Partages n°112 / Septembre 2011

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Partages n°112 / Septembre 2011. Bulletin trimestriel de l'Eglise Protestant Unie de France, paroisse Marseille-Provence.

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Bulletin trimestriel de l’Eglise réformée de Marseille Provence N° 112 - Novembre 2011

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L orsque nous évoquons Noël, nous pensons à ces rencontres en famille dans une maison aux senteurs d’antan, senteurs de tout temps qui rappellent à la mémoire des plus âgés des

souvenirs inoubliables, éveillent et émerveillent la mémoire des plus jeunes pour leurs années à venir… les gestes reviennent, les traditions propre à chaque famille se perpétuent et marquent la génération qui vient. Noël plus que toute autre fête est vraiment un temps mis à part, une interruption dans le quotidien de la vie, un moment de partage et de réjouissance, moment de joie et d’échange où les cadeaux ne sont jamais loin !

Pourtant Noël ce n’est pas seulement une fête qui vient réchauffer le cœur de l’hiver. Noël c’est avant tout une célébration unique : celle qui affirme à l’humanité tout entière que Dieu vient rencontrer l’être humain dans ce qu’il est, dans son humanité et que cette dernière est alors vraiment la valeur ultime de notre monde ! C’est là le mystère de l’incarnation : folie pour les hommes, sagesse de Dieu. En venant habiter notre terre, notre monde, notre humanité, Dieu nous affirme qu’il n’est plus à chercher dans un ciel ou un au-delà quelconque, mais dans l’humanité, dans la relation à l’autre, le regard que nous sommes capables de poser sur un semblable à l’image du regard qu’il a posé sur nous à travers son Fils.

En ce temps de Noël, en ce temps de douce réjouissance, je souhaite alors que ces deux images de Noël se retrouvent et permettent à tous de mesurer combien cette fête est importante, à la fois dans la rencontre entre les uns et les autres qu’elle offre et dans le message d’espérance et d’amour qu’elle proclame. Je souhaite que ces deux images se rencontrent pour que Noël soit vraiment ce déplacement de soi vers l’autre, pour que Noël soit l’élan nécessaire à chacun pour aller et aimer le monde comme Dieu à travers son Fils Jésus est venu et a aimé le monde.

Lilian Seitz

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ÉDITO

A l’exception de quelques informations, annonces ou nouvelles, ce numéro de Partages est, dans son ensemble, dédié à Noël.

Les enfants de l’école biblique nous content ce qu’est Noël pour eux. Mais qu’est-il pour nous ? Fête de la lumière, de la joie, de l’espérance est-il aussi jour de générosité et de pardon, de réjouissance et d’humilité, d’agapes et de partage avec les plus démunis, les isolés, les malades, les prisonniers ?

Toutes et tous avons des souvenirs prégnants de ce jour spécial. Dans mon enfance, nous accueillions en famille un orphelin et une ou deux personnes âgées isolées pour partager un repas de fête bien pauvre en ces périodes de guerre et d’après guerre –il serait aujourd’hui considéré comme spartiate. Les cadeaux offerts étaient créés avec les « moyens de bord ». Pas de sapin, peu de friandises, peu de lumière - couvre-feu de rigueur-. Mais nous avions la musique, le chant, la joie au cœur, l’amour et cette journée en devenait pure félicité.

Il est merveilleux que nos enfants et petits-enfants aient et puissent garder de Noël une toute autre image, eux qui vivent maintenant en paix dans un pays d’abondance mais en ressentent autant de joie. Pour eux, pour vous, pour tous, je m’en réjouis et souhaite que ce Noël qui vient, cette nouvelle année qui s’annonce soient pour eux, pour vous, pour tous, un nouveau pas vers une existence pleine et heureuse.�

JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE ! Mireille URBAIN

Le bon samaritain

Le culte de rentrée du 2 octobre, par l’animation de Marthe et la prédication du pasteur, nous a rappelé que nous devions être nous aussi de bons samaritains. A tout moment, si nous voulons et nous pouvons, les deux sont indispensables, il est possible d’aller ou de rester sur le chemin de Jésus. Ce bon samaritain que Dieu nous a donné par amour pour chacun de nous. Nous allons bientôt fêter sa naissance, à tous je souhaite un joyeux Noël.�

Magali Pésarési

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Echos du CP

Le conseil presbytéral se compose de Nathalie Beroud, Lorraine Brunel, Jean-Michel Deleuil, Lionel Kasparian, Michel Malfuson, Mireille N’Jee, Jeanne Robineau, Robert Schoepp, Lilian Seitz et Anne-Lise Thuret.

