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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE UNION - DISCIPLINE -TRAVAIL
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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lJFR D'ODONTO-STOMATOLOGIE
THESE
Année : 2001-2002 NO .
Pour l'obtention du
DIPLÔME D'ETAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE
CONTRIBUTION A LA RECHERCHE D'ELEMENTS REFERENTIELS DANS LE CHOIX DE LA HAUTEUR DES DENTS
ARTIFICIELLES ANTERIEURES PERMANENTES CHEZ 154 SUJETS NOIRS
AFRICAINS
Présentée et soutenue publiquement le 11 Juillet 2002
Par
DJAKO Jacques Adjiman Né: le 17 Avril I 972 à Port-Bouet (RC.l)
COMPOSITION DlJ JURY:
Président Directeur de Thèse Assesseurs
Monsieur le Professeur EGNANKOU Kouamé Joannès Monsieur le Professeur Agrégé ASSI Koffi Delman Monsieur le Professeur DJAHA Konan Monsieur le Professeur TOURE Siaka
UNIVERSITE DE COCODY U.F.R. D'ODONTO-STOMA TOLOGIE
DIRECTEUR HONORAIRE
Monsieur le Professeur VILASCO Jacob Monsieur le Professeur EGNANKOU KOUAME Joanès Monsieur le professeur Feu TOURE Seydou Hamed
Doyen Vice-Doyen Vice -doyenne Sécrétaire Principal Responsable de la scolarité Sécrétaire de direction
ADMINISTRATION
Professeur TOURE Siaka Dr KONE dramane Dr KOFFI-GNAGNE Yolande Madame BARRY TOURE HADJA Madame DJEDJE Yolande
. Mlle DOUMBIA Sally Christelle
PERSONNEL ENSEIGNANT
Année 2001-2002
ENSEIGNANTS PERMANENTS
1- DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET MATIERES FONDAMENTALES
EGNANKOU kouamé Joanès GBANE Moustapha ASSOUMOU Abroh Antoine AKON Akale Bernadette
Professeur Maître-Assistant Assistant chef de clinique Assistant chef de clinique
2- DEPARTEMENT D'ODONTO-STOMATOLOGIE PEDIATRIQUE
BAKA YOKO-L Y Ramata KA TTIE Aka Louka OKA Affiba Emilienne KOFFI N'guessan Arthur KONE Kolomdou
Professeur Maître de conférence agrégé Maître-Assistante Assistant chef de clinique Assistant chef de clinique
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
3- DEPARTEMENT D'ODONTOLOGIE CONSERVATRICE
ABOUATIIER-MANSILLA Edmée KOFFI GNAGNE Agnéro Nome Y. ASSOUMOU N'won Marie ADOU Akpé Jonas A VOAKA Marie-Chantal SINAN Akissi Aline
Professeur Maître-Assistante Maître-Assistante Maître-Assistant Assistant-Chef de Clinique Assistant-Chef de Clinique
4- DEPARTEMENT D'ORTHOPEDIE DENTO-FACIALE
DJAHAKonan AGNEROH-EBOI Georgette AKAAduéni N'DINDIN-GUINAN Brigitte Andrée BEUGRE Jean Bertin SONANKacou
Professeur Maître de conférence agrégé Maître-Assistant Maître-Assistante ·· Assistant-Chef de clinique Attaché de Recherche
5- DEPARTEMENT DE PARODONTOLOGIE
BROU Emmanuel KONE Dramane KAMAGATE Anzoumanan COULIBAL Y Nadin Suzane AHNOUX Ahnoada
Professeur Maître-Assistant Assistant Chef de Clinique Assistant Chef de Clinique Assistant Chef de Clinique
6- DEPARTEMENT DE PATHOLOGIE ET THERAPEUTIQUE RADIOLOGIQUE-ANESTHEIE-REANIMATION
ANGOHYapo KOUAME Patrice Attogbain ADOUAkai SOUAGA Kouakou AMANTCHI Daniel
Professeur Maître Assistant Maître Assistant Assistant Chef de Clinique Assistant Chef de Clinique
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
7- DEPARTEMENT DE PROTHESE
7-1 SECTION DE PROTHESE MAXIl_;LO-FACIALE
NCHO Kamon Jean-Claude BAMBA Aboudramane AfvfICHIIA Alloh Yomin KOUAKOU Nguessan Celestin
Maître Assistant Assistant Chef de Clinique Assistante Chef de Clinique Assistant Chef de Clinique
7-2 SECTION DE PROTHESE CONJOINTE
TOURE Siaka THIAM Assane DJEREDOU Kouadio Benjamin KAMA GA TE Sinan Fatigui BAKOU Ouloua Dorcas PESSON Delon Muller
Professeur Maître Assistant Maître Assistant Maître Assistant Assistant Chef de Clinique Assistant Chef de Clinique
7-3 SECTION DE PROTHESE ADJOINTE
ASSI Koffi Del.man BITTY Marie-Joseph N'DINDIN Assiéhué Claude KOFFI Ngoran Justin NGUESSAN Koffi Sylvain AMANI Selibouet Robert
Maître de conférence agrégé Maître Assistant Maître Assistant Maître Assistant Assistant Chef de Clinique Assistant Chef de Clinique
8- DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE D'EXPERTISE MEDICALE ET D'ODINTOLOGIE MEDICALE
8-1 SECTION PREVENTION EPIDEMIOLOGIE
BAKA YOKO-L Y Ramata GUINAN Jean- Claude
8-2 SECTION ECONOMIE DE SANTE
SAMBA Mamadou
Professeur Maître-assistant
Maître assistant
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
8-3 SECTION EXPERTISE MEDICALE ET ODONTOLOGIE LEGALE
DA Viviane Tiéyima épouse DANHO
9- DEPARTEMENT D'ANGLAIS
Assistante chef de clinique
DICK Georgette Professeur certifiée d'anglais
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
ENSEIGNANTS APPORTANT LEUR COMCOURS A L'UFR D'ODONTO-STOMA TOLOGIE
U.F.RDES SCIENCES MEDICALES.
1- PROFESSEURS TITULAIRES
DJEDJE André Théodore DOSSO Brétin Mireille EHOUMANArmand SARRACINO-TAGLIANTE Jeanine KETEKOU Sié Ferdinand NAMA-DIARRA A.J. DIOMANDE M. Isidore LOKROU Lohourignon SESS Essiagne Daniel TURQUIN-1RAORE Henri BOGUI Pascal
Radiologie-Biophysique Bactériologie- Virologie Histologie-Embriologie et Cytologie Médecine Sociale-Hygiène Biochimie Médicale Hygiène Anatomie pathologie Endocrinologie Biochimie Médicale Chirurgie Proctologie Physiologie
2- MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
ASSOUMOU Aka DIE-KAKOU Henri Maxime EDOH Vincent FAYE KBTE Achi Y.H. OUHON Jean
3- MAITRES-ASSISTANTS
AKOUA-KOFFI Gnankou KAKOU-N'DOUBA Adèle
Paragitologie Pharmacologie clinique Bactériologie-Virologie Bactériologie-V irologie Parasitologie
Bacteriologie-Virologie Bactériologie-Virologie
4- ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE
ACHY Ossey Bertin BOKAMichel BALA YSSAC Eric MOUDEAké
Radiologie-Biophysique Anatomie Pathologie Pharmacologie Biochimie médicale
/ (5'95 ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
A L'ETERNEL
L'ETERNEL est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de lajustice, A cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.
Psaume 23 : 1-4
BENI SOIT L'ETERNEL, LE DIEU D'ISRAEL, D'ETERNITE EN ETERNITE ! AMEN ! AMEN !
A mon Père (feu) MOBIO DJAKO JOSEPH Cher père, j'aurais tant aimé que tu sois là ! Le destin en a décidé autrement puisque je ne t'ai vraiment pas connu. Ton souvenir à jamais restera gravé dans ma mémoire. Je dédie particulièrement ce travail à ta mémoire. Je t'aime Papa! Repose en paix ! Que le seigneur dans sa grande miséricorde t'accueille dans son royaume !
A ma Mère Je prie le seigneur tout puissant pour qu'il t'accorde longue vie Et te rétablisse ta vue afin que tu puisses découvrir ton fils qui t'aime tant.
A mes Frères Que le seigneur nous permette dans les à venir de rester toujours unis car la vraie richesse d'une famille est l'union ! Merci pour vos sages conseils et pour vos encouragements.
AmaSœur Que le seigneur t'accorde un prompt rétablissement ! Je t'aime !
A ma cousine CLAIRE Dans cette famille, tu as été pour moi une grande sœur, amie et conseillère. Ta participation à la réalisation de ce travail est le reflet de la femme que tu es : Aimable, Serviable, Attentionnée. Je te souhaite d'être très heureuse auprès de ta fille chérie LETICIA. Merci pour tout.
A mes neveux et nièces Ce travail est également celui de toute la famille. Soyez assurés de mon entière disponibilité.
A Mlle BONI MARIE JOELLE Ton Amour, ton soutien et ton courage m'ont aidé à mener à bout ce travail. Merci mon Amour.
Au Dr AGAMAN Kindo Marthe Votre soutien et vos encouragements ont été pour beaucoup dans l'achèvement de ce travail. Merci pour ce que vous avez fait pour moi.
A tous les amis et camarades de l'UFROS A la ge promotion de l 'UFROS Recevez mes sincères amitiés
TOUTE MA GRATITUDE A(AU):
-Dr ANGO Amoi Maximin -Dr A TTE Boka Ernest -Dr AHO Gnamien Eléonore -Dr ABBE Jean-Cherel -Dr EL Radi Taleb -Dr RACHID Obaonrin -ABDUL ADENIYI Ridiwane -BLE Yao François -SANGARE Mamadou -KABLAN Jean-Claude -SOULEYMANE -SILUE Seydou -LELA Firmin -ESSIS Evelyne -KOUAME koffi Théodore -KOUAME N'goran Mathieu -KOUAME Kouassi Euloge -La Famille KOUAME -La famille DOGOUAH -La famille ABROH -Toutes mes connaissances
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE JURY Monsieur le Professeur EGNANKOU KOUAME
- Docteur en chirurgie dentaire - Docteur en sciences odontologiques - Professeur agrégé de Biologie et matières fondamentales (1984) - Directeur de l'institut d'odonto-stomatologie d'Abidjan (1985 à 1994) - Professeur titulaire d'Université (1992) - Ier Doyen de l'institut érigé en faculté d'odonto-Stomatologie en 1994 - Doyen Honoraire de la faculté d'Odonto-Stomatologie - Membre du Conseil de l'Université de Cocody, depuis 1984 - Membre du comité technique Spécialisé (C.T.S) de Médecine, Pharmacie, Odonto-Stomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions Animales du C.A.M.E.S, depuis 1993. - Président de la Commission de Restructuration de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire (novembre 1991 à juin 1992) - Vice-président de la Conférence Internationale des Doyens des Facultés de Chirurgie Dentaire d'expression totalement ou partiellement Française (1993 à 1996) - Chef de laboratoire d' Anatomie Pathologie, depuis novembre 1994 - Vice-président del' Association Internationale Francophone de Recherche Odontalgique (A.I.F.R.O), 1978 à 1981 -Vice-Président de l'Association Internationale pour de le développement de l' Odonto- Stomatologie Tropicale, depuis 1989 - Secrétaire Général (1985-1988) puis Vice président du Groupement des Associations Dentaires des Etats Francophones (G.A.D.E.F), 1988 àl991 - Président de la commission Scientifique du G.A.D.E.F., 1989 à février 1998 - Président du Comité Technique Scientifique pour l'Evaluation et la Promotion des chercheurs en sciences de la Santé (1999-2001) - Officier dans l'ordre des Palmes Académiques Françaises, 1989 - Chevalier dans l'Ordre de la Santé Publique de Côte d'Ivoire, 1992 - Docteur Honoris Causa de l'Université de Lille, 1992 - Commandeur du Mérite dans l'Ordre de l'éducation Nationale de Côte d'Ivoire, 1999.
C'est avec beaucoup de gentillesse et disponibilité que vous avez accepté de juger ce travail C'est un grand honneur que vous nous faîtes connaissant la valeur scientifique que vous représentez. Ménagez votre santé, le monde scientifique a encore besoin de vous. Que le seigneur vous garde longtemps avec nous !
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE
Monsieur le Professeur Agrégé ASSI KOFFI DELMAN
- Docteur en Chirurgie Dentaire - Certifié d'Etude Supérieures en Technologie des Matériaux employés en Art
Dentaire - Certifié d'Etudes Supérieures en Prothèse Adjointe Partielle - Certifié d'Etudes Supérieures en Prothèse Adjointe Complète - Docteur en sciences Odontologiques - Maître de Conférence Agrégé en Prothèse Adjointe - Chef de la session Prothèse du Département de prothèse à l 'UFR
d'Odontologie d'Abidjan - Chef de Service de Prothèse Clinique et Occlusodontie - Vice-Doyen chargé de la Recherche et de la Coopération avec les Etudiants
(1997-2000) - Membre de la Commission Scientifique de l'UFR d'Odonto-Stomatologie
d'Abidjan - Membre de la Commission de professionnalisation des filières de
l'Université de Cocody - Membre du Comité Scientifique pour l'Evaluation et la Promotion des
Chercheurs en Sciences de la santé - Membre du Conseil de Gestion de l'Institut National de la Santé Publique
( INSP) - Président de la Commission «Vie Université» de l'U.F.R.O.S.
Vous avez inspiré ce travail et m'avez aidé dans son élaboration en lui accordant une attention particulière malgré vos multiples occupations. Votre disponibilité et votre simplicité nous ont permis d'apprendre énormément auprès de vous. Vos qualités humaines font de vous non seulement le maître, mais aussi un père. Que Dieu vous récompense aux centuples ! Qu 'il veille sur vous et sur votre fa mille !
