Post on 05-Mar-2016
description
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 1/38
Librairie Droz is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance.
http://www.jstor.org
LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)Author(s): Tibor KlaniczaySource: Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, T. 26, No. 2 (1964), pp. 439-475Published by: Librairie DrozStable URL: http://www.jstor.org/stable/41430609Accessed: 11-12-2015 20:41 UTC
Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://www.jstor.org/page/ info/about/policies/terms.jsp
JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of contentin a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship.For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 2/38
CHRONIQUE
LA
RENAISSANCE HONGROISE
(Les
nouvelles
recherches
et
l'état
de
la
question)
Les
premières
recherches
ur la
Renaissance et l'humanisme
hongrois
emontent n siècle en
arrière.
Malgré
ce
passé,
riche en
résultats,
l
fallait attendre
usqu'à
ces derniers
emps
pour
voir
naître
une
conception
satisfaisante,
mbrassant
'ensemble de
la
Renaissance
hongroise.
a
cause
principale
n est
à
chercher
ans les
graves
ourmentes
olitiques
t militaires
ue
la
Hongrie
ut
à subir
pendant
out
e
XVIe
siècle,
t
qui
ontrendu
lus
difficilea découverte
de certains
rocessus
t
rapports,
ssentiels
our qui
veut
comprendre
l'histoire t la culturede
l'époque.
L'évolutionde la
culturerenais-
sance de la
cour,
dont
'épanouissement
e
situe au
temps
du
règne
de Mathias
Corvin
1458-1490),
ut
nrayée
n
apparence
par
le
mor-
cellement
de l'Etat
hongrois
près
l'occupation
turque.
La défaite
de Mohács n 1526 la prisede Buda, la capitale,par es
Turcs
1541),qui ne tardaientpas à étendre eurconquêteà la région entraledu
pays
tandis
que
les
provinces
ccidentales
chappées
leur
occupa-
tion
passaient,
avec le trône
hongrois,
ux mains des
Habsbourg
enfina
création,
ans 'Est
du
pays,
d'une
principauté
ransylvanienne
indépendante,
taient utant de conditions ouvelles
ont 'évolution
culturelle,
ittéraire t
artistique
devait
forcément e ressentir.
a
cour
royale
vait
cessé d'exister t
a
propagation
apide
de
la
Réforme
eut
pour
résultat a
disparition
es centres
piscopaux,
dans
lesquels
l'art
de
la
Renaissance
perdait
un de ses
principaux
outiens.
La
Réforme
yant
marqué
de
son
empreinte
a
vie
intellectuelle
es
trois
provinces
du
pays,
il
semblait
pendant
longtemps
qu'après
la
catastrophe
de
Mohàcs,
'avènementde
la Réforme
vait
inauguré
une
èreentièrement
ouvelle.
l
y
a
encore
uelques
dizaines
d'années,
les meilleurs pécialistesne voulaientvoir dans la Renaissanceet
l'humanisme
ongrois u'un
bref ntermède
u
développement
e
la
culture
ationale,
ondamné,
près
es
brillants ébuts
du XVe
siècle,
prendre
in
ers
a
troisième écennie
u siècle uivant. Cette
oncep-
tion
trouva
un
défenseur n
la
personne
de
Gyula
Szekfû
t
1955),
l'historien
hongrois
e
plus
illustre
de
la
première
moitié de
notre
siècle.
Dans sa
synthèse
onsacrée l'histoire
e
la
Hongrie,
et
auteur
considère
ue
la
Renaissance
tait arrivée son
apogée
avec
l'époque
de Mathias
Corvin . Bien
que
Elemér
Mályusz,
utre
historien
mi-
nent de cette
époque
ait
opposé
à Szekfû des
arguments
e
poids
prouvant
ue
la
culture
du
XVIe siècle
tout entier
esta,
n
Hongrie,
sous
l'empire
de
la
Renaissance
2,
il
ne
put
convaincre
a
majorité
des
savants,
qui
se
rangeaient
plutôt
à l'avis
de Szekfû.
C'est
la
1B.Homan,y. zekfûMagyarôrténetL'histoiree a Hongrie),e dition.
Budapest,
939,
ome
I,
p.
467-562.
2
E. Mályusz
Magyar
enaissance
magyar
arokk
La
Renaissance
ongroise,
le
baroque
ongrois).
ans a
revue
udapešti
zemle
1936,
ome
41,
p.
159-79,
293-318tome
42,
.
86-104,
54-174.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 3/38
440
CHRONIQUE
manièrede voir de
ce dernier
ui prévalutégalement
dans l'œuvre
de
Jánoš Horváth
(f 1961),
savant dont l'autorité
reste
inégalée
dans
les
sciences ittéraires
ongroises.
ans la
grande
ynthèse
ont
il
entreprit
a
réalisation,
e
volume de littératuremédiévale
était
suivi
de la
littérature
e l'humanisme
hongrois,
ont l'histoire
e
terminait
vec
l'an
1526,
un
volume uivant
yant
réuni a littérature
des
quelques
décennies
du milieudu
XVIe
siècle
sous
le
signe
de
la
Réforme
.
Dans
l'œuvre
malheureusement
nterrompue,
e volume
suivant
devait
être consacré
l'époque
commençant
vec les
années
1570,
que
l'auteur
urait
présentée
omme elle de
la
contre-réforma-
tion.
Dans
ce
domaine
encore, videmment,
es
opinions
ontraires
étaient nombreuses.Dans ses ouvragesfondamentaux ur BálintBaiassi, SándorEckhardta
souligné
vec force e caractère enais-
sance
typiqueque
présente
a
poésie
de ce
grand
yrique
de
la findu
XVIe
siècle
2.
D'autres,
comme Tibor
Kardos et
Gábor
Tolnai,
ont
fait
ressortir
e leur
côté le rôle
important
ue
l'humanisme t
la
Renaissance avaient
oué
en
Hongrie
usqu'aux premières
écennies
du XVIIe
siècle
.
Malgré
out,
nos
historiensittérairesontinuaient
séparer
ettement
es
périodes
d'avant et
d'après
1526,
et avec
elles,
naturellement,
a
Renaissance
t la
Réforme. 'histoire
de l'art était
la
première rejeter
ette
division
hronologique
ans
fondement,
es
recherches e Mlle
Jolán
Balogh
ayant
démontré
dès les
années
trente
de notre
siècle,
que
l'art
renaissance
hongrois, panoui
à
l'époque
de
Mathias,
continuait se
développer usqu'au
milieu
du
XVIIe
siècle,
malgré
es
conditions éfavorables e cette
époque
4.
On peut doncdire, n définitive,ue les recherchesur a Renais-
sance,
reprises
près
la
seconde
guerre
mondiale
et la libération
u
pays,
héritaient
'une
image
d'ensemble
plutôt
confuse.
L'élaboration
d'une
conception
moderne de
la Renaissance
hongroise
st 'œuvre
des
quinze
dernières
nnées,
u cours
desquelles
le
travail
scientifique,
t
particulièrement
es
recherches
ur
la
Renaissance,
ont
pu
se
poursuivre
dans de
nouvelles
conditions
propices,
réées
par
la
transformation
ocialiste
du
pays.
De
l'hono-
rable société
de
savants
qu'elle
était
depuis
sa
fondation,
n
1825,
l'Académie des
Sciences de
Hongrie
st
devenue en
1949
un
centre
suprême
d'organisation
t
de direction
e
la
vie
scientifique,
ui
a
donnénaissance
touteune
séried'instituts e recherches
utonomes,
a
créé
des
possibilités
e
publication
t
a lancé un
grand
nombre e
revuesscientifiques ouvelles.L'activité scientifique,ui a reçu dece faitunenouvelle
mpulsion,
e caractérisait vant tout
par l'appli-
cation des
principes
u
matérialisme
istorique
t
dialectique,
e
qui
ne
manquait pas
d'apporter
des éléments
nouveaux
dans le
choix
thématique,
ans la
conception
t
la
méthode
des
recherches
ur a
Renaissance.
1
J.
Horvàth
A
magyar
rodalmi
ûveltsêg
ezdetei
Les
débutse
a ittérature
hongroise).udapest
931,
11
ages.
Du
mêmeAz
rodalmi
üoeltségegoszlása
(La
différenciatione a
ittérature
ongroise).
udapest
935,
07
ages
Du même
A
reformáciô
egyében
La
littérature
ous
e
signe
e a
Réforme).udapest
953,
544
pages.
2
Surtout
ans
on
œuvreBaiassi
álint,
udapest
941,
24
ages.
3
T. Kardos
Magyar
eneszánsz
rôk
Ecrivainsongrois
e
la
Renaissance).
Budapest,
934,
92
pages.
G.
Tolnai
RégimagyaröurakAnciens agnats
hongrois).udapest,939,76 ages.4J.BaloghArenaissancepitészetagyarországonL'architecturee aRenais-
sance n
Hongrie).
ans a
revue
agyar
ůvészet
1933,
.
328-350.
De a même
Renaissance
pitészet
s
szobrászat
rdélybenL'architecture
t 'art
culptural
e a
Renaissance
n
Transylvanie).
bid.,
934,
.
129-158.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 4/38
CHRONIQUE
441
Comme
'après
a
conception
marxiste,
es
phénomènes
istoriques
(y
compris
eux
ayant
un caractère
ulturel,
rtistique
u
idéologique)
s'expliquent
avant tout
par
les conditions
conomiques
t
sociales
de
1
époque,
un
rôle
mportant
ut
désormais
ssigné
aux recherches
d'histoire
conomique
et
sociale,
usqu'alors
négligées
n
Hongrie,
et
qui
devaient
bientôt
apporter
de
nouvelles
lumières
nespérées
sur
l'époque
de la Renaissance.
D'autre
part,
la
science,
et
tout
particulièrement
'histoirede
la
littérature,
yant porté
un intérêt
accru aux mouvements t
tendances
ittéraires
xprimant
es
aspira-
tions
progressistes
u
révolutionnaires,
'humanisme
t la
Réforme,
ainsi
que
la
littérature
laquelle
ils
avaient
donné
naissance
e sont
imposésavec plus de forceà l'attentiondes chercheurs. n autretrait
caractéristique
es recherches
ongroises lus
récentes st leur
conduite
ystématique,
e manifestant
ar
l'exploration
t
la
publi-
cation
des
sources
et
de documents
nédits,
t une
tendance
résolue
vers
a
synthèse.
'Académie
et ses
instituts
ouvellement
réés
ont
favorisé
es
recherches
'une
ampleur
ans
précédent
ans
es archives
et es
bibliothèques
t
d'effectuer
ne
revue
méthodique
es
collections
hongroises
t
étrangères.
'est
vers
a
même
poque
que
la
mise à
jour
activedes
châteaux
de
Mathias,
Buda
et
à
Visegrád,
es
deux centres
précoces
et brillants
de
la Renaissance
hongroise
été
entreprise.
C'est
au
recueil
des sources
et
des
manuscrits,
ux
fouilles,
leur
étude
minutieuse t
à
leur
publication
que
l'on est
redevable
des
importants rogrès
e nos connaissances
ur a
Renaissance
hongroise.
Sur
le terrain
es
faits,
lles
dépassent
de
loin ce
qu'on
en
savait
il
ya seulement ne vingtained'années.
Les recherches
énéficiant
ésormais
'une
plus
large
conception
du
sujet,
ussi bien
que
de
la
ligne
de conduite
t du
matériel
n
étude,
ont radicalement
ransformé
es vues
plus
anciennes
ur
la Renais-
sance,
'humanisme
t
la Réforme
ongrois.
es
nouvelles
echerches
ont rendu insoutenable
a
séparation
de la
Renaissance
et
de
la
Réforme,
t
eur
répartition
n deux
époques
différentes.
l
est
devenu
fort
lair
qu'au
lieu
de se terminer
u
premier
iers
du
XVIe
siècle,
la Renaissance
reste,
n
Hongrie,
e facteur
déterminant
t
caracté-
ristique
de
l'époque
jusqu'au
début
du XVIIe.
Au
cours
des
deux
dernières
écennies,
es recherches
nt
ainsi
abouti
à
la
conception
d'une
époque
homogène
e
la
Renaissance
hongroise,
n
accord
avec
le
développement
uropéen
.
La
conférence
ungaro-polonaise
ur
la Renaissance, enuedu 10 au 15 octobre1961 à Budapest,a déjà
eu
lieu sous
le
signe
de cette
nouvelle
conception
.
Ceci
dit,
passons
maintenant
ux
résultats
oncrets
.
♦
♦
*
1
T.
Klaniczay
A
magyar
rodalom
eneszánsz
orszaka
L'époque
e
a
Renais-
sance
ongroise).
ans
a
revue
rodalomtôrténet
Revue
e
a Société
ongroise
es
historiens
e a
ittérature),
961,
.
1-16.
Du même
Reneszánszés
arokk
Renais-
sance
t
baroque).
udapest,
zépirodalmi,
961,
95
ages.
¿Les ommunications
aites
ntrançais
t n
llemand
nt
té
puDiiees,
pres
a
rédaction
e
mon
tude,
ans
e volume
ntitulé
La Renaissance
t a
Réformation
en
Pologne
t
n
Hongrie.
udapest,
cadémie
ongroise
es
ciences,
963,
62
ages.
3Lesréférencesibliographiquesecomprennentue esetuaeses iusmpor-tantes. Pour ne éférence
énérale
ur'histoiret 'histoireittéraireonsulteres
ouvrages
uivants
D. Sinor
History
f
Hungary
London, eorge
llen
nd
Unwin,
1959.
T.
Klaniczay
J.Szauder
M.Szabolcsi
Uhistoire
brégée
e a
ittérature
hongroise.
udapest,
orvina,
962.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 5/38
442
CHRONIQUE
C'étaient
surtout es
nouvelles
recherches 'histoire
conomique
et sociale
qui
ont
permis
'asseoir
'étude de
la
Renaissance
hongroise
sur des bases
plus
solides.
Elles ont mis à
jour
les
phénomènes
on-
damentaux
qui
relient
es
périodes
d'avant
et
d'après
1526,
malgré
les
grands changements
olitiques
de
l'époque
ont
rendu
possible
une
délimitation
hronologique
assurante e
l'époque
de la
Renais-
sance et ont
enfinmis en
lumière es conditions
ociales
dans
les-
quelles
la
culture
de
la
Renaissance
hongroise
vait
pu
se
former t
s'épanouir.
Les
historiens
rouvaientdu reste un
intérêt
pécial
à
l'étude des XVe et XVIe
siècles,
ar les
transformations
ui
s'étaient
opérées
à
cette
époque,
ont exercé
eur
nfluence bien
néfaste
sur toute l'évolutionde la Hongriedu tempsmoderne.En effet,alors que la
Hongrie
était encore, la findu
MoyenAge,
une forte
puissance
ayant
son
rôle
à
jouer
dans
l'histoire
uropéenne,
n
la
trouve
déjà,
à
l'âge baroque,
vers
la
findu XVIIe
siècle,
parmi
es
pays
les
plus
arriérés
e
l'Europe.
Aux
yeux
des
historiens
'avant-
guerre,
e
phénomène
ouvait
s'expliquer
par
la
conquête
turque
et
la
domination
des
Habsbourg.
Or,
bien
que
celles-ci ient
eu
des
conséquences
vraiment
raves
pour
e
développement
u
pays,
elles
ne
suffisent
oint
à
expliquer
d'une
façon
satisfaisante
'allure défa-
vorable
du
cours
de l'histoire
ongroise
u
temps
moderne.
a
décou-
verte des
secretsde
l'histoire e la
Hongrie
l'époque
de
la
Renais-
sance
apparaissait
donc
aux
historiographes
ongrois
comme
un
problème
doublement
assionnant.
La
question
st
devenue
d'autant
plus
ntéressante
u'à
la
lumière
des rechercheses plus récentes,a Hongrie, ui ne s'est engagéeque
vers 'an
1000
sur a
voie de
l'évolution
ivilisée,
attrapa peu
près
son
retard sur
les
pays
d'Europe
occidentale,
t
presque
atteignit,
au
XVe
siècle,
eur
niveau
économique,
olitique
et
social. Les tra-
vaux
de
István
Szabó et
Zsigmond
ál Pach
sur a
production
gri-
cole
et
es
conditions
graires
e
l'époque
ontbien
montré
ue
celles-ci
n'étaient
plus
alors
en
arrière e la
moyenne
uropéenne
;
l'ouvrage
de
Jenô
Szucs
nous
apprend,
de son
côté,
le
progrès apide
de
l'in-
dustriedes
villes
au
début du XVe
siècle
2
;
d'après
'excellente
tude
de
Elemér
Mályusz, 'organisation
n
ordres
de la
noblesse
et en
partie
de la
bourgeoisie
'est
accomplie
la
même
époque
3
;
enfin,
simultanément
ux
tentatives
analogues
de
Ferdinand
d'Aragon,
de
Louis
XI
et
de Henri
VII,
la
centralisation
u
pouvoir
d'Etat
aboutit,sous la direction e la maisonde Hunyadi,à la naissanced'une monarchie entralisée t absolutiste4.L'effectifmêmede la
1
1.
Szabó
Tanulmányok
magyar
arasztság
ôrténetébôl
Etudes
ur
'histoire
de
la
paysannerie
ongroise).
udapest,
nstitut
'Histoire,
948,
20
pages.
Zs.P.
Pach
Das
Entwicklungsniveau
er
eudalen
grarverhältnisse
n
Ungarn
n
der
zweiten
älfte
es
XV.
Jahrhunderts.
ans
e
volumetudes
istoriques
Budapest,
Académie
ongroise
es
Sciences
dans
a
suite
A.H.S.), 960,
ome
, p.
387-433.
2J.
Szücs
Városoks
kézmiivesség
XV. zázadi
MagyarországonLes
villes
t
l'artisanat
n
Hongrie
u
XVe
iècle).
udapest,
nstitut
'Histoiree
'A.H.S.,
955,
339
ages.
Voirur
e
même
ujet
'étude
eE. Fügedi
Kaschauy
ine
steuropäische
Handelsstadtm
Ende
es15.
Jahrhunderts.ans
a
revue
tudia
lavica
revue
e
1'A.H.S.),956,
.
185-213.
3
E.
Mályusz
A
magyar
endi
llam
unyadi
orában
L'Etat
esOrdres
ongrois
à
l'époque
e
Hunyadi).
ans
a
revue
zázadok
revue
e a
Société
ongroise
es
Historiens).957, . 46-123,29-602.4Voires uvrageseL.Elekes Hunyadi.udapest,.H.S., 952,09 ages.
Mát s és
kora
Mathias
t on
poque).
udapest,
nstitut
'Histoiree
'A.H.S.,
956,
188
ages.
Essai
de
entralisation
e
VEtat
ongrois
ans a
seconde oitiéu
XV
siècle
Dans e
volume
tudes
istoriques
tome
,
p.
437-466.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 6/38
CHRONIQUE
443
population
e
rapprochait,
la fin u XVe
siècle,
de
celui de la
France
et de
l'Angleterre.
es
nombreuses
ublications
e
source,
de
mono-
graphies
t d'études
parues
ur ette
poque
ont u e
mérite
'éclaircir,
sous
plus
d'un
rapport,
es facteurs
conomiques
t
sociaux
respon-
sables du déclin ultérieur.
Après
des
débuts
prometteurs,
eux-ci
sont
devenus
e
point
de
départ
d'un
développement
malsain,
t ont
déterminé n même
temps
es
aspects
particuliers
e
l'époque
de
la
Renaissance.
A
ce
propos,
l fautmentionner
'abord
es
résultats e
Jeno
zûcs,
un
jeune
historien
minent.
Son
ouvrage
mentionné,
onnant une
idée
du
développement
xtrêmement
apide
des villes
hongroises
pendant a premièremoitiédu XVe siècle,fait aussi apparaîtrece
phénomène
ingulier ue
vers e milieude ce même
siècle,
t
malgré
la
politique
de
soutien
dont
Mathias
Corvin
vait
usé à
l'égard
des
villes,
a
majorité
de celles-ci
nt non
seulement
essé
de
prospérer,
mais
touchaient
éjà
à
leur
déclin.
La seconde
moitié
du
XVe
siècle
a vu diminuer 'effectif
e
la
population
urbaine,
t tout
particuliè-
rement de l'artisanat.
Parallèlement,
a
corporation
devient
une
institution
mesquine
d'auto-défense,
ont toutes
les
coutumes
et
tous
les
règlements
rahissent
ne tendance
onservatrice
mpêchant
l'accroissement
e
la
production.
lors
que
dans
la
partie
occidentale
de
l'Europe,
on
peut
assister
cette
époque
à
la
prospérité
roissante
des
villes,
dont
la
stagnation
passagère
ou
parfois
e
déclin
(qui
est
loin
d'être
général)
ne
survient
u'à
l'âge baroque,
cette
période
de
décadencecorrespond,
n
Hongrie,
à
l'époque
de
la
formation
de la Renaissance.
Ce
commencement
e
dépérissement
e
l'artisanat,
t
par
là des
villes
elles-mêmes,
tait
cependant
oin
de
signifier
a rechute
de
la
production
marchande,
u même
de
celle
des
produits
ndustriels.
Au XVe
siècle,
a
production
gricole
tait
déjà
arrivée
un niveau
très
élevé,
et
une couche
toujoursplus
étendue
de
paysans-bourgeois
aisés
commençait
se
dégager
des
liens
du
servage.
Pareillement
ce
qui
se
passait
alors
en
Europe
occidentale,
a
dépendance
es serfs
allait
devenir
urement
ormelle,
es
serfs
lus
aisés
se transformaient
peu
à
peu
en
fermiers
ibres.On
voit
même
e
former cette
époque
un nombre
roissant
e
centres
e
moindre
mportance
es
paysans-
bourgeois
énéficiant
e
privilèges.
es
centres,
ommés
bourgades,
assuraient
'approvisionnement
n
produits
ndustriels
e leur
ecteur.
