LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)

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 Librairie Droz is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance. http://www.jstor.org LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question) Author(s): Tibor Klaniczay Source: Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, T. 26, No. 2 (1964), pp. 439-475 Published by: Librairie Droz Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41430609 Accessed: 11-12-2015 20:41 UTC Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://www.jstor.org/page/  info/about/policies/terms.jsp JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. This content downloaded from 83.137.211.198 on Fri, 11 Dec 2015 20:41:46 UTC All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)

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LA RENAISSANCE HONGROISE (Les nouvelles recherches et l'état de la question)Author(s): Tibor KlaniczaySource: Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, T. 26, No. 2 (1964), pp. 439-475Published by: Librairie DrozStable URL: http://www.jstor.org/stable/41430609Accessed: 11-12-2015 20:41 UTC

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CHRONIQUE

LA

RENAISSANCE HONGROISE

(Les

nouvelles

recherches

et

l'état

de

la

question)

Les

premières

recherches

ur la

Renaissance et l'humanisme

hongrois

emontent n siècle en

arrière.

Malgré

ce

passé,

riche en

résultats,

l

fallait attendre

usqu'à

ces derniers

emps

pour

voir

naître

une

conception

satisfaisante,

mbrassant

'ensemble de

la

Renaissance

hongroise.

a

cause

principale

n est

à

chercher

ans les

graves

ourmentes

olitiques

t militaires

ue

la

Hongrie

ut

à subir

pendant

out

e

XVIe

siècle,

t

qui

ontrendu

lus

difficilea découverte

de certains

rocessus

t

rapports,

ssentiels

our qui

veut

comprendre

l'histoire t la culturede

l'époque.

L'évolutionde la

culturerenais-

sance de la

cour,

dont

'épanouissement

e

situe au

temps

du

règne

de Mathias

Corvin

1458-1490),

ut

nrayée

n

apparence

par

le

mor-

cellement

de l'Etat

hongrois

près

l'occupation

turque.

La défaite

de Mohács n 1526 la prisede Buda, la capitale,par es

Turcs

1541),qui ne tardaientpas à étendre eurconquêteà la région entraledu

pays

tandis

que

les

provinces

ccidentales

chappées

leur

occupa-

tion

passaient,

avec le trône

hongrois,

ux mains des

Habsbourg

enfina

création,

ans 'Est

du

pays,

d'une

principauté

ransylvanienne

indépendante,

taient utant de conditions ouvelles

ont 'évolution

culturelle,

ittéraire t

artistique

devait

forcément e ressentir.

a

cour

royale

vait

cessé d'exister t

a

propagation

apide

de

la

Réforme

eut

pour

résultat a

disparition

es centres

piscopaux,

dans

lesquels

l'art

de

la

Renaissance

perdait

un de ses

principaux

outiens.

La

Réforme

yant

marqué

de

son

empreinte

a

vie

intellectuelle

es

trois

provinces

du

pays,

il

semblait

pendant

longtemps

qu'après

la

catastrophe

de

Mohàcs,

'avènementde

la Réforme

vait

inauguré

une

èreentièrement

ouvelle.

l

y

a

encore

uelques

dizaines

d'années,

les meilleurs pécialistesne voulaientvoir dans la Renaissanceet

l'humanisme

ongrois u'un

bref ntermède

u

développement

e

la

culture

ationale,

ondamné,

près

es

brillants ébuts

du XVe

siècle,

prendre

in

ers

a

troisième écennie

u siècle uivant. Cette

oncep-

tion

trouva

un

défenseur n

la

personne

de

Gyula

Szekfû

t

1955),

l'historien

hongrois

e

plus

illustre

de

la

première

moitié de

notre

siècle.

Dans sa

synthèse

onsacrée l'histoire

e

la

Hongrie,

et

auteur

considère

ue

la

Renaissance

tait arrivée son

apogée

avec

l'époque

de Mathias

Corvin . Bien

que

Elemér

Mályusz,

utre

historien

mi-

nent de cette

époque

ait

opposé

à Szekfû des

arguments

e

poids

prouvant

ue

la

culture

du

XVIe siècle

tout entier

esta,

n

Hongrie,

sous

l'empire

de

la

Renaissance

2,

il

ne

put

convaincre

a

majorité

des

savants,

qui

se

rangeaient

plutôt

à l'avis

de Szekfû.

C'est

la

1B.Homan,y. zekfûMagyarôrténetL'histoiree a Hongrie),e dition.

Budapest,

939,

ome

I,

p.

467-562.

2

E. Mályusz

Magyar

enaissance

magyar

arokk

La

Renaissance

ongroise,

le

baroque

ongrois).

ans a

revue

udapešti

zemle

1936,

ome

41,

p.

159-79,

293-318tome

42,

.

86-104,

54-174.

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440

CHRONIQUE

manièrede voir de

ce dernier

ui prévalutégalement

dans l'œuvre

de

Jánoš Horváth

(f 1961),

savant dont l'autorité

reste

inégalée

dans

les

sciences ittéraires

ongroises.

ans la

grande

ynthèse

ont

il

entreprit

a

réalisation,

e

volume de littératuremédiévale

était

suivi

de la

littérature

e l'humanisme

hongrois,

ont l'histoire

e

terminait

vec

l'an

1526,

un

volume uivant

yant

réuni a littérature

des

quelques

décennies

du milieudu

XVIe

siècle

sous

le

signe

de

la

Réforme

.

Dans

l'œuvre

malheureusement

nterrompue,

e volume

suivant

devait

être consacré

l'époque

commençant

vec les

années

1570,

que

l'auteur

urait

présentée

omme elle de

la

contre-réforma-

tion.

Dans

ce

domaine

encore, videmment,

es

opinions

ontraires

étaient nombreuses.Dans ses ouvragesfondamentaux ur BálintBaiassi, SándorEckhardta

souligné

vec force e caractère enais-

sance

typiqueque

présente

a

poésie

de ce

grand

yrique

de

la findu

XVIe

siècle

2.

D'autres,

comme Tibor

Kardos et

Gábor

Tolnai,

ont

fait

ressortir

e leur

côté le rôle

important

ue

l'humanisme t

la

Renaissance avaient

oué

en

Hongrie

usqu'aux premières

écennies

du XVIIe

siècle

.

Malgré

out,

nos

historiensittérairesontinuaient

séparer

ettement

es

périodes

d'avant et

d'après

1526,

et avec

elles,

naturellement,

a

Renaissance

t la

Réforme. 'histoire

de l'art était

la

première rejeter

ette

division

hronologique

ans

fondement,

es

recherches e Mlle

Jolán

Balogh

ayant

démontré

dès les

années

trente

de notre

siècle,

que

l'art

renaissance

hongrois, panoui

à

l'époque

de

Mathias,

continuait se

développer usqu'au

milieu

du

XVIIe

siècle,

malgré

es

conditions éfavorables e cette

époque

4.

On peut doncdire, n définitive,ue les recherchesur a Renais-

sance,

reprises

près

la

seconde

guerre

mondiale

et la libération

u

pays,

héritaient

'une

image

d'ensemble

plutôt

confuse.

L'élaboration

d'une

conception

moderne de

la Renaissance

hongroise

st 'œuvre

des

quinze

dernières

nnées,

u cours

desquelles

le

travail

scientifique,

t

particulièrement

es

recherches

ur

la

Renaissance,

ont

pu

se

poursuivre

dans de

nouvelles

conditions

propices,

réées

par

la

transformation

ocialiste

du

pays.

De

l'hono-

rable société

de

savants

qu'elle

était

depuis

sa

fondation,

n

1825,

l'Académie des

Sciences de

Hongrie

st

devenue en

1949

un

centre

suprême

d'organisation

t

de direction

e

la

vie

scientifique,

ui

a

donnénaissance

touteune

séried'instituts e recherches

utonomes,

a

créé

des

possibilités

e

publication

t

a lancé un

grand

nombre e

revuesscientifiques ouvelles.L'activité scientifique,ui a reçu dece faitunenouvelle

mpulsion,

e caractérisait vant tout

par l'appli-

cation des

principes

u

matérialisme

istorique

t

dialectique,

e

qui

ne

manquait pas

d'apporter

des éléments

nouveaux

dans le

choix

thématique,

ans la

conception

t

la

méthode

des

recherches

ur a

Renaissance.

1

J.

Horvàth

A

magyar

rodalmi

ûveltsêg

ezdetei

Les

débutse

a ittérature

hongroise).udapest

931,

11

ages.

Du

mêmeAz

rodalmi

üoeltségegoszlása

(La

différenciatione a

ittérature

ongroise).

udapest

935,

07

ages

Du même

A

reformáciô

egyében

La

littérature

ous

e

signe

e a

Réforme).udapest

953,

544

pages.

2

Surtout

ans

on

œuvreBaiassi

álint,

udapest

941,

24

ages.

3

T. Kardos

Magyar

eneszánsz

rôk

Ecrivainsongrois

e

la

Renaissance).

Budapest,

934,

92

pages.

G.

Tolnai

RégimagyaröurakAnciens agnats

hongrois).udapest,939,76 ages.4J.BaloghArenaissancepitészetagyarországonL'architecturee aRenais-

sance n

Hongrie).

ans a

revue

agyar

ůvészet

1933,

.

328-350.

De a même

Renaissance

pitészet

s

szobrászat

rdélybenL'architecture

t 'art

culptural

e a

Renaissance

n

Transylvanie).

bid.,

934,

.

129-158.

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CHRONIQUE

441

Comme

'après

a

conception

marxiste,

es

phénomènes

istoriques

(y

compris

eux

ayant

un caractère

ulturel,

rtistique

u

idéologique)

s'expliquent

avant tout

par

les conditions

conomiques

t

sociales

de

1

époque,

un

rôle

mportant

ut

désormais

ssigné

aux recherches

d'histoire

conomique

et

sociale,

usqu'alors

négligées

n

Hongrie,

et

qui

devaient

bientôt

apporter

de

nouvelles

lumières

nespérées

sur

l'époque

de la Renaissance.

D'autre

part,

la

science,

et

tout

particulièrement

'histoirede

la

littérature,

yant porté

un intérêt

accru aux mouvements t

tendances

ittéraires

xprimant

es

aspira-

tions

progressistes

u

révolutionnaires,

'humanisme

t la

Réforme,

ainsi

que

la

littérature

laquelle

ils

avaient

donné

naissance

e sont

imposésavec plus de forceà l'attentiondes chercheurs. n autretrait

caractéristique

es recherches

ongroises lus

récentes st leur

conduite

ystématique,

e manifestant

ar

l'exploration

t

la

publi-

cation

des

sources

et

de documents

nédits,

t une

tendance

résolue

vers

a

synthèse.

'Académie

et ses

instituts

ouvellement

réés

ont

favorisé

es

recherches

'une

ampleur

ans

précédent

ans

es archives

et es

bibliothèques

t

d'effectuer

ne

revue

méthodique

es

collections

hongroises

t

étrangères.

'est

vers

a

même

poque

que

la

mise à

jour

activedes

châteaux

de

Mathias,

Buda

et

à

Visegrád,

es

deux centres

précoces

et brillants

de

la Renaissance

hongroise

été

entreprise.

C'est

au

recueil

des sources

et

des

manuscrits,

ux

fouilles,

leur

étude

minutieuse t

à

leur

publication

que

l'on est

redevable

des

importants rogrès

e nos connaissances

ur a

Renaissance

hongroise.

Sur

le terrain

es

faits,

lles

dépassent

de

loin ce

qu'on

en

savait

il

ya seulement ne vingtained'années.

Les recherches

énéficiant

ésormais

'une

plus

large

conception

du

sujet,

ussi bien

que

de

la

ligne

de conduite

t du

matériel

n

étude,

ont radicalement

ransformé

es vues

plus

anciennes

ur

la Renais-

sance,

'humanisme

t

la Réforme

ongrois.

es

nouvelles

echerches

ont rendu insoutenable

a

séparation

de la

Renaissance

et

de

la

Réforme,

t

eur

répartition

n deux

époques

différentes.

l

est

devenu

fort

lair

qu'au

lieu

de se terminer

u

premier

iers

du

XVIe

siècle,

la Renaissance

reste,

n

Hongrie,

e facteur

déterminant

t

caracté-

ristique

de

l'époque

jusqu'au

début

du XVIIe.

Au

cours

des

deux

dernières

écennies,

es recherches

nt

ainsi

abouti

à

la

conception

d'une

époque

homogène

e

la

Renaissance

hongroise,

n

accord

avec

le

développement

uropéen

.

La

conférence

ungaro-polonaise

ur

la Renaissance, enuedu 10 au 15 octobre1961 à Budapest,a déjà

eu

lieu sous

le

signe

de cette

nouvelle

conception

.

Ceci

dit,

passons

maintenant

ux

résultats

oncrets

.

*

1

T.

Klaniczay

A

magyar

rodalom

eneszánsz

orszaka

L'époque

e

a

Renais-

sance

ongroise).

ans

a

revue

rodalomtôrténet

Revue

e

a Société

ongroise

es

historiens

e a

ittérature),

961,

.

1-16.

Du même

Reneszánszés

arokk

Renais-

sance

t

baroque).

udapest,

zépirodalmi,

961,

95

ages.

¿Les ommunications

aites

ntrançais

t n

llemand

nt

puDiiees,

pres

a

rédaction

e

mon

tude,

ans

e volume

ntitulé

La Renaissance

t a

Réformation

en

Pologne

t

n

Hongrie.

udapest,

cadémie

ongroise

es

ciences,

963,

62

ages.

3Lesréférencesibliographiquesecomprennentue esetuaeses iusmpor-tantes. Pour ne éférence

énérale

ur'histoiret 'histoireittéraireonsulteres

ouvrages

uivants

D. Sinor

History

f

Hungary

London, eorge

llen

nd

Unwin,

1959.

T.

Klaniczay

J.Szauder

M.Szabolcsi

Uhistoire

brégée

e a

ittérature

hongroise.

udapest,

orvina,

962.

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442

CHRONIQUE

C'étaient

surtout es

nouvelles

recherches 'histoire

conomique

et sociale

qui

ont

permis

'asseoir

'étude de

la

Renaissance

hongroise

sur des bases

plus

solides.

Elles ont mis à

jour

les

phénomènes

on-

damentaux

qui

relient

es

périodes

d'avant

et

d'après

1526,

malgré

les

grands changements

olitiques

de

l'époque

ont

rendu

possible

une

délimitation

hronologique

assurante e

l'époque

de la

Renais-

sance et ont

enfinmis en

lumière es conditions

ociales

dans

les-

quelles

la

culture

de

la

Renaissance

hongroise

vait

pu

se

former t

s'épanouir.

Les

historiens

rouvaientdu reste un

intérêt

pécial

à

l'étude des XVe et XVIe

siècles,

ar les

transformations

ui

s'étaient

opérées

à

cette

époque,

ont exercé

eur

nfluence bien

néfaste

sur toute l'évolutionde la Hongriedu tempsmoderne.En effet,alors que la

Hongrie

était encore, la findu

MoyenAge,

une forte

puissance

ayant

son

rôle

à

jouer

dans

l'histoire

uropéenne,

n

la

trouve

déjà,

à

l'âge baroque,

vers

la

findu XVIIe

siècle,

parmi

es

pays

les

plus

arriérés

e

l'Europe.

Aux

yeux

des

historiens

'avant-

guerre,

e

phénomène

ouvait

s'expliquer

par

la

conquête

turque

et

la

domination

des

Habsbourg.

Or,

bien

que

celles-ci ient

eu

des

conséquences

vraiment

raves

pour

e

développement

u

pays,

elles

ne

suffisent

oint

à

expliquer

d'une

façon

satisfaisante

'allure défa-

vorable

du

cours

de l'histoire

ongroise

u

temps

moderne.

a

décou-

verte des

secretsde

l'histoire e la

Hongrie

l'époque

de

la

Renais-

sance

apparaissait

donc

aux

historiographes

ongrois

comme

un

problème

doublement

assionnant.

La

question

st

devenue

d'autant

plus

ntéressante

u'à

la

lumière

des rechercheses plus récentes,a Hongrie, ui ne s'est engagéeque

vers 'an

1000

sur a

voie de

l'évolution

ivilisée,

attrapa peu

près

son

retard sur

les

pays

d'Europe

occidentale,

t

presque

atteignit,

au

XVe

siècle,

eur

niveau

économique,

olitique

et

social. Les tra-

vaux

de

István

Szabó et

Zsigmond

ál Pach

sur a

production

gri-

cole

et

es

conditions

graires

e

l'époque

ontbien

montré

ue

celles-ci

n'étaient

plus

alors

en

arrière e la

moyenne

uropéenne

;

l'ouvrage

de

Jenô

Szucs

nous

apprend,

de son

côté,

le

progrès apide

de

l'in-

dustriedes

villes

au

début du XVe

siècle

2

;

d'après

'excellente

tude

de

Elemér

Mályusz, 'organisation

n

ordres

de la

noblesse

et en

partie

de la

bourgeoisie

'est

accomplie

la

même

époque

3

;

enfin,

simultanément

ux

tentatives

analogues

de

Ferdinand

d'Aragon,

de

Louis

XI

et

de Henri

VII,

la

centralisation

u

pouvoir

d'Etat

aboutit,sous la direction e la maisonde Hunyadi,à la naissanced'une monarchie entralisée t absolutiste4.L'effectifmêmede la

1

1.

Szabó

Tanulmányok

magyar

arasztság

ôrténetébôl

Etudes

ur

'histoire

de

la

paysannerie

ongroise).

udapest,

nstitut

'Histoire,

948,

20

pages.

Zs.P.

Pach

Das

Entwicklungsniveau

er

eudalen

grarverhältnisse

n

Ungarn

n

der

zweiten

älfte

es

XV.

Jahrhunderts.

ans

e

volumetudes

istoriques

Budapest,

Académie

ongroise

es

Sciences

dans

a

suite

A.H.S.), 960,

ome

, p.

387-433.

2J.

Szücs

Városoks

kézmiivesség

XV. zázadi

MagyarországonLes

villes

t

l'artisanat

n

Hongrie

u

XVe

iècle).

udapest,

nstitut

'Histoiree

'A.H.S.,

955,

339

ages.

Voirur

e

même

ujet

'étude

eE. Fügedi

Kaschauy

ine

steuropäische

Handelsstadtm

Ende

es15.

Jahrhunderts.ans

a

revue

tudia

lavica

revue

e

1'A.H.S.),956,

.

185-213.

3

E.

Mályusz

A

magyar

endi

llam

unyadi

orában

L'Etat

esOrdres

ongrois

à

l'époque

e

Hunyadi).

ans

a

revue

zázadok

revue

e a

Société

ongroise

es

Historiens).957, . 46-123,29-602.4Voires uvrageseL.Elekes Hunyadi.udapest,.H.S., 952,09 ages.

Mát s és

kora

Mathias

t on

poque).

udapest,

nstitut

'Histoiree

'A.H.S.,

956,

188

ages.

Essai

de

entralisation

e

VEtat

ongrois

ans a

seconde oitiéu

XV

siècle

Dans e

volume

tudes

istoriques

tome

,

p.

437-466.

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CHRONIQUE

443

population

e

rapprochait,

la fin u XVe

siècle,

de

celui de la

France

et de

l'Angleterre.

es

nombreuses

ublications

e

source,

de

mono-

graphies

t d'études

parues

ur ette

poque

ont u e

mérite

'éclaircir,

sous

plus

d'un

rapport,

es facteurs

conomiques

t

sociaux

respon-

sables du déclin ultérieur.

Après

des

débuts

prometteurs,

eux-ci

sont

devenus

e

point

de

départ

d'un

développement

malsain,

t ont

déterminé n même

temps

es

aspects

particuliers

e

l'époque

de

la

Renaissance.

A

ce

propos,

l fautmentionner

'abord

es

résultats e

Jeno

zûcs,

un

jeune

historien

minent.

Son

ouvrage

mentionné,

onnant une

idée

du

développement

xtrêmement

apide

des villes

hongroises

pendant a premièremoitiédu XVe siècle,fait aussi apparaîtrece

phénomène

ingulier ue

vers e milieude ce même

siècle,

t

malgré

la

politique

de

soutien

dont

Mathias

Corvin

vait

usé à

l'égard

des

villes,

a

majorité

de celles-ci

nt non

seulement

essé

de

prospérer,

mais

touchaient

éjà

à

leur

déclin.

La seconde

moitié

du

XVe

siècle

a vu diminuer 'effectif

e

la

population

urbaine,

t tout

particuliè-

rement de l'artisanat.

Parallèlement,

a

corporation

devient

une

institution

mesquine

d'auto-défense,

ont toutes

les

coutumes

et

tous

les

règlements

rahissent

ne tendance

onservatrice

mpêchant

l'accroissement

e

la

production.

lors

que

dans

la

partie

occidentale

de

l'Europe,

on

peut

assister

cette

époque

à

la

prospérité

roissante

des

villes,

dont

la

stagnation

passagère

ou

parfois

e

déclin

(qui

est

loin

d'être

général)

ne

survient

u'à

l'âge baroque,

cette

période

de

décadencecorrespond,

n

Hongrie,

à

l'époque

de

la

formation

de la Renaissance.

Ce

commencement

e

dépérissement

e

l'artisanat,

t

par

là des

villes

elles-mêmes,

tait

cependant

oin

de

signifier

a rechute

de

la

production

marchande,

u même

de

celle

des

produits

ndustriels.

Au XVe

siècle,

a

production

gricole

tait

déjà

arrivée

un niveau

très

élevé,

et

une couche

toujoursplus

étendue

de

paysans-bourgeois

aisés

commençait

se

dégager

des

liens

du

servage.

