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LA STRATÉGIE RÉGIONALE D’INNOVATION DELA RÉUNION
Publication : 12 août 2010
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sommaire INTRODUCTION .....................................................................................................................4La Stratégie Régionale d’Innovation dans son contexte .................................................................. 4Définition de l’innovation et état d’esprit ........................................................................................... 6Méthodologie de travail ........................................................................................................................ 7
CHAPITRE 1 – SYNTHESE DES STRATEGIES MACRO-ECONOMIQUES ..........................................8Préambule ............................................................................................................................................... 81-1 - L’ouverture sur le monde ............................................................................................91-2 - Vers l’excellence réunionnaise ...................................................................................101-3 - Le territoire réunionnais dans de nouvelles dimensions ...........................................11
CHAPITRE 2 – ORIENTATIONS STRATEGIQUES ................................................................................122-1 - etat des lieux ..............................................................................................................12A - Préambule .................................................................................................................................... 12B - Le système d’innovation : les acteurs et leurs relations ......................................................... 13B-1 - La « production de connaissances » ......................................................................................... 13B-2 - La « demande de connaissances » ........................................................................................... 16B-3 - Les intermédiaires facilitateurs d’innovation ........................................................................... 162-2 - Fondamentaux ...........................................................................................................202-3 - Huit orientations stratégiques ...................................................................................21A - Elever le niveau de qualification en correspondance avec les réalités et potentialités économiques particulièrement celles des Domaines d’Activité Stratégique .................... 23B - Construire des outils innovants pour lutter contre l’illettrisme ............................................. 23C - Optimiser la ressource locale par la mise en réseaux des structures et des outils ............ 24D - Mettre les entreprises en situation d’innover .......................................................................... 24E - Créer les conditions de réalisation des projets (d’amont en aval)........................................ 25F - Concrétiser l’approche intégrée de l’aménagement du territoire ....................................... 25G - Doter La Réunion d’une plus grande visibilité en matière d’innovation ............................. 26H - Inscrire l’innovation dans la cohérence et la durabilité .......................................................... 26
CHAPITRE 3 – FICHES ACTIONS ........................................................................................................271 - Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique Réunionnaise ................................... 292 - Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projets ................... 313 - établir le concept de « docteur conseil »...................................................................................................... 334 - Lancer des concours de créativité pour susciter l’esprit d’innovation et d’entreprenariat .................... 355 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de production .................................................................. 376 - Organiser et exporter la filière « ingénierie de formation » ....................................................................... 397 - Renforcer l’émergence et la mise en œuvre d’innovations notamment dans les entreprises .................. 418 - Prospecter activement toutes les entreprises .............................................................................................. 439 - Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprise à l’innovation ......................................................... 4510 - Créer une aide financière d’amorçage et animer le réseau (RDT) ............................................................ 4711 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovation ....................................................... 4912 - Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiques ............................................................ 5113 - Développer et concrétiser une culture de projet en matière d’aménagement, fédérant l’ensemble des acteurs de la sphère publique et de la sphère privée ..................................................... 5314 - Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d’activité stratégique................................. 5515 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagement ................................................................................. 5716 - Structurer une filière « équipement et matériaux urbains » ....................................................................... 5917 - Développer et animer les réseaux de tous types ........................................................................................ 61
CHAPITRE 4 – GOUVERNANCE PILOTAGE DURABLE DE L’INNOVATION ET FINANCEMENT ....634-1 - Gouvernance - pilotage durable de l’innovation .......................................................63A - Organisation et fonctionnement ............................................................................................... 64B - La connaissance des données de l’innovation ........................................................................ 65C - Gestion, évaluation et évolution de la SRI ............................................................................... 654-2 - Financement ...............................................................................................................66
PERSPECTIVES ....................................................................................................................................69
ANNEXES ............................................................................................................................................71annexe 1 - organisation de la démarche sri ......................................................................711. 1 - Gouvernance mise en place pour l’élaboration de la SRI ..................................................... 711. 2 - Calendrier et méthodologie de travail pour l’élaboration de la SRI .................................... 721. 3 - Démarche participative : liste des participants aux réflexions .............................................. 72annexe 2 - synthèse intégrale des stratégies macro-économiques ...................................77annexe 3 - Les composantes globales du système d’innovation :indicateurs macro-économiques ..........................................................................................104
GLOSSAIRE ..........................................................................................................................................115
iNTroDUCTioN
La Stratégie Régionale d’Innovation dans son contexte
Comme tout territoire, La Réunion est confrontée, d’une part à la généralisation et à l’accélération des échanges, et d’autre part aux évolutions démographiques, économiques et climatiques, aux échelles régionale et planétaire. Dans ce contexte, son développement se poursuit selon le paradigme actuel «agir local, penser global», un diptyque basé sur un progrès économique et social durable et une ouverture internationale. Région ultra-périphérique européenne, La Réunion n’est pas aux confluents des grands axes d’échanges internationaux. Son ouverture au Monde, indispensable à un développement durable et équitable, nécessite la connexion du territoire à un axe international de transferts. S’ouvrir au Monde et répondre aux défis territoriaux auxquels sa population doit faire face1 nécessite aujourd’hui une stratégie de développement basée sur d’autres voies que celles qui prévalaient jusqu’alors. Depuis 20 ans, de nombreuses étapes de structuration et de réflexion ont été franchies, de nombreux projets de développement ont été pensés à l’horizon 2030-20402. Des projets résumés en quelques mots clefs : développement économique endogène ouvert à la région et au monde, innovation et transfert de technologies dans les domaines d’activité stratégique, développement durable et équitable de notre territoire.
La recherche, l’innovation et le transfert de technologies constituent les moteurs de ce mouvement vers une société de progrès humain universel. Pour que La Réunion soit une locomotive du co-développement régional, le défi de notre société est de réussir la révolution culturelle, industrielle et territoriale de l’innovation et de la r&D. L’innovation est un processus de longue haleine qui suppose notamment le changement, la créativité, la réactivité, le courage et l’engagement. Les Réunionnais ont toujours su innover dans le passé et encore aujourd’hui. Toutefois, conscients de nos forces, de nos faiblesses et portés par nos valeurs, il est nécessaire d’accélérer notre dynamique : faire plus, mieux et plus vite. Qu’elle procède d’une contrainte ou d’une opportunité, l’innovation est d’abord anticipation et envie. Ces principes s’appliquent d’ailleurs également à la stratégie régionale d’innovation elle-même, qui doit être réactive et évolutive.
au cœur de cette démarche d’élaboration d’une société économique et industrielle, à haute valeur ajoutée pour le territoire, doit donc se trouver une stratégie partagée et consensuelle, une stratégie régionale de l’innovation et du développement moderne de La réunion, nouvel acte de son développement structurel. Pour établir ce virage devenu nécessaire, et dans l’esprit de notre modèle réunionnais dual de compétitivité et de solidarité, il faudra résolument s’engager et investir prioritairement dans la recherche, l’innovation, et le transfert de technologies. Les objectifs sont d’accroître la valeur ajoutée territoriale et régionale et d’aller à la conquête de marchés régionaux et internationaux. Pour y parvenir, une stratégie à retours de bénéfices pour le territoire, en matière de recherche d’innovation et de transfert de technologie, est le véritable nouvel enjeu de développement. En outre, La Réunion doit être ambassadrice et co-élaboratrice d’un développement régional également moderne. Et pour réussir son intégration régionale avec la plus grande éthique, c’est sans naïveté économique, sans complexe et avec un esprit de conquête et d’entreprise que La Réunion sera le maillon fort de l’Europe dans l’océan Indien.
Dans cet esprit, les premiers objectifs de notre Stratégie Régionale d’Innovation (SRI) consistent à structurer le territoire pour atteindre ce nouvel acte de développement, et à créer l’environnement qui dynamise le processus d’innovation à La Réunion.
Souhaitée par les pouvoirs publics, la SRI a associé pendant quinze mois des représentants locaux du monde économique, social, de la recherche et de la formation. Le document présente d’une part les objectifs partagés pour le territoire et décline d’autre part les orientations stratégiques phares.Enfin, il précise les éléments concrets de mise en œuvre via notamment une gouvernance appropriée. Cette stratégie vise le court, le moyen et le long terme.
1 Les défis territoriaux : c’est sans doute, l’emploi des jeunes, condition sine qua non du développement durable qui est le défi majeur de notre territoire (36% de la population a moins de 20 ans). Citons également : la qualification et la professionnalisation, le maintien de la cohésion sociale, la gestion environnementale (gestion des déchets, gestion de l’eau, gestion de l’énergie), l’aménagement du territoire pour une économie moderne, pour un développement durable.2 Ile Verte, PR2D, PRERURE, GERRI
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Origine et contexte de la démarcheL’Etat, la Région et le Département de La Réunion se sont engagés, en partenariat, dans des orientations stratégiques déclinées dans les Programmes Européens 2007-2013 au sein d’une stratégie intégrée pluri-fonds. La recherche-innovation est un thème qui y est affirmé.La Stratégie Régionale d’Innovation permet de décliner ces orientations et prend en considération, en outre, le contexte suivant : •Fairedel’Europel’économiedelaconnaissancelapluscompétitiveetlaplusdynamiquedu monde, capable d’une croissance économique durable, accompagnée d’une améliora-tion quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale (Conseil européen de Lisbonne de mars 2000) avec deux objectifs principaux : la croissance et l’emploi (Conseil européen de mars 2005) ; •Répondreauxbesoinsduprésentsanscompromettrelacapacitédesgénérationsfutu-resàsatisfaireleurspropresbesoins. Le développement durable s’appuie sur quatre piliers, économique, social, environnemental et international, lesquels doivent se renforcer mutuelle-ment. (Conseil Européen de Göteborg en décembre 2001). •Contribuerà limiternosémissionsdeCO2sanscompromettrenotredéveloppement (Sommet de Copenhague 2009).
« Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer ». Gaston Berger - Industriel, philosophe et administrateur français. Inventeur notamment du terme « prospective ».
Défi nition de l’innovation et état d’esprit
L’existence de nombreuses défi nitions de l’innovation a conduit l’ensemble des acteurs locaux à réfl échir à une défi nition refl étant le contexte réunionnais. La défi nition suivante a été élaborée et choisie :
« L’innovation c’est la valorisation d’une idée, nouvelle dans son usage et/ou dans son utilité, pour le développement économique, mais aussi social et culturel »
Cette défi nition élargie met en exergue le fait que l’innovation n’est pas seulement technologique ; l’application au contexte et à la temporalité, c’est-à-dire l’usage, constitue une forme d’innovation. Enfi n, la valorisation de l’idée n’est pas uniquement liée à un développement économique, il s’agit de considérer aussi l’innovation non marchande dans le sens du progrès humain. Enfi n, l’innovation est un état d’esprit qui touche tant le secteur privé que public : elle touche tout un chacun.
Etat d’esprit L’innovation est un processus historique à La Réunion puisque ses handicaps structurels et de compétitivité, mais surtout sa situation régionale, ont souvent poussé ses hommes à inventer, à réinventer et à adapter les produits, les procédés ou les services dont elle avait besoin (idées provenant parfois d’ailleurs). Notre dynamisme est bien présent mais souvent méconnu et pas suffi samment reconnu.Ces handicaps ont motivé un soutien historique et public fort, par la mise à disposition de ressources humaines et fi nancières. La Réunion bénéfi cie et utilise à ce titre divers outils et dispositifs régionaux, nationaux ou européens.L’ambition de mettre en œuvre une Stratégie Régionale d’Innovation passe par un management territorial de l’innovation assorti d’un suivi rigoureux des actions et de leurs effets. C’est dans un esprit de fédération de l’ensemble des partenaires socio-économiques, techniciens et politiques que la démarche a été menée.
« En une génération seulement, l’île est passée de la dévalorisation de soi à la conscience de soi, à la reconnaissance de soi ; c’est essentiel de se sentir bien pour progresser. La Réunion d’aujourd’hui est dans une parfaite continuité historique en inventant les moyens de sa réussite future. Il faut que La Réunion politique ne reste pas à côté de cet élan, les politiques doivent redevenir des porteurs de rêves. Nous sommes les ancêtres des Réunionnais du futur. »
Daniel Vaxelaire - journaliste, écrivain et « Grand témoin réunionnais » aux Premières Assises Régionales pour l’Innovation - octobre 2009
centrales thermiques bagasse-charbonvariétés génétiques de cannes à sucre
méthodes d’organisation et de gestion
énergie renouvelable
brevets dans le BTP
parpaings en scories
menuiseries tropicalesbrevets dans le BTPmenuiseries tropicalesbrevets dans le BTP
peinture tropicaleénergie renouvelable
peinture tropicaleénergie renouvelable
outils de maîtrise de l’énergie dans les bâtiments
climatisations solaires (notamment le SWAC)
huiles essentielles
surveillances épidémiologiquescoupeuses de cannes
centrales thermiques bagasse-charboncoupeuses de cannes
centrales thermiques bagasse-charbon
parpaings en scoriescoupeuses de cannes
parpaings en scories
charcuteries de volaille halal
procédés d’extractionsprogiciels d'aéronautique
outils de sécurité informatiquepeinture tropicale
outils de sécurité informatiquepeinture tropicale
climatisations solaires (notamment le SWAC)outils de sécurité informatique
climatisations solaires (notamment le SWAC)
équipements de pointe (Cyclotron, pôle de protection des plantes)outils de maîtrise de l’énergie dans les bâtiments
équipements de pointe (Cyclotron, pôle de protection des plantes)outils de maîtrise de l’énergie dans les bâtiments
machine à samoussas
dessins-animés…équipements de pointe (Cyclotron, pôle de protection des plantes)
dessins-animés…équipements de pointe (Cyclotron, pôle de protection des plantes)
Agile groupe de dialogue inter-religieux
interprofessions agroalimentaires
énergie thermique des mersénergie renouvelable
énergie thermique des mersénergie renouvelable
menuiseries tropicalesénergie thermique des mers
menuiseries tropicaleshuiles essentielles
énergie thermique des mershuiles essentielles
procédés d’extractionsénergie thermique des mers
procédés d’extractions
fermes solairesénergie renouvelable
fermes solairesénergie renouvelable
Nos exemples d’innovation
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méthodologie de travail
La Réunion a choisi une méthode originale d’élaboration de sa Stratégie Régionale d’Innovation privilégiant la mobilisation et la participation des acteurs locaux aux différents stades de la démarche. Une démarche participative souhaitée pour : •Instaurerundialogueapprofondiafindepermettrelaremontéed’élémentsdediagnostic et l’émergence directe de propositions partagées, •S’appuyersurletravailenréseaudesstructuresetdesindividus,etlerenforcer,carilest le seul gage de synergie, de cohérence et de durabilité de la démarche.
Le Comité Régional pour l’Innovation qui a été spécialement créé (CRI, cf. Annexe 1.1), est un organe de réflexion associant des représentants du monde économique et social, du monde de la recherche et de la formation, des institutions et des personnes qualifiées.
• Une synthèse stratégique nécessaire : Fort des différentes réflexions déjà engagées par les acteurs économiques et politiques locaux ces dernières années, le CRI a souhaité placer la SRI en totale adéquation et cohérence avec ces programmes et priorités stratégiques. Les buts à atteindre sont identifiés, les diagnostics déjà dressés. Il a été choisi de se baser sur une synthèse des stratégies macro-économiques existantes, qui constitue le socle de la Stratégie Régionale d’Innovation. L’innovation doit être un moyen et un critère transversal à toute initiative et tout domaine d’activité stratégique. Ainsi, à titre d’exemple, La Réunion a également retenu le thème de l’aménagement du territoire comme sujet particulier de réflexion : ce thème étant considéré comme source et moyen d’innovation. •Lamiseencohérencedesactionsphares: En accord avec les critères et les valeurs fondamentales portés par notre projet stratégique, ont été retenues et mises en cohérence les propositions issues des réflexions des groupes de travail constitués au cours de la démarche, et qui ont été mobilisés. Les premières Assises Régionales pour l’Innovation rassemblant l’ensemble des participants, ont également permis une vision d’ensemble des travaux et un recul notamment avec le regard de profanes, et de personnalités extérieures à l’île.
Plus de 150 participants, bâtisseurs de la SRI. Plus de 50 réunions de travail. 1 site intranet technique recensant l’ensemble des contributions et rapports. 1 conférence-débat régionale et son site internet.
Enjeux pour le territoire, état des lieux Programmes Opérationnels Européens
Synthèse des stratégies macro-économiques
Orientations stratégiques de la SRIet �ches-actions
Programmation : court, moyen, long terme
ValeursFondamentaux, Cibles…
Démarcheparticipative
Ré�exionsissues des travaux,
Propositions d’orientations,
Propositions de �ches-actions,
OuvertureRegards extérieurs
Groupes de travailissus des enjeux Processus
de révision et d’évaluation
Lancement de la démarche 2 décembre 2008
de fév. à sept. 2009
de sept. à nov. 2009
Fev. 2010
13 octobre 2009Premières Assises Régionales pour l’Innovation
Adoption de la SRI
Ré�exions par groupes de travail
Groupes thématiques 1. Attractivité du système de formation réunionnais à l’innovation,2. Percolation de l’innovation dans les TPE/PME,3. Aménagement, organisation et attractivité du territoire réunionnais.
Groupes transversaux 4. Financement des entreprises et innovation,5. Gouvernance – pilotage durable de l’innovation.
Calendrier et points de repères(détails en annexe 1) Calendrier et points de repères (détails en annexe 1)
etapes de la démarche :
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sYNTHese Des sTraTeGies maCro-eCoNomiQUes
Point de départ de la Stratégie Régionale d’Innovation, une synthèse des différentes stratégies macro-économiques existantes pour La Réunion a été réalisée afin de mieux poser le projet de développement du territoire. La version complète de cette synthèse se trouve en annexe 2. En substance après le préambule, elle comporte trois parties : uneaffirmationd’unevolontéd’ouverturesurlemonde,unerecherche d’excellence pour toute l’économie de La réunion, et une approche du territoire et des hommes.
Préambule Un changement de modèle économique pour la prochaine génération réunionnaise : un objectifetundiagnosticpartagés.
Il y a 25 ans, La Réunion s’inscrivait dans les principes d’ajustement structurel de la politique régionale européenne, et recherchait leurs applications optimales à sa situation économique, sociale et territoriale. Ainsi, elle a conduit pendant 20 ans un développement marqué par l’objectif de rattrapage du niveau européen : réalisation des infrastructures fondamentales, mise en place du cadre de formation, modernisation de l’agriculture et création d’un secteur industriel d’import-substitution.A partir de 2005, cet objectif a évolué vers la construction d’un modèle économique et social dont la compétitivité et la performance auraient de plus en plus à se fonder sur la valorisation des atouts spécifiques de La Réunion au sein de son espace géographique, tout en ne négligeant pas la nécessaire solidarité interne et externe. Cette orientation majeure se retrouve dans l’ensemble des documents stratégiques existants pour La Réunion et produits tant par les principales institutions réunionnaises, que par le monde économique (Cf. schéma ci-dessous). Elle a été reprise dans la Stratégie Intégrée des programmes européens pour la période 2007/2013. Elle incite à approfondir la logique de l’article 299-2 du traité d’Amsterdam, par une plus entière prise en compte des spécificités réunionnaises dans la détermination et par la mise en œuvre des leviers de sa compétitivité au niveau des politiques communautaires. De façon générale, ces « exercices stratégiques » établissent le même diagnostic quant aux faiblesses structurelles et spécifiques d’un territoire de petite taille, éloigné de l’Union Européenne, connaissant un relief et un climat difficiles, tout en devant faire face à des enjeux démographiques importants, principalement un marché étroit et des coûts de production élevés. Ils soulignent aussi les enjeux essentiels liés à la nécessaire intégration de l’économie réunionnaise à son environnement géographique proche, à l’économie européenne ainsi qu’à l’économie mondiale. Les trois grands axes stratégiques ressortant de ces documents sont déclinés successivement ci-après.
Schéma d’Aménagement et deDéveloppement Durabledu ConseilGénéral
Plan Réunionnais deDéveloppement Durable,du ConseilRégional
La RéunionÎle verte,du mondeéconomique
GERRI,Réunion 2030de l'État
Synthèse des stratégies macro-économiques
CHaPiTre 1
Le socle de la sri :
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1-1 - L’ouverture sur le monde
La Réunion sera confrontée à des évolutions inéluctables de son environnement extérieur. En effet, l’étroitesse du marché local, le développement important des échanges mondiaux, tout comme l’évolution des règles encadrant ces échanges, rendent impératif son insertion économique tant dans son environnement régional que mondial.
L’économie réunionnaise doit s’ouvrir sur des cibles hiérarchisées. Bien que n’ayant pas terminé son rattrapage des standards européens, elle doit cependant dépasser le lien d’échange privilégié entretenu avec l’Hexagone et avec l’Union Européenne pour se tourner vers son environnement régional et international. En premier lieu, les îles qui lui sont voisines, puis l’océan Indien et les pays émergents ; l’Australie ou la Nouvelle Zélande sont autant d’autres cibles envisageables.
L’ouverture optimale de l’économie réunionnaise se fera par l’ouverture des entreprises, des hommes et des infrastructures.
L’ouverture des entreprises réunionnaises doit permettre de compenser les menaces liées aux différentiels de coûts de production sur le marché local. Elle peut notamment se réaliser dans une stratégie de « co-développement » ou de « relais » de l’aide communautaire au développement ou au commerce. Pour passer d’une « ouverture subie » à une « ouverture voulue », un travail de communication, d’accompagnement technique, financier, et de formation doit être mené vis-à-vis des entreprises. Parmi les pistes opérationnelles : communiquer sur les expériences internationales réussies, généraliser un dispositif de diagnostic des entreprises candidates à l’ouverture, constituer des groupements d’entreprises visant à atteindre une masse critique à l’international, ou encore valoriser le potentiel de la diaspora en l’utilisant comme réseau opérationnel de « réceptifs ».
L’ouverture des hommes doit se réaliser par le développement des formations aux langues et aux techniques de l’international afin de soutenir la réalisation de parcours internationaux. Ceux-ci se concevant tant depuis La Réunion que vers La Réunion, via le développement de formations de haut niveau attractives à l’international.
L’ouverture optimale des infrastructures est le corollaire à un nécessaire changement d’échelle du développement de l’île. Les stratégies mettant en place des plateformes portuaires, aéroportuaires et numériques à l’échelle de l’océan Indien s’avèrent être des options pertinentes, mais qui nécessitent des efforts de planification, notamment financière.
L’innovation est une condition de l’ouverture.La Réunion doit s’y positionner en centre d’expérimentation. La petite taille du marché intérieur et l’existence de coûts de production élevés rendent la généralisation de l’innovation nécessaire à la réalisation d’une ouverture durable de l’économie réunionnaise. En s’appuyant sur les domaines d’activité stratégique (DAS), les pôles stratégiques à structurer à l’échelle de l’océan Indien correspondent aux expertises réunionnaises identifiées comme étant les plus potentiellement concurrentielles.
En résumé, La Réunion souhaite se positionner en pôle d’excellence, d’innovation et de démonstration en matière de développement durable : il s’agit d’un projet de développement sociétal qui dépasse la seule dimension économique.
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1-2 - Vers l’excellence réunionnaise
L’excellence se conçoit au niveau des ressources humaines et de leur avenir à l’échelle internationale. La Réunion dispose d’un appareil de formation français et européen. Sa capacité de réponse aux enjeux de développement économique et d’épanouissement de la future société réunionnaise n’en est pas pour autant certaine.
En matière de recherche et d’enseignement supérieur, la définition de priorités fortes est essentielle pour assurer le rayonnement de La Réunion. Elle doit viser la création de filières à très forte valeur ajoutée et être conjointement pensée avec le Conseil régional et les acteurs économiques. Dans les formations généralistes et professionnalisantes, la difficulté permanente de jonction entre la fin des études et l’entrée en activité rend nécessaire de délivrer les diplômes à même de répondre aux besoins de l’économie pendant une période donnée, sans pour autant négliger l’organisation d’une mobilité plus équilibrée.
La mise en place d’un système de « formation tout au long de la vie », associant formation initiale et formation continue est proposée, pour « réarmer » les hommes dans l’optique d’un débouché professionnel.
La nécessité de traiter à la base le système de l’exclusion apparaît dans l’ensemble des documents stratégiques : il faut pouvoir tout en visant l’excellence, lutter contre l’exclusion, facteur pesant sur la performance de l’économie et sur l’épanouissement de la société réunionnaise. Il faut maîtriser l’illettrisme, qui apparaît à tous les stades de la vie, par la mise en œuvre de dispositifs intégrant écoles, familles, et acteurs locaux. Il faut pouvoir renouveler l’économie d’insertion, en coordonnant les différentes actions sur le territoire et en professionnalisant les structures, tout en adoptant une logique de prestation de services. Le secteur marchand ne pouvant absorber tous les effectifs peu qualifiés, la recherche d’un modèle d’« économie sociale et solidaire » doit permettre, tout en recherchant l’employabilité, d’ouvrir des parcours d’intégration en réponse aux besoins de cohésion sociale, de qualité des modes de vie, de sécurité collective nécessaires au développement de La Réunion.
Identifiés comme les secteurs d’entraînement du développement futur, les domaines d’activité stratégique (DAS) ont en commun un potentiel d’exportation et de rayonnement dans le long terme et un positionnement de haute valeur ajoutée. Ils découlent notamment de l’adoption de solutions avantageuses face aux contraintes imposées par l’éloignement, le relief et la petite taille du territoire. Ils offrent aussi l’avantage d’orienter le développement de La Réunion vers l’exploitation d’une diversité de niches à forte valeur ajoutée. Les DAS identifiés présentent également des enjeux forts de mutualisation et d’interactivité. Pour profiter de leurs effets d’entraînement, leur interaction avec les secteurs traditionnels doit être favorisée, ainsi que la structuration d’actions en réseau. En interne, les réseaux d’acteurs doivent pouvoir établir des actions communes basées sur la mutualisation. En externe, différents réseaux sont à renforcer dans une optique de compétitivité des ressources (réseaux de recherche formation) ou de constitution d’une capacité de veille et de proposition réglementaire.
Les Das
• Agronutritionenmilieutropical • Pêche • Santé • TIC(Technologiesdel’InformationetdelaCommunication) • Energie-Environnement • Tourismedurable • Ingénierie-Formation • Servicesàlapersonne
Le modèle économique à venir, tenant compte des orientations de l’Europe, mais aussi de la nécessaire intégration économique de La Réunion dans sa zone géographique, ne doit pas se construire en rupture avec l’économie actuelle. Il doit au contraire pouvoir se faire en s’appuyant tant sur le potentiel d’innovation important de l’import-substitution que sur le dynamisme d’un tissu constitué à 90 % de TPE, qui doivent profiter des leviers de la formation, de la valorisation de la recherche, de l’accès à l’internationalisation et du financement. Deux secteurs primordiaux pour la cohésion territoriale, portent en eux des potentialités liées à l’innovation : l’agriculture et le BTP. L’importance de ces deux secteurs se traduit non seulement dans leur rôle de « vecteur de développement » pour les DAS (via le développement durable) mais aussi dans les liens étroits qu’ils entretiennent avec la donne publique pour leur propre avenir.