• En Janvier 2012, le groupe de Jeunes de Provence arrive ! Tous les jeunes « post- kts » ou non (à partir de 15 ans) sont invités à se joindre à ce projet, à leur projet. Leur projet car c’est eux qui le feront vivre et en dessineront les contours. Stéphanie, Jean-Michel Deleuil et le pasteur les accompagneront avec joie.

• Après « bilan », le conseil presbytéral fait un appel à volontaires pour accompagner les équipes de cuisine, pour soutenir les permanences au temple et aider les équipes s’occupant de l’installation des fêtes et repas. Vous pouvez vous rapprocher d’un membre du conseil presbytéral si vous êtes intéressés. Nous vous remercions pour votre participation et votre enthousiasme.

En vue du Synode

Cette année, le 42ème synode de l’Eglise Réformée de France en région Provence-Alpes-Corse-Côtes d’Azur est accueilli par l’église locale de Martigues. Cette paroisse est issue de celle de Salon de Provence officiellement créée en 1973. Le temple a été construit en 1963, en partenariat avec l’Eglise protestante allemande, par l’architecte marseillais Jean Monheim. La communauté compte environ 240 foyers connus. Les travaux de ce synode continuent à finaliser l’aventure de l’union de l’Église Réformée de France et l’Église Évangélique Luthérienne de France. Une page de notre histoire s’écrit…�

La météo du trésorier

Comme chaque année à la même période, des nuages obscurssissent le ciel de nos finances. Qu’en cette fin d’année vos dons éloignent ces nuages et fassent briller le soleil sur notre paroisse !

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Que représente Noël pour toi ? Témoignages d’enfants

Lucie (9 ans) "C'est la naissance de Jésus. Pendant le temps de l'Avent, on se prépare pour

fêter sa venue. C'est un temps de joie, de partage"

Héloïse (14 ans) "Noel représente pour moi: la naissance de Jésus, la joie, le partage, la bonne

humeur. C'est aussi le moment de retrouver sa famille mais aussi d'aider ceux qui sont seuls "

Hector (6 ans)

"Pour moi, Noël représente la saison où il fait le plus froid, où il y a un sapin dans la maison et où on a plus de cadeaux si on est sage"

Alban (8 ans)

" Noël c'est la naissance de Jésus, c'est aussi le moment de la légende du Père Noël, on reçoit des cadeaux donnés ce jour précis".

Julia (5 ans)

On fait la fête avec des cadeaux, on chante « Sautez de joie ». Je fais des décorations pour le sapin et la maison. Je dessine sur les vitres. Je prépare des

sablés avec maman. Il y a des bougies.

Romain (8 ans) C’est une fête où il y a beaucoup de gens joyeux, c’est la naissance de Jésus. Un moment joyeux et de partage avec notre famille autour d’un bon repas,

avec des chants, des retrouvailles, des cadeaux. Il fait froid dedans mais chaud dehors avec la bonne humeur. On fait aussi l’arbre de Noël, la crèche

et le calendrier de l’Avent.

VISITE DU PASTEUR

je reste à votre disposition si vous souhaitez une rencontre. N’hésitez pas à me joindre au 06.04.14.58.92.

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LE BLÉ EN HERBE LA TROUPE DE THÉÂTRE DU TEMPLE DE MARSEILLE PROVENCE

29, boulevard Françoise Duparc- 13004 Marseille Saison 2011 - 2012

Pour les jeunes : recrute. Les répétitions ont lieu au temple le mercredi de 17h30 à 19h30 Pour les adultes : ils sont bienvenus. Les répétitions ont lieu au temple le lundi de 20h à 22h

Responsable Michel MALFUSON 04 91 70 41 29 Animation Jean-Pierre FADOUL 06 85 48 12 06

Vous allez voir apparaitre pour la prochaine séance, un grand espace qui va se remplir au fil de l'eau des objets des grandes figures Bibliques qui seront étudiées cette année... Des personnages, hommes, femmes, de l'Ancien et du Nouveau Testament!