Les études de István Szabó et GyörgySzékely illustrent, ar un
ensemble
de
faits
surprenants,
'état
de
développement
e cette
couche de
paysans
embourgeoisés
t
de leurs
centres,
es
bourgades
è
De tels
centres
ndustriels
t
commerciaux
'une
mportance
médiocre
s'étaient
aussi
formés,
ien
évidemment,
ans
les
autres
pays
euro-
péens.
Mais
en
Hongrie,
ls avaient
réussi
à
conquérir
e
marché
des
vraies villes
et
à
empêcher
par
là leur
développement
n
grandes
agglomérations
rbaines.
Là,
comme
partout,
l
y
a eu
cependant
une
exception
par
suite
de
la création
de
la
principauté
ransyl-
vanienne
ndépendante,
a ville
de
Kolozsvár
occupant
une
situation
1
1. Szabó
La
répartition
e
a
population
e
Hongrie
ntre
es
bourgades
t es
villageSy
ans
es
nnées
449-1526.
ans e
volume
tudes
istoriques
tome
,
p.
359-
383. Gy. zékelyLandwirtschaftndGewerbender ngarischenändlichenesell-schaftm 500.bid. ome, p.469-502. DumêmeLedéveloppementes ourgs
hongrois
Vépoque
u
féodalisme
lorissant
t
ardif.
Annalesniversitatis
cientiarum
Budapestinensis
e
Rolando
ötvös
ominatae.
ectio
istórica
,
tome
V
(1963),
p.
53-87.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 7/38
444
CHRONIQUE
centrale
vait
conquis presque
tout le marché
ransylvanien.
insi,
seule
de
toutes
les villes
de
Hongrie,
elle devenait au XVIe
siècle
le centred'une industrie t d'un commerce
volués,
se
distinguant
par
la
grande
prospérité
e
la
bourgeoisie
t une renaissance
rbaine
florissante
.
Selon e
témoignage
es
ouvrages
'histoire
conomique
e
Ferenc
Maksay
et István N.
Kiss,
l'avance
économique
des
bourgades
continuait
malgré
ous es
bouleversements
istoriques
t toutes
es
guerres
avageant
e
pays, jusqu'aux
dernièresdécennies
du
XVIe
siècle,
à
l'opposé
de ce
qu'on
constate
pour
les villes
évoluées
2.
C'était
surtout
a
conjoncture graire
yant
duré
depuis
les années
1520 jusqu'aux alentoursde 1570,qui contribuaient la prospéritédes
bourgades.
La
plus
grande
menace
pesant
sur cette
prospérité
paysanne-bourgeoise
tait constituée
on
pointpar
les
hordes
urques
ou les
troupes
de
mercenaires es
Habsbourg,
mais
par
le
rival
qui,
dès la findu
XVe
siècle,
pparaissait
ur a scène c'était a
noblesse
impatiented'acquérir,
de
s'approprier
e
profit
de la
production
marchande
e
la
paysannerie.
a
couche
dirigeante,
a
plus
riche
de
la
noblesse,
'organisant
n
ordre t
opposant
on
pouvoir
ux
barons,
tentait
d'abord
de
prendre
oujours plus
à ses
serfs,
ar
des voies
légales
aussi
bien
que par
la
force. lle
s'engageait
nsuite lle-même
dans des
entreprises
ommerciales t finit
ar
constituer
es
fermes,
des
exploitations gricoles
modernes,
roductrices
e
marchandises.
Par
suite
de
leurs
intérêts
pposés,
a
noblesse riche et
la
couche
paysanne
s'étant
engagée
dans
la
voie de la
transformation
our-
geoises'étaient ivré une lutte tantôtéconomique, antôt uridique
ou
même
rmée,
ui
caractérise out
e XVIe
siècle.
C'est
elle
que
l'on
retrouve
déjà
à
l'arrière-plan
e la
grande
révolte
de
paysans
de
1514,
conduite
par
György
Dózsa.
Les
seigneurs
vaient tenté
de
supprimer
es
privilèges
es
bourgades,
e limiter a liberté
person-
nelle
des
serfs,
t
de
les
forcer leur
fournir n travail
gratuit
ans
leurs
exploitations
gricoles.
Ces
efforts
ommençaient
porter
eurs
fruits u
coursdes
dernières
écennies
u
siècle.
Jusqu'à
cette
époque,
la
couche
supérieure
e
la
noblesse a
pris
la
place
de
l'aristocratie
éteinte du
Moyen Age.
Les
richesfamilles
nobles
émergaient
vec
une
rapidité
vraiment
tonnante
n
profitant
u chaos
qui
suivait
la
défaite
e
Mohács. En
louvoyant
ntre
deux
rois,
'est-à-dire ntre
le
souverain de la
maison
d'Autriche
t celui de
Transylvanie,
t
sécularisant es domainesd'Eglise, elles devenaientpossesseursde
propriétés
mmenses.Cettearistocratie e
parvenus
finit
ar
briser
l'élan du
développement
es
bourgades,
'est
constituéde vastes
fermes
eigneuriales
ivant
de
la
corvée,
t
a
parfait
e
système
du
«
deuxième
servage
. Voilà
comment,
n
Hongrie,
a
Renaissance
avait en
définitive
pporté
avec elle le
rétablissement 'un
système
1
A.
PirnAt
Kolozsvár
ávid
erenc
utizedeiben
Kolozsvár
l'époque
eFerenc
Dávid).
ansY
Annuairee
'Université
Lorànd
ötvös.
Budapest,
955,
.
103-121.
-
a.
uoldenberg
Kolozsvár
ereskeaelme
Avi. században
Le
commerceeKolozs-
vár u
XVIe
iècle).
ans
e recueil
e
mélanges
l'honneur
e
Lajos
Kelemen.
Bucureçti-Kolozsvár,
957,
p.
293-310.
Zs.
Jakó Az
otthons
muuészete
XVI-
XVII.
zázadi
olozsuáron
Lefoyer
amilialt on
rt
Kolozsvárux
XVIe tXVIIe
siècles).
bid.
.
361-393.
z
F.
Maksay
Parasztság
s
majorgazdálkodás
XVI.
századi
Magyarországon
(Paysanneriet conomiellodialeansaHongrieuXVIe iècle).udapest,nstitutd'Histoiree 'A.H.S., 958,16 ages. DumêmeGutswirtschaftnd auernlegen
in
Ungarn
m
16.
Jahrhundert.ans
a
revue
iertel
ahrschrift
ür
ozialund
Wirt-
schaftsgeschichte,
958.
I.N. Kiss
16.
zázadi
ézsmafegyzékek
Registres
e
dime
du
XVIe
iècle).
udapest,
nstitut
'Histoiree
'A.H.S.,
960,
120
ages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 8/38
CHRONIQUE
445
féodal
qui
surpassait
n
rigueur
elui du
Moyen
Age,
et
devait
créer
des conditions
extrêmement
éfavorables
pour
le
développement
ultérieur u
pays.
Les historiens
yant
étudié cette
époque
ont bien
pressenti
ue
cette
déformation
u
développement
conomique
t social ne
saurait
être mise
uniquement
ur le
compte
des facteurs
nternes.
'est,
en
effet,
cette
époque
que
remonte
a
formation
u
marché
mondial,
où la
Hongrie disposant
alors
d'un commerce
xtérieurflorissant
était
également
présente.
Mais
quant
à
l'appréciation
des
rapports
de forces
conomiques
nternationales,
es chercheurs
ongrois
'ont
pas
encore bouti à
un résultatdéfinitif.
'étude
du commerce xté-
rieurhongrois e la premièremoitiédu XVIe sièclea amenécertainschercheurs,ommeAndrásKubinyiet GyozoEmber, la conclusion
qu'un
capital
commercial
rès
mportant
evait alors
être accumulé
en
Hongrie, ue
la balance du commerce
xtérieur tait
rèsnettement
excédentaire,
t
que
la
majorité
des
opérations
ommerciales
taient
traitées
ar
des marchands
u
pays
К
D'autres,
par
contre,
t
surtout
László
Makkai,
nient
'existence e
capitaux
hongrois
lus
mportants
et
prétendent
émontrer
ue,
dès le milieu
du XVe
siècle,
la vie
économique
de la
Hongrie
e trouvait
de
plus
en
plus
subordonnée
aux
maisons
de
commerce t
de
banque
de
l'Allemagne
du
Sud,
et
tout
particulièrement
ux
Fugger
.
Le
dépérissement
es villes
hongroises
erait
lui-même
a
conséquence
de
la
pénétration
lus
intense
du
capital
allemand,
dont l'effet
uneste st venu
s'ajouter
à
la
concurrence
conomique
es
bourgades.
Cette
dernière
onception
se trouve ppuyéeparl'ouvragede Mme suzsa Hermann, ù l'auteur
montre
e
façonprobante
e
rôle
très
mportant
ue Jacques
Fugger
avait
joué
au
Congrès
de Vienne
de
1515,
appelé
à
assurer
aux
Habsbourg
a
possession
e
la
Hongrie
t
de
la Bohème3.
La
maison
des
Fugger
était en effet
ntéressée
u
plus
haut
point
à ce
que
les
territoires
utrichiens
t
hongrois
ussent
réunis
sous une
autorité
politique
commune,
plus
exactement
par
cette
maison
d'Autriche
qui
lui
avait des
obligations
ontractées
ar
de nombreux
mprunts.
On
voit
donc
que
l'élucidation
des
proportions
t
des relations
du
capital
hongrois
t
étranger
emeure
une
question
discutée,
dont
a
solution
nécessite
de
nouvelles
recherches.
Du
point
de vue
de
l'humanisme
t de la civilisation
e
la
Renais-
sance
en
Hongrie,
ette
discussion
ur e rôle
des
Fugger
ne
présente
plus qu'un intérêt econdaire. l était par contre rès mportant edémontrer u'à la différencees pays plus favorisés, ù les villes
évoluées
t
les
cours
princières
vaient
conjugué
eurs
fforts,
ouvent
sous
la
forme
d'une
alliance,
pour
développer
a
civilisation
de la
Renaissance,
n
Hongrie
celle-ci
devait
naître et
évoluer
au
milieu
des
uttes t
des rivalités
e la riche
noblesse,
u
plutôt
de la
nouvelle
aristocratie
ui
en
montait,
t
de la
bourgeoisie
aysanne
des
bour-
gades.
S'il
est vrai
que
la cour
princière,
oyale,
t les
villes
avaient
1
A.
KubinyiBudai
ereskedök
dvari
zállitásai
J
gelló-korban
Les
ournitures
des
négociants
e
Buda
pour
a cour
l'époque
es
Jagellon).
ans
a série
udapest
régiségei
Antiquités
e
Budapest),
ome
IX
1959),
.
99-119.
Gy.
mber:
ur
Geschichte
esAussenhandels
ngarns
mXVI.
Jahrhundert.
ans
e
volume
tudes
historiques
tome
,
p.
535-588.
2
L. MakkaiDieEntstehunger esellschaftlichen
asis
es
Absolutismus
n
den
Länderner sterreichischenabsburgerDans evolumetudes istoriquestome,
p.
627-668.
3
Zs.Hermann
Az
1515.
vi
Habsburg-
agelló
zerzodés
Le
pacte
ntre
es
Habs-
bourg
t
es
Jagellon
n
515). udapest,
nstitut
'Histoire
e
'A.H.S., 961,
7
pages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 9/38
446
CHRONIQUE
continué
jouer
un
certain
ôle,
l
faut
aussi ne
pas
oublier
ue
l'in-
fluence
e
la
cour
se bornait
pour
ainsi
dire
à
la
seule
époque
du roi
Mathias,
t
celle
des villes
à
la
seule
Kolozsvár,
abstraction aitede
quelques exceptions
eu importantes.
*
*
*
En
ce
qui
concernees
origines
e
a
Renaissance
t
de
'humanisme
en
Hongrie,
n
assiste
depuis
une
quinzaine
d'années
à la discussion
sans
cesse
renouvelée
e deux
points
de vue
qui
s'affrontent.elon
la
conception
de Tibor
Kardos,
un
des
chercheurses
plus
féconds
de l'histoire el'humanisme,escontactstaliens evenant lusétroits
et les
tendances
nettement
rofanes,
ui
se
manifestent
es
le milieu
du XIVe
siècle,
eraient
éjà
autant de
signes
évélateurs
e l'huma-
nisme
К
La
plupart
des
chercheurs
ongrois
e
la
Renaissance
ont
cependant ejeté
avec
toujours
plus
de force
'opinion
elon
aquelle
toute
endance
rofane
pparaissant
u
MoyenAge
serait
considérer,
à
priori,
omme
un
avant-coureur e la
Renaissance.
l
paraît
tout
aussi
nadmissible e
parler
'une
Renaissance
hongroise
la
première
moitiédu
XVe,
simplement
arce
que
certains
eprésentantsrécoces
de la
Renaissance
italienne,
comme le
condottiere
ippo Spano,
le
peintre
Masolino
ou
l'humaniste Pier Paolo
Vergerio
avaient
déployé
en
Hongrie
une
partie
de leur
activité.
Mais
c'est
l'interprétation
u
hussitisme
ui
se
trouvait
u
centre
des
débats. Le hussitisme ui avait aussi gagnéla Hongrieet finitpar se transformern un mouvement aysan révolutionnaire,tait
jadis
insuffisamment
tudié
par
les
chercheurs.
Aussi,
l'attention
s'est-elle
tournée tout
naturellement
ers
lui
à
l'époque d'après-
guerre.
e sont
urtout
es
études
de
György zékely ui
ontcontribué
à
éclaircir
e rôle
social
et
politique
du
mouvement
ussite n
Hon-
grie
2,
andis
que
Tibor
Kardos
a eu
de
grands
mérites ans
l'analyse
de
la
traduction
ongroise
e la
Bible
par
les Hussites3.
Mais Kardos
a
surestimé
'influence u
hussitisme ur la
vie intellectuelle
t
la
littérature
ongroises,t,
d'autre
part,
l
a
considérées
enseignements
hussites
comme
une
manifestation
e
l'humanisme.Ce
malentendu
devait
devenir a
source
de
graves
erreurs.
n
effet,
e hussitisme
s'étant
surtout
propagé,
en
Hongrie,
u
milieu
de
la
paysannerie,
il
devintun
véritable
mouvement
opulaire,
e
sorte
ue
sa confusion
avec l'humanisme permisde proclamer elui-ci comme étant de
caractère
populaire
par
plus
d'un
aspect.
C'est
ainsi
que
dans
les
ouvrages
de Tibor
Kardos
était
née la notion
onfuse
'«
humanisme
populaire»,
l'aide
de
laquelle
l'idéologie
d'ailleurs
fort
difficile
à
dégager
des
mouvements
e
masse
anti-féodaux es
XVe-XVIe
1
T.
Kardos A
magyar
umanizmus
érdései
Les questions
e l'humanisme
hongrois).
ans
e
revue
Magyar
udományos
kadémia.
Osztályának
ôzleményei
(Communications
e a
1"
sectione
'A.H.S.),
ome
V, 953,
.
149-179.
Du même
A
magyarországi
umanizmus
ora
L'époque
e
'humanismen
Hongrie).
udapest,
A.H.S.,
955,
62
ages.Avec
ésumé
n
usse
t n talien.)
Gy.
Székely
A
huszitizmus
iszhangja
agyarorsdgépeiben.
L'écho
u
hussitisme
ans es
peuples
e la
Hongrie.)
ans
a revue
Magyar
udományos
Akadémia
I.
Osztályának
ôzleményei
Communications
e
a
Ie
section
e
'A.H.S.),
tome
1954), .
135-163.
Du
même
A
huszitizmuss magyarépLe
hussitisme
et epeupleongrois).ans arevuezdzadok1956, . 331-367,56-590.
T.
Kardos A
huszita
iblia
eletkezése
La
naissancee
a
Bible
ussite).
ans
la
revue
Magyar
udományos
kadémia
.
OsztályánakôzleményeU
ome
II,
1952,
p.
127-177.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 10/38
CHRONIQUE
447
siècles,
et
tout
particulièrement
e
l'importante
uerre
des
paysans
de 1514 a
pu
être
qualifiée
d'humaniste.C'est
donc
parallèlement
l'humanisme
atin savant évoluant
u XVe siècle
par
une
lente
pro-
gression,
oire
même n le
devançant
ue
se
seraitdessinée ne
autre
lignée,
rétendue
opulaire,
e
l'humanisme.
a
question
des
origines
de
l'humanisme n
Hongrie
est
donc
plus
qu'un
simple problème
chronologique.
lle touche
n même
temps
un
principe
ssentiel,
ié
au
problème
de
la
définition t
de
l'interprétation
istorique
de
l'humanisme.
Bien
que
la
conception
'humanisme
opulaire
de
Tibor
Kardos,
appuyée
par
des
arguments
éduisants,
it réussi
à
se
faired'abord
quelques adeptes,elle devenaittoujoursplus la cible de la critique
scientifique
érieuse.
Beaucoup
ont
signalé
le trouble
conceptuel
latent dans
la
pensée
de
Kardos,
a confusion e
l'humanisme
ropre
à
l'époque
de
la
Renaissance,
lairement
éfini
ar
l'historien,
t
de
l'humanisme
onsidéré n
tant
qu'idéal
humain et
attitude
morale
valable
pour
toute 'humanité.
Des recherches
istoriques pprofon-
dies,
consacrées
ux mouvements
e
masse et aux révoltes e
paysans
des
XVe-XVIe
siècles,
ont bien
montré
ue
l'humanisme,
ette ten-
dance
expressément
avante
des milieux es
plus
cultivés,
ne
pouvait
avoir
la moindre
part
dans ces mouvements
Quant
aux
origines
de
l'humanisme
n
Hongrie,
es
développements
e Rabán
Gerézdi,
spécialiste
minent
e la
littérature
umaniste,
ous
paraissent
par-
ticulièrement
onvaincants2.
D'après
ceux-ci,
a formation
e
l'hu-
manisme
hongrois
u
milieu
du XVe siècle se trouvait
ntimement
liée aux viséesde la maisonde Hunyadi,tendant la centralisation
du
pays.
La
Hongrie,
ui
avait
occupé
alors une
position
de
grande
puissance
en
Europe
centrale
vait
besoin de
hauts fonctionnaires
cultivés
t de
diplomates
hautement
ualifiés,
munisdu
bagage
cul-
turel
e
plus
moderne.
Ce
n'était
point par
hasard
que
Sigismond
avait
invité
Pier Paolo
Yergerio
sa
cour.
Au
temps
de
la
régence
e
Jánoš
Hunyadi
et
du
royaume
de
Mathias,
on
pouvait
encore
moins
se
passer
de
chanceliers
t de
diplomates
umanistes
avants,
formée
en
talie. C'est
de
leurs
rangs ue
sortit
ussi e
grand
poète
humaniste
Janus
Panonnius
1434-1472),
dont le
destin
tragique
nous
montre
précisément,
ombien
l'humanisme
présentait
alors,
en
Hongrie,
un
caractère
solé.
Dans
l'ouvrage
magistral
u'il
a consacré
ux
ori-
gines
de
la
poésie
lyrique profane
de
langue hongroise
,
Gerézdi
a
démontré ue non seulement u tempsdes Hunyadi,mais mêmeà
l'époque
des
Jagellon 1490-1526)
ui
le
suivait,
l
y
avait coexistence
de la
Renaissance
t de
la civilisation
u
Moyen
Age,
en ce
sens
que
le
visage
culturel
t
le
goût
de
la
majeure
partie
de
la société
était
encore
d'un
caractère
médiéval.
A
côté
de
la littérature
umaniste
apparaissant
dans
les hautes
régions
de la
cour,
de
l'Eglise
et
de
la
noblesse,
n voit
toujours
leurir
a
littérature
atine
vulgaire
u
Moyen
Age
finissant,
t
la
poésie
de
langue
hongroise
e caractère
médiéval
qui
ne
présente
ncore
aucun
rapport
avec
l'humanisme.
A
cette
époque,
a littérature
e la Renaissance
n'est
encore
u'une
ittérature
humaniste
avante,
écrite xclusivement
n
langue
latine.
Il faudra
1
P.e.
Gy.
Székely
A
Dózsa-parasztháboru
deológiájához
Contributions
la
question
e
'idéologie
e
a
guerreaysanne
e
Dózsa).
ans
a revuezázadok
1961,
p. 473-506.2R.GerézdiJanusannonius.ans a revuerodalomtôrténet1950,.14-60.
3
R.
Gerézdi
A
magyarilági
ira
ezdetei
Les
ébuts
e
a
poésie
yriquerofane
en
Hongrie).
udapest,
nstitut
'Histoire
ittéraire
e
'A.H.S.,
962,
35
pages.
(Avec
ésumé
n
français.)
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 11/38
448
CHRONIQUE
attendre
usqu'au
deuxième
quart
du
XVIe
siècle
pour
voir
naître
une littérature
enaissancede
langue vulgaire.
Par
le
rejet
de
la
théorie
vulgaire-romantique
e
«
'humanisme
populaire
,
les
recherches nt
abouti à
l'interprétation
éaliste
des
origines
e
la
Renaissance
et de
l'humanisme
ongrois.
es résultats
concordent
vec les
connaissances elatives
la civilisation
es
pays
limitrophes,
t en
général
celle
de
'Europetransalpine.