Pareillement

ce

qui

se

passait

alors

en

Europe

occidentale,

a

dépendance

es serfs

allait

devenir

urement

ormelle,

es

serfs

lus

aisés

se transformaient

peu

à

peu

en

fermiers

ibres.On

voit

même

e

former cette

époque

un nombre

roissant

e

centres

e

moindre

mportance

es

paysans-

bourgeois

énéficiant

e

privilèges.

es

centres,

ommés

bourgades,

assuraient

'approvisionnement

n

produits

ndustriels

e leur

ecteur.

Les études de István Szabó et GyörgySzékely illustrent, ar un

ensemble

de

faits

surprenants,

'état

de

développement

e cette

couche de

paysans

embourgeoisés

t

de leurs

centres,

es

bourgades

è

De tels

centres

ndustriels

t

commerciaux

'une

mportance

médiocre

s'étaient

aussi

formés,

ien

évidemment,

ans

les

autres

pays

euro-

péens.

Mais

en

Hongrie,

ls avaient

réussi

à

conquérir

e

marché

des

vraies villes

et

à

empêcher

par

là leur

développement

n

grandes

agglomérations

rbaines.

Là,

comme

partout,

l

y

a eu

cependant

une

exception

par

suite

de

la création

de

la

principauté

ransyl-

vanienne

ndépendante,

a ville

de

Kolozsvár

occupant

une

situation

1

1. Szabó

La

répartition

e

a

population

e

Hongrie

ntre

es

bourgades

t es

villageSy

ans

es

nnées

449-1526.

ans e

volume

tudes

istoriques

tome

,

p.

359-

383. Gy. zékelyLandwirtschaftndGewerbender ngarischenändlichenesell-schaftm 500.bid. ome, p.469-502. DumêmeLedéveloppementes ourgs

hongrois

Vépoque

u

féodalisme

lorissant

t

ardif.

Annalesniversitatis

cientiarum

Budapestinensis

e

Rolando

ötvös

ominatae.

ectio

istórica

,

tome

V

(1963),

p.

53-87.

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444

CHRONIQUE

centrale

vait

conquis presque

tout le marché

ransylvanien.

insi,

seule

de

toutes

les villes

de

Hongrie,

elle devenait au XVIe

siècle

le centred'une industrie t d'un commerce

volués,

se

distinguant

par

la

grande

prospérité

e

la

bourgeoisie

t une renaissance

rbaine

florissante

.

Selon e

témoignage

es

ouvrages

'histoire

conomique

e

Ferenc

Maksay

et István N.

Kiss,

l'avance

économique

des

bourgades

continuait

malgré

ous es

bouleversements

istoriques

t toutes

es

guerres

avageant

e

pays, jusqu'aux

dernièresdécennies

du

XVIe

siècle,

à

l'opposé

de ce

qu'on

constate

pour

les villes

évoluées

2.

C'était

surtout

a

conjoncture graire

yant

duré

depuis

les années

1520 jusqu'aux alentoursde 1570,qui contribuaient la prospéritédes

bourgades.

La

plus

grande

menace

pesant

sur cette

prospérité

paysanne-bourgeoise

tait constituée

on

pointpar

les

hordes

urques

ou les

troupes

de

mercenaires es

Habsbourg,

mais

par

le

rival

qui,

dès la findu

XVe

siècle,

pparaissait

ur a scène c'était a

noblesse

impatiented'acquérir,

de

s'approprier

e

profit

de la

production

marchande

e

la

paysannerie.

a

couche

dirigeante,

a

plus

riche

de

la

noblesse,

'organisant

n

ordre t

opposant

on

pouvoir

ux

barons,

tentait

d'abord

de

prendre

oujours plus

à ses

serfs,

ar

des voies

légales

aussi

bien

que par

la

force. lle

s'engageait

nsuite lle-même

dans des

entreprises

ommerciales t finit

ar

constituer

es

fermes,

des

exploitations gricoles

modernes,

roductrices

e

marchandises.

Par

suite

de

leurs

intérêts

pposés,

a

noblesse riche et

la

couche

paysanne

s'étant

engagée

dans

la

voie de la

transformation

our-

geoises'étaient ivré une lutte tantôtéconomique, antôt uridique

ou

même

rmée,

ui

caractérise out

e XVIe

siècle.

C'est

elle

que

l'on

retrouve

déjà

à

l'arrière-plan

e la

grande

révolte

de

paysans

de

1514,

conduite

par

György

Dózsa.

Les

seigneurs

vaient tenté

de

supprimer

es

privilèges

es

bourgades,

e limiter a liberté

person-

nelle

des

serfs,

t

de

les

forcer leur

fournir n travail

gratuit

ans

leurs

exploitations

gricoles.

Ces

efforts

ommençaient

porter

eurs

fruits u

coursdes

dernières

écennies

u

siècle.

Jusqu'à

cette

époque,

la

couche

supérieure

e

la

noblesse a

pris

la

place

de

l'aristocratie

éteinte du

Moyen Age.

Les

richesfamilles

nobles

émergaient

vec

une

rapidité

vraiment

tonnante

n

profitant

u chaos

qui

suivait

la

défaite

e

Mohács. En

louvoyant

ntre

deux

rois,

'est-à-dire ntre

le

souverain de la

maison

d'Autriche

t celui de

Transylvanie,

t

sécularisant es domainesd'Eglise, elles devenaientpossesseursde

propriétés

mmenses.Cettearistocratie e

parvenus

finit

ar

briser

l'élan du

développement

es

bourgades,

'est

constituéde vastes

fermes

eigneuriales

ivant

de

la

corvée,

t

a

parfait

e

système

du

«

deuxième

servage

. Voilà

comment,

n

Hongrie,

a

Renaissance

avait en

définitive

pporté

avec elle le

rétablissement 'un

système

1

A.

PirnAt

Kolozsvár

ávid

erenc

utizedeiben

Kolozsvár

l'époque

eFerenc

Dávid).

ansY

Annuairee

'Université

Lorànd

ötvös.

Budapest,

955,

.

103-121.

-

a.

uoldenberg

Kolozsvár

ereskeaelme

Avi. században

Le

commerceeKolozs-

vár u

XVIe

iècle).

ans

e recueil

e

mélanges

l'honneur

e

Lajos

Kelemen.

Bucureçti-Kolozsvár,

957,

p.

293-310.

Zs.

Jakó Az

otthons

muuészete

XVI-

XVII.

zázadi

olozsuáron

Lefoyer

amilialt on

rt

Kolozsvárux

XVIe tXVIIe

siècles).

bid.

.

361-393.

z

F.

Maksay

Parasztság

s

majorgazdálkodás

XVI.

századi

Magyarországon

(Paysanneriet conomiellodialeansaHongrieuXVIe iècle).udapest,nstitutd'Histoiree 'A.H.S., 958,16 ages. DumêmeGutswirtschaftnd auernlegen

in

Ungarn

m

16.

Jahrhundert.ans

a

revue

iertel

ahrschrift

ür

ozialund

Wirt-

schaftsgeschichte,

958.

I.N. Kiss

16.

zázadi

ézsmafegyzékek

Registres

e

dime

du

XVIe

iècle).

udapest,

nstitut

'Histoiree

'A.H.S.,

960,

120

ages.

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CHRONIQUE

445

féodal

qui

surpassait

n

rigueur

elui du

Moyen

Age,

et

devait

créer

des conditions

extrêmement

éfavorables

pour

le

développement

ultérieur u

pays.

Les historiens

yant

étudié cette

époque

ont bien

pressenti

ue

cette

déformation

u

développement

conomique

t social ne

saurait

être mise

uniquement

ur le

compte

des facteurs

nternes.

'est,

en

effet,

cette

époque

que

remonte

a

formation

u

marché

mondial,

où la

Hongrie disposant

alors

d'un commerce

xtérieurflorissant

était

également

présente.

Mais

quant

à

l'appréciation

des

rapports

de forces

conomiques

nternationales,

es chercheurs

ongrois

'ont

pas

encore bouti à

un résultatdéfinitif.

'étude

du commerce xté-

rieurhongrois e la premièremoitiédu XVIe sièclea amenécertainschercheurs,ommeAndrásKubinyiet GyozoEmber, la conclusion

qu'un

capital

commercial

rès

mportant

evait alors

être accumulé

en

Hongrie, ue

la balance du commerce

xtérieur tait

rèsnettement

excédentaire,

t

que

la

majorité

des

opérations

ommerciales

taient

traitées

ar

des marchands

u

pays

К

D'autres,

par

contre,

t

surtout

László

Makkai,

nient

'existence e

capitaux

hongrois

lus

mportants

et

prétendent

émontrer

ue,

dès le milieu

du XVe

siècle,

la vie

économique

de la

Hongrie

e trouvait

de

plus

en

plus

subordonnée

aux

maisons

de

commerce t

de

banque

de

l'Allemagne

du

Sud,

et

tout

particulièrement

ux

Fugger

.

Le

dépérissement

es villes

hongroises

erait

lui-même

a

conséquence

de

la

pénétration

lus

intense

du

capital

allemand,

dont l'effet

uneste st venu

s'ajouter

à

la

concurrence

conomique

es

bourgades.

Cette

dernière

onception

se trouve ppuyéeparl'ouvragede Mme suzsa Hermann, ù l'auteur

montre

e

façonprobante

e

rôle

très

mportant

ue Jacques

Fugger

avait

joué

au

Congrès

de Vienne

de

1515,

appelé

à

assurer

aux

Habsbourg

a

possession

e

la

Hongrie

t

de

la Bohème3.

La

maison

des

Fugger

était en effet

ntéressée

u

plus

haut

point

à ce

que

les

territoires

utrichiens

t

hongrois

ussent

réunis

sous une

autorité

politique

commune,

plus

exactement

par

cette

maison

d'Autriche

qui

lui

avait des

obligations

ontractées

ar

de nombreux

mprunts.

On

voit

donc

que

l'élucidation

des

proportions

t

des relations

du

capital

hongrois

t

étranger

emeure

une

question

discutée,

dont

a

solution

nécessite

de

nouvelles

recherches.

Du

point

de vue

de

l'humanisme

t de la civilisation

e

la

Renais-

sance

en

Hongrie,

ette

discussion

ur e rôle

des

Fugger

ne

présente

plus qu'un intérêt econdaire. l était par contre rès mportant edémontrer u'à la différencees pays plus favorisés, ù les villes

évoluées

t

les

cours

princières

vaient

conjugué

eurs

fforts,

ouvent

sous

la

forme

d'une

alliance,

pour

développer

a

civilisation

de la

Renaissance,

n

Hongrie

celle-ci

devait

naître et

évoluer

au

milieu

des

uttes t

des rivalités

e la riche

noblesse,

u

plutôt

de la

nouvelle

aristocratie

ui

en

montait,

t

de la

bourgeoisie

aysanne

des

bour-

gades.

S'il

est vrai

que

la cour

princière,

oyale,

t les

villes

avaient

1

A.

KubinyiBudai

ereskedök

dvari

zállitásai

J

gelló-korban

Les

ournitures

des

négociants

e

Buda

pour

a cour

l'époque

es

Jagellon).

ans

a série

udapest

régiségei

Antiquités

e

Budapest),

ome

IX

1959),

.

99-119.

Gy.

mber:

ur

Geschichte

esAussenhandels

ngarns

mXVI.

Jahrhundert.

ans

e

volume

tudes

historiques

tome

,

p.

535-588.

2

L. MakkaiDieEntstehunger esellschaftlichen

asis

es

Absolutismus

n

den

Länderner sterreichischenabsburgerDans evolumetudes istoriquestome,

p.

627-668.

3

Zs.Hermann

Az

1515.

vi

Habsburg-

agelló

zerzodés

Le

pacte

ntre

es

Habs-

bourg

t

es

Jagellon

n

515). udapest,

nstitut

'Histoire

e

'A.H.S., 961,

7

pages.

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446

CHRONIQUE

continué

jouer

un

certain

ôle,

l

faut

aussi ne

pas

oublier

ue

l'in-

fluence

e

la

cour

se bornait

pour

ainsi

dire

à

la

seule

époque

du roi

Mathias,

t

celle

des villes

à

la

seule

Kolozsvár,

abstraction aitede

quelques exceptions

eu importantes.

*

*

*

En

ce

qui

concernees

origines

e

a

Renaissance

t

de

'humanisme

en

Hongrie,

n

assiste

depuis

une

quinzaine

d'années

à la discussion

sans

cesse

renouvelée

e deux

points

de vue

qui

s'affrontent.elon

la

conception

de Tibor

Kardos,

un

des

chercheurses

plus

féconds

de l'histoire el'humanisme,escontactstaliens evenant lusétroits

et les

tendances

nettement

rofanes,

ui

se

manifestent

es

le milieu

du XIVe

siècle,

eraient

éjà

autant de

signes

évélateurs

e l'huma-

nisme

К

La

plupart

des

chercheurs

ongrois

e

la

Renaissance

ont

cependant ejeté

avec

toujours

plus

de force

'opinion

elon

aquelle

toute

endance

rofane

pparaissant

u

MoyenAge

serait

considérer,

à

priori,

omme

un

avant-coureur e la

Renaissance.

l

paraît

tout

aussi

nadmissible e

parler

'une

Renaissance

hongroise

la

première

moitiédu

XVe,

simplement

arce

que

certains

eprésentantsrécoces

de la

Renaissance

italienne,

comme le

condottiere

ippo Spano,

le

peintre

Masolino

ou

l'humaniste Pier Paolo

Vergerio

avaient

déployé

en

Hongrie

une

partie

de leur

activité.

Mais

c'est

l'interprétation

u

hussitisme

ui

se

trouvait

u

centre

des

débats. Le hussitisme ui avait aussi gagnéla Hongrieet finitpar se transformern un mouvement aysan révolutionnaire,tait

jadis

insuffisamment

tudié

par

les

chercheurs.

Aussi,

l'attention

s'est-elle

tournée tout

naturellement

ers

lui

à

l'époque d'après-

guerre.

e sont

urtout

es

études

de

György zékely ui

ontcontribué

à

éclaircir

e rôle

social

et

politique

du

mouvement

ussite n

Hon-

grie

2,

andis

que

Tibor

Kardos

a eu

de

grands

mérites ans

l'analyse

de

la

traduction

ongroise

e la

Bible

par

les Hussites3.

Mais Kardos

a

surestimé

'influence u

hussitisme ur la

vie intellectuelle

t

la

littérature

ongroises,t,

d'autre

part,

l

a

considérées

enseignements

hussites

comme

une

manifestation

e

l'humanisme.Ce

malentendu

devait

devenir a

source

de

graves

erreurs.

n

effet,

e hussitisme

s'étant

surtout

propagé,

en

Hongrie,

u

milieu

de

la

paysannerie,

il

devintun

véritable

mouvement

opulaire,

e

sorte

ue

sa confusion

avec l'humanisme permisde proclamer elui-ci comme étant de

caractère

populaire

par

plus

d'un

aspect.

C'est

ainsi

que

dans

les

ouvrages

de Tibor

Kardos

était

née la notion

onfuse

humanisme

populaire»,

l'aide

de

laquelle

l'idéologie

d'ailleurs

fort

difficile

à

dégager

des

mouvements

e

masse

anti-féodaux es

XVe-XVIe

1

T.

Kardos A

magyar

umanizmus

érdései

Les questions

e l'humanisme

hongrois).

ans

e

revue

Magyar

udományos

kadémia.

Osztályának

ôzleményei

(Communications

e a

1"

sectione

'A.H.S.),

ome

V, 953,

.

149-179.

Du même

A

magyarországi

umanizmus

ora

L'époque

e

'humanismen

Hongrie).

udapest,

A.H.S.,

955,

62

ages.Avec

ésumé

n

usse

t n talien.)

Gy.

Székely

A

huszitizmus

iszhangja

agyarorsdgépeiben.

L'écho

u

hussitisme

ans es

peuples

e la

Hongrie.)

ans

a revue

Magyar

udományos

Akadémia

I.

Osztályának

ôzleményei

Communications

e

a

Ie

section

e

'A.H.S.),

tome

1954), .

135-163.

Du

même

A

huszitizmuss magyarépLe

hussitisme

et epeupleongrois).ans arevuezdzadok1956, . 331-367,56-590.

T.

Kardos A

huszita

iblia

eletkezése

La

naissancee

a

Bible

ussite).

ans

la

revue

Magyar

udományos

kadémia

.

OsztályánakôzleményeU

ome

II,

1952,

p.

127-177.

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CHRONIQUE

447

siècles,

et

tout

particulièrement

e

l'importante

uerre

des

paysans

de 1514 a

pu

être

qualifiée

d'humaniste.C'est

donc

parallèlement

l'humanisme

atin savant évoluant

u XVe siècle

par

une

lente

pro-

gression,

oire

même n le

devançant

ue

se

seraitdessinée ne

autre

lignée,

rétendue

opulaire,

e

l'humanisme.

a

question

des

origines

de

l'humanisme n

Hongrie

est

donc

plus

qu'un

simple problème

chronologique.

lle touche

n même

temps

un

principe

ssentiel,

au

problème

de

la

définition t

de

l'interprétation

istorique

de

l'humanisme.

Bien

que

la

conception

'humanisme

opulaire

de

Tibor

Kardos,

appuyée

par

des

arguments

éduisants,

it réussi

à

se

faired'abord

quelques adeptes,elle devenaittoujoursplus la cible de la critique

scientifique

érieuse.

Beaucoup

ont

signalé

le trouble

conceptuel

latent dans

la

pensée

de

Kardos,

a confusion e

l'humanisme

ropre

à

l'époque

de

la

Renaissance,

lairement

éfini

ar

l'historien,

t

de

l'humanisme

onsidéré n

tant

qu'idéal

humain et

attitude

morale

valable

pour

toute 'humanité.

Des recherches

istoriques pprofon-

dies,

consacrées

ux mouvements

e

masse et aux révoltes e

paysans

des

XVe-XVIe

siècles,

ont bien

montré

ue

l'humanisme,

ette ten-

dance

expressément

avante

des milieux es

plus

cultivés,

ne

pouvait

avoir

la moindre

part

dans ces mouvements

Quant

aux

origines

de

l'humanisme

n

Hongrie,

es

développements

e Rabán

Gerézdi,

spécialiste

minent

e la

littérature

umaniste,

ous

paraissent

par-

ticulièrement

onvaincants2.

D'après

ceux-ci,

a formation

e

l'hu-

manisme

hongrois

u

milieu

du XVe siècle se trouvait

ntimement

liée aux viséesde la maisonde Hunyadi,tendant la centralisation

du

pays.

La

Hongrie,

ui

avait

occupé

alors une

position

de

grande

puissance

en

Europe

centrale

vait

besoin de

hauts fonctionnaires

cultivés

t de

diplomates

hautement

ualifiés,

munisdu

bagage

cul-

turel

e

plus

moderne.

Ce

n'était

point par

hasard

que

Sigismond

avait

invité

Pier Paolo

Yergerio

sa

cour.

Au

temps

de

la

régence

e

Jánoš

Hunyadi

et

du

royaume

de

Mathias,

on

pouvait

encore

moins

se

passer

de

chanceliers

t de

diplomates

umanistes

avants,

formée

en

talie. C'est

de

leurs

rangs ue

sortit

ussi e

grand

poète

humaniste

Janus

Panonnius

1434-1472),

dont le

destin

tragique

nous

montre

précisément,

ombien

l'humanisme

présentait

alors,

en

Hongrie,

un

caractère

solé.

Dans

l'ouvrage

magistral

u'il

a consacré

ux

ori-

gines

de

la

poésie

lyrique profane

de

langue hongroise

,

Gerézdi

a

démontré ue non seulement u tempsdes Hunyadi,mais mêmeà

l'époque

des

Jagellon 1490-1526)

ui

le

suivait,

l

y

avait coexistence

de la

Renaissance

t de

la civilisation

u

Moyen

Age,

en ce

sens

que

le

visage

culturel

t

le

goût

de

la

majeure

partie

de

la société

était

encore

d'un

caractère

médiéval.

A

côté

de

la littérature

umaniste

apparaissant

dans

les hautes

régions

de la

cour,

de

l'Eglise

et

de

la

noblesse,

n voit

toujours

leurir

a

littérature

atine

vulgaire

u

Moyen

Age

finissant,

t

la

poésie

de

langue

hongroise

e caractère

médiéval

qui

ne

présente

ncore

aucun

rapport

avec

l'humanisme.

A

cette

époque,

a littérature

e la Renaissance

n'est

encore

u'une

ittérature

humaniste

avante,

écrite xclusivement

n

langue

latine.

Il faudra

1

P.e.

Gy.

Székely

A

Dózsa-parasztháboru

deológiájához

Contributions

la

question

e

'idéologie

e

a

guerreaysanne

e

Dózsa).

ans

a revuezázadok

1961,

p. 473-506.2R.GerézdiJanusannonius.ans a revuerodalomtôrténet1950,.14-60.

3

R.

Gerézdi

A

magyarilági

ira

ezdetei

Les

ébuts

e

a

poésie

yriquerofane

en

Hongrie).

udapest,

nstitut

'Histoire

ittéraire

e

'A.H.S.,

962,

35

pages.

(Avec

ésumé

n

français.)

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448

CHRONIQUE

attendre

usqu'au

deuxième

quart

du

XVIe

siècle

pour

voir

naître

une littérature

enaissancede

langue vulgaire.

Par

le

rejet

de

la

théorie

vulgaire-romantique

e

«

'humanisme

populaire

,

les

recherches nt

abouti à

l'interprétation

éaliste

des

origines

e

la

Renaissance

et de

l'humanisme

ongrois.

es résultats

concordent

vec les

connaissances elatives

la civilisation

es

pays

limitrophes,

t en

général

celle

de

'Europetransalpine.