Vous verrez toujours les enfants à la fin de chaque culte vous expliquer ce qu'ils ont découvert, ce qu'ils ont chanté et fabriqué, avec leur enthousiasme habituel!

Que vont faire les enfants cette année ?

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Les causeries de Provence Compte rendu sur le DEFAP, Provence et le Togo.

Le 27 septembre dernier, Mireille LANZA, ancienne présidente du CP

et déléguée nationale du Département Evangélique Français d’Action Apostolique (DEFAP) présentait une causerie. La fonction qu’elle y occupe a amené Mireille à se déplacer largement sur le continent africain : en Algérie, au Sahara, au Mali, au Niger, au Togo (Lomé), au Cameroun (Douala), au Congo-Brazzaville –où dominait la mission suédoise-… Elle précisa qu’elle était partie de France grâce à l’impulsion de M. Gaston Defferre, ancien maire de Marseille, alors Secrétaire d’Etat à la Marine Marchande et aux Colonies et avait pris le relais au Conseil national du DEFAP de Françoise Grégoire et des équipes d’animation missionnaire, puis d’Anne-Marie Sigrist au Conseil Presbytéral.

Elle souligna que, pour la mission au Togo, elle a souvent été en relation avec Dominique de Pury à Aix-en-Provence -ce dernier est fils de feu le pasteur Roland de Pury, auteur des catéchismes protestants- et, aussi, avec la pasteure togolaise Christine Foly –grande prédicatrice devant le Seigneur s’il en est !- à Kpalimé, grande ville à l’ouest de Lomé. Il y a environ huit ans, Christine Foly était venue prêcher à Provence avec sa communauté, représentant aussi notre jumelage avec Dzogbegan que rappelle le drapeau posé sur l’un des murs du temple.

Les parrainages d’enfants en difficulté (parents séparés) sont

actuellement au nombre de huit. Une lettre de Provence est en cours sur ce sujet et sera envoyé à Dzogbegan. Sur le plan consistorial, Mireille nous informa que la paroisse de Terre Nouvelle s’occupe aussi des Missions.

Après une heure (temps restreint pour un sujet si vaste), nous remercions Mireille Lanza pour son action opiniâtre et courageuse, plus particulièrement pour son engagement missionnaire et ses voyages en Chine dont nous n’avons pas parlé, qu’elle accomplit depuis tant d’années et félicitons la petite équipe, notamment du CP, qui l’aide dans notre paroisse. Merci Mireille !�

Un participant : Michel SALOMON

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Le visiteur Conte cévenol, tiré de la mémoire collective protestante

Au soir du 24 décembre 1703, dans une auberge des Cévennes, quatre officiers, quatre « dragons », s’apprêtaient à quitter avec regret une salle confortable et la grande cheminée où rôtissaient des chapelets d’oies dodues. Par ordre du Roi Soleil, ils devaient réduire à merci les protestants de cette région qui n’avaient pas abjuré leur foi après la Révocation de l’Édit de Nantes et qui étaient donc des hors-la-loi.

Ce soir, le gouverneur du Languedoc les avait chargés de mettre la main sur un meneur : un certain Étienne Riboux, prédicant au Désert. Il leur fallait lui tomber dessus par surprise et, pour cela, partir à pied dans la montagne, déguisés en bergers. Luttant contre les tourbillons de neige, ils parvinrent péniblement à une bergerie à l’entrée du hameau où habitait Riboux.

Le capitaine Gabriel de Vignancourt de Petigny-Pervanchelles avait décidé de garder pour lui seul la « gloire » de ce fait d’arme ; il enjoignit à ses hommes de rester dans la bergerie, prêts à accourir au premier signal. Et le voilà partie vers la maison du rebelle ; il appuya sur loquet et la porte s’ouvrit.

La fille de Riboux était là, une enfant. Pâle et droite dans un grand châle noir, pétrifiée devant ce visiteur du soir. Elle était troublée, la fille du prédicant. Mais son doux visage s’éclaira d’un sourire… et, sans façons, elle se jeta à son cou ! Le dragon restait coi, ne sachant que dire, regardant autour de lui : un bouquet de houx jaillissait d’un pichet, un bougeoir d’étain, une chandelle allumée ; tout n’était que paix et silence.