'humanisme
hongrois
ne devance
pas
de
plusieurs
iècles
celui
d'autres
pays,
il
progresse
peu près
au même
rythme,
ien
qu'à
considérer
es
cir-
constances ociales
et
politiques
particulières,
t surtout
a
centra-
lisation évoluée
de
l'Etat,
la
possibilité,
a nécessité
mêmede
la
for-
mationde la Renaissance et de l'humanisme e fussentmanifestéesd'assez bonneheure.
Dans les
phases
de début
de la Renaissance
hongroise, ui
vont
jusqu'aux
années
1520,
époque
de l'effondrement
e l'Etat
hongrois,
trois
données méritentune
attention
particulière
la littérature
humanistede
langue
latine,
a
bibliothèque
de
Mathias
Corvin,
et
l'art renaissance
précoce
se
développant
la
cour de Mathias.
Les
quinze
dernières
nnées ont considérablementnrichi
nos connais-
sances dans chacun
de ces trois
domaines.
♦
*
*
Quant
aux
recherches
ur la
littérature
umaniste de
langue
latine,
une série
d'études
philologiques
t
un
ouvrage
de
synthèse
ontposé les jalons de la sciencehongroise. epuis l'étudeposthume
que
József
Huszti
fl954),
un
des
nspirateurs
es recherches
'avant-
guerre
ur
l'humanisme
vait consacrée
à
l'activité
en
Hongrie
de
Pier Paolo
Yergerio
,
nos
chercheurs nt
mis en lumière 'œuvre
de
plus
d'une
figure
econdaire
e l'humanisme
ongrois.
'activité
des
Italiens Ransano
et Bonfini
éployée
la cour de Mathias
a été
analysée par
Tibor
Kardos,
tandis
que
l'œuvre de Péter
Garázda,
un
ami de
Janus
Pannonius,
t celle de
Stephanus
Taurinus,
uteur
d'une
poésie
épique
sur
a
guerre
es
paysans
de
1514,
ont
été étudiées
par
Sándor
V. Kovács.
Rabán
Gerézdi
a soumis à son tour à un
examen
détaillé
l'œuvre
du
moine bénédictinhumaniste Márton
Nagyszombati,
andis
que
J.K. Horváth
et
K.E.
Obermayer
nt
étudié de
près
l'activité de
Ladislaus
de
Macedonia,
un
diplomate
humaniste es années 15202.Au nombre estravauxconsacrés des
questions
de détail, l fautmentionner
part
l'ouvrage
de Rabán
Gerézdi
sur
les amis
hongrois
d'Aldus Manutius
.
Dans ce
travail
1
J. Huszti
Pier
Paolo
Vergerio
s a
magyar
umanizmus
ezdete
Pier
aolo
Vergerio
t
'origine
e 'humanisme
ongrois).
ans a
revue
ilolôgiai
özlönu
revue
de
'A.H.S.),
955,
.
521-533.
2
T.
Kardos
Pietro
ansano
n
Ungheria.
ans a
revue anus annonius
Roma,
1947,
.
337-361. Du même
BonfiniMátyásirály
orának
ôrténetirójaBonfini,
l'historiographe
e
'époque
u roi
Mathias).
ntroductione
l'édition
ongroise
u
Bonfini,
udapest,
agyar
elikon,
959,
.
7-64. S.V.KovAcs
Garázdaéter
Dans a revue
rodalomtôrténeti
ôzleményekrevue
e 'Institut
'Histoire
ittéraire
de
'A.H.S.),957,
.
48-62. Du
mêmeA Dózsa-háboru
umanista
poszaL'épopée
humanistee
a
guerre
e
Dózsa).
did.,
959,
.
451-473.
R. Gerézdi
Nagyszom-
batiMárton.
bid.,
958,
.
119-139. K.J.Horváth
tK.E. Obermayer
De vita
operibusque
adislai
e Macedonia.cta
Uniuersitatis
zegediensis.
ectio
ntiqua
1958,8pages.8R. GerézdiAldus anutiusagyararátaiLes mis ongroiseAldus anu-
tius).
ans a
revue
Magyar önyvszemle
revue
e la
Bibliothèque
ationalee
Budapest,partir
e
1955 elle e 'A.H.S.
our
'histoireu
ivretde
'imprimerie),
1945,
.
38-98.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 12/38
CHRONIQUE
449
paru
aussitôt
près
a
guerre,
'auteur retracé
n
chapitre mportant
des contacts umanistes
ntre
a
Hongrie
t
Г
talie.
Il a
aussi
apporté
de nouvellesdonnéesmettant
n lumière 'activité ittéraire e deux
humanistes
ongrois
eu
connus
du
début
du
XVIe
siècle Matthaeus
Fortunatus,
ui
a
rivalisé
avec Erasme
dans l'édition de
Sénèque,
et
Jánoš
Megyericsei, qui
l'on
doit
un
recueil
des
inscriptions
romainesde
Hongrie.
C'est en se
fondant
principalement
ur ses
propres
tudes
assez
nombreuses,
arues
avant
la
guerre,
ue
Tibor
Kardos
a
tenté
de
récapituler
n une vaste
synthèse
'histoire
e
l'humanisme
ongrois
jusqu'à
1526
Dans
cet
ouvrage
ontenant
es vues très
personnelles
à l'auteur, a partie a plus intéressante en raisonde la richessedes documents t des résultatsnouveauxqui y sontprésentés est
sans
doute celle
consacrée
l'humanisme
e
l'époque
des
Jagellon.
Selon
l'opinion
de
Kardos,
les
humanistes
ongrois
e cette
époque
sont
pénétrés
d'une
conception philologique
et
scientifique
ort
évoluée,
leur
œuvre
a subi l'influence
écisive
d'Erasme,
et
bien
qu'ils
aient
condamné
a
révoltedes
paysans
de
Dózsa,
leur
prise
de
position
ociale
exprime
eur
sympathie
nvers
a
paysannerie
ppri-
mée. Ces
thèses
de
l'ouvrage
ont fait
'objet
d'une
critique
philolo-
gique
et
historique
étailléede
la
part
de
Rabán
Gerézdi,
ui
aboutit
sur
chaque point
des
résultats iamétralement
pposés
2.
A son
avis,
Kardos
a
exagéré
es
mérites e ces humanistes
e
talent
fort
médio-
cre
à
une ou
deux
exceptions rès,
eur
prétendue
œuvre
philologique
ne
dépasse
pas
le
niveau des exercices
colaires
là
où
Kardos
décèle
les signesd'une curiosité ourles sciencesnaturelles,l ne faut voir
que
le
jeu
intellectuel
outinier es
symposions
umanistes
quant
à
la nette
nfluence
'Erasme,
on ne saurait
guère
en
parler
encore
à
cette
époque
enfin,
ces
humanistes
étaient
les
représentants
conscients
e l'ordre
nobiliaire,
trangers
toute
tendance
ou
pré-
occupation
démocratique.
ien
que
chacunedes
deux
parties
persiste
encore
ans
son
opinion,
a
plupart
des chercheurs
ongrois
e
rangent
aujourd'hui
l'avis
de
Gerézdi,
ien
plus
réaliste
t
philologiquement
mieux fondé.
La
conception
de cet auteur
se trouve encore
mieux
appuyée
par
sa
dernière
tude,
où il examine
es
raisonsde
la
grande
popularité
ontJanus
Pannonius
vait
oui
au
milieudes humanistes
de
l'époque
des
Jagellon
.
L'auteur
signale
ce
propos
e
nationalisme
puissant
de
la
noblesse,
qui
animait aussi
les
humanistes
e cette
période le culte qu'ils avaient voué au grandpoète humanisteduXVe siècle ne servait
u'à
justifier
e sentiment.l fautd'autrepart
reconnaître
ue
Tibor
Kardos
était celui
qui
a
fait
e
plus
pour
faire
connaître
a littérature
umaniste
de
langue
latine.
Non
seulement
par
sa
monographie,
iscutable
dans
ses
résultats,
mais
surtout
par
une
anthologie
xcellente
ui
présentait
n
traduction es
principales
œuvres
es
humanistes
ongrois,
t
parmi
lles
une
partie
onsidérable
des
poèmes
de
Janus
Pannonius4.
Dans le domaine
des recherches
ur la
littérature
umaniste
de
langue
atine,
a science
hongroise
deux
grandes
dettes
particulière-
1
Ouvrage
ité
ans a
note
°
20.
л
Dans
a revuerodalomtorténeti
ozlemények
1958,
44-5Ы.
voir
a
réponse
deM.Kardos ans
a
revueilológiaiözlöny1959,.
143-164.
3R.GerézdiЕду öltöiirnévôrténeteL'histoire'uneortuneittéraire).ans
la revuerodalomtorténeti
ozlemények
1962,
.
720-732.
4
A renaissance
agyarországon
La
Renaissance
n
Hongrie).
édigéar
T.
Kar-
dos.
Budapest,
zépirodalmi,
961,
86
pages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 13/38
450
CHRONIQUE
ment
importantes.
L'une d'elles se
rapporte
ustement
à
Janus
Pannonius,
grande gloire
de
l'humanisme
hongrois.
Du fait
qu'on
manque
encore l'heure
actuelle d'une
édition
ritique
moderne
e
ses
œuvres,
n est
forcé e recourir
l'édition urannée
e
1784,
due
à
Samuel Teleki.
Il
est
vrai
qu'une
nouvelle
édition de
l'œuvre
de
Janus
Pannonius,
romettant
e
grandes urprises,
st
en
préparation
depuis
plusieurs
dizaines d'années
par
László
Juhász,
un
philologue
bien connu
pour
ses
éditions
de
textes
humanistes,
mais on
a
peu
d'espoir
de le voir
erminer
e
travail
dans
un délai
prévisible.
n
doit
également
elever
que
malgré
de
nouvelles
études
et de nouveaux
chapitres
onsacrés
ar
Kardos
et
Gerézdi
ce
sujet,
on
n'a
toujours
pas entrepris'étude esthétique pprofondie e la poésie de JanusPannonius,dont es
élégies
mouvantes crites ux dernièresnnées
de sa
vie sont
pourtant
des créations
emarquables,
même
l'échelle
européenne,
e la
poésie
humaniste e
langue
atine.
Une
autre acune
singulière
es recherches
onsiste
avoir
négligé,
d'une
façon que
l'on
peut qualifier
de
traditionnelle,
'étude
de
la
littérature
umaniste atine
d'après
a défaitede
Mohács.
En
ce
qui
concerne
a
période
de
près
de trois
uarts
de
siècle
qui
sépare
celle-ci
du début du
XVIIe,
la
littérature
e
langue
hongroise,
lors en
voie
d'épanouissement, ccaparait
presque
tout l'intérêt des chercheurs
aux
dépens
des
œuvres écrites
n
latin.
Pourtant,
'historiographie
humaniste onnut
lors
en
Hongrie
on
époque
glorieuse,
t c'est
à la
même
période
que
Johannes Sambucus
(1531-1584),
e
grand
phi-
lologue hongrois
déploya
son
activité. C'est
seulement ur
Ferenc
Forgách 1530-1577) t Miklós stvánffy1538-1615), es deuxrepré-
sentants es
plus
illustres
e
l'historiographie
umaniste
hongroise,
que
quelques
rares
études
ont
paru
ces derniers
emps
1.
♦
♦ *
Depuis
assez
longtemps éjà
la
Bibliotheca
Corvina
st
considérée
comme un
sujet
d'étude
préféré, ui
intéresse
es chercheurs
on
seulement
ongrois,
mais aussi
étrangers
e
la
Renaissance.
Depuis
la
guerre,
'intérêt
qu'on
lui
porte
n'a
point
diminué.
De nom-
breuses
publications
consacrées aux
problèmes
relatifs
certains
manuscrits e la
bibliothèque
de
Mathias Corvin
et à leur
origine,
ont vu le
jour
en
Hongrie
et
dans différentsutres
pays
3.
Leur
énumération ortantdes cadres de notreétude,nous devonsnousbornerci à la revue des
problèmes
énéraux
oulevés
par
les recher-
ches
hongroises
ur
la
bibliothèque
de Mathias.
Le travail
le
plus
important
e ces
deux dernières
écennies,
'étude
monographique
du décor
artistique
des manuscrits n
question
est
dû
à
Mme lona
Berkovits
.
Ce volume de luxe enrichi e nombreuses
hotos
et
de
48
magnifiques
eproductions
n couleurs ontient 'étude
minutieuse
du
travail
de l'atelierd'enluminure réé à
Buda
par
le
roi Mathias.
Cet auteur avait
déjà,
avant
la
guerre,
e
grand
mérite 'avoir
établi
1
A.
PiRNÁT
Forgách
erenc.
ans
a
revue
rodalomtorténeU955,
p.
17-32.
J.Berlász
Istvánffy
iklós
onyvtárárôlLa bibliothèque
e
Miklós
stvánffy).
ans
L'Annuaire
e
a
Bibliothèque
ationale
e
Budapest,
959,
.
202-240.
2
Voir
a
communicatione Mme .
Csapodi-Gárdonyi
Berichtber euere
or-
schungenufdemGebieterBibliothecaorvinaDans e volume enaissancendHumanismusnMittelnd steuropaBerlin,kademie-Verlag,962,omeI,p.9-13.
M
me
.
Berkovits
A
magyarországi
oroinák
Les
manuscritse
a
bibliothèque
de
Mathiasorvin
onservésn
Hongrie).udapest,
agyar
elikon,962,
35
ages,
48 llustrations
n
couleurs.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 14/38
CHRONIQUE
451
que
le chef de
l'atelier,
nommé Felix
Ragusinus,
n'était autre
que
Felix
Petantius,
'humaniste almate
dont
plusieurs
œuvres
ittéraires
sont
connues. Les études d'histoire
de
l'art,
à
peu près
les seules
qu'on
ait
faites
ur a
bibliothèque,
e sont
complétées
es dernières
années
par
de nouvelles ranches
de recherches.
me
Klára
Csapodi-
Gárdonyi
obtenud'intéressants
ésultats ans 'étude
des
scripteurs
des
manuscrits
e
la
bibliothèque
Corvina
Mme
Eva
В.
Koroknay
a
consacré
plusieurs
études
à
l'examen des
plats
de
reliure des
manuscrits,
esp.
ux
ateliers
e reliure e
Buda
;
enfin
saba
Gsapodi
a
entrepris'analyse
critique
de sources
historiques
ontemporaines
se
rapportant
la
bibliothèque
Ce
dernier uteur
prouvé,
dans un
de ses articles,que l'intéressante t copieuse description ue leFlorentin aldusNaldius vait faite
adis
dela
bibliothèque
t
que
les
chercheurs nt accueillie
avec
beaucoup
de
réserves,
eposait
sur
des
informations
n tous
points
authentiques.
Une
autre étude
du
même auteur donne une
réponse
définitive
la
question
souvent
discutéede la destruction e
la
bibliothèque,
n
coupant
court
aux
présomptions
t aux
hypothèses.
ne
partie
des
sources
nt en effet
affirmé
atégoriquement,
ue
sans
compter
un
certain
nombre
de
manuscrits
mportés ar
le
sultan,
a
bibliothèque
vait
été détruite
pendant
a
campagne
turque
de 1526.
Malgré
cela,
les
informations
continuaient circuler
usqu'au
XVIIe
siècle,
sur la
bibliothèque
Corvina
restée
au
château
de
Buda.
Au XVIIe
siècle,
'archevêque
Péter
Pázmány,
Gábor
Bethlen,
rince
de
Transylvanie,
t
plus
tard
la cour de
Vienne
ont fait
même diverses
entatives
ourrécupérerles prétendusmanuscripts e MathiasCorvin, ardés Buda par les
Turcs.
Or,
Csapodi
vient
de
prouver
que
les
livres
gardés
à
Buda,
sous
l'occupation
turque,
étaient
les restes
d'une
bibliothèque
de
moindre
mportance
ui
n'avait
rien à voir
avec
la
bibliothèque
Corvina.
l
convient
onc de
donner
rédit ux
sources
elon
esquelles
la
majeure
partie
de
la célèbre
bibliothèque
de
Mathias avait
été
détruite ors de la
première
nvasion
par
les
troupes
urques,
l'ex-
ception,
bien
entendu,
des
volumes
donnés en
cadeau
ou
dérobés
avant
1526,
et de ceux
que
le sultan
avait
emportés
n 1526 2.
♦
♦ *
Malheureusement,
es châteaux
de
Buda
et
de
Visegrád
e Mathias
devaient tre anéantis
à leur
tour.
C'est
une
bien
faible
consolation
qu'après les fouilles e grandeenverguret les recherches 'histoire
de l'art
entreprises
près
la
guerre,
'art
renaissance
de
l'époque
de
1
Mme
.
Csapodi-Gárdonyi
Mátyás
irály
ônyutárának
criptorai.
etrus
Cenninius
Petrus
enninius,
cripteur
uroi
Mathias
orvin).
ans
a
revue
agyar
Könyvszemle
1958,
.
327-344. De
a même
Mátyás
irály
ônyvtárának
criptorai.
(Les cripteurs
e
a
bibliothèque
uroi
Mathias
orvin).
ans
'Annuaire
e a
Biblio-
thèque
ationale
e
Budapest,
959,
p.
59-177.
Mme.B.
Koroknay
A
vaknyo-
másos oruina-kôtésekrôl
Sur
es
reliures
aufrées
es
manuscripts
e
a
bibliothèque
de
Mathias
orvin).
ans 'Annuaire
u
Musée
esArts
écoratifs
e
Budapest,
959,
p.
157-167.
De a
même
A
Korvina-kôtések
lászló-kori
er
ódusáról
Sur
a
période
des eliuresCorvinade
'époque
'Uladislas).
ans
a revue
iiuészêttôrténeti
rtesitö
(revue
e 'A.H.S.
our
'histoire
e
'art),
962,
.
125-136.
Cs.Csapodi
Naldus
Naldius
itelességênek
érdése
La
question
e
'authenticité
e
Naldus
aldius).
ans
la revue
Magyar önyvszemle
1960,
.
293-302.
Du
même
Mikor
usztult
l
Mátyás
irály ônyvtára
Quand
a
bibliothèque
u roiMathias
orvin
-t-elleté
détruite?).bid., 961, .399-421.2Une
monographie
ur 'histoiree a
bibliothèque
eMathiasorvin,vec e
catalogueomplet
es
œuvres
adis
xist
es ans
a
bibliothèque
été
chevée
ans es
derniers
ois
ar
M.
Csapodi.
a
publication
rochaine
e
cet
ouvrage
mportant
serait
n
vénement
ehaute
ortée.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 15/38
452
CHRONIQUE
Mathias ommence
se
révéler
nous
avec une richesse
nsoupçonnée.
Les trois
centres
rtistiques
es
plus
importants
taient
Buda,
Vise-
grád,
et l'archevêché
oisin
d'Esztergom.
Dans
chacunede ces
villes,
on
peut
se
convaincre
de la
rencontre e l'art
gothique
et de
l'art
renaissance,
insi
que
du
progrès
e
plus
en
plus rapide
de ce
dernier.
A
Buda,
le
château
gothique
ondé
u XIIIe
siècle,
puis
continué
ar
les
Anjou
de
Hongrie,
et
surtout
par l'empereur
igismond,
été
développé
et en
partie
transformé
ar
les artistes de
Mathias.
A
Visegrád,
ndépendamment
u
château fort
oyal
médiéval onstruit
en haut
d'une
montagne
dominant e
Danube,
les
Anjou
avaient,
au
XIVe
siècle,
bâti sur
a rive un
château
qui,
développéplus
tard
par Sigismond, ut enfin ntièrementransformét élargisous lerègnede Mathias.A Esztergom, 'ancienchâteau
royal
de
l'époque
romane,
ervantde
résidence
l'archevêque d'Esztergom
depuis
le
transfert Buda
de
la
capitale
(XIIIe siècle),
était à son tour
agrandi
la fin
u
XVe siècle
dans
'esprit
de
la
Renaissance.
La mise
à
jour
du
château
d'Esztergom
dont
les
parties
basses de
l'époque
romane ont
restées e mieux
onservées),
été
effectuée
ès
es années
trente,
elle du
château de
Visegrád
tait
également
ntreprise
vant
la
guerre,
mais
ce n'est
que plus
tard
qu'on
a
intensifiées
travaux,
qui
sont ncore
ctuellementn
cours.
Enfin es
fouilles
e
Buda n'ont
été
rendues
ossibles
ue par
suitede la
destruction
artielle,
endant
le
siège
de
1945,
du
château
baroque
élevé
sur
l'emplacement
e
l'ancien
château de
Mathias.
ci,
les
travaux de mise
à
jour
actuelle-
ment
possibles
sont
achevés.
Les
trouvailles
et les
résultats
des
fouilles e Buda et de Visegrád ntfait 'objet de plusieurs ublica-
tions
et
articlesde
revues
К Leurs
descriptions
éunies
ont données
dans
les
volumes
respectifs
e la
Topographie
des
Monuments e
Hongrie,
ne
grande
érie
ntreprise
près
a
guerre
.
Il
ressort es
résultats es
fouilles,
ue
le
grand
revirement ers
la
Renaissance
'est
opéré près
1576,
la
suitedu
mariage
de Mathias
avec
Béatrice
d'Aragon,
a
fille du
roi
de
Naples.
C'est
alors
que
commença
'affluence
es artistes
taliens,
et
que
le
gothique
fut
supplanté
par
le
style
renaissance ans
les
constructions.