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1-3 - Le territoire réunionnais dans de nouvelles dimensions
Le capital jeunesse, le capital social et le capital culturel du territoire réunionnais sont des éléments fondamentaux. La jeunesse de la population est un atout certain à condition de garantir les conditions de sa participation au développement et à la production de richesses. Dans le même temps, son épanouissement dans la connaissance de l’Histoire et de la Culture réunionnaises est un facteur essentiel de cohésion.
Le capital territoire est à équilibrer entre les enjeux de préservation et ceux de compétitivité. Couplé à son infrastructure de recherche, le gisement unique de diversité que présente La Réunion, largement pris en compte par les politiques publiques (Parc National des Hauts ; Parc marin ; candidature à l’inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ; « point chaud » de la biodiversité), lui confère un potentiel de pôle d’expérimentation. Sa gestion optimale doit être guidée par la recherche d’équilibre entre sa préservation et les enjeux liés à l’aménagement (social et économique) et à la valorisation du potentiel d’énergies renouvelables.Pour passer du gisement énergétique au « territoire-laboratoire », un changement d’échelle est nécessaire. La réalisation du modèle énergétique sous tendu par le PRERURE (autonomie énergétique à 89 % en 2030) implique l’adoption d’axes forts pour l’innovation tant en matière de MDE que d’adaptation des techniques de production d’énergies renouvelables. Réaliser cette stratégie impose un volontarisme appuyé, voire des expérimentations à différents niveaux : renouvellement de la gouvernance opérationnelle et institutionnelle, adaptations de la réglementation, adoptions de nouveaux modes de financement, évolution du modèle économique énergétique vers une combinaison harmonieuse entre production centralisée et production décentralisée (énergies renouvelables, valorisations des déchets).
La compétitivité et l’attractivité du territoire sont à trouver dans un aménagement équilibré du territoire. En tant qu’outil d’aménagement, le SAR révisé a pour ambition de traduire les principes d’attractivité et de compétitivité inscrits au projet de développement de long terme. Il impose la définition par les acteurs locaux des modes de mise en œuvre des grandes options d’aménagement retenues. Dans un contexte d’espace utile « rare », il prévoit de défendre davantage la valorisation des atouts et complémentarités de chaque microrégion, que leur rééquilibrage (notion de solidarité territoriale). Cette solidarité territoriale doit en premier lieu s’exprimer par la fluidification des déplacements, permise notamment par le développement de l’intermodalité des transports en commun.
Pouvoir inventer la ville réunionnaise du XXIe siècle comme étant une Réunion-métropole dans l’océan Indien. La définition d’une « ville réunionnaise », garantissant tant l’épanouissement social et intellectuel de sa population que l’attractivité et la croissance économiques, est au centre des réflexions menées en matière d’aménagement. Les principes de mixité « sociale et fonctionnelle » et d’appropriation par les habitants et usagers de la ville en guident le travail.
Le territoire réunionnais doit créer les conditions d’un développement économique en profondeur et reconstituer des pôles économiques. L’existence d’une offre « émiettée » pour l’accueil d’activités affecte l’attractivité du territoire et la prospection de projets d’envergure. La hiérarchisation des zones selon la dépendance des activités accueillies à proximité du port est essentielle. De plus, la notion de Pôle d’Intérêt Régional (PIR), à constituer dans chaque microrégion, établit les critères de taille critique minimale, d’activités prioritaires et d’exigence de qualité nécessaires à un rayonnement à l’échelle régionale, sinon internationale. D’autres principes caractérisent la métropole réunionnaise de demain : la réalisation de pôles urbains moteurs, à même d’intégrer une fonction de services qui s’avère majeure dans l’économie réunionnaise, l’intégration de l’espace touristique à l’échelle du territoire, le maintien d’une économie et d’une surface agricoles « intégrées » au projet de développement. Répondre à ces enjeux essentiels d’aménagement induit la mise en œuvre d’une capacité de gouvernance à l’échelle du territoire de plus en plus organisée en mode projet.
La Réunion doit tendre vers un « grand territoire » à l’échelle du monde. L’ensemble des documents stratégiques dessinent les contours d’une Réunion dépassant le simple cadre insulaire, et « amplifiant son territoire ».Projeter La Réunion à l’échelle du monde est rendu nécessaire en raison de la diminution progressive des concours financiers publics impactant la dynamique économique aux échéances 2013 – 2014 (réformes de la PAC et du régime actuel de l’octroi de mer, fin de l’actuelle programmation des fonds structurels, …). Elle est également nécessaire au regard de l’évolution des rapports d’échanges entre La Réunion et les pays voisins. Sur ce point, les accords APE basés sur l’élimination asymétrique des barrières tarifaires entre La Réunion et les pays ACP, imposent la mise en œuvre d’une forte capacité de soutien aux possibilités d’échanges entre les entreprises réunionnaises et les unions économiques voisines (« joint venture »). Cet impératif d’ouverture doit guider la construction de pôles d’excellence compétitifs et attractifs à l’échelle mondiale et dont la formation est un pilier fondamental. Réaliser cette ouverture implique également un approfondissement des possibilités offertes par nos acquis : •L’utilisation du cadre d’actionmultilatérale que constitue la COI enmatière de politiqueénergétique, de sécurité alimentaire et de prévention des risques, •L’extension des relations économiques internationales à partir des ancrages individuelsqu’ont réussi les entités réunionnaises « tête de pont » dans l’environnement india-océanique, en Europe et en Amérique, •Lerenforcementdeslienséconomiquesetculturelsaveclespaysd’originedepeuplementde La Réunion ainsi qu’avec une diaspora réunionnaise importante.
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orieNTaTioNs sTraTeGiQUes
2-1 - etat des lieux
a - Préambule
Si les grandes priorités stratégiques de l’action publique sont posées dans la synthèse des stratégies macro-économiques, les « composantes globales » du système d’innovation ont été toutefois analysées en s’inspirant du guide méthodologique établi par l’Agence pour la Diffusion de l’Information Technologique (ADIT) pour l’établissement des Stratégies Régionales d’Innovation. Il convient de souligner la difficulté d’obtention des indicateurs chiffrés qui demeurent incomplets pour La Réunion et de préciser que le court délai de réalisation n’a pas permis d’apporter, à ce stade, des éléments qualitatifs ou quantitatifs complets abordant l’ensemble des champs couverts par la définition large de l’innovation retenue par le Comité Régional pour l’Innovation ; la mise en place d’indicateurs étant nécessaire. L’annexe 3 présente l’ensemble des éléments recueillis.
Un changement de paradigme à opérer, un benchmark pertinent difficile
La réunion doit passer d’une logique de rattrapage à une logique de compétitivité. sa multiple appartenance (France, Europe, océan Indien) rend difficile l’analyse partagéed’indicateurs globaux de région à région ou de région à pays, nous conduisant à inventer notre propre stratégie.
Cependant, même si la comparaison, notamment d’indicateurs chiffrés, est difficilement exploitable, elle reste utile. C’est dans cet esprit d’ouverture qualitative que deux représentants de régions européennes ont été conviés à nos Premières Assises Régionales pour l’Innovation qui se sont tenues le 13 octobre 2009. Le Pays-basque espagnol et la région du Trentin en Italie ont été choisis pour leur politique engagée, leur structuration et leur forte progression en matière d’innovation. Les discussions et comparaisons ont notamment porté sur :
• les « fondamentaux immatériels » que sont l’environnement juridique et fiscal ; les liens entre le niveau national et régional en matière de recherche et d’innovation ont été comparés;
• les « fondamentaux physiques » tels que le niveau des infrastructures publiques et l’importance de l’appareil éducatif et de recherche ; les budgets alloués à la recherche et développement,
• Les « fondamentaux microéconomiques et relationnels » avec notamment une comparaison des liens entre les laboratoires de recherche et les entreprises.
Ainsi, l’ensemble du système d’innovation a été balayé et des liens avec ces régions seront conservés à titre de référence.
StructuresSpécialisationDiversi�cation
PIB par têteRevenus
Productivité
CréativitéCoo-pétition
Connaissances
RessourcesHumaines
Quali�cations
OutputInnovation
DynamiqueInnovation
RessourcesFinancières
ActeursInteractions
Réseaux
Environnement
Financier
Juridique
National
Fiscal
Cultu
rel
Environnement mondial
Le système régional d'innovationSource : Rapport CAE
1 Source : rapport CAE T. Madiès et J-C Prager, cité
CHaPiTre 2
Le système régional d’innovation1
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B - Le système d’innovation : les acteurs et leurs relations
Les éléments de diagnostic suivants émanent d’une part de l’analyse d’éléments provenant de divers documents existants (produits par les acteurs locaux) et d’autre part de la démarche participative engagée depuis 2009 par le Comité Régional pour l’Innovation. La réalisation d’enquêtes spécifi ques et les réfl exions partagées ont permis d’étayer ces données, notamment via les groupes de réfl exions thématiques portant sur la formation, la percolation de l’innovation dans les TPE/PME ou encore sur l’aménagement, l’organisation et l’attractivité du territoire réunionnais (Cf. les détails de la méthodologie employée en annexe 1.2).
Selon la méthode de l’ADIT, sont successivement analysés les « producteurs de connaissances », la « demande de connaissances » et enfi n les facilitateurs d’innovation (systèmes, réseaux ou moyens intermédiaires de « transfert et diffusion de connaissances »). Dans un environnement global sensibilisé à la culture de l’innovation, l’analyse de ces données confrontées aux enjeux du territoire et à nos valeurs fondamentales, nous permet de proposer aux institutions des orientations ciblées pour mener à bien la stratégie d’innovation (cf. chapitre 2-3 Huit orientations stratégiques).
Pour aller au delà de cette structuration, il s’agit bien, pour La Réunion, de renforcer les liens entres acteurs, considérant chacun comme étant à la fois demandeur et producteur de connaissances et d’innovation et d’apprécier le territoire dans sa globalité à travers les résultats du système. Les facilitateurs d’innovation constituent notamment des facteurs clés de fonctionnement du système d’innovation.
B-1 - La « production de connaissances »
En 2009, le nombre de personnes travaillant dans le domaine de la recherche-développement, soit comme chercheurs et enseignants-chercheurs, soit comme ingénieurs, techniciens ou administratifs est estimé à 1400 ; ce qui représenterait proportionnellement à notre région un effectif employé trois fois plus faible que dans la France entière2. La recherche-innovation s’appuie essentiellement à La Réunion sur la recherche publique. Les « producteurs de connaissances » sont les suivants : l’université de La Réunion, le Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (délégation réunionnaise de l’IFREMER), le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (antenne de La Réunion du BRGM).
D’autres organismes publics sont associés aux laboratoires de recherche de l’université comme : le Centre National de la Recherche Scientifi que (CNRS), l’Institut Physique du Globe de Paris (IPGP, représenté ici par l’Observatoire du Piton de la Fournaise), l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et Météo France (une cellule de recherche sur les cyclones qui comprend 13 personnes a été mise en place en 1998). On peut citer également le Centre de Recherche et de Veille sur les Maladies Emergentes de l’océan Indien (CRVOI, GIS : Groupement d’Intérêt Scientifi que).
InstitutionsGouvernance
Programmes d'actions
EntreprisesGrandes entreprises
TPE/PME
Productionde connaissances
Enseignement supérieurCentres de recherche,
autres
Réseaux - Transfertde connaissances :
Pôles de compétitivité,associations, SPL, clusters
Infrastructures (CRT, CDT, ...),Incubateurs,...
2 Source : DRRT
Le cœur du système : acteurs et réseaux2
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Si les lois nationales de décentralisation ont permis de transférer ou de partager de nouvelles compétences entre l’Etat et les collectivités locales, le système reste relativement centralisé. A été effectivement mise en exergue à travers les réflexions de la SRI, la rigidité du système de recherche français notamment en termes de gouvernance et d’évaluation. « Il n’existe pas de Comité de coordination des activités au niveau régional et on constate aujourd’hui une concertation insuffisante. Le Conseil régional a proposé de mettre en place un «Comité Consultatif Réunionnais de la Recherche et de l’Innovation» (CCRRI), regroupant l’ensemble des acteurs publics et privés de la recherche. Cette instance souple et ouverte aurait pour objectifs de favoriser la réflexion, les échanges, la mise en réseau, l’émergence de recherches pluridisciplinaires et une certaine coordination pour établir une vision cohérente et prospective du «système» réunionnais de R&DTI.». Extrait des POE 2007-2013.
Même si la recherche fondamentale est primordiale et peut constituer à La Réunion le positionnement phare de notre stratégie, la recherche-développement (davantage applicative) peut être largement développée si : • l’environnement et les cadres réglementaires sont davantage incitatifs,• l’environnement favorable à l’innovation est préalablement préparé et organisé3.
La coordination entres les structures de gouvernance est donc primordiale pour atteindre ces objectifs.
Université, évolution et ambition
L’université de La Réunion a connu un développement considérable depuis sa création en 1982 (année de la transformation du centre universitaire de La Réunion en université de plein droit). Les premières thèses, qui ont vu le jour en 1995/1996 avec 6 soutenances, passent très rapidement à 30 en 1998/1999. Grâce aux soutiens des collectivités, les projets de recherche et les laboratoires ont connu le même développement récent. Depuis, la formation doctorale s’est structurée et les grands organismes extérieurs établis dans l’île, ont participé avec l’université au développement de la recherche (création d’UMR, de plateaux techniques partagés, …).Avec un peu plus de 12 000 étudiants inscrits à la rentrée 2009 et 1080 personnels dont 430 personnels d’enseignements et de recherche titulaires et 326 personnels administratifs, l’université de La Réunion occupe une place dominante4 dans le dispositif de la recherche et de l’innovation à La Réunion. Avec un budget de 35,5 M€ en 2008, elle représente un potentiel stratégique pour la recherche, la formation et l’insertion professionnelle des jeunes réunionnais. En outre, l’université de La Réunion détient 7 brevets dont 3 en pleine propriété et 4 en co-propriété. 50 contrats par an sont en moyenne signés, principalement avec les autres organismes de recherche, pour atteindre 400 000 € de chiffre d’affaires annuel.L’université a franchi les étapes premières de son développement. Les orientations nationales sur le fonctionnement des universités nécessitent aujourd’hui un pilotage différent, encore plus ouvert au monde économique. En dépit de cette jeunesse, de cette taille et de son éloignement des universités françaises et européennes son ambition est grande, mais réaliste : être l’université française et européenne d’excellence de l’océan Indien.
Centres de recherche
•LeCiradestimplantédepuis48ansàLaRéunionetreprésenteledeuxièmeacteurprincipaldu paysage de R&D. Il est l’organisme de recherche national qui dispose de l’implantation la plus importante avec près de 250 personnes et un budget annuel moyen d’environ 14 M€. En tant qu’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), il construit sa programmation en partenariat avec le tissu local et les problématiques des entreprises ou interprofessions. Il est, avec l’université de La Réunion, également détenteur de plusieurs brevets initiés par des équipes réunionnaises mais dont les dépôts sont pour la plupart réalisés en France hexagonale. D’autres acteurs de la recherche sont amenés à se rapprocher de l’université et du monde économique parmi lesquels :
•l’IRD:l’effectif2009estde38personnesdontunevingtainedepermanents,lebudgetétantd’un peu plus de 1 M€,
•l’IFREMER:délégationimplantéeàLaRéuniondepuis1968,ellecomprend13personnesdont 7 permanents pour un budget 2008 d’environ 700 000 €,
•leBGRM:présentdepuislesannées1950,ilcompteaujourd’hui9personnespourunbudget2008 de près de 1,4 M€,
3 cf 2.3 les huit orientations stratégiques4 L’université regroupe 4 unités de formation et recherche, 3 instituts, 1 école d’ingénieurs, 18 laboratoires de recherche reconnus par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dont 5 unités mixtes de recherche. Elle est désormais structurée en pôles d’excellence et propose 3 fédérations de recherche : biodiversité-santé, Observatoire des Milieux Naturels et du Changement Global ; Observatoire des sociétés de l’Océan Indien.
Niveaux national et régional
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Dans le secteur de la santé, la montée en puissance récente de la recherche hospitalo-universitaire est à souligner : les structures suivantes sont concernées :
•leGroupementd’IntérêtPublicCyclotronRéunionOcéanIndien:ilaétécrééen2004puisinauguré fin 2007 - début 2008. Cette plateforme technologique qui a une capacité d’accueil de 120 chercheurs et de 4 start-up, a un budget de fonctionnement de 2,2 M€. Elle fédère l’université de La Réunion et le Centre Hospitalier Régional de La Réunion,
•leGISCRVOI créé en 2007 et hébergé auCYROI, fédère huit agences et établissementspublics de recherche œuvrant dans les domaines des sciences de la vie et les partenaires institutionnels de l’île,
•leCentreHospitalierRégionaldeLaRéunion.Notonsqu’encollaborationavecl’universitéet grâce au soutien de l’ARS Réunion/Mayotte, il a créé en 2008 la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation (DRCI).
•l’INSERM : le Centre d’Investigation Clinique-Epidémiologie Clinique de La Réunion (CIC-EC) est une structure de recherche créée en 2004 en partenariat avec le CHR de La Réunion et l’Union Régionale des Médecins Libéraux de La Réunion (URMLR).
recherche privée
La recherche privée organisée est rare du fait de la nature du tissu économique composé de TPE.L’actuel Groupement d’Intérêt Economique « eRcane » est la seule structure organisée. Son conseil d’administration est composé des deux sociétés sucrières réunionnaises et des représentants des planteurs. La station d’essai a vu le jour en 1929. Puis en 1973, elle a pris le nom de Centre d’Essai de Recherche et de Formation (CERF). Ce dernier a progressivement étendu ses compétences au domaine industriel. En 2009, soucieux de visibilité et reconnaissance internationale, il prend le nom d’eRcane et se positionne comme un centre de recherche tourné vers l’avenir, en quête de productivité sucrière et de nouvelles valorisations de la canne à sucre tant dans les utilisations alimentaires que non alimentaires (chimie verte).
La recherche et développement dans le domaine culturel et artistique :L’École supérieure des Beaux arts de La réunion (esBar)
L’ESBAR s’est constituée progressivement entre 1987 (ouverture de la formation professionnelle) et 2003 : dernière année d’obtention de l’habilitation pour les enseignements menant aux diplômes d’un cursus complet. L’école compte environ 150 étudiants répartis sur les 5 années de formation, et une équipe de quarante professeurs, chercheurs et techniciens encadrant l’enseignement et les travaux de création et de recherche. Le budget annuel s’établit autour de 2,5 millions d’euros. En sa qualité d’école de la pensée et de la création, elle est engagée dans la recherche bien qu’au sein des écoles d’art, cette activité demeure encore expérimentale sur le plan académique. Une plateforme destinée à la Recherche et Création permet l’accueil de jeunes artistes et scientifiques chercheurs en post-diplôme ou en formation doctorale voir post-doctorale. Plus qu’une base logistique technique et organisationnelle, elle se veut être un lieu de convergence de talents internationaux, un point de rencontre d’expertises multiples et variées afin de s’affirmer comme un véritable espace d’incubation de projets artistiques et scientifiques nourris d’interculturalité. Ce vaste chantier qui mobilise déjà universitaires, chercheurs, et artistes créateurs est réalisé en étroite collaboration avec des partenaires du monde économique, scientifique et institutionnel locaux, nationaux et internationaux.
La plateforme de recherche aborde les thèmes suivants :• « Paysage, environnement, design et création plastique » : réussir le défi de la création et de l’innovation permanente en étant au fait des évolutions technologiques et de veiller à ce que les jeunes créateurs soient également des outils de création,• « Paysage culturel, économique et design », en partenariat : mise en place d’un atelier de recherche et de création en design et prototypage,• « Paysage de la création et de l’édition numérique », avec des partenariats locaux et extérieurs, c’est notamment dans ce cadre qu’a été développé, le plus grand Cyberdôme de Motion Capture / 3D temps réel français. Ce premier prototype de 15 mètres de diamètre est utilisé pour les travaux de recherche notamment autour de ce que pourraient être des productions audiovisuelles à fonctions collaboratrices.
5 Pôles de recherche du Cirad : « qualité des productions agricoles et alimentaires tropicales », « risque environnemental, agriculture et gestion intégrée des ressources », « protection des plantes ».
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B-2 - La « demande de connaissances »
Les entreprises réunionnaises sont très dynamiques, mais forment un tissu économique fragile qui repose sur de petites, voire très petites entreprises (85 % des entreprises ont moins de 10 salariés, 66 % des entreprises sont des travailleurs indépendants sans salarié). Leur renouvellement est rapide (faible taux de survie) et l’ancienneté des entreprises est faible. Ces facteurs ne favorisent donc pas l’innovation en entreprise à La Réunion.Les principaux besoins des entreprises dans le domaine : commercial, marketing, technique, juridique, humain ou financier ont été recensés. Nous retiendrons les éléments suivants : •Les comportements des entreprises vis-à-vis d’un développement par l’innovation sont trèshétérogènes. Ils sont liés à leur stade de développement : degré de structuration, de maturité (notamment sur leur marché) et d’ouverture. L’innovation au sens large est présente sous différentes formes mais sans être nommée comme telle. Aussi, la conscientisation à l’innovation est primordiale ainsi que la valorisation de cette démarche risquée.•Dans un systèmede recherche et d’innovation qui parait complexe et peu lisible en termesd’acteurs et d’outils, l’accompagnement et le suivi de la gestion du projet innovant, sont soulignés comme étant importants, car des conseils professionnels sont nécessaires.
B-3-Lesintermédiairesfacilitateursd’innovation
Letransfertetladiffusiondeconnaissances
Les structures de production, de transfert et de diffusion de connaissances sont : • Le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie (CRITT6 ) adossé à la Chambre de Commerce et d’Industrie, est à la fois producteur, transfert et diffuseur de connaissances via : son pôle agroalimentaire, sa halle de technologie et prototypage, son laboratoire d’étalonnage, ses informations dans le domaine de la qualité (normes) ou de la protection intellectuelle (label CRT7 ),
agro-nutrition en milieu tropical,
Pêche, santé
- Université de La Réunion (UFR Sciences et Techniques, ESIROI-IDAI, IUT),- CIRAD,- IRD, - INSERM CIC-EC,- CRVOI- Clinique Oméga de l’Obésité,- IFREMER,- ARVAM, - ARDA- eRcane
- Qualitropic,- CRITT,- Technopole de la Réunion, - Incubateur,- CYROI,- ARDA, - APLAMEDOM,- ARMEFLHOR,…
observation des milieux et valorisation -
Gestion intégrée de territoires à
fortescontraintes
- Université de La Réunion (une fédération de recherche spécialisée)- Observatoire des Sciences de l’Univers –Observatoire de physique de l’Atmosphère de la Réunion,- CIRAD,- IRD,- Parc National, - Conservatoire Botanique National des Mascareignes (CBNM),- ARVAM, - IPGP - Observatoire du Piton de la Fournaise,- Météo-France, …
- Pôle régional mer,- SEASOI surveillance environnementale assistée par satellite dans l’océan Indien (plateforme technologique), - Conservatoire Botanique National des Mascareignes (CBNM),- …
energieenvironnement,
Tourisme durable, (urbanisme, bâtiment)
- Université de La Réunion (UFR Sciences et Techniques, UFR Sciences de l’Homme et del’Environnement, ESIROI- CODE, IUT, IAE)
- Cluster Témergie- GIP GERRI- Technopole de la Réunion, Incubateur,- CRITT,- ARER,- ADEME,- Pôle Innovation de la CMA, (CIRBAT)- IRT,...
ingénierie de la formation,service à la personne,
TiC
- Université de LaRéunion (UFR Sciences et Techniques, fédération de recherche OSOI, ESIROI-STIM)- autres organismes de recherche (CIRAD, …).- ESBAR
- ARTIC- IRTS- Organismes de formation (CCIR, CNAM…)- ILOI- Cyberdôme- ...
structures de recherche
Facilitateurs
Champs de recherche et lien avec les Domaines d’activité stratégique (Das)
6 CRITT Réunion se compose d’un pôle agroalimentaire, d’un pôle Qualité Sécurité Environnement et Métrologie, d’une Agence Régionale d’Information Scientifique et Technique et d’un pôle Design Industriel et de prototypage rapide.7 Les labels Centre de Ressource Technologique (CRT) et Cellule de Diffusion Technologique sont délivrés par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. La Réunion ne compte pas de Plates-formes Technologiques (PFT).
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• l’Association Réunionnaise de Développement de l’Aquaculture (ARDA, également à l’origine d’essaimage d’entreprises et détentrice du label CRT8), • l’Agence pour la Recherche et la Valorisation Marine (ARVAM : organisme privé associatif à l’origine d’essaimage d’entreprises),• Le Pôle d’Innovation pour l’Artisanat et les petites entreprises «Construction Durable en milieu tropical » qui a été labellisé en juillet 20098 est un producteur de connaissances et également une structure de transfert et de diffusion. Ce Centre d’Innovation et de Recherche de Bâti Tropical (CIRBAT), spécialisé dans l’adaptation aux contraintes tropicales des matériaux de construction et dans leur mise en œuvre ainsi que dans les normes intégrées de développement durable est un centre de ressources matériel et humain (plateforme technique, formation, veille, documentation etc.), •L’eRcane,• le Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTICS), • la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON).
Les transferts de connaissances, facilitateurs d’innovation et organismes assurant une fonction de conseil ou d’intermédiaire : • L’association Qualitropic pôle de compétitivité Agronutrition en milieu tropical9• L’association Technopole de La Réunion (site Nord et Sud) • L’Incubateur Régional de la Réunion, (label CDT) • Le « cluster » Témergie,• Le Pôle Innovation de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CIRBAT).
Enfin, les diffuseurs de connaissances sont les suivants :• L’association Sciences Réunion (Centre de la culture scientifique, technologique et industrielle), • L’Observatoire Réunionnais de l’Air (ORA), • « Kelonia » (centre à vocation régionale sur les tortues marines), • Le Conservatoire Botanique National de Mascarin (CNBM pour la sauvegarde des espèces végétales endémiques et indigènes des îles Mascareignes),•Le Muséum d’Histoire Naturelle (recherches sur la biodiversité de la faune à La Réunion) • La Maison du Volcan (vitrine scientifique sur la volcanologie).• L’Institut de L’image de l’Océan Indien (ILOI)
Cinq constats ressortent de l’analyse du système de transfert et d’accompagnement :
1. Un décalage existe entre les attentes des entreprises innovantes et les réponses du secteur public dans 4 items : les caractéristiques du langage (effort didactique et de lisibilité nécessaire), dans le temps (durée de l’accompagnement, continuité et cohérence du soutien), dans l’espace (difficultés d’accès à l’information, multiplicité des acteurs), et dans les moyens (exigences administratives en inadéquation avec le tissu des TPE/PME).