« Entrez, je vous attendais » dit-elle. – « Où est ton père ? » - « Parti dans la montagne pour célébrer l’office de Noël ; mais vous prendrez bien de la soupe de castagnes toute chaude et de beignets de sarrasin au miel ? » - « Tu m’attendais, dis-tu ? » - « Bien sûr, vous êtes le visiteur de Noël que Mamée m’avait annoncé. Elle me disait souvent : « Si un visiteur frappe à ta porte un soir de 24 décembre, ouvre lui vite ; c’est peut-être un fugitif qui court dans la montagne pour échapper à ceux qui nous persécutent, mais

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C’est peut-être aussi un envoyé du Seigneur qui parcourt la terre

pendant la Saint Nuit. Il doit toujours y avoir pour lui une assiette à remplir de soupe chaude et un bon feu pour qu’il délasse ses pieds et il te bénira toi et les tiens. »

Un peu gêné, l’homme détourna la conversation : « Et comment

t’appelles-tu, petite ? » - « Droulette, pour vous servir. » - « Eh bien, Droulette, j’ai faim et froid. Sers-moi donc à dîner en attendant ton père. » - « Mon père aussi doit avoir faim et froid par une nuit pareille, mais il faut bien qu’il aille porter la Bonne Parole à tous ceux qui vivent dans les grottes, poursuivis, traqués. C’est terrible quand ils se font prendre, si vous saviez ! Ils sont massacrés ou envoyés aux galères ! Je tremble chaque fois que je vois partir mon père, mais je suis si heureuse que le Seigneur se serve de lui pour réconforter ces pauvres gens. »

Et voilà que Gabriel de Vignancourt soudain ne pouvait plus rien

avaler ! Il se souvenait d’une « assemblée » surprise en pleine nuit et transformée en carnage ; il entendait les cris de ceux qu’il avait séparés et les dernières paroles du prédicant : « Vignancourt, pourquoi nous persécutes-tu, toi qui te dis chrétien ? »

Il n’avait plus faim, il avait hâte de partir. Mais Droulette, déçue, disait :

« Mon père ne vous verra donc pas, mais… (elle hésitait, n’osait pas formuler sa requête… Enfin, elle se décida) Pourriez-vous, avant de partir, me lire la belle histoire de Noël ? »

Devant la mine ahurie de Gabriel, la petite fille ajouta ; « Je comprends

le français, mais je ne le lis pas encore très bien. Papa rentre tard, fatigué, alors si vous ne voulez pas me lire la Bible, je n’aurai pas de Noël. » Et elle plaça devant le brillant officier un pauvre bouquin relié de parchemin usé, mal imprimé, corné. C’était le livre excommunié, car écrit en français ! Gabriel osait à peine le feuilleter, saisi d’un respect étrange. Mais comment refuser à cette innocente ? Et comme malgré lui, il commença : « Il y avait dans cette contrée des bergers qui couchaient aux champs, la nuit, pour veiller sur les troupeaux !… »

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Lorsqu’il eut fini, il resta un long moment rêveur. Les paroles de Noël

chantaient dan son cœur, éveillant de lointaines et étranges résonnances. Il lui semblait qu’une enfance inconnue se glissait dans sa mémoire radieuse et pure. « Je crois que…je crois que je pourrais être des vôtres, petite, si tu voulais » entendit-il quelqu’un murmurer. Et ce quelqu’un n’était autre que lui-même !

Ne recevant pas de réponse, il leva les yeux. Droulette dormait, la joue

posée sur ses bras repliés, une joue rose comme un pétale de fleur. Les cheveux bouclés se répandaient sur la table, pareils à une toison d’agneau. « Dors, ma Droulette, dors. Aie confiance. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que ton père soit épargné ; je le jure sur cet Évangile qui nous est commun ». Il chercha et trouva une plume et de l’encre et écrivit sur la page de garde du livre saint : « Le visiteur de Noël priera pour toi et pour ton père. » Puis il ajouta un post-scriptum à son message : « Il faut vous cacher, d’autres visiteurs pourraient venir. »

S’inclinant alors devant la mignonne endormie, aussi profondément qu’il

l’eût fait à Versailles, il quitta celle qui serait désormais dans son cœur la petite sœur qu’il n’avait jamais eue. Il ouvrit la porte sur la tourmente et s’enfonça dans la nuit.