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur TOURE SIAKA
- Docteur en chirurgie Dentaire - Certifié d'Etude Supérieures de Biomatériaux - Certifié d'Etude Supérieures de prothèse conjointe - Docteur en Sciences Odontologiques - Maître de Conférence Agrégé en Odonto-Stomatologie - Chef de service de Radiologie au C.C.T.O.S de Cocody - Chef de Service d'Urgence et Consultation - Lauréat du Concours d' Agrégation Madagascar 1990 - Vice-Doyen chargé de la Pédagogie et du personnel à l 'UFR d' Odonto-
Stomatologie d'Abidjan - Doyen de l'UFR d'Odonto-Stomatologie d'Abidjan 2001
Vous avez accepté avec spontanéité de juger notre travail Votre disponibilité, votre rigueur dans le travail, votre humilité et vos conseils ne nous ont jamais fait défaut durant notre cursus universitaire. Recevez ici, Cher Maître, Cher Père, l'expression de notre sincère gratitude et de notre profond respect Que le Tout-Puissant guide vos pas!
ADMINISTRATION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur DJAHA KONAN
- Professeur titulaire <l'Université, - Docteur en Chirurgie dentaire, - Certifié d'Etude Supérieures d'Embryologie, - Certifié d'Etudes Supérieures d'Orthopédie-Dento-Faciale, - Docteur en Sciences Odontologiques, - Agrégé d'Odonto-Stomatologie, - Membre du Collège National (Français) d'Occlusodontologie, - Membre titulaire de la Société Française d'Orthopédie-Dento-Faciale, - Chef du Département d'enseignement service d'Orthopédie-Dento-Faciale à
l'UFR d'Odonto-Stomatologie d'Abidjan, - Chef du service d'Orthopédie Dento-Faciale au C.C.T.O.S. du CHU de
Cocody, - Membre de la Commission Scientifique de l 'UFROS - Responsable du laboratoire de biomorphologie et Imagerie ( UFR d'Odonto-
Stomatologie d'Abidjan), - Directeur adjoint de l'Institut des Sciences Anthropologiques de
développement (I. S .A.D ), - Chef de Département d'enseignement de Paléonthropologie à I.S.A.D.
Vous avez acceptez avec spontanéité de juger notre travail J'ai particulièrement été touché par votre disponibilité de tous les instants,
votre attachement au travail bien fait ainsi que vos qualités humaines. Veuillez trouvez ici le témoignage de notre sincère gratitude et de notre immense respect. Que le seigneur veille sur vous et vous guide !
ADM1NISTRA TION ET PERSONNEL ENSEIGNANT 2001-2002
CONTRIBUTION A LA RECHERCHE D'ELEMENTS REFERENTIELS DANS LE CHOIX DE LA HAUTEUR DES DENTS
ARTIFICIELLES ANTERIEURES PERMANENTES CHEZ 154 SUJETS
NOIRS AFRICAINS
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE: -REVUE DE LA LITTERATURE 3
1-ETUDE BIBLIOGRAPIDQUE 4
2-RAPPEL DE NOTIONS FONDAMENTALES 8
2-1 ASPECT ESTHETIQUE ET FONCTIONNEL DE LA PROTHESE ADJOJNTE 8
2-2 ASPECT PSYCIDQUE DU TRAITEMENT PROTHETIQUE 13
2-3 PARAMETRES DE CHOIX DE LA HAUTEUR DES DENTS ARTIFICIELLES 24
3- CADRE DU SUJET 28
DEUXIEME PARTIE : -NOTRE ETUDE 30
1-MATERlEL ET METHODE 31
1-1 MATERIEL 31 1-2 METHODE 31
2-RESULTATS 36
3-DISCUSSION 79
CONCLUSION 94
BIBLIOGRAPHIE 95
ANNEXE 98
TABLE DES MATIERES 101
1
INTRODUCTION
Dans les restaurations prothétiques amovibles, d'un édentement partiel ou
total, l'absence des dents résiduelles antérieures constitue un problème dans le
choix des dents artificielles. Toutefois nous sommes convaincus que les
séquences de choix et de montage des dents artificielles antérieures sont
édifiantes dans le rétablissement de l'esthétique, qui pour le patient est le
premier mobile de son handicap (Paul Housset). Bien menés le choix de la
teinte, de la forme et des dimensions des dents artificielles et le montage sont les
clés du succès d'intégration psychique du traitement prothétique antérieur.
Chacune de ces trois étapes à fait l'objet d'étude en Amérique par Sears
(1941) et en Europe: Marseillier (1958) et Lautrou (1986), sur des populations
latines et anglo-saxonnes. Les résultats de ces études sont encore enseignés et
utilisés en Afrique dans la plupart de nos investigations cliniques, faute de
référence africaine disponible. Dans le but d'avoir des normes morphologiques
propres aux mélanodermes en général et aux ivoiriens en particulier, des études
ont été faites par des auteurs. Nous pouvons citer entre autres :
DJAHA (1981), à l'issue d'une étude sur les normes esthétiques spécifiques
des ivoiriens, propose une superposition des standards ivoiriens et des
caucasiens.
OHOMON (2000), dans le cadre d'une étude consacrée au choix des
dimensions des dents artificielles antérieures chez les sujets mélanodermes
africains. Il a émis l'hypothèse selon laquelle, on pouvait classer les faces en
trois catégories de hauteur de face, qu'il a classé comme suit: courte, moyenne
et longue. Et qu'à l'intérieur de chaque type de face, il existerait une relation
entre la hauteur des dents naturelles antérieures et celle de la face d'un individu
donné.
2
li nous est apparu intérêssant à partir d'une étude sur les sujets noirs
africains de :
- vérifier cette hypothèse et si elle l'est, d'établir cette relation et de préciser les
valeurs.
- mettre ces valeurs à la disposition des praticiens pour leur permettre de faire
un meilleur choix de la dimension des dents artificielles antérieures.
Pour atteindre ces objectifs nous aborderons dans la première partie à
travers la revue de littérature : l'étude bibliographique, le rappel de notions
fondamentales et le cadre du sujet.
La seconde partie sera consacrée à notre étude ou nous présenterons le
matériel utilisé, la méthode d'étude, les résultats suivis de la discussion et des
propositions.
3
PREMIERE PARTIE: . . . .
REVUE DE LA LITTERATURE
4
1- ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Selon PESSON (17) l'anatomie dentaire a toujours occupé une place . . importante dans le cadre général des sciences. L'essentiel du matériel fossile des
mammifères est constitué par les dents: chaque facette, tant sur les surfaces
radiculaires que sur les surfaces coronaires a été étudiée quant à sa morphologie.
Ce matériel permet de reconstituer dans la discipline de l'évolution de la
phylogénétique.
En paléontologie, l 'examen des dents sert à l'organisation taxinomique des
genres et des familles dans le cadre des espèces. Parmi les espèces humaines
vivantes, les dents permettent en anthropologie, de classer et de différencier les
populations et les ethnies.
L'étude des unités dentaires des jumeaux, triplés etc .... , rend possible une
appréhension profonde de la génétique. Une bonne connaissance d1;'! chaque
structure anatomique dentaire ne peut être acquise que lorsque le mode de
formation et de croissance est connu : ceci relève de l'embryologie que nous
n'allons pas traiter dans notre étude.
L'anatomie comparée répond au besoin de comprendre les dispositions
humaines : 1 'évocation des formes dentaires simples éclaire les observations
effectuées sur l 'homme.
Enfin toute la dentisterie clinique au travers de la restauration
morphologique, doit conduire à l'établissement ou au rétablissement de
1 'harmonie fonctionnelle du. complexe stomatognathique.
Plusieurs auteurs se sont attachés à définir des normes morpho-biométriques
chez le sujet adulte.
Les premières normes publiées aux USA intéressent en premier lieu les
populations blanches car premières souches socio-économiques formant la
«clientèle » des orthodontistes.
5
Au fur et à mesure de la démocratisation des soins et des grands mcuvements de . . population, les orthodontistes se sont attachés à élargir ces notions à des groupes
ethniques différents.
Les premières études faites sur la race noire ont été menées par des Noirs
américains (COTTON 1951, ALTENUS 1960, DRUM_MOND 1968 FONSECA
et KLEIN 1978, FLYNN et ZElCHNER 1989) cités par PESSON (17).
D'autres auteurs ont fait des études sur la morphologie dentaire, parmi eux,
nous pouvons citer ceux-ci :
MARSEILLIER (15) fut l'un des premiers à publier un travail sur la
morphologie des dents humaines et ce dès 1958. A but essentiellement pratique,
son ouvrage a pour dessein de décrire et d'exprimer la complexité des formes
dentaires.
De l'admirable complexité des formes dentaires, CRETOT (7) a su ensuite
extraire l'essentiel en publiant en 1972 «l'arcade dentaire. Morphologie».
Essentiellement réalisé en dessin, l'ouvrage apporte une parfaite connaissance
de la morphologie et réalise ainsi un véritable atlas.
En 1974, TALLEC (20) présenta un ouvrage sur l'anatomie dentaire, sans
omettre qu'en 1964, il publiait des planches sur la morphologie dentaire qui sont
toujours de référence.
LAUTROU ( 12) en 1986 publie son ouvrage «abrégé d'anatomie dentaire». 11
s'agit de l'anatomie descriptive des dents humaines.
MARSEILLIER cité par PESSON (17) précise que les incisives supérieures sont
en série descendante, c'est à dire que la première est plus forte que la seconde.
Les incisives inférieures sont au contraire en série ascendante,
c'est-à-dire la première est moins forte que la seconde.
Dans le choix des dimensions des dents antérieures, LEJOYEUX .T.(14) affirme
ceci : « la dimension des incisives centrales domine celle des autres dents
antérieures. Elle dépend de la dimension verticale de la restauration du contour
6
de la lèvre de sa mobilité, de la position du bord libre, du rapport fina] hauteur
largeur ». . Les auteurs comme LEE, SEARS, JUS Tl cité par LE.JOYEUX J.( 14) ont
montré qu'il existe un rapport entre les incisives et les autres structures du
visage.
Exemple : - Pour LEE: la largeur de l'incisive centrale supérieure est
égale au 1/4 de la largeur nasale.
- Pour SEARS, la valeur (somme) du groupe des six dents
antérieures supérieures sont égales au 1 /3 de la distance
bizygomatque.
- Pour JUSTl, cette valeur est égale au 1/5 de la somme de la
distance intertubérositaire, intertrigônes.
En 1981,avec l'avènement des chercheurs africains en général et en particulier
les chercheurs ivoiriens dans le domaine odontologique, des études ont été faites
sur les sujets Noirs africains. Nous parlerons des travaux deDJAHA (1981),
COULTBAL Y G (1987), PESSON (1997), AMOUYE(1997), OHOMON
(2000).
DJAHA (9) dans le cadre d'une étude sur la contribution à la détermination de la
normalité dans l'esthétique des populations ivoiriennes. Il a montré que le
concept d'une typologie particulière s'applique aussi bien aux ivoiriens qu'aux
européens. Tl a aussi noté certains points similaires dans les deux types de
population.
COULIBAL Y G ( 6) étudia les éléments esthétiques en prothèse dentaire totale,
extension à des notions africaines et nous citons «nous insisterons beaucoup sur
ce sous-chapitre car le choix de la bonne dimension des dents antérieures aura
une grande influence sur 1 'esthétique du cadre labio-dentaire et du sourire
dentaire».
7
AHNOUX (]) (1995) a montré lors d'une étude effectuée sur les composantes
de l'esthétique <lento-faciale chez le Négro-africain, l'importance du choix des
dimensions des dents dans le rétablissement de l'esthétique.
PESSON (17) a présenté un travail sur la typologie du groupe incisivo-canin
chez le sujet ivoirien. Il a montré que chez les sujets ivoiriens ; les dimensions
des dents antéro-inférieures sont sensiblement égales à celles des sujets caucasiens.
Selon PESSON, l'indice de LE HUCHE des sujets ivoiriens est proche de 1 à
valeur supérieure montre que les dents sont massives et larges au co11et.
De plus, leurs surfaces développées sont plus grandes, vu leurs dimensions plus
élevées.
AMOUYE (3) a fait une étude sur le choix de la teinte des dents naturelles chez
la population Noire africaine: L'étude a révélé qu'il existe une relation
d'harmonie, aussi bien entre les teintes des dents d'une même arcade que celles
des deux arcades, qui n'est pas celle donnée pour la race caucasienne
OHOMON (16) a fait une étude sur le choix des dimensions des dents
artificielles antérieures chez les Noirs africains. Il ressort de cette étude que le
choix de la dimension des dents antérieures pourrait se faire à partir des
paramètres suivants :
- la largeur de la face serait en rapport étroit avec celle des dents antérieures, en
tenant compte de 3 catégories de largeur de face.
- la hauteur de la face serait aussi en rapport étroit avec celle des dents
antérieures en tcmn: compte de 3 catégories de hauteur de face.
- l'indice de LEI:: pourrait être modifié de la façon suivante ( Une>= Linc lat>+ l /2 LC> + 2mm )
AHOU A.(2) a fait une étude sur la mise au point d'un concept de montage des
dents artificielles anté.ieures chez le sujet Mélanoderme africain. L'étude a·
révélé qu'on ne doit pas positionner les dents des sujets noirs africains selon les règles de montage du sujet caucasien.
8
2- RAPPELS DE NOTIONS FONDAMENTALES
2-1 ASPECT ESTHETIQUE ET FONCTIONNEL DE LA PROTHESE
ADJOlNTE (PA)
2-1-1 Rappels sur la PA
Le traitement par PA est une thérapeutique, et comme toute thérapeutique,
elle doit respecter des principes de réalisation. Non seulement elle a pour but le
remplacement des dents disparues mais également et surtout la conservation des
éléments de l'arcade résiduelle : dents, périodonte, os, muqueuses et muscles
masticateurs. De plus, elle ne doit pas avoir d'influence néfaste sur la
physiologie masticatoire. La prothèse adjointe, encore appelée prothèse
amovible, dont l'exemple le plus connu est le dentier destiné à remplacer toutes
les dents d'une arcade. Classiquement, un tel appareil est réalisé sur une base en
résine rose (fausse gencive) sur laquelle sont fixées des dents en résine blanche
ou en porcelaine. Il peut être enlevé à volonté. D'autres appareils ne sont que
partiellement mobiles, accrochés aux dents par des crochets ou des systèmes
d'ancrage particuliers appelés «attachements». S'ils sont réalisés sur une base
métallique, on parle de «Stellite».