'humanisme

hongrois

ne devance

pas

de

plusieurs

iècles

celui

d'autres

pays,

il

progresse

peu près

au même

rythme,

ien

qu'à

considérer

es

cir-

constances ociales

et

politiques

particulières,

t surtout

a

centra-

lisation évoluée

de

l'Etat,

la

possibilité,

a nécessité

mêmede

la

for-

mationde la Renaissance et de l'humanisme e fussentmanifestéesd'assez bonneheure.

Dans les

phases

de début

de la Renaissance

hongroise, ui

vont

jusqu'aux

années

1520,

époque

de l'effondrement

e l'Etat

hongrois,

trois

données méritentune

attention

particulière

la littérature

humanistede

langue

latine,

a

bibliothèque

de

Mathias

Corvin,

et

l'art renaissance

précoce

se

développant

la

cour de Mathias.

Les

quinze

dernières

nnées ont considérablementnrichi

nos connais-

sances dans chacun

de ces trois

domaines.

*

*

Quant

aux

recherches

ur la

littérature

umaniste de

langue

latine,

une série

d'études

philologiques

t

un

ouvrage

de

synthèse

ontposé les jalons de la sciencehongroise. epuis l'étudeposthume

que

József

Huszti

fl954),

un

des

nspirateurs

es recherches

'avant-

guerre

ur

l'humanisme

vait consacrée

à

l'activité

en

Hongrie

de

Pier Paolo

Yergerio

,

nos

chercheurs nt

mis en lumière 'œuvre

de

plus

d'une

figure

econdaire

e l'humanisme

ongrois.

'activité

des

Italiens Ransano

et Bonfini

éployée

la cour de Mathias

a été

analysée par

Tibor

Kardos,

tandis

que

l'œuvre de Péter

Garázda,

un

ami de

Janus

Pannonius,

t celle de

Stephanus

Taurinus,

uteur

d'une

poésie

épique

sur

a

guerre

es

paysans

de

1514,

ont

été étudiées

par

Sándor

V. Kovács.

Rabán

Gerézdi

a soumis à son tour à un

examen

détaillé

l'œuvre

du

moine bénédictinhumaniste Márton

Nagyszombati,

andis

que

J.K. Horváth

et

K.E.

Obermayer

nt

étudié de

près

l'activité de

Ladislaus

de

Macedonia,

un

diplomate

humaniste es années 15202.Au nombre estravauxconsacrés des

questions

de détail, l fautmentionner

part

l'ouvrage

de Rabán

Gerézdi

sur

les amis

hongrois

d'Aldus Manutius

.

Dans ce

travail

1

J. Huszti

Pier

Paolo

Vergerio

s a

magyar

umanizmus

ezdete

Pier

aolo

Vergerio

t

'origine

e 'humanisme

ongrois).

ans a

revue

ilolôgiai

özlönu

revue

de

'A.H.S.),

955,

.

521-533.

2

T.

Kardos

Pietro

ansano

n

Ungheria.

ans a

revue anus annonius

Roma,

1947,

.

337-361. Du même

BonfiniMátyásirály

orának

ôrténetirójaBonfini,

l'historiographe

e

'époque

u roi

Mathias).

ntroductione

l'édition

ongroise

u

Bonfini,

udapest,

agyar

elikon,

959,

.

7-64. S.V.KovAcs

Garázdaéter

Dans a revue

rodalomtôrténeti

ôzleményekrevue

e 'Institut

'Histoire

ittéraire

de

'A.H.S.),957,

.

48-62. Du

mêmeA Dózsa-háboru

umanista

poszaL'épopée

humanistee

a

guerre

e

Dózsa).

did.,

959,

.

451-473.

R. Gerézdi

Nagyszom-

batiMárton.

bid.,

958,

.

119-139. K.J.Horváth

tK.E. Obermayer

De vita

operibusque

adislai

e Macedonia.cta

Uniuersitatis

zegediensis.

ectio

ntiqua

1958,8pages.8R. GerézdiAldus anutiusagyararátaiLes mis ongroiseAldus anu-

tius).

ans a

revue

Magyar önyvszemle

revue

e la

Bibliothèque

ationalee

Budapest,partir

e

1955 elle e 'A.H.S.

our

'histoireu

ivretde

'imprimerie),

1945,

.

38-98.

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CHRONIQUE

449

paru

aussitôt

près

a

guerre,

'auteur retracé

n

chapitre mportant

des contacts umanistes

ntre

a

Hongrie

t

Г

talie.

Il a

aussi

apporté

de nouvellesdonnéesmettant

n lumière 'activité ittéraire e deux

humanistes

ongrois

eu

connus

du

début

du

XVIe

siècle Matthaeus

Fortunatus,

ui

a

rivalisé

avec Erasme

dans l'édition de

Sénèque,

et

Jánoš

Megyericsei, qui

l'on

doit

un

recueil

des

inscriptions

romainesde

Hongrie.

C'est en se

fondant

principalement

ur ses

propres

tudes

assez

nombreuses,

arues

avant

la

guerre,

ue

Tibor

Kardos

a

tenté

de

récapituler

n une vaste

synthèse

'histoire

e

l'humanisme

ongrois

jusqu'à

1526

Dans

cet

ouvrage

ontenant

es vues très

personnelles

à l'auteur, a partie a plus intéressante en raisonde la richessedes documents t des résultatsnouveauxqui y sontprésentés est

sans

doute celle

consacrée

l'humanisme

e

l'époque

des

Jagellon.

Selon

l'opinion

de

Kardos,

les

humanistes

ongrois

e cette

époque

sont

pénétrés

d'une

conception philologique

et

scientifique

ort

évoluée,

leur

œuvre

a subi l'influence

écisive

d'Erasme,

et

bien

qu'ils

aient

condamné

a

révoltedes

paysans

de

Dózsa,

leur

prise

de

position

ociale

exprime

eur

sympathie

nvers

a

paysannerie

ppri-

mée. Ces

thèses

de

l'ouvrage

ont fait

'objet

d'une

critique

philolo-

gique

et

historique

étailléede

la

part

de

Rabán

Gerézdi,

ui

aboutit

sur

chaque point

des

résultats iamétralement

pposés

2.

A son

avis,

Kardos

a

exagéré

es

mérites e ces humanistes

e

talent

fort

médio-

cre

à

une ou

deux

exceptions rès,

eur

prétendue

œuvre

philologique

ne

dépasse

pas

le

niveau des exercices

colaires

Kardos

décèle

les signesd'une curiosité ourles sciencesnaturelles,l ne faut voir

que

le

jeu

intellectuel

outinier es

symposions

umanistes

quant

à

la nette

nfluence

'Erasme,

on ne saurait

guère

en

parler

encore

à

cette

époque

enfin,

ces

humanistes

étaient

les

représentants

conscients

e l'ordre

nobiliaire,

trangers

toute

tendance

ou

pré-

occupation

démocratique.

ien

que

chacunedes

deux

parties

persiste

encore

ans

son

opinion,

a

plupart

des chercheurs

ongrois

e

rangent

aujourd'hui

l'avis

de

Gerézdi,

ien

plus

réaliste

t

philologiquement

mieux fondé.

La

conception

de cet auteur

se trouve encore

mieux

appuyée

par

sa

dernière

tude,

où il examine

es

raisonsde

la

grande

popularité

ontJanus

Pannonius

vait

oui

au

milieudes humanistes

de

l'époque

des

Jagellon

.

L'auteur

signale

ce

propos

e

nationalisme

puissant

de

la

noblesse,

qui

animait aussi

les

humanistes

e cette

période le culte qu'ils avaient voué au grandpoète humanisteduXVe siècle ne servait

u'à

justifier

e sentiment.l fautd'autrepart

reconnaître

ue

Tibor

Kardos

était celui

qui

a

fait

e

plus

pour

faire

connaître

a littérature

umaniste

de

langue

latine.

Non

seulement

par

sa

monographie,

iscutable

dans

ses

résultats,

mais

surtout

par

une

anthologie

xcellente

ui

présentait

n

traduction es

principales

œuvres

es

humanistes

ongrois,

t

parmi

lles

une

partie

onsidérable

des

poèmes

de

Janus

Pannonius4.

Dans le domaine

des recherches

ur la

littérature

umaniste

de

langue

atine,

a science

hongroise

deux

grandes

dettes

particulière-

1

Ouvrage

ité

ans a

note

°

20.

л

Dans

a revuerodalomtorténeti

ozlemények

1958,

44-5Ы.

voir

a

réponse

deM.Kardos ans

a

revueilológiaiözlöny1959,.

143-164.

3R.GerézdiЕду öltöiirnévôrténeteL'histoire'uneortuneittéraire).ans

la revuerodalomtorténeti

ozlemények

1962,

.

720-732.

4

A renaissance

agyarországon

La

Renaissance

n

Hongrie).

édigéar

T.

Kar-

dos.

Budapest,

zépirodalmi,

961,

86

pages.

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450

CHRONIQUE

ment

importantes.

L'une d'elles se

rapporte

ustement

à

Janus

Pannonius,

grande gloire

de

l'humanisme

hongrois.

Du fait

qu'on

manque

encore l'heure

actuelle d'une

édition

ritique

moderne

e

ses

œuvres,

n est

forcé e recourir

l'édition urannée

e

1784,

due

à

Samuel Teleki.

Il

est

vrai

qu'une

nouvelle

édition de

l'œuvre

de

Janus

Pannonius,

romettant

e

grandes urprises,

st

en

préparation

depuis

plusieurs

dizaines d'années

par

László

Juhász,

un

philologue

bien connu

pour

ses

éditions

de

textes

humanistes,

mais on

a

peu

d'espoir

de le voir

erminer

e

travail

dans

un délai

prévisible.

n

doit

également

elever

que

malgré

de

nouvelles

études

et de nouveaux

chapitres

onsacrés

ar

Kardos

et

Gerézdi

ce

sujet,

on

n'a

toujours

pas entrepris'étude esthétique pprofondie e la poésie de JanusPannonius,dont es

élégies

mouvantes crites ux dernièresnnées

de sa

vie sont

pourtant

des créations

emarquables,

même

l'échelle

européenne,

e la

poésie

humaniste e

langue

atine.

Une

autre acune

singulière

es recherches

onsiste

avoir

négligé,

d'une

façon que

l'on

peut qualifier

de

traditionnelle,

'étude

de

la

littérature

umaniste atine

d'après

a défaitede

Mohács.

En

ce

qui

concerne

a

période

de

près

de trois

uarts

de

siècle

qui

sépare

celle-ci

du début du

XVIIe,

la

littérature

e

langue

hongroise,

lors en

voie

d'épanouissement, ccaparait

presque

tout l'intérêt des chercheurs

aux

dépens

des

œuvres écrites

n

latin.

Pourtant,

'historiographie

humaniste onnut

lors

en

Hongrie

on

époque

glorieuse,

t c'est

à la

même

période

que

Johannes Sambucus

(1531-1584),

e

grand

phi-

lologue hongrois

déploya

son

activité. C'est

seulement ur

Ferenc

Forgách 1530-1577) t Miklós stvánffy1538-1615), es deuxrepré-

sentants es

plus

illustres

e

l'historiographie

umaniste

hongroise,

que

quelques

rares

études

ont

paru

ces derniers

emps

1.

♦ *

Depuis

assez

longtemps éjà

la

Bibliotheca

Corvina

st

considérée

comme un

sujet

d'étude

préféré, ui

intéresse

es chercheurs

on

seulement

ongrois,

mais aussi

étrangers

e

la

Renaissance.

Depuis

la

guerre,

'intérêt

qu'on

lui

porte

n'a

point

diminué.

De nom-

breuses

publications

consacrées aux

problèmes

relatifs

certains

manuscrits e la

bibliothèque

de

Mathias Corvin

et à leur

origine,

ont vu le

jour

en

Hongrie

et

dans différentsutres

pays

3.

Leur

énumération ortantdes cadres de notreétude,nous devonsnousbornerci à la revue des

problèmes

énéraux

oulevés

par

les recher-

ches

hongroises

ur

la

bibliothèque

de Mathias.

Le travail

le

plus

important

e ces

deux dernières

écennies,

'étude

monographique

du décor

artistique

des manuscrits n

question

est

à

Mme lona

Berkovits

.

Ce volume de luxe enrichi e nombreuses

hotos

et

de

48

magnifiques

eproductions

n couleurs ontient 'étude

minutieuse

du

travail

de l'atelierd'enluminure réé à

Buda

par

le

roi Mathias.

Cet auteur avait

déjà,

avant

la

guerre,

e

grand

mérite 'avoir

établi

1

A.

PiRNÁT

Forgách

erenc.

ans

a

revue

rodalomtorténeU955,

p.

17-32.

J.Berlász

Istvánffy

iklós

onyvtárárôlLa bibliothèque

e

Miklós

stvánffy).

ans

L'Annuaire

e

a

Bibliothèque

ationale

e

Budapest,

959,

.

202-240.

2

Voir

a

communicatione Mme .

Csapodi-Gárdonyi

Berichtber euere

or-

schungenufdemGebieterBibliothecaorvinaDans e volume enaissancendHumanismusnMittelnd steuropaBerlin,kademie-Verlag,962,omeI,p.9-13.

M

me

.

Berkovits

A

magyarországi

oroinák

Les

manuscritse

a

bibliothèque

de

Mathiasorvin

onservésn

Hongrie).udapest,

agyar

elikon,962,

35

ages,

48 llustrations

n

couleurs.

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CHRONIQUE

451

que

le chef de

l'atelier,

nommé Felix

Ragusinus,

n'était autre

que

Felix

Petantius,

'humaniste almate

dont

plusieurs

œuvres

ittéraires

sont

connues. Les études d'histoire

de

l'art,

à

peu près

les seules

qu'on

ait

faites

ur a

bibliothèque,

e sont

complétées

es dernières

années

par

de nouvelles ranches

de recherches.

me

Klára

Csapodi-

Gárdonyi

obtenud'intéressants

ésultats ans 'étude

des

scripteurs

des

manuscrits

e

la

bibliothèque

Corvina

Mme

Eva

В.

Koroknay

a

consacré

plusieurs

études

à

l'examen des

plats

de

reliure des

manuscrits,

esp.

ux

ateliers

e reliure e

Buda

;

enfin

saba

Gsapodi

a

entrepris'analyse

critique

de sources

historiques

ontemporaines

se

rapportant

la

bibliothèque

Ce

dernier uteur

prouvé,

dans un

de ses articles,que l'intéressante t copieuse description ue leFlorentin aldusNaldius vait faite

adis

dela

bibliothèque

t

que

les

chercheurs nt accueillie

avec

beaucoup

de

réserves,

eposait

sur

des

informations

n tous

points

authentiques.

Une

autre étude

du

même auteur donne une

réponse

définitive

la

question

souvent

discutéede la destruction e

la

bibliothèque,

n

coupant

court

aux

présomptions

t aux

hypothèses.

ne

partie

des

sources

nt en effet

affirmé

atégoriquement,

ue

sans

compter

un

certain

nombre

de

manuscrits

mportés ar

le

sultan,

a

bibliothèque

vait

été détruite

pendant

a

campagne

turque

de 1526.

Malgré

cela,

les

informations

continuaient circuler

usqu'au

XVIIe

siècle,

sur la

bibliothèque

Corvina

restée

au

château

de

Buda.

Au XVIIe

siècle,

'archevêque

Péter

Pázmány,

Gábor

Bethlen,

rince

de

Transylvanie,

t

plus

tard

la cour de

Vienne

ont fait

même diverses

entatives

ourrécupérerles prétendusmanuscripts e MathiasCorvin, ardés Buda par les

Turcs.

Or,

Csapodi

vient

de

prouver

que

les

livres

gardés

à

Buda,

sous

l'occupation

turque,

étaient

les restes

d'une

bibliothèque

de

moindre

mportance

ui

n'avait

rien à voir

avec

la

bibliothèque

Corvina.

l

convient

onc de

donner

rédit ux

sources

elon

esquelles

la

majeure

partie

de

la célèbre

bibliothèque

de

Mathias avait

été

détruite ors de la

première

nvasion

par

les

troupes

urques,

l'ex-

ception,

bien

entendu,

des

volumes

donnés en

cadeau

ou

dérobés

avant

1526,

et de ceux

que

le sultan

avait

emportés

n 1526 2.

♦ *

Malheureusement,

es châteaux

de

Buda

et

de

Visegrád

e Mathias

devaient tre anéantis

à leur

tour.

C'est

une

bien

faible

consolation

qu'après les fouilles e grandeenverguret les recherches 'histoire

de l'art

entreprises

près

la

guerre,

'art

renaissance

de

l'époque

de

1

Mme

.

Csapodi-Gárdonyi

Mátyás

irály

ônyutárának

criptorai.

etrus

Cenninius

Petrus

enninius,

cripteur

uroi

Mathias

orvin).

ans

a

revue

agyar

Könyvszemle

1958,

.

327-344. De

a même

Mátyás

irály

ônyvtárának

criptorai.

(Les cripteurs

e

a

bibliothèque

uroi

Mathias

orvin).

ans

'Annuaire

e a

Biblio-

thèque

ationale

e

Budapest,

959,

p.

59-177.

Mme.B.

Koroknay

A

vaknyo-

másos oruina-kôtésekrôl

Sur

es

reliures

aufrées

es

manuscripts

e

a

bibliothèque

de

Mathias

orvin).

ans 'Annuaire

u

Musée

esArts

écoratifs

e

Budapest,

959,

p.

157-167.

De a

même

A

Korvina-kôtések

lászló-kori

er

ódusáról

Sur

a

période

des eliuresCorvinade

'époque

'Uladislas).

ans

a revue

iiuészêttôrténeti

rtesitö

(revue

e 'A.H.S.

our

'histoire

e

'art),

962,

.

125-136.

Cs.Csapodi

Naldus

Naldius

itelességênek

érdése

La

question

e

'authenticité

e

Naldus

aldius).

ans

la revue

Magyar önyvszemle

1960,

.

293-302.

Du

même

Mikor

usztult

l

Mátyás

irály ônyvtára

Quand

a

bibliothèque

u roiMathias

orvin

-t-elleté

détruite?).bid., 961, .399-421.2Une

monographie

ur 'histoiree a

bibliothèque

eMathiasorvin,vec e

catalogueomplet

es

œuvres

adis

xist

es ans

a

bibliothèque

été

chevée

ans es

derniers

ois

ar

M.

Csapodi.

a

publication

rochaine

e

cet

ouvrage

mportant

serait

n

vénement

ehaute

ortée.

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452

CHRONIQUE

Mathias ommence

se

révéler

nous

avec une richesse

nsoupçonnée.

Les trois

centres

rtistiques

es

plus

importants

taient

Buda,

Vise-

grád,

et l'archevêché

oisin

d'Esztergom.

Dans

chacunede ces

villes,

on

peut

se

convaincre

de la

rencontre e l'art

gothique

et de

l'art

renaissance,

insi

que

du

progrès

e

plus

en

plus rapide

de ce

dernier.

A

Buda,

le

château

gothique

ondé

u XIIIe

siècle,

puis

continué

ar

les

Anjou

de

Hongrie,

et

surtout

par l'empereur

igismond,

été

développé

et en

partie

transformé

ar

les artistes de

Mathias.

A

Visegrád,

ndépendamment

u

château fort

oyal

médiéval onstruit

en haut

d'une

montagne

dominant e

Danube,

les

Anjou

avaient,

au

XIVe

siècle,

bâti sur

a rive un

château

qui,

développéplus

tard

par Sigismond, ut enfin ntièrementransformét élargisous lerègnede Mathias.A Esztergom, 'ancienchâteau

royal

de

l'époque

romane,

ervantde

résidence

l'archevêque d'Esztergom

depuis

le

transfert Buda

de

la

capitale

(XIIIe siècle),

était à son tour

agrandi

la fin

u

XVe siècle

dans

'esprit

de

la

Renaissance.

La mise

à

jour

du

château

d'Esztergom

dont

les

parties

basses de

l'époque

romane ont

restées e mieux

onservées),

été

effectuée

ès

es années

trente,

elle du

château de

Visegrád

tait

également

ntreprise

vant

la

guerre,

mais

ce n'est

que plus

tard

qu'on

a

intensifiées

travaux,

qui

sont ncore

ctuellementn

cours.

Enfin es

fouilles

e

Buda n'ont

été

rendues

ossibles

ue par

suitede la

destruction

artielle,

endant

le

siège

de

1945,

du

château

baroque

élevé

sur

l'emplacement

e

l'ancien

château de

Mathias.

ci,

les

travaux de mise

à

jour

actuelle-

ment

possibles

sont

achevés.

Les

trouvailles

et les

résultats

des

fouilles e Buda et de Visegrád ntfait 'objet de plusieurs ublica-

tions

et

articlesde

revues

К Leurs

descriptions

éunies

ont données

dans

les

volumes

respectifs

e la

Topographie

des

Monuments e

Hongrie,

ne

grande

érie

ntreprise

près

a

guerre

.

Il

ressort es

résultats es

fouilles,

ue

le

grand

revirement ers

la

Renaissance

'est

opéré près

1576,

la

suitedu

mariage

de Mathias

avec

Béatrice

d'Aragon,

a

fille du

roi

de

Naples.

C'est

alors

que

commença

'affluence

es artistes

taliens,

et

que

le

gothique

fut

supplanté

par

le

style

renaissance ans

les

constructions.

