JuvéniledestadeII

JuvéniledestadeIII

JuvéniledestadeIV

Lesjuvénilesetlesadultesattaquentles

racines

1èremue

2èmemue

3èmemue

4èmemue

♂ Adultes

P38

2.Principalesméthodesdelutte

Positionnement des méthodes de lutte contre les nématodes par rapport au cycle de développement de la plante

Dans laproductionbiologique, l’objectifestd’empêcher la venuedesnématodesdans lesplantationsets’ilssontprésents,d’empêcherqu’ils formentdespopulations.Iln’existepasdesolutionbiologiquepourtraiterunplantinfecté;c’estpourquoiilestimportantdeminimiserleseffetsd’uneattaque.

Plantation en champ :

-Ilestpossibledefairepousserdeslégumes-feuillesdugenreBrassicaavantlaplantationetdelesenfouirsurplace.Enfermentant,cettematièrevégétaledégagedesglucosinolatesetdesisothiocyanatesfumigantainsilesol.

-Une rotation d’un an au moins avec une plante non hôte appartenant à la famille des Asteraceae (par exemple, Chromolaena odorata) aidera àsupprimerdusollapopulationjuvénilemobiledenématodesRadopholus similis.AuCameroun,ananasetpatatedoucesontutilisésenrotation.

-Lasuppressiondestissusdécolorésdesbananiersparparagepuistrempagedansdel’eauchaude(55°Cpendant10minutes)aideraàréduirelenombredenématodes.

-Appliqueruneboue(«pralinage»)àbasedeterreargileuseetd’unnématicideoud’unbiopesticidetelquePaecilomyces.

Champ :

Pendantlecycledeproduction:

-Lepaillagedesplantationsavecdesrésidusdeculturesains(ouunautrematérielvégétal)amélioreledéveloppementdesracinesetlavigueurduplant,cequiluipermetderésisterauxdégâtscausésparlesnématodes.L’augmentationdelamatièreorganiquepeutégalementaideràfavoriserlesantagonistesnaturelsdesnématodes,telsquelesmycorhizes,lesPaecilomyces lilacinusetlesrhizobactéries.

-Unsolricheenplantesnématicides(parexemple:tithonia,neemetChromolaena odorata)peutaideràcontrôlerlesnématodesRadopholus similis.-Uneanalysed’échantillonspeutconfirmerlanécessitéd’appliquerdesnématicides.

2 .4 . variétés résistantes et tolérantes

VariétésRésistantes ou tolérantes

Sigatoka Bunchy topMaladie de Panama

ou fusariose Bactériose à Xanthomonas

NeyPoovan(ABgroup) X

Pachanadan(AABgroup) X XMonthan(ABBgroup) XKarpuravalli(ABBgroup) XCavendish(exceptTR4) X X

2 .5 . Importance et utilisation des ennemis naturels

Les ennemis naturels tels que certains scarabées, les chrysopes et les larves de syrphes, peuvent jouer le rôle d’auxiliaires, en empêchant et enlimitantl’explosiondespopulationsdecertainsorganismesnuisibles.Danslamesuredupossible,ilconvientdoncd’éviterd’utiliserdesinsecticidesàlargespectre.L’utilisationdesubstancesactivessélectives,lorsquecelles-cisontdisponibles,doitêtrepréféréeafindeprotégerlesennemisnaturels.

Desexplicationssur l’importancedesennemisnaturelset lesfaçonsdefavoriser leurprésencepeuventêtretrouvéesdansdiversdocumentsspé-cialementconsacrésàcesujet.

Lepucerondubananiern’apasd’enneminaturel indigèneenAfriquecar iln’estpasoriginairedecette région.Une luttebiologiqueclassiqueestencoursd’étude,incluantdestestsavecdesennemisnaturelsconnusetl’explorationd’autresespècesquipourraientêtreintroduitesenAfrique.

Diversantagonistespeuventcontrôlerledéveloppementdelapourrituredescouronnes.

P39

3.Surveillancedel’étatphytosanitairedelacultureetseuilsd’intervention

3 . Surveillance de l’état phytosanitaire de la culture et seuils d’intervention

Lescultivateursdoiventidentifierlesinsectesnuisiblesetlesmaladies,etinspecterrégulièrementleursculturespourtouteslesespècesmentionnéesdansceguide. Ilestplusfacilede luttercontre les infectionssiellessontrepéréestôt. Ilestdoncrecommandéauxcultivateursd’inspecter leurschampsetdesurveillerlesniveauxd’infestationaumoinsdeuxfoisparsemaine.

