L’Orient et l’Occident , la Fusion de Deux Mondes.

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L’Orient et l’Occident , la Fusion de Deux Mondes. LA FUSION MUSICALE. L’ORIENT DANS NOTRE MUSIQUE. LA MUSIQUE ANDALOUSE: HISTOIRE D’UNE FUSION SANS FIN. 1.- Présentation . - PowerPoint PPT Presentation

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L’Orient et l’Occident, la Fusion de Deux Mondes.

LA FUSION MUSICALE. L’ORIENT DANS NOTRE

MUSIQUE.

LA MUSIQUE ANDALOUSE: HISTOIRE D’UNE FUSION SANS

FIN.

1.- Présentation.

Héritière d’une longue tradition musicale quatre fois millénaire, la musique populaire andalouse actuelle est le résultat d’une longue fusion Orient-Occident constante et continue qui remonte à la plus ancienne antiquité.

2.- La musique en Al-Andalus, l’Espagne musulmane.

2.1.- Genèse. La combinaison de chants rituels, de chants

passionnels, de chants folkloriques et de chants lyriques ont donné un amalgame unique. Teintée d’orientalisme, la “couleur” de la tradition musicale actuelle andalouse remonte à l’époque musulmane.

En l’an 711 apr. J.-C., le général arabe Tarik ben Ziyad et son compagnon d’armes Mussa envahissent avec leurs guerriers Berbères la Péninsule Ibérique, la soumettant politiquement en 7 années seulement. A partir de ce moment, une première musique autochtone a été développée en combinant la musique populaire importée par les guerriers envahisseurs aux traditions musicales marquées par la musique byzantine et la liturgie mozarabe.

Cette riche amalgame fut mise en ordre

et théorisée par le premier grand musicologue d’Al-Andalus, Zyriab de Cordoue, maître musicien né au IXe siècle en Perse et formé à Bagdad avant de s’installer définitivement à Cordoue, capitale de l’Espagne musulmane.

Ziriab de Cordoue

2.2.- Zyriab de Cordoue.

Il conçut la musique comme une discipline médicale capable de guérir les maux de l’âme, en spécifiant un type de musique concret selon l’occasion et le besoin, et en combinant à merveille la musique de la Cour califale et la musique de la rue dans le genre musical par excellence: La Nuba.

La Nuba est une longue composition qui combine la création instrumentale, les longues imporovisations, les vocalisations, la poésie lyrique et les danses très rythmées.

2.3.- Jarchas, Moasajas, Zéjel, Maqamat et Cancioneros.

En musique populaire, les différents genres furent pratiqués par Musulmans, Juifs et Chrétiens des différents royaumes péninsulaires, quelle qu’ait été leur coyance religieuse. Beaucoup de formes populaires de la musique d’Al-Andalus, comme les “jarchas”, les “moasajas” et les “zéjel” se retrouvent dans la lyrique populaire juive sépharade sous le nom de “maqamat”, ainsi que dans les “cancioneros” chrétiens.

Symbole de la symbiose Orient-Occident: - l’usage de mêmes sujets thématiques dans

les chansons. - usage partagé de la langue. Le corps de la chanson est chantée en arabe

dans les “jarchas” et les “moasajas” musulmanes, et en hébreu dans les “maqamar sépharades. Le refrain l’est en mozarabe ou en espagnol dans ces deux compositions.

3.- L’Espagne Chrétienne et la musique andalouse.

3.1.- Définition des genres et instruments actuels.

En 1492, les Rois Catholiques obtiennent la reddition de la ville de Grenade, dernier bastion de l’Islam espagnol, mettant ainsi un point final à presque huit siècles de présence politique musulmane dans la Péninsule Ibérique. De nombreux changements interviendront dans tous les domaines.

Cependant, l’évolution musicale suivit son cours, en amalgamant tous les éléments antérieurs aux traditions castillanes fraîchement importées. C’est alors que démarre la véritable nature de la musique andalouse telle qu’elles est connue aujourd’hui. La guitare classique espagnole devient l’instrument par excellence, outre les autres instruments à cordes pincées tels luth et la mandoline, et les instruments à percussion tels le tambourin, le tambour de basque et les omniprésentes castagnettes.

La goyesca, danse nationale par excellence du XVIIIe siècle, incorppore une synthèse de la plupart des danses populaires de toute l’Espagne de l’époque, du Nord au Sud, devenant la danse la plus prisée et la plus représentative du pays, depuis les classes les plus populaires jusqu’à la Cour.De là à la musique contemporaine, il n’y a qu’un pas.

3.2.- La musique contemporaine.

Les grands maîtres de la musique classique espagnole des XIXe-XXe siècles tels Isaac Albéniz, Enrique Granados et l’inépuisable Manuel de Falla, se sont évertués à dingifier la riche tradition populaire dans laquelle il sont été bercés. Pour sa part, la lyrique populaire fut mise à l’honneur par les grands poètes andalous Federico García Lorca et Antonio Machado, et bien d’autres.

Federico García Lorca

Puisant à la source même du très riche répertoire lyrique et instrumental, ils se sont évertués à donner leures lettres de noblesse à l’esprit créatif et syncrétique des hommes et des femmes qui ont fait et continuent de faire l’Andalousie.

Cependant, tout n’est pas dit sur la musique populaire andalouse. Il reste à présenter l’exemple le plus marquant de l’extraordinaire fusion Orient-Occident: le Flamenco.

4.- Le Flamenco.

4.1.- Les origines. Chanté et dansé depuis la nuit des temps en

terre Andalouse, le Flamenco a toujours été une musique tragique et intense. Héritier direct des chants rituels initiatiques de l’Antiquité, toutes les tendances musicales arrivées en Andalousie s’y sont mélangées, permettant ainsi à ce genre de se recréer constamment, dans un travail sans fin.

Des connexions existent entre les danses frénétiques à la limite de la transe pratiquées dans les anciens temples égyptiens et la danse actuelle rythmée au son des claquements de mains et des coups de talon martelés. La liaison est directe entre les chants byzantins pratiqués dans le sud de l’Espagne au temps du royaume Wisigoth, la liturgie mozarabe qui en est dérivée, la psalmodie du Coran de la part des Imams des mosquées et l’expression la plus profonde du chant passionnel flamenco: le Cante Jondo. (le chant profond).

4.2.- Le grand catalysateur: le peuple Gitan.

A la fin du XVe siècle, intervient le grand élément cataluysateur de toutes les composantes du Flamenco: le peuple Tsigane, qui a pris en Espagne le nom de “Gitan”. N’ayant rien inventé en soi, ce peuple a incorporé les éléments musicaux de leur nouveau pays d’accueil à leurs traditions très fraîchement importées de leur lieu d’origine, la Vallée de l’Indus.

À tel point, qu’ils se sont appropriés

l’expression et l’usage de cette pratique, entre le spectacle et le rituel de demi-transe réservé aus seuls initiés. Pour interpréter le Flamenco, il faut être pénétré par “l’Esprit” (le “duende”). Contrairement aux idées reçues, on ne rigole pas avec le Flamenco.

Des analogies peuvent être établies si l’on compare les grands interprètes de Flamenco tels José Canalejas et le légendaire Camarón de la Isla aux chanteurs d’une tribu de nomades de Rajastan, au nord-ouest de l’Inde, très proches du peuple Gitan.

Profondément synchrétisé, le Flamenco se réinvente soi-même constamment, en y incorporant à chaque fois de nouveaux éléments venus d’ailleurs.

Canalejas de Puerto Real

Camarón de la Isla

F I N