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PARI(S)PLUSPETIT
LE GRAND PARI DE GRANDPARIS
(CAPA-CITY)
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parisesttoutpetitcestlsavraiegrandeurtoutlemondesyrencontrelesmontagnesaussimmeunbeaujourlunedellesaccouchadunesouris
alorsensonhonneurlesjardinierstracrentleparcmontsouris
cestlsavraiegrandeurparisesttoutpetit.
jacquesprvert
PRFACE
2 3
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4 5
0 Paris Plus Petit0.1 Les projets du Grand Paris
1 Quels objectifs ?1.1 Principes pour lHabitabilit
2 Quelle chelle?2.1 Grand Paris vs Pays-Bas
3 Quels enseignements ?3.1 Les nouveaux modles urbains
4 Quels besoins ?4.1 Programme pour les dcennies venir
5 Quels constats ?5.1 Grand Paris : ce quil est5.2 Evolutions sociales telles quon les connait5.3 Polarisation(s)5.4 Ressources, enseignement et actualisation des types
6 O inter
venir ?6.1 O doit-on intervenir ?6.2 O peut-on intervenir ?
7 Quelles stratgies ?7.1 Quelles stratgies pour un Grand Paris regroup7.2 Quelles stratgies pour un Grand Paris confortable ?
7.3 Quelles stratgies pour un habitat adaptable dans le Grand Paris ?7.4 Quelles stratgies pour un Grand Paris diversifi ?
8 Quelles actions ?8.1 Les zones dactions
8.2 Modification de lexistant
8.3 Mutations des zones
9 Synthse
SOMMAIRE
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PARI(S)PLUSPETIT
6 7
LE GRAND PARI DE GRANDPARIS
(CAPA-CITY)
SRIE II: TUDES2: HABITER LE GRAND PARIS
MVRDVAVEC ACS ET AAF
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PRFACE
8 9
HABITER LE GRAND PARIS
Lors de la consultation de 2008 portant sur lavenir du Grand
Paris et la mtropole post-Kyoto, lquipe MVRDV-ACS-AAF
a dvelopp le scnario dune ville plus compacte : Grand
Paris Plus Petit . La dnonciation esthtique de ce que
Winy Maas appelle la mocheness, ouvrait alors la voie
une critique plus fondamentale du laisser-faire , comme
produit de lurbanisme de zoning, de politiques urbaines de
la sparation. Elles aboutissent inluctablement au cycle
connu de la relgation et du dsquilibre dangereux dune
ville plusieurs vitesses, qui se dilue, et finit par perdre
lessence mme de sa raison dtre : habiter ensemble.
Lecture des cartes et des statistiques, tude des modes de
vie et savoirs historiques se sont conjugus avec des drives
phnomnologiques sur le terrain pour travailler sur ces
questions. Il sagissait de dire que le dveloppement de la
mtropole de demain nous conduit considrer en premier
lieu les ressources de la ville daujourdhui. Et donc de
travailler sur le dj-l , comme le territoire privilgide la fabrication de la mtropole, de lchelle territoriale
lchelle domestique.Nous nous sommes donc interrogs sur
la capacit des types historiques sadapter aux conditions
de la ville et leurs contextes, tant dans les tissus constitus
que dans les tissus plus lches des grandes priphries.
Quelles sont les conditions relles des habitants du Grand
Paris ? Qui sont-ils ? Comment vivent-ils ? Quelles sont
les nouvelles formes de famille, de groupe domestique ?
Finalement comment pouvons-nous repenser lhabitat afin
de ladapter aux nouveaux modes de vie et lapptit de
nature et du rapport un extrieur chez-soi?
Le modle de densit reconnu que constitue aujourdhui
Paris peut-il tre encore intensifi ? Densifier nous semble
tre un moyen et une condition pour intensifier lurbanit et
le bien-tre quotidien, de mme quencourager une mixit
de programmes. Il sagit donc dactualiser les processus dedensification ordinaires de la ville historique.
Lurgence est de comprendre aujourdhui comment
rquilibrer la mtropole, o et comment construire,
rhabiliter, requalifier, relier, modifier, pour viter
polarisation et entre soi. Comment tre la fois attentif aux
ralits et se rclamer des utopies, se projeter dans lavenir? Cela entraine la ncessit dune gouvernance lgitime
mais attentive aux attentes des grands-parisiens.
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0.
PARI(S) PLUS PETITRappel de la consultation de lAIGP de 2009
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12 13
Grandparis doit combiner responsabilit et ambition pourassurer son existence. Il doit user de tous ses moyens pourdvelopper une cohsion qui serait la base ncessaire lambition collective de rsoudre ses problmes, accroitreson influence et enfin tre toujours si ce nest plus sduisant.En ouvrant la voie vers une ville exemplaire, remarquable.Grandparis deviendrait la ville la plus compacte, mais aussila ville la plus verte. Une ville offrant la meilleure qualitde vie et qui met tout en uvre pour amliorer la situation
actuelle, qui incarne linnovation.
0.1.LES PROJETS DU
GRAND PARIS
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8/262PARIS PLUS PETIT _ SYNTHESE LIVRE BLEU (ETUDE 2009)
0.1. LES PROJETS DU GRAND PARIS
14 15
0. PARI(S) PLUT PETIT
LE PROGRAMME DU GRAND PARIS
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9/262PARIS PLUS PETIT _ SYNTHESE LIVRE BLEU (ETUDE 2009)
0.1. LES PROJETS DU GRAND PARIS
16 17
0. PARI(S) PLUT PETIT
LES PROJETS DU GRAND PARIS
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10/262PARIS PLUS PETIT _ SYNTHESE LIVRE BLEU (ETUDE 2009)
0.1. LES PROJETS DU GRAND PARIS
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0. PARI(S) PLUT PETIT
LES PROJETS DU GRAND PARIS
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0.1. LES PROJETS DU GRAND PARIS
HAUSSMANN SOLIDAIRE
LES FRAME PARCS
SUPER SOBORNNE
LE BP2
LE PAVILLONAIRE SATUR
CDG FORT
LES GRANDS AXES
LES PROJETS
LES COLES SUSPENDUES
HYDRO SEINE
LES NOUVEAUX GRANDS ENSEMBLES
PARC SOLAIRE
SUPER SEINE
PARC OLIEN
LES GRANDS AXES
LES BUTTES
20 21
0. PARI(S) PLUT PETIT
LES PROJETS DU GRAND PARIS
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PARI(S) PLUS PETIT
01Le (futur) Grandparis sera responsable, ambitieux,
solidaire et exemplaire. Il sera construit sur la
reconnaissance de toutes les qualits qui en ont fait
un modle durbanit et qui lont fait rayonner dans
le monde.
02
Il sattachera diffuser ces qualits par tous les
pores de son territoire sans en diluer la porte et
sans nier la spcificit et lidentit de ses rgions.
Le (futur) Grandparis sera assurment unique mais
aussi unitaire, fdrateur et multiple.
03Le (futur) Grandparis mobilisera lensemble de ses
ressources pour dvelopper avec cohrence et raison,
une mtropole exemplaire et remarquable.
04Le (futur) Grandparis sera une mtropole compacte
et verte, mais aussi dense et varie, synergique et
nergtique, conome, innovante et agrable, en un
mot intense.
0.1. LES PROJETS DU GRAND PARIS
22 23
0. PARI(S) PLUT PETIT
LES PROJETS DU GRAND PARIS
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1.
QUELS OBJECTIFS ?Principes pour lhabitabilit
25
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1.1.PRINCIPES POUR
LHABITABILIT
26 27
Comment devons-nous penser la ville de demain ? Quellessont les orientations pour lHabitat ? Les types actuels etfuturs sont-ils adapts aux modes de vie ? Quels sont leurspossibilits dvolutions ? La conception de lHabitat doitdsormais des principes clairs . LHabitat doit tre ...
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INTENSE
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
28 29
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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PROCHE
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
30 31
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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COLLECTIF
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
32 33
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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MIXTE
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
34 35
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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VERT
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
36 37
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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DURABLE
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
38 39
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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VOLUTIF
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
40 41
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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INTIME
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
42 43
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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LUMINEUX
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
44 45
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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INNOVANT
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
46 47
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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PERSONNEL
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
48 49
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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ABORDABLE
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
50 51
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
DURABLE
LUMINEUX
VERT
INTIME
PROCHE
INTENSE
COLLECTIF
ABORDABLE
MIXTE
INNOVANT
PERSONNEL
VOLUTIF
52 53
1. QUELS OBJECTIFS
PRINCIPES POUR LHABITABILIT
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PROCHE
DENSE
INTENSE
ACCESSIBLE
OPTIMIS
PROCHE
REGROUP
INTIME
VERT
PRODUCTIF
BIO-DIVERSIFIE
ENTRETNU
AUTO-SUFFISANT
RCRATIF
COLOGIQUE
SEREIN
PROPRE
LUMINEUX
DURABLE
CONFORTABLE
ADAPTABLE
VOLUTIFIDENTITAIRE
RVERSIBLE
UNIQUE
RVERSIBLE
REVISIT
LOCALCOHRENT
RESPONSABLE
PERSONNEL
INNOVANT
MIXTE
VIVANTVIBRANT
GALITAIRE
PLURIEL
PARTAG
COMMUN
CLECTIQUE
SCURIS
ABORDABLE
COLLECTIF
CARACTRISTIQUE
DIVERSIFI
1.1. PRINCIPES POUR LHABITABILIT
54 55
1. QUELS OBJECTIFS
REGROUP/ADAPTABLE/CONFORTABLE/DIVERSIFI
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2.
QUELLE CHELLE ?Comparaison du Grand Paris avec les Pays-Bas
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2.1.GRAND PARIS vs
PAYS-BAS
58 59
Quelles est lchelle du Grand Paris ? Pouvons-nous lecomparer un pays ? Ne doit-il pas tre considr commeun Etat dans un Etat ? En effet, son chelle, par rapport aunombre dhabitants et sa richesse, est comparable auxPays-Bas. Regardons quelques donnes ...
2 1 GRAND PARIS PAYS BAS2 QUELLE CHELLE ?