Certaines informationssontdonnéesci-aprèssur lesseuilsd’intervention, toutefois leurvaliditéetefficacitédoiventêtrevérifiéespar rapportauxconditionslocales.

Pucerons du bananierLaprésencedecoloniesdoitêtrerecherchéesurlesplantsaumoinsdeuxfoisparmois,notammentsurlesjeunesrejets.Dèslespremierssignesdenouvellescolonies,ilfauttraiterpourréduirelamenacemortellequereprésentelevirusditBunchyTop.

Charançons du bananierSidespiègesdepseudo-troncsontutilisésàdesfinsd’inspection,uneluttes’avéreranécessairedèsquedeuxàcinqcharançonsserontdécouvertsparpiège.

MaladiesUndiagnosticcorrectdesmaladiesdoitêtrefaitaubonmomentpourqu’uneinterventionefficacesoitpossible.Uneinspectiondoitêtrerégulièrementmenéeetlessignesdespremierssymptômesdesmaladiesdoiventêtrerecherchésdanslescultures.

Virus du bunchy topLessymptômesen«codemorse»doiventêtrerecherchéssurlespétiolesdesplantsenenlevantlasubstancecireuseblanchequilesrecouvre.Lesplantsquimontrentdessignesd’infectiondoiventêtremarquésettraitésaussitôt.

nématodesDeséchantillonsdesolpeuventêtreprélevésrégulièrementavantlaplantationetpendantlacroissancedesculturespoursurveillerledéveloppementdespopulationsdenématodes.

P40

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

4 . Produits de Protection des Plantes et recommandations de traitements

Introduction

Pourchaqueravageuroumaladiesontdonnéesdespropositionssurlastratégied’utilisationdesProduitsdeProtectiondesPlantes(PPP).EnsuiteunelistedematièresactivesestsuggéréeetsidisponibleestindiquéelaBPA(bonnepratiqueagricole)recommandée.

Lesdélaisavantrécolte(DAR)sontdonnéspoursemettreenconformitéavec:-laLMReuropéennepourlesproduitsexportésversl’Europe-laLMRduCodexpourlesproduitsconsommésdanslespaysréférencésdansleCodex-lesstandardsprivésexigeants“0”résiduspourchaqueproduitdontleniveauderésiduestnonquantifiable

Toutemodificationd’unoudeplusieursélémentsdecesBPA(parexemple :augmentationde ladose,de la fréquenced’applicationetdunombred’application,et/oudernièreapplicationavantrécoltenerespectantpasledélaiavantrécolte(DAR))peutentrainerdesrésidussupérieursàlaLMRrecommandée.CesBPAnesontpasdestraitementscalendairesàappliquertelsquels.Enpratique lafréquencedestraitementsdoit tenircomptelocalementdel’importancedesattaquesetduréelrisquededommages.PourlemomentlePIPn’apastestédesBPAenpaysACP.

Quandunesubstanceactiveouunagentbiologiqueneposeintrinsèquementpasdeproblèmederésidus(misenévidencedanslestableauxparunfondbleu)leDARestfixéepardéfautà2jours.

LalistedessubstancesactivesproposéesaétéélaboréeentenantcomptedesproduitsutilisésparlesproducteursACPetdesproduitshomologuésenpaysACPetenEurope.Ilfautcependantnoterquelesproducteurscontactésn’ontpastousdonnédesinformationssurlesPPPqu’ilsutilisent.Lessubstancesactivessontclasséespargroupesderisquesderésistance(FRAC-FungicideResistanceActionCommittee-http://www.frac.info/frac/index.htm;et IRAC-InsecticideResistanceActionCommittee-http://eclassification.irac-online.org/).Enpratiqueilest importantd’alternerlessubstancesactivesappartenantàdesgroupesdifférents.

Lesstadesdedéveloppementdelaculturelesplusappropriés(casescoloréesenvert)pourl’applicationdechaquesubstanceactivesontégalementproposés,entenantcomptedesintervallesdepré-récolteafindeseconformerauxLMRs.

Desproduitsnaturels comme l’ail, lepimentet leneempeuvent êtreutiliséspourcontrôlerdes ravageurspotentiels. L’ail a également l’avantaged’avoirquelquespropriétésfongicidesetleneemd’avoiruneffetsurlesnématodes.

P41

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Puceron du bananier - Pentalonia nigronervosa

Stratégie : Ilestvitaldecontrôlerceravageurcariltransmetlevirusdit«BrunchyTopVirus».