2. L’organisation de l’accueil des porteurs de projets innovants n’est pas suffisamment structurée et la réponse publique est encore floue pour l’extérieur (connaissance des structures d’accompagnement entre elles à améliorer, évolution nécessaire des rôles, pas de suivi territorial, formation des accompagnants à l’innovation à organiser…).
3. Le nombre optimal de projets n’est pas encore atteint au regard des besoins et de l’investissement minimum nécessaire pour y répondre. La masse critique des projets n’est pas encore atteinte au vu du potentiel d’évolution et d’innovation de certaines entreprises.
4. La culture de l’innovation auprès des jeunes et auprès des salariés n’est pas encore ancrée notamment en vue d’entrepreneuriat.
5. La culture de résultats au service de l’intérêt général et le travail en réseau ne sont pas suffi-samment développés au sein des structures de diffusion, de transfert et d’accompagnement.
Le système d’accompagnement des porteurs de projets actuellement en place doit, si l’on veut accélérer notre compétitivité, se rendre d’une part lisible, visible, accessible. D’autre part, l’amélioration de son efficience avec des moyens appropriés, axés sur le transfert et la valorisation notamment économique des projets est également nécessaire.
Il faut souligner la jeunesse de la constitution du système d’innovation à La Réunion et la dynamique récente des acteurs et des outils. Par exemple, le pôle de compétitivité Qualitropic créé en 2005, a augmenté de deux tiers le nombre de ses adhérents entre 2006 et 2008 et l’équipe est passée de 1 à 5 personnes en 4 ans. De même, la programmation ou la réalisation de plate-formes techniques dédiées à la recherche se sontmultipliéescesdernièresannées(AntenneSEASOI,ObservatoireduMaïdo,CYROI…);ellessonttoutes ouvertes sur l’extérieur.
8 Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi9 Le pôle de compétitivité accompagne des projets dans le domaine des valorisations alimentaires et non alimentaires des ressources agricoles et marines de l’océan Indien.
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Forces en présence en recherche-Développement-innovation10
Les activités publiques et privées de conseils aux entreprises
Le secteur privé (consultants) est peu présent sur l’accompagnement des entreprises à l’innovation en raison de l’insuffisance d’une masse critique de projets.Par ailleurs, la compétence ou spécialité « innovation » est peu présente dans le portefeuille des cabinets de consultants privés à La Réunion. En particulier, aucun n’est spécialisé en propriété intellectuelle ou en conseil juridique. Pour pallier ce manque, on peut noter que les structures d’accompagnement de développement et d’innovation ont su passer, ces dernières années des conventions avec des cabinets métropolitains d’expérience. Ces derniers, grâce à la mutualisation de clientèles et l’activation des réseaux locaux, viennent régulièrement sur l’île conseiller les porteurs de projets et les entreprises.
Les organismes financiers
On retrouve à La Réunion la plupart des dispositifs d’ingénierie financière dont les modalités de fonctionnement sont encore insuffisamment connues des accompagnateurs et innovateurs. Le panel est le suivant : •pourl’amorçage:prêtd’honneurs,BusinessAngels,FIP,créditsrelais…,•pourlaphasededéveloppement:créditsrelais,obligationsconvertiblesenactions,capitalrisque (FCPR, FIP), banques commerciales …,•pourlaphasedematurité:dispositifsfiscauxnationauxoulocaux,banquescommerciales.Pour la plupart, ils ne disposent pas de « compartiment » spécifique dédié à l’innovation.
Les constats et besoins recensés portent sur :
• le financement de la culture de l’innovation,• l’accompagnementetlaprioritéderendrepluslisiblelachaînedufinancementdel’innovationpour un porteur de projet. Les professionnels devant s’inscrire dans un pilotage en réseau,• le reporting, l’évaluation, l’homogénéisation des critères des dossiers d’évaluation etl’instauration d’une politique globale,• le financement des phases de démarrage/faisabilité et de la phase de pré-lancementcommercial.
Alors qu’en France métropolitaine et dans l’ensemble des régions, OSEO constitue l’agence principale d’accompagnement et de financement de l’innovation, il faut souligner que le retrait politique d’OSEO innovation en 2008 dans tout l’Outre-mer et le transfert d’une partie des compétences vers l’Agence Française de Développement, ne contribuent pas au principe de continuité territoriale et d’égalité de traitement. Cela constitue une incohérence dans la volonté de développement de nos territoires par l’atteinte de compétitivités. Enfin, il faut noter qu’à La Réunion les banques ne sont nullement des banques d’affaires.La prise de risque dans des projets innovants est rare.
Pôle decompétitivité
QUALITROPICCluster Témergie
AD, SR21...
Université de La Réunion, CIRAD, IRD, IFREMER,
BRGMOVPH - IPGP
Météo France - OSU, INSERM - CYROI - CRVOI -
MNHNEntreprises - Associations
CRITT RéunionARDA (CRT)Technopoleincubateur
(CDT)
•Structuresdevalorisation/transfert
•Structurestechniquesde soutien labellisées
•PotentieldeR&Dpublic et privé
10 source DRRT
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La culture de l’innovation Les coopérations entre entreprises sont en progression dans les domaines d’activité stratégique structurés, toutefois on ne peut pas parler d’habitudes installées. L’essentiel du tissu économique étant des TPE, il convient d’approfondir les rapprochements tout en définissant les savoir-faire et les objectifs communs. L’innovation a toujours été présente à La Réunion. « La Réunion est une île, par définition un endroit cloisonné, petit, perdu au milieu de l’océan Indien, fracturé, fractionné. Une série de difficultés qui ont engendré de manière automatique des innovations réunionnaises qui ne datent pas d’hier. Il y avait de l’innovation avant qu’il n’y ait des hommes : innovation ethnologique, innovation des « frottements transversaux » (sans s’en apercevoir, La Réunion est en avance au niveau de son métissage, c’est un atout pour son futur) et enfin, innovation technique qui date des débuts de la colonisation. La Réunion s’adapte très rapidement aux mutations de la société. »Daniel Vaxelaire « Grand témoin réunionnais »
Au-delà de la culture de l’innovation, une culture d’entrepreneuriat est également à développer auprès des jeunes et ce dès le plus jeune âge. L’enjeu serait de passer d’une logique de création d’entreprises individuelles à des entreprises plus structurées et dont le taux de survie serait meilleur qu’à l’heure actuelle.
Pour conclure l’état des lieux sur l’environnement global de l’innovation à La réunion, il fautprendreconsciencenonseulementducaractèrerécentdelagenèsedusystèmemaiségalement du développement rapide de l’ensemble des acteurs et indicateurs11.
« Le dispositif de R&DT de La Réunion s’est fortement développé sur la période 1993-2003 avec une accélération depuis 2000. (…) Nous constatons donc une évolution favorable des forces de recherche dans l’île avec un doublement du potentiel en 10 ans (…).Malgré ces évolutions positives, nombreux sont ceux qui considèrent que le dispositif existant reste sous-dimensionné. Il existe encore des besoins non satisfaits pour mieux exploiter les potentialités en matière de recherche qu’offre La Réunion en tant que telle mais également en tant que base pour la coopération scientifique dans la zone océan Indien » - Extrait des POE 2007-2013.
Création de l’université deLa Réunion
20072006200520042003200220012000 - 20011999199819971992199084 96... 91 ...831982
Création de PROTEL
Inauguration de la MRST
Création de la Technopolede La Réunion(label CDT)agréé RETIS
Création de l’Incubateur Régional Réunion abrité par la Technopole
Création du Pôle de protection des plantes (3P, CIRAD)
Thèses et HDR soutenues à l’université en nombre toujours croissantStructuration de la Recherche en pôles d’excellence
Développement du CIR, des bourses CIFRE, des post-doc…
Ré�exion prépara-toire à la SRI par la réunion des grands projets réunionnais (PR2D, Réunion Ile Verte, SDADD…) en une synthèse des stratégies macro-économiques
Validation de la feuille de route stratégique de QualitropicLancement duGIP GERRI
Labellisation du pôle d'innovation pour l'artisanat et les petites entreprises (CIRBAT)
Création de l’Association Réunion Angels a�liée au réseau France Angels
Création du Pôlede compétitivité Qualitropic (Agro-nutritionen milieu tropical)Création de la
société capital risque SCR Réunion développement
2008 - 2009
Label CRT au CRITT Réunion et à l’ARDA
Installation du Cyberdôme(motion capture)
Création du cluster Temergie (énergies renouvelables)
Genèse des moyens et ré�exions pour l’émergence d’un système d’innovation à La Réunion
Inauguration du CYROI
11 Si l’on en croit notamment les indicateurs suivants : nombre de crédit d’impôt recherche, nombre d’entreprises avec un statut de JEI, nombre de conventions Cifre…
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2-2 - Fondamentaux
La synthèse des stratégies macro-économiques s’appuie sur trois dimensions que sont l’Ouverture, l’Excellence et le Territoire. L’appartenance multiple et la solidarité en constituent les valeurs fondamentales. Ces dernières sont retranscrites dans les orientations phares et les fi ches-actions de la SRI et à travers les notions de :
Co-développement Le développement gagnant-gagnant est entendu à différents niveaux : • au niveau local, où le développement par l’innovation doit prendre en compte l’ensemble de la population et ses caractéristiques variées. Il s’agit de prendre en compte les différents niveaux d’accès à la technologie, l’innovation sociale et pas seulement technologique par exemple, • au niveau régional, pour davantage interagir avec notre environnement proche qu’est la zone océan Indien où les liens culturels et économiques sont existants mais insuffi sants notamment sur le thème de l’innovation,• au niveau national et européen, pour davantage faire prendre conscience que La Réunion apporte une valeur ajoutée, particulièrement en matière de recherche-innovation.
réseau Il s’agit dans cette notion d’inscrire dans la durabilité notre capacité à innover. Elle passe par la création, la consolidation ou la pénétration de réseaux et surtout par l’instauration et la généralisation d’un mode de travail en réseau sous un « mode-projet », ceci sur les différentes dimensions exprimées ci-dessus. Cette valeur est conditionnée à un mode de gouvernance allant dans ce sens. L’animation de réseaux doit permettre de créer de la valeur ajoutée dans un objectif déterminé et dans le respect de chacun (l’adhésion de l’ensemble des acteurs sur le savoir, pouvoir, vouloir et continuer à coopérer est essentielle).
accessibilité, visibilité et lisibilité L’accessibilité pour tous et en toutes conditions (espace-temps),La visibilité pour l’attractivité interne et externe, La lisibilité pour une meilleure compréhension.Ces notions permettent d’interpeller les politiques publiques, les moyens et les outils du territoire. Le domaine de l’innovation se doit d’être exemplaire.
Ces notions permettent d’accroître la compétence collective du territoire et visent à créer un environnement qui soutienne la réactivité, l’adaptabilité et l’opportunité des acteurs institutionnels et socio-économiques. Elles visent à inscrire La Réunion dans une démarche de compétitivité.
Dans la mise en œuvre des orientations phares et des fi ches-actions de la SRI, et plus généralement dans le pilotage d’un projet innovant (produit, procédé, service, méthode, organisation), ces notions doivent transparaître depuis la phase de « conception » jusqu’à la phase de « développement » du projet. Il est en effet considéré que la phase « commercialisation/gestion » est par essence de nature à fonctionner de manière autonome.
En vue d’une application réussie, doivent systématiquement être abordées ou vérifi ées les étapes suivantes :•L’obligationoul’enviedefaire,•Lamotivationàfaire,•Lesavoirfaire,•Lepouvoirfaire (y inclus l’organisation, le fi nancement),•Lavalorisation (l’évaluation).
Cette approche créative doit être complétée par une approche inhérente à l’ouverture de La Réunion sur le monde par une transposition et un lien avec l’extérieur, ce qui permet de renforcer la SRI par un cercle vertueux :
Le constat d’un savoir-faire à l’extérieurde La Réunion doit permettre d’identi�er comment est né ce savoir-faire depuis l’envie ou l’obligation de faire, a�n de le transposer ou de l’adapter à La Réunion.
Le constat d’un savoir-faire inexistant à l’extérieur de La Réunion laisse le champ libre à la création d’un savoir-faire propre à l’île.
Savoir-faireexterne inexistant
Obligation ouenvie de faire
Motivationà faire
Pouvoir faire
Savoir-faireexterne identi�é
Savoir-fairelocal valorisé
Le constat d’un savoir-faire à l’extérieur de La Réunion doit permettre d’identifi er comment est né ce savoir-faire depuis l’envie ou l’obligation de faire, afi n de le transposer ou de l’adapter à La Réunion.
Le constat d’un savoir-faire inexistant à l’extérieur de La Réunion laisse le champ libre à la création d’un savoir-faire propre à l’île.
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2-3 – Huit orientations stratégiques
La Stratégie Régionale d’Innovation doit structurer le territoire pour atteindre un nouvel acte de développement, et créer l’environnement qui dynamise le processus d’innovation à La Réunion. Elle accompagne la mise en œuvre de notre projet de territoire et les objectifs qu’il se fixe, dans notre modèle réunionnais de compétitivité.
Le travail mené de 2009 à 2010 (établissement de la synthèse des stratégies macro-économiques tenant compte du diagnostic territorial, état des lieux de l’innovation et analyse des réflexions et propositions issues de la démarche participative) a été analysé en tenant compte de nos valeurs fondamentales et des orientations des programmes opérationnels européens pour la période 2007-2013. Huit orientations stratégiques phares se sont dégagées de cette analyse pour répondre aux trois grands objectifs d’amélioration de la compétitivité réunionnaise que sont la compétitivité humaine, la compétitivité économique et la compétitivité territoriale. La recherche de l’atteinte de ces trois objectifs et des orientations stratégiques associées doit être engagée en parallèle. La « percolation » est bien l’un des buts recherchés de notre Stratégie Régionale d’Innovation comme l’a révélé l’état des lieux de l’innovation et selon notre volonté de développement :
« Le modèle réunionnais de compétitivité alliera la stimulation concurrentielle des acteurs économiques et la performance sociale et territoriale fondée notamment sur la poursuite d’une politique de rattrapage volontariste. De ce fait, il s’inscrit dans une double logique d’efficacité publique et de performance globale dans un contexte très différent de celui des régions continentales européennes. Il s’agit bien de construire un modèle original qui se fonde sur le socle de normes sociales, économiques et environnementales existantes en France, qui refuse toute approche dogmatique, qui privilégie une approche offensive, respectueuse de l’égalité des chances et qui vise un positionnement de plateforme de l’Europe dans l’océan Indien.
La compétitivité humaine se traduit tout d’abord par la recherche d’une élévation constante des niveaux de qualification. Elle vise également une plus grande efficacité des politiques publiques liées aux conditions de vie des habitants (éducation, insertion, logement, cadre de vie,…) afin de réduire les inégalités sociales et de renforcer la cohésion sociale, atout du territoire à valoriser.
La compétitivité économique vise à inscrire, dans une stratégie de préparation, des entreprises à une plus forte ouverture internationale non seulement pour qu’elles puissent se redéployer vers de nouveaux horizons, mais aussi pour qu’elles consolident leurs assises dans l’économie locale.
La compétitivité territoriale consiste à rechercher les fonctionnalités optimales de l’espace : transports internationaux des personnes et des biens, déplacements sur le territoire ; gestion des déchets ; approvisionnement en énergie, en eau ; accès aux TIC, protection de la biodiversité ; prévention des risques » Extrait des POE 2007-2013.
Le tableau ci-après met en correspondance ces orientations stratégiques phares ainsi que les 17 fiches-actions préconnisées et présentées au chapitre suivant.
Les huit orientations stratégiques
A - Elever le niveau de qualification en correspondance avec les réalités et potentialités économiques particulièrement celles des Domaines d’Activité StratégiqueB - Construire des outils innovants pour lutter contre l’illettrismeC - Optimiser la ressource locale par la mise en réseau des structures et des outilsD - Mettre les entreprises en situation d’innoverE - Créer les conditions de réalisation des projets (d’amont en aval)F - Concrétiser l’approche intégrée de l’aménagement du territoireG - Doter La Réunion d’une plus grande visibilité en matière d’innovation H - Inscrire l’innovation dans la cohérence et la durabilité
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Fiches-actions concernées
Fiche-action n°1 : Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique réunionnaise
Fiche-action n°2 : Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse auxappels à projets
Fiche-action n°3 : Etablir le concept de "docteur conseil"
Fiche-action n°4 :Lancer des concours de créativitépour susciter l’esprit d’innovationet d’entrepreneuriat
Fiche-action n°5 : Amener la culture de l’innovation surles lieux de production
Fiche-action n°6 : Organiser et exporter la �lière"ingénierie de formation"
Fiche-action n°7 : Renforcer l’émergence et la miseen œuvre d’innovations notamment dans les entreprises
Fiche-action n°8 :Prospecter activement toutesles entreprises
Fiche-action n°9 : Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprises à l’innovation
Fiche-action n°10 : Créer une aide �nancière d’amorçageet animer le réseau (RDT)
Fiche-action n°11 : Mener une politique de communication spéci�que sur l’innovation
Fiche-action n°12 : Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiques
Fiche-action n°13 : Développer et concrétiser une culturede projet en matière d'aménagement, fédérant l'ensemble des acteurs de la sphère publique et de la sphère privée
Fiche-action n°14 : Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d’activité stratégi-que
Fiche-action n°15 : Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagement
Fiche-action n°16 : Structurer une �lière "équipementet matériaux urbains"
Fiche-action n°17 : Développer et animer les réseauxde tous types
Orientations stratégiquesCOMPETITIVITE
HUMAINECOMPETITIVITE ECONOMIQUE
COMPETITIVITE TERRITORIALE
A B C D E F G H
Elever le niveau de quali�cation en correspon-dance avec les réalités et potentialités économiques, particulière-ment celles des DAS
Construire des outils innovants pour lutter contre l'illettrisme
Optimiser la ressource locale par la mise en réseau des structures et des outils
Mettre les entreprises en situation d'Innover
Créer les conditions de réalisation des projets (d'amont en aval)
Concrétiser l'approche intégrée de l'aménage-ment du territoire
Doter la Réunion d'une plus grande visibilité en matière d'innovation
Inscrire l'Innovation dans la cohérence et la durabilité
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Il a été choisi, en clé de lecture de ce tableau, de le commenter à travers les trois objectifs poursuivis relatifs à la recherche de compétitivité.
Compétitivité humaineL’améliorationdelacompétitivitéhumainepasseparledéveloppementdessavoir-fairede notre population. Les orientations phares sont les suivantes :
a - elever le niveau de qualification en correspondance avec les réalités et les potentialités économiques particulièrement celles des domaines d’activité stratégiqueL’innovation est active dans un ensemble comprenant des hommes formés et fortement qualifiés et des professionnels compétents (pour savoir innover) confrontés à la compétition (pour devoir et vouloir innover) et soutenus par un territoire (pour pouvoir innover). En lien avec les réalités économiques et l’état des lieux, les publics concernés par cette orientation sont : •Lessalariésoulesdirigeantsdesentreprisespourlessensibiliseretlesaccompagnerà l’innovation par des modules de formation et à travers la prescription pertinente de formation en général,•Lesaccompagnateursd’entreprisesenvued’améliorerleurprofessionalisation,•L’ensembledelapopulationvialelancementdeconcoursdecréativitéetlamiseenplace d’une communication adéquate pour le territoire et via le développement de réseaux.
Dans leur mise en œuvre, ces actions pourront être particulièrement ciblées ou phasées selon les domaines d’activité stratégique définis pour le territoire.
Fiches-actions concernées par l’orientation a12
N° 7 - Renforcer l’émergence et la mise en œuvre d’innovations notamment dans les entreprisesN° 5 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de productionN° 9 - Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprises à l’innovationN° 4 - Lancer des concours de créativité pour susciter l’esprit d’innovation et d’entrepreneuriatN° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovationN° 17 - Développer et animer les réseaux de tous typesN° 15 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagement
B - Construire des outils innovants pour lutter contre l’illettrismeAvec pour objectif d’élever le niveau de qualification, donc l’employabilité de la population, notre stratégie d’innovation se doit de prendre en compte les 100 000 illettrés existants à La Réunion. Elle propose donc de mettre à la disposition des acteurs de La Réunion des méthodes et des outils innovants en vue d’une réduction des inégalités et d’aider à la réinsertion. L’ambition étant de rebâtir le rêve pour ceux qui sont sortis du système et ce, par l’innovation, tout en restant cohérent avec les initiatives portées par les autres acteurs de ce domaine. De plus, cette démarche pourrait se révéler bien utile dans le cadre d’un co-développement dans la zone océan Indien.
Cela implique donc l’utilisation ou la généralisation de méthodes de formation exemplaires et modernes, se basant sur la professionnalisation mais également sur l’envie d’apprendre (et non pas seulement sur l’obligation) par des moyens ludoéducatifs notamment. Une orientation « lutte contre l’illettrisme » pourrait d’ailleurs être donnée à certains concours de créativité, afin que les jeunes publics formulent eux-mêmes des propositions innovantes en la matière.
Plusieurs actions sont proposées, notamment une labellisation des structures de formation, et la création de modules de vulgarisation et de sensibilisation (communication adaptée) pour favoriser les retours d’expériences positifs et valoriser les savoir-faire des salariés via un accès facile et pratique (médias). L’action de communication sur l’innovation vise tous les publics. Un programme d’action spécifique peut également être encouragé pour se former via des techniques de simulations (connaissances présentes sur l’île) dont une utilisation particulière avec les médias permettrait d’insérer par l’action.
Le développement de réseaux de tous types peut également être encouragé en vue d’une insertion sociale en favorisant par exemple la mobilité (réinsérer par l’action : participation à un projet à vocation humanitaire dans un pays en voie de développement, … ). Enfin, la mise en place d’une démarche innovante de lutte contre l’illettrisme ne peut être envisagée sans un engagement politique fort et volontariste, qui devrait donc se traduire dans les différentes politiques publiques menées sur le territoire.
Fiches-actions concernées par l’orientation B
N° 4 - Lancer des concours de créativité pour susciter l’esprit d’innovation et d’entrepreneuriatN° 5 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de productionN° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovationN° 17 - Développer et animer les réseaux de tous types
12 Par ordre d’introduction dans le texte
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Compétitivité économiqueL’amélioration de la compétitivité économique réunionnaise à travers la recherche-innovation, passeparl’établissementd’une«percolation»effectivedel’innovationentrelemondedelarecherche-formationetceluidel’entreprise.
Elle doit se faire entre : 1. La recherche et l’innovation, c’est à dire entre les laboratoires et les entreprises dans une dynamique applicative,2. L’entreprise et l’innovation, c’est-à-dire entre les entreprises et la volonté d’innover et de rentrer dans le cercle vertueux de l’innovation (obligation ou envie de faire, motivation à faire, savoir-faire, pouvoir faire et valorisation ; (cf. 2-2 fondamentaux).3. Entre l’idée et sa transformation et concrétisation en projet économiquement viable et potentiellement rentable.4. L’innovation et le territoire, en ayant une approche innovante de l’aménagement du territoire et en valorisant l’innovation comme facteur d’attractivité interne et externe de ce territoire.
La percolation de l’innovation dans le tissu socio-économique peut procéder de différentes approches via :• Lesstructuresd’accompagnementdedéveloppementdel’innovationetleurmiseenréseau,• L’entrepriseconsidéréeentantquecibledelapolitiquedel’innovation,• Lesprojetsconsidérésdepuisleurconceptionjusqu’àleurdéveloppement.
C - optimiser la ressource locale par la mise en réseau des structures et des outilsCette orientation s’incrit dans la consolidation des structures d’accompagnement et des acteurs de la recherche, afin de conforter la visibilité, la lisibilité et l’accessibilité des dispositifs de soutien à l’innovation. Elle procède d’abord d’une plus grande ouverture et communication des outils de l’innovation, organisée de manière active vers les entreprises. Elle passe ensuite par le renforcement des capacités des structures, suivant un mode d’organisation transversal (réseau), et le développement de ressources humaines, techniques, financières ou réglementaires à destination des entreprises : création d’une structure d’accueil des chercheurs ou experts internationnaux, création d’une cellule technique ad hoc commune à l’ensemble des organismes de recherche et consacrée au montage de projets de recherche pour mobiliser des financements nationaux et/ou internationaux, mise en place d’un réseau de prescripteurs associés ou encore de formation à l’innovation.
Enfin, cette orientation procède de la capacité du tissu socio-économique à s’organiser pour être mieux à même de participer au développement du territoire et de valoriser son savoir-faire, y compris à l’export.
Fiches-actions concernées par l’orientation C
N° 1 - Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique réunionnaiseN° 5 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de productionN° 8 - Prospecter activement toutes les entreprisesN° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovationN° 17 - Développer et animer les réseaux de tous typesN° 2 - Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projetsN° 9 - Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprises à l’innovationN°10 - Créer une aide financière d’amorçage et animer le réseau (RDT)N° 6 - Organiser et exporter la filière «ingénierie de formation»N° 15 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagementN°16 - Structurer une filière «équipement et matériaux urbains»
D - mettre les entreprises en situation d’innoverL’organisation et la performance des structures et des outils d’accompagnement et de développement de l’innovation ne peut se passer d’une intervention ciblant plus spécifiquement l’entreprise. La mise en situation d’innovation suppose de doter l’entreprise des moyens humains et matériels lui permettant de concevoir et de réaliser un projet innovant.Cette orientation passe par un soutien à l’entrée dans le cercle vertueux de l’innovation, en développant « l‘envie de faire », mais également par une incitation plus forte à innover, voire contraignante, traduite dans les politiques publiques.La capacité de l’entreprise à innover doit ensuite être non seulement motivée et soutenue, mais surtout dotée des moyens humains et financiers requis.De même, le territoire doit être en mesure d’intéresser les entreprises à innover, en leur permettant de réaliser leur projet au niveau de son organisation et de ses capacités d’accueil.La dynamique n’est cependant pas seulement individuelle, elle est également collective : la structuration des filières dans certaines thématiques est une démarche innovante de renforcement de la compétitivité des entreprises, tant sur le marché local que sur le marché export.