Eszter-

gom,

on

entreprit

es

travaux

d'agrandissement

t

de

transformation

en

style

renaissancedu

château vers

la

fin

des

années

80,

quand

le

descendant

'une autre famille

rincière

talienne,

ppolito

d'Esté,

venaitd'être

nommé

rchevêque.

n

raison

des

destructions,

a

forme

originale t l'aspect artistiquedes bâtiments ont les plus difficilesà reconstruire. outefois,des recherches

rchéologiques,

'histoire

de

l'art,

historiques

t

iconographiques

nt

permis

'obtenir

uelques

résultats

essentiels.Mlle

Jolán

Balogh

avait

déjà

tenté

avant

le

commencement

es

fouilles,

a

reconstruction

u

château de

Buda

d'après

les

représentations

t

les sources

historiques

de

l'époque

3.

1

L.

Gero

A

budai ár

elyreállítása

La

restauration

u hâteaue

Buda).

uda-

pest,

ozoktatásügyi

1951,

23

pages.

L.

Gerevich

Castrumudense.ans

a

revue

rchaeologiai

rtesitô

revue

e a

Société

'Archéologie

t

de 'Histoire

'Art),

1952,

.

150-171.D. Dercsényi

Visegrád

üemlékei

Les

monuments

e

Visegrád).

Budapest,

ozoktatásügyi,

951,

14

pages.

Ensuiten

peut

rouver

eaucoup

d'études

ur es

étails

ansa série

Budapestégiségei

et

dans

a

revue

rchaeologiai

Êrtesitô.

2

Magyarorszdg

iiemléki

opogrdfidjaTopographie

es

monumentse

Hongrie),

tomeV/I, 955, . 223-288LesmatériauxeBudaparL. Gerevich). Ibid.,tome /I, 1958, .418-448LesmatériauxeVisegrádar .DercsényitM.Héjj).

3

M11®

. Balogh A

budai

irályiárpalota

ekonstrukciója

tôrténeti

orrások

alapján

La

reconstructionu château

oyal

e

Buda

ous

a base

des

ources

isto-

riques).

ans a

revue

iivészettôrténetirtesitô

1952,

.

29-40.

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CHRONIQUE

453

Ces

analyses

minutieuses

es

sources,

onfrontéesvec es

expériences

des fouilles t

confirmées

ar

celles-ci,

nt rendu

très

probable

'au-

thenticité

e l'une des

mages

de

la

chronique

chedel,

arue

en

1490.

Celle-ci

eprésente

e

palais

de

Buda comme n

ensemble ort

omplexe

de bâtiments

onstruits des

époques

différentest

comportant

e

nombreuses

ourelles.

Si

la

disposition

es différentslocs

de

bâti-

ments,

t

particulièrement

'aile renaissance

onstruite

l'époque

de

Mathias t bien

visible

ur

'image,

e

sont

avérées

peu

près

authen-

tiques,

les

nombreuses

ours

et

les constructions

e toitures

rop

compliquées

nt,

en

revanche,

ppelé

de

graves

réserves elles

évo-

quaient plutôt

quelque

château

de conte de

fées.

Cependant,

'après

certains omptes erapportantux travauxde construction'Eszter-

gom,

Pài Voit a

pu

établir a

place

importante

éservée lors aux

constructions

n

bois,

très

répandues

dans toute

l'Europe

orientale

pendant

e

MoyenAge

1.

Dès

lors,

si l'on se

représente

es

toits

den-

telés

des

tours,

t

les

oggias

n

encorbellement

igurant

ur a

gravure

de

la

chronique

Schedel

comme

étant

faits

en

bois,

on n'a

plus

de

raisons

e douter

e l'authenticité

e

l'image.

Surtout

i

'on

considère

que

l'architectetalien

du

château

de

Buda

était d'abord

charpentier,

tout

comme

on

confrère

ongrois

yant

dirigé

es travauxdu

château

d'Ippolito

d'Esté,

à

Esztergom.

ar

l'impression

'ensemble

ui

s'en

dégage,

e châteauoffre

'aspect

d'une fusion e la

renaissance

talienne

avec

les

traditions

nationales.

Dans cette architecture enaissance

hongroise

aisant

un

large usage

de bois

de

construction,

n

possède

encore

de nombreux

ouvenirs

provinciaux.

Ces

constructions

ra-cieuses, glises t châteaux,dont unepartieexisteencore surtout n

Transylvanie),

andis

que

d'autres

ne

survivent

ue par

des

dessins,

montrentes

combinaisons armonieuses

es

formes

e

la

Renaissance

avec des

tourelles

n

bois,

des balcons et

des escaliers.

A

la

suite

des

analyses

de

Pài

Voit,

cettevariétéde

style

propre

ux constructions

hongroises

de la

Renaissance

apparaît

aujourd'hui

comme

le

rayonnement

es

constructions

e

Buda à

l'époque

de

Mathias.

Quant

aux

autres

créations

rchitecturales e

la

Renaissance hon-

groise, xemptes

es traditions

e

la

construction

n

bois,

a

chapelle

d'Esztergom

édifiée

de 1506

à

1507

sur les

ordres

de

l'archevêque

Tamás

Bakócz

nous

en montre n très

bel

exemple.

Jolán

Balogh

a

exposé,

dans

une

monographie

xemplaire,

'histoire e

ce

monument

architectural

négalé

en

Europe

centrale,

insi

que

ses relations vec

la renaissance talienne .

C'est

parmi

les artistesdalmates et italiens

que

se recrutaient

aussi

les

meilleurs

culpteurs

ravaillant

n

Hongrie

à

cette

époque.

L'activité

de

deux de

ces artistes Giovanni

Dalmata et

Giovanni

Fiorentino

ce dernier

yant

travaillé

aussi

pour

la

Pologne

-

était

déjà

connue

des

chercheurs.

Mais

les

nouvelles découvertes

permettent

ujourd'hui

d'en

donner une

image plus

nuancée et

plus

riche,

aussi bien

que

de

leurs

compagnons

nconnus

usqu'ici.

Quant

aux

œuvres

ue

Giovanni

Dalmata

avait exécutées n

Hongrie,

les

recherches

e

Jolán

Balogh

ont

permis

e

corriger

ertaines

onsta-

tations

du

savant

yougoslave

Kruno

Prijatelj,

ainsi

que

l'attribution

1P. Voit I codicimodenesii Ippolito'Esté lecostruzionidili Esztergom.

Dans

a revue

cta

istoriae

rtium

revue

e

'A.H.S.),

ome

,

1958,

.

283-315.

¿

M11®

.Balogh

La

cappella

akócz

i

Esztergom.

ans

a revue cta íistoriae-

Artium,

ome

II,

1956,

.

1-198.

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454

CHRONIQUE

hâtive

de

Péter MeilerК

Ce dernier

,

en

effet,

ttribuéà tort à

Dalmata

la

magnifique

ontaine

monumentaleenaissance

u château

de

Visegrád.

Sur l'autre

maître

talien

onnu

en

Hongrie

ous

e

nom

de

Johannes

iorentinus,

uelques

études

remarquables

nt

paru

de

la

plume

de

László

Gerevich,

n

des

conducteurs

es fouilles e Buda

2.

De cet

artiste,

n

connaît

urtout es

monuments unérairesur

es-

quels

Gerevich

découvert

ertains

motifs

mpruntés,

ans

aucun

doute,

aux

anciennes

tombes

romaines

de

Hongrie.

A

ce

propos,

Gerevich

numèredes

données

surprenantes,

elatives

u

culte des

monuments

romains

de Pannonie

déjà développé

à

l'époque

de

Mathias,

qui possédait

lui-mêmeune riche

collection

d'antiquités.

Un stylerenaissance articulier la Pannonie s'ébauchaitdoncdéjàdans les arts plastiques.

Des

résultats

très

intéressants nt

été

également

obtenus

par

Jolán

Balogh,

concernant

es

peintres

taliens

qui

avaient travaillé

pour

Mathias. On

savait

déjà que

Mantegna

et

Filippino

Lippi

avaient

travaillé

pour

Mathias.

Le

roi

avait tenté

de

faire

venir

ce

dernier

Buda

pour

lui

faireexécuter es

fresques

de

son

château.

Dans un

de ses

articles,

Jolán

Balogh

a démontré

ue

l'artisteflo-

rentin vait

envoyé

sa

place

son élèveconnu

ous e nom

de

Magister

Albertus

Fiorentinus,

ui

avait

selon toute vraisemblance

ravaillé

à

Buda,

puis

après

a

mort

u

roi,

u

palais archiépiscopal

'Eszergom,

où une

partie

de ses

fresques

ubsiste encore. Une autre étude de

Balogh

nous

parle

de

l'activité en

Hongrie

du

peintre

ferrarois

Ercole

de Roberti

qui,

venu

à

Buda en

1488,

sur

'invitation u

roi,

y avait créé de nombreusesœuvres.La sériedes peintres lorentins

travaillant

pour

Mathias est close

par

Botticelli,

ui

a

dessiné

es

cartons

d'une

somptueuse

hasuble exécutée

à

Florence ur

la

com-

mande

du

roi

3.

Chaque

fois

que

l'occasion

s'en

présentait,

Mathias

faisait

appel

aux meilleurs teliers

taliens

pour

rehausser

e fastede son

château.

On

sait

depuis

longtemps

que

les manuscrits es

plus

richement

ornés de sa

bibliothèque

proviennent

e l'atelier florentin

'Atta-

vante,

et

il

est

aujpurd'hui

galement

onnu

que

des textiles

es

plus

somptueux,

y

compris

sans

doute aussi

le

tapis

du

trône

royal,

Botticelli vait

dessiné

es

cartons.De

même

es boiseries

u

château

de

Buda,

les

magnifiques lafonds

n bois des salles

royales,

es

riches

incrustations

u

mobilier

ortaientdu meilleur telier de

l'époque.

D'après l'étude de Pài Voit, il s'agit de l'atelier de menuiserie rèsrenommé ue Benedetto da Maïano possédaità la via dei Servi,à

Florence .

Le maître ui-même

'était d'ailleursrendu

Buda,

où il

dirigeait

es travaux

à exécuter

ur

place.

L'atelier de

l'ébénisterie

établi

par

Benedetto

da

Maïano à Buda

même,

vait

naturellement

1

P.

Meller La

fontana

i

Mattia orvino

Visegrád

n

Annuarioell*stituto

Ungherese

i

Storia

ell*

rte i Firenze

1947,

.

47-73.

Kruno

rijatelj

Ivan

Duknovic

Zagreb,

957.

Mlle .Balogh Joannes

uknovich

e

Tragurio

dans a

revue cta istoriaertiumtome

II,

960,

.

51-78.

2

L. GerevichJohannes

iorentinusnd ie

pannonische

enaisscuiceDans

a

revue

cta

istoriaertiumtome

I,1959,

.

309-338.

Du

même

Bemerkungen

über

ie

pannonische

enaissance

dans

e

volume enaissance

ndHumanismus

n

Mittel-nd

steuropa,

ome

I.

d. 14-18.

8

Mlle .Balogh

Magister

lbertusiorentinusAnnuarioell*stituto

ngherese

diStoriaell*rteiFirenze1947, .74-80. De amêmeErcoleeRobertiBudaDans a revue ctaHistoriaertiumtome I, 1959, . 277-281. De la même:

Botticelli-Zeichnungen

ür

trickereien

ibid.,

.

299-308.

*

P.

Voit: Una

bottega

n Via deiServi.

ans

a revue cta

Historiae

rtium

tome

II,

1960,

.

187-228.

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CHRONIQUE

455

emprunté

e

style

et la

technique

du

maître,

t finit

ar

les

répandre

dans

tous le

pays.

Comme

preuve

de

cette

affirmation,

oit

rappelle

les

stalles

de

chœurde

style

renaissance xécutées

pour

'église

fran-

ciscaine

de

Nyirbátor,

esquelles,

heureusement

onservées,

ardent

encore

nettement

e souvenir

u

rayonnement

e cet atelier.

A

propos

de

l'atelier

de faïencerie e

Mathias,

Voit

se

trouve

amené dans

une

autre

étude

à des résultats

ncore

plus surprenants

La

découverte

de l'existence

usqu'alors

insoupçonnée

d'un

atelier

de faïencerie

dans l'ancien

Buda

figure

armi

es résultats

es

plus

sensationnels

des

fouilles.

De nombreux

ragments

e

produits

émoignant

'un

niveau

technique

t

artistique

ort levé ont été

mis à

jour,

et

l'on a

mêmeretrouvé ertainsrestesdu fouret de l'atelier ui-même. estrouvaillesnous montrent

ue,

dans ce cas

encore,

Mathias savait

où s'adresser.

l

faisait venir

des maîtresde

Faenza,

dont

l'un fut

chargé

de la direction e

son atelier.

Au

début,

a

principale

âche

assignée

celui-ci

devait

être 'exécution

du

carrelage

n

faïencedu

château

royal,

ui

était

probablement

ause de a

création

e

cet

atelier

spécial,

mais

bientôt celui-ci

entreprit

ussi

la fabrication

'objets

décoratifs.

l

ressortde

l'analyse

de

Voit

que

quelques

années

plus

tard,

a

direction

e

l'atelier

futconfiée

un maître

hongrois, ui

ne

tarda

pas

à introduire

a fabrication

es

poêles

de

faïence

pour

le

château.

C'est

par

des maîtres

ongrois ue

la faïence talienne

einte

a été

appropriée

sa

nouvelle

utilisation,

ui

nécessitait

a solution

de nombreux

problèmes

elatifs

la

technologie

e

la

fabrication.

Les carreaux

de

poêles

relativement

ombreux

ui

ont

été retrouvés

permettentesefaire ne dée de cespoêlesde faïence 'uneblancheur

éclatante

ou

d'un coloris

varié,

tout

ornés de bas-reliefst

de décors

figuratifs.

n

des

carreaux

onservés

eprésente

e

roi ui-même.

ien

que

cet

atelier

eût cessé

de fonctionner

près

a

mort

du

souverain,

il

continuait

exercer

ne

grosse

nfluence

isible

ur es

poêles

renais-

sance

du

XVIe

siècle

ou

datant

même de

plus

tard,

qui

sont restés

conservés

n

différentes

égions

u

pays.

Après

avoir

passé

en

revue

les recherches

ur l'art renaissance

de

l'époque

de

Mathias,

l nous reste ncore

résumeres

conclusions

générales

ui

découlent

des études

mentionnées.

l

en ressort

ue

ce

grand

souverain

de

la

Renaissance,

tout en

faisantvenir

à sa cour

ou

faisant

ravailler

our

elle es meilleures

maîtres

trangers,

taliens

surtout,

entait

aussi

de

créerun

centre

rtistique

ocal.

Outre

es

ateliers 'enluminuretde reliure éjà connus, t 'atelierde sculpture

dont

l est

permis

de

supposer

'existence,

n

peut

ranger

présent

parmi

les

établissements

e

la

cour de

Buda

l'atelier

d'ébénisterie

exécutant

es

incrustations,

t

l'atelier

de

faïencerie,

e

premier

n

date

au

nord

des

Alpes.

Des

recherches

ffectuées

près

a

guerre,

l

apparaît

aussi

que

ces

ateliers

taient

dirigés

'abord

par

des

artistes

italiens

qui,

d'une

part,

essayaient

de

s'adapter

aux

circonstances

t

traditions

ocales,

et

d'autre

part

s'étaient

associés

de

bonne

heure

à des

maîtres

hongrois.

A

la suite de

leur

activité,

n

assiste

à

la for-

mation,

Buda,

d'une

nouvelle

école

artistique

dans

l'architecture,

dans

la

sculpture

t

dans

les

diverses

branches

des

arts

décoratifs.

Ce

fait

mportant,

ont es

dernières

echerches

nt

fourni

a

démons-

tration,

ermet

de déterminer

ertains

monuments

lus

tardifs

e

la

1

P.

Voit

avec

a

collaboration

e .

Holl) Hunyadi

átyás

udavári

ajoli-

kagyártó

iihelyeL'atelier

e

faïencerie

e

Mathias

unyadi

Buda).

ans

a

série

Budapest

égiségei

tome

VII,

956,

.

73-150.

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456

CHRONIQUE

Renaissance

hongroise,

atant du XVIe

siècle,

t

qui

nous

apparais-

saient bien

souvent

omme solés.

Par la

découverte e l'activité

de

l'école

budoise,

l'histoire de

l'art

tient la

clé

qui

lui

permettra

d'éclaircir

oute

une sériede

problèmes

oulevés

par

l'art

renaissance

en

Hongrie.

Une

grande

partie

de ce

travail

reste encore

faire,

n

raison

du

peu

d'attention

ue

les historiens

'art ont accordée

ces

derniers

emps

l'étudedu XVIe

siècle,

t

surtout

e

a

période

'après

Mohács.

Quelques

études seulement nt

paru

sur

les

constructions

des

châteaux et des forts e cette

époque

К

Rappelons

encore

ue

la

reconstruction,

ans es

grandes ignes,

u

travail

rtistique

e

l'école

de

Buda

importe

ussi du

point

de vue de

l'étude de nombreux

monuments rtistiquesdes pays voisins. Ceci dit, on comprend

l'impatience

vec

laquelle

on attend a

parution

de

l'ouvrage

sous

presse

de

Jolán

Balogh, qui

s'est

chargée

de la

plus

grande

partie

du

travail en

question.

Sa

grande

monographie

ntitulée

Mathias et

l'art

»

est

le fruitd'un

travail de

plusieurs

dizaines

d'années.

En

dehors

de

la

synthèse

t de

l'exposé systématique

des

faits

déjà

connus,

lleoffriraertainemente nombreuses

urprises

ses

ecteurs.

*

♦ *

Après

les

grands

bouleversements

istoriques

des

années

1520,

les

nouveaux

léments ssentiels e

a

Renaissance

n

Hongrie

taient

la formation

e

la

langue

ittéraire

ongroise

n

relation troite

vec

l'imprimerie,a Réforme t la floraison e la littératureenaissancede

langue

vulgaire.

L'étude de chacunde ces trois

groupes

de

pro-

blèmes

a fait

d'importants rogrès

u

cours

des

quinze

dernières

années,

grâce

surtout

au

travail

des

philologues

t des historiens

littéraires.

La formation

e

la

langue

littéraire

st

un

processus ong

de

plusieurs

iècles. S'il

est

vrai

qu'en

Hongrie

'époque

de

la

Renais-

sance

n'en

marquait

ni

le

début

ni

l'aboutissement,

a

période

llant

des

années1530

usqu'à

la

fin

u

siècle

peut

être

ependant

onsidérée

à

juste

raison

omme

a

plus

mportante

e

ce

processus,

râce

urtout

à l'intérêt

u'humanistes

t

réformateurs

vaient alors

subitement

porté

à

la

langue

hongroise.

Dès

avant la

guerre,

József

Turóczi-

Trostler

tl962),

l'éminent

omparatiste ongrois

écemment

écédé,

a

démontré

ue

c'était bien vers

es années

1530

qu'on

en

venait à

«découvrir la languehongroise,t qu'apparaissaitpour a première

fois

e besoin

de connaître es

règles

de sa

grammaire

. C'est alors

que

la

langue

hongroise ommença

intéresser

es

érudits,

aitdans

equel

Jánoš

Sylvester,

avant

élève d'Erasme et

de

Melanchton,

vait

joué

un rôle essentiel.

Après

a

guerre,

'étaient

urtout es

recherches

de Rabán

Gerézdi

ui

ont fait

progresser

'étude de cette

question

.

Selon

les constatations e cet

auteur,

'intérêt

manifesté

l'égard

de

la

langue

hongroise

e

pouvait

naître

que

grâce

au concours

e

plu-

1

Mlle .

Balogh

A

magyarországi

égysarokbástyás

árkastélyok

Châteaux

quatre

ours

'angle

n

Hongrie).

ans

a

revue

iivèszettôrténeti

rtesitô,

954,

p.

47-

252.

L.

Gero

Magyarországi

árépítészet

L'architecture

es

châteauxorts

n

Hongrie).udapest,

üvelt

ép.

955,

11

ages.

2J.Turóczi-TrostlerAmagyaryelvelfedezéseLa découvertee a languehongroise).udapest,933,8pages.

3

R. Gerézdi

Irodalmi

yelviink

ialakulásáról

Sur

a

formatione la

langue

littéraire

ongroise).

ans e

volume

agyar

zázadok

recueil

e

mélanges

l'honneur

deJánoš

orváth).udapest,

948,

.

52-68.

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CHRONIQUE

457

sieurs

facteurs.

C'était,

d'une

part,

e

nationalisme

es

humanistes

qui

aboutissait nécessairement

ux

préoccupations

oncernant

a

langue

nationale,

t d'autre

part,

'évolution

e la

littératuremonas-

tique

de la findu

Moyen

Age

qui

avait suscité

e

besoin

de relever e

niveau

de

la

langue

en vue

surtout de

la

traduction n

hongrois

de la

Bible. En

dehors

de

ces

motifs,

es

humanistes

hongrois

de

l'époque

trouvaient

n

Erasme un

encouragement

la

traduction

de la Bible et d'autres œuvres

importantes,

ans

parler

de la

Réforme et surtout

du

programme

cientifique

t

pédagogique

de

Melanchton,

rès

populaire

en

Hongrie,

qui

agissaient

dans

le

même ens. C'est

grâce

à

la

présence

e tous ces facteurs

ux

années

1530,à leur simultanéitét à leurconcours, ue les meilleurs uma-nistes ont été amenés à étudier a

langue

hongroise

t à traduire

l'Ecriture

Sainte

dans

l'esprit

érasmien.A côté de

Jánoš

Sylvester

dont nous avons

déjà

faitressortire rôle

mportant,

u

plutôt

nté-

rieurement

son

activité,

a

juste

conception

e Gerézdi éserve ne

place

essentielle Gábor

Pesti,

au

nom de

qui

s'associent

es

traduc-

tions

magistrales

de fables

d'Esope

et

des

quatre Evangiles.