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/ha

Nombre maximum

d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **

Préparation du sol

Pépinière Plantation

De la plantation

à la floraison

De la floraison

à la récolte

LMR

UE

LMR

Code

x

LOQ

Groupe 4 – Activité agonistique sur le récepteur nicotinique

imidaclopride 80 2 / 7 7 7

thiamethoxam 100 2 7 3 / /

Non classéeextraitd’ail+pyréthrine+huiledecolza

/ 3 5 2 2 2

solutionsavonneuse / / / 2 2 2

Agent biologique

Metarhizium / / / 2 2 2

*:BPAconseilléepourcetteespèce

**:voirl’introductiondanslapartie4deceguide

n.a.:pasapplicable

/:élémentsdelaBPAnondisponible

P42

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Thrips

Stratégie :Réaliseruntraitementtoutesles2à4semainespendantlapériodeoptimalededéveloppementdesthrips.Dirigerlestraitementsdirectementsurlesjeunesrégimesendéveloppement.Sidessachetssontutilisés,ilfautlestraiteravantleurmiseenplaceouutiliserdessachetsimprégnésd’insecticidespeuaprèsl’émergencedesrégimes,quandlevestigedelafleuradurci.Sinécessairetraiterautourdelabaseduplantafindecontrôlerl’émergencedesadultesàpartirdusol.

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/ha

Nombre maximum

d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **Préparation

du solPépinière Plantation

De la plantation

à la floraison

De la floraison

à la récolte

LMR

UE

LMR

Code

x

LOQ

Groupe 1 – Organophosphorés et carbamates

chlorpyrifos-éthyl / / 14 28 / /

diazinon / / / 28 28 28

Groupe 5 – Spynosines

spinosad

0,1ld’uneformulationà480g/ldans

100litresd’eauetappliquer60mldesolution

parrégime

/ / / / /

Non classéeextraitd’ail+pyrèthre+huiledecolza

/ 3 5 2 2 2

Agent biologique

Metarhizium / / / 2 2 2

Groupe 3 – Pyréthrinoïdes (perturbateurs du canal sodium)

bifenthrine 33 2 / 1 / /

*:BPAconseilléepourcetteespèce**:voirl’introductiondanslapartie4deceguiden.a.:pasapplicable/:élémentsdelaBPAnondisponible

P43

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Charançons du bananier - Cosmopolites sordidus

Stratégie :Lemomentoptimaldetraitementsesitueimmédiatementaprèsunepluiecarc’estlameilleureopportunitépourquelesadultessoientencontactavecl’insecticide.

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/haNombre

maximum d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **Préparation

du solPépinière Plantation

De la plantation

à la floraison

De la floraison à la récolte

LMR

UE

LMR

Code

x

LOQ

Groupe 1 – Organophosphorés et carbamates

cadusafos 3g/plant 3foisparan / / / /

carbofuran / / / / / /

ethoprophos 4,5g/plant 3foisparan 90 / / /

fosthiazate 2g/plant / / / / /

terbufos 3g/plant 3foisparan / / / /

Groupe 18 – Ecdysone (compétiteurs/perturbateurs de mue)

azadirachtine / 1 / / / /

Agents biologiquesBeauveria bassiana

/ / / 2 2 2

Metarhizium / / / 2 2 2

Groupe 3 – Pyréthrinoïdes (perturbateurs du canal sodium)

zeta-cyperméthrine

0,1gparpseudo

tronc***1 n.a. / / /

Groupe 2 – Organochlorés et fiproles

fipronil0,15g/

plant2foisparan 90 3 / /

Groupe 4 – Activité agonistique sur le récepteur nicotinique

imidaclopride0,25g/

plant500g/ha

1 / / / /

*:BPAconseilléepourcetteespèce**:voirl’introductiondanslapartie4deceguide***:appliqueruneformulationsousformedepoudredanslesolautouretàlabasedupseudotroncn.a.:pasapplicable/:élémentsdeslaBPAnondisponibles

P44

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Sigatoka – Mycosphaerella spp.

Stratégie :Appliquerlesfongicidesquandlatempératureavoisineles18°Cetutiliserdel’huilepouraugmenterl’adhésion.Démarrerlestraitementsendébutdesaisondespluiesetpoursuivreduranttoutecettepériode.