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Fiches-actions concernées par l’orientation D
N° 5 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de productionN° 7 - Renforcer l’émergence et la mise en œuvre d’innovations notamment dans les entreprisesN° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovationN° 12 - Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiquesN° 8 - Prospecter activement toutes les entreprisesN° 3 - Etablir le concept de «docteur conseil»N° 14 - Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d’activité stratégiqueN° 6 - Organiser et exporter la filière «ingénierie de formation»N° 15 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagementN° 16 - Structurer une filière «équipement et matériaux urbains»N° 17 - Développer et animer les réseaux de tous types
e- Créer les conditions de réalisation des projets (d’amont en aval)Avoir une approche de l’innovation plus concentrée sur le « projet » suppose d’aborder celui-ci depuis l’amont (la conception) jusqu’à l’aval (la réalisation, le développement, la commercialisation). Dans ce contexte, les actions préconisées visent d’abord à favoriser l’émergence de projets de forte valeur ajoutée (technologiques ou non). La valorisation de l’excellence de la recherche locale, notamment universitaire, l’immersion d’acteurs de la recherche en entreprise, spécialement au travers des « docteurs-conseils », et la capacité de sécuriser les retombées des projets (via un soutien amont et aval en matière de propriété intellectuelle) concourent àcetobjectif. En phase de réalisation, puis de développement, l’accompagnement financier des projets doit naturellement être renforcé. De même, en écho avec l’orientation précédente (D), l’organisation du territoire doit être conçue de telle manière qu’elle permette l’éclosion et le développement de projets innovants, notamment par la mise à disposition d’espaces sécurisés, aménagés et équipés.
Fiches-actions concernées par l’orientation e
N° 1 - Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique réunionnaiseN° 2 - Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projetsN° 3 - Etablir le concept de «docteur conseil»N° 4 - Lancer des concours de créativité pour susciter l’esprit d’innovation et d’entrepreneuriatN° 7 - Renforcer l’émergence et la mise en œuvre d’innovations notamment dans les entreprisesN° 9 - Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprises à l’innovationN° 10 - Créer une aide financière d’amorçage et animer le réseau (RDT)N° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovationN° 13 - Développer et concrétiser une culture de projet en matière d’aménagement, fédérant l’ensemble des acteurs de la sphère publique et de la sphère privéeN° 14 - Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d’activité stratégique
Compétitivité territorialeL’amélioration de la compétitivité territoriale, passe par une meilleure organisation du territoire,quilerendeattractifaussibienpourlesopérateurslocauxquepourdesacteursexternes. D’une manière plus générale, la réussite de la stratégie régionale d’innovation procède de son intégration cohérente dans des politiques publiques conçues pour le développement durable de l’ensemble du territoire.
F - Concrétiser l’approche intégrée de l’aménagement du territoireL’aménagement du territoire est une composante essentielle du développement local et ne se résume pas à sa seule dimension équipementière.Une approche innovante de l’organisation du territoire et de son aménagement doit permettre, par exemple, de favoriser des conceptions novatrices en matière d’urbanisme et de gestion des déplacements, l’implantation de bâtiments HPE/HQE, la création de pôles d’intérêt économique régionaux intégrés, connectés aux réseaux de communication et permettant la croissance d’activités en lien avec les stratégies de développement des différents DAS, etc. Cette approche passe en premier lieu par une nouvelle méthode de travail collaboratif, impliquant l’ensemble des parties prenantes (institutionnelles, administratives et privées), pour la conception de l’aménagement territorial, non seulement au niveau régional mais également au niveau des micro-régions. Elle doit être concrétisée par la réunion des savoir-faire en matière d’équipements, afin d’optimiser les ressources et de tendre vers une approche durable de l’aménagement du territoire. Cette structuration d’une « filière aménagement » est aussi susceptible d’être valorisée à l’export, vers des territoires dont les caractéristiques géographiques sont similaires à celles de La Réunion et vers lesquels un benchmarking est envisageable.
Fiches-actions concernées par l’orientation F
N° 12 - Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiquesN° 14 - Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d’activité stratégiqueN° 13 - Développer et concrétiser une culture de projet en matière d’aménagement, fédérant l’ensemble des acteurs de la sphère publique et de la sphère privéeN° 15 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagementN° 16 - Structurer une filière «équipement et matériaux urbains»
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G - Doter La réunion d’une plus grande visibilité en matière d’innovation La Réunion se doit de poursuivre son développement dans une perspective durable, tout en recherchant une plus grande visibilité internationale. Son positionnement sur la scène mondiale doit d’une part lui permettre de valoriser et d’exporter son savoir-faire en matière de biens et de services et d’autre part, d’attirer de nouveaux savoir-faire (personnes qualifiées, entreprises, laboratoires, etc.) ayant identifié un intérêt à venir s’établir et à rester sur le territoire réunionnais.Une stratégie de marketing territorial est d’ores-et-déjà lancée, permettant d’identifier et de caractériser La Réunion avec la marque « we’reunion13 ». Elle devra être confortée en s’appuyant sur des démarches concertées de l’ensemble des parties prenantes de la SRI. Il s’agit d’abord de rendre lisible les politiques publiques en matière d’innovation et d’identifier et valoriser les structures de recherche et l’expertise locale dans des domaines ciblés.Les orientations C et D ont pu mettre en exergue le potentiel export que revêt une structuration des différentes filières, particulièrement dans les DAS, l’aménagement du territoire et la formation professionnelle. Cette structuration doit donc être appréhendée, non seulement au regard de son utilité en vue d’optimiser les ressources locales, mais également comme un outildeconquêtedepartsdemarchéàl’export,valorisantlesavoir-faireréunionnaisdansla zone océan indien et au-delà.En second lieu, il s’agit de rendre attractif le territoire réunionnais pour des opérateurs externes, en valorisant ses capacités d’accueil et en rendant lisible les instruments d’encadrement et de soutien de l’innovation à La Réunion.Elle doit ainsi être en mesure de valoriser ses caractéristiques géographiques, son environnement institutionnel et socio-économique, afin de se positionner de manière incontournable pour la réalisation des stratégies d’acteurs extérieurs (investisseurs privés, institutionnels, laboratoires de dimension européenne, etc.).
Fiches-actions concernées par l’orientation G
N° 12 - Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiquesN° 6 - Organiser et exporter la filière «ingénierie de formation»N° 15 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagementN° 16 - Structurer une filière «équipement et matériaux urbains»N° 1 - Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique réunionnaiseN° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovationN° 17 - Développer et animer les réseaux de tous types
H - inscrire l’innovation dans la cohérence et la durabilitéLa SRI ne saurait à elle seule permettre d’atteindre l’ensemble des défis et des objectifs de développement socio-économique de La Réunion. Elle peut constituer l’un des principaux leviers de la réussite du projet de territoire, à condition qu’elle s’intègre de manière cohérente dans un ensemble plus large, constitué des politiques publiques et des initiatives privées qui fondent le projet de développement de La Réunion.Dès lors, en tant qu’élément fondamental des politiques publiques, l’innovation n’a pas vocation à constituer une politique en propre mais à irriguer de manière cohérente l’ensemble des politiques de développement. Cette cohérence doit également être garante de durabilité : le soutien à l’innovation ne doit pas être envisagé à court terme, mais bien dans une logique de long terme au service du territoire, donc dans une logique de développement durable. Les outils d’assistance technique, les démarches qualité de labellisation ou la création d’outils d’évaluation des projets, procèdent également de cette préoccupation. La communication qui pourra être faite autour de la SRI devra naturellement refléter ces principes de cohérence et de durabilité dans lesquels doit s’inscrire l’innovation.
Fiches-actions concernées par l’orientation H
N° 12 - Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiquesN° 2 - Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projetsN° 5 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de productionN° 9 - Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprises à l’innovationN° 11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovation
13 Créée en septembre 2009, la plateforme de communication territoriale WE’REUNION fédère les principaux acteurs de l’économie réunionnaise et plus de 300 ambassadeurs ; elle permet une visibilité renforcée du produit économique « Réunion » sur la scène internationale en proposant une stratégie, des outils et des projets commun. www.wereunion.re
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FiCHes aCTioNs
Les 17 fiches-actions sont exposées ci-après. Dans une approche complémentaire plus pragmatique, les huit orientations renvoient à 17 fiches-actions exposées ci-après. Ces dernières décrivent des actions-clés préconisées par le Comité Régional pour l’Innovation, et notamment, elles indiquent : les éléments de contexte, la description de l’action, ses conditions de réalisation, les structures concernées par sa mise en œuvre, les premiers critères d’évaluation envisagés, les moyens nécessaires ou encore le financement envisagé.
il appartiendra à la nouvelle gouvernance de mettre en œuvre la stratégie régionale d’innovation de La réunion à travers la définition d’un programme d’actions et de contrats d’objectifs,s’appuyantnotammentsurcesfiches-actionsetorientations.
Chaque fiche-action est décrite et fait référence aux orientations phares.
Légende
La couleur des fiches est liée à leur origine. Elle correspond aux groupes thématiques engagés dans la démarche participative ( cf. annexe 1.3) :
fiche liée au groupe thématique sur l’attractivité et la performance du système de formation,
fiche liée au groupe thématique sur la percolation de l’innovation dans les TPE/PME,
fiche est liée au groupe thématique sur l’attractivité, l’organisation et l’aménagement du territoire,
la dernière fiche jaune est transversale aux groupes thématiques.
Les dix sept fiches-actions1 - Faire connaître et renforcer les capacités de recherche publique réunionnaise2 - Créer une structure de la recherche : cellule technique de réponse aux appels à projets3 - établir le concept de « docteur conseil »4 - Lancer des concours de créativité pour susciter l’esprit d’innovation et d’entrepreneuriat5 - Amener la culture de l’innovation sur les lieux de production6 - Organiser et exporter la filière « ingénierie de formation »7 - Renforcer l’émergence et la mise en œuvre d’innovations notamment dans les entreprises8 - Prospecter activement toutes les entreprises9 - Professionnaliser les accompagnateurs d’entreprise à l’innovation10 - Créer une aide financière d’amorçage et animer le réseau (RDT)11 - Mener une politique de communication spécifique sur l’innovation12 - Introduire l’innovation comme objectif des politiques publiques13 - Développer et concrétiser une culture de projet en matière d’aménagement, fédérant ... l’ensemble des acteurs de la sphère publique et de la sphère privée14 - Structurer les aménagements pour favoriser les domaines d’activité stratégique15 - Paramétrer et exporter le savoir-faire aménagement16 - Structurer une filière « équipement et matériaux urbains »17 - Développer et animer les réseaux de tous types
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GoUVerNaNCe - PiLoTaGe DUraBLe De L’iNNoVaTioN eT FiNaNCemeNT
4-1- Gouvernance - pilotage durable de l’innovationAfin de mettre en œuvre les orientations et les fiches actions préconisées par la SRI, mais aussi de pouvoir assurer son processus de révision ou d’approfondissement, une gouvernance adaptée et originale doit être mise en place. Cette dernière repose sur un double niveau de pilotage, stratégique et opérationnel en lien avec l’ensemble des outils de développement et d’innovation existants.
Indissociable d’un processus de pilotage stratégique et fonctionnel, le pilotage de la connaissance et de l’évaluation est incontournable. Ainsi, la production et le suivi d’indicateurs d’évaluation liés à la SRI est une nécessité. En ce sens, des moyens matériels et humains doivent être mis en place au niveau du nouveau Comité Régional de l’Innovation en prévoyant leurs articulations avec le Comité de Pilotage. L’idée d’une organisation sous la forme d’un observatoire régional de développement par l’innovation est à approfondir. Il aurait pour but d’assister les niveaux stratégique et opérationnel au regard de leurs compétences respectives. Son objectif primordial étant de fournir les éléments nécessaires au suivi, à l’évaluation et à la révision de la SRI. Pour ce qui est de l’évaluation de la SRI proprement dite, elle devra être assurée par un organisme indépendant.Pour sa part, la révision de la SRI devra s’appuyer sur la méthodologie participative et la dynamique enclenchée, portées par le CRI.
La gouvernancestratégique :
--
-
-
Les outils opérationnels organisés en réseau :
La gouvernanceopérationnelle :
-
Le Préfet de RégionLe Président du Conseil
Régional Le Président du Conseil
Général
des personnes quali�ées
--
Le Président du CRI est nommé par la gouver-
nance stratégique
Secretariat du CRI
Comitéde Pilotage
« COPIL »
ComitéRégional de l’Innovation
« CRI »
Structures d’accompagnementde développement
et d’innovation
CHaPiTre 4
Nouveau schéma de Gouvernance de la sri :
64
A-OrganisationetfonctionnementLefonctionnement du processus est le suivant :
1. sri et Programme d’actions Sur la base de ce document stratégique, le CRI soumet au COPIL un premier document opérationnel ou « programme d’actions ». Celui-ci prévoit les actions à réaliser dans un temps déterminé (1 à 3 ans) et identifie les objectifs et les indicateurs de suivi globaux.
2.Contrats d’objectifs, appels à positionnement et feuille de route des structuresd’accompagnement de développement d’innovationA partir du programme d’actions, validé par le COPIL, le CRI propose au COPIL des contrats d’objectifs portant sur une ou plusieurs actions. Le COPIL lance alors un appel à positionnement afin que les structures d’accompagnement de développement et d’innovation expriment leur intérêt à participer à la réalisation des actions concernées.Le contrat d’objectifs signé entre le membre du COPIL et la structure d’accompagnement, engage les financeurs de la structure (Etat ou Région ou Département, membre du COPIL) à intégrer ce contrat d’objectifs dans la « feuille de route » qu’il donne à la structure exécutrice (cette feuille de route incluant des missions susceptibles de relever tant de la SRI que d’autres stratégies). Il y a ainsi cohérence entre l’engagement pris collectivement au niveau stratégique et la feuille de route donnée à chacun des outils.A noter que le contrat d’objectifs prévoit par ailleurs les modalités du travail en réseau entre les structures. Il permet ainsi de clarifier les fonctions de chacune des entités concernées et d’assurer la cohérence nécessaire à la réalisation des actions pour la mise en œuvre de la SRI.
Lesvaleursclésdesuccèsdufonctionnement:unengagementformaliséàtouslesniveaux
Le respect des valeurs est indissociable d’une bonne gouvernance de l’innovation. Conditionnant le fonctionnement attendu et les évolutions à venir du système de gouvernance, elles constituent autant de facteurs clés de succès. Le principe fondateur est celui d’un fonctionnement partenarial en réseau garant de l’efficience du système et de l’établissement de la confiance.
Afin de recevoir l’adhésion de tous les partenaires dans l’esprit du développement du territoire, doivent être élaborés et adoptés (signés) :
a. Un protocole d’engagement politique pour l’innovation Impliquant le niveau stratégique, il permettra d’engager ses membres dans les valeurs et les objectifs définis par la SRI.
b. Une charte d’éthique pour l’innovation S’adressant aux instances de la gouvernance opérationnelle, elle permettra de les engager dans ces valeurs et ces objectifs afin de garantir la déclinaison opérationnelle dans le respect des feuilles de route de chacun.
c. Une charte d’éthique et de travail en réseau pour l’innovationImpliquant les structures d’accompagnement de développement et d’innovation, elle sera déclinée dans les feuilles de route et précisera le fonctionnement adopté lié à la SRI et les valeurs clés qui lui sont associées.
Principes clés de mise en œuvre de la SRI :
65
B - La connaissance des données de l’innovation
Dans le cadre de l’établissement de la SRI, il a été constaté un manque de données, fiables et à jour, concernant les indicateurs d’innovation tels que préconisés par la Commission européenne. Les seules statistiques disponibles fournies par l’INSEE n’étaient en effet pas suffisantes pour appréhender les caractéristiques du système régional de l’innovation de La Réunion, de surcroît en lien avec notre définition originale de l’innovation et nos objectifs stratégiques.Le recueil d’informations qualitatives et quantitatives se devra d’être organisé. Le Comité de Pilotage devra mettre à disposition du CRI les moyens (humains et financiers) lui permettant d’obtenir les données nécessaires au processus de suivi, d’évaluation et de révision de la SRI.
L’obtention de ces données permettra, à court et à moyen termes :
• L’établissement d’un tableau de bord de l’innovation avec l’ensemble des indicateurs clés (création d’indicateurs, suivi des mesures, suivi des pratiques…),• La préconisation d’études spécifiques en vue soit d’approfondir l’état des lieux, soit d’effectuer une veille prospective de suivi des tendances internationales en matière d’innovation, • La préconisation de production de nouveaux indicateurs,• L’établissement de rapports à destination du COPIL.
C - Gestion, évaluation et évolution de la sri
Gestion La mise en œuvre des orientations de la SRI passe par une programmation. La plupart des actions démarreront dans les trois prochaines années et produiront leurs effets dans la durée.
evaluationL’évaluation qui doit se faire par un organisme indépendant, doit permettre de vérifier si les objectifs visés par la stratégie menée produisent leurs effets, en particulier en ce qui concerne sa pertinence, son suivi opérationnel et son efficience. L’évaluation doit répondre à trois fonctions essentielles :•soutienaupilotagedelamiseenœuvredelastratégie,•suividesréalisationsdesactionsdécidées,•évaluationdelapolitiquedanssaglobalitéenvuedecorrections.
evolutionLes évolutions du territoire (internes et externes) en regard avec sa situation initiale et les évaluations de la SRI, justifieront la mise à jour tant des stratégies macro-économiques que de la stratégie d’innovation elle même. Cetteréflexionsurl’innovationesteffectivementàinscriredansladurée,nonseulementvialaparticipationconstantedesacteursàlaperformancedusystèmelocald’innovation,mais aussi dans une gouvernance rigoureuse et souple privilégiant le travail en réseau.
Continuer la démarche participative Un évènement régulier devra être organisé pour permettre la rencontre et le dialogue entre les différents acteurs impliqués dans le développement du territoire et de l’innovation. Cet évènement doit s’ouvrir à des expériences et des regards externes à l’image des Premières Assises Régionales pour l’Innovation. Il constitue un point d’étape indispensable au partage des constats et à la mise en marche du processus dynamique d’évolution, de révision donc d’innovation de la SRI elle-même.
« Les résultats de la sri doivent être
collectifsetconsidéréscomme étant
au service de l’intérêt général »
autres valeurs clés (sans hiérarchie) :
•Lepartagedelaconnaissanceetlerespect de la confidentialité•L’efficacitéetlaperformance•Lalisibilitéetlatransparence•L’indépendance,l’équitéetlaconfiancelégitime•L’harmonieetl’éthique
66
4-2 - Financement
La Stratégie Régionale d’Innovation procède de la volonté de rendre le territoire réunionnais attractif et efficient, en s’appuyant sur deux moteurs essentiels : les domaines d’activité stratégique d’une part et le fonctionnement des outils d’accompagnement et de développement de l’innovation d’autre part. Le financement de ces deux moteurs et ses modalités (aide directe ou intermédiée, niveau, conditions d’éligibilité, etc.) sont naturellement étroitement liés à la gouvernance de la SRI.Ils relèvent en outre de différents critères de base découlant des fondamentaux du projet de territoire (présentés dans le tableau ci-après). Dans un souci de rationalisation et de coordination des soutiens publics, l’effet de levier recherché ou son impact, peut être envisagé via la réorientation de moyens budgétaires (d’actions existantes) et/ou via l’affectation de moyens supplémentaires, selon les mesures. Ces modalités seront précisées dans chaque contrat d’objectifs (programmation des actions) préparé par le Comité Régional pour l’Innovation et validé par le Comité de Pilotage. Les fiches-actions présentées au chapitre précédent n’identifient donc les sources de financement qu’à titre indicatif.
en liaison avec la valeur fondamentaledeCo-développement
Au niveau local
Au niveau régional
Au niveau nationalet européen
en liaison avec la valeur fondamentalederéseaux
en liaison avec la valeurfondamentaled’accessibilité, visibilité et lisibilité
orientations pour le financement
La participation du secteur privé au financement de l’innovation doit être encouragée.
La dimension « régionale » (R&D dans la zone ou mise au point d’innovation pour les marchés de la zone OI…) peut apporter une valeur ajoutée dès lors qu’elle contribue à l’atteinte des objectifs de développement locaux (exemple via la fiche-action n°15).
L’accès et la mobilisation de financements nationaux ou européens ainsi que le pilotage de projets de recherche et d’innovation collaboratifs sont encouragés (exemple via la fiche-action n°2).
Les contrats d’objectifs et les feuilles de route des structures d’accompagnement de développement et d’innovation, pourront prévoir la notion de travail en réseau comme condition d’accès au financement, afin d’améliorer la cohérence du système (exemple via la fiche-action n°17).Pourra également être instauré un « critère d’innovation » pour l’attribution de financements (accompagnement à l’investissement matériel, à l’équipement en TIC, au recrutement, à l’appel à des conseils extérieurs etc.). Ce « bonus innovation » pourrait ainsi permettre de rendre plus favorable l’octroi de financement, selon des indicateurs et des critères définis - en cohérence avec les observations et évaluations de la SRI - (exemple via la fiche-action n°12).
Dans le cadre d’appels à projet, il est proposé de détecter dans les projets, a priori non éligibles, s’il existerait des innovations qui seraient jugées stratégiques pour le territoire mais dont les cadres d’intervention existants et ceux découlant des fiches actions proposées ne permettraient pas le soutien. La méthodologie de diagnostic serait à définir avant l’appel à proposition (à titre d’exemple : une thématique jugée a priori émergente mais ne disposant pas encore de marché, ou une technologie émergente mais disposant d’un marché dont la demande est mature). Il est donc recommandé que le financement de ces situations exceptionnelles soit expressément prévu et précisément encadré.
67
Financement des orientations spécifiques préconisées
Exemples
Affecter des moyens •Animationdenouvellesfilièresporteuses,•Celluletechniquederéponseauxappelsàprojetsderecherche,•Formationsàl’innovation,•Amorçagepourétablirlapreuvedeconcept,•…
Réorienter les moyens •Lancementdeconcoursdecréativitétouspublics,•Assureruneprospectionetuneinformationauprèsdesentreprises,•...
68
69
Ce document stratégique expose les orientations phares retenues par le Comité Régional pour l’Innovation et permettant de créer l’environnement qui dynamise le processus d’innovation à La Réunion. Huit orientations stratégiques relatives à l’amélioration de la compétitivité territoriale, la compétitivité économique et la compétitivité humaine de La Réunion y sont déclinées. Dix sept fiches-actions sont également proposées en vue d’une mise en œuvre.
Cette stratégie est vivante : elle nécessite d’être réactive pour répondre aux nécessaires évolutions que connaitra l’ile. En ce sens, le travail qui a été réalisé ne peut être considéré comme terminé. Il appartient à la gouvernance proposée, laquelle devra être mise en œuvre rapidement, de poursuivre le travail engagé dans le but de donner à La Réunion et à ses habitants tous les atouts de leur réussite.
Notre Stratégie Régionale d’Innovation est le résultat d’un travail collectif, chaque acteur ayant pleinement pris la mesure des enjeux de développement pour La Réunion. Si l’on veut passer d’une logique de rattrapage à une logique de compétitivité, et si l’on veut pleinement s’engager dans un développement durable par l’innovation, il appartient désormais à l’ensemble des acteurs de s’approprier ces résultats.
PersPeCTiVes
70
71
aNNeXesANNEXE 1 - ORGANISATION DE LA DéMARCHE SRI
1-1 - Gouvernance mise en place pour l’élaboration de la sri
La démarche a été placée sous l’autorité d’un Comité de Pilotage (COPIL) composé de l’Etat, du Conseil régional et du Conseil général. Il a tenu un rôle stratégique, budgétaire et décisionnel et a validé la Stratégie Régionale finalisée.
Le Comité Régional pour l’Innovation (CRI) a tenu un rôle méthodologique, il a formulé ses propositions et a impliqué les acteurs locaux. Il était composé de représentants du monde économique et social et du monde de la recherche, et également de personnalités qualifiées. Il s’est réuni en présence des membres du Comité de Pilotage. Enfin, pour élaborer ses propositions, le CRI s’est appuyé sur les travaux et les réflexions des Groupes de Travail.
Les propositions de la SRI ont été ouvertes à discussion avec les acteurs intéressés par le développement sociétal, économique et organisationnel de La Réunion, au cours des premières Assises Régionales pour l’Innovation qui se sont tenues le 13 octobre 2009.
L’animation et la coordination de l’élaboration de la SRI ont été confiées à la SR21 qui a assuré la mission de secretariat technique.
Comité de pilotageetat
régionDépartement
Comité régional pour l’innovation (Cri)
Président : Le Président du Cesr
•LesChambresconsulaires(CCI,CMA,CA)•L’universitédeLaRéunion•LeDéléguéRégionalàlaRechercheetàlaTechnologie•Lesorganismesderecherche(leB2C3I)•LaRéunionEconomique•L’AgenceFrançaisedeDéveloppement(pourOSEO)•LaJeuneChambreEconomique•L’AFECEIEtablissementdecrédits
Organisationdesréflexionsréseaux de partenaires
Premières assises régionales pour
l’innovation
Financement et Gouvernance de l’innovation
Attractivitédu système
de formationà l’innovation
Percolation de l’innovation
dans les TPE/PME
Aménagement, organisation et attractivité du
territoire
secrétariat technique sri (SR21)
72
1-2 - Calendrier et méthodologie de travail pour l’élaboration de la sri
Adoptionde la Synthèsedes stratégies
macro-économiques
13 octobre 20091ères Assises
Régionales pour l'Innovation et avis
Adoption de la SRI
2008 20102009
oct nov déc jan févr mars avril mai juin juill août sept oct nov déc jan févr
Ré�exionsDémarche participative
SynthèseMise en cohérence
Arbitrages
Groupe de travail 3 :Aménagement, organisation,
attractivité du territoire réunionnais
02 déc 2008Lancement o�ciel
de la SRI
Méthodologie : choix et
organisationAvis d'expert
le 10 déc 2008
Remontée des préconisations
Remontée des préconisations
Analyse stratégieglobale, enjeux
GT4 : Financementdes entrepriseset innovation
GT5 : Gouvernance pilotage durable de
l'innovationEnquête
Entreprises / Focus Groupes
Groupe de travail 1 :Attractivité et performance du système de
formation réunionnais à l'innovation
Groupe de travail 2 :Percolation de l'innovation
dans les TPE-PME
25-27 mai 2009Conférence et avis d'expert
sur le travail en réseauGroupes de travail
Thématiques
Groupes de travail Transversaux
Démarche participative (réunions de groupes, contributions directes, travail en réseaux)
Annexe 1 - Calendrier et méthodologie de travail pour l'élaboration de la SRI de La Réunion
Adoption des Synthèses des groupes de travail
(rédaction des propositions et projet de �ches actions)
9 déc 2009Etat d'avancement
de la SRIComité National de Suivi
Ré�exion avec l'universitéde La Réunion et
Table ronde élargie
Points d'étape avec le niveau national et européen : dont Commission Européenne (DG Régio)
Points d'étape avec le Comité de Pilotage (COPIL : Etat, Région et Département)
Points d'étape avec le Comité Régional pour l'Innovation (CRI)
1-3 - Démarche participative :
Sur la base d’une analyse et synthèse des stratégies macro-économiques, cinq groupes de travail thématiques ont été mis en place par le Comité Régional pour l’Innovation pour l’élaboration de la SRI :
Groupe de travail 1 : Attractivité du système de formation réunionnais à l’innovation, Groupe de travail 2 : Percolation de l’innovation dans les TPE/PME, Groupe de travail 3 : Aménagement, organisation et attractivité du territoire réunionnais.
