L’Asie du Sud et de l’Est - Histoire & Géographie...L’Asie du Sud et de l’Est - Les enjeux...

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L’Asie du Sud et de l’Est

- Les enjeux de la croissance -

Avec plus de 3,5 milliards d’habitants, l’Asie du Sud et de l’Est concentre

plus de la moitié de l’humanité.

Sa croissance économique est la plus rapide à l’échelle mondiale ; si

elle a dans un premier temps concerné la partie orientale de l’aire, l’Asie du Sud

est aujourd’hui marquée elle aussi par cette forte croissance.

Mais cette partie du monde, qui compte les plus fortes concentrations de

pauvres, est aussi marquée par des inégalités sociales parmi les plus criantes.

Enfin, le développement d’économies capitalistes modernes a un impact

environnemental de plus en plus lourd, suscitant de nouvelles inégalités.

Avec plus de 3,5 milliards d’habitants, l’Asie du Sud et de l’Est concentre

plus de la moitié de l’humanité.

Sa croissance économique est la plus rapide à l’échelle mondiale ; si

elle a dans un premier temps concerné la partie orientale de l’aire, l’Asie du Sud

est aujourd’hui marquée elle aussi par cette forte croissance.

Mais cette partie du monde, qui compte les plus fortes concentrations de

pauvres, est aussi marquée par des inégalités sociales parmi les plus criantes.

Enfin, le développement d’économies capitalistes modernes a un impact

environnemental de plus en plus lourd, suscitant de nouvelles inégalités.

→ Croissance démographique, croissance économique et développement

vont-elles de pair ?

1- Une concentration

humaine exceptionnelle

1-1 Une géographie humaine au superlatif

3,6 à 4 milliards d’humains au total.

3,6 à 4 milliards d’humains au total.

Mais les contrastes sont extrêmes. La région rassemble les deux Etats les plus

peuplés à l’échelle mondiale, aussi bien que des micro-Etats :

3,6 à 4 milliards d’humains au total.

Mais les contrastes sont extrêmes. La région rassemble les deux Etats les plus

peuplés à l’échelle mondiale, aussi bien que des micro-Etats :

• Chine 1,4 milliards

• Union indienne 1,3 milliards

• Indonésie 260 millions

• Pakistan 200 millions

• Japon 126 millions

• Singapour 5,9 millions

• Brunei 0,4 millions

Les densités sont elles aussi très contrastées.

Les densités sont elles aussi très contrastées.

La densité moyenne (140 h/km², soit 3 fois la moyenne mondiale) est peu

significative.

Les densités sont elles aussi très contrastées.

La densité moyenne (140 h/km², soit 3 fois la moyenne mondiale) est peu

significative.

La région concentre à la fois les densités les plus fortes à l’échelle mondiale et

des espaces quasiment vides :

• Singapour 7 160 h/km²

• densités très fortes dans les plaines alluviales, les deltas, certaines bandes

littorales (> 1 000 h/km²)

• Laos : 27 h/km² (+/- EUA)

• et aussi : espaces désertiques, montagneux…

Le fait urbain : alors que l’Asie est un espace historiquement marqué par la

ruralité, on assiste depuis quelques décennies à un phénomène de rattrapage

urbain.

Le fait urbain : alors que l’Asie est un espace historiquement marqué par la

ruralité, on assiste depuis quelques décennies à un phénomène de rattrapage

urbain.

Le taux moyen d’urbanisation est de 40 %, mais là encore, les écarts sont

extrêmement forts :

• Corée du Sud 83 %

• Malaisie 72 %

• Japon 67 %

• Chine 58 %

• Union indienne 30 %

• Cambodge 20 %

mais avec une croissance de 3,2 % par an…

Au total, ce sont près de 2 milliards d’urbains qui vivent dans ces pays.

Au total, ce sont près de 2 milliards d’urbains qui vivent dans ces pays.

Et ceux-ci se concentrent de plus en plus dans de très grandes métropoles :

Au total, ce sont près de 2 milliards d’urbains qui vivent dans ces pays.