Eszter-
gom,
on
entreprit
es
travaux
d'agrandissement
t
de
transformation
en
style
renaissancedu
château vers
la
fin
des
années
80,
quand
le
descendant
'une autre famille
rincière
talienne,
ppolito
d'Esté,
venaitd'être
nommé
rchevêque.
n
raison
des
destructions,
a
forme
originale t l'aspect artistiquedes bâtiments ont les plus difficilesà reconstruire. outefois,des recherches
rchéologiques,
'histoire
de
l'art,
historiques
t
iconographiques
nt
permis
'obtenir
uelques
résultats
essentiels.Mlle
Jolán
Balogh
avait
déjà
tenté
avant
le
commencement
es
fouilles,
a
reconstruction
u
château de
Buda
d'après
les
représentations
t
les sources
historiques
de
l'époque
3.
1
L.
Gero
A
budai ár
elyreállítása
La
restauration
u hâteaue
Buda).
uda-
pest,
ozoktatásügyi
1951,
23
pages.
L.
Gerevich
Castrumudense.ans
a
revue
rchaeologiai
rtesitô
revue
e a
Société
'Archéologie
t
de 'Histoire
'Art),
1952,
.
150-171.D. Dercsényi
Visegrád
üemlékei
Les
monuments
e
Visegrád).
Budapest,
ozoktatásügyi,
951,
14
pages.
Ensuiten
peut
rouver
eaucoup
d'études
ur es
étails
ansa série
Budapestégiségei
et
dans
a
revue
rchaeologiai
Êrtesitô.
2
Magyarorszdg
iiemléki
opogrdfidjaTopographie
es
monumentse
Hongrie),
tomeV/I, 955, . 223-288LesmatériauxeBudaparL. Gerevich). Ibid.,tome /I, 1958, .418-448LesmatériauxeVisegrádar .DercsényitM.Héjj).
3
M11®
. Balogh A
budai
irályiárpalota
ekonstrukciója
tôrténeti
orrások
alapján
La
reconstructionu château
oyal
e
Buda
ous
a base
des
ources
isto-
riques).
ans a
revue
iivészettôrténetirtesitô
1952,
.
29-40.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 16/38
CHRONIQUE
453
Ces
analyses
minutieuses
es
sources,
onfrontéesvec es
expériences
des fouilles t
confirmées
ar
celles-ci,
nt rendu
très
probable
'au-
thenticité
e l'une des
mages
de
la
chronique
chedel,
arue
en
1490.
Celle-ci
eprésente
e
palais
de
Buda comme n
ensemble ort
omplexe
de bâtiments
onstruits des
époques
différentest
comportant
e
nombreuses
ourelles.
Si
la
disposition
es différentslocs
de
bâti-
ments,
t
particulièrement
'aile renaissance
onstruite
l'époque
de
Mathias t bien
visible
ur
'image,
e
sont
avérées
peu
près
authen-
tiques,
les
nombreuses
ours
et
les constructions
e toitures
rop
compliquées
nt,
en
revanche,
ppelé
de
graves
réserves elles
évo-
quaient plutôt
quelque
château
de conte de
fées.
Cependant,
'après
certains omptes erapportantux travauxde construction'Eszter-
gom,
Pài Voit a
pu
établir a
place
importante
éservée lors aux
constructions
n
bois,
très
répandues
dans toute
l'Europe
orientale
pendant
e
MoyenAge
1.
Dès
lors,
si l'on se
représente
es
toits
den-
telés
des
tours,
t
les
oggias
n
encorbellement
igurant
ur a
gravure
de
la
chronique
Schedel
comme
étant
faits
en
bois,
on n'a
plus
de
raisons
e douter
e l'authenticité
e
l'image.
Surtout
i
'on
considère
que
l'architectetalien
du
château
de
Buda
était d'abord
charpentier,
tout
comme
on
confrère
ongrois
yant
dirigé
es travauxdu
château
d'Ippolito
d'Esté,
à
Esztergom.
ar
l'impression
'ensemble
ui
s'en
dégage,
e châteauoffre
'aspect
d'une fusion e la
renaissance
talienne
avec
les
traditions
nationales.
Dans cette architecture enaissance
hongroise
aisant
un
large usage
de bois
de
construction,
n
possède
encore
de nombreux
ouvenirs
provinciaux.
Ces
constructions
ra-cieuses, glises t châteaux,dont unepartieexisteencore surtout n
Transylvanie),
andis
que
d'autres
ne
survivent
ue par
des
dessins,
montrentes
combinaisons armonieuses
es
formes
e
la
Renaissance
avec des
tourelles
n
bois,
des balcons et
des escaliers.
A
la
suite
des
analyses
de
Pài
Voit,
cettevariétéde
style
propre
ux constructions
hongroises
de la
Renaissance
apparaît
aujourd'hui
comme
le
rayonnement
es
constructions
e
Buda à
l'époque
de
Mathias.
Quant
aux
autres
créations
rchitecturales e
la
Renaissance hon-
groise, xemptes
es traditions
e
la
construction
n
bois,
a
chapelle
d'Esztergom
édifiée
de 1506
à
1507
sur les
ordres
de
l'archevêque
Tamás
Bakócz
nous
en montre n très
bel
exemple.
Jolán
Balogh
a
exposé,
dans
une
monographie
xemplaire,
'histoire e
ce
monument
architectural
négalé
en
Europe
centrale,
insi
que
ses relations vec
la renaissance talienne .
C'est
parmi
les artistesdalmates et italiens
que
se recrutaient
aussi
les
meilleurs
culpteurs
ravaillant
n
Hongrie
à
cette
époque.
L'activité
de
deux de
ces artistes Giovanni
Dalmata et
Giovanni
Fiorentino
ce dernier
yant
travaillé
aussi
pour
la
Pologne
-
était
déjà
connue
des
chercheurs.
Mais
les
nouvelles découvertes
permettent
ujourd'hui
d'en
donner une
image plus
nuancée et
plus
riche,
aussi bien
que
de
leurs
compagnons
nconnus
usqu'ici.
Quant
aux
œuvres
ue
Giovanni
Dalmata
avait exécutées n
Hongrie,
les
recherches
e
Jolán
Balogh
ont
permis
e
corriger
ertaines
onsta-
tations
du
savant
yougoslave
Kruno
Prijatelj,
ainsi
que
l'attribution
1P. Voit I codicimodenesii Ippolito'Esté lecostruzionidili Esztergom.
Dans
a revue
cta
istoriae
rtium
revue
e
'A.H.S.),
ome
,
1958,
.
283-315.
¿
M11®
.Balogh
La
cappella
akócz
i
Esztergom.
ans
a revue cta íistoriae-
Artium,
ome
II,
1956,
.
1-198.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 17/38
454
CHRONIQUE
hâtive
de
Péter MeilerК
Ce dernier
,
en
effet,
ttribuéà tort à
Dalmata
la
magnifique
ontaine
monumentaleenaissance
u château
de
Visegrád.
Sur l'autre
maître
talien
onnu
en
Hongrie
ous
e
nom
de
Johannes
iorentinus,
uelques
études
remarquables
nt
paru
de
la
plume
de
László
Gerevich,
n
des
conducteurs
es fouilles e Buda
2.
De cet
artiste,
n
connaît
urtout es
monuments unérairesur
es-
quels
Gerevich
découvert
ertains
motifs
mpruntés,
ans
aucun
doute,
aux
anciennes
tombes
romaines
de
Hongrie.
A
ce
propos,
Gerevich
numèredes
données
surprenantes,
elatives
u
culte des
monuments
romains
de Pannonie
déjà développé
à
l'époque
de
Mathias,
qui possédait
lui-mêmeune riche
collection
d'antiquités.
Un stylerenaissance articulier la Pannonie s'ébauchaitdoncdéjàdans les arts plastiques.
Des
résultats
très
intéressants nt
été
également
obtenus
par
Jolán
Balogh,
concernant
es
peintres
taliens
qui
avaient travaillé
pour
Mathias. On
savait
déjà que
Mantegna
et
Filippino
Lippi
avaient
travaillé
pour
Mathias.
Le
roi
avait tenté
de
faire
venir
ce
dernier
Buda
pour
lui
faireexécuter es
fresques
de
son
château.
Dans un
de ses
articles,
Jolán
Balogh
a démontré
ue
l'artisteflo-
rentin vait
envoyé
sa
place
son élèveconnu
ous e nom
de
Magister
Albertus
Fiorentinus,
ui
avait
selon toute vraisemblance
ravaillé
à
Buda,
puis
après
a
mort
u
roi,
u
palais archiépiscopal
'Eszergom,
où une
partie
de ses
fresques
ubsiste encore. Une autre étude de
Balogh
nous
parle
de
l'activité en
Hongrie
du
peintre
ferrarois
Ercole
de Roberti
qui,
venu
à
Buda en
1488,
sur
'invitation u
roi,
y avait créé de nombreusesœuvres.La sériedes peintres lorentins
travaillant
pour
Mathias est close
par
Botticelli,
ui
a
dessiné
es
cartons
d'une
somptueuse
hasuble exécutée
à
Florence ur
la
com-
mande
du
roi
3.
Chaque
fois
que
l'occasion
s'en
présentait,
Mathias
faisait
appel
aux meilleurs teliers
taliens
pour
rehausser
e fastede son
château.
On
sait
depuis
longtemps
que
les manuscrits es
plus
richement
ornés de sa
bibliothèque
proviennent
e l'atelier florentin
'Atta-
vante,
et
il
est
aujpurd'hui
galement
onnu
que
des textiles
es
plus
somptueux,
y
compris
sans
doute aussi
le
tapis
du
trône
royal,
Botticelli vait
dessiné
es
cartons.De
même
es boiseries
u
château
de
Buda,
les
magnifiques lafonds
n bois des salles
royales,
es
riches
incrustations
u
mobilier
ortaientdu meilleur telier de
l'époque.
D'après l'étude de Pài Voit, il s'agit de l'atelier de menuiserie rèsrenommé ue Benedetto da Maïano possédaità la via dei Servi,à
Florence .
Le maître ui-même
'était d'ailleursrendu
Buda,
où il
dirigeait
es travaux
à exécuter
ur
place.
L'atelier de
l'ébénisterie
établi
par
Benedetto
da
Maïano à Buda
même,
vait
naturellement
1
P.
Meller La
fontana
i
Mattia orvino
Visegrád
n
Annuarioell*stituto
Ungherese
i
Storia
ell*
rte i Firenze
1947,
.
47-73.
Kruno
rijatelj
Ivan
Duknovic
Zagreb,
957.
Mlle .Balogh Joannes
uknovich
e
Tragurio
dans a
revue cta istoriaertiumtome
II,
960,
.
51-78.
2
L. GerevichJohannes
iorentinusnd ie
pannonische
enaisscuiceDans
a
revue
cta
istoriaertiumtome
I,1959,
.
309-338.
Du
même
Bemerkungen
über
ie
pannonische
enaissance
dans
e
volume enaissance
ndHumanismus
n
Mittel-nd
steuropa,
ome
I.
d. 14-18.
8
Mlle .Balogh
Magister
lbertusiorentinusAnnuarioell*stituto
ngherese
diStoriaell*rteiFirenze1947, .74-80. De amêmeErcoleeRobertiBudaDans a revue ctaHistoriaertiumtome I, 1959, . 277-281. De la même:
Botticelli-Zeichnungen
ür
trickereien
ibid.,
.
299-308.
*
P.
Voit: Una
bottega
n Via deiServi.
ans
a revue cta
Historiae
rtium
tome
II,
1960,
.
187-228.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 18/38
CHRONIQUE
455
emprunté
e
style
et la
technique
du
maître,
t finit
ar
les
répandre
dans
tous le
pays.
Comme
preuve
de
cette
affirmation,
oit
rappelle
les
stalles
de
chœurde
style
renaissance xécutées
pour
'église
fran-
ciscaine
de
Nyirbátor,
esquelles,
heureusement
onservées,
ardent
encore
nettement
e souvenir
u
rayonnement
e cet atelier.
A
propos
de
l'atelier
de faïencerie e
Mathias,
Voit
se
trouve
amené dans
une
autre
étude
à des résultats
ncore
plus surprenants
La
découverte
de l'existence
usqu'alors
insoupçonnée
d'un
atelier
de faïencerie
dans l'ancien
Buda
figure
armi
es résultats
es
plus
sensationnels
des
fouilles.
De nombreux
ragments
e
produits
émoignant
'un
niveau
technique
t
artistique
ort levé ont été
mis à
jour,
et
l'on a
mêmeretrouvé ertainsrestesdu fouret de l'atelier ui-même. estrouvaillesnous montrent
ue,
dans ce cas
encore,
Mathias savait
où s'adresser.
l
faisait venir
des maîtresde
Faenza,
dont
l'un fut
chargé
de la direction e
son atelier.
Au
début,
a
principale
âche
assignée
celui-ci
devait
être 'exécution
du
carrelage
n
faïencedu
château
royal,
ui
était
probablement
ause de a
création
e
cet
atelier
spécial,
mais
bientôt celui-ci
entreprit
ussi
la fabrication
'objets
décoratifs.
l
ressortde
l'analyse
de
Voit
que
quelques
années
plus
tard,
a
direction
e
l'atelier
futconfiée
un maître
hongrois, ui
ne
tarda
pas
à introduire
a fabrication
es
poêles
de
faïence
pour
le
château.
C'est
par
des maîtres
ongrois ue
la faïence talienne
einte
a été
appropriée
sa
nouvelle
utilisation,
ui
nécessitait
a solution
de nombreux
problèmes
elatifs
la
technologie
e
la
fabrication.
Les carreaux
de
poêles
relativement
ombreux
ui
ont
été retrouvés
permettentesefaire ne dée de cespoêlesde faïence 'uneblancheur
éclatante
ou
d'un coloris
varié,
tout
ornés de bas-reliefst
de décors
figuratifs.
n
des
carreaux
onservés
eprésente
e
roi ui-même.
ien
que
cet
atelier
eût cessé
de fonctionner
près
a
mort
du
souverain,
il
continuait
exercer
ne
grosse
nfluence
isible
ur es
poêles
renais-
sance
du
XVIe
siècle
ou
datant
même de
plus
tard,
qui
sont restés
conservés
n
différentes
égions
u
pays.
Après
avoir
passé
en
revue
les recherches
ur l'art renaissance
de
l'époque
de
Mathias,
l nous reste ncore
résumeres
conclusions
générales
ui
découlent
des études
mentionnées.
l
en ressort
ue
ce
grand
souverain
de
la
Renaissance,
tout en
faisantvenir
à sa cour
ou
faisant
ravailler
our
elle es meilleures
maîtres
trangers,
taliens
surtout,
entait
aussi
de
créerun
centre
rtistique
ocal.
Outre
es
ateliers 'enluminuretde reliure éjà connus, t 'atelierde sculpture
dont
l est
permis
de
supposer
'existence,
n
peut
ranger
présent
parmi
les
établissements
e
la
cour de
Buda
l'atelier
d'ébénisterie
exécutant
es
incrustations,
t
l'atelier
de
faïencerie,
e
premier
n
date
au
nord
des
Alpes.
Des
recherches
ffectuées
près
a
guerre,
l
apparaît
aussi
que
ces
ateliers
taient
dirigés
'abord
par
des
artistes
italiens
qui,
d'une
part,
essayaient
de
s'adapter
aux
circonstances
t
traditions
ocales,
et
d'autre
part
s'étaient
associés
de
bonne
heure
à des
maîtres
hongrois.
A
la suite de
leur
activité,
n
assiste
à
la for-
mation,
Buda,
d'une
nouvelle
école
artistique
dans
l'architecture,
dans
la
sculpture
t
dans
les
diverses
branches
des
arts
décoratifs.
Ce
fait
mportant,
ont es
dernières
echerches
nt
fourni
a
démons-
tration,
ermet
de déterminer
ertains
monuments
lus
tardifs
e
la
1
P.
Voit
avec
a
collaboration
e .
Holl) Hunyadi
átyás
udavári
ajoli-
kagyártó
iihelyeL'atelier
e
faïencerie
e
Mathias
unyadi
Buda).
ans
a
série
Budapest
égiségei
tome
VII,
956,
.
73-150.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 19/38
456
CHRONIQUE
Renaissance
hongroise,
atant du XVIe
siècle,
t
qui
nous
apparais-
saient bien
souvent
omme solés.
Par la
découverte e l'activité
de
l'école
budoise,
l'histoire de
l'art
tient la
clé
qui
lui
permettra
d'éclaircir
oute
une sériede
problèmes
oulevés
par
l'art
renaissance
en
Hongrie.
Une
grande
partie
de ce
travail
reste encore
faire,
n
raison
du
peu
d'attention
ue
les historiens
'art ont accordée
ces
derniers
emps
l'étudedu XVIe
siècle,
t
surtout
e
a
période
'après
Mohács.
Quelques
études seulement nt
paru
sur
les
constructions
des
châteaux et des forts e cette
époque
К
Rappelons
encore
ue
la
reconstruction,
ans es
grandes ignes,
u
travail
rtistique
e
l'école
de
Buda
importe
ussi du
point
de vue de
l'étude de nombreux
monuments rtistiquesdes pays voisins. Ceci dit, on comprend
l'impatience
vec
laquelle
on attend a
parution
de
l'ouvrage
sous
presse
de
Jolán
Balogh, qui
s'est
chargée
de la
plus
grande
partie
du
travail en
question.
Sa
grande
monographie
ntitulée
Mathias et
l'art
»
est
le fruitd'un
travail de
plusieurs
dizaines
d'années.
En
dehors
de
la
synthèse
t de
l'exposé systématique
des
faits
déjà
connus,
lleoffriraertainemente nombreuses
urprises
ses
ecteurs.
*
♦ *
Après
les
grands
bouleversements
istoriques
des
années
1520,
les
nouveaux
léments ssentiels e
a
Renaissance
n
Hongrie
taient
la formation
e
la
langue
ittéraire
ongroise
n
relation troite
vec
l'imprimerie,a Réforme t la floraison e la littératureenaissancede
langue
vulgaire.
L'étude de chacunde ces trois
groupes
de
pro-
blèmes
a fait
d'importants rogrès
u
cours
des
quinze
dernières
années,
grâce
surtout
au
travail
des
philologues
t des historiens
littéraires.
La formation
e
la
langue
littéraire
st
un
processus ong
de
plusieurs
iècles. S'il
est
vrai
qu'en
Hongrie
'époque
de
la
Renais-
sance
n'en
marquait
ni
le
début
ni
l'aboutissement,
a
période
llant
des
années1530
usqu'à
la
fin
u
siècle
peut
être
ependant
onsidérée
à
juste
raison
omme
a
plus
mportante
e
ce
processus,
râce
urtout
à l'intérêt
u'humanistes
t
réformateurs
vaient alors
subitement
porté
à
la
langue
hongroise.
Dès
avant la
guerre,
József
Turóczi-
Trostler
tl962),
l'éminent
omparatiste ongrois
écemment
écédé,
a
démontré
ue
c'était bien vers
es années
1530
qu'on
en
venait à
«découvrir la languehongroise,t qu'apparaissaitpour a première
fois
e besoin
de connaître es
règles
de sa
grammaire
. C'est alors
que
la
langue
hongroise ommença
intéresser
es
érudits,
aitdans
equel
Jánoš
Sylvester,
avant
élève d'Erasme et
de
Melanchton,
vait
joué
un rôle essentiel.
Après
a
guerre,
'étaient
urtout es
recherches
de Rabán
Gerézdi
ui
ont fait
progresser
'étude de cette
question
.
Selon
les constatations e cet
auteur,
'intérêt
manifesté
l'égard
de
la
langue
hongroise
e
pouvait
naître
que
grâce
au concours
e
plu-
1
Mlle .
Balogh
A
magyarországi
égysarokbástyás
árkastélyok
Châteaux
quatre
ours
'angle
n
Hongrie).
ans
a
revue
iivèszettôrténeti
rtesitô,
954,
p.
47-
252.
L.
Gero
Magyarországi
árépítészet
L'architecture
es
châteauxorts
n
Hongrie).udapest,
üvelt
ép.
955,
11
ages.
2J.Turóczi-TrostlerAmagyaryelvelfedezéseLa découvertee a languehongroise).udapest,933,8pages.
3
R. Gerézdi
Irodalmi
yelviink
ialakulásáról
Sur
a
formatione la
langue
littéraire
ongroise).
ans e
volume
agyar
zázadok
recueil
e
mélanges
l'honneur
deJánoš
orváth).udapest,
948,
.
52-68.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 20/38
CHRONIQUE
457
sieurs
facteurs.
C'était,
d'une
part,
e
nationalisme
es
humanistes
qui
aboutissait nécessairement
ux
préoccupations
oncernant
a
langue
nationale,
t d'autre
part,
'évolution
e la
littératuremonas-
tique
de la findu
Moyen
Age
qui
avait suscité
e
besoin
de relever e
niveau
de
la
langue
en vue
surtout de
la
traduction n
hongrois
de la
Bible. En
dehors
de
ces
motifs,
es
humanistes
hongrois
de
l'époque
trouvaient
n
Erasme un
encouragement
la
traduction
de la Bible et d'autres œuvres
importantes,
ans
parler
de la
Réforme et surtout
du
programme
cientifique
t
pédagogique
de
Melanchton,
rès
populaire
en
Hongrie,
qui
agissaient
dans
le
même ens. C'est
grâce
à
la
présence
e tous ces facteurs
ux
années
1530,à leur simultanéitét à leurconcours, ue les meilleurs uma-nistes ont été amenés à étudier a
langue
hongroise
t à traduire
l'Ecriture
Sainte
dans
l'esprit
érasmien.A côté de
Jánoš
Sylvester
dont nous avons
déjà
faitressortire rôle
mportant,
u
plutôt
nté-
rieurement
son
activité,
a
juste
conception
e Gerézdi éserve ne
place
essentielle Gábor
Pesti,
au
nom de
qui
s'associent
es
traduc-
tions
magistrales
de fables
d'Esope
et
des
quatre Evangiles.