Ces groupes étaient composés de personnalités variées du monde socio-économique, institutionnel et du monde de la recherche, qui sont intervenus à titre intuitu personae. Les membres du Comité Régional pour l’Innovation sont également invités ainsi que les membres du Comité de Pilotage.En transversalité ont été menées des réflexions sur les thèmes suivants : la recherche, l’enseignement supérieur et le travail en réseau.
Groupe de travail 4 : Financement des entreprises et innovation Groupe de travail 5 : Gouvernance - pilotage durable de l’innovation
73
Nom, Prénom structure/organisme/entreprise
Comité de Pilotage ADAMADORASSYSerge ConseilGénéral BALLANDRAS Jean Préfecture/SGAR CESARI Maya Conseil Régional FOCK Eric Conseil Régional GUILLAUMIN Patrick Conseil Régional GUILLERYSylvie Préfecture/SGAR LAJOIE Gilles DRRT LOCATE Ismaël Conseil Général OUDARD Bruno Conseil Général Comité Régional pour l’Innovation CERISOLA Maurice Réunion économique DUBOIS Corinne Chambre des Métiers et de l’Artisanat DUPONT Guy Personne qualifiée GRONDIN Katia Jeune Chambre économique GULTZGOFF Germain Réunion économique HAM-CHOU-CHONG Gilles CCI - CRITT HERVE Patrick Personne qualifiée LEBOUCQ Philippe AFD LEMAIRE Sylvie Conseil Régional MAGAMOOTOO Eric Chambre de Commerce et d’Industrie MANDRET Gilles CIRAD / B2C3I MINATCHYJean-Yves Chambred’Agriculture MONDON Jean-Raymond Président du CRI MOSER Jean-François Réunion économique MOUTOUCOMARAPOULE Françoise Conseil Régional NEDELLEC Jean Louis BRGM / B2C3I PACAUT Pascal AFD PARISOT Eric Chambre d’Agriculture PAYETSerge Personnequalifiée PICARDO Bernard Chambre des Métiers et de l’Artisanat ROBERT Roland Conseil Général ROCHDI Mohamed Université ROCHE Régis Jeune Chambre économique SAURIER Olivier AFD SERAPHINE Alain Personne qualifiée SERRE Ludovic CCI EEN Réseau Europe Entreprise Network STRASBERG Dominique Université VUILLEMIN Jérôme Chambre des Métiers et de l’Artisanat
Invités extérieurs PRAGER Jean-Claude ADIT LE BOTERF Guy LE BOTERF Conseil SALVATORI Gianluca EURICSE DE MAIDAGAN Xabier Innobasque SEULLIET éric La Fabrique du Futur VAXELAIRE Daniel Ecrivain Groupe de Travail n°1 « Attractivité et performance du système de formation réunionnais à l’innovation » ABDALLAH Clément ARZILLI Gérard AUDIFAX Nadège BOYERHarry DEBRAYOlivier DESCAMPS-JULIEN Blandine DUNAND-ROUX Sandrine FRUTEAU Colette GEORGES-SKELLYMichel GIRIER Monique GRONDIN Katia
Liste des personnes ayant participé à l’élaborationde la stratégie régionale d’innovation(décembre 2008 à novembre 2009)
74
GUYONMarie-Claude LAPORTE Gilbert LAWYENJohnny PAYETHarry SANTONI Guy-Luc TENART Virginie VIENNE Dominique Groupe de Travail n°2 « Percolation de l’innovation dans les TPE/PME » ATHEAUX Gwen BENIZEAU Jean-Lou BOULET Fabrice CADIVEL Illya CELESTE Alain CESAR David CHOW-CHEUK Ingrid CLERVIL Henri DANIEL Nathalie DASILVA Franck DESCAMPS-JULIEN Blandine DELABAERE Françoise DELFORGES Bruno DELHOM Tristan DONADIEU François DUCHIERYves ESPITALIER Gilles FREDUREAU Pascal GALAUP Laurence GIRAUD Marc GOULAMALYAbdeAli HOAREAU William LABEDAN Réné LAURIOT Benjamin LAW DUNE Miguy LE NIVET Marie-Noëlle LEPERLIER Marie-Denise LESIZZA Jean-Luc LEDENON Jean-Paul MAILLOT martine MARTEAU-PETIT Mireille MERALLI-BALLOU Pulchérie MILLOT Bruno MIRANVILLE Frédéric MOURRON Frédéric NONET Joëlle OUDIN Dominique QUELO Vincent RIO Dominique ROBINET-LEMETTER Odile ROUSSELOT Jacques SIEGMUND Bernard SURJUS Pierre Jacques TARNUS Evelyne TAYEThierry TECHER Christian THIBIER Fabrice TIANO Sophie TOURET Richard VACARME Dominique Groupe de travail n°3 «Aménagement, organisation et attractivité du territoire réunionnais» ALLIOUX Karine BIALECKI David BRET Laurent CHEYSSIALAttila CHICHERYMathieu
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DAMBLANS Gwenaëlle DESNOST Florence DUVAUT Daniel HENRIETTE Clency HUSS Christophe JEAN-PIERRE Philippe LAMOTTE Didier LIAUME Sylvain MARCHAL Thierry OBERLE Michel RIVIERE Nathalie SANTONI Guy-Luc TATARD Jean-Claude WUILLAI Eric Groupe de travail n°4 «Financement et innovation»
ARLES Pierre AERTS Michel BENG THI Marine BERFROI Jimmy BLIN Thierry CHARRAS-GILLOT Thierry CHOW-CHEUK Ingrid CLERVIL Henri COLLAVINI Lionel DELABAERE Françoise EVRIN Laurence FARA Christian GRONIER HOAREAU Didier LENORMAND Danièle MANDRET Gilles MARTEAU-LAMARCHE Mireille MANDOCE Alain MOURRON Frédéric OBERLE Michel PAPAMA Patrick PORCHER Richard RAMYPascal ROSA Anthony SERYDominique TIANO Sophie TOURET Richard TURPIN Monique Groupe de travail n°5 « Gouvernance / Pilotage durable de l’innovation » BIALECKI David BOYERMichel CUCCHI Alain DELABAERE Françoise DESNOT Florence LALA Abdoullah LE NIVET Marie-Noëlle LENORMAND Danièle MARTEAU-LAMARCHE Mireille OBERLE Michel PAPAMA Patrick PEGUILLAN Elisabeth POUJADE Jean Paul THIBIER Fabrice
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Secrétariat technique
AYAPERMALAïcha SR21 LEUNG-THEUNG-LONG Véronique SR21 SERIZIER Philippe SR21 SOUBOU Marcel SR21 STERN Véronique SR21
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Un changement de modèle économique pour la prochaine génération réunionnaise :un objectif et un diagnostic partagés
1-1 : Des évolutions inéluctables1-2 : Des cibles hiérarchisées1-3:Ouverturedesentreprises,deshommesetdesinfrastructures1-4 : L’innovation, condition de l’ouverture : La réunion, laboratoire et « vitrine »
2-1 : Les ressources humaines et leur avenir à l’échelle internationale
A/ Publics peu formés, « économie d’insertion », maîtrise de l’illettrisme :traiter à la base le système de l’exclusionB/ Formations généralistes et professionnalisantesC/ Enseignement supérieur, recherche et enjeux économiques
2-2 : Développer un pôle d’avenir par l’interactivité des Daset des secteurs traditionnels
A/ Les Domaines d’Activité Stratégique, secteurs d’entraînement du développement futur- Caractéristiques communes- Les DAS, enjeux communs et interactivité- Les Domaines d’Activité Stratégique - DAS
B/ Des secteurs traditionnels,socle de l’innovation et de la compétitivité externe- Construire le modèle économique à partir du tissu existant- Deux secteurs primordiaux pour la cohésion territoriale : agriculture et BTP
3-1 : Un capital-territoire- Capital jeunesse, capital social, capital culturel- Le capital naturel : enjeu de préservation, enjeu de compétitivité- Du gisement énergétique au « territoire-laboratoire »
3-2 : Compétitivité et attractivité du territoire de l’île- équilibre et solidarité du développement territorial- Les déplacements, clé de la solidarité territoriale- Inventer la ville réunionnaise du XXIe siècle- Un développement économique en profondeur pour le territoire réunionnais
3-3 : Un « grand territoire » à l’échelle du monde- La nécessité - La réalité : les acquis
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ANNEXE 2 – SYNTHèSE INTéGRALE DES STRATéGIESMACRO-éCONOMIQUES
Cette synthèse donne les points de convergence des orientations stratégiques phares et consensuelles sur lesquels la Stratégie Régionale d’Innovation doit s’appuyer. Ces orientations sont issues des différents projets de développement du territoire établis et partagés par les acteurs locaux.
SOMMAIRE DE LA SYNTHèSE
Préambule
1.L’ouverture sur
le monde
2.Vers l’excellence
réunionnaise
3.Le territoire
réunionnais dansde nouvelles
dimensions
observationconclusive
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PrÉamBULe
Des prises de conscience
convergentes
Desfacteursinéluctables,
à saisir en opportunités
plutôt qu’à subir
Un changement de modèle économique pour la prochaine génération réunionnaise : un objectif et un diagnostic partagés
La Réunion a fait siens il y a un quart de siècle les principes d’ajustement structurel de la politique régionale européenne. Elle a recherché leur application optimale à sa situation économique, sociale et territoriale. C’est selon cette trame qu’elle a conduit, pendant 20 ans, un développement marqué par l’objectif de rattrapage du niveau européen, fondé sur la réalisation des infrastructures fondamentales, sur la mise en place du cadre de formation, sur la modernisation de l’agriculture et sur la création d’un secteur industriel d’import-substitution.
à partir de 2005, au terme de trois « exercices européens », les acteurs réunionnais, institutions et société civile, prennent conscience de la nécessité d’un nouveau modèle économique. Le POE 2007-2013, dans sa présentation stratégique, pose l’impératif « d’adapter les standards de compétitivité attendus des régions d’Europe continentale et d’inventer de nouveaux paramètres de performance tenant compte de la nécessaire solidarité ». Cette dynamique doit « s’inscrire dans une logique de valorisation des atouts et de performance fondée sur la spécificité d’un modèle économique et social réunionnais au sein de son espace géographique ».
Cet objectif, mis en exergue de l’actuelle programmation des fonds structurels, reprend pour le moyen terme les fondements communs aux stratégies de long terme développées par les principales institutions réunionnaises, sous le prisme d’ « angles d’attaque » diversifiés et de leurs compétences respectives :
• Le Schémad’Aménagement et deDéveloppementDurableduConseil général présenteun plan d’action d’aménagement répondant aux nouveaux enjeux de développement de la population et des territoires réunionnais ;
•LePlanRéunionnaisdeDéveloppementDurable(PR2D),produitd’uneréflexionconcertéeconduite par le Conseil régional, traite des axes et des problématiques d’actions d’un modèle de développement durable réunionnais ;
•«LaRéunion IleVerte»,quiémanedumondeéconomique,développeetapprofondit lanotion de Domaines d’Activité Stratégique (mis en évidence dans le cadre du PR2D), vecteurs d’excellence, d’ouverture et d’équilibre dans le développement durable ;
•Enfin«Réunion2030-GERRI»initiéparl’état en concertation avec ses partenaires est une déclinaison des orientations du Grenelle de l’Environnement, posant l’excellence énergétique comme moteur de positionnement et d’identité pour La Réunion.
Lesfacteursinternesrelèventdudynamismeetdelavulnérabilitéd’unpetitterritoireisolé Les contraintes exogènes du développement économique figurent dans tous les documents de programmation depuis l’engagement il y a 20 ans des politiques d’ajustement structurel :
Les contraintes géographiques (relief, aléas climatiques, risques géologiques) pèsent sur les réponses aux besoins d’équipements structurants et accentuent les tensions sur un espace utile réduit ;
L’isolement, l’insularité contraignent l’économie locale à composer avec la faiblesse du marché intérieur, la recherche de valeur ajoutée et l’interdépendance des activités devant compenser l’insuffisance de « taille critique économique » ;
L’arrivée de 180 000 nouveaux Réunionnais à l’horizon 2025 sur ce territoire restreint et contraint entraîne des obligations fortes pour l’aménagement du territoire et l’intégration sociale comme pour l’emploi, afin de valoriser cette importante ressource humaine.
Lesfacteursextérieurs traduisent la dépendance croissante de La réunion au monde, et relèvent des « grands défis du 21e siècle » :
La mondialisation des échanges et de l’économie prend des formes multiples :
• L’ouverture par les nouvelles technologies de la communication et de l’information, uneorganisation des marchés ouvrant de plus en plus le champ à la concurrence,
• La montée des grandes puissances asiatiques qui impacte désormais directement lesconditions du développement de l’économie réunionnaise,
•LaconcrétisationlaplusdirecteàlaquelleelledoitfairefaceestlamiseenœuvredesAccordsde Partenariat Economiques (APE).
Les risques de rupture de ressources énergétiques placent le développement des énergies renouvelables au cœur des stratégies économiques et sociales ;
L’évolution du contexte environnemental et climatique induit une nouvelle donne géostratégique dans laquelle La Réunion ne doit pas voir son isolement s’accentuer.
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Les « exercices stratégiques » élaborés par les décideurs réunionnais mettent en évidence des enjeux fondamentaux
Nécessité pour l’économie réunionnaise d’une transition active de l’économie résidentielle à la création de richesses : l’économie doit se structurer et saisir les opportunités offertes par le développement durable, afin de créer de nouvelles activités et engendrer des emplois durables ;
Une démarche constante de « mise à niveau » et une capacité d’adaptation aux mutations induites par les exigences du développement et aux incertitudes de son évolution :c’est ce que La Réunion a déjà su faire depuis deux générations ;
Poursuivre jusqu’à son achèvement le grand chantier infrastructurel entrepris sur le long terme lors des précédentes programmations européennes ;
Prendre enfin la mesure de l’évolution des politiques de soutien publiques (diminution des aides européennes et nationales) : financements d’état de plus en plus contraints, restriction progressive des crédits communautaires, alourdissement des charges pesant sur les grandes collectivités locales. Il devient nécessaire de « chercher à modifier les contextes règlementaires des dispositifs nationaux et européens pour les rendre plus stimulants et favoriser leur impact en termes de création d’emplois et de richesses à La Réunion, en veillant au maintien de la cohésion sociale ».
Ce processus incite à aller au plus loin dans la logique de l’article 299-2 du traité d’Amsterdam, dans la prise en compte de la singularité de la situation économique des RUP, et d’aller vers la mise en œuvre de la compétitivité réunionnaise par des mesures en rapport avec sa pleine spécificité, au-delà des déclinaisons dérogatoires du droit commun en vigueur aujourd’hui.
Compétitivité humaine, compétitivité économique, compétitivité territoriale : l’ensemble des documents stratégiques met l’accent sur l’importance des enjeux transversaux, qu’ils portent sur le potentiel humain, l’organisation du territoire, ou le positionnement de La Réunion dans le contexte international ; ce qui implique un projet partagé par tous, avec le « ciment » de la compatibilité avec la culture réunionnaise.
Des enjeux fondamentaux
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1L’ouverture sur le mondeL’ouverture a figuré au premier rang des objectifs prioritaires de La Réunion dès les premières programmations européennes.
Les stratégies récentes en accentuent le caractère impératif, avec une perception plus précise des menaces et des nécessités, ainsi que des moyens à mettre en œuvre.
« La portée et l’ambition du développement de La Réunion, dé-passent désormais la seule mesure de son territoire physique. »
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La petite taille du marché local et les modifications dans les échanges internationaux (APE, mondialisation) appellent de telles évolutions. La réalisation de l’ouverture est maintenant encadrée par les règles européennes et mondiales et le « calendrier OMC » (mise en place des Accords de Partenariat économique entre l’Union Européenne et les pays de l’Afrique Australe et Orientale, échéances de la PAC, des fonds structurels européens, renégociation des accords sucriers).
L’île doit aller au-delà de sa relation privilégiée avec la France et l’Union Européenne. Ces cinquante dernières années ont principalement été consacrées à la mise à niveau des standards sociaux et infrastructurels – non encore atteints – tirant la croissance par la consommation et la commande publique. Pour asseoir son développement et réussir son entrée dans l’économie de la connaissance, « La Réunion doit relever le défi de son intégration régionale et mondiale ».
La « construction d’une communauté économique de l’océan Indien et de ses rives » est une priorité stratégique partagée par la quasi-totalité des documents qui établissent cependant une hiérarchie des cibles : d’abord les îles voisines puis l’océan Indien, ensuite les pays ou continents d’où viennent des composantes de la population réunionnaise (la Chine, l’Inde, l’Afrique). Cependant, la conquête d’autres espaces n’est pas exclue : l’Europe, certes, mais aussi les pays pauvres ou émergents et les pays plus lointains, comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
L’ouverture implique d’abord « l’internationalisation des entreprises »
L’enjeu est d’inciter des entreprises installées sur le marché local à aborder un marché régional où, sur des filières similaires à celles de La Réunion, leur capacité concurrentielle directe subit le handicap du différentiel de coût de production. Si la dissymétrie instaurée par les APE dans les tarifs douaniers et les difficultés liées à la solvabilité des pays tiers voisins ne favorisent pas des modes simples de pénétration de ces marchés, des synergies et complémentarités peuvent être recherchées dans le cadre de stratégies communes (co-développement) et dans le cadre de la programmation de l’aide communautaire au développement (FED) et au commerce (Aid for Trade).
Un travail de communication, d’accompagnement technique et d’évaluation objective des risques et opportunités pour chaque secteur et chaque entreprise doit donc être mené pour « passer d’une « ouverture subie » à une « ouverture voulue ». Parmi les pistes opérationnelles : communiquer sur les expériences internationales réussies, généraliser un dispositif de diagnostic des entreprises candidates à l’ouverture, constituer des groupements d’entreprises visant à atteindre une masse critique permettant d’être représentatif sur le marché international, ou encore valoriser le potentiel de la diaspora en l’utilisant comme réseau opérationnel de « réceptifs ».
L’internationalisation de l’économie suppose aussi d’accepter la réciprocité : l’ouverture de marché intérieur à la concurrence, l’apport d’investissements étrangers, sous réserve de préserver les équilibres sociaux et économiques de l’île.
« L’ouverture des hommes » passe par un travail de fond sur la formation : enseignement des langues ; formation aux techniques de l’international ; enfin montée en puissance des formations de haut niveau pour générer une attractivité internationale. Ce dernier aspect est essentiel pour assurer une mobilité équilibrée, où La Réunion trouve son bénéfice par l’attractivité des élites et non par leur « rétention ».
Lechangementd’échelledesinfrastructures,enlienavecledéveloppementdesliaisons vers d’autres pays développés ou émergents est un facteur essentiel de l’ouverture physique réalisable sur les trois modes numérique, maritime et aérien :
•LedevenirdePortRéunionestàlacroiséedescheminsdanslesprochesannées.L’optiondelong terme pour un équipement dédié au projet de rayonnement de l’économie réunionnaise dans son contexte régional suppose une stratégie et une prise de risque collectives par rapport à des échanges maritimes internationaux aux évolutions très difficilement projetables.
• Le renforcement de l’ouverture des aéroports à l’international avec pour objectif, « le développement d’un concept de plateforme externalisé sur la métropole voire plus largement l’Europe et encore plus l’océan Indien, et l’Asie figure parmi les dossiers territoriaux prioritaires. »
•LepositionnementdeLaRéunioncomme« carrefournumérique»de l’océan Indienestunenjeu essentiel d’influence dans l’économie de l’information dans le Sud-Ouest océan Indien, en concurrence avec celle des grands pays émergents, Inde et pays du Golfe Persique en premier lieu. Elle est également une condition sine qua non de la participation de La Réunion à l’économie numérique mondialisée.
La Réunion doit réussir à se placer sur le chemin des grands axes d’échanges internationaux.
1-1 : Des évolutions
inéluctables
1-2 : Des cibles hiérarchisées
1-3 : ouverture des entreprises,
des hommes etdesinfrastructures
Les différents documents insistent sur le fait que la stratégie d’ouverture de La Réunion n’est réalisable qu’à la condition d’une généralisation du principe d’excellence (voir ci-dessous). Les handicaps de la taille de l’île et de ses coûts de production peuvent être partiellement surmontés par une politique d’innovation qui, tout en renforçant la durabilité de l’attractivité du territoire, contribuera à son efficacité dans l’ouverture.
Les propositions dans ce sens sont nombreuses d’un document à l’autre :
•«VendreLaRéunioncommeterred’accueildesTIC»,enenfaisantunoutildecoordinationetde savoir-faire réunionnais à l’export (projet d’un pôle innovation numérique réunionnais)
•Affirmerlasantécommeaxemajeurdeco-développement:«Lepositionnementaucœurdel’océan Indien, allié à la qualité de la médecine sur l’île doivent inciter à la mise en place d’un secteur de recherche-développement autour des questions de santé en milieu tropical. Cet axe majeur offre des possibilités y compris économiques réelles, face aux besoins des pays pauvres mais aussi des pays émergents de la zone »
•Développerlacapacitéexportatricedel’agro-alimentaireenjouantsurledynamismedupôleagro-nutrition en milieu tropical
•Renforcerl’excellenceenvironnementaledeLaRéunionenmutualisantaveclespaysvoisinslagestion des déchets, leurs flux et les capacités de retraitement et de valorisation
C’est dans le domaine énergétique que cette valorisation du capital d’innovation de La Réunion dans un processus d’ouverture est la plus fortement projetée : le programme GERRI, déclinaison du cadre national défini par le « Grenelle de l’environnement », et s’appuyant sur le travail de fond décennal du PRERURE15 en matière d’autonomie énergétique de La Réunion, entend « ouvrir la voie pour des solutions pérennes duplicables » dans le champ des énergies renouvelables et de leur application (transports-déplacement, construction-urbanisme et tourisme). Il s’agit de « faire de La Réunion un espace d’excellence, d’innovation et de démonstration en matière de développement durable ».
GERRI, qui a donc pour ambition d’élever « ce département, le plus peuplé et le plus moderne de l’Outre-mer français » au niveau mondial « pour être identifié et reconnu », se présente comme une réponse à un besoin sociétal, s’adressant à « une population métissée, jeune, familiarisée avec
1-4 : L’innovation,condition
de l’ouverture :La réunion,laboratoire
et « vitrine »
83
15 la feuille de route du PRERURE, récemment votée en août 2009 par l’Assemblée Plénière du Conseil Régional, s’intitule STARTER : Stratégie pour l’Autonomie Energétique, la Relance et la Transition de l’Economie Réunionnaise.
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2Vers l’excellence réunionnaiseL’objectif d’excellence amène à préciser la notion de « compétitivité réunionnaise » impliquant une interaction étroite de la productivité économique, de la cohésion sociale et de la formation. Elle procède de deux impératifs : celui de cohérence et de continuité en termes de rattrapage, celui de réponse aux nouveaux défis en termes de com-pétitivité, dans une optique d’ « intéressement » de tous au progrès de La Réunion.
La compétitivité humaine se traduit d’abord dans la recherche d’une élévation constante des niveaux de qualification. Elle vise également une plus grande efficacité des politiques publiques liées aux condi-tions de vie des habitants (éducation, insertion, logement, cadre de vie,…) et à la réduction des inégalités sociales, la cohésion sociale constituant en elle-même un atout de développement à valoriser.
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les standards européens et désireuse de s’investir dans un projet fédérateur ».
La Réunion bénéficie, dans son contexte régional, d’un dispositif de formation qui reflète l’acquis de son intégration dans le système institutionnel national et européen depuis la départementalisation, aux différents niveaux de l’appareil ; le plus récent et le plus sensible étant, il y a moins de vingt ans, la création d’une université qui, avec les autres filières d’enseignement supérieur, rassemble aujourd’hui plus de 15 000 étudiants.
Cependant, l’ensemble des documents stratégiques porte une interrogation sur l’adéquation d’ensemble de ce dispositif aux enjeux du développement futur, tant en termes d’épanouissement de la future génération réunionnaise que de compétitivité du territoire, illustrés notamment par la problématique mobilité/attractivité. C’est dans le champ même du dispositif de formation que le besoin d’innovation est le plus évoqué.
A/Publicspeuformés,«économied’insertion»,maîtrisedel’illettrisme:traiteràlabasele système de l’exclusion
Les stratégies portées par les collectivités locales réunionnaises mettent en garde contre un dispositif d’excellence « bâti sur le sable » parce qu’il esquiverait le problème de la réduction du fort effectif d’exclus qui perdure à La Réunion : facteur latent de fragilité de l’équilibre social, réduction à la base du potentiel de performance économique, coût public stérile, autant de freins pour une attractivité proclamée.
maîtriser l’illettrisme
L’illettrisme est un phénomène complexe, difficile à cerner dans sa définition, sa mesure (toutefois l’estimation d’un « volant » de 120 000 illettrés, sans tendance à la réduction, est partagée) et ses facteurs. Les diagnostics se rejoignent sur deux points :
•L’illettrismeestunphénomèned’érosiondesfondamentauxd’insertionsocialeetéconomiquedes personnes qui intervient à tous les stades de la vie. Il concerne donc aussi bien le système scolaire que les dispositifs d’insertion – avec un « trou » entre sortie du système scolaire et âge du droit au RMI – et les employeurs.
•Aupremierstade,onnesauraitcantonnerlaresponsabilitédelamaîtrisedel’illettrismeàlaseule éducation nationale : elle est à placer dans le cadre d’un accompagnement périscolaire rénové, c’est-à-dire dans un dispositif intégré regroupant l’école, les politiques familiales et les politiques territoriales de proximité.
renouveler l’économie d’insertion
La réduction des moyens publics affectés aux emplois aidés a poussé dans les dernières années à la réflexion sur le remodelage du dispositif. Sans que les voies et moyens en aient encore été trouvés, les préconisations convergent sur trois points :
•assureruneprofessionnalisationtantdesstructuresd’encadrementquedespersonnes
•placerl’orientationetlefinancementdecesemploisdansunelogiquedeprestationdeservice
•mettreenplaceunecoordinationd’ensemble,organiséeseloncesobjectifs,regroupantlesdemandes et organisant une offre adaptée, en assurant l’interface avec les dispositifsde formation.