Et ceux-ci se concentrent de plus en plus dans de très grandes métropoles :

• Tokyo 34 à 40 millions (selon les découpages statistiques)

• Guangzhou 25

• Séoul 24

• Delhi 24

• Mumbai 23

Au total, ce sont près de 2 milliards d’urbains qui vivent dans ces pays.

Et ceux-ci se concentrent de plus en plus dans de très grandes métropoles :

• Tokyo 34 à 40 millions (selon les découpages statistiques)

• Guangzhou 25

• Séoul 24

• Delhi 24

• Mumbai 23

Cette urbanisation accélérée est un changement d’ampleur historique pour ces

pays marqués par la ruralité (Chine…).

1-2 Une croissance démographique

très contrastée

L’Asie rassemble deux des principaux foyers de peuplement à l’échelle

mondiale :

• sous-continent indien

• littoral pacifique

Le peuplement est un phénomène ancien.

L’Asie rassemble deux des principaux foyers de peuplement à l’échelle

mondiale :

• sous-continent indien

• littoral pacifique

Le peuplement est un phénomène ancien.

Il y a cependant une véritable accélération de la croissance au cours du XXe

siècle : c’est la transition démographique.

C’est-à-dire le passage d’un régime démographique traditionnel à un régime

démographique moderne.

La tendance à la baisse de la fécondité est générale. Elle accompagne partout

le phénomène de modernisation des sociétés.

Les disparités sont grandes, là encore, avec des pays ayant achevé leur

transition il y a longtemps (Japon) ou plus récemment (Chine), des pays en

phase finale de la transition (Inde), d’autres encore en phase d’accroissement

naturel très fort (Laos, Afghanistan, Népal…) :

• Philippines 3,1 enfant / femme

• Laos 2,8

• Inde 2,4

• Corée du Sud 1,9

• Vietnam 1,8

• Chine 1,6

• Japon 1,4

La fécondité peut avoir baissé au terme de processus très différents :

La fécondité peut avoir baissé au terme de processus très différents :

Au Japon, la baisse est précoce et accompagne l’essor économique des

années de la « Haute croissance » (1960-1970…).

La fécondité peut avoir baissé au terme de processus très différents :

Au Japon, la baisse est précoce et accompagne l’essor économique des

années de la « Haute croissance » (1960-1970…).

En Chine, après les années Mao, la politique de l’enfant unique est imposée

de façon autoritaire et stricte (1979), puis assouplie avant d’être abandonnée

(2015).

La fécondité peut avoir baissé au terme de processus très différents :

Au Japon, la baisse est précoce et accompagne l’essor économique des

années de la « Haute croissance » (1960-1970…).

En Chine, après les années Mao, la politique de l’enfant unique est imposée

de façon autoritaire et stricte (1979), puis assouplie avant d’être abandonnée

(2015).

L’Inde fait un choix différent, avec une politique incitative (promotion de la

contraception, scolarisation des jeunes filles…

Les effets sont plus lents, mais réels :

2012 2,70 enfants par femme

2016 2,45 (estimation)

De ce fait, hors flux migratoires, certains pays voient déjà leur population

baisser.

C’est le cas du Japon, un pays qui rétrécit :

2005 130 millions

2017 127

2050 < 100 ?

La population de la République Populaire de Chine est en cours de stabilisation,

quand le phénomène d’inertie démographique est fort en Inde.

La hiérarchie entre les deux géants va s’inverser dans quelques années.

1-3 « Une bouche en plus,

c’est aussi deux bras en plus » ?

Le président Mao Zedong justifiait ainsi le refus d’une politique de restriction des

naissances. Il allait à rebours des représentations malthusiennes :

• « surpopulation »

• « bombe démographique »

De fait, l’Asie est un continent avec des concentrations humaines marquées par

la très grande pauvreté (1 à 2 $ / habitant et par jour).