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GRANDPARIS
12,012 km2
11,3 millions
485 milliards euros PIB
Taille
Population
PAY-BAS
509 milliards euros
41,542 km2
16,5 millions
PIB
Taille
Population
2.1. GRAND PARIS vs PAYS-BAS
60 61
2. QUELLE CHELLE ?
TUDE DES DONNES GNRALES
2 1 GRAND PARIS PAYS BAS2 QUELLE CHELLE ?
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GRANDPARIS
8000 euros / m2
35 m2
24.9 %
4000 euros / m2
Prix moyen des habitations
Surface moyenne par hab.
Lgt. sociaux
Ile-de-france
Ile-de-france
Paris Region
Paris
34 m2
32 %
4000 euros / m2
2000 euros / m2
(Source:CECODHAS)
(Source:CECODHAS)
(Source:Urban Audit)
Amsterdam Region
Pay-bas
Pay-bas
A.dam
PAY-BAS
2.1. GRAND PARIS vs PAYS-BAS
62 63
2. QUELLE CHELLE ?
TUDE DES DONNES GNRALES
2 1 GRAND PARIS vs PAYS BAS2 QUELLE CHELLE ?
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Pour une population et un PIB pratiquement
identique, nous remarquons que le Grand Paris peuttre compar un pays tel que les Pays-Bas. Cela
met en valeur le fait que le Grand Paris est une ville
Monde et doit exister en tant que tel.
En regardant de plus prs les donnes, nous pouvons
constater que le prix du logement est pratiquement
deux fois plus lev dans le Grand Paris quaux Pays-Bas. A cela vient sajouter un nombre de logements
sociaux largement plus infrieur de 7 points (25%
pour lIle de France contre 32%).
Comment expliquer ces carts pour le Grand Paris
qui ne peut proposer une offre de logements adapt
aux budgets de chacun et dont la participation dans
la production de logements sociaux nest pas la
hauteur de la ville ?
Grand Paris ne doit-il pas dfinir des principes pour
lhabitabilit ? Comment souhaitons-nous Habiterle Grand paris ?
Les objectifs du Grand Paris doivent conforter sa
position. Le Grand Paris se doit dtre plus abordable,
plus confortable mais aussi plus diversifi assurant
une mixit des populations.
2.1. GRAND PARIS vs PAYS-BAS
64 65
2. QUELLE CHELLE ?
GRAND PARIS VS PAYS-BAS
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3.QUELS
ENSEIGNEMENTS ?tude et analyse des grandes mtropoles internationalesdensit de populations similaire
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3.1.LES NOUVEAUX
MODLES URBAINS
68 69
La position de (Grand) Paris en tant que ville monde,nous interroge galement sur la russite dautres villesmondes. Paris a certes beaucoup de qualits et reste uneville trs attractive mais comment le rester face cettecomptition grandissante. De qui le Grand Paris peut-ilsinspirer ? Quels sont les nouveaux modles urbains ?Quels enseignements peut-on en tirer ? Et comment lesinterprter la situation parisienne ?
3 1 LES NOUVEAUX MODLES URBAINS3 QUELS ENSEIGNEMENTS ?
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Le Grand Paris a une bonne qualit de vieMais Peut tre plus dense.
Le Grand Paris offre assez despace par habitantMais ces surfaces sont-elles suffisament exploites ?
Comment le Grand Paris peut-il tre densetout en minimisant son empreinte btieet en maximisant sa qualit de vie, lamarire de Singapour ?
3.1. LES NOUVEAUX MODLES URBAINS
70 71
3. QUELS ENSEIGNEMENTS ?
GRAND PARIS REGROUP ?
3.1. LES NOUVEAUX MODLES URBAINS3 QUELS ENSEIGNEMENTS ?
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Le Grand Paris participe laproduction d nergies renouvelablesMais est loin dtre autonome.
Comment le Grand Paris peut-il tre plusdurable tout en augmentant sa qualit devie, a la manire de Copenhague ?
Le Grand Paris est durableMais peut prtendre beaucoup mieux.
3.1. LES NOUVEAUX MODLES URBAINS
72 73
3. QUELS ENSEIGNEMENTS ?
GRAND PARIS CONFORTABLE ?
3.1. LES NOUVEAUX MODLES URBAINS3 QUELS ENSEIGNEMENTS ?
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Comment le Grand Paris peut-il accueillirplus dhabitants tout en augmentantlespace habitable de chacun, la manierede Melbourne ?
Le Grand Paris a un potentiel dadaptabilitMais offre aujourdhui trop peu despace vivre.
Le Grand Paris a une densit dhabitants leveMais lapport dmographique stagne.
74 75
3. QUELS ENSEIGNEMENTS ?
GRAND PARIS ADAPTABLE ?
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3.1. LES NOUVEAUX MODLES URBAINS3 QUELS ENSEIGNEMENTS ?
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40/262
?
Quel est aujourdhui lenouveau modle urbain ?Que peut-on en retenirpour le Grand Paris ?
Le Grand Parisdoit-il tre Singapour ?
Le Grand Parisdoit-il tre Copenhague ?
Le Grand Parisdoit-il tre Melbourne ?
Le Grand Parisdoit-il tre Vienne ?
78 79
3. QUELS ENSEIGNEMENTS ?
QUEL GRAND PARIS ?
3.1. LES NOUVEAUX MODLES URBAINS3. QUELS ENSEIGNEMENTS ?
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QUELS SONT LES NOUVEAUX MODELES URBAINS
Partout dans le monde, de nouvelles manires
dhabiter en ville voient le jour. Dans les pays du nordde lEurope, lhabitat coopratif a dpass le seuil
exprimental, la ville se fabrique aussi linitiative
dassociations. En Chine et au Japon, des architectes
comme Riken Yamamoto proposent des modles
o lhyperdensit se conjugue la flexibilit et la
mixit et o les logements se mlent aux espaces de
travail (SOHO). En Sude, lEco-ville dAugustenburg(Malmo) rinvente autour de leau une ville la
campagne. A Montral, les fermes Lufa sinstallent
sur le toit dun centre commercial dans un quartier
dentrepts et lAgence Daoust-Lestage livre un
btiment de bureaux pour la Caisse des dpts
qui se connecte au sous-sol et qui sert de passage
public. Des quartiers industriels commencent
tre habits anticipant le dmantlement dune
autoroute urbaine Chicago a engag un ambitieux
plan de dcarbonisation et dencouragement la vgtalisation des toitures de ses btiments.
Lagriculture urbaine sinstalle galement au Caire
ou Gaza touche par le blocus. A Vienne, lagence
BKK3 invente sur le site dune ancienne usine, un lot
qui quipe le quartier autour dun projet participatif
(Sargfabrik). On a pu voir aussi Barcelone une
ralisation signe par Coll+Leclerc, qui associe surun lot troit un passage public, des logements pour
jeunes, un quipement sportif et une cole et qui fait
figure de rfrence en matire dintensit urbaine. Le
Grand Paris a la possibilit dinventer des modles
qui lui sont propres mais aussi de sinspirer des
expriences trangres. Une ville-monde cest cela
aussi
80 81
3. QUELS ENSEIGNEMENTS ?
QUEL GRAND PARIS ?
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4.QUELS BESOINS ?Programme pour les dcennies venir
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4.1.PROGRAMME POURLES DCENNIES
VENIR
84 85
Tout le monde saccorde sur le fait que le Grand Parismanque de logements et quil faudrait raliser 70.000logements par an durant une priode denviron 20 30 ansafin de combler le retard accumul. Or, nous constatonsque la production de logements est actuellement de 35.000logements par an. Soit deux fois moins que les prvisions.A quoi est d ce manque ? Dou vient cette lenteur ? Si il estdifficile deconstruire plus, ne doit-on pas revisiter les types
existants ? Les repenser ?
41. PROGRAMME POUR LES DCENNIES VENIR4. QUELS BESOINS ?
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PARIS PLUS PETIT _ SYNTHESE LIVRE BLEU (ETUDE 2009)
Part du logement dans leprogramme du Grand Paris
86 87
PROGRAMME DE LOGEMENTS DUGRAND PARIS ?
41. PROGRAMME POUR LES DCENNIES VENIR4. QUELS BESOINS ?
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97.5km soit1.5millions de logementsdune moyenne de 65m
88 89
REPRSENTATION DE LA PART DELOGEMENTS
41. PROGRAMME POUR LES DCENNIES VENIR4. QUELS BESOINS ?
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- Programme ncessaire (70 000 logements/an)
- Possibilits (35 000 logements neufs/an + 35 000 logements revisits/an)
Il est impratif de construire 1,5 million de logements lhorizon 2030, soit en
moyenne 60 000 logements construire chaque anne entre 2005 et 2030. . Cette
phrase est un extrait du rapport du SDRIF 2008. Le chiffre du SDRIF rvis en 2012,
a t port la production attendue de 70 000 logements par an en IDF pour
rpondre aux besoins. Ceci appelle quelques commentaires. Dune part, comme le
rappelle le rapport cela veut dire quil faut doubler la production actuelle, ce qui
est loin dtre vident sans baguette magique, dautre part, nous constatons que
le dficit est constant et structurel depuis plusieurs annes malgr lalternance
des discours incantatoires, volontaristes, optimistes ou catastrophistes qui se
succdent au rythme dune planification qui na plus les moyens rels de sa mise
en uvre.
Face ce constat, nous proposons de poser lquation autrement au moins pour
les 35 000 logements que lon narrive pas produire. Cest dire en termes de
ressources et de dfinition. Les ressources programmatiques, financires,techniques, foncires, typologiques mais aussi le jeu dacteurs pourraient tre
rinterroges ainsi : le logement peut-il tre partag, construit moindre cot,
dune autre manire, associer dautres fonctions par exemple ?
Ce chiffre vertigineux de 70 000 et le dficit croissant entre la demande et la ralit
de la production nous invite tre inventif. Il faut assurment changer de stratgie,
considrer ltat des possibilits avec pragmatisme et volontarisme. Nous ne
reviendrons pas ici sur les effets dune rglementation qui na cess de se
complexifier mais sur ce quil est possible de faire aujourdhui et maintenant :
revoir et assouplir les labels de qualit dans lesquels la production de logementsocial sest enferme, dzoner les PLU, ouvrir plus largement les possibilits de
colocation (ce qui est dj partiellement le cas), encourager la production de
logements low-cost ou prt--habiter, les coopratives dhabitat, favoriser plus
largement la transformation de btiments de bureaux en logements, etcVoici
quelques-unes des pistes creuser.