De
nouvelles echerches
nt
aussi
poussé
plus
avant
'étude de
Sylvester,
dont a vie
et
l'activité
ont
fait
'objet
d'une
monographie
e la
part
de
Jánoš
Balázs ' Ce
dernier
uvrage
excelle
surtout
par l'analyse
de
la
grammaire ongroise
e
Sylvester.
l détermine xactement
a
place
de
cette
première
grammaire
hongroise
dans
l'histoire des
grammaires
uropéennes
t
révèle,
ans tous eurs
détails,
es
rapports
de son
origine
vec
les
tendances
inguistiques
ées à
Cracovieet à
Wittenbergt inspirées ar l'espritd'Erasme et de Melanchton.
La
figure
e
Sylvester
ntéresse
ussi
au
plus
haut
point
'histoire
de
'imprimerie
ongroise,
u fait
u'aux
années
trente et
humaniste
fondait
Sárvár,
en
Hongrie
occidentale,
ne
imprimerie
estinée
l'édition
de ses
propres
œuvres,
t
tout
particulièrement
e
sa tra-
duction
u
Nouveau
Testament.
Auparavant,
euls es ivres
e
langue
latine
étaient
mprimés
n
Hongrie,
ncore
que sporadiquement.
a
première
mprimerie
ongroise,
'atelier
de Andreas
Hess,
ayant
travaillé
aux alentours
de
1473,
a fait
faillite n
quelques
années
quant
à la seconde
mprimerie
ongroise, ui
devait
fonctionner
ers
les années
1477-1480,
et dont
l'existence
vient
seulementd'être
découverte
ar
les rechercheses
plus
récentes,
os
renseignements
sont
encore
plus pauvres
2.
Au cours
du XVIe
siècle,
des
imprimeries
sontbienapparuesdans certaines illessaxonnesde la Transylvanie,mais es
premièresmpressions
e livresde
langue
hongroise
u
pays
même
s'associent
au
nom
de
Sylvester;
es œuvres
hongroises
e
Gábor
Pesti
ayant
encore
paru
à Vienne. On
comprend
onc
que
les
récentes
echerches
ur l'histoire
e
l'imprimerie
ient
soumis
une
étude
poussée
usqu'aux
moindres étails
e fonctionnement
e
cet
atelier,
commencer
ar
le
papier
utilisé
par
Sylvester
usqu'aux
caractères
'imprimerie
t
aux
gravures.
C'est
Béla
Var
as qui
a eu
le
plus
de
mérite ans
'étude de
cette
mprimerie
on
lui
doit
usqu'à
1
J.
Balázs
Sylvester
ánoš
s kora
János ylvester
t
son
poque).
udapest,
Tankônyvkiadó,
958,
73
pages
avec
ésumé
n
llemand).
Du mêmeJohannes
Sylvester
nd
er umanismus
nMittel
und
steuropa.
ans
e volumeRenaissance
und umanismus
nMittel-
nd
steuropa
tome
I,
p.
19-37.
2M«»®. SoLTÉszEineUnikum-nkunabeler udapesterniversitätsbibliothek- einneues okument
ür
as Wirkeninernbekanntenngarländischenruckerei
im
XV.Jahrhundert.
utenberg-Jahrbuch
1958,
.
59-68.
J.Fitz A
magyar
yom-
dászat
könyvkiadds
s
könyvkereskedelem
ôrtènete
526-ig
L'histoire
e
'imprimerie,
l'édition
t a
ibrairie
n
Hongrieusqu'en
526).
udapest,
.H.S., 959,
58
pages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 21/38
458
CHRONIQUE
l'exposé
d'ensembledes résultats
К
L'imprimerie
e
Sylvester
vait
une
existence
phémère,
mais
à
sa
suite
toute
une
série
d'imprimeries
hongroises
vaient
surgi,
parmi
lesquelles
a
plus productive
t
la
plus
importante
utcet atelier
que
Gáspár
Heltai
(
+
1574),
écrivain
de
premier lan
de
la
Réforme,
tablit dans la ville de
Kolozsvár.
Une
série
d'études
particulières,
ubliées
dernièrement,
nt
apporté
de
nouveaux
éclaircissements
ur
l'activité de cet
atelier,
mais l'ou-
vrage
d'ensemble
ur l'histoire
de
l'imprimerie
e
Kolozsvár
reste
encore
à faire.
C'est
un
chapitre
out à
fait
négligé
de
l'histoire e
l'imprimerie
ongroise
u XVIe
siècle,
celui de
l'ornementation
es
livres,
e leurs
gravures
ur
bois
et
sur
cuivre,
ui
a connu es
progrès
lesplus mportants. me . Soltész consacré outeuneséried'étudesparticulièresux clichés t aux gravures ur bois de certainesmpri-
meries,
n
faisant
nsuite e
point
de ses recherches ans
une mono-
graphie
d'ensemble
. Si
celles-ci,
ourtant oussées,
n'ont
pas
eu
la
chancede
découvrir
es
spécimens
ien
représentatifs
e l'art du
livre,
elles ont
toujours
eu le
mérite
d'éclaircir n
grand
nombre
de
pro-
blèmes t de
rapports,
t de
démontrer
ue l'origine
es
gravures
ur
bois
exécutées
pour
les
imprimeries
ongroises
emonte
n
général
à des
antécédants
de
Vienne,
de
Wittenberg
t de
Cracovie.
Aux
recherches
ltérieures
ur 'histoire
e
l'imprimerie,
n sérieux
ppoint
sera fourni
par
la
série
«
Bibliotheca
Hungarica Antiqua
»
rédigée
par
Béla
Var
as,
dans
laquelle
sont
publiés
es fac-similés
es
plus
anciens
mprimés
ongrois.
Jusqu'à
présent, inq
volumes
nt
paru
de
cette
érie
commençant ar
la
traduction u
Nouveau
Testament,
due à Jánoš Sylvester.
Toutes ces
recherches
hilologiques
u
se
rapportant
l'histoire
de
l'imprimerie
e
trouvent
aturellement
omplétées ar
les
travaux
de
linguistiques
ongrois.
n ce
qui
concerne
ar exemple
a
nais-
sance
de la
langue
ittéraire
ongroise,
n
s'accordait
généralement
en
fixer
'origine
u
XVIe
siècle,
près
a
victoire u
dialecte
nord-est.
Or,
le
plus grand
inguiste
ongrois ivant,
Dezsö
Pais,
a
publié
en
1952
une étude
fondamentale
pposant
une thèse
nouvelle à
cette
conception.
D'après
celle-ci,
a
langue
littéraire e serait
formée
n
Hongrie
par
la
fusion
es
différents
ialectes .
Cette
conception
'est
trouvée
confirmée
epuis par
plusieurs
tudes
particulières,
'après
lesquelles
un
rôle
essentiel
erait
à
attribuer ans ce
processus
ux
imprimeries
t à
la
masse
oujours
plus grande
des intellectuels
aïcs
4.
** ♦
1
B.
Varjas
A
Sárvár-Ujszigetiyomda
etiitipusai
Les
aractèrese
'imprimerie
de
Sárvár-Ujsziget).
ans
a
revue
rodalomtôrténeti
ôzlemények,
958,
.
140-151.
Du
même
Sylvester
ónos
j
testamentuma
Le
Nouveau
estamente
Jánoš
yl-
vester).
tude
nséréeans
'édition
ac-similé
u
ivre.
ibliotheca
ungaricantiqua.
tome
, 1960,
6
pases.
Mme
.
Soltész:
Die
Holzschneider
ätigkeit
aphael
offhalters
n
Ungarn.
Guttenberg-
ahrbuch,
957,
.
243-253. De la
même:
eiträge
ur
Geschichtees
ungarischen
nd es
wiener
olzschnittes
mXVI.
Jahrhundert.ans a
revue
cta
Historiae
rtium
tome
,
1958,
.
157-169. De a
mêmeA
magyarországi
önyvdi-
szítés
XVI.
században
Illustration
es
ivres
ongrois
u
XVIe
iècle).
udapest,
A.H.S.,
961,
95
ages,
2
tableaux'illustrations
avec
ésumé
n
llemand).
3
D. Pais
A
magyar
rodalmi
yelvLa
angue
ittéraire
ongroise).
ans a
revue
Magyar
udományos
kadémia.
Osztályának
ôzleményeU
ome
V,
1953,
.
425-466.
J.
Molnár:A
kônyvnyomtatás
atása
magyar
rodalmi
yelv
ialakulására
XVI.században527-1576özöttL'influencee 'imprimerieur a langueittérairehongroisentre527 t1576). ansarevue agyarönyvszemle1961, .422-431.
L. Papp
Nyelvjárás
s
nyelvi
orma
VI.
zázadi
eákjainkyakorlatában
Dialecte
t
norme
inguistique
ans
a
pratique
es
petits
ntellectuelsu
XVIe
iècle).udapest,
A.H.S., 961,
27
pages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 22/38
CHRONIQUE
459
L'histoirede la Réforme
ongroise
st
traitée
par
une
abondante
littérature onsacrée à
l'histoire de
l'Eglise.
On est
redevable
à
celle-ci
e
l'élucidation
e trèsnombreux étails
concernantes
luttes
religieuses
rès
différenciées
ouvertes
presque
outes es
tendances
de la
Réforme
qui
avaient
agité
e
pays
au XVIe
siècle,
insi
que
le
rôle
culturel éterminant
u'elles
avaient
oué.
En
raisonde
l'essor
sans
précédent
e
la
littérature e
langue vulgaire,
dû aux
mouve-
ments
de la
Réforme,
t du
fait
que
les
personnalités ongroises
es
plus marquantes
e celle-ci
vaient
déployépresque
toutes
une acti-
vité littéraire
mportante,
'histoirede
l'Eglise
protestante
t
celle
de
la
littérature
ongroise
'étaient
depuis longtemps
onfondues
dans es étudesde l'époque. Dans songrand uvragede synthèsecritpendant la guerreet paru en 1953, l'excellent historien ittéraire
Jánoš Horváth se base
avant
tout sur es
recherches 'histoire cclé-
siastique
pour
brosser on vaste tableau
de
la
littérature
ongroise
entre 526 et
1570
К
Ce
rôle
quasi
exclusif
ue
l'histoire
cclésiastique
a
joué
dans 'étude de la
Réforme,
st
devenu
un
facteur e
limitation
contribuant faire
de force
a
Réforme,
t l'essor ittéraire
ui y
fut
lié,
de
la
Renaissance
et de
l'humanisme.
our
cette
raison,
t bien
que
les recherches
ur 'histoire e
l'Eglise
protestante
ient
continué
à obtenir e
nouveaux
résultats
près
a
guerre
,
l nous
faut ttribuer
une
importance
majeure
ux
recherches
ui
tendaient
replacer
t à
résoudre es
problèmes
e la Réforme
hongroise
ans
les cadres
de
l'évolution
e
la
Renaissance.
Notons toutefois
ue
les
représentants
de
l'historiographieaïque
ne
s'étant
jamais beaucoup préoccupés
cheznous de l'étude de la Réforme,es nouveauxrésultats btenus
dans ce domaine sont
dus
pour
la
plupart
aux
philologues
t
aux
historiens
ittéraires,
esquels,
étudiant
la littérature
e
l'époque,
ne
pouvaient
as manquer
d'examiner a
prise
de
position
héologique
des
écrivains,
t de leur
activitéde réformateurs.
Un
résultat
ppréciable
ut
a
découverte
u
rôle essentiel
ue
la
riche
paysannerie
es
bourgades,
ngagée
dans
la
voie
de
la trans-
formation
ourgeoise,
vait
joué
dans le
développement
t
la
propa-
gation
de
la Réforme
hongroise
.
Parallèlement
aux
recherches
d'histoire
conomique
t sociale
qui
ont
démontré,
e
façon
toujours
plus
convaincante,
'importance
xtrêmede ces
bourgadespendant
toute
a
Renaissance,
t
surtout
ans les
quelques
dizaines d'années
qui
suivaient
a
défaite
de
Mohács,
es recherches 'histoire
ittéraire
ontabouti,d'unefaçon ndépendante, des résultats outanaloguesen
analysant
es œuvres ittéraires.es anciennes echerches'histoire
ecclésiastique
nt
plus
ou
moins élucidé le
rôle
que
les
villes
et la
noblesse
ont dû
jouer
dans
la
propagation
e
la
Réforme,
mais
elles
ont
négligé
e
rôle des
bourgades.
l
se trouve
cependant
u'une
très
grandepartie
des
produits
ittéraires
e
la
Réforme
y
étaient
nés
et
se
faisaient
es
interprètes
es
idées de
la
population
des
bourgades.
1
J.Horváth
A
reformáció
egyèbenLa
ittérature
ous e
signe
e a
Réforme).
Budapest,
.H.S., 953,
44
pages.
2
P.e. G.
Kathona:
Karácsonyyörgy
zent ada
,
1569-1570
«La campagne
sainte
de
György
arácsony.
569-1570.
Le
mouvement
nabaptisteongrois).
Dans a revue
Egyháztôrténet
revue
istorique
e
'église
éformée
ongroise),
958,
p.
265-280.
J. SÓLYOM
Déuai
Mátyás
iszántuli
iikôdése
L'activité
e
Mátyás
Dévai, remiernimateurongroise a Réforme,u-delàe a Tisza).bid., 959,p. 193-217. M. BuCSA GeschichteesProtestantismusn Ungarn.tuttgart
Evangelisches
erlagswerk
1959,
26
pagessur
a Réforme
p.
18-80).
3
T.
Klaniczay
A
magyar
eformáció
rodalma
La
littérature
e la Réforme
hongroise).
ans
a
revue
rodalomtôrténeti
ôzleményeky
957,
.
12-47.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 23/38
460
CHRONIQUE
De
même,
es réformateurs
ongrois
es
plus
en
vue
se recrutaient
pour
a
plupart
parmi
es
prédicateurs
e
ces
dernières.
n
conformité
avec
les
résultats
es recherches
istoriques
ur es
bourgades,
ette
découverte
uvre de nouvelles
perspectives
evant 'étude des
rap-
ports
sociaux
de
la
Réforme
ongroise.
Un
autrerésultat
mportant
ut
'analyse
pprofondie
es
rapports
entre 'œuvre des
plus grands
réformateurst
l'humanisme.
Pour
n'en mentionnerci
que
les
plus
importantes, appelons
'étude de
Jánoš
Balázs,
montrant es
rapports
troits
de
Mátyás
Dévai
Biró,
le
premier
éformateur
mportant
nommé
ussi
e
«
Luther
hongrois
)
avec
les tendances
inguistiques
e
Cracovieet de
Wittenberg,
elle
de Tibor Kardos, mettanten vue les antécédentshumanistesdesdramesproduits endant a Réforme. 'étuded'Imre Bán faitvoir a
profonde
ulturehumanistede Péter
Melius Juhász
fl572),
grand
organisateur
e
l'Eglise
réforméeu
XVIe
siècle,
onnu surtout
our
son
dogmatisme
héologique
t
ses
ouvrages
e
controverse
eligieuse,
qui
reflètent 'ailleurs
plus
d'une fois la
culture étendue de leur
auteur.
L'article de
Jenö
Koltay
Kastner
démontre
que
Péter
Bornemisza,
vêque
luthérien t
écrivain
de
grande
classe,
était
en
étroite
t constante elation
vec
l'humanisme .
Enfindeux
travaux
plus
importants
nt
tenté
de
tirer certaines onclusions
générales.
L'un,
dû à Rabán
Gerézdi,
donne
'analyse
d'une
chronique
niver-
selle
hongroise
e
la
plume
de
István
Székely,
arue
en
1559,
qui
fut
la
première
ynthèse
istorique
crite
endant
a
Réforme
ongroise
.
L'analyse
décrit es débuts
humanistes e
Székely,
t
fait
ressortir
e
caractèrehumaniste avant de toutes ses œuvres écritesen faveur
de la
Réforme. ur
la
base
d'une étude
approfondie,
lle
tire
ensuite
cette
conclusion
ue
dans
toute
a
première
énération
e la
Réforme
hongroise,
es
objectifs
humanistes avants étaient
nséparables
de
la
vocationde
réformateur.
n ce
qui
concerne e
second
ouvrage
dû
au
philologue lassique
stván
Borzsák,
'auteur
y
recompose
'image
de
l'antiquité
telle
qu'elle
apparaissait
au
XVIe
siècle3.
A
travers
les
œuvres
e Péter
Bornemisza,
l
arrive
établir,
vec
une
exactitude
suffisante,
oute 'étendue en
même
temps que
les
limites
du
champ
des
connaissances
lassiques
atentes
ans les
œuvres
de nos
écrivains
réformateurs.
Dans l'étude des
rapports
existant
entre l'humanisme
et
la
Réforme,
es
recherches ur
l'antitrinitarisme
qui
constitue
e
chapitre e plus intéressant e la Réforme ongroise ont apportéles plus grandes urprises. es doctrinesntitrinitairesontapparues
aux
années
soixante
du
XVIe
siècle en
Transylvanie,
t tout
parti-
culièrement
Kolozsvár,
habitée
lors
par
une
population
mi-saxonne,
mi-hongroise.
our un
temps
cette ville devenait e
centre
pirituel
de
l'antitrinitarisme,
éjà
cruellement
ersécuté
lors
par
les catho-
1
J.
Balázs:
Zur
Frage
es
Erwachens
er
osteuropäischen
alionalsprachen.
Dans
e volume
eutsch-slawische
echselseitigkeit
n sieben
ahrhunderten
Berlin,
Akademie-Verlag,
956,
.
33-73. T.
Kardos
A
magyarigjáték
ezdetei
Les
débuts e a
comédie
ongroise).
ans e recueile
mélanges
l'honneure Zoltán
Kodály. udapest,
.H.S., 953,
.
133-168.
I.
Bán
Melius
uhászéter. ans
la
série
ommunicationesx
Bibliothecaistoriae
edicae
ungarico,
ome
XXIII,
1952), .
252-280. J.
Koltay-Kastner
Bornemiszaéter
umanizmusa
L'huma-
nismee
Péter
ornemisza).
ans a
revue
rodalom1ôrténety
953,
.
91-124.
*L étudenséréeans 'éditionac-similéu ivre e stvánzékely.ibliotheca
Hungarica
ntiqua,
ome
II, 1960,
6
pages.
3
. Borzsák Az
antikuitás
VI.
századi
épe
L'image
e
l'antiquité
ans
e
XVIe
iècle).
udapest,
.H.S.,
960,
58
ages
avec
ésumén
llemand).
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 24/38
CHRONIQUE
461
liques,
luthériens
t
calvinistes
de
tous les
pays
d'Europe, excepté
la
seule
Pologne.
Les recherches
lus
anciennes
e
rapportaient
vant
tout à
l'analyse
-
effectuée u seul
point
de
vue
de
l'histoire
cclé-
siastique
-
de
l'œuvre
de Ferenc Dávid
(fi 579),
chef
pirituel
es
antitrinitaires
ongrois,
e seul
théologien-penseur
t
réformateur
hongrois
'un
esprit
vraiment
riginal,
ont
'importance
tait
alors
universellement
econnue.
Actuellement
es
recherches
'histoire
itté-
raire viennent
non seulement
d'enrichir
de nouveaux
détails
nos
connaissances
elatives
la
vie
et
à l'œuvre
de
Dávid,
mais elles
mettent ussi
en lumière e
rôle
qu'Erasme
avait
joué
dans
la for-
mation de ses
doctrines,
tablissant
par
là
une étroite
iaison
entre
l'antitrinitarismee Transylvanie t les traditions t antécédentshumanistes Les résultatses
plus significatifs
ous ce
rapport,
ous
les devons
cependant
l'ouvrage
ď Antal
Pirnát
2,
qui, s'opposant
à
l'ancienne
conception,
itue la
grande époque
du
mouvement
antitrinitairee
Transylvanie
la
première
moitiédes
années
1670,
au lieu de
la fin
de
la
décennie
précédente,
'est-à-dire
un
moment
où les
thèses
professées
ar
ce mouvement
vaient
déjà
connu
un
progrès
radical
sur le
plan
théologique
et
philosophique.
Dans
les
bibliothèques
e
Kolozsvár,
Pirnát
découvert
oute
une
séried'œu-
vres
nédites onservées
ous
forme
e
manuscrits,
t
premièrement
celles
de
deux éminents
penseurs
humanistes
venus
de
l'étranger
et établis
dans cette
ville.
Il
s'agit
de
Johannes
ommer
1540-1574)
et
de
Johannes
aleologus
fl585),
dont
e dernier
depuis
ongtemps
éveillé
l'intérêt
des chercheurs.
ommer
et
Paleologus,
ainsi
que
Dávid et d'autresantitrinitairesransylvaniens'étantralliésà leur
parti,
exprimaient
es
idées vraiment
udacieuses
préparant
éjà
la
voie
à
la
libre
pensée
humaniste
t
au
rationalisme,
t
cela
dans
des
œuvres
d'un niveau
ntellectuel
levé,
qui
devront
rendre
ésormais
une
place
importante
ans
l'histoire
de
l'humanisme
uropéen.
A
condition,
ien
entendu,
que
l'analyse approfondie
e
Pirnát,
qui
néglige
arfois
e tirer u
clair
es
rapports
nternationaux
e
'époque,
soit
suivie
au
plus
tôt
de
la
publication
de
ces œuvres
passionnantes
de
langue
atine,
restées
usqu'à
présent
nédites.
Enfin
dans le
cadre
des
recherches
ur
la
Réforme,
es livres
de
cantiques
protestants
u
XVIe
siècle
sont devenus
un
sujet
d'étude
commun
ux
historiens
ittéraires,
ux
musicologues
t
aux
historiens
de
l'Eglise.
