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LES ATELIERS COMMUNICATION

Tout un chacun, quelles que soient l’étendue ou la gravité deson handicap, dispose d’un droit fondamental à influer, via lacommunication, les conditions de son existence (…)

1° le droit de demander des objets, des actions, des évènements… d’exprimer des préférences

2° le droit de disposer de choix et d’alternatives

3° le droit de rejeter ou de refuser des objets, évènements ou actions non désirés

(…)(La charte des droits fondamentaux de la communication, Pyramid

Educational Consultants)

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2 TYPES DE COMMUNICATION

• -communication augmentative : complément de l’expression orale

• -communication alternative : communiquer lorsqu’il n’ya pas de développement de la parole (ou perte)

Les ateliers de COMMUNICATION peuvent être les 2.

Au FAM « Jules Mousseron » nous utilisons la méthode PECS.

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POURQUOI UN OUTIL DE COMMUNICATION VISUELLE?

●La personne autiste ne réagit pas ou différemment à la voix humaine:

-non réaction aux consignes orales

●Le langage vient souvent parasiter le message, ou son traitement. En utilisant des images, le vecteur d’information est le même (picto) quelque soit l’intervenant, le lieu…

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●Les capacités visuelles, sont sensibles à l’accompagnement, ex TEACCH, PECS… les méthodes de com ne doivent donc pas être abandonnées à l’âge adulte

Il est tout aussi important de conserver le même support de communication durant le parcours institutionnel

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●Elargir les outils, individuels puis collectifs, institutionnels: planning, séquentiels, signalisation… à partir de ce canal sensoriel

●L’utilisation du PECS ne nécessite pas de disposition cognitive particulière. La personne va intégrer la méthode en l’utilisant. Ce qu’on recherche : que la personne prenne l’initiative de la communication

Importance du guidant physique: vidéo

Cependant il est utile et nécessaire dans une démarche plus globale d'accompagnement d'évaluer le stade de développement

Les supports de communication mettent du sens sur le langage, ça le matérialise

.

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POUR REPERER LES DIFFERENTS STADES

le niveau sensitif : l'environnement est perçu sur le mode de la sensation : odeur, matière...

le niveau présentatif : le résident peut mettre ensemble des choses pareillles, 2 objets identiques :

l.

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Le niveau représentatif : accès à la représentation, le pictogramme fourchette renvoie à l'image mentale d'une fourchette, quelque soit sa forme ou sa couleur

le niveau méta-représentatif : le résident émet des jugements..

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Classeur COMMUNICATION :L’outil le plus

important dans la méthode : LE CLASSEUR. La méthode est bénéfique à partir de 14 sollicitations par jour réalisées entre le résident et autrui

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L’objectif de l’atelier COMMUNICATION :

• Que chaque résident possède une communication fonctionnelle (un comportement (…) dirigé à l’attention d’une autre personne qui donnera en échange des réponses ou concrètement ou socialement liées (Bondy & Frost , 2002))

-demander ce qu’il veut, quand il veut, à qui il veut ET en étant compris de TOUS (valeur universelle de la communication)

• On s’attend à diminuer les troubles du comportement lorsque le résident peut comprendre, appréhender et communiquer sur son environnement.

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Evaluer l’intérêt de proposer les ateliers

COMMUNICATION

• La personne utilise-t-elle la communication fonctionnelle? Si NON , le PECS (ou autre méthode de com) est adéquat

• Le mode de communication est-il compréhensible pour les non-habitués? Si NON, le PECS (ou autre) est adéquat

• La personne prend-elle l’initiative de la communication? SI NON, le PECS est adéquat

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pour faciliter la prise d’initiative

En atelier COMMUNICATION, DANS UN PREMIER TEMPS, on travaille le versant EXPRESSIF de la communication, et pas forcément le versant RECEPTIF.

Pour favoriser le côté expressif de la communication il faut veiller à ne pas tout faire à la place du résident. Il faut qu’il ait des envies, donc du désir (d’un gâteau, d’une activité…) et des besoins (besoin d’un bol pour boire le café par exemple). Il faut donner aux résidents des occasions d’avoir envie.

Il est important de ne pas anticiper toutes les demandes ou

besoins de la personne.

Pour provoquer la demande il ne faut pas tout servir sur un plateau ! Cela amplifie la dépendance à l’autre.

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VIDEO Prise d'initiative

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Pour l’atelier COMMUNICATION

• -identifier les « récompenses » ou « renforçateurs » pour chaque personne: tout le monde à quelque chose qui le stimule!