Cest dans tous les cas en variant les approches, tant au niveau des procds de
production que des produits eux-mmes, que la crise du logement en IDF pourra
un jour dpasser la condition structurelle qui la caractrise depuis si longtemps
avec les risques que lon connat. Si lon se rfre la composition sociologique
particulire du Grand Paris (avec une forte reprsentation des clibataires ou des
familles monoparentales par exemple) nous considrons que la moiti des 70 000
logements produits pourraient tre issus de transformation de lexistant, de
procds innovants ou proposer des types aujourdhui encore marginaux dans la
production institutionnelle tels que nous les avons voqus prcdemment :
cohabitat, coopratives, logements quips, etc..
La demande est deux fois plus importante quela production de logement.il est ncessaire de construire mais aussirevisiter les types existants
Programme
1,5 Million
de logements DEMANDE :
70 000 /an
PRODUCTION :
35 000 /an
20302013
REVISITER CONSTRUIRE
90 91
41. PROGRAMME POUR LES DCENNIES VENIR4. QUELS BESOINS ?
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UN GRAND PARIS REVISIT
Le Grand Paris est en retard sur sa production de
logements. Ce retard sestime 70.000 logementspar an jusquen 2030. Pourquoi le Grand Paris ne
produit pas plus logements ? Quels phnomnes
ralentis ce processus ? Comment pouvons-nous
trouver des solutions alternatives la construction
afin datteindre les objectifs ?
Nous avons dduit prcdemment quil seraitsurement plus adapt de revoir cette production
et de sintresser aux types existants. Quels est le
potentiel de ces types ? Comment les adapter la
nouvelle demande et aux nouveaux modes de vie ?
Comment les partager ? Comment apporter ces
transformations ncessaires pour un Grand Paris
plus dense et plus intense ? Comment pouvons-nous
innover dans la rflexion des types architecturaux ?
Bien sr il est ncessaire de construire plus de
logements mais il faut galement revisiter, recycler,adapter le parc de logements existant qui nous offre
une opportunit unique datteindre les objectifs du
Grand Paris.
92 93
LE PROGRAMME DU GRAND PARIS ?
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5.QUELS CONSTATS ?Analyse de la situation actuelle du grand paris
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5. 1.GRAND PARISCE QUIL EST
96 97
Tout dabord, pour travailler sur lhabitabilit, il estncessaire de faire un tat des lieux de la situation dulogements dans la rgion. Quels est la part de logementscollectifs, individuels et intermdiaire ? comment intervenirsur ces types ?
5.1. GRAND PARIS : CE QUIL EST
5. QUELS CONSTATS ?
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Collectifs, individuels et intermdiaires
Quelle est la part du collectif et de lindividuel en IDF ? Les chiffres de lINSEE etles cartes que nous avons pu reconstituer nous montrent quen 2012 on comptedans le grand Paris 70,5% environ de logement collectif (43,5% en France) pour27,7% de maisons individuelles alors que pour la France, celles-ci sontmajoritaires (56,5% en 2012). Cependant ltalement de lindividuel dans toute largion est remarquable car cette gographie est inversement proportionnelle laralit quantitative, (carte des habitations collectives et individuelles)
Dans Paris Intra-muros, sans surprise, un peu plus de 90% de logements sontcollectifs et aux confins de la rgion, cest linverse. Mais cette cartographie claireaussi les poches de logement collectif majoritaires dans la mare individuelle. Etce ne sont pas seulement, comme on lattendait, la plupart des villes nouvellesmais aussi, en deuxime couronne, Fontainebleau, Rambouillet, Dourdan, ManteslaJolie Cest important non seulement en tant que donne quantitative maisaussi socioculturelle. Elle suppose une certaine culture de lhabiterensembleassocie cette typologie et permet denvisager sa reproduction.Certaines de ces communes offrent-elles une plus grande centralit ? Sontellesdes ples dchanges ? Possdent-elles encore de grandes usines ? Est-ce uneposture politique poursuivie sur le temps long ?
Carte par types. Part des habitations individuelles et des logements collectifs
Le chiffre des maisons donn par lINSEE est peut tre sous -valu car selon sadfinition un logement individuel est une construction qui ne comprend quunseul logement. Un logement collectif est situ dans un immeuble collectif, cest--dire dans une construction comprenant au moins deux logements. .
Donc, par exemple, ce que nous appelons maison bi-familiale est dj compt
par lINSEE comme un immeuble collectif.Mais avec cette dfinition lINSEE avance quen France en 2012 : Les logementsdans lhabitat individuel restent majoritaires (56,5 %) . Le logement collectif abaiss de 0,5% depuis 2000.
Carte avec part des immeubles collectifs en IDF
Carte avec part de maisons en IDF
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Si en 1999, 50% des maisons taient construites hors lotissement sur des terrainsisols, en 2012 ce chiffre atteint 79%. Les lotisseurs et les constructeurs travaillentde plus en plus souvent hors des primtres des schmas de cohrenceterritoriale (SCOT) soit plus de 30 km des centres, pour chapper aux rglesdurbanisme trop contraignantes. Or, affirme Christian Louis Victor, (UnionNationale des Constructeurs de Maisons Individuelles, UNCMI), il est tout faitpossible de construire des maisons en zone urbaine, dans une forme durbanisme
dense condition que les lus librent des terrains constructibles en ville. Cesformules connaissent un indniable succs commercial . Question de ressourcefoncire dsormais rccurente
La carte de Lhabitat continu bas , selon la nomenclature de lIAU, correspond-il ce que nous nommons habitat intermdiaire cest dire un type, prsent aumoins depuis les annes 1970, mais nglig depuis, qui sest rcemmentdvelopp, quon lappelle intermdiaire , individuel group , ou individueldense si lon tient compte des nuances ? Il se compose dun espace extrieurgnreux (terrasse ou jardin), dune entre individuelle par la rue ou par uneterrasse. Il peut, dans certains cas, rinstaurer la mitoyennet mais les entressont autonomes et les parties communes peuvent tre inexistantes ou rduites, les
espaces extrieurs privs doivent tre de bonne taille et enfin les vis--vis tudis.Ce type dhabitat souvent compos de duplex superposs a un succs grandissantsurtout auprs des classes moyennes que les mdias ont rcemment acculturesaux grands volumes et la double hauteur. De plus il consomme moins de foncierque lhabitat individuel.Enfin, un regard plus fin sur la typologie particulire de cet habitat continu baspermet de constater sa trs forte prsence dans des territoires domins par lecollectif. Autrement dit, lalternative individuelle essentielle dans ces zones est letissu faubourien historique voire le lotissement contemporain, donne quonretrouve systmatiquement dans les ples de densit collective de la premiremais aussi de la deuxime couronne. Ce type de logement est trs prsent dansParis, dans lest en particulier, mais surtout dans les communes limitrophes.Autre surprise, il nest pas si dvelopp dans les communes loignes de la rgiono pourtant le foncier est abordable. En fait quand les Grands parisiens sloignentdes centres de lagglomration, ils prfrent, sans surprise, la maison individuelle,de prfrence entoure dun jardin. (carte lgt continu bas).
Carte de Lhabitat continu bas, IAU, mos, 2010
Ce type, choisi pour construire du logement neuf, permettrait de rduireltalement urbain, mais son but rel est, encore une fois, de donner au logementcollectif les qualits de la maison individuelle, plbiscite par les Franais puisquedes tudes rcentes montrent que 80% dentre eux souhaitent y vivre. FrdricMialet propose de dissocier lindividuel superpos et la maison de ville. Le premiertype donne chaque appartement un espace extrieur et ne superpose jamais plusde deux appartements, que ce soit un logement sur un niveau, en duplex ou entriplex. La maison de ville respecte, elle, le plus souvent un alignement continu,obissant ainsi aux rgles durbanisme en milieu urbain et son aspect est souventcelui dune grosse maison . Avec lapptit pour les espaces extrieurs privs quine cesse daugmenter, ce type dhabitat qui consiste superposer et additionner des logements prsentant des caractres dhabitat individuel est denouveau dactualit. Mais il consomme plus de foncier que limmeuble collectif
courant, et, de plus, les rglements pour les PMR, exigeant une entre chaqueniveau et une chambre quipe au rez-de-chausse, peuvent, nous le craignons,freiner son dveloppement.
Lhabitat intermdiaire est pourtant un type qui permettrait plus de sociabilit devoisinage. Car la solitude et le repli sur soi sont aussi une question sociale quincessite une rponse politique, et certains territoires (notamment ceux trsloigns dun centre anim), qui en sont dpourvu devraient se voir dots delogements collectifs ou dhabitats individuels denses qui permettent mieux que lamaison individuelle les rapports de voisinage et la sociabilit protectrice, associs,
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bien sr, des lments de plaisirs quotidiens, tels que les promenades urbainesou dans la fort, au bord de leau, dans des espaces proches et accessibles. Il estclair quil est ncessaire pour cela de se fonder sur le dj -l et travailler defaon adapte chaque territoire.
Dans Paris intra-muros en 2009, 33,1% des parisiens sont des propritairesoccupants, (ce qui reprsente une augmentation en dix ans de 16,4%) et les
locataires reprsentent 61,3% (chiffre APUR). Moins de la moiti des mnages,48,5 %, est propritaire de son logement en Ile de France, contre 57 % pourl'ensemble de la France mtropolitaine.Environ 100 000 mnages sont demandeurs dun logement social alors que 200 000environ en bnficient. A Paris on trouve, en 2011, 17,5 de logements sociaux,toujours selon les chiffres de lAPUR
La taille des logements en IDF
Dans Paris la moiti des logements est compos de une deux pices, donc unlogement sur deux est petit. Selon les tableaux de lINSEE, en 2006 la surfacemoyenne des logements est de 59 m2 dans Paris et de 81m2 en IDF, hors Paris, cequi donne une moyenne de 76 m2 pour la rgion. Et les logements sans confort
sont deux fois plus petits Paris que dans la rgion parisienne (16m et 32m2).Parmi les mnages qui souhaitent, pour diverses raisons, dmnager (1 sur 4) lamoiti voudrait un logement plus grand.
Les logements composs de trois ou quatre pices sont majoritaires dans le parclocatif social et dans celui des propritaires occupants. Dans le parc locatif priv,ils sont aussi nombreux que les logements dune ou deux pices (fichier FILOCOM).