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/ha

Nombre maximum

d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **Préparation

du solPépinière Plantation

De la plantation

à la floraison

De la floraison à la récolte

LMR

UE

LMR

Code

x

LOQ

Groupe M – Activités multisites

chlorothalonil 1440 / / / / /oxychloruredecuivre 340 / 21 14 / /

mancozèbe+huile 1600+5litresd’huile / 14 / / /

Groupe 3 – Fongicides DMI

bitertanol 150 3 15 0 0 /

difenoconazole 100 2 14 1 / /

propiconazole 100 3 42 1 / /

tébuconazole 100 3 21 0 0 /

triadiménol

Pépinière:0,05g/plant

Plantation:0,5g/plant

Infection:0,75g/plant

1 / 14 14 /

epoxiconazole 75 3 28 1 / /

triadimefon+huile 100+12litresd’huile / / / / /

Groupe 1 – Fongicides MBC

bénomyl 125 / 14 14 / /

thiophanate-méthyl 300 / / / / /

Groupe 5 – Amines “Morpholines”

fenpropidine 375 2 30 3 / /

fenpropimorphe 440 6 28 1 / /

tridémorphe 430 6 28 1 / /

Groupe 11 – Fongicides QoI

azoxystrobine 100 / / / / /

pyraclostrobine 75-100 2 28 1 / /

trifloxystrobine 75*** 4 12 0 0 /

Groupe 7 – Carboxamides

boscalid 150 2 28 1 / /

Agents biologiquesTrichoderma + Bacillus subtilis / / / 2 2 2

*:BPAconseilléepourcetteespèce**:voirl’introductiondanslapartie4deceguide***:maximum27%d’huiledanslasolution,appliquersurlessachetsdesrégimesn.a.:pasapplicable/:élémentsdelaBPAnondisponibles

P45

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Anthracnose et pourriture des couronnes

Stratégie :Lefongicidepeutêtreappliquésurlesfruitsaprèslafloraisondesdoigtsetavantlamiseensachet.Trempageoupulvérisationd’unfongicideaprèsrécolte.

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/ha

Nombre maximum

d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **Préparation

du solPépinière Plantation

De la plantation

à la floraison

De la floraison

à la récolte

Après récolte

LMR

UE

LMR

Code

x

LOQ

Groupe M – Activités multisitesoxychloruredecuivre 340 / 21 14 / /

Groupe 3 – Fongicides DMI

bitertanol

21g/100litresd’eau***

1 n.a. p.r. / /

imazalil

37,5g/100litresd’eau***

1 n.a. p.r. / /

Groupe 1 – Fongicides MBC

thiabendazole

44g/100litresd’eau***

1 n.a. p.r. / /

Agent biologiqueTrichoderma asperellum / / / / / /

Autres traitements

Latempératureetletempsd’expositiondestraitementspostrécolteàl’eauchaudesontde50°Cetde3min.Unetempératuresupérieurede50°Cdiminuelacouleurdufruitetdonneuneapparencepâleaprèsmaturation.Uneexpositiondeplusde5minréduitsignificativementlavaleurBrix.UnesoucheducomplexedeBurkholderia cepacia isoléeàpartirdufructosedelabananeamontréunpotentielantagonisteauxpathogènespostrécolteetceciaprèsunstockagede5ansdansdel’eaustérileetconservéeàtempératureambiante.

L’efficacitémaximaleestobtenuepartrempagesrépétésdesbananesdanslasolutionbactéricideouparadditiond’unmouillant(Tween20)danscettesolution.

Lacombinaisondestraitementsàl’eauchaudeetdelasolutionbactéricideaugmentel’efficacitéducontrôledel’anthracnoseetdelapourrituredelacouronneparrapportauxdeuxtraitementsréalisésindividuellement.

Destrempagesavecdel’acideacétique,citriqueetascorbiqueauraientmontréuneactivitédecontrôledesmaladiespostrécoltedelabanane.

*:BPAconseilléepourcetteespèce**:voirl’introductiondanslapartie4deceguide***:trempagen.a.:pasapplicablep.r.:après/postrécolte/:élémentsdelaBPAnondisponible

P46

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Nématodes

Stratégie :Traitementdusol,particulièrementautourdelabasedesrejets,audébutdelasaisondespluieslorsqueleniveaud’humiditédusolremonte.

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/ha

Nombre maximum

d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **Préparation

du solPépinière Plantation

De la plan-tation à la floraison

De la floraison à la

récolte

LMR

UE

LMR

Code

x

LOQ

Groupe 1 – Organophosphorés et carbamates

cadusafos20g/plant

2à3foisparan

/ / / /

carbofuran 3g/plant2à3fois

paran/ / / /

carbosulfan / / / / / /

ethoprophos4,5g/plant

3foisparan 90 / / /

fenamifos 3g/plant 3foisparan 90 90 90 /

fosthiazate 2g/plant 1 / / / /

oxamyl3600g/

ha1 / / / /

terbufos 3g/plant 3foisparan / / / /

Groupe 18 – Ecdysone (compétiteurs/perturbateurs de mues)

azadirachtine / / / 2 2 2

Agents biologiquesPaecilomyces lilacinus

/ / / 2 2 2

Trichoderma asperellum

/ / / 2 2 2

Aldéhydes

furfural 45 / 28 14 / /

*:BPAconseilléepourcetteespèce**:voirl’introductiondanslapartie4deceguiden.a.:pasapplicable/:élémentsdelaBPAnondisponibles

P47

4.ProduitsdeProtectiondesPlantesetrecommandationsdetraitements

Banana Bunchy Top Virus – Virus “code morse”

Stratégie :Unherbicideestutilisépourtuertoutplantatteintetceciparuneinjectiondanslepseudotroncàaumoins30cmdusol(exceptépourlespetitsplantsoùl’injectionsefaitverticalementausommet).