Dans la bergerie, ses camarades se tenaient recroquevillés sous leurs

manteaux. « Holà ! cria Gabriel dans les ténèbres, allons-nous en, je n’ai trouvé personne. Retournons en ville, nous trouverons peut-être quelques restes de ce réveillon qui nous passa sous le nez. » Il les entraîna sans peine !

Le chemin lui parut moins dur qu’à l’aller, car il portait en son cœur une force et une lumière nouvelles. Et à mesure que Gabriel avançait vers son destin…là-bas, de l’autre côté de la montagne, un homme descendait rapidement, un livre sous le bras, vers une pauvre maison où l’attendait une petite fille endormie et confiante. L’aube de Noël se lèverait bientôt. La mille sept cent troisième aube depuis la naissance d’un petit enfant pour qui les anges avaient proclamé : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ! �

S. GARY

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100e Anniversaire de l’Assemblée du Désert

Par milliers des protestants ont bravé la pluie pour commémorer leur rendez-vous avec l’Histoire et perpétuer ces Assemblées du Désert. Initiées 400 ans plus tôt, elles font maintenant partie de notre histoire protestante et sont bien ancrées dans notre mémoire. Un moment de recueillement intense, pour communier avec ferveur, à l’unisson avec nos ancêtres traqués par les dragons du roy. Un moment il est vrai d’une ferveur particulière, dans un havre de paix, de simplicité, avec des paroissiens de toutes les catégories sociales. Le culte a été célébré par le pasteur Laurent Schlumberger. Et, malgré la pluie « le soleil est dans nos cœurs » dira-t-il. Lors de cette célébration, le chant était présent sur toutes les lèvres, avec une chorale constituée de fidèles de tous les horizons. Beaucoup de paroisses ont envoyé des délégations : un chilien a ainsi traversé l’Atlantique pour commémorer ce rassemblement.

Le moment de partage qui a clôturé le culte dominical, la Cène offerte par une quinzaine de pasteurs présents, voilà un rassemblement bien réussi, bien organisé que je ne suis pas prêt d’oublier. �

Jacques-Clément MARTIN

R endez-vous des protestants

venus du monde entier sur les traces des Camisards la rituelle Assemblée du Désert, la 100e, s’est tenue le 5 septembre au mas Soubeyran.

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Noël ….. fête que chacun porte en lui depuis l’enfance !

N ovembre, on y pense, mais le travail quotidien nous envahit et « plombe » notre énergie pour envisager ces fêtes et leur cortège de traditions, parfois

bien encombrantes ! Décembre, on y est ! la ville, le soir, paraît être tout entière prise dans un flot de lumière et de scintillements aux couleurs violentes - Les magasins nous invitent à entrer dans ces temples de la sur consommation, où tout nous est proposé, pour tous les âges de 0 à 100 ans, avec des jouets par milliers, occupant un espace inversement proportionnel à leurs petits destinataires… Les gourmets ne sont pas oubliés dans ce festival de possibilités offertes à chacun, si l’on a, bien sûr, les ressources nécessaires pour satisfaire ces envies. Brusque changement de décors et d’ambiance : Marie Rouanet, dans un petit livre intitulé « Douze petits mois » (Ed. Desclée de Brower) évoque à la manière d’un poème les derniers et les premiers jours de l’année : du 26 décembre au 6 janvier- Elle scrute cette nature d’hiver dans cette campagne qu’elle aime, et se met à l’unisson de cette nudité et de ce silence : songer à sa vie, dans cette période très particulière de la fin d’une année, vers l’ouverture d’une autre, en quelque sorte, c’est comme un passage d’une fin vers un recommencement ; En ce temps où la lumière diurne a cessé de croître, elle est comme suspendue, et « cherche en vain le signe de remontée vers la clarté » précise l’auteur- c’est une nuit immobile, et cela peut permettre d’approcher au plus près de l’évidence des choses, de s’arrêter … Ce temps où la nature est dans une nudité apparente et nous invite à nous avancer vers le dépouillement, et le centre de soi, pour mieux aller vers l’autre. Au cours de ces 12 jours l’auteur a décidé de se débarrasser d’objets , de symboles la reliant à son passé, de se vider aussi un peu de ses souvenirs, quelquefois bien lourds à porter, renonçant ainsi à ce quotidien, afin de s’alléger du poids des choses, pour retrouver une sorte d’essentiel- Nous gravissons à sa suite les 12 échelons qui l’amènent peu à peu à se retrouver dans ce dépouillement. Le saut est grand entre le début de ce propos et les quelques impressions tirées de ce poème dans lequel la mise à distance des possessions entraîne une joie retrouvée de l’essentiel.