En France lINSEE nous assure que les logements sont de plus en plus grands : La surface moyenne dun logement est de 91 m2 en 2006, contre 77 m2 en 1978. Mais le propos se modre : Ceci est surtout imputable laugmentation de lasurface des maisons individuelles, alors que celle des appartements restequasiment stable. Paralllement, le nombre doccupants du logement baisse : enmoyenne, chaque logement est occup par 2,3 personnes ; en 1984, le nombremoyen de personnes par logement tait de 2,7 et, selon les projections ralisespar lInsee, il devrait tre de 2,0 en 2030.Mais la situation parisienne reste proccupante de ce point de vue car elle nepermet pas aux familles de sy installer. Le nombre de pices par logement en2012 y est de 2,6 compars aux 3,4 de moyenne en IDF. La Seine et Marne, lesYvelines et lEssonne comptent 4 pices et plus par logement.
Le nombre de logements accueillant 5 personnes et plus, est de 4% Paris et de
8% dans la rgion, et cest, comme on pouvait sy attendre, en Seine Saint-Denisque le chiffre est le plus haut : 12%.
Par ailleurs la taille des logements tudie par LINSEE en 2012 pour la Francepermet de souligner la stagnation des chiffres de lhabitat collectif depuis 25 ans.Aprs une baisse tonnante de 1m2 en 2002 la surface moyenne des logements
collectifs, lune des plus basses dEurope, est toujours en 2012 de 66m2 commedix ans plus tt, alors que celle de la maison individuelle a augment dans lemme temps (105 m2 en 1996, 111m2 en 2006). Mais le taux doccupation tant enbaisse comme nous lavons vu, la surface moyenne par personne est de 44m2 danslindividuel et de 33m2 dans le collectif. Elle augmente rgulirement, ce quinuance les premiers chiffres. La superficie par personne est plus importante dans
les communes rurales que dans les villes, dans les petites agglomrations que
dans les grandes, et les jeunes sont davantage touchs par le surpeuplement dans
lhabitat que les personnes ges : 25 % des mnages dont la personne derfrence a moins de 30 ans habitent dans des logements surpeupls. Ce
surpeuplement concerne 16% des mnages en habitat collectif.
Quen conclure ? Que le Grand Paris doit rquilibrer son patrimoine de logement
en construisant de plus grands logements dans Paris intra-muros car la moyennecontinue tre moins de 60m2. Cette petite taille des logements, notamment
collectifs Paris et dans les communes limitrophes, est une donne de base,
premire contradiction avec laugmentation de la prsence chez -soi, qui sestleve avec larrive des nouvelles technologies et une volution du temps detravail et du rapport au travail.
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Mobilits
Selon lINSEE (2012), un mnage sur quatre dclare vouloir changer de logementou y tre contraint pour des raisons professionnelles ou personnelles. On la vu,parmi eux, plus de la moiti dsirent occuper un logement plus grand.Globalement, 6,5 % des mnages estiment que leurs conditions de logements sontinsuffisantes ou trs insuffisantes en 2006 ; ils taient 10,2 % en 1984.Ltude de Nathalie Augustine (Insee Ile-de-France) et Pauline Virot, (Apur)affirmant Les migrations rsidentielles s'accentuent dans le centre de
l'agglomration parisienne , rompt avec les vidences qui voudraient que denombreux parisiens quittent Paris pour les confins de la rgion parisienne ou pourla province, et nous la citons donc largement. Elle montre que les dmnagementsse font lintrieur du centre de lagglomration parisienne et quils sintensifient par rapport aux annes 1990, au dtriment des dparts vers lagrande couronne ou la province [] Entre 2002 et 2007, 94 000 mnages se sontinstalls dans le centre de lagglomration parisienne en provenance de la grandecouronne tandis que 124 000 faisaient le chemin inverse. Ce changement tient selon elles aux constructions neuves surtout de logementslocatifs privs qui favorisent larrive de nouveaux mnages . Les deux auteursconcluent : Ces volutions traduisent en partie une recherche de centralit dansles choix rsidentiels des mnages. La part des mnages qui ont quitt Paris et les
Hauts-de-Seine pour la grande couronne ou la province sest rduite. Lesmnages qui ont quitt la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ont trelativement moins nombreux partir en province, au profit des autresdpartements franciliens [] Paris, les Hauts-de-Seine et quelques communes delest parisien sont trs attractifs pour les mnages de cadres. Le nord des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis accueille davantage les mnages employs ououvriers. Les migrations contribuent galement freiner le vieillissement. .
Par ailleurs le choix des mnages tend suivre le rythme des constructionsneuves dans les communes limitrophes : Les emmnagements sont nombreuxaffirment-elles, dans les communes o les rythmes de construction sont levsentre 1999 et 2007. Cest le cas Courbevoie, Chtillon, Montrouge ou Le Plessis -Robinson dans les Hauts-de-Seine ; Saint-Denis, Saint-Ouen, Le Bourget ouNoisy-Le-Grand en Seine-Saint-Denis ; Vincennes, Alfortville ou Ivry-sur-Seinedans le Val-de-Marne .Mais Paris, o loffre de logement est trs basse, semble souffrir de cette situationcar les mnages qui ont emmnag dans le centre de lagglomration se sontinstalls dans un dpartement de petite couronne plutt que Paris (58 %), soitdavantage que lors de la priode prcdente 1990-1999 (+ 2 points) . Il estvraisemblable aussi quils y ont trouv un emploi et valu positivement la qualitdes transports et le temps de transport.
Enfin le logement locatif priv de petite taille encourage, daprs cette tude, lamobilit qui est en effet moins forte dans les communes et arrondissements odomine la proprit ou lorsque la part de logements sociaux est leve(Gennevilliers, Bobigny, La Courneuve, Vitry-sur-Seine...) .Ce type de logement semble tre une tape dans le parcours rsidentiel desmnages, en attente de pouvoir accder soit un logement social soit laccession la proprit, le plus souvent, dune maison individuelle.
En ce qui concerne la qualit des mnages arrivant au centre de lagglomrationles auteurs se rfrent des chiffres entre 2002 et 2007 et valuent que lesmnages les plus nombreux sont les personnes seules, qui reprsentent la moitides mnages entrants, davantage quentre 1990 et 1999 (+ 3 points). Viennentensuite les couples sans enfant qui constituent 21 % des mnages entrants (+ 1point). Les colocations se dveloppent et accueillent 8 % des mnages entrants (+3 points). En revanche, les mnages en couple avec enfants sont de moins enmoins nombreux (14 % des mnages entrants, soit un recul de 5 points). Leralentissement des arrives de familles est relier la hausse des priximmobiliers et la moindre construction de logements familiaux . Ces donnesexpliquent aussi que ce sont les mnages avec enfants (35%) qui quittent le centrede lagglomration (mais on observe une lgre baiss e) comme les personnes
seules (31%) et les colocataires. Enfin, concluent-elles, un quart des mnagessortants sont des couples sans enfant, comme lors de la priode prcdente.
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5. 2.VOLUTIONSSOCIALES
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Quelle est lvolution des groupes domestiques et desmodes de vie ? Quelles sont les volutions qui ont euune influence sur lhabitat ? Quelles volutions de ladmographie, des pratiques et des moeurs devraient avoirune influence sur la conception de lhabitat ? Quels sontles statuts, la taille des mnages et logements ? Et enfinquels sont les orientations pour le Grand Paris ?
5.2. EVOLUTIONS SOCIALES
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En 2011, 71% des personnes adultes vivant en couple sont maries. La vie en unionlibre concerne les jeunes de moins de 25, aprs 35 ans le mariage est majoritaire.Entre les deux, le pacs est choisi une fois sur deux. La situation parisienne estparticulire car les couples y vivent plus souvent quailleurs en union libre.2
Du point de vue dmographique Paris et son agglomration sont atypiques launenationale, on le savait. Les proportions des familles nombreuses et
monoparentales et des clibataires notamment sont plus leves que lesmoyennes franaises. Ce que montre la cartographie des familles nombreuses esten revanche relativement inattendu. Si la gographie des clibataires et desfamilles monoparentales couvre avec une grande rigueur celle de la dominantersidentielle collective et des ZUS, en revanche celle des familles nombreusessen carte de manire sensible. A lexception notable de la concentration en SeineSaint Denis, il y a lvidence un effet centrifuge de rejet de cette population versles confins rgionaux et, au vu des concentrations, on peut limaginer tendue audel des frontires rgionales, somme toute arbitraires. Ce qui se dessine cestune gographie des polarisations de ce groupe en deux types de ples dassezgrandes dimensions et de qualits opposes. Le premier cest celui de Seine SaintDenis, porte dentre historique de limmigration africaine et maghrbine. Situ
dans la premire couronne dense il continue jouer son rle de sas pourlimmigration avant aiguillage des nouvelles populations sur lensemble delagglomration. Le deuxime type qui sesquisse est celui des confins, chevalsur les frontires rgionales, au Sud dans le Gtinais, au Nord Ouest vers leVexin, lEst audel de la FertGaucher. Ce sont des lieux de rsidence plusstables et des prix immobiliers autrement plus accessibles mais des distancesplus importantes des ples demploi les plus significatifs.
Grande couronne, o rside plus de la moiti des mnages de cinq personnes ou plus, les mnages
sont composs en moyenne de 2,54 personnes, dont 0,76 enfant. , in La taille des mnages et lacomposition familiale (INSEE 2006)
2 En 2006, les couples restent majoritaires, mme si leur part diminue (53 % en 2006 contre 59 % en
1996). Dans le mme temps le nombre de mnages dune seule personne, et notamment de mnages
gs, augmente (37 % en 2006 contre 30 % en 1996) [Parmi les personnes seules, celles de 60 ans ou
plus reprsentent 42 % en 2006 contre 40 % en 1996]. Les familles monoparentales reprsentent 7 %
des mnages et se rpartis- sent de faon relativement uniforme sur le territoire. idem, (INSEE 2006)
Quelles sont les volutions de la dmographie, des pratiques et des murs quidevraient avoir une influence sur la conception de lhabitat ?Les manires de vivre changent lentement, mais ces dernires dcennies elles ontbeaucoup volu. La place et le temps consacr aux activits lies linformatiqueet aux nouvelles technologies ont considrablement chang nos faons de vivredans le logement depuis 15 ans. Changements dmographiques aussi:recomposition du groupe domestique et pratique de plus en plus banalise de lacohabitation, augmentation du nombre de personnes vivant seules, quel que soit
leur ge, augmentation de lesprance de vie, des divorces et donc du nombre defamilles monoparentales.Et nous vivons toujours dans des logements dont lorganisation a t pense il y abien longtemps mme quand ils sont neufs. Pourtant les organisations des lieuxde la vie quotidienne sont censes donner un substrat matriel aux pratiques etcontribuer les stabiliser. Ces pratiques sont inscrites dans une culture envolution o les structures familiales changent ainsi que les interactions entre lespersonnes. La porosit entre priv et public est aussi considrer ainsi que larestructuration entre le travail, sa qualit, ses temporalits et la vie quotidiennequi remodle aussi notre rapport au temps.