Substance active

BPA recommandées* Période d’application proposée

Dose g/ha

Nombre maximum

d’applications

Intervalle minimum

entre applications

en jour

Délai avant récolte DAR

(jour) **

Préparation du sol

Pépinière Plantation

De la plantation

à la floraison

De la premire à la dernière

récolte

2,4-D

1mld’uneformulationà720g/ldans20mld’eauparplante

1 n.a.

Enlevertouslesfruits

dèsplantestraitées

glyphosate

1mld’uneformulationà360g/ldans20mld’eau

parplant

1 n.a.

*:BPAconseilléepourcetteespèce**:pasdeDARpuisquetouslesfruitsduplanttraitésontenlevésn.a.:pasapplicable/:élémentsdeslaBPAnondisponibles

P48

5.HomologationsexistantesenpaysACP

5 . homologations existantes en pays ACPHomologations en Côte d’Ivoire (source:http://www.isysphyt.ci/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=29&Itemid=60)Maladiesdepostrécolte:acideascorbique(vitamineC),thiabendazole.Cercosporiose : azoxystrobine, bitertanol, chlorothalonil, difenoconazole, fenpropimorphe, mancozèbe, propiconazole, pyraclostrobine, thiophanate-méthyl,tridimefon,boscalid,tridémorphe,epoxiconazole.Nématodes:cadusafos,carbofuran,carbosulfan,ethoprophos,fenamifos,fosthiazate,terbufos.Charançons:carbofuran,sordidine(attractif),terbufos,zeta-cyperméthrine.

Homologation au Cameroun Cercosporiose:tridémorphe,fenpropimorphe,epoxiconazoleCharançons:fipronil

Homologation en République DominicainePasd’informationdisponible

PourlaZambieleshomologationssontcellesd’autrespaysréférents.

Homologations des insecticides/nématicides en Ouganda

Matières actives Cultures concernées Pucerons Thrips Charançons Nématodes

Bifenthrine Touteculture X X

Chlorpyrifos Touteculture X X

Imidaclopride Touteculture X X

Solutionsavonneuse Touteculture X X

Oxamyl Touteculture X X

Homologation des fongicide en Ouganda

Matières actives Cultures concernéesSigatoka

Cercosporiose

Mancozèbe Touteculture X

P49P49

6.Réglementationeuropéenneetrésidusdespesticides

6 . réglementation européenne et résidus des pesticidesStatuts des subsances actives au niveau du Règlement 1107/2009, LMRs Européennes et du Codex - Miseàjour:septembre2011

Avertissement : Les informationsdonnéesdansce tableausont susceptiblesdemodificationssuiteauxdécisionsà venirde laCommissioneuro-péenneetduCodex.

Substance active

Réglementation européenneLMR Codex

Statut REG 1107/2009 LMR UEAcideascorbique Approuvée / /Azadirachtine Approuvée 0,01* /Azoxystrobine Al’étude 2 /Bacillussubtilis Approuvée n.a. /Beauveriabassania Approuvée / /Bénomyl Nonapprouvée 0,1* 0,2Bifenthrine Nonapprouvée 0,1 /Bitertanol Nonapprouvée 3 0,5Boscalid Approuvée 0,3 0,2Cadusafos Nonapprouvée 0,01* 0,01*Carbofuran Nonapprouvée 0,02* 0,1Carbosulfan Nonapprouvée 0,05* /Chlorothalonil Approuvée 0,2 0,01*Chlorpyrifos-éthyl Approuvée 3 2Cuivre Approuvée 20 /Diazinon Nonapprouvée 0,01* /Difenoconazole Approuvée 0,1 /Epoxiconazole Approuvée 0,5 /Ethoprophos Approuvée 0,02* 0,02*Fenamifos Approuvée 0,05* 0,05*Fenpropidine Approuvée 0,5 /Fenpropimorphe Approuvée 2 2Fipronil Approuvée 0,005* 0,005*Fosthiazate Approuvée 0,05* /Furfural Nonapprouvée 1 /Extraitd’ail Approuvée n.a. /Glyphosate Approuvée 0,1 0,05*Huiledecolza Approuvée n.a. /Imazalil Approuvée 2 2Imidaclopride Approuvée 0,05* 0,05*Mancozèbe Approuvée 2 2Metarhizium Approuvée n.a. /Oxamyl Approuvée 0,01* /Paecilomyceslilacinus Approuvée n.a. /Propiconazole Approuvée 0,1 0,1Pyraclostrobine Approuvée 0,02* 0,02*Pyréthrine Approuvée 1 /Sordidine / / /Spinosad Approuvée 0,02* /Tébuconazole Approuvée 0,05* 0,05*Terbufos Nonapprouvée 0,05* 0,05*Thiabendazole Approuvée 5 5Thiametoxam Approuvée 0,05* /Thiophanate-méthyl Approuvée 0,1* /Triadimefon Nonapprouvée 1 /Triadiménol Approuvée 1 0,2Trichodermaasperellum Approuvée n.a. /Tridémorphe Nonapprouvée 0,05* /Trifloxystrobine Approuvée 0,05* 0,05*Zeta-cyperméthrine Approuvée 0,05* /2,4-D Approuvée 0,05* /