Il serait illusoire de croire que de tels dispositifs « révèlent » un marché venant absorber et solvabiliser dans l’économie marchande l’ensemble de l’effectif de personnes peu qualifiées. La construction d’un « nouveau modèle d’économie sociale et solidaire » est sous-tendue par une notion d’apprentissage de la citoyenneté et de nouvelle éducation populaire. Il doit viser, parallèlement à l’acquisition d’une « employabilité », d’autres formes d’intégration, à rechercher dans les enjeux de cohésion sociale, de qualité des modes de vie, de sécurité collective nécessaires au développement de La Réunion.
B/Formationsgénéralistesetprofessionnalisantes
Une préoccupation immédiate porte sur l’enseignement supérieur, où l’on constate à la fois que de très nombreux étudiants - pourtant souvent issus de l’enseignement secondaire professionnel - s’orientent vers des filières généralistes dans l’espoir de trouver un emploi à terme. Et que de plus, il y a permanence dans la difficulté de jonction entre le terme des études généralistes et l’entrée en activité.
2-1 : Les ressources humaines et leur avenir à l’échelle
internationale
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Les améliorations à apporter dans l’avenir relèvent de deux axes d’action :
•l’organisationd’unemobilitééquilibrée;•ledéveloppementdemodulesdeprofessionnalisation«adaptables»,selonunetemporalitéadéquate, aux besoins de la société et du marché, dispositif déjà expérimenté, ce qui implique deux préalables :
Un processus réactif d’homologation de tels diplômes
Un dispositif de pilotage fort, permettant un repérage efficace des besoins. Cela suppose la responsabilisation des acteurs socio-économiques dans cette gouvernance. En premier lieu, l’ensemble des branches professionnelles de La Réunion doit être en mesure de mieux préciser les besoins de qualification, à court et moyen termes, localement et à des échelles plus étendues du marché.
C/ enseignement supérieur, recherche et enjeux économiques
La conviction est partagée que le devenir de l’économie réunionnaise est fortement conditionné par la création de filières à forte valeur ajoutée, et par l’attractivité régionale de pôles d’excellence : ce qui implique la mise en œuvre de priorités fortes, et donc de choix. Le dispositif d’enseignement supérieur et de recherche doit entrer dans un système solidaire l’engageant tout particulièrement aux côtés :
•duConseil régional,poursuivantunprocessusdedéfinitionplusapprofondidesesprioritésstratégiques dans le domaine de l’économie, de la recherche et de l’innovation, afin d’améliorer la visibilité de l’excellence dans ces domaines ;
•dumondeéconomique,qui,àtraversleprojetIleVerte,sedoteprogressivementdesmoyensde définir collectivement les besoins et les moyens lui permettant d’atteindre les objectifs de développement durable qu’il s’est fixé.
Les clés de choix ne seront pas simples pour autant. Il faudra optimiser et arbitrer la répartition de l’effort futur entre :
Des pôles d’enseignement/recherche directement utiles au développement économique réunionnais
Des spécialisations sans retombées économiques directes, mais liées à l’identité forte de La Réunion tenant à son patrimoine tant culturel que naturel, et contribuant à son image et à son attractivité.
Le constat de « pertes en ligne » dans le système actuel, mais surtout l’accélération de la connaissance, accentuent l’importance de la notion de formation tout au long de la vie. C’est dans ce cadre que pourrait s’inscrire un retour adapté de certains diplômés vers le système de formation, dans l’optique de les « réarmer » pour un débouché professionnel.
Mais la mise en œuvre de la formation tout au long de la vie ne saurait se réduire à un dispositif palliatif des lacunes et cloisonnements du système actuel. Elle peut être le cadre de référence d’un fonctionnement impliquant l’ensemble des niveaux de formation initiale et continue, fonctionnement qui nécessiterait principalement :
•ledéveloppementduconceptd’apprentissage•l’implicationdel’ensembledesentreprises,pourlapromotiondel’entrepreneuriatauprèsdesscolaires et des universitaires, comme pour la définition et le financement des formations.
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L’ensemble des stratégies de long terme met en évidence deux moteurs essentiels :
•L’identification,l’organisation,lerenforcementdesDomainesd’ActivitéStratégique(DAS).C’estla condition indispensable à un positionnement concurrentiel et attractif de La Réunion dans le contexte régional et mondial
• Lamiseenréseau, l’interactivitéde l’ensembledesacteursdudéveloppementéconomique(entreprises, institutions, appareil de recherche et de formation). La conscience de cette nécessaire solidarité se manifeste par la référence récurente aux « clusters ». Les principes de « réseaux qualifiants » à la base des Pôles de compétitivité sont effectivement porteurs de dynamisme.
C’est dans la combinaison efficace de ces deux facteurs que réside le principal gisement d’innovation en faveur de la compétitivité économique de La Réunion, et de la création d’emplois qualifiants et pérennes.
A/LesDomainesd’ActivitéStratégique,secteursd’entraînementdudéveloppementfutur
Les différentes démarches stratégiques proposent plusieurs nomenclatures de DAS, dont le nombre et le « périmètre » ont été plus ou moins directement liés aux évolutions des normes et des programmes gouvernementaux.
Ils présentent des caractéristiques communes et des enjeux communs dont découle leur nécessaire interactivité.
Caractéristiques communes
•L’ouvertureTous les DAS identifiés l’impliquent, notamment à l’échelle du marché de l’océan Indien, et du potentiel de coopération régionale (cf. supra).
•LechoixdulongtermeCette orientation ne vise pas des produits déterminés, dont on peut difficilement dessiner à ce stade les contours des différents marchés qui s’annoncent et les quantifier. Elle porte sur le positionnement sur des bassins de marché, sur les facteurs de productivité, sur la montée en qualification générale, processus à évolution progressive nécessitant le « maintien du cap » dans la durée. Elle passe donc par la définition d’objectifs stratégiques, desquels découlent des plans d’actions phasés, des objectifs opérationnels et des moyens et outils, financiers et réglementaires.
•LahautevaleurajoutéeLa Réunion (et donc l’Europe) peut devenir une plate-forme à haute valeur ajoutée dans l’océan Indien, dans une « course-poursuite » avec les grands pays émergents d’Asie et d’Afrique. L’investissement dans l’immatériel (services, ou ingénierie intégrée aux segments à forte valeur ajoutée des process industriels) permet de pallier aux contraintes insulaires et à l’absence de matières premières.
•LadiversitéLa Réunion peut miser sur une juxtaposition d’économies de « niches », suffisante pour accélérer sa dynamique de développement à son échelle, avec une vulnérabilité bien moindre que celle du modèle mono productif.
•L’utilisationdescontraintespourconstruiredesavantagesLa complexité des opérations d’aménagement, l’application des normes européennes, la nécessité de développer des alternatives énergétiques, demain l’enjeu de restauration de la sécurité sanitaire face aux risques épidémiologiques, ou la prévention des aléas climatiques et autres risques naturels, engendrent des savoir-faire constituant autant de « souches d’excellence ». Plus généralement, la micro-insularité et la tropicalité, caractérisant l’ensemble de l’activité réunionnaise, ont toujours imposé à La Réunion un « devoir d’innovation ». Ce devoir doit être accentué pour faire d’une contingence un atout technique et économiquement valorisable.
2-2 : Développer un pôle d’avenir par l’interactivité des
Das et des secteurs traditionnels
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Les Das, enjeux communs et interactivité
Dans leur diversité, les DAS identifiés présentent des enjeux de mutualisation et d’interactivité.
•Leseffetsd’entraînement Les DAS constituent des moteurs de création de richesse. Pour qu’ils soient réellement les agents du changement structurel, il faut mettre en place les conditions, sous deux aspects :
• l’interaction avec les secteurs traditionnelsles DAS trouvent une large part de leur potentiel de développement dans leurs applications dans les secteurs traditionnels : c’est en particulier le cas des TIC, des filières énergétiques et environnementales, de l’ingénierie.Réciproquement, c’est l’intégration de nouveaux paramètres de performance qui permettra au BTP, à l’agriculture ou au secteur des services aux entreprises d’être mieux armés tant pour leur maintien sur le marché intérieur que dans leur « internationalisation ».
• l’action en réseau : elle doit se situer à deux niveaux :
en interneL’économie réunionnaise restera une économie de petites unités ; dans tous les domaines, c’est la capacité à monter des actions collectives et à les soutenir financièrement et techniquement qui fondera le développement des DAS.
avec l’extérieurL’alliance industrie –recherche–centresdeformation, principe des pôles de compétitivité est généralisable à l’ensemble des activités, à condition de trouver leur ressource dans les partenariats extérieurs.
•LaveillestratégiqueettechnologiqueLa capacité structurante des DAS pour l’économie réunionnaise ne doit pas cacher l’importante évolutivité de ces secteurs, et l’obligation d’une adaptation constante des acteurs pour les valoriser pleinement au plan économique. Certains secteurs illustrent particulièrement cet aspect : l’essor récent des TIC était lié à l’accompagnement de l’équipement de la société et de l’économie, leur potentiel sera de plus en plus lié aux productions, et notamment à l’interface entre création, technologie et diffusion.
•LesnormesnationaleseteuropéennesElles appellent (notamment pour la pêche, les normes énergétiques et environnementales, les services à la personne) une capacité de proposition en vue de leur adaptation à notre environnement régional et géographique.
•LaformationSon importance a été déjà amplement soulignée, à propos de l’enjeu plus général de l’ouverture des personnes et des entreprises.
•L’aménagementduterritoireIl interfère les DAS, en réciprocité :
De par l’enjeu de qualité d’aménagement d’un « territoire contraint », il en constitue un large terrain d’application
Il conditionne l’attractivité et la performance des activités : disponibilité de foncier dédié, structuration des pôles de services et d’échanges, fluidité des infrastructures internes, développement des infrastructures de liaisons externes (cf. supra).
•L’enjeudufinancementIl suppose une remise à plat de la prise de risque financière, priorisée sur des projets relevant des objectifs stratégiques et d’innovation, avec des outils financiers publics relayés par des partenariats financiers privés ouverts sur l’extérieur.
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agro-nutrition en milieu tropical, seul pôle de compétitivité outre-mer
Le pôle de compétitivité Qualitropic labellisé par le CIADT du 12 juillet 2005 regroupe plusieurs secteurs économiques de La réunion, soit en tant qu’activités agro-alimentaire, soit en tant qu’organismes de recherche. Concernant les activités agroalimentaires, il s’agit de fi lières traditionnelles (canne à sucre, élevage et alimentation du bétail) mais aussi de fi lières à potentiel identifi é (pêche, plantes médicinales, exploitation de la biomasse). à la fi n 2009, le pôle comptait environ 63 entreprises adhérentes sur un potentiel de 80. L’implication des structures de recherche et centres de transfertde technologie se retrouve dansles projets : •del’universitédeLa Réunion, •desorganismesderecherche:CIRAD, IRD, IFREMER, CERF ...•legrouped’intérêtéconomiqueCERF (Centre d’Essai de Recherche et de Formation) devenu eRcane•duCRITTagroalimentaire
Le « tronc commun économique » du pôle est bien la « nouvelle économie tropicale » : la logique des pôles de compétitivité est avant tout une logique industrielle, au sens actuel du terme. L’assise de compétitivité des projets se situe à la dimension du bassin de l’océan indien, et dans le potentiel de partenariat avec ses pays.L’agrément en 2006 par l’ANR du projet de R&D relatif à la valorisation de l’acide aconitique dans ses applications à la nutrition, est le premier exemple d’une nouvelle orientation du potentiel de R&D agroalimentaire de La Réunion.
Le pôle vise dans les années à venir la valorisation optimale, alimentaire et non alimentaire,des ressources agricoles et marines de l’océan Indien par le biais de l’accroissement de la valeur ajoutée produite à La Réunion en investissant dans les trois thématiques ci-après :• le développement de la production locale en visant à la valorisation maximale des co-produits (100% à horizon 2030, « 0 déchets ») issus de la canne, des effl uents d’élevage et de la transformation agroalimentaire.
•l’amélioration des process, de la production à la distribution, en passant par la transformation, afi n de réduire les rejets polluants, et d’accroîtrel’efficacitééconomiqueet écologique des fi lières (analyse du cycle de vie, normes sanitaires, conditions de production moins consommatrices d’énergie, méthodes plus respectueuses dela ressource…).•laréduction/limitationdeladépendance vis-à-vis de l’extérieur par la production – substitution d’intrants pour l’agriculture et les autres secteurs économiques : industrie, bâtiment… (additifs, détergents issus de la chimie verte).
Les objectifs stratégiques de la fi lière, de diversifi cation et renforcement de la sécurité alimentaire de l’île, de contribution à son autonomie énergétique ou de valorisation de la multifonctionnalité de l’agriculture, sont largement liés au pôle de compétitivité, mais relèvent également d’autres logiques d’intervention et d’acteurs institutionnels ou privés.
Pêche
C’est probablement le secteur où l’écart est le plus fort entre le potentiel de La Réunion et son niveau de valorisation. La Réunion est en ce domaine de plain-pied avec l’ensemble des pays de l’océan Indien, dont la ressource est aujourd’hui exploitée à 97 % par des pays non riverains.
De même, se combine l’enjeu d’un développement à long terme et la nécessité de prendre position rapidement dans la mise en place d’accords de coopération au niveau de la zone océan indien. Ainsi, La Réunion peut jouer un rôle structurant auprès des pays « détenteurs » de la ressource. La France de par la superfi cie de ses eaux territoriales autour de La Réunion, Mayotte et les Iles éparses,
est en mesure de jouer un rôle de plate-forme technique dans le montage de fi lières pêche. L’objectif est de pouvoir concrétiser la réalité d’une telle stratégie lorsque la CTOI sera amenée à établir des quotas.
Des préalables à la mise en œuvre d’une telle stratégie sont cependant nécessaires :
• L’organisationdelaprofessionSur cette base, doit être développée une activité export, fondée sur un principe de production de qualité labellisée, impliquant une action concertée sur les marchés et une haute valeur ajoutée de la fi lière de conditionnement et de transformation du produit.
• Laconstitutiond’uneflottillede navires. Ils doivent être suffi samment autonomes pour
étendre leur « rayon d’action » sur l’ensemble de l’océan Indien. Cela implique en priorité une action auprès de la Commission Européenne relative à sa politique de cessation des aides à l’accroissementdelaflottedepêche, logique découlant de l’épuisement de la ressource dans les eaux du continent européen et ne s’appliquant pas à notre zone.
•Lerenforcementdescapacitésde la pêche réunionnaise hauturière.Bien que très encadrée au niveau national, elle dispose encore de capacités de développement à envisager en synergie avec les orientations en matière d’aménagement en infrastructures portuaires.
Les DomaiNes D’aCTiViTÉ sTraTÉGiQUe - Das
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santé
La Réunion possède des atouts à valoriser dans le domaine de la santé, notamment avec les constituants d’un pôle d’excellence :
• Le CmrU16, projet structurant pour la région océan indien qui est un projet universitaire à vocation régionale. Le projet de CHRU (Centre Hospitalier Régional Universitaire rassemblant l’ensemble des disciplines Médecine, Chirurgie et Obstétrique) est d’abord une réponse aux besoins en formation médicale du million de Français présents dans l’océan Indien (Réunion et Mayotte), mais aussi des pays francophones de la zone : (les Seychelles, les Comores, Maurice, Madagascar). Il viendra conforter une avance technologique hors de portée des pays voisins de l’océan Indien (cyclotron, service de soins aux grands brûlés, etc…).• Laformationdepersonnels
paramédicaux. Le constat de base est celui de la pénurie durable de ces professionnels en Europe, en France en général et à La Réunion. La profession reste attractive à La Réunion, du fait d’un niveau de rémunération supérieur à celui de la métropole, et surtout d’une image beaucoup plus valorisée dans la société locale. Les besoins, intégrant l’objectif des « rattrapages » cumulés du secteur hospitalier (court et moyen séjours, accueil personnalisé) sont de l’ordrede 600 emplois/an.Ils sont également importants pour les kinésithérapeutes, les cadres hospitaliers, et dans le domaine de l’imagerie médicale.
• La recherche biomédicale et en santé. La fédération Environnement, Biodiversité et Santé, groupement de laboratoires universitaires, du CHR et du CRVOI, centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan
Indien,adosséauCYROI17 .
• recherche et gestion de la santé publique. Les exigences croissantes en matière de sécurité sanitaire, de traçabilité dans le domaine de la consommation, de prévention, nécessiteront le développement correspondant de la capacité en laboratoires.
• Développementdel’offredansles secteurs de la gériatrie, de la gérontologie et du handicap. Dans ce domaine du médico-social, relevant de la compétence de l’état et du Département, le facteur essentiel est l’augmentation des besoins endogènes liés à la mutation démographique, tant en matière de structures de soins et d’hébergement que de personnels.
TiC (Technologies de l’Informationetdela Communication)
La fi lière TIC ne cessera de se développer sur le long terme pour améliorer les conditions générales d’accès à internet dans un contexte général d’une demande croissante.
En 2005, le chiffre d’affaires total de la fi lière est estimé à 1,065 milliards d’euros et multiplié par 3 par rapport à 2000 (hors France Télécom). Les opérateurs de réseaux télécom et télévision représentent 5% des entreprisesde la fi lière et réalisent la moitiéde ce chiffre d’affaires.
La formation dans la fi lière TIC peut s’appuyer sur l’école d’ingénieur ESIROI-STIM18 et l’UFR Sciences et Techniques.
Source : étude TIC Région en 2005 Canal de communication au
service de la société réunionnaise, la fi lière TIC peut constituer un réel catalyseur et une passerelle entre les autres secteurs d’activités stratégiques : • En matière énergétique, (modélisation, simulation et calcul des rendements énergétiques, télémétrie, télémesures, domotique …) • En matière d’agro-nutrition (modélisation en recherche variétale, gestion des fl ux et logistique des entreprises agroalimentaires …) ; • En matière de tourisme (commercialisation de l’offre via les solutions d’e-tourisme …).
Mais les TIC constituent également un secteur d’activités à part entière, qui défi nit également sa propre logique de développement, et pour lequel il convient de valoriser le potentiel d’innovation, de création hardware, software et multimédia. Cette valorisation passera notamment par le développement d’un outil dédié de coordination et de promotion du savoir-faire réunionnais à l’export (Pôle d’Innovation Numérique Réunionnais).
16 CMRU : Centre Médical Régional Universitaire17 Cyclotron Réunion Océan Indien (plus d’informations sur http://www.cyroi.fr)
18 En savoir plus : http://esiroi.univ-reunion.fr/stim/
Distributionet diffusion
48%
Poids dans le CA
26%
10%
7%
4%
4%
1%
0%
Fabrication de matériels
Prestations techniques
édition et production
Formationet recherche
Services spé-cialisés
Téléservices et télé activités
Ingénierie et études techni-
ques
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Énergie - environnement
a) Énergie : atteindre l’autonomie énergétique à l’horizon 2030 La réunion dispose d’une vraie antériorité sur le sujet des énergies renouvelables (production, maîtrise) et de la maîtrise de la demande en électricité
• Les énergies non fossiles sont majoritaires avec notamment 20% de la production électrique en bagasse et 24% en hydraulique.
• Une démarche concertée a été menée par le comité de maîtrise de l’énergie (EDF, ADEME, Région), qui porte aussi bien sur la promotion de la construction bioclimatique (confort thermique et bâtiment économe en énergie) que sur l’utilisation rationnelle de l’énergie dans le bâtiment (intégration de solutions à énergie renouvelable comme la production d’eau chaude sanitaire solaire ou l’utilisation de brasseurs d’air en lieu et place de la climatisation).
Production de l’énergieDe nombreux types de production existent, sont développés et rentables :• Fermes éoliennes • Hydroélectricité dont la production peut encore être optimisée• Filière solaire et photovoltaïqueIl existe aujourd’hui une industrie en pleine émergence qui dépasse le stade d’une simple industrie de transformation limitée à l’assemblage. La réunion dispose d’une vraie expertise en matière d’industriedefabricationdansle domaine du solaire et du photovoltaïque. La moitié des chauffe-eau solaires de France sont installés à La Réunion. La Réunion possède les deux plus grosses fermes photovoltaïques d’Europe.• Des programmes expérimentaux sont lancés sur des sujets novateurs : géothermie (volcan), énergies tirées des mers et océans (ETMO).Le pôle de compétitivité agro-nutrition en milieu tropical développe des applications sur les biocarburants tirés de la canne à sucre.
maîtrise de l’énergiePour réduire au maximum la consommation énergétique
des bâtiments, en préfi guration d’une réglementation thermique applicable dans les DOM, La Réunion a mené des actions de recherche qui ont conduit à l’élaboration de règles techniques et la défi nition d’un label expérimental, ECODOM19 , appliqué dans tous les DOM. Les enseignements de la phase expérimentale ECODOM a donné lieu à la mise en place de l’outil PERENE pour optimiser la conception thermique et énergétique des bâtiments àLa Réunion20
stockageL’enjeu dans les années à venir est de rapprocher le stockage de l’énergie à la fois du lieu de production et du lieu d’utilisation. C’est ce qui explique la complexité des questions liées à la mobilité et au stockage embarqué. C’est également le sujet majeur des problématiques liées à l’habitat.Dans les structures insulaires non connectées à des réseaux frontaliers, la problématique du stockage, individuelle ou collective, peut s’avérer être un enjeu de société du fait de l’absence totale de dispositifs de « sécurité » en cas de fragilisation légère ou extrême du réseau (cyclones, pannes techniques, incendie sur une unité de production majeure).
La création en 2008 d’une structure Temergie (technologie des énergies maîtrisées, des énergies renouvelables et gestion isolée de l’énergie de La Réunion) participera au développement économique par une meilleure coordination des acteurs de la R&D et des acteurs industriels. Elle valorisera à l’échelon mondial la fi lière énergie grâce à un adossement à « Capenergies », pôle de compétitivité de la région PACA.
b) environnement : diminuer l’impact environnemental de La réunion, depuis la maîtrise de la ressource jusqu’à la revalorisation des sous-produits
Les contraintes géographiques et socio-économiques de La Réunion lui imposent de renforcer considérablement son secteur environnemental, ce qui constitue une opportunité importante d’innovations et de développement économique et social. L’organisation des fi lières doit permettre d’assurer
la représentativité de son tissu, la cohérence de ses actions, la défi nition d’une stratégie et la mise en capacité de se positionner collectivement, au travers d’un véritable pôle d’excellence environnemental.
Des actions sont effectuées dans divers domaines• Transport (fret, individuel, collectif) : gestion des réseaux, développement de modes detransports propres• Déchets : conception et utilisation de produits recyclables, limitant la production de déchets,valorisation, recyclage ou réduction• Gestion économe de l’eau• Qualité de l’air
D’autre part, considérant que les activités productrices de Gaz à Effet de Serre (GES) seront progressivement taxées, le « crédit carbone » de La Réunion doit à la fois être valorisé et renforcé.
3 axes stratégiques sont ainsi identifi és :
• La sobriété en matières premières (économie des matériaux) doit permettre d’optimiser l’utilisation des produits issus du recyclage, en travaillant sur les différents maillons de la chaine productive (amont, producteur-recycleur, et aval), ainsi que sur les matières premières primaires ou secondaires, locales ou importées. • La « décarbonisation »de l’économie, par une production qui utilise moins d’énergie grise et par le développement de produits et modes de production non générateurs de GES.• Le positionnementà l’international, par l’acquisition de recettes fi nancières pour La Réunion permettant d’alimenter un fonds environnemental incitant à réduire davantage les émissions de GES, ainsi que par la valorisation à l’international de l’expertise réunionnaise ; soit dans le cadre d’une gestion mutualisée de la collecte, du tri et du recyclage de déchets dans la ZOI, soit par la promotion du savoir-faire réunionnais et le transfert d’expertise vers les pays de la zone OI et les micro-économies insulaires en général.
19 Pour plus d’information, consulter http://www.promotelec.com/produits/labels/labels_4.asp ou http://www.arer.org/news/affi che_news.php?article=10520 Pour plus d’information, consulter http://lpbs.univ-reunion.fr/grandsprojets/PERENE.htm, http://www.reunion.equipement.gouv.fr/les_grands_dossiers/projets_chantiers/optimisation_thermique/optimisation_thermique.htm ou http://www.arer.org/moteurrecherche/affi che.php?article=106
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Tourisme durable
C’est une des grappes d’activités présentant un grand potentiel d’emplois, dans les perspectives tracées par le Schéma de Développement et d’Aménagement Touristique (SDAT). Celui-ci donne un objectif de 600 000 touristes en 2010 et d’un million en 2020, avec un effectif d’emplois passant de 10 000 à 20 000, pour un secteur dont les recettes sont déjà supérieures en 2003 au montant de l’ensemble des autres exportations (310 million d’euros contre 240 million d’euros pour l’ensemble des autres exportations).
C’est aussi celui qui présente les plus grandes vulnérabilités :
• Goulet d’étranglementde la desserte aérienne.La diversifi cation des provenances touristiques européennes par rapport à la dominante actuelle France métropolitaine, comme la possibilité de liaisons transversales de dimension régionale, conditionnent fortement la faisabilité de réalisation des objectifs du SDAT. Dans le court-moyen terme, cet état de fait accentue l’opportunité des produits combinés avec Maurice, dont la desserte est beaucoup plus diversifi ée.
• « sur-place » actuelde la création de chambres.L’absence de solutions foncières (alors que les besoins à l’échéance 2020 sont estimés de 80 à 150 ha)
obère directement la progression de la capacité hôtelière. Celle-ci sera également fonction, à terme, du bon fonctionnement des mécanismes de reprise de structures hôtelières créées en défi scalisation.
• L’année 2006 a montré à quel point la fonction touristique était assujettie au maintien de la qualité et de l’image de la destination Réunion en matière de sécurité sanitaire et physique (perte du tiers d’effectif venu en 2005 dont 50% de tourisme d’agrément).
ingénierie-Formation
La capacité de conseil, d’aide à la décision, d’accompagnement de projets, concentrée à La Réunion est importante, notamment dans les domaines régis plus ou moins directement par les politiques publiques. On constate que les besoinsenformation des pays émergents de la zone océan Indien sont particulièrement importants. La mise en œuvre du potentiel de marché peut se décliner à deux niveaux :
• La valorisation des compétences des structures publiques et semi-publiques dans des stratégies de coopération régionale (collectivités publiques, opérateurs d’aménagement, agences techniques). L’existence de cadres de droit public inspirés du droit français constitue une facilité d’« entrée » dans certains pays de la zone ; • Le développement d’une stratégie commerciale de l’ingénierie marchande où les besoins d’accompagnement de l’émergence
des économies resteront importants pour les générations futures, a deux aspects :• l’importance, qui va au-delà du seul marché de l’ingénierie de la veille commerciale, en amont des appels d’offres• le renforcement du rôle d’un échelon réunionnais de PME d’ingénierie, par rapport à l’offre des cabinets nationaux ; c’est la question d’intégration de compétences réunionnaises.
services à la personne
Les services à la personne constituent l’un des potentiels majeurs de l’économie résidentielle.