Méthode du secret de grand-mère: proposer plusieurs renforçateurs possibles sans demande en retour, pour identifier les privilégiés

Les renforçateurs ne sont pas forcément alimentaires:

-social: sourire, applaudissement…

-concret: objet réel : bulles de savon…

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Les renforçateurs

• Pour les personnes autistes: préférer un renforçateur concret et immédiat ,

(chaque réussite doit être renforcée)

• Puis ensuite, un renforçateur social et différé,

• Pour enfin, un renforçateur intrinsèque: l’activité devient elle-même « renforçante »

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GENERALISATION

• Les ateliers COMMUNICATION doivent permettre la généralisation de la compétence à communiquer:

Pratiquer la généralisation dès le début en multipliant les contextes de l’atelier, les personnes présentes, …

Le mieux, c’est d’être dans le milieu naturel, de faire les ateliers pendant le quotidien (repas, activité…)

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PHASE I : l’Echange physique

• Etape développée à partir de l’identification des « renforçateurs » (tout ce que le résidant aime, apprécie)

• comment communiquer

• les règles de la communication (approche du partenaire de communication, transmettre le message)

• Apprendre sur le plan moteur à saisir, approcher, relâcher le picto…

• Tout ce temps nécessite de travailler sur les incitations, la guidance physique, le « je », …

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Vidéo 0014 Quentin : le « gratuit »

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VIDEO AIDANT PHYSIQUE

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PHASE II : distance et persistance :

• Introduction du classeur

Une vingtaine de demandes fonctionnelles par jour

• On travaille la distance, en plaçant au fur et à mesure le classeur de plus en plus loin du résidant, au début près de lui, puis plus loin, encore plus loin, dans une autre pièce…

• On travaille la persistance, en incitant le résidant à demander des objets qui sont hors de sa vue, ou en proposant au résidant diverses orientations corporelles

• Le résidant peut faire des demandes au cours d’activités de groupe

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DISTANCE/RENFORCATEUR SOCIAL

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Johnny, Distance et choix

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Si difficultés du résidant pour faire une demande avec le picto on l’aide physiquement par de la guidance. On ne fait pas à sa place et on évite les consignes uniquement verbales

IL EST ESSENTIEL DE NE PAS MODIFIER LES PICTOS LORSQU’ILS SONT

ACQUIS PAR LE RESIDANT.En effet, pour les personnes autistes, le

traitement de l’information est particulier, on ignore ce qui, dans le picto, est retenu par le résidant pour associer à l’objet.

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• 3)PHASE III

• a) discrimination simple :

• Objet désiré / objet non désiré pour travailler le choix à l’initiative du résidant. Durant l’apprentissage de cette phase, il est recommandé de réagir dans la ½ seconde pour présenter l’objet demandé.

• Il est nécessaire d’avoir repéré les objets non désirés pour réaliser cette étape

• b)discrimination entre plusieurs images des objets préférés

• le résidant apprend à établir une correspondance entre l’image et l’objet choisi. C’est une vérification de correspondance

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Vidéo LINDSAY CHOIX/CORRESPONDANCE

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• 4) PHASE IV

• Structure de la phrase

• Travail autour de la demande « je veux » en apprenant au résidant à échanger et construire une bande phrase

• .

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• 5)PHASE V

• Demande réactive :

• Qu’est-ce que tu veux ?

• Un bain

• Un café

• Je veux

• On incite le résidant à faire une demande, à être dans la réponse à « qu’est-ce que tu veux ? », en pointant vers l’amorce de phrase.

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6) PHASE VI : commentaires

• Qu’est-ce que tu entends ?, qu’est-ce que tu sens ?...

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APPLICATIONS AU QUOTIDIEN

Vidéo picto repas Johnny

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VIDEO demande picto repas

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CONCLUSION

Ce moyen de communication est un réel appui,une ressource, tant pour le résident que pour leprofessionnel qui l’accompagne. Le rapport àl’autre est rassurant, car compréhensible (sensprécis du picto), et plus sécurisant (lien deconfiance) pour chacun.

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-des plannings adaptés peuvent être mis en place, diminuant les angoisses;

-les activités sont mieux comprises, anticipées, préparées,… permettant un meilleur accès à l’autonomie et limitant les frustrations;

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-les réactions/comportements peuvent être interprétés de manière plus pertinente;

-nos réponses/retours sont du fait plus adaptés,…

La vie quotidienne en devient plus évidente et plus organisée.

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Cependant, cela nécessite un travail au quotidien, long et parfois laborieux.

Le seul moyen d’y parvenir est de travailler en équipe (tout personnel confondu), et qu’il soit soutenu de façon institutionnelle.

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Il est nécessaire de former les équipes, de partager avec les familles.

Au même titre que la parole, le support de communication doit suivre le résident à chaque moment, du quotidien, des sorties, des retours famille, des séjours de vacances….