Approuvée : substanceactivedontlaventeestautoriséedanslespaysdel’UE

Non approuvée : substanceactivedont lavente est non autorisée dans les pays del’UE mais qui peut être utilisée dans despays hors UE pour autant que les LMR im-posées par l’UE soient respectées pour lesproductionsimportéesparl’UE

*=LOQn.a.=nonapplicable/=n’existepasounondisponible

P50P50

6.Réglementationeuropéenneetrésidusdespesticides

note sur le statut des substances actives en uE

Pourqu’unProduitdeProtectiondesPlantespuisseêtrecommercialiséenUEsasubstanceactivedoitêtreautoriséeparlaCommissioneuropéenne.

Lerèglement(CE)1107/2009(remplaçantlaprécédente“Directive91/414/CEE”)aitrentréeenvigueurle14juin2011.Le25mai2011laCommis-sionaadoptéleRèglementd’Exécution(UE)N°540/2011quidonnedanssonannexelessubstancesactivesréputéesapprouvées.SesRèglementset tous lesautresRèglements liéssontaccessiblespar l’outilderecherchésetrouvantsur:http://ec.europa.eu/food/plant/protection/evaluation/index_en.htmIl est à noter que la non autorisation d’une substance active enUE ne constitue pas une interdiction d’utilisation en paysACP pour des denréesalimentairesdestinéesàl’Europe,pourvuquelerésidusoitconformeàlaLMRUE.

note sur les lMr

Lesquantitésderésidusdepesticidesetrouvantdanslesalimentsdoiventêtresansdangerpourlesconsommateursetresterlesplusfaiblespossible.Lalimitemaximalederésidus(LMR)estlaconcentrationmaximalederésidusdepesticidelégalementtoléréedansousurdesdenréesalimentairesoudesalimentspouranimaux.

LesLMRenUnioneuropéenne(UE)

SuiteauRèglement(CE)n°396/2005desLMRsCommunautairesharmoniséesontétéétablies.

LaCommissioneuropéenne(CE)fixedesLMRd’applicationpourlesdenréesalimentairescommercialiséessurlesterritoiresdespaysdel’UEqu’ellessoientproduitesenUEoupardespaystiers.

L’annexe I du Règlement contient la liste de cultures (Règlement (CE) 178/2006) sur lesquelles des LMRs sont attribuées, les annexes II et IIIcontiennentlesLMR:LesLMRtemporairessetrouventdansl’annexeIII,lesLMRdéfinitivesdansl’annexeII.LalistedessubstancespourlesquellesuneLMRn’estpasnécessaireestenannexeIV(Règlements(CE)149/2008.Lorsqu’iln’existepasdeLMRspécifiquepourunesubstance/culture,uneLMRpardéfautfixéeà0,01mg/kgestd’application.

EnétablissantuneLMRl’UnionEuropéenneprendenconsidération laLMRCodexpourautantquecelle-cisoitattribuéepour lesmêmespratiquesagricolesetpasselecalculdurisquealimentaire.Lorsqu’uneLMRduCodexappropriéeexiste,latoléranceàl’importationserafixéeàceniveau.