2-1-2 Aspect esthétique
LEJOYEUX J.(14) définit l'esthétique comme étant à la f9i~ la théorie du beau et la philosophie de l'art.
Cette définition absolue est ramenée à sa dimension réelle et pratique par
PETRUS CAMPER cité par LE.JOYEUX J. (14) qui écrivait dès 1780 : « tout
ce que nous qualifions de beau dans la forme Lies hommes et des animaux
dépend uniquement d'une convenance mutuelle et d'un consentement établi sur
9
l'autorité d'un petit nombre». II ajoutait avec sagesse: « ce que nous trouvons
beau n'est qu'une présentation de ce à quoi nous sommes particulièrement
habitués ».
Ces deux définitions judicieuses et complémentaires nous imposent de
considérer l'esthétique avec toute la modestie et la prudence indispensable.
a- L'esthétique dentaire
L'esthétique en prothèse est le résultat d'une belle réalisation qui doit passer
inaperçue, mais sera en parfaite harmonie avec le genre de beauté ou la laideur
de son porteur et dont l'ensemble donnera ce sourire qui soulignera parfaitement
sa personnalité, d'après P.PINI cité par COULIBAL Y.G(6).
b- comment rétablir l'esthétique dentaire
« Le rétablissement de l'esthétique dentaire est un sujet subjectif qui sollicite
le plus souvent le génie créateur et artistique de chaque praticien. Dès lors il est
difficile voire audacieux ou présomptueux d'énoncer des règles impératives ou . absolues» LEJOYEUX J.(14 ).
Cependant nous supposerons qu'au cours de la réalisation de PA toutes les
étapes, c'est-à-dire depuis l'examen clinique jusqu'à la pose de la prothèse,
auront été menées dans un souci permanent d~ rétablir l'esthétique.
Pour ce faire nous supposerons que la préparation préprothétique chirurgicale
(mise en condition tissulaire), que l'éducation esthétique du patient et son
entourage auront constitué la première étape de ce rétablissement.
Ensuite nous estimerons que les bords de l'empreinte auront su compenser
toutes les pertes de substances alvéolaires et osseuses et qu'une maquette
d'occlusion ou gabarit de prothèse aura su redonner à la lèvre son aspect le plus
harmonieux. Et enfin nous supposerons que la détermination de la dimension
verticale (DYO) et la relation centrée (RC) aura réussie à rétablir l'étage
inférieur de la face dans son volume et ses dimensions les plus vraisemblables.
10
« En réalité c'est le choix des dents (matériaux, teinte, forme et dimension) et
la façon dont elles sont disposées qui constituent l'aspect délicat et majeur dans
le rétablissement de l'esthétique» SERGE BREARD (5). C'est précisément à cc niveau du traitement que le sens créateur et artistique doit être so11icité.
2-1-3 Aspect fonctionnel
La perte des dents antérieures ne supprime pas les fonctioi1s' essentielles de
la manducation, la déglutition et la phonation, mais perturbe profondément les
conditions dans lesquelles elles s'exercent. La restauration prothétique est
considérée comme une thérapeutique qui a pour but :
de sauvegarder les éléments de l'arcade : dents, parodonte, muqueuses et
muscles masticateurs ;
- d'améliorer la fonction de nutrition;
- de permettre le fonctionnement normal de I 'A TM ;
- de restituer la phonation et la déglutition.
Le praticien est chargé d'amener le patient à comprendre la nécessité première
du but fonctionnel de la restauration. Bien entendu, cette thérapeutique
prothétique ne sera pas que fonctionnelle, mais encore pour le bien être du
patient, elle doit améliorer l'esthétique.
2-1-4 Conséquences esthétique et occlusale de l'absence de
restauration chez l 'édenté antérieur
a- conséquence esthétique
L'absence des dents antérieures peut influencer 1 'esthétique du patient. En
effet, selon LEJOYEUX J. (14), la disparition des deux incisives centraJes réduit
considérablement l'efficacité dans toutes les démarches affectives et
11
intellectuelles. L'absence de latérale altère le côté esthétique subjectif, de la
personnalité plus subtile de l'édente partiel (fig.I p.12). L'absence ,:le canine
dévirilise simultanément, l'expression superficielle et profonde du sourire. Elle
confère à l'édenté un aspect désuet d'impuissance à dilacérer les aliments et les
difficultés journalières (fig.2 p.12). Les commissures tombent tristement.
b- conséquence occlusale
Selon PESSON (17), le mouvement de propulsion est un mouvement de la
cinétique mandibulaire qu'il nous faudra rétablir ou compléter lors de la
reconstruction esthétique de notre patient. Ce mouvement étant conditionné par
le guidage incisif qui doit permettre la désocclusion immédiate et totale de
toutes les dents postérieures. Et cette désocclusion dépend de deux facteurs : le
recouvrement ou "overbite" et le surplomb ou "overjet".
En denture naturelle et en PAP, nous considérons deux types d'occlusion: une
occlusion dite à fonction canine, l'autre à fonction groupe. Dans l'occlusion à
fonction canine, la canine conduit seule, la désocclusion de toutes les dents dans
les mouvements excentrés.
L'occlusion à fonction groupe verra du côté travaillant Je contact jusqu'au bout à
bout des dents cuspidées avec ou sans la canine. Il y a aussi désocclusion du côté
non travaillant. C'est ce type d'occlusion que nous recherchons dans le cas
d' édentement de classe IV de grande étendue en latéralité. En propulsion, on recherchera un guidage retardé.
12
,·· '1 '1 '·
Fig. l : absence des incisives centrale et latérale
Fig.2 : absence des canines supérieures
REF. LEJOYEUX J. (14)
13
2-2 ASPECT PSYCHIQUE DU TRAITEMENT PROTHETIQUE
.. Pour LE.JOYEUX J.(14) le succès du traitement de l'édentement partiel ou total
dépend étroitement de la relation privilégiée que le praticien aura su établir avec
son patient tout au long des nombreuses séquences de la conception et de la
réalisation de la restauration prothétique. Pour ce faire nous devons posséder une
connaissance élémentaire de l'approche psycho-dynamique dans l'étude de la
personnalité intégrale de notre patient.
En effet, la décision prise par un édenté de procéder à une restauration
prothétique résulte toujours de la convergence de plusieurs facteurs exprimés ou
non exprimés. En réalité les facteurs esthétique, fonctionnel et phonétique
constituent les différents vecteurs de l'aspect psychique du traitement de
l'édentement. Selon LE.JOYEUX .J.(14) pour donner aux deux arcades leur
intégrité primitive et une harmonie au sein de toutes les structures
paraprothétiques et pour que toutes les fonctions soient restaurées d'une façon optimale, il est indispensable que parallèlement à l'intégration organique une
. . intégration psychique s'établisse dans l'image du corps du patient (l'image que
tout individu édifie lentement, consciemment ou inconsciemment, c'est le
schéma biologique, esthétique et social du moi que chaque être humain se forme
de lui-même). Dans l'image du corps, l'image de la cavité buccale parée de ses
organes dentaires occupent une place préférentielle :
• L'étage inférieur du visage et particulièrement le sourire derito-labial,
constituent une entité, une unité psychologique dans laquelle les éléments
organiques, la personnalité et l'esprit sont indivisibles. Une modification
même légère de l'un d'entre eux, transforme complètement cette unité. 1
Selon JUNG cité par LEJOYEUX J. (14), l'inconscient est subdivisé en deux
zones : individuelle et collective. Nous parlerons de l'inconscient collectif
véritable passif héréditaire de chaque sujet est lourdement marqué de souvenirs
millénaires, liés à la cavité buccale et aux dents. Tl constitue comme un fond
14
permanent au tableau de no.s pensées. Il est formé d'images primordiales latentes
transmises de génération en génération.
La cavité buccale est le principe vital essentiel, le premier souffle l'anime, le
premier air, les premiers aliments empruntent cette voie unique et privilégiée.
C'est dans ces archétypes qu'il convient de rechercher et de définir les valeurs
symboliques des lèvres, la cavité buccale elle-même et les dents.
2-2-1 symbolisme des lèvres
Pour FREUD cité par LEJOYEUX J.(14), la première porte de communication
s'ouvrant sur l'extérieur n'est pas constituée par les yeux, mais toujours par la
bouche ( les muqueuses labiales et buccales) assurant le premier contact avec le non moi.
C'est d'abord le sein maternel qui va occuper le début de cette période appelée.
classiquement le "stad_e oral" de la vie psychanalytique. La nécessité impér_ieuse
de perpétuer l'espèce, le besoin de survivre, les mémoires du mouvement
rythmique inhérent à la vie se traduisent d'emblée par une pulsion particulière :
une pulsion orale : la succion.
Pour E.D' ASTER cité par LEJOYElJX J. (14) la succion va prendre naissance
dans un mouvement d'excitation rythmique de ]a muqueuse labiale ~t buccale.
Elle s'accroît jusqu'à un point culminant, puis s' amenuise dans la fatigue,
montrant ainsi le véritable caractère de la volupté (fig.3 p. 16).
Pour MELANIE KLEfN cité par LE.JOYEUX (14), plus l'enfant boit bien et fort
au sein, plus son instinct de vie sera fort et cet, auteur écrit « la force de fixation de l'enfant au stade oral de succion, traduit la force de la libido» (fig.,4,5 p.16).
Le nombre important des fumeurs s'explique par la recherche d'un objet extérieur à soit (fig.6 p.16).
Selon la position de l'enfant par rapport à celle de sa mère et selon ses relations
avec elle, nous rencontrerons à l'âge adulte, différentes formes de lèvres :
. . .
15
• une lèvre supérieure épaisse qui symbolise la gourmandise paresseuse (fig. 7
p.17);
• Une lèvre supérieure mince, rétractée, privée à l'origine du plaisir facile,
d'un allaitement complaisant qui symbolise un sujet moins influençable, ,
moins perméable Si la lèvre in léricurc est plus charnue, elle stigmatisera une
volonté de jouissance contrôlée (fig.8 p.17) ;
• Lèvres équilibrées de valeur positive, plus elles seront épaisses, plus le plaisir . dans le seul plan physique sera recherché. La gourmandise, -la' ·
Sensualité, la vitalité, les possibilités libidinales seront proportionnelles au
volume et à la tonicité du tissu labial (fig.9 p.17). Plus la volonté de
jouissance saffirme, plus le tissu de la lèvre inférieure va se développer;
• La lèvre intérieure mince pouvant signifier' un tempérament sensuel, pouvant
contrôler toutes ses sensations (fig.10 p.17) participe activement à la création
de la sensation érotique. Plus la volonté de jouissance s'affirme, plus la lèvre
est épaisse.
16
Fig.5 : succion de glace
REF. LEJOYEUX J. (14)
17
\"' ',",,
1\ /J 1 • ,/ (
/ · .. \. I '-, / À
.,0, . ': . .'} i ~:5
(
.. .) fig. 7 : lèvre supérieure
épaisse
.. ---··
fig. 8 : lèvre supérieure
mince
/ .·'
,./_,~·
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\\, (lr~i ) ( , •.. '-.,
...... __ -·~
tg. 9 : lèvres équilibrées
Fig. l O :lèvre inférieure mince
REF. LEJOYEUX J.(14)
18
2-2-2 Symbolisme de la cavité buccale
a- Cavité buccale et mythe
Pour LEJOYEUX J. (.14) la cavité buccale est un véritable microsome à l'image 1
du macrosome universel. Elle symbolise l'amour et la création. Sa position
privilégiée, entre le nez matérialisant l'impulsion et le menton la réalisation, est
significative. r.lle n'est pas le fait du hasard. Toutes les pulsions, essentielles les
plus variées qui l'animent directement ou indirectement, impriment depuis 1
plusieurs millénaires pour l'espèce humaine et la vie durant pourun même . . 1
individu, un nombre considérable de signatures révélatrices. Depuis l'apparition
de la vie animale terrestre, la bouche a une valeur biologique fondamentale.
b- Cavité buccale source de vie
Selon LE.TOYEUX J.(14) la cavité buccale participe dès lors, d'une façon.active,
à la vie active, à la vie superficielle et profonde de l'être vivant. Porte d'entrée 1
du labyrinthe de l'assimilation, elle assure simultanément les transits, et une
alchimie digestive préalable, des aliments absorbés. Une innervation,
extéroceptive et proprioceptive, d'une richesse insoupçonnée lui permet de 1
1
percevoir la forme, le goût, la température, la densité et la dureté de tout corps 1
étranger faisant irruption dans cette antichambre de la vie organique sensible et 1 intime du sujet dès son premier jour. Elle jouit d'une situation exceptionnelle,
limitrophe entre le monde extérieur aérien, et la vie organique intérieure humorale de l'unité humaine.
1 Plus. que toute autre partie du corps, elle représente la matrice originelle de r être 1 vivant. Elle est l'image encore plus lointaine, encore plus primitive, celle d'une 1
cavité où se perpétue "l'humide" résurgence troublante d'un passé aquatique et 1
des origines thalassales de la libido.
19
2-2-3 Symbolisme des dents
f-'RlJSl-1 et FISI-ITR (11) définissent la bouche comme une scène dans laquelle
chaque dent est un acteur ayant un rôle à jouer. Ce rôle est fonction de la fo1111e,
de la teinte, des dimensions et de la topographie. Le regard particulier sur cet
organe nous a semblé intéressant et nous amène à faire un récapitulatif des
différents aspects symboliques de la dent. Nous aborderons tout d'abord les
dents temporaires ensuite les dents définitives.
a- les dents temporaires TOU RE S.(2 I)
a- Le nouveau-né et l'allaitement
En tant que nourrisson, l'enfant n'est pas un être autonome, il est par
conséquent, entièrement dépendant de sa mère. L'allaitement remplace
symboliquement le cordon ombilical. Le bébé édenté a besoin de ce lait
maternel comme nourriture. Il a également besoin de la chaleur maternelle, du
contact maternel pendant la prise de lait.