De

nouvelles echerches

nt

aussi

poussé

plus

avant

'étude de

Sylvester,

dont a vie

et

l'activité

ont

fait

'objet

d'une

monographie

e la

part

de

Jánoš

Balázs ' Ce

dernier

uvrage

excelle

surtout

par l'analyse

de

la

grammaire ongroise

e

Sylvester.

l détermine xactement

a

place

de

cette

première

grammaire

hongroise

dans

l'histoire des

grammaires

uropéennes

t

révèle,

ans tous eurs

détails,

es

rapports

de son

origine

vec

les

tendances

inguistiques

ées à

Cracovieet à

Wittenbergt inspirées ar l'espritd'Erasme et de Melanchton.

La

figure

e

Sylvester

ntéresse

ussi

au

plus

haut

point

'histoire

de

'imprimerie

ongroise,

u fait

u'aux

années

trente et

humaniste

fondait

Sárvár,

en

Hongrie

occidentale,

ne

imprimerie

estinée

l'édition

de ses

propres

œuvres,

t

tout

particulièrement

e

sa tra-

duction

u

Nouveau

Testament.

Auparavant,

euls es ivres

e

langue

latine

étaient

mprimés

n

Hongrie,

ncore

que sporadiquement.

a

première

mprimerie

ongroise,

'atelier

de Andreas

Hess,

ayant

travaillé

aux alentours

de

1473,

a fait

faillite n

quelques

années

quant

à la seconde

mprimerie

ongroise, ui

devait

fonctionner

ers

les années

1477-1480,

et dont

l'existence

vient

seulementd'être

découverte

ar

les rechercheses

plus

récentes,

os

renseignements

sont

encore

plus pauvres

2.

Au cours

du XVIe

siècle,

des

imprimeries

sontbienapparuesdans certaines illessaxonnesde la Transylvanie,mais es

premièresmpressions

e livresde

langue

hongroise

u

pays

même

s'associent

au

nom

de

Sylvester;

es œuvres

hongroises

e

Gábor

Pesti

ayant

encore

paru

à Vienne. On

comprend

onc

que

les

récentes

echerches

ur l'histoire

e

l'imprimerie

ient

soumis

une

étude

poussée

usqu'aux

moindres étails

e fonctionnement

e

cet

atelier,

commencer

ar

le

papier

utilisé

par

Sylvester

usqu'aux

caractères

'imprimerie

t

aux

gravures.

C'est

Béla

Var

as qui

a eu

le

plus

de

mérite ans

'étude de

cette

mprimerie

on

lui

doit

usqu'à

1

J.

Balázs

Sylvester

ánoš

s kora

János ylvester

t

son

poque).

udapest,

Tankônyvkiadó,

958,

73

pages

avec

ésumé

n

llemand).

Du mêmeJohannes

Sylvester

nd

er umanismus

nMittel

und

steuropa.

ans

e volumeRenaissance

und umanismus

nMittel-

nd

steuropa

tome

I,

p.

19-37.

2M«»®. SoLTÉszEineUnikum-nkunabeler udapesterniversitätsbibliothek- einneues okument

ür

as Wirkeninernbekanntenngarländischenruckerei

im

XV.Jahrhundert.

utenberg-Jahrbuch

1958,

.

59-68.

J.Fitz A

magyar

yom-

dászat

könyvkiadds

s

könyvkereskedelem

ôrtènete

526-ig

L'histoire

e

'imprimerie,

l'édition

t a

ibrairie

n

Hongrieusqu'en

526).

udapest,

.H.S., 959,

58

pages.

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458

CHRONIQUE

l'exposé

d'ensembledes résultats

К

L'imprimerie

e

Sylvester

vait

une

existence

phémère,

mais

à

sa

suite

toute

une

série

d'imprimeries

hongroises

vaient

surgi,

parmi

lesquelles

a

plus productive

t

la

plus

importante

utcet atelier

que

Gáspár

Heltai

(

+

1574),

écrivain

de

premier lan

de

la

Réforme,

tablit dans la ville de

Kolozsvár.

Une

série

d'études

particulières,

ubliées

dernièrement,

nt

apporté

de

nouveaux

éclaircissements

ur

l'activité de cet

atelier,

mais l'ou-

vrage

d'ensemble

ur l'histoire

de

l'imprimerie

e

Kolozsvár

reste

encore

à faire.

C'est

un

chapitre

out à

fait

négligé

de

l'histoire e

l'imprimerie

ongroise

u XVIe

siècle,

celui de

l'ornementation

es

livres,

e leurs

gravures

ur

bois

et

sur

cuivre,

ui

a connu es

progrès

lesplus mportants. me . Soltész consacré outeuneséried'étudesparticulièresux clichés t aux gravures ur bois de certainesmpri-

meries,

n

faisant

nsuite e

point

de ses recherches ans

une mono-

graphie

d'ensemble

. Si

celles-ci,

ourtant oussées,

n'ont

pas

eu

la

chancede

découvrir

es

spécimens

ien

représentatifs

e l'art du

livre,

elles ont

toujours

eu le

mérite

d'éclaircir n

grand

nombre

de

pro-

blèmes t de

rapports,

t de

démontrer

ue l'origine

es

gravures

ur

bois

exécutées

pour

les

imprimeries

ongroises

emonte

n

général

à des

antécédants

de

Vienne,

de

Wittenberg

t de

Cracovie.

Aux

recherches

ltérieures

ur 'histoire

e

l'imprimerie,

n sérieux

ppoint

sera fourni

par

la

série

«

Bibliotheca

Hungarica Antiqua

»

rédigée

par

Béla

Var

as,

dans

laquelle

sont

publiés

es fac-similés

es

plus

anciens

mprimés

ongrois.

Jusqu'à

présent, inq

volumes

nt

paru

de

cette

érie

commençant ar

la

traduction u

Nouveau

Testament,

due à Jánoš Sylvester.

Toutes ces

recherches

hilologiques

u

se

rapportant

l'histoire

de

l'imprimerie

e

trouvent

aturellement

omplétées ar

les

travaux

de

linguistiques

ongrois.

n ce

qui

concerne

ar exemple

a

nais-

sance

de la

langue

ittéraire

ongroise,

n

s'accordait

généralement

en

fixer

'origine

u

XVIe

siècle,

près

a

victoire u

dialecte

nord-est.

Or,

le

plus grand

inguiste

ongrois ivant,

Dezsö

Pais,

a

publié

en

1952

une étude

fondamentale

pposant

une thèse

nouvelle à

cette

conception.

D'après

celle-ci,

a

langue

littéraire e serait

formée

n

Hongrie

par

la

fusion

es

différents

ialectes .

Cette

conception

'est

trouvée

confirmée

epuis par

plusieurs

tudes

particulières,

'après

lesquelles

un

rôle

essentiel

erait

à

attribuer ans ce

processus

ux

imprimeries

t à

la

masse

oujours

plus grande

des intellectuels

aïcs

4.

** ♦

1

B.

Varjas

A

Sárvár-Ujszigetiyomda

etiitipusai

Les

aractèrese

'imprimerie

de

Sárvár-Ujsziget).

ans

a

revue

rodalomtôrténeti

ôzlemények,

958,

.

140-151.

Du

même

Sylvester

ónos

j

testamentuma

Le

Nouveau

estamente

Jánoš

yl-

vester).

tude

nséréeans

'édition

ac-similé

u

ivre.

ibliotheca

ungaricantiqua.

tome

, 1960,

6

pases.

Mme

.

Soltész:

Die

Holzschneider

ätigkeit

aphael

offhalters

n

Ungarn.

Guttenberg-

ahrbuch,

957,

.

243-253. De la

même:

eiträge

ur

Geschichtees

ungarischen

nd es

wiener

olzschnittes

mXVI.

Jahrhundert.ans a

revue

cta

Historiae

rtium

tome

,

1958,

.

157-169. De a

mêmeA

magyarországi

önyvdi-

szítés

XVI.

században

Illustration

es

ivres

ongrois

u

XVIe

iècle).

udapest,

A.H.S.,

961,

95

ages,

2

tableaux'illustrations

avec

ésumé

n

llemand).

3

D. Pais

A

magyar

rodalmi

yelvLa

angue

ittéraire

ongroise).

ans a

revue

Magyar

udományos

kadémia.

Osztályának

ôzleményeU

ome

V,

1953,

.

425-466.

J.

Molnár:A

kônyvnyomtatás

atása

magyar

rodalmi

yelv

ialakulására

XVI.században527-1576özöttL'influencee 'imprimerieur a langueittérairehongroisentre527 t1576). ansarevue agyarönyvszemle1961, .422-431.

L. Papp

Nyelvjárás

s

nyelvi

orma

VI.

zázadi

eákjainkyakorlatában

Dialecte

t

norme

inguistique

ans

a

pratique

es

petits

ntellectuelsu

XVIe

iècle).udapest,

A.H.S., 961,

27

pages.

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CHRONIQUE

459

L'histoirede la Réforme

ongroise

st

traitée

par

une

abondante

littérature onsacrée à

l'histoire de

l'Eglise.

On est

redevable

à

celle-ci

e

l'élucidation

e trèsnombreux étails

concernantes

luttes

religieuses

rès

différenciées

ouvertes

presque

outes es

tendances

de la

Réforme

qui

avaient

agité

e

pays

au XVIe

siècle,

insi

que

le

rôle

culturel éterminant

u'elles

avaient

oué.

En

raisonde

l'essor

sans

précédent

e

la

littérature e

langue vulgaire,

dû aux

mouve-

ments

de la

Réforme,

t du

fait

que

les

personnalités ongroises

es

plus marquantes

e celle-ci

vaient

déployépresque

toutes

une acti-

vité littéraire

mportante,

'histoirede

l'Eglise

protestante

t

celle

de

la

littérature

ongroise

'étaient

depuis longtemps

onfondues

dans es étudesde l'époque. Dans songrand uvragede synthèsecritpendant la guerreet paru en 1953, l'excellent historien ittéraire

Jánoš Horváth se base

avant

tout sur es

recherches 'histoire cclé-

siastique

pour

brosser on vaste tableau

de

la

littérature

ongroise

entre 526 et

1570

К

Ce

rôle

quasi

exclusif

ue

l'histoire

cclésiastique

a

joué

dans 'étude de la

Réforme,

st

devenu

un

facteur e

limitation

contribuant faire

de force

a

Réforme,

t l'essor ittéraire

ui y

fut

lié,

de

la

Renaissance

et de

l'humanisme.

our

cette

raison,

t bien

que

les recherches

ur 'histoire e

l'Eglise

protestante

ient

continué

à obtenir e

nouveaux

résultats

près

a

guerre

,

l nous

faut ttribuer

une

importance

majeure

ux

recherches

ui

tendaient

replacer

t à

résoudre es

problèmes

e la Réforme

hongroise

ans

les cadres

de

l'évolution

e

la

Renaissance.

Notons toutefois

ue

les

représentants

de

l'historiographieaïque

ne

s'étant

jamais beaucoup préoccupés

cheznous de l'étude de la Réforme,es nouveauxrésultats btenus

dans ce domaine sont

dus

pour

la

plupart

aux

philologues

t

aux

historiens

ittéraires,

esquels,

étudiant

la littérature

e

l'époque,

ne

pouvaient

as manquer

d'examiner a

prise

de

position

héologique

des

écrivains,

t de leur

activitéde réformateurs.

Un

résultat

ppréciable

ut

a

découverte

u

rôle essentiel

ue

la

riche

paysannerie

es

bourgades,

ngagée

dans

la

voie

de

la trans-

formation

ourgeoise,

vait

joué

dans le

développement

t

la

propa-

gation

de

la Réforme

hongroise

.

Parallèlement

aux

recherches

d'histoire

conomique

t sociale

qui

ont

démontré,

e

façon

toujours

plus

convaincante,

'importance

xtrêmede ces

bourgadespendant

toute

a

Renaissance,

t

surtout

ans les

quelques

dizaines d'années

qui

suivaient

a

défaite

de

Mohács,

es recherches 'histoire

ittéraire

ontabouti,d'unefaçon ndépendante, des résultats outanaloguesen

analysant

es œuvres ittéraires.es anciennes echerches'histoire

ecclésiastique

nt

plus

ou

moins élucidé le

rôle

que

les

villes

et la

noblesse

ont dû

jouer

dans

la

propagation

e

la

Réforme,

mais

elles

ont

négligé

e

rôle des

bourgades.

l

se trouve

cependant

u'une

très

grandepartie

des

produits

ittéraires

e

la

Réforme

y

étaient

nés

et

se

faisaient

es

interprètes

es

idées de

la

population

des

bourgades.

1

J.Horváth

A

reformáció

egyèbenLa

ittérature

ous e

signe

e a

Réforme).

Budapest,

.H.S., 953,

44

pages.

2

P.e. G.

Kathona:

Karácsonyyörgy

zent ada

,

1569-1570

«La campagne

sainte

de

György

arácsony.

569-1570.

Le

mouvement

nabaptisteongrois).

Dans a revue

Egyháztôrténet

revue

istorique

e

'église

éformée

ongroise),

958,

p.

265-280.

J. SÓLYOM

Déuai

Mátyás

iszántuli

iikôdése

L'activité

e

Mátyás

Dévai, remiernimateurongroise a Réforme,u-delàe a Tisza).bid., 959,p. 193-217. M. BuCSA GeschichteesProtestantismusn Ungarn.tuttgart

Evangelisches

erlagswerk

1959,

26

pagessur

a Réforme

p.

18-80).

3

T.

Klaniczay

A

magyar

eformáció

rodalma

La

littérature

e la Réforme

hongroise).

ans

a

revue

rodalomtôrténeti

ôzleményeky

957,

.

12-47.

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460

CHRONIQUE

De

même,

es réformateurs

ongrois

es

plus

en

vue

se recrutaient

pour

a

plupart

parmi

es

prédicateurs

e

ces

dernières.

n

conformité

avec

les

résultats

es recherches

istoriques

ur es

bourgades,

ette

découverte

uvre de nouvelles

perspectives

evant 'étude des

rap-

ports

sociaux

de

la

Réforme

ongroise.

Un

autrerésultat

mportant

ut

'analyse

pprofondie

es

rapports

entre 'œuvre des

plus grands

réformateurst

l'humanisme.

Pour

n'en mentionnerci

que

les

plus

importantes, appelons

'étude de

Jánoš

Balázs,

montrant es

rapports

troits

de

Mátyás

Dévai

Biró,

le

premier

éformateur

mportant

nommé

ussi

e

«

Luther

hongrois

)

avec

les tendances

inguistiques

e

Cracovieet de

Wittenberg,

elle

de Tibor Kardos, mettanten vue les antécédentshumanistesdesdramesproduits endant a Réforme. 'étuded'Imre Bán faitvoir a

profonde

ulturehumanistede Péter

Melius Juhász

fl572),

grand

organisateur

e

l'Eglise

réforméeu

XVIe

siècle,

onnu surtout

our

son

dogmatisme

héologique

t

ses

ouvrages

e

controverse

eligieuse,

qui

reflètent 'ailleurs

plus

d'une fois la

culture étendue de leur

auteur.

L'article de

Jenö

Koltay

Kastner

démontre

que

Péter

Bornemisza,

vêque

luthérien t

écrivain

de

grande

classe,

était

en

étroite

t constante elation

vec

l'humanisme .

Enfindeux

travaux

plus

importants

nt

tenté

de

tirer certaines onclusions

générales.

L'un,

dû à Rabán

Gerézdi,

donne

'analyse

d'une

chronique

niver-

selle

hongroise

e

la

plume

de

István

Székely,

arue

en

1559,

qui

fut

la

première

ynthèse

istorique

crite

endant

a

Réforme

ongroise

.

L'analyse

décrit es débuts

humanistes e

Székely,

t

fait

ressortir

e

caractèrehumaniste avant de toutes ses œuvres écritesen faveur

de la

Réforme. ur

la

base

d'une étude

approfondie,

lle

tire

ensuite

cette

conclusion

ue

dans

toute

a

première

énération

e la

Réforme

hongroise,

es

objectifs

humanistes avants étaient

nséparables

de

la

vocationde

réformateur.

n ce

qui

concerne e

second

ouvrage

au

philologue lassique

stván

Borzsák,

'auteur

y

recompose

'image

de

l'antiquité

telle

qu'elle

apparaissait

au

XVIe

siècle3.

A

travers

les

œuvres

e Péter

Bornemisza,

l

arrive

établir,

vec

une

exactitude

suffisante,

oute 'étendue en

même

temps que

les

limites

du

champ

des

connaissances

lassiques

atentes

ans les

œuvres

de nos

écrivains

réformateurs.

Dans l'étude des

rapports

existant

entre l'humanisme

et

la

Réforme,

es

recherches ur

l'antitrinitarisme

qui

constitue

e

chapitre e plus intéressant e la Réforme ongroise ont apportéles plus grandes urprises. es doctrinesntitrinitairesontapparues

aux

années

soixante

du

XVIe

siècle en

Transylvanie,

t tout

parti-

culièrement

Kolozsvár,

habitée

lors

par

une

population

mi-saxonne,

mi-hongroise.

our un

temps

cette ville devenait e

centre

pirituel

de

l'antitrinitarisme,

éjà

cruellement

ersécuté

lors

par

les catho-

1

J.

Balázs:

Zur

Frage

es

Erwachens

er

osteuropäischen

alionalsprachen.

Dans

e volume

eutsch-slawische

echselseitigkeit

n sieben

ahrhunderten

Berlin,

Akademie-Verlag,

956,

.

33-73. T.

Kardos

A

magyarigjáték

ezdetei

Les

débuts e a

comédie

ongroise).

ans e recueile

mélanges

l'honneure Zoltán

Kodály. udapest,

.H.S., 953,

.

133-168.

I.

Bán

Melius

uhászéter. ans

la

série

ommunicationesx

Bibliothecaistoriae

edicae

ungarico,

ome

XXIII,

1952), .

252-280. J.

Koltay-Kastner

Bornemiszaéter

umanizmusa

L'huma-

nismee

Péter

ornemisza).

ans a

revue

rodalom1ôrténety

953,

.

91-124.

*L étudenséréeans 'éditionac-similéu ivre e stvánzékely.ibliotheca

Hungarica

ntiqua,

ome

II, 1960,

6

pages.

3

. Borzsák Az

antikuitás

VI.

századi

épe

L'image

e

l'antiquité

ans

e

XVIe

iècle).

udapest,

.H.S.,

960,

58

ages

avec

ésumén

llemand).

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CHRONIQUE

461

liques,

luthériens

t

calvinistes

de

tous les

pays

d'Europe, excepté

la

seule

Pologne.

Les recherches

lus

anciennes

e

rapportaient

vant

tout à

l'analyse

-

effectuée u seul

point

de

vue

de

l'histoire

cclé-

siastique

-

de

l'œuvre

de Ferenc Dávid

(fi 579),

chef

pirituel

es

antitrinitaires

ongrois,

e seul

théologien-penseur

t

réformateur

hongrois

'un

esprit

vraiment

riginal,

ont

'importance

tait

alors

universellement

econnue.

Actuellement

es

recherches

'histoire

itté-

raire viennent

non seulement

d'enrichir

de nouveaux

détails

nos

connaissances

elatives

la

vie

et

à l'œuvre

de

Dávid,

mais elles

mettent ussi

en lumière e

rôle

qu'Erasme

avait

joué

dans

la for-

mation de ses

doctrines,

tablissant

par

une étroite

iaison

entre

l'antitrinitarismee Transylvanie t les traditions t antécédentshumanistes Les résultatses

plus significatifs

ous ce

rapport,

ous

les devons

cependant

l'ouvrage

ď Antal

Pirnát

2,

qui, s'opposant

à

l'ancienne

conception,

itue la

grande époque

du

mouvement

antitrinitairee

Transylvanie

la

première

moitiédes

années

1670,

au lieu de

la fin

de

la

décennie

précédente,

'est-à-dire

un

moment

où les

thèses

professées

ar

ce mouvement

vaient

déjà

connu

un

progrès

radical

sur le

plan

théologique

et

philosophique.

Dans

les

bibliothèques

e

Kolozsvár,

Pirnát

découvert

oute

une

séried'œu-

vres

nédites onservées

ous

forme

e

manuscrits,

t

premièrement

celles

de

deux éminents

penseurs

humanistes

venus

de

l'étranger

et établis

dans cette

ville.

Il

s'agit

de

Johannes

ommer

1540-1574)

et

de

Johannes

aleologus

fl585),

dont

e dernier

depuis

ongtemps

éveillé

l'intérêt

des chercheurs.

ommer

et

Paleologus,

ainsi

que

Dávid et d'autresantitrinitairesransylvaniens'étantralliésà leur

parti,

exprimaient

es

idées vraiment

udacieuses

préparant

éjà

la

voie

à

la

libre

pensée

humaniste

t

au

rationalisme,

t

cela

dans

des

œuvres

d'un niveau

ntellectuel

levé,

qui

devront

rendre

ésormais

une

place

importante

ans

l'histoire

de

l'humanisme

uropéen.

A

condition,

ien

entendu,

que

l'analyse approfondie

e

Pirnát,

qui

néglige

arfois

e tirer u

clair

es

rapports

nternationaux

e

'époque,

soit

suivie

au

plus

tôt

de

la

publication

de

ces œuvres

passionnantes

de

langue

atine,

restées

usqu'à

présent

nédites.