Statut, taille des mnages et logement
La population francilienne est de 11 672 500 habitants en augmentation (depuis1999 elle augmente de (0,7 % par an), situation essentiellement due larrive des
jeunes car un habitant sur 4 a moins de 20 ans et par ailleurs, un sur 6 a plus de 60ans ce qui est faible par rapport au reste de la France. Donc lIle de France estrelativement jeune .
En 2012 ont comptait dans Paris intra muros 2 199 500 habitants dont 19,5%avaient moins de 20 ans et 7,4%, 75 ans et plus, selon lAPUR . On y trouve environ29% demploys et douvriers. Ces chiffres sont en baisse depuis 1999 de 6,3%.Paris compte 42,8 de cadres et professions librales, chiffres en hausse de 7,4%depuis 1999. La taille des mnages est selon lINSEE en 2006, en moyenne de 1,85 Paris (enfant charge : 0,39) alors quelle est de 2,29 en IDF (enfant charge :0,62) et quelle est de 2,27 en France mtropolitaine. 1
1 En 2006, les mnages franciliens comprennent en moyenne 2,29 personnes par mnage contre 2,40en 2002. Le nombre moyen de personnes par mnage en le- de-France est proche de la moyennenationale (2,27 per- sonnes par mnage), mais sup- rieur celui des grandes agglo- mrations deprovince (2,16). lintrieur de la rgion, la taille des mnages varie selon la loca - lisation : elle est plusrduite Paris avec en moyenne 1,85 per- sonne par mnage. En effet, plus de la moiti des mnagesparisiens sont constitus dune seule personne, contre plus dun tiers pour lensemble de la rgion []En sloignant de la capitale, la taille des mnages et le nombre denfants chargeaugmentent. En110 111
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On comprend ainsi cette gographie polarisante comme terme sgrgative, quitend naturellement non pas relguer ces groupes mais les exclure dusystme mtropolitain. (cartes des familles monoparentales et des clibataires)Il est vraisemblable que les familles recomposes augmentent la catgorie desfamilles nombreuses (3 ou 4 enfants et plus) car elles sont 17,4% Paris, enaugmentation de 11,4% en dix ans (APUR).
Part des familles nombreuses (4 enfants et plus INSEE 2009)
Quant aux familles monoparentales, avec enfants jusqu 24 ans, elles
reprsentent 27,7% des mnages parisiens, en augmentation depuis 2009 de19,9% (APUR). Trs concentres Paris et au Nord de Paris, on observe aussi uneconcidence nette entre les ZUS et leur prsence comme nous lanalysons plus bas
(voir les cartes relatives aux familles monoparentales). Selon Filocom, la part desmnages maris ou pacss a fortement diminu depuis 10 ans au profit de celledes personnes seules et des familles monoparentales (6% des mnages en Franceen 2011). Donc la proportion de familles monoparentales est plus leve en IDFqu'en province et plus on sloigne du centre dense vers les dpartements
loigns et les confins de la rgion parisienne, plus la taille des mnages grandit.
Familles monoparentales (INSEE, 2009)
A Paris en 2012,51,5% des mnages comptent une personne seule (en IDF, 21%),ce qui marque une augmentation de 2,2 en dix ans, alors quen France de province
on en compte 35,8%. Plus de 50% des personnes ges de plus de 75 ans viventseules. Selon FILOCOM, au 1er janvier 2011 en France, prs dun tiers des
mnages sont constitus dune seule personne et 64 % des mnages nexcdentpas deux personnes.
Carte des clibataires
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A partir de donnes publies en 2007 par lIAU nous avons pu reconstituer unecarte du nombre de clibataires vivant en Rgion parisienne. Globalement ils sontplus prsents lEst. Mais le Nord-Est et le Sud-Est de la rgion (de 15 40 km deNotre Dame) sont assez diffrents : le Sud-Est a un taux lev de clibataires avecpeu de poches nen comptant que 20 29% alors que dans le Nord, aux limitesde la grande couronne, leur taux est bas avec lexception de la rgion dEpinay-Champltreux. Si on compare cette carte avec celle de lIAURIF sur la Typologie
des communes franciliennes selon les caractristiques du parc de logements et deleurs occupants en 1999 , faite partir du recensement de lINSEE, on saperoitque le taux lev de clibataires correspond des territoires o le logement estpeu valoris, donc le plus souvent lEst et au Nord.
On peut penser que les clibataires occupent les extrmes du spectre de lapopulation, ils sont jeunes ou vieux le plus souvent, mme sils sont rejoints par de
jeunes adultes, des trentenaires en gnral. La position dans la ville des 51,5 % declibataires parisiens (ou de mnages dune personne selon les dmographes)ne nous tonne pas, ils se concentrent dans les arrondissements priphriques,plutt lEst, ou lest du centre, l o lanciennet du parc, souvent constitu depetits logements, et le niveau de loyer leur permet de rsider.
Autre variable, lattractivit de ces arrondissements plus populaires sur unepopulation dartistes et dintellectuels. Ce qui explique aussi la concentration delautre ct du priphrique, lEst vers Montreuil, etc., mais le plus tonnant estque cet effet se retrouve dans des zones qui apparaissent comme desprolongements de leffet parisien, alors quelles sont trs loignes de Paris :emplois adapts? Logements accessibles aux tudiants et autres jeunes cadres ?Dynamiques particulires ces territoires qui seraient alors dj engages dans leprocessus de mtropolisation ? Politiques incitatives des communes ?
On peut aussi dduire de cette carte dune part la position des familles et dautrepart une certaine taille de logement dans Paris intra- muros et selon que lon sen
loigne. Une inversion sopre selon les zones quand on observe les typesdhabitat : une majorit de locataires de logements collectifs rsident Paris etune majorit de propritaires de maisons individuelles en grande couronne. Doncsans surprise on dnombre peu de clibataires en grande couronne (10% selonlINSEE) et plus on se rapproche du centre plus la taille des mnages est faible,sajustant un parc de logements majoritairement petits Paris. Hors Paris, cestau Nord de la rgion, dans le Val dOise et dans la Seine et Marne ainsi que dansles Villes nouvelles, que la taille moyenne des mnages est la plus grande , lieaux spcificits de la taille et du prix du logement. Le parc HLM compos en
majorit de logements collectifs plus grands que le moyenne rgionale se situe enmajorit dans les communes limitrophes en particulier en Seine Saint-Denis etdans le Val de Marne et aussi dans les villes nouvelles. Au del de 20km du centrede Paris, 32 % des mnages ont quatre enfants ou plus contre 22% en moyennergionale.
Dans les arrondissements trs populaires de lEst parisien (19e et 20e) ou du Sud
(13e en particulier) la maison individuelle est rarissime et le parc du logement estancien, 80% des logements ont moins de trois pices et les clibataires y sontnombreux, rappelons-le. Dans de nombreux arrondissements parisiens, enparticulier de lOuest et dautres comme le 12e et le 14e ainsi que dans lescommunes limitrophes, les personnes ges et les jeunes sont sur-reprsentsalors mme que les logements sociaux dpassent rarement les 20%.
Quelles orientions pour le Grand Paris ?Le chiffre de 70 000 logement construire en IDF devrait donc tre qualifi et ildoit notamment tenir compte dun changement de comportement des Franaisdans les mtropoles : un couple sur deux se dfait en rgion parisienne, et celaaugmente la demande en logement de mme surface pour accueillir les enfants.
De plus les comportements de cohabitation ont chang.
Non seulement, comme on la vu, de plus en plus de personnes vivent seules, maisla vie en couple semble en dsaffection ( Depuis 20 ans le couple cde du terrain crit Alain Jacquot de la division logement de lINSEE) et il est prvu que cettesituation va saccentuer chez les jeunes. Enfin la crise conomique et sociale et ladifficult daccs au premier emploi entranent que les enfants adultes restentplus longtemps au domicile familial. Une autre donne moins vidente est latolrance des parents la sexualit des grands enfants qui acceptent la vie encouple dans leur logement. Sajoute ceci les regroupements familiaux dus auchmage des jeunes qui retournent habiter chez leurs parents ou chez leur grand-mre, et partagent des appartements non prvus pour cela ou, encore comme cela
commence se voir, construits dans ce but dans le logement social.
On observe par ailleurs ce que jappellerais une familialisation des rapportsdamiti tous les ges, ce qui augmente les pratiques de cohabitation qu i sediffusent donc aujourdhui autant chez les personnes ges que chez les jeunes.On note aussi larrive dun phnomne qui commenait tre observ aux Etats-Unis : devant le cot trop lev des maisons de retraites, la demande de logementpermettant daccueillir les ascendants augmente.
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Une premire suggestion simpose: en mme temps quil faut produire plus delogements dans des zones trs prcises, urbaines et rurales, il devient ncessairede penser en termes de rquilibrage des types de logements offerts, ce qui est lacl pour rquilibrer les types de populations prsentes (avec bien sr laccs auxemplois). Il faut rflchir en termes dge et de situation socio -conomique :familles, jeunes couples, tudiants, personnes ges etc. Il faut donc intensifier ladiversification des types de logements, en tirant le meilleur parti de situations
gographiques, topographiques, paysagres et historiques et par exempleconstruire en lisire de fort, en rive des rivires et des canaux. Pour attirer lescouples avec enfants il faut augmenter la surface des logements et loffre delogements sociaux proches des quipements de la petite enfance. La rhabilitationde types existants devrait avoir pour but laugmentation des surfaces du logementdans Paris.