Ce petit livre, variation originale autour du thème du détachement, nous

invite aussi à réfléchir en cette période de Noël. � Jeanne Robineau

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Comptoir de librairie S’il en était besoin, je voudrais vous donner envie... de lire quelques livres, que vous pourrez trouver bientôt au Comptoir de Librairie de notre paroisse.

Deux ouvrages tout d’abord si vous voulez « bûcher » le Notre Père :

« Vous donc, priez ainsi » par le Groupe des Dombes

Le Groupe des Dombes, connu pour s'être confronté à des questions qui restent séparatrices entre chrétiens de différentes confessions, propose une méditation sur ce qui leur est commun, la prière du Notre Père. Dans une perspective œcuménique, le groupe de travail analyse les différentes lectures de ce texte et donne des clés d'interprétation. Le document se conclut par une méditation et une prière développant les formules du Notre Père.

« Le Notre Père : abrégé de tout l'Evangile » de Louis Pernot

C'est Tertullien qui a qualifié cette prière d'Abrégé de l'Evangile. Notre Père qui es aux cieux : Louis Pernot explicite la notion de père : le père comme géniteur, le père comme chef de famille, le père comme celui qui transmet un héritage, le père d'un fils. Le deuxième verset est la première demande "que ton nom soit sanctifié" que Louis Pernot qualifie d'obscur pour qui n'a pas une bonne connaissance du mot "sanctifié". Le troisième verset pose la notion du règne de Dieu, règne ou encore royaume, ou royauté. Il explique ce verset en donnant le sens de ce terme, puis en évoquant les différentes manières de voir cette notion de royaume de Dieu. Pour le 3ème verset, l’auteur montre toute l'ambiguïté de cette demande "Que ta volonté soit faite" Comment en effet peut-on demander à Dieu de faire précisément ce qu'il a envie de faire?. Ainsi, jusqu'à la fin du texte, il montre combien les chrétiens sont tellement habitués à réciter cette prière qu'ils n'en perçoivent plus le sens profond.

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« Surpris par la joie » de C. S. Lewis

C.S. Lewis est très connu dans le monde anglo-saxon. Il s’est converti au christianisme en 1931, notamment sous l’influence de l’auteur du Seigneur des Anneaux, Tolkien. Il fait part de sa conversion dans son ouvrage qui en français porte le titre de « Surpris par la joie ». Après la première guerre mondiale C. S. Lewis a poursuivi ses études en lettres et en philosophie à l’université d’Oxford, et écrit ses principales œuvres, telles que « Le Monde de Narnia », qui continuent à se vendre par millions d’exemplaires.

« ZeBible »

Dans un précédent Partages, je vous ai présenté cette nouvelle édition de la Bible, qui propose aux jeunes une pédagogie innovante et originale. De multiples portes d'entrée permettent au connaisseur ou au néophyte, croyant ou non, d'organiser son propre parcours, au gré de ses questionnements et de ses centres d'intérêt. En plus des 3400 notices explicatives au fil du texte, ZeBible comprend plus de 180 pages d'aides de lecture : introductions, portraits, méthode et programmes de lecture, parcours thématiques, cartes et index. Enfin et surtout, je suis preneur de toutes vos suggestions : un livre qui vous a plu, une commande à faire.

A bientôt, avec plaisir � Pierre NICOLAS

Dieu : questions infinies en partenariat avec "Rencontre et formation" - Espace Magnan"

Conférence-débat avec Frédéric Lenoir Jeudi 8 décembre 2011 à 20h au temple de Grignan

A l’occasion de la restauration du temple historique de Marseille, le Parvis du Protestantisme a invité Frédéric Lenoir. Cette conférence-débat s’inscrit dans les « Récits de commencements » et est en résonance avec son dernier ouvrage, écrit avec Marie Drücker « Dieu en questions » qui sort en octobre.