LesLMRUEharmoniséessontentréesenvigueur le1erseptembre2008etsontpubliéesdans labasededonnéesdesLMRsur lesitewebde laCommissionhttp://ec.europa.eu/sanco_pesticides/public/index.cfm

Consulter également la fiched’information«Nouvelles les résidusdepesticidesdans lesdenréesalimentaires»http://ec.europa.eu/food/plant/protection/pesticides/explanation_pesticide_residues_fr.pdf

P51P51

6.Réglementationeuropéenneetrésidusdespesticides

Comment les lMr sont-elles appliquées et contrôlées en uE ?

-�Lesexploitants,négociantsetimportateurssontresponsablesdelasécuritédesaliments,etdoncdurespectdesLMR.-LesautoritésdesÉtatsmembressontresponsablesducontrôleetdel’applicationdesLMR.-Pours’assurerde l’applicationeffectiveetuniformedesces limites laCommissiondisposed’unprogrammecommunautairepluriannueldesuivi

coordonnéquiétablit,pourchaqueÉtatmembre,lesprincipalescombinaisonsdeculturesetdepesticidesàsurveilleretlenombreminimald’échan-tillonsàprélever.LesÉtatsmembresdoiventrendrecomptedesrésultatsàlaCommission,quilespubliedansunrapportannuel.Lesrapportssontmaintenantpubliésparl’Autoritéeuropéennedesécuritédesaliments(EFSA)http://www.efsa.europa.eu/en/scdocs.htm

-Encasdedétectiondeteneursderésidusdepesticidesprésentantunrisquepourlesconsommateurs,l’informationesttransmiseparl’intermédiairedusystèmed’alerterapidepourlesdenréesalimentairesetlesalimentspouranimaux(RASFF)etlesmesuresnécessairessontprisespourprotégerle consommateur. La base de données est accessible sur http://ec.europa.eu/food/food/rapidalert/rasff_portal_database_en.htm et le RASFFpublieunrapportannuelhttp://ec.europa.eu/food/food/rapidalert/index_en.htm.

-LePIPmetàjourmensuellementsursonsiteInternetunrésumédesnotificationsRASFFpourlesfruitsetlégumesprovenantdespaysACP.

LesLMRenpaysACP

LespaysACPn’ayantpasdepropresLMRfixéesreconnaissentgénéralementlesLMRsCodexpourlesdenréesalimentairescommercialiséesdansleurpays.

LaCommissionduCodexAlimentariusaétécrééeen1961parl’OrganisationdesNationsUniespourl’alimentationetl’agriculture(FAO)etl’Organisa-tionMondialedelaSanté(OMS),avecl’objectifd’élaboreruncodeinternationalalimentaireetdesnormesalimentaires.L’admissionàlaCommissionduCodexAlimentariusestouverteàtouslesEtatsmembresetMembresassociésdelaFAOetl’OMS.Plusde180paysetlaCommunautéeuropéennesontmembresdelaCommissionduCodexAlimentarius.LeComitémixteFAO/OMSsurlesrésidusdepesticides(JMPR)nefaitpasofficiellementpartiedelastructureduCodexAlimentariusCommission,mais cesexperts fournissentdesconseils scientifiques indépendantsà laCommissionduCodexet sonComitéde spécialistes sur les résidusdepesticidespourl’établissementdelimitesmaximalesderésidusCodex(LMRCodex)pourlespesticides.CesLMRsontreconnuesparlaplupartdespaysmembresetlargementutilisées,surtoutparlespaysquin’ontpasdepropresystèmed’évaluationetdefixationdesLMR.

LabasededonnéesdesLMRCodexsetrouvesurhttp://www.codexalimentarius.net/pestres/data/index.html?lang=fr.

P52

Annexes

Annexes références et documents utiles

Généralhttp://www.aaas.org/international/africa/enset/enset.pdfAgrois,G.N(2005) Plant Pathology. Fifth ed.PubElsevierAc.Press.Berg,M.Aet.al.Ed.(2001)PestsandBeneficialArthropodsofTropicalandNon-citrusSubtropicalCropsinSouthAfrica.Pub.ARC.LNR.Frison,E.Aet.al. (Ed)(1998)RenforcementdestechniquesIPMpoursoutenirlaproductiondelabananaenAfrique.INIBAP.MusAfrica(2005)Revuerégionalsurlabananaetleplantain.Number16.Robinson,J.C&deVillierE.A(2007)La culture de la banane.PubARC.Youdeowei,A(2002)Integrated Pest Managment Practices fro the Production of Roots and Tubers and Plantains.IPMExtensionGuide3.MOFA/PPRSD/GTZ.PubEbenezerBaylis.ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/meeting/018/k6106f.pdf

ThripsHara,A.Het.al. (2002)Banana Rust Thrips damage to banana and ornamentals in HawaiiInsectPestsIP-10.Pub.CTAHRPIO.Treverrow,N.L(1987)Banana Rust Thrips and Banana Silvering Thrips.AgfactH6.AE.2.