Leur
importance
our
l'ensemble
du
problème
oulevé
par la Réfotme e comprendpar les témoignages oncordants es
sources
atholiques
et
protestantes
ontemporaines,
ui
voientdans
le culte
exceptionnel
es
chants
d'église
de
langue
vulgaire,
ntroduit
par
la
Réforme,
n
des
facteurs
ssentiels
e
la
popularité
t
de
la
propagation
n
Hongrie
de
cette
dernière.
'importance
de
ce
pro-
blème
st
depuis
ongtemps
econnue.
Mais
sur
e
plan
des recherches
philologiques
t
musicographiques,
l
reste
encore
beaucoup
à
faire.
Il
importe
d'autant
plus
d'avoir
démontré
ue
le
fameux
ivre
de
cantiques mprimé,
'un
intérêt
rétendu
apital, qui
aurait
paru
en
1592
et
que
l'on
considérait
omme
le
point
de
départ
de toute
1
R.
Gerézdi
Erasmus
s
az
erdélyi
nitáriusok
Erasme
t Funitarisme
ran-
sylvanien).
ans
a revue
rodalomtôrténeU947,
.
9-20.
F. Jenei
Dávid.erenc
s
Heltai ráspársmeretlenunkáiLesœuvresnconnueseFerencávid tGáspárHeltai).ansarevuerodalomtôrténetiôzlemények1953,.205-2091954,.73-76.
2
A. Pirnát:
Die
deologie
er
iebenbürger
ntitrimtarier
n
den
57
er ahren
Budapest,
.H.S.,
961,
17
pages.
oir
e
compte
endu
e M.
G. Schramm
ans
a
Bibliothèque
'Humanisme
t
Renaissance,
962,
.
243-249.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 25/38
462
CHRONIQUE
l'évolution
ultérieure,
'a
jamais
existé
*€
'est
à
propos
de
l'examen
de ce
problème ue
l'on fut mené à
étudier 'œuvrede
Imre
Ujfalvi,
savant
professeur
t
pasteur
qui
devait
un
jour
être cruellement
persécuté
t
traqué
à
mort.
Ujfalvi
avait recueilli t
classé tous les
cantiques
de
la
Réforme
ongroise
t
recensé es livresde
cantiques
anciens,
et fait des
constatations
emarquables
u
sujet
des chants
d'église.
l
peut
être considéré
juste
titre
omme e
premier
iblio-
graphe
et
«
historien
ittéraire de
la
Réforme
hongroise,
ont les
écrits ous
fournissentne clé
pour
a
solution
e nombreux
roblèmes
relatifs ce
genre
ittéraire,
e
plus
mportant
e
l'époque. Quant
aux
problèmesmusicologiques,
álmán
Cs. Tóth
a
apporté
d'importantes
contributions
leur étude
par
la
publication, n un vastevolume,detous les airs hongrois etrouvés u XVIe siècle à peu d'exceptions
près,
il
s'agit
d'airs
de
cantiques
protestants),
t
l'exposé,
d'une
richesse de détails
monographiques,
e
leurs
rapports
musicogra-
phiques
et du
rôle
qu'ils
avaient
oué
pendant
a
Réforme
.
*
* *
En ce
qui
concerne
a
littérature
enaissance e
langue vulgaire,
donton
connaît
e
rapide
ssor
partir
es
années
1530,
es
recherches
présentaient
ne
disproportion
rappante.
n
effet,
l
y
a
encoreun
certain
emps,
es
chercheurstudiant
ette
ittérature
'intéressaient
presque
exclusivement
ux
écrivains
t aux
œuvres
iés
aux
mouve-
ments
de
la
Réforme.
Aussi la
plupart
des
œuvres
ittéraires e
la
périoded'avant1570ont-elles tépubliéesdansdeséditions ouvelles,
et
ont
fait
l'objet
d'études
particulières
t
de
monographies
rès
nombreuses. ans
l'ouvrage
récapitulatif
éjà
mentionné
e
Jánoš
Horváth,
elles
ont
même été
réuniesen
une
vaste
synthèse.
i les
vues et e
classement e ce
dernier
uvrage
ont
ujourd'hui
urannés,
celui-ci
demeure
néanmoins
ne
base
indispensable
t
sûre
pour
les
travaux
ultérieurs,
u
fait
u'il
offre ne
vue
d'ensemble
e
son
sujet,
fait
e
point
des
recherches
ffectuéest
présente
de
précieuses
na-
lyses
ittérairesur
toute
une série
d'œuvres t
d'écrivains.
Les
éditions
e
textes t les
études
particulières
e
rapportant
ux
trois
dernières
écennies
u
siècle
sont,
par
contre,
beaucoup
moins
nombreuses,
t l'on ne
dispose
d'aucun
travail
de
synthèse
ur
cette
époque.
Pourtant,
'est
alors
que
la
littérature
enaissance
tteint,
n
Hongrie,
son
apogée et que ses deux figureses plus marquantes,PéterBornemisza t BálintBaiassi, déploienteuractivité ittéraire.
Ces
disproportions
mposaient
ar
avance un
nouveau
choix
théma-
tique
aux
recherches
d'après-guerre
quant
à
la
période
allant
jusqu'à
1570,
'analyse
des
phénomènes
égligés
ar
Horváth et
la
correction
es
vues
unilatérales
éformant
on
œuvre ont
passé
au
premier
lan
quant
aux
décennies
uivantes,
'œuvrede
Bornemisza
et
celle de
Baiassi
ont fait
'objet
d'étudestrès
approfondies.
Notons
que
sur
a
période
récédente,
es
résultats
artiels
btenus
par
Horváth
nt aussi
permis
e
développer
ne
nouvelle
onception
.
1
T.
Klaniczay
Ujfalvi
mrè s
az 1602
évi
nekeskônyv
ImreUjfalvi
t
le
livre e
cantiques
e
l'année
602).
Dans
a
revue
rodalomtôrténetiôzleménuek
1958,
.
152-169.
*K.Csomaszóth AXVI századmagyarallamaiLesmélodiesongroisesuVIe
iècle).
udapest,.H.S.,
958,
81
ages
avec
ésumén
llemand).
8
J.
Varga
Szkhárosi
orvát
ndrás
Dans
a
revue
rodalomtôrténet,
955,
.
268-
304 t
'étude
itée ans
a
note °
9.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 26/38
CHRONIQUE
463
Tandis
que
chez
Horváth,
a
littérature
e
la
période
étudiée
était
groupée
selon les
différentes
ours
seigneuriales
t les
confessions
protestantes,
ette nouvelle
ébauche
de
synthèse
e
proposait
de
retracer
'évolution ntérieure e la littérature
e
la
Réforme,
n
tenant
argement
ompte
du
rôle
important
ue
la
bourgeoisie
es
bourgades
vait
joué
dans la
propagation
e
celle-ci.
Dans
ce
même
ordre
d'idées,
'étude de
la
production
e
chansons
propageant
es
idées
religieuses,
moraleset sociales
de
la
Réforme,
elle
surtout
de
András Szkhárosi
Horvát,
l'auteur de
chants e
plus
marquant
et
le
plus
original
e
son
temps,
devaient
apidement asser
au
premier
plan.
On
doit aussi à
ces
études des
éclaircissements
ubstantiels
ur
les relations ntimes ui existaient ntre a production e chantsdela Réforme t la
poésie
médiévalede
langue hongroise,
t sur e
style
de ces
chants,
dont a note
particulière
voque
l'Ancien
Testament.
Ces
résultats nt été
complétés
t
développéspar
les
recherches
e
Béla
Varjas
Par
l'analyse
de chants
épiques
d'inspiration
antôt
biblique,
tantôt
profane,
elles
prouvent
e caractère
ambivalent
particulier
la
poésie
de
l'époque.
Il
s'agit
ici,
en
effet,
'œuvres
littéraires
mprimées
t
publiées,
mais
qui
sont
aussi
accompagnées
d'airs
et
chantées
n
public.
Ce
phénomène,
arjas l'explique
de
bon
droit
par
les besoins et
la
situation
du
public
de lecteurs
nobles
et
bourgeois.
Grâce
à la
politique
scolairede
la
Réforme,
es
couches
avaient
déjà
appris
lire t à
écrire,
mais
en
étaient
eulement
leurs
premiers
contacts avec
la
littérature.
Enfin,
nos
connaissances
relatives
la
production
e chants
de cette
époque
se sont
trouvées
notablement nrichies ar la découvertenattenduede deux docu-
ments
usqu'ici
ignorés
des
chercheurs.
'un
et
l'autre
proviennent
des
années
1540
et sont
uniques
dans
leur
genre.
Le
premier
st
le
curieux
poème mi-lyrique,
mi-satyrique
'un
chanteur
rofessionnel
anonyme,
descendant
tardif des ménestrels
du
Moyen
Age
2
;
le
second,
qui
constitue
e
seul
monument
ontemporain
uthentique
que
l'on
possède
du folklore
ongrois
du XVIe
siècle
est
l'histoire
versifiée es
exploits
de
soldats
vagabonds
vivant
de
brigandage
.
Quant
à la littérature
ramatique
des
quelques
décennies
de
la
Réforme,
Tibor
Kardos,
spécialiste
en
renom
déjà
mentionné
propos
de
ses
recherches
ur
'humanisme,
avancé
une
thèse
entiè-
rement
nouvelle,
qu'il
tentait
de
justifier
n
plusieurs
tudes
et un
recueil
donnant e texte des anciennes
œuvres
dramatiques
e
langue
hongroise . La thèsequ'il soutient tonnesurtoutpar sa définitiondu
genre
dramatique
et la
place
qu'elle
assigne
au dramedans la
littérature
ontemporaine.
n
interprétant
vec
trop
de
souplesse
les
cadres
du
drame
en
tant
que
genre
ittéraire,
l
y
fait
entrer,
n
effet,
on
seulementdes
œuvres
épiques
contenant
des
dialogues,
1
Voir on tude
nsérée
ans 'édition
ac-similé
e
'ouvrage
ntituléoncionale
de
Gáspár
eltai.
Bibliotheca
ungaricantiqua
tome
,
1962,
1
pages.
2
B. Stoll
Szendröi
egedös
nek
Le
chant
u ménestrel
e
Szendrö).
ans
a
revue
rodalomtôrténeti
ôzlemények,
953,
p.
31-233.
3
T. KlaniczayReneszánsz
sbarokk
Renaissance
t
baroque),
.
54-63
t tude
polémisant
vec e dernier
eM.Stoll
A
Pajkos-ének
s
népkôltészet
Le
chant
es
«
brigands
et
a
poésie opulaire).
ans a
revue
rodalomtôrténeti
ôzlemények
1962,
p.
180-192.
4T. KardosArégimagyarzinjatszaséhanyérdéséhezContributionsi ancienart
dramatique
ongrois).
ans a revue
Magyar
udományoskadémia. Osz-
tdlydnak
ôzleményei,
ome
II, 955,
.
17-64.
Du même
introduction
u
volume
Régi
magyar
rdmai
mlékek
édition
es
anciens
rames
ongrois),
ome
,
1960,
p.
7-192.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 27/38
464
CHRONIQUE
mais
même
certaines
oésies lyriques,pour
la seule raison
que
ces
textes,
une
fois
dramatisés
et
accompagnés
de
gestes
adéquats,
peuvent
être
représentés
n
public.
Par
suite de cet effacement
es
limites
de
genres
ittéraires
ifférents,
e drame
avance,
d'après
les
développements
e cet
auteur,
au
rang
du
genre
e
plus
richement
représenté
e
la
littérature
ongroise,
ien
que
la
poésie
fût
oujours
considérée,
juste
raison,
omme
a
principale
orce e
celle-ci.
Cette
théorie
pirituelle
t
ingénieuse,
mais
par
trop
arbitraire
e
Kardos,
a rencontré
n écho
favorable ans le mondedes
théâtres,
mais
était
accueillie vec
beaucoup
de
réserve
ar
es
philologues
t
es chercheurs
de la
Renaissance,
t
a fait même
'objet
d'une
critique
évère
de
la
part de Antal PirnátКLes recherches 'histoire ittéraireffectuéesepuis a guerre nt
enfin
ssigné
sa
vraie
place
à Péter
Bornemisza
1535-1585), ui
fut
à
la fois
poète, dramaturge
t
prosateur.Après
e
manque
presque
absolu de
travaux
sur cet
auteur,
n
possède
actuellement oute une
série
d'études
qui
lui sont
consacrées,
une édition
critique
de son
œuvre
principale
intitulée
«
Tentations
du diable
»,
publiée
par
Sándor
Eckhardt
,
et
deux
monographies
étaillées.
Il
convient
de mentionner
part
les
recherches
e István
Nemeskiirty,
uteur
de
plusieurs
tudes
particulières,
uiviesd'une
monographie
ur
a
vie
et
l'œuvre
ittéraire
e
l'écrivain .
Dans
celle-ci,
'étude de la
per-
sonnalité
t des
écrits n
prose
de Péter
Bornemisza
ccupe
une
place
centrale.
a
plupart
de
ces
écritsen
prose
font
partie
d'un
sermon-
naire
que
l'on
avait
rangé
précédemment armi
les
ouvrages
de
théologie.A présent, Nemeskiirty ient de découvrirderrière e
théologien
une
personnalité
enaissance
d'une sensibilité
xtrême,
ouverte
toutes es réalitésde la
vie,
et
qui
futen
plus
un
prosateur
excellent.Dans ce
sermonnairee
plus
de dix
mille
pages
mprimées,
des
développements héologiques
lternant
vec
de riches
aperçus
variés
sur
'histoire e la
civilisation,
es récits
d'événements
us
ou
vécus,
arrondis
n
de brèves
nouvelles,
et des
détails
autobiogra-
phiques qui
prennent
parfois
e
caractère d'une
confession.
Dans
cet
ouvrage
qui
nous
montreBornemisza
xcellent
tyliste,
onti-
nuateur
conscient du
programme
e
relèvement u
niveau
de la
langue
vulgaire,
out
'univers
ntellectuel
e
la
Renaissance
hongroise
se
révèle au
lecteur.
Son
œuvre
présentant
e
plus
d'intérêt,
es
«
Tentations u
diable
»
nous
en fournit n
exemple
clatant.L'auteur
y donne la liste nominativedes méfaitsdes seigneurs t hommesd'Eglise lesplus en vue à l'époque,y compris es propres atrons t
surtout
ui-même,
n
qualifiant
d'embûchesdu
diable
l'oppression
des
serfs t
la
concupiscence.Nemeskiirty
etrace
vec
beaucoup
de
fidélité
e
processus
psychique qui
avait
poussé
ce
savant
prêtre
luthérien
yant
fait ses
études à
Vienne,
Wittenberg
t à
Padoue,
1
Dans
a
revue
rodalomtôrténeti
ôzlemények
1961,
.
611-618. Voira
réponse
deM.
Kardosans a
revue
ilológiai
özlöny
1962,
.
327-338.
Bornemisza
éter
Ördögi
isértetek
Tentations
u
diable).
dition
ritique
rédigée
ar
.
Eckhardt,
udapest,.H.S., 955,
93
ages.
3
.
Nemeskürty
Adalékok
ornemiszaéter
Ördögi
isértetek
cimiimiivéhez
(Contributions
l'étude
e l'œuvre
ntitulée
Les tentationsu
diable de
Péter
Bornemisza).ans arevuerodalomtôrténeti951, .472-479. Du mêmeBorne-miszatilusaLestyleeBornemisza).ans a revuerodalomtôrténetiôzlemények
1955,
.
24-35.
Du
même
Bornemiszaéter
z embers az irò
Péter ornemisza,
l'hommet
'écrivain).
udapest,
nstitut
'Histoireittérairee
'A.H.S.,
959,
58
pages
avec
ésumé
n
llemand).
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 28/38
CHRONIQUE
465
à
concevoir ette œuvre étonnante t surtout
clamer
par
le monde
ses
propres
entations exuelles.
'intérêt e
Г
œuvre
e
trouve ncore
rehaussé du fait
que
pour
l'avoir
publiée,
Bornemiszafut destitué
du
titre
d'évêque, expulsé
de
sa
maison et finalement
mprisonné
Vienne,
d'où
une
évasion aventureuse
e
sauva
tout
juste
de la
condamnation mort. Son
évasion
réussie,
l
n'eut
rien de
plus
pressé que
de
faire
réimprimer
e
livre
ayant
déchaîné
sur
lui
tant
de
catastrophes.
Malgré
ses intéressants
résultats,
l'étude
de
Nemeskiirty
e
signifie
ncore
que
le début des
recherches
evant
être consacrées la
figure
t
à l'œuvre de
Bornemisza,
estées
ur
plus
d'un
point
nigmatiques.
ur a base des
«
Tentations
u diable
»,
édité par Sándor Eckhardt,celles-ciauront encoreà résoudredenombreux
problèmes.
Quant
à
l'ouvrage
de István
Borzsák,
déjà
mentionné,
l
mesure
'étenduedes connaissances
ntiques
de Borne-
misza,
et
apporte
urtout
e nouveaux
résultats
hilologiquesmpor-
tants sur
l'adaptation
de l'Electra de
Sophocle
par
l'écrivain.
Au cours des
quinze
dernières
nnées,
Bálint
Baiassi
(1554-1594)
était
le
sujet
d'étude
choisi de
prédilection
ar
les
chercheurs
e
la
Renaissance.
Pendant
es
quelques
décennies
yant
précédé
a
guerre,
tout
comme
es
vingt
dernières
nnées,
dans
l'abondante
production
d'études
sur
Baiassi,
le
nom
de Sándor Eckhardt
e détache vec un
certain
éclat.
Sa
première
tude
parue
en
1913,
qui
a ouvert aux
recherches
ne nouvelle
voie,
était
suivie,
usqu'à
1945,
de nombreux
articles
t de deux
ouvrages
consacrés u
poète.
Depuis,
on
lui
doit
la
publication
e
la
première
dition
ritique
des œuvres
de
Baiassi,ainsi qu'une riche série d'études biographiques,philologiqueset
esthétiques.
Tous les résultats
remarquables
obtenus ces derniers
tempspar
d'autres
auteurs
reposent
ur
es
faitsétablis
par
ses
tra-
vaux.
Quant
aux
problèmes
t aux
résultats,
n n'en
manque point.
Il
y
a
d'abord
a
bipgraphie
u
poète.
Bien
qu'en
1943 Eckhardt
it
publié
tout un volume
ntitulé Bálint
Baiassi inconnu
,
dans
lequel
de
nouveauxdocuments
ensationnels
écouverts
ans des
archives
ui
ont
permis
de dévoilerde
nombreux étails
mportants
t
usque-là
ignorés
de
la
vie
du
poète,
les
problèmes
biographiques
ont loin
d'êtretous
résolus.
La cause en doit être
cherchée
ans la
vie extrê-
mement
rageuse
de
Baiassi.
Malgré qu'il
fût le
descendant
d'une
des
plus
riches
amilles
eigneuriales
e
son
temps,
l
vivait
dans une
incertitude
matérielle
ermanente,
oujours
n
conflit
vec
les autres
propriétaireserrienst les autorités,vec les villeset la courroyale
ses
procès,
es
affaires
ommerciales t
ses affaires
e cœur
sonttout
ce
qu'il y
a
de
plus
embrouillé
avec
cela,
ce fut
un brave
soldat
prenant
part,
chaque
fois
qu'il
le
pouvait,
aux combats
contre
es
Turcs,
apparaissant
tantôt en
Transylvanie,
antôt en
Pologne,
l'aventurier
aisant n
ui bon
ménage
vec
l'homme e
cour
ccompli.
On
comprend
ans
peine
que
des
documents
urprenants
elatifs
aux faits
et
gestes
de ce
Villon aristocrate
ne cessent
de
surgir à
et
là,
dans les archives
hongroises
t
étrangères
es
plus
diverses.
Plus
d'une étude
récente
ubliée
par
Eckhardt e
fonde
ur de
telles
découvertes
ouvelles,
aites ux
archives,
t l'une
d'elles
porte
très
justement
e titre
«
Nouveaux
chapitres
e la
vie
orageuse
de
Bálint
Baiassi.
»
1
On
a toutes
es raisonsde
croire
ue
les
recherches
venir
1S. EckhardtUralkodókorca
fogoly
aiassi álintért
Lutte
es ouverains
pour
álint
aiassi
risonnier).
ans
a
revuerodalomtôrténet
1950,
°
,
p.
60-64
-
Du mêmeBaiassi álint
rsekújvári
alandjaL'aventure
e
Bálint
aiassi
_
rse-
kûjvdr).
ans
a revue
rodalomtôrténet
1955,
.
445-454.
Du même
Uj
fejezetek
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 29/38
466
CHRONIQUE
enrichiront
ncore
'histoire e cette
vie
mouvementée e
quelques
nouveaux
chapitres
on
moins
urprenants
ue
les
autres.
La
philologie
e Baiassi soulève
à son
tour
un
ensemble
de
pro-
blèmes assez
complexe.
Bien
que
le
poète
eut destiné es
œuvres à
la
publication,
ucune de celles-ci
'avait
paru
de
son
vivant,
xcepté
une œuvre
eligieuse
n
prose
t une
pastorale,
mais
même
de l'édition
imprimée
e cette
dernière,
n ne
possède
ujourd'hui
u'un
fragment
de
quelques
pages.
Quant
aux
manuscrits
riginaux
de
Baiassi,
ils
sont
perdus
jusqu'au
dernier,
auf
l'unique
manuscrit
utographe
de
quelques
poèmes
découvert out
récemment
ar
l'excellent
eune
philologue
Béla
Stoll
К Le
texte
de ses
poésies
n'a
été conservé
ue
par des copies manuscrites ltérieures,ouventtrès peu précises,et
par
des éditionsdu XVIIe siècle
qui
se souciaientbien
peu
de la
fidélité u
texte. Une
copie
manuscrite
omplète
de
son
drame
pas-
toral
vient
d'être enfin
etrouvée
l
y
a
quelques
années,
grâce
au
travail
du
chercheur
lovaque
Ján
Misianik
.