De fait, l’Asie est un continent avec des concentrations humaines marquées par

la très grande pauvreté (1 à 2 $ / habitant et par jour).

Certains pays dont la population est en croissance rapide ont de grandes

difficultés à garantir l’accès aux services de base :

• eau potable

• alimentation

• logement

• énergie

• éducation

De fait, l’Asie est un continent avec des concentrations humaines marquées par

la très grande pauvreté (1 à 2 $ / habitant et par jour).

Certains pays dont la population est en croissance rapide ont de grandes

difficultés à garantir l’accès aux services de base :

• eau potable

• alimentation

• logement

• énergie

• éducation

C’est le cas du Pakistan, dont la croissance économique (4 % en 2015) ne

garantit pas un emploi pour tou-te-s, dans une population en croissance rapide

(3,2 %).

Pour les pays les moins avancés (PMA) de la région, la croissance

démographique constitue plutôt un handicap :

• pauvreté rurale (répartition des terres…)

et donc

• pauvreté urbaine : ½ des urbains vit dans un bidonville

Pourtant, la situation n’est pas le chaos incontrôlé annoncé par certains

courants néo-malthusiens dans les années 1960.

La transformation des politiques agricoles (intensification + extension des zones

cultivées) permet globalement l’autosuffisance agricole.

Pour beaucoup de pays, une population forte, en croissance soutenue, c’est

aussi un facteur de croissance économique (cf. Baby boom en Europe ou aux

EUA).

Ainsi, pour des pays souvent mal dotés en ressources naturelles stratégiques

(Japon...) ou de taille très limitée (Taiwan…) la population constitue un facteur

de production essentiel :

• une main d’œuvre nombreuse et de mieux en mieux formée

• un marché intérieur (consommation)

Les grandes réussites économiques en Asie démontrent qu’il existe une

« fenêtre d’opportunité démographique » assez restreinte, caractérisée par

un ratio actifs / inactifs exceptionnel :

• beaucoup d’actifs disponibles

• de moins en moins d’enfants dont il faut s’occuper

• pas encore beaucoup de vieux

Pour finir, il faut insister sur deux faits démographiques que connaissent nombre

de pays asiatiques :

Pour finir, il faut insister sur deux faits démographiques que connaissent nombre

de pays asiatiques :

Le vieillissement accéléré caractérise assez rapidement les pays qui

connaissent simultanément :

• baisse de la fécondité

• allongement de l’espérance de vie

Pour finir, il faut insister sur deux faits démographiques que connaissent nombre

de pays asiatiques :

Le vieillissement accéléré caractérise assez rapidement les pays qui

connaissent simultanément :

• baisse de la fécondité

• allongement de l’espérance de vie

A la différence du Japon, un pays comme la Chine est en passe de devenir

vieux avant d’être riche…

Pour finir, il faut insister sur deux faits démographiques que connaissent nombre

de pays asiatiques :

Le vieillissement accéléré caractérise assez rapidement les pays qui

connaissent simultanément :

• baisse de la fécondité

• allongement de l’espérance de vie

A la différence du Japon, un pays comme la Chine est en passe de devenir

vieux avant d’être riche…

Le déséquilibre dans les naissances (sex ratio) concerne beaucoup de pays.

En Chine, 120 garçons naissaient pour 100 filles en 2005.

Il est parfois si fort qu’il peut compromettre le renouvellement des générations.

Dans quelle mesure la forte croissance démographique connue par

chaque Etat – présente ou passée – nourrit-elle la croissance économique ?

2- Quelle croissance économique ?

2-1 Une croissance forte qui vient de loin

La région représente près de 30 % du PIB mondial.

Elle constitue l’un des principaux moteurs de l’économie mondiale des deux

dernières décennies :

• plus de 9 % par an de 2005 à 2015

• en baisse, de 6 à 5 % jusqu’à l’année 2020

La région représente près de 30 % du PIB mondial.