Par exemple il serait possible de rassembler deux petits immeubles (type maisonsparisiennes ou immeuble de faubourg) pour augmenter la surface des logements loccasion dune rhabilitation et de construire une mini-crche proximit auRDC ou sur le toit. Mais mille solutions existent, certaines longuementexprimentes.
Le grand nombre de familles monoparentales et le choix de maintenir lespersonnes ges dans leur murs ou au moins dans leur quartier, nous entraine penser favoriser un habitat solidaire pour les aider. Et les immeubles quips(mutualisation de certains quipements, aide, mini-crches, appartements pourcohabitation gnrationnelle ou intergnrationnelle, etc), ainsi que lesrsidences-services qui se dveloppent actuellement, seraient pertinents pourpromouvoir une solidarit intergnrationnelle.
Par ailleurs les familles nombreuses augmentent aussi dans la rgion, on la vu,ce qui devrait conduire augmenter le pourcentage de grands logements, aumoins dans certains arrondissements ou communes. Par ailleurs des innovations
spatiales touchant la distribution des logements seraient pertinentes. Desimmeubles quips de services en tous genres (de la garderie la cuisinecommune et au bureau partag, en passant par la salle de sport, de dtente ou defte) conviendraient la fois aux jeunes et aux personnes ges. Certainslogements seraient organiss pour des cohabitants, dautres pour des famillesavec studio annex lappartement principal pour le jeune en phasedautonomisation ou la grand-mre, tous thmes que nous dveloppons auxchapitres 6.3 et 6.4.
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5.2. EVOLUTIONS SOCIALES5. QUELS CONSTATS ?
VOLUTIONS SOCIALES TELLES QUON
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En somme, les volutions sociales les plus
significatives du Grand Paris sont en nombre detrois, qui articulent ensemble une dynamique
mtropolitaine assez paradoxale.
Dabord les foyers individuels, trait identitaire de
Paris et dune partie de sa premire couronne, qui
continuent de crotre en nombre. Les clibataires
sont largement majoritaires, notamment les sniorsqui vivent, la plupart, comme locataires, dans des
petits logements.
Ensuite, en croissance parallle, explicite et/ou
tacite, les familles nombreuses. Deux grandes
typologies; dun cot, mais cest une croissance faible,
les vraies, des foyers plusieurs enfants, prisdans un mouvement centrifuge qui les exile de plus
en plus aux confins de la rgion. De lautre, en forte
croissance, les familles recomposes des couchesmoyennes et aises qui se partagent temps
partiels les enfants issus dhistoires complexes de
mariages et concubinages. Si les nouveaux modes de
vie banalisent ces foyers gomtrie variable, leur
incidence sur les typologies des logements nest pas
ngligeable ; la demande est sensible de typologies
flexibles capables daccueillir ces migrantsmineurs voire, et de plus en plus, jeunes adultes
en ruptures demploi, de formation, sentimentales
Enfin, et peut tre la mutation la plus importante
dans lagglomration francilienne, le regroupement
entresoi massif, choisi et/ou subi. Des
polarisations socioconomiques que nous analysonsciaprs.
VOLUTIONS SOCIALES TELLES QU ONLES CONNAIT
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BASSINS DE VIE ET DEMPLOI5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Les dcennies 1980 et 90 ont t marques par les grands travaux franciliens
dinfrastructures qui ont restructur lagglomration mtropolitaine de manire
vidente quoique spontane, naturelle. La croissance dmographique des villes
nouvelles sest pratiquement arrte ( la moiti de leurs objectifs primitifs),
remplace par un talement gnralis, au dbut le long des nouveaux rseaux
RER et autoroutier et puis de manire assez homogne sur lensemble du
territoire. Le mouvement a t double, dun cot le desserrement des emploisparisiens sur lensemble de lagglomration, au bnfice notamment de la 2e
couronne, de lautre ltalement du rsidentiel. Les consquences de cette
dynamique au fil de leau se font sentir la fin des annes 90 : des grands
bassins de vie et demploi se constituent spontanment, dans une relative
autonomie au sein du grand bassin mtropolitain. Non pas des centralits
historiques ni celles des villes nouvelles, non plus les intercommunalits
Chevnement mais des grands territoires sans frontires ni identits prcises,
sans reprsentativit politique ni mme une relle conscience de soi.
Cet tat de fait est act dans une tude de 20051 qui atteste (pour la premire fois notre connaissance), cette nouvelle gographie de la dsarticulation
mtropolitaine francilienne dans des territoires la fois conomiques et
rsidentiels de 250 000 habitants (laire de Trappes / St Quentin / Guyancourt) au
million dhabitants pour Roissy / Meaux. Mais regardons de plus prs.
1 Pascale ROHAUT, Ludovic ARMAND 2005: Le fonctionnement de laire urbaine de Paris; Ralit dessous-bassins demploi et de vie, Complment au rapport Le polycentrisme en Ile-de-France 2005.Une tude multicritre qui taye la ralit de ces bassins.
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5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Exemples daires dinfluence des ples demploi franciliens en 1999, chelle communale des actifs
rsidents
Base cartographie Armand, tude Rohaut & Armand 2005, coloriage selon les spcificits des
emplois, 2013
Bassins demploiLes premires cartes (en annexe dans le rapport) composent un atlas des bassins
demploi locaux, lexclusion du pole parisien, lchelle communale des actifs
rsidents. On voit bien comment les dplacements pendulaires des actifs rsidents
dans la commune circonscrivent une emprise locale du bassin demploi.
Lindication plus de 30% est vague, car elle peut aller en ralit jusqu 60% et
plus... mais cest une indication solide du desserrement des emplois parisiens
un peu partout dans lagglomration parisienne, et plus particulirement vers ladeuxime couronne.
2 Frdric GILLI 2005 : Le Bassin parisien. Une rgion mtropolitaine , Cybergeo : European Journalof Geography[En ligne], Espace, Socit, Territoire, article 305, mis en ligne le 15 avril 2005
La deuxime carte dit lagrgation de ces bassins demploi locaux dans des sous
bassins mtropolitains de proximit, identifis par les migrations alternes
domicile / emploi dans la mme cl de plus de 30 % des actifs rsidents. Cette
carte transcrit la dsarticulation spontane (de fait, implicite, nonrecherche)
du grand bassin demploi mtropolitain en sousbassins locaux, structurs par
des ples demploi identifis comme tels.2 De nouveau, le ple parisien est
ignor mais limage de lancrage de proximit de lemploi devient crdible.
Aires dinfluence des ples demploi franciliens 1999
Cartographie Armand, tude Rohaut & Armand 2005
Pourquoi dsarticulation ? Parce que cest la logique mtropolitaine de lemploi
en tant que grand bassin cohrent et articul qui aboutit en fin de compte
lclosion de ces bassins sousmtropolitains. Et qui recrutent la grande majorit
de leurs employs dans leur voisinage et non pas sur lensemble de la mtropole.
On le pressentait, au vu des isochrones dpartementales franciliennes,
particulirement quilibres autour dune heure et demie de dplacements
quotidiens, ce qui suppose justement des emplois de voisinage ici les termes
local, proximitet voisinageprennent videmment des dimensions consquentes,
sous--mtropolitaines.
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5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Mais si ces grands sousbassins mtropolitains demploi sont dsormais
circonscrits dans leurs territoires, il faudrait questionner types demplois
(homognes ou diversifis ? spcialiss ? si oui, comment se fait cette
spcialisation ? au fil de leau ou planifie ?) et leurs dynamiques (ils se
concentrent ou stalent ? mono fonction ou dans des logiques de mixit
fonctionnelle ?). Or les donnes saccumulent au fur et mesure de la
consolidation de cette nouvelle gographie conomique et clairentprogressivement des logiques la fois spontanes et accompagnes de
purification et dhomognit. Nous savons qu lchelle de la mtropole les
emplois dans les services la personne et aux collectivits, le secteur sanitaire et
ducatif primaire (qui reprsentent quand mme peu prs la moiti des emplois),
sont rpartis, par la force des choses, de manire relativement homogne sur
lensemble des bassins demploi. Mais les autres, les productifs ? Nous les
avons questionns lchelle communale et nous avons marqu les
spcialisations dominantes identifies par des codes couleur. Si nous poussons
lexercice grande chelle nous voyons sesquisser une cartographie des grands
bassins demploi... spcialiss. La ralit est plus complexe que a, bien entendu,mais les dynamiques dominantes qui sy dgagent sont assez videntes,
naturelles mais aussi accompagnes et volontaristes, (comme par exemple
dans la politique des clusters dexcellence). La carte des spcialisations
productives que nous avons produite la fin du Diagnostic du Grand Pari(s) rend
compte de cette tendance : la dsarticulation du grand bassin demploi
mtropolitain en grands sousensembles spcialiss bien identifis.
Une spcialisation qui ne concerne pas lensemble des emplois mais seulement
les productifs, et qui peut varier de 40% 70% de lensemble des emplois de
proximit.Profiles dominants des sousbassins demploi mtropolitains
Base carto IAU/ INSEE ; rendu Grand Pari(s) 2010, MVRDV/ACS /AAF,2010
A travers cette esquisse la lecture de la carte des spcialisations prend un autre
sens. Nos seulement les bassins demploi se sont relativement autonomis au sein
du grand bassin mtropolitain mais de plus ils se sont fortement spcialiss.
Lindustrie et la logistique, la banque et la finance, le tertiaire, la recherche
publique et prive, chaque domaine est dsormais bien localis. On peut encore
affiner les domaines et les mtiers, mais ce qui nous intresse ce sont les grandes
tendances ; qui sont lhomognisation des spcialisations dans des grandsterritoires de relative autonomie.
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5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Bassins de vie
Autrement plus complexe que la cartographie de lemploi, celle des bassins de vie
vise la gographie de lhabitat (le logement articul aux services, quipements et
amnits quotidiens et souvent exceptionnels), de lenseignement et de la
formation, des commerces et des loisirs frquents. Lentre la plus efficace est
encore celle des dplacements nonpendulaires et la cartographie qui est issue
peut se dcliner de lchelle communale, la mtropolitaine.