Enfin

dans le

cadre

des

recherches

ur

la

Réforme,

es livres

de

cantiques

protestants

u

XVIe

siècle

sont devenus

un

sujet

d'étude

commun

ux

historiens

ittéraires,

ux

musicologues

t

aux

historiens

de

l'Eglise.

Leur

importance

our

l'ensemble

du

problème

oulevé

par la Réfotme e comprendpar les témoignages oncordants es

sources

atholiques

et

protestantes

ontemporaines,

ui

voientdans

le culte

exceptionnel

es

chants

d'église

de

langue

vulgaire,

ntroduit

par

la

Réforme,

n

des

facteurs

ssentiels

e

la

popularité

t

de

la

propagation

n

Hongrie

de

cette

dernière.

'importance

de

ce

pro-

blème

st

depuis

ongtemps

econnue.

Mais

sur

e

plan

des recherches

philologiques

t

musicographiques,

l

reste

encore

beaucoup

à

faire.

Il

importe

d'autant

plus

d'avoir

démontré

ue

le

fameux

ivre

de

cantiques mprimé,

'un

intérêt

rétendu

apital, qui

aurait

paru

en

1592

et

que

l'on

considérait

omme

le

point

de

départ

de toute

1

R.

Gerézdi

Erasmus

s

az

erdélyi

nitáriusok

Erasme

t Funitarisme

ran-

sylvanien).

ans

a revue

rodalomtôrténeU947,

.

9-20.

F. Jenei

Dávid.erenc

s

Heltai ráspársmeretlenunkáiLesœuvresnconnueseFerencávid tGáspárHeltai).ansarevuerodalomtôrténetiôzlemények1953,.205-2091954,.73-76.

2

A. Pirnát:

Die

deologie

er

iebenbürger

ntitrimtarier

n

den

57

er ahren

Budapest,

.H.S.,

961,

17

pages.

oir

e

compte

endu

e M.

G. Schramm

ans

a

Bibliothèque

'Humanisme

t

Renaissance,

962,

.

243-249.

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462

CHRONIQUE

l'évolution

ultérieure,

'a

jamais

existé

*€

'est

à

propos

de

l'examen

de ce

problème ue

l'on fut mené à

étudier 'œuvrede

Imre

Ujfalvi,

savant

professeur

t

pasteur

qui

devait

un

jour

être cruellement

persécuté

t

traqué

à

mort.

Ujfalvi

avait recueilli t

classé tous les

cantiques

de

la

Réforme

ongroise

t

recensé es livresde

cantiques

anciens,

et fait des

constatations

emarquables

u

sujet

des chants

d'église.

l

peut

être considéré

juste

titre

omme e

premier

iblio-

graphe

et

«

historien

ittéraire de

la

Réforme

hongroise,

ont les

écrits ous

fournissentne clé

pour

a

solution

e nombreux

roblèmes

relatifs ce

genre

ittéraire,

e

plus

mportant

e

l'époque. Quant

aux

problèmesmusicologiques,

álmán

Cs. Tóth

a

apporté

d'importantes

contributions

leur étude

par

la

publication, n un vastevolume,detous les airs hongrois etrouvés u XVIe siècle à peu d'exceptions

près,

il

s'agit

d'airs

de

cantiques

protestants),

t

l'exposé,

d'une

richesse de détails

monographiques,

e

leurs

rapports

musicogra-

phiques

et du

rôle

qu'ils

avaient

oué

pendant

a

Réforme

.

*

* *

En ce

qui

concerne

a

littérature

enaissance e

langue vulgaire,

donton

connaît

e

rapide

ssor

partir

es

années

1530,

es

recherches

présentaient

ne

disproportion

rappante.

n

effet,

l

y

a

encoreun

certain

emps,

es

chercheurstudiant

ette

ittérature

'intéressaient

presque

exclusivement

ux

écrivains

t aux

œuvres

iés

aux

mouve-

ments

de

la

Réforme.

Aussi la

plupart

des

œuvres

ittéraires e

la

périoded'avant1570ont-elles tépubliéesdansdeséditions ouvelles,

et

ont

fait

l'objet

d'études

particulières

t

de

monographies

rès

nombreuses. ans

l'ouvrage

récapitulatif

éjà

mentionné

e

Jánoš

Horváth,

elles

ont

même été

réuniesen

une

vaste

synthèse.

i les

vues et e

classement e ce

dernier

uvrage

ont

ujourd'hui

urannés,

celui-ci

demeure

néanmoins

ne

base

indispensable

t

sûre

pour

les

travaux

ultérieurs,

u

fait

u'il

offre ne

vue

d'ensemble

e

son

sujet,

fait

e

point

des

recherches

ffectuéest

présente

de

précieuses

na-

lyses

ittérairesur

toute

une série

d'œuvres t

d'écrivains.

Les

éditions

e

textes t les

études

particulières

e

rapportant

ux

trois

dernières

écennies

u

siècle

sont,

par

contre,

beaucoup

moins

nombreuses,

t l'on ne

dispose

d'aucun

travail

de

synthèse

ur

cette

époque.

Pourtant,

'est

alors

que

la

littérature

enaissance

tteint,

n

Hongrie,

son

apogée et que ses deux figureses plus marquantes,PéterBornemisza t BálintBaiassi, déploienteuractivité ittéraire.

Ces

disproportions

mposaient

ar

avance un

nouveau

choix

théma-

tique

aux

recherches

d'après-guerre

quant

à

la

période

allant

jusqu'à

1570,

'analyse

des

phénomènes

égligés

ar

Horváth et

la

correction

es

vues

unilatérales

éformant

on

œuvre ont

passé

au

premier

lan

quant

aux

décennies

uivantes,

'œuvrede

Bornemisza

et

celle de

Baiassi

ont fait

'objet

d'étudestrès

approfondies.

Notons

que

sur

a

période

récédente,

es

résultats

artiels

btenus

par

Horváth

nt aussi

permis

e

développer

ne

nouvelle

onception

.

1

T.

Klaniczay

Ujfalvi

mrè s

az 1602

évi

nekeskônyv

ImreUjfalvi

t

le

livre e

cantiques

e

l'année

602).

Dans

a

revue

rodalomtôrténetiôzleménuek

1958,

.

152-169.

*K.Csomaszóth AXVI századmagyarallamaiLesmélodiesongroisesuVIe

iècle).

udapest,.H.S.,

958,

81

ages

avec

ésumén

llemand).

8

J.

Varga

Szkhárosi

orvát

ndrás

Dans

a

revue

rodalomtôrténet,

955,

.

268-

304 t

'étude

itée ans

a

note °

9.

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CHRONIQUE

463

Tandis

que

chez

Horváth,

a

littérature

e

la

période

étudiée

était

groupée

selon les

différentes

ours

seigneuriales

t les

confessions

protestantes,

ette nouvelle

ébauche

de

synthèse

e

proposait

de

retracer

'évolution ntérieure e la littérature

e

la

Réforme,

n

tenant

argement

ompte

du

rôle

important

ue

la

bourgeoisie

es

bourgades

vait

joué

dans la

propagation

e

celle-ci.

Dans

ce

même

ordre

d'idées,

'étude de

la

production

e

chansons

propageant

es

idées

religieuses,

moraleset sociales

de

la

Réforme,

elle

surtout

de

András Szkhárosi

Horvát,

l'auteur de

chants e

plus

marquant

et

le

plus

original

e

son

temps,

devaient

apidement asser

au

premier

plan.

On

doit aussi à

ces

études des

éclaircissements

ubstantiels

ur

les relations ntimes ui existaient ntre a production e chantsdela Réforme t la

poésie

médiévalede

langue hongroise,

t sur e

style

de ces

chants,

dont a note

particulière

voque

l'Ancien

Testament.

Ces

résultats nt été

complétés

t

développéspar

les

recherches

e

Béla

Varjas

Par

l'analyse

de chants

épiques

d'inspiration

antôt

biblique,

tantôt

profane,

elles

prouvent

e caractère

ambivalent

particulier

la

poésie

de

l'époque.

Il

s'agit

ici,

en

effet,

'œuvres

littéraires

mprimées

t

publiées,

mais

qui

sont

aussi

accompagnées

d'airs

et

chantées

n

public.

Ce

phénomène,

arjas l'explique

de

bon

droit

par

les besoins et

la

situation

du

public

de lecteurs

nobles

et

bourgeois.

Grâce

à la

politique

scolairede

la

Réforme,

es

couches

avaient

déjà

appris

lire t à

écrire,

mais

en

étaient

eulement

leurs

premiers

contacts avec

la

littérature.

Enfin,

nos

connaissances

relatives

la

production

e chants

de cette

époque

se sont

trouvées

notablement nrichies ar la découvertenattenduede deux docu-

ments

usqu'ici

ignorés

des

chercheurs.

'un

et

l'autre

proviennent

des

années

1540

et sont

uniques

dans

leur

genre.

Le

premier

st

le

curieux

poème mi-lyrique,

mi-satyrique

'un

chanteur

rofessionnel

anonyme,

descendant

tardif des ménestrels

du

Moyen

Age

2

;

le

second,

qui

constitue

e

seul

monument

ontemporain

uthentique

que

l'on

possède

du folklore

ongrois

du XVIe

siècle

est

l'histoire

versifiée es

exploits

de

soldats

vagabonds

vivant

de

brigandage

.

Quant

à la littérature

ramatique

des

quelques

décennies

de

la

Réforme,

Tibor

Kardos,

spécialiste

en

renom

déjà

mentionné

propos

de

ses

recherches

ur

'humanisme,

avancé

une

thèse

entiè-

rement

nouvelle,

qu'il

tentait

de

justifier

n

plusieurs

tudes

et un

recueil

donnant e texte des anciennes

œuvres

dramatiques

e

langue

hongroise . La thèsequ'il soutient tonnesurtoutpar sa définitiondu

genre

dramatique

et la

place

qu'elle

assigne

au dramedans la

littérature

ontemporaine.

n

interprétant

vec

trop

de

souplesse

les

cadres

du

drame

en

tant

que

genre

ittéraire,

l

y

fait

entrer,

n

effet,

on

seulementdes

œuvres

épiques

contenant

des

dialogues,

1

Voir on tude

nsérée

ans 'édition

ac-similé

e

'ouvrage

ntituléoncionale

de

Gáspár

eltai.

Bibliotheca

ungaricantiqua

tome

,

1962,

1

pages.

2

B. Stoll

Szendröi

egedös

nek

Le

chant

u ménestrel

e

Szendrö).

ans

a

revue

rodalomtôrténeti

ôzlemények,

953,

p.

31-233.

3

T. KlaniczayReneszánsz

sbarokk

Renaissance

t

baroque),

.

54-63

t tude

polémisant

vec e dernier

eM.Stoll

A

Pajkos-ének

s

népkôltészet

Le

chant

es

«

brigands

et

a

poésie opulaire).

ans a

revue

rodalomtôrténeti

ôzlemények

1962,

p.

180-192.

4T. KardosArégimagyarzinjatszaséhanyérdéséhezContributionsi ancienart

dramatique

ongrois).

ans a revue

Magyar

udományoskadémia. Osz-

tdlydnak

ôzleményei,

ome

II, 955,

.

17-64.

Du même

introduction

u

volume

Régi

magyar

rdmai

mlékek

édition

es

anciens

rames

ongrois),

ome

,

1960,

p.

7-192.

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464

CHRONIQUE

mais

même

certaines

oésies lyriques,pour

la seule raison

que

ces

textes,

une

fois

dramatisés

et

accompagnés

de

gestes

adéquats,

peuvent

être

représentés

n

public.

Par

suite de cet effacement

es

limites

de

genres

ittéraires

ifférents,

e drame

avance,

d'après

les

développements

e cet

auteur,

au

rang

du

genre

e

plus

richement

représenté

e

la

littérature

ongroise,

ien

que

la

poésie

fût

oujours

considérée,

juste

raison,

omme

a

principale

orce e

celle-ci.

Cette

théorie

pirituelle

t

ingénieuse,

mais

par

trop

arbitraire

e

Kardos,

a rencontré

n écho

favorable ans le mondedes

théâtres,

mais

était

accueillie vec

beaucoup

de

réserve

ar

es

philologues

t

es chercheurs

de la

Renaissance,

t

a fait même

'objet

d'une

critique

évère

de

la

part de Antal PirnátКLes recherches 'histoire ittéraireffectuéesepuis a guerre nt

enfin

ssigné

sa

vraie

place

à Péter

Bornemisza

1535-1585), ui

fut

à

la fois

poète, dramaturge

t

prosateur.Après

e

manque

presque

absolu de

travaux

sur cet

auteur,

n

possède

actuellement oute une

série

d'études

qui

lui sont

consacrées,

une édition

critique

de son

œuvre

principale

intitulée

«

Tentations

du diable

»,

publiée

par

Sándor

Eckhardt

,

et

deux

monographies

étaillées.

Il

convient

de mentionner

part

les

recherches

e István

Nemeskiirty,

uteur

de

plusieurs

tudes

particulières,

uiviesd'une

monographie

ur

a

vie

et

l'œuvre

ittéraire

e

l'écrivain .

Dans

celle-ci,

'étude de la

per-

sonnalité

t des

écrits n

prose

de Péter

Bornemisza

ccupe

une

place

centrale.

a

plupart

de

ces

écritsen

prose

font

partie

d'un

sermon-

naire

que

l'on

avait

rangé

précédemment armi

les

ouvrages

de

théologie.A présent, Nemeskiirty ient de découvrirderrière e

théologien

une

personnalité

enaissance

d'une sensibilité

xtrême,

ouverte

toutes es réalitésde la

vie,

et

qui

futen

plus

un

prosateur

excellent.Dans ce

sermonnairee

plus

de dix

mille

pages

mprimées,

des

développements héologiques

lternant

vec

de riches

aperçus

variés

sur

'histoire e la

civilisation,

es récits

d'événements

us

ou

vécus,

arrondis

n

de brèves

nouvelles,

et des

détails

autobiogra-

phiques qui

prennent

parfois

e

caractère d'une

confession.

Dans

cet

ouvrage

qui

nous

montreBornemisza

xcellent

tyliste,

onti-

nuateur

conscient du

programme

e

relèvement u

niveau

de la

langue

vulgaire,

out

'univers

ntellectuel

e

la

Renaissance

hongroise

se

révèle au

lecteur.

Son

œuvre

présentant

e

plus

d'intérêt,

es

«

Tentations u

diable

»

nous

en fournit n

exemple

clatant.L'auteur

y donne la liste nominativedes méfaitsdes seigneurs t hommesd'Eglise lesplus en vue à l'époque,y compris es propres atrons t

surtout

ui-même,

n

qualifiant

d'embûchesdu

diable

l'oppression

des

serfs t

la

concupiscence.Nemeskiirty

etrace

vec

beaucoup

de

fidélité

e

processus

psychique qui

avait

poussé

ce

savant

prêtre

luthérien

yant

fait ses

études à

Vienne,

Wittenberg

t à

Padoue,

1

Dans

a

revue

rodalomtôrténeti

ôzlemények

1961,

.

611-618. Voira

réponse

deM.

Kardosans a

revue

ilológiai

özlöny

1962,

.

327-338.

Bornemisza

éter

Ördögi

isértetek

Tentations

u

diable).

dition

ritique

rédigée

ar

.

Eckhardt,

udapest,.H.S., 955,

93

ages.

3

.

Nemeskürty

Adalékok

ornemiszaéter

Ördögi

isértetek

cimiimiivéhez

(Contributions

l'étude

e l'œuvre

ntitulée

Les tentationsu

diable de

Péter

Bornemisza).ans arevuerodalomtôrténeti951, .472-479. Du mêmeBorne-miszatilusaLestyleeBornemisza).ans a revuerodalomtôrténetiôzlemények

1955,

.

24-35.

Du

même

Bornemiszaéter

z embers az irò

Péter ornemisza,

l'hommet

'écrivain).

udapest,

nstitut

'Histoireittérairee

'A.H.S.,

959,

58

pages

avec

ésumé

n

llemand).

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CHRONIQUE

465

à

concevoir ette œuvre étonnante t surtout

clamer

par

le monde

ses

propres

entations exuelles.

'intérêt e

Г

œuvre

e

trouve ncore

rehaussé du fait

que

pour

l'avoir

publiée,

Bornemiszafut destitué

du

titre

d'évêque, expulsé

de

sa

maison et finalement

mprisonné

Vienne,

d'où

une

évasion aventureuse

e

sauva

tout

juste

de la

condamnation mort. Son

évasion

réussie,

l

n'eut

rien de

plus

pressé que

de

faire

réimprimer

e

livre

ayant

déchaîné

sur

lui

tant

de

catastrophes.

Malgré

ses intéressants

résultats,

l'étude

de

Nemeskiirty

e

signifie

ncore

que

le début des

recherches

evant

être consacrées la

figure

t

à l'œuvre de

Bornemisza,

estées

ur

plus

d'un

point

nigmatiques.

ur a base des

«

Tentations

u diable

»,

édité par Sándor Eckhardt,celles-ciauront encoreà résoudredenombreux

problèmes.

Quant

à

l'ouvrage

de István

Borzsák,

déjà

mentionné,

l

mesure

'étenduedes connaissances

ntiques

de Borne-

misza,

et

apporte

urtout

e nouveaux

résultats

hilologiquesmpor-

tants sur

l'adaptation

de l'Electra de

Sophocle

par

l'écrivain.

Au cours des

quinze

dernières

nnées,

Bálint

Baiassi

(1554-1594)

était

le

sujet

d'étude

choisi de

prédilection

ar

les

chercheurs

e

la

Renaissance.

Pendant

es

quelques

décennies

yant

précédé

a

guerre,

tout

comme

es

vingt

dernières

nnées,

dans

l'abondante

production

d'études

sur

Baiassi,

le

nom

de Sándor Eckhardt

e détache vec un

certain

éclat.

Sa

première

tude

parue

en

1913,

qui

a ouvert aux

recherches

ne nouvelle

voie,

était

suivie,

usqu'à

1945,

de nombreux

articles

t de deux

ouvrages

consacrés u

poète.

Depuis,

on

lui

doit

la

publication

e

la

première

dition

ritique

des œuvres

de

Baiassi,ainsi qu'une riche série d'études biographiques,philologiqueset

esthétiques.

Tous les résultats

remarquables

obtenus ces derniers

tempspar

d'autres

auteurs

reposent

ur

es

faitsétablis

par

ses

tra-

vaux.

Quant

aux

problèmes

t aux

résultats,

n n'en

manque point.

Il

y

a

d'abord

a

bipgraphie

u

poète.

Bien

qu'en

1943 Eckhardt

it

publié

tout un volume

ntitulé Bálint

Baiassi inconnu

,

dans

lequel

de

nouveauxdocuments

ensationnels

écouverts

ans des

archives

ui

ont

permis

de dévoilerde

nombreux étails

mportants

t

usque-là

ignorés

de

la

vie

du

poète,

les

problèmes

biographiques

ont loin

d'êtretous

résolus.

La cause en doit être

cherchée

ans la

vie extrê-

mement

rageuse

de

Baiassi.

Malgré qu'il

fût le

descendant

d'une

des

plus

riches

amilles

eigneuriales

e

son

temps,

l

vivait

dans une

incertitude

matérielle

ermanente,

oujours

n

conflit

vec

les autres

propriétaireserrienst les autorités,vec les villeset la courroyale

ses

procès,

es

affaires

ommerciales t

ses affaires

e cœur

sonttout

ce

qu'il y

a

de

plus

embrouillé

avec

cela,

ce fut

un brave

soldat

prenant

part,

chaque

fois

qu'il

le

pouvait,

aux combats

contre

es

Turcs,

apparaissant

tantôt en

Transylvanie,

antôt en

Pologne,

l'aventurier

aisant n

ui bon

ménage

vec

l'homme e

cour

ccompli.

On

comprend

ans

peine

que

des

documents

urprenants

elatifs

aux faits

et

gestes

de ce

Villon aristocrate

ne cessent

de

surgir à

et

là,

dans les archives

hongroises

t

étrangères

es

plus

diverses.

Plus

d'une étude

récente

ubliée

par

Eckhardt e

fonde

ur de

telles

découvertes

ouvelles,

aites ux

archives,

t l'une

d'elles

porte

très

justement

e titre

«

Nouveaux

chapitres

e la

vie

orageuse

de

Bálint

Baiassi.

»

1

On

a toutes

es raisonsde

croire

ue

les

recherches

venir

1S. EckhardtUralkodókorca

fogoly

aiassi álintért

Lutte

es ouverains

pour

álint

aiassi

risonnier).

ans

a

revuerodalomtôrténet

1950,

°

,

p.

60-64

-

Du mêmeBaiassi álint

rsekújvári

alandjaL'aventure

e

Bálint

aiassi

_

rse-

kûjvdr).

ans

a revue

rodalomtôrténet

1955,

.

445-454.

Du même

Uj

fejezetek

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466

CHRONIQUE

enrichiront

ncore

'histoire e cette

vie

mouvementée e

quelques

nouveaux

chapitres

on

moins

urprenants

ue

les

autres.

La

philologie

e Baiassi soulève

à son

tour

un

ensemble

de

pro-

blèmes assez

complexe.

Bien

que

le

poète

eut destiné es

œuvres à

la

publication,

ucune de celles-ci

'avait

paru

de

son

vivant,

xcepté

une œuvre

eligieuse

n

prose

t une

pastorale,

mais

même

de l'édition

imprimée

e cette

dernière,

n ne

possède

ujourd'hui

u'un

fragment

de

quelques

pages.