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Nouvelles dans les familles

Service funèbre : Suzanne Jullien le samedi 17 septembre au Funérarium municipal de St Pierre « Nous avons confiance en ta grâce et remettons entièrement notre vie entre tes mains. Que nous vivions ou que nous mourions,

nous sommes avec toi et toi, notre Dieu, tu es avec nous. »

Baptême : Lucie, Louise et Elin Aimonetti lors du culte de rentrée le dimanche 2 Octobre.

Parole pour tous 2012

RAPPEL : Si vous désirez vous procurer PAROLE POUR TOUS 2O12 s’inscrire de toute urgence auprès de Mireille LALANDE ou d’un conseiller presbytéral.

Rassemblement International Militaire Protestant

Le 60e anniversaire du RIMP dont le thème cette année était : Résister a eu un succès bien mérité : plus de 400 personnes réunies dans une ambiance studieuse, empreinte de spiritualité et de convivialité. Une manifestation pour se ressourcer et conforter la confiance que nous avons dans notre engagement et dans notre foi.

Jacques-Clément Martin (Photographe bénévole du service de presse)

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Le centre Guillaume Farel L’association familiale protestante vous propose des ateliers :

- Chant, l’atelier animé par Arlette Domon-Poujol à 19 h 15 accueille tous ceux qui ont envie de chanter et de vivre un moment de convivialité – prochaines rencontres jeudi 3 novembre, 1er décembre, 5 janvier 2012. - Atelier Violon avec M Jaroslaw Adamus. Les cours individuels s’adressent plus particulièrement aux adultes ou adolescents. Une rencontre par semaine en fonction des disponibilités de chacun. - Atelier de Français Langue Etrangère. Préparation aux examens universitaires de français langue étrangère et découverte de la culture française. Les cours ont lieu les lundi, mardi mercredi et jeudi de 9 h à 12 h et par groupes de niveaux. Et des sorties ou rencontres :

• Samedi 19 novembre : visite à la Fondation Monticelli – Fortin des Corbières – Route du Rove pour l’exposition « Collection privée d’un armateur marseillais au XIXème siècle ». C’est le conservateur lui-même qui nous guidera. Rendez-vous à 10 h 15 au Fortin. Possibilité de covoiturage.

• Samedi 10 décembre : visite du musée du Terroir marseillais à Château Gombert, place des Héros – riches collections de traditions provençales (crèches, costumes, coutumes..) Visite audio-guidée. Rendez-vous à 15 h 15. Possibilité de covoiturage ou bien métro La Rose et bus 5 ou 5T (arrêt Palama).

• Samedi 28 janvier à 17 heures : rencontre autour du gâteau des rois au centre Guillaume Farel

Renseignements et inscription au 04 91 42 21 82 – site afpguillaumefarel.free.fr – courriel afpguillaumefarel@wanadoo.fr

Solution des mots croisés du numéro précédent Horizontalement.- I : Scoutisme- II : Li. Drapeau. III : AZT. Insert. iV : A. P. O. A. V : Tisons. Ubu-. VI : Inn. Llewop. VII : Péon. AP VIII : BE. Meute. IX : EDFU. Ri. X: Ers. Totem.

Verticalement.- 1: La. Tipee. 2: Sizaine. De. 3 : Snober. 4 : Od. Po. Nefs. 5: Uri. NL. 6: Tan. Slam- 7: Ipso. Epero. 8: See. UW. UIT 9: Marabout. 10: EUT; UP. ENM.

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Eglise réformée de Marseille Provence

29, bd Françoise Duparc 13004 Marseille

Vos dons à la paroisse À l’ordre de :

ACER Marseille Provence N° 113-00 X Marseille

Pasteur Lilian SEITZ lilianseitz@gmail.com

06.04.14.58.92

Site internet : http://erfmarseilleprovence.free.fr

L’Eglise « L’Église n’est ni la communauté, ni le groupement visible des hommes qui croient en Jésus-Christ, ni l’organe qui les représenterait sous forme monarchique, aristocratique ou démocratique. Elle n’est pas une idée, une institution, ni un pacte. Elle est l’événement qui rassemble deux ou trois hommes au nom de Jésus-Christ, c’est-à-dire par la puissance de l’appel qu’il leur adresse et du mandat qu’il leur confie. La structure de l’Église n’a de sens que par rapport à cet événement : la congrégation vivante. »

Karl BARTH