Elle constitue l’un des principaux moteurs de l’économie mondiale des deux

dernières décennies :

• plus de 9 % par an de 2005 à 2015

• en baisse, de 6 à 5 % jusqu’à l’année 2020

Cette croissance est notamment portée par des exportations massives et

diversifiées :

• industrie manufacturière (1er rang mondial)

• services (comptabilité, services informatiques…)

• produits bruts (café, huile de palme…)

La région est aussi marquée par le processus d’émergence, avec des vagues

successives.

Le décollage a commencé il y a plus d’un siècle pour le Japon (début de l’ère

Meiji : 1868).

La région est aussi marquée par le processus d’émergence, avec des vagues

successives.

Le décollage a commencé il y a plus d’un siècle pour le Japon (début de l’ère

Meiji : 1868).

D’autres Etats connaissent un essor économique plus récemment :

• les « Dragons » des années 1980-1990 : Hong Kong, Singapour, Corée du

Sud, Taiwan

• la République populaire de Chine à partir des années 1990

• les « Tigres », dans les années 2000 : Thaïlande, Malaisie, Vietnam,

Philippines, Indonésie

Le modèle du « vol d’oies sauvages »

Des économistes ont décrit la succession de vagues de décollage

économique.

Un développement par vagues d’industrialisation successives dans le temps et

dans l’espace. Le pays se spécialise dans la production puis l’exportation de

produits de plus en plus complexes.

Le processus se diffuse graduellement aux pays voisins.

Il y a cependant des spécificités pour chaque pays…

2-2 Des modèles différenciés

Selon les pays, des stratégies de développement différenciées ont été mises en

œuvre :

Japon :

• rôle de l’Etat (XIXe) puis des grands groupes familiaux associés à des

banques (kereitsu)

• économie extravertie :

• importation de matières premières + transformation → exportation

• montée en gamme + fortes dépenses en recherche & développement (R&D),

notamment par des firmes puissantes

Corée du Sud :

• rôle des chaebols (conglomérats géants)

• industrie lourde (notamment dans la construction navale)

• puis montée en gamme (électronique)

Taiwan :

• sous-traitance industrielle

• puis développements d’entreprises high tech

• délocalisations en Chine populaire

Singapour :

• sous-traitance industrielle

• puis tertiarisation (port & finance)

Chine : (cf. cours d’histoire)

• ouverture maîtrisée par l’Etat, à partir des ZES littorales

• accueil d’IDE

• co-entreprises et transferts de technologie

→ « l’usine du monde »

Plus récemment :

• montée en gamme progressive

• du « made in China » au « made by China »

Inde :

• rôle de l’Etat fédéral et des Etats fédérés

• « Révolution verte » agricole

• place du secteur tertiaire (services informatiques etc.)

→ « le bureau du monde »

Attention aux caricatures, cependant !

La Chine développe son secteur tertiaire et l’Inde dispose d’un secteur industriel

puissant.

Vietnam :

• sous-traitance industrielle

2-3 Croissance et fragilités

Beaucoup de pays de la région sont très dépendants de leurs exportations et

des investissements internationaux. Ils sont aussi souvent dépendants des

importations de matières premières.

Ce sont souvent des économies très extraverties.

Parfois de façon extrême, comme Singapour, une île qui dépend étroitement de

la Malaisie pour sa survie même (eau, nourriture…).

Et bien sûr, aucune croissance n’est infinie !

La crise financière asiatique de 1997-1998 a particulièrement frappé la Corée

du Sud, la Thaïlande ou l’Indonésie. Ces pays ont dû recourir à l’« aide » du FMI

et la population a ressenti durement les effets de la crise.

La crise financière asiatique de 1997-1998 a particulièrement frappé la Corée

du Sud, la Thaïlande ou l’Indonésie. Ces pays ont dû recourir à l’« aide » du FMI

et la population a ressenti durement les effets de la crise.

La crise de 2008-2009 a aussi directement touché les pays exportateurs,

confrontés à la contraction de la demande mondiale.

Depuis presque vingt ans, la croissance est « plate » au Japon.