Par
surcroît,
es
textes
des
manuscrits et éditions différents
résentent
de
nombreuses
divergences
certaines
oésies
offrent
eaucoup
de
variantes,
e sorte
que
c'est à
la
critique
de texte
qu'il
appartient
'établiren dernier
lieu
le texte
original
xact.
Voilà
ce
qui
confère ussi
sa haute
mpor-
tance
à
l'édition
critique
par
Eckhardt,
ui
fut e
premier
tenter
de rétablir sur
a
base des
variantes les textes de Baiassi
dans
leur forme
originale
.
Cependant,
cet
ouvrage
ne
marque qu'un
commencement e la
critique
de
texte,
la
manière de
procéder
t
les solutions d'Eckhardt
ne s'avérant
pas toujours justes,
selon
l'avis de plusieurs.Eckhardt ui-même, enantcomptede certaines
nouvelles observations
aites
par
lui ou
dues
à
d'autres
auteurs,
a
déjà
publié
deux nouvelles ditions
es œuvresdu
poète,
en
appor-
tant
chaque
fois
de
nouvelles
corrections
u
texte des
poèmes.
Le
texte
du
drame
pastoral qui manquait
à
l'édition
critique
fut
égale-
ment
publié par
Eckhardt en trois
éditions
.
A
côté de la
critique
de
texte,
es
recherches
'histoire
ittéraire
e
proposent
ussi d'établir
la
chronologie
es
poèmes, ndispensables
our
connaître 'évolution
du
poète
et
faire
'étude
esthétique
e
sa
poésie.
Grâce
à l'édition
ri-
tique
d'Eckhardt t
à
quelques
étudesde
différents
uteurs,
publiées
à sa
suite,
on
peut
à
l'heure actuelle établir
avec une exactitude
suffisantea
succession
hronologique
es
vers,
non sans laisser
quel-
Balassi álint
iharos
letébôl.
Nouveaux
hapitres
e a vie
rageuse
eBálint
aiassi)
Budapest,
nstitut
'Histoireittéraire
e
'A.H.S., 957,
8
pages.
Du
même:
Baiassi álint
tolsó
adjárata
La
dernière
ampagne
e
Bálint
aiassi).
ans a
revue
Irodalomtôrténeti
ôzlemények
1959,
.
485-487. Du même
Pozsgai
áspár
Baiassi
horvát
evelöje
s
barátjaGáspár
ozsgai,
ducateurt
ami
roate e
Baiassi).bid.,
1962,
.
733-736.
1
В.
Stoll,
D. Pais
Baiassi álint
smeretlen
ersrészletei
Fragments
nconnus
de
a
poésie
e
Bálint
aiassi).
ans a
revue
agyaryelv
revue
e
a
Société
on-
groiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
roiseruiseruise
ecc
Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),
952,
...
166-175.oo-i/э.oo-i/э.
2
J.
Misianik,
.
Eckhardt,
.
Klaniczay
Baiassi
álint
zép
magyar
omédiája
(La
comédie
ongroise
e
Bálint
aiassi).
udapest,
nstitut
'Histoireittéraire
e
l'A.H.S., 959,
07
pages.
^
3
Baiassi
álint
sszés
iivei
Œuvres
omplètes
eBálint
aiassi).
dition
ritique
rédigéeparS. Eckhardt.udapest,.H.S., ome, 1951,27pages,omeI, 1955,159 ages.
*
La
dernièredition
e
toutes
es
œuvres
oétiques
Baiassi álint
sszes erseis
szép
magyar
omédiájaLa
poésie
t
la
comédie
e
Bálint
aiassi). udapest, agyar
Helikon,
961,
53
pages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 30/38
CHRONIQUE
467
ques
incertitudes résoudre
ar
les recherches ltérieures L'étude
des
sources
e Baiassi constituait n troisième omaine
de
recherches.
C'est bien
là
que
les
travaux
plus
anciens
ont
apporté
e
plus
de
résultats,
ont es
notes de l'édition
ritique
nous offrent
ujourd'hui
une vue
d'ensemble.
Mais on
possède
aussi
quelques
résultats
mpor-
tants récemment btenus dans ce
domaine des
spécialistes
nt
pu
éclaircir a
question
des
poésies
traduites
u turcou
inspirées ar
des
modèles
sud-slaves.
De
grands
efforts
nt été
également
faits
pour
découvrir
es mélodies connues
par
Baiassi,
qui
devaient
ui
servir
de modèles
pour
a
mesure t
la
rythmique
e ses
poèmes
2.
Les
résultats
es
plus importants
ont
venus
récompenser
'étude
critique testhétique e sonœuvre.Plusieurs tudes se sontproposéde faire a
synthèse
es résultats
éjà acquis
et de
dégager
es traits
caractéristiques
e l'ensemble
de
l'œuvre
de
Baiassi3.
Trois
études
importantes
e
Sándor
Eckhardt ont
analysé
les œuvres
usque-là
négligées
u inconnuesdu
poète
un
opuscule
en
prose d'inspiration
nettement
eligieuse
«
Jardinet
our
es âmes malades
»,
e
manuscrit
autographe
écouvert
ar
Béla
Stoll,
et
enfin e drame
pastoral
dont
la
découverte
e
Ján Misianik
ous
a
fait onnaître e texte
ntégral
.
C'est
surtout e
manuscrit
e
poèmes
qui
a
permis
Eckhardt de
tirer ertaines
onclusions
rès
mportantes.
e
manuscrit
n
question
contient
inq
épigrammes
e
sujets
amoureux,
de
l'avant-dernière
année
de
la
vie du
poète.
Ce
qui
confère
n
intérêt
pécial
à ce
petit
chapelet
de
poèmes,
'est
que
troisd'entre
ux sont xtraits e
poésies
bien
connues,
atant
d'une
époque
antérieure,
ne
strophe
e chacune
étant transforméeci en un poème indépendant. l est à présumer
que
le
quatrième
vait
à son tour
fait
partie
d'un
poème
d'amour
de
plus
ongue
haleine,
mais
e
cinquième
tait
conçu
dès
'abord sous
forme
d'épigramme,
t
doit être
contemporain
u
manuscrit.
De
cette
circonstance,
ckhardt
pu
établir
ue
le
poète
ayant
d'abord
cultivé a
poésie
chantée conforme
ux
traditions,
e
laissait
peu
à
peu
attirer
par
celle
des
épigrammes,
ont
la concision ans cesse
accrue était due à un travail
toujours plus
fouillé.
Vers
a
finde
sa
vie,
son art
poétique
se
caractérisait
vant
tout
par
le
culte savant
de formes
oncises,
dmirablement
ravaillées,
ui
avait
supplanté
le
lyrisme
xalté et le désir
de
se
montrer u
poète.
Dans une étude
1L. BÓTABaiassisteneserseinek
ronológiájáhozContributions
la
chronologie
de
a
poésie eligieuse
e
Baiassi).
ans
a
revuerodalomtörteneti
ôzlemények
1954,
p.
410-419.
T. Klaniczay Hozzászólás
aiassi
s
Rimay
erseinek
ritikaiia-
dásához
Remarques
aitesux éditions
ritiques
es
poésies
e
Baiassi t
Rimay).
Dans
a
revue
Magyar
udományos
kadémia.
Osztályánakôzleményei
tome
I,
1957,
.
265-338.
2
Gy.
Németh
Baiassi álint örökerseihez
A propos
e a
poésie urque
e
Bálint
aiassi).
ans la revue rodalomtôrténeti
ôzlemények
1954,
17-420.
B. Szabolcsi
Vers
s
dallam
Poésie
t
mélodie).
udapest,
.H.S.,
959,
.
92-114.
St.Vujicic
Les
ormes
étriques
ud-slavese a
poésie
eBálint aiassi.
ans a revue
Studia lavicatome
I,1960,
.
393-409.
3
G. ToLNAiBaiassi álint
innepére
Au
400®nniversaire
e Bálint
aiassi).
Dans on
olumeázlatok
s
anulmányok
Esquisses
t
tudes).
udapest,
üvelt
ép.
1955,
.
5-22.
I.
Bán La
poésie
umaniste
ongroise
u XVIe
iècle: alentin
Baiassi. ans a revue
cta
itteraria
revue
e
FA.H.S.),
ome
II, 1960,
.
113-130.
-
H. Becker
Balassas
eltweite
erknüpfungen.
ans
e volumeRenaissance
nd
HumanismusnMittel-nd steuropatomeI,p.38-48.4S. EckhardtAfiivesertecskeLe«Jardinet).Dans arevuerodalomtôrténeti
Kôzlemények
1954,
.
373-385.
Du mêmeJ
gy
etekBalassi-verskézirathoz
Notes
relativesu
manuscrite
Baiassi).
ans
a
revuerodalomtôrténet
1954,
.
274-282.
-
Du
mêmeétude uvolumeité ans a note °
7,
.
35-48.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 31/38
468
CHRONIQUE
suivante,
Eckhardt a résumé on
opinion
concernant
'art
poétique
de
Baiassi,
en faisant essortire trait
pétrarquiste
e
sa
poésie
Ces antécédents
nt
permis
nfin
e
retracer,
ous e
double
aspect
psychologique
t
esthétique,
e cours
de
révolution
poétique
de
Baiassi,
présentée
ous
un
jour
tout nouveau
2.
L'étude
qui
s'en
chargeait
ttachait
e
plus
d'intérêt
ux
poésies
d'amour
tenant
a
plus
grande
place
dans l'œuvre
du
poète,
et
qui
étaient
pourtant
négligées
epuis ongtemps
u
bénéfice e ses
poésies
religieuses
'un
rare
intérêt,
t
de
quelques
chants de
soldat d'un art vraiment
exquis.
Le fait demeure
cependantque
Baiassi
est
avant tout un
poète
de
l'amour,
aussi le reste de son œuvre
ne s'éclaire-t-il
uère
que vu du côté de sa poésie amoureuse.La plus grandepartie del'étude a été consacrée
l'analyse
de l'œuvre maîtresse e Baiassi,
un
cycle
de
poèmesenvoyés
sa
bien-aimée,
ommée
ci
Julie
par
le
poète.
L'étude constate
que
c'étaient les
élégies
à
Julie
de Jean
Seconde
qui
avait
dû
servir vant tout de
modèles
u
poète
hongrois,
et démontre ussi l'influence
ue
le drame
pastoral
de
Baiassi,
écrit
à la
même
époque,
avait exercé
sur la
composition
e son
cycle.
L'analyse
de celui-ci mène
la conclusion
ue
cetteœuvre
eprésente
le sommetde
la
littérature
ongroise
e
la
Renaissance,
e
premier
chef-d'œuvre
râce
auquel
la
littérature
ongroise pu
enfin
aire
son
entrée
ur la scène de la littératuremondiale.
Quant
aux nou-
velles
recherches
ur
Baiassi,
c'est
l'ouvrage
de
Rabán
Gerézdi
sur
les
origines
e
la
poésie
yriqueprofane
e
langue hongroise,
u
plus
exactement e
chapitre
onsacré la
poésie
amoureuse
ui
en
repré-
sente a dernièretape8.L'auteuryrévèle es antécédents e la poésie
lyrique
de
Baiassi,
et démontre
ue
les
plus
anciens monuments
e
la
poésie
amoureuse en
Hongrie,
nommés
«
chansons florales
ne
sont
point
des
produits olkloriques,
omme
n l'a cru
par
suite
d'une
mauvaise
interprétation
es
sources.
Il
s'agit
ici de
compositions
poétiques
d'auteurs
nobiliaires,
'où
un
chemin
out tracé mène
à
la
poésie
amoureuse de
la
Renaissance,
poésie
de
caractère
courtois
et
pétrarquiste
dont
la
formation
récède
'apparition
de
Baiassi.
Gerézdi
a
désigné
de
façon
bien convaincante
a
place
de celui-ci
dans la
poésie
courtoise e
la
Renaissance,
out en
alignant
des
faits
surprenants,
usqu'à présent
aissés de
côté,
pour
illustrer
'état
de
développement
e
la
vie des
cours
eigneuriales
la
fin u XVIe
siècle,
ainsi
que
la
grande
faveur
dont la
poésie,
d'un
niveau
déjà
élevé,
jouissait alorsparmi es aristocrates. es récentes tudesont réussià détruiree
mythe
d'un Baiassi
surgissant rusquement
t restant
jusqu'à
la fin
un
phénomène
solé dans
la
littérature
ongroise
e
la
Renaissance. Les recherchesui découvrent
ans cesse
de
nouveaux
prédécesseurs
t
contemporains
estés nconnus
usqu'à
ces
derniers
temps
Eckhardt
a même
découvert
ne
poésie
galante
due
à
Jánoš
Baiassi,
père
du
poète,
grand eigneur
enommé,
ainqueur
des
Turcs)
et
qui,
sans
pouvoir
se hausser au niveau
artistique
de
Baiassi,
ont
le
mérite de
nous
servir
d'appuis
sûrs
dans
la
compréhension
t
l'explication
e
sa
poésie.
1
S.
Eckhardt Baiassi
Bálint
rói
zándéka
L'intention
ittéraire
e Bálint
Baiassi).
ans a
revue
rodalomtôrtèneU958,
.
339-349.
ùT. KlaniczayA szerelemöltöjeLe poètee1 mour).ans evolumeenes
zánsz
s
Ьагокк,
.
183-295.
3
R.
Gerézdi
A
magyarilági
ira
ezdetei
Les
ébuts
e a
poésieyriquerofane
en
Hongrie).
udapest,
962,
.
266-303.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 32/38
CHRONIQUE
469
Sur le
plan
de
l'analyse
de
l'œuvre,
es recherches
'après-guerre
ontdonc
réalisé
de
très
grands
rogrès,
n
etant
es
bases d'une
grande
monographie
écapitulative
ui
attend
encore
d'être
écrite.
Mais
les
recherches ur
Baiassi
ont d'ores et
déjà
contribué une
meilleure
compréhension
e l'ensemble
de
la
Renaissance
hongroise,
n
en
situant
'époque
glorieuse
ux dernières écennies du
XVIe
siècle.
Les recherches
nternationales
ur la
Renaissance et la
littérature
comparée
uraient
également
rand
profit
connaître
'œuvre
de ce
poète
égalant
les
plus
grands
de son
temps,
et
les
résultats
des
recherches
ui s'y
rapportent.
♦
* *
Les
recherches
ur la Renaissance
hongroise
e
sont
enrichies,
après
la
guerre,
d'une
branche entièrement ouvelle
réservée à
l'étude
de
la Renaissancetardive
tardo
rinascimento),
t
en
liaison
avec
celle-ci,
l'examen
du
maniérisme,
'est-à-dire u
passage
de
la
renaissance u
baroque.
Dans le
passé,
une
telle
tude
était
mpossible,
d'autant
que
les cadres
chronologiques
e la
Renaissance
hongroise
étaienteux-mêmes
néclaircis,
t
qu'au
lieu
de
la findu
XVIe
siècle,
c'est-à-dire
e
l'époque
de
Baiassi,
on
a
voulu voir
dans
le
règne
du
roi
Mathias,
u
XVIe
siècle,
a
vraie
période
de
gloire
de
la
Renais-
sance.
La
juste
conception
ue
l'on
se fit u cours des dix
dernières
années de l'évolutionde
celle-ci,
dirigé
'attention
des
chercheurs
sur es
premières
écennies
du XVIIe
siècle,
périodemarquéepar
la
transformationt le déclinde la civilisation e la Renaissance.
Au
début de
notre
xposé,
nous
avons
précisé
omme
un
résultat
des recherches 'histoire
conomique,que
vers
la
fin du
siècle
les
seigneurs
ongrois
vaient
réussi
stabiliser
eur
pouvoir
conomique,
politique
t
social dans
les
parties
onservées
u
pays.
Mais
aux alen-
toursdu tournant u
siècle,
ette
consolidation ut
ébranléedans
ses
fondementsmêmes
par
une nouvelle
guerre
dévastatrice
ontre
es
Turcs,
et les violents
fforts es
Habsbourg agissant
dans
le sens de
l'absolutisme t de
la
contre-réformation.
a
crise
grave
qui
fut
ainsi
ouvertene
s'était dénouée enfin
u'à
la
suite
du
compromis
e
1608
entre
'aristocratie
ongroise
t
la
cour des
Habsbourg.
Ce
compromis
austro-hongrois
donné e
coup
de
grâce
à la
Renaissance
hongroise,
en
intéressant
'aristocratie
rotestante
mbue
de
la
culture
renais-
sance à la consolidation u règnedes Habsbourget au soutiende lacontre-réformation.ans la nouvelle situation ainsi
produite,
l'idéologie
t
la culture
baroques répondaient
éjà
beaucoup
mieux
aux
besoins et
goûts
des
aristocrates.
es
détails
de cette évolution
historique
ort
omplexe,
es
rapports
vec
la
politique
européenne
et
la
guerre
e Trente
ns,
enfin
a corrélation ntre es
événements
historiques
t la formation
u
baroque
hongrois
nt été
analysés
par plusieurs
études
parues
ces dernières
nnées
*.
Elles
ont
rendu
bien évident
que
le
premier
iers
du XVIIe siècle
correspond
n
Hongrie
aux dernières écennies
de
la
civilisation
e la
Renaissance
en
même
emps u'à
la
période
de formation
u
baroque.
1
T. Wittman
Az osztrák
absburg-hatalom
álságos
veinekôrténetéhez.
606
1618
Sur
'histoire
es
nnées e
crise u
régime
es
Habsbourg
'Autriche).
cta
Universitatiszegediensisectio istórica1959, 7pages. L. Makkai DieEnt-
stehung
er
esellschaftlichen
asis esAbsolutismusnden ändernersterreichischen
Habsburger.
ans
e
volumetudes
istoriques
1960,
ome
,
p.
627-668. T.
Kla-
niczay
La naissance
t e
développement
e a littérature
aroque
n
Hongrie.
ans a
revue
cta
itterariatome
II, 1960,
31-190.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 33/38
470
CHRONIQUE
A
part
la
tendance
baroque,
deux
traits
caractéristiques ré-
dominent
cette
période.
En
matière
déologique
c'est le
stoïcisme,
dans
Г
rt
c'est le
maniérisme
ui s'impose
К
L'un et
l'autre
avaient
fait
fortune ans
les
milieux
aristocrates t
nobiliaires,
our
avoir
bien traduit
'atmosphère
e crise dans
laquelle
ces couches
sociales
vivaientau
tournant u
siècle.
Les
nouvelles
recherches nt
ample-
mentdémontré
'influence
xtraordinairees
œuvres de
Juste
Lipse
sur a
vie
intellectuelle
ongroise
e
l'époque,
et tout
particulièrement
sur
le
développement
e
la
théorie
olitique
et de la
poésie.
D'autre
part,
les recherches
du
moins
celles d'histoire
ittéraire
ont
découvert ans le
maniérisme ne
tendancede
style
fort
mportante
de la renaissance ardive.Dans le débat nternationalui s'estengagésur ce sujet, elles se sontdonc ralliées u partide ceux qui voient
dans
le
maniérisme
n
phénomène
aisant ncore
partie
de la
Renais-
sance.
Cependant,
es historiens
e
l'art
répugnent ingulièrement
réserver u
maniérisme
ne
catégorie
spéciale.
Ils
préfèrent
aire
entrer outes es
créations
rtistiques
e
Hongrie
dans les cadres
du
baroque
à
partir
du
début du
XVIIe
siècle,
bien
que
les
auteurs
des
précieuses
monographiesparues
dernièrement ur l'art
baroque
doivent
eux-mêmes
econnaître
chaque
instant,
que
les
œuvres
d'art
nées dans la
première
moitié
du
siècle ne
présentent
ncore
que
très
peu
d'éléments
aroques
2.
Des
remarques
ritiques
ormulées
par
les historiens
ittéraires
nt bien
souligné
que
ces
œuvres,
fort
problématiques
du
point
de
vue du
baroque,
sont
des
produits
typiques
de l'art
maniériste.
La discussion t l'élaboration,par les historiensittéraires, u
problème
de la
Renaissance
tardive et du
maniérisme,
'ont
été
rendues
possibles
que
grâce
à
de
nouvelles ditionsde
textes d'une
haute
importance.
Sándor
Eckhardt
a
édité
les
œuvres
complètes
de
Jánoš
Rimay
1569-1631),
n
élève de Baiassi
injustement
égligé
par
les
recherches,
malgré
qu'il
fût
indubitablement
a
figure
a
plus
marquante
des
premières
écennies du XVIIe
siècle
3. Cette
édition
critique
représente
n
travail
philologique
onsidérable,
ar
les
manuscrits
vaient
conservé
es
poèmes
de
Rimay mélangés
ux
œuvres d'autres
poètes
d'un
talent
médiocre.
gnorant
ce
fait,
on
attribuait
Rimay
l'ensemble de
ces
œuvres
hétérogènes
ont la
science ne
savait
que
faire.
Eckhardt
fit
preuve
d'une
précision
exemplaire
n
séparant
es
œuvres
uthentiques
e
Rimay
de cellesde
ses contemporainst de sessuccesseurs,ienque sonéditionnécessitedes corrections otablesquantà la critiquede texte et la chronologie
des
poèmes.
Parallèlement cette
édition
commença
une des
plus
1
T.
WittmanA
magyarországi
llamelméleti
udomámjosság
VII. sz.
eleji
alapvetésének
émetalfôldi
orrásaihoz
J.