"A l'enfant, il faut la chaleur et l'allaitement de la mère" dit un proverbe
Malinké. Pour le MALINKE, l'enfant a besoin de la totalité de la chaleur
maternelle. Aussi la pratique de l'allaitement artificiel est-elle mal vue par ce peuple.
Pendant cette période, la mère nourrice est séparée de son époux pour éviter une
dissipation de la chaleur. Cette dépendance de l'enfant à sa mère ne peut durer
indéfiniment en raison de l'apparition des dents 1actéales.
~- Apparition des dents lactéales
Pour LEJOYEUX .J.(14) l'apparition de la première dent constitue la deuxième
phase active du stade oral. Elle va modifier tout le tableau de la relation entre la
mère et l'enfant. Celui-ci se voit munit d'un moyen d'agir, d'un moyen
20
d'agresser le sein, lequel jusqu'alors régnait en maître dans son orifice buccal.
Pendant cette deuxième phase appelée phase "sadique orale" par FREUD
1 'enfant a un sentiment de puissance qui va envahit son inconscient. Cette phase
va s'exprimer par des sensations désagréables de douleur accompagnant
l'évolution des dents alternant avec les périodes agréables de repos.
Selon TOURE.S (21) en Afrique, naître avec des dents n'est pas une
malédiction. Par contre, l'apparition des premières dents est un moment
d'inquiétude pour les familles D.TAMALA. En effet, si les premières dents font
leuréruption au maxillaire, nous avons affaire à un homme à palabre et maudit.
Cet enfant sera susceptible de casser les liens familiaux entraînant la dislocation
de la famille. Ces enfants ayant leurs premières dents de lait au maxillaire sont
ciblés par toute la communauté.
Pour le groupe /\K/\N, les anomalies d'éruption dentaire sont considérées
comme de mauvais présages. En effet, lorsque la première dent d'un enfant
pousse dans le maxillaire, cela est synonyme de mauvais augure. Cette "dent
creuse la tombe de l'enfant en question". Convaincus de cette pensée, les AKAN
"accompagnent" cet enfant ou le donnent en "sacrifice à un étranger".
Si naître avec les dents n'est pas une malédiction pour certains groupes
ethniques, par contre, la précocité ou le retard d'éruption ont une signification
particulière. « L'enfant qui a des dents tôt annonce soit une bonne nouvelle, une naissance proche par exemple ; soit une mauvaise nouvelle, la mort dans la
famille GOURO ». Quant aux Senoufo, "l'enfant qui met bien tôt les dents
quittera ses parents". Il s'agit d'un enfant qui effectuera de longs et nombreux voyages.
Pour les Gagou : qui met longtemps à sa dentition, longtemps vivra. Si les dents
sont retenues dans la muqueuse, on prépare des incantations qui accéléreront l'éruption dentaire.
Pour le Bété, la poussée dentaire exprime l'être et annonce le destin de son entourage.
21
y- La perte des dents lactéales TOURE.S (21)
Quand une dent temporaire est exfoliée, on recommande à l'enfant de la jeter sur
le toit familial. L'enfant devra se réveiller avant toute la communauté, il
trouvera à la place de sa dent un coq blanc. Au-delà même de ce rituel, les dents
sont considérées comme un élément vital persistant après la mort selon les .. wôbé. Pour le Bété, ceci est envisagé comme un mauvais présage imminent. La
dent représente l'être ontologique.
b- les dents permanentes
L'éruption des dents correspond à un nouveau stade de vie. Cette éruption des
dents permanentes est pour l'enfant' 1 'occasion de changer de statut social,
l'enfant peut jouer un rôle prépondérant dans la vie sociale et est investi de
responsabilités diverses. Il lui revient de garder les animaux domestiques, de
s'occuper de ses frères cadets voire de protéger le champ contre les animaux
dévastateurs.
c- dents et communication
Tout comme le langage, le visage est un moyen de communication. Comme le
dit MAURICE CRETOT(8) dans l'architecture <lento-faciale humaine, et nous
citons « Le visage de l'homme exprime toutes les nuances de sa pensée, chaque
sentiment se traduit par une expression particulière et chaque expression se
traduit par la déformation passagère d'une ou de plusieurs parties de la face».
Généralement le sourire ou le rire laisse découvrir les dents. Le sourire est
porteur de message comme la joie, la gaieté, la disponibilité, la sympathie. . • La valeur esthétique des dents reste liée à la fois à la teinte, la forme: au volume
et à leur agencement sur les arcades dentaires.
Pour POMPTGNOLT (18) chacune des dents antérieures est porteuse d'un
"message symbolique" adressé à l'environnement de l'individu. '
22
d- Symboles particuliers
• Les incisives
Elles sont découvertes lors du rire ou sourire. Elles symbolisent l'aspect ' aimable, la joie, la jeunesse. Elles peuvent ainsi marquer l'avidité, la
gourmandise, l'ambition ou la séduction.
Selon TOURE S.(21) les incisives représentent pour le MALINKE la
notoriété, la popularité. Elles sont le symbole de la jeunesse, de la joie et de
la communication.
• Incisive centrale supérieure POMPIGNOLI (18)
Plus visible, elle caractérise l'image que l'on veut donner de soi-même aux
autres. Sa forme dépend des éléments anthropologiques locaux et des éléments
généraux dont le sexe, l'âge, la personnalité. Plus ses dimensions sont
importantes, sa forme massive, anguleuse et plus la personnalité concrète est
affirmée. Les formes féminines s'inscrivent dans une sphère et les formes
masculines dans un cube.
• Incisive latérale
De proportion plus effacée, symbolise la vie intérieure. Elle représente la partie
abstraite de la personnalité de l'homme. Elle complète, confirme ou infirme la
partie physique de la personnalité du patient exprimée par l'incisive centrale.
Plus sa forme la rapproche de l'incisive centrale, moins sa spécificité est '
marquée. Quand elle se rapproche de l'incisive centrale, c'est-à-dire'trapue avec
des angles vifs, elle nous renseigne sur le caractère matérialiste et primaire du
porteur. Au contraire quand elle est frêle avec des angles arrondis, elle nous
révèle le caractère doux, la richesse intérieure de l'individu.
23
• La canine supérieure, tout en participant à l'esthétique de par sa situation
stratégique, intervient dans 1 'esthétique antérieure par sa moitié mésiale. Elle
appartient également au groupe postérieur par sa portion distale. Cette dent
symbolise l'instinct animal avec son cortège d'ambitions, d'agressivité, de
jouissance et de désirs. Une pointe canine acérée rappe11e une énergie animale
alors qu'une pointe émoussée par l'abrasion traduit la sérénité de 1' âge mûr ; la
forme arrondie rappelle la douceur et l'élévation de la pensée.
Les dents mandibulaires sont choisies en fonction des dents maxillaires.
Cette étude des facteurs esthétiques et du symbolisme, situe l'intérêt de notre
recherche. Car elle permet de mieux expliquer le rôle de tous les éléments
somatiques et psychiques, ayant une incidence sur le choix de la forme e~ de la
dimension des dents
24
2-3 PARAMETRES DE CHOIX DE LA HAUTEUR DES DENTS
ARTTFICIELLES
Pour LE.JOYETJX J.(13) le choix des dents antérieures apparaît comme le
résultat d'une progression dans la recherche d'une harmonie entre la forme, la
dimension et la teinte de chacune des dents artificielles et des éléments généraux
et locaux du cadre qui est offert. La présence des dents résiduelles antérieures
constitue une facilité dans le choix de dents artificielles. L'idéal pour choisir la
forme d'une dent prothétique est de se référer aux documents pré-extractionnels
(moulages, photos, ancienne prothèse)
En 1 'absence de référence, la responsabilité du praticien va être de rendre au '
patient édenté l'expression naturelle du visage, pour en restituer 1 'image.
Responsabilité importante car celle-ci sera basée sur son choix .don~ empreinte
de subjectivité. Il sera alors essentiel de faire participer le patient, si besoin, une
tierce personne proche du patient ; si nous avons senti au cours des séances
précédentes la nécessité pour lui d'êlre accompagné.
Les règles qui président au choix des dents antérieures doivent être connues du
patient sans être trop rigides, impératives. Elles serviront de guide mais seul le
sens clinique du praticien permettra d'apprécier l'esthétique de la réalisation.
Concernant le choix des dents prothétiques, plusieurs auteurs ont montré
1' importance des facteurs sexes, âge, personnalité et type constitutionnel.
Le choix de la forme de la teinte et de la taille des dents prothétiques tiennent compte de ces facteurs.
Dans cette étude nous allons nous intéresser au choix de dimension tout en
insistant plus sur le choix de la hauteur des dents antérieures.
25
2-3-1 type constitutionnel, morphologique, psychique dans Je choix des
dents antérieures
Selon COULIBAL Y G.(6) le chirurgien dentiste aura plus souvent recours à la
classification bioiypologique de l'esthétique, c'est-à-dire qu'il accordera plus
d'importance à la morphologie faciale, au physique et au psychisme du patient.
Nous nous contenterons de parler de la classification de SIGAUD, de COR MAN
et LEON VANNIER cités par LEJOYEUX J. (14).
SlGAUD distingue quatre types morphologiques :
- le musculaire a une face presque rectangulaire avec une proportion égale
des trois étages du visage ;
- le respiratoire a l'étage moyen de la face plus développé que l'étage
supérieur et l'étage inférieur ;
- le digestif a un étage inférieur plus volumineux ;
- le cérébral a J'étage supérieur plus important.
CORMAN distingue deux types de patient:
- le dilaté ayant une faible personnalité se laissera le plus souvent guider par le praticien ;
- alors que le rétracté possède une forte personnalité. Tl ne sera pas le
patient idéal car il demandera le plus souvent l'impossible au chirurgien
dentiste, il sera donc de notre devoir de savoir 1 'amadouer. Le dilaté sera extraverti et le rétracté introverti.
LEON VANNIER classe les patients en quatre types constitutionnels qui sont :
le sulfurique, le fluorique, le phosphorique et le carbonique. Les trois premiers
types constitutionnels étant les plus sociables, Les cas idéaux faciles à traiter en prothèse totale.
Les sulfuriques iront de porte à porte.
26
2-]-2 la taill; des dents pro1.hé1Wucs
La dimension des dents antérieures est sous la dépendance de plusieurs facteurs
que nous allons énumérer. Mais seule une combinaison harmonieuse de ces
facteurs permettra d' obtenir un résultat esthétique.
COULlBAL Y G (6) confirme cet avis en disant que « Le choix de la bonne
dimension des dents antérieures aura une grande influence sur 1 'esthétique du
cadre labio-dentaire et du sourire denté ». Certains auteurs envisagent :
- le choix de la hauteur de chaque dent antérieure maxillaire
- le choix de la hauteur de chaque dent antérieure mandibulaire.
a- le choix de la hauteur des dents antérieures maxillaires
D'après LE.JOYEUX (13), elle est fonction dès facteurs suivants:
• La dimension verticale (DV). Rappelons brièvement qu'il existe une infinité
de dimensions verticales parmi lesquelles deux sont remarquables :
- celle dite au repos où la mandibule est en position d'équilibre naturel
- celle dite d'occlusion qui est la hauteur de l'étage inférieur quand les
arcades dentaires sont en occlusion. Elle se traduit par une inocclusion
appelée l'espace libre d'inocclusion (ELI). L'ELI varie de 0,75 à 11 mm
voire 13 mm, sans que cela n'indique le moindre trouble dans la fonction ou
dans la santé de l'appareil manducateur. Et cet espace peut être considéré
comme biologiquement normal, SIGURD ( 19).
• La restauration du contour des lèvres : celle-ci doit être harmonieuse. On
considère classiquement qu'à des lèvres minces et étirées correspondront des
dents courtes et larges et qu'à 1 'inverse correspondront des dents longues et plus étroites.
27
• Le rapport bord libre/ lèvre supérieure : le bord libre sera très apparent chez
les sujets jeunes, chez les tluoriques et chez les femmes. Il est moyennement
visible chez les phosphoriques et les personnes d'âge moyen. l.l est ~
complètement masqué chez les carboniques et les personnes âgées.
Selon FUSH et FISHER (10) la ligne de la parole conditionne verticalement la
composition des dents antérieures, quand le patient parle sérieusement dans Je
rendu esthétique et il n'existe pas de règle absolue pour la définir car elle varie
avec l'âge, le sexe, la personnalité, la typologie.
• Le rapport largeur/ hauteur : aucune règle n'est décrite toutefois ce rapport
devra être équilibré.
AHNOUX (1) aborde dans le même sens que LE.TOYEUX (13) pour dire et
nous citons «la taille des dents tient une place privilégiée non seulement dans
l'esthétique dentaire mais aussi dans l'esthétique faciale. Les dents devront être
proportionnées les unes avec les autres mais également avec l'ensemble du
visage car avoir de grosses dents dans un petit visage est contraire aux règles de l'esthétique.
En somme, la notion d'esthétique <lento-labiale exprime une notion d'harmonie
entre les dents ( forme, teinte, dimension) et le cadre (sujet laid ou beau).
b- le choix de la hauteur des dents antéro-inféricurcs
Selon BENBELAlD R. ( 4) « Du choix de la forme et des dimensions de
l'incisive centrale, en fonction de la forme et du profil du visage, du sexe et de
l'âge du sujet, découle celui des autres dents prothétiques antérieures.»
28
3- CADRE DU SUJET
Dans le cadre des travaux de recherche d'une dentogénique propre à la race
Noire africaine, des caractères spécifiques au sujet Mélanoderme africain. ont été
définis, parmi ceux ci nous pouvons citer :
- l'existence d'une harmonie de teinte entre les dents antérieures du Noir
africain qui est différente de celle de la race caucasienne;
- la biproalvéolie et la situation de la papille retro-incisive du sujet Africain r
font que le montage des dents des sujets Noirs africains n'obéit pas aux
règles de montage du sujet caucasien.