La crise financière asiatique de 1997-1998 a particulièrement frappé la Corée

du Sud, la Thaïlande ou l’Indonésie. Ces pays ont dû recourir à l’« aide » du FMI

et la population a ressenti durement les effets de la crise.

La crise de 2008-2009 a aussi directement touché les pays exportateurs,

confrontés à la contraction de la demande mondiale.

Depuis presque vingt ans, la croissance est « plate » au Japon.

Et depuis 2012, la croissance chinoise se tasse : elle n’est plus à 10 % mais

plutôt à 5 %. La Chine est en effet sortie de la phase de rattrapage.

Les prévisions pour l’année 2020 sont très incertaines !

Le coup de froid sur la croissance asiatique s'intensifie - Les Echos - 3 avril 2019

Dans quelle mesure la croissance économique est-elle synonyme de

développement pour les sociétés asiatiques ?

3- Croissance et développement,

quelles relations ?

3-1 Croissance de l’économie,

accroissement des inégalités

La croissance économique forte (près de 10 % en moyenne annuelle entre 2005

et 2015) entraîne aussi un creusement des écarts, et ce à toutes les échelles.

A l’échelle régionale, les écarts sont extrêmes : le PIB par habitant (PPA) de

Singapour est 35 fois plus élevé que celui du Népal.

• Singapour 90 500 $ / hab.

• Népal 2 600 $

A l’échelle régionale, les écarts sont extrêmes : le PIB par habitant (PPA) de

Singapour est 35 fois plus élevé que celui du Népal.

• Singapour 90 500 $ / hab.

• Népal 2 600 $

A l’échelle nationale, les écarts peuvent être tout aussi importants. C’est le cas

en Chine, où les métropoles du littoral sont littéralement un autre monde par

rapport aux périphéries intérieures, comme le Xinjiang.

Mais c’est aussi vrai pour un pays riche et développé comme le Japon : la

mégalopole concentre 75 % du PIB.

A l’échelle régionale, les écarts sont extrêmes : le PIB par habitant (PPA) de

Singapour est 35 fois plus élevé que celui du Népal.

• Singapour 90 500 $ / hab.

• Népal 2 600 $

A l’échelle nationale, les écarts peuvent être tout aussi importants. C’est le cas

en Chine, où les métropoles du littoral sont littéralement un autre monde par

rapport aux périphéries intérieures, comme le Xinjiang.

Mais c’est aussi vrai pour un pays riche et développé comme le Japon : la

mégalopole concentre 75 % du PIB.

A l’échelle locale, une même ville peut faire se côtoyer (ou presque…) des

quartiers aisés, pleinement intégrés dans le processus de globalisation et des

quartiers d’habitat spontané. Voire des populations dépourvues de tout toit,

comme dans les métropoles indiennes (Mumbai…).

De façon générale, le niveau de vie moyen s’élève mais cela s’accompagne

généralement d’une plus grande polarisation sociale :

• (fort) enrichissement d’une (faible) minorité

• essor d’une « classe moyenne » qui accède à la consommation de masse

• recul de la pauvreté extrême

De façon générale, le niveau de vie moyen s’élève mais cela s’accompagne

généralement d’une plus grande polarisation sociale :

• (fort) enrichissement d’une (faible) minorité

• essor d’une « classe moyenne » qui accède à la consommation de masse

• recul de la pauvreté extrême

Effectivement, en Asie de l’Est, la proportion de la population touchée par

l’extrême pauvreté (< 1,9 $ / jour / personne) a reculé :

1980 80 %

2005 18 %

2015 4 %

Mais le recul est moins marqué en Asie du Sud :

1980 55 %

2015 15 %

Et au-delà de l’extrême pauvreté, malgré une réelle baisse, la pauvreté reste

là :

• 2,2 milliards de personnes sous le seuil de pauvreté (qui varie selon le pays)

• 1,6 milliards rien que pour la Chine et l’Inde

Il faut en effet bien distinguer les valeurs absolues et les valeurs relatives…

Seuil de pauvreté : 60 % du revenu médian

Enfin, la pauvreté prend des formes différentes selon les espaces. Être pauvre

n’a pas la même signification selon les pays, en ville ou à la campagne…

3-2 Villes & campagnes : quelles relations ?