Quant

aux

manuscrits

riginaux

de

Baiassi,

ils

sont

perdus

jusqu'au

dernier,

auf

l'unique

manuscrit

utographe

de

quelques

poèmes

découvert out

récemment

ar

l'excellent

eune

philologue

Béla

Stoll

К Le

texte

de ses

poésies

n'a

été conservé

ue

par des copies manuscrites ltérieures,ouventtrès peu précises,et

par

des éditionsdu XVIIe siècle

qui

se souciaientbien

peu

de la

fidélité u

texte. Une

copie

manuscrite

omplète

de

son

drame

pas-

toral

vient

d'être enfin

etrouvée

l

y

a

quelques

années,

grâce

au

travail

du

chercheur

lovaque

Ján

Misianik

.

Par

surcroît,

es

textes

des

manuscrits et éditions différents

résentent

de

nombreuses

divergences

certaines

oésies

offrent

eaucoup

de

variantes,

e sorte

que

c'est à

la

critique

de texte

qu'il

appartient

'établiren dernier

lieu

le texte

original

xact.

Voilà

ce

qui

confère ussi

sa haute

mpor-

tance

à

l'édition

critique

par

Eckhardt,

ui

fut e

premier

tenter

de rétablir sur

a

base des

variantes les textes de Baiassi

dans

leur forme

originale

.

Cependant,

cet

ouvrage

ne

marque qu'un

commencement e la

critique

de

texte,

la

manière de

procéder

t

les solutions d'Eckhardt

ne s'avérant

pas toujours justes,

selon

l'avis de plusieurs.Eckhardt ui-même, enantcomptede certaines

nouvelles observations

aites

par

lui ou

dues

à

d'autres

auteurs,

a

déjà

publié

deux nouvelles ditions

es œuvresdu

poète,

en

appor-

tant

chaque

fois

de

nouvelles

corrections

u

texte des

poèmes.

Le

texte

du

drame

pastoral qui manquait

à

l'édition

critique

fut

égale-

ment

publié par

Eckhardt en trois

éditions

.

A

côté de la

critique

de

texte,

es

recherches

'histoire

ittéraire

e

proposent

ussi d'établir

la

chronologie

es

poèmes, ndispensables

our

connaître 'évolution

du

poète

et

faire

'étude

esthétique

e

sa

poésie.

Grâce

à l'édition

ri-

tique

d'Eckhardt t

à

quelques

étudesde

différents

uteurs,

publiées

à sa

suite,

on

peut

à

l'heure actuelle établir

avec une exactitude

suffisantea

succession

hronologique

es

vers,

non sans laisser

quel-

Balassi álint

iharos

letébôl.

Nouveaux

hapitres

e a vie

rageuse

eBálint

aiassi)

Budapest,

nstitut

'Histoireittéraire

e

'A.H.S., 957,

8

pages.

Du

même:

Baiassi álint

tolsó

adjárata

La

dernière

ampagne

e

Bálint

aiassi).

ans a

revue

Irodalomtôrténeti

ôzlemények

1959,

.

485-487. Du même

Pozsgai

áspár

Baiassi

horvát

evelöje

s

barátjaGáspár

ozsgai,

ducateurt

ami

roate e

Baiassi).bid.,

1962,

.

733-736.

1

В.

Stoll,

D. Pais

Baiassi álint

smeretlen

ersrészletei

Fragments

nconnus

de

a

poésie

e

Bálint

aiassi).

ans a

revue

agyaryelv

revue

e

a

Société

on-

groiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

roiseruiseruise

ecc

Liiiiguisuque;,Liiiiguisuque;,inguistique),

952,

...

166-175.oo-i/э.oo-i/э.

2

J.

Misianik,

.

Eckhardt,

.

Klaniczay

Baiassi

álint

zép

magyar

omédiája

(La

comédie

ongroise

e

Bálint

aiassi).

udapest,

nstitut

'Histoireittéraire

e

l'A.H.S., 959,

07

pages.

^

3

Baiassi

álint

sszés

iivei

Œuvres

omplètes

eBálint

aiassi).

dition

ritique

rédigéeparS. Eckhardt.udapest,.H.S., ome, 1951,27pages,omeI, 1955,159 ages.

*

La

dernièredition

e

toutes

es

œuvres

oétiques

Baiassi álint

sszes erseis

szép

magyar

omédiájaLa

poésie

t

la

comédie

e

Bálint

aiassi). udapest, agyar

Helikon,

961,

53

pages.

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CHRONIQUE

467

ques

incertitudes résoudre

ar

les recherches ltérieures L'étude

des

sources

e Baiassi constituait n troisième omaine

de

recherches.

C'est bien

que

les

travaux

plus

anciens

ont

apporté

e

plus

de

résultats,

ont es

notes de l'édition

ritique

nous offrent

ujourd'hui

une vue

d'ensemble.

Mais on

possède

aussi

quelques

résultats

mpor-

tants récemment btenus dans ce

domaine des

spécialistes

nt

pu

éclaircir a

question

des

poésies

traduites

u turcou

inspirées ar

des

modèles

sud-slaves.

De

grands

efforts

nt été

également

faits

pour

découvrir

es mélodies connues

par

Baiassi,

qui

devaient

ui

servir

de modèles

pour

a

mesure t

la

rythmique

e ses

poèmes

2.

Les

résultats

es

plus importants

ont

venus

récompenser

'étude

critique testhétique e sonœuvre.Plusieurs tudes se sontproposéde faire a

synthèse

es résultats

éjà acquis

et de

dégager

es traits

caractéristiques

e l'ensemble

de

l'œuvre

de

Baiassi3.

Trois

études

importantes

e

Sándor

Eckhardt ont

analysé

les œuvres

usque-là

négligées

u inconnuesdu

poète

un

opuscule

en

prose d'inspiration

nettement

eligieuse

«

Jardinet

our

es âmes malades

»,

e

manuscrit

autographe

écouvert

ar

Béla

Stoll,

et

enfin e drame

pastoral

dont

la

découverte

e

Ján Misianik

ous

a

fait onnaître e texte

ntégral

.

C'est

surtout e

manuscrit

e

poèmes

qui

a

permis

Eckhardt de

tirer ertaines

onclusions

rès

mportantes.

e

manuscrit

n

question

contient

inq

épigrammes

e

sujets

amoureux,

de

l'avant-dernière

année

de

la

vie du

poète.

Ce

qui

confère

n

intérêt

pécial

à ce

petit

chapelet

de

poèmes,

'est

que

troisd'entre

ux sont xtraits e

poésies

bien

connues,

atant

d'une

époque

antérieure,

ne

strophe

e chacune

étant transforméeci en un poème indépendant. l est à présumer

que

le

quatrième

vait

à son tour

fait

partie

d'un

poème

d'amour

de

plus

ongue

haleine,

mais

e

cinquième

tait

conçu

dès

'abord sous

forme

d'épigramme,

t

doit être

contemporain

u

manuscrit.

De

cette

circonstance,

ckhardt

pu

établir

ue

le

poète

ayant

d'abord

cultivé a

poésie

chantée conforme

ux

traditions,

e

laissait

peu

à

peu

attirer

par

celle

des

épigrammes,

ont

la concision ans cesse

accrue était due à un travail

toujours plus

fouillé.

Vers

a

finde

sa

vie,

son art

poétique

se

caractérisait

vant

tout

par

le

culte savant

de formes

oncises,

dmirablement

ravaillées,

ui

avait

supplanté

le

lyrisme

xalté et le désir

de

se

montrer u

poète.

Dans une étude

1L. BÓTABaiassisteneserseinek

ronológiájáhozContributions

la

chronologie

de

a

poésie eligieuse

e

Baiassi).

ans

a

revuerodalomtörteneti

ôzlemények

1954,

p.

410-419.

T. Klaniczay Hozzászólás

aiassi

s

Rimay

erseinek

ritikaiia-

dásához

Remarques

aitesux éditions

ritiques

es

poésies

e

Baiassi t

Rimay).

Dans

a

revue

Magyar

udományos

kadémia.

Osztályánakôzleményei

tome

I,

1957,

.

265-338.

2

Gy.

Németh

Baiassi álint örökerseihez

A propos

e a

poésie urque

e

Bálint

aiassi).

ans la revue rodalomtôrténeti

ôzlemények

1954,

17-420.

B. Szabolcsi

Vers

s

dallam

Poésie

t

mélodie).

udapest,

.H.S.,

959,

.

92-114.

St.Vujicic

Les

ormes

étriques

ud-slavese a

poésie

eBálint aiassi.

ans a revue

Studia lavicatome

I,1960,

.

393-409.

3

G. ToLNAiBaiassi álint

innepére

Au

400®nniversaire

e Bálint

aiassi).

Dans on

olumeázlatok

s

anulmányok

Esquisses

t

tudes).

udapest,

üvelt

ép.

1955,

.

5-22.

I.

Bán La

poésie

umaniste

ongroise

u XVIe

iècle: alentin

Baiassi. ans a revue

cta

itteraria

revue

e

FA.H.S.),

ome

II, 1960,

.

113-130.

-

H. Becker

Balassas

eltweite

erknüpfungen.

ans

e volumeRenaissance

nd

HumanismusnMittel-nd steuropatomeI,p.38-48.4S. EckhardtAfiivesertecskeLe«Jardinet).Dans arevuerodalomtôrténeti

Kôzlemények

1954,

.

373-385.

Du mêmeJ

gy

etekBalassi-verskézirathoz

Notes

relativesu

manuscrite

Baiassi).

ans

a

revuerodalomtôrténet

1954,

.

274-282.

-

Du

mêmeétude uvolumeité ans a note °

7,

.

35-48.

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468

CHRONIQUE

suivante,

Eckhardt a résumé on

opinion

concernant

'art

poétique

de

Baiassi,

en faisant essortire trait

pétrarquiste

e

sa

poésie

Ces antécédents

nt

permis

nfin

e

retracer,

ous e

double

aspect

psychologique

t

esthétique,

e cours

de

révolution

poétique

de

Baiassi,

présentée

ous

un

jour

tout nouveau

2.

L'étude

qui

s'en

chargeait

ttachait

e

plus

d'intérêt

ux

poésies

d'amour

tenant

a

plus

grande

place

dans l'œuvre

du

poète,

et

qui

étaient

pourtant

négligées

epuis ongtemps

u

bénéfice e ses

poésies

religieuses

'un

rare

intérêt,

t

de

quelques

chants de

soldat d'un art vraiment

exquis.

Le fait demeure

cependantque

Baiassi

est

avant tout un

poète

de

l'amour,

aussi le reste de son œuvre

ne s'éclaire-t-il

uère

que vu du côté de sa poésie amoureuse.La plus grandepartie del'étude a été consacrée

l'analyse

de l'œuvre maîtresse e Baiassi,

un

cycle

de

poèmesenvoyés

sa

bien-aimée,

ommée

ci

Julie

par

le

poète.

L'étude constate

que

c'étaient les

élégies

à

Julie

de Jean

Seconde

qui

avait

servir vant tout de

modèles

u

poète

hongrois,

et démontre ussi l'influence

ue

le drame

pastoral

de

Baiassi,

écrit

à la

même

époque,

avait exercé

sur la

composition

e son

cycle.

L'analyse

de celui-ci mène

la conclusion

ue

cetteœuvre

eprésente

le sommetde

la

littérature

ongroise

e

la

Renaissance,

e

premier

chef-d'œuvre

râce

auquel

la

littérature

ongroise pu

enfin

aire

son

entrée

ur la scène de la littératuremondiale.

Quant

aux nou-

velles

recherches

ur

Baiassi,

c'est

l'ouvrage

de

Rabán

Gerézdi

sur

les

origines

e

la

poésie

yriqueprofane

e

langue hongroise,

u

plus

exactement e

chapitre

onsacré la

poésie

amoureuse

ui

en

repré-

sente a dernièretape8.L'auteuryrévèle es antécédents e la poésie

lyrique

de

Baiassi,

et démontre

ue

les

plus

anciens monuments

e

la

poésie

amoureuse en

Hongrie,

nommés

«

chansons florales

ne

sont

point

des

produits olkloriques,

omme

n l'a cru

par

suite

d'une

mauvaise

interprétation

es

sources.

Il

s'agit

ici de

compositions

poétiques

d'auteurs

nobiliaires,

'où

un

chemin

out tracé mène

à

la

poésie

amoureuse de

la

Renaissance,

poésie

de

caractère

courtois

et

pétrarquiste

dont

la

formation

récède

'apparition

de

Baiassi.

Gerézdi

a

désigné

de

façon

bien convaincante

a

place

de celui-ci

dans la

poésie

courtoise e

la

Renaissance,

out en

alignant

des

faits

surprenants,

usqu'à présent

aissés de

côté,

pour

illustrer

'état

de

développement

e

la

vie des

cours

eigneuriales

la

fin u XVIe

siècle,

ainsi

que

la

grande

faveur

dont la

poésie,

d'un

niveau

déjà

élevé,

jouissait alorsparmi es aristocrates. es récentes tudesont réussià détruiree

mythe

d'un Baiassi

surgissant rusquement

t restant

jusqu'à

la fin

un

phénomène

solé dans

la

littérature

ongroise

e

la

Renaissance. Les recherchesui découvrent

ans cesse

de

nouveaux

prédécesseurs

t

contemporains

estés nconnus

usqu'à

ces

derniers

temps

Eckhardt

a même

découvert

ne

poésie

galante

due

à

Jánoš

Baiassi,

père

du

poète,

grand eigneur

enommé,

ainqueur

des

Turcs)

et

qui,

sans

pouvoir

se hausser au niveau

artistique

de

Baiassi,

ont

le

mérite de

nous

servir

d'appuis

sûrs

dans

la

compréhension

t

l'explication

e

sa

poésie.

1

S.

Eckhardt Baiassi

Bálint

rói

zándéka

L'intention

ittéraire

e Bálint

Baiassi).

ans a

revue

rodalomtôrtèneU958,

.

339-349.

ùT. KlaniczayA szerelemöltöjeLe poètee1 mour).ans evolumeenes

zánsz

s

Ьагокк,

.

183-295.

3

R.

Gerézdi

A

magyarilági

ira

ezdetei

Les

ébuts

e a

poésieyriquerofane

en

Hongrie).

udapest,

962,

.

266-303.

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CHRONIQUE

469

Sur le

plan

de

l'analyse

de

l'œuvre,

es recherches

'après-guerre

ontdonc

réalisé

de

très

grands

rogrès,

n

etant

es

bases d'une

grande

monographie

écapitulative

ui

attend

encore

d'être

écrite.

Mais

les

recherches ur

Baiassi

ont d'ores et

déjà

contribué une

meilleure

compréhension

e l'ensemble

de

la

Renaissance

hongroise,

n

en

situant

'époque

glorieuse

ux dernières écennies du

XVIe

siècle.

Les recherches

nternationales

ur la

Renaissance et la

littérature

comparée

uraient

également

rand

profit

connaître

'œuvre

de ce

poète

égalant

les

plus

grands

de son

temps,

et

les

résultats

des

recherches

ui s'y

rapportent.

* *

Les

recherches

ur la Renaissance

hongroise

e

sont

enrichies,

après

la

guerre,

d'une

branche entièrement ouvelle

réservée à

l'étude

de

la Renaissancetardive

tardo

rinascimento),

t

en

liaison

avec

celle-ci,

l'examen

du

maniérisme,

'est-à-dire u

passage

de

la

renaissance u

baroque.

Dans le

passé,

une

telle

tude

était

mpossible,

d'autant

que

les cadres

chronologiques

e la

Renaissance

hongroise

étaienteux-mêmes

néclaircis,

t

qu'au

lieu

de

la findu

XVIe

siècle,

c'est-à-dire

e

l'époque

de

Baiassi,

on

a

voulu voir

dans

le

règne

du

roi

Mathias,

u

XVIe

siècle,

a

vraie

période

de

gloire

de

la

Renais-

sance.

La

juste

conception

ue

l'on

se fit u cours des dix

dernières

années de l'évolutionde

celle-ci,

dirigé

'attention

des

chercheurs

sur es

premières

écennies

du XVIIe

siècle,

périodemarquéepar

la

transformationt le déclinde la civilisation e la Renaissance.

Au

début de

notre

xposé,

nous

avons

précisé

omme

un

résultat

des recherches 'histoire

conomique,que

vers

la

fin du

siècle

les

seigneurs

ongrois

vaient

réussi

stabiliser

eur

pouvoir

conomique,

politique

t

social dans

les

parties

onservées

u

pays.

Mais

aux alen-

toursdu tournant u

siècle,

ette

consolidation ut

ébranléedans

ses

fondementsmêmes

par

une nouvelle

guerre

dévastatrice

ontre

es

Turcs,

et les violents

fforts es

Habsbourg agissant

dans

le sens de

l'absolutisme t de

la

contre-réformation.

a

crise

grave

qui

fut

ainsi

ouvertene

s'était dénouée enfin

u'à

la

suite

du

compromis

e

1608

entre

'aristocratie

ongroise

t

la

cour des

Habsbourg.

Ce

compromis

austro-hongrois

donné e

coup

de

grâce

à la

Renaissance

hongroise,

en

intéressant

'aristocratie

rotestante

mbue

de

la

culture

renais-

sance à la consolidation u règnedes Habsbourget au soutiende lacontre-réformation.ans la nouvelle situation ainsi

produite,

l'idéologie

t

la culture

baroques répondaient

éjà

beaucoup

mieux

aux

besoins et

goûts

des

aristocrates.

es

détails

de cette évolution

historique

ort

omplexe,

es

rapports

vec

la

politique

européenne

et

la

guerre

e Trente

ns,

enfin

a corrélation ntre es

événements

historiques

t la formation

u

baroque

hongrois

nt été

analysés

par plusieurs

études

parues

ces dernières

nnées

*.

Elles

ont

rendu

bien évident

que

le

premier

iers

du XVIIe siècle

correspond

n

Hongrie

aux dernières écennies

de

la

civilisation

e la

Renaissance

en

même

emps u'à

la

période

de formation

u

baroque.

1

T. Wittman

Az osztrák

absburg-hatalom

álságos

veinekôrténetéhez.

606

1618

Sur

'histoire

es

nnées e

crise u

régime

es

Habsbourg

'Autriche).

cta

Universitatiszegediensisectio istórica1959, 7pages. L. Makkai DieEnt-

stehung

er

esellschaftlichen

asis esAbsolutismusnden ändernersterreichischen

Habsburger.

ans

e

volumetudes

istoriques

1960,

ome

,

p.

627-668. T.

Kla-

niczay

La naissance

t e

développement

e a littérature

aroque

n

Hongrie.

ans a

revue

cta

itterariatome

II, 1960,

31-190.

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470

CHRONIQUE

A

part

la

tendance

baroque,

deux

traits

caractéristiques ré-

dominent

cette

période.

En

matière

déologique

c'est le

stoïcisme,

dans

Г

rt

c'est le

maniérisme

ui s'impose

К

L'un et

l'autre

avaient

fait

fortune ans

les

milieux

aristocrates t

nobiliaires,

our

avoir

bien traduit

'atmosphère

e crise dans

laquelle

ces couches

sociales

vivaientau

tournant u

siècle.

Les

nouvelles

recherches nt

ample-

mentdémontré

'influence

xtraordinairees

œuvres de

Juste

Lipse

sur a

vie

intellectuelle

ongroise

e

l'époque,

et tout

particulièrement

sur

le

développement

e

la

théorie

olitique

et de la

poésie.

D'autre

part,

les recherches

du

moins

celles d'histoire

ittéraire

ont

découvert ans le

maniérisme ne

tendancede

style

fort

mportante

de la renaissance ardive.Dans le débat nternationalui s'estengagésur ce sujet, elles se sontdonc ralliées u partide ceux qui voient

dans

le

maniérisme

n

phénomène

aisant ncore

partie

de la

Renais-

sance.

Cependant,

es historiens

e

l'art

répugnent ingulièrement

réserver u

maniérisme

ne

catégorie

spéciale.

Ils

préfèrent

aire

entrer outes es

créations

rtistiques

e

Hongrie

dans les cadres

du

baroque

à

partir

du

début du

XVIIe

siècle,

bien

que

les

auteurs

des

précieuses

monographiesparues

dernièrement ur l'art

baroque

doivent

eux-mêmes

econnaître

chaque

instant,

que

les

œuvres

d'art

nées dans la

première

moitié

du

siècle ne

présentent

ncore

que

très

peu

d'éléments

aroques

2.

Des

remarques

ritiques

ormulées

par

les historiens

ittéraires

nt bien

souligné

que

ces

œuvres,

fort

problématiques

du

point

de

vue du

baroque,

sont

des

produits

typiques

de l'art

maniériste.

La discussion t l'élaboration,par les historiensittéraires, u

problème

de la

Renaissance

tardive et du

maniérisme,

'ont

été

rendues

possibles

que

grâce

à

de

nouvelles ditionsde

textes d'une

haute

importance.

Sándor

Eckhardt

a

édité

les

œuvres

complètes

de

Jánoš

Rimay

1569-1631),

n

élève de Baiassi

injustement

égligé

par

les

recherches,

malgré

qu'il

fût

indubitablement

a

figure

a

plus

marquante

des

premières

écennies du XVIIe

siècle

3. Cette

édition

critique

représente

n

travail

philologique

onsidérable,

ar

les

manuscrits

vaient

conservé

es

poèmes

de

Rimay mélangés

ux

œuvres d'autres

poètes

d'un

talent

médiocre.

gnorant

ce

fait,

on

attribuait

Rimay

l'ensemble de

ces

œuvres

hétérogènes

ont la

science ne

savait

que

faire.

Eckhardt

fit

preuve

d'une

précision

exemplaire

n

séparant

es

œuvres

uthentiques

e

Rimay

de cellesde

ses contemporainst de sessuccesseurs,ienque sonéditionnécessitedes corrections otablesquantà la critiquede texte et la chronologie

des

poèmes.