Aux grandes chelles territoriales cette cartographie devient aussi simplifie que
celle des grands sousbassins demplois mtropolitains (Figure 4) ; mais elle
claire (pour la premire fois je crois), la concidence des bassins de vie et
demploi. Autrement dit, au sein de ces grands territoires, la majorit des
employs travaille mais vit aussi, avec leurs familles. Lenseignement primaire et
moyen, le commerce quotidien voire exceptionnel, les loisirs et le suivi mdical de
la majorit des habitants y sont contenus.
Nous avons dit dsarticulation pour les sousbassins demploi, mais avanons
maintenant dislocation car on parle de territoires de relative grande autonomie, la fois demploi et dhabitat. La mesure est discrte (dans le sens
mathmatique du terme) et conventionnelle, mais des pourcentages minima de
lordre de 60 et 70% sont suffisamment significatifs pour que la ralit dcrite soit
crdible. Mais nous avons vu que les emplois sont en grande partie spcialiss au
sein de ces territoires, et que chaque spcialisation demande un certain niveau de
formation, du trs faible pour la logistique au plus lev pour la recherche. On
commence pressentir que la concidence des bassins de vie et demploi ne soit,
dans ces conditions, trs polarisante. On souponne dj lhomognit des
habitants au mme titre quon a trouv celle des emplois. En plus de leur relative
autonomie. Lvidente concidence des sousbassins demplois et de vie, relativement autonomes au sein de lamtropole ; des Horizons. Pascale ROHAUT, Ludovic ARMAND 2005: Le fonctionnement de laire
urbaine de Paris ; Ralit des sous-bassins demploi et de vie
Mais jusquo va cette homognisation des habituset des habitants ? On imagine
bien que cette dynamique polarisante, si elle se confirme, est porteuse de
crispations socioconomiques mtropolitaines, mais qui ne sont pas sensibles
dans ltude Rohaut & Armand 2005, cest pourquoi nous essayons de la sonder
plus en profondeur.
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5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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les territoires dhomognit ROHAUT & ARMAND 2005
Base carto IAU/ IINSEE / 2013
Polarisations
Lanalyse multicritres de ces bassins plus ou moins autonomes claire des
polarisations socioconomiques et culturelles plutt attendus et concordants,3 en
accord avec les spcialisations du travail dans les mmes bassins: le grand
territoire NordEst est plus pauvre, avec une population moins duque, beaucoup
moins employe quailleurs, etc. Ce qui rime avec des emplois industriels,
logistiques et hteliers du ple demploi du Bourget et de Roissy. Et avec le fort
chmage.
Part des CSP+ parmi les actifs occups dans les
Territoiresdhomognit ROHAUT & ARMAND 2005
Base carto IAU/ IINSEE / 2013
Le grand bassin SudOuest en est le parfait symtrique, tous critres confondus :
le plus duqu, le moins de chmage, les revenus les plus levs, etc., lui qui
fournit la trs grande majorit demploys la Dfense et la recherche du Sud
Ouest de Paris jusqu Saclay.
Plus complexes le NordOuest (CergyPontoise) et le SudEst (MelunSnart),
chacun avec une sorte de colonne centrale plus aise NordSud pour celuici, Est
Ouest pour celui l.
Il y a concordance entre les cartes sous tous les critres que nous avons tests
(revenu, formation, emplois, etc.) Les carts sont rguliers et consquents, voire
avec une esprance de vie de la Seine Saint Denis de plus de deux annes
infrieure son voisin des HautsdeSeine (prvisible, mais pas cet cart !) 4
4INSEE 2012, tableau dpartemental desprance de vie130 131
5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Le niveau des revenus et lvolution des disparits mtropolitaines
moyennes 19842004 et mdianes 20002009 (SDRIF en rvision)
SDRIF 2008 ; IAURIF 2007, extrait d u SDRIF 2008 en rvision.
Dynamiques
Non seulement les contrastes sont normes entre ces Bassinsde vie autonomes
mais ils continuent de se creuser. Qui laurait cru, dans cette rpublique galitaire
et vigilante ?
Et pourtant, cest ainsi, mme si les rcits des deux cartes rgionales des
dynamiques des revenus lchelle communale sont lgrement diffrentes (les
mystres de la cartographie) ; la deuxime (mdianes) clame la gentrification
tandis que la premire, de la moyenne, la tait pudiquement. Mais les deux pointent
la grande colonne vertbrale de la pauvret qui va du nord parisien / Plaine
Commune jusque dans le Val de Marne, etqui continue de sappauvrir. Et un grand
Est, du Nord au Sud, soumis (quoique moins violemment) la mme logiquepolarisante.
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5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Horizons
Derrire la ralit constate de lautonomie des bassins de vie et demploi sous
mtropolitains et de leur concidence se cache donc une autre, que nous avons
claire, celle de lhomognit entresoichoisi et/ou subi de leurs habitants. Car
il ya videmment effet dentrainement emplois/ habitat dans une cl
dhomognit des deux de plus en plus sensible. Mais les cartes de dynamiques
rgionales pointent non seulement les polarisations mais aussi les dynamiques
sgrgatives qui laccompagnent.
Une sgrgation pressentie mais relativement peu analyse, par spots et cas
extrmes, quoique implicite dans les dispositifs de lutte contre des politiques
de mixit et autres dispositifs de solidarit. Horizon cest le terme que nous
avons adopt (concept et allgorie la fois) pour nommer le territoire de
polarisations sgrgatives mtropolitaines franciliennes.
Pour dire combien les habitants sont les prisonniers volontaires et/ou condamns
lintrieur des frontires invisibles mais difficilement franchissables de ces
bassins.
Et nous avanons que le spectre des polarisations sgrgationnistes
franciliennes est trs large : les conomiques et socioculturelles sont aussi
dmographiques et ethniques, mme si la Rpublique refuse de le dire. Autrement
dit, les Horizonssont des territoires de polarisations sgrgatives globales, dans le
sens du Systme de la pauvret5de Giddens.
Enfin, nous avons utilis comme support de notre questionnement les grands
bassins dautonomie de ltude Rohaut & Armand 2005. Mais le questionnement
multicritres claire des diffrences internes assez significatives.
Ce qui veut dire que derrire le critre unificateur 60% dautonomie de lemploi
et 70 % dautonomie dhabitat se cachent des ralits diffrentes ; tous les
habitants de ces grandes emprises ne les partagent pas mais forment,
5 GIDDENS Anthony, 2006: The system of poverty, in Sociology, 5th edition, Polity Press ; GIDDENSAnthony, DIAMOND Patrick, 2005: The New Egalitarianism, Polity, Cambridge
probablement, des enclaves plus fines la fois demploi et dhabitat tout en se
conformant aux critres dautonomie.
La cartographie des Horizons entresoi est une dcomposition plus fine et
complexe au sein des grands bassins de vie et demploi tels quidentifis par
ltude Rohaut & Armand 2005.
Et ce nest pas anodin pour les dispositifs rsidentiels que nous allons
questionner.
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5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
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Part desfamilles monoparentales lchellefrancilienne.
les ZUS couvrent systmatiquement les maxima
Base carto IAU/ IINSEE / 2013
Mais ce qui est certain cest que cette dmographie de la monoparentalit, si bien
couverte par les ZUS, lest aussi (de manire paradoxale ?) par la gographie des
petits logements. Ce qui laisse prvoir des inadquations
Dmographie et dispositifs rsidentiels
Ltude Rohaut & Armand 2005 exclue Paris et une partie de sa premire couronne
des zones dautonomie, ce qui fausse la lecture du fonctionnement mtropolitain.
Mais il est trs probable que ce territoire soit lui aussi compos des sous bassins
de vie relativement autonomes, des Horizons, dans des frontires qui restent
dfinir. Dans labsence de cette cartographie, la dmographie des bassins de vie et
demploi Rohaut & Armand 2005 est assez htrogne, ce qui correspond plus,
nous le croyons, au dcoupage plus exclusif des Horizons.
Un exemple, les familles monoparentales lchelle rgionale se placent dans une
continuit de fait de Gennevilliers ChampssurMarne, ralit oblitre par la
cartographie des bassins de vie et demploi.
Part des logements de petite taille (1 et 2 pices)
Base carto IAU/ IINSEE / 2013
Le dynamisme des revenus lchelle
communale ramen aux primtres des CDTBase : dynamiques des mdianes 20002009 (SDRIF en rvision) / 2013
Effectivement, si on pousse le questionnement et on croise les grandes familles et
les plus petits logements (les deux aux ratios communaux suprieurs la
moyenne rgionale) nous obtenons un bon exemple dinadquation typologique
de lhabitat la dmographie dans des territoires dhomognit socioconomique
et demploi, dans un Horizondhomognit. Et du possible rle doutil et de levier
que la mise en adquationde la dmographie et de lhabitatpourrait jouer.136 137
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5.3. POLARISATION(S)
5. QUELS CONSTATS ?
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Volontarisme mtropolitain (collgial)
Enfin, il y a un troisime modle mtropolitain qui est celui port par le Maire de la
ville de Paris et son adjoint Pierre MANSAT et des politiques (plutt de gauche) tels
Patrick BRAOUEZEC, mais pas seulement, il y a de droite aussi. Un modle part,
bottomup et collgial, (entre lus) qui dcrit une gographie de proximit et de
compromis, sans ambitions mtropolitaines mais au fond avec un dessein
mtropolitain justement dans une cl de proximit. Cette approche a lavantagedinvestir les territoires intra communaux, de crer du lien et de et de la mixit qui
puisse chapper aux carcans entresoide chaque commune. Les alas politiques
privilgient aujourdhui une synthse paradoxale de cette voieci avec ltatique. La
Rgion reste le porteur qualifi mais un peu mis lcart. A suivre.
Rsilience
Ces quatre scnarios codifis racontent des choses assez conventionnelles, et qui
risquent de renforcer, de gr ou de force, explicitement ou tacitement, les
polarisations loeuvre mais que faire dautre ?
Une autre issue sesquisse notre avis, volontariste, le passage de la mixit
rglementaire la rsilience, dune mixit programmatique et socioculturelle
relativement mal vcue la solidarit partage dun autre type.
La rsilience mtropolitaineserait le vivre ensemble dans un grand territoire une
poque de risques et manques, de pollutions et dangers et menaces. Un vivre
ensemble dont lenfermement entresoi lchelle des grands Horizons sgrgs
seraient visiblement dysfonctionnels voire suicidaires et les mixits seraient
explicitement stratgiques. Lvolution des modes de vie est sous tendue par
cette nouvelle approche.