Les quartiers d’habitat spontané (slums, bidonvilles…) sont un visage

spectaculaire de la pauvreté, des Philippines à l’Inde.

Les quartiers d’habitat spontané (slums, bidonvilles…) sont un visage

spectaculaire de la pauvreté, des Philippines à l’Inde.

Pourtant, à l’intérieur de cette catégorie, les différenciations sont importantes.

Dans une même métropole comme Mumbai, sur le littoral nord-ouest de l’Inde,

on peut en effet distinguer :

• des quartiers maintenant anciens, assez centraux et en amélioration (cf.

Dharavi)

• des quartiers périphériques de relogement

• des quartiers très périphériques, très précaires

• de l’habitat interstitiel (au pied des pistes aériennes…)

Néanmoins, la pauvreté est souvent rurale. La modernisation agricole menée

par la plupart des pays de la région (« Révolution verte ») a certes fait progressé

la sécurité alimentaire, mais celle-ci reste relative :

• Chine 10 % de sous-alimentés

• Inde 20 %

• Cambodge 30 %

• Asie du Sud 70 % des sous-alimentés du monde

Néanmoins, la pauvreté est souvent rurale. La modernisation agricole menée

par la plupart des pays de la région (« Révolution verte ») a certes fait progressé

la sécurité alimentaire, mais celle-ci reste relative :

• Chine 10 % de sous-alimentés

• Inde 20 %

• Cambodge 30 %

• Asie du Sud 70 % des sous-alimentés du monde

Surtout, l’intensification agricole pousse des millions de paysans pauvres,

souvent sans terres, vers les villes.

L’exode rural est massif en Asie : 2 millions / mois

Les relations villes-campagnes sont cependant complexes : partir en ville est

parfois une question de survie. Et les urbains entretiennent des flux d’échange

(monnaie, services…) avec les ruraux.

La croissance urbaine et l’extension des modes de vie « développés »

cependant un réel impact sur l’environnement.

3-3 Un développement insoutenable ?

L’environnement est largement sacrifié sur l’autel de la croissance.

L’extraversion des économies fait qu’elles produisent pour le marché mondial et

donc consomment des ressources considérables :

• exploitation / pillage des ressources

• importations massives (Afrique, Australie…)

• terres accaparées (land grabbing)

L’environnement est largement sacrifié sur l’autel de la croissance.

L’extraversion des économies fait qu’elles produisent pour le marché mondial et

donc consomment des ressources considérables :

• exploitation / pillage des ressources

• importations massives (Afrique, Australie…)

• terres accaparées (land grabbing)

Le bassin du Mékong est très touché par l’intensification agricole, l’élevage de

crevettes et les barrages hydroélectriques toujours plus grands.

L’environnement est largement sacrifié sur l’autel de la croissance.

L’extraversion des économies fait qu’elles produisent pour le marché mondial et

donc consomment des ressources considérables :

• exploitation / pillage des ressources

• importations massives (Afrique, Australie…)

• terres accaparées (land grabbing)

Le bassin du Mékong est très touché par l’intensification agricole, l’élevage de

crevettes et les barrages hydroélectriques toujours plus grands.

L’exposition aux risques majeurs pèse sur la région.

L’environnement est largement sacrifié sur l’autel de la croissance.

L’extraversion des économies fait qu’elles produisent pour le marché mondial et

donc consomment des ressources considérables :

• exploitation / pillage des ressources

• importations massives (Afrique, Australie…)

• terres accaparées (land grabbing)

Le bassin du Mékong est très touché par l’intensification agricole, l’élevage de

crevettes et les barrages hydroélectriques toujours plus grands.

L’exposition aux risques majeurs pèse sur la région.

Conclusion

AG - 2020