LipsiusContributions
ux
sources
éerlan-
daises
Juste
ipse)
e
a
mise u
point
e
a
théorie
olitiqueongroise
ux
ébuts
u
XVIIe iècle
n
Hongrie).
ans a
revue
ilolôgiai özlöny
1957,
.
53-66.
E. Angyal
Európai
anierizmuss
magyar
rodalom
Maniérisme
uropéen
t ittéra-
ture
ongroise).
ans a
revue
rodalomtôrténeti
ôzlemények1959,
.
95-101.
T.
Klaniczay
Problemeer
ngarischenpätrenaissance.
toizismus
nd
Manierismus.
Dans e volume
enaissancend
Humanismus
n
Mittelund
Osteuropa
tome
I,
p.
61-94.
M11®. Garas
Magyarországiestészet
XVII. zázadban
La peinture
nHon-
grie
u
XVIIe
iècle).
udapest,
.H.S.
avec
ésumé
n
français),953,
06
pages.
MlleM. Aggházy
Grabdenmäler
es
Hochadelsn
Oberungarn
us
dem VII. Jahr-
hundertnd hre tilquellen.ans a revue ctaHistoriaertiumyome , 1958,pp.107-117. De la mêmeA barokkzobrászatagyarországonL'art culptural
baroque
n
Hongrie).
udapest,
.H.S.,
959,
omes
-III
avec
ésumén
llemand).
3
Rimay
ánoš
sszes
miivei.
Œuvresomplètes
e
Jánoš
imay.)
dition
ri-
tique édigée
ar
.
Eckhardt.
udapest,.H.S.,
955,
69
pages.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 34/38
CHRONIQUE
471
vastes
entreprises
es
recherches 'histoire ittéraire ffectuées n
Hongrie,
'édition de la série du
XVIIe siècle
de
la
«
Collection
des
Poètes
Hongrois
Anciens К
D'après
les résultats
d'un
travail
de
rassemblement
es
matériaux,
poursuividepuis
de
longues
années
dans
les
archives
et les
bibliothèques,
n
envisage
a
publication,
dans
cette
série,
de
vingtgros
volumes,
ont es trois
premiers, arus
jusqu'à
l'heure
actuelle,
renfermentes
poèmes
du
début du
siècle.
Ces
volumes,
munis
d'un
grand
appareil philologique,
font
sortir
de l'ombre oute une série
de
poèmes
nédits t de
poètes
gnorés,
t
réunissent es
œuvres
usque-là
dispersées
d'auteurs
présentant
n
réel
intérêt.
Naturellement,ous les enseignementsont ces éditionspeuventenrichir'histoirede la littératureont oin d'avoir été
dégagés.
Ce
travail
n'en
est encore
qu'à
son début.
L'intérêt
porte particulière-
ment sur
Jánoš
Rimay, qui,
tel
qu'il
nous
apparaît
sur es
pages
de
l'édition
d'Eckhardt,
e fait vite
remarquer ar
son
personnage
rès
marquant,
on
yrisme
maniériste
t sa
philosophie toïque.
On
possède
également
des études
sur la
prose
maniériste,
armi
esquelles
une
mention
péciale
doit
être faite
de
l'excellente
nalyse
du
style,
à
laquelle
les traductions
hongroises
du
«
Relox
de
Principes
de
Guevara,
faites
au début
du XVIIe
siècle,
ont été
soumises
par
Imre Bán
2.
A côté
de la
littérature
maniériste
toïque
florissant
armi
la
noblesse t dans es milieux
e
la
cour,
une
autre
branche
e
caractère
bourgeois
vait
atteint
on
apogée
pendant
ces
quelques
décennies.
Nous avons déjà parlé du rôleque les bourgades vaient oué dans
l'évolution
de la
culture
renaissance
de la
Hongrie.
A
présent,
l
s'agit
de la
phase
ultime
u
développement
e
la
littérature
ourgeoise
des
bourgades.
S'il
est vrai
que
cette
période
était
celle
du déclin
de ces
dernières,
ont
a noblesse oulait
briser
'avenir
t sur
esquelles
son
triomphe
'avérait
maintenant
définitif,
eur rôle
culturel
et
littéraire
reste néanmoins
considérable.
Surtout
dans
la
partie
orientaledu
pays,
où
le
prince
ransylvanien
ábor
Bethlen
1613-
1629),
cherchant
s'assurer
un
pouvoir
bsolu
sur
a
noblesse,
pu
tout de même eur
dispenser
ne
certaine
rotection.
ettetendance
bourgeoise
de la
Renaissance
tardive,
d'un
caractère nettement
calviniste,
vait
déjà
donné
plus
d'un
écrivain
marquant
à la litté-
rature
hongroise.
armi
ceux-ci,
Albert Szenczi
Molnár
1574-1634)
et MártonSepsiCsombor1594-1623) nt surtoutntéresséa recher-che de cesdernièresnnées.Le premier,uteurde nombreuses uvres,
se
fit une
célébrité
par
la
traduction
n
hongrois
des
psaumes
de
Genève,
andis
que
le deuxième e
fit
emarquer ar
son
ntéressante
relation
e
voyage
fait
n
Europe
occidentale. ózsef
uróczi-Trostler,
Gábor
Tolnai
et Sándor
Kovács
ont contribué
ar
plusieurs
tudes
remarquables
l'examen
de leurs
œuvres,
e leurs
relations tendues
avec
l'étranger
t de tout
le cercle
de littérateurs
ttirés
dans leur
orbite
.
♦
♦
♦
1
RégiMagyar
öltökára.
XVII.
század
Collection
es
poètes
ongrois
nciens.
XVIIe
iècle).
dition
ritique
édigéear
T.
Klaniczay
t
B. Stoll.
udapest,
.H.S.
Ont té
ubliés
usqu'à
résent
es
volumesuivantstome
,
1959,
78
ages
tome
I,
1962,
37
ages
tome
II,
1961,
51
ages.
2 . Ban Fejedelmeknekerkentörája L'horlogeesprinces).ans a revueIrodalomtôrténet,958, .360-373.
3
J.Turóczi-Trostler
A
magyareluilágosodás
lôtôrtênetéhez
Les
ntécédents
es
lumières
ongroises).
ans
a revue
rodalomtôrtènet
1953,
.
321-337.
G.
Tolnai
Szenczi
olnár lbert
rtékelésének
éhány
érdése
Quelques
roblèmes
ur
Albert
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 35/38
472
CHRONIQUE
Avant
d'arriver
u terme de notre
étude,
il
nous
faut encore
résumer
out ce
que
les
recherches
e ces dernières
nnéesont
apporté
de
neuf
dans
l'analyse
des contacts nternationaux
e
la
Renaissance
hongroise,
t de
la
place
de
celle-ci n
Europe.
La
constatation
es
recherches
istoriques,d'après
laquelle
l'évolution
économique
et
sociale
de la
Hongrie
'était
engagée,
partir
e la
fin
u
Moyen
Age,
sur une voie s'écartant
progressivement
e
celle
suivie
par
les
pays
d'Europe
occidentale,
e
trouve
confirmée
ar
l'étude de la
civilisa-
tion,
de l'art et de la
littérature.
i
étroits
ue
fussent es
contacts
de la Renaissance
hongroise
vec
l'Italie,
'Allemagne
t
d'autres
pays
d'Europe
occidentale,
es
affinités
a rattachent
ses
voisines,
es
culturescroate,polonaise et tchèque, ainsi qu'à la culture autri-chienne, onts'amorçedéjà la séparation 'avec les autrespartiesde
l'Allemagne.
Si l'on
envisage
es
choses
dans leur
évolution
historique,
'est
l'influencetalienne
ui prédomine
u
début de la
Renaissance,
oit
directement,
oit
par
l'entremise e
la
culture
croate
Jánoš
Vitéz
et
Janus
Pannonius,
es deux
premiers
crivains
humanistes e
la
Hongrie,
étaient eux-mêmes
d'origine
croate
).
Sous
ce
rapport,
nos
connaissances
relatives
à
l'humanismeont été
heureusement
synthétisées
ar
une
récente tude de Tibor
Kardos
К
Les
recherches
de l'histoire e
l'art
ont
aussi
montré
ue,
grâce
ux
encouragements
italiens,
un centre
artistique
commençait
se former
n
Hongrie
dès
la
findu
XVe
siècle,
dont e
rayonnement
e faisait
ussi
sentir
dans les
pays
limitrophes.
itons
à
ce
propos
ce
fait
démontré
ar
JolánBalogh,Pài Voit et László Gerevich, ue les artistes n partie
italiens,
n
partie hongrois yant
travaillé
Buda et à
Esztergom,
allèrent 'établir
nombreux
n Autriche t en
Pologne,
où
ils
conti-
nuaient
à faire
urvivre
'esprit
et
le
style
de l'école
budoise
2. La
Renaissance
olonaise
st,
plus que
les
autres,
ributaire e
l'exemple
que
lui
fournissait
e
château
royal
de
Buda,
dont
a
grande
nfluence
fut aussi reconnue
ar
la recherche
olonaise
. De
même,
a
coopé-
rationétroite ntrehumanistes
ongrois,
roates,
polonais,
chèques
et
viennois e
trouve
documentée
ar
la Sodalitas
Litteraria
Danu-
biana,
fondée
par
Conrad
Ceitis,
dont certaines
données
nouvelles
nous sontfournies
ar
'étude
déjà
mentionnée
ue
Sándor
Y.
Kovács
a
consacrée
Taurinus,
poète
humanistené à
Moravie,
tudiant à
Vienneet s'établissant
nfin
n
Hongrie.
Le
rayonnement
n
Europe
de
l'humanisme
hongrois
du
début du XVIe
siècle
est à son tour
documenté ar l'étude de Rabán Gerézdi ur a fortuneittéraire e
Janus Pannonius
. L'auteur
y
démontre,
n
effet,
ue
jusqu'à
Szenczi
olnár).
bid., 954,
.
152-162. I. Bán
Szepsi
sombororton
árizsban
(Márton
zepsi
sombor
Paris).
ans a
revue
rodalomtôrténeti
ôzlemények
1956,
p.
263-269.
S.
Kovács:
Szepsi
somborárton
rózastilusához
Sur
e
style
e
Márton
zepsi
sombor).
cta
Uniuersitatis
zegedinensis.
ectio itteraria
1958,
p.
51-60. Du même Az
európai
umanista
agyományzerepe
zepsi
sombor
Mártonrói
ejlôdésébenLa
tradition
e
l'humanisme
uropéen
ans
a
formation
d'écrivaine
Márton
zepsi
sombor).
ans a
revue
ilológiai
özlöny
1960,
.
67-78.
A
. Kardos:A
magyar
umanizmus
lasz
apcsolatainak
lakulasa
s
ellege
La
formation
t e caractère
esrelations
taliennese
'humanisme
ongrois).
ans
a
revue
Magyar
udományos
kadémia.
Osztályánakôzleményei
tome
XVII,
1961,
p.
113-138.
2
Voir
eurs uvresitées
i-dessus.
3J.DabrowskiAkrakkóisa magyareneszánszapcsolataiLes iensntrea
Renaissance
e
Cracovie
t
a
Renaissance
ongroise).
ans a
revue
iivészettôrténeti
Értesitô,956,
.
31-36.
4
Voira note °31.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 36/38
CHRONIQUE
473
l'entrée n scène de
Janus
Secundus,
non
seulement es
humanistes
polonais
et
viennois,
mais même
es
humanistes
llemandsde
Stras-
bourg
avaient
salué
en Janus
Pannonius
le meilleur
poète
de
l'humanisme
atin en dehorsde l'Italie.
Tous
ces
faits
montrent
ien
l'importance
du
rôle
d'initiatrice
ue
la Renaissance de
Hongrie,
épanouie
relativement
ôt sous le
regne
de
Mathias,
avait
joué
non
seulement n
Europe
orientale,
mais
plus
généralement
u nord des
Alpes.
Cependant,
ar
suite
de
la
dislocation
u
centrede
Buda,
et
des
catastrophes
historiques
yant frappé
a
Hongrie,
ce
rôle
lui
était
enlevé
par
la
suite,
et l'évolution
ntellectuelle t
littéraire
e
la
Renaissance hongroisedevait désormaisprendremodèle sur celledes autres
pays.
Mais ce modèle,ce n'était
plus
avant tout l'Italie
qui
le
fournissait,
mais
ces mêmes centres
voisins où
l'exemple
hongrois
vait
jadis
favorisé
'épanouissement
e la
Renaissance.
Dans
les années
vingt
et trente
du
XVIe
siècle,
Vienne
et
Cracovie
étaient
les deux
centres
nspirateurs
e l'humanisme
hongrois,
t
-
abstraction
aite
de contactsdirects
eu
nombreux l'ascendant
d'Erasme
sur
la
vie
intellectuelle
ongroise
ne se
faisait
ui-même
sentir
u'à
travers
es universités
enommées
e ces
deux villes
de
l'Europe
centrale.
Vienne
et
Cracovie
avaient
continué
jouer
leur
rôle
dans l'évolution
de
l'humanisme
ongrois, uis
de la
Réforme,
jusqu'à
la
fin
des
années
1550,
mais
entretemps,
a
ville de
Witten-
berg,
t
surtout
a
personne
e Melanchton
assaient
de
plus
en
plus
au
premier
lan.
L'étude
de
József
Waldapfel
ur le rôle de
l'Uni-
versitéde Cracovie,celle que Rabán Gerézdia consacrée ux tra-
ducteurs
érasmistes
de
la
Bible,
enfin e travail
de
Jánoš
Balázs
sur
le réveil
des
langues
nationales
est-européennes
ontrent ien
la
marche
de cette évolution
К
Le centre
e
gravité
e a
Renaissance
t
de 'humanisme
uropéens
s'étant
porté
en France
et
aux
Pays-Bas,
la
vie intellectuelle
on-
groise
commençait
s'orienter
ans
la
même direction.
andis
que
les
propagateurs
t écrivains
e
la
Réforme ecevaient
eurnourriture
spirituelle
Wittenberg,
evenue
sans cesse
plus
provinciale,
es
meilleurs
avants
et
écrivains,
omme
Sambucus,
Baiassi et
Rimay,
cherchaient
établir
es contacts
vec
les
plus
éminents
eprésentants
de
'humanisme
ux
Pays-Bas
2.En
outre,
es
relations vec
a
Pologne
étaient
restées
des
plus
étroites
pendant
tout
le
XVIe
siècle.
Le
passage du centre ntitrinitairen Transylvanie, uis l'avènementdu princetransylvanienstván Báthori au trônede Pologne,ont
particulièrement
avorisé
l'établissement
de liens intimes
et
de
rapports
d'échanges
entre
la Renaissance
polonaise
et
hongroise.
Baiassi
devint
'inspirateur
e
poètes
polonais,
andis
que
les
poèmes
de Kochanowski
urent raduits
n
langue
hongroise.
Malgré
es
conditions
défavorables
ffertes
ar
ce XVIe
siècle,
la
Renaissance
hongroise
e
montrait
arfois
capable
de nouvelles
initiatives
e
grandeportée,
t
assez virulente
ncore
pour
créer
de
l'original.
Sous
ce
rapport,
l
convient
de
citer
'œuvre
philologique
de
Johannes
ambucus,
dont
e
travail
de
pionnier
'a
pas
encore
u
1
J.
Waldapfel
A krakkói
gyetem
a
magyar
s
engyel
zellemi
let
apcsolatai
renaissanceorábanL'UniversitéeCracoviet es apportsongrois-polonaisendantla Renaissance).ans a revue gyetemeshilolôgiaiözlöny1946, . 27-45.
Les
tudes
esMs
Gerézdi
tBalázs
ont itéesi-dessus.
2
T.
Klaniczay
L* umanisme
éerlandais
t
a
poésie
e a Renaissance
ongroise
Dans
a
revue
e
Nieuwe
aalgidsGroningen),
961,
.
302-311.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 37/38
474
CHRONIQUE
toute l'attention
u'il
mérite
l'antitrinitarisme
lorissant n
Tran-
sylvanie,
dont
'ouvrage
de
Antal
Pirnát nous a
révélé
d'abondants
détails,
et enfin
a
poésie
de
Bálint
Baiassi,
présentant
ne
valeur
vraiment
lassique.
En ce
qui
concerne a
Renaissance
tardive,
'humanismede
la
noblesse de
cour,
marchantdans
le
sillage
de
Juste
Lipse,
s'était
nettement
éparé,
nous
l'avons
vu,
de
l'humanisme
ourgeois
dont
l'évolution
restaitdéterminée
ar
les
relations
allemandes.
Szenczi
Molnár
et
les autres
écrivainshumanistes
bourgeois
du
début
du
XVIe siècle
étaient en
rapport
avec
Heidelberg,
ui
fut
le
centre
intellectuele
plus
évolué de
l'Allemagne
'alors. Pendant
a
première
décenniedu siècle, l'universitéde Heidelbergétait véritablementenvahiepar les étudiants alvinistes ongrois ontplusieurs,Albert
Szenczi
Molnárentre
utres,
'y
étaientétablis
pour
ongtemps.
es
contacts
hongrois
i intéressants e la
vie
intellectuelle e
Heidelberg
ont été
révélés
dans toute eur
ampleur
par
une
passionnante
tude
de
JózsefTuróczi-Trostler
*
» *
Si
nous
voulons
maintenant
aire e
point
des
recherches
ur
la
Renaissance
hongroise,
ffectuées
epuis
a
Libération,
n
caractéri-
sant aussi leurs
principaux
bjectifs
t
leurs
résultats,
ous
pouvons
faire es conclusions
uivantes.
Le
travail
de
recherches e
proposait
d'une
part
a
découverte
t la
publication
e
documents t de
sources
nouveaux, et le développement es détails mal éclaircis.D'autre
part,
après
'ancienne
mage
confuse
ue
l'on
avait
de la
Renaissance
hongroise,
elle-ci
apparaît
à
présent
vec des contours
plus
nets,
comme
une
époque
homogène
llant du
milieu du
XVe
siècle
us-
qu'aux
années rente u
XVIIe.
On
voit même
'ébaucher
es
grandes
lignes
de sa
division
hronologique,aquelle
peut
se
résumer
omme
suit: de
1450 à
1490,
époque
où
la
Renaissance de
cour,
favorisée
par
la
maison de
Hunyadi,
arrive
à son
apogée
de
1490
à
1526,
époque
des
Jagellon
marquée
par
le
mécénatdes
centres
piscopaux
et
l'humanisme
obiliaire
e
langue
atine de 1526
à
1570,
période
de
quelques
dizaines d'années
dominée
par
la
Réforme,
ù la
bour-
geoisie
des
bourgades
t la
ville
évoluée de
Kolozsvár
ouent
un
rôle
éminent de
1570 à
1600,
époque
brillante e la
Renaissance
de
cour
des
aristocrates
enfin,
a
Renaissance ardive e prolongeantusqu'à1640 etmarquant a finde cetteévolution.Cettegrande poquede la
Renaissance
hongroise
st
envisagée
par
les
recherches
es
quinze
dernières
nnées
comme
un
ensemble des
facteurs
s'échelonnant
de
l'économique
u
spirituel,
ans
l'analyse
duquel
un
rôle
essentiel
est
réservé ux
processus
conomiques
t
sociaux,
conformément
la
conception
marxiste.
nfin,
es
recherches
vaient très
nettement
en
vue
d'accorder es
éléments
e
la
Renaissance
hongroise
vec
ceux
de
la
Renaissance
uropéenne,
t
plus
particulièrement
e
la
Renais-
sance en
Europe
centrale
t
orientale.Tous ces
faits
dénotent
dans
leur
ensemble une
tendance
à réaliser a
grande
synthèse
de
la
Renaissance
hongroise.
Cette
synthèse,
n est loin
de
l'avoir
faite.
Notrevue
d'ensemble
a
bien
montrées
retards,
t même
arfois
es
acunes
que
l'on
constate
dans certains omainesdes recherches. insi, 'étudede l'histoire e
1J.
Turóczi-Trostler:
zenczi
Molnár
lbert
eidelbergben
Albert
zenczi
Molnár
Heidelberg).
ans
a
revue
ilológiai
özlöny,
955,
.
9-19,
39-162.
This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTCAll use subject to JSTOR Terms and Conditions
7/21/2019 LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)
http://slidepdf.com/reader/full/la-renaissance-hongroise-les-nouvelles-recherches-et-letat-de-la-question 38/38
CHRONIQUE
475
la
philosophie
nous montre
encore
peu
de
progrès,
bien
que
des
effortsérieux
aient été faits
dans ce
sens,
concernant e
néoplato-
nisme,
e
rationalisme es antitrinitaires
t le
stoïcisme.
De
même,
les
recherches
ongroises
e
ces
dernières
nnées ont très
peu
fait
pour
Tétude de
la
théorie
politique
de
l'époque,
et
manquent
pour
ainsi dire
complètement
n ce
qui
concerne
'histoire u droit.L'état
de
développement
t les
riches
résultats
des
recherches
'histoire
littéraire t
artistique
ne
sauraient
compenser
'insuffisance es
recherches ur 'histoire e
la
musique
et du
théâtre,
t
la
contesta-
bilité de leurs
résultats.
nfin l resteencore
beaucoup
à faire ur
e
plan
de
l'étude
de l'histoire colaire et
de la
vie
quotidienne
en
Hongriependant a Renaissance.Nous estimonspourtantque malgréces lacunes,les recherches
sont
parvenues
un
degré
de
développement
râce
auquel
la
Renais-
sance
hongroisepourra s'imposer
à
l'attention
des chercheurs e
'étranger.
Budapest.
Tibor
Klaniczay.