LES CHEVALIERS DU SUBJONCTIF. -Pardonnez-moi, Monsieur-le- président-à vie-et-même-au-delà, mais...

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LES CHEVALIERS DU SUBJONCTIF

-Pardonnez-moi, Monsieur-le-président-à vie-et-même-au-delà,

mais pourquoi craignez-vous tant le subjonctif?

-Discúlpeme (=perdóneme), Señor-Presidente-vitalicio (=de por vida)-e-incluso-más-allá, pero ¿por qué teme

tanto el subjuntivo? (=¿por qué el subjuntivo le da tanto miedo?)

-Les Subjonctifs sont les ennemis de l'ordre. Des rêveurs, c'est-à-dire des contestataires. "Je veux que tous les hommes soient libres"… Bonjour le

désordre!

-Los subjuntivos son el enemigo del orden. Unos soñadores, es decir unos contestatarios. “Quiero que todos los

hombres sean libres”… ¡Vaya desorden!

"Je ne crois pas que notre président réussisse". Merci pour le soutien!

“No creo que nuestro presidente tenga éxito”. ¡Gracias por el apoyo!

Du matin jusqu'au soir, ils désirent et ils doutent.

De sol a sol desean y dudan.

J'ai réussi à soumettre tout l'archipel. La tribu des Infinitifs, facile: ils ne

savent pas ce qu'ils veulent.

He conseguido (/conseguí) someter el archipiélago entero. La tribu de los

infinitivos fue cosa fácil: no saben lo que quieren.

Les Impératifs, de même: ils n'arrêtent pas de se battre entre eux.

Los Imperativos, igual: no paran de pelearse (=pelear) (/pelean sin parar).

Les Conditionnels? On n'a pas de mal à écraser des gens qui passent leur temps à faire des hypothèses et qui

n'osent jamais affirmer ce qu'ils pensent.

¿Los Condicionales? No es difícil aplastar a gente que se pasa el

tiempo haciendo hipótesis y que no se atreve nunca a afirmar lo que

piensa.

Restent les Subjonctifs. Ceux-là sont beaucoup plus redoutables

Quedan los Subjuntivos. Aquéllos son mucho más temibles.

Mais faites-moi confiance, je vais m'occuper d'eux.

Pero confíe en mí, voy a ocuparme de ellos.

Il a tenté de m’expliquer : subjonctif, du latin subjungere, atteler

Intentó explicarme (=trató de explicarme): subjuntivo, del latín

subjungere, enganchar.

Dans la phrase « je veux qu’il vienne », « je veux », c’est le cheval et « qu’il vienne », c’est la charrette

En la frase “quiero que él venga”, “quiero”, es el caballo y “que él

venga”, es la carreta.

Commençons par le plus simple, l'endroit où tu habites : l'Indicatif,

c'est ce qui existe.

Empecemos (=comencemos) por lo más sencillo, el lugar donde vives: el

Indicativo, es lo que existe.

-Ça je sais. Ce qui existe, ce qui a existé, ce qui existera.

-Esto lo sé. Lo que existe, lo que existió, lo que existirá.

Du concret. Du certain. Du réel.

Algo concreto. Algo cierto. Algo real.

-Parfait ! Nous, les subjonctifs, nous nous intéressons au possible.

-¡Perfecto! A nosotros, los subjuntivos, nos interesa lo posible.

Ce qui pourrait arriver. En bien ou en mal. Je veux qu'il vienne. Je veux

qu'elle guérisse. […]

Lo que podría ocurrir (=…). Bien o mal. Quiero que venga. Quiero que se

cure.

-Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Nécrole vous déteste tant,

pourquoi il veut lancer l'assaut contre vous.

-Lo que no entiendo, es por qué Nécrole os odia tanto, por qué quiere

daros el asalto (=atacaros).

-Je te l'ai expliqué : le subjonctif est l'univers du possible.

-(Ya) te lo he explicado (/te lo expliqué) : el subjuntivo es el

universo de lo posible.

-Et alors ?-Réfléchis un peu, Jeanne. Qu'est ce

que le possible ?

-¿Y?-Reflexiona (=Piénsatelo) un poco,

Jeanne. ¿Qué es lo posible?

-Quelque chose qu'on pourrait faire…-Mais qu'on n'a pas fait. Pas encore

fait.

-Algo que se podría hacer…-Pero que no se ha hecho (/hizo). Que

no se ha hecho (/hizo) todavía.

Réclamer le possible, tout le possible, c'est critiquer le réel, le monde tel qu'il est, la pauvreté, les injustices.

Reclamar lo posible, todo lo posible, es criticar lo real, el mundo tal y como es (el mundo como es), la

pobreza, las injusticias.

Et donc critiquer les politiques, pas tous mais ceux, comme Nécrole, qui

veulent que rien ne change : ils se satisfont très bien du monde tel qu'il

est.

Y entonces criticar a los políticos, no todos, pero (/pero sí) aquellos que,

como Nécrole, quieren que no cambie nada (=que nada cambie): se dan por contentos con el mundo tal y como es (el mundo tal y como es les

conviene perfectamente).

-Le subjonctif est un mode révolutionnaire, c'est ça ?

-On peut le dire.

-El subjuntivo es un modo

revolucionario, ¿verdad? (= ¿no es así?-Puede decirse eso.

-Décidément, je hais le conditionnel !definitivamente / sí que …

-No hay remedio, ¡odio (aborrezco) el condicional!

Absolument d’accord, Amandine. Mais pourriez-vous m’expliquer cette

détestation du conditionnel ?

-Totalmente de acuerdo, Amandine. Pero podría explicarme esta detestación del condicional?

Le conditionnel ne fait jamais, jamais confiance. Le conditionnel n’arrête

pas d’imaginer le contraire de ce qui se passe.

-El condicional no se fía nunca, nunca. El condicional no para de

imaginar el contrario de lo que pasa.

Dario ne m’aimerait plus. Dario s’intéresserait à mon argent. Les

poules auraient des dents…

Dario ya no me querría (=no me querría más). A Dario le interesaría

mi dinero (se interesaría por mi dinero). Las ranas criarían pelos…

Quelle horreur ! Comme vous avez raison, Amandine ! Supprimons le

conditionnel !

-¡Qué horror! (= ¡Qué barbaridad!). ¡Tiene usted toda la razón, Amandine! ¡Eliminemos el

condicional!

Je vous aime et vous m’aimez, n’est-ce pas Dario ?

-Bien sûr Amandine.

-Yo la quiero, y usted me quiere, ¿verdad Dario?

-Por supuesto (=claro) Amandine.

-Alors, pour nous, plus rien n’existe que le présent, l’indicatif présent.

-Entonces, para nosotros, ya no existe nada sino el presente, el indicativo

presente.

Vous avez parfois un drôle de langage, Amandine, ça doit venir de

votre métier

-Su lenguaje es un poco extraño a veces, Amandine, vendrá (=debe de

venir) de su oficio (=profesión).

Mais je suis d’accord avec vous. Vive l’indicatif présent !

Pero estoy de acuerdo con usted. ¡Viva el indicativo presente!