Parallèlement cette

édition

commença

une des

plus

1

T.

WittmanA

magyarországi

llamelméleti

udomámjosság

VII. sz.

eleji

alapvetésének

émetalfôldi

orrásaihoz

J.

LipsiusContributions

ux

sources

éerlan-

daises

Juste

ipse)

e

a

mise u

point

e

a

théorie

olitiqueongroise

ux

ébuts

u

XVIIe iècle

n

Hongrie).

ans a

revue

ilolôgiai özlöny

1957,

.

53-66.

E. Angyal

Európai

anierizmuss

magyar

rodalom

Maniérisme

uropéen

t ittéra-

ture

ongroise).

ans a

revue

rodalomtôrténeti

ôzlemények1959,

.

95-101.

T.

Klaniczay

Problemeer

ngarischenpätrenaissance.

toizismus

nd

Manierismus.

Dans e volume

enaissancend

Humanismus

n

Mittelund

Osteuropa

tome

I,

p.

61-94.

M11®. Garas

Magyarországiestészet

XVII. zázadban

La peinture

nHon-

grie

u

XVIIe

iècle).

udapest,

.H.S.

avec

ésumé

n

français),953,

06

pages.

MlleM. Aggházy

Grabdenmäler

es

Hochadelsn

Oberungarn

us

dem VII. Jahr-

hundertnd hre tilquellen.ans a revue ctaHistoriaertiumyome , 1958,pp.107-117. De la mêmeA barokkzobrászatagyarországonL'art culptural

baroque

n

Hongrie).

udapest,

.H.S.,

959,

omes

-III

avec

ésumén

llemand).

3

Rimay

ánoš

sszes

miivei.

Œuvresomplètes

e

Jánoš

imay.)

dition

ri-

tique édigée

ar

.

Eckhardt.

udapest,.H.S.,

955,

69

pages.

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CHRONIQUE

471

vastes

entreprises

es

recherches 'histoire ittéraire ffectuées n

Hongrie,

'édition de la série du

XVIIe siècle

de

la

«

Collection

des

Poètes

Hongrois

Anciens К

D'après

les résultats

d'un

travail

de

rassemblement

es

matériaux,

poursuividepuis

de

longues

années

dans

les

archives

et les

bibliothèques,

n

envisage

a

publication,

dans

cette

série,

de

vingtgros

volumes,

ont es trois

premiers, arus

jusqu'à

l'heure

actuelle,

renfermentes

poèmes

du

début du

siècle.

Ces

volumes,

munis

d'un

grand

appareil philologique,

font

sortir

de l'ombre oute une série

de

poèmes

nédits t de

poètes

gnorés,

t

réunissent es

œuvres

usque-là

dispersées

d'auteurs

présentant

n

réel

intérêt.

Naturellement,ous les enseignementsont ces éditionspeuventenrichir'histoirede la littératureont oin d'avoir été

dégagés.

Ce

travail

n'en

est encore

qu'à

son début.

L'intérêt

porte particulière-

ment sur

Jánoš

Rimay, qui,

tel

qu'il

nous

apparaît

sur es

pages

de

l'édition

d'Eckhardt,

e fait vite

remarquer ar

son

personnage

rès

marquant,

on

yrisme

maniériste

t sa

philosophie toïque.

On

possède

également

des études

sur la

prose

maniériste,

armi

esquelles

une

mention

péciale

doit

être faite

de

l'excellente

nalyse

du

style,

à

laquelle

les traductions

hongroises

du

«

Relox

de

Principes

de

Guevara,

faites

au début

du XVIIe

siècle,

ont été

soumises

par

Imre Bán

2.

A côté

de la

littérature

maniériste

toïque

florissant

armi

la

noblesse t dans es milieux

e

la

cour,

une

autre

branche

e

caractère

bourgeois

vait

atteint

on

apogée

pendant

ces

quelques

décennies.

Nous avons déjà parlé du rôleque les bourgades vaient oué dans

l'évolution

de la

culture

renaissance

de la

Hongrie.

A

présent,

l

s'agit

de la

phase

ultime

u

développement

e

la

littérature

ourgeoise

des

bourgades.

S'il

est vrai

que

cette

période

était

celle

du déclin

de ces

dernières,

ont

a noblesse oulait

briser

'avenir

t sur

esquelles

son

triomphe

'avérait

maintenant

définitif,

eur rôle

culturel

et

littéraire

reste néanmoins

considérable.

Surtout

dans

la

partie

orientaledu

pays,

le

prince

ransylvanien

ábor

Bethlen

1613-

1629),

cherchant

s'assurer

un

pouvoir

bsolu

sur

a

noblesse,

pu

tout de même eur

dispenser

ne

certaine

rotection.

ettetendance

bourgeoise

de la

Renaissance

tardive,

d'un

caractère nettement

calviniste,

vait

déjà

donné

plus

d'un

écrivain

marquant

à la litté-

rature

hongroise.

armi

ceux-ci,

Albert Szenczi

Molnár

1574-1634)

et MártonSepsiCsombor1594-1623) nt surtoutntéresséa recher-che de cesdernièresnnées.Le premier,uteurde nombreuses uvres,

se

fit une

célébrité

par

la

traduction

n

hongrois

des

psaumes

de

Genève,

andis

que

le deuxième e

fit

emarquer ar

son

ntéressante

relation

e

voyage

fait

n

Europe

occidentale. ózsef

uróczi-Trostler,

Gábor

Tolnai

et Sándor

Kovács

ont contribué

ar

plusieurs

tudes

remarquables

l'examen

de leurs

œuvres,

e leurs

relations tendues

avec

l'étranger

t de tout

le cercle

de littérateurs

ttirés

dans leur

orbite

.

1

RégiMagyar

öltökára.

XVII.

század

Collection

es

poètes

ongrois

nciens.

XVIIe

iècle).

dition

ritique

édigéear

T.

Klaniczay

t

B. Stoll.

udapest,

.H.S.

Ont té

ubliés

usqu'à

résent

es

volumesuivantstome

,

1959,

78

ages

tome

I,

1962,

37

ages

tome

II,

1961,

51

ages.

2 . Ban Fejedelmeknekerkentörája L'horlogeesprinces).ans a revueIrodalomtôrténet,958, .360-373.

3

J.Turóczi-Trostler

A

magyareluilágosodás

lôtôrtênetéhez

Les

ntécédents

es

lumières

ongroises).

ans

a revue

rodalomtôrtènet

1953,

.

321-337.

G.

Tolnai

Szenczi

olnár lbert

rtékelésének

éhány

érdése

Quelques

roblèmes

ur

Albert

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472

CHRONIQUE

Avant

d'arriver

u terme de notre

étude,

il

nous

faut encore

résumer

out ce

que

les

recherches

e ces dernières

nnéesont

apporté

de

neuf

dans

l'analyse

des contacts nternationaux

e

la

Renaissance

hongroise,

t de

la

place

de

celle-ci n

Europe.

La

constatation

es

recherches

istoriques,d'après

laquelle

l'évolution

économique

et

sociale

de la

Hongrie

'était

engagée,

partir

e la

fin

u

Moyen

Age,

sur une voie s'écartant

progressivement

e

celle

suivie

par

les

pays

d'Europe

occidentale,

e

trouve

confirmée

ar

l'étude de la

civilisa-

tion,

de l'art et de la

littérature.

i

étroits

ue

fussent es

contacts

de la Renaissance

hongroise

vec

l'Italie,

'Allemagne

t

d'autres

pays

d'Europe

occidentale,

es

affinités

a rattachent

ses

voisines,

es

culturescroate,polonaise et tchèque, ainsi qu'à la culture autri-chienne, onts'amorçedéjà la séparation 'avec les autrespartiesde

l'Allemagne.

Si l'on

envisage

es

choses

dans leur

évolution

historique,

'est

l'influencetalienne

ui prédomine

u

début de la

Renaissance,

oit

directement,

oit

par

l'entremise e

la

culture

croate

Jánoš

Vitéz

et

Janus

Pannonius,

es deux

premiers

crivains

humanistes e

la

Hongrie,

étaient eux-mêmes

d'origine

croate

).

Sous

ce

rapport,

nos

connaissances

relatives

à

l'humanismeont été

heureusement

synthétisées

ar

une

récente tude de Tibor

Kardos

К

Les

recherches

de l'histoire e

l'art

ont

aussi

montré

ue,

grâce

ux

encouragements

italiens,

un centre

artistique

commençait

se former

n

Hongrie

dès

la

findu

XVe

siècle,

dont e

rayonnement

e faisait

ussi

sentir

dans les

pays

limitrophes.

itons

à

ce

propos

ce

fait

démontré

ar

JolánBalogh,Pài Voit et László Gerevich, ue les artistes n partie

italiens,

n

partie hongrois yant

travaillé

Buda et à

Esztergom,

allèrent 'établir

nombreux

n Autriche t en

Pologne,

ils

conti-

nuaient

à faire

urvivre

'esprit

et

le

style

de l'école

budoise

2. La

Renaissance

olonaise

st,

plus que

les

autres,

ributaire e

l'exemple

que

lui

fournissait

e

château

royal

de

Buda,

dont

a

grande

nfluence

fut aussi reconnue

ar

la recherche

olonaise

. De

même,

a

coopé-

rationétroite ntrehumanistes

ongrois,

roates,

polonais,

chèques

et

viennois e

trouve

documentée

ar

la Sodalitas

Litteraria

Danu-

biana,

fondée

par

Conrad

Ceitis,

dont certaines

données

nouvelles

nous sontfournies

ar

'étude

déjà

mentionnée

ue

Sándor

Y.

Kovács

a

consacrée

Taurinus,

poète

humanistené à

Moravie,

tudiant à

Vienneet s'établissant

nfin

n

Hongrie.

Le

rayonnement

n

Europe

de

l'humanisme

hongrois

du

début du XVIe

siècle

est à son tour

documenté ar l'étude de Rabán Gerézdi ur a fortuneittéraire e

Janus Pannonius

. L'auteur

y

démontre,

n

effet,

ue

jusqu'à

Szenczi

olnár).

bid., 954,

.

152-162. I. Bán

Szepsi

sombororton

árizsban

(Márton

zepsi

sombor

Paris).

ans a

revue

rodalomtôrténeti

ôzlemények

1956,

p.

263-269.

S.

Kovács:

Szepsi

somborárton

rózastilusához

Sur

e

style

e

Márton

zepsi

sombor).

cta

Uniuersitatis

zegedinensis.

ectio itteraria

1958,

p.

51-60. Du même Az

európai

umanista

agyományzerepe

zepsi

sombor

Mártonrói

ejlôdésébenLa

tradition

e

l'humanisme

uropéen

ans

a

formation

d'écrivaine

Márton

zepsi

sombor).

ans a

revue

ilológiai

özlöny

1960,

.

67-78.

A

. Kardos:A

magyar

umanizmus

lasz

apcsolatainak

lakulasa

s

ellege

La

formation

t e caractère

esrelations

taliennese

'humanisme

ongrois).

ans

a

revue

Magyar

udományos

kadémia.

Osztályánakôzleményei

tome

XVII,

1961,

p.

113-138.

2

Voir

eurs uvresitées

i-dessus.

3J.DabrowskiAkrakkóisa magyareneszánszapcsolataiLes iensntrea

Renaissance

e

Cracovie

t

a

Renaissance

ongroise).

ans a

revue

iivészettôrténeti

Értesitô,956,

.

31-36.

4

Voira note °31.

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CHRONIQUE

473

l'entrée n scène de

Janus

Secundus,

non

seulement es

humanistes

polonais

et

viennois,

mais même

es

humanistes

llemandsde

Stras-

bourg

avaient

salué

en Janus

Pannonius

le meilleur

poète

de

l'humanisme

atin en dehorsde l'Italie.

Tous

ces

faits

montrent

ien

l'importance

du

rôle

d'initiatrice

ue

la Renaissance de

Hongrie,

épanouie

relativement

ôt sous le

regne

de

Mathias,

avait

joué

non

seulement n

Europe

orientale,

mais

plus

généralement

u nord des

Alpes.

Cependant,

ar

suite

de

la

dislocation

u

centrede

Buda,

et

des

catastrophes

historiques

yant frappé

a

Hongrie,

ce

rôle

lui

était

enlevé

par

la

suite,

et l'évolution

ntellectuelle t

littéraire

e

la

Renaissance hongroisedevait désormaisprendremodèle sur celledes autres

pays.

Mais ce modèle,ce n'était

plus

avant tout l'Italie

qui

le

fournissait,

mais

ces mêmes centres

voisins où

l'exemple

hongrois

vait

jadis

favorisé

'épanouissement

e la

Renaissance.

Dans

les années

vingt

et trente

du

XVIe

siècle,

Vienne

et

Cracovie

étaient

les deux

centres

nspirateurs

e l'humanisme

hongrois,

t

-

abstraction

aite

de contactsdirects

eu

nombreux l'ascendant

d'Erasme

sur

la

vie

intellectuelle

ongroise

ne se

faisait

ui-même

sentir

u'à

travers

es universités

enommées

e ces

deux villes

de

l'Europe

centrale.

Vienne

et

Cracovie

avaient

continué

jouer

leur

rôle

dans l'évolution

de

l'humanisme

ongrois, uis

de la

Réforme,

jusqu'à

la

fin

des

années

1550,

mais

entretemps,

a

ville de

Witten-

berg,

t

surtout

a

personne

e Melanchton

assaient

de

plus

en

plus

au

premier

lan.

L'étude

de

József

Waldapfel

ur le rôle de

l'Uni-

versitéde Cracovie,celle que Rabán Gerézdia consacrée ux tra-

ducteurs

érasmistes

de

la

Bible,

enfin e travail

de

Jánoš

Balázs

sur

le réveil

des

langues

nationales

est-européennes

ontrent ien

la

marche

de cette évolution

К

Le centre

e

gravité

e a

Renaissance

t

de 'humanisme

uropéens

s'étant

porté

en France

et

aux

Pays-Bas,

la

vie intellectuelle

on-

groise

commençait

s'orienter

ans

la

même direction.

andis

que

les

propagateurs

t écrivains

e

la

Réforme ecevaient

eurnourriture

spirituelle

Wittenberg,

evenue

sans cesse

plus

provinciale,

es

meilleurs

avants

et

écrivains,

omme

Sambucus,

Baiassi et

Rimay,

cherchaient

établir

es contacts

vec

les

plus

éminents

eprésentants

de

'humanisme

ux

Pays-Bas

2.En

outre,

es

relations vec

a

Pologne

étaient

restées

des

plus

étroites

pendant

tout

le

XVIe

siècle.

Le

passage du centre ntitrinitairen Transylvanie, uis l'avènementdu princetransylvanienstván Báthori au trônede Pologne,ont

particulièrement

avorisé

l'établissement

de liens intimes

et

de

rapports

d'échanges

entre

la Renaissance

polonaise

et

hongroise.

Baiassi

devint

'inspirateur

e

poètes

polonais,

andis

que

les

poèmes

de Kochanowski

urent raduits

n

langue

hongroise.

Malgré

es

conditions

défavorables

ffertes

ar

ce XVIe

siècle,

la

Renaissance

hongroise

e

montrait

arfois

capable

de nouvelles

initiatives

e

grandeportée,

t

assez virulente

ncore

pour

créer

de

l'original.

Sous

ce

rapport,

l

convient

de

citer

'œuvre

philologique

de

Johannes

ambucus,

dont

e

travail

de

pionnier

'a

pas

encore

u

1

J.

Waldapfel

A krakkói

gyetem

a

magyar

s

engyel

zellemi

let

apcsolatai

renaissanceorábanL'UniversitéeCracoviet es apportsongrois-polonaisendantla Renaissance).ans a revue gyetemeshilolôgiaiözlöny1946, . 27-45.

Les

tudes

esMs

Gerézdi

tBalázs

ont itéesi-dessus.

2

T.

Klaniczay

L* umanisme

éerlandais

t

a

poésie

e a Renaissance

ongroise

Dans

a

revue

e

Nieuwe

aalgidsGroningen),

961,

.

302-311.

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474

CHRONIQUE

toute l'attention

u'il

mérite

l'antitrinitarisme

lorissant n

Tran-

sylvanie,

dont

'ouvrage

de

Antal

Pirnát nous a

révélé

d'abondants

détails,

et enfin

a

poésie

de

Bálint

Baiassi,

présentant

ne

valeur

vraiment

lassique.

En ce

qui

concerne a

Renaissance

tardive,

'humanismede

la

noblesse de

cour,

marchantdans

le

sillage

de

Juste

Lipse,

s'était

nettement

éparé,

nous

l'avons

vu,

de

l'humanisme

ourgeois

dont

l'évolution

restaitdéterminée

ar

les

relations

allemandes.

Szenczi

Molnár

et

les autres

écrivainshumanistes

bourgeois

du

début

du

XVIe siècle

étaient en

rapport

avec

Heidelberg,

ui

fut

le

centre

intellectuele

plus

évolué de

l'Allemagne

'alors. Pendant

a

première

décenniedu siècle, l'universitéde Heidelbergétait véritablementenvahiepar les étudiants alvinistes ongrois ontplusieurs,Albert

Szenczi

Molnárentre

utres,

'y

étaientétablis

pour

ongtemps.

es

contacts

hongrois

i intéressants e la

vie

intellectuelle e

Heidelberg

ont été

révélés

dans toute eur

ampleur

par

une

passionnante

tude

de

JózsefTuróczi-Trostler

*

» *

Si

nous

voulons

maintenant

aire e

point

des

recherches

ur

la

Renaissance

hongroise,

ffectuées

epuis

a

Libération,

n

caractéri-

sant aussi leurs

principaux

bjectifs

t

leurs

résultats,

ous

pouvons

faire es conclusions

uivantes.

Le

travail

de

recherches e

proposait

d'une

part

a

découverte

t la

publication

e

documents t de

sources

nouveaux, et le développement es détails mal éclaircis.D'autre

part,

après

'ancienne

mage

confuse

ue

l'on

avait

de la

Renaissance

hongroise,

elle-ci

apparaît

à

présent

vec des contours

plus

nets,

comme

une

époque

homogène

llant du

milieu du

XVe

siècle

us-

qu'aux

années rente u

XVIIe.

On

voit même

'ébaucher

es

grandes

lignes

de sa

division

hronologique,aquelle

peut

se

résumer

omme

suit: de

1450 à

1490,

époque

la

Renaissance de

cour,

favorisée

par

la

maison de

Hunyadi,

arrive

à son

apogée

de

1490

à

1526,

époque

des

Jagellon

marquée

par

le

mécénatdes

centres

piscopaux

et

l'humanisme

obiliaire

e

langue

atine de 1526

à

1570,

période

de

quelques

dizaines d'années

dominée

par

la

Réforme,

ù la

bour-

geoisie

des

bourgades

t la

ville

évoluée de

Kolozsvár

ouent

un

rôle

éminent de

1570 à

1600,

époque

brillante e la

Renaissance

de

cour

des

aristocrates

enfin,

a

Renaissance ardive e prolongeantusqu'à1640 etmarquant a finde cetteévolution.Cettegrande poquede la

Renaissance

hongroise

st

envisagée

par

les

recherches

es

quinze

dernières

nnées

comme

un

ensemble des

facteurs

s'échelonnant

de

l'économique

u

spirituel,

ans

l'analyse

duquel

un

rôle

essentiel

est

réservé ux

processus

conomiques

t

sociaux,

conformément

la

conception

marxiste.

nfin,

es

recherches

vaient très

nettement

en

vue

d'accorder es

éléments

e

la

Renaissance

hongroise

vec

ceux

de

la

Renaissance

uropéenne,

t

plus

particulièrement

e

la

Renais-

sance en

Europe

centrale

t

orientale.Tous ces

faits

dénotent

dans

leur

ensemble une

tendance

à réaliser a

grande

synthèse

de

la

Renaissance

hongroise.

Cette

synthèse,

n est loin

de

l'avoir

faite.

Notrevue

d'ensemble

a

bien

montrées

retards,

t même

arfois

es

acunes

que

l'on

constate

dans certains omainesdes recherches. insi, 'étudede l'histoire e

1J.

Turóczi-Trostler:

zenczi

Molnár

lbert

eidelbergben

Albert

zenczi

Molnár

Heidelberg).

ans

a

revue

ilológiai

özlöny,

955,

.

9-19,

39-162.

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CHRONIQUE

475

la

philosophie

nous montre

encore

peu

de

progrès,

bien

que

des

effortsérieux

aient été faits

dans ce

sens,

concernant e

néoplato-

nisme,

e

rationalisme es antitrinitaires

t le

stoïcisme.

De

même,

les

recherches

ongroises

e

ces

dernières

nnées ont très

peu

fait

pour

Tétude de

la

théorie

politique

de

l'époque,

et

manquent

pour

ainsi dire

complètement

n ce

qui

concerne

'histoire u droit.L'état

de

développement

t les

riches

résultats

des

recherches

'histoire

littéraire t

artistique

ne

sauraient

compenser

'insuffisance es

recherches ur 'histoire e

la

musique

et du

théâtre,

t

la

contesta-

bilité de leurs

résultats.

nfin l resteencore

beaucoup

à faire ur

e

plan

de

l'étude

de l'histoire colaire et

de la

vie

quotidienne

en

Hongriependant a Renaissance.Nous estimonspourtantque malgréces lacunes,les recherches

sont

parvenues

un

degré

de

développement

râce

auquel

la

Renais-

sance

hongroisepourra s'imposer

à

l'attention

des chercheurs e

'étranger.

Budapest.

Tibor

Klaniczay.