Leur développement constitue la meilleure solution d’évolution des « emplois sociaux », sur des logiques non-marchandes ou marchandes (cf. supra).La croissance du potentiel d’emplois proviendra en effet :
• de l’évolution démographique, et des besoins liés aux classes d’âge impliquant le plus, les métiers d’accompagnement de la personne• les moins de 6 ans se situeront en 2025 à un niveau quantitatif sensiblement équivalent à celui d’aujourd’hui. C’est l’occasion d’opérer un rattrapage du fort défi cit d’accompagnement de cette population enfantine par rapport aux ratios métropolitains ; • les plus de 65 ans, dont l’effectif devrait tripler à l’horizon 2025, les
besoins sont autant qualitatifs que quantitatifs.• du développement de l’urbanisation et des modes de vie qui lui sont liés.
La valorisation de ce potentiel supposera notamment le développement des formations de tout niveau, et la structuration du secteur associatif « employeur » aux plans fi nancier, technique et économique, dans les secteurs marchands et non-marchands.
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B/ Des secteurs traditionnels, socle de l’innovation et de la compétitivité externe
Construire le modèle économique à partir du tissu existant
Le changement d’échelle de l’économie réunionnaise par l’ouverture à l’international et par le vecteur des secteurs d’avenir ne peut procéder d’une rupture. L’économie réunionnaise des secteurs productifs et de service s’est créée il y a une génération. C’est à partir de ce tissu qu’il faut construire le modèle économique futur. Deux aspects principaux sont à prendre en compte :
•L’import-substitution,creusetdelacompétitivitéLes exemples de réussite d’entreprises réunionnaises préfigurant un modèle ouvert sur le monde et illustrant la capacité de La Réunion à se positionner sur des filières à forte valeur ajoutée illustrent des processus où la solidité technique et financière de ces entreprises s’est forgée sur le marché intérieur. Il y a donc un « fil conducteur » de valorisation des savoir-faire de l’interne à l’externe à établir dans la gouvernance du projet de développement.
•L’économieréunionnaise,avanttoutuntissudeTPEC’est le cas de 90 % des entreprises réunionnaises. Tous les principes de progression soutenus par les différents documents stratégiques sont donc à interpréter selon le prisme de leur possibilité d’appropriation par ce « corps social entrepreneurial », qu’ils concernent :
la formation,
la valorisation de la recherche,
l’accès à l’internationalisation,
le financement de l’entreprise.
Ce constat amène à renchérir sur l’impératif de mise en réseau, à commencer par ses concrétisations les plus élémentaires de mise en commun de moyens ou d’organisation coopérative pour l’achat de matériels ou d’intrants.
Deux secteurs primordiaux pour la cohésion territoriale : agriculture et BTP
La fonction de vecteur de développement du BTP et de l’agriculture pour les DAS n’est qu’un des aspects de l’importance de ces deux secteurs, tant dans le champ du développement durable (économie, développement social, équilibre environnemental), que du fait de la connexion de leur devenir avec la donne publique.
•L’agricultureLa poursuite d’une activité agricole vivace et innovante, quelles que soient les incertitudes qui caractérisent son avenir à court et moyen termes, est considéré comme primordiale par l’ensemble des réflexions stratégiques : pour des raisons qui tiennent à son rôle de sécurisation territoriale (environnementale, paysagère et identitaire), mais aussi du fait même des opportunités ouvertes, sur le plan économique, par l’incertitude même de son positionnement. Sur ce dernier point, trois enjeux apparaissent :
La perspective d’une évolution de l’économie principalement sucrière à une économie cannière placée à la fois dans le cadre de l’agronomie, et dans celui, plus large, de la « chimie verte »
Les potentialités de « cultures de niches », analogues aux créneaux identifiés dans la perspective de l’internationalisation du secteur secondaire
Enfin la résurgence de la préoccupation de sécurité alimentaire et d’économie de subsistance, tant à l’échelle de l’île qu’en matière de solidarité régionale.
Quelles que soient les temporalités de cette évolution, la pérennité de l’activité agricole relèvera essentiellement de la robustesse et de l’adaptabilité de l’exploitation agricole autonome, sur la base de systèmes d’exploitation mettant en œuvre une pluri-activité ou une spécialisation ajustée aux enjeux de demain (tourisme durable, énergie, spéculations de production agricole,…).
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•LeBTPLe secteur du BTP est la « partie émergée » d’une filière infrastructures-aménagement-habitat qui a concentré à La Réunion un fort capital d’ingénierie à partir des années 1970.De ce fait, la filière se trouve associée à des réalisations qui comptent parmi les manifestations les plus visibles d’un savoir-faire réunionnais, notamment dans les domaines des grandes infrastructures de transport et des bâtiments publics.
La filière BTP a fait preuve d’exemplarité notamment sur le plan de la « régularisation » du statut des personnels et de l’anticipation des besoins en ressources humaines et en formation.
Le corollaire de cette modernisation rapide est une grande sensibilité de la filière aux variations de la commande publique dont les effets sont amplifiés par son manque de structuration en profondeur, ce qui obère sa capacité à profiter de son rôle de vecteur porteur des nouvelles technologies de l’énergie et de l’environnement.
Les voies de progression de la filière BTP portent donc sur cette structuration, sous deux aspects :
Une organisation plus mutualisée des petites unités permettant une moindre vulnérabilité aux aléas du marché
La reconstitution d’un tissu de PME réunionnaises maîtrisant les savoir-faire et leur valorisation dans le bassin régional.
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3Le territoire réunionnaisdans de nouvelles dimensions
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Implicitement les modèles antérieurs de développement reposaient sur une notion de compétitivité « consommatrice » de potentiel naturel (notion de « croissance cannibale », espace, ressources énergétiques et environnementales). Cela n’écartait pas des programmes des mesures importantes de maîtrise des effets de nuisance engendrés par ces dynamiques.
Cette acception défensive – qui opérationnellement reste nécessaire – se double aujourd’hui d’une approche plus intégrée, fondée sur la valorisation réciproque de l’homme et du territoire qu’il habite. Le territoire prend ainsi la dimension d’un capital, intervenant dans toutes les formes de développement économique et social. C’est en fait la vision de développement durable appliquée au développement territorial. Déjà à l’ordre du jour dans les régions continentales, son importance est accentuée dans des territoires insulaires restreints où la carence de matières premières ne saurait être assimilée à une absence de capital territorial.
Capital jeunesse, capital social, capital culturel
La forte permanence dans le long terme d’une forte population jeune est perçue comme une chance, notamment vis-à-vis d’une Europe, matrice du modèle de développement actuel mais dont la dynamique est obérée par un déséquilibre démographique marqué par le vieillissement. Chance, à la condition expresse « d’inventer les voies qui permettront de faire de ces populations des acteurs du développement et de la production de richesse ».
Ce potentiel de jeunesse est une des composantes fortes d’un capital social où ni les inégalités économiques ni les dérives d’aménagement n’ont engendré pour l’heure de phénomène grave de ségrégation et de violences urbaines comme on les observe dans toutes les régions « en développement ».
Lacultureestaufondementduprocessusdedéveloppement, et ce à partir de l’acquisition des savoirs fondamentaux et de la connaissance de l’histoire de « son territoire de vie », en référence à l’île comme aux origines de son peuplement. Le projet de société doit ainsi prendre force dans l’identité réunionnaise et réciproquement la renforcer, le croisement culturel spécifique à La Réunion lui permettant de mieux prendre place dans le monde, avec le concours des technologies nouvelles. Mais il faut pallier le danger de « la rapidité du processus de développement », allié à l’importation de normes valables sur des territoires où le temps d’évolution a été beaucoup plus long, qui conduit à un risque de «décrochage social ».
Le capital naturel : enjeu de préservation, enjeu de compétitivité
Depuis deux décennies la préservation et la valorisation de la richesse de la biodiversité - terrestre et marine - de La Réunion sont inscrites dans la mise en œuvre des politiques publiques. La prise de conscience universelle de l’enjeu de sauvegarde de la biodiversité place aujourd’hui La Réunion dans une position éminente : l’originalité du « gisement » qu’elle constitue se conjugue avec son infrastructure de recherche pour lui conférer un potentiel de pôle d’expérimentation. Parallèlement, cette affirmation de l’identité de La Réunion, dans le contexte des nouveaux défis mondiaux comporte des « retombées » de notoriété et d’attractivité indirectes mais notables en terme de compétitivité. Une singularité analogue existe dans le domaine des risques naturels, où la nécessité de prévention croissante, due à l’exposition aux aléas climatiques tropicaux comme à l’activité volcanique, a engendré un « appareil » technique et organisationnel exemplaire.
La responsabilité à l’égard d’un capital naturel considérable a conduit à la création du Parc National des Hauts, de même qu’au Parc marin ; il induit la candidature de La Réunion à son inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Il reste aujourd’hui à déterminer, en termes de gestion du territoire, les équilibres, l’articulation, les arbitrages à opérer entre une large partie de l’espace réunionnais ainsi sanctuarisé, et d’autres enjeux primordiaux : celui de la valorisation optimale de l’ensemble du potentiel d’énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermique, hydroélectrique), et celui du bon fonctionnement d’une « métropole annulaire » en cours de structuration, en proximité extrême voire en interpénétration des espaces à protection forte.
Du gisement énergétique au « territoire-laboratoire »
Le PRERURE (Plan Régional de prospection des énergies Renouvelables et de l’Utilisation Rationnelle de l’énergie), lancé en 2002, apparaît comme le précurseur de la démarche conduite quelques années plus tard à l’échelle de stratégies globales de développement. Il régit un changement de modèle énergétique à 25 ans conduisant à une autonomie énergétique à 89 %. Les axes d’actions portent sur l’innovation et l’adaptation des techniques de production d’énergies renouvelables à La Réunion, l’incitation à la MDE, et la gestion du transport dans le domaine des déplacements sur l’option régionale majeure pour les transports en commun. La mise en œuvre de cette stratégie a pour implications et corollaires :
•Des mesures volontaristes (Conseil régional, GERRI) en termes de labellisation et d’appuifinancier, concernant la production d’énergies alternatives, la MDE et les transports
•Des mesures d’adaptation de la règlementation nationale sur l’énergie à la réalité socio-économique et climatique de La Réunion, éventuellement par voie d’expérimentation
3-1 : Un capital-territoire
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•Laconduitedelatransitionversunemaximisationdesénergiesalternatives,quidoits’opérersans risque de sinistres de distribution
•L’«aggiornamento»desprincipesdel’aménagementduterritoireetdelagestionurbaine:la généralisation de la production décentralisée met en question l’adéquation des réseaux à la nouvelle donne. Plus largement, les stratégies de développement soulignent le besoin d’un équilibre entre modes centralisés et décentralisés pour l’ensemble des domaines concernant l’environnement et ses réseaux, qu’il s’agisse de l’AEP, de l’assainissement, des déchets ménagers. Et plus largement, la composante environnementale doit s’inscrire parmi les ressorts économiques majeurs de l’aménagement du territoire
•L’essord’unecapacitéproductiveettechniquedelapartdel’économieréunionnaise,pourtousles secteurs d’entreprise (industriels, agricoles et de service), « fléchée » par le programme Ile Verte dans une optique d’interdépendance des secteurs
•Unegouvernanceinstitutionnelleetopérationnellerenouvelée(cf.infra).
La loi de 1984 a institué pour les DOM les Schémas d’Aménagement Régional (SAR), opposables aux documents de planification locaux. En regard notamment des régions métropolitaines dépourvues d’outil d’Aménagement du Territoire à l’exception de l’Ile-de-France, le SAR responsabilise l’ensemble des décideurs sur une vision commune et cohérente du développement territorial.Il constitue un atout pour La Réunion.
Les réflexions stratégiques de développement sur le long terme sont concomitantes de la révision du SAR en vigueur depuis 1995, dont le cahier des charges exige d’ailleurs qu’elle traduise le projet économique de long terme de La Réunion. L’implication simultanée des décideurs dans les deux « exercices » a pour effet :
d’obliger de traduire les choix d’attractivité territoriale dans les principes forts du SARde décider les modes de mise en œuvre des grandes options d’aménagement, qu’un document règlementaire ne saurait à lui seul réaliser.
Équilibre et solidarité du développement territorial
L’ensemble des orientations stratégiques convient, en raison de la rareté de l’espace utile, d’un principe général de « valoriser les atouts de chacun des territoires ».
Elles appellent à mettre l’action publique au service d’un développement intégrant ces singularités, plutôt qu’à celui « d’une tentative d’homogénéisation qui ne tiendrait pas compte d’avantages compétitifs différents ».
Les principes directeurs du SAR comme de l’ensemble des politiques d’aménagement du territoire passent ainsi de la notion de « rééquilibrage » à celui de « solidarité territoriale », sous-tendue par la complémentarité des potentiels des micro-régions.Il est nécessaire à travers la révision du Schéma d’Aménagement Régional de créer une nouvelle dynamique tenant compte des principes même d’innovation : anticipation, réactivité, créativité, durabilité ...
Les déplacements, clé de la solidarité territoriale
La fluidification des déplacements – à l’échelle de l’ensemble de l’île comme à l’intérieur des espaces agglomérés – est la condition première sans laquelle il est vain de parler de solidarité territoriale et de valorisation des atouts de chaque sous ensemble régional. Cette nouvelle fluidité suppose d’abord le renforcement et le renouvellement des infrastructures de liaison terrestre. Mais celle-ci doit s’accompagner d’une mutation des modes de déplacement privilégiant le transport en commun.
C’est donc l’intermodalité des transports en commun, construite à long terme reliant les pôles Est (Saint-Benoît) et Sud (Saint-Joseph), passant par le Nord (Saint-Denis) et l’Ouest (Saint-Paul) qui constitue la base de la solidarité territoriale revendiquée.
inventer la ville réunionnaise du XXie siècle : une métropole dans l’océan indien
à la différence de naguère, les réflexions prospectives n’hésitent pas à aborder la question de la « ville réunionnaise ».
Cette « ouverture » tient d’abord au fait que les démarches de réflexion récentes sur le développement de la ville mettent de côté les approches habituelles, traitant de l’accident plus que de l’essence. Les questions relatives aux formes urbaines, ou à la densification en elle-même, ou aux rapports de force institutionnels engendrés par la hiérarchie de l’armature urbaine, sont des aspects opérationnels incontournables. Mais les traiter en première approche détourne du débat fondamental : quelle doit être la valeur ajoutée de la ville pour le citoyen réunionnais, quelle peut être son apport en terme d’attractivité de La Réunion ? C’est en ces termes que les documents récents réintroduisent le débat.
3-2 : Compétitivité et attractivité du territoire de l’île
100
La réflexion sur la ville s’inscrit dans la question de l’égalité des chances, de l’accès au savoir et à la culture : « Le monde se construit autour des villes. Elles constituent les lieux de concentration de l’intelligence, des savoirs, de l’innovation, et au final de la croissance et du développement ».
La construction d’un tel modèle urbain et de l’enjeu de développement qu’il porte doit se faire selon le « fil rouge » de la mixité (sociale et fonctionnelle) et de l’appropriation de la ville par ses habitants et ses usagers. Elle induit plusieurs impératifs opérationnels :
•Définiretmettreenœuvreunestructurationd’armatureurbaineoffrant lesconcentrationsdefonctions et pôles d’échanges aux niveaux adéquats. Cet objectif de structuration est désormais au premier rang des préconisations de la révision du SAR. Seul le changement d’échelle en matière de fluidité des déplacements le rendra accessible ;•La possibilité de réaliser l’équipement nécessaire (principalement en matière d’énergie etd’environnement) et les dispositifs de gestion urbaine qui doivent l’accompagner ;•Lacapacitéàfinancerlesoutilsdusavoiretdelaformation.
Undéveloppementéconomiqueenprofondeurpourleterritoireréunionnais
« reconstituer des pôles économiques »
Le défaut de structuration qui caractérise l’ensemble du territoire urbanisé de La Réunion affecte notamment les structures d’accueil d’activités économiques : l’émiettement de l’offre fait obstacle à la prospection fiable de projets d’envergure.
Le POE 2006-2013 prévoit l’élaboration d’un Schéma Portuaire de Long Terme pour la période post 2015. Cette procédure, de même qu’elle doit permettre de resituer la logique de développement de Port Réunion au service du positionnement économique de l’île dans le contexte régional, est l’occasion de reconstruireunearmaturedezonesd’activitééchelonnéesenprofondeur. Cette organisation spatiale, pour être efficace, doit hiérarchiser la proximité d’implantation des activités par rapport à l’infrastructure portuaire selon leur niveau de dépendance technique et économique de la rupture de charge. Cette stratégie, à opérer en concertation avec l’ensemble des collectivités et structures économiques concernées, s’inscrit dans les perspectives ouvertes par :la création à court et moyen termes de nouveaux axes de liaison interurbainsla faisabilité de plates-formes de développement « délocalisant » une partie du dédouanement dans les micro-régions Est et Sud.
Les conditions de constitution de pôles économiques, visant à réaliser les « Pôles d’Intérêt Régionaux » - soit un par micro-région - dont le principe figurait déjà au premier SAR, sont essentiellement :
•unseuilcritiquedesuperficie•descritèresdesélectiondesactivitésimplantées,avecprioritéauxactivitésproductives•descritèresdequalité telsque l’accessibilité, laproximitédespôlesderecherche, laqualitéenvironnementale et architecturale, les services de haut niveau, et l’existence d’une stratégie de gestion/promotion de ces pôles économiques•lavalorisationdespotentielsdesterritoiresenvironnants,sansspécialisationstérilisante.
•Les implantations tertiaires au cœur du pôle urbain réunionnais La Réunion ne se démarquera pas d’une structure d’activité composée à 80% d’activités tertiaires. Le dynamisme de ce secteur est totalement interdépendant de la réussite de pôles urbains attractifs, notamment pour l’extérieur.
•Un espace touristique à l’échelle de l’ensemble de l’île Tourisme de découverte, de parcours, produit composé : le développement touristique réunionnais ne peut se limiter à la fixation sur quelques « resorts ». Il doit s’intégrer à un espace dense, tant du point de vue urbain que du patrimoine naturel. La « vigilance touristique » (notamment du point de vue de la préservation de la qualité paysagère) concerne donc l’ensemble des activités d’aménagement.
•Un espace agricole mieux intégré au projet global de développement L’ensemble des orientations stratégiques appelle à la vigilance sur le caractère essentiel du maintien de l’espace agricole, qui se double de sa vulnérabilité face à l’urbanisation non maîtrisée. Au-delà de la nécessaire compétitivité des systèmes d’exploitation, la condition du devenir de cet espace est liée à sa prise en compte dans des projets globaux de territoire, en raison notamment de la multifonctionnalité de l’activité agricole moderne.
Dans la formulation de leurs stratégies d’évolution du modèle réunionnais à long terme, les différentes institutions ont été amenées à évoquer, au moins dans leurs principes, les mutations du dispositif opérationnel de développement qu’elles impliquent. Elles appellent « l’innovation dans l’organisation des acteurs et des hommes ».
D’abord par un besoin de gouvernance à l’échelle de l’ensemble de La réunion, dans un cadre de solidarité renouvelé : une telle gouvernance, respectueuse de l’exercice des différents niveaux
101
de compétence institutionnel, doit permettre l’utilisation plus efficace des outils de développement (financement, animation économique et sociale, aménagement), dont La Réunion est dotée d’une gamme complète mais insuffisamment armée en regard des besoins.
Puis par le développement de la culture et des démarches de projet, au cœur des organisations comme dans les dispositifs de gouvernance. C’est la condition d’une association de l’initiative privée aux projets de développement, le financement public ne pouvant plus suffire à soutenir seul l’effort d’investissement d’intérêt général.
La réalisation de l’objectif précédent exige une plus forte maîtrise locale des leviers de financement publics et para-publics du développement. Cela porte sur les dispositifs de financement de l’économie (garanties ou capital-risque) comme sur le financement de la ville et de l’aménagement. Cela a pour corollaire une meilleure implication du financement privé local dans certains de ces outils, qu’il s’agisse d’épargne locale ou de stratégies d’investisseurs locaux.
Toutes les stratégies faisant l’objet de la synthèse présentée, « dessinent » le contour d’un territoire – rapport de l’homme à son espace de vie – qui dépasse désormais le cadre insulaire. Ce nouveau périmètre découle à la fois de la nécessité et de la réalité du développement de La Réunion.
La nécessité
•Lesentreprisesdoiventtrouverdescréneauxdecompétitivitédanslespaysdubassindel’océanIndien, voire ailleurs. S’obstiner à ne compter que sur le marché intérieur serait nier l’évidence du plafonnement de la commande publique locale et du nourrissement de l’économie résidentielle par les transferts nationaux et communautaires.
•Le «butoir », ou lepoint d’inflexion, est localisabledans le temps. Il est dictépar le termede l’actuelle programmation des fonds structurels en 2013 de même que celle de la PAC, ainsi que par les échéances de renouvellement de dispositifs spécifiques, tels que l’octroi de mer en 2014. Cette conjonction d’échéances oblige à raisonner sur une hypothèse de confrontation de l’économie réunionnaise au marché à l’échéance de 2014. Il est bien sûr nécessaire d’anticiper sur des politiques de soutien de la compétitivité de l’économie réunionnaise dans ce contexte. Elles seront vraisemblablement différentes des paramètres établis depuis 30 ans. Il sera alors enfin temps de prendre la mesure des termes de la reconnaissance des RUP par le traité de Maastricht, sur la base d’un positionnement sur leur « marché régional naturel ».
•L’expériencedesnégociationsAPEmontreladifficultéàprendreenconsidérationlesintérêtsdéfensifs de La Réunion, la politique européenne se heurtant au paradoxe d’imposer à la seule région communautaire de l’océan Indien le respect des standards nationaux et communautaires, tout en ouvrant les frontières de son marché, sans prévoir la même réciprocité à des pays, aux standards socio-économiques, environnementaux ou sanitaires substantiellement moins contraignants, eu égard à leur niveau de développement. Le réalisme amène à focaliser l’effort sur :
un positionnement clair de la Commission Européenne sur les règles d’origine ;le positionnement rapide sur les APE complets et la période « post APE », consistant notamment dans l’appui aux « joint-ventures » des entreprises réunionnaises, individuellement ou collectivement, avec les entreprises des nouvelles unions économiques en gestation dans notre zone géographique. Cet aboutissement a plusieurs ressorts•lamiseenœuvred’actionsdemarketingterritorialpragmatiques•leregroupementdesinitiativesréunionnaisesdansdesactionscollectives•l’accessibilitédufinancementdesactionsàdesintervenantsfinanciersdétenteursd’unevéritablecompétence de capital-risqueurs.
•On a longtemps pensé que l’isolement géographique de La Réunion serait indéfinimentcompensé par la solidarité nationale et trouverait grâce auprès du marché des échanges internationaux. L’actualité récente a montré à la fois les limites des marges de manœuvre en matière de « continuité territoriale », les perspectives de renché rissement du transport aérien et les risques de marginalisation de La Réunion – comme de l’ensemble insulaire de l’océan Indien – par rapport à la desserte maritime commerciale. Face à cela, les initiatives d’organisation locales à l’échelle des intérêts de la région Sud – océan Indien deviennent nécessaires. L’isolement peut être rompu par une volonté politique forte et coordonnée avec les pays de la zone afin de pouvoir notamment se placer sur route et les flux de passages.
•LaconfrontationdesRéunionnais–«naturellement»deceuxquisortentdusystèmedeformationsupérieure, mais aussi bien leur ensemble – avec l’extérieur est une nécessité, non seulement à des fins d’ « aguerrissement » mais afin qu’ils prennent conscience de l’acquisition de compétences de base qui justifient leur compétitivité dans tout contexte d’économie concurrentielle.
•Cequiprécèdeapourcorollairequelapossibilitéd’emploisvalorisantspourlesRéunionnais,qu’ils soient formés à La Réunion ou en dehors, dépend de la constitution à La Réunion de pôles d’excellence attractifs à l’échelle internationale.
3-3 : Un « grand territoire » à l’échelle
du monde
102
•Laconditiond’unpositionnementheureuxdesRéunionnaisdanscecontextedépendlargementde leur formation, initiale ou postérieure : formation linguistique, formation à l’international, formation par « immersion » hors Réunion, formation tout au long de la vie à tous niveaux.
La réalité : les acquis
Face à cette nécessité, les acquis de La Réunion pour « l’amplification de son territoire »sont objectivement présents. Ils doivent être rappelés :
•LecadredelaCOILes sujets proposés à la coopération des états de l’organisation traitent de plus en plus de thèmes liés au devenir socio-économique de la région, sur des stratégies impliquant « France Réunion » : politique énergétique, sécurité alimentaire, prévention des risques.
•LesmarchésacquisMalgré la modestie de la part exportée de l’économie réunionnaise – hormis le cas particulier de la production sucrière – des « têtes de pont » se sont établies depuis vingt ans, dans les pays de l’environnement india-océanique, en Europe et en Amérique. à partir de ces ancrages individuels, La Réunion peut construire des relations économiques plus étendues.
•LapluralitéethniqueFacteur d’équilibre social, la diversité des origines s’accompagne de relations culturelles et économiques fortes avec les pays d’origine – d’Afrique, d’Asie et d’Europe – dont le potentiel est loin d’être entièrement utilisé.
•Delamêmefaçon,cen’estquerécemmentquel’onaprisconsciencedel’importancedeladiaspora réunionnaise et de sa « valorisation ».Celle-ci peut prendre des formes multiples : mise en place de « référents » dans les pays prospectés, investissements, suivi des personnes formées. C’est aussi par la constitution de réseaux externalisés que La Réunion pourra le mieux pallier son éloignement. Cette diaspora peut en constituer le socle.
Ces acquis permettent à La Réunion de se positionner de manière positive dans une perspective offensive.
103
Passer du « rattrapage du niveau européen » au « standard européen de compétitivité » suppose non seulement la réalisation des plans prévus mais encore un travail en réseaux différents de ceux créés à l’occasion du « rattrapage ».
Lesdifférencestiennentà:
•lanaturedelaréorientation:réseauxverticaux(Réunion,Métropole,Europe)pourlerattrapageet réseaux horizontaux (Réunion, Monde) pour la compétitivité (avec le concours de la métropole et de l’Europe). Les critères de comparaison ne seront plus, dans tous les cas, les mêmes.
• la contraction espace-temps : le tempsde lamondialisation, le tempsde lamutationde lafinanciarisation, le temps des technologies plus prégnantes (nanotechnologie, image et virtualité pour un travail collaboratif planétaire), le temps de la fusion et des métissages des espaces et des temps, des marchés de l’offre et de la demande, des idées, des pensées, écrits et créations. Un monde plat, où seules les communautés, les cultures, les ethnies et les religions resteront en opposition, est en marche ; sauf ici peut-être.