Au vu de ces caractères propres du sujet Noir africain, nous comprenons les
difficultés cliniques que nous rencontrons à vouloir utiliser les données
caucasiennes pour nos traitements prothétiques.
C'est pour apporter notre contribution que nous effectuons l'étude sur le choix
des dimensions des dents antérieures.
L'objectif de ce travail étant d'étudier les différentes mensurations de la hauteur
des incisives et canines permanentes en rapport avec la face sur une population
mélanoderme locale.
Les résultats de cette étude pourraient avoir une incidence clinique afin de
permettre un meilleur choix de la dimension des dents permanentes artificielles
antérieures.
La détermination de la dimension des dents dépend de plusieurs facteurs. Dans
cette revue de la littérature, nous pouvons mentionner que si des études ont été
faites au niveau des rapports existant entre la dimension des dents et les facteurs
tels que l'âge, le type constitutionnel, le genre, la personnalité et bien d'autres
dans la race caucasienne. Hormis l'étude de OHOMON(15) sur le choix des
29
dimensions des dents en rapport avec la face, nulle part nous avons vu des.
travaux sur ce thème. Toutefois, ses résultats souffriraient d'une faiblesse de
l'échantillon pour chaque type de face. D'où l'intérêt de notre recherche-clinique
30
DEUXIEME PARTIE : ·
NOTRE ETUDE
31
1/ MATERIEL ET METHOUE
Les objectifs de notre étude sont :
- Vérifier l'hypothèse selon laquelle en classant les faces en 3 catégories de
- hauteur, il existerait une relation entre la hauteur des dents naturelles
antérieures et celle de la face d'un individu donné. Et si elle l'est, d'établir \
cette relation et de préciser les valeurs quantitatives.
- Mettre ces valeurs ci la disposition des praticiens pour leur permettre de
faire un meilleur choix de la dimension des dents artificielles antérieures.
Pour atteindre ces objecti ls, nous présenterons le matériel utilisé, la méthode
d'étude, les résultats suivis de la discussion et des propositions.
1-1 MATERIEL (fig.11 p.34)
- Un pied à coulisse
- Des moulages
- Des fiches d'enquêtes
1-2 METHODE
Notre étude s'est déroulée sur les différents sites suivants:
- Hôpital général de Port-bouët
- Hôpital d' Abobo
- Le village d' Abia Abéty (commune de Marcory)
a)- Protocole
A l'aide du matériel énuméré précédemment, nous avons procédé à la
mensuration de la hauteur de la face (Ophrion-rnenton) et des lèvres. '
Ensuite les empreintes réalisées à l'alginate sont coulées immédiatement au
plâtre dur afin d'éviter les phénomènes de variation dimensionnelle. Sur le
modèle en plâtre obtenu, nous avons réalisé les différentes mensurations de la
hauteur des dents.
b )- Critères de choix des sujets
a- Critères d'inclusion
- Etre mélanoderme d'Afrique
- Etre sans aucune dysharmonie dento-maxillaire
- Avoir une arcade dentaire sans extraction de dents antérieures
- Présenter des dents antérieures sans carie
- Etre âgé de I 8 à 40 ans
~- Critères d'exclusion
- Sujets caucasiens
- Sujets issus dunion multiraciale
- Abrasions dentaires antérieures
- Sujets porteurs de prothèse
c )- Présentation de la fiche d'enquête,
Notre fiche d'enquête comprend :
- renseignements généraux
- les paramètres métriques
33
Chaque fiche est identifiée par un code. Ce code est composé de deux
lettres. La première lettre indique le type de face : soit C (courte), soit M
(moyenne), soit L (longue) suivi d'un nombre.
La seconde lettre indique le sexe: soit M (masculin), soit F (féminin) suivi d'un nombre.
Ce code sera reporté sur chaque moulage.
)ii> Renseignements généraux
- Nom & prénoms
- Année de naissance
- Ethnie
- Profession·
- Sexe
- Adresse
)ii> Paramètres métriques
- Hauteur de la face : distance Ophrion-menton (fig.12 p.34)
- Hauteur de la couronne : c'est la distance du collet au bord libre (fig.13 p.35)
ou à la pointe canine.
- Epaisseur labiale : c'est la mesure de la lèvre dans le sens de la hauteur.
34
Figure 11 : Matériel d'étude
Figure 12 : Mesure de la hauteur de la face (Ophrion-menton)
35
Figure 13 : Mesure de la hauteur de l'incisive centrale suoérieure zauche (21)
36
2/ RESULTATS
· Notre étude a été menée auprès de 154 sujets Noirs africains.
- . 50 pour la face courte (mesure face courte s 124)
- 52 pour la face moyenne (124 < mesure face moyenne< 141)
- 52 pour la face longue (mesure face longuc > 141)
Ces sujets sont âgés de 18 à 40 ans avec une moyenne d'âge de 27ans.
Nombre d'incisives centrales: 616
Nombre d'incisives latérales: 616
Nombre de canines : 616
Les résultats sont consignés dans les tableaux des pages suivantes :
37
Tableau I : hauteur de la face et des dents antérieures (mm)
Code du Hauteur Incisive Incisive face centrale latérale Canine (mm)
patient Supéri lnférieu Supérie lnférieu Supérieu lnférieu eure re ure re f re re
C1M1 121 10 8,5 9,5 8 9 8,75 C2M2 117 10,25 8,25 9,5 8,75 10,5 9,75 C3M3 120 10,25 8,75 8,5 9,25 10,25 10,25 C4M4 123 10 9 7 8,5 9 9 C5F1 121 9 6 8 6 9 8 C6F2 119 10,5 8,5 8,75 9 9,5 10 C7M5 122 10,5 9 9,5 9 10,5 10 C8F3 113 9,5 9 7 10 9 11 C9F4 111 9 8 8 7,5 9 8,5 C10F5 120 10,5 7,5 9 8 10,5 9,5 C11F6 113 9 8 8 8 9 9,5 C12F7 123 9,5 7 7,75 7 9 8 C13F8 116 10 8 8 8 9 9 C14F9 117 9 7 7,75 7 8 8 C15F10 119 10 7,5 7,75 6,75 9 8,25 C16F11 117 11 8,75 10 9 10,5 10,5 C17F12 122 9,5 7 8,75 8 9,75 9 C18F13 121 9 8 6,75 7,25 8,5 9 C19F14 123 9 8 8 8 9 9 C20F15 121 10 9 9,5 9 9,75 10 C21F16 123 8 7 7 6,25 8 7,25 C22F17 118 10 8 8,5 8 9,75 9 C23M6 117 10 7,5 7,5 8 9,75 9,5 C24M7 121 9 7 8,5 9 9 9,5 C25M8 123 9 7,75 8 9,5 9,75 10 C26M9 120 10 8 9,5 8 10 9 C27M10 117 12 9 10 9 11,5 10 C28M11 120 10 6 10 6 9 7,5 C29M12 123 9 8,5 8,75 7 8,75 8 C30M13 117 9,5 8 8 8,5 9,5 10 C31M14 122 10 8 9 8,5 10 9,5 C32M15 122 9,5 9 8 9 9 9,5 . C33M16 116 11 8,75 10 10 10 11,5 C34F18 115 10 8 9 8 9,5 9 C35F19 114 8,5 7 8 7 9 8,?_ C36F20 117 9,5 7,5 8 7,5 9 9,5 C37F21 113 10 9 8,75 9 9,5 10 C38F22 121 9 7 7 7,5 8 9 C39M17 119 12 10 10 9,5 12 12,5 C40F23 101 10,5 10 9,5 9 10 10,5 C41M18 118 12 9,5 10 10,25 12 12 C42F24 104 10,5 8 9 8 10,5 10 C43M19 116 12 10 10 9 11,5 11,75 C44M20 120 11,5 9 9,5 8,75 10,5 10 C45M21 120 9,5 8 7,5 7,5 10 9,5 C46M22 122 11 7,5 9,5 8 11 10 C47M23 118 10,75 9,5 9 8,5 11 10 C48F25 120 9 7 8 8 10 9 C49F26 122 10,5 8 9 8,5 11 10 C50F27 113 9 8 8 8 9 9,5
38
Tableau Tl : hauteur de la face et des dents (mm)
Code du Hauteur Incisive Incisive Canine face centrale latérale
· patient Supérie Inférieure Supérieu Inférieure Supérieure Inférieure ure re
M1_F1 133 10 7 8 7,5 8 7,5 M2M1 129 11 8,5 10 9 11 10 M3F2 140 10,5 9,5 8,75 9 10,5 9 M4F3 135 10 9 8,75 9 9 9,5 M5M2 128 10,75 8,25 9,5 8,5 10,25 10,25 M6F4 127 11 8,5 8 9,75 9 10,25 M7F5 127 9,75 9 8,5 8,25 9,75 10,75 M8M3 135 11,25 10,5 10 10 11 11 M9M4 136 11,5 9 10 9 11 10,25 M10F6 125 10 7,5 8,5 7,5 9 8,5 M11F7 128 11 9,5 9,75 9 10 10,5 M12M5 131 10 8,75 8,75 9 9,5 11 M13F8 133 10,5 8,5 8,5 9 9,75 10,5 M14M6 129 10 8,5 9 8 10 9 M15M7 130 10 8,5 8,5 9 9,75 10 M16F9 125 10 8,5 9 8,5 10 9,5 M17M8 125 10,5 8 8 8 10 8 M18F10 135 9 8 8,5 8 9 8 M19M9 138 9 7 7 7 9 9 M20M10 134 95 7 7 7,5 95 95 M21 M11 135 11 8 11 9 11 11 M22M12 125 10 9 10 8,5 10 10 M23M13 138 10 10 9 10 9 11 M24M14 125 11,5 8 9 8,5 10 10,5 M25F11 127 9 8 7,5 7,5 8 9 M26M15 128 9 8 8,5 9 . 9 10 M21M16 130 10 8 7,5 8 9 9 M28F12 125 10 8 8,5 8 9,5 9 M29F13 126 10 8,5 9 9 9,5 9,5 M30M17 139 10,75 7,75 9 8 10,5 10 M31M18 132 9,75 8,75 8 8,5 10 9,5 M32F14 125 9,25 8 7,5 7 8 8 M33M19 128 10,5 7,5 9,25 8,5 11 10 M34M20 132 11 7,5 10 8 11 9 M35F15 135 10 8 8 7,5 10 10,5 M36M21 134 9,5 7 8 7,5 10 9,5 M37M22 135 10 7 8 7,5 10 10,5 M38F16 127 9,5 8 7,5 7,5 10 9,5 M39F17 134 11 8,5 8 8 10 9 M40F18 129 10,5 85 9 8,5 10,5 10 M41M23 131 10 10 8,5 9 10 11,5 M42M24 128 11,5 9,5 10,5 9 11,5 11 M43M25 132 9,5 8 8 8 9,5 10 M44M26 130 10 8 9 8 9,5 9 M45M27 125 10 8 9 7,5 10 10 M46M26 125 10,5 8 9 8,5 10 9,5 M47M29 137 10 7 7,5 7 9 8 M48M30 134 9,5 8,5 8 9 9,5 10 M49M31 130 9 8 8 8,5 9,5 9 M50M32 131 10 7,5 8,5 8 10 10 M51M33 130 9 7 7 7 8 7,5 M52M34 134 9 7,5 7,5 8 9 10
39
Tableau m : hauteur de la face et des dents (mm)
Code du Hauteur Incisive Incisive Canine face centrale latérale
patient Supériu Inférieure Supérieu Inférieure Supérieure Inférieure re re
L 1 M1 143 11 9 9,5 9 10,5 11 L2M2 141 10 8 9 9 10 9 L3M3 142 10 7 8,5 8,25 10 9,5 L4M4 143 12 9 9,5 9,5 11,5 12,5 .. L5M5 141 9 8 7,5 8,5 8,5 9 L6M6 146 10 9 8,25 9,5 9,75 10 L7F1 141 10,5 7 8,25 7 10 9 L8M7 141 11,25 9· 9,25 8,25 9,5 95 L9M8 143 12 10 9,5 9 11 10 L 10M9 143 11,5 9,5 9 9,5 11,5 12 L11M10 144 10,5 10 8,5 8 10,5 9 L 12M11 142 11,75 10 9 10 9 11.,5 L 13M12 142 12 9,5 9 9 9,5 10,5 L14M13 143 10,5 8,5 9 8,5 9,5 9,5 L15M14 141 12 10 10 10,5 11 11 L16M15 143 11,75 8,75 9,5 8,25 11 10,75 L 17M16 145 11,75 9,5 10 9 11 11,5 L 18M17 144 11,5 9,25 11 9,5 12 11 L 19M18 143 11,5 10 9 9,5 10,5 11 L20M19 144 12,5 10 10 9,5 12 11,5 L21M20 143 12 10 9,5 8,5 11,5 11 L22F2 142 11,5 9 9 8,25 11 9 L23F3 141 10,5 9 9,5 8,5 11 10 L24F4 142 11,5 10 9,25 8,5 9 9 L25M21 143 11,5 9,5 8,5 9 8,75 10,5 L26M22 142 12 10 9,5 9 11,5 11,5 L27M23 146 13 8,5 9 9 12 11 L28M24 143 11,75 10,5 9,5 9 10,5 11 L29M25 144 12,5 10 10 8,5 12 10,5 L30M26 141 13 11 9 10,5 11 11,5 L31M27 142 12 10,5 10 9,5 11 11 L32F5 141 11 8,5 9,5 9 11 10,5 L33M28 143 10,5 9 8,25 9 11 11 L34M29 142 10,5 9,5 8,75 9 10,5 10 L35F6 141 9 . 8 8,5 8 9 8 L36M30 141 10 10 8,5 9 9,5 10,5 L37M31 144 11,5 10,5 9 9,5 11 11 L38F7 142 9,5 9 8 9,5 9,5 9,5 L39M32 143 10,5 9 8,5 8,5 10 9,5 L40M33 141 10 11 8 9 9 10 L41M34 142 9 7,5 8 8 9,5 9,5 L42F8 141 8,5 7 7 7 8 8,5 L43M36 'i44 11 8,5 9 9 10,5 11 L44M36 145 12 10 10 10,5 11,5 11,5 L45M37 142 11,25 9 8 9 12 11,5 L46M38 146 9,75 8,5 7,5 8 9,5 10