CercosposriosePeterson,R(2004)BananaLeafspotdiseases.DeptPrimaryIndustriesandFisheries.QueenslansGov(http://www2.dpi.qld.gov.au/horticulture/5247.html).

Fusariose, maladie de PanamaDaly,A(2006)Fusarium Wilt of Bananas (Panama Disease). Agnote.www.nt.gov.au/dpifm.

Maladie de MokoEyresNet.al. (2001)Moko disease Ralstonia solanacearun (Race 2, Biovar 1). FactsheetDepofAg.AndFood.

Bactériose à XanthomonasMoses,Bet.al. (2007)Banana Xanthomonas wilt : a review of the disease, managment strategies and future research directions.AfricanJournalofBiotechnologyVol.6(8),pp953-962.

BBTVhttp://r4dreview.org/2009/03/tackling-the-banana-menace/http://bananas.bioversityinternational.org/files/files/pdf/publications/disease8fr.pdf

Sites utiles sur internet

http://www.aaas.org/international/africa/enset/enset.pdf-The“TreeAgainstHunger”Enset-BasedAgriculturalSystemsinEthiopia.http://www.eppo.org-Informationconcernantlagestiondesravageursdequarantaineentrelespaysmembres.http://www.bioversityinternational.org/bioversity_international_homepage.htmlhttp://bananas.bioversityinternational.org/Publicationsandfactsheetsondifferentpestsanddiseasesofbanana.http://www.ctahr.hawaii.edu/banana/index.asp-UsefulinformationonBananaBunchyTopVirus.http://www.chemplastintl.com/biflex/-InformationaboutBiflextreebugstoprotectbananasfromarangeofpests.http://pdf.dec.org/pdf_docs/PNACY819.pdf-Informationonbunchcovers.http://platforms.inibap.org/xanthomonaswilt/index.php?option=com_content&view=article&id=76&Itemid=96&lang=frenchInformationonXanthomonas.http://www.cialca.org/files/files/extension_materials/bxw_french.pdf-InformationonXanthomonas.http://www.formagri.nc/users_private/olivierg/la%20culture%20du%20bananier%20en%20province%20Sud%20aout%202003.pdfonbananacrop.

Ail, oignons, échalotes (Allium sativum, Allium cepa, Allium ascalonicum)Amarante (Amaranthus spp.) Ananas bio (Ananas comosus) Aubergine (Solanum melongena, Solanum aethiopicum, Solanum macrocarpon) Avocat bio (Persea americana) Banane (Musa spp. – banane plantain (matoke), banane pomme, banane violette, mini banane et autres bananes dites ethniques) Citrus (Citrus sp.)Cocotier (Cocus nucifera) Concombre (Cucumis sativus), la courgette et le pâtisson (Cucurbita pepo) et les autres cucurbitacées à peau comestible des genres Momordica, Benincasa, Luffa, Lagenaria, Trichosanthes, Sechium et Coccinia Gingembre (Zingiber offi cinale) Goyave (Psidium catteyanum) Igname (Dioscorea spp.) Laitue (Lactuca sativa), épinard (Spinacia oleracea et Basella alba), brassicacées (Brassica spp.) Litchi (Litchi chinensis) Mangue bio (Mangifera indica) Manioc (Manihot esculenta) Melon (Cucumis melo) Mini pak choï (Brassica campestris var. chinensis), mini choux-fl eurs (Brassica oleracea var. botrytis), mini brocoli (Brassica oleracea var. italica), choux pommé (Brassica oleracea var. capitata et var. sabauda)Mini carotte (Daucus carota) Mini maïs et maïs doux (Zea mayis) Mini poireau (Allium porrum) Papaye bio (Carica papaya) Pastèque (Citrullus lanatus) et doubeurre (Cucurbita moschata) Patate douce (Ipomea batatas) Piments (Capsicum frutescens, Capsicum annuum, Capsicum chinense) et poivron (Capsicum annuum) Pomme de terre (Solanum tuberosum)Tamarillo (Solanum betaceum)Taro (Colocasia esculenta) et macabo (Xanthosoma sagittifolium)

Ananas Cayenne (Ananas comosus) Ananas MD2 (Ananas comosus)Avocat (Persea americana) Fruit de la passion (Passifl ora edulis) Gombo (Abelmoschus esculentus) Haricot vert (Phaseolus vulgaris) Mangue (Mangifera indica) Papaye (Carica papaya) Pois (Pisum sativum) Tomate cerise (Lycopersicon esculentum)

ITINÉRAIRES TECHNIQUES

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