Si nous reprenons les différents rapports d’évaluation des politiques régionales dans de nombreux domaines, force est de constater que, pour une grande part, leur réalisation partielle est due au jeu des acteurs non mis en réseau pour les objectifs affichés.
La Stratégie Régionale d’Innovation (SRI) doit être le pari du « comment passer du rattrapage à la compétitivité » sous le double aspect des préconisations des différents plans évoqués et de la création de réseaux nouveaux qui permettront leur réalisation :
• Leprocessus d’innovation sedoit de renforcer sa démarched’appropriation collective poursortir des risques velléitaires des plans adoptés.
•Laconstitution,lemanagementdenouveauxréseauxdoitaussifairepartie,demanièreprioritaire,de nos innovations.
oBserVaTioN CoNCLUsiVe
104
Les données chiffrées obtenues sont celles fournies en particulier par l’INSEE. Comme indiqué en chapitre 2.1, ces indicateurs demandent à être affinés et confrontés avec l’ensemble des producteurs et utilisateurs de données. (CRIES-R)21
i) iNDiCaTeUrs GÉNÉraUX DÉmoGraPHiQUes eT D’aCTiViTÉ
1. evolution de la population et de ses composantes
Le taux de croissance de la population est un révélateur majeur du dynamisme d’une région, que ce soit grâce à la croissance « naturelle » de cette population (excédent des naissances sur les décès), ou grâce aux mouvements migratoires. La croissance démographique est un facteur d’emplois et de richesses, et la pression démographique est également un facteur puissant d’innovation.
Au 1er janvier 2006, la population de La Réunion est estimée à 785 200 habitants (1, 25 % de la population totale française). Elle connaît une forte augmentation : 79 000 habitants de plus entre les 1er janvier 1999 et 2006. Cette progression a cependant connu un ralentissement au cours de la dernière année (+1,37 %) comparativement aux années précédentes. Si la population de La Réunion est jeune (35 % de moins de 20 ans), la part des plus de 60 ans est en constante augmentation.
Taux de variation annuel moyen de la population (%)
0,64
0,37
0,51
0,46
0,39
0,36
0,41
0,40
0,25
0,01
0,1
0,07
1,47
1,50
1,99
0,72
1,30
1,45
1,52
1,53
0,17
0,05
0,47
-0,80
1,55
1,87
1,86
1,07
1,41
1,58
1,79
1,96
0,14
0,29
0,07
-0,89
La réunion ens. des Dom métropole
Variation totale
1999-2006
1990-1999
1982-1990
1974-1982
Due au mouvement naturel
1999-2006
1990-1999
1982-1990
1974-1982
Due au solde migratoire
1999-2006
1990-1999
1982-1990
1974-1982
Source : Insee Réunion
ANNEXE 3 – LES COMPOSANTES GLOBALES DU SYSTèME D’INNOVATION : INDICATEURS MACRO-éCONOMIQUES
21 Comité Régional d’Information et d’Etudes Statistiques-Réunion
105
evolution démographique selon le scénario central
2. PiB par habitant
Le Produit Intérieur Brut, somme de la valeur ajoutée produite en région en mesure le niveau de développement économique. Sa croissance correspond à la création de valeur et de richesses, et est un des objectifs centraux des politiques économiques.
Malgré une croissance continue, le PIB par habitant réunionnais est, en 2005, inférieur à la moyenne française et à la moyenne européenne.
Produit intérieur brut par habitant (en euros)
PiB en sPa (standard de pouvoir d’achat) en euros
2005
276 411
227 609
185 459
62 129
22 987
774 596
2002
9 702,6
13 000
2020
274 494
246 074
251 443
115 831
45 516
933 358
2005
10 986,8
14 100
2010
273 078
227 747
220 104
74 693
28 290
825 922
2003
9 534,9
12 600
2025
275 411
256 691
247 522
146 561
57 262
983 447
2006
11 410,7
14 600
2015
272 346
235 624
241 262
93 356
36 591
879 179
2004
10 445,0
13 600
2030
269 211
256 977
251 232
173 876
75 092
1 026 388
1998
16936
21904
10 958
2000
18996
23726
11 946
2003
20671
25706
13 887
2004
21601
26587
14 611
2005
22400
27348
15 475
2006
16260
2007
17146
2008
18200
evolution(%) 07/08
5,8%
La réunion
La réunion
0 - 19 ans
20 - 39 ans
40 - 59 ans
60 - 74 ans
75 ans ou plus
ensemble
années
PIB SPA
PIB SPA par habitant
Union européenne(27 pays)
France
La Réunion (*)
Projection de population, scénario central
Sources : revue n°132 (nouvelles projections 2030)
Source : site eurostat (cf. page 104)
(*) Les habitants sont les résidents réunionnais au 1er juillet de l’année considérée.(*) Ratios calculés avec les compte de la France en base 1995 afin d’assurer l’homogénéité avec les comptes des DOM.
Unité : euros par têteComptesdéfinitifs(enbase95)
106
3. Le taux d’emploi
Le taux d’emploi constitue un indicateur synthétique de l’utilisation de la main d’œuvre dans l’économie. En 2006, avec un taux d’emploi global de 43,1 %, La Réunion est encore loin du niveau national (63 % en 2005), du niveau européen (64,3 %) ainsi que les objectifs fixés pour 2010.
4. La productivité : le PiB par emploi et son évolution
Le PIB par emploi est la mesure principale de la productivité du travail.
Avec 59 200€ en 2006, La Réunion se situe au-dessus de la médiane européenne qui est de 51 239€ qui partage les régions européennes en deux, la moitié d’entre elles présentant un PIB par emploi inférieur à ce chiffre, l’autre moitié un PIB par emploi supérieur.Cependant, La Réunion se situe en-dessous de la médiane française qui est de 61 344€.
En 2006, la croissance économique de La Réunion est estimée à 4 %( <2% en France). Avec une croissance de 5 % entre 1999 et 2004, La Réunion est une des régions françaises les plus dynamiques. L’investissement est le principal pourvoyeur de croissance. Viennent ensuite, la consommation des ménages et la production des acteurs non marchands. Le premier atout de La Réunion est la croissance de sa population (population jeune qui atteindra 1 million d’habitants d’ici 2030).La Réunion présente également une bonne productivité, à ce jour, et a connu une forte croissance ces dernières années.Malheureusement, ces bonnes performances ne se retrouvent pas entièrement au niveau du PIB par habitant.
PiB par habitant et par emploi en euro
ii) La sTrUCTUre Des aCTiViTÉs ÉCoNomiQUes
1. répartition de l’activité par grands secteurs
emploi par activités économiques, 2004
2001
13 682
47 804
2002
14 236
49 340
2003
14 340
51 546
2004
14 611
54 400
2005
15 475
57 300
2006
16 260
59 200
2007(1)
17 146
60 400
2008
18200PiB par habitant
PiB par emploi
Source : Insee(1) : estimation d’emploi provisoireemploi : estimation d’emploi salarié et non salariéPIB : comptes définitifs pour 2003, 2004, 2005 comptes rapides pour 2006 et 2007
agriculture
6 %
4 %
2 %
industrie (yc construction)
27 %
24 %
17 %
services
66 %
70 %
81 %
sans réponse
1 %
2 %
0 %
Source : Insee
Union européenne(27 pays)
France
La réunion (*)
107
Effectifsdesétablissements(effectifsau31/12/07)
Le secteur tertiaire représente aujourd’hui 80 % de la population active employée et cette pondération sera confi rmée à l’avenir.
2. répartition de l’activité par taille d’établissement au 1er janvier 2006
Avec presque 64 % d’entreprises unipersonnelles et 30 % ayant 1 à 9 salariés La Réunion doit faire face de manière accentuée à une des faiblesses du système productif français mais également européen, à savoir la faible taille de ses entreprises, qui sont majoritairement de Très Petites Entreprises (moins de 10 salariés -TPE).
répartition de l’activité par taille d’établissement au 1er janvier 2006 à La réunion
Source : Clap 2007
La réunion
agriculture, sylviculture,
pêche
3 496
industrie
16 820
Construction
19 362
Commerce
30 028
services
142 302
Total
212 008
0 salariés
63,56%
56,80%
1 à 9salariés
29,68%
35,52%
10 à 49
5,53%
6,37%
50 à 199
1,21%
1,06%
200 à 499
nd
0,19%
500 ouplus
nd
0,06%
Total
100%
100%
La réunion
France
Source Insee, Ter Réunion 2007/2008
1%
6% 64%
30%
nd
nd
0 salarié
1 à 9 salariés
1 à 49 salariés
50 à 199 salariés
200 à 499 salariés
500 et plus
108
3. eléments sur les principales grappes d’activité
Chiffresclés/emploisDAS(horsformation-ingénierie):
Poids des filières IAA dans l’économie réunionnaise : représente 35 % des emplois et 42 % du chiffre d’affaires du secteur industriel. (Source Insee 2007)
iii) Les ressoUrCes HUmaiNes
1. ressource Humaine en sciences et technologie avec niveau supérieur,avec diplôme universitaire
en tenant compte la part des rHsT avec niveau supérieur en « terme d’éducation » sans compter la part rHsT en « terme d’occupation », on obtientun taux de 19 % (en % de la population active).
On constate un faible niveau de qualification et de culture générale d’un trop grand nombre de Réunionnais face à une élite locale très qualifiée. A titre indicatif, en 2008, on comptait 300 étudiants inscrits en doctorat (dont la moitié en lettres, langue et sciences humaines)On compte un nombre moyen de doctorants soutenant une thèse porté à : 30 à 50 /an.
En 2007, La Réunion comptait 4 nouveaux boursiers CIFRE (Source : Association nationale de la recherche et de la technologie) et 5 nouveaux allocataires de recherche du MESR (Source : MESR-DGES)
Domaines d’activité stratégique
Tourisme
Services à la personne :• Services aux particuliers(dont hôtels restaurantscompris dans tourisme)• Santé action sociale
TIC
Agro nutrition en milieu tropicalIndustrie agroalimentaire
Environnement et énergies renouvelables :• Energie, • Dont MDE et ENR
Pêche
Santé / Effectifs de la fonction publique hospitalière
ToTaL
emplois
Plus de 6000
16 62117 080
5 650
4 440
1 706800
1 260
6 048
58 805
% de la population active employée
(2005)
2,8 %
7,9 %8,1 %
2,7 %
2,1 %
0,81 %
0,6 %
2,9 %
27,9 %
effectifs
année
RessourceHumaineenfonctiondudernierdiplômeobtenu pour les personnes de 15 ans ou plus
Source : Insee Réunion
109
2. emplois dans les secteurs de haute technologie(industriemanufacturièreetservices)
Nombre d’emplois
Poste et télécommunications 3835
informatique et activités connexes 630
recherche et developpement 289
Industrie aérospatiale 4
produits pharmaceutiques 45
ordinateurs et machine de bureau 64
matériel de radio, télévision et télécommunication 148
instruments scientifiques, médicaux, optiques et horlogerie 321
Total services haute technologie 5336
Total emplois 212008
Part des industries manu et services (haute technologie) 2,52 %
Source : Clap 2007
La part de l’emploi dans les secteurs de haute technologie (en % de la population active) est estimée à 2,52. (soit 5 336 emplois sur un total emploi de 212 008).Leniveaudeformationparposteoccupén’estpasdisponible22.
3. Nombre de chercheurs des secteurs public et privé En 2009, l’estimation globale porte à plus de 1400 le nombre de personnes travaillant dans le domaine de la recherche et du développement à La Réunion (soit comme chercheurs et enseignants-chercheurs, soit comme ingénieurs, techniciens et administratifs).
La recherche publique constitue l’essentiel de la capacité de recherche du territoire.
22 Cette donnée n’est pas disponible à ce jour. Une étude serait nécessaire.
110
4.Fluxdeformationetsortieniveaudoctorat,masteretétudesingénieurs
La Réunion a un potentiel de ressources nouvelles de haut niveau de qualification par an. Le nombre d’étudiants inscrits en enseignement supérieur (niveau5&6 de la CITE98) est de 15 568 pour l’année 2005-2006.
L’université de La Réunion accueille un nombre d’étudiants étrangers estimés à 559 représentant 46 nationalités différentes dont 329 de la zone océan Indien.
5.Tauxdeparticipationdes25-64ansàlaformationcontinue
Formation tout au long de la vie (rapportée à la population active) : En 2005, 3,1% des actifs réunionnais ont eu l’occasion de participer à une session de formation au cours des 4 semaines précédant l’enquête. Il s’agit d’une performance faible comparée à d’autres DOM (Martinique : 5,20 ; Guadeloupe : 3,68) et RUP (Canaries : 13,92)
iV) Les ressoUrCes FiNaNCières
Dans le cadre de la stratégie intégrée des POE, le montant affecté la recherche innovation est de 16,4 M€ pour les projets programmés au 05/11/2009 sur un montant prévisionnel total de 75.27 M€ pour la période 2007-2013.Le montant estimatif de l’investissement de l’association Reunion Angels est de 10 000 € par dossier, l’objectif allant de 7 à 15 projets/an.
V) Les DoNNÉes D’eNViroNNemeNT De L’iNNoVaTioN
La capacité culturelle et technique de diffusion des innovations dans l’économie s’avère être essentielle mais ne peut être appréciée aujourd’hui que par des éléments partiels, concernant le niveau d’éducation de la population ou le pourcentage de ressources humaines en sciences et technologie, déjà vu plus haut. On dispose d’informations chiffrées sur l’utilisation de technologies structurantes comme l’Internet, qui est un puissant vecteur de changement et d’innovation tant dans le comportement des ménages que celui des entreprises.
1. Le pourcentage de ressources humaines en science et technologieCe point a déjà été abordé dans la partie III sur les ressources humaines.
2. Niveau d’internationalisation de l’innovation apprécié par les partenariats dans les projets européens
Participation des entreprises et laboratoires de La Réunion au 7è PCRD, FP7 : à ce jour, ces données ne sont pas complètement disponibles. Quelques données existantes : En 2008 la recherche halieutique de l’IRD est une composante forte du paysage scientifique réunionnais et régional dans l’océan Indien. Avec ses partenaires, l’institut participe à la création du Pôle Régional Mer (PRM), inscrit au CPER 2007-2013 et pilote le projet « RUN Sea Science » 2009-2011 inscrit au 7ème PCRD (« Capacities, Regpot 2008-1 »).
EVOLUTION EFFECTIFS (Projection 2020)
54676246
7034 72298000
19493665
4804
8815 900010676 10569 10186
20000
12000
0
5000
10000
15000
20000
25000
1980 1985 1990 1995 1997 2000 2005 2006 2010 2015 2020
BACHELIERSETUDIANTS
12000
ETUDIANTS ETRANGERS550
3500
Source Université de la Réunion- Insee Ter 2007/2008
111
3. Le pourcentage des ménages disposant d’un accès à internet à haut débit
Enquête TIC_Track Région 3TRIM 2008 effectué par IPSOS
En 2008, 62 % des Réunionnais de 15 ans et plus déclarent disposer d’un abonnement Internet à leur domicile. Ils n’étaient que 35 % en 2004. Cette progression effective des connexions, reste un marché toujours aussi dynamique sur longue période mais qui se stabilise sur les dernières observées. Aujourd’hui, les intentions d’équipement demeurent stables. Un quart des non équipés d’Internet au foyer ont l’intention de s’abonner dans les 3 mois à venir dont 7 % certainement.« Le fossé numérique » entre les ménages selon la catégorie socioprofessionnelle et l’âge du chef de famille est encore considérable.
82 % des foyers connectés à Internet surfent désormais en haut débit contre 56 % en 2006.54 % de satisfaits en moyenne sur la qualité et vitesse de connexion (dont 14 % « très »).Concernant le montant de la facture, 6 3% la trouve chère en 2008 (hausse par rapport 2007)Les motivations des Réunionnais pour accéder à Internet à domicile, sont avant tout pour des besoins privés, pour garder contact avec des proches, rechercher des informations, répondre aux besoins professionnels, télécharger des documents, effectuer des opérations bancaires et achats.
4. Les usages de l’internet par les entreprises
Dans les entreprises, le recours aux technologies de l’information améliore d’une manière considérable la capacité à recueillir, traiter et exploiter l’information, à travailler en réseau, à personnaliser le traitement de la clientèle.Une enquête « diffusion et usages des TIC dans les entreprises réunionnaises » réalisée en 2005 par l’Observatoire du Développement de La Réunion (ODR), demandé par le service TIC de la Région Réunion, a permis d’apprécier l’évolution des usages de leur site Internet.
Près des deux tiers des entreprises réunionnaises interrogées sont dotées d’une connexion internet. La mise en place des connexions Internet dans les entreprises interrogées n’a réellement connu son essor qu’à partir de 2000. Avant cette date, moins d’une entreprise sur dix était équipée. Lors de l’enquête réalisée en 2003, le taux d’équipement était de 51 %.L’ADSL s’est largement développé depuis 2003 : ce type de connexion devance désormais la ligne téléphonique classique. En 2005, près de six entreprises sur dix disposent d’une connexion ADSL contre moins de trois entreprises sur dix en 2003.Le développement de sites Internet dans les entreprises réunionnaises est encore faible. Environ 22 % des entreprises réunionnaises interrogées en ont développé un, alors que le taux d’équipement s’élevait à 13 % en 2003.
Fonctionnalités des sites internetDe manière générale, lorsque les entreprises ont développé un site Internet, les fonctionnalités les plus répandues sont les basiques présentations de l’entreprise (93,8%) et informations à destination des clients (77,8 %). Les fonctions plus complexes telles que le catalogue en ligne (51%), les réservations (25 %) ou les commandes en ligne (22%) sont moins répandues. Il convient toutefois de noter que ces fonctionnalités sont en progression depuis 2003.
Qui sont les entreprises non équipées ?- Les entreprises qui n’appartiennent pas à un groupe,- Celles du secteur de la construction,- Les entreprises dont la moyenne d’âge des équipes est supérieure à 45 ans,- Celles dont le chef d’entreprise n’éprouve aucun intérêt pour les TIC et pour lesquelles les TIC ne font pas partie de la stratégie.
Vi) Le « rÉsULTaT iNNoVaTioN » De La rÉGioN
Il s’agit de l’output du système d’innovation, c’est-à-dire des résultats obtenus par l’économie régionale en termes d’innovation, tels que l’on peut mesurer par un faisceau d’indicateurs classiques (comme les brevets, publications scientifiques,…).
IndiceoutputinnovationdeLaRéunion:0,32àtitreindicatif Nombre de brevets déposés : moyenne de 10 brevets/an (1996 – 2008) Nombre de dessins et modèles déposés : moyenne de 57/an (1995 – 2008) Nombre de marques déposées : moyenne 214/an (2002-2008)
Vii) La DYNamiQUe De « L’iNNoVaTioN »
1. Taux de croissance prévu de la population Sur la période 2004-2030, l’Insee prévoit une croissance de la population réunionnaise de 35 % soit une estimation de projection de la population à 1 026 000 habitants.La Réunion a une population jeune et nombreuse ce qui représente un fort potentiel de développement et production de richesses.
112
2. Taux d’investissement par rapport au PiB
PIB (1995-2004) – IDE 2005
La France métropolitaine reste le premier investisseur à La Réunion avec 80 % du stock d’Investissement Direct Extérieur (IDE). On constate un accroissement de la part européenne et un recul de celle de l’océan Indien. Avec 98 entreprises sur 206 et un stock de capital évalué à 400 millions d’euros, les services restent le secteur où les capitaux extérieurs sont les plus importants. En effet, dans un contexte de foncier rare, la dématérialisation d’une activité de services représente un atout considérable. Associée à une main d’œuvre des mieux qualifiées de la région, le secteur est le plus dynamique avec 200 nouveaux postes créés dans les services financiers, services des télécommunications et immobiliers.
Taux d’investissement par rapport au PiB (FBCF)
FBCF
Agriculture 7228
Industrie 932115
Construction 1457967
Commerce 0
Services 310748
Total 2 708 058
3. Taux de croissance annuel moyen du ratio rD/PiB
On compte en 2007, environ 15 millions d’euros de budget de la recherche publique, tous secteurs et organismes confondus. PIB en 2007 : 12,88 milliards d’euros.Estimation du budget du Conseil Régional pour la R&D : 13,2 millions €/an en moyenne de 2002 à 2006.Budget université en 2008 : 35,5 M€ Budget annuel CIRAD environ 14 M€ (50 % apportés par Cirad (dont l’Etat), 30 % région et 20 % UE)Budget IRD : 1,1 M€ hors salairesBudget IFREMER : environ 700 K€Le budget annuel du BRGM (Réunion et Mayotte) est de l’ordre de 2 M€.
4. Taux de croissance annuel moyen de la part des rHsT dans la population active
PiB ( ressources ) ...12 060 729
FBCF/PiB ................0,22
Année 2005 - en milliers d’Euros - Prix courantsSource : COMPTE ECONOMIQUE DEFINITIF
Source Clap 2003 - 2007Champ : Niveau établissement
0
100
200
300
400
500
600
E�ectifs au 31/12/07E�ectifs au 31/12/03
Industrie aérospatiale
produits pharmaceutiques
ordinateurs et machine de bureau
matériel de radio, télévision et télécommunication
instruments scientifiques, médicaux, optiques et horlogerie
Total
113
Atouts
La jeunesse et la croissance de la population (une transition démographique inachevée avec une progression de 800 000 à 1 million d’habitants de 2009 à 2030) ;
La vitalité des entreprises avec une croissance du PIB de 5 % en moyenne ces dernières années (hors crise) ;
Une relativement bonne productivité (supérieure à la moyenne européenne) ;
Bon taux d’investissement notamment pour le domaine BTP ;
Une recherche publique qui constitue l’essentiel de la capacité de recherche du territoire ;
Un bon taux de diffusion d’internet dans la population et les entreprises
Un secteur tertiaire qui représente aujourd’hui 80 % de la population active employée ;
Existence de structures de transfert, diffusion et d’appui de l’innovation ;
L’existence et la structuration de pôles d’excellence qui favorisent les échanges recherche-entreprises ;
Une conscience forte et partagée de la nécessité de continuer à se positionner sur une dynamique d’innovation et de travailler en réseau.
Faiblesses
Le taux de chômage trois fois supérieur au taux national (24,2 % contre 8,1 % en 2007); il est particulièrement fort chez les jeunes : 49,1 % de chômage chez les moins de 25 ans ;
Le niveau du nombre de RMIstes (67 000) et de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté (52 %) ;
Un nombre élevé d’illettrés (100 000) ;
Le taux d’emploi éloigné du niveau national et européen ;
Le PIB par habitant en 2005, très inférieur à la moyenne française et à celle européenne ;
Le tissu économique composé à 64 % d’établissements unipersonnels (peu d’industries) ;
Les emplois liés à des activités de haute technologie relativement faibles ;
Un grand nombre de Réunionnais avec un faible niveau de qualification face à une élite locale très qualifiée ;
Une recherche privée peu développée sauf pour des branches structurées (la canne à sucre par exemple ou la filière bois menuiserie dans le domaine de l’artisanat) ;
« Le fossé numérique » entre les ménages selon la catégorie socioprofessionnelle et l’âge du chef de famille encore considérable.
35 % de la population a moins de 20 ans et on compte un potentiel de ressources à haut niveau de qualification 15 000 personnes/an. 7000 nouveaux entrants sur le marché de l’emploi/an.
10. Nombre d’entreprises créées dans les secteurs technologiquement innovant
Nombre créations d’entreprises de haute technologie ......................................... 10
Nombre créations d’entreprises de moyenne haute technologie ........................ 21
Total HT MHT ............................................................................................................ 31
Total entreprises créées en 2008 .............................................................................. 6155
Champ : entreprises appartenant aux secteurs de moyenne haute et de haute technologie
Source : Sirene 2008
sYNTHèse Des ComPosaNTes GLoBaLes
114
115
GLossaire
aeP Alimentation en Eau Potable
aNr Agence Nationale de la Recherche
aPe Accords de Partenariat Economique
Ca Chambre de l’Agriculture
CCir Chambre de Commerce et de l’Industrie de La Réunion
CDT Centre de Diffusion Technologique
CerF Centre d’Essai, de Recherche et de Formation
Cesr Conseil Economique et Social Régional
CiaDT Comité interministériel pour l’aménagement et le développement du territoire
CiFre Conventions Industrielles de Formation par la Recherche
Cir Crédit d’Impôt Recherche
CiraD Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
Cma Chambre de Métiers et de l’Artisanat
Coi Commission de l’océan Indien
Cri Comité Régional pour l’Innovation
CrT Centre de Ressources Technologiques
CriTT Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie
CToi Commission des Thons de l’océan Indien
CYroi Cyclotron Réunion océan Indien
Das Domaines d’Activité Stratégique
eCoDom Label pour la promotion des constructions bioclimatiques, économes en énergie
et productrices d’eau chaude solaire
esiDai Ecole Supérieure d’Ingénieurs en Développement Agroalimentaire Intégré
eTmo Energie Thermique des Mers et Océans
FeD Fonds Européen de Développement
FUi Fonds Unique Interministériel
Gerri Grenelle de l’Environnement à La Réunion - Réussir l’Innovation
ou Green Energy Revolution - Reunion Island
GiP Groupement d’Intérêt Public
Gis Groupement d’Intérêt Scientifique
GT Groupe de travail
HPe - HQe Haute Performance Energétique - Haute Qualité Environnementale
iae Institut d’Administration des Entreprises
iFremer Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer
irD Institut de Recherche pour le Développement
irTs Institut Régional du Travail Social
iUT Institut Universitaire Technologique
mDe Maîtrise de l’Energie
mrsT Maison Régionale des Sciences et de la Technologie
omC Organisation Mondiale du Commerce
PaC Politique Agricole Commune
PaCa Région Provence Alpes Côte d’Azur
Pays aCP Pays de l’Afrique, Caraïbes et du Pacifique
PereNe Performance Energétique des Bâtiments - référentiel technique
PiB Produit intérieur Brut
115
Pir Pôle d’Intérêt Régional
Poe Programme Opérationnel Européen
Pr2D Plan Réunionnais de Développement Durable
PrerUre Plan Régional des Energies Renouvelables et d’Utilisation Rationnelle de l’Energie
r&D Recherche et Développement
rDT Réseau de Développement Technologique
reTis Réseau constitué de France Technopoles Entreprises Innovation (FTEI) et France incubation
rmi Revenu Minimum d’Insertion
rUP Région Ultra-Périphérique
sar Schéma d’Aménagement Régional
sDaDD Schéma Départemental d’Aménagement et de Développement Durable
sDaT Schéma de Développement et d’Aménagement Touristique
sri Stratégie Régionale d’Innovation
TiC Technologie de l’Information et de la Communication
UNesCo Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Zoi Zone océan Indien
116
117
118