. ·- L47M39 143 11 9,5 8,5 9 9,5 10
L48M40 141 11 9 9 9 11 10,5 L48F9 141 10,5 8,5 10 8,5 10 9,5 L50M41 143 11 10 9,5 10 11 10,5 Ls1F10 142 9,5 9 8 9,5 9,5 9,5 L52M42 141 10 8,5 8,5 9 9,5 9,5
'
40
Tableau TV : hauteur face courte/ hauteur dent
Code du Hauteur Incisive Incisive, Canine face centrale latérale
patient Supérieure Inférieure Supérieure Inférieure Supérieure Inférieure
C1M1 121 12 14 13 15 13 14 C2M2 117 11 14 12 13 11 12 C3M3 120 12 14 14 13 12 12 C4M4 123 12 14 18 14 14 14 C5F1 121 13 20 15 20 13 15 C6F2 119 11 14 14 13 13 12 C7M5 122 12 14 13 14 12 12 C8F3 113 12 13 16 11 13 10 C9F4 111 12 14 14 15 12 13 C10F5 120 11 16 13 15 11 13 - C11F6 113 13 14 14 14 13 12
·- C12F7 123 13 18 16 18 14 15 C13F8 116 12 15 15 15 13 13 C14F9 117 13 17 15 17 15 15 C15F10 119 12 16 15 18 13 14 C16F11 117 11 13 12 13 11 11 C17F12 122 13 17 14 15 13 14 C18F13 121 13 15 18 17 14 13 C19F14 123 14 15 15 15 14 14 C20F15 121 12 13 13 13 12 12 C21F16 123 15 18 18 20 15 17 C22F17 118 12 15 14 15 12 13 C23M6 117 12 16 16 15 12 12 C24M7 121 13 17 14 13 13 13 C25M8 123 14 16 15 13 13 12 C26M9 120 12 15 13 15 12 13 C27M10 117 10 13 12 13 10 12 C28M11 120 12 20 12 20 13 16 C29M12 123 14 14 14 18 14 15 C30M13 117 12 ·15 15 14 12 12 C31M14 122 12 15 14 14 12 13· C32M15 122 13 14 15 14 14 13 C33M16 116 11 13 12 12 12 10 C34F18 115 12 14 13 14 12 13 C35F19 114 13 16 14 16 13 13 C36F20 117 12 16 15 16 13 12 C37F21 113 11 13 13 13 12 11 C38F22 121 13 17 17 16 15 13 C39M17 119 10 12 12 13 10 10 C40F23 101 10 10 11 11 10 10 C41M18 118 10 12 12 12 10 10 C42F24 104 10 13 12 13 10 10 C43M19 116 10 12 12 13 10 10 C44M20 120 10 13 13 14 11 12 C45M21 120 13 15 16 16 12 13 C46M22 122 11 16 13 15 11 12 C47M23 118 11 12 13 14 11 12 C48F25 120 13 17 15 15 12 13 C49F26 122 12 15 14 14 11 12 C50F27 113 13 14 14 14 13 12 Moyenne 11,98 14,77 13,94 14,S2 12,30 12,59 Ecartype 1,25 2,00 1,74 2,06 1,34 1,62
41
Tableau V : hauteur face moyenne/ hauteur dent
Code du Hauteur Incisive centrale Incisive latérale Canine face
patient Supérieure Inférieure Supérieure Inférieure Supérieure Inférieure M1 F1 133 13 19 17 18 17 18 , M2M1 129 12 15 13 14 12 . 13---. M3F2 140 13 15 16 16 13 16 M4F3 135 14 15 15 15 15 14 M5M2 128 12 16 13 15 12 12 M6F4 127 12 15 16 13 14 12 M7F5 127 13 14 15 15 13 12 M8M3 135 12 13 14 14 12 12 M9M4 136 12 15 14 ,15 12 13 M10F6 125 13 17 15 17 14 15 ~·--- ------· ----- ----- M11F7 128 12 13 13 14 13 12 M12M5 131 13 15 15 15 14 12 M13F8 133 13 16 16 15 14 13 M14M6 129 13 15 14 16 13 14 M15M7 130 13 15 15 14 13 13 M16F9 125 13 15 14 15 13 14 M17M8 125 12 16 16 16 13 16 M18F10 135 15 17 16 17 15 17 M19M9 138 15 20 20 20 15 15 M20M10 134 14 19 19 18 14 14 M21 M11 135 12 17 12 15 12 12 M22M12 125 13 14 13 15 13 13 M23M13 138 14 14 15 14 15 13
·- M24M14 125 11 16 14 15 13 12 M25F11 127 14 16 17 17 16 14 M26M15 128 14 16 15 14 14 13 M27M16 130 13 16 17 16 14 14 ·- M28F12 125 13 16 15 16 13 14 M29F13 126 13 15 14 14 13 13 M30M17 139 13 18 15 17 13 14 M31 iv118 132 14 15 17 16 13 14 M32F14 125 14 16 17 18 16 16 M33M19 128 12 17 14 15 12 13 M34M20 132 12 18 13 17 12 15 M35F15 135 14 17 17 18 14 13 M36M21 134 14 19 17 18 13 14 M37M22 135 14 19 17 18 14 13 M38F16 127 13 16 17 17 13 13 M39F17 134 12 16 17 17 13 15 M40F18 129 12 15 14 15 12 13 M41M23 131 13 .13 15 15 13 11 M42M24 128 11 13 12 14 11 12 M43M25 132 14 17 17 17 14 13 M44M26 130 13 16 14 16 14 14 M45M27 125 13 16 14 17 13 13 M46M26 125 12 16 14 15 13 13 M47M29 137 14 20 18 20 15 17 M48M30 134 14 16 17 15 14 13 M49M31 130 14 16 16 15 14 14 M50M32 131 13 17 15 16 13 13 M51M33 130 14 19 19 19 16 17 M52M34 134 15 18 18 17 15 13 Moyenne 13,00 16,06 15,41 15,89 13,54 13,70 Ecartype 1,01 1,68 1,74 1,53 1,21 1,50
42
Tableau Vl : hauteur face longue/ hauteur dent
Code du Hauteur Incisive centrale Incisive Canine face latérale
patient supérieure inférieure Supérieure Inférieure Supérieure Inférieure L 1M1 143 13 16 15 16 14 13 L2M2 141 14 18 16 16 14 16 L3M3 142 14 20 17 17 14 15 L4M4 143 12 16 15 15 12 11 L5M5 141 16 18 19 17 17 16 L6M6 146 15 16 18 15 15 15 ----- ·- L7F1 141 13 20 17 20 14 16 -·- L8M7 141 13 16 15 17 15 15 L9M8 143 12 14 15 16 13 14 L 10M9 143 12 15 16 15 12 12 -- L 11 M10 144 14 14 17 18 14 16 L 12M11 142 12 14 16 14 16 12 L 13M12 142 12 15 16 16 15 14 L 14M13 143 14 17 16 17 15 15 L 15M14 141 12 14 14 13 13 13 L16M15 143 12 16 15 17 13 13 L 17M16 145 12 15 15 16 13 13 L 18M17 144 13 16 13 15 12 13 L 19M18 143 12 14 16 15 14 13 L20M19 144 12 14 14 15 12 13 L21M20 143 12 14 15 17 12 13 L22F2 142 12 16 16 17 13 16 L23F3 141 13 16 15 17 13 14 L24F4 142 12 14 15 17 16 16 L25M21 143 12 15 17 16 16 14 L26M22 142 12 14 15 16 12 12 L27M23 146 11 17 16 16 12 13 L28M24 143 12
. 14 15 16 14 13
L29M25 144 12 14 14 17 12 14 L30M26 141 11 13 16 13 13 12 L31M27 142 12 14 14 15 13 13 L32F5 141 13 17 15 16 13 13 L33M28 143 14 16 17 16 13 13 L34M29 142 14 15 16 16 14 14 L35F6 141 16 18 17 18 16 18 L36M30 141 14 14 17 16 15 13 L37M31 144 13 14 16 15 13 13 L38F7 142 15 16 18 15 15 15 L39M32 143 14 16 17 17 14 15 L40M33 141 14 13 18 16 16 14 L41 M34 142 16 19 18 18 15 15 L42F8 141 17 20 20 20 18 17 L43M36 144 13 17 16 16 14 13 L44M36 145 12 15 15 14 13 13 L45M37 142 13 16 18 16 12 12 L46M38 146 15 17 19 18 15 15 L47M39 143 13 15 17 16 15 14 L48M40 141 13 16 16 16 13 13 L48F9 141 13 17 14 17 14 15 L50M41 143 13 14 15 14 13 14 Ls1 F 10 142 15 16 18 15 15 ·15 L52M42 141 14 17 17 16 15 15 Moyenne 13,10 15,66 16,03 16,07 13,87 13,94 Ecartype 1,29 1,72 1,42 1,35 1,36 1,31
43
FACE COURTE
Tableau VII : hauteur Face courte / hauteur incisive centrale supérieure
valeurs 11 12 13 Nbre d'individus 8 18 13
% 20.51 46.15 33.33
111 Nbre d'individus
1 2 3
Fig. 14 : histogramme des effectifs par valeurs
44
20,51% il 1 12
03
46,1S°/o
Fig. 15 : pourcentage des effectifs par valeurs
45
Tableau VIII : hauteur Face courte / hauteur incisive latérale supérieure
valeurs 13 14 15 Nbre d'individus 10 12 10
% 31.25 37.50 31.25
• Nb d,. d" "d re m 1v1 us
1 2 3
Fig. 16 : histogramme des effectifs par valeurs
46
~31,25~ 111 I
112 o3
37,50%
Fig. 17 : pourcentage des effectifs par valeurs
47
Tableau IX : hauteur Face courte/ hauteur canine supérieure
valeurs 11 12 13 Nbre d'individus 7 14 14
% 20.00 40.00 40.00
- Nb d'" d" "d • re m 1v1 us
1 2 3
Fig. 18 : histogramme des effectifs par valeurs
48
20,00%
40,00% 1111 1t2 D3
40,00%
Fig. 19: pourcentage des effectifs par valeurs
49
Tableau X : hauteur Face courte/ hauteur incisive centrale inférieure
valeurs 13 14 15 1
16 Nbre d'individus 8 12 9 1
7 % 22.22 33.33 25.00 19.44
li Nbre d'individus
1 2 3 4
Fig. 20 : histogramme des effectifs par valeurs
50
19,44% 22,22%
25,00%
fflffl 1 WJ
Il 2 D3 D4
Fig. 21 : pourcentage des effectifs par valeurs
51
Tableau XI : hauteur Face courte/ hauteur incisive latérale inférieure
valeurs 13 14 15 1
16 Nbre d'individus 12 11 11 4
% 31.58 28.95 28.95 10.53
IEE1 Nb d'" d" "d • re m 1v1 us
1 2 3 4
Fig. 22 : histogramme des effectifs par valeurs
52
10,53%
8,95°/o
28,95%
fil 1 11'12 D3 D4
Fig. 23 : pourcentage des effectifs par valeurs
53
Tableau XII : hauteur Face courte / hauteur canine inférieure
1
valeurs 11 12 13 1
14 Nbre d'individus 2 16 14 1 5
% 5.41 43.24 37.84 13.51
• Nbre d'individus
1 2 3 4
Fig. 24 : histogramme des effectifs par valeurs
54
13,51% 5,41%
111 112
43,24'1/cJ D 3
04
Fig. 25 : pourcentage des effectifs par valeurs
55
FACE MOYENNE
Tableau XIlI : hauteur Face moyenne/ hauteur incisive centrale supérieure
valeurs 12 13 14 Nbre d'individus 13 19 15
% 27.66 40.43 31.91
Il Nbre d'individus
1 2 3
Fig. 26 : histogramme des effectifs par valeurs
56
m 1 112 03
40%
Fig. 27 : pourcentage des effectifs par valeurs
57
Tableau XIV : hauteur Face moyenne/ hauteur incisive latérale supérieure
valeurs 14 15 16 1
17 Nbre d'individus 11 11 6 1 12
% 27.50 27.50 15.00 30.00
Il Nbre d'individus
1 2 3 4
Fig. 28 : histogramme des effectifs par valeurs
58
15,00% 27,50%
D1 112 03 04
Fig. 29 : pourcentage des effectifs par valeurs
59
Tableau XV : hauteur Face moyenne/ hauteur canine supérieure
valeurs 13 14
Nbre d'individus 23 13
% 63.89 36.11
rrnm Nbre din dividus -
1 2
Fig. 30 : histogramme des effectifs par valeurs
60
Fig. 31 : pourcentage des effectifs par valeurs
61
Tableau XVI : hauteur Face moyenne/ hauteur incisive centrale inférieure
valeurs 15 16 17 Nbre d'individus 12 16 7
% 34.29 45.71 20.00
Il Nbre d'individus
1 2 3
Fig. 32 : histogramme des effectifs par valeurs
62
20,00% 34, 2901o 1 1111
1112 03
45,71%
Fig. 33 : pourcentage des effectifs par valeurs
63
Tableau XVII : hauteur Face moyenne/ hauteur incisive latérale inférieure
valeurs 15 16 17 Nbre d'individus 16 8 10
% 47.06 23.53 29.41
B Nbre d'individus
1 2 3
Fig. 34 : histogramme des effectifs par valeurs
64
9,41%
47 00 IJ 1 , _1
1K
112 D3
23,53%
Fig. 35 : pourcentage des effectifs par valeurs
65
Tableau XVIII : hauteur Face moyenne/ hauteur canine inférieure
valeurs 13 14 15 Nbre d'individus 19 12 4
% 54.29 34.28 11.43
Il Nbre d'individus
1 2 3
Fig. 36: histogramme des effectifs par valeurs
66
11%
34% 55%
111 .