La mixit rsiliente commence se mettre en uvre Londres comme Paris
aprs Copenhague et Helsinki... pour assurer la rsidence aux mtiers dits
stratgiques tels infirmires, boueurs, ducatrices... que les niveaux des loyers
pousserait loin des emplois. Et le retour dune agriculture saine et de proximit. Et
dune gouvernance locale
Loutil typologique
Lvolution des modes de vie et des logements les plus adapts laissent supposer
quun outil typologique est toujours envisageable par une autorit mtropolitaine
volontariste qui compte peser sur la redistribution socioconomique de la
mtropole. Ca tombe bien, nous avons le retour dexprience de lANRU qui a
fonctionn sur le mme concept, la typologie plus individuelle de lhabitat cense
attirer des couches moyennes dans les Grands Ensembles restructurs.
Mais lexprience ANRU est particulirement ambigu. Si le programme de la
dmolition / reconstruction tait dj difficilement acceptable, linsertion de
typologies autres dans les Grands Ensembles paraissait en revanche une garantie
darrive de populations diffrentes. Que nenni.6 Pour des multiples raisons
socioconomiques, politiques et administratives dans la plupart des oprations
ANRU les anciens habitants du quartier ont t recass dans les nouvelles
constructions. Que a change leur manire de vivre cest certain, mais non le
spectre de la cit...
140 141
5.3. POLARISATION(S)5. QUELS CONSTATS ?
POLARISATION(S)
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Le questionnement mixits/rsilience mtropolitaine
est essentiel, nous le pensons, pour lavenirmtropolitain, au vu des dynamiques sgrgatives
loeuvre.
Il peut se rsumer un triple questionnement : Dabord
lentresoi, choisi et / ou subi, dsormais lgitim
comme logique princeps dans lagglomration, est
il acceptable ? vivable ? pour quelquesuns ou pourtous ? et si pour tous, sous quelles formes ? poreuses
ou tanches ? et quels sont les consquences
rsidentielles de cet entresoi activiste ?
Ensuite, la rsilience comme objectif commun
de solidarit construite contre les risques et les
menaces, valeur qui continuera saffirmer
Et, enfin, larticulation des deux, les polarisations
extrmes et la rsilience, la solidarit prventiveassume. Un redoutable cassette.
Comment grer une mtropole explicitement
polarise, polarisante et sgrgative ? Cest si
naturel et les outils sociologiques et territoriaux
sont prts, affts, la fois les explicites et les
implicites. Mais sur cette voie (si glissante),
comment rvler les indispensables solidarits etcomment partager la rsilience ? Comment solidifier
lappartenance mtropolitaine au point de rendre
vident (pour tous) lapport de chaque groupe
leffort collectif de la solidarit commune et en fin de
compte la rsilience mtropolitaine ? Et lhabitat
est la fois un enjeu dcisif et un outil essentiel.
Mais comment le matriser ?
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BASSINS DE VIE ET DEMPLOI
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5. 4.RESSOURCES,ENSEIGNEMENTS,ACTUALISATIONDES TYPES
144 145
Quels constats peut-on faire sur les types dhabitation ?Quels sont leurs modes dinscription et de cohabitationdans les territoires priurbains ? Quelles leons de modernit dadaptation aux volutions des murs etdes sensibilits ces types peuvent-ils proposer ? Quellesobservations peut-on faire en voyageant dans le GrandParis ? Quelles conclusions pouvons-nous en dduire ?
LES TYPES DHABITATION
5.4. RESSOURCES, ENSEIGNEMENTS ET ACTUALISATION DES TYPES5. QUELS CONSTATS ?
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leurs modes dinscription et de cohabitation dans les territoires priurbains
Dans le cadre de la Consultation Internationale du Grand Pari(s)1 en 2008-2009,
notre quipe avait ralis une srie danalyses portant sur les types 2 dhabitation
depuis la maison mdivale jusquaux plus rcentes ralisations, en passant
par ceux les plus reconnus, limmeuble de rapport haussmannien, les grands
ensembles Au-del de lintrt que pouvait prsenter un panorama historique,
lobjectif principal tait dinterroger les capacits de ractualisation des types
consacrs . Quelles leons de modernit , dadaptation aux volutions desmurs et des sensibilits, aux habitus contemporains, ces types peuvent-ils
proposer ?
Lobjectif, plus de quatre annes plus tard, se situe dans le prolongement de ce
premier travail, et tout en approfondissant les recherches sur les capacits des
types offrir des modles la fois spatiaux, dusage et de gestion, il porte son
attention sur leurs diffrentes mises en situation et comment ils cohabitent
avec dautres types.
Suspendre un temps lobservation des types consacrs vous lhabitation, telest le pralable que nous nous fixons pour mieux les comprendre, non point en ne
nous arrtant qu leurs caractres propres, mais en nous intressant leurs
interrelations, et en soulignant limportance de lobservation directe.
Lajout de ladjectif consacrs renforce le sens de modles destins tre
rpts dans une priode donne et auxquels sont attaches valeurs et rfrences
pour des groupes sociaux diffrents. Jhabite en rsidence,dira lun, nous avons
fait construire en lotissement, diront dautres, il est blme mon HLM, chantera un
troisime.
1 Equipe MVRDV-AAF-ACS. Voir le rendu de la premire phase de la Consultation Internationale duGrand Paris, The yellow book, Rotterdam-Paris, 2009
2 On entend par types ce qui unit des dispositifs matriels (distributifs, spatiaux et constructifs ), des modes de vie, des valeurs et des procdures de financements et de gestion. Lexpression sappliquedonc, titre dexemplesparmi tant dautres, lhtel particulier (en dpit du fait que les mots tels quefinancementou gestionrenvoient plus notre conception contemporaine de lconomie), limmeublede rapports, aux grands- ensembles de logements sociaux, la rsidence en co-proprit de cesquarante dernires annes, aux immeubles dits intermdiaires etc.
Or ces types ne sont pas un iquement ce quils sont, en eux-mmes, mais aussi cequils sont au milieu dautres parmi lesquels ils se distinguent ou se fondent. Pour
le dire simplement, habiter une maison individuelle au milieu dun lotissementlointain jouxtant une cit difficile, nest pas comparable au fait dhabiter lemme type de maison dans une ville dont le cur historique peut se vanter
dun pass multisculaire. Saint Germain-en-Laye, des pavillons fort modestes
construits sous limpulsion de la loi Loucheur et de la proximit de la gare de laGrande Ceinture situe dans les confins du cur historique de la ville, sontmaintenant coincs entre deux petits immeubles de co-proprit sadressantaux classes moyennes suprieures. Leurs parcelles troites les protgent de toute
tentative de rachat par le priv pour en faire fructifier le foncier. En revanche, leur
contexte valorisant prsage dune plus-value substantielle loccasion dunevente. Quont-ils de commun avec les modestes pavillons en milieu sensible ?
Ces diffrences de statut des habitants et du milieu physique et humain dans
lequel sinscrivent les habitations, se double dune nuance importante, celle de
leur insertion au sein dune mme parcelle recevant diffrents types dhabitation.Cest mme un des processus dominant de la densification du bti. Une maison
individuelle peut parfaitement se retrouver au sein dune parcelle, aprs unepremire cour que garde un immeuble sur rue et quun atelier sous forme dehangar comble en partie Cette mixit quapportent le temps et lestransformations du bti et le changement des occupants et des activits, est aussi
un facteur de relativisation des types.
Nous avions observ ces phnomnes, par exemple Versailles3, il y a dj bien
des annes, en suivant pas pas la densification de parcelles du centre de cette
ville de fondation. Mais ces observations sont loin de se limiter au cur historiquedes villes et une priode donne, quoique les strates soient, du fait de leur
antriorit et de leur succession, trs riches. Les rgles urbaines dhygine et deprservation des intimits tendent aujourdhui limiter les abus de la sur-occupation des parcelles. La coproprit est aussi un frein ces phnomnes de
transformation.
3 Philippe Panerai, Jean Castex, Patrick Cleste, Versailles, lecture ville, dune ville, Ed. Le Moniteur,
Paris 1981146 147
5.4. RESSOURCES, ENSEIGNEMENTS ET ACTUALISATION DES TYPES5. QUELS CONSTATS ?
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Exemple de densification historique dune parcelle
Cette capacit plus ou moins grande dun type sadapter lvolution des modes
de vie, aux changements conomiques, cohabiter avec dautres types au sein
dune aire gographique plus ou moins tendue, pouvant se rduire celle dune
parcelle, est un trait typologique indniable et pourtant peu soulign que nos
observations se proposent de mieux faire apparatre. Les raisons de cette relative
ignorance, sil convenait de les rechercher, tiennent vraisemblablement une
sparation entre des champs danalyse, celui de la ville et celui des constructions,en dpit de la connaissance de leur complmentarit que la dj vieille expression
typologie-morphologie souligne.
Ce qui fdre ces identits cest le lieu et temps prsent. Les incessants retours (il
est vrai selon des temporalits et des chelles diffrentes) de reconstruction des
territoires urbaniss sur eux-mmes, les actualisations des habitations
(galement plus ou moins frquentes et importantes) font que tout est la fois
moderne et ancien parce que vcu Hic et nunc. Parfaite contemporanit des
types, en effet, un htel particulier transform en sige social dune entreprise
internationale est avant tout le sige social dune entreprise moderne . Unegrosse maison bourgeoise au croisement de deux routes et dont le rez-de-jardin
sest agrandi pour accueillir des commerces de proximit, na plus grand-chose de
commun avec le pavillon de chasse auquel ses premiers occupants se rfraient.
Certains aiment qualifier ce phnomne par les termes de stratifications ou
de palimpsestes insistant plus sur le caractre physique de traces bties que
sur les manires de vivre, les habitus.
Ainsi, considrer les types selon la manire dont ils sinscrivent dans le temps et
dans un tissu plus ou moins complexe, plus ou moins bien situ, offre une autre
grille de lecture posant une srie de questions :
Comment cohabitent -t-ils, au sein dune mme parcelle ?
Dun mme lot ?
Dun quartier ?
Ou aux frontires dautres quartiers ?
Se prtent-ils avec plus ou moins de facilits la mixit dusage et la
mixit sociale ?
En effet, le processus s