1)2 03
Fig. 37 : pourcentage des effectifs par valeurs
67
FACE LONGUE
Tableau XIX : hauteur Face longue / hauteur incisive centrale supérieure
valeurs 12 13 14
Nbre d'individus 19 13 10
% 45.24 30.95 23.81
IINbre d'individus
1 2 3
Fig. 38 : histogramme des effectifs par valeurs
68
23,81%
30,95%
, 45,24%
Ill 1 112 D3
Fig. 39 : pourcentage des effectifs par valeurs
69
Tableau XX : hauteur Face longue / hauteur incisive latérale supérieure
valeurs 15 16 17
Nbre d'individus 14 13 10
% 37.84 35.14 27.03
- Nb d,. d' .d re m 1v1 us .
1 2 3
Fig. 40 : histogramme des effectifs par valeurs
70
Ill 1 112 D3
35,14%
Fig. 41 : pourcentage des effectifs par valeurs
71
Tableau XXI : hauteur Face longue / hauteur canine supérieure
valeurs 13 14 15 Nbre d'individus 14 11 11
% 38.89 30.56 30.56
• Nbre d'individus
1 2 3
Fig. 42 : histogramme des effectifs par valeurs
72
38,89% ,--- Ill 1 112 03
30,56%
Fig. 43 : pourcentage des effectifs par valeurs
73
Tableau XXII : hauteur Face longue/ hauteur incisive centrale inférieure
valeurs 14 15 16 17 Nbre d'individus 15 7 14 7
% 34.86 16.28 32.56 16.28
lflNbre d'individus
1 2 3 4
Fig. 44 : histogramme des effectifs par valeurs
74
16,28%
16,28%
34,880f 1 rm1 LU
112 03 04
Fig. 45 : pourcentage des effectifs par valeurs
75
Tableau XXIII: hauteur Face longue/ hauteur incisive latérale inférieure
valeurs 15 16 17 Nbre d'individus 10 19 12
% 24.39 46.34 29.27
IE'ilm Nb d'. d. "d g re m 1v1 us
1 2 3
Fig. 46 : histogramme des effectifs par valeurs
76
24,39%
fi1l 1112 03
46,34%
Fig. 47 : pourcentage des effectifs par valeurs
77
Tableau XXIV: hauteur Face longue/ hauteur canine inférieure
valeurs 13 14 15 Nbre d'individus 18 9 11
% 47.37 23.68 28.95
rnrm Nbre d' m· dividus lllillil
1 2 3
Fig. 48 : histogramme des effectifs par valeurs
78
111 1
47,37, 11112
03
23,68%
Fig.49 : pourcentage des effectifs par valeurs
79
3/ DISCUSSION
Nous faisons la moyenne des mesures pour deux dents homologues afin
d'obtenir une mesure représentative des deux dents. Aucun instrument ne
permettant de cadrer la face, et la lecture des mensurations se faisant par
l'observateur, des insuffisances au niveau de l'appréciation peuvent survenir.
Toutefois, nous avons procédé à une répartition équilibrée des jn Iividus selon
les 3 catégories de face par rapport ,1 l'échantillon de 01-IOMON (16) (70
individus) dont la répartition connaît un déséquilibre selon les 3 types de face.
Pour recueillir les données, nous avons établi une fiche collective. Puis, nous
avons déterminer les rapports existant entre la 'face et les dents. Ce qui nous a
permis d'établir la moyenne des rapports pour chaque type de face et les écart
types.
3-1 LES RESULTATS
3-1-l lNTERPRET A TlON
~ FACE COURTE
../ Hauteur des dents antéro-supérieures
• Hauteur face courte / Hauteur incisive centrale supérieure
Nous avons sélectionné sur 50 individus (tab.IV p.40) ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 11,98 ±I:25) 39 individus (78%) dont les rapports varient de
11 à13 (tab.VII p.43).
80
Les 11 restants (22%) étant considérés comme des cas hors normes. Ceci
pourrait s'expliquer :
- soit par la faiblesse de 1 'échantillon ; "
- soit un problème de manifestation de l'hérédité croisée: peut être comme dans
le cas des maxillaires et des dents, les gènes régissant leur morphométrie n'étant
pas les mêmes. Ainsi, Il n'est pas aberrant de voir des petites dents sur de grands
maxillaires ou vice versa. Ce qui pourrait faire penser à un cas d'anomalie.
En d'autres termes, il n'existe pas de relation entre la hauteur de la face et celle
des dents.
Notre graphique (fig.14 p.43) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 12, pour 46, 15% de l'effectif sélectionné.
Pour les 20,51% et 33,33% de l'effectif sélectionné restant (fig.15 p.44), les
rapports sont respectivement de 11 et 13
La htr inc. c > serait 1/11 à 1/13 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face courte.
• Hauteur face courte / Hauteur incisive latérale supérieure
Nous avons sélectionné sur 50 individus (tab.IV p.40), ( dont la moyenne _des
rapports s'établit à 13, 99 ± 1, 7 4) 3 2 sujets ( 64 % ) dont les rapports varient de 13
à 15 (tab. YII1 p.45).
Les 18 non sélectionnés (36%) étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour l'incisive centrale ··supé~ieure.
otre graphique (fig.16 p.45) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 14, pour 37,5% de l'effectif retenu.
Chez 31,25% de sujets (fig.17 p.46), le rappo\t est de 13.
Pour les 3 1,25% de sujets sélectionnés restants (fig. ·17 p.46), le rapport est de
15.
81
La htr. Inc.lat. > serait 1 /13 à 1 /15 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face courte.
• Hauteur face courte/ Hauteur canine supérieure
Nous avons sélectionné sur 50 individus (tab.iV p.40), (dont la moyenne des
rapports s'établit à 12,30 ±1,34) 35 sujets (70%) dont les rapports varient de 11
à 13 (tab. IX p.4 7) .
Les 15 non sélectionnés (30%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.18 p.4 7) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 12 et 13, pour 80% de l'effectif retenu. Pour les 20% de sujets
sélectionnés restants (fig.19 p.48), le rapport est de 11.
La htr. c. > serait 1 /11 à 1/13 de ceIIe de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face courte.
../ Hauteur des dents antero-inférieures
• Hauteur face courte/ Hauteur incisive centrale inférieure
Nous avons sélectionné sur 50 individus (tab.lV p.40), (dont la moyenne des
rapports s'établit à 14,77±2) 36 sujets (72%) dont les rapports varient de 13 à 16
(tab.X p.49).
Les 14 non sélectionnés (28%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.20 p.49) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 14, pour 33,33% de l'effectif retenu.
Chez 22,22% de sujets sélectionnés (fig.21 p.50), le rapport est de 13.
82
Pour les 44,44% de sujets sélectionnés restants (fig.21 p.50), ce rapport est de 15
à 16.
La htr. Inc.c < serait 1/13 à 1/16 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face courte.
• Hauteur face courte/ Hauteur incisive latérale inférieure
Nous avons sélectionné sur 50 individus (tab.Iv p.40), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 14,62 ±2,06) 38 sujets (76%) dont les rapports varient de 13
:i 16 (tab.XI p.51)
Les 12 non sélectionnés (24%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.22 p.51) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 13, pour 31,58% de l'effectif sélectionné.
Chez 68,43% de sujets sélectionnés restants (fig.23 p52), le rapport est de 14 à
16.
Pour les 31 ,25% de sujets sélectionnés restants (fig.23 p.52), le rapport est de
15.
La htr. Inc.lat.< serait 1/13 à 1/"J6 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face courte.
• Hauteur face courte / Hauteur canine inférieure
Nous avons sélectionné sur 50 individus (tab.TV p.40), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 12,59 ±1,62) 37 sujets (74%) dont les rapports varient de 11
à 14 (tab.XII p.53).
Les 13 non sélectionnés (26%), étant considérés comme des cas hors normes.
ous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
83
Notre graphique (fig.24 p.53) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 12, pour 43,24% de l'effectif retenu.
Chez 5,41 % des sujets sélectionnés (fig.25 p.54 ), le rapport est de I I.
Pour les 51,35% de sujets sélectionnés restants (fig.25 p.54), ce rapport est de 13
à 14-.
La htr. C. < serait 1 / 11 à l /14 de celle de la face chez le su jet Mélanoderme
africain de face courte.
~ FACE MOYENNE
./ Hauteur des dents antéro-supérieures
• Hauteur face moyenne/ Hauteur incisive centrale supérieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. V p.41 ), ( dont la moyenne des . rapports s'établit à 13 ±1,01) 47 individus (90,38%) dont les rapports varient de
12 à 14 (tab.XI1I p.55).
Les 5 restants (9,62%) étant considérés comme des cas hors normes.
Ceci pourrait s'expliquer:
- soit par la faiblesse de 1' échanti11on ;
- soit un problème d'hérédité croisée: peut être comme dans le cas des
maxillaires et des dents, les gènes régissant leur morphométrie n'étant pas les
mêmes. Ainsi, il n'est pas aberrant de voir des petites dents sur de grands
maxillaires ou vice versa. Ce qui pourrait faire penser à un cas d'anomalie.
Autrement dit, il n'existe pas de relation entre la hauteur de la face et celle des dents.
84
Notre graphique (fig.26 p.55) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 13, pour 40,43% de l'effectif sélectionné.
Chez 27,66% des sujets sélectionnés (fig.27 p.56), le rapport est de 12
Pour les 31,91 % de l'effectif sélectionné restant (fig.27 p.56), ce rapport est de
14. ·
La htr inc. c > serait 1/12 à 1/14 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face moyenne.
• Hauteur face moyenne / Hauteur incisive latérale supérieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab.V p.41), (dont la moyenne des
rapports s'établit à 15,41 ± 1, 74) 40 sujets (76,92%) dont les rapports varient de
14 à 17 (tab.XIV p.57).
Les ·12 non sélectionnés (23,08%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour l'incisive centrale supérieure.
Notre graphique (fig.28 p.57) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 17, pour 30% de l'effectif retenu.
Pour les 70% de sujets sélectionnés restants (fig.29 p.58), le rapport est de 14 à
16.
La htr. Inc.lat. > serait 1/14 à 1/17 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face moyenne.
• Hauteur face moyenne / Hauteur canine supérieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. V p.41 ), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 13,54 ±1,21) 36 sujets (63,46%) dont les rapports varient de
13 à 14 (tab.XV p.59)
Les 16 non sélectionnés (30,77%), étant considérés comme des cas hors nonnes.
Nous faisons la n.èrne constatation que pour les premiers cas.
85
Notre graphique (fig.30 p.59) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 13, pour 63,89% del' effectif retenu.
Pour les 36, 11 % de sujets sélectionnés restants (fig.31 p.60), ce rapport est de
14.
La htr. c. > serait 1 /13 à 1 /14 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face moyenne.
~ Hauteur des dents antéro-inférieures
• Hauteur face moyenne / Hauteur incisive centrale inférieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab.V p.41), (dont la moyenne des
rapports s'établit à 16,06 ±1,70) 35 sujets (67,3%) dont les rapports varient de
15 à 17 (tab.XVI p.61).
Les 17 non sélectionnés (32,69%), étant considérés comme des cas hors normes. . ' . Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.32 p.61) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 16, pour 45,71% de l'effectif retenu.
Chez 34,29% des sujets sélectionnés (fig.33 p162), le rapport est de 15.
Pour les 20% de sujets sélectionnés restants (fig.33 p.62), ce rapport est de 17.
La lur. lnc.c < serait 1/13 ù 1/16 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face moyenne.
86
• Hauteur face moyenne / Hauteur incisive latérale inférieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. V p.41 ), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 15,89 ± 1,53) 34 sujets (65,38%) dont les rapports varient de
l5 à· l 7 (tab.XV li p.63).
Les ·18 non sélectionné (34,62%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.34 p.63) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 15, pour 47,06% de-l'effectif sélectionné.
Chez 23,53% de sujets sélectionnés (fig.35 p.64), le rapport est de 16.
Pour les 29,41 % de sujets sélectionnés restants (fig.35 p.64), ce rapport est de
17.
La htr. Inc.lat. < serait 1/15 à 1/17 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face moyenne.
• Hauteur face moyenne / Hauteur canine inférieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. V p.41 ), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 13, 70 ±1,50) 35 sujets (67,31 %) dont les rapports varient de
13 à l 5 (tab.XV!ll p.65).
Les 17 non sélectionnés (32,69%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.36 p.65) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 13 pour 54,29% de l'effectif retenu.
Chez 34,28% des sujets sélectionnés (fig.37 p.66), le rapport est de 14.
Pour les 11,43% des sujets sélectionnés restants (fig.37 p.66), ce rapport est de
15.
87
La htr. c. <·serait 1 /13 à I /15 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face moyenne.
> FACE LO~GUE
./ Hauteur des dents antéro-supérieures
• Hauteur face longue / Hauteur incisive centrale supérieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. VI p.42), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 13,10 ±1,29) 42 individus (80,77%) dont les rapports varient
de 12 à 14 (tabJCTX p.67).
Les 10 restants (]9,23%) étant considérés comme des cas hors nonnes. Ceci
pourrait s'expliquer:
- soit par la faiblesse de l'échantillon ;
- soit un problème d'hérédité croisée : peut être comme dans Je cas des
maxillaires et des dents, les gènes régissant leur morphométrie n'étant pas les
mêmes. Ainsi, il n'est pas aberrant de voir des petites dents sur de grands
maxillaires ou vice versa. Ce qui pourrait faire penser à un cas d'anomalie. En
d'autres termes, il n'existe pas de relation entre la hauteur de la face et celle des
dents.
Notre graphique (fig.38 p.67) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 12, pour 45,24% de l'effectif sélectionné.
Pour 54, 76% des sujets sélectionnés restants (fig.39 p.68), ce rapport est del 3 à 14.
La htr inc. c > serait 1/12 à 1/14 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face longue.
88
• Hauteur face moyenne/ Hauteur incisive latérale supérieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab.VI p.42), (dont la moyenne des
rapports s'établit à 16,03 ±1,42) 37 sujets (71,15%) dont les rapports varient de
15 à 17 (tab.XX p.69)
Les 15 non sélectionnés (28,85%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour 1 'incisive centrale supérieure.
Notre graphique (fig.40 p.69) présente la plus grande fréquence au niveau .du
rapport 15, pour 37,84% de l'effectif retenu.
Chez 35, 14% de l'effectif sélectionné (fig.41 p. 70), le rapport est de 16 ..
Pour les 27,03% de sujets sélectionnés restants ( l'ig.41 p. 70), cc rapport est de
17.
La htr. Inc.lat. > serait 1 /15 à 1 /17 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme . africain de face longue.
• Hauteur face longue / Hauteur canine supérieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. VI p.42), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 13,87 ±1,36) 36 sujets (69,23%) dont les rapports varient de
13 à 15 (tab.XXI p. 71 ).
Les 16 non sélectionnés (30, 77%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.42 p. 71) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 13, pour 38,89% de l'effectif retenu.
Pour les 61, 12% des sujets sélectionnés restants (fig.43 p. 72), ce rapport est de
14 à 15.
La htr. c. > serait 1/13 à 1/15 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face longue.
89
./ Hauteur des dents antéro-inférieures
• Hauteur face longue/ Hauteur incisive centrale inférieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. VI p.42), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 15,66 ±1,72) 43 sujets (82,69%) dont les rapports varient de
14 à 17 (tab.XXII p. 73).
Les 9 non sélectionnés (17,31 %), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.44 p. 73) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 14, pour 34,88% de l'effectif retenu.
Chez 16,28% des sujets sélectionnés (fig.45 p. 74), le rapport est de 15.
Pour les 48,84% des sujets sélectionnés restants (fig.45 p. 74), ce rapport est de
16 à 17.
La htr. Inc.c < serait 1/14 à 1/17 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face longue.
• Hauteur face longue / Hauteur incisive latérale inférieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab.VI p.42), (dont la moyenne des
rapports s'établit à 16,07 ± 1,35) 41 sujets (78,85%) dont les rapports varient de
15 à 17 (tab.XXIII p. 75).
Les 11 non sélectionnés (21, 15% ), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fig.46 p. 75) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 16, pour 46,34 % de l'effectif sélectionné.
Chez 24,39% de sujets sélectionnés (fig.47 p.76), le rapport est de 15.
90
Pour les 29,27% de sujets sélectionnés restants (fig.47 p.76), ce rapport est de
17.
La htr. Inc.lat.< serait 1/15 ù 1/17 de celle de la lace chez le sujet Mélanoderme
africain de face longue.
• Hauteur face longue / Hauteur canine inférieure
Nous avons sélectionné sur 52 individus (tab. VI p.42), ( dont la moyenne des
rapports s'établit à 13,94 ±1,31) 38 sujets (73,08%) dont les rapports varient de
l 3 à 15 (tab.XXN p. 77).
Les 14 non sélectionnés (26,92%), étant considérés comme des cas hors normes.
Nous faisons la même constatation que pour les premiers cas.
Notre graphique (fîg.48 p. 77) présente la plus grande fréquence au niveau du
rapport 13 pour 47,37% de l'effectif retenu.
Chez 23,68% des sujets sélectionnés (fig.49 p.78), le rapport est de 14.
Pour les 28, 95% des sujets sélectionnés restants (fig.49 p. 78), cc rapport est de 15.
La htr. c. < serait l /13 à 1/ 15 de celle de la face chez le sujet Mélanoderme
africain de face longue.
91
3-2 ETUDE COMPARATIVE
Tableau XXV : valeurs retenues pour les trois types de face
Inc.c.> Inc.lat> c.> Inc.c.< Inc.lat< c.< Face courte 11-13 13-15 11-13 13-16 13-16 12-14
Face moyenne 12-14 14-17 13-14 15-17 15-17 13-15
Face longue 12-14 15-17 13-15 14-17 15-17 13-15
• Ce sont des résultats qu'il faudrait prendre avec beaucoup de réserve en
raison du nombre élevé de sujets qui présentent des rapports considérés
comme hors normes. Ce sont des individus qu'il faudra tout de même .
appareiller.
Pour chaque catégorie de face, quelle que soit la dent, nous avons une sér.ie de
valeurs qui varient dans un ordre croissant de la face courte à la face longue. En
somme, nous pouvons affirmer que selon nos résultats, la classification de la
face en trois catégories n'a aucune incidence dans la détenninati~n rie la hauteur . de la dent bien qu'on ait trouvé des rapports entre chaque catégorie de la face et les dents.
92
Tableau XXVI: test de corrélation entre la face et l'incisive centrale supérieure
Type de face Face courte Face moyenne Face longue
Coefficient de
corrélation
-0 14 ' -0 02 ' 0,33
Les différents coefficients de corrélation bien qu'étant compris entre -1 et 1,
sont beaucoup plus proche de -1 que de 1. La faible corrélation de cette relation
nous faire dire que ces deux paramètres ne semblent pas être liés à proprement
parler. Cette relation peut être due à un hasard, ce qui semble conforter notre
hypothèse de l'hérédité croisée.
Tableau XXVII : Nos valeurs par rapport aux valeurs de OHOMON (16)
Inc.c.> Inc.lat> c.> Inc.c.< Inc.lat.< c.<
Face courte 16-17 19 17 20 19 17
11-13 13-15 11-13 13-16 13-16 12-14
Face moyenne 14 18 15 19 18 15
12-14 14-17 13-14 15-17 15-17 13-15
Face longue 12 13-14 12-13 14-15 14 12-13
12-14 15-17 13-15 14-17 15-17 13-15
NB: - Valeurs de OHOMON en rouge
- Nos valeurs en noir
93
• La comparaison de nos résultats aux valeurs de OHOMON permet de
dégager les enseignements suivants :
Pour ce qui concerne la face courte, nous constatons que les valeurs sont
différentes pour chaque groupe de dents, del 'incisive centrale supérieure à la
canine inférieure. Nous remarquons que les valeurs données par OHOMON
figurent parmi les résultats que nous avons considérés comme hors normes.
Pour ce qui concerne la face moyenne, seulement les valeurs de l'incisive
centrale supérieure et la canine inférieure correspondent à une valeur près. Les
valeurs des autres dents diffèrent.
Pour ce qui est de la face longue, nous remarquons que les valeurs de l'incisive
centrale supérieure et inférieure diffèrent par contre les valeurs des dents
restantes correspondent soit à une valeur près, soit à deux valeurs près.
Après une observation générale, nous remarquons que les valeurs diffèrent
d'une face à une autre bien qu'il ait par moment quelques valeurs qui
correspondent. De plus, les valeurs données par OHOMON figurent parmi les •
cas que nous avons considérés comme hors normes et ses valeurs décroissent de
la face courte à la face longue. Cette différence rend difficile l 'utilisation de ses
rapports dans la pratique courante. Elle peut être relevée par la faiblesse de son
échantillon et il semble qu'il n'existe pas de relation entre la hauteur des dents et
celle de la face. Ce qui semble justifier que les gènes régissant la morphométric
de la face et des dents ne sont pas les mêmes. La loi de l'hérédité croisée
évoquée dans les dysmorphoses dento-rnaxillaires semble s'appliquer ici aussi.
94
CONCLUSION
La hauteur du visage est généralement utilisée dans la littérature, comme,
élément référentiel pour rechercher la hauteur des dents. Mais compte tenu du
fait que OHOMON ait trouvé une probable relation entre la hauteur de la face et
celles des dents antérieures chez le sujet Mélanoderme africain, f!Ol1.s avons ' .
voulu explorer cette piste pour confirmer ou infirmer son travail. Aussi, de
l'analyse des résultats de notre étude, constatons-nous que la grande variabilité
des rapports obtenus ne nous permet pas de retenir la face comme élément de
référence dans la recherche de la hauteur des dents artificielles. Ainsi donc, nos
résultats diffèrent de ceux de OHOMON. Nous devrons donc comprendre que la
relation existant entre chaque type de face et les dents n'est pas à retenir pour
l'instant.
Ce constat nous amène à privilégier les méthodes individuelles de la
détermination de la hauteur des dents :
- soit la distance inter-crête ou l'espace disponible après une mise en
articulateur ;
- soit l'espace compris entre la ligne d'occlusion et celle du sourire.
95
BIBLIOGRAPHIE
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12- LAUTROU A. Abrégé d'anatomie dentaire. 2è édition Edit., Masson, Paris, 19'86
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20-TALLEC P. Anatomie dentaire. Cours de morphologie et technologie appliquée à l'art dentaire. Paris, Nouvelle Edition A.G.E.O.D., 1974
21- TOURE S. et coll. Le symbolisme de la cavité buccale
Rev. du COSA-CMF, vol.4, No3, pagel 9-24, 1997
98
EXE. -
. .
99
ABREVIATION
PA: Prothèse Amovible
PAP : Prothèse Adjointe Partielle
OVO : Dimension Verticale d'Occlusion
RC : Relation Centrée
A TM : Articulation Temporo-mandibulaire
ELI : Espace Libre d'Inocclusion
Inc. c. > : Incisive centrale supérieure
Inc. Lat. > : Incisive latérale supérieure
c. > : canine supérieure
Inc. c. < : Incisive centrale inférieure
Inc. Lat. < : incisive Latérale inférieure
c. < : canine inférieure
Fig. : Figure
Tab. : Tableau
Htr. : hauteur
100
FICHE D'ENQUETE
RENSEIGNEMENTS GENERAUX CODE: .....
Nom et prénoms : . Année de naissance : . Ethnie: . Profession : . Sexe: M / r Adresse : .
PARAMETRES METRlQUES
Hauteur : (Ophrion-Menton)
Hauteur des lèvres : ( sup. '.=J
(mm)
{Inf.
(mm)
(mm)
Moulages
Hauteurs des dents
--··-------,----- ------· -------· ------ ·- --·--- -- ··-·---------- -- --- 13 12 11 21 22 23 Hauteur (mm)
41 42 41 31 32 33
101
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LA LITTERATURE 3
1/ ETUDE BlBL10GRAPH1QUE 4
1-1/ HISTORIQUE 4 . 2/ RAPPELS DE NOTIONS FONDAMENTALES 8
2-1/ASPECT ESTHETIQUE ET FONCTIONNEL DE LA PROTHESE
ADJOINTE (PA) · 8
2-1-1 / Rappels sur la PA 8
2-1-2/ Aspect esthétique 8
a) L'esthétique dentaire 9
a) Comment rétablir l'esthétique dentaire 9
2-1-3/ Aspect fonctionnel.. 10
2-1-4/ conséquence esthétique et occlusale de 1' absence de restauration
chez I 'édenté antérieur. 10
a) conséquence esthétique 10
b) conséquence occlusale 11
2-2/ ASPECT PSYCHIQUE DU TRAITEMENT PROTHETIQUE 13
2-2-1/ Symbolisme des lèvres 13 . 2-2-2/ symbolisme de la cavité buccale 18
a) cavité buccale et mythe ; 18
b) cavité buccale source de vie 18
2-2-3/ Symbolisme des dents 19
a) les dents lactéales 19 . . a )le nouveau-né et l'allaitement ~ : 19
~) apparition des dents lactéales 19
102
y) la perte des dents lactéales 21
b) les dents permanentes : 21
c) dents et communication 21
d) symboles particuliers 22
2-3/ PARAMETRES DE CHOIX DE LA HAUTEUR DES DENTS
ARTIFICJELLES 24
2-3-1 / type constitutionnel, morphologique, psychique dans le
choix des dents antérieures 25
2-3-2/ la taille des dents prothétiques 26
a) le choix de la hauteur des dents antérieures maxillaires 26
b) le choix de la hauteur des dents antéro-inférieures 27
3/ CADRE DU SUJET 28
DEUXIEME PARTIE: -NOTRE ETUDE 30
1/ MATERIEL ET METHODE 31
1 - 1 / MA TE RIEL 31
1-2/ METHODE 31
a) Protocole 32
b) Critères de choix des sujets 32
a) Critères d'inclusion 32
0) Critères d'exclusion 32
c) Présentation de la fiche d'enquête 32
2/ RESULTATS 36
3/ DISCUSSION 79
103
3-1/ Les résultats 79
» Face courte 79
), Face moyenne · 83
), Face longue 87
3-2/ Etude comparative 91
CONCLUSION 94
BIBLIOGRAPHIE 95
ANNEXE , 98 •
TABLE'· DES MATIERES 101
f,
DJAKO Jacques Adjiman
CONTRIBUTION A LA RECHERCHE D'ELEMENTS REFERENTIELS DANS LE CHOIX DE LA HAUTEUR DES DENTS ARTIFICIELLES ANTERIEURES PERMANENTES CHEZ 154 SUJETS NOIRS AFRICAINS
THESE CHIRURGIE DENTAIRE UFR ODONTO - STOMATOLOGIE 2002
RESUME:
L'auteur a réalisé une enquête auprès de 154 sujets Mélanodermes africains dans le but de confirmer ou infirmer les travaux de OHOMON (16) qui semblait trouver une relation entre la hauteur de la face et celle des dents antérieures. Cette étude révèle:
- une grande variabilité des rapports obtenus qui rendrait difficile l'utilisation de ces rapports dans la pratique courante d'une part;
- et d'autre part, la hauteur de la face n'est pas à retenir comme élément référentiel dans le choix de la hauteur des dents artificielles antérieures.
Mots clés : Choix ; Hauteur ; Dents artificielles ; Noirs africains,
Rubrique : Prothèse adjointe
COMPOSITION DU JURY :
Président Monsieur le Professeur EGNANKOU Kouamé Joannès Directeur de Thèse : Monsieur \e Professeur Agrégé ASSI Koffi Delman Assesseurs Monsieur le Professeur DJAHA Konan
: Monsieur le Professeur TOURE Siaka
Adresse de l'auteur: DJAKO Jacques Adjiman 18 BP 1056 Abidjan 18 Cel: 07 